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Thème 1 

: Constitution et transformations de la
matière
Rappels de quelque notion de base
Une espèce chimique est un ensemble de nombreuses entités identiques qu'on appelle entités chimiques
qui peuvent être principalement des atomes, des ions ou des molécules. Ces dernières sont définies à
l'aide de l'écriture conventionnelle des éléments chimiques.

 La matière est constituée d’entités chimiques (molécules, atomes, ions).


 Une espèce chimique est un ensemble d’entités chimiques identiques.
 Un mélange est constitué de plusieurs espèces chimiques différentes.

L'atome est le constituant fondamental de la matière. Il est électriquement neutre. On peut trouver les
symboles des atomes dans le tableau périodique des éléments chimiques.

Une molécule est un assemblage d'atomes liés entre eux, elle est électriquement neutre. La formule brute
d'une molécule s'obtient en accolant les formules des atomes qui la composent et en indiquant leur
nombre.

La molécule d'eau est formée par deux atomes d'hydrogène liés à un atome d'oxygène, sa formule brute
est donc

H2O

Un ion est l'espèce formée lorsqu'un atome ou une molécule a perdu ou gagné des électrons. On
distingue :

 les cations formés par une perte d'électrons, porteurs d'une charge positive ;


 les anions formés par un gain d'électrons, porteurs d'une charge négative.

On indique la formule d'un ion avec le nom de l'élément et sa charge électrique en haut à droite.

Le sel de cuisine contient des cations les ions sodium de formule (Na+) et des anions les ions chlorure de
formule ( Cl− )

NaCl

1
Corps purs et mélanges
Un corps pur est une substance (solide, liquide ou gazeuse) ne comportant qu'une seule espèce chimique.
Un mélange est une substance constituée de plusieurs espèces chimiques.

Mélanges homogènes et hétérogènes

Le mélange de plusieurs espèces chimiques forme un mélange homogène ou un mélange hétérogène.

 Un mélange homogène est constitué d’une seule phase. Les liquides sont miscibles lorsqu’ils se
mélangent l’un avec l’autre pour former un mélange homogène.
 Un mélange hétérogène est constitué de plusieurs phases (solide, liquide, gaz). Les liquides ne sont
pas miscibles lorsqu’ils forment un mélange hétérogène.

À l’œil nu, un mélange est homogène si on ne distingue qu’une seule phase ou hétérogène
si on en distingue au moins deux.

Propriétés physiques des espèces chimiques

Les caractéristiques physiques d’une espèce chimique constituent sa carte d’identité et permettent de
l’identifier. On peut citer :

 les températures de changement d’état (fusion, ébullition) ;


 la masse volumique ;
 la solubilité.

◗ Les températures de changement d’état


La température de fusion est la température à laquelle une espèce chimique passe de l’état solide à l’état
liquide (doc. 2).
La température d’ébullition est la température à laquelle une espèce chimique passe de l’état liquide à
l’état gazeux. Elle dépend de la valeur de pression. En général, elle est donnée à la pression atmosphérique
normale égale à 1 013 hPa, soit environ 1 bar.

◗ La masse volumique
La masse volumique ρ d’un corps représente la masse de ce corps par unité de volume de ce corps

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La masse m s’exprime souvent en kg, le volume V en m3 et donc la masse volumique en kg · 
m–3 ; mais elle peut être donnée aussi en g · ml–1 ou en kg · L–1

1 g · ml–1 = 1 kg · L–1 = 1 000 kg · m–3.

La masse volumique de l’eau liquide ρ(eau) = 1 kg · L –1.

◗ La densité

La densité est définie par la relation : d=ρ(eau) / ρ où les masses volumiques sont exprimées dans la même
unité. La densité n'a pas d'unité.

IDENTIFIER DES IONS EN SOLUTION

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Mesure du pH des solutions

Le pH d’une solution aqueuse permet de savoir si une solution est acide, neutre ou basique.

Le pH d’une boisson se mesure à l’aide d’un papier indicateur de pH ou avec un appareil appelé pH-mètre.

L’échelle de pH s’étale de 0 à 14.

Interprétation du pH :
Toutes les solutions aqueuses contiennent des molécules d’eau, des ions hydrogène H+ et des ions
hydroxyde OH–.

Une solution dont le pH est égal à 7 (neutre) contient autant d’ions H+ que d’ions OH–.

Une solution acide, comme l’acide chlorhydrique (H+, Cl–) , a un pH inférieur à 7 car elle contient davantage
d’ions H+ que d’ions OH–.

Ce sont les ions H+ qui sont responsables de l’acidité.

Une solution basique, comme la soude    (Na+, OH–), a un pH supérieur à 7 car elle contient davantage
d’ions OH– que d’ions H+.

Ce sont les ions OH– qui sont responsables de la basicité.

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La chromatographie
• Définition : La chromatographie permet de séparer et d'identifier les espèces chimiques présentes dans
un mélange homogène.

 Tracer la ligne de dépôts au crayon à papier (pas d’encre déposée)


 Sur cette ligne, repérer par un trait l’endroit de dépôt des échantillons.
 Pour obtenir des dépôts fins mais très concentrés, il faut faire plusieurs dépôts successifs, en séchant
bien à chaque fois. Idéalement, le diamètre des dépôts ne doit pas excéder 3 mm.
 Au départ, les dépôts ne doivent pas « baigner » dans l’éluant, il faut que la ligne de dépôt soit
suffisamment haute car c’est par capillarité que l’éluant doit monter jusqu’à la ligne de dépôt et plus
haut ensuite.
 Lorsque l’éluant se rapproche du haut de la plaque (à environ 10 mm), la sortir rapidement, marquer
le front d’un fin trait de crayon et sécher (au besoin avec un sèche-cheveux).

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Le rapport frontal (Rf) ou facteur de rétention d'un composé est le rapport de la distance
ligne de dépôt-composé sur la distance ligne de dépôt-front de solvant. Il est compris entre
0 et 1, et est caractéristique du composé, du matériau de la plaque et du système d'éluant.

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Solutions aqueuses
Notion de concentration:
 Une solution est un mélange homogène d'au moins un soluté dissout dans un solvant.
Le solvant est une espèce chimique liquide qui est mélangée avec une autre espèce chimique (le soluté)
pour former un mélange homogène.

Dans une solution, l'espèce chimique qui constitue le solvant reste majoritaire par rapport à l'espèce
chimique qui constitue le soluté.

Le soluté peut être un liquide, un solide ou un gaz.

Solvant + Soluté = Solution

Une solution aqueuse est une solution dont le solvant est l'eau. Il existe d'autres solvants que l'eau:
lorsque le solvant est l'alcool, la solution est dite alcoolique.

Les solutés dissous dans un solvant peuvent-être soient des molécules, soient des ions répartis
uniformément dans la solution :

• Les solutés moléculaires : les molécules se répartissent uniformément parmi les molécules de solvant.
Exemple : Le sucre en solution dans l’eau.

• Les solutés ioniques : Les espèces ioniques sont formées de cations et d’anions, lorsqu’elles sont mises
en solution dans un solvant, alors ces cations et ces anions se séparent en se dispersant dans la solution et
deviennent des ions solvatés.
Exemple :
Le sel en solution dans l’eau : Le sel connu sous le nom de chlorure de sodium NaCl est formé d’ions Na + et
d’ions Cl– . Lorsque le sel est mis en solution dans l’eau, les ions qui le composent se solvates, c'est-à-dire
s’entourent de molécules d’eau et sont notés Na+(aq) et Cl–(aq) (« aq » signifiant aqueux).

Concentration massique: ou titre massique t d'un soluté est la quotient de la masse m de ce soluté par le
volume total V de solution:

m la masse du soluté en g
m
Cm = V V le volume de la solution en L

C m est la concentration en masse en g.L-1


Remarque:

Il ne faut pas confondre concentration massique Cm et masse volumique. La masse volumique d'une
substance concerne la masse d'un ensemble. La concentration concerne la masse d'un soluté dans un
ensemble.

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masse de soluté masse d ' un produit
Cm = et =
volume de solution Volume de ce produit

Lorsque la concentration massique d'un soluté est maximale, la solution est dite saturée. Le soluté ne peut
ainsi plus se dissoudre.

La solubilité est donc la concentration maximale d'un soluté dans un solvant donnée. Elle dépend de la
nature du soluté, du solvant et de la température.

La solubilité du chlorure de sodium (sel) à 20 °C est s = 358g.L -1 :

On peut dissoudre au maximum 358 g de sel dans 1L d'eau.

Préparation d’une solution :


Par dilution

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Par dissolution

Lors d’une dissolution, il y a conservation de la masse : la masse totale du solvant et du soluté mélangés
est égale à la masse de la solution aqueuse obtenue.

Facteur de dilution F

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Le facteur de dilution représente nbre de fois que l'on dilue une solution mère pour préparer une solution
fille. Donc on l’utilise généralement lorsqu’une concentration est trop élevée.

Protocole d'une dilution.

 Prendre une fiole jaugée de 100mL

 Ajouter à l’aide d’une pipette jaugée le volume V de la solution mère à prélever dans la fiole jaugée.

 Ajouter au ¾ de l’eau distillée. Agiter

 Ajuster avec de l’eau distillée jusqu’au trait de jauge.

 Homogénéiser. La solution est prête.

Protocole de dissolution : (Préparation d’une solution aqueuse de glucide par dissolution de


sucre solide dans l’eau.)

 Peser précisément la masse de glucose à dissoudre dans une coupelle.

 Prendre une fiole jaugée de 100 mL et introduire à l’aide d’un entonnoir la masse m pesée de
glucose.(Rincer la coupelle de pesée et l’entonnoir à l’eau distillée en récupérant l’eau du rinçage)

 Remplir la fiole jaugée au ¾ avec de l’eau distillée.

 Boucher la fiole et agiter.

 Ajuster avec de l’eau distillée jusqu’au trait de jauge.

 Agiter. La solution est prête.

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De l’atome à lélément chimique
L’atome
Un atome est constitué d'un noyau de protons et de neutrons, et d'un nuage d'électrons. Il est caractérisé
par un numéro atomique qui correspond à son nombre de protons, qui est aussi celui de ses électrons.

Le noyau de l'atome
a. Composition du noyau
Le noyau de l'atome est constitué par l’assemblage
de particules appelées les nucléons.

Les nucléons sont de 2 sortes :


 Les protons, de charge électrique positive.
 Les neutrons, sans charge électrique.
Les masses des particules qui constituent l’atome
ne sont pas à connaitre. Il faut retenir qu’elles sont
infiniment petites et leur ordre de grandeur, 10–27.

Particule Masse (en kg)


Proton mp = 1,673 × 10–27 kg
Neutron mn = 1,675 × 10–27 kg

Atome m a ¿= A X mn
¿

Autour du noyau
Un nuage d’électrons gravite autour du noyau
atomique. Ce nuage d’électrons est chargé
négativement.

Un électron porte une charge de signe négatif


– e = - 1,60 x 10 -19 C. Comme toute particule
chargée, l'électron peut interagir avec d'autres
particules chargées. En effet, il sera repoussé par
les particules de charge négative : deux électrons
se repoussent entre eux. A contrario, il sera attiré
par les particules de charge positive : les électrons
sont donc attirés par le noyau des atomes, chargé
positivement.

La masse des électrons est négligeable devant


celle du noyau.

Dans tous les atomes, le nombre de protons est toujours égal au nombre d’électrons car
l’atome est électriquement neutre.

 La représentation symbolique d'un atome


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Un atome est représenté de la façon suivante :

 : Symbole de l’élément lithium. Le lithium a un noyau qui possède : 3 protons et 7 – 3 = 4 neutrons.

 : Symbole de l’élément sodium. Le sodium a un noyau qui possède : 11 protons et 23 – 11 = 12 neutrons.

L’élément chimique cuivre de formule Cu : L’élément chimique sodium de formule Na :

Les ions monoatomiques : cation et anion

Un atome a tendance à perdre ou gagner des électrons pour adopter la configuration la plus adaptée selon
l’environnement dans lequel il se trouve:
• un atome qui a gagné un ou plusieurs électrons sur sa couche externe est un ion monoatomique chargé
négativement appelé anion.
• un atome qui a perdu un ou plusieurs électrons est un ion monoatomique chargé positivement appelé
cation.
Anion Cation

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Cl   +   e−   →   Cl− Al → Al +
3 +¿¿
3e −¿¿

17 électrons              18 électrons 13 électrons 10 électrons


17 protons 17 protons 13 protons 13 protons
Cet atome neutre, lorsqu'il gagne un électron Cet atome neutre, lorsqu'il perd trois électrons,
supplémentaire, forme l'anion chlorure Cl−¿¿ forme le cation ion Al3 +¿¿

L’ion oxyde O2– est un anion : l’atome d’oxygène a gagné 2 électrons.

L’ion Mg2+ est un cation : l’atome de magnésium a perdu 2 électrons.

Elément chimique
On appelle élément chimique l'ensemble des entités - atomes ou ions - qui présentent le même nombre Z
de protons dans leur noyau.

Les entités chimiques


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Une entité chimique correspond au plus petit composant indissociable et indépendant d’un corps pur.
Atome, molécule, ion(ou ensemble d’ions). Toute matière solide, liquide, gazeuse, minérale ou organique
est composée d’entités chimiques qui sont les unités de base de la chimie.

Vers des entités plus stables


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Tableau périodique
En 1869, Mendeleïev est le premier à avoir l’idée de classer les éléments chimiques par « poids »
atomiques (maintenant appelée masse atomique) croissant en s’appuyant sur les propriétés chimiques et
physiques similaires qu’ont certains éléments chimiques : il remarque que ces propriétés reviennent de
manière périodique.

Tableau périodique complet

Configurations électroniques à l’état fondamental

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Lorsqu’un atome n’a subi aucune modification de son nuage électronique, on dit qu’il est dans son état
fondamental.

Lorsqu’il se trouve dans son état fondamental, les électrons d’un atome se répartissent en couches
(numérotées 1, 2, 3, etc.) autour du noyau.

 Chaque couche est constituée de sous-couches, notées s, p, d, etc.


 La sous-couche s peut contenir 2 électrons au maximum.
 La sous-couche p peut contenir 6 électrons au maximum.

La configuration électronique d’un atome dans son état fondamental indique la répartition des électrons
dans les couches et les sous-couches.

Voici la méthode pour établir la configuration électronique d’un atome dans son état fondamental.

Méthode

1. On remplit la sous-couche s de la couche 1.


2. On remplit ensuite, dans l’ordre, les sous-couches s et p de la couche 2.
3. On remplit ensuite, dans l’ordre, les sous-couches s et p de la couche 3.
4. On indique en exposant le nombre d’électrons dans la sous-couche.

Le remplissage des couches et sous-couches se fait en suivant le parcours fléché ci-dessous.

Exemple
La configuration de l’atome de soufre (Z = 16) est : 1s22s22p63s23p4

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La somme des exposants correspond bien au nombre d’électrons de l’atome : 2 + 2 + 6 + 2 + 4 = 16

La position d'un élément dans le tableau périodique

Les blocs s et p
Le tableau périodique est partagé en un bloc s et un bloc p.
Dans le bloc s (respectivement p) figurent les atomes dont la dernière sous-couche de la configuration
électronique est s (respectivement p).
Exemple
La configuration électronique de l’atome de soufre (Z = 16) est : 1s22s22p63s23p4.

Dans le tableau périodique, le soufre (S) se trouve donc dans le bloc p.

Les blocs s et p du tableau périodique simplifié

Positionner un atome dans le tableau


Principe

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 Le numéro de la dernière couche qui contient des électrons indique le numéro de la ligne, appelée
période, dans laquelle se trouve l’atome.
 Le nombre d’électrons de la dernière couche indique le numéro de la colonne du tableau simplifié.

À partir de la colonne 3, on ajoute 10 pour avoir le numéro de la colonne dans le tableau complet.

Les numéros de colonne du tableau périodique simplifié ou complet


Exemple
La configuration de l’atome de soufre (Z = 16) est : 1s22s22p63s23p4

Remarque

L’hélium He est un cas particulier car il est isolé des autres éléments du bloc s et sa configuration
électronique 1s2 ne permet pas de dire qu’il se trouve dans la dernière colonne du tableau périodique
(18e ou 8e du tableau simplifié).

Les électrons de valences

Les électrons de valence sont les électrons qui se trouvent sur la dernière couche du nuage électronique,
appelée couche de valence. Ce sont ces électrons qui vont participer aux liaisons entres atomes dans les
molécules, ou à la formation d’ions.

Dans la configuration électronique d’un atome dans son état fondamental, le nombre d’électrons de valence
se trouve en exposant dans les sous-couches de la dernière couche.

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Exemple de détermination du nombre d’électrons de valence

Les gaz nobles

Les gaz nobles forment la famille chimique de la dernière colonne du tableau périodique.
Ils ont la particularité d’être très stables, c’est-à-dire qu’ils ne participent à aucune réaction chimique et
qu’ils ne forment pas d’ions ou de molécules.

La stabilité des gaz nobles est due au fait qu’ils ont leur couche de valence saturée (2 électrons pour
l’hélium et 8 pour les autres gaz nobles).

Configuration électronique de 3 gaz nobles :

Numéro atomique Z Élément Configuration électronique


2 He 1s2
10 Ne 1s22s2 2p6
18 Ar 1s2 2s2 2p63s2 3p6

La formation des ions monoatomiques

Au cours d’une réaction chimique, un atome tend à gagner en stabilité et va donc saturer (remplir)
sa dernière couche électronique, sa couche de valence.

Au cours des réactions chimiques, les atomes cherchent à acquérir la structure électronique du gaz noble
le plus proche.

L’atome va pour cela perdre ou gagner des électrons de façon à saturer sa couche de valence.

 Un atome X qui perd n électrons devient chargé + (plus, positif).


Le cation (ion de charge positive) qui correspond se note Xn+.
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 Un atome X qui gagne n électrons devient chargé –.
L’anion (ion de charge négative) qui correspond se note Xn−.

Voici la méthode pour déterminer l’ion monoatomique qu’un atome peut former.

Méthode

1. Identifier entre quels gaz nobles se trouve l’atome en termes de numéro atomique.
2. L’atome va acquérir la structure électronique du gaz noble le plus proche en termes de numéro
atomique.
o S’il doit gagner un ou plusieurs électrons, l’atome va devenir un anion, chargé
négativement.
o S’il doit perdre un ou plusieurs électrons, l’atome va devenir un cation, chargé positivement.

Exemple 1 : Quel ion peut former l’atome de chlore ?


L’atome de chlore Cl a pour numéro atomique Z = 17.

Le numéro atomique du chlore est compris entre celui du gaz noble néon Ne (Z = 10) et celui du gaz noble
argon Ar (Z = 18). Le numéro atomique du chlore est plus proche du numéro atomique de l’argon.

Pour acquérir la structure électronique de l’argon, le chlore doit donc gagner 1 électron.
L’atome de chlore ne sera plus électriquement neutre, mais chargé (1−).

L’atome de chlore devient alors l’ion chlorure Cl− (un anion).

Exemple 2 : Quel ion peut former l’atome de magnésium ?


L’atome de magnésium Mg a pour numéro atomique Z = 12.

Le numéro atomique du magnésium est compris celui du gaz noble néon Ne (Z = 10) et celui du gaz noble
argon Ar (Z = 18). Le numéro atomique du magnésium est plus proche du numéro atomique du néon.

Pour acquérir la structure électronique du néon, le magnésium doit donc perdre 2 électrons.
L’atome de magnésium ne sera plus électriquement neutre, mais chargé (2+).

L’atome de magnésium devient alors l’ion magnésium Mg2+(un cation).


Remarque
L’atome d’hydrogène H est un cas particulier qui n’obéit pas à cette règle : il forme l’ion hydrogène H+.

Les principaux ions à connaitre

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Le tableau ci-dessous donne quelques ions monoatomiques dont la formule et le nom sont à connaitre.

Gaz noble Nombre d’électrons gagnés ou perdus par l’atome pour


Atome Ion obtenu
le plus proche acquérir la structure du gaz noble le plus proche
Sodium Na Néon Ne Ion sodium
1 électron à perdre
Z = 11 Z = 10 Na+
Potassium K Argon Ar Ion potassium
1 électron à perdre
Z = 19 Z = 18 K+
Calcium Ca Argon Ar Ion calcium
2 électrons à perdre
Z = 20 Z = 18 Ca2+
Magnésium Mg Néon Ne Ion magnésium
2 électrons à perdre
Z = 12 Z = 10 Mg2+
Chlore Cl Argon Ar Ion chlorure
1 électron à gagner
Z = 17 Z = 18 Cl−
Fluor F Néon Ne Ion fluorure
1 électron à gagner
Z = 9 Z = 10 F−

La formation des molécules

À part les gaz rares, les atomes ont tendance à s'associer pour former des groupements appelés
molécules.

Doublet liant ou doublet non liant

Dans une molécule, les atomes possèdent sur leur couche électronique de valence deux types de doublets
électroniques (paquet de deux électrons).

 Les doublets liants constituent les liaisons chimiques réalisées avec d’autres atomes.
 Les doublets non liants appartiennent uniquement à l’atome.
 Le tableau suivant indique le nombre de doublets liants et non liants que chaque atome doit réaliser
pour respecter la règle du duet ou de l’octet.

Nombre de doublets Nombre de doublets


Atome Symbole
liants non liants
Hydrogène H 1 0
Carbone C 4 0
Azote N 3 1
Oxygène O 2 2
Chlore Cl 1 3

Exemple

D’après le tableau l’atome d’azote possède 5 électrons de valence et doit réaliser 3 liaisons chimiques. Il
partage donc trois de ses électrons avec d’autres atomes pour constituer 3 doublets liants.

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Il lui reste donc 2 électrons sur sa couche de valence qui sont non partagés : il constitue un doublet non
liant.

Remarque
L’atome doit soit posséder un seul doublet liant afin d’avoir la structure électronique stable en duet
soit posséder quatre doublets liants ou non liants au total afin d’avoir la structure électronique stable
en octet.

 Le schéma de Lewis

Le schéma de Lewis d’un atome correspond à la représentation de la structure électronique externe de


l’atome.

On schématise de la façon suivante l’atome.

 Le noyau et les couches électroniques internes sont représentés par le symbole de l’élément.
 Les électrons de la couche externe sont représentés par un point (•) s’ils sont célibataires ou par
un tiret (–) s’ils forment un doublet non liant.

Électrons célibataires et liaisons entre les atomes

Le nombre d’électrons célibataires est égal au nombre de liaisons que doit réaliser l’atome avec d’autres
atomes (doublet liant) afin d’avoir une configuration électronique de valence en duet ou en octet.

Atome Nombre d’électrons célibataires Nombre de doublets non liants Schéma de Lewis

Hydrogène 1 0

Carbone 4 0

Azote 3 1

Oxygène 2 2

Chlore 1 3

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Remarque
Les atomes s’associent dans une molécule par une liaison simple, en mettant chacun en commun un
électron célibataire.
Pour des liaisons multiples, ils mettent en commun deux (liaison double) ou trois (liaison triple) électrons
célibataires.

Liaison simple Liaison double Liaison triple

Réalisation d’une liaison simple, double ou triple

La représentation des doublets électroniques

Le schéma de Lewis d’une molécule correspond à la représentation des atomes qui constituent la molécule
et de leurs doublets liants et non liants.

On représente un doublet liant par un tiret entre les deux atomes liés, et un doublet non liant par un tiret à
côté de l’atome.

Exemples
Représentation de la molécule de méthanol CH4O.

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Représentation de la molécule de dioxyde de carbone CO2.

Remarque
Un atome peut réaliser une liaison simple (représentée par un tiret), double (représentée par deux tirets)
ou triple (représentée par trois tirets) avec un autre atome.

 La géométrie d'une entité chimique

On obtient la géométrie d’une entité à partir de son schéma de Lewis.

Pour une molécule composée d’un atome central lié aux autres atomes de la molécule, la géométrie
dépend du nombre d’atomes liés et du nombre de doublets non liants de l’atome.
Les doublets d’électrons de la couche de valence s’écartent en effet au maximum les uns des autres pour
former des figures géométriques simples.

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Nous allons voir des exemples de géométries de quelques molécules.

Molécul Méthane Ammoniac Eau


e CH4 NH3 H2O
Nombre
d’atome
s liés à 4 3 2
l’atome
central
Nombre
de
doublet 0 1 2
s non
liants
Géomét
rie de la
Tétraédrique Triangulaire Coudée
molécul
e

Représe
ntation
de la
molécul
e

Schéma
de Lewis

Une molécule peut ainsi avoir une géométrie linéaire, coudée, triangulaire, ou tétraédrique.

 Molécule linéaire : un atome central est lié à deux atomes, les trois atomes étant alignés.
 Molécule coudée : un atome central est lié à deux atomes, les trois atomes formant un coude.
 Molécule pyramidale : un atome central est lié à trois atomes.
L’atome central est au sommet d’une pyramide et les trois autres atomes sont aux sommets de la
base triangulaire.
 Molécule tétraédrique : un atome central est lié à quatre atomes.
L’atome central est au centre d’un tétraèdre et les quatre autres atomes sont aux sommets du
tétraèdre.

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Règle de stabilité :
Au cours des transformations chimiques, les atomes tendent à acquérir la même configuration
électronique que celle d’un gaz noble,
C’est-à-dire une configuration électronique de valence en duet ou en octet.
Pour obtenir une configuration électronique stable, les atomes forment :
-  Des ions
-  Ou des molécules

Energie de liaison :

L’énergie de liaison d’une liaison covalente A – B correspond à l’énergie nécessaire pour rompre la liaison

et reformer les atomes isolés A et B.

-  En se liant par une liaison covalente, deux atomes gagent en stabilité énergétique.

-  La molécule de dihydrogène H2 est plus stable énergétiquement que les deux atomes d’hydrogène

isolés H.

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Quantité de matière

La taille et la masse des atomes rendent très difficile le comptage des atomes, molécules, ions …
Les chimistes ont donc inventé une nouvelle unité : la MOLE. (Symbole mol)
Cette unité permet de quitter l’échelle microscopique et de travailler à l’échelle macroscopique.
Si par exemple les TicTac® sont vendus par
paquets de 80 pièces (= une boite), les atomes ou
les molécules sont eux comptés par paquets de
602 mille milliards de milliards de pièces (= une
mole).

Une mole d’atomes, de molécules, d’ions… est la quantité de matière d’un système contenant
6,02 x 1023 atomes, molécules, ions…
1 mol c'est un paquet de 6,02x1023 entités (d’atomes, d’ions, de molécules, ..).

La constante d’Avogadro

Une mole d’entités élémentaires chimiques (atomes, ions, molécules …) est


une quantité de 6,02x1023 entités.
Ce nombre d'entités par mole (ou paquet), est appelé "nombre d'Avogadro"
et est noté N A .
Ainsi : N A = 6,02x1023 entités/mol (ou notée aussi mol -1)
La mole est l’unité de quantité de matière, son symbole est mol

Calcul d’une m : masse d’un atome en gramme (g)


matome = A x m A A : le nombre de nucléons
masse
m A : la masse d’un nucléon en gramme (g)
d’atome :

Un atome de carbone possède 12 nucléons. La masse d’un nucléon est de m A = 1,67 x 10−24 g
mCarbone = 12 x 1,67 x 10−24 = 2,0 x 10−23 g

Calculer la masse d’une entité :


Formule brute d’une entité (molécule) : Cx Hy Oz
mentité = m (Cx Hy Oz ) = x m (C ) + y m(H) + z m(O)

Nombre d’entités N d’une espèce dans un échantillon de masse m


27
Un échantillon de matière est constitué d’une même entité (atomes, molécules, ions, composés ioniques).
Soitméchantillon  la masse en gramme de l’échantillon etm entité  la masse en gramme d’une entité.

L’échantillon est constitué de entités selon


avec méchantillon et mentité dans la mé chantillon
même unité de masse. N= mentit é

Exemple
m(O) = 2,66 × 10−23 g et m(H) = 1,67 × 10−24 g.

Une molécule d’eau (H2O) a donc pour masse :


meau = 2 × 1,67 × 10−24 + 2,66 × 10−23
meau = 2,99 × 10−23 g
On considère une goutte d’eau de 10 mg = 10 × 10−3 g = 0,01 g. La goutte d’eau contient donc  

molécules d’eau.

La quantité de matiére
La quantité de matière d’une espèce chimique représente le nombre de moles dans un échantillon de
l’espèce. Elle se note n elle s'exprime en mol.

Calculer la quantité de matière à partir de la constante d'Avogadro

Le nombre d'entités chimiques élémentaires N contenues dans un échantillon est proportionnel à la quantité
de matière n de ces entités. Le coefficient de proportionnalité est la constante d'Avogadro, NA.

N = n × NA avec :

 N le nombre d’entités chimiques élémentaires, sans unité


 n la quantité de matière, en mol
 NA la constante d’Avogadro NA = 6,02 × 1023 mol–1

Résumé

28
Transformation physique
État de la matière
De manière générale, la matière qui nous entoure existe sous trois états  : solide, liquide et gaz. L'état dans
lequel se trouve la matière dépend de la matière en question mais également de la température et de la
pression.

Solide : Glaçon Liquide : Eau Gaz : humidité de l'air

29
 molécules ordonnées  molécules désordonnées  molécules désordonnées
 très rapprochées  rapprochées  espacées
 liées  peu liées  très agitées

caractéristiques : caractéristiques : caractéristiques :

 Forme invariable  Forme variable  Forme variable


 Volume invariable  Volume invariable  Volume variable

Changement d’etat des corps purs


-Transformation physique : Une transformation physique a lieu quand une espèce passe d’un état
physique (solide, liquide ou gaz) à un autre.

Au cours d’un changement d’état les différentes espèces chimiques sont conservées (en nature et en
quantité) mais les entités chimiques subissent des modifications au niveau de leur organisation:
leur liberté de se mouvoir est modifiée.

30
 Fusion : passage de l’état solide à l’état liquide.
 Vaporisation : passage de l’état liquide à l’état gazeux.
 Liquéfaction : passage de l’état gazeux à l’état liquide.
 Solidification : passage de l’état liquide à l’état solide.
 Sublimation : passage de l’état solide à l’état gazeux.
 Condensation : passage de l’état gazeux à l’état condensé (solide ou liquide).

La masse ne varie pas au cours d’un changement d’état alors que le volume
varie.

Fusion : La fusion d’un corps pur solide se produit lorsque sa température atteint une limite appelée
température de fusion.
La fusion est un phénomène endothermique: la matière qui subit une fusion reçoit de l’énergie thermique
de la part du milieu extérieur.

31
La fusion peut être représentée par une équation de changement d’état de la forme:
Espèce chimique (s) → Espèce chimique (l) exemple : H2O(s) → H2O(l)

La vaporisation : La vaporisation est le passage de l’état liquide à l’état gazeux. La vaporisation peut se
produire soit par évaporation (progressivement) soit par ébullition (transformation complète).
L’ébullition se produit lorsqu’un corps liquide atteint sa température d’ébullition.
L’ébullition est une transformation physique endothermique, elle se réalise lorsqu’un liquide absorbe
l’énergie thermique du milieu extérieur.

La vaporisation peut être représentée par l’équation de changement d’état ayant la forme suivante:
Espèce chimique (l) → Espèce chimique (g)
Exemples : Vaporisation de l’eau liquide: H2O(l) → H2O(g)

32
La solidification
La solidification est le passage de l’état liquide à l’état solide.
La solidification est une transformation physique exothermique, elle cède de l’énergie thermique au milieu
extérieur dont la température augmente.

La solidification peut être représentée par une équation de changement d’état du type:
Espèce chimique (l) → Espèce chimique (s)
La liquéfaction
La liquéfaction est le passage de l’état gazeux à l’état liquide.
Une liquéfaction est une transformation physique exothermique au cours de laquelle le gaz cède l’énergie
thermique au milieu extérieur.

Une liquéfaction peut être représentée par une équation de changement d’état du type:
Espèce chimique (g) → Espèce chimique (l).

33
La sublimation : La sublimation est le passage direct d’un état solide à un état gazeux

Lors d’une sublimation l’agitation des entités chimiques s’accroit brutalement celles-ci peuvent alors se
déplacer librement sans contrainte de contact.

La sublimation peut être représentée par une équation de changement d’état du type:

Espèce chimique (s) → Espèce chimique (g)

La condensation

La condensation est le passage direct de l’état gazeux à l’état solide

La condensation se produit lors du brutal abaissement de température d’un gaz, l’agitation des entités
chimiques baissent au point de perdre toute possibilité de déplacement, elles se fixent les unes par rapport
aux autres.

La condensation peut être représentée par une équation de changement d’état du type:

Espèce chimique (g) → Espèce chimique (s)

34
- Lors du changement d’état d’un corps pur la température reste CONSTANTE. Cela correspond aux paliers
sur les courbes ci-dessus.

- Lors du changement d’état d’un mélange la température ne demeure pas constante ! Il n’y a pas de plier
sur la courbe.

Les transferts d’energies

L'énergie massique de changement d'état

Un changement d’état d’un corps pur s’accompagne d’un transfert d’énergie avec le milieu extérieur.

L’énergie massique de changement d’état (parfois appelée chaleur latente) d’une espèce chimique est la
quantité d’énergie que doit capter ou céder 1 kg de ce corps pour changer d’état.
Cette énergie massique de changement d’état est notée L et elle s’exprime en joule par
kilogramme (J·kg−1).

 Pour les changements d’état exothermiques (l’espèce chimique cède de l’énergie), L < 0.
 Pour les changements d’état endothermiques (l’espèce chimique capte de l’énergie), L > 0.

Remarque
On utilise souvent le kJ·kg−1 comme unité d’énergie massique de changement d’état.
1 kJ·kg−1 = 1000 J·kg−1 = 103 J·kg−1

Le schéma suivant récapitule les changements d’état endothermiques et les changements d’état
exothermiques.

35
Les énergies massiques de deux changements d’état contraires sont opposées.
Lfusion = −Lsolidification
Lvaporisation = −Lliquéfaction
Lsublimation = −Lcondensation

L’énergie thermique Q transférée au milieu extérieur lors du changement d’état d’une espèce chimique est
proportionnelle :
 à la masse m de l’espèce chimique ;
 à l’énergie massique de changement d’état L de l’espèce (pour 1 kg).

La formule de l’énergie thermique Q transférée est la suivante.

 Q l’énergie de changement d’état, en joule (J) ;


 m la masse de l’espèce chimique, en kilogramme (kg) ;
Q = m × L  L l’énergie massique de changement d’état de l’espèce, en joule par
kilogramme (J·kg−1).

Exemple
On souhaite calculer l’énergie thermique de fusion de 500 g de glace d’eau.
L’énergie massique de fusion de l’eau est Lfus = 3,33 × 105 J·kg−1.
500 g = 0,5 kg
Ainsi : Q = m × L  = 0,5 × 3,33 × 105 = 1,665 × 105 J

Faire fondre un bloc de 500 g de glace nécessite un apport de 1,665 × 105 J d’énergie thermique.

Transformation chimique

36
Selon la loi de Lavoisier « rien ne se perd, rien ne se créé, tout se
transforme ».

Une transformation chimique est le passage d’un système


chimique d’un état initial, composé des réactifs, à un état final,
composé des produits.
Les espèces qui disparaissent sont les réactifs/ Les espèces qui
apparaissent sont les produits.

Représentation d'une transformation chimique


On représente la transformation chimique par 2 cadres dans lesquels on inscrit:
- à gauche le système chimique avant réaction
- à droite le système chimique après réaction
Entre les 2 cadres tracer une flèche du cadre gauche vers le cadre droit

Equation de la réaction chimique

Au cours d’une transformation chimique, il y a conservation :

- des éléments chimiques : les éléments présents dans les réactifs et les produits sont identiques

- de la charge électrique : la somme des charges des réactifs est égale à la somme des charges des
produits

- le nombre d’entités chimiques (atomes ou ion) de chaque élément présents dans les réactifs est
identique au nombre d’entités chimiques de chaque élément dans les produits.

- la masse des réactifs est égale à la masse des produits


37
 Pour obéir à ces lois de conservation, il faudra ajuster l’équation avec des nombres placés devant les
symboles, appelés nombres stœchiométriques 

Des nombres stœchiométriques, entiers, les plus petits possible, sont placés devant les formules, pour
rendre compte des lois de conservation de la matière et de la charge électrique.

Conservation de la matière : Chaque élément est en quantité égale avant et après. C'est la loi de
conservation de la matière de Lavoisier.

L'équation de la réaction chimique traduit le bilan de matière qui indique les proportions, en moles, dans
lesquelles les réactifs sont consommés et les produits se forment.

L’équation ajustée de la
combustion complète du méthane
s’écrit :
CH4(g) + 2 O2(g) → CO2(g) + 2 H2O(g)

Signification des nombres stœchiométriques

A l’échelle macroscopique, les nombres stœchiométriques renseignent sur les proportions, en quantité de
matière, dans lesquelles les réactifs réagissent et les produits se forment.

Exemple : Cu + 2 Ag+  2 Ag + Cu2+

Cette équation indique que si 1 mole de cuivre est consommée alors 2 moles d’ions Ag+ seront aussi
consommées et il se formera 2 moles d’argent et 1 mole d’ions cuivre Cu2+.

 A l’échelle microscopique les nombres stœchiométriques renseignent sur les proportions, en nombre
d’atomes ions ou molécules dans lesquelles les réactifs réagissent et les produits se forment.

 Exemple : Cu + 2 Ag+  2 Ag + Cu2+

Cette équation indique que si 1 atome de cuivre est consommé alors 2 ions Ag+ seront aussi consommés et
il se formera 2 atomes d’argent et 1 ion cuivre Cu2+.

 Bilan de matière et réactif limitant


38
Une réaction chimique cesse dès qu'un réactif a disparu.

Le réactif limitant est celui qui aura disparu en premier.

 Identifier le réactif limitant : Deux réactifs A et B, deux quantités initiales n (A) et n (B) et deux nombres
stœchiométriques a et b.
aA+bB→cD+dD

n( A) n(B)
Si a
= b A et B disparaissent en même temps
n( A)
Si a ˂ n(bB) A est le réactif limitant

n( A)
Si a ˃ n(bB) B est le réactif limitant

Transformtion exothermique et endothermique


Endothermique :
En absorbant de l’énergie, certaines réactions abaissent le degré énergétique du milieu. La
température de ce milieu diminue.
– si une réaction chimique absorbe de l’énergie thermique, le changement d’état est
endothermique.

Exothermique :
Lorsqu'une réaction chimique libère de la chaleur dans un milieu, la température de ce
milieu augmente.
– si une réaction chimique libère de l’énergie thermique, le changement d’état est
exothermique.

Résumé
39
Transformations physiques
Une transformation physique à lieu lorsqu’une espèce passe d’un état physique à un autre.

Etat physique :( solide, liquide, gazeux).

Une transformation physique ne change pas la substance

Endothermique Exothermique

Solide −→ liquide Fusion Endothermique

Liquide −→ gaz Vaporisation Endothermique

Solide −→ gaz Sublimation Endothermique

Gaz −→ solide Condensation Exothermique

Liquide −→ solide Solidification Exothermique

Gaz −→ liquide Liquéfaction Exothermique

Transformations chimiques

40
Une transformation chimique est une transformation au cours de laquelle des espèces chimiques sont
produites tandis que d’autres sont consommées.

Une transformation chimique change l'espèce chimique. Les atomes


restent les mêmes.

41
Thème 2 : Mouvement et interactions
Description des mouvements
Etude d’un mouvement
Système
Le système est l’objet dont on a décidé d’étudier le Mouvement.

Avant de commencer la description d’un Mouvement on précise toujours quel est le système que l’on a
choisi d’étudier.
Exemples
 Si l’on décide d’étudier le Mouvement d’un ballon alors le système est le ballon.
 Si l’on décide d’étudier le Mouvement d’un astéroïde alors le système est l’astéroïde.
Les différents points d’un objet peuvent avoir des mouvements différents, pour simplifier l’étude d’un
Mouvement on restreint souvent cette étude à une seul point de l’objet (souvent sont centre).
Référentiel
Le référentiel est l’objet de référence par rapport auquel on choisit de décrire
le Mouvement du système.

Un référentiel est un objet ou un ensemble d’objets, par rapport auquel on définit le mouvement de l’objet
étudié. Le mouvement d’un système dépend du référentiel, il est donc relatif .
Trajectoire

Dans un référentiel donné la trajectoire d’un point correspond à l’ensemble


des positions successives occupées au cours du temps par ce point lors de son
Mouvement.

Un système comporte en général de nombreux points différents qui n’ont pas nécessairement la même
trajectoire, mais dans un soucis de simplification on se limite en général à l’étude du Mouvement d’un seul
point (en général le plus facile à décrire).
Il existe certaines trajectoires particulières à connaître.
 trajectoire rectiligne: le Mouvement se fait suivant une droite.
 trajectoire circulaire: le Mouvement se fait suivant un cercle.
 trajectoire curviligne: le Mouvement se fait suivant une courbe.

42
Vecteur déplacement
Lorsqu’en suivant sa trajectoire un point passe d’une position M à une
position M’alors le vecteur correspond au vecteur déplacement de M à
M’.

Les caractéristiques de ce vecteur sont :


 Direction : la droite MM’
 Sens : le sens su mouvement de M à M’
 Norme : sa valeur en m.s-1

Vecteur vitesse moyenne

Lorsque le point d’un système parcourt une trajectoire d’un point initial M
vers un point final M’alors le vecteur vitesse moyenne noté peut être
défini par la relation:
 est le vecteur déplacement du point M
vers le point M’
 Δt est la durée (en seconde) mis par le point
en Mouvement pour aller du point M au
distance totale parcourue point M’
vitesse moyenne =
temps écoulé
 est le vecteur vitesse moyenne

d 
v(moy) =
T

La vitesse instantanée

C’est la vitesse du système à un instant donné. Elle correspond à la vitesse moyenne calculée sur un
intervalle de temps suffisamment court pour qu’elle ne varie pas pendant cette durée : le calcul est le
même mais Δt doit être très petit.

Si on décompose la trajectoire d’un point en une succession de positions M 0, M1,…… Mi, Mi+1 , le vecteur

M M
vitesse ⃗
vi au point Mi est défini par : vi = i i +1

Δt

43
Résumons

Mouvements rectiligne uniforme Mouvements rectiligne non uniforme

Mouvements circulaire uniforme Mouvements circulaire non uniforme

44
Modélisation d’une action mécanique
Action mécanique

Qu’est-ce qu’une action mécanique ?

Lorsqu'un objet ou système agit sur un autre objet, on parle d'action mécanique.

Pour pouvoir étudier une action mécanique, on la modélise par une grandeur physique appelée force. Ses
caractéristiques sont :
- Un point d’application : c’est l’origine, le point où s’exerce la force.
- Une direction : celle de la droite d’action (horizontale, verticale, oblique,…)
-Un sens : celui de la force (vers le haut / le bas, vers la droite/ la gauche,…)
- Une valeur (intensité ou norme) : s’exprime en newton (N) et se mesure avec un dynamomètre.

Cette force est représentée par un vecteur.


45
Lorsqu’un objet A (donneur) exerce une action sur un objet B (receveur), on note cette force comme suit :
F⃗A/B.

Exemple : Notation d’un vecteur force F⃗donneur/receveur


Alain et Bernard tirent sur la corde (C). Leurs pieds s’appuient fortement sur le sol (S).
Voici comment sont notées chacune de ces forces :

𝐹⃗ 1 : force exercée par Alain (A) sur la corde (C) ; 𝐹⃗ 1 = 𝐹⃗ 𝐴/𝐶


𝐹⃗ 𝟐 : force exercée par Alain (A) sur le sol (S) ; 𝐹⃗ 𝟐 = 𝐹⃗ 𝐴/𝑺
𝐹⃗ 𝟑 : force exercée par Bernard (B) sur le sol (S) ; 𝐹⃗ 𝟑 = 𝐹⃗ B/S
𝐹⃗ 𝟒 : force exercée par Bernard (B) sur la corde (C) ; 𝐹⃗ 𝟒 = 𝐹⃗ B/𝑪

Action de contact et action à distance


46
Il existe deux types d’actions mécaniques :
Une action de contact : les objets qui sont en interaction se touchent : il y a un contact entre le système et
l’extérieur.
Une action à distance : les objets qui interagissent sont éloignés : il n’y a pas de contact entre le système et
l’extérieur.

Diagramme objets- interactions (DOI) :

Un diagramme objet-interaction permet de faire l’inventaire de l’ensemble des actions exercées sur le
système étudié.
On construit un DOI selon les trois étapes suivantes :
- Préciser le système étudié et placer son nom dans une bulle.
- Faire l’inventaire de tous les objets qui interagissent avec le système étudié.
- Relier ces objets au système étudié par une double flèche. La double flèche sera en trait plein s’il s’agit
d’une action de contact. Elle sera en pointillés si c’est une action à distance.

Exemple de la bille en métal attirée par un aimant :

Une bille en métal roule sur une table car elle est attirée par un aimant.
La bille est soumise :

 à la force de contact avec le sol ;


 aux forces de frottements de l'air (négligeables ici) ;
 à la force d'attraction (action à distance) de la Terre ;
 à la force d'attraction (action à distance) de l'aimant.

47
Le diagramme objet-interaction est alors le suivant (les frottements ne sont pas représentés ici) :

Principe des actions réciproques ou 3ème loi de Newton :

La loi d'action-réaction constitue la troisième loi de Newton aussi connue sous le nom de principe des
actions réciproques. Elle s'énonce ainsi: " « L’action est toujours égale à la réaction ; c’est-à-dire que les
actions de deux corps l’un sur l’autre sont toujours égales et de sens contraires »."

Enoncé de la troisième loi de Newton : Si un objet A exerce une action sur un système B une force F⃗→A/B
alors B exerce sur A une force F⃗→B/A de même valeur, de même direction, mais de sens opposé :

Que les actions mécaniques entre A et B soient de contact ou à distance, et que ces corps soient en
mouvement ou immobiles, ces deux forces ont alors :
• La même direction : la droite (AB)
• La même intensité : FA/B = FB/A
• Des sens opposés

48
Exemples de forces :
a.La force d’interaction gravitationnelle :

Tous les objets ont une masse. Tous les objets exercent donc les uns sur les
autres une force d'attraction à distance. Cette force s'appelle l'interaction
gravitationnelle.
En 1687, Newton démontre que deux objets massiques s’attirent mutuellement. Les deux objets se
retrouvent ainsi en interaction gravitationnelle.

Deux corps A et B ponctuels (c'est-à-dire de petites dimensions par rapport à la distance qui les sépare), de
masses respectives mA et mB, séparés d’une distance d, exercent l’un sur l’autre des forces d’interaction
gravitationnelle.

Forces d’interaction gravitationnelle qui s’exercent sur deux corps ponctuels A et B
 est la force exercée par le corps A sur le corps B, et   est la force exercée par le corps B sur le
corps A.
Ces deux forces sont opposées : 
Leurs caractéristiques sont les suivantes.
 Direction : celle de la droite d’action passant par A et B ;
 Sens opposés : de B vers A pour   et de A vers B pour   ;
 Des points d’application différents, respectivement en A pour   et en B pour .
 Même valeur :

avec :

o  mA et mB les masses des corps ponctuels A et B, en


    kilogramme (kg)
o  d la distance entre les deux corps, en mètre (m)
o G la constante de gravitation universelle :
   
G = 6,67 × 10–11 m3 · kg–1 · s–2
o    et   les forces d'interaction gravitationnelles, en
Newton (N)

49
Exemple :

Calculer la valeur de la force d’interaction gravitationnelle entre la Terre et la Lune ?

m Terre = 5.98 × 10 24 Kg
m Lune = 7.34 × 10 22 Kg
d Terre-Lune = 384 000 Km
G = 6.67 × 10−11 N.m². Kg−2

b. Le poids et la masse

La masse d’un objet correspond à la quantité de matière qui le compose. Elle se mesure
avec une balance et s’exprime en kilogrammes (de symbole kg).

50
Le poids d’un objet est la force qu’exerce un astre attracteur proche de cet objet. Elle se
mesure avec un dynamomètre en Newtons (de symbole N).

Caractéristiques du poids :
- point d’application : le centre de l’objet
- direction : la verticale
- sens : vers le bas
- valeur : P en newtons

c.La relation entre le poids et la masse

Le poids P et la masse m d’un objet sont deux grandeurs différentes mais


proportionnelles.

Le coefficient de
proportionnalité g est
appelé intensité de la
pesanteur.
Sur Terre, sa valeur
moyenne est
g = 9.8N/kg.
Sur la Lune :
g = 1,62 N.Kg-1

51
c. La force exercée par un support ou un fil

Lorsqu’un système est posé sur un support horizontal, le support exerce une action de contact sur le
système : cette force est appelée la réaction du support. On la note 𝑅⃗⃗.

Les caractéristiques de la force 𝑅⃗⃗ sont :


- Point d’application : point de contact entre le support et le système.
- Direction : perpendiculaire au support
- Sens : vers le haut
- Valeur : R en newton (N)

La tension d'un fil est la force qu'exerce un fil tendu sur un corps accroché à l'une de ses extrémités. Elle
est modélisée par le vecteur force. On la note 𝑇⃗⃗.

La tension d'un fil est une force de contact. Ses caractéristiques sont : 

 son point d'application : le point d'accroche entre le fil et le corps ;


 sa direction : celle du fil tendu ;
 son sens : du point d'accroche vers le fil ;
 sa valeur : T en newton (N)

52
L’essentiel

53
54

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