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Rupture probabiliste
Chapitre 4
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Rupture probabiliste
Introduction
La ténacité KC des céramiques et des polymères rigides était très faibles comparée à
celle des métaux et des composites.
Ces faibles ténacités rendent ces matériaux très vulnérables à la présence de défauts
de type fissures. La rupture brutale peut se produire à partir de ces défauts, et cela bien
avant qu’il aient pu plastifier.
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Rupture probabiliste
Introduction
Tous ces matériaux, hormis les plus durs, accumulent des défauts de surface
consécutifs à leur manipulation ou à leur exposition à des situations abrasives.
La résistance à la rupture des matériaux fragiles qui doit entrer en jeu dans les
critères de conception, est déterminée par:
- leur faible ténacité et par
- la taille des défauts semblables à des fissures qu’ils peuvent contenir.
Si la plus grande de ces microfissures est de taille 2am alors la résistance mécanique
en traction est donnée par l’équation de la rupture:
KC
σt =
πa m
Ordre de grandeur:
Certaines céramiques ont une contrainte à la rupture de 200MPa, la moitié
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environ de celle d’un acier standard.
Rupture probabiliste
Introduction
cas des céramiques
Si on considère une ténacité typique de 2 MPa.m1/2, on en déduit que le plus grand
des défauts a une longueur de l’ordre de 60µm, ce qui est comparable à la taille des
particules utilisées pour fabriquer la céramique
La poterie, la brique, la pierre, ont des résistances en traiton beaucoup plus faible
(≅20 MPa):
Pour une ténacité typique de 1MPa.m1/2 cela suggère des défauts critiques de
l’ordre de 2mm.
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Rupture probabiliste
Il est toutefois difficile de réaliser des essais de traction avec des matériaux fragiles
Rupture probabiliste
Pour une poutre chargée élastiquement, le module de rupture est relié au moment
fléchissant maximal Mr dans la poutre par:
6M r
σr =
bd 2
d est la hauteur et b la largeur de la poutre
σ r = 1.7σ ts
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• Essai de compression
Pour les matériaux présentant de la plasticité (ex. Métaux) , les résistances
mécaniques mesurées en traction ou en compression sont essentiellement les mêmes
Explication:
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Rupture probabiliste
Quand on utilise un matériau fragile sous contrainte, on ne peut pas jamais être
absolument certain que le composant ne rompra pas.
Par contre, si on peut définir un risque acceptable ou de façon équivalente une
valeur maximale de la probabilité de rupture de composant suivant sa fonction, alors
on peut concevoir de telle façon que cette probabilité maximale soit réalisée.
Cela permet d’expliquer pour quelle raison les contraintes de rupture des céramiques
sont autant dispersées, et donne des règles de dimensionnement pour qu’un
composant ait une probabilité requise de survie.
Rupture probabiliste
Exemples:
La craie est une céramique poreuse, elle a une ténacité de 0.9MPa, comme sa
compaction est assez grossière, elle est remplie de fissures et de cavités plus ou
moins anguleuse.
La résistance en traction d’une craie est de l’ordre de 15MPa.
Problématique
Prenons le cas de deux bâtonnets de craie en principe identiques peuvent avoir des
contraintes à ruptures très différentes d’un facteur trois ou plus par exemple.
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Rupture probabiliste
Rupture probabiliste
Remarques:
- un spécimen de plus grand volume rompra à une contrainte moins élevée car la
probabilité d’y trouver une fissure plus longue est élevée
- une barre fragile est plus résistante en flexion qu’en traction simple:
(en traction, tout le volume en surface du matériau est soumis à la contrainte de
traction maximal, alors qu’en flexion seul un petit volume en surface est soumis à la
contrainte de traction maximale.). C’est la raison pour laquelle le module de rupture
est plus élevé que la contrainte de rupture en traction
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Mesure expérimentale
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Effet du volume
P s (V ) = [Ps (V0 )]
V / V0
⇒ ln P s (V ) = (V /V 0). ln[Ps (V0 )]
V σ
m
V σ m
ln P s (V ) = − ⇒ P s (V ) = exp − .
V0 σ 0 V0 σ 0
m
V σ
⇒ ln P s (V ) = − . 70
V0 σ 0
Rupture probabiliste
Effet du volume m
V σ
ln P s (V ) = − .
V0 σ 0
• Elle exprime la dépendance de la probabilité de rupture en fonction de la contrainte
et du volume.
Ps = 1 −Pr
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Rupture probabiliste
Effet du volume
Remarque:
Dans de nombreuses applications σ n’est pas constant mais dépend de la position
dans le chargement. L’équation généralisée est donnée par:
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P s (V ) = exp − m .∫ σ m .dV
σ 0 .V0
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Rupture brutale
Etude de cas:
Fissuration d’une couverture en polyuréthane
expansé d’un réservoir de méthane liquide
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Rupture probabiliste
La statistique de la rupture et la distribution de Weibull
• Comme le méthane bout à -162°C, pour éviter tout risque de rupture fragile, le
réservoir est en alliage d’aluminium.
• il est recommandé de disposer d’une seconde barrière protectrice en cas de fuite.
On réalise cela en plaçant le réservoir dans une enveloppe protectrice en acier doux,
en disposant entre le réservoir et sa protection une couche thermiquement
isolante.
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Rupture probabiliste
La statistique de la rupture et la distribution de Weibull
Pour éviter ce scénario, la face interne de l’enveloppe de protection est revêtue d’une
couche de mousse de polyuréthane rigide à cellules fermées.
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La statistique de la rupture et la distribution de Weibull
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Rupture probabiliste
• Etude de cas
L’étude d’un chemisage d’un réservoir de méthane liquide par une mouse de
polyuréthane a mis en évidence sa fissuration suite à des contraintes d’origine
thermique.
Rupture probabiliste
• Etude de cas
La contrainte maximale dans l’enveloppe de mousse est de 0.5 MPa, pour une
épaisseur t de 0.15m.
Des essais de laboratoire sur des échantillons de volume V0 = 5.10-5 m3 donnent une
contrainte à rupture médiane σf = 1.4 MPa et m= 8.
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• Etude de cas
Pour une contrainte variable dans l’espace, on utilise l’équation généralisée de
Weibull. Soit aussi une expression approchée de la contrainte locale:
x
σ = σ max .
t
m m m
σ σ a2 t m 1 σ max at 2
m ∫
= max . x dx =
σ0 σ0 V0t 0 m + 1 σ 0 V0
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• Etude de cas
m
σ
at 2 = (m + 1) max V0
σ0
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1.4 −5
at 2 = 9 5.10 = 1.7 m
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0. 5
Pour t = 0.15
les fissures apparaissent avec une probabilité de 0.5 avec un espacement
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• Etude de cas
On peut augmenter la probabilité de survie en réduisant l’épaisseur de mousse au
profit de l’épaisseur de laine de verre pour garder des épaisseurs totales d’isolant
constantes.
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Conclusion:
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