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DUT: GE1

M. Oubella Année Universitaire 2021-2022

1
Objectifs du cours

 L'objectif de ce cours est de présenter les bases et


les grands mécanismes de la thermodynamique.
 Dans ce cours vous allez apprendre à manier les
grandeurs de la thermodynamique et comprendre
ce qui se passe dans certains systèmes thermiques
du quotidien.

2
Plan du cours
1. Introduction à la thermodynamique
2. Notion de gaz parfait
3. Coefficients calorimétriques
4. 1er principe de la thermodynamique
5. Application du 1er principe aux gaz parfaits
6. 2ème principe de la thermodynamique
7. Machines thermiques

3
Rappel chronologique :
L'étude de la physique peut se subdiviser en plusieurs grandes
périodes.

•17ème siècle et début du 18ème siècle. Mécanique classique :


Galilée, Newton.

•18ème siècle et début du 19ème siècle. Sciences de la chaleur :


Celsius, Watt et Sadi Carnot

•19ème siècle et début du 20ème siècle. Electricité, Magnétisme,


Electromagnétisme, Optique ondulatoire. Au cours de cette période,
l'utilisation des énergies fossiles est considérable.

•20ème siècle. Energie nucléaire.

4
Rappel chronologique

Machine à vapeur
Locomotive à vapeur

Sadi Carnot
(1796-1832)

Mémoire:
« Réflexions sur la puissance
motrice du feu et sur les
machines propres à développer
cette puissance »

5
Terminologie

Thermodynamique : du grec thermosdynamis

thermosdynamis = Thermos + dynamis

chaleur + mouvement

Transformation :
Chaleur travail

Définition:
La thermodynamique est l’étude des relations entre les
différentes formes d’énergies et des transformations
de ces énergies.
6
Approches microscopique et macroscopique
Approche macroscopique Approche microscopique

Sadi Carnot L.E.Boltzmann


1796 - 1832 1844 - 1906

L’approche microscopique consiste en


une étude du comportement moyen des
L’approche macroscopique consiste particules afin d’obtenir des
en une description du comportement informations sur le comportement
global d’un système. global du système.

C’est la thermodynamique classique C’est la thermodynamique statistique.

7
Thermodynamique classique

 Macroscopique

 Générale
 Indépendant des modèles moléculaires

Les principes de la thermodynamique classique:

1ère loi: Principe de conservation de l’énergie

2ème loi: Principe d’évolution

3ème loi: Principe zéro de la thermodynamique

8
Les principes de la thermodynamique classique

1ère loi: Principe de conservation de l’énergie

En thermodynamique, comme dans toute la physique et la chimie, on


admet le postulat de conservation de l’énergie :

L’énergie totale d’un système se conserve.

Selon la loi de la conservation de l'énergie, l'énergie ne peut pas


être créée ni détruite. Elle ne peut être que transformée d'une
forme à une autre ou transférée d'un endroit à l'autre.

L'énergie respecte aussi la célèbre phrase de Lavoisier:


« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. »,
C'est le premier principe de la thermodynamique.
9
Les principes de la thermodynamique classique

2ère loi: Principe d’évolution

Le second principe de la thermodynamique:

 détermine le sens d'évolution des transformations.


 donne une information sur la réversibilité des
transformations.
 établit l'irréversibilité des phénomènes physiques, en
particulier lors des échanges thermiques.

10
Les principes de la thermodynamique classique

3ère loi: Principe zéro de la thermodynamique

Le 3ème principe mit en évidence la notion de température.


Pour chaque système, il existe une propriété qui s’appelle
température.

État à la température zéro absolue :


lorsque le zéro absolu est atteint la matière devrait donc
être inerte, elle ne se déplacerait plus, ne vibrerait, ne
tournerait plus et chaque particule possèderait une énergie
cinétique nulle.
11
Pourquoi étudier la thermodynamique?

La thermodynamique est une science transversale de la


physique, c.à.d. elle ne constitue pas une partie de la physique
réservée à un domaine particulier comme l’optique, l’électricité,
la mécanique, l’électromagnétisme, etc…

Les principes quelle décrit s’appliquent universellement à un


grand nombre de questions dans tous les domaines (ingénierie,
chimie, biologie, médecine, géologie…).

Elle Explique beaucoup de phénomènes observables.


12
Description d'un système thermodynamique :

Système + Environnement = univers

Environnement ou
milieu extérieur
chaleur
Système de
masse m, de
matière
volume V et
d ’énergie travail
interne U

Frontière réelle ou fictive

13
Description d'un système thermodynamique :
On peut distinguer trois catégories de systèmes suivant le
type d’échanges qu’ils effectuent :
« ouvert » Echanges : matière, chaleur, travail

14
Description d'un système thermodynamique :
On peut distinguer trois catégories de systèmes suivant le
type d’échanges qu’ils effectuent :
« fermé » Echanges : ènergie

15
Description d'un système thermodynamique :

On peut distinguer trois catégories de systèmes suivant le


type d’échanges qu’ils effectuent :

« isolé » Echanges : aucun échange

Glacière de transport Thermos Calorimètre


16
Description d'un système thermodynamique :

Les systèmes thermodynamiques peuvent être limités par


différents types de parois :
Déformable: Ce type de paroi permet l’échange de travail.
Diatherme: Ce type de paroi permet l’échange de chaleur.
Perméable: Ce type de paroi permet l’échange de matière.

Parois
Déformable ≠ Rigide : ne permet pas l’échange de travail

Diatherme ≠ Adiabatique: ne permet pas l’échange de chaleur


Perméable ≠ Imperméable: ne permet pas l’échange de matière

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Description d'un système thermodynamique :
 Etat du système

L'état du système est défini ou décrit par ses variables


macroscopiques (m, p, V, T, n...) dites aussi variables d'état. A
un système donné est associé tout un ensemble d'états possibles.

Transformation

18
Description d'un système thermodynamique : :

variables d'état

 Variables extensives: dépendantes de la masse

(masse totale, volume, quantité de mouvement).

 Variables intensives: indépendantes de la masse


(pression, température, masse volumique).

 Pour savoir si une propriété est intensive ou extensive,


il suffit de diviser le système en deux, et voir si la
valeur de cette variable changera.

19
Description d'un système thermodynamique :
variables d'état
Les variables d‘état principales :
 La température (T) en kelvin. T(°C) = T(K) - 273,15
 La pression (P) en pascal. 1 Pa = 1 N/m2; (1 bar = 105Pa);
1 atm =760 mmHg =101325Pa.
Le volume (V) en mètre cube.
L'énergie interne (U) en Joule.
L'enthalpie (H) en Joule.
L'entropie (S) en Joule/kelvin.
Les grandeurs thermodynamiques qui ne sont pas des variables d‘état sont
les suivantes :
 Le travail (W) en Joule.
La chaleur (Q) en Joule.
20
Description d'un système thermodynamique :
 Equilibre thermodynamique

État stable où les propriétés du système ne changent


pas avec le temps (Équilibre mécanique, chimique,
thermique, électrique, nucléaire, etc.)

30°C 27°C 27°C 27°C 27°C


42°C
35°C 27°C 27°C
38°C 25°C
27°C
32°C 27°C 27°C

avant après

21
Description d'un système thermodynamique :

 Evolution ou transformation du système

C’est une transformation faisant passer le système


d'un état initial à un état final, ce qui implique le
changement de la valeur d'au moins une propriété.

Transformation

Evolution

état initial état final


22
Transformation quasi statique d’un système

x
x
Transformation
quasi statique x1
x1
x2

x2 x1 x

Transformation quasi statique : c’est une transformation


infiniment lente d’une succession d’états d’équilibres.
23
Transformation réversible d’un système

x
x
Transformation
réversible x1
x1
x2

y
y

2
2

1 1

x
x
Une transformation est réversible si elle est quasi-statique et si par
renversement du temps, le système et le milieu extérieur repassent
par tous leurs états antérieurs.
24
Transformation irréversible d’un système

Transformation
irréversible

(2)

y
Transformations irréversibles (réelles) :
y2 2 ce sont des transformations rapides
et brutales hors équilibre.

y1
1

x2 x1 x

25
équation d'état

Définition:
Une équation d'état est une relation qui relie entre elles les
différentes variables d'état d'un système, à l'équilibre
thermodynamique (condition nécessaire pour que les variables
d'état intensives soient définies).

A titre d'exemple, l'équation d'état d'une quantité


déterminée de fluide (liquide ou gaz) sera de la forme:

f ( P ,V , T )  0

26
 Fonction d’état

Définition: y

en thermodynamique, il existe des


2 a
fonctions f liées aux variables d’état
y2
b
dont les variations Δf au cours d’une
d
transformation sont indépendantes du y1 e 1
chemin suivi. Ces grandeurs ou fonctions f ( x, y)
sont dites fonctions d'état. x2 x1 x

Elles sont caractérisées par :


 Leur indépendance du chemin suivi par la transformation.
 df est une différentielle totale exacte

Alors, on peut écrire: f  f 2  f1

27
 Rappel mathématique :
A. Fonction à plusieurs variables

Définition:

On appelle fonction réelle de n variables réelles, une application

f de l’espace vectoriel ℜn, dans ℜ .

𝑓 ∶ ℝ𝑛 → ℝ
𝑥1 , … . , 𝑥𝑛 → 𝑦 = 𝑓 𝑥1 , … . , 𝑥𝑛
Exemples :
Fonction à 3 variables : 𝑓 𝑥, 𝑦, 𝑧 = 𝑥 2 + 3𝑦 − 5𝑧

Fonction à 2 variables : 𝑓 𝑥, 𝑦 = 𝑥 2 + 6𝑥𝑦 + 1 − 𝑦 2

28
 Rappel mathématique :
B. Dérivées partielles et différentielles

Définition:
Soit f une fonction à plusieurs variables. Pour trois variables, elle
est notée f(x, y, z) ; la différentielle totale de f est :

𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑑𝑓 = 𝑑𝑥 + 𝑑𝑦 + 𝑑𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
Les fonctions notées , et sont les dérivées partielles de f
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
respectivement par rapport à x, y et z.

Remarque :
On utilise alors la notation "d rond", , (f ) à différentier
de la différentielle totale df . 29
 Rappel mathématique :
B. Dérivées partielles et différentielles
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑑𝑓 = 𝑑𝑥 + 𝑑𝑦 + 𝑑𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

 En mathématique, il est implicite que lorsque f est dérivée par


rapport à x, les autres variables y et z sont constantes.
 En thermodynamique, ces variables sont écrites de manière
indicielle,
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝜕𝑥 𝑦,𝑧
𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝑥,𝑧 𝑥,𝑦
Constantes Constantes Constantes

𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑑𝑓 = 𝑑𝑥 + 𝑑𝑦 + 𝑑𝑧
𝜕𝑥 𝑦,𝑧
𝜕𝑦 𝑥,𝑧
𝜕𝑧 𝑥,𝑦 30
 Rappel mathématique :
B. Dérivées partielles et différentielles

Exemple d’application: Déterminer la différentielle des fonctions à


plusieurs variables suivantes:

a. 𝒇 𝒙, 𝒚, 𝒛 = 𝟒𝒙𝟐 + 𝟓𝒚𝒛 + 𝟒𝒙𝒛𝟐 b. 𝒇 𝒙, 𝒚 = 𝒙𝒔𝒊𝒏 𝒍𝒏𝒚

a. 𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑑𝑓 = 𝑑𝑥 + 𝑑𝑦 + 𝑑𝑧
 dérivées partielles 𝜕𝑥 𝑦,𝑧
𝜕𝑦 𝑥,𝑧
𝜕𝑧 𝑥,𝑦
𝜕𝑓
= 8𝑥 + 4𝑧 2
𝜕𝑥 𝑦,𝑧  Différentielle totale de la fonction f à 3 variables
𝜕𝑓
= 5𝑧 𝒅𝒇 = 𝟖𝒙 + 𝟒𝒛𝟐 𝒅𝒙 + 𝟓𝒛𝒅𝒚 + 𝟓𝒚 + 𝟖𝒙𝒛 𝒅𝒛
𝜕𝑦 𝑥,𝑧
𝜕𝑓
= 5𝑦 + 8𝑥𝑧
𝜕𝑧 𝑥,𝑦
31
 Rappel mathématique :
B. Dérivées partielles et différentielles

Exemple d’application: Déterminer la différentielle des fonctions à


plusieurs variables suivantes:

a. 𝒇 𝒙, 𝒚, 𝒛 = 𝟒𝒙𝟐 + 𝟓𝒚𝒛 + 𝟒𝒙𝒛𝟐 b. 𝒇 𝒙, 𝒚 = 𝒙𝒔𝒊𝒏 𝒍𝒏𝒚

b. 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑑𝑓 = 𝑑𝑥 + 𝑑𝑦
𝜕𝑥 𝑦
𝜕𝑦 𝑥
 dérivées partielles

𝜕𝑓  Différentielle totale de la fonction f à 2 variables


= 𝑠𝑖𝑛 𝑙𝑛𝑦
𝜕𝑥 𝑦
𝒙
𝒅𝒇 = 𝒔𝒊𝒏 𝒍𝒏𝒚 𝒅𝒙 + 𝒄𝒐𝒔 𝒍𝒏𝒚 𝒅𝒚
𝒚
𝜕𝑓 𝑥
= 𝑐𝑜𝑠 𝑙𝑛𝑦
𝜕𝑦 𝑥
𝑦
32
 Rappel mathématique :
C. Dérivées partielles et différentielles
dérivées partielles mixtes:

D’après l’exemple d’application, on peut noter la différentielle totale de la


𝑥
fonction f à 2 variables: 𝑑𝑓 = 𝑠𝑖𝑛 𝑙𝑛𝑦 𝑑𝑥 + 𝑐𝑜𝑠 𝑙𝑛𝑦 𝑑𝑦
𝑦
sous la forme suivante: 𝒅𝒇 = 𝑷 𝒙, 𝒚 𝒅𝒙 + 𝑸 𝒙, 𝒚 𝒅𝒚
𝝏𝒇 𝝏𝒇 𝒙
Avec : 𝑷 𝒙, 𝒚 = = 𝒔𝒊𝒏 𝒍𝒏𝒚 et 𝑸 𝒙, 𝒚 = = 𝒄𝒐𝒔 𝒍𝒏𝒚
𝝏𝒙 𝒚
𝝏𝒚 𝒚
𝒙
Dérivons maintenant P(x, y) par rapport à y et Q(x, y) par rapport à x on
aura donc :
𝝏𝑷 𝒙, 𝒚 𝝏 𝝏𝒇 𝟏 𝝏 𝝏𝒇 𝝏𝟐 𝒇
= = 𝒄𝒐𝒔 𝒍𝒏𝒚 = dérivées
𝝏𝒚 𝝏𝒚 𝝏𝒙 𝒚 𝒙
𝒚 𝝏𝒚 𝝏𝒙 𝝏𝒚𝝏𝒙
𝒚
Partielles
𝝏𝑸 𝒙, 𝒚 𝝏 𝝏𝒇 𝟏 𝝏 𝝏𝒇 𝝏𝟐 𝒇
= = 𝒄𝒐𝒔 𝒍𝒏𝒚 = mixtes
𝝏𝒙 𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝒙 𝒚
𝒚 𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝝏𝒙𝝏𝒚
𝒙
33
 Rappel mathématique :
C. Dérivées partielles et différentielles
dérivées partielles secondes:

D’après l’exemple d’application, on peut noter la différentielle totale de la


𝑥
fonction f à 2 variables: 𝑑𝑓 = 𝑠𝑖𝑛 𝑙𝑛𝑦 𝑑𝑥 + 𝑐𝑜𝑠 𝑙𝑛𝑦 𝑑𝑦
𝑦
sous la forme suivante: 𝒅𝒇 = 𝑷 𝒙, 𝒚 𝒅𝒙 + 𝑸 𝒙, 𝒚 𝒅𝒚
𝝏𝒇 𝝏𝒇 𝒙
Avec : 𝑷 𝒙, 𝒚 = = 𝒔𝒊𝒏 𝒍𝒏𝒚 et 𝑸 𝒙, 𝒚 = = 𝒄𝒐𝒔 𝒍𝒏𝒚
𝝏𝒙 𝒚 𝝏𝒚 𝒚
𝒙
Dérivons maintenant P(x, y) par rapport à x et Q(x, y) par rapport à y on
aura donc :
𝝏𝑷 𝒙, 𝒚 𝝏 𝝏𝒇 𝝏 𝝏𝒇 𝝏𝟐 𝒇
= =𝟎 = dérivées
𝝏𝒙 𝝏𝒙 𝝏𝒙 𝒚 𝒚 𝝏𝒙 𝝏𝒙 𝝏𝒙𝝏𝒙
𝒚
Partielles
𝝏𝑸 𝒙, 𝒚 𝝏 𝝏𝒇 −𝟏 𝝏 𝝏𝒇 𝝏𝟐 𝒇
= = 𝟐 𝒄𝒐𝒔 𝒍𝒏𝒚 = secondes
𝝏𝒚 𝝏𝒚 𝝏𝒚 𝒙 𝒙
𝒚 𝝏𝒚 𝝏𝒚 𝝏𝒚𝝏𝒚
𝒙
𝒙 34
− 𝒚𝟐 𝒔𝒊𝒏 𝒍𝒏𝒚
 Rappel mathématique :
C. Différentielle totale exacte
Soit df une différentielle totale de la fonction f(x, y), notée :
𝒅𝒇 = 𝑷 𝒙, 𝒚 𝒅𝒙 + 𝑸 𝒙, 𝒚 𝒅𝒚

Supposons que P(x,y) et Q(x,y) sont des fonctions continues et à dérivées


partielles continues.

Définition:
On dit que la forme différentielle df est une forme différentielle totale
exacte si et seulement si :

𝝏𝑷 𝒙, 𝒚 𝝏𝑸 𝒙, 𝒚 𝝏 𝝏𝒇 𝝏 𝝏𝒇
= =
𝝏𝒚 𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝝏𝒙 𝒚 𝒙
𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝒙 𝒚

D’après l’exemple d’application : 𝒇 𝒙, 𝒚 = 𝒙𝒔𝒊𝒏 𝒍𝒏𝒚


𝑥 𝝏𝟐 𝒇 𝝏𝟐 𝒇 𝟏
𝒅𝒇 = 𝑠𝑖𝑛 𝑙𝑛𝑦 𝑑𝑥 + 𝑐𝑜𝑠 𝑙𝑛𝑦 𝑑𝑦 = = 𝒄𝒐𝒔 𝒍𝒏𝒚
𝑦 𝝏𝒚𝝏𝒙 𝝏𝒙𝝏𝒚 𝒚
df est une différentielle totale exacte 35
 Rappel mathématique :
C. Différentielle totale exacte
𝝏𝑷 𝒙, 𝒚 𝝏𝑸 𝒙, 𝒚 𝝏𝟐 𝒇 𝝏𝟐 𝒇
Remarque: Si ≠ ≠
𝝏𝒚𝝏𝒙 𝝏𝒙𝝏𝒚
𝝏𝒚 𝝏𝒙

Donc df n’est pas une différentielle totale exacte.


On note : df df : 𝜹𝒇 = 𝑷 𝒙, 𝒚 𝒅𝒙 + 𝑸 𝒙, 𝒚 𝒅𝒚

Définition: fonctions d'état


en thermodynamique, il existe des fonctions f liées aux variables
d’état dont les variations Δf au cours d’une transformation sont
indépendantes du chemin suivi. Ces grandeurs ou fonctions sont dites
fonctions d'état.
Elles sont caractérisées par :
 Leur indépendance du chemin suivi par la transformation.
 df est une différentielle totale exacte.
Alors on peut écrire:  f = f2 - f1
36
 Rappel mathématique :
D. Exercice d’application
Soient les deux différentielles suivantes :

dZ1 = 2xydx + x2dy et dZ2 = 2xydx + xydy

1. Déterminer les dérivées partielles premières de dZ1 et dZ2


2. Calculer les dérivées partielles secondes de dZ1 et dZ2
3. Calculer les dérivées partielles mixtes de dZ1 et dZ2
4. Ces différentielles sont-elles exactes ou inexactes ?

37
1. Définition

Le gaz parfait est un modèle thermodynamique


permettant de décrire le comportement des gaz
réels à basse pression. Ce modèle a été développé au
19ème siècle en constatant que tous les gaz tendent
vers ce même comportement à pression
suffisamment basse, quelle que soit la nature
chimique du gaz.

38
 Hypothèses du gaz parfait

Un gaz parfait peut être considéré comme un ensemble de particules:

1. assimilables à des points matériels de volume négligeable


devant le volume moyen qu’elles occupent.

2. ne présentent aucune interaction à distance (les molécules

ont une taille négligeable par rapport à la distance


intermoléculaire moyenne). (ne sont soumises à aucun champ
extérieur).

3. La répartition spatiale de ces molécules est homogène et la

distribution des vitesses est isotrope.


39
 Hypothèses du gaz parfait
Gaz parfait Gaz réel

Interaction moléculaire

Taille des particules négligeable Taille des particules non négligeable


devant la distance entre particules. devant la distance entre particules.
Pas d’interaction entre particules. Interaction entre particules.

Un gaz réel peut être assimilé à un gaz parfait si l’une


des conditions suivantes est satisfaite:
 La pression P tend vers zéro ( P → 0)
ou
 le volume V tend vers l’infini ( V → ∞) 40
2. Equation d’état des gaz parfaits
Un gaz parfait (idéal) satisfait à l’équation d’état :

Où : PV  nRT
P : Pression du gaz en Pa
V : volume du gaz en m3
n : nombre de moles du gaz
R : constante des gaz parfaits (R = 8.314 J.K-1.mol-1)
T : température du gaz en Kelvin
Dans l’équation d’état des gaz parfaits, les variables d'état ne sont
pas toutes indépendantes. En d’autres termes, chaque variable d’état
(P, V, T) dépend des deux autres variables.

D’où : P  P (V , T ) ou V  V ( P , T ) ou T  T ( P ,V.)
Ces variables ne sont définies qu’à l’équilibre.

41
3. Les différentes formes des gaz parfaits

Un gaz parfait c’est un gaz qui obéit rigoureusement aux 3 lois :

 Loi de Boyle-Mariotte,
 Loi de Gay-Lussac,
 Loi de Charles.

Les 3 lois furent établies de façon empirique entre deux


des grandeurs d’état, la troisième étant alors maintenue
constante.

42
 Les différentes formes des gaz parfaits
La loi de Boyle-Mariotte ou loi de compression isotherme (T = cte)
À température et masse constantes, le produit de la
pression par le volume du gaz est constant : PV =k= cte

43
3. Les différentes formes des gaz parfaits
La loi de Gay-Lussac ou loi de dilatation isobare (P = cte)
sous pression constante, le volume d'une masse de gaz donnée
est proportionnelle à sa température absolue : V = k T

V1 V 2

T1 T 2

44
3. Les différentes formes des gaz parfaits
La loi de Charles ou bien loi d’échauffement isochore (V = cte)

À volume constant, la pression d'une masse de gaz donnée


est proportionnelle à sa température absolue: P= kT

p1 p 2

T1 T 2

45
3. Les différentes formes des gaz parfaits
 Hypothèse d’Avogadro Ampère ( T = cte et P =cte)

À température et pression constantes, le volume d’un gaz est


directement proportionnel au nombre de moles du gaz. V= kn

Dans les conditions normales de température et de pression

(C.N.T.P.) le volume molaire est : Vm,0 = 22,4 l.mol-1

Conditions normales  (T0 = 273,15 K et P0 = 1atm = 1,01325 105 Pa )


(C.N.T.P.)  n = 1 mole (GP) occupe V0 = 22,4 l

46
3. Les différentes formes des gaz parfaits
 Hypothèse d’Avogadro Ampère ( T = cte et P =cte)
La quantité de matière exprimée en moles se définit comme suit:

1 mole NA molécules 𝑛=
𝑁
=
𝑚
=
𝑉
𝑁𝐴 𝑀 𝑉𝑀
n mole N molécules

n : la quantité de matière, exprimée en moles (mol) ;


N : le nombre d'entités de même espèce (molécules, ions, atomes, électrons,
etc.) en jeu dans le système, qui n'a pas d'unité ;
NA : c’est le nombre ( constante) d’Avogadro qui vaut 6,022.1023 mol-1
M : masse molaire;

VM : volume molaire ( 𝑽Τ𝒏).

La quantité de matière (n) est une grandeur extensive


47
4. Le modèle du gaz parfait microscopique“théorie cinétique des gaz”
Nous allons considérer N molécules dont nous allons tenter de déterminer les
relations existant entre la pression, la vitesse, la température et l’énergie
cinétique.
 on est arrivé à l’équation des gaz parfaits empiriquement : PV = nRT

 Maxwell et Boltzmann ont essayé d’expliquer les propriétés physiques


des gaz à partir des mouvements des molécules individuelles du gaz.

 dans un GP, il n’y a pas d’attractions ou de répulsions entre les molécules


du gaz donc l’énergie du gaz provient entièrement de l’énergie cinétique
des molécules individuelles.

 l’énergie cinétique d’une molécule dépend seulement de la masse et la


vitesse de la molécule: 𝑒𝑧
𝟏 𝑒𝑦
𝒗 = 𝒗𝒙 𝒆𝒙 + 𝒗𝒚 𝒆𝒚 +𝒗𝒛 𝒆𝒛 𝑬𝒄 = 𝒎𝒗𝟐
𝟐 𝑣Ԧ
𝟐 𝟐 𝟐 𝟐
𝒗 = 𝒗𝒙 + 𝒗𝒚 + 𝒗𝒛 𝑒𝑥
48
4. Le modèle du gaz parfait microscopique“théorie cinétique des gaz”

A. L’énergie cinétique moyenne

Nous allons considérer N molécules dont nous allons tenter de déterminer les
relations existant entre la pression, la vitesse, la température et l’énergie
cinétique.

L’énergie cinétique moyenne des molécules d’un gaz est donnée par
𝟏
𝑬𝒄 = 𝒎 𝒗𝟐
𝟐
où 𝒗𝟐 est la moyenne des carrés des vitesses

𝒗𝟐𝟏 + 𝒗𝟐𝟐 + ⋯ + 𝒗𝟐𝑵 𝟏 𝑵


𝒗𝟐 = = ෍ 𝒗𝟐𝒊
𝑵 𝑵 𝒊

𝒗𝟐 est déterminée par la loi de distribution des vitesse,


cette loi est donnée par Maxwell. 49
4. Le modèle du gaz parfait microscopique“théorie cinétique des gaz”
B. pression cinétique
Origine physique :
Résultat des très nombreux chocs des molécules sur
les parois. Les chocs incessants entre les molécules et la
paroi se traduisent par l’existence d’une force de
pression exercée par ces molécules sur la paroi.

On appellera, pression cinétique la force moyenne par unité de surface


exercée sur la paroi, du fait de tous les chocs moléculaires.
𝟏𝑵 𝟏
𝑷= 𝒎 𝒗 = 𝒏𝑽 𝒎 𝒗𝟐
𝟐
𝟑𝑽 𝟑
nV : le nombre de molécules par unité de volume (nV = N/V),
m : la masse d’une molécule,
𝒗𝟐 : la moyenne des carrés des vitesses des molécules définie par :
𝟏 𝑵
𝒗𝟐 = ෍ 𝒗𝟐𝒊 50
𝑵 𝒊
4. Le modèle du gaz parfait microscopique“théorie cinétique des gaz”

C. Température et énergie cinétique

La température est une grandeur qui rend compte de l'agitation thermique,


c'est à dire de l'énergie cinétique moyenne des molécules.
T est proportionnelle à Ec. On définit la température cinétique par la
relation :
𝟏 𝟐
𝟑
𝑬𝒄 = 𝒎 𝒗 = 𝒌𝑩 𝑻
𝟐 𝟐

kB : la constante de Boltzmann (kB = 1,38.10-23 J.K-1);


T est appelée la température absolue du gaz;

51
4. Le modèle du gaz parfait microscopique“théorie cinétique des gaz”

D. Equation des gaz parfait

𝟏 𝟑 𝒌𝑩
𝟐
𝑬𝒄 = 𝒎 𝒗 = 𝒌𝑩 𝑻 𝒗𝟐 = 𝟑 𝑻
𝟐 𝟐 𝒎
𝟏𝑵 𝟏𝑵 𝒌𝑩
𝑷= 𝒎 𝒗𝟐 𝑷= 𝒎(𝟑 𝑻)
𝟑𝑽 𝟑𝑽 𝒎

𝑁
On préfère travailler avec des moles : 𝑛=
𝑁𝐴

𝑷𝑽 = 𝒏𝑵𝑨 𝒌𝑩 𝑻 𝑷𝑽 = 𝒏𝑹𝑻 𝑹 = 𝑵𝑨 𝒌𝑩

NA : c’est le nombre d’Avogadro qui vaut (NA = 6,022.1023 mol-1);


kB : la constante de Boltzmann (kB = 1,38.10-23 J.K-1);
R : constante des gaz parfaits (R = 8.314 J.K-1.mol-1);
52
4. Le modèle du gaz parfait microscopique“théorie cinétique des gaz”
E. Température et énergie interne

Énergie interne U = énergie microscopique

𝒊=𝑵 𝒊=𝑵

𝑼 = ෍ 𝑬𝒄𝒊 + ෍ 𝑬𝒑𝒊
𝒊=𝟏 𝒊=𝟏

Elle est due aux mouvements et interactions des particules du système.


Epi : énergie potentielle de chaque particule,
Eci : énergie cinétique de chaque particule,

 Gaz parfait → pas d’interactions → pas d’énergie potentielle microscopique


énergie interne = énergie cinétique
𝒊=𝑵

𝑼 = ෍ 𝑬𝒄𝒊
𝒊=𝟏 53
4. Le modèle du gaz parfait microscopique“théorie cinétique des gaz”
E. Température et énergie interne

Théorème de l’Équipartition de l’énergie :


En physique statistique, on montre qu’à l’équilibre et sous certaines
conditions, l’énergie d’un système se répartit uniformément entre les
différents « degrés de liberté », et que l’on a :

𝟏
é𝒏𝒆𝒓𝒈𝒊𝒆 𝒑𝒂𝒓 𝒅𝒆𝒈𝒓é 𝒅𝒆 𝒍𝒊𝒃𝒆𝒓𝒕é = 𝑬𝒄 = 𝒌𝑩 𝑻
𝟐

Dans un système à l’équilibre thermodynamique à la température T,


𝟏
chaque degré de liberté contribue pour : 𝒌 𝑻
𝟐 𝑩

54
4. Le modèle du gaz parfait microscopique“théorie cinétique des gaz”
E. Température et énergie interne
Degrés de liberté moléculaires:
𝟏 𝟏
Gaz monoatomique Translation (x)
𝟐
𝑬𝒄𝒙 = 𝒎 𝒗𝒙 = 𝒌𝑩 𝑻
(exemple: He, Ne, Ar) 𝟐 𝟐
𝟏 𝟏
z Translation (y) 𝑬𝒄𝒚 = 𝒎 𝒗𝟐𝒚 = 𝒌𝑩 𝑻
𝟐 𝟐
𝟏 𝟐
𝟏
Translation (z) 𝑬𝒄𝒛 = 𝒎 𝒗𝒛 = 𝒌𝑩 𝑻
𝑽𝒛 𝟐 𝟐
𝟏 𝟐
𝟏 𝟐
𝟏 𝟐
𝟏 𝟐 𝟑
𝒎 𝒗𝒙 + 𝒎 𝒗𝒚 + 𝒎 𝒗𝒛 = 𝒎 𝒗 = 𝒌𝑩 𝑻
He y 𝟐 𝟐 𝟐 𝟐 𝟐
𝑽𝒚 Ces énergies cinétiques sont des énergies
cinétiques de translation.
𝑽𝒙
𝒊=𝑵
x 𝟑 𝟑
𝑼 = ෍ 𝑬𝒄𝒊 = 𝑵𝒌𝑩 𝑻 𝑼 = 𝒏𝑹𝑻
3 degrés de liberté 𝟐 𝟐
𝒊=𝟏
de translation
Énergie interne d’un GP monoatomique 55
4. Le modèle du gaz parfait microscopique“théorie cinétique des gaz”
E. Température et énergie interne
Degrés de liberté moléculaires:
Gaz diatomique
(exemple: H2, N2, O2) 3 degrés de liberté de translation

+
2 degrés de liberté de rotation
=
z

5 degrés de liberté
𝑽𝒛
𝟓
Pour une molécule: 𝑼 = 𝒌𝑩 𝑻
𝟐
N N y
𝑽𝒚
Pour N molécules:
𝑽𝒙 𝒊=𝑵
x 𝟓 𝟓
𝑼 = ෍ 𝑬𝒄𝒊 = 𝑵𝒌𝑩 𝑻 𝑼 = 𝒏𝑹𝑻
𝟐 𝟐
𝒊=𝟏
Énergie interne d’un GP diatomique 56
4. Le modèle du gaz parfait microscopique“théorie cinétique des gaz”
E. Température et énergie interne

𝟑
Énergie interne d’un gaz parfait monoatomique 𝑼 = 𝒏𝑹𝑻
𝟐

𝟓
Énergie interne d’un gaz parfait diatomique 𝑼= 𝒏𝑹𝑻
𝟐

𝑼=𝒇 𝑻 𝑼=𝑼 𝑻

L’énergie interne U d’un gaz parfait ne dépend que de sa température.


Toute variation U de l’énergie interne d’un gaz parfait est due
uniquement à une variation de sa température, quelque soit le processus
qui a causé cette variation de température.

57
Définition et propriétés des coefficients thermoélastiques

L’équation d’état d’un gaz permet de connaitre les propriétés de


ce gaz, mais la détermination d’une équation d’état pour un fluide
donné, dans des conditions précises de température et de
pression n’est pas toujours facile, pour connaitre les propriétés
de ce fluide on définit alors un certain nombre de coefficients
appelés coefficients élastiques ou thermoélastiques.

1 𝜕𝑉
Coefficient de dilatation isobare: 𝛼=
𝑉 𝜕𝑇 𝑃

1 𝜕𝑃
Coefficient de compression isochore: 𝛽=
𝑃 𝜕𝑇 𝑉

1 𝜕𝑉
Coefficient de compressibilité isotherme: χ 𝑇 = −
𝑉 𝜕𝑃 𝑇 58
1. Le coefficient de dilatation isobare

Il caractérise la variation du volume du fluide en fonction d’une


modification de sa température à pression constante dans un
domaine restreint d’évolution isobare. il se définit par la relation :

1 𝜕𝑉
𝛼=
𝑉 𝜕𝑇 𝑃

Ce coefficient représente la variation relative de volume résultant


d’une variation de température à pression constante.

C’est une grandeur intensive exprimée en K–1 et généralement positive :

𝜕𝑉
= 𝛼𝑉 > 0
𝜕𝑇 𝑃

59
2. Le coefficient de compression isochore β

Il caractérise l’accroissement relatif de pression ∆P/P d’un corps


lorsque l’on augmente son énergie de ∆T.

1 𝜕𝑃
𝛽=
𝑃 𝜕𝑇 𝑉

Ce coefficient représente la variation relative de pression résultant


d’une variation de température à volume constant.

C’est une grandeur intensive exprimée en K–1 et généralement positive :

𝜕𝑃
= 𝛽𝑃 > 0
𝜕𝑇 𝑉

60
3. Le coefficient de compressibilité isotherme

Il est associé à la variation du volume du fluide en fonction d’une


modification de la pression appliquée à température constante.
Il se définit par la relation :
1 𝜕𝑉
χ𝑇 = −
𝑉 𝜕𝑃 𝑇

Ce coefficient représente la variation relative de volume résultant


d’une variation de pression à température constante.

C’est une grandeur intensive exprimée en Pa–1 et généralement positive :

Une augmentation de la pression s’accompagne d’une compression,


c’est-à-dire d’une diminution du volume du fluide.

61
1. Formule d’échange de chaleur
Considérons un échantillon de fluide dont les propriétés macroscopiques
sont bien définies par les variables d’état P,V,T liées par une équation
d’état f (P,V,T) = 0 (pour un gaz parfait, f (P,V,T) = PV – nRT = 0).

chaque variable d’état (P, V, T) dépend des deux autres variables.

D’où : P  P (V , T ) ou V  V ( P , T ) ou T  T ( P ,V )

Au cours d’une transformation élémentaire réversible, la quantité de


chaleur échangée peut donc se mettre sous l’une des 3 formes suivantes :

dQ  CV dT  ldV 

dQ  C P dT  hdP   CV , C P , l , h,  et 
dQ  dP  dV 
coefficients calorimétriques.
Cv , Cp, h, λ sont des coefficients extensifs.
l,μ sont des coefficients intensifs. 62
1. Formule d’échange de chaleur
A- Capacité calorifique (thermique)

Soit un corps qui subit une transformation, sans changement de phase,


d’un état initial de température T1 à un état final T2 en échangeant
avec le milieu extérieure une quantité de chaleur. On appelle capacité
thermique ou chaleur spécifique du corps le rapport:

𝑸
𝑪= 𝑱. 𝑲−𝟏
𝑻𝟐 − 𝑻𝟏

𝜹𝑸
Pour une quantité de chaleur élémentaire on note: 𝑪= 𝑱. 𝑲−𝟏
𝒅𝑻

C est la chaleur nécessaire pour élever ou diminuer de 1 Kelvin la température


du corps considéré.

63
1. Formule d’échange de chaleur
B- Capacité calorifique (thermique) massique
Pour un système thermodynamique, on définit une capacité thermique
par unité de masse qu’on appelle : capacité thermique massique ou
chaleur spécifique massique: 𝑪
𝒄𝒎 = 𝑱. 𝑲−𝟏 . 𝑲𝒈−𝟏
𝒎
C : capacité thermique en J.K-1 ;
𝑪 = 𝒎𝒄𝒎 m : la masse en Kg;
cm : capacité thermique massique en J.K-1.Kg-1
𝜹𝑸
Pour une quantité de chaleur élémentaire on note: 𝑪 = 𝒎𝒄𝒎 = 𝑱. 𝑲−𝟏 . 𝑲𝒈−𝟏
𝒅𝑻
𝟏 𝜹𝑸
𝒄𝒎 = 𝑱. 𝑲−𝟏 . 𝑲𝒈−𝟏 , cm est la chaleur nécessaire pour élever ou
𝒎 𝒅𝑻
diminuer de 1 Kelvin (1°C) la température de 1 Kg du corps considéré.

Lorsque un corps reçoit ou cède de la chaleur, s’échauffe ou se refroidit sans


changement d’état, on parle alors de la chaleur sensible. 𝜹𝑸 = 𝒎𝒄𝒎 𝒅𝑻
64
1. Formule d’échange de chaleur
C- Capacité calorifique (thermique) molaire
Pour un système thermodynamique composé de gaz, on définit aussi une
capacité thermique par mole qu’on appelle : capacité thermique molaire
ou chaleur spécifique molaire: 𝑪
𝒄𝒏 = 𝑱. 𝑲−𝟏 . 𝒎𝒐𝒍−𝟏
𝒏
C : capacité thermique en J.K ;
-1

𝑪 = 𝒏𝒄𝒏 n : nombre de moles en mol;


cn : capacité thermique molaire en J.K-1.mol-1

 Lorsque le système thermodynamique subit une transformation isochore


(V=cte), On note CV la capacité thermique à volume constant: 𝑪𝑽 = 𝒏𝒄𝑽
𝜹𝑸
𝜹𝑸 = 𝑪𝑽 𝒅𝑻 + 𝒍𝒅𝑽 = 𝑪𝑽 𝒅𝑻 𝑪𝑽 = 𝒏𝒄𝑽 = 𝑱. 𝑲−𝟏
𝒅𝑻 𝑽
 Lorsque le système thermodynamique subit une transformation isobare
(P=cte), on note CP la capacité thermique à pression constante: 𝑪𝑷 = 𝒏𝒄𝑷
𝜹𝑸
𝜹𝑸 = 𝑪𝑷 𝒅𝑻 + 𝒉𝒅𝑷 = 𝑪𝑷 𝒅𝑻 𝑪𝑷 = 𝒏𝒄𝑷 = 𝑱. 𝑲−𝟏
𝒅𝑻 𝑷 65
1, Formule d’échange de chaleur
dQ  CV dT  ldV (1)

dQ  CP dT  hdP (2)
dQ  dP  dV
 (3)
Cv : Capacité calorifique à volume constant

Cp : capacité calorifique à pression constante

l : coefficient calorimétrique de dilatation à température constante


ou chaleur latente de dilatation.

h : coefficient calorimétrique de compression à température


constante ou chaleur latente de compression.

λ : coefficient calorimétrique de conductivité thermique à volume


constant.
66
2. Relations entre les coefficients calorimétriques.
1. Ecrivons que :T=T ( P,V ) et déterminons la différentielle totale de T :

 T   T 
dT    dP    dV
 P V  V  P
2. injectons cette relation dans la première équation de la chaleur :

dQ  CV dT  ldV (1)

3. Puis comparons avec la troisième équation de la chaleur :

dQ  dP  dV (3)

  T 
   CV 
  P V

  C  T   l
 V
 V  P 67
2. Relations entre les coefficients calorimétriques.
1. Ecrivons que : P=P ( V,T ) et déterminons la différentielle totale de P :

 P   P 
dP    dV    dT
 V T  T V
2. injectons cette relation dans la deuxième équation de la chaleur

dQ  CP dT  hdP (2)

3. Puis comparons avec la première équation de la chaleur :

dQ  CV dT  ldV (1)

  P 
 l  h 
  V T

C  C  h P 
 V P
 T V
68
2. Relations entre les coefficients calorimétriques.

1. Ecrivons que :V=V ( P,T ) et déterminons la différentielle totale de V :

 V   V 
dV    dP    dT
 P T  T V
2. injectons cette relation dans la troisième équation de la chaleur :

dQ  dP  dV (3)

3. Puis comparons avec la deuxième équation de la chaleur :

dQ  CP dT  hdP (2)

  V 
CP    T 
  P

h      V 
  P T
69
2. Relations entre les coefficients calorimétriques.

  T    P    V 
   CV   l  h   P
C    
  P V   V T    T P
  
  C  T   l C  C  h P  h      V 
 V
 V  P  V P
 T V   P T

La connaissance de CP et CV permet de déterminer


les autres coefficients calorimétriques.

  T    T 
   CV   l  C  C 
V  
  V  P
P
  P V 
 
  C  T  h  C  C  T 
 P
 V  P  P V
 P V

70

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