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GENERALITES SUR LES SOLUTIONS

I INTRODUCTION
Une solution est un mélange liquide homogène (constitué d'une seule
phase) dans lequel un des constituants (le solvant) est en excès par
rapport aux autres constituants du mélange (les solutés).
Dans le cas d'une solution aqueuse l'eau joue le rôle de solvant. La
molécule H2O est polaire, elle présente de ce fait, un pouvoir
dissolvant important vis-à-vis des composés ioniques et les composés
polaires.

II DEFINITIONS
Lorsqu'un composé passe en solution dans l'eau, il peut rester sous forme moléculaire comme le
saccharose C11H22O11 , et la dissolution s'écrira :

Une dissolution moléculaire

Soit se dissocier en ions comme le chlorure de sodium NaCl ; la dissolution s'écrira :

Une dissolution ionique

• II.1 Electrolytes :

Un électrolyte est une substance chimique qui, en solution aqueuse, se dissocie en ions et permet de
ce fait la conduction de courant électrique. Les ions formés sont solvatés c'est-à-dire entourés de
molécules de solvant (H2O).

Zi est la charge portée par l'ion i et [i] sa concentration molaire dans la solution.

Exemple : Dissolution de CaCl2 solide dans l'eau

on a : 2 [Ca2+] - [Cl-] = 0

• II.2 Équilibre ionique

Comme pour toutes les réactions chimiques, une réaction de dissolution possède une constante de
réaction K.

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Lorsque K est très élevée, la dissolution peut être considérée comme une réaction totale. Les espèces
chimiques dont la dissolution dans l'eau est quasiment complète sont appelées électrolytes forts.
Ces derniers peuvent être soit des solides ioniques à température ordinaire comme le chlorure de
sodium NaCl, des gaz comme le chlorure d'hydrogène HCl ou encore des liquides comme l'acide
nitrique HNO3 :

Exemple d'électrolytes forts

Lorsque la constante K associée à la réaction de dissolution est petite par rapport à 1, la dissociation
ionique se produit avec un taux d'avancement peu élevé et l'espèce dissoute est un électrolyte faible:

Exemple d'électrolytes faibles

III. DIFFERENTES EXPRESSIONS DE LA CONCENTRATION


Les différentes espèces chimiques présentes dans la solution sont caractérisées par leurs
concentrations.

• III.1 La concentration molaire (molarité)

C'est la quantité de matière de X contenue dans un litre de la solution. Elle est exprimée en mol/l.
Elle est symbolisée par M.

• III.2 La concentration massique

C'est le rapport de la masse de composé X contenu dans un certain volume de solution divisée par ce
volume de solution. Elle est exprimée en g/l.

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• III.3 La fraction massique

C’est la masse du composé X (en g) sur la masse de solution (en g).

• III.4 le pourcentage massique

C'est la fraction massique multipliée par 100.

• III.5 la fraction molaire

C’est le nombre de moles de soluté i sur le nombre de moles total.

• III.6 la molalité

La molalité correspond à la quantité de soluté contenu dans 1000 g de solvant.


La molalité s’exprime en moles par Kilogramme (Symbole : mole/Kg). La molalité se note m, à ne pas
confondre avec l’abréviation de la masse : m.

• III.7 la normalité

La normalité c'est le nombre d'équivalents-grammes de soluté sur le volume de solution.

Ou

Dans une réaction acido-basique : l’équivalent-gramme c’est la quantité en gramme de cette


substance qui peut capter ou libérer une mole de H+, OH- lors de la réaction considérée.
Exemples : HCl, H3PO4, NaOH
HCl peut libérer une mole de H+ par mole. Par conséquent, sa normalité est égale à sa molarité. Une
solution M/10 de HCl est de normalité 1/10 (ou N/10).
D’une façon générale, pour un monoacide (ou une monobase) on a: Normalité (N)=Molarité (M)

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Pour un polyacide (p fois acide) ou une polybase: N=p* M, d’où p est le nombre d’équivalents.
Dans une réaction Redox : l’équivalent-gramme c’est la quantité en gramme de cette substance qui
peut capter ou libérer une mole d’e- lors de la réaction considérée.
𝐌𝐦 𝟏
L’équivalent gramme varie avec la réaction : 1Eq.g = (g) ; 1Eq.g = 𝐩 (mole)
𝐩
• Pour un acide : p = nombre de H+ libérés
• Pour une base : p = nombre de H+ captés
• Pour un oxydant : p = nombre d'e- captés
• Pour un réducteur : p = nombre d'e- libérés
• Pour un sel : p = charge des ions participant à la réaction
NB : n peut être mentionné également sous le nom Z.
Exemples de calcul : Calculer n dans les différentes réactions possibles
HF, H3PO4, KOH, Ca(OH)2, KAl(SO4)2

IV NOTION D’ACTIVITE CHIMIQUE, DE COEFFICIENT


D’ACTIVITE ET DE FORCE IONIQUE
• IV.1 Activité chimique d’une espèce en solution

Dans une solution réelle, les espèces chimiques (ions, molécules ...) interagissent les unes avec les
autres :
• Interactions soluté-solvant.
• Interactions soluté-soluté.

Ces interactions vont rendre le soluté moins disponible en vue d’une réaction chimique.
Dans une solution idéale les molécules de soluté ne sont soumises à aucune interaction. Ce qui
signifie que la concentration apportée en soluté est réellement la concentration disponible en vue
d’une réaction chimique.
Pour traduire cet écart par rapport à une solution idéale, on a alors introduit la notion d’activité a,
qui est une grandeur corrective qui tient compte des interactions entre les différents constituants
d’une solution.
L'activité pour l'espèce chimie "i" est notée "ai" et s'écrit :

Avec :
ai : l'activité du constituant i
γi : le coefficient d'activité de i 0 ≤ γi ≤1 si γi =1 la solution est dite idéale
Ci : la concentration de i

• IV.2 Calcul du coefficient d’activité et de la force ionique

Le modèle de Debye-Hückel qui suppose que dans une solution diluée contenant un électrolyte fort,
les écarts observés par rapport à une solution idéale de même concentration sont uniquement dus
aux attractions et aux répulsions électrostatiques entre les ions. Cette loi prend en compte la charge
portée par chaque ion ainsi que sa concentration apportée en solution. La théorie de Debye- Hückel
permet le calcul du coefficient d'activité relatif à une espèce ionique. Les électrolytes étant toujours
constitués d'anions et de cations ;

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I : force ionique de la solution (en mol.L-1) ; zi : charge de l'ion considéré ; Ci : concentration de l'ion
considéré (en mol.L-1)
La force ionique ne dépend pas de la nature des espèces ioniques en solution mais de leur charge
électrique, Z et de leurs concentrations, C. Elle s'exprime en mol/L, en mol/Kg ou sans unité.

V PREPARATION D’UNE SOLUTION


V.1 PAR DISSOLUTION D'UN COMPOSE SOLIDE :

Soit à préparer un volume V d'une solution contenant l'espèce X, de masse molaire M, à la


concentration [X].
La masse de l'espèce X à peser m = [X].M.V

V.2 PAR DISSOLUTION D'UN COMPOSE GAZEUX :

Soit VG le volume de gaz à dissoudre, V le volume de la solution, V le volume molaire VM des gaz
dans les conditions de l'expérience et [G] la concentration molaire du gaz dans la solution.
On a : [G] = VG / (VM. V)

V.3 PAR DILUTION D'UNE SOLUTION DE CONCENTRATION


CONNUE :

On appelle dilution le fait de diminuer la valeur de la concentration d'un constituant X d'une solution
en ajoutant à cette solution soit un certain volume de solvant pur, soit une certaine quantité d'une
autre solution moins concentrée en X.
1er cas : On prélève un volume V0 de la solution mère de concentration C0 que l'on dilue avec de l'eau
distillée pour obtenir une solution diluée de volume Vf et de concentration Cf
La quantité de matière de soluté dans le volume V0 se retrouve dans la solution après dilution. Cela
traduit la conservation de la matière C0.V0=Cf.Vf
2ème cas : A un volume V1 d'une solution de concentration C1 on ajoute V2 d'une autre solution de
concentration C2. La nouvelle concentration s'obtiendra en additionnant les quantités de matières
de X et en divisant par le volume total :
Cf = (C1V1 +C2V2)/(V1+V2)

VI LES SOLUTIONS AQUEUSES D’ELECTROLYTES


Les solutions qui donnent lieu à une dissociation ionique partielle ou totale, dans un solvant
constituent les électrolytes. On distingue :
• Les électrolytes forts : Seuls A+ et B- existent après dissociation
de AB.
• Les électrolytes faibles :
La dissociation ionique est partielle et peut être exprimée en fonction du coefficient de dissociation

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Le degré d'ionisation est compris entre 0 et 1.
0 ˂ α ˂ 1 (électrolyte faible)
α = 0 signifie qu'il n'y a pas d'ionisation
α = 1 signifie que l'ionisation est complète ( électrolyte fort)
Le degré d'ionisation peut aussi s'exprimer en termes de pourcentage.

La constante d’équilibre s’écrit :

On constate que si C0 augmente alors α diminue et inversement.


Plus la solution est diluée plus l’électrolyte se dissocie et peut se comporter comme un électrolyte
fort si la dilution est très poussée.

VII LA CINETIQUE CHIMIQUE


VII.1 Définition

La cinétique chimique est la science qui s'occupe de la façon dont les réactions chimiques procèdent
(mécanisme) et de leur vitesse au cours du temps. La vitesse de la réaction c’est la variation de la
concentration d’un réactif ou d’un produit en fonction du temps.

VII.2 Calcul de la vitesse instantanée

Etant donnée la réaction générale totale :


aA+bB cC+dD
On exprime généralement sa vitesse par rapport à un réactif ou un produit.

La vitesse d'une réaction est toujours une grandeur positive :


Si l'on mesure la vitesse de disparition d'un réactif, la vitesse est affectée du signe (-), alors que si l'on
mesure
la vitesse de formation d'un produit la vitesse est précédée du signe (+).
La vitesse de réaction est alors définie comme une vitesse de variation de concentration par rapport
au temps :

Il est évident que ces vitesses sont différentes (quand a moles de A disparaissent, il disparaît b moles de B).
La vitesse de réaction globale s’écrit :

Exemple : Réaction de décomposition de H2O2 2H2O2 (aq) → 2H2O(l) + O2(g)

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VII.3 Calcul de la vitesse moyenne

La vitesse moyenne de la réaction exprime la variation de la concentration durant une intervalle de


temps Δt assez importante.

Exemple :
Soit la réaction : A + 2B 2C + D
A t=0 [D]= 0,3675 M
A t= 3mn25s [D]= 0,4931 M
a) Quelle est la vitesse moyenne exprimée en fonction du réactif D en mole/L.mn ?
b) Quelle est la vitesse de formation de C, exprimée en mole par litre et par sec.
Réponse :
(a) 0,0367 mole/L.mn
(b) 1,22.10-3 mole par litre et par sec

VII.4 Comparaison entre la vitesse moyenne et la vitesse


instantanée

En réalité la vitesse v, de la réaction est importante au départ (V > Vmoy) et diminue au fur et à
mesure.
A la fin on a : V < Vmoy
Il est donc plus précis d’utiliser un laps de temps dt très court, ce qui revient donc à mesurer la vitesse
instantanée.
Pour ce faire, on trace la concentration en fonction du temps. La vitesse au temps t correspond à la
pente de la tangente en ce point sur la courbe.

On suit l'évolution à T=Cte, dans un système fermé de volume V, de la formation du produit B au


cours du temps : n(B) =f(t)

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Exemple : Décomposition de H2O2

VII.5 les facteurs cinétiques

Les principaux facteurs influençant la vitesse sont :

a. La concentration (ou pression partielle) des réactifs :

Dismutation des ions thiosulfates en milieu acide ; Si on augmente la concentration du thiosulfate


S2O32- la vitesse d'apparition du précipité augmente (le soufre augmente): apparition d’un précipité
blanc jaunâtre du soufre.

b. La température du milieu :

L'oxydation de l'eau par le permanganate, la vitesse de la réaction augmente par l'augmentation de


la température (choc, rencontre des réactifs, agitation).
Température faible réaction lente (réfrigérateur)
c. Présence de substances autres que le réactif (Le catalyseur) :

C’est une espèce chimique qui accélère la réaction sans intervenir dans le bilan réactionnel.

d. Le contact entre les réactifs :

La vitesse de la réaction dépend de la possibilité de contact entre les réactifs ; Ainsi le mélange
énergique de deux réactifs non miscibles accélérera leur réaction.

e. La lumière :

Certaines réactions ne se produisent avec une vitesse appréciable qu'en présence de lumière, c'est
le cas de certaines réactions radicalaires en chimie organique.

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VII.6 Loi de vitesse et ordre de réaction

L'expérience montre, dans de nombreux cas, que la vitesse d'une réaction est proportionnelle à la
concentration de chacun des réactifs ; élevée à une puissance convenable.

Ainsi la vitesse de la réaction : a A + b B produits

Peut fréquemment se mettre sous la forme : V = k [A]α x [B]β ...... (I)

[A], [B] : concentrations molaires des réactifs à l'instant où la vitesse est mesurée.
k : constante de vitesse elle dépend de la réaction considérée et de la température. L’unité de k varie
avec l’ordre de réaction.
α et β : sont les ordres partiels de la réaction par rapport aux réactifs.
(α +β) ordre global de la réaction.

• Il n'y a aucune relation entre α et β et les coefficient stoechiométriques de la réaction.

• Lorsque la relation (I) est vérifiée, on dit que la réaction suit la loi de Van't Hoff et admet un
ordre.

• Lorsque la relation (I) n'est pas vérifiée, on dit que la réaction est sans ordre.

Remarque :
• Les ordres partiels α, β, ... peuvent être entiers ou fractionnaires. Ils peuvent aussi être nuls
ce qui signifie que la concentration du réactif correspondant n'intervient pas dans la vitesse
de réaction. Ils ne sont pas prévisibles et leur valeur ne peut être déterminée que par
l'expérience.
• L'ordre d'une réaction est une notion purement expérimentale. Il se détermine
expérimentalement, soit par la représentation graphique, soit par le calcul de k.
Complément :
On appelle temps de demi-réaction t1/2 la durée nécessaire pour consommer la moitié du réactif
limitant initialement présent.

Exemple :
Soient les réactions suivantes :
NO2 + CO → NO + CO2 v = k [NO]2
NO + H2 → ½ N2 + H2O v = k [NO2]2.[H2]
4 O2 + 2PH3 → P2O5 + 3 H2O v = k [PH3] 3/2.[O2]1/2

Donner les ordres partiels et globaux pour les différentes réactions.

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VII.7 La concentration en fonction du temps : loi de vitesse
intégrée

a) Cas d’une réaction d’ordre zéro : loi de vitesse intégrée (α=0)


Soit la réaction de type : A produits

𝑑[𝐴]
𝑉=− = 𝑘 [𝐴]0 ⇒ 𝑘. 𝑑𝑡 = −𝑑[𝐴]𝑝𝑎𝑟 𝑖𝑛𝑡é𝑔𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑜𝑛 𝑎𝑢𝑟𝑎: ⇒ − 𝑘𝑡 = [𝐴] − [𝐴0 ] ⇒ [𝐴]
𝑑𝑡
= −𝑘𝑡 + [𝐴0 ]

À t=0: [A]= [A0] Donc : [A] = [A0]- kt

• Si on trace [A]=f(t) on obtient une droite descendante, sa pente = - k et l’ordonnée à


l’origine = [A0]

[𝑨𝟎 ]−[𝑨]
• La constante de vitesse k= s’exprime en (mole/L.S).
𝒕

• Calcul du temps de la demi-réaction (ou demi vie) :

[𝐴0 ] [𝐴0 ]
A t1/2, [A]= ⇒ 𝑡1/2 =
2 2𝑘

b) Cas d’une réaction d’ordre 1 :


Soit la réaction : A C+D

𝑑[𝐴] 𝑑[𝐴]
𝑉=− = 𝑘 [𝐴]1 ⇒ = −𝑘. 𝑑𝑡 𝑝𝑎𝑟 𝑖𝑛𝑡é𝑔𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑜𝑛 𝑎𝑢𝑟𝑎:
𝑑𝑡 [𝐴]

⇒ 𝑙𝑛[𝐴]/[𝐴0 ] = −𝑘𝑡 ⇒ 𝑙𝑛[𝐴] − 𝑙𝑛[𝐴0 ] = −𝑘𝑡

À t=0: [A]= [A0] Donc : 𝑙𝑛[𝐴] = 𝑙𝑛[𝐴0 ] − 𝑘𝑡

• Si on trace ln[A]=f(t) on obtient une droite descendante, sa pente= - k et l’ordonné à


l’origine = 𝑙𝑛[𝐴0 ]

• Si on trace [A]=f(t) on obtient une courbe descendante.

(𝒍𝒏[𝑨𝟎 ]/[𝑨])
• La constante de vitesse k= s’exprime en (S-1).
𝒕

• Calcul du temps de la demi-réaction (ou demi vie) :

[𝐴0 ] 𝑙𝑛2
A t1/2, [A]= ⇒ 𝑡1/2 =
2 𝑘
c) Cas d’une réaction d’ordre 2 :
Soit la réaction : A C+D
𝑑[𝐴] 𝑑[𝐴]
𝑉=− = 𝑘 [𝐴]2 ⇒ − [𝐴]2 = 𝑘. 𝑑𝑡 𝑝𝑎𝑟 𝑖𝑛𝑡é𝑔𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑜𝑛 𝑎𝑢𝑟𝑎:
𝑑𝑡

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⇒ 1/[𝐴] − 1/[𝐴0 ] = 𝑘𝑡

À t=0: [A]= [A0] Donc : 1/[𝐴] = 1/[𝐴0 ] + 𝑘𝑡

• Si on trace 1/[A]=f(t) on obtient une droite ascendante, et sa pente = k et l’ordonnée à


l’origine = 1/[𝐴0 ]

(1/[𝐴]−1/[𝐴0 ])
• La constante de vitesse k= s’exprime en (L.mole-1.S-1).
𝑡

• Calcul du temps de la demi-réaction (ou demi vie) :

[𝐴0 ] 1
A t1/2, [A]= ⇒ 𝑡1/2 =
2 𝑘[𝐴0 ]

On constate que pour une réaction d’ordre 1, t1/2 est indépendant de la concentration initiale

En revanche pour les réactions d’ordre zero et d’ordre 2 , t1/2 dépend de la concentration initiale.

Tableau récapitulatif :

Loi de Loi de vitesse Graphique d’une Unité de Demi-


Ordre k
vitesse intégrée droite k vie

0 V=k [A]t=[A0]-kt [A] fonction de t -pente mol/L.S [A0]/2k

1 V=k[A] 𝑙𝑛[𝐴] = 𝑙𝑛[𝐴0 ] − 𝑘𝑡 Ln[A] fonction de t -pente S-1 Ln2/k

2 V=k[A]2 1/[𝐴] = 1/[𝐴0 ] + 𝑘𝑡 1/A fonction de t pente L/mol.S 1/k[A0]

VII.8 Détermination de l’ordre global d’une réaction

Cas d’un seul réactif


Soit la réaction : A C+D V=k[A]m

• Si [A] = f(t) ou ln[A] = f(t) ou 1/[A] = f(t) est une droite, alors l'ordre global de la réaction est
respectivement 0, 1 ou 2.
• Tracer [A] = f(t) ⟹ déterminer v pour différents t (en traçant la tangente à la courbe, au point
t).
• v = k[A]m ⟹ lnv = lnk + mln[A]
• Tracer lnv = f (ln[A]) ⟹ c’est une droite dont la pente = m et l’ordonnée à l’origine = lnk

VII.9 Influence de la température : Loi d’Arrhenius

La température a un effet très important sur la constante de vitesse k.


A partir des données expérimentales, Arrhenius a établi l’équation suivante :

dlnk/ dT = Ea/RT2 ⟹ k = Ae –Ea/RT

K= constante de vitesse

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A = Facteur d’Arrhenius pré-exponentiel Il a la même unité que k (Constante d'intégration).
Ea = énergie d'activation d'Arrhénius. Elle a la même unité que RT. (Cal ou J)
R= Constante de gaz parfaits
T= Température.
a)- Détermination de Ea graphiquement :

On trace ln K en fonction de 1/T et on détermine la pente


de la droite : -EA/R et l'ordonnée à l'origine= Ln A.

b)- Détermination de Ea sans graphe :

Soit k1 la constante de vitesse à T1


ln k1 = lnA - Ea/RT1
Soit K2 la constante de vitesse à T2
ln k2 = lnA-Ea/RT2

ln k2/k1 = ln V2/V1 = Ea/R(1/T1 - 1/T2)

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