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THERMODYNAMIQUE
1A CP
L.NIBOU
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Introduction
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CHAPITRE I : Généralités
I.1- Systèmes thermodynamiques
I.1.1- Définition d'un système thermodynamique
Un système est un corps ou ensemble de corps délimité par une frontière
matérielle ou fictive qui le sépare du milieu extérieur. Les échanges d'énergie se font au
travers de cette frontière (surface délimitant le système). Un système thermodynamique
est un système macroscopique, (ie) composé d'un grand nombre d'objets microscopiques,
des particules (atomes ou molécules). Cette seule propriété permet de définir un système
thermodynamique. Comme exemples de systèmes thermodynamiques, on peut citer
notamment : l'atmosphère, les océans, le corps humain, une distillerie, une chaudière, une
machine frigorifique, un moteur à combustion, une turbine . . .
L'ordre de grandeur de ce grand nombre d'objets microscopiques contenu dans un
système thermodynamique est le nombre d'Avogadro NA, du nom de Lorenzo Amedeo
Avogadro (1776-1856) qui formula pour la première fois l'hypothèse de proportionnalité
entre volume de gaz et nombre de particules dans ce gaz. NA est défini comme le nombre
d'unités élémentaires (atomes, molécules, ions, électrons …) égal au nombre d'atomes de
l'isotope 12 du carbone (12C) dont la masse cumulée est égale à 12.10-3 kg. Cette quantité
est aussi la valeur conventionnelle du nombre d'unités élémentaires qui constitue l'unité
du système international de quantité de matière, la mole.
NA est aujourd'hui évalué à : NA = 6,0225 1023 mol-1
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I.2- Variables d'état
I.2.1- Définitions
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La liste des grandeurs extensives et intensives est donnée dans le tableau I.
I.3-Types de transformations
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thermique). Une transformation réversible est une transformation quasi-statique
renversable, qui passe par les mêmes états d'équilibre pour aller d'un état 1 à un état 2 que
pour aller de 2 vers 1.
Cette réversibilité est obtenue lorsqu'il n'y a aucun phénomène dissipatif
(frottements solides, viscosité, effet Joule . . .). Par opposition, on parle de transformation
irréversible lorsqu'il y a des effets visqueux ou une onde de choc . . .
Transformation à paramètre fixé. Voici la liste des transformations usuelles:
- Transformation monotherme: le système est en relation avec une seule source
extérieure (l'atmosphère par exemple) à une température Text constante.
- Transformation isotherme : la transformation est quasi-statique (et
mécaniquement réversible) et se fait à température constante.
- Transformation monobare: le système est en relation avec une seule source
extérieure (comme un réservoir) à une pression Pext constante.
- Transformation isobare : la transformation est quasi-statique (et mécaniquement
réversible) et se fait à pression constante.
- Transformation isochore : la transformation est quasi-statique (et mécaniquement
réversible) et se fait à volume constant.
- Transformation adiabatique : c'est une transformation ne faisant intervenir aucun
transfert thermique entre le système et l'extérieur. L'adiabaticité est obtenue si la
transformation est suffisamment rapide pour qu’il n'y ait pas le temps d'avoir un
transfert thermique entre le système et l'extérieur.
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qui dépendent, elles, de la nature physico-chimique du gaz (molécules plus ou moins
polaires). De nombreux gaz réels vérifient avec une excellente approximation le modèle
du gaz parfait, dans les conditions normales. C'est le cas des gaz principaux : l'air, le
diazote et le dioxygène.
Sur le plan microscopique, les hypothèses qui conditionnent le modèle du gaz
parfait sont les suivantes :
- les particules constituant le gaz sont assimilables à des points matériels (volume
négligeable devant le volume moyen qu'elles occupent du fait de leur
déplacement). Aucune force ne s'exerce sur elles, sauf au cours d'une collision.
Les chocs sont considérés comme élastiques.
- les molécules ont une taille négligeable par rapport à la distance intermoléculaire
moyenne. Elles n'interagissent donc pas entre elles en-dehors des chocs.
- la répartition spatiale de ces molécules est homogène et la distribution des vitesses
est isotrope.
Sur le plan macroscopique, on appelle gaz parfait tout gaz vérifiant simultanément :
- la loi de Boyle-Mariotte : à température constante, le produit de la pression P par
le volume V est considéré comme constant lorsque la pression est faible ;
- la loi d'Avogadro : tous les gaz ont le même volume molaire dans les mêmes
conditions de pression et de température.
Précisions qu’il n’existe pas d’équation d’état permettant de décrire de façon exacte
un gaz réel. On ne peut établir que des équations plus au moins proche de la réalité. Parmi
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ces équations, l’une des plus simples et la plus connue est l’équation de Van der Waals
(1873) qui a été obtenue en apportant des corrections à l’équation d’état du gaz parfait.
(P + a/V2) (V – b) = nRT (3)
Dans cette équation, deux corrections ont été introduites. La première tient compte
de l’interaction entre les molécules du gaz : c’est le terme a/V2. La seconde correction
tient compte du volume propre des molécules du gaz : c’est le terme b, appelé aussi co-
volume.
I.4.4- Energie interne du gaz parfait
L'énergie interne U est la somme des énergies cinétiques (car Ep = 0) des N
molécules constituant le gaz, soit :
U = Σi 1/2 mvi2 = 1/2 Nmv2. (4)
Remarque :
D'après la théorie cinétique des gaz, la température absolue T est un paramètre qui
caractérise l'état thermique du gaz, c.à.d à son degré d'agitation thermique par la relation :
1/2 mv2 = 3/2 kT (5)
Où k est la constante de Boltzmann.
Si le degré d'agitation est élevé (c.à.d v grand), alors la température et aussi la pression du
gaz sont élevées. La relation (5) définit la température absolue en Kelvin [K].
En y introduisant la relation (4), on obtient finalement pour un gaz monoatomique :
U = 3/2 n R T (6)
I.4.5- Loi de Joule
Pour un gaz parfait :
- l'énergie interne (et aussi l'enthalpie) ne dépend que de T, c.à.d, U = f (T) et H =
f (T) sont uniquement fonction de T
- Les variations ΔU et ΔH pour une transformation isotherme (T = cte) sont
nulles: ΔU = 0 et ΔH = 0
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où ni est le nombre de moles du gaz i et n le nombre total de moles gazeuses sans
distinction de la substance gazeuse. Le mélange se comporte comme un gaz parfait.
Si le gaz i était seul dans l’enceinte, il se comporterait comme un gaz parfait et sa
pression pi serait donnée par la relation suivante pi = niRT/V. On remarquera que la
pression p dans le mélange est liée aux pressions pi par la loi de Dalton : p = ipi
pi est appelée pression partielle du gaz i dans le mélange. La pression du mélange est la
somme des pressions partielles. On appelle fraction molaire du gaz i dans le mélange, la
quantité xi=pi/p = ni/n.
2 f f
yx y , x y x y x
et (3)
2 f f
yx y , x y x y x
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On démontre dans un large domaine le critère de Cauchy:
2 f 2 f
(4)
xy y , x yx x , y
(5)
Df = dfx + dfy
Problème inverse
Considérons la forme différentielle suivante:
f P x, y dx Q x, y dy (6)
f f (7)
df dx dy
x y y x
Autrement qu'elles conditions doivent remplir P et Q pour que f soit une différentielle
totale ? On aura alors : f = df.
f 2 f P
x P
y y x x , y y x
f df et 2 (8)
f f Q
Q
y
x xy y ,x x y
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Finalement, f est totale (ou exacte) si et seulement si :
P Q (10)
f df
y x x y
Exemple:
Soit la forme différentielle :
f xy 2 dx x 2 ydy
Est-ce que f est totale ?
On pose
P xy 2
Q x y
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Soit f(x; y; z) = 0 une fonction à trois variables. Les variations du système sont
totalement décrites à partir des variations de deux des variables, la troisième se déduisant
des deux autres par la relation f(x; y; z) = 0. Chacune des variables peut être considérée
comme une fonction des deux autres qui deviennent les variables indépendantes.
f(x; y; z) = 0 x = x(y; z)
y = y(x; z)
z = z(x; y)
Si x = x(y; z), x est considérée comme une fonction de y et z :
(11)
11
Si y = y(x; z), y est considéré comme une fonction de x et z :
(12)
Remplaçons dans l’équation (11), dy par son expression donnée par l'équation (12) :
(13)
- Si dx ≠0 et dz = 0
Remarque :
Cette relation est vérifiée quelque soit la variable :
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Si dx = 0 et dz ≠ 0
Soit :
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