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La dérivée peut être utilisée pour étudier la monotonie et la convexité d’une fonction, mais aussi pour localiser les
valeurs extrêmes d’une fonction ou encore pour déterminer la nature de ces valeurs extrêmes (maximum ou
minimum).
2.1. ÉLASTICITÉ
∆
La dérivée est la limite du rapport lorsque ∆𝑥 tend vers 0. ∆𝑥 et ∆𝑦 sont des variations absolues. Les variations
∆
∆ ∆
relatives de ces quantités sont et . Et si on multiplie ces variations relatives par 100, on obtient des
pourcentages.
En économie, l’élasticité d’une fonction 𝑓 de demande par rapport à une variation de prix, notée 𝜀, est le rapport …
𝑞 −𝑞
𝑞
𝜀 = 𝑝 −𝑝
𝑝
Plus généralement, l’élasticité d’une fonction 𝑓 entre deux points 𝑎 et 𝑏, notée 𝜀, est le rapport …
Par exemple.
Jojo achète souvent une boule de glace à l’Igloo parce que c’est son plaisir. Lorsque le prix de la boule de glace
était, à Pâques, 2,50 €, Jojo a acheté 10 glaces. Mais cet été, le prix de la boule de glace est passé à 3 €. Aussi, Jojo
n’a acheté que 8 glaces pour son plaisir. Calculer l’élasticité de la demande.
𝑞 −𝑞 8 − 10
𝑞 2 2,5
𝜀 = 𝑝 − 𝑝 = 10 = − × = −1
3 − 2,5 10 0,5
𝑝 2,5
3 − 2,5 0,5 5 1
= = = = 0,2 = 20 %
2,5 2,5 25 5
La consommation de Jojo est passée de 1à boules de glace à 8 boules de glace, soit une diminution de …
8 − 10 2 1
=− = − = −0,2 = −20 %
10 10 5
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Ainsi, si le prix subit une augmentation de 1 %, la baisse de la demande est de 1 % !
Reprenons le quotient …
∆𝑓(𝑥)
𝑓(𝑥) ∆𝑓(𝑥) 𝑥 1 ∆𝑓(𝑥)
= × =𝑥× ×
∆𝑥 𝑓(𝑥) ∆𝑥 𝑓(𝑥) ∆𝑥
𝑥
En passant à la limite …
∆𝑓(𝑥)
𝑓(𝑥) 1 ∆𝑓(𝑥) 1 ∆𝑓(𝑥) 𝑓 (𝑥)
lim = lim 𝑥 × × =𝑥× × lim ≈𝑥×
∆ → ∆𝑥 ∆ → 𝑓(𝑥) ∆𝑥 𝑓(𝑥) ∆ → ∆𝑥 𝑓(𝑥)
𝑥
𝑓 (𝑥)
𝜀 =𝑥×
𝑓(𝑥)
où 𝑓 est une fonction (de demande, d’utilité, de production). Dans le cas d’une fonction de demande, une
augmentation du prix 𝑥 d’un bien 𝑋 de 1 % se traduit par une augmentation (ou une diminution) de la demande
de ce bien de 𝜀 %.
Remarque. La fonction est inélastique lorsque 0 < |𝜀| < 1. Elle est élastique lorsque |𝜀| > 1. Enfin, si |𝜀| = 1, la
fonction est d’élasticité unitaire.
Par exemple.
12 12
𝑓(𝑥) = ⇒ 𝑓 (𝑥) = −
𝑥+2 (𝑥 + 2)
où 𝑥 est le prix (en dizaine d’euros) d’un pull en paille et 𝑓(𝑥) le nombre de pulls en paille demandés (en milliers
d’unités).
12
𝑓 (𝑥) − 12 𝑥+2 𝑥
(𝑥 + 2)
𝜀 ≈𝑥× =𝑥× = −𝑥 × × =−
𝑓(𝑥) 12 (𝑥 + 2) 12 𝑥+2
𝑥+2
2 2 1
𝜀 ≈− =− =−
2+2 4 2
Lorsque le prix d’un pull en paille augmente de 1 % à partir de 20 €, la demande pour les pulls en paille diminue
de 0,5 % ! On dit que la demande est inélastique en 𝑥 = 2.
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Vérification.
12 12
𝑓(𝑥) = ⇒ 𝑓(2) = =3
𝑥+2 2+2
Lorsque le prix du pull est 20 €, la demande est de 3 000 unités. Lorsque le prix du pull en paille augmente de 1 %
à partir de 20 €, son prix devient 20,20 €.
Et,
12 12
𝑓(𝑥) = ⇒ 𝑓(2,02) = ≈ 2,985
𝑥+2 2,02 + 2
Lorsque le prix du pull est 20,20 €, la demande est de 2 985 unités (soit une diminution, une baisse, de … 0,5% !).
On retrouve bien une diminution de la demande de la valeur de l’élasticité.
Vérification.
2.2. LA DIFFÉRENTIELLE
La courbe d’une fonction dérivable en un point admet, en ce point, une tangente. La différentielle consiste à
remplacer localement la courbe de 𝑓 par cette tangente (une fonction affine) pour évaluer l’impact d’un
accroissement de la variable 𝑥 sur la variable 𝑦.
La vraie modification de 𝑦 vaut ∆𝑓(𝑥) = ∆𝑦 = 𝑓(𝑎 + ℎ) − 𝑓(𝑎). Si, à la place, on utilise la tangente pour
approximer l’accroissement de 𝑦, on a 𝑑𝑓(𝑎) = 𝑓′(𝑎)∆𝑥. En faisant cela, on commet une « petite » erreur car il
s’agit d’une approximation. Puisque l’accroissement de 𝑥 est connu, on a ∆𝑥 = ℎ. Par conséquent :
𝑑𝑓(𝑎) = 𝑓 (𝑎)ℎ
La différentielle en un point d’une fonction consiste à approximer la fonction par sa tangente en ce point. Plus
précisément, on connaît la valeur prise par la fonction en un point 𝑎 et on souhaiterait évaluer l’accroissement
𝑓(𝑎 + ℎ) − 𝑓(𝑎) lorsqu’on passe du point 𝑎 au point 𝑎 + ℎ. La différentielle totale évalue cet accroissement en
faisant comme si en 𝑎, la fonction était remplacée par se tangente.
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À retenir.
𝑑𝑓(𝑎) = 𝑓 (𝑎)𝑑𝑥
𝑑𝑓 est la variation élémentaire de la fonction 𝑓 que l’on appelle différentielle de la fonction 𝑓. 𝑑𝑥 est la variation
élémentaire de la variable 𝑥.
La différentielle est une approximation linéaire de la variation absolue locale de la fonction 𝑓. L’accroissement de
la fonction est proportionnel d’un facteur 𝑓 (𝑎) à l’accroissement ∆𝑥 = ℎ = 𝑑𝑥 de la variable 𝑥.
Par exemple.
Si on se place sur le point d’abscisse 𝑥 = 1 et que l’on progresse, le long de l’axe des abscisses de 0,1 unité vers la
droite (on choisit donc 𝑑𝑥 = 0,1 et on se place donc sur le point d’abscisse 𝑥 = 1,1), alors la fonction va augmenter
de 4 fois la valeur de ce déplacement, soit 𝑑𝑓(1) = 4 × 0,1 = 𝟎, 𝟒 unité.
𝒇(𝟏) = 1 + 2 × 1 + 1 = 𝟒
𝑓(𝑥) = 𝑥 + 2𝑥 + 1 ⇒
𝒇(𝟏, 𝟏) = 1,1 + 2 × 1,1 + 1 = 1,21 + 2,2 + 1 = 𝟒, 𝟒𝟏
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Graphe de 𝑓
Sécante (𝐴𝐵)
𝑓(𝑏)
𝐵 𝑏, 𝑓(𝑏)
Tangente (𝑇) ∆𝑦
𝑓(𝑐)
𝐶 𝑐, 𝑓(𝑐) 𝑑𝑦
𝑓(𝑎)
𝐴 𝑎, 𝑓(𝑎)
𝑥
𝑎 𝑐 𝑏
∆𝑥
𝑓(𝑐) − 𝑓(𝑎)
lim = 𝑓′(𝑎)
→ 𝑐−𝑎
Le mot tangente vient du latin « tangens » qui signifie toucher. Une tangente à une courbe est donc une droite qui
touche la courbe.
Considérons la fonction 𝑓, définie sur un intervalle ouvert 𝐼, contenant un réel 𝑎 et 𝒞 sa courbe représentative
dans un repère orthogonal (𝑂; 𝐼; 𝐽).
La droite tangente (𝑇) à la courbe 𝑦 = 𝑓(𝑥) au point 𝐴(𝑎, 𝑓(𝑎)) est la droite qui passe par le point 𝐴 et de pente :
𝑓(𝑥) − 𝑓(𝑎)
𝑚 = lim = 𝑓 (𝑎)
→ 𝑥−𝑎
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La tangente (𝑇) a pour pente 𝑓’(𝑎) donc son équation est de la forme 𝑦 = 𝑓’(𝑎)𝑥 + 𝑏.
Pour déterminer 𝑏, utilisons le fait que la droite passe par le point 𝐴(𝑎, 𝑓(𝑎)).
À retenir.
Soit 𝒞 la courbe représentative de la fonction 𝑓. 𝒞 admet une tangente de coefficient directeur (la pente de la
tangente) 𝑓’(𝑎), au point 𝐴(𝑎, 𝑓(𝑎)) d’équation :
Par exemple.
Soit la fonction 𝑓 définie par 𝑓(𝑥) = √𝑥. L’équation de la tangente en 𝑎 = 4 se calcule ainsi …
1
𝑓(𝑥) = √𝑥 ⇒ 𝑓 (𝑥) =
2√ 𝑥
En 𝑎 = 4, on a :
1 1
𝑓(4) = √4 = 2 ⇒ 𝑓 (4) = =
2√4 4
1 𝑥 𝑥
𝑦 = 𝑓 (𝑎)(𝑥 − 𝑎) + 𝑓(𝑎) = × (𝑥 − 4) + 2 = − 1 + 2 = + 1
4 4 4
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La tangente au point 𝐴(𝑎, 𝑓(𝑎)) est une approximation linéaire de la courbe 𝑦 = 𝑓(𝑥) lorsque 𝑥 est proche de 𝑎.
Ainsi, pour un 𝑥 voisin de 𝑎, on peut « approximer » la valeur de la fonction 𝑓 en 𝑥 par sa tangente, selon :
La fonction 𝐿 définie par 𝐿(𝑥) = 𝑓(𝑎) + 𝑓 (𝑎)(𝑥 − 𝑎) dont le graphique est la droite tangente est appelée la
linéarisation de 𝑓 en 𝑎 ou encore le développement limité à l’ordre 1 de la fonction 𝑓 au point 𝑎. On le note 𝐷𝐿 (𝑎).
Remarque.
𝑓(𝑎 + ℎ) − 𝑓(𝑎)
𝑙𝑖𝑚 = 𝑓 (𝑎) ⇔ 𝑓(𝑎 + ℎ) − 𝑓(𝑎) ≈ ℎ × 𝑓 (𝑎) ⇔ 𝑓(𝑎 + ℎ) ≈ 𝑓(𝑎) + ℎ × 𝑓′(𝑎)
→ ℎ
Cette expression nous permet de calculer la valeur de la fonction en 𝑎 + ℎ, connaissant la valeur de la fonction en
𝑎 ! Approximer 𝑓(𝑎 + ℎ) par 𝑓(𝑎) + ℎ𝑓’(𝑎) pour ℎ petit est un procédé de linéarisation locale (autour de 𝑎) de 𝑓.
Par exemple.
Considérons la fonction 𝑓 définie par 𝑓(𝑥) = 𝑥 + 2𝑥 + 1. Elle vaut 4 unités en 𝑥 = 1. Sa dérivée s’écrit 𝑓 (𝑥) =
2𝑥 + 2 et vaut également 4 unités en 𝑥 = 1.
Si on se place dans un voisinage de 𝑥 = 1, par exemple au point d’abscisse 𝑥 = 1,1, alors la formule du
développement limité nous donne …
Vérification.
𝑓(1) = 1 + 2 × 1 + 1 = 𝟒
𝑓(𝑥) = 𝑥 + 2𝑥 + 1 ⇒
𝑓(1) = 1,1 + 2 × 1,1 + 1 = 1,21 + 2,2 + 1 = 4,41 ≈ 𝟒, 𝟒
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2.4. SENS DE VARIATION D’UNE FONCTION
À retenir.
La fonction 𝑓 est croissante sur un intervalle 𝐼 ssi, pour tout 𝑥 à l’intérieur de l’intervalle 𝐼, 𝑓’(𝑥) ≥ 0.
La fonction 𝑓 est décroissante sur un intervalle 𝐼 ssi, pour tout 𝑥 à l’intérieur de l’intervalle 𝐼, 𝑓’(𝑥) ≤ 0.
Ainsi, une fonction croissante voit sa variable dépendante varier dans le même sens que sa variable indépendante.
Pour une fonction décroissante, elle varie en sens contraire.
Lorsqu’une fonction est (strictement) croissante ou décroissante sur un intervalle 𝐼, on dit que cette fonction est
monotone sur 𝐼. Étudier le sens de variation d’une fonction, c’est en étudier sa monotonie.
Par exemple.
𝑓 (𝑥) = 2𝑥 + 2
𝑓 (𝑥) ≥ 0 ⇔ 2𝑥 + 2 ≥ 0 ⇔ 2𝑥 ≥ −2 ⇔ 𝑥 ≥ −1
Ainsi, la dérivée est positive, donc la fonction est croissante sur l’intervalle [−1; +∞[. De même, la dérivée est
négative, donc la fonction est décroissante sur l’intervalle ]−∞; −1].
Par exemple.
𝑥 3𝑥
𝑓(𝑥) = + − 4𝑥 + 2
3 2
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La dérivée de la fonction 𝑓 est :
𝑓 (𝑥) = 𝑥 + 3𝑥 − 4
𝑓 (𝑥) ≥ 0 ⇔ 𝑥 + 3𝑥 − 4 ≥ 0 ⇔ (𝑥 + 4)(𝑥 − 1) ≥ 0
Le trinôme est du signe de 𝑎 = 1 > 0 à l’extérieur de ses racines et du signe de −𝑎 = −2 < 0 entre ses racines.
Ainsi, la dérivée est positive, donc la fonction est croissante sur l’intervalle ]−∞; −4] ∪ [1; +∞[. De même, la
dérivée est négative, donc la fonction est décroissante sur l’intervalle [−4; 1].
La dérivée première d’une fonction nous permet de localiser une valeur extrême. La dérivée seconde de la
fonction nous offre des informations sur la courbure de la fonction (convexité et concavité) et sur la nature des
valeurs extrêmes (maximum ou minimum).
Si 𝑓 est une fonction dérivable, sa dérivée 𝑓’ peut, à son tour, avoir une dérivée (𝑓’)’ = 𝑓’’. Cette nouvelle fonction
𝑓’’ est appelée la dérivée seconde de 𝑓 parce qu’elle est la dérivée de la dérivée de 𝑓.
Par exemple.
Soit la fonction 𝑓 définie sur l’ensemble des réels ℝ par 𝑓(𝑥) = 𝑥 + 2𝑥 + 1. La dérivée première 𝑓’ et la dérivée
seconde 𝑓 de la fonction 𝑓 s’écrivent respectivement :
Nous avons vu que la différentielle pouvait s’interpréter comme une approximation affine locale d’une fonction. Le
développement limité à l’ordre 2 permet d’approcher une fonction localement par un trinôme, un polynôme de
degré 2.
Cette approximation, le développement limité à l’ordre 2, permet de ramener l’étude de la fonction à celle d’un
polynôme dont les propriétés sont en général bien plus aisées.
À retenir.
Si 𝑓 est une fonction deux fois dérivable sur un intervalle 𝐽, l’expression suivante est appelée développement
limité à l’ordre 2 de la fonction 𝑓 en 𝑎. On le note 𝐷𝐿 (𝑎).
1
𝑓(𝑥) ≈ 𝑓(𝑎) + 𝑓 (𝑎)(𝑥 − 𝑎) + × 𝑓 (𝑎)(𝑥 − 𝑎) (1)
2
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Nous retrouverons également le 𝐷𝐿 (𝑎) sous la forme :
ℎ
𝑓(𝑎 + ℎ) ≈ 𝑓(𝑎) + ℎ𝑓 (𝑎) + 𝑓 (𝑎) (2)
2
Le développement limité à l’ordre 2 de la fonction 𝑓 au point d’abscisse 𝑎 permet de trouver les valeurs
approchées de la fonction 𝑓 au voisinage du point 𝑥 = 𝑎.
Il permet également de tracer une courbe 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏𝑥 + 𝑐 qui approxime la courbe représentative de la fonction
𝑓 au voisinage du point d’abscisse 𝑥 = 𝑎 par un trinôme.
Par exemple.
𝑥
𝑒 ≈1+𝑥+
2
𝑥
𝑙𝑛(1 + 𝑥) ≈ 𝑥 −
2
𝑥
(1 + 𝑥) ≈ 𝛼𝑥 + 𝛼(𝛼 − 1)
2
1
≈ 1−𝑥+𝑥
1+𝑥
𝑥 𝑥
√1 + 𝑥 ≈ 1 + −
2 8
Par exemple.
Soit la fonction 𝑓 définie sur l’ensemble des réels par 𝑓(𝑥) = 𝑥 + 2𝑥 + 𝑥. La dérivée première et la dérivée
seconde de la fonction 𝑓 s’écrivent :
ℎ ℎ
𝑓(𝑎 + ℎ) ≈ 𝑓(𝑎) + ℎ𝑓’(𝑎) + 𝑓 (𝑎) ⇒ 𝑓(1 + ℎ) ≈ 𝑓(1) + ℎ𝑓’(1) + 𝑓 (1)
2 2
ℎ
𝑓(1 + ℎ) ≈ 4 + ℎ × 8 + × 10 = 4 + 8ℎ + 5ℎ
2
𝑓(1 + ℎ) ≈ 4 + 8ℎ + 5ℎ
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Par exemple, pour trouver une approximation de la valeur de la fonction 𝑓 en 𝑏 = 1,05, on effectue le calcul
suivant…
𝑓(1,05) = 𝑓(1 + 0,05) ≈ 4 + 8 × 0,05 + 5 × 0,05 = 4 + 0,4 + 0,0125 = 4,4125
1
(1) ⇔ 𝑓(𝑥) ≈ 𝑓(1) + 𝑓 (1)(𝑥 − 1) + × 𝑓 (1)(𝑥 − 1)
2
1
𝑓(𝑥) ≈ 4 + 8 × (𝑥 − 1) + × 10 × (𝑥 − 1) = 4 + 8𝑥 − 8 + 5(𝑥 − 1)
2
𝑓(𝑥) ≈ 4 + 8𝑥 − 8 + 5(𝑥 − 2𝑥 + 1) = 5𝑥 − 2𝑥 + 1
Nous retrouvons les développements limités à l’ordre 1 (bleu- droite) puis à l’ordre 2 (rouge-trinôme) ainsi que la
courbe représentative de la fonction 𝑓 (vert) sur le graphe ci-dessus.
Soit 𝑓 une fonction dérivable sur un intervalle 𝐼. La fonction 𝑓 est convexe sur 𝐼 si sa courbe représentative est
située au-dessus de ses tangentes. La fonction 𝑓 est concave sur 𝐼 si sa courbe représentative est située au-dessous
de ses tangentes.
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Il existe différents moyens de caractériser la concavité/convexité d’une fonction mais c’est le signe de la dérivée
seconde qui s’avère le plus pratique.
Lorsque la dérivée seconde est positive, 𝑓’’(𝑥) > 0, la fonction 𝑓’(𝑥) donc la pente de la tangente est croissante.
(Figure de gauche) De gauche à droite, les pentes des tangentes sont de plus en plus fortes. Une telle courbe est
dite convexe.
Lorsque la dérivée seconde est négative, 𝑓’’(𝑥) < 0, la fonction 𝑓’(𝑥) donc la pente de la tangente est décroissante.
(Figure de droite) De gauche à droite, les pentes des tangentes sont de plus en plus faibles. Une telle courbe est
dite concave.
À retenir.
La fonction 𝑓 est convexe sur un intervalle 𝐼 si sa dérivée 𝑓’ est croissante sur 𝐼, soit 𝑓’’(𝑥) > 0 sur cet intervalle.
La fonction 𝑓 est concave sur un intervalle 𝐼 si sa dérivée 𝑓’ est décroissante sur 𝐼, soit 𝑓’’(𝑥) < 0 sur cet intervalle.
Par exemple.
Soit la fonction 𝑓 définie sur l’ensemble des réels par 𝑓(𝑥) = 𝑥 + 2𝑥 + 1. La dérivée première et la dérivée
seconde de la fonction 𝑓 s’écrivent :
La dérivée seconde de la fonction 𝑓 est strictement positive. La fonction est convexe sur l’ensemble des réels.
En microéconomie, la fonction coût total de la production est convexe. On suppose l’apparition de déséconomie
d’échelle à un certain stade de la production. Chaque unité produite coûte de plus en plus cher à produire.
Les fonctions concaves traduisent un phénomène croissant à un rythme de moins en moins soutenu. En
microéconomie du consommateur, la loi d’utilité marginale décroissante implique que la fonction d’utilité totale
est concave.
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3.4. OPTIMISATION
Une des questions que l’on se pose lorsqu’on analyse une fonction est de savoir pour quelles valeurs de 𝑥 les
valeurs atteintes par la fonction (la variable 𝑦) sont extrêmes, c’est-à-dire atteigne des valeurs minimales ou
valeurs maximales.
Une fonction 𝑓 atteint un maximum global sur 𝐼 en 𝑐 ∈ 𝐼 lorsque, ∀𝑥 ∈ 𝐽, 𝑓(𝑐) ≥ 𝑓(𝑥). Le nombre 𝑓(𝑐) est appelé
maximum global de 𝑓.
Une fonction 𝑓 atteint un minimum global sur 𝐼 en 𝑐 ∈ 𝐼 lorsque, ∀𝑥 ∈ 𝐽, 𝑓(𝑐) ≤ 𝑓(𝑥). Le nombre 𝑓(𝑐) est appelé
maximum global de 𝑓.
On dit que 𝑓 admet un maximum (respectivement minimum) local sur I en 𝑐 ∈ 𝐼 lorsqu’il existe un 𝜂 > 0 tel que :
Lorsqu’on cherche la nature d’une valeur extrême, on suit toujours deux étapes : On applique la condition du
premier ordre ou CPO qui nous donne le ou les points critiques (points candidats à être des valeurs extrêmes) de
la fonction 𝑓. C’est en ces points que la fonction est susceptible d’atteindre une valeur extrême. On applique
ensuite la condition du second ordre ou CSO pour déterminer la nature de cette valeur extrême (maximum ou
minimum).
À retenir.
La condition nécessaire du premier ordre (CPO) s’énonce ainsi : si une fonction 𝑓 définie et dérivable sur un
intervalle 𝐼 présente un extremum local (maximum local ou un minimum local) en un point 𝑐 de l’intervalle 𝐼 et si
𝑓’(𝑐) existe, alors 𝑓’(𝑐) = 0.
Tout point 𝑐 tel que 𝑓’(𝑐) = 0 est appelé point critique, stationnaire ou candidat.
Par exemple.
8𝑥
𝑓(𝑥) = 2𝑥 − +1 ⇒ 𝑓 (𝑥) = 8𝑥 − 8𝑥 = 8𝑥 (𝑥 − 1)
3
Un produit de facteurs est nul si et seulement si l’un au moins des facteurs est égal à 0.
𝑓 (𝑥) = 8𝑥 (𝑥 − 1) = 0 ⇔ 𝑥 = 0 et 𝑥 = 1
Les deux points candidats susceptibles d’être des valeurs extrêmes sont les points 𝐴 et 𝐵 d’abscisses respectives
𝑥 = 0 et 𝑥 = 1. Autrement dit, ce sont les points 𝐴 et 𝐵, de coordonnées 𝐴(0; 1) et 𝐵 1; .
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À retenir.
La condition suffisante du second ordre s’énonce ainsi : si une fonction 𝑓 est deux fois dérivable sur un intervalle 𝐼
et 𝑐 un point critique appartenant à l’intervalle 𝐼 (c’est-à-dire 𝑓’(𝑐) = 0), alors :
Par exemple.
8𝑥
𝑓(𝑥) = 2𝑥 − +1 ⇒ 𝑓 (𝑥) = 8𝑥 − 8𝑥 = 8𝑥 (𝑥 − 1) ⇒ 𝑓 (𝑥) = 24𝑥 − 16𝑥
3
Au point 𝐵 1; ,
𝑓 (1) = 24 × 1 − 16 × 1 = 24 − 16 = 8 > 0
La fonction 𝑓 est localement convexe au point 𝐵 d’abscisse 𝑥 = 1. Elle présente, au point 𝐵 1; un minimum
local.
𝑓 (0) = 24 × 0 − 16 × 0 = 0
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En revanche le point d’abscisse 𝑥 = 0 est un point d’inflexion car en ce point, la dérivée seconde s’annule en
changeant de signe.
Reprenons l’expression du développement limité à l’ordre 2 d’une fonction 𝑓 en un point 𝑎. Nous supposons que
le point d’abscisse 𝑥 = 𝑎 est un point critique . Il s’écrit :
ℎ
𝑓(𝑎 + ℎ) ≈ 𝑓(𝑎) + 𝒉𝒇 (𝒂) + 𝑓′′(𝑎)
2
La CPO nous dit que la dérivée de la fonction est nulle au point 𝑎 (c’est-à-dire 𝑓 (𝑎) = 0). La formule ci-dessus
s’écrit alors :
ℎ
𝑓(𝑎 + ℎ) ≈ 𝑓(𝑎) + 𝑓′′(𝑎)
2
Cette expression nous dit que la valeur de la fonction 𝑓 au point d’abscisse 𝑎 + ℎ sera supérieure à celle de la
fonction au point d’abscisse 𝑎 si la dérivée seconde est strictement positive. En quittant le point d’abscisse 𝑎, on
« remonte ». On était donc sur un minimum. De même, la valeur de la fonction au point d’abscisse 𝑎 sera inférieure
à celle de la fonction au point d’abscisse 𝑎 si la dérivée seconde est strictement négative. En quittant le point
d’abscisse 𝑎, on « descend ». On était sur un maximum
Considérons la fonction 𝑓 définie sur l’ensemble des réels par 𝑓(𝑥) = 𝑥 + 2𝑥 + 1. Les dérivées première et
seconde de la fonction 𝑓 s’écrivent :
La dérivée première s’annule pour 𝑥 = −1. Et puisque la dérivée seconde de la fonction 𝑓 est strictement positive,
la fonction 𝑓 est convexe. La fonction 𝑓 atteint son minimum au point d’abscisse 𝑥 = −1 et 𝑓(−1) = 0 !
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