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Introduction :

Un séisme, ou tremblement de terre, se traduit en surface par


des vibrations du sol. Il provient de la fracturation des roches en
profondeur. Cette fracturation est due à une grande accumulation
d'énergie qui se libère, en créant ou en faisant rejouer des failles, au
moment où le seuil de rupture mécanique des roches est atteint.

La croûte terrestre est constituée de plusieurs grandes plaques qui


évoluent les unes par rapport aux autres : certaines s'écartent,
d'autres convergent, et d'autres coulissent. Environ 90 % des
séismes sont localisés au voisinage des limites de ces plaques.

Magnitude :

La magnitude, souvent appelée magnitude sur l'échelle de Richter, mais de manière impropre, est
généralement calculée à partir de l'amplitude ou de la durée du signal enregistré par un sismographe.

Plusieurs valeurs peuvent être ainsi calculées (Magnitude locale ML, de durée MD, des ondes de
surfaces MS, des ondes de volumes MB).Ces différentes valeurs ne sont pas très fiables dans le cas
des très grands tremblements de terre. Les sismologues lui préfèrent donc la magnitude de moment
(MW) qui est directement reliée à l'énergie libérée lors du séisme. Des lois d'échelle relient cette
magnitude de moment à la géométrie de la faille (surface), à la résistance des roches (module de
rigidité) et au mouvement cosismique (glissement moyen sur la faille).
Quelque dégât du séisme :
CONCEPTION PARASISMIQUE

Il est possible de construire des bâtiments qui résistent au séisme : c’est le rôle de la réglementation
parasismique. Il en existe pour tout type de matériaux. Même si le béton armé est un matériau qui,
alliant les propriétés du béton à celles de l’acier, présente les meilleures propriétés pour résister à un
séisme, un mauvais emploi, des malfaçons ou des erreurs de conception peuvent rendre une
construction fragile. La conception parasismique édicte quelques règles à respecter.

 Respecter la régularité en élévation

Régularité de forme

Répartition des masses

Niveaux transparents

 Respecter la régularité en plan

Structure irrégulière de forme

Elancement de la structure

Méthode de calcul :

Plusieurs méthodes approchées ont été proposées afin d’évaluer les efforts internes engendrés à
l’intérieur de la structure sollicitée ; le calcul de ces efforts sismiques peut être mené par deux
méthodes :

 Méthode statique équivalente.


 Méthode dynamique modale spectrale.

CHOIX DE LA MÉTHODE DE CALCUL

Méthodes utilisables Le calcul des forces sismiques peut être mené suivant trois méthodes :

- par la méthode statique équivalente

- par la méthode d’analyse modale spectrale

- par la méthode d’analyse dynamique par accélérogrammes

Méthode Statique équivalente :

Dans cette méthode, les forces sismiques réelles qui se développent dans la construction sont
remplacées par un système de forces statiques fictives dont les effets sont considérés équivalents à
ceux de l’action sismique.

Le mouvement du sol peut se faire dans une direction quelconque dans le plan horizontal.

Les forces sismiques horizontales équivalentes seront considérées appliquées successivement suivant
deux directions orthogonales caractéristiques choisies par le projeteur.

Conditions d’application de la méthode statique équivalente :


La méthode statique équivalente peut être utilisée dans les conditions suivantes :

a) Le bâtiment ou bloc étudié, satisfaisait aux conditions de régularité en plan et en élévation, avec
une hauteur au plus égale à 65m en zones I et II et à 30m en zones III

b) Le bâtiment ou bloc étudié présente une configuration irrégulière tout en respectant, outres les
conditions de hauteur énoncées en a), les conditions complémentaires suivantes :

 Zone I : tous groupes


 Zone II :

Groupe d’usage 3

Groupe d’usage 2, si la hauteur ≤ à 7 niveaux ou 23m.

Groupe d’usage 1B, si la hauteur ≤ à 5 niveaux ou 17m.

Groupe d’usage 1A, si la hauteur ≤ à 3 niveaux ou 10m.

 Zone III :

Groupes d’usage 3 et 2, si hauteur est inférieure ou égale à 5 niveaux ou 17m.

Groupe d’usage 1B, si la hauteur est inférieure ou égale à 3 niveaux ou 10m.

Groupe d’usage 1A, si la hauteur est inférieure ou égale à 2 niveaux ou 08m.

Méthodes dynamiques :

a) La méthode d’analyse modale spectrale peut être utilisée dans tous les cas, et en particulier, dans
le cas où la méthode statique équivalente n’est pas permise.

b) La méthode d’analyse dynamique par accélérogrammes peut être utilisée au cas par cas par un
personnel qualifié, ayant justifié auparavant les choix des séismes de calcul et des lois de
comportement utilisées ainsi que la méthode d’interprétation des résultats et les critères de sécurité
à satisfaire.

Modèle admis par la méthode statique équivalente :

Le modèle du bâtiment à utiliser dans chacune des deux directions de calcul est plan avec les masses
concentrées au centre de gravité des planchers et un seul degré de liberté en translation horizontale
par niveau.

La rigidité latérale des éléments porteurs du système de contreventement est calculée à partir de
sections non fissurées pour les structures en béton armé ou en maçonnerie.
Calcul de la force sismique totale par la méthode statique équivalente :

D’après (l’Art 4.2.3 de RPA99 /version2003) La force sismique totale V, appliquée à la base de la
structure, doit être calculée successivement dans les deux directions horizontales et orthogonales
selon la formule :

A × D ×Q
V= W
R
 A : Coefficient d’accélération de zone.
 D : Facteur d’amplification dynamique moyen.
 Q : Facteur de qualité.
 R : Coefficient de comportement.
 W : Poids total de la structure.

Coefficient d’accélération de zone :

Zone
Groupe I IIa IIb III
1A 0.15 0.25 0.30 0.40
1B 0.12 0.20 0.25 0.30
2 0.10 0.15 0.20 0.25
3 0.07 0.10 0.14 0.18

Facteur d’amplification dynamique moyen :

Lorsqu'une charge est appliquée soudainement sur un système vibrant, les contraintes et
déformations du système sont plus importantes que dans le cas d'une charge appliquée
progressivement. En d'autres termes, le chargement dynamique est plus sévère que le chargement
statique de la même valeur globale. C'est ce qu'on appelle le facteur d'amplification dynamique.

Fonction de la catégorie de site, du facteur de correction d’amortissement (η) et de la période


fondamentale de la structure (T).

D= 2.5 η 0 ≤T ≤ T 2
2
T₂
2.5 η ( )
T
3
T ₂≤ T ≤ 3 S

2
T2 5
2.5 η
3 ( )( ) 3 3
T
3 T >3 S

T₂ Période caractéristique associée à la catégorie du site, donnée par le tableau :

Portique Voile ou mur


Remplissage BA Acier BA/maçonnerie
Léger 6 4 10
Dense 7 5
Le facteur D est par ailleurs donné sous forme graphique à la figure 4.1pour un amortissement ξ = 5%

η : facteur de correction d’amortissement donné par la formule :

η=
√ 7
(2+ ξ)
≥ 0.7

Où ξ (%) est le pourcentage d’amortissement critique fonction du matériau constitutif, du type de


structure et de l’importance des remplissages

Valeur de ξ(%) :

Portique Voile ou mur


Remplissage BA Acier BA/maçonnerie
Léger 6 4 10
Dense 7 5

Le coefficient de comportement :

Le coefficient de comportement d’une structure traduit principalement sa ductilité.


La ductilité est, par définition, la capacité d’un matériau, un élément ou une structure à se déformer
dans le domaine plastique sont rupture.
La ductilité d’une structure est liée, principalement, au système de contreventement. Les RPA99
V2003 lie la valeur du coefficient de comportement R au système de contreventement (Tableau 4.3)

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