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I- OBJET …………………………………………………………………………………………….3
II- NORMES ET DOCUMENT UTILISES ................................................................................... 3
III- HYPOTHESES GENERALES ET CARACTERISTIQUE DES MATERIAUX
EMPLOYES .................................................................................................................. 4
IV- CARACTERISTIQUE DE L’OUVRAGE : SECTION DU CHEVETRE ............................... 5
V- CHARGES APPLIQUEES SUR LE CHEVETRE ..................................................................... 9
VI- MODELISATION DU CHEVETRE ET CALCUL DES CONTRAINTES ......................... 12
1. APPLICATION DES CHARGES ET CALCUL DES CONTRAINTES SELON MODELE 1 :
OUVRAGE EN SERVICE...................................................................................................... 14
1.1 Vérification à ELS ........................................................................................................ 18
1.2 Vérification à ELU....................................................................................................... 19
2. APPLICATION DES CHARGES ET CALCUL DES CONTRAINTES SELON MODELE 2 :
OUVRAGE EN PHASE DE VERINAGE.............................................................................. 26
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LISTE DES TABLEAUX
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I- OBJET
La présente note, établie par COMETE INTERNATIONAL pour le compte de MATIERE dans le
cadre de la réalisation des études d’exécution du pont de Marsassoum au Sénégal, a pour objet
de dimensionner le chevêtre métallique sur pile sur la base du dossier d’APD.
En effet, le chevêtre est un élément intermédiaire entre les appuis et le tablier assurant leur solidarité
et le transfert des charges verticales et horizontales aux pieux.
L’ouvrage à étudier situé à Marsassoum est de longueur totale 484 m. Il s’agit d’un pont mixte acier-
béton (poutres caissons métallique et hourdis en béton armé) à travées indépendantes comportant 12
travées de 40,3 m de longueur chacune. Il possède une largeur égale à 11,5 m et comporte deux voies de
circulation de largeur totale égale à 8 m (1 dans chaque sens de circulation) avec deux trottoirs de largeur
2 1,5 m.
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III- HYPOTHESES GENERALES ET CARACTERISTIQUE DES MATERIAUX
EMPLOYES
Avec
t : l’épaisseur nominale de l’élément ;
fy : la limite d’élasticité ;
fu : la résistance à la traction ;
E : module d’élasticité E = 210 000 MPa.
Les goujons retenus sont en acier S235 J2 G3 dont la résistance caractéristique à la rupture vaut fu =
450 MPa. Les connecteurs an niveau de bossage sous appareils d’appui ont les caractéristiques
suivantes :
Avec :
- h = 80 mm ;
- d = 12 mm.
Selon l’EN 1993-5 et selon la note explicative (18 OA LOT123 CAL 05 NE …. CMT), pour les parties
en contact avec l’eau, pour les pieux et les chevêtres, la perte d’épaisseur par la corrosion atmosphérique
sera prise à 3.5 mm pour des faces extérieures et 2 mm pour les faces intérieures.
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IV- CARACTERISTIQUE DE L’OUVRAGE : SECTION DU CHEVETRE
L’ouvrage de Morsasoum, de longueur totale 484m, est un pont à travées indépendantes mixte acier-
béton. Il comporte 12 travées de 40.3m chacune. L’ouvrage a une largeur de 11.5m. Il comporte deux
voies de circulation de largeur totale 8 m (1 dans chaque sens de circulation) avec deux trottoirs en béton
de largeur 2x1.5 m. Les appareils d’appui sont de type néoprène.
Les piles intermédiaires sont métalliques et sont formées par trois pieux et un chevêtre de long 11.46 m.
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Le chevêtre a été conçu dans la phase APD de manière à supporter les appareils d’appui du tablier et
les plots de vérinage. La section de chevêtre utilisée dans ce projet est une section caisson fermé de
largeur totale 1.7m et de hauteur totale 1m.
Les épaisseurs des semelles, inférieure et supérieure, et des âmes sont définies dans la phase APD :
une épaisseur de 25 mm pour les semelles et une épaisseur de 18 mm pour les âmes ont été
considérées. Les raidisseurs seront conçus en fonction de l’analyse globale sous flambement linéaire du
chevêtre afin de réduire les instabilités. Pour cela, trois diaphragmes ont été ajoutés au niveau de chaque
ligne d’appui. Chaque diaphragme est formé par une plaque, de dimension 1700mmx1000 mm, trouée,
d’épaisseur 18 mm. La partie trouée est un carré de côté 630mm, figure 2.
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Figure 2: Dimensions du chevêtre ; vue en plan et position des diaphragmes
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Caractéristiques de la section du chevêtre
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V- CHARGES APPLIQUEES SUR LE CHEVETRE
Selon la note des hypothèses générales, le choix des matériaux relatifs au dimensionnement de chevêtre
est de nuance S355 avec un module d'élasticité Ea = 210000 MPa et une densité de 7850 kg/m3.
Le chevêtre est appuyé sur trois pieux et soumise à des charges concentrées (réactions des appareils
d’appui, ou réactions des vérins lors de l’opération de vérinage) et à des charges uniformément répartie
(poids propre et de charge des ouvriers lors de l’opération de vérinage).
Les emplacements des charges concentrées sont aux droits des pieux. Donc le chevêtre sera très peu
soumis à la flexion et au cisaillement au sens poutre. Pour cela, un modèle plaque sera considéré pour le
dimensionnement des éléments du chevêtre.
Les différentes combinaisons des charges considérées dans les calculs sont les suivantes :
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Ces différentes charges ainsi que ces combinaisons sont définies explicitement dans la note des
hypothèses de charges «18OA-SUD-GEN-APD-GEN-CAL-NHC-COM-01-03»,.
Charges verticales
Les forces horizontales dans le sens y-y (sens de circulation) et le sens x-x (perpendiculaire au sens de
circulation) sont définies par dans les tableaux suivants.
La force de freinage et la force due au vent ont été présentées dans la note de descente de charges
fournie par matière (18OA-SUD-GEN-EXE-PON-ETU-DDC-MAT-01-01). La force horizontale due
à la dilatation thermique est estimée dans la note de dimensionnement des pieux (18OA-SUD-GEN-
EXE-PON-ETU-PIEUX-COM-01-01).
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Charges horizontales dans le sens x-x (perpendiculaire au sens de circulation)
Le chevêtre sera soumis aussi à une charge accidentelle due au choc de pirogue dont les valeurs sont
définies dans la note d’hypothèse générale («18OA-SUD-GEN-APD-GEN-CAL-NHC-COM-01-03 »).
Ces charges sont horizontales (dans les deux directions) et seront appliquées au niveau de l’âme du
chevêtre.
ELU Accidentel 50 40
Les combinaisons d’action à considérer pour le calcul des sollicitations sont les combinaisons à l’ELS
et à ELU en considérant le poids propre du chevêtre et les charges verticales au niveau des appareils
d’appui en considérant la concomitance avec les charges horizontales.
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VI- MODELISATION DU CHEVETRE ET CALCUL DES CONTRAINTES
Comme les charges concentrées sont appliquées sur le chevêtre au droit des appuis (pieux) les
sollicitations (moment fléchissant et effort tranchant) sont nulles si on considère un modèle poutre. Pour
cela, on va considérer un modèle 2D pour le caisson du chevêtre et les pieux. En effet, les éléments de
caisson du chevêtre sont modélisés par des éléments plaques et les pieux par des éléments coques. Les
charges verticales du tablier et les charges horizontales sont appliquées sur les appareils d’appui comme
des charges surfaciques.
La section du chevêtre qui a été considérée et le caisson dont les dimensions sont définies dans l’APD
et sont rappelées dans le paragraphe 4 ci-dessus. Une liaison complète a été considérée entre les pieux et
le chevêtre. Les pieux sont considérés encastrés à la base. Cette note traite seulement le calcul de chevêtre.
Le maillage a été généré avec un modèle maillé en triangulation. Un maillage fin a été utilisé surtout
au doit des zones d’application des charges et au droit de liaison caisson-pieux, figure 5.
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Figure 5 : Maillage de la structure
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1. APPLICATION DES CHARGES ET CALCUL DES CONTRAINTES SELON
MODELE 1 : OUVRAGE EN SERVICE
Le MODELE 1 consiste à appliquer les charges verticales maximales sur tous les appareils d’appui à
la fois en considérant que les deux tabliers sont chargés tout en tenant compte des combinaisons entre
charges verticales et charges horizontales.
Les charges sont introduites comme des charges surfaciques au niveau des bossages des appareils
d’appui. Les charges dues au poids propre du tablier et du trafic sont appliquées dans la direction Z, les
forces de freinage dans la direction Y et les forces de vent dans la direction X.
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Figure 8 : Force de freinage à l’ ELS Caractéristique
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Figure 10 : Force de dilatation thermique à l’ ELS Caractéristique
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Figure 12 : Force de vent à l’ELS Caractéristique
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1.1 VERIFICATION A ELS
Nous considérons la combinaison de charge à l’ELS caractéristique avec l’effet de concomitance entre
les charges verticales et horizontales. Le déplacement maximal est présenté dans cette figure.
Le déplacement est maximal au niveau de la semelle inférieure près l’appui central et il est de l’ordre
de 3.9 mm. Cette valeur est très inférieure à la limite admissible.
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1.2 VERIFICATION A ELU
Les vérifications qui seront menées ici sont par rapport à la limitation des contraintes en appliquant
les chargements sous la combinaison à ELU et en tenant compte des concomitances entre les charges
verticales et horizontales et en considérant la contrainte admissible à l’ELU de l’acier qui est définie
comme suit : fyd = fyk/γM0 = 345 MPa
Les contraintes à l’ELU dans le chevêtre ainsi qu’au niveau de connexion pieux-chevêtre sont données
par les figures ci-dessous :
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Figure 17 : Contrainte normale selon l’axe Z
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Figure 19 : Contrainte de cisaillement selon le plan x-y
La contrainte normale maximale sous les combinaisons à ELU au niveau de chevêtre est de valeur
247 MPa et la contrainte maximale au niveau de connexion pieux-chevêtre est 302 MPa. Ces
contraintes sont vérifiées
Les semelles sont soumises à l’effort tranchant et donc elles devront être vérifiées aux cisaillements
selon EN 1993-1-5, 5.1.
Les semelles sont raidies par des raidisseurs transversaux au niveau des appuis, le coefficient de
𝑎
voilement par cisaillement kτ, vu que < 1 , peut être calculé avec la formule suivante :
𝑏𝑓
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En considérant les inerties de tous les raidisseurs, on a
bf 1700 31
85 k 133 (Avec =1.2)
tf 20
On en déduit qu’il n’y a pas de risque de voilement global sous cisaillement des semelles.
La contrainte de cisaillement maximale sous les combinaisons à ELU est de valeur 112.72 MPa.
Donc
f yk
ELU ,max 112.72 MPa 199.18 MPa
M0 3
L’âme sera raidie par des raidisseurs verticaux au niveau des emplacements des appareils d’appui et
des vérins.
Il faut tout d’abord s’assurer s’il y a risque de voilement par cisaillement ou non. Pour cela, il faut
vérifier la condition suivante :
hw 31
K
tw
Avec,
hw 31
53.3 K 93.5
tw
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Justification au déversement du chevêtre
w .W pl , y . f y
LT
M cr
Weff , y
w vu que la section est de classe 4
W pl , y
Avec Mcr pour une section doublement symétrique est définie comme suit
2 .E.I z k I w k .L .G.I t
2
C2 .z g C2 .z g
2
M cr C1. . .
2
k.L 2 k w I z 2 .E.I z
Les âmes sont soumises à la compression et la vérification sera conduite en utilisant EN3 1-5.
𝑑
Comme 𝑡 > 42 ε, donc l’âme est de classe 4.
𝑤
beff b
L’âme au niveau des appuis est entièrement comprimée donc
A, c f y
p
cr
Avec
cr est la contrainte critique de voilement local définit comme suit :
Ac,eff ,loc
A, c
Ac
où :
Ac est l'aire brute de la zone comprimée de la plaque raidie à l'exception des parties des panneaux
secondaires en appui sur une plaque adjacente ;
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Ac,eff,loc est l'aire efficace (incluant, s’il y a lieu, les effets du traînage de cisaillement) de la même
partie de la plaque en tenant compte du voilement de plaque éventuel des panneaux secondaires et/ou
de la plaque raidie.
p 0,22
2
0.93
D’où p 0.77 et p
Pour les sous panneaux qui ne sont pas munis des raidisseurs, il y a un risque de voilement local et de
flambement.
Avec
Donc c 0.74
Comme le chevêtre est un caisson soudé fermé, le coefficient de réduction se calcule en retenant la
courbe b de flambement.
1
2
2 c
Avec
0,5 1 c 0,2 c
2
Donc, la valeur de la réduction est =0.78
Par ailleurs, la vérification de la compression des plaques est la suivante :
N Ed Nc, Rd A fy
ou bien Ed c , Rd
Aeff M1
D’où c, Rd 244.6MPa
La contrainte normale dans les panneaux des âmes entres les raidisseurs est donnée dans la figure
suivante :
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Figure 20 : Contrainte de normale dans l’âme selon la direction Z
A 1
Ed 220.78 * 237.4MPa c , Rd 244.6MPa ok
Aeff 0.93
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2. APPLICATION DES CHARGES ET CALCUL DES CONTRAINTES SELON
MODELE 2 : OUVRAGE EN PHASE DE VERINAGE
La phase de vérinage correspond à une phase d’entretien de l’ouvrage ou en suppose qu’on va soulever
une seule travée et on considère que l’autre travée est chargée. En plus en considère une charge d’entretien
(charge d’ouvrier pour la manipulation et l’installation des vérins) uniformément répartie sur la semelle
supérieure du chevêtre. La valeur de cette surcharge est 1kN/m2. Dans ce cas, le chevêtre sera soumis à
la torsion. Les contraintes sont présentées ci-dessous.
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Figure 23 : Contrainte maximale normale selon l’axe Z
De même durant cette phase la contrainte normale maximale sous les combinaisons à ELU est de
valeur 251.6 MPa.
Donc
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La contrainte de cisaillement maximale sous les combinaisons à ELU est de valeur 78 MPa. Donc
f yk
ELU ,max 78MPa 199.18 MPa
M0 3
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3. APPLICATION DES CHARGES ET CALCUL DES CONTRAINTES SELON
MODELE 3 : CHARGE ACCIDENTELLE
La charge accidentelle, composante frontale et composante latérale, qui sera considérée dans cette
étude et le choc d’une pirogue qui est appliquée de la manière la plus défavorable : la charge est considérée
ponctuelle appliquée au milieu de l’âme et entre deux pieux. La valeur de la charge frontale est de 5 T et
la valeur de la charge latérale est de 4 T y compris l’effet de frottement de la composante frontale. Ces
valeurs ont été définies dans la note d’hypothèse générale («18OA-SUD-GEN-APD-GEN-CAL-NHC-
COM-01-03 »).
La charge accidentelle sera combinée avec les valeurs fréquentes du système LM1 (18OA-SUD-GEN-
EXE-PON-ETU-DDC-MAT-01-01) selon la combinaison suivante :
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Figure 25 : Charge selon combinaison accidentelle
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Figure 27 : Contrainte normale selon la direction Z
Selon la combinaison accidentelle, la répartition des contraintes n’a pas été changée. Et les valeurs de
contraintes sont inférieures à celles obtenues selon la combinaison à ELU Fondamental.
En tenant compte de perte des épaisseurs due à la corrosion, on ajoute 7 mm à l’épaisseur des semelles
(soit une épaisseur totale de 32 cm) et à l’épaisseur des diaphragmes (soit une épaisseur totale de 25 cm)
et 5.5 mm à l’épaisseur des âmes (soit une épaisseur totale de 23.5 cm) et nous adoptons des plaques des
fermetures du caisson d’épaisseur 12 mm.
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VIII- DIMENSIONNEMENT DE BOSSAGE POUR APPAREILS D’APPUI
Le chevêtre sera conçu de manière a supporté les appareils d’appui du tablier et les plots de vérinage.
Le tablier est conçu de manière a assuré le vérinage en-dessous des poutres. Pour cela et en tenant compte
de la hauteur des vérins, on va prévoir un bossage de hauteur 10cm sous les poutres de rive et un bossage
de hauteur 20 cm sous la poutre centrale. Les bossages en béton armé seront connectés au chevêtre par
des goujons soudés sur une platine d’épaisseur 10 mm. Les goujons sont dimensionnés pour résister au
flux de cisaillement dû à la force de freinage et à la force du vent. Les caractéristiques des goujons sont
les suivantes :
PRd Min PRd
1
, PRd2
Avec
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Tableau 7 : Charges horizontales appliquées par appareil d’appui
2
2 2
fu
3 //
W MW
0,9 f u
MW
Pour une Nuance de S355 on a :
Dans cette partie on va dimensionner le cordon de soudure entre les âmes et les semelles qui sera
soumis à la charge suivante :
L’effort normal est la charge verticale maximale au niveau de l’appareil d’appui central, l’effort
tranchant dans le sens de circulation est dû à l’effort de freinage et l’effort tranchant dans le sens
transversal est dû à l’effet de vent.
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En support que l’effet de ses charges seront repris par le cordon au niveau de bossage ; c-à-d on va
prendre une longueur de cordon de soudure l=70cm.
2
fu
3 // 324MPa
2 2
419.7 MPa
W MW
159,1MPa 0,9 f u 340MPa
MW
Dans cette partie on va dimensionner le cordon de soudure entre les âmes et les diaphragmes qui sera
soumis à la charge suivante :
L’effort normal est la force de freinage, l’effort tranchant ┴ au cordon est dû à l’effet du vent et
l’effort tranchant // au cordon est dû à la charge verticale maximale au niveau de l’appareil d’appui
central. Ces charges seront appliquées sur les trois raidisseurs au niveau de chaque appareil d’appui, c-à-
d on va prendre une longueur de cordon de soudure l=3m.
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2
3 2
2
// 130MPa
fu
W MW
419.7 MPa
0.9MPa 0,9 f u 340MPa
MW
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