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Filière Sciences de la

matière Chimie
Génie
Module optionnel (SMC-S6)

Chimique
&

Applicati
ons Professer : M. BOUALLOU
DEPARTEMENT DE CHIMIE
1
OBJECTIFS DE LA
FORMATION

2
Acquérir des connaissances de base en Génie
Chimique.

Comprendre les mécanismes de transfert de


d'énergie, de masse et de quantité de mouvement.

Déterminer comment améliorer ou limiter ces


transferts dans le cadre du choix d'un système
d'isolation thermique.

Application des méthodes de génie chimique dans


certains procédés industriels : la dialyse,
les échangeurs thermiques,
les réacteurs chimiques,
l’isolation thermique, …
3
INTRODUCTION GENERALE

4
La technologie chimique industrielle a pour but de
fabriquer à partir de matières premières brut toute une
variété de matières élaborées (utiles) pour une fin
déterminée :

consommation,
matériaux de construction etc.… .

5
 Le génie chimique est donc l’étude de la
conception des mécanismes de ces diférentes
transformations.

On
le génie alimentaire,
distingue:
génie mécanique,
génie aéronautiques (pour les avions)
génie électrique,
génie textile,….etc. 6
On a longtemps considéré que chaque industrie
(exemple : sucre, huile, …) nécessite des technologies
distinctes sans similitude entre elles.
Or, l’ensemble de ces opérations peuvent être
suffisamment cohérentes pour être isolés de
l’ensemble.
Exemple : la filtration, la décantation (sont des
méthodes de séparation) séchage etc… alors le génie
chimique recherche les mécanismes de chaque
opération et les lois qui les régissent.
C’est-à-dire, il désigne l'application de la chimie à l'
industrie.
Si les phénomènes mis en jeu sont de nature
physique, c’est une opération unitaire.
S’il intervient des réactions chimiques, ce sera
processus unitaire. La plus part de ces opération
sont basés sur un seul principe celui de transfert. 7
n distingue différents type de transfert :

ransfert de chaleur : tous les traitements thermiques.


Exemple : stérilisation, pasteurisation, réfrigération,

congélation, ….
- Transfert de masse (ou de matière) : échange de
matière entre phases différentes.
Exemple : diffusion en sucrerie, vaporisation de l’eau
de mère,….
- Transfert de quantité de mouvement : passage d’un
liquide dans une canalisation, transport hydraulique
des betteraves, traitement des eaux usées,
centrifugation (écrémage du lait)

8
- Transfert mixte : en réalité chaque opération n’est
pas un seul type de transfert qui vient d’être cité, mais
une combinaison des deux ou de l’ensemble de ces
transferts.
Exemple : le séchage statique est le transfert
simultané vers le produit à sécher de la quantité de
chaleur nécessaire à évaporer l’eau.

9
ns ce cours élémentaire de génie chimique, nous allons don

Traiter ces notions de transfert qui constituent la


base du génie chimique et caractérisent le
facteur cinétique de séparation des produits
quand le temps t tend vers l’infini ; les divers
processus peuvent atteindre un état d’équilibre.
Comprendre les mécanismes de transfert de
d'énergie, de masse et de quantité de
mouvement.
Déterminer comment améliorer ou limiter
transferts.
Appliquer ces méthodes de génie chimique dans
certains procédés industriels : La dialyse, les
échangeurs thermiques, les réacteurs chimiques,

10
Chapitre
1:
DIMENSIONS, UNITÉS, SYSTÈMES ET
HOMOGÉNÉITÉ

11
I. DIMENSION
Variable: C’est une grandeur mesurable, c'est-à-dire
comparable, c'est-à-dire l’opération qui permet de dire
laquelle des deux grandeurs A et B est la plus grande
(à condition que A et B soient de même espèce) : A =
B ou A > B ou A < B.
emple : comparaison d’une masse à l’aide d’une balance.
•Variables fondamentales (= de définition ou
indépendantes) : leur choix dépend du système choisi,
mais en général on prend L, M, T, I, t,….
•Variables dérivées ou dépendantes : sont déduites
des variables fondamentales par une équation dite
équation aux dimensions.
G = LMt…..
xemples : - La force F = m [F] = MLt-2
- Energie [E] = (MLt-2 .L)=ML
12
2
t
II.
UNITÉS
Sont des grandeurs de référence, de comparaison.

 La mesure est le nombre qui exprime son


rapport à l’unité.
 le choix de l’unité est donc très
important.
L’unité doit être bien définie et commode ; c’est-à-
dire se prêter à une expression simple et générale
des phénomènes physique.

13
III. SYSTEMES D’UNITES
Les unités dépendent du choix du système.
 Actuellement, on essaie d’utiliser un système
universel international : SI ou MKSA (M=mètre, K=kg,
S=seconde, A=intensité électrique et non pas intensité
lumineuse).
On introduit aussi dans le système SI : la température
(exprimée en Kelvin) et l’intensité lumineuse (exprimée
en Candela (Cd)) : Le Candela est défini comme étant
l’intensité émise de façon normal par un corps noir
d’une surface = 1/600 000 m2 à température de
solidification de platine sous la pression standard de
101 325 N/m2).
 Système CGS (C=centimètre, G= gramme, S=
seconde)
Le choix d’utilisation de ce système dépend
de l’ordre de grandeures misent en jeux. 14
 Les dimensions et les unités des principales
grandeurs dérivées sont :
Grandeur physique Symbole Dimension Unité SI

Vitesse  Lt-1 m.s-1


Accélération a ou Lt-2 m.s-2
Force F MLt-2 kg.m.s-2=N
Pression ou contrainte P ou  L-1Mt-2 N.m-2=Pa
Energie E ou Q L2Mt-2 N.m=J
Puissance (énergie/temps) P L2Mt-3 J.s-1=W

15
Viscosité dynamique  Mt-1L-1 kg.m-1s-1
= kg.m.s-2 s.m-2
= Pa.s
= Poiseuille
Viscosité cinématique  L2t-1 m2s-1
Tension superficielle  Mt-2 N.m-1
Chaleur spécifique Cp L2t-2T-1 J/°K.kg
(à P = Cste)

16
 Les facteurs de conversion dans le système SI à partir
d’autres systèmes (S) sont donnés dans le tableau
suivant :
Masse (pound=livre) = 0.45 kg
Longueur 1 inch (pouce) = 2.54 cm
1 fout (ft) = 0.305 m
Mile = 1.609 km
Force 1 lbf (pound ft) = 4.45 N
Energie 1 ft.lbf =1.36 J
1 cal=4.18 J
1 erg=10-7 J
1 BTU (britich thermal unity)= 1055.1 J
Pression 1 psi (pound square inch) = 1 lbf/in2 = 6895N/m2
1 atm = 1.013 105 Pa
1 barr = 105 Pa
1 torr = 1 mmHg = 133 Pa
17
1 mmCE (mmWC) = 9.8 Pa
Puissance 1 Horse power (hp) = 745 Watt
1 BTU/heure = 0.293 Watt
Viscosité dynamique 1 Poise = 0.1 Ns/m2 (poiseuille)
Viscosité cinématique 1 lbf /ft.hr = 0.413 10-3 kg/ms
1 Stoke = 10-4 m2/s
1 ft/heure = 0.258 m2/s
Température T°K = T°C + 273
T°C = 5/9.(T°F-32) ou T°F = 1.8 T°C + 32
Flux de matière  : 1 lb/ft2.hr
Flux thermique  : 1 BTU. /ft2.hr = 3.154W/m2
Débit de matière (massique) : 1 lb/hr = 0.126 kg
Cœfficient de transfert de chaleur  :1 BTU/hr. ft2.°F = 5.678 Wm-2K-1
Conductivité thermique m: 1 BTU/ft.hr°F = 1.73 Wm-1K-1
Capacité calorifique 1 BTU/lb°F = 4187 cal.kg-1K-1
Masse volumique 1 lbft-3 = 16.02 kg/m3

18
Chapitr
e2:
LES TRANSFERTS DE CHALEUR
ET DE MATIERE

19
I. INTRODUCTION
Quand est-ce que peut-on dire qu’on a un transfert ?

Un transfert de chaleur (ou de matière) intervient


naturellement entre deux systèmes dès qu'il existe
entre eux une différence de température (ou ce
concentration).

Le deuxième principe de la thermodynamique admet


que la chaleur (ou énergie thermique) ne peut passer
que d'un corps chaud vers un corps froid.
20
a thermodynamique ne s'attache qu'à des états d'équilibre.
Elle établit :
• les conditions de cette transmission de chaleur
• détermine les conséquences qui en résultent,
Mais elle ne se préoccupe pas de la manière et de la
vitesse de cette transmission.

Le but de ce cours est justement :


•l'étude et l'analyse des mécanismes de ces
transferts
déterminer comment améliorer ou limiter ces transfer
Comme on va le voir par la suite, les transferts de chaleur
et de matière représentent beaucoup d’analogies. C’est
pour cela qu’on s’est proposé de les étudier en parallèles.
21
Les transferts de chaleur et de matière se produisent
selon 3 modes (3 mécanismes):
 Les transferts par conduction : se font de proche
en proche c’est le cas du transfert dans les solides
(corps immobiles).

22
 Les transferts par convection : se font en générale
dans les fluides par l’intermédiaire de mouvement dus
à la différence de densité (corps mobiles).

Convection dans les liquides Convection dans les gaz

23
 Les transferts par rayonnement (radiation): Tous
les corps solides, liquides et gazeux, émettent de
l’énergie sous forme d’ondes électromagnétiques.

Plus un corps est chaud et plus l’énergie émise est


importante. Cette énergie rayonnée se transforme en
chaleur à la rencontre d’un autre corps.
24
Nous avons considéré séparément les trois modes de
base des échanges de chaleur et de matière.
Dans la réalité les différents modes sont, le plus
souvent, intimement liés: la plupart des problèmes
techniques qui se posent font intervenir une
combinaison des différents modes de transfert.

Toutefois, soit l'un des modes est prépondérant, et l'on


néglige alors les autres, soit les différents modes ont
une importance comparable, mais ils peuvent être
découplés et traités séparément. 25
A. LES TRANSFERTS DE
CHALEUR ET DE MATIERE PAR
CONDUCTION

26
I. DEFINITION

Ce mode transfert de chaleur est le seul que l'on


puisse rencontrer dans les solides (corps immobiles).
On dit que la chaleur est transmise par conduction
entre M0 et M1 lorsque le transfert est effectué par
l’intermédiaire de tous les points entre M0 et M1
(doivent être en contact).

.
M0
.
M1

T0 T1

En effet, en milieu solide les atomes, dont les positions


d'équilibre sont fixes dans l'espace, transfèrent de la
chaleur sans transfert de matière.
27
Dans ce mode de transfert la chaleur se propage, sous
l'influence d'un gradient de T, d'atome en atome, de
proche en proche, par transmission d'énergie
d'agitation thermique (par vibration des atomes) sans
qu’il y ait transfert de matière.

VIDeo transfert de chaleur par conduction enr RP ataibi naoufal.mp4

Sens du flux de chaleur

 Le transfert de chaleur nécessite un support matériel


II. CONCEPTS FONDAMENTAUX DE LA
CONDUCTION

1. Champs de température et de
concentration dans un corps immobile
Dans un corps immobile, les concentrations et les
températures sont fonction de l’espace (x,y,z) et du
temps t.

29
Champs scalaire :
C’est une fonction de plusieurs variables qui à chaque
point M de l’espace on fait correspondre un scalaire
f(M) = f(x, y, z).

30

 T T ( x, y, z ) ou c c( x, y, z ) conduction en régime
 variation dans l' espace seule 
stationnaire (ou permanent)


 T T ( x, y, z, t ) ou c c( x, y, z ) conduction en régime
 variation dans l' espace 
 transitoire (ou hors équilibre)
 et dans le temps

31
Champs vectoriel :
C’est une fonction vectorielle de plusieurs variables

qui, à chaque point M de l’espace on fait correspondre
v (M )
un vecteur


V (M )

grad T 
V '( M ' )

x
32
adient de température et de concentration:
On appelle gradient (d’une fonction scalaire) de
température ou de concentration en un point M(x,y,z,)
à un instant t, le vecteur qui décrit le changement de
la température ou de la concentration.
 T  T  T  

gradT  i j k  T 
x y z

 à t donné
 c  c  c   
gradc  i j k  c 
x y z 
 
 T et c constituen t donc un champs vec toriel
Remarque: Si le corps est isotrope; c-à-d ses propriétés
sont indépendantes de la direction considérée, on a:
 T T
   ....
 x y

 c c
  ....
 x y 33
2. Surface iso-température (= isotherme) et iso-
concentration

C’est le lieu des points qui ont la même concentration


ou la même température.

Surface iso-therme iso-concentration


T uniforme c uniforme

 En régime variable, les surfaces isothermes sont


mobiles et déformables;
 En régime permanent, elles sont invariantes.
34
3. Quantité de chaleur, flux et densité de
flux de chaleur:
Considérons un plancher chauffé de manière uniforme
sur toute sa surface d’aire A.

Soit dQ la quantité de chaleur échangée entre ce


plancher et l'air ambiant pendant le temps dt. On
appelle:
Flux thermique: La puissance échangée par la
surface d’aire A du plancher:
dQ
 (J/s = Watts)
dt

Densité de flux thermique: La puissance échangée


 dQ
par unité de surface de ce plancher:
J  (W/m2)
A Adt 35
4. Quantité de matière, flux et densité de
flux de matière
Flux massique : Le flux de matière c’est la quantité
de matière échangée entre deux milieux par unité de
temps :
.m dm B
(kg.h-1)
dt
C’est un débit de matière.
Densité de flux massique: La densité de flux
massique (ou de matière) c’est la quantité de matière
transférée entre ces deux milieux, à des
concentrations différentes, par unité de temps et par
unité de surface A séparant les deux milieux :
dmB
J (kg.h-1m-2)
Adt
Elle s’exprime aussi fréquemment dans l’industrie en kg.h
36
-1
m
5. Lignes et tube de courant :

Connaissant les vecteurs densité de flux
J on peut
tracer, à chaque instant, les courbes tangentes à ces
vecteurs. On les appelle lignes de courant (ou lignes
de flux).

L'ensemble des lignes de courant s'appuyant sur un


contour fermé constitue un tube de courant.
37
III. EQUATIONS RELATIVES AUX
TRANSFERTS DE CHALEUR ET DE MATIÈRE :
LOIS DE LA CONDUCTION
. Premières lois de Fick et de Fourier
Ces lois expriment pour des
corps immobiles, isotropes
et à masse volumique
constante :

La quantité de ou la quantité
matière d’énergie thermique
du corps B diffusante, Q
mB c’est la loi de
c’est la loi de Fick Fourier.
Ces quantités doivent passer perpendiculairement au
travers de surfaces iso-concentration ou iso-
température par unité de temps et de surface. 38
1. Cas de transfert unidirectionnel 1D
.1. Première loi de Fick : Transfert de matière (de mas

Transport de matière

c1 c1 > c2
c2
A
Flux de matière

dx
 dmB c 
Fick montre que : J  Adt  D x  Première loi de Fick
 
D : coefficient de diffusion ou diffusivité exprimé en
m2/s, ses valeurs sont données dans les tables I et II. 39
Remarques :
1) Le signe (-) provient du fait que la diffusion se fait
dans le sens de diminution de la concentration : pour
rendre J positif.
2) Coefficient de diffusion
 Il donne des informations sur la nature de la matière diffusa
 Il dépend de la température, de la viscosité, du
rayon des particules diffusantes et de la concentration
de la façon suivante :
kT
D C’est la loi de diffusion d’Einstein
6R
3)  la densité de flux de matière est proportionnelle
au gradient de concentration.
 l’existence d’un gradient de concentration est
nécessaire pour qu’il y ait une densité de flux de
matière.
40
.2. Première loi de Fourier : Transfert de chaleur

T T+dT

A dQ

x
x x+dx

 dQ T 
Fourrier admet que :J    Première loi de Fourier
 Adt x 
  : conductivité ou conductibilité thermique du
matériaux exprimée en Js-1m-1K-1 ou Wm-1K-1.

s valeurs de  sont données dans les tables III, IV et V. 41


Remarques :
1) Le signe (-) vient de la convention en thermique qui
considère des flux positifs.

Conductivité ou conductibilité thermique


 C'est la propriété qu'ont les corps de transmettre la
chaleur par conduction (sa valeur est tabulée).
 C'est une caractéristique pour chaque corps :
solides > liquides > gaz > vide > 

conductivité
conducteur isolant
 Le  d’un matériau est fonction de :
sa densité : Plus un matériau est léger, plus est il isolant.
sa température : Plus il est chaud plus il est conducteur.
sa teneur en humidité : Plus il est humide, plus il est conduc
42
3)  Le flux de chaleur transmis à travers la section A de
la barre et proportionnelle à ce gradient de température;
 L’existence d’un gradient thermique est nécessaire
pour qu’il y ait un flux calorifique.
Analogie loi d’Ohm - loi de Fourrier :
    
j    .gr a dT j E   .grad (V )
loi de Fourrier loi d'Ohm en électricité
 Cette analogie nous permet d'introduire ce qu'on
appelle Résistance thermique.

43
Considérons, en effet, l'intersection d'un tube de courant
par deux surfaces isothermes de températures T1 et T2 (T1
> T2)

S1

1 S2
2
T1 Lignes
de
coura
T2

Surfac
isothe
Les parois du tube de courant étant normales aux
isothermes, aucun flux ne les traverse: ces parois sont
adiabatiques.
 En régime permanent le flux entrant par S1 est
44
égal au flux sortant par S :
1 2 
n définit la résistance thermique par la relation:
T1  T2 R
On reconnaît dans cette équation la forme générale
E1  E2 RI
de la loi d’Ohm , dans laquelle les
potentiels E sont remplacés par les températures
et l'intensité I 
par le flux thermique
 Le concept des résistances est très fréquemment
utilisé dans l'étude des phénomènes conductifs, en
régime permanent.
La loi d'association en série ou en parallèle des
résistances thermiques sera aussi largement utilisée
dans ce type de problèmes.
45
Résistances thermiques en
série:
T
de
flux
u
de
cha
en
be

S1
S3
A S2 B

T1  T2 RA (1) T2  T3 RB (2)

Par suite: (1) + (2) T  T  ( R  R )  R 


1 3 A B équiv

 Les deux milieux sont en série, la résistance thermique


équivalente est la somme des résistances thermiques de
46
chacun des milieux.
ésistances thermiques en parallèle:
A S
2
S
1
S'
1
B S'
2

Tubes de flux de chaleur en parallèle


Les surfaces isothermes S1 et S’1 d'une part et les
surfaces S2 et S’2 ont pour température T1 et T2
T1  T2  R AA ; T1  T2  RBB
1 1 T1  T2
 A  B (T1  T2 )(  ) 
R A RB Réquiv
 Les deux milieux sont en parallèle, l'inverse de la
résistance thermique équivalente est égal à la somme
des inverses des résistances thermiques de chacun 47des
1.1.3. Remarque :
 Les transferts (de matière, de chaleur, etc ….) se font
toujours du milieu le plus riche vers le milieu le moins
riche.

48
 Les transferts étudiés ci-dessus sont supposés
perpendiculaires à la surface iso-concentration
ou isotherme.

Si ce n’est pas le cas, ces relations restent valable en


tenant compte tout simplement du produit scalaire;
ainsi:
 dm B  

 Adt   D c  n
 dQ  
    T  n
 Adt
 Les relations que nous avons vu ci-dessus sont
facilement généralisables aux tridimensionnelles : dans
49
le gradient placer x,y,z.
Etablissement du régime stationnaire (ou permanent
1.2.1. Mur simple à faces isothermes : transfert
unidirectionnel 1D

Le régime stationnaire (ou permanent) est supposé


être atteint lorsque en tous les points du système les
températures ne varient plus en fonction du temps.
50
dx

 dQ   T  
     A   
 dt  x1  x  x1 
J  dQ   T  
   A   
   dt  x 2  x  x 2 
 dQ   T  
   A   
 dt  xi  x  xi 
x x
x1 x2
En, régime stationnaire: (le temps n’intervient
pas)
T T
 tg cste
x x

 dQ   dQ   dQ 
       x1  xi  x 2 c-à-d, dQ cste  Q
 dt  x1  dt  x 2  dt  xi dt t
51
 Le flux de chaleur qui traverse chaque surface entre
ces deux plans est donc identique.

Et par conséquent, on a :

 
 (T1  T2 ) 
 Q  x t 
 
 A 

C’est la première loi de Fourier, dans un transfert


unidirectionnel 1D en régime stationnaire.

52
Par analogie, on peut écrire aussi pour un transfert de
matière (de masse) en régime permanent :

 
 (c1  c2 ) 
 m B  x t 
 
 AD 

C’est la première loi de Fick, dans un transfert


unidirectionnel 1D en régime stationnaire.

53
Remarque :

On a montré que :
 
 (T1  T2 ) 
 Q  x t 
 
 A 

 Ce flux est d’autant plus faible que la paroi est


épaisse et que le matériau est isolant.
On dit que le matériau d’épaisseur x et de conductivité
 oppose (résiste) au passage de la chaleur une
résistance thermique Rth :

x
Rth 
A 54
 La résistance thermique est donc l’aptitude du
matériau à s’opposer au passage de la chaleur.

T
1T
2R.

A A
T1 T2

x

Plus Rth est grande, plus le matériau est isolant

 K = 1/Rth est la conductance thermique. 55


2. Murs simples accolés : transfert unidirectionnel 1D

 Q T  T
  1 2
 Q e1
e1 
 1T T  T 
 t 1 2
t 1 A
 1 A

 Q e2





T2  T3  T2 T2  T3 

 t 2 A
 e 
 2
 T T  T  Q e3
 2 A  3 3 4
 T3  T4  t 3 A
 

 e3
 3 A T T1  T4 T1  T2  T3
Q  e1 e2 e3 

    
t  1 A 2 A 3 A 
Q

  R1  R2  R3 
t
Q TT T
 1 4 
t R1  R2  R3 Rtot
  Rtot  R1  R2  R3 
Le résultat important et général est que
l’association de résistances thermiques en série est
équivalente à la somme des résistances thermiques 56
Résistances thermiques en série :
Pour analyser un problème thermique, on pourra donc,
effectuer une transposition en construisant le schéma
électrique correspondant (circuit en série, en parallèle)
et adopter le même type de calcul :
T1 T2 T3 T4
Rtot= R1 + R2 + R3
R1 R2 R3

NB : Les conductivités thermiques ne s’ajoutent jamais,


mais c’est les résistances thermiques qui s’ajoutent
lorsqu’elles sont montées en série.
•Résistances thermique en parallèle :

R3
1 1 1 1
  
R2
R éq R1 R 2 R 3

57
R1
1.2.3. Cylindre creux à surfaces latérales
isothermes
T1 >
T2
Cylindre
L’aire de transfert
creux
varie

Le régime permanent est supposé être atteint lorsque


en tous les points du système les températures ne
varient plus en fonction du temps.
 Le flux de chaleur qui traverse chaque surface entres
les deux cylindres est alors identique :
 dQ   dT  
    AR 1   AR 1 2R1l 
 dt  R1  dR  R1 
AR 2 2R 2 l   RS
 dQ   dT    dQ   dQ   dQ 
    AR 2           R1  Ri  R
 dt  R 2  dR  R2   dt  R 1  dt  R 2  dt  Ri
 dQ   dT  
    AR 1   ARi 2Ril 
 dt  Ri  dR  Ri  58
dQ
Régime stationnaire: cste  R si l et  constantes
dt
dQ  dT 
 2Rl   cste
dt  dR 
2l T 2 R 2 dR
  dT 
dQ T 1 R1 R

dt
 2l R
dQ
 T2  T1  ln 2
R1
dt
 
 dQ Q T1  T2 
    
 dt t 1 R2 
ln
 2l R1 
C’est la première loi de Fourier qui gouverne le
transfert radial (cylindrique) de chaleur en régime
59
stationnaire.
- De même dans le cas d’un transfert de masse on
montre:
mB c1  c2

t 1 R2
ln
2lD R1

C’est la première loi de Fick, dans un transfert radial


(cylindrique), en régime stationnaire.

60
Remarques

1) On a montré que dans le cas d’un transfert dans


une coquille cylindrique :

dQ T1  T2 T
 
dt 1 R2 Rth
ln
2l R1
1 R2
 Rth  ln
2l R1

61
2) Pour un niveau Rx, on peut calculer Tx : Dans ce cas,
le profil de transfert de T est le suivant :

R2

R1
Rx

  Q  R1 
   ln 
t  R x
T T   
 x 1 2l 
 
 

62
On peut traiter le cas de plusieurs cylindres accolés
(cylindres en série) constituées de matériaux différents :

T1 A
B
C
T4

dQ T1  T4

dt 1  R2  1  R3  1  R4 
ln   ln   ln 
2l A  R1  2lB  R2  2lC  R3 
n
1  Ri 
 Rtot  ln 
i 1 2li  Ri  1 
63
1.2.4. Sphère creuse à surfaces isothermes :
transfert radial entre deux couches sphériques
concentriques

L'aire de transfert dépend du rayon de la sphère.

Dans ce cas, la 1ère loi de Fourier dQ  A dT


s’écrit: dt dR
dQ Q
Régime stationnaire:  cste   R et  cstes
dt t 64
dQ 2 dT
  4R  cste
dt dR
R2 dR 4 T2
R1 R 2  dQ T1 dT
dt
1 1 4
 
dQ
 T1  T2 
R1 R2

dt 
 
 dQ Q T1  T2 
 dt  
t 1  1 1 
   
 4  R R 
  1 2 

C'est la première loi de Fourier, dans un transfert


radial (sphérique), en régime stationnaire.
65
NB : Si la conduction s’effectue sans génération de
chaleur, entre plusieurs couches sphériques
concentriques constituées de matériaux différents et
assurées par un contact parfait on a :

T
T
T 4
T 3
A BC
2
1

dQ T1  T4 T
 
dt 1  1 1  1  1 1  1  1 1  Rtot
          
4A  R1 R2  4B  R2 R3  4C  R3 R4 

1  1 1 
Rtot    
i 4i  Ri 1 Ri 
66
1.3. Isolation
thermique
Qu’est ce que l’isolation thermique ?
C’est tout procédé qui a pour effet de diminuer
notablement la valeur de la quantité de chaleur
transmise d’un milieu dans un autre.

 Utiliser des isolants

= matériaux qui ont  petite et


par conséquent des matériaux
qui ont une résistance grande.

67
Les isolants sont donc des matériaux qui ont  petite et
par conséquent des matériaux qui ont une résistance au
transfert de chaleur grande.

68
Les isolants les plus utilisés sont :

La laine de verre Le liège Les fibres minérales

Les polystyrènes Mousses minéralesL’air (entre les 2 vitres)

69
Qualité des isolants thermiques

qualité des isolants joue sur les paramètres suivants :

Conductivité thermiqe

- Résistance mécanique (traction et


compression)
- Etanchéité à
l'air

Résistance à la diffusion de vapeur d'eau

- Résistance au feu
70
- Qualités acoustiques

- Comportement à la chaleur

- Prix

71
Pourquoi isoler ?
 Pour assurer un certain confort dans les locaux ; il
est nécessaire sous nos latitudes de chauffer les
locaux pendant la saison froide :
- Prévoir un générateur de chaleur ;
- Freiner les déperditions de chaleur (qui sont
inéluctables)
 Par économie : La production de chaleur coûte
cher, pour réduire la consommation il faut limiter les
déperditions.
 A cause du mode constructif moderne qui tend à
limiter l’épaisseur des parois opaques et à augmenter
les surfaces vitrées.
 Pour éviter qu’il se produise de la condensation sur
les parois et dans les parois. 72
Deuxième loi de Fick et de Fourier

à un endroit donné en fonction du temps ou inversemen


blissement de la 2nd loi de Fick : transfert de matière
On cherche à faire le bilan de matière dans cet élément
de volume.
x
c1 c2 c1 > c2

A
Flux de matière
Jin Jout
X=0 X=X

Tout d’abord, on suppose qu’il n’y a pas de changement


d’état :
 A l’état stationnaire Jin=Jout ;
 Si Jin>Jout la quantité de matière s’accumulant dans le
volume compris entre x=0 et x=x est : mB = c.Ax
D’autre part, d’après la première loi de c
J  D
Fick : x
En considérons que D est indépendant des petits
changements de concentration, on a:
  c   c  
mB ( Jin  Jout ) At   D    D   At
  x  x0  x  x x 
  c   c  
m B  D        At
  x  x0  x  xx 
  c   c  
m B  D        At
x
   xx x
  x0 


in out
   c 
 mB  J  J At  D   
  x  x x

 c 
 

 x  x 0 
 At 1
 m c. Ax  2
 B
Les équation (1) et (2) donnent le bilan massique ; et
donc :
c   dc   dc   1
(1) (2)   D       
t   dx  x x  dx  x 0  x
 x  0 et ceci pour un t  0

Or ,  f  x  dx   f ( x) df dc
lim   f '  x ; f  x 
 dx  0 dx dx dx

 dc   dc 
  d 
c dx dc dx
 lim  lim D    D  
t  0 t x  0 x dt dx

 dc d 2c 
  D 2 
 dt dx 
C’est la seconde loi de Fick (à une seule
dimension).

 La seconde loi de Fick c’est une équation


différentielle qui décrit la concentration d’un système
en fonction du temps et de la position. La solution de
cette équation dépend des limites du problème et de D.
Remarque
:
A trois dimensions on a :

c  2c 2c 2c 


D  2  2  2  Dc
t  x y z 

Mais en général on se limite à des systèmes


unidimensionnels ; c-à-d à une seule dimension.
blissement de la 2nd loi de Fourier : Transfert de chale
Par analogie, on peut établir la 2nd loi de Fourrier de la
façon suivante : Soit l’élément de volume dV et A(x) la
section traversée par le flux de chaleur

T in

A Jin Jout

x ou
t
x x+dx
Nous supposons qu’il n’y a pas de transformation de
chaleur en travail mécanique ni de déperdition
thermique.
 En régime permanent, on a Jin = Jout.
 En régime transitoire, si Jin > Jout l’équation du bilan
énergétique s’écrit : Qin - Qout= Qaccumulée
a quantité de chaleur qui entre dans dV est :
 dT 
  Adt dx  1
a quantité de chaleur qui sort par la face x = dx est :
  dT  
    Adt  
 dT   dx  dx  (2)
   Adt  
 dx   x 
 
- le bilant thermique est (1) – (2):   dT   
    Adt   
 dT   dT   dx   
(1)  (2)    Adt      Adt    dx 
 dx   dx   x  
   
 
 dT 
  Adt 
dx 
  dx
x
2T
 Adt 2 dx (3)
x
D’autre part, si  est la masse volumique et Cp est la
chaleur spécifique à pression constante, la capacité
calorifique de l’élément de volume dV = Adx est :
T
mCpdT dVCpdT AdxCpdT AdxCp dt (4)
t
Après simplification, on obtient : (3) = (4)
 2T T  T   2T  nd loi de Fourier à 1D
 2 Cp    2 
2
x t  t  Cp x 
Cp est appelée diffusité thermique (ou diffusibilité) du
solide. C’est une caractéristique du solide; elle a pour
dimension m2/s.
Ses valeurs sont données dans les tables III, IV et V.
 La seconde loi de Fourier c’est une équation
différentielle qui décrit la température d’un système en
fonction du temps et de la position.
maque : A trois dimensions, la seconde loi de Fourier s’écrit
 T    2T  2T  2T   T  
   2  2  2      T 
 t Cp  x y z  
 t Cp 

IV. RESOLUTION DES ESQUATIONS DE
TRANSFERT DE CHALEUR ET DE MATIERE
1. Régime stationnaire dans des corps
immobiles
Nous avons vu ce que devenaient les premières lois de
Fick et de Fourier dans le cas d’un régime stationnaire.
Dans le cas du régime stationnaire, le temps
n’intervient pas ; c-à-d c/t =0. La 2nd loi de Fick
devient alors :
0 = c c = 0
Dans le cas unidirectionnel 1D :
d 2c ère
2
 0  1 dérivée cste
dx
dc c 2  c1
 cste 
dx x
Dans ce cas, la 2nd loi de Fick n’apporte rien de
nouveau, elle confirme le résultat de la 1 ère loi
dans le cas d’un transfert unidirectionnel dans un
2. Régime non stationnaire (transitoire ou
variable) dans des corps immobiles
Dans cette partie, afin de simplifier l'exposé, on se limite
à deux variables: une variable spatiale x et le temps t.
Les 2nd lois de Fick et de Fourier ce sont deux équations
différentielles du 2nd degré.
Pour cela, nous considérons le cas des corps isotropes à
diffusivité D et  constantes, et pour lesquelles les
variations des grandeurs  et T dues aux réactions
chimiques sont négligeables.
Dans le cas du transfert unidirectionnel 1D non
stationnaire dans des corps immobiles on a les
équations de transfert:
  c  2c 
c  D 2 
  t  x 
 T   2T 
 T   t   Cp  x 2 
 
Nous allons choisir des différents modèles pour résoudre
ces équations.
1. Modèle de corps semi-infini
On appelle mur semi infini le milieu définit par le demi
espace.
Exemple: le sol dont la surface plane peut être
soumise à diverses conditions.

85
Soit un mur semi infini

T1 × T(x,t) ?
Mur
semi
inf
 ini

x

Ce modèle correspond à un corps immobile limité à


gauche par un plan d’abscisse 0.

86
Problème : trouver T(x,t)

T1 × T(x,t) ?
Mur
semi
inf
 ini

x

Conditions initiales et limites :


Conditions initiales Condition aux
x=0 limites
x>0
t=0 T1 T0
t0 T1 T(x,t)
t T TT
La seconde loi de Fourier s’écrit :
T   2T

t Cp x 2
Une solution particulière de cette équation est de la
forme :
   
   
 T  T1  T erf  x  x 
 T0 T1  T0   erf  u  si on pose : u 
2  t   
   2 t
  Cp  Cp 

2 u
2
erf (u )   exp(   ) d fonction d'erreur
 0

erfc (u ) 1  erf (u ) fonction erreur complémentaire


Rappelons quelques propriétés caractéristiques de la
fonction d'erreur:
erf (u )  0 quand u 0
erf (u )  1 quand u  
erf (u ) 1 quand u  2.5
Cette fonction est tabulée : voir table VII.
La fonctionerfc(u
atteint
) très vite la valeur asymptotique 1.
e même pour un transfert de matière :
Un exemple simple est donné par un verre contenant du
thé dans le quel on met un morceau de sucre : au bout
d’un certain temps le thé devient sucré.

On modélise le système par un corps immobile limité à


gauche par un plan d’abscisse 0.
La solution est analogue :

 c c1  c  x  x 
  erf   erf  u  si on pose : u  
 c0 c1  c0  2 Dt  2 Dt 

Remarques :

 Cette série converge rapidement quand c est


différente de c0.
2.2. Corps infini limité par deux plans parallèles
ou modèle de tranche de matière ou de la plaque
x

x= T1
+∆x x T(x,
0
t) ?
∆x
x=
-∆x T1

n porte instantanément les surfaces limites à la température


x

x= T1
+∆x x T(x,
0
t) ?
∆x
x=
-∆x T1
Conditions limites et initiales :
x = -x
x = +x -x < x < +x
t=0 T1 T0
t0 T1 T(x,t)

t T1 TT1
La seconde loi de Fourier s’écrit :
T   2T

t Cp x 2

La solution de cette équation passe par une séparation


de variables et un développement en série de Fourrier.

La solution finale est donnée par :


2
T T1  T 4   1 n1  2n  1 x    2n  1 2 
   cos   . exp      F0 
T0 T1  T0  2n  1  2 x    2  
T  x 
  f  , F0 
  T0  x 
Cp
où F0  2 t  nombre de Fourier; sans dimension
x
Remarque :
 Cette série converge rapidement quand T est
différente de T0. Ceci est vrai quand t (ou F0) est grand.

Dans le cas d’un transfert de matière, on obtient la


même solution :
2
 c c1  c 4   1 n1
 2n  1 x    2n  1  2  
    cos   x exp    F0  
 c0 c1  c0  2n  1  2 x    2   
Dt
Avec,F0 
x 2

 Vérifiez que F0 est un nombre sans dimension


3. Modèle de cylindre de longueur infini

Rmax
longueur
 5
diamètre R

T(R, t)

T1 T0 T1 Si T1>T0

- Si T1(entrée) et T0(sortie) sont maintenus constantes


 établissement du régime stationnaire.
- Si T1> T0 le transfert s’effectue de la paroi vers l’axe
du cylindre.
Les conditions aux limites et
initiales :
R = Rmax 0 < R < Rmax
t=0 T1 T0
t0 T1 T(R,t)
t T1 TT1

Rmax

R
T(R, t)

T1 T0 T1 Si T1>T0
La solution est donnée par une série de fonctions de
Bessel, de
 la forme :  R  
 J 0  B n  
  T ou c 
R max 
  T0  c0
 2 
B n J 1 B n 
exp  B n2 F 0  

n 1
 
 
- J0 et J1 (table VIII) sont les fonctions de Bessel de
première espèce d’ordre respectivement 0 et 1.
Bn est la nième racine de l’équation J0(Bn) = 0 (table IX);

elon quil s’agit d’un transfert de matière ou de chaleur, on a


T c  R 
 ou  f  , F0 
T0 c0  Rmax 

 Cp D
F0  2
t ou F0  2
t
R max R max

F0 = nombre de Fourier;
Vérifiez que F0 est un nombre sans dimens
2.4. Modèle de la sphère

Rmax T0 T1
?
R

Dans le cas d’une répartition initiale uniforme des


températures T0 (ou des concentrations c0) à l’intérieur
de la sphère et d’une température T1 (ou d’une
concentration c1) constante en surface, la solution
(analogue) est égale :  R  

n 1
  1 sin  n  
T  c 
R

 T0
ou  2
c0 n 1

R
max 
 2

exp   n  F0 

 n  
Rmax
  
T c  R  Cp D
ou g  , F0  avec F0  2 t ou F0  2 t
T0 c0  Rmax  Rmax Rmax
5. Remarque très importante
Vue la complexité des solutions trouvées dans le cas
de la plaque (= tranche), le cylindre et la sphère, on
peut utiliser simplement les solutions graphiques
données par le diagramme A.

Ce diagramme n’est valable que dans le cas


d’une répartition uniforme de T0 et de c0.
. Autres modes de résolution
. Expression de Newman (méthode exacte)
Considérons un petit cube
de volume dV = dxdydz :
•Le transfert de matière
ou de chaleur dans ce
cube, va se faire suivant
les trois dimensions de
l’espace 3D
• Pour résoudre la seconde loi de Fick et de Fourier, on fait
le calcul par parties des faces parallèles et on obtient :
  c   c   c   c 
  
       
  c0  reel  c0  x  c0  y  c0  z

  T   T   T   T 
     

  T0 
 reel  T0  x  T0  y  T0  z
C’est une méthode exacte c-à-d réelle : on néglige rien
D’où l’importance de l’équation de Newman dans le cas
des transferts multidirectionnels.
Remarque :
- Si les transferts selon un axe, l’axe des z par exemple,
sont négligeables on a :
 c 
  1
 c0  Z

 c   c   c 
      
 c0  reel  c0  x  c0  y
- Si on considère un transfert de matière dans un
cylindre d’axe oz et de hauteur fini, la solution de
Newman devient :
 c   c   c 
      
 c0  reel  c0  cylindre   c0  z
   
    
transfert radial transfert axial
2. Résolution par discrétisation
Les solutions précédentes ne sont valables que pour des
cas particuliers :
- forme géométrique simple;
- répartition initiale régulière des températures et des
concentrations;
- température et concentration en surface (du cylindre
ou sphère,…) constantes dans le temps.

On utilise souvent les méthodes par discrétisation très


polyvalentes (utilisées dans tous les cas) et facile à
programmer sur ordinateur.
Cette méthode consiste à prendre des intervalles finis et
suffisamment petit dans le temps et dans l’espace.
Exemple :

c 2c
D 2
t x
ci  1, j  ci , j ci , j  ci 1, j
ci , j 1  ci , j 
D x x
t x
3.3. Méthode de simulation
On simule directement sur ordinateur les mouvements
au hasard « type de mouvement Brownien » (= dans
tous les sens = complètement au hasard) ce qui
permet d’étudier les phénomènes de diffusion sans
même faire appel aux équations ou au dérivés
partielles correspondantes à ce mouvement.
B. LES TRANSFERTS THERMIQUES ET
MASSIQUES PAR CONVECTION :
TRANSFERT DE CHALEUR ET DE
MATIERE ENTRE PHASES EN
MOUVEMENT TURBULENT

106
I. GENERALITES-DEFINITIONS
1.
Définition
Lorsque le transfert de chaleur s’accompagne d’un
transfert de matière, il est appelé transfert par
convection.

Sens du flux de chaleur

Ce mode d’échange de chaleur existe au sein des


milieux fluides ou lorsque un fluide circule autour d’un
107
L’étude du transfert de chaleur par convection permet
de déterminer les échanges de chaleur se produisant
entre un fluide et une paroi.
La quantité de chaleur échangée par unité de temps
dépend de plusieurs paramètres :
- la différence de température entre la paroi et le fluide ;
- la vitesse du fluide ;
- la capacité thermique massique du fluide ;
- la surface d'échange ;
- l'état de surface du solide ;
- sa dimension etc . . .

108
Selon le mécanisme qui génère le mouvement du fluide,
on distingue :
La convection naturelle ou libre:
Si le mouvement du fluide es dû à une différence de
masse volumique (de densité) entre parties de fluide
(dû à une différence de température)

Convection dans les liquides 109


Convection dans l’air

• La convection forcée : Si le mouvement du fluide est


provoqué (pompe, ventilateur, …).

110
. Régimes de convection
Selon la vitesse du mouvement du fluide, la convection
peut être en régime laminaire ou turbulent :
 En régime laminaire, le fluide s’écoule par
couche. Chaque couche a un trajet continu et régulier:
Tous les vecteurs vitesse sont parallèles à un instant t.

Si tous les vecteurs vitesse sont à la fois parallèles et


égaux, l'écoulement laminaire est uniforme.

111
 En mouvement turbulent, les vecteurs des
vitesses instantanées sont inégaux : des tourbillons
brassent le mélange des diférentes couches.

La trajectoire d’une particule considérée


individuellement est irrégulière et complexe ; mais
dans l’ensemble les particules avancent avec une
vitesse moyenne régulière.
 Les tourbillons modifient le mécanisme de
conduction et accélèrent les échanges.

112
Comment peut-on distinguer entre
écoulement laminaire et un écoulement
turbulent ?
Reynolds a montré que le paramètre qui permettait de
déterminer si l'écoulement est laminaire ou turbulent
est un nombre sans dimension appelé nombre de
Reynolds :
 Dv Dv 
 Re   
   
D : diamètre de la conduite;
v
: Vitesse moyenne du liquide (débit volumique/section);
: masse volumique du fluide;
 : viscosité dynamique du fuide;
: viscosité cinématique du fluide.
113
L'expérience Reynolds montre que:

a) Re < 2000
Régime laminaire
b) Re > 3000
Régime turbulent
c) 2000 < Re < 3000
régime intermédiaire

Ces valeurs doivent être considérées comme des


ordres de grandeur, le passage d'un type d'écoulement
à un autre se fait progressivement.

114
3. Couche limite ou couche limite
équivalente C.L.E
Quelque soit le régime de convection, y compris
turbulent, à proximité de la paroi, des particules de
fluide sont freinées par les forces de viscosité ou de
frottement.

Au contact de la paroi, la vitesse des particules tend à


s’annuler, ces particules immobiles freinent les autres
et ainsi de suite quand on s’éloigne de la paroi. 115
La zone d’influence de ce phénomène est toutefois limitée.
C.L.E.

Cette zone où la vitesse des particules est plus faible


que la vitesse moyenne de l’ensemble du fluide est
appelée couche limite équivalente CLE ou couche
stationnaire.
Cette couche se comporte en régime
laminaire.
116
II. EQUATION DE TRANSFERT DE CHALEUR
ENTRE DEUX PHASES DE NATURE
DIFFERENTES
La convection est, de façon générale, un transfert de
chaleur entre deux phases de nature différentes.

Elle intervient, par exemple, à la surface de séparation


entre un solide et un fluide, ou aussi bien, à la surface
libre entre un liquide et un gaz. 117
transfert de chaleur s'effectue en deux phases :

-1ère phase : la chaleur est échangée par conduction


entre la surface solide et une mince couche de fluide
("C.L.E.") au voisinage de la surface.
-2ème phase : le fluide du film est déplacé dans la masse
du fluide; ce déplacement du fluide peut être :
- soit naturel : convection naturelle.
- soit artificiel : convection forcée. 118
Dans ce cas, les équations de Fourier et de Fick ne
sont plus applicables à moins de faire quelques
hypothèses simplificatrices :
1) La C.L.E d’épaisseur x
- a une forme régulière ;
- le mouvement du fluide dans cette couche est laminaire ;
 x est considérée comme étant un corps immobile de
conductibilité thermique 

119
2) En dehors de la CLE : les transferts de chaleur et
de matière dues aux tourbillons sont infiniment
rapides de sorte que l’on peut considérer qu’à un
moment donné il existe une température moyenne
« Tm » ou une concentration moyenne « cm » dans
l’espace au sein dux,
fluide.

3) On néglige les quantités de chaleur et de matière


nécessaires pour provoquer les variations de
température et de concentration dans la CLE (pour
parler de l’état stationnaire). 120
Ces trois hypothèses permettent d’appliquer les
premières lois de Fourier et de Fick exprimant la
quantité de soluté ou la quantité d’énergie thermique
passant à travers de la C.L.E
L’équation de Fourier s’écrit :

dQ Q Tm  Ts 
   A  A(Tm  Ts ) si on ponse  
dt t x x

121
 dQ 
  A(Ts  Tm )  Loi de Newton
 dt 

x : est l’épaisseur de la CLE. Elle est male définie et


compliquée à déterminer car elle est fonction de la
vitesse du fluide.
    coefficient de transfert de chaleur ou coefficient
d'échanges superficiels entre le fluide et la surface (en
Wm-2K-1).
C’est la Loi de Newton qui donne la puissance
échangée entre une surface de valeur A et de
température Ts et un fluide de température Tm

122
NOTA :
 Le phénomène de conduction pur est difficile à mettre
en évidence dans les fluides à cause des mouvements
de convection difficiles à éviter.
 Ce film constitue la principale résistance thermique au
transfert de chaleur entre la paroi et le fluide en
mouvement:

En effet, d’après la loi ce Newton on a :


dQ Ts  Tm Ts  Tm  1 
  A T s  T m      R th 
dt 1 R th   A 
A
 Rth est la résistance au transfert dans la CLE ;
C’est la résistance superficielle
Rs.
123
Lorsque la turbulence de l'écoulement augmente,
l’épaisseur du film laminaire diminue, sa résistance
thermique décroît.
 Le flux de chaleur, pour un écart de température
donné, est donc d'autant plus important que le régime
d'écoulement est turbulent.
 Ordre de grandeur de  entre un fluide en
mouvement et la paroi d’un solide :

Fluide Type de transfert  (kcal/h.m2°C)


 convection
1-50
naturelle
air 
 convection
forcée 10-250
vapeur Condensation en 5000-20 000
film

124
III. EQUATION DE TRANSFERT DE CHALEUR ENTRE
DEUX PHASES EN MOUVEMENT TURBULENT
(convection)
Tm1> Tm2
 Transport de chaleur 
 e 
x1 x2
Tm1
T2
Fluide 1 T3 Fluide 2
Solide
 α2

Tm4
λ
Ecoulement α1 α2 Ecoulement
turbulent turbulent
125
première loi de Fourier nous donne:

dQ Q T2  Tm 1  1
     1   1T2  Tm 1  avec  1
Adt At x1 x1

RS T3  T2
 
e
Tm 4  T3  2
  2   2 (Tm 4  T3 ) avec 2 
x 2 x 2
 x1 et x2 sont mal définis et compliquées à
déterminer car ils sont fonction de la vitesse du
fluide.
 = f(mouvement du fluide, nature du fluide)

126
Des équations ci-dessus, on peut écrire :
 
1 T2  Tm1 
1 

 2 T3  T2  e  1   2   3  T  T   1  e  1 
  m4 m1  
  1   2
 3 Tm4  T3  
2 

1
  (Tm1  Tm 4 )
1 e 1
 
  
 1    2

0
 dQ  1 1 e 1
 
 0 (Tm1  Tm4 ) ou  0 A (Tm1  Tm4 ) ;   
 dt  0 1  2
= coefficient globale de transfert de chaleur entre  et 
127
1) On peut faire analogie avec la loi d’Ohm :


 V RI
 1 1 e 1 1 2
  R    
th  A  A A  A  RS  R1  RS
 1 dQ 0 1 2
 Tm1  Tm 4  A dt
 0

 Plus0 est grande, plus le transfert est important.


 Pour une même conductibilité thermique, plus
l’épaisseur des CLE et/ou du solide est grande, plus la
résistance au transfert est grande.

128
2) On peut écrire l’équation généralisée :

 dQ 
 dt  A  0 T m 1  T m 4 
1
0 
1 e 1
 
1   2

dQ
: allure de transfert
dt
Tm1  Tm4 : facteur de potentionnalité.

3) Dans le cas où la paroi est inexistante; cas très


fréquent lors du transfert de matière entre fluides
non miscibles 1
0 
1 1
 129
1  2
VI. EQUATION DE TRANSFERT DE
MATIÈRE ENTRE PHASES EN
MOUVEMENT TURBULENT (transfert par
Le résonnement est analogue au cas précédent, à
convection)
condition de considérer que l’interface est non
matérielle et que les phases 1 et 2 par exemple sont
en équilibre (à l’interface).

130
Par analogie, on montre:
 dmB 
 dt  A o (  B1   B 2 )
dmB /dt : allure de transfert ;
 B1   :B 2facteur de ptentionalité.
A : surface d’échange de matière ;
 : coefficient globale de transfert de matière;

Remarque : Dans tous les cas, l’allure de transfert de


matière ou de chaleur, on a :
allure de  surface   coefficient   facteur de 
       
 transfert  d' échange  de transfert potentionalité

131
C. LES TRANSFERTS
THERMIQUES PAR
RAYONNEMENT

132
I. INTRODUCTION
Tous les corps solides, liquide et gazeux, émettent de
l’énergie sous forme d’ondes électromagnétiques.

133
Plus un corps est chaud et plus l’énergie émise est
importante. Cette énergie rayonnée se transforme en
chaleur à la rencontre d’un autre corps.

134
Lorsque deux corps sont en présence, il y a alors
transfert de l’énergie du corps chaud au corps froid.
Ce transfert s’effectue sans aucun transport de
matière; il se produit même dans le vide; c.-à-d. ne
nécessite aucun support matériel : c’est ainsi que le
soleil chauffe la terre par rayonnement.

ais un corps qui serait porté à 0°K (-273.16°C) ne rayonne plus

135
COMPARAISON DES DIFFERENTS MODE DE
TRANSFERT DE CHALEUR
CONDUCTIO
N

Sens du flux de chaleur


CONVECTION

Sens du flux de chaleur

RAYONNEME
NT

Sens du flux de chaleur


II. LOI DE STEGAN-BOLTZMANN
La quantité d’énergie radiante émise par un par unité
de surface et de temps est donnée par la loi de
Stefan-Boltzmann (ou loi de Stefan) :

E = e A  T4
T : température du corps en Kelvin
: constante de Stefan-Boltzmann = 5,67 . 10-8 W/m
A : surface d’échange de chaleur
e: facteur d’émission ou émissivité.
C’est un coefficient qui vaut 1 pour un corps noir (c-à-d
qui absorbe complètement les radiations qu’il reçoit) et
qui est compris entre 0 et 1 selon l'état de surface du
matériau :
137
138
III. CHALEUR NETTE EMISE PAR UN CORPS TRES
PETIT PLACE DANS UN ENVIRONNEMENT QUI
EMET, DE SON COTE, UNE QUANTITE DE
CHALEUR
Considérons un corps, très petit, de sorte qu’une
proportion négligeable de son rayonnement soit
réfléchie en retour sur lui ; son facteur total d’émission
(ou d’absorption) = e, sa température est T1 et il
rayonne dans un environnement se trouvant à la
température T2.
La quantité de chaleur émise dans l’unité de temps par
l’unité de surface de ce corps vaut :
4
E1 e. AT 1

= 5,67.10-8 Wm-2.K-4 est appelée constante de Boltzmann.
L’environnement émet, de son coté, une quantité de
chaleur par unité de temps et par unité de surface :
4
E2 e. AT 2 139
Donc, la quantité nette de chaleur émise par le corps
est la suivante :
E = Eémise – Eabsorbée

= E1 – E2


= e.A T 4  T 4
1 2 
=  t1  273  4  t 2  273  4 
5.67.eA     
 100   100  
T(en °K) et (t en °C).

Cette équation est notamment valable pour un corps


rayonnant dans l’atmosphère.

140
D. LES TRANSFERTS
MIXTES

141
Dans la pratique ; les trois modes de transfert coexistent
mais l’un d’entre eux est généralement prépondérant ce
qui conduit à des hypothèses simplificatrices.

Sinon, le flux total est la somme des flux.

142
Exemple :
Soit une paroi séparant deux milieux à des températures
différentes soumise à l’action rayons
des solaires :

 ray T
 cond 
cond Rcond

T
T1 T2  ray 
Rray
 ray<< cond

Le flux total est donc la somme des flux (le flux est une
grandeur extensive) :
T T
 cond ray  
Rcond Rray 143
Chapitre 3 :
TRANSFERT DE
QUANTITE DE MOUVEMENT

144
I- INTRODUCTION
En s’écoulant, le fluide s'accompagne de déformations,
comme dans le cas d'un solide élastique.
Transfert de quantité de mouvement est le passage d’un
fluide dans une canalisation: conduite, pompe,…
Or, les liquides ne se ressemblent pas :

- Certains sont fluides et coulent facilement.


- D'autres sont épais et gluants.
En s’écoulant, le fluide s'accompagne de
déformations, comme dans le cas d'un solide
145
élastique.
Donc, la connaissance des fluides et de leur
mouvement a donc une importance capitale pour
traiter les problèmes des mouvements d’un fluide.
Elle va nous servir aussi à l’étude des transferts de
chaleur ou de matière entre phases en mouvements.

Nous ne bornerons ici à examiner que certains aspects


indispensables à l’étude des transferts dans les fluides
en mouvement.

Pour une étude plus détaillée, il faut se référer aux


ouvrages spécialisés de mécanique des fluides.

146
I. NOTION DE FLUIDE :
Qu’est-ce qu’un fluide ?
Un fluide = grand nomre de particules matérielles, très
petites et libres de se déplacer les unes par rapport
aux autres.

Solide:

ordonnées
Liquide: Gaz:
Ordre local désordonnées
condensées condensées Espacées
peu liées non liées
très agitées147
 Un fluide est donc un milieu matériel continu,
déformable, sans rigidité et qui peut s'écouler.

148
Un solide n’est pas un fluide parce que les particules
sont tellement rapprochées qu’elles ne peuvent pas
s’écouler, elles peuvent seulement vibrer.

 Parmi les fluides, on fait souvent la distinction


entre liquides et gaz. 149
quides et gaz : sont isotropes, mobiles et visqueux.
L'isotropie : Les propriétés sont identiques dans toutes
les directions de l’espace
La mobilité : l’absence de toute forme
propre.

•La viscosité : résistance au changement de forme ou


d’écoulement (frottement). Elle caractérise le
glissement des molécules les unes sur les autres.
150
La propriété physique qui permet de faire la différence
entre les liquides et les gaz est la compressibilité.
•La compressibilité : est la faculté que possèdent, à des
degrés divers, les fluides de se comprimer sous l’effet
de la pression

151
Solides et fluides :
Un solide peut résister à une déformation, un fluide par
contre un solide non.

F b b’ c c’ F

F.
Plastique

a d
Plaque fixe

Cela peut être considéré comme une définition du fluide.

152
Conséquence :
Il existe deux classes de fluide :
 Le fluide parfait : fluide n’offrant pas de résistance à
l’écoulement du fluide
- isotropie parfaite,
- mobilité parfaite,
- viscosité nulle,
- incompressibilité totale (c-à-d  = cste).
 les forces de pression sont tjrs  aux parois
du récipient qui contient le fluide, soit au repos
ou bien en mouvement.

 Le fluide réel : Fluide visqueux présentant une


résistance à l’écoulement.

153
lus le liquide s’écoule difficilement, plus sa viscosité augmen

Eau Sang Huile Miel

<< visqueux  >>

Qu’est-ce qui caractérise les fluides réel ou


visqueux ?
FORCES DE FROTTEMENT

154
Qu’est-ce que la mécanique des fluides ?
La mécanique de fluides est l’ensemble des lois
auxquelles ces substances obéissent qu’elles soient :
Immobiles cette partie s’appelle statique des fluides, ou
qu’eles soient en mouvement qui s’appelle dynamique
des fluides.

Nous ne traitons que quelques lois très


importantes en dynamique des fluides.

155
II. FLUIDES RÉELS, VISCOSITÉ
Viscosité : un phénomène physique
On se propose ici :
- d’aborder la viscosité tout d’abord sous son aspect
théorique,
- considérer sa mesure,

- déterminer les paramètres dont elle dépend,

- S’intéresser au comportement rhéologique d'un


fluide vis-à-vis de la contrainte qui lui est appliquée,
- S’intéresser aux divers domaines qui utilisent cette
propriété.
156
1. Notion de quantité de mouvement
 Quantité de mouvement :

 P  m
m 
  P
 m  F
 t

Quantité mouvement/unité de volume :

 m
  P  car   

 F  ()
 t

157
2. Première loi de Newton - viscosité
Le but de la première loi de Newton
 définir la viscosité dynamique d’un fluide réel ( 0).
 En réalité un fluide parfait (= 0) n’existe pas.
 Dans un fluide réel en mouvement il existe des
forces de frottement de sorte que les forces de
pression de fluide sur le récipient ne sont pas  à la
surface.

Sous l'effet des forces d'interaction entre les


molécules de fluide et celles de la paroi, chaque
molécule de fluide ne se déplace pas à la même
158
vitesse  profil de vitesse :
Considérons un fluide de viscosité h compris entre deux
plaques solides parallèles de surface A séparées par une
petite épaisseur e.

Profil de vitesse

pliquons une force F à la plaque supérieure dans la direction


 il s’installe dans le fluide un écoulement
laminaire “lamellaire“ et régulier : "écoulement
159
de Couette plan"
 Le mouvement du fluide est le résultat du glissement
des couches de fluide les unes sur les autres.

 La vitesse de chaque couche est une fonction de la


distance z de cette courbe au plan fixe :x = x(z).
160
• Chaque élément de fluide est alors soumis à la
“contrainte“ tangentielle zx = Fx/A;

En régime stationnaire, le profil de vitesse x(z) est linéaire ;


Le gradient de vitesse "taux de cisaillement" est la quantit
.
 = x/e = dvx/dz
161
Pour les fluides visqueux on a :

où est laviscosité dynmique du fluide


.

  zx  

C’est la 1ère loi de Newton

NB: Les indices z et x rappellent que la contrainte


s’exerce suivant la direction x le long d’une surface
normale à la direction z.
162
Interprétation " mécanique "
:
 = F/A “pression d’entraînement“ ou “contrainte“ ou
“force de cisaillement“ : indique la force surfacique
nécessaire pour produire le cisaillement.
∂vx/∂z “taux de cisaillement“ ou “vitesse de
cisaillement“ : représente le cisaillement auquel
le
 liquide est soumis.
la viscosité du liquide est :
 zx dF / dA pression d' entrainement effort de cisaillement
 .   
 dv / dz gradient de vitesse taux de cisaillement

163
 Le terme de cisaillement traduit bien l’analogie
formelle qui existe entre frottement liquide et
frottement mécanique.

164
Remarque :
1°) La force de frottement F’ qui s'exerce à la surface de
séparation des couches de fluide s'oppose au
glissement d'une couche sur l'autre et on peut ainsi
écrire :

F 'x d x
 
A dz
165
2°)
 x   x  ( x ) ( x )
 zx       
z  z  z z
 La quantité de mouvement par unité de volume x
et à  
 x
est transférée proportionnellement au gradient
z 
appelée viscosité cinématique ou diffusivité de quantité
de mouvement.

3°) Les fluides qui n’obéissent pas à la loi de newton


sont dit non newtoniens. L’étude de leur comportement
et de leur écoulement relève de la rhéologie.

166
3. Unités et ordres de grandeur
1.3.1. Unités
 Dans le système international SI :
 : Le pascal-seconde = poiseuille, noté Pl
1 Pl = 1 Pa.s
 : Le mètre carré / seconde.

 Dans le système C.G.S.


: la Poise, notée Po. (une Poise = dyne par cm2)
1 Pl = 10 Po
 : le Stokes, notée St.  1 m².s-1 = 104 St.
Pour des raisons d’ordre de plus commodes, on
utilise plutôt la centipoise et le centistokes. grandeur

167
emarque documentaire :
Il existe aussi une autre unité de viscosité dynamique,
la sthène seconde par mètre carré, notée sn.s.m-2 :
1 sn.s.m-2 = 103 Pl.
Dans certaines applications, on utilise aussi l’inverse
de la viscosité dynamique, appelé fluidité ou viscosité
réciproque. L’unité CGS est le rhé, inverse de la poise.

168
.3.2. Ordres de grandeur :

169
. Mesure de la viscosité
s méthodes de mesure de la viscosité sont de deux types :
. Méthode à écoulement capillaire et assimilés
1.1. Viscosimètre du type “Ostwald“

Principe : Mesurer le temps d’écoulement du liquide


contenu entre les points
  ktM1etMkt2 :
Cette relation donne une mesure relative à un produit de
référence de  et de  connu. 170
Remarques :

1°) Cette relation n’est valable que si l’écoulement est


laminaire (Re < 2000).

2°) Ce type de viscosimètre nécessite la mesure


préalable de  du liquide étudié.

Cette mesure est toujours fastidieuse (compliquée)


d’où l’inconvénient de ce type de viscosimètre.

171
2. Méthode à bille tombante
On lâche une bille dans un liquide visqueux : elle chute
sous l’effet combiné :

de la force de pesanteur : m g = b Vb g = b (4/3  R3 ) g


- de la Poussée d’Archimède : LVb g = L (4/3  R3 ) g
de la force de frottement : 6 R  v (loi de Stoke)
6 R  v + L (4/3  R ) gb (4/3  R3 ) g = 0
(b - L )(4/3  R ) g = 6 R  vlim
2 2 b   L
  R g
9 Vlim 172
Expérimentalement :
mouvement de la bille entre les repères 1 et 2 est uniforme :

2 2 b   L
 vlim = h/t   R gt
9 h
Cette méthode est théoriquement une méthode absolue
(pas d’étalonnage) à condition que l’écoulement soit
très long de sorte Re << 1. 173
2.2. Méthodes rotationnelles : Viscosimètre à
cylindre rotatif (Couette cylindrique)
Fil de torsion
Principe :
Mesurer le couple qui permet
de calculer la contrainte
tangentielle moyenne t.

L = 0 : stator
L= wR2 : rotor

Or, R1 et R2 >> d = R2- R1 et pour R1< r < R2 on a:


.
d vx R Avec : R = R(moyen) = R1~R
  
dr z d 174
Si le rotor tourne d’un angle , le couple  auquel il est
soumis par suite des forces de viscosité vaut C C étant
la constante de torsion du fil. La force tangentielle
appliquée la paroi du stator vaut donc :

C F C
F    1
R S 2R 2 l
D’autre part, on a :

d R
    2
dr d

(1) = (2) Cd d  Cd


    3
 2 R 3
l  2R 3
l  l 2R
Cette méthode est aussi une méthode relative, peut être
moins précise, mais plus rapide à mettre en oeuvre et
qui ne nécessite pas la mesure de la masse volumique 175
du liquide.
Influence de la température
a viscosité dépend fortement de la température.
 Pour donner un sens à la mesure, préciser la
température à laquelle elle a été faite.
La viscosité des liquides diminue avec la température
Ainsi pour l'eau : à 10°C = 1,3 x 10-3 Pl
à 20°C = 1,0 x 10-3 Pl
à 90°C = 0,3 x 10-3 Pl
Il n'existe pas de relation rigoureuse liant et T.

On peut cependant utiliser un modèle utilisant


l'équation empirique de Guzmn-Andrade de la forme :
b
 a e T

et b : constantes dépendant de la nature du liquide


la viscosité des gaz augmente avec la température. 176
4. Importance de la nature du fluide :
Comportement rhéologique d’un fluide

1. Notion de fluides complexes


• À T,P fixées les fluides qui ont une viscosité constante
sont appelés «fluides simples» ou encore «fluides
newtoniens».
• Les fluides qui présentent une viscosité dépendante de
la contrainte et du temps sont appelés «fluides
complexes» ou «non-newtoniens».
Dans ce cas, les fluides sont caractérisés
par leur rhéogramme ou courbe
d’écoulement :

C’est quoi un rhéogramme ou courbe d’écoulement ?

177
. .
C’est la courbe = f( )
) ou  = f(

Les fluides sont donc classés selon leur comportement


rhéologique. 178
4.2. Fluides newtoniens
 Fluides linéaires ou parfaits : leur viscosité est
indépendante de la vitesse de cisaillement.
viscosité dynamiqueest alors appelée viscosité absolu
es rhéogrammes ont l'aspect suivant :

.
 ) d’un tel fluide est donc une
 Le rhéogramme= f(
droite passant par l’origine, de
pente .
 Une seule mesure est donc suffisante pour décrire
l'écoulement à T et P fixes.
Exemples de liquides newtoniens: eau, la plupart des
solvants, huiles minérales, certaines dispersions. 179
.3. Fluides non newtoniens ou non linéaires
 la viscosité varie avec la vitesse de cisaillement
viscosité absolue ()  viscosité apparente
. (a)
( ) a= pente de la tangente à la courbe
rhéologique
Fluides

newtoniens non newtoniens

viscosité Rhéogramme

F. d’Ostwald F. Plastique 180


.3.1. Les fluides d'Ostwald
 tous les fluides dont le comportement peut être
modélisé par une loi de puissance : Equation
d'Ostwald. .
Selon ce modèle, la variation de  avec
suit une loi de type:
Loi de
puissance
K est le coefficient de consistance (viscosité pour un
gradient de 1 s-1)
n est l'indice de comportement qui traduit l'écart avec
le fluide de Newton
elon la valeur de l'indice n, deux cas peuvent se présenter:
n < 1, liquide rhéofluidifiant.
n > 1, liquide rhéoépaississant.
181
Les liquides rhéofluidifiants (+fréquent)
 Tous les liquides dont la viscosité (a) diminue .
lorsque
augmente ou lorsqueaugmente.

Exemple de liquides rhéofluidifiants: les


polymères à longues chaînes, les pâtes à papier, les
colles, les ciments, les jus de fruits (abricot, tomate),
….
182
Les liquides fluidifiant peuvent être représentés par le
modèle le plus populaire dit modèle de loi de
puissance.
n<1

Cette équation s'exploite facilement en passant par les


logarithmes:

 n et K

183
Les liquides rhéoépaississants (-fréquent)
.
 Tous les liquides dont a augmente lorsque
augmente ou lorque augmente.

Exemples : les dispersions très concentrées, les


sables mouillés et compactés et certaines huiles
polymériques.
Les liquides épaississants peuvent être représentés par
une loi de puissance :
n>1
N.B. : Certains de ces produits augmentent aussi de
volume sous la contrainte on les qualifie de liquides
184
2. Les fluides plastiques ou fluides à seuil de contrain
Fluides qui ne s'écoulent qu'à partir d'une certaine
valeur de la contrainte notée c appelée seuil
d'écoulement. Au delà de ce seuil, la. contrainte varie en
fonction de

Ce comportement est généralement lié à l’existence


d’une structure tridimensionnelle 3D assez rigide.
Le seuil d'écoulement correspond à la force nécessaire
pour "casser" l'arrangement moléculaire responsable de
la formation de ces structures et donc pour vaincre les
forces de cohésion de type Van der Waals, interaction
hydrogène, ionique...etc.

185
a) La viscosité diminue si une contrainte
supérieure au seuil ( c) est appliquée:

s'agit la d'un comportement rhéofluidifiant.

Exemple : les pâtes de dentifrice, la pâte à pain, les


boues et les matières grasses.

186
b) La viscosité demeure constante au delà du
seuil d'écoulement :
Le liquide se comporte comme un liquide newtonien. :
 de
l'augmentation dese traduit par une augmentation

.

Exemple : Peintures à l'huile dites "peintures qui ne
coulent pas". Celles-ci se comportent différemment en
fonction de la contrainte exercée par l'applicateur à l'aide
du pinceau : 187
 lorsqu’on les applique, la contrainte que l’on exerce
avec le pinceau est supérieure au seuil d’écoulement,
la peinture est assez fluide pour s'étaler sur le
support.
 lorsqu’elles ont été appliquées, la contrainte est en
dessous du seuil d’écoulement, et elles sont
suffisamment visqueuses pour ne pas couler sous l’effet
de leur propre poids.

188
. Importance de l’écoulement
1. Régimes d'écoulement : nombre de Reynolds
 Dans un fluide en écoulement laminaire les filets
fluides ne se mélangent pas au cours du mouvement,
les couches fluides glissent les unes sur les autres
filet
coloré

écoulement laminaire écoulement turbulent écoulement turbulent


vue instantanée vue en pose

 Dans un écoulement turbulent les couches et les


filets du fluide se mélangent, on a un grand échange de
particules entre les couches.
189
Nombre de Reynold: permet de distinguer entre les
deux régimes d’écoulement

D D
Re  ou Re 
 

si Re < 2000 le régime est LAMINAIRE


si 2000 < Re < 3000 le régime est
intermédiaire
si Re > 3000 le régime est TURBULENT

190
Chapitre 4:
LIEN ENTRE LES TRANSFERTS
DE QUANTITE DE
MOUVEMENT, DE MATIERE ET
DE CHALEUR

191
. QUANTITE DE MOUVEMENT
Considérons un milieu tranquille sans remous ni
tourbillons en écoulement laminaire.
z

P’

Pour un fluide newtonien, nous avons vu que le transfert


de quantité de mouvement se traduisait par la loi de
Newton :
192
 x
 zx   
z
  x ( x ) (1)
  
 z z
Cette relation indique que la quantité de mouvement
par unité de volume x est transférée
proportionnellement
 au gradient
 x
et à   appelée viscosité cinématique ou bien
z 
diffusivité de quantité de mouvement.

193
II. MATIERE ET CHALEUR
Les molécules qui passent du
z
plan P au plan P’ ne
transportent pas seulement de P’
la quantité de mouvement mais
P
également de la chaleur (elles
ont une certaine température)
x
et leur propre matière.
•Transport de chaleur
Si T est la température sur le plan P et T’ celle sur le
plan P’, si en outre cp est la capacité calorifique du
fluide, la densité du flux thermique de P vers P’ est
donnée par une formulation analogue à la loi de
Newton : c’est la loi de Fourier :
T (c pT ) (2)
T    a
z z
a=cp la diffusivité thermique. 194
•Transport de matière
Le même raisonnement conduit sur la matière fournit la
densité de flux moléculaire par une loi analogue aux
deux précédentes que l’on appelle la loi de Fick et qui
s’écrit :
cA
M  D (3)
z
D est le coefficient de diffusion matériel.

195
III. GENERALISATION
Les relations (1), (2) et (3), obtenues par un raisonnement
intuitif, montrent finalement qu’il y a une analogie, au
moins formelle, entre les transports des trois grandeurs
extensives (c-à-d qui sont directement proportionnelles à
la masse mise en cause) que sont la quantité de
mouvement, la chaleur et la matière.
Formellement, on pourra écrire dans les trois
cas :
V
  
z
C’est-à-dire :
 densité   conduc  
    .  gradient de 
  (4)
 de flux   tivité   potentiel 
ec la correspondance résumée dans le tableau suivant :
196
Loi de Extensivité Potentiel Conductivité
NEWTON Quantité de Vitesse  viscosité dynamique
mouvement
(m.s-1) (Pa.s)
(N.s-1)

FOURIER Quantité de Température  conductivité thermique


chaleur (J) (K) (W.m-1.K-1)

FICK Quantité Concentration D diffusivité matérielle


de matière (kg) (kg.m-3) (m2.s-1)

197
Les relations précédentes sont les formes les plus
usuelles de ces trois lois prises séparément.

Sous ce formalisme, le seul lien entre les relations de


transport des trois extensités est précisément le
formalisme c-à-d la relation (4).
En fait, cette analogie est beaucoup plus profonde
puisqu’en définitive, caque molécule transporte
simultanément avec elle les trois extensités et il doit
existe un lien entre les coefficients de proportionnalité
qui traduisent en définitive la facilité du transport
dans le milieu considéré.

198
Cette relation fondamentale apparaît lorsque l’on
exprime les lois de transport précédentes en fonction
de la concentration d’extensité exprimée par :

 Concentrat ion 
    capacité  .  potentiel 
 d' extensité 
La relation (4) devient alors :
 gradient de 
 densité de flux 
   diffusivit é  .  
 concentration 
 d' extensité   d' extensité 
 
vec la correspondance résumé dans le tableau suivant :

199
Loi de Extensité Concentration diffusivité
d’extensité

NEWTON Quantité de  


mouvement (N.s-1) (kg.m-2.s-1) (m2.s-1)

FOURIER Quantité de cpT a cp


chaleur (J) (J.m3) (m2.s-1)

FICK Quantité c D
de matière (kg) kg.m-3 (m2.s-1)

Ici les diffusivitéD ont les mêmes dimensions et les


mêmes significations. 200
définitive, nous écrirons les densité de :
flux de quantité de ( x )
mouvement :    zx   
z Pa
(cPT )
flux de chaleur : T   a W.m-2
z
c
flux de matière : M   D kg.m-2.s-1
z
D ayant les mêmes dimensions, leur rapport deux à
deux qui caractérise la facilité d’un transport difusionnel
par rapport à un autre est un nombre adimensionnel ; ce
sont les nombres de :
SCHMIT Sc = /D
PRANDTL Pr = /a
LEWUIS Le = a/D

201
erci pour votre attent

202

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