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OUVRAGES HYDRAULIQUES CHAPITRE II OUVRAGES DE RETENUE

(0) (1)

h0

H0
(2) (3)

K3
h2 h3
h1 a

Légende : Légende :
0 : Section en amont du seuil h1 : Profondeur d’eau au pied du seuil
1 : Section en courant torrentiel au pied h2 : profondeur d’eau en aval du ressaut
du seuil h3 : porofondeur d’eau en aval du bassin
2 : Section en aval du ressaut hydraulique K3 : Profondeur de la ligne de charge en
3 : Section en aval du bassin aval du bassin
H0 : Profondeur d’eau en amont du seuil a : Profondeur du bassin
par rapport au radier aval du bassin L : longueur de la dalle du bassin
h0 : Profondeur d’eau en amont du seuil
par rapport au seuil

Figure II-9.18 : Bassin de dissipation à ressaut hydraulique (PNUD/OPE, 1987).

Pour déterminer longueur du bassin, nous définissons :

Fr = , q = µ 2 g h 3 / 2 et hc = 3
q q2
(II-9.14)
g h3/ 2 g
avec, Fr : nombre de Froude ; q : débit par unité de largeur ; hc : profondeur critique

La profondeur de la ligne de charge en aval du bassin est donnée par les


expressions suivantes suivant la pente du lit :
K 3 (lit à faible pente) = h3 +
q2
(II-9.15)
2 g h32

K 3 (lit à pente forte) = hc


3
(II-9.16)
2
Lorsque q, hc, H0 et K3 sont connus, h1/hc est déterminé suivant le Tableau suivant.

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OUVRAGES HYDRAULIQUES CHAPITRE II OUVRAGES DE RETENUE

Tableau II-9.4 : Valeurs de h1/hc suivant la résistance c le long du coursier


(PNUD/OPE, 1987).
h1/hc 2 (H0 - K3)/hc h1/hc 2 (H0 - K3)/hc
c=1 c = 0.8 c=1 c = 0.8
0.100 91.304 147.554 0.375 3.382 7.382
0.125 56.309 92.309 0.400 2.721 6.236
0.150 37.512 62.309 0.425 2.193 5.308
0.175 26.322 44.690 0.450 1.769 4.547
0.200 19.166 33.228 0.475 1.427 3.920
0.225 14.340 25.451 0.500 1.148 3.398
0.250 10.951 19.951 0.525 0.921 2.962
0.275 8.495 15.933 0.550 0.736 2.595
0.300 6.670 12.920 0.575 0.585 2.286
0.325 5.285 10.611 0.600 0.461 2.024
0.350 4.217 8.809 1.000 0.000 0.563

La valeur de h1 ayant été obtenue, a et h2 sont successivement déterminées par :


⎡ ⎛ hc ⎞ ⎤
h1 ⎢ ⎥
a = h1 + − = + ⎜ ⎟ −
3

⎜h ⎟
q2
2 ⎢ ⎝ 1 ⎠

H et h 1 8 1 (II-9.17)
⎣ ⎦
0 2
2 g c 2 h12

L = 5.9 h1 Fr1
La longueur de la dalle du bassin est obtenue à partir des expressions suivantes :
(Safranez) (II-9.18)

L = 10.3 h1 ( Fr1 − 1) 0.81 (Certussov) (II-9.19)

d2) Dissipateur avec contre-digue


Le calcul de la largeur de la contre-digue s’effectue en suivant les étapes suivantes (Figure II-
9.19) :

(0) (g) (1)


z0 1
zg (2) (C) (3)
A fg
D 2
zv
z2 fc z3
f0 z1 fb
C f3

3
3
Lb
B

Légende : Légende :
1 : Ligne des charges totales 0 : Section en amont du seuil
2 : Ligne d’eau g : Section au niveau du seuil
1 : Section en courant torrentiel au pied
3 : Profil initial du terrain naturel
du seuil
A : Remblai artificiel
2 : Section en aval du ressaut hydraulique
B : Seuil
C : Section au niveau de la contre-digue
C : Bassin de dissipation en remblai
3 : Section en aval de la Contre-digue
D : Contre-digue
z : Niveau du plan d’eau
Lb : Largeur du bassin
f : Cote du fond du lit ou de la crête des
Lg : Largeur du seuil
structures
Lc : Largeur de la contre-digue

Figure
Département II-9.19
de Génie Civil: Bassin de dissipation avec
Laboratoire contre-digue (PNUD/OPE, 1987).
d’Hydraulique ENIT

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* Calculs de la profondeur critique, de la profondeur au pied du seuil et de la profondeur en


aval du ressaut hydraulique qui sont données par les expressions suivantes :

hc = z g − f g = 3
Q2
(II-9.20)
g L2g

h1 = z1 − f b = et h2 = z 2 − f 0 = − + 1 +
Q h1 h2 2 Q2
Lb 2 g ( z 0 − f b )
(II-9.21)
2 4 g L2c h1
* Ces profondeurs étant déterminées, la différence de niveau du contre-digue et du bassin
et celle entre le plan d’eau en aval du seuil et du bassin peuvent être calculées comme suit :

f c − f b = h2 − 3 ; µ ≅ 0.37
Q2
g µ 2 L2c
(II-9.22)

zv − f b = ( f g − f b )⎢
⎡ ⎤
3⎥
0.22
Q2
⎣⎢ g Lb ( f g − f b ) ⎦⎥
2
(II-9.23)

Lb = (z g + f g − 2 f b )
* Ainsi, la longueur du contre-digue peut être déterminée :
zg − fg
+ 6 .9 ( z 2 − z 1 )
z g + f g − 2 zv
(II-9.24)

d3) Choix du type de dissipateur


Suivant les conditions topographiques du lit, deux cas peuvent se présenter:
1) lit caractérisé par une pente élevée J0 > Jc, soit h0 < hc : la seule solution possible est
l’approfondissement du bassin, car sur le seuil terminal le courant atteint l’état critique.
2) Lit caractérisé par une faible pente J0 < Jc, soit h0 > hc : ce sont les cas les plus
fréquents. Le niveau du fond du bassin peut être déterminé de telle sorte que l’énergie
résiduelle en aval du bassin soit compatible avec les conditions du mouvement du
courant dans le lit de l’oued. Cependant, en fonction des différents débits, l’énergie
résiduelle peut être supérieure ou inférieure à celle compatible avec le courant aval.
Elle peut donc donner lieu soit à un rapprochement soit à un éloignement du ressaut par
rapport au coursier. Dans ces cas, il est conseillé d’intervenir sur la profondeur du
bassin et de prévoir des dispositifs de dissipation supplémentaires (barres, dents, ...).
Ceci permettra de réduire la longueur du bassin par rapport à la longueur nécessaire en
cas de ressaut en condition normale
II-10.5 Conclusions
Pour conclure cette partie sur les évacuateurs de crues, notons qu’il n’y a pas de
solution type. Pour un même projet, différentes solutions doivent être étudiées et
comparées entre elles sur les plans techniques, sécurité de l’ouvrage, économique et facilité
de mise en œuvre.
Il faut également rappeler les principaux facteurs qui peuvent influencer sur le coût
de l’évacuateur de crues :
- la résistance des sols à l’érosion qui conditionne la nécessité ou non du revêtement
- les caractéristiques des déblais du chenal qui permettent leur utilisation pour la
construction de la digue. Cet élément conditionne en grande partie le coût de
l’évacuateur parce qu’il permet la meilleure utilisation des produits des excavations
- la simplicité de la conception
- et enfin la topographie du site.

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CHAPITRE III

OUVRAGES DE PRISE D’EAU

III-1 IMPLANTATION ET CRITERES DE CHOIX DU TYPE D’OUVRAGE


III-1.1 Introduction
Les ouvrages de prise d’eau ont pour but de prélever dans un cours d’eau ou dans
un réservoir le débit nécessaire à chaque instant à l’utilisation (Irrigation, Station de
Traitement d’Eau Potable ou de Production d’Energie Electrique), en éliminant, dans tous
les cas et dans la mesure du possible, les matières solides transportées par le cours d’eau et
en réduisant les pertes de charge à l’entrée de la prise. Il faut noter que dans beaucoup de
petites retenues, il n’est prévu aucun système de prise. Les prélèvements d’eau se font
grâce à un tuyau (rigide ou souple) muni d’une crépine et simplement plongé dans l’eau,
soit à partir de la digue soit sur une rive. Les ouvrages de prise comportent, en général,
trois parties principales (Figure III-1.1) :
- un ouvrage d’entrée muni d’un seuil (S1)
- des dispositifs de réglage du débit dérivé (B), constitués essentiellement par le
barrage mobile qui permet de modifier le niveau du plan d’eau en agissant sur les
bouchures mobiles et, par un déversoir latéral aménagé à l’entrée du canal de dérivation.
- des ouvrages de dégravement, de dessablage (D) et d’élimination des corps
flottants (G1 et G2) .

B : barrage ; S1 et S2 : seuils
G1 : Grosse grille
G2 : Grille fine
V1 et V2 : vannes de chasses Galerie de chasse

Qav
B
V1 Canal d’amenée

X S1 Dessableur (D)
S2 Y
Qe

G1
S1 G2

S2

Profil en long suivant X-Y


V2

Figure III-1.1 : Prise d’Eau en Rivière (Ginocchio, 1959).

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III-1.2 Prises d’Eau en Cours d’Eau


Pour une prise en cours d’eau, le meilleur emplacement du débouché de l’ouvrage
de dérivation, est sur la rive extérieure d’une courbe de l’oued (Figure III-1.2). Cette
disposition permet, grâce au courant secondaire résultant de la force centrifuge, de limiter
l’entrée des matériaux transportés par charriage dans la prise.

Derivation
(a) Y
Qder

Seuil de
prise (S1)

Q
Qav
X Barrage
Y X

(b)

Figure III-1.2 : Prise d’eau dans une courbure (d’après Bouvard, 1984 et Ginocchio,
1959). a) Emplacement optimum. b) courant secondaire.

Dans le cas d’une


prise implantée sur un
Qav
alignement droit d’un
cours d’eau, un système
d’épis amont, peut créer
une courbe artificielle Epis amont
(Figure III-1.3), qui aura
le même effet sur les
Qde
matériaux du fond.
Dérivation

Figure III-1.3
PriD c4‡ç T ‹;¿Âdâ*61i 3,× ³R8Droit (d’après

III-1.3 Prises d’Eau en Réservoir


Les prises en réservoir doivent être établis en tenant compte des conditions de
sédimentation des réservoirs. En effet, la construction d’un réservoir modifie les conditions
d’écoulement du débit solide, aussi bien pour le transport par charriage que pour le
transport par suspension (Figure III-1.4).
Les matériaux transportés par charriage (gravier, sable grossier) se déposent en tête
de la retenue, c’est à dire vers l’extrémité amont de la courbe de remous.

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OUVRAGES HYDRAULIQUES CHAPITRE III OUVRAGES DE PRISE D’EAU

Les matériaux en suspension (sable fin, limon, vase) se déposent au fond de la


retenue au pied amont du barrage, pour se consolider avec le temps et acquérir une
cohésion importante. Ils constituent alors une tranche morte du réservoir, laquelle est
surmontée par la tranche utile qu’il convient de conserver libre de toute sédimentation.
La tranche morte peut représenter une fraction importante du volume total de la retenue 25
% pour le barrage d’Aswouan en Egypte par exemple (30 milliards de m3 sur 120 milliards
à raison de 60 Millions de m3/an sur 500 ans).

Tranche
utile
Gravier et
sable grossier
Tranche
morte

Sable fin et
vase

Figure III-1.4 : Sédimentation d’un Réservoir en Fonction du Temps


(d’après Ginocchio, 1959).

III-2 DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES-PRINCIPES DE DIMENSIONNEMENT


III-2.1 Dispositions constructives
III-2.1.1 Prises en Cours d’Eau
Les dispositions qui précèdent (§ III-1.2) permettent de réaliser le dégravement
local (c’est à dire d’empêcher que les matériaux entrent dans la dérivation), mais il
convient de prendre des dispositions pour réaliser un dégravement aval, c’est à dire de la
section du cours d’eau située en aval de la prise (transit des matériaux); En effet, du fait du
prélèvement du débit Qe, le débit Qav = Q - Qe , dans le cours d’eau à l’aval de la prise,
peut être insuffisant pour entraîner les matériaux de fond et ceux-ci s’accumulent dans
l’oued en aval du barrage (Figure III-1.3).
Pour remédier à cet inconvénient, il est quelquefois nécessaire de réaliser un
calibrage du lit mineur (pente et section) pour accroître la puissance de transport
hydraulique. Comme il est même nécessaire, dans certains cas, de réduire volontairement
le débit dérivé ou de prévoir des lachures ou chasses d’eau (par des mesures
d’exploitation), de façon à maintenir dans le cours d’eau un débit aval suffisant pour
entraîner les matériaux : Cas des barrages Sidi Salem et Laroussia sur la Medjerdah (Figure
III-2.1).
III-2.1.2 Prises en Réservoirs
La prise d’eau proprement dite peut être:
- Fixe au Fond, au pied du barrage, (Figure III-2.2)
- Fixe à une Tour de Prise (Figure III-2.3).
- Flottante ou avec seuil mobile, (Figure III-2.4)

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C
B 42.00

Axe du barrage Laroussia


Y12 Y11
90°

31.50
Axe de la prise du
32.00 Grand-Canal
B 87°
30.00
34.70
27.50
36 38.5
32 34
30
38.5
Plate forme
37 triangulaire 27

35 Axe de la prise
33 du canal Medjerda-Cap-
30
Rideaux de
Bon
27
palplanches

42.00
38.50

34.84
Sens de l’écoulement

68°

38.5

27
38.5 27

Rive Rive
gauche droite

Echelle : 10 m

Figure III-2.1 : Les différents ouvrages de la retenue de Laroussia.


Etude sur modèle réduit (Hafsia, 1998).

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X Rainure de
Salle de manœuvre de la vanne guidage de la
RN
Vanne

Grille en
béton armé
Galerie d’amenée

X Y

Y Amont Aval

Salle de
manœuvre

Echelle
5 0
10 15 20 25 m Coupe X-Y

Grille
Grille

Entrée de la
Coupe X-Y prise d’eau

Vanne Conduite
Prise d’eau en réservoir (schéma de principe) Prise d’eau à travers un barrage (prise sans tour)

Figure III-2.2 Prises d’Eau dans une Retenue (d’après Ginocchio, 1959).

RN

Tour de prise
d’eau
Servo-moteur

X Y
Coupe X-Y
Grilles
Puits d’aération

Puits des vannes

Rainure à batardeau

Vanne

Vue d’ensemble en plan Coupe verticale

Figure III-2.3 : Schéma de principe d’une prise d’eau avec tour


(Ginocchio, 1959).

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1970 Niv. Max.

Prise cylindrique

Volume exploité
Course
Rive gauche de 15 1947.5 Niv. Min. Rive droite
1940 Niv. Min. actuel

1932
Niv. max. possible de limons
1925
Niv. Max. de limons

Qmax = 14 m3/s Mur peigne de retenue


Grille obturée
Pertuis de vidange

Figure III.2.4 : Prise flottante : Aménagement de la grande Dixence


(Bouvard, 1984).

Dans le cas où le canal d’amenée à surface libre comporte à son extrémité aval un
réservoir appelé « chambre de mise charge » auquel sont reliés les conduites forcées
(Figure III-2.5), ce réservoir doit remplir les conditions suivantes :
- sa profondeur doit être telle que l’entrée des conduites forcées soit toujours au-
dessous du niveau du plan d’eau, afin d’empêcher l’entrée d’air dans les
conduites qui produit des vibrations dans les turbines,
- son volume doit être en rapport avec l’irrégularité de fonctionnement de la
centrale, pour éviter que la vidange de la chambre en cas d’augmentation
brusque de la puissance fournie par les turbines ; le volume du canal d’amenée
peut être utilisé en partie pour jouer la régularisation,
- la forme de la chambre doit épouser aussi étroitement que possible le profil du
terrain pour réduire le volume de déblais,
- la chambre doit être munie d’un déversoir, débitant dans un canal d’évacuation
conduisant l’eau en excédant dans le cours d’eau aménagé, en cas, de réduction
de puissance fournie par les turbines.

Portique de dégrillage

RN

Retenue minimum

Grille Vanne

Conduite
forcée

Figure III-2.5 : Chambre de mise en charge (Ginocchio, 1959).

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Les ouvrages de prise d’eau en réservoir sont pratiquement toujours alimenté en


charge. Ce qui permet de modifier le débit de prélèvement sans délais pour répondre aux
fluctuations de la demande (Centrales Hydroélectriques, Irrigation et usines de traitement
d’eau potable). Dans ces cas, la prise ne comporte pas de dispositif de dégravement ou de
dessablement : la retenue elle-même joue le rôle correspondant.
La prise peut se faire soit par galerie latérale soit par conduite forcée à travers le
barrage. Dans le second cas, la prise peut débouchée directement dans la retenue comme
elle peut déboucher à l’intérieur d’une tours de prise (Figure III-2.6).
La prise d’eau doit donc être prévu pour alimenter soit une galerie en charge, soit
directement une conduite mais souvent une combinaison des deux, galerie en amont (ayant
servie de dérivation provisoire lors du chantier) et conduite en aval de la digue.
L’adduction peut servir en même temps pour la vidange du réservoir ; elle peut être
sous pression ou à surface libre (Figure III-2.6). Si elle est en charge, la conduite doit être
parfaitement étanche afin d’éviter tout risque de formation de pressions interstitielles à
l’intérieur du corps du barrage. Le matériaux couramment utilisé est l’acier avec un
diamètre > 800 mm et une vitesse < 6-7 m/s. Les canaux à surface libre sont en acier de
diamètre > 1 m et même à des conduites en béton de forme ovoïde qui doivent être bien
aérée afin d’éviter la création de phénomènes de pulsation. Ces canaux sont recommandés
lorsque les risques d’obstruction par des dépôts solides sont à craindre.

a) Ouvrage de prise et de vidange sous pression

b) Ouvrage de prise et de vidange à surface libre

Figure III-2.6 Ouvrage de Prise et de Vidange (d’après PNUD/OPE , 1987).


Dans tous les cas, les calculs doivent tenir compte de la flèche de déformation
longitudinale due au tassement des fondations sous l’action du poids du barrage (Figure
III-2.7).

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