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: Constitution et transformations de la
matière
Rappels de quelque notion de base
Une espèce chimique est un ensemble de nombreuses entités identiques qu'on appelle entités chimiques
qui peuvent être principalement des atomes, des ions ou des molécules. Ces dernières sont définies à
l'aide de l'écriture conventionnelle des éléments chimiques.
L'atome est le constituant fondamental de la matière. Il est électriquement neutre. On peut trouver les
symboles des atomes dans le tableau périodique des éléments chimiques.
Une molécule est un assemblage d'atomes liés entre eux, elle est électriquement neutre. La formule brute
d'une molécule s'obtient en accolant les formules des atomes qui la composent et en indiquant leur
nombre.
La molécule d'eau est formée par deux atomes d'hydrogène liés à un atome d'oxygène, sa formule brute
est donc
H2O
Un ion est l'espèce formée lorsqu'un atome ou une molécule a perdu ou gagné des électrons. On
distingue :
On indique la formule d'un ion avec le nom de l'élément et sa charge électrique en haut à droite.
Le sel de cuisine contient des cations les ions sodium de formule (Na+) et des anions les ions chlorure de
formule ( Cl− )
NaCl
1
Corps purs et mélanges
Un corps pur est une substance (solide, liquide ou gazeuse) ne comportant qu'une seule espèce chimique.
Un mélange est une substance constituée de plusieurs espèces chimiques.
Un mélange homogène est constitué d’une seule phase. Les liquides sont miscibles lorsqu’ils se
mélangent l’un avec l’autre pour former un mélange homogène.
Un mélange hétérogène est constitué de plusieurs phases (solide, liquide, gaz). Les liquides ne sont
pas miscibles lorsqu’ils forment un mélange hétérogène.
À l’œil nu, un mélange est homogène si on ne distingue qu’une seule phase ou hétérogène
si on en distingue au moins deux.
Les caractéristiques physiques d’une espèce chimique constituent sa carte d’identité et permettent de
l’identifier. On peut citer :
◗ La masse volumique
La masse volumique ρ d’un corps représente la masse de ce corps par unité de volume de ce corps
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La masse m s’exprime souvent en kg, le volume V en m3 et donc la masse volumique en kg ·
m–3 ; mais elle peut être donnée aussi en g · ml–1 ou en kg · L–1
◗ La densité
La densité est définie par la relation : d=ρ(eau) / ρ où les masses volumiques sont exprimées dans la même
unité. La densité n'a pas d'unité.
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Mesure du pH des solutions
Le pH d’une solution aqueuse permet de savoir si une solution est acide, neutre ou basique.
Le pH d’une boisson se mesure à l’aide d’un papier indicateur de pH ou avec un appareil appelé pH-mètre.
Interprétation du pH :
Toutes les solutions aqueuses contiennent des molécules d’eau, des ions hydrogène H+ et des ions
hydroxyde OH–.
Une solution dont le pH est égal à 7 (neutre) contient autant d’ions H+ que d’ions OH–.
Une solution acide, comme l’acide chlorhydrique (H+, Cl–) , a un pH inférieur à 7 car elle contient davantage
d’ions H+ que d’ions OH–.
Une solution basique, comme la soude (Na+, OH–), a un pH supérieur à 7 car elle contient davantage
d’ions OH– que d’ions H+.
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La chromatographie
• Définition : La chromatographie permet de séparer et d'identifier les espèces chimiques présentes dans
un mélange homogène.
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Le rapport frontal (Rf) ou facteur de rétention d'un composé est le rapport de la distance
ligne de dépôt-composé sur la distance ligne de dépôt-front de solvant. Il est compris entre
0 et 1, et est caractéristique du composé, du matériau de la plaque et du système d'éluant.
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Solutions aqueuses
Notion de concentration:
Une solution est un mélange homogène d'au moins un soluté dissout dans un solvant.
Le solvant est une espèce chimique liquide qui est mélangée avec une autre espèce chimique (le soluté)
pour former un mélange homogène.
Dans une solution, l'espèce chimique qui constitue le solvant reste majoritaire par rapport à l'espèce
chimique qui constitue le soluté.
Une solution aqueuse est une solution dont le solvant est l'eau. Il existe d'autres solvants que l'eau:
lorsque le solvant est l'alcool, la solution est dite alcoolique.
Les solutés dissous dans un solvant peuvent-être soient des molécules, soient des ions répartis
uniformément dans la solution :
• Les solutés moléculaires : les molécules se répartissent uniformément parmi les molécules de solvant.
Exemple : Le sucre en solution dans l’eau.
• Les solutés ioniques : Les espèces ioniques sont formées de cations et d’anions, lorsqu’elles sont mises
en solution dans un solvant, alors ces cations et ces anions se séparent en se dispersant dans la solution et
deviennent des ions solvatés.
Exemple :
Le sel en solution dans l’eau : Le sel connu sous le nom de chlorure de sodium NaCl est formé d’ions Na + et
d’ions Cl– . Lorsque le sel est mis en solution dans l’eau, les ions qui le composent se solvates, c'est-à-dire
s’entourent de molécules d’eau et sont notés Na+(aq) et Cl–(aq) (« aq » signifiant aqueux).
Concentration massique: ou titre massique t d'un soluté est la quotient de la masse m de ce soluté par le
volume total V de solution:
m la masse du soluté en g
m
Cm = V V le volume de la solution en L
Il ne faut pas confondre concentration massique Cm et masse volumique. La masse volumique d'une
substance concerne la masse d'un ensemble. La concentration concerne la masse d'un soluté dans un
ensemble.
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masse de soluté masse d ' un produit
Cm = et =
volume de solution Volume de ce produit
Lorsque la concentration massique d'un soluté est maximale, la solution est dite saturée. Le soluté ne peut
ainsi plus se dissoudre.
La solubilité est donc la concentration maximale d'un soluté dans un solvant donnée. Elle dépend de la
nature du soluté, du solvant et de la température.
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Par dissolution
Lors d’une dissolution, il y a conservation de la masse : la masse totale du solvant et du soluté mélangés
est égale à la masse de la solution aqueuse obtenue.
Facteur de dilution F
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Le facteur de dilution représente nbre de fois que l'on dilue une solution mère pour préparer une solution
fille. Donc on l’utilise généralement lorsqu’une concentration est trop élevée.
Ajouter à l’aide d’une pipette jaugée le volume V de la solution mère à prélever dans la fiole jaugée.
Prendre une fiole jaugée de 100 mL et introduire à l’aide d’un entonnoir la masse m pesée de
glucose.(Rincer la coupelle de pesée et l’entonnoir à l’eau distillée en récupérant l’eau du rinçage)
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De l’atome à lélément chimique
L’atome
Un atome est constitué d'un noyau de protons et de neutrons, et d'un nuage d'électrons. Il est caractérisé
par un numéro atomique qui correspond à son nombre de protons, qui est aussi celui de ses électrons.
Le noyau de l'atome
a. Composition du noyau
Le noyau de l'atome est constitué par l’assemblage
de particules appelées les nucléons.
Atome m a ¿= A X mn
¿
Autour du noyau
Un nuage d’électrons gravite autour du noyau
atomique. Ce nuage d’électrons est chargé
négativement.
Dans tous les atomes, le nombre de protons est toujours égal au nombre d’électrons car
l’atome est électriquement neutre.
Un atome a tendance à perdre ou gagner des électrons pour adopter la configuration la plus adaptée selon
l’environnement dans lequel il se trouve:
• un atome qui a gagné un ou plusieurs électrons sur sa couche externe est un ion monoatomique chargé
négativement appelé anion.
• un atome qui a perdu un ou plusieurs électrons est un ion monoatomique chargé positivement appelé
cation.
Anion Cation
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Cl + e− → Cl− Al → Al +
3 +¿¿
3e −¿¿
Elément chimique
On appelle élément chimique l'ensemble des entités - atomes ou ions - qui présentent le même nombre Z
de protons dans leur noyau.
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Lorsqu’un atome n’a subi aucune modification de son nuage électronique, on dit qu’il est dans son état
fondamental.
Lorsqu’il se trouve dans son état fondamental, les électrons d’un atome se répartissent en couches
(numérotées 1, 2, 3, etc.) autour du noyau.
La configuration électronique d’un atome dans son état fondamental indique la répartition des électrons
dans les couches et les sous-couches.
Voici la méthode pour établir la configuration électronique d’un atome dans son état fondamental.
Méthode
Exemple
La configuration de l’atome de soufre (Z = 16) est : 1s22s22p63s23p4
16
La somme des exposants correspond bien au nombre d’électrons de l’atome : 2 + 2 + 6 + 2 + 4 = 16
Les blocs s et p
Le tableau périodique est partagé en un bloc s et un bloc p.
Dans le bloc s (respectivement p) figurent les atomes dont la dernière sous-couche de la configuration
électronique est s (respectivement p).
Exemple
La configuration électronique de l’atome de soufre (Z = 16) est : 1s22s22p63s23p4.
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Le numéro de la dernière couche qui contient des électrons indique le numéro de la ligne, appelée
période, dans laquelle se trouve l’atome.
Le nombre d’électrons de la dernière couche indique le numéro de la colonne du tableau simplifié.
À partir de la colonne 3, on ajoute 10 pour avoir le numéro de la colonne dans le tableau complet.
Remarque
L’hélium He est un cas particulier car il est isolé des autres éléments du bloc s et sa configuration
électronique 1s2 ne permet pas de dire qu’il se trouve dans la dernière colonne du tableau périodique
(18e ou 8e du tableau simplifié).
Les électrons de valence sont les électrons qui se trouvent sur la dernière couche du nuage électronique,
appelée couche de valence. Ce sont ces électrons qui vont participer aux liaisons entres atomes dans les
molécules, ou à la formation d’ions.
Dans la configuration électronique d’un atome dans son état fondamental, le nombre d’électrons de valence
se trouve en exposant dans les sous-couches de la dernière couche.
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Exemple de détermination du nombre d’électrons de valence
Les gaz nobles forment la famille chimique de la dernière colonne du tableau périodique.
Ils ont la particularité d’être très stables, c’est-à-dire qu’ils ne participent à aucune réaction chimique et
qu’ils ne forment pas d’ions ou de molécules.
La stabilité des gaz nobles est due au fait qu’ils ont leur couche de valence saturée (2 électrons pour
l’hélium et 8 pour les autres gaz nobles).
Au cours d’une réaction chimique, un atome tend à gagner en stabilité et va donc saturer (remplir)
sa dernière couche électronique, sa couche de valence.
Au cours des réactions chimiques, les atomes cherchent à acquérir la structure électronique du gaz noble
le plus proche.
L’atome va pour cela perdre ou gagner des électrons de façon à saturer sa couche de valence.
Voici la méthode pour déterminer l’ion monoatomique qu’un atome peut former.
Méthode
1. Identifier entre quels gaz nobles se trouve l’atome en termes de numéro atomique.
2. L’atome va acquérir la structure électronique du gaz noble le plus proche en termes de numéro
atomique.
o S’il doit gagner un ou plusieurs électrons, l’atome va devenir un anion, chargé
négativement.
o S’il doit perdre un ou plusieurs électrons, l’atome va devenir un cation, chargé positivement.
Le numéro atomique du chlore est compris entre celui du gaz noble néon Ne (Z = 10) et celui du gaz noble
argon Ar (Z = 18). Le numéro atomique du chlore est plus proche du numéro atomique de l’argon.
Pour acquérir la structure électronique de l’argon, le chlore doit donc gagner 1 électron.
L’atome de chlore ne sera plus électriquement neutre, mais chargé (1−).
Le numéro atomique du magnésium est compris celui du gaz noble néon Ne (Z = 10) et celui du gaz noble
argon Ar (Z = 18). Le numéro atomique du magnésium est plus proche du numéro atomique du néon.
Pour acquérir la structure électronique du néon, le magnésium doit donc perdre 2 électrons.
L’atome de magnésium ne sera plus électriquement neutre, mais chargé (2+).
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Le tableau ci-dessous donne quelques ions monoatomiques dont la formule et le nom sont à connaitre.
À part les gaz rares, les atomes ont tendance à s'associer pour former des groupements appelés
molécules.
Dans une molécule, les atomes possèdent sur leur couche électronique de valence deux types de doublets
électroniques (paquet de deux électrons).
Les doublets liants constituent les liaisons chimiques réalisées avec d’autres atomes.
Les doublets non liants appartiennent uniquement à l’atome.
Le tableau suivant indique le nombre de doublets liants et non liants que chaque atome doit réaliser
pour respecter la règle du duet ou de l’octet.
Exemple
D’après le tableau l’atome d’azote possède 5 électrons de valence et doit réaliser 3 liaisons chimiques. Il
partage donc trois de ses électrons avec d’autres atomes pour constituer 3 doublets liants.
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Il lui reste donc 2 électrons sur sa couche de valence qui sont non partagés : il constitue un doublet non
liant.
Remarque
L’atome doit soit posséder un seul doublet liant afin d’avoir la structure électronique stable en duet
soit posséder quatre doublets liants ou non liants au total afin d’avoir la structure électronique stable
en octet.
Le noyau et les couches électroniques internes sont représentés par le symbole de l’élément.
Les électrons de la couche externe sont représentés par un point (•) s’ils sont célibataires ou par
un tiret (–) s’ils forment un doublet non liant.
Le nombre d’électrons célibataires est égal au nombre de liaisons que doit réaliser l’atome avec d’autres
atomes (doublet liant) afin d’avoir une configuration électronique de valence en duet ou en octet.
Atome Nombre d’électrons célibataires Nombre de doublets non liants Schéma de Lewis
Hydrogène 1 0
Carbone 4 0
Azote 3 1
Oxygène 2 2
Chlore 1 3
22
Remarque
Les atomes s’associent dans une molécule par une liaison simple, en mettant chacun en commun un
électron célibataire.
Pour des liaisons multiples, ils mettent en commun deux (liaison double) ou trois (liaison triple) électrons
célibataires.
Le schéma de Lewis d’une molécule correspond à la représentation des atomes qui constituent la molécule
et de leurs doublets liants et non liants.
On représente un doublet liant par un tiret entre les deux atomes liés, et un doublet non liant par un tiret à
côté de l’atome.
Exemples
Représentation de la molécule de méthanol CH4O.
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Représentation de la molécule de dioxyde de carbone CO2.
Remarque
Un atome peut réaliser une liaison simple (représentée par un tiret), double (représentée par deux tirets)
ou triple (représentée par trois tirets) avec un autre atome.
Pour une molécule composée d’un atome central lié aux autres atomes de la molécule, la géométrie
dépend du nombre d’atomes liés et du nombre de doublets non liants de l’atome.
Les doublets d’électrons de la couche de valence s’écartent en effet au maximum les uns des autres pour
former des figures géométriques simples.
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Nous allons voir des exemples de géométries de quelques molécules.
Représe
ntation
de la
molécul
e
Schéma
de Lewis
Une molécule peut ainsi avoir une géométrie linéaire, coudée, triangulaire, ou tétraédrique.
Molécule linéaire : un atome central est lié à deux atomes, les trois atomes étant alignés.
Molécule coudée : un atome central est lié à deux atomes, les trois atomes formant un coude.
Molécule pyramidale : un atome central est lié à trois atomes.
L’atome central est au sommet d’une pyramide et les trois autres atomes sont aux sommets de la
base triangulaire.
Molécule tétraédrique : un atome central est lié à quatre atomes.
L’atome central est au centre d’un tétraèdre et les quatre autres atomes sont aux sommets du
tétraèdre.
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Règle de stabilité :
Au cours des transformations chimiques, les atomes tendent à acquérir la même configuration
électronique que celle d’un gaz noble,
C’est-à-dire une configuration électronique de valence en duet ou en octet.
Pour obtenir une configuration électronique stable, les atomes forment :
- Des ions
- Ou des molécules
Energie de liaison :
L’énergie de liaison d’une liaison covalente A – B correspond à l’énergie nécessaire pour rompre la liaison
- En se liant par une liaison covalente, deux atomes gagent en stabilité énergétique.
- La molécule de dihydrogène H2 est plus stable énergétiquement que les deux atomes d’hydrogène
isolés H.
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Quantité de matière
La taille et la masse des atomes rendent très difficile le comptage des atomes, molécules, ions …
Les chimistes ont donc inventé une nouvelle unité : la MOLE. (Symbole mol)
Cette unité permet de quitter l’échelle microscopique et de travailler à l’échelle macroscopique.
Si par exemple les TicTac® sont vendus par
paquets de 80 pièces (= une boite), les atomes ou
les molécules sont eux comptés par paquets de
602 mille milliards de milliards de pièces (= une
mole).
Une mole d’atomes, de molécules, d’ions… est la quantité de matière d’un système contenant
6,02 x 1023 atomes, molécules, ions…
1 mol c'est un paquet de 6,02x1023 entités (d’atomes, d’ions, de molécules, ..).
La constante d’Avogadro
Un atome de carbone possède 12 nucléons. La masse d’un nucléon est de m A = 1,67 x 10−24 g
mCarbone = 12 x 1,67 x 10−24 = 2,0 x 10−23 g
Exemple
m(O) = 2,66 × 10−23 g et m(H) = 1,67 × 10−24 g.
molécules d’eau.
La quantité de matiére
La quantité de matière d’une espèce chimique représente le nombre de moles dans un échantillon de
l’espèce. Elle se note n elle s'exprime en mol.
Le nombre d'entités chimiques élémentaires N contenues dans un échantillon est proportionnel à la quantité
de matière n de ces entités. Le coefficient de proportionnalité est la constante d'Avogadro, NA.
N = n × NA avec :
Résumé
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Transformation physique
État de la matière
De manière générale, la matière qui nous entoure existe sous trois états : solide, liquide et gaz. L'état dans
lequel se trouve la matière dépend de la matière en question mais également de la température et de la
pression.
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molécules ordonnées molécules désordonnées molécules désordonnées
très rapprochées rapprochées espacées
liées peu liées très agitées
Au cours d’un changement d’état les différentes espèces chimiques sont conservées (en nature et en
quantité) mais les entités chimiques subissent des modifications au niveau de leur organisation:
leur liberté de se mouvoir est modifiée.
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Fusion : passage de l’état solide à l’état liquide.
Vaporisation : passage de l’état liquide à l’état gazeux.
Liquéfaction : passage de l’état gazeux à l’état liquide.
Solidification : passage de l’état liquide à l’état solide.
Sublimation : passage de l’état solide à l’état gazeux.
Condensation : passage de l’état gazeux à l’état condensé (solide ou liquide).
La masse ne varie pas au cours d’un changement d’état alors que le volume
varie.
Fusion : La fusion d’un corps pur solide se produit lorsque sa température atteint une limite appelée
température de fusion.
La fusion est un phénomène endothermique: la matière qui subit une fusion reçoit de l’énergie thermique
de la part du milieu extérieur.
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La fusion peut être représentée par une équation de changement d’état de la forme:
Espèce chimique (s) → Espèce chimique (l) exemple : H2O(s) → H2O(l)
La vaporisation : La vaporisation est le passage de l’état liquide à l’état gazeux. La vaporisation peut se
produire soit par évaporation (progressivement) soit par ébullition (transformation complète).
L’ébullition se produit lorsqu’un corps liquide atteint sa température d’ébullition.
L’ébullition est une transformation physique endothermique, elle se réalise lorsqu’un liquide absorbe
l’énergie thermique du milieu extérieur.
La vaporisation peut être représentée par l’équation de changement d’état ayant la forme suivante:
Espèce chimique (l) → Espèce chimique (g)
Exemples : Vaporisation de l’eau liquide: H2O(l) → H2O(g)
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La solidification
La solidification est le passage de l’état liquide à l’état solide.
La solidification est une transformation physique exothermique, elle cède de l’énergie thermique au milieu
extérieur dont la température augmente.
La solidification peut être représentée par une équation de changement d’état du type:
Espèce chimique (l) → Espèce chimique (s)
La liquéfaction
La liquéfaction est le passage de l’état gazeux à l’état liquide.
Une liquéfaction est une transformation physique exothermique au cours de laquelle le gaz cède l’énergie
thermique au milieu extérieur.
Une liquéfaction peut être représentée par une équation de changement d’état du type:
Espèce chimique (g) → Espèce chimique (l).
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La sublimation : La sublimation est le passage direct d’un état solide à un état gazeux
Lors d’une sublimation l’agitation des entités chimiques s’accroit brutalement celles-ci peuvent alors se
déplacer librement sans contrainte de contact.
La sublimation peut être représentée par une équation de changement d’état du type:
La condensation
La condensation se produit lors du brutal abaissement de température d’un gaz, l’agitation des entités
chimiques baissent au point de perdre toute possibilité de déplacement, elles se fixent les unes par rapport
aux autres.
La condensation peut être représentée par une équation de changement d’état du type:
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- Lors du changement d’état d’un corps pur la température reste CONSTANTE. Cela correspond aux paliers
sur les courbes ci-dessus.
- Lors du changement d’état d’un mélange la température ne demeure pas constante ! Il n’y a pas de plier
sur la courbe.
Un changement d’état d’un corps pur s’accompagne d’un transfert d’énergie avec le milieu extérieur.
L’énergie massique de changement d’état (parfois appelée chaleur latente) d’une espèce chimique est la
quantité d’énergie que doit capter ou céder 1 kg de ce corps pour changer d’état.
Cette énergie massique de changement d’état est notée L et elle s’exprime en joule par
kilogramme (J·kg−1).
Pour les changements d’état exothermiques (l’espèce chimique cède de l’énergie), L < 0.
Pour les changements d’état endothermiques (l’espèce chimique capte de l’énergie), L > 0.
Remarque
On utilise souvent le kJ·kg−1 comme unité d’énergie massique de changement d’état.
1 kJ·kg−1 = 1000 J·kg−1 = 103 J·kg−1
Le schéma suivant récapitule les changements d’état endothermiques et les changements d’état
exothermiques.
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Les énergies massiques de deux changements d’état contraires sont opposées.
Lfusion = −Lsolidification
Lvaporisation = −Lliquéfaction
Lsublimation = −Lcondensation
L’énergie thermique Q transférée au milieu extérieur lors du changement d’état d’une espèce chimique est
proportionnelle :
à la masse m de l’espèce chimique ;
à l’énergie massique de changement d’état L de l’espèce (pour 1 kg).
Exemple
On souhaite calculer l’énergie thermique de fusion de 500 g de glace d’eau.
L’énergie massique de fusion de l’eau est Lfus = 3,33 × 105 J·kg−1.
500 g = 0,5 kg
Ainsi : Q = m × L = 0,5 × 3,33 × 105 = 1,665 × 105 J
Faire fondre un bloc de 500 g de glace nécessite un apport de 1,665 × 105 J d’énergie thermique.
Transformation chimique
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Selon la loi de Lavoisier « rien ne se perd, rien ne se créé, tout se
transforme ».
- des éléments chimiques : les éléments présents dans les réactifs et les produits sont identiques
- de la charge électrique : la somme des charges des réactifs est égale à la somme des charges des
produits
- le nombre d’entités chimiques (atomes ou ion) de chaque élément présents dans les réactifs est
identique au nombre d’entités chimiques de chaque élément dans les produits.
Des nombres stœchiométriques, entiers, les plus petits possible, sont placés devant les formules, pour
rendre compte des lois de conservation de la matière et de la charge électrique.
Conservation de la matière : Chaque élément est en quantité égale avant et après. C'est la loi de
conservation de la matière de Lavoisier.
L'équation de la réaction chimique traduit le bilan de matière qui indique les proportions, en moles, dans
lesquelles les réactifs sont consommés et les produits se forment.
L’équation ajustée de la
combustion complète du méthane
s’écrit :
CH4(g) + 2 O2(g) → CO2(g) + 2 H2O(g)
A l’échelle macroscopique, les nombres stœchiométriques renseignent sur les proportions, en quantité de
matière, dans lesquelles les réactifs réagissent et les produits se forment.
Cette équation indique que si 1 mole de cuivre est consommée alors 2 moles d’ions Ag+ seront aussi
consommées et il se formera 2 moles d’argent et 1 mole d’ions cuivre Cu2+.
A l’échelle microscopique les nombres stœchiométriques renseignent sur les proportions, en nombre
d’atomes ions ou molécules dans lesquelles les réactifs réagissent et les produits se forment.
Cette équation indique que si 1 atome de cuivre est consommé alors 2 ions Ag+ seront aussi consommés et
il se formera 2 atomes d’argent et 1 ion cuivre Cu2+.
Identifier le réactif limitant : Deux réactifs A et B, deux quantités initiales n (A) et n (B) et deux nombres
stœchiométriques a et b.
aA+bB→cD+dD
n( A) n(B)
Si a
= b A et B disparaissent en même temps
n( A)
Si a ˂ n(bB) A est le réactif limitant
n( A)
Si a ˃ n(bB) B est le réactif limitant
Exothermique :
Lorsqu'une réaction chimique libère de la chaleur dans un milieu, la température de ce
milieu augmente.
– si une réaction chimique libère de l’énergie thermique, le changement d’état est
exothermique.
Résumé
39
Transformations physiques
Une transformation physique à lieu lorsqu’une espèce passe d’un état physique à un autre.
Endothermique Exothermique
Transformations chimiques
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Une transformation chimique est une transformation au cours de laquelle des espèces chimiques sont
produites tandis que d’autres sont consommées.
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Thème 2 : Mouvement et interactions
Description des mouvements
Etude d’un mouvement
Système
Le système est l’objet dont on a décidé d’étudier le Mouvement.
Avant de commencer la description d’un Mouvement on précise toujours quel est le système que l’on a
choisi d’étudier.
Exemples
Si l’on décide d’étudier le Mouvement d’un ballon alors le système est le ballon.
Si l’on décide d’étudier le Mouvement d’un astéroïde alors le système est l’astéroïde.
Les différents points d’un objet peuvent avoir des mouvements différents, pour simplifier l’étude d’un
Mouvement on restreint souvent cette étude à une seul point de l’objet (souvent sont centre).
Référentiel
Le référentiel est l’objet de référence par rapport auquel on choisit de décrire
le Mouvement du système.
Un référentiel est un objet ou un ensemble d’objets, par rapport auquel on définit le mouvement de l’objet
étudié. Le mouvement d’un système dépend du référentiel, il est donc relatif .
Trajectoire
Un système comporte en général de nombreux points différents qui n’ont pas nécessairement la même
trajectoire, mais dans un soucis de simplification on se limite en général à l’étude du Mouvement d’un seul
point (en général le plus facile à décrire).
Il existe certaines trajectoires particulières à connaître.
trajectoire rectiligne: le Mouvement se fait suivant une droite.
trajectoire circulaire: le Mouvement se fait suivant un cercle.
trajectoire curviligne: le Mouvement se fait suivant une courbe.
42
Vecteur déplacement
Lorsqu’en suivant sa trajectoire un point passe d’une position M à une
position M’alors le vecteur correspond au vecteur déplacement de M à
M’.
Lorsque le point d’un système parcourt une trajectoire d’un point initial M
vers un point final M’alors le vecteur vitesse moyenne noté peut être
défini par la relation:
est le vecteur déplacement du point M
vers le point M’
Δt est la durée (en seconde) mis par le point
en Mouvement pour aller du point M au
distance totale parcourue point M’
vitesse moyenne =
temps écoulé
est le vecteur vitesse moyenne
d
v(moy) =
T
La vitesse instantanée
C’est la vitesse du système à un instant donné. Elle correspond à la vitesse moyenne calculée sur un
intervalle de temps suffisamment court pour qu’elle ne varie pas pendant cette durée : le calcul est le
même mais Δt doit être très petit.
Si on décompose la trajectoire d’un point en une succession de positions M 0, M1,…… Mi, Mi+1 , le vecteur
⃗
M M
vitesse ⃗
vi au point Mi est défini par : vi = i i +1
⃗
Δt
43
Résumons
44
Modélisation d’une action mécanique
Action mécanique
Lorsqu'un objet ou système agit sur un autre objet, on parle d'action mécanique.
Pour pouvoir étudier une action mécanique, on la modélise par une grandeur physique appelée force. Ses
caractéristiques sont :
- Un point d’application : c’est l’origine, le point où s’exerce la force.
- Une direction : celle de la droite d’action (horizontale, verticale, oblique,…)
-Un sens : celui de la force (vers le haut / le bas, vers la droite/ la gauche,…)
- Une valeur (intensité ou norme) : s’exprime en newton (N) et se mesure avec un dynamomètre.
Un diagramme objet-interaction permet de faire l’inventaire de l’ensemble des actions exercées sur le
système étudié.
On construit un DOI selon les trois étapes suivantes :
- Préciser le système étudié et placer son nom dans une bulle.
- Faire l’inventaire de tous les objets qui interagissent avec le système étudié.
- Relier ces objets au système étudié par une double flèche. La double flèche sera en trait plein s’il s’agit
d’une action de contact. Elle sera en pointillés si c’est une action à distance.
Une bille en métal roule sur une table car elle est attirée par un aimant.
La bille est soumise :
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Le diagramme objet-interaction est alors le suivant (les frottements ne sont pas représentés ici) :
La loi d'action-réaction constitue la troisième loi de Newton aussi connue sous le nom de principe des
actions réciproques. Elle s'énonce ainsi: " « L’action est toujours égale à la réaction ; c’est-à-dire que les
actions de deux corps l’un sur l’autre sont toujours égales et de sens contraires »."
Enoncé de la troisième loi de Newton : Si un objet A exerce une action sur un système B une force F⃗→A/B
alors B exerce sur A une force F⃗→B/A de même valeur, de même direction, mais de sens opposé :
Que les actions mécaniques entre A et B soient de contact ou à distance, et que ces corps soient en
mouvement ou immobiles, ces deux forces ont alors :
• La même direction : la droite (AB)
• La même intensité : FA/B = FB/A
• Des sens opposés
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Exemples de forces :
a.La force d’interaction gravitationnelle :
Tous les objets ont une masse. Tous les objets exercent donc les uns sur les
autres une force d'attraction à distance. Cette force s'appelle l'interaction
gravitationnelle.
En 1687, Newton démontre que deux objets massiques s’attirent mutuellement. Les deux objets se
retrouvent ainsi en interaction gravitationnelle.
Deux corps A et B ponctuels (c'est-à-dire de petites dimensions par rapport à la distance qui les sépare), de
masses respectives mA et mB, séparés d’une distance d, exercent l’un sur l’autre des forces d’interaction
gravitationnelle.
Forces d’interaction gravitationnelle qui s’exercent sur deux corps ponctuels A et B
est la force exercée par le corps A sur le corps B, et est la force exercée par le corps B sur le
corps A.
Ces deux forces sont opposées :
Leurs caractéristiques sont les suivantes.
Direction : celle de la droite d’action passant par A et B ;
Sens opposés : de B vers A pour et de A vers B pour ;
Des points d’application différents, respectivement en A pour et en B pour .
Même valeur :
avec :
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Exemple :
m Terre = 5.98 × 10 24 Kg
m Lune = 7.34 × 10 22 Kg
d Terre-Lune = 384 000 Km
G = 6.67 × 10−11 N.m². Kg−2
b. Le poids et la masse
La masse d’un objet correspond à la quantité de matière qui le compose. Elle se mesure
avec une balance et s’exprime en kilogrammes (de symbole kg).
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Le poids d’un objet est la force qu’exerce un astre attracteur proche de cet objet. Elle se
mesure avec un dynamomètre en Newtons (de symbole N).
Caractéristiques du poids :
- point d’application : le centre de l’objet
- direction : la verticale
- sens : vers le bas
- valeur : P en newtons
Le coefficient de
proportionnalité g est
appelé intensité de la
pesanteur.
Sur Terre, sa valeur
moyenne est
g = 9.8N/kg.
Sur la Lune :
g = 1,62 N.Kg-1
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c. La force exercée par un support ou un fil
Lorsqu’un système est posé sur un support horizontal, le support exerce une action de contact sur le
système : cette force est appelée la réaction du support. On la note 𝑅⃗⃗.
La tension d'un fil est la force qu'exerce un fil tendu sur un corps accroché à l'une de ses extrémités. Elle
est modélisée par le vecteur force. On la note 𝑇⃗⃗.
La tension d'un fil est une force de contact. Ses caractéristiques sont :
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L’essentiel
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