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I- RAPPELS

1- Fonctions polynômes
a- Monômes

Soit a un nombre réel et n un nombre entier naturel. Toute expression de la forme 𝒂𝒙𝒏 est appelée monôme de
coefficient a et de degré n.
5
Exemple : 3𝑥 2 ; 2𝑥 5 ; 7𝑥 8 ; 2 𝑥 3 etc…

b- Polynômes

Un polynôme est une somme algébrique de monôme.

Exemple : 5𝑥 3 + 3𝑥 2 + 𝑥 − 1

2- Propriété
a- Les zéros (les racines) d’un polynôme
 a est un zéro (ou racine) d’un polynôme P signifie que 𝑃(𝑎) = 0.
 Soit P un polynôme de degré n et a un nombre réel. a est un zéro de P signifie que 𝑷(𝒙)peut se factoriser
sous la forme (𝒙 − 𝒂)x 𝑹(𝒙). avec 𝑹(𝒙)un polynôme de degré 𝒏 − 𝟏.
b- Polynôme du second degré
Définition
 Tout polynôme qui peut s’écrire sous la forme 𝒂𝒙𝟐 +bx+c où a est un nombre réel non nul est appelé
polynôme du second degré.
 Soit 𝑃(𝑥) = 𝒂𝒙𝟐 +bx+cun polynôme du second degré. Le nombre réel∆= 𝒃𝟐 − 𝟒𝒂𝒄 est appelé
discriminant de 𝑃(𝑥).
c- Recherche des zéros

Signe de ∆ Nombre de zéros Calcul de zéros

∆< 0 Pas de zéros

∆= 0 1 −𝑏
𝑥0 = 2𝑎

∆> 0 2 𝑥1 =
−𝑏−√∆
et 𝑥2 =
−𝑏+√∆
2𝑎 2𝑎

Exercice d’application

Dans chacun des cas ci-dessous, déterminez les racines éventuelles de chacun des polynômes :

𝑃(𝑥) = 𝑥 2 + 𝑥 + 6 ; 𝑄(𝑥) = 𝑥 2 + 4𝑥 + 4 et 𝑅(𝑥) = −𝑥 2 + 5𝑥 + 6.

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d- Factorisation d’un polynôme du second degré

Signe ∆ Zéros Forme factorisée


∆<0 Pas de zéros Le polynôme n’est pas factorisable
∆=0 𝑥0 𝑃(𝑥) = 𝑎(𝑥 − 𝑥0 )
∆>0 𝑥1 𝑒𝑡 𝑥2 𝑃(𝑥) = 𝑎(𝑥 − 𝑥1 )(𝑥 − 𝑥2 )

Exercice d’application

Factorise si possible chacun des polynômes suivants : 𝑃(𝑥) = 𝑥 2 + 𝑥 + 6 ; 𝑄(𝑥) = 𝑥 2 + 4𝑥 + 4 et

𝑅(𝑥) = −𝑥 2 + 5𝑥 + 6.

e- Etude du signe d’un polynôme du second degré


 1er cas : ∆ < 0 (discriminant négatif) ; le polynôme a le même signe que a.
𝑥 −∞ +∞
Signe de 𝑃(𝑥) Signe de a
−𝑏
 2ème cas : ∆ = 𝟎 ;le polynôme admet une seule racine 𝑥0 = 2𝑎 .
𝑥 −∞ 𝑥0 +∞

Signe de 𝑃(𝑥) Signe de a 0 Signe de a

 3ème cas : ∆ > 0 ⇔ 𝑃(𝑥) = 𝑎(𝑥 − 𝑥1 )(𝑥 − 𝑥2 ) avec 𝑥1 < 𝑥2


𝑥 −∞ 𝑥1 𝑥2 +∞
Signe de 𝑃(𝑥) Signe de a 0 Signe contraire de a0 Signe de a

3- Fonctions rationnelles
a- Définition

Une fonction rationnelle est une fonction qui s’écrit sous la forme d’un quotient de deux polynômes.
3𝑥 2 −5𝑥+3
Exemple : 𝑔(𝑥) = .
𝑥 2 −2𝑥+7

b- Ensemble de définition d’une fonction rationnelle


𝑃(𝑥)
Soit 𝑔(𝑥) = 𝑅(𝑥) une fonction rationnelle. g existe si et seulement si son dénominateur 𝑅(𝑥) ≠ 0.

c- Etude du signe d’une fonction rationnelle


Méthode

Pour étudier le signe d’une fonction rationnelle, on procède comme suit :

- On détermine l’ensemble de définition de la fonction rationnelle ;


- On factorise le numérateur et le dénominateur de la fonction rationnelle ;
- Dans un tableau, on étudie le signe des différents facteurs ainsi obtenus et on en déduit le signe de la
fonction rationnelle.

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II- Notion de limites
1- Limite d’une fonction en un point

Propriété 1(limite de référence)


1 1 1 1
lim 𝑥 = −∞ et lim 𝑥 = +∞, lim 𝑥 2 = +∞ et lim 𝑥 2 = +∞
𝑥→0 𝑥→0 𝑥→0 𝑥→0
< > < >

Propriété 2

Pour tout nombre réel a on a :


1 1
lim
𝑥→𝑎 𝑥−𝑎
= −∞ et lim 𝑥−𝑎=+∞
𝑥→2
< >

1
Exemple : On donne : 𝑓(𝑥) = 𝑥−2

Calcule lim 𝑓(𝑥)et lim 𝑓(𝑥)


𝑥→2 𝑥→0
< >

2- Limite d’une fonction à l’infini


Activité 2
Propriétés

𝒏 est un nombre entier naturel non nul :

 Si n est un nombre pair, alors :


lim 𝑥 𝑛 = +∞ ; lim 𝑥 𝑛 = +∞ 𝑒𝑡 lim 𝑥 = +∞
𝑥→−∞ 𝑥→+∞ 𝑥→+∞
 Si n est impair, alors :

lim 𝑥 𝑛 = +∞ ; lim 𝑥 𝑛 = −∞
𝑥→+∞ 𝑥→−∞

 Pour tout n différent de 0 :


1 1 1 1
lim = 0 et lim = 0 ; lim = 0 et lim = 0
𝑥→+∞ 𝑥𝑛 𝑥→−∞ 𝑥𝑛 𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→−∞ 𝑥

 Si k est une constante :

lim 𝑘 = 𝑘 ; lim 𝑘 = 𝑘 et lim 𝑘 = 𝑘


𝑥→𝑎 𝑥→−∞ 𝑥→+∞

Exercice 1

Complète

1) lim 𝑥 = … … … ; lim 𝑥 = … … … ; lim 𝑥 2 = … … …


𝑥→+∞ 𝑥→−∞ 𝑥→+∞

2) lim 𝑥 2 = … … … ; lim 𝑥 3 = … … … ; lim 𝑥 3 = … … …


𝑥→−∞ 𝑥→+∞ 𝑥→−∞

1 1 1
3) lim = ……… ; lim = ……… ; lim = ………
𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→−∞ 𝑥 𝑥→+∞ 𝑥 2

1 1 1
4) lim = ……… ; lim = ……… ; lim = ………
𝑥→−∞ 𝑥 2 𝑥→+∞ 𝑥 3 𝑥→−∞ 𝑥 3

5) lim 2 = … … … ; lim 2 = … … …
𝑥→+∞ 𝑥→−∞

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3- Limite et opération sur les fonctions

Dans les tableaux suivants : a désigne un nombre réel ou +∞ ou −∞. 𝑙 et 𝑙 ′ désignent des nombres réels.

a- Limite de la somme de deux fonctions

lim 𝑓(𝑥) 𝑙 𝑙 𝑙 +∞ −∞ +∞
𝑥→𝑎

lim 𝑔(𝑥) 𝑙′ ∞ −∞ +∞ −∞ −∞
𝑥→𝑎

lim ( 𝑓(𝑥) + 𝑔(𝑥)) 𝑙 + 𝑙′ +∞ −∞ +∞ −∞ On ne peut


𝑥→𝑎
pas
conclure
Exemple : Soit h la fonction définie par ℎ(𝑥) = 𝑥 3 + 𝑥 2 .

On a : lim 𝑥 3 = lim 53 = 125 et lim 𝑥 2 = lim 52 = 25 donc lim ℎ(𝑥) = 125 + 25 = 150.
𝑥→5 𝑥→5 𝑥→5 𝑥→5 𝑥→5

b- Limite du produit de deux fonctions

lim 𝑓(𝑥) 𝑙 𝑙≠0 0 +∞ −∞ +∞


𝑥→𝑎

lim 𝑔(𝑥) 𝑙′ ±∞ ±∞ +∞ −∞ −∞
𝑥→𝑎

lim ( 𝑓(𝑥). 𝑔(𝑥)) 𝑙. 𝑙 ′ ±∞ ? +∞ +∞ −∞


𝑥→𝑎
Exercice3

Calcule les limites suivantes :


1
lim(𝑥 + 5)( ) et lim 𝑥(𝑥 + 1).
𝑥→3 𝑥−3 𝑥→+∞
<

c- Limite de l’inverse, limite du quotient de deux fonctions


Propriété

lim 𝑓(𝑥) 𝑙 𝑙 0 ±∞
𝑥→𝑥0

lim 𝑔(𝑥) 𝑙′ ≠ 0 ±∞ 0 ±∞
𝑥→𝑥0

𝑓(𝑥) 𝑙 0 ? ?
lim
𝑥→𝑥0 𝑔(𝑥) 𝑙′

𝒍 et 𝒍′sont deux nombres réels tels que 𝒍 𝑒𝑡 𝒍′ sont non nuls, et a un nombre réel ou une borne d’un intervalle sur
lequel les fonctions f et g sont définies :
𝑓(𝑥) 1 1
Si lim 𝑓(𝑥) = 𝑙 𝑒𝑡 lim 𝑔(𝑥) = 𝑙 ′ alorslim 𝑔(𝑥) = 𝑓(𝑥) x 𝑔(𝑥)= 𝑙 x 𝑙′
𝑥→𝑎 𝑥→𝑎 𝑥→𝑎

Point méthode
𝑓(𝑥)
Pour calculer la limite d’un quotient 𝑔(𝑥) on procède comme suit :

𝑓(𝑥) 𝑓(𝑥) 1
- On écrit d’abord le quotient sous la forme de = 𝑓(𝑥) x
𝑔(𝑥) 𝑔(𝑥) 𝑔(𝑥)
1
- On calcule lim 𝑓(𝑥) puis lim 𝑔(𝑥).
𝑥→𝑎 𝑥→𝑎

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1 𝑓(𝑥)
- On en déduit alors la limite si elle existe du produit 𝑓(𝑥) x 𝑔(𝑥) et celle du quotient 𝑔(𝑥).

Exercice4

Calcule les limites suivantes :

Soit les fonctions 𝑓 et 𝑔 définies par 𝑓(𝑥) = 𝑥 + 5 et 𝑔(𝑥) = 1 − 2𝑥.


𝑓(𝑥) 2𝑥−1
Calcule lim 𝑔(𝑥) etlim .
𝑥→2 𝑥→3 𝑥−3
>

4- Limite en un nombre réel a d’une fonction rationnelle par simplification


 Méthode
𝑃(𝑥)
Soit la fonction rationnelle 𝑓: 𝑥 → où P et Q sont des fonctions polynômes.
𝑄(𝑥

Soit 𝒂 un nombre réel. Si 𝑃(𝑎) = 0 et Q(a) = 0 alors pour calculer la limite de 𝑓 en 𝑎, on procède comme suit :

- On factorise 𝑃(𝑥) et 𝑄(𝑥) par (𝑥 − 𝑎). 𝑃(𝑥) = (𝑥 − 𝑎)𝑃′ (𝑥); 𝑄(𝑥) = (𝑥 − 𝑎)𝑄′(𝑥).
𝑃′(𝑥)
- On simplifie l’expression 𝑓(𝑥) par (𝑥 − 𝑎) et on obtient pour tout 𝑥 ≠ 𝑎, 𝑓(𝑥) = 𝑄′(𝑥).
𝑃′(𝑥)
- La limite en 𝒂 de la fonction 𝑄′(𝑥) si elle existe est la limite en 𝒂 de la fonction 𝑓.

Exercice 5
𝑥 3 −𝑥 2 +𝑥−1
Calcule lim
𝑥→1 𝑥 2 −1

5- Limites à l’infini d’une fonction polynôme et d’une fonction rationnelle


a- Limite à l’infini d’un monôme

Exemple :Calcule lim 5𝑥 2 et lim −5𝑥 2 .


𝑥→−∞ 𝑥→+∞

Solution

lim 5𝑥 2 = lim 5 x lim 𝑥 2 = 5 x (+∞)= +∞.


𝑥→−∞ 𝑥→−∞ 𝑥→−∞

lim − 5𝑥 2 = lim −5 x lim 𝑥 2 = −5 x (+∞) = −∞.


𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥→+∞

b- Limite à l’infini d’une fonction polynôme et d’une fonction rationnelle


 Propriété 1

La limite à l’infini d’un polynôme est égale à la limite à l’infini de son monôme de plus haut degré.

lim (𝑎𝑛 𝑥 𝑛 + 𝑎𝑛−1 𝑥 𝑛−1 + ⋯ … . . + 𝑎1 𝑥 + 𝑎) = lim 𝑎𝑛 𝑥 𝑛


𝑥→∞ 𝑥→∞

Exemple : Détermine lim 𝑓(𝑥) = 7𝑥 3 + 4𝑥 2 − 5𝑥 + 1.


𝑥→−∞

 Propriété 2

La limite à l’infini d’une fonction rationnelle est égale à la limite à l’infini du quotient des monômes de plus haut
degré du numérateur et du dénominateur.

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𝑎𝑝 𝑥 𝑝 + 𝑎𝑝−1 𝑥 𝑝−1 + ⋯ … . + 𝑎1 𝑥 + 𝑎 𝑎𝑝 𝑥 𝑝
lim = lim
𝑥→∞ 𝑏𝑝 𝑥 𝑝 + 𝑏𝑝−1 𝑥 𝑝−1 + ⋯ … . + 𝑏1 𝑥 + 𝑏 𝑥→∞ 𝑏𝑝 𝑥 𝑝

4𝑥 3 −3𝑥 2 +2𝑥+5
Exemple : Soit 𝑔(𝑥) =
5𝑥 5 +4𝑥 2 −7𝑥+3

III- Limites et asymptotes

Il existe trois types d’asymptote.

1- Asymptote verticale

Il y a asymptote verticale lorsque la limite en un nombre réel d’une fonction polynôme ou rationnelle donne −∞
ou +∞.

Propriété

Soit 𝑓 une fonction et 𝒂 un nombre réel n’appartenant pas à 𝐷𝑓 on a : lim 𝑓(𝑥) = ±∞ alors la droite d’équation
𝑥→𝑎
𝑥 = 𝑎 est une asymptote verticale à(C ).

Application
𝑥−1
Soit 𝑔 une fonction définie par 𝑔(𝑥) = 𝑥−4et (𝐶𝑔 ) sa courbe représentative dans le plan muni d’un repère (O, I, J).

a- Détermine 𝐷𝑔 .
b- Calculer la limite de g en 4 à gauche et à droite.

2- Asymptote horizontale

Il y a asymptote horizontale lorsque la limite à l’infini donne un nombre réel. Dans ce cas, on écrit : la droite
d’équation 𝒚 = 𝒍est une asymptote horizontale à la courbe.

Application
2𝑥+4
Soit 𝑓(𝑥) = . Calculer la limite de 𝑓 en +∞ puis interpréter graphiquement le résultat
𝑥−1

3- Asymptote oblique

Soit 𝑓 une fonction et 𝐷𝑓 son ensemble de définition. La droite (D) a pour équation 𝒚 = 𝒂𝒙 + 𝒃.

Si lim [𝑓(𝑥) − (𝑎𝑥 + 𝑏)] = 0 ou lim [𝑓(𝑥) − (𝑎𝑥 + 𝑏)] = 0 alors la droite (D) est une asymptote oblique à
𝑥→+∞ 𝑥→−∞
(𝐶𝑓 ).

IV- Position relative

𝑓 est une fonction et (D) est une droite d’équation 𝒚 = 𝒂𝒙 + 𝒃 avec 𝑎 ≠ 0. On a :

- Si 𝑓(𝑥) − 𝑦 > 0 alors 𝐶𝑓 est au-dessus de (D).


- Si 𝑓(𝑥) − 𝑦 < 0 alors 𝐶𝑓 est au-dessous de (D).
- Si 𝑓(𝑥) − 𝑦 = 0 alors 𝐶𝑓 et (D) sont confondues.

Application
𝑥 2 +3𝑥+4
Soit la fonction 𝑓 définie par 𝑓(𝑥) = .
𝑥+2

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a- Déterminer 𝐷𝑓 .
1
b- Justifier que 𝑓(𝑥) peut s’écrire sous la forme 𝑓(𝑥) = 𝑥 + 1 + 𝑥+2.
c- Soit la droite (D) d’équation 𝑦 = 𝑥 + 1. Calculer lim 𝑓(𝑥) − 𝑦 puis interpréter graphiquement le résultat.
𝑥→+∞
d- Etudier la position relative de (𝐶𝑓 ) et (D).

V- Elément de symétrie d’une courbe


1- Parité
a- Fonction paire

Soit 𝑓 une fonction numérique définie sur ℝ ou ℝ∗ . 𝑓 est paire si et seulement si 𝑓(𝑥) = 𝑓(−𝑥).

Application

Soit 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 4. Démontrer que 𝑓 est paire.

b- Fonction impaire

𝑓 est une fonction numérique définie sur ℝ ou ℝ∗ . 𝑓 est impaire si et seulement si : 𝑓(𝑥) = −𝑓(𝑥).

Application

Soit 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 − 𝑥. Démontrer que 𝑓 est impaire.

VI- Axe et centre de symétrie


1- Axe de symétrie

𝑓 est une fonction et 𝐷𝑓 son ensemble de définition. 𝒂est un nombre réel. L’équation 𝑥 = 𝑎 est un axe de symétrie
de 𝐶𝑓 si et seulement si on a : 𝑎 + 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 ; 𝑎 − 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 et 𝑓(𝑎 + 𝑥) = 𝑓(𝑎 − 𝑥).

Application

Soit 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 + 6𝑥 − 5. Démontrer que la droite d’équation 𝑥 = −3 est un axe de symétrie à 𝐶𝑓 .

2- Centre de symétrie

𝑓 est une fonction et 𝐷𝑓 son ensemble de définition. 𝒂 et 𝒃 sontdes nombres réels. Le pointΩ(𝑎𝑏) est un centre de
symétrie de 𝐶𝑓 si et seulement si on a : 𝑎 + 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 ; 𝑎 − 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 et 𝑓(𝑎 + 𝑥) + 𝑓(𝑎 − 𝑥) = 2𝑏.

Application
2𝑥+1
Soit la fonction 𝑓 définie de ℝ vers ℝ par 𝑓(𝑥) = et (C) sa courbe représentative dans le plan muni d’un
4−𝑥
4
repère orthonormé (O, I, J). Démontrer que le point A (−2 ) est un centre de symétrie de (C).

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VII- Dérivées
1- Dérivées des fonctions élémentaires

𝒇(𝒙) 𝒇est définie sur 𝒇est dérivable sur 𝒇′(𝒙)


𝑘 (𝑘 ∈ ℝ) ℝ ℝ 0
𝑥 ℝ ℝ ℝ
𝑥 𝑛 (∈ ℕ; 𝑛 ≥ 2 ℝ ℝ 𝑛𝑥 𝑛−1
1 ℝ∗ ℝ∗ 1

𝑥 𝑥2
√𝑥 ℝ+ = [0 ; +∞[ ℝ∗+ 1
2 √𝑥

2- Dérivées et opérations sur les fonctions

Fonctions 𝑓+𝑔 𝑘𝑓 (𝑘 ∈ ℝ) 𝑓. 𝑔 1 𝑓 𝑓𝑛 √𝑓(𝑓 > 0)


(𝑔 ≠ 0)
𝑔 𝑔
Dérivées 𝑓 ′+ 𝑔′ 𝑘𝑓 ′ 𝑓 ′ 𝑔 + 𝑔′ 𝑓 −1 𝑓 ′ 𝑔 − 𝑔′𝑓 𝑛𝑓 ′ 𝑓 𝑛−1
𝑔2 𝑔2
Exemple :

Dans chacun des cas suivants, déterminer la dérivée 𝑓′de la fonction 𝑓.

𝑥 2 −3𝑥+2 1 1
𝑓(𝑥) = −5𝑥 3 ; 𝑓(𝑥) = (3𝑥 − 1)(1 − 2𝑥) ; 𝑓(𝑥) = ; 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 + 𝑥 2 − 4𝑥 + 1 ; 𝑓(𝑥) = ;
𝑥−4 3 𝑥−2

9
𝑓(𝑥) = 𝑥 + 1 +
𝑥+5
3- Dérivée et tangente
Propriété

Soit 𝑓 une fonction, (C ) sa représentation graphique et A un point d’abscisse 𝑥0 . Lorsque 𝑓 est dérivable en 𝑥0 ,
une équation de la tangente en A à (C ) est : 𝒚 = 𝒇′ (𝒙𝟎 )(𝒙 − 𝒙𝟎 ) + 𝒇(𝒙𝟎 ).

Exemple : Soit (C ) la représentation graphique de la fonction g définie par : 𝑔(𝑥) = 5𝑥 3 + 𝑥 2 − 2𝑥 + 4.

Déterminer une équation de la tangente (T) à (C ) au point d’abscisse −1.

4- Dérivées et sens de variation


Propriété

Soit 𝑓une fonction dérivable sur un intervalle K.

 Si 𝑓′ est positive (𝑓′ > 0) sur K, alors 𝑓est croissante sur K.


 Si 𝑓′ est négative (𝑓 ′ < 0) sur K, alors 𝑓est décroissante sur K.
 Si 𝑓′ est nulle (𝑓 ′ = 0) sur K, alors 𝑓est constante sur K.

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VIII- Etude de fonctions polynômes et rationnelles
1- Etude de fonctions polynômes

Problème 1

On désigne par 𝐶𝑔 la représentation graphique de g.

𝑔(𝑥) = 𝑥 3 − 3𝑥 + 2.

1-a- Déterminer l’ensemble de définition de g.

1-b- Calculer les limites de g aux bornes de l’ensemble de définition.

2-a- Déterminer la fonction dérivée 𝑔′ de g. En déduire le sens de variation de g.

2-b- Dresser le tableau de variation de g.

3-a- Détermine l’équation de la tangente (T) à 𝐶𝑔 au point A d’abscisse 0.

3-b- Etudier la position de ( 𝐶𝑔 ) par rapport à (T).

4) Construire (𝐶𝑔 ).

5) Démontrer que le point A est un centre de symétrie de (𝐶𝑔 ).

2- Fonction rationnelle

Problème 1

On désigne par 𝐶𝑓 la représentation graphique de 𝑓.

𝑥 2 +𝑥−6
On donne la fonction 𝑓(𝑥) = .
𝑥−1

1-a- Détermine l’ensemble de définition de 𝑓.

1-b- Calculer les limites aux bornes de l’ensemble de définition.

2-a- Détermine la fonction dérivée 𝑓′ de 𝑓. En déduire le sens de variation de 𝑓.

2-b- Dresser le tableau de variation de 𝑓.


4
3-a- Vérifier que : pour tout 𝑥 de ℝ ∖ {1}, 𝑓 (𝑥) = 𝑥 + 2 − 𝑥−1. En déduire que la droite (D) d’équation 𝑦 = 𝑥 + 2
est asymptote à 𝐶𝑓 .

3-b- Etudier la position relative de 𝐶𝑓 et (D).

4-a- Détermine les points d’intersection de 𝐶𝑓 avec l’axe des abscisses.

4-b- Construis 𝐶𝑓 .

5-Démontrer que le point Ω(13) est un centre de symétrie de 𝐶𝑓 .

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Problème 2
−2𝑥 2 +6𝑥−3
Soit la fonction 𝑓 telle que 𝑓(𝑥) = .
𝑥−2

1- Détermine le domaine de définition de𝑓.


𝑐
Ecrire 𝑓(𝑥)sous la forme 𝑎𝑥 + 𝑏 + 𝑥−2.
2- Calculer la limite aux bornes de son domaine de définition.
En déduire l’existence de droites asymptotes à la courbe 𝐶𝑓 représentative de 𝑓.
Détermine la position de 𝐶𝑓 par rapport à son asymptote oblique.
3- Détermine s’ils existent les points d’intersection de la courbe 𝐶𝑓 avec les axes des ordonnées.
4- Détermine le signe de 𝑓′(𝑥) où 𝑓′est la fonction dérivée de 𝑓.
5- Justifier certains résultats de la question 3 en utilisant le tableau de variation de 𝑓.
6- Tracer 𝐶𝑓 dans un repère orthogonal (O, I, J).

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I- Dénombrement
A- Arrangement
a- Définition

Soient E un ensemble fini, n et p deux entiers naturels tels que 𝟏 ≤ 𝒑 ≤ 𝒏.

On appelle arrangement d’éléments de E tout p-liste d’élément de E deux à deux distincts.

b- Propriété

Soit n et p deux entiers naturels tels que 𝟏 ≤ 𝒑 ≤ 𝒏 le nombre d’arrangement de p éléments d’un ensemble à n
éléments noté 𝐴𝑃𝑛 et se lit arrangement de p dans n.
𝑛!
𝐴𝑃𝑛 = 𝑛(𝑛 − 1)(𝑛 − 2)x ……….. x (𝑛 – 𝑘 + 1) = (𝑛−𝑝)! 𝑠𝑖 𝑝 ≤ 𝑛.

Application : Calcule les nombres suivants : 𝐴27 ; 𝐴10


4
; 𝐴37 .

Solution : Calculons les nombres suivants :

𝐴27 = 7 x 6 = 42.
4
𝐴10 = 10 x 9 x 8 x 7 = 5040.

𝐴37 = 7x 6 x 5 = 210.

Remarque :

 Le texte qui évoque l’arrangement fait allusion à un tirage sans remise.


 Pour calculer avec la machine (Calculatrice), on tape la valeur den puis 2nde F « 6 » et la valeur de p.

Exercice d’application 1 :

Une urne contient 3 boules rouges, 2 boules blanches et 4 boules vertes. On tire successivement sans remise 3
boules de l’urne.

1- Déterminer le nombre de tirages possible.


2- Détermine le nombre de tirages possibles dans chacun des évènements suivants :

A : « Les boules tirées ont la même couleur ».

B : « Les boules tirées sont de couleurs différentes ».

C : « Tirer au moins une boule verte ».

D : « Tirer au plus une boule verte ».

E : « Tirer exactement deux boules vertes ».

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Solution

3 boules rouges, 2 boules blanches et 4 boules vertes.

1- Déterminons le nombre de tirages possibles :

Soit Ω l’univers donc 𝐶𝑎𝑟𝑑(𝛺) = 𝐴39 = 504.

2- Le nombre de tirages possibles de chacun des évènements :

A : « Les boules tirées ont la même couleur ».

𝐶𝑎𝑟𝑑(𝐴) = 𝐴33 + 𝐴34 = 6 + 24 = 30 tirages possibles.

B : « Les boules tirées sont de couleurs différentes ».

𝐶𝑎𝑟𝑑(𝐵) = 𝐴13 x 𝐴14 x 𝐴12 = 24 tirages possibles.

C : « Tirer au moins une boule verte ».

𝐶𝑎𝑟𝑑(𝐶) = 𝐴14 x 𝐴25 + 𝐴24 x 𝐴15 + 𝐴34 = 164 tirages possibles.

D : « Tirer au plus une boule verte ».

𝐶𝑎𝑟𝑑(𝐷) = 𝐴14 x 𝐴25 +𝐴04 x 𝐴.3


5 = 140 tirages possibles.

E : « Tirer exactement deux boules vertes ».

𝐶𝑎𝑟𝑑 (𝐸) = 𝐴24 x 𝐴15 = 60 tirages possibles.

B- Permutation
a- Définition

Soit E un ensemble défini de cardinal n avec n ≥ 1. On appelle permutation de E tout arrangement de n élément
de N.

b- Propriété

Soit E un ensemble fini de cardinaln ≥ 1. Le nombre de permutation de E est le nombre réel noté 𝑛! et se lit
factoriel n tel que 𝑛! = 𝑛 x (n – 1) x (n –2) x ……… x 1.

Application

Calcule les nombres suivants :

4 ! ; 10 ! ; 2 !

Sans utiliser la calculatrice.

4 ! = 4 x 3 x 2 x 1 = 24.

10 ! = 10 x 9 x 8 x 7 x 6 x 5 x 4 x 3 x 2 x 1 = 3628800.

2 ! = 2 x 1 = 2.

Avec la calculatrice, on tape la valeur de n puis 2𝑛𝑑𝑒 𝐹 4 =.

Application 2

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Une coalition de cinq (5) partis politiques doit se succéder un à un sur un podium. Combien de manières possibles
peut-on avoir ?

Solution

Le nombre de manières possibles est : 5 ! = 5 x 4 x 3 x 2 x 1 = 120.

C- P-listes
a- Définition

Soit E un ensemble défini et p un entier non nul. On appelle p-uplets ou p-listes de E, tout élément

{𝑥1 , 𝑥2 , … … , 𝑥𝑝 } de 𝐸 𝑝 .

b- Propriété

Soit n un entier naturel et p un entier non nul. Le nombre p-listes de n éléments de p est noté 𝒏𝒑 .

Application

Combien de mot de 6 lettres peut-on former avec les 26 lettres de l’alphabet français ?

Résolution

266 = 308915776

Remarque

Le texte qui évoque le p-listes fait allusion à un tirage avec remise.

Exercice d’application 2

Un sac contient 3 boules vertes, 2 boules rouges et 5 boules blanches. On tire successivement avec remise 3 boules
du sac.

1- Calculer le nombre de tirages possibles.


2- Déterminer le nombre de tirages dans les cas suivants :
A « les boules tirer ont la même couleur »
B « les boules tirer sont de couleurs différentes les unes aux autres »
C « tirer exactement 2 boules rouges »

Solution

1- Calculons le nombre de tirages possibles

Soit Ω l’univers. 𝐶𝑎𝑟𝑑(𝛺) = 103 = 1000tirages possibles.

2- Déterminons le nombre de tirages possibles de chacun des évènements.

A « les boules tirer ont la même couleur »

𝐶𝑎𝑟𝑑(𝐴) = 33 + 53 = 152 tirages possibles.

B « les boules tirer sont de couleurs différentes les unes aux autres »

𝐶𝑎𝑟𝑑(𝐵) = 31 x 51 x 21 = 30 tirages possibles.

C « tirer exactement 2 boules rouges »

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𝐶𝑎𝑟𝑑(𝐶) = 22 x 81 = 32 tirages possibles.

D- Combinaison
a- Définition

Soit E un ensemble fini et P un entier naturel non nul. On appelle combinaison de P élément de E toute partie de E
en P éléments.

b- Propriété

Soit E un ensemble fini. n et p des entiers naturels tels que : n ≥ 𝒑. Les nombres de combinaison p éléments de E
𝑝 𝑛!
à n éléments est noté : 𝐶𝑛 = .
𝑝!(𝑛−𝑝)!

Application

Une urne contient 3 boules jaunes, 2 boules vertes. On tire simultanément 2 boules de l’urne.

1) Déterminer le nombre de tirages possibles.


2) Déterminer le nombre de tirages où les boules ont la même couleur.

Résolution

1) Soit Ω l’univers : Ω = 3 + 2 = 5 donc 𝐶𝑎𝑟𝑑(Ω) = 𝐶52 = 10.


2) Déterminons le nombre de tirages où les boules sont de même couleur.
Soit A l’évènement « les boules sont de la même couleur » donc :

𝐶𝑎𝑟𝑑(𝐴) = 𝐶32 + 𝐶22 = 3 + 1 = 4 𝑡𝑖𝑟𝑎𝑔𝑒𝑠.

PRINCIPE DE DENOMBREMENT

METHODE

Le principe de dénombrement peut être ramené au schéma du tirage de p-éléments parmi les n éléments.

1) Le tirage peut être effectué sans ordre ni répétition : c’est le cas d’un tirage simultané. Le dénombrement
utilise la formule de 𝐶𝑛𝑃 .
2) Le tirage peut être effectué en respectant un ordre mais sans répétition : c’est le cas d’un tirage successif
sans remise. Le dénombrement utilise la formule 𝐴𝑃𝑛 .
3) Le tirage peut être effectué en respectant un ordre et avec répétition : c’est le cas d’un tirage successif avec
remise. Le dénombrement utilise la formule 𝑛𝑃 .
Y A-T-IL ORDRE ?

OUI NON

NON Y A-T-IL REPETITION ? OUI 𝐶𝑛𝑃

𝐴𝑃𝑛 𝑛𝑃

II- Probabilité
A- Vocabulaire
 Une expérience aléatoire est une expérience dont les résultats sont imprévisibles.

14 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


Exemple : le lancer de dé ordinaire cubique. On ne peut prévoir le chiffre inscrit sur la face supérieure.

 Chaque résultat possible à la suite d’une expérience aléatoire est appelé éventualité issu ou cas possible.

Dans le cas du lancer de dé cubique on a : {1; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6}.

 Si Ω est un est ensemble fini, alors le nombre total de toutes les éventualités est appelé cardinal de
l’univers (𝐶𝑎𝑟𝑑(Ω)).
 Un évènement constitué d’une seule éventualité est appelé : évènement élémentaire.

VOCABULAIRE SIGNIFICATION EXEMPLE

Univers Ω Ensemble des résultats Ω = {1;2 ;3 ;4 ;5 ;6}

Eventualité (𝜔) un résultat 1

Un évènement A un sous-ensemble de résultat A « obtenir un nombre pair »

Un évènement
Ensemble formé d'un seul élément B « Obtenir 3 »
élémentaire B
Ensemble des résultats qui se produisent avec « Obtenir un nombre inférieur
Evènement certain
certitude ou égal à 6 »
Evènement Ensemble des résultats qui ne peuvent pas se
« Obtenir 7 »
impossible produire
Evènement A et Ensemble formé des résultats à la fois « Obtenir un nombre pair au
B(𝐴 ∩ 𝐵) favorables aux évènements A et B premier »
Evènement A ou B Ensemble formé de tous les cas favorables à « Obtenir un nombre pair au
(A∪ 𝐵) l'un au moins premier »
Evènement A « Obtenir un nombre pair »
Evènement n'ayant aucun résultat favorable en
incompatible B « Obtenir un nombre
commun
(𝐴 ∩ 𝐵 = ∅) impair »
A « Obtenir un nombre
Evènement contraire Ensemble formé de tous les résultats possibles supérieur ou égal à 3 ».
de A : ̅A qui ne sont pas favorables à l'évènement A 𝐴̅ « Obtenir un nombre
inférieur à 3 »

Application 1 :

Soit le lancer de dé :

Détermine les évènements suivants :

A « obtenir un chiffre pair »


B « obtenir un multiple de 5 »
C « obtenir un multiple de7 »
D « obtenir un diviseur de 60 »

Solution

Soit Ω l’univers. Ω = {1 ;2 ;3 ;4 ;5;6}.

15 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


A « obtenir un chiffre pair » A = {2 ; 4 ;6}
B « obtenir un multiple de 5 » B = {5}
C « obtenir un multiple de7 » C = ∅
D « obtenir un diviseur de 60 » D = {1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6}

Exercice d’application 2

Considérons le lancer cubique ordinaire dont les faces sont numérotées de 1 à 6.

Soit l’évènement A « obtenir un multiple de3 »

a) Définir littéralement 𝐴 ∪ 𝐶 ; 𝐴 ∩ 𝐶 puis les écrire en extension.


b) Justifie que A et B sont incompatibles.
c) A et C sont-ils incomptables ? Justifie ta réponse.

Solution

Soit Ω l’univers. Ω = {1;2 ;3 ;4 ;5 ;6}.

A « obtenir un chiffre pair » A = {2 ; 4 ;6}


B « obtenir un multiple de 5 » B = {5}
C « obtenir un multiple de 3 » C = {3 ; 6}
a) Définissons littéralement 𝐴 ∪ 𝐶 ; 𝐴 ∩ 𝐶 puis les écrire en extension.

𝑨 ∪ 𝑪: C’est obtenir un nombre pair ou un multiple de 3.

𝐴 ∪ 𝐶 = {2 ; 3 ; 4 ; 6}.

𝑨 ∩ 𝑪 : C’est obtenir un nombre pair et qui est aussi multiple de 3.

𝐴 ∩ 𝐶 = {6}.

b) Justifions que A et B sont incompatibles.

𝑨 ∩ 𝑩 : C’est obtenir un nombre pair et qui est aussi un multiple de 5. Ce qui est impossible donc 𝐴 ∩ 𝐵 = ∅.
Par conséquent A et B sont incompatibles.

c) Vérifions si A et C sont incompatibles :

On a : 𝐴 ∩ 𝐶: C’est obtenir un nombre pair et qui est aussi un multiple de 3. Donc 𝐴 ∩ 𝐶 = {6}. Par conséquent,
A et C ne sont pas incompatibles car ils ont 6 en commun.

B- Probabilité d’un évènement


1- Equiprobabilité

Lorsque les évènements élémentaires ont tous la même chance d’être réalisé, on dit que les évènements sont
équiprobables.

Remarque : On supposerait les événements élémentaires équiprobables, chaque fois qu’une expression telle que :
élément indiscernable au toucher ; dé non pipé ; dé non truqué sera utilisée.

Exemple : dé équilibré, pièce de monnaie, tirage d’objets indiscernables dans une urne, tirage au hasard dans un
jeu de cartes.

16 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


Application :

On tire une carte au hasard dans un jeu de 52 cartes. Soit A « l’évènement : la carte tirée est un pique » ; Soit
B « l’évènement : la carte tirée est rouge » et C « la carte tirée est une figure ». Calcule les probabilité suivantes :
P(A), P(B), P(C) 𝑃(𝐴 ∩ 𝐵), 𝑃(𝐴 ∩ 𝐶), 𝑃(𝐴 ∪ 𝐵) 𝑒𝑡 𝑃(𝐴 ∪ 𝐶).

Solution
1
Soit Ω l’univers : Ω = 52. 𝐶𝑎𝑟𝑑( Ω ) = 𝐶52 = 52.

Calculons :
𝐶𝑎𝑟𝑑(𝐴)
 𝑃(𝐴) = . Dans un jeu de 52 cartes, il y a 13 cartes pique parmi lesquelles on tire 1 seule
𝐶𝑎𝑟𝑑( Ω )
1 13 1
donc 𝐶𝑎𝑟𝑑(𝐴) = 𝐶13 = 13 d’où 𝑃(𝐴) = 52 = 4.
𝐶𝑎𝑟𝑑(𝐵)
 𝑃(𝐵) = . Dans un jeu de 52 cartes, il y a 26 cartes rouges parmi lesquelles on tire 1 seule donc
𝐶𝑎𝑟𝑑( Ω )
1 26 1
𝐶𝑎𝑟𝑑(𝐵) = 𝐶26 = 26 d’où 𝑃(𝐵) = = 2.
52
𝐶𝑎𝑟𝑑(𝐶)
 𝑃(𝐶) = . Dans un jeu de 52 cartes, il y a 12 figures parmi lesquelles on tire 1 seule
𝐶𝑎𝑟𝑑( Ω )
1 12 3
donc 𝐶𝑎𝑟𝑑(𝐶) = 𝐶12 = 12 d’où 𝑃(𝐶) = = .
52 13
 𝑃(𝐴 ∩ 𝐶)Signifie que la carte tirée est pique et de couleur rouge. Or dans le jeu de 52 cartes, il n’y a pas
de pique de couleur rouge d’où 𝑃(𝐴 ∩ 𝐵) = ∅.
 𝑃(𝐴 ∩ 𝐶) Signifie que la carte tirée est pique et est une figure. Or dans le jeu de 52 cartes, il y a 3 cartes
𝐶𝑎𝑟𝑑(𝐴 ∩𝐶) 𝐶31 3
pique-figure d’où 𝑃(𝐴 ∩ 𝐶) = = = .
𝐶𝑎𝑟𝑑(Ω) 52 52
1 1 3
 𝑃(𝐴 ∪ 𝐵) = 𝑃(𝐴) + 𝑃(𝐵) − 𝑃(𝐴 ∩ 𝐵) = + −0= .
4 2 4
1 3 3 11
 𝑃(𝐴 ∪ 𝐶) = 𝑃(𝐴) + 𝑃(𝐶) − 𝑃(𝐴 ∩ 𝐶) = + − = .
4 13 52 26
2- Probabilité d’un évènement
Définition
𝐶𝑎𝑟𝑑(𝐴)
On appelle Probabilité d’un évènement A, le nombre réel appelé𝑃(𝐴) = .
𝐶𝑎𝑟𝑑 (Ω)

𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑎𝑠 𝑓𝑎𝑣𝑜𝑟𝑎𝑏𝑙𝑒𝑠


𝑃(𝐴) =
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑎𝑠 𝑝𝑜𝑠𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒𝑠

Propriété

- La somme des probabilités d’un évènement est égale à 1.


- Pour tout évènement A, on a : 𝑃(𝐴) ≤ 1.
- 𝑃(0) = ∅
- 𝑃(Ω) = 1
- Si A et B sont incompatibles, c’est-à-dire 𝐴 ∩ 𝐵 = ∅, alors :𝑃(𝐴 ∪ 𝐵) = 𝑃(𝐴) + 𝑃(𝐵)
- A et B sont deux évènements quelconques, alors 𝑃(𝐴 ∪ 𝐵) = 𝑃(𝐴) + 𝑃(𝐵) − 𝑃(𝐴 ∩ 𝐵)
- Si A est un évènement et ̅A l’évènement contraire, alors 𝑃(𝐴) + 𝑃( ̅A) = 1 ou encore 𝑃(𝐴) = 1 − 𝑃( ̅A)
ou encore 𝑃(A̅) = 1 − 𝑃(𝐴).
- Si 𝑃(𝐴) = 1, alors A est l’évènement certain de Ω.
- Si 𝑃(𝐴) = 0, alors A est l’évènement impossible et on note 𝐴 = ∅.

17 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


Application

Un sac contient deux boules rouges, quatre boules noires et trois boules blanches. On tire au hasard et
simultanément 3 boules du sac.

1- Calculer le nombre de tirages possibles.


2- Calculer la probabilité de évènements suivants :
A « les boules tirées sont de même couleurs »
B « les boules tirées sont de couleurs différentes »
C « tirer exactement 3 boules noires »
D « tirer au moins 1 boule blanche »

NB : Les résultats seront donnés sous forme de fractions irréductibles.

Solution

1) Calculons le nombre de tirages possibles.Soit Ω l’univers. Ω = 4+ 3 + 2 = 9.

𝑪𝒂𝒓𝒅(𝛀) = 𝑪𝟑𝟗 = 𝟖𝟒 Tirages possibles.

2) Calculons la probabilité des évènements suivants :


A « les boules tirées sont de même couleurs »

𝑪𝒂𝒓𝒅(𝑨) 𝑪𝟑𝟒 + 𝑪𝟑𝟑 𝟒+𝟏 𝟓


𝑷(𝑨) = = = =
𝑪𝒂𝒓𝒅(𝛀) 𝟖𝟒 𝟖𝟒 𝟖𝟒

B « les boules tirées sont de couleurs différentes »

𝑪𝒂𝒓𝒅(𝑩) 𝑪𝟏𝟐 𝐱𝑪𝟏𝟑 𝐱𝑪𝟏𝟒 𝟐𝐱𝟑𝐱𝟒 𝟐𝟒 𝟐


𝑷(𝑩) = = = = =
𝑪𝒂𝒓𝒅(𝛀) 𝟖𝟒 𝟖𝟒 𝟖𝟒 𝟕

C « tirer exactement 3 boules noires »

𝑪𝒂𝒓𝒅(𝑪) 𝑪𝟑𝟒 𝟒 𝟏
𝑷(𝑪) = = = =
𝑪𝒂𝒓𝒅(𝛀) 𝟖𝟒 𝟖𝟒 𝟐𝟏

D « tirer au moins 1 boule blanche »

𝑪𝒂𝒓𝒅(𝑫) 𝑪𝟏𝟑 𝐱 𝑪𝟐𝟔 + 𝑪𝟐𝟑 𝐱 𝑪𝟏𝟔 + 𝑪𝟑𝟑 𝟑 𝐱 𝟏𝟓 + 𝟑 𝐱 𝟔 + 𝟏 𝟔𝟒 𝟏𝟔


𝑷(𝑫) = = = = =
𝑪𝒂𝒓𝒅(𝛀) 𝟖𝟒 𝟖𝟒 𝟖𝟒 𝟐𝟏

C- Variable aléatoire
a- Activité

On lance trois fois de suite une pièce de monnaie parfaitement équilibrée. On gagne 200 F pour chaque pile et on
perd 100 F pour chaque face. Quels sont les gains possibles avec quelle probabilité ?

18 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


Solution
P 600

P
F 300

P 300

P F
P 0

P 300

P
F 0
P 0
F
F
F −300

Soit Ω l’univers. Ω = {𝑃𝑃𝑃; 𝑃𝑃𝐹; 𝑃𝐹𝑃; 𝑃𝐹𝐹; 𝐹𝑃𝑃; 𝐹𝑃𝐹; 𝐹𝐹𝑃; 𝐹𝐹𝐹}

Déterminons les gains :

Soit X le gain obtenu. L’ensemble des valeurs de X représente les gains et est noté X(Ω) = {−𝟑𝟎𝟎; 𝟎; 𝟑𝟎𝟎; 𝟔𝟎𝟎}.

Déterminons la probabilité de chaque gain.

1
𝑃(𝑋 = −300) =
8
3
𝑃(𝑋 = 0) =
8
3
𝑃(𝑋 = 300) =
8
1
𝑃(𝑋 = 600) =
8
Tableau récapitulatif

x −300 0 300 600

𝑃(𝑋 = 𝑥𝑖 ) 1 3 3 1
8 8 8 8

19 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


b- Définition

SoitΩ un univers muni d’une probabilité P.

Une variable aléatoire X est une application de Ω vers ℝ. L’ensemble des valeurs de X est X(Ω) =
{𝑥1 ; 𝑥2 ; 𝑥3 ; … ; 𝑥𝑛 }. La loi de probabilité de X est l’application qui à chaque 𝑥𝑖 ; 1 ≤ 𝑖 ≤ 𝑛 qui associe P(X = 𝑥𝑖 ).

Remarque : ∑𝑛1 𝑃𝑖 = 1.

c- Espérance mathématique – variance et écart type


Définition
 X étant une variable aléatoire prenant des valeurs 𝑥1 ; 𝑥2 ; 𝑥3 ; … ; 𝑥𝑛 avec les probabilités respectives
𝑃1 ;𝑃2 ; 𝑃3 ; 𝑃𝑛 . On appelle espérance mathématique le nombre réel X noté E(X).
𝒏

𝑬(𝑿) = 𝒙𝟏 𝑷𝟏 + 𝒙𝟐 𝑷𝟐 + ⋯ … . . + 𝒙𝒏 𝑷𝒏 = ∑ 𝒙𝒊 𝑷𝒊
𝒊=𝟏

Calcul de l’espérance mathématique avec l’exemple précédent :

𝑥𝑖 −300 0 300 600


𝑃(𝑋 = 𝑥𝑖 ) 1 3 3 1
8 8 8 8
𝑥𝑖 𝑃𝑖 −300 0 900 600 150
8 8 8
On note 𝐸(𝑋) = 𝑚 donc m = 150.

 Variance

On appelle variance de X le nombre réel noté 𝑽(𝑿) = 𝑬(𝑿 − 𝒎)𝟐 = 𝐸(𝑋)2 − (𝐸(𝑋))2

𝑥𝑖 −300 0 300 600


𝑃(𝑋 = 𝑥𝑖 ) 1 3 3 1
8 8 8 8
𝑥𝑖 𝑃𝑖 −300 0 900 600 150
8 8 8
90 000 0 90 000 360 000
2
𝑥𝑖
2 90 000 270 000 360 000 720 000
𝑥𝑖 x 𝑃𝑖 0 = 90 0000
8
8 8 8

On a : 𝑉(𝑋) = 90 000 − 1502 = 67 500.

 Ecart type

On appelle écart type la racine carrée de la variance. 𝜎 = √𝑉(𝑋)

Exemple :

Dans l’exemple précédent, la variance est égale 67 500 donc : 𝜎 = √67 500 = 259,81.

20 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


EXERCICE 1

Une classe de terminale comprend 20 filles et 15 garçons. Pour participer au concours Génies en herbe du lycée,
on veut former une équipe de 5 élèves.

1) Combien d’équipes peut-on former ?


2) Déterminons le nombre d’équipes comportant :
a) Exactement 3 filles.
b) Aucun garçon.
c) Au moins un garçon.

EXERCICE 2

Un jury est composé de 5 membres choisis dans une liste de 20 personnes dont 12 hommes.

Combien peut-on former de jurys comprenant :

a) Seulement des femmes ?


b) 3 hommes et une femme ?
c) Au plus de 2 hommes ?

EXERCICE 3

Une urne contient 6 boules rouges et 4 boules blanches. On tire simultanément 2 boules de l’urne.

1. Combien y a-t-il de tirages possibles ?


2. Combien y a-t-il de tirages, sachant que les boules tirées sont de même couleur ?
3. Combien y a-t-il de tirages, sachant que les boules tirées sont de couleur différentes ?

EXERCICE 4

Une urne contient 10 boules indiscernables au toucher dont 3 noires, 2 blanches et 5 rouges. On tire simultanément
3 boules dans l’urne.

1. Déterminer le nombre de tirages possibles.


2. Déterminer le nombre de tirage comportant exactement 2 boules noires.
3. Déterminer le nombre de tirage comportant une boule de chaque couleur.
4. Déterminer le nombre de tirage comportant au moins 2 boules rouges.

EXERCICE 5 (D’après BACCALAUREAT SESSION 2018, CÔTE D’IVOIRE)

La commission de discipline d’un lycée a convoqué quatorze (14) élèves, témoins de perturbations de cours dans
l’établissement. La commission a été renseignée sur le fait que cinq (5) de ces témoins ont été complices des faits
mais elle ignore leurs identités.
Dans le but d’identifier les complices, la commission a auditionné un groupe de trois élèves pris au hasard parmi
les 14.
Les probabilités seront données sous forme de fractions ayant 182 au dénominateur.

1) Démontre qu’il y a 364 façons de composer ce groupe de trois (3) élèves.

21 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


2) On note A l’évènement : « Aucun élève du groupe choisi n’est complice » Justifie que la probabilité de A
42
est égale à 182.
3) On note B l’évènement : « Parmi les élèves du groupe choisi figure exactement deux complices ». Calcule
la probabilité de B.
4) On note C l’évènement : « Au moins un élève du groupe choisi est complice ». Calcule la probabilité de C.
5) On note D l’évènement : « Tous les élèves du groupe choisi sont complices ». Démontre que la probabilité
5
de D est égale à 182.
6) On note E l’évènement : « Aucun élève du groupe choisi n’est complice ou bien ils sont tous complice ».
Calculer la probabilité de E.

EXERCICE 6
A la fête de fin d’année du Collège Adventiste de Bouaké, on met en vente 300 billets de tombola. Le tiers
des tickets est gagnant. Un élève tire simultanément et au hasard trois (3) tickets. Les tickets sont
identiques et indiscernables.
On donnera les résultats à l’arrondi d’ordre 4.
1) Vérifier qu’il y a 100 tickets gagnants.
2) Vérifier que le nombre de tirage possibles est de 4455100.
3) Calculer la probabilité des évènements suivants :
A : « Avoir exactement un ticket gagnant ».
B : « Avoir exactement trois tickets gagnants ».
C : « N’avoir aucun ticket gagnant ».
D : « Avoir au moins un ticket gagnant ».

EXERCICE 7

Les trois machines A, B et c d’un atelier ont une production totale de 10 000 pièces du même type. Elles
produisent respectivement 2000, 3000 et 5000 pièces.

Par ailleurs, on constate que le nombre de pièces avec défaut est de 100 pour A, de 120 pour B et de 150 pour C.

1) Recopier et compléter le tableau suivant :

Machine A Machine B Machine C TOTAL


Nombre de pièces sans
défaut
Nombre de pièces avec 150
défaut
TOTAL 2 000 10 000

2) Deux pièces sont choisies au hasard dans la production totale de manière simultanée.
Toutes les pièces ont la même probabilité d’être choisies.
a) Montrer que la probabilité P1 pour qu’elles proviennent de A est égale à 0,333.
b) Montrer que la probabilité P2 pour qu’elles aient un défaut est égale à 0,011.
c) Calculer à 10−3 près la probabilité P3 pour qu’elles proviennent de B et qu’elles soient sans défaut.
3) Deux pièces sont choisies au hasard dans l’ensemble des pièces sans défaut de manière successive. Toutes
ces pièces ayant la même probabilité d’être choisies, calculer à 10−3 près la probabilité pour qu’elles
proviennent de C.

EXERCICE 8 (BACCALAUREAT BLANC FEVRIER 2018 DU LYCEE SAINTE – MARIE Cocody)

22 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


Tous les résultats dans cet exercice seront donnés sous forme de fraction irréductible.

I) On dispose de deux dés cubiques parfaitement équilibré, l’un de couleur rouge et l’autre de couleur
verte, chacun ayant ses faces numérotées de 1 à 6.
On lance simultanément les deux dés puis on relève le numéro sur la face supérieure de chacune.
On considère les évènements suivants :
A : « Les deux numéros relevés sont différents ».
B : « La somme des deux numéros est égale à 7 ».
C : « La somme des deux numéros est strictement supérieure à 10 ».
D : « La somme des deux numéros est strictement inférieure à 6 ».
E : « La différence entre les deux numéros est égale à 3 ». On précise que la différence entre deux numéros
des dés c’est la soustraction du petit numéro du plus grand.
5 1
1) Démontrer que P(A) = 6 et P(C) = 12.
2) Calculer 𝑃(𝐴 ∩ 𝐶) et en déduire 𝑃(𝐴 ∪ 𝐶).
3) Calculer P(B), P(D) et P(E).

II) L’expérience aléatoire ci-dessus est proposée dans un jeu lors d’une kermesse organisée dans un lycée.
Un joueur qui lance simultanément les deux dés :
- Gagne 2180 F si le numéro relevé sur le dé vert est 6 ou si la somme des deux numéros relevés est égale à
2;
- Gagne 1100 F si la somme des deux numéros relevés est comprise (strictement) entre 2 et 6 ;
- Et perd 790 F dans les autres cas.
On rappelle que la mise de base est de 200 F pour chaque lancer simultané des deux dés. On désigne par X la
variable aléatoire associant à chaque lancer simultané des deux dés le gain algébrique du joueur.
1.a) Justifier que les valeurs prises par X sont : −900 ; −200 ; 900 et 1980.
1 5
b) Justifier que 𝑃(𝑋 = −200) = 4 et 𝑃(𝑋 = −900) = 12.
2) Déterminer la loi de probabilité de X.
3) Démontrer que le gain algébrique moyen d’un joueur, s’il répète un grand nombre de fois cette expérience
95
est .
2
EXERCICE 9(BACCALAUREAT BLANC 2015 DU COLLEGE ADVENTISTE DE BOUAKE)

Dans une vitrine d’une bijouterie sont exposés trois bracelets, sept colliers et deux montres. A la faveur de la nuit,
un voleur a cassé la vitrine. Surpris par un passant, il s’enfuit en emportant seulement trois bijoux pris au hasard.
On suppose que tous les bijoux ont la même probabilité d’être pris par le voleur.

1) Justifier que le cardinal de l’univers Ω est 220.


2) Déterminer la probabilité de chacun des évènements suivants :
A : « le voleur a emporté un bijou de chaque sorte. »
B : « le voleur a emporté trois bijoux de même nature »
C : « le voleur a emporté au plus deux colliers »
3) Définir l’évènement contraire de C par une phrase simple puis déterminer sa probabilité.
NB : Les résultats seront donnés sous forme de fraction irréductible.

23 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


I- Primitives
1- Définition

Soit 𝑓 une fonction définie sur un intervalle 𝐼.


On appelle primitive de 𝑓 sur 𝐼, toute fonction F dérivable sur 𝐼 telle que pour tout élément de 𝐼, 𝐹’(𝑥) = 𝑓(𝑥).
Exemple :
La fonction f : 𝑥 ⟼ 10𝑥 + 3 admet pour primitive sur ℝ la fonction F : 𝑥 ⟼ 5𝑥 2 + 3𝑥. F admet aussi la fonction
𝐹1 : 𝑥 ⟼ 5𝑥 2 + 3𝑥 + 2 pour primitive ; en effet, 𝐹 ′ (𝑥) = 𝐹 ′1 (𝑥) = 𝑓(𝑥) = 10𝑥 + 3.
Application 1:
Dans chacun des cas suivants, vérifie que F est une primitive de f sur l’intervalle I.
a) 𝐹(𝑥) = 𝑥 2 + 𝑥 + 5 et 𝑓(𝑥) = 2𝑥 + 1 𝐼 = ℝ;
𝑥 4 −𝑥 3𝑥 4 −4𝑥 3 +1
b) b) 𝐹(𝑥) = et 𝑓(𝑥) = I = ℝ ∖ {1}
𝑥−1 𝑥 2 −2𝑥+1
𝑥 2 +2𝑥−2 𝑥 2 −2𝑥
c) 𝐹(𝑥) = et 𝑓(𝑥) = (𝑥−1)2I = ℝ ∖ {1}.
𝑥−1
2- Ensemble des primitives
Propriété 1
Soit une fonction définie sur un intervalle I et admettant une primitive F sur I.

Pour tout nombre réel c, la fonction G définie sur 𝐼 par 𝑮(𝒙) = 𝑭(𝒙) + 𝒄 est une primitive de 𝑓 sur 𝐼.

Propriété 2

Toute fonction continue sur un intervalle I admet des primitives sur I.

3- Primitives de quelques fonctions usuelles

𝒂, 𝒃 𝑒𝑡 𝒄 sont des nombres réels, 𝒏 est un entier naturel.

Fonction 𝑓 Primitive Intervalle


𝑥⟼𝑎 𝑥 ⟼ 𝑎𝑥 + 𝑐 (c ∈ ℝ) ℝ
1
𝑥 ⟼ 𝑎𝑥 + 𝑏 𝑥 ⟼ 2 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐(c ∈ ℝ) ℝ

𝑥 ⟼ 𝑥𝑛 1 ℝ
𝑥⟼ 𝑥 𝑛+1
𝑛+1
1 −1 ] − ∞; 0[ ou ]0 ; + ∞[
𝑥 ⟼ 𝑥 𝑛 où 𝑛 ∈ ℕ et 𝑛 ≥ 2 𝑥⟼ +𝑐
(𝑛 − 1)𝑥 𝑛−1
1 1
+ 𝑐(c ∈ ℝ) I =] − ∞; 0[
𝑥⟼ 𝑥
𝑥2 ou
I=]0 ; + ∞[

24 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


Application 2

Soit 𝑓 la fonction définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = 𝑥 4 − 2𝑥 3 + 5𝑥 2 + 3𝑥 − 5.

Détermine les primitives F de 𝑓 sur ℝ.

Solution

𝑓 une fonction polynôme, donc 𝑓 est continue sur ℝet elle admet des primitives sur ℝ.

D’après le tableau des primitives usuelles, les fonctions :

𝑥 ⟼ 𝑥 4 ,𝑥 ⟼ 𝑥 3 , 𝑥 ⟼ 𝑥2 , 𝑥 ⟼ 𝑥 , 𝑥 ⟼ 1.

Admettent respectivement pour primitives les fonctions :

𝑥5 𝑥4 𝑥3 𝑥2
𝑥⟼ ,𝑥 ⟼ ,𝑥 ⟼ ,𝑥⟼ , 𝑥⟼𝑥
5 4 3 2

La fonction 𝑓 admet une primitive sur ℝ les fonctions F :

𝑥5 𝑥4 𝑥3 𝑥2
𝐹(𝑥) = −2x +5x +3x − 5𝑥 + 𝑐 où 𝑐 ∈ ℝ.
5 4 3 2

𝑥5 𝑥4 5𝑥 3 3𝑥 2
𝐹(𝑥) = − + + − 5𝑥 + 𝑐où 𝑐 ∈ ℝ.
5 2 3 2

4- Primitives prenant une valeur donnée en un point donné

Soit 𝑓 une fonction continue sur un intervalle I. Soit 𝑥0 un nombre réel appartenant à I et 𝑦0 un réel quelconque.

Alors il existe une primitive 𝐹 de 𝑓 et une seule telle que 𝐹(𝑥0 ) = 𝑦0 .

Exemple : Soit 𝑓 la fonction définie sur ℝ par : 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 3𝑥 + 2.

Déterminer la primitive F de f sur ℝ qui s’annule en 1.

Solution

L’ensemble des primitives de 𝑓 sur ℝ sont les fonctions :

𝑥3 3𝑥2
𝐹(𝑥) = − + 2𝑥 + 𝑐.
3 2
1 3 1 3 5
La condition 𝐹(1) = 0 impose 𝐹(1) = 3 − 2 + 2 + 𝑐 = 0 donc 𝑐 = − 3 + 2 − 2 = − 6 alors la primitive de 𝑓 qui

𝑥3 3𝑥 2 5
s’annule pour 𝑥 = 1 est la fonction 𝐹(𝑥) = − + 2𝑥 − 6.
3 2

5- Primitive du produit d’une fonction par une constante – Primitive d’une somme de fonction

Propriété 1

Si a est un nombre réel, u et v deux fonctions de primitive respective U et Vsur un intervalle I alors :

25 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


- aU est une primitive de au sur I.

- U + V est une primitive de u + v sur I.

Application3

Détermine dans chacun des cas suivants, les primitives de f sur ℝ par :

a) 𝑓(𝑥) = 2(𝑥 2 + 1)

b) 𝑓(𝑥) = −(𝑥 2 + 𝑥)

c) 𝑓(𝑥) = 3𝑥 2 + 2𝑥

d) 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 + 𝑥.

Propriété2

Toute fonction polynôme admet des primitives sur ℝ.

Les fonctions rationnelles admettent des primitives sur tout intervalle où elles sont définies.

II- Calcul d’intégrales

1- Définition et notation

Soit 𝑓 une fonction définie sur un intervalle 𝐼 et F une de ses primitives, soit a et b deux points de 𝐼. la quantité de

𝑏
F(b) – F(a) (encore notée [F(x)]𝑏𝑎 ) est appelée intégrale de 𝑓 entre a et b et est notée ∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 et se lit « somme

de a à b de f ». (ou de 𝑓(𝑥)𝑑𝑥).

NB : L’ordre de a et de b est important.

Le nombre a est appelé borne inférieure et b la borne supérieure de l’intégrale.

𝑏
∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = [F(x)]𝑏𝑎 ) =F(b) – F(a).

Remarque :

𝑏 𝑏
La variable x apparaissant dans l’intégrale est une variable muette, on peut aussi écrire ∫𝑎 𝑓(𝜃)𝑑𝜃 ou ∫𝑎 𝑓(𝑡)𝑑𝑡.

Exemple : Calcule les intégrales suivantes :


2
a) ∫−1(2𝑥 2 + 3)𝑑𝑥

1
b) ∫0 (𝑥 + 1)𝑑𝑥

1
c) ∫−1(2𝑥 − 3)𝑑𝑥

1
d) ∫0 (𝑥 2 + 1)𝑑𝑥

−2
e) ∫−3 (−5𝑥)𝑑𝑥

26 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


2- Calcul d’aire

Définition

Le plan est muni d’un repère orthogonal (O, I, J). On appelle unité d’aire (UA), l’aire du rectangle de dimensions

OI et OJ.

Propriété :

Le plan est muni d’un repère orthogonal (O, I, J).

La courbe (C) désigne la courbe représentative d’une fonction f définie et dérivable sur un intervalle fermé [a ; b]

et F une primitive de 𝑓 sur l’intervalle fermé [a ; b].

𝒃
 Si 𝑓 est positive sur [a ; b] alors le nombre réel A= ∫𝒂 𝒇(𝒙)𝒅𝒙est l’aire en unité d’aire (UA) de la partie du
plan limitée par (C), l’axe des abscisses, des droites d’équation 𝑥 = 𝑎 𝑒𝑡 𝑥 = 𝑏.

𝒃
 Si f est négative sur [a ; b] alors le nombre réel A= − ∫𝒂 𝒇(𝒙)𝒅𝒙est l’aire en unité d’aire (UA) de la
 partie du plan limitée par (C), l’axe des abscisses, des droites d’équation𝑥 = 𝑎 𝑒𝑡 𝑥 = 𝑏.

Exemple :

27 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


Dans un repère orthogonal d’unité graphique 2cm, on considère la partie D du plan délimité par l’axe des

abscisses, l’arc de courbe d’équation 𝑦 = 𝑥(𝑥 − 1)(𝑥 − 4) avec 1 ≤ 𝑥 ≤ 4. Calcule l’aire du domaine D.

Solution

L’unité d’aire = 2cm x 2cm = 4𝑐𝑚2 .

Sur l’intervalle [1 ; 4] la fonction 𝑓(𝑥) = 𝑥(𝑥 − 1)(𝑥 − 4) est une fonction négative. L’aire du domaine est égale

à:
4 4
Aire (D) = − ∫1 𝑥(𝑥 − 1)(𝑥 − 4)𝑑𝑥 = ∫1 (−𝑥 3 + 5𝑥 2 − 4𝑥) 𝑑𝑥

𝑥4 5𝑥 3
Aire (D) = [− + − 2𝑥 2 ]14 = 11,25 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑 ′ 𝑎𝑖𝑟𝑒 = 11,25 x 4 = 45 𝑐𝑚2 .
4 3

28 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


I- Définition et propriétés graphiques
1- Définition et notation
a- Définition
1
On appelle fonction Logarithme Népérien la fonction définie et dérivable sur ]0 ;+∞[ qui a pour dérivée 𝑥 et qui
s’annule en 1.

b- Notation

La fonction Logarithme Népérien est notée 𝒍𝒏.

Exemple :𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 2𝑥 + ln(𝑥) ; 𝑔(𝑥) = 𝑥 − ln(𝑥).

c- Conséquence de la définition
 ln(𝑎)existe si 𝑎 > 0.
 𝑙𝑛 𝑥 = 𝑦 ⟺ 𝑥 = 𝑒 𝑦 (Utiliser dans la résolution d’équation)
 𝑙𝑛1 = 0 ;
1
 Pour tout nombre réel 𝑥 > 0, [𝑙𝑛(𝑥)]’ = 𝑥.
 La fonction logarithme est strictement croissante sur ]0 ;+∞[.
d- Représentation graphique de la fonction ln

Activité

1) A l’aide de la calculatrice, complète le tableau suivant par des arrondis d’ordre 1.

𝑥 0,1 0,3 0,5 1 2 3 4 5 6


ln(𝑥)
2) Tracer sur une feuille de papier millimétré la représentation graphique de la fonction ln à l’aide du tableau
précédent sur ]0 ; 6].

II- Etude et représentation


1- Ensemble de définition

Pour déterminer l’ensemble de définition de la fonction ln, on pose que le nombre qui est devant ln est supérieur à
0, puis on résout l’équation.

Application

Déterminer l’ensemble de définition des fonctions suivantes :

a) 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 3𝑥 + 7ln(𝑥)
b) 𝑔(𝑥) = ln(𝑥) − 3𝑥 + 4
c) ℎ(𝑥) = 3𝑥 − 𝑙𝑛(−𝑥)

Résolution

29 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


Déterminons l’ensemble de définition des fonctions suivantes :

a) 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 3𝑥 + 7ln(𝑥)

𝑥 ∈ ℝ⁄𝑥 > 0 donc 𝐷𝑓 = ]0; +∞[.

b) 𝑔(𝑥) = ln(𝑥) − 3𝑥 + 4

𝑥 ∈ ℝ⁄𝑥 > 0 donc 𝐷𝑓 = ]0; +∞[.

c) ℎ(𝑥) = 3𝑥 − 𝑙𝑛(−𝑥)

𝑥 ∈ ℝ⁄−𝑥 > 0 ⟺ 𝑥 < 0 donc 𝐷𝑓 = ] − ∞ ; 0[.

2- Limites aux bornes de𝑫𝒍𝒏


 lim ln(𝑥) = −∞
𝑥→0
>
 lim ln(𝑥) = +∞
𝑥→+∞
ln(𝑥)
 lim =0
𝑥→+∞ 𝑥

Interprétation

lim ln(𝑥) = −∞donc la droite d’équation 𝒙 = 𝟎 est une asymptote verticale.


𝑥→0
>

3- Calcul de la dérivée
𝑥′
Pour calculer la dérivée de la fonction 𝑙𝑛(𝑥), on pose que 𝑙𝑛(𝑥) = 𝑥 .

1
∀ 𝑥 ∈ ]0; +∞[, (ln(𝑥))′ = 𝑥.

4- Signe de la dérivée

∀ 𝑥 ∈ ]0; +∞[, le signe de ln(x) est celui de 1car 𝑥 > 0

5- Tableau de signe

𝑥 0 +∞
(ln 𝑥)′ +
6- Sens de variation

∀ 𝑥 ∈ ]0; +∞[, (ln 𝑥)′ > 0 donc ln(x) est strictement croissante sur ]0; +∞[.

7- Tableau de variation

𝑥 0 +∞

(𝑙𝑛𝑥)′ +
+∞

ln(𝑥)

−∞
30 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES
8- Représentation graphique (Voir papier millimétré de l’activité ci-dessus)

III- Calcul de limites


1- Propriété

a et b sont deux nombres positifs ; on a :

 ln(𝑎𝑏) = ln(𝑎) + ln(𝑏)


𝑎
 ln (𝑏) = ln(𝑎) − ln(𝑏)
 ln(𝑎)𝑛 = 𝑛𝑙𝑛(𝑎)
 ln 1 = 0
1
 ln 𝑏 = −ln(𝑏)

Application

Ecrire lus simplement :


1
a) 𝑙𝑛3 + 𝑙𝑛 3
1
b) 𝑙𝑛 16
1
c) 𝑙𝑛(2 x 3) + ln(9)
d) 𝑙𝑛24 − 3𝑙𝑛2.
e) 2𝑙𝑛3 − 𝑙𝑛5 + 𝑙𝑛2

Résolution

31 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


Ecrivons plus simplement :
1 1 3 1
a) 𝑙𝑛3 + 𝑙𝑛 3 = ln(3 x 3) = 𝑙𝑛 3 = 𝑙𝑛1 = 0 ou bien 𝑙𝑛3 + 𝑙𝑛 3 = 𝑙𝑛3 + (𝑙𝑛1 − 𝑙𝑛3) = 𝑙𝑛3 + (0 − ln 3) =
𝑙𝑛3 − 𝑙𝑛3 = 0
1
b) 𝑙𝑛 16 = −𝑙𝑛16
1 6 2
c) 𝑙𝑛(2 x 3) + ln (9) = 𝑙𝑛6 − 𝑙𝑛9 = ln 9 = 𝑙𝑛 3
d) 𝑙𝑛24 − 3𝑙𝑛2 = 4𝑙𝑛2 − 3𝑙𝑛2 = 𝑙𝑛2.
9 9 18
e) 2𝑙𝑛3 − 𝑙𝑛5 + 𝑙𝑛2 = 𝑙𝑛32 − 𝑙𝑛5 + 𝑙𝑛2 = 𝑙𝑛9 − 𝑙𝑛5 + 𝑙𝑛2 = 𝑙𝑛 5 + 𝑙𝑛2 = 𝑙𝑛 5 x 2 = 𝑙𝑛 5
2- Limites de référence
Propriété
 lim ln(𝑥) = −∞
𝑥→0
>
 lim ln(𝑥) = +∞
𝑥→+∞
ln(𝑥)
 lim =0
𝑥→+∞ 𝑥
ln(𝑥+1)
 lim =1
𝑥→0 𝑥
 lim 𝑥𝑙𝑛(𝑥) = 0
𝑥→0
>
3- Le nombre réel « e »
a) Propriété

Il existe un unique nombre réel noté « e » tel que𝒍𝒏 𝒆 = 𝟏. Une valeur approchée du nombre réel e est : 2,718.

b) Application

Calcule nombre 𝑑 = 𝑙𝑛(𝑒) + 16𝑙𝑛(16𝑒) − 𝑙𝑛(4𝑒)2

IV- Equations et inéquations


1) Equations

Pour résoudre une équation avec ln, il faut d’abord déterminer son ensemble de validité noté 𝐸𝑉 .

Propriété

Soit a et b deux nombres réels strictement positifs. On a : 𝑙𝑛(𝑎) = 𝑙𝑛(𝑏) ⟺ 𝑎 = 𝑏.

Application 1

Résoudre dans ℝ les équations suivantes :

(𝐸1 ): 𝑙𝑛(𝑥 + 1) = 1 ;(𝐸2 ): 𝑙𝑛(𝑥 − 2) = 0 ; ( 𝐸3 ): 𝑙𝑛(𝑥 + 4) = 𝑙𝑛(2𝑥 − 3)

Solution

Résolvons dans ℝ les équations suivantes :

(𝐸1 ): ln(𝑥 + 1) = 1

 Ensemble de validité :

∀𝑥 ∈ ℝ⁄𝑥 + 1 > 0 ⟺ 𝑥 > −1 alors : 𝐸𝑉 = ] − 1; +∞[

 ln(𝑥 + 1) = 1 ⟺ ln(𝑥 + 1) = ln(𝑒) ⟺ 𝑥 + 1 = 𝑒 ⟺ 𝑥 = 𝑒 − 1 or 𝑒 − 1 ∈ 𝐸𝑉 donc 𝑺ℝ = {𝒆 − 𝟏}

32 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


(𝐸2 ): ln(𝑥 − 2) = 0

 Ensemble de validité

∀𝑥 ∈ ℝ⁄𝑥 − 2 > 0 ⟺ 𝑥 > 2 alors : 𝐸𝑉 = ]2 ; +∞[

 ln(𝑥 − 2) = 0 ⟺ ln(𝑥 − 2) = ln(1) ⟺ 𝑥 − 2 = 1 ⟺ 𝑥 = 1 + 2 ⟺ 𝑥 = 3 or 3 ∈ 𝐸𝑉 donc 𝑺ℝ = {𝟑}.

(𝐸3 ): ln(𝑥 + 4) = ln(2𝑥 − 3)

 Ensemble de validité

3
∀𝑥 ∈ ℝ⁄𝑥 + 4 > 0 𝑒𝑡 2𝑥 − 3 > 0 ⟺ 𝑥 > −4 𝑒𝑡 𝑥 >
2

3
2
3
Alors 𝐸𝑉 =] 2 ; +∞[
 ln(𝑥 + 4) = ln(2𝑥 − 3) ⟺ x + 4 = 2𝑥 − 3 ⟺ 𝑥 − 2𝑥 = −3 − 4 ⟺ −𝑥 = −7 ⟺ 𝑥 = 7 or 7 ∈ 𝐸𝑉
donc 𝑺ℝ = {𝟕}.

Application 2

Soit le polynôme 𝑃(𝑥) = 𝑥 2 − 3𝑥 − 4.

a) Ecrire 𝑃(𝑥) sous la forme d’un produit de polynômes de degré 1. (Factoriser 𝑃(𝑥)).
b) En déduire les solutions de l’équation 𝑅(𝑥) = (ln 𝑥)2 − 3𝑙𝑛(𝑥) − 4 = 0.

Solution

𝑃(𝑥) = 𝑥 2 − 3𝑥 − 4.

a) Ecrire 𝑃(𝑥) sous la forme d’un produit de polynômes de degré 1.

On a : ∆ = 𝑏 2 − 4𝑎𝑐

∆ = (−3)2 − 4 x 1 x (−4)

∆ = 9 + 16

∆ = 25 > 0 donc le polynôme P admet deux racines distinctes :

−𝑏−√∆ −𝑏+√∆
𝑥1 = et 𝑥2 =
2𝑎 2𝑎

3−5 3+5
𝑥1 = et 𝑥2 =
2 2

−2 8
𝑥1 = et 𝑥2 = 2
2

𝑥1 = −1 et 𝑥2 = 4 donc 𝑷(𝒙) = (𝒙 + 𝟏)(𝒙 − 𝟒)

b) Déduisons les solutions de 𝑅(𝑥) = (ln 𝑥)2 − 3ln(𝑥) − 4 = 0

On a : 𝑅(𝑥) = (ln 𝑥)2 − 3𝑙𝑛(𝑥) − 4 = 0.

33 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


Posons ln(𝑥) = X donc (ln 𝑥)2 − 3ln(𝑥) − 4 = 0 ⟺ 𝑋 2 − 3𝑋 − 4 = 0

D’après la « question a » on a : 𝑋1 = −1 et 𝑋2 = 4 ⟺ ln(𝑥) = −1 et ln(𝑥) = 4 ⟺ 𝑥 = 𝑒 −1 et 𝑥 = 𝑒 4


𝑺ℝ = {𝒆−𝟏 ; 𝒆𝟒 }

Application 3
Soit 𝑃(𝑥) = 2𝑥 3 − 5𝑥 2 − 𝑥 + 6
a) Calculer 𝑃(−1) puis conclure.
b) Déterminer trois nombres réels a ; b et c tels que : 𝑃(𝑥) = (𝑥 + 1)(𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐).
c) En déduire la résolution de 𝑃(𝑥) = 0.
d) On donne l’équation 𝐻(𝑥) = 2(ln 𝑥)3 − 5(ln 𝑥)2 − ln 𝑥 + 6. Utiliser les résultats précédents pour
résoudre dans ℝ l’équation 𝐻(𝑥) = 0.
Solution
𝑃(𝑥) = 2𝑥 3 − 5𝑥 2 − 𝑥 + 6
a) Calculons 𝑃(−1) puis conclure.
𝑃(−1) = 2(−1)3 − 5(−1)2 − (−1) + 6
𝑃(−1) = −2 − 5 + 1 + 6
𝑷(−𝟏) = 𝟎
Conclusion : On a :𝑃(−1) = 0 donc −1 est une racine de 𝑃(𝑥).

b) Déterminons trois nombres réels a ; b et c tels que : 𝑃(𝑥) = (𝑥 + 1)(𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐).


Par la méthode de la division Euclidienne, on a :

2𝑥 3 − 5𝑥 2 − 𝑥 + 6
𝑥+1
−2𝑥 3 − 2𝑥 2
2𝑥 2 − 7𝑥 + 6
0 − 7𝑥 2 − 𝑥
xx7𝑥 2 + 7𝑥
xx une équation ici.
Tapez
0 + 6𝑥
Tapez une+équation
6 ici.
−6𝑥 − 6

0 0

Alors 𝑃(𝑥) = (𝑥 + 1)(2𝑥 2 − 7𝑥 + 6) donc 𝒂 = 𝟐 ; 𝒃 = −𝟕 𝒆𝒕 𝒄 = 𝟔.

c) Déduisons la résolution de l’équation 𝑃(𝑥) = 0.

On sait que 𝑃(𝑥) = (𝑥 + 1)(2𝑥 2 − 7𝑥 + 6).

𝑃(𝑥) = 0 ⟺ (𝑥 + 1)(2𝑥 2 − 7𝑥 + 6) = 0 ⟺ (𝑥 + 1) = 0 𝑜𝑢 (2𝑥 2 − 7𝑥 + 6) = 0

⟺ 𝑥 = −1 𝑜𝑢 2𝑥 2 − 7𝑥 + 6 = 0

Cherchons les solutions de l’équation 2𝑥 2 − 7𝑥 + 6 = 0.

On a : ∆ = 𝑏 2 − 4𝑎𝑐

∆ = (−7)2 − 4 x 2 x 6

∆ = 49 − 48

34 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


∆ = 1 > 0 donc l’équation 2𝑥 2 − 7𝑥 + 6 admet deux racines distinctes 𝑥1 𝑒𝑡 𝑥2 .

−𝑏−√∆ −𝑏+√∆
𝑥1 = et 𝑥2 =
2𝑎 2𝑎

7−1 7+1
𝑥1 = et 𝑥2 =
4 4

6 8
𝑥1 = 4 et 𝑥2 = 4

3
𝑥1 = 2 et 𝑥2 = 2

3
On a : 𝑥 = −1 ; 𝑥1 = 2 et 𝑥2 = 2
3
D’où 𝑺ℝ = {−𝟏 ; 2 ; 𝟐}
d) On donne l’équation 𝐻(𝑥) = 2(ln 𝑥)3 − 5(ln 𝑥)2 − ln 𝑥 + 6. Utilisons les résultats précédents pour
résoudre dans ℝ l’équation 𝐻(𝑥) = 0.
𝐻(𝑥) = 2(ln 𝑥)3 − 5(ln 𝑥)2 − ln 𝑥 + 6

𝐻(𝑥) = 0 ⟺ 2(ln 𝑥)3 − 5(ln 𝑥)2 − ln 𝑥 + 6 = 0

Posons ln(𝑥) = 𝑋 donc 2𝑋 3 − 5𝑋 2 − 𝑋 + 6 = 0


3 3
D’après la « question c » on a : 𝑋 = −1; 𝑋1 = 2 ; 𝑋2 = 2 ⟺ ln 𝑥 = −1; ln 𝑥 = ; ln 𝑥 = 2
2

3
⟺ 𝑥 = 𝑒 −1 ; 𝑥 = 𝑒 2 ; 𝑥 = 𝑒 2
𝟑
D’où 𝑺ℝ = {𝒆−𝟏 ; 𝒆𝟐 ; 𝒆𝟐 }

2) Inéquations

Pour résoudre une équation avec ln, il faut d’abord déterminer son ensemble de validité noté 𝐸𝑉 .

Propriété

Soit a et b deux nombres réels strictement positifs. On a :

 𝑙𝑛(𝑎) ≥ 𝑙𝑛(𝑏) ⟺ 𝑎 ≥ 𝑏.
 𝑙𝑛(𝑎) < 𝑙𝑛(𝑏) ⟺ 𝑎 < 𝑏.

Application

Résoudre dans ℝ les inéquations suivantes :

(𝐼1 ): ln(2 − 𝑥) > 1

(𝐼2 ): ln(2𝑥 − 4) ≥ ln(𝑥 − 3)

(𝐼3 ): ln(𝑥 2 + 2𝑥 − 3) < 0

Solution

Résolvons dans ℝ les inéquations suivantes :

(𝐼1 ): ln(2 − 𝑥) > 1

 Ensemble de validité

35 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


𝑥 ∈ ℝ ∕ 2 − 𝑥 > 0 ⟺ −𝑥 > −2 ⟺ 𝑥 < 2 donc 𝐸𝑉 =] − ∞ ; 2[.

 Résolution de (𝐼1 )

(𝐼1 ): ln(2 − 𝑥) > 1 ⟺ ln(2 − 𝑥) > ln 𝑒 ⟺ 2 − 𝑥 > 𝑒 ⟺ −𝑥 > 𝑒 − 2 ⟺ 𝑥 < 2 − 𝑒

2−𝑒 0
−4
Comme 2 − 𝑒 ∈ ] − ∞ ; 2[ Donc 𝑺ℝ = ] − ∞ ; 𝟐 − 𝒆[

(𝐼2 ): ln(2𝑥 − 4) ≥ ln(𝑥 − 3)

 Ensemble de validité

𝑥 ∈ ℝ⁄2𝑥 − 4 > 0 𝑒𝑡 𝑥 − 3 > 0 ⟺ 2𝑥 > 4 𝑒𝑡 𝑥 > 3 ⟺ 𝑥 > 2 𝑒𝑡 𝑥 > 3

−4 0 2 3
donc 𝐸𝑉 =]3; +∞[.

 Résolution de (𝐼2 )

ln(2𝑥 − 4) ≥ ln(𝑥 − 3) ⟺ 2𝑥 − 4 ≥ 𝑥 − 3 ⟺ 2𝑥 − 𝑥 ≥ −3 + 4 ⟺ 𝑥 ≥ 1 or 1∉ ]3; +∞[ donc


𝑆ℝ =]3; +∞[.

V- Etude de fonctions ln(u)


(Uniquement Terminale A1)
1) Limite de ln(u)
Propriété

Soit u une fonction définie et strictement positive sur un intervalle I et a un nombre réel ou une borne de I.

 Si lim 𝑢(𝑥) = +∞ alors lim 𝑙𝑛(𝑢(𝑥)) = +∞.


𝑥→𝑎 𝑥→𝑎
 Si lim 𝑢(𝑥) = 0 alors lim 𝑙𝑛(𝑢(𝑥)) = −∞.
𝑥→𝑎 𝑥→𝑎

Application

Calcule la limite en −2 de la fonction 𝑥 ⟼ ln(3𝑥 + 6)

Solution

Posons 𝑢(𝑥) = 3𝑥 + 6. 𝑢 est bien définie et strictement positive sur ] − 2 ; +∞[.

On a : lim 3𝑥 + 6 = 0 alors lim 𝑙𝑛( 3𝑥 + 6) = −∞.


𝑥→−2 𝑥→−2

2) Dérivée de 𝐥𝐧(𝒖)
Propriété

Soit 𝑢 une fonction définie, dérivable et strictement positive sur un intervalle I. La fonction ln(𝑢) est dérivable sur
𝑢′(𝑥)
I et on a pour tout nombre réel 𝑥 de I, (ln(𝑢))′ (𝑥) = .
𝑢(𝑥)

36 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


Application 1

Calcule la dérivée de la fonction 𝑓 définie sur ] − 2 ; +∞[ par 𝑓(𝑥) = ln(3𝑥 + 6).

Application 2

Déterminer la fonction dérivée de chacune des fonctions suivantes après avoir précisé leur ensemble de définition.

a) 𝑥 ⟼ ln(3𝑥 + 5)
b) 𝑥 ⟼ ln(2𝑥 2 − 5𝑥 − 3)
c) 𝑥 ⟼ ln(−𝑥 2 + 3𝑥 − 2)
d) 𝑥 ⟼ ln(𝑥 2 + 𝑥 + 4)
𝒖′
3) Primitives des fonctions du type 𝒖
Propriété
𝑢′
Soit 𝑢 fonction définie, dérivable et qui ne s’annule pas sur un intervalle I alors la fonction a pour primitive sur
𝑢
I, les fonctions 𝑙𝑛|𝑢| + 𝑐 où c est un nombre réel.

Conséquence

Fonction Primitive Intervalle


1 𝑥 ⟼ 𝑙𝑛|𝑥| + 𝑐 ] − ∞; 0[ ou ]0 ; +∞[
𝑥 ⟼
𝑥
𝑎 𝑥 ⟼ 𝑙𝑛|𝑎𝑥 + 𝑏| + 𝑐 𝑏 𝑏
𝑥 ⟼ ] − ∞; − 𝑎 [ ou ]𝑎 ; +∞[
𝑎𝑥 + 𝑏

Application
1 2
Détermine les primitives sur l’intervalle ]− 2 ; +∞[ de la fonction 𝑓(𝑥) = .
2𝑥+1

Solution
1
Posons 𝑢(𝑥) = 2𝑥 + 1. 𝑢 est une fonction définie, dérivable qui ne s’annule pas ]− 2 ; +∞[ et pour tout 𝑥 de
1
]− 2 ; +∞[, 𝑢′ (𝑥) = 2.

𝑢′ 1 1
𝑓 est de la forme alors les primitives sur ]− ; +∞[ de la fonction 𝑓sont les fonctions F définies sur ]− ; +∞[
𝑢 2 2

1
Par 𝐹(𝑥) = ln|2𝑥 + 1| + 𝑐. Comme 2𝑥 + 1 > 0 pour tout 𝑥 ∈ ] − 2 ; +∞[ alors 𝐹(𝑥) = ln(2𝑥 + 1) + 𝑐.

VI- Etude de fonctions 𝒍𝒏

PROBLEME 1

On considère la fonction 𝑓 définie et dérivable sur ]0 ; +∞[ par 𝑓(𝑥) = −2𝑥 + 1 + ln(𝑥). (C ) sa représentation
graphique dans le plan muni d’un repère orthonormé (O, I, J) d’unité graphique 2 cm.

1. a) Calculer lim 𝑓(𝑥).


𝑥→0
>
b- Justifier que l’axe des abscisses est asymptote à (C ).
1 ln(𝑥)
2. a) Vérifier que pour tout 𝑥 appartenant à ]0 ; +∞[ , 𝑓(𝑥) = 𝑥(−2 + 𝑥 + ).
𝑥

37 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


b- En déduire que lim 𝑓(𝑥) = −∞.
𝑥→+∞
3. a) Résoudre dans ]0 ; +∞[ , l’équation 𝑓(𝑥) = −2𝑥.
b- En déduire les coordonnées du point d’intersection de la courbe (C ) et de la droite (D) d’équation
𝑦 = −2𝑥.
c- 𝑥 appartient à ]0 ; +∞[, démontrer que l’inéquation 𝑓(𝑥) − (−2𝑥) > 0 admet pour solutions
1
l’intervalle ] 𝑒 ; +∞[.
d- En déduire la position relative de (C ) et de la droite (D).
1−2𝑥
4. a) Justifier que pour tout 𝑥 appartenant à ]0 ; +∞[, 𝑓 ′ (𝑥) = .
𝑥
b- En déduire les variations de 𝑓 sur ]0 ; +∞[.
c- Dresser le tableau de variation de 𝑓 sur ]0 ; +∞[.
5. Montrer qu’une équation de la tangente (T) à (C ) au point d’abscisse 1 est 𝑦 = −𝑥.
6. Recopier et compléter le tableau de valeurs ci-dessous.
𝑥 0 0,1 0,25 0,5 1 2 3
Arrondi d’ordre 1 de 𝑓(𝑥)

7. Construire les droites (T) et (D) et la courbe (C ) sur l’intervalle ]0 ; 3].


PROBLEME 2
Soit la fonction 𝑓 définie et dérivable sur l’intervalle ]0 ; +∞[ par : 𝑓(𝑥) = 2 − 𝑥 + 𝑙𝑛𝑥.

On désigne par (C) la courbe représentative de 𝑓 dans le repère orthonormé (O, I, J) d’unité graphique 2cm.

1. a) Calculer la limite de 𝑓 en zéro, puis interpréter graphiquement ce résultat.


2 ln 𝑥
b) on admet que pour tout réel 𝑥 strictement positif, on a : 𝑓(𝑥) = 𝑥( − 1 + ). En déduire la limite en
𝑥 𝑥
+∞ de la fonction 𝑓.
−𝑥+1
2. Démontrer que pour tout nombre réel strictement positif, 𝑓 ′ (𝑥) = .
𝑥

3. a) Justifier que pour 𝑥 ∈ ]0 ; 1], 𝑓 ′ (𝑥) ≥ 0 et pour 𝑥 ∈ ]1 ; +∞[, 𝑓 ′ (𝑥) < 0.

b) Dresser le tableau de variation de 𝑓.

4. Déterminer une équation de la tangente (T) à (C ) au point d’abscisse 2.

5. Justifier que l’équation 𝑓(𝑥) = 0 admet une solution unique 𝛼 dans l’intervalle ]3 ; 4[.

6. a) Recopier et compléter le tableau de valeurs suivant (on donnera l’arrondi d’ordre 1 des images)

𝑥 0,25 0,5 1 2 3 4 5 6
𝑓(𝑥)

b) Construis la courbe (C ) et la droite (T) dans l’intervalle ]0 ; 6].

(On prendra 𝛼 = 3,1)

38 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


I- Etude de fonction avec la fonction exponentielle Népérienne
1- Définition

Il existe une unique fonction 𝑓 définie et dérivable sur ℝ tel que 𝑓 ′ (𝑥) = 𝑓(𝑥) et 𝑓(0) = 1.
Cette fonction est appelée fonction exponentielle Népérienne.

2- Notation

La fonction exponentielle Népérienne est notée exp ou 𝒆𝒙 et se lit « expo »

Exemple : 𝑓(𝑥) = −2𝑒 𝑥 − 4 et 𝑔(𝑥) = 4𝑒 2𝑥 − 2𝑒 𝑥 + 7.

3- Conséquence
 L’ensemble de définition des fonctions exponentielles Népérienne est ℝ ou ] − ∞ ; +∞[.
 La dérivée de (𝑒 𝑥 )′ = 𝑒 𝑥 .
 𝑒 0 = 1.
II- Etude de fonction avec 𝒆𝒙
1- Ensemble de définition

D 𝑒 𝑥 = ℝ =] − ∞ ; +∞[.

Application

Déterminer l’ensemble de définition des fonctions suivantes :

𝑓(𝑥) = 𝑒 𝑥 − 4 ; 𝑔(𝑥) = 𝑒 3𝑥 − 4𝑒 𝑥 − 7

2- Limites
 Propriétés

Soient les limites de référence suivantes :


𝑒𝑥
lim 𝑒 𝑥 = +∞ ; lim = +∞ ; lim 𝑥 𝑒 𝑥 = +∞ ; lim 𝑒 𝑥 = 0 , lim 𝑥𝑒 𝑥 = 0
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞ 𝑥→−∞ 𝑥→−∞

Application

Calcule les limites suivantes :

a) lim 𝑒 𝑥 − 1
𝑥→+∞
b) lim 𝑒 𝑥 + 4 = +∞
𝑥→−∞
c) lim 𝑒 2𝑥 − 𝑒 𝑥 + 4
𝑥→+∞
d) lim 𝑒 2𝑥 − 𝑒 𝑥 + 4
𝑥→−∞

Solution

Calculons les limites suivantes :

39 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


a) lim 𝑒 𝑥 − 1 = +∞ .
𝑥→+∞
b) lim 𝑒 𝑥 + 4 = 4.
𝑥→−∞
4 4
c) lim 𝑒 2𝑥 − 𝑒 𝑥 + 4 = lim 𝑒 𝑥 (𝑒 𝑥 − 1 + 𝑒 𝑥 ) = +∞ car lim 𝑒 𝑥 = +∞ 𝑒𝑡 lim = 0.
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑒 𝑥
3- Variation de la fonction 𝒆𝒙
Propriétés
 La fonction expo est dérivable sur ] − ∞ ; +∞[.
 La fonction expo est strictement positive ; 𝑒 𝑥 > 0.
 La fonction expo est strictement croissante.
4- Tableau de variation

𝑥 −∞ + ∞
(𝑒 𝑥 ) +
+∞

𝑒𝑥

III- Relation entre 𝒆𝒙 et 𝒍𝒏


Propriétés

𝑒 𝑙𝑛𝑥 = 𝑥 et 𝑙𝑛𝑒 𝑥 = 𝑥

Application

Calcule les nombres suivants :

𝑒 𝑙𝑛4 = 4 ; 𝑙𝑛𝑒 7 = 7 ; 𝑙𝑛𝑒 −√7 = −√7 ; 𝑒 𝑙𝑛12 = 12.

𝑥 −1 −2 −3 0 1 2 3
𝑒𝑥 0,4 0,1 0,04 1 2,7 7,4 20,1

40 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


Application

Soit la fonction 𝑔(𝑥) = 𝑒 𝑥 − 𝑥 + 1.

a) Déterminer l’ensemble de définition de 𝑔.


b) Calculer les limites de 𝑔 en −∞ et +∞.
c) Calculer la dérivée 𝑔′ de 𝑔.
d) Etudier le sens de variation de 𝑔 puis dresser son tableau de variation.
e) Détermine le signe de 𝑔(𝑥).
f) Compléter le tableau de valeurs suivant :
𝑥 −3 −2 −1 0 1 2 3
𝑔(𝑥)
g) Construis (𝐶𝑔 ).

Résolution

Soit la fonction 𝑔(𝑥) = 𝑒 𝑥 − 𝑥 + 1.

a) Déterminons l’ensemble de définition de 𝑔.

𝐷𝑔 = ℝ =] − ∞ ; +∞[

b) Calculons les limites de 𝑔 en −∞ et +∞.


 lim 𝑔(𝑥) = lim = 𝑒 𝑥 − 𝑥 + 1 = +∞ car lim 𝑒 𝑥 = 0 et lim 𝑥 = −∞
𝑥→−∞ 𝑥→−∞ 𝑥→−∞ 𝑥→−∞
lim 𝑥 = +∞
𝑥→+∞
𝑒𝑥 1 𝑒𝑥
 lim 𝑔(𝑥) = lim 𝑒 𝑥 − 𝑥 + 1 = lim 𝑥 ( 𝑥 − 1 + 𝑥) on a : lim
𝑥→+∞ 𝑥
= +∞
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥→+∞
1
lim =0
{ 𝑥→+∞ 𝑥
Donc par produit, lim 𝑔(𝑥) = +∞.
𝑥→+∞
c) Calculer la dérivée 𝑔′ de 𝑔.

∀ 𝑥 ∈ ℝ, 𝑔′ (𝑥) = (𝑒 𝑥 − 𝑥 + 1)′ = 𝑒 𝑥 − 1

d) Etudions le sens de variation de g.


 Signe de la dérivée

On a : 𝑔′ (𝑥) = 0 ⟺ 𝑒 𝑥 − 1 = 0 ⟺ 𝑙𝑛𝑒 𝑥 = 𝑙𝑛1 ⟺ 𝑥 = 0.

 Tableau de signe

𝑥 −∞ 0 +∞
𝑔′(𝑥) − 0+

 Sens de variation

∀ 𝑥 ∈ ] − ∞ ; 0[ 𝑔′ (𝑥) < 0 donc 𝑔 est strictement décroissante sur ] − ∞ ; 0[.

∀ 𝑥 ∈ ]0 ; +∞[ 𝑔′ (𝑥) > 0 donc 𝑔 est strictement croissante sur ]0 ; +∞[.

41 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


 Tableau de variation

𝑥 −∞ 0 +∞

𝑔′(𝑥) − 0 +
+∞ +∞

𝑔(𝑥)

𝑔(0) = 𝑒 0 − 0 + 1 = 1 − 0 + 1 = 2.

e) Déterminons le signe de 𝑔(𝑥)

𝑔(𝑥) admet un minimum 2 > 0 donc g est positive sur ] − ∞ ; +∞[.

f) Complétons le tableau de valeurs suivant :


𝑥 −3 −2 −1 0 1 2 3
𝑔(𝑥) 4 3,1 2,3 2 2,7 6,3 18,1

g) Construisons (𝐶𝑔 ).

42 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


IV- Propriétés algébriques de la fonction expo

Soit a et b deux nombres réels non nuls et n un nombre entier relatif.

 𝑒 𝑎 x 𝑒 𝑏 = 𝑒 (𝑎+𝑏)
𝑒𝑎
 = 𝑒 (𝑎−𝑏)
𝑒𝑏
 (𝑒 𝑎 )𝑛 = 𝑒 𝑛𝑎

Application

Complète les expressions suivantes :

𝑒 𝑥 x 𝑒 2 = 𝑒 (𝑥+2)
𝑒𝑥
= 𝑒 (𝑥+3)
𝑒 −3
(𝑒 𝑥 )4 = 𝑒 4𝑥
𝑒 2𝑥 = (𝑒 𝑥 )2

Remarque :

𝑒0 = 1

𝑒 1 = 𝑒 Avec 𝑒 =2, 718

V- Equations et inéquations
 Equations

Pour résoudre une équation avec expo, il faut chercher son ensemble de validité (𝐸𝑉 ).

Propriétés

a et b sont deux nombres réels non nuls. On a :𝒆𝒂 = 𝒆𝒃 ⟺ 𝒂 = 𝒃.

Application

Résoudre dans ℝ les équations suivantes :

(𝐸1 ): 𝑒 𝑥 = 1 ; (𝐸2 ): 𝑒 𝑥 = −4 ; (𝐸3 ): 𝑒 2𝑥 − 3𝑒 𝑥 − 4 = 0.

Solution

Résolvons dans ℝ les équations suivantes :

(𝐸1 ): 𝑒 𝑥 = 1

 Ensemble de validité

𝐸𝑉 = ] − ∞ ; +∞[.

 Résolution de (𝐸1 )

𝑒 𝑥 = 1 ⟺ 𝑙𝑛𝑒 𝑥 = 𝑙𝑛1 ⟺ 𝑥 = 0 or 0 ∈ ] − ∞ ; +∞[ donc 𝑆ℝ = {0}.

43 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


(𝐸2 ): 𝑒 𝑥 = −4

 Ensemble de validité

𝐸𝑉 = ] − ∞ ; +∞[.

 Résolution de (𝐸2 )

𝑒 𝑥 = −4 impossible car 𝑒 𝑥 > 0 donc 𝑆ℝ = ∅

(𝐸3 ): 𝑒 2𝑥 − 3𝑒 𝑥 − 4 = 0

 Ensemble de validité

𝐸𝑉 = ] − ∞ ; +∞[.

 Résolution de (𝐸3 )

𝑒 2𝑥 − 3𝑒 𝑥 − 4 = 0 ⟺ (𝑒 𝑥 )2 − 3𝑒 𝑥 − 4 = 0.

Posons 𝑒 𝑥 = 𝑋. L’équation (𝐸3 ) devient alors 𝑋 2 − 3𝑋 − 4 = 0

∆= 𝑏 2 − 4𝑎𝑐

∆= (−3)2 − 4 x 1 x (−4)

∆= 25 > 0 donc le polynôme 𝑋 2 − 3𝑋 − 4 admet deux racines distinctes.

−𝑏 − √∆ −𝑏 + √∆
𝑋1 = 𝑒𝑡 𝑋2 =
2𝑎 2𝑎

3 − √25 3 + √25
𝑋1 = 𝑒𝑡 𝑋2 =
2 2
3−5 3+5
𝑋1 = 𝑒𝑡 𝑋2 =
2 2
−2 8
𝑋1 = 𝑒𝑡 𝑋2 =
2 2
𝑋1 = −1 𝑒𝑡 𝑋2 = 4

On a : 𝑒 𝑥 = 𝑋 ⟺ 𝑒 𝑥 = −1 𝑒𝑡 𝑒 𝑥 = 4 ⟺ 𝑒 𝑥 = −1 𝐼𝑚𝑝𝑜𝑠𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 et 𝑒 𝑥 = 4 ⟺ 𝑙𝑛𝑒 𝑥 = 𝑙𝑛4 ⟺ 𝑥 = 𝑙𝑛4.

Or 𝑙𝑛4 ∈ ℝ donc 𝑺ℝ = {𝒍𝒏𝟒}.

 Inéquations

Pour résoudre une inéquation, il faut toujours chercher son ensemble de validité.

Propriété

a et b sont deux nombres entiers non nuls.

𝑒 𝑎 < 𝑒 𝑏 ⟺ 𝑎 < 𝑏 𝑒𝑡 𝑒 𝑎 > 𝑒 𝑏 ⟺ 𝑎 > 𝑏

44 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


𝑒 𝑎 ≤ 𝑒 𝑏 ⟺ 𝑎 ≤ 𝑏 et 𝑒 𝑎 ≥ 𝑒 𝑏 ⟺ 𝑎 ≥ 𝑏.

Application

Résoudre dans ℝ les inéquations suivantes :

(𝐼1 ): 𝑒 2𝑥−1 > 1

(𝐼2 ): 𝑒 2𝑥 − 3𝑒 𝑥 − 4 ≤ 0

Résolution

Résolvons dans ℝ les inéquations suivantes :

(𝐼1 ): 𝑒 2𝑥−1 > 1

 Ensemble de validité

𝐸𝑉 = ] − ∞ ; +∞[.

 Résolution de (𝐼1 )

1
𝑒 2𝑥−1 > 1 ⟺ 𝑙𝑛𝑒 2𝑥−1 > 𝑙𝑛1 ⟺ 2𝑥 − 1 > 0 ⟺ 𝑥 >
2
1
Donc𝑆ℝ = ] ; +∞[.
2

(𝐼2 ): 𝑒 2𝑥 − 3𝑒 𝑥 − 4 ≤ 0

 Ensemble de validité

𝐸𝑉 = ] − ∞ ; +∞[.

 Résolution de (𝐼2 )

𝑒 2𝑥 − 3𝑒 𝑥 − 4 ≤ 0 ⟺ (𝑒 𝑥 )2 − 3𝑒 𝑥 − 4 ≤ 0

Posons (𝑒 𝑥 )2 − 3𝑒 𝑥 − 4 = 0

Posons 𝑒 𝑥 = 𝑋. L’inéquation (𝐼2 ) devient alors 𝑋 2 − 3𝑋 − 4 = 0

∆= 𝑏 2 − 4𝑎𝑐

∆= (−3)2 − 4 x 1 x (−4)

∆= 25 > 0 donc le polynôme 𝑋 2 − 3𝑋 − 4 admet deux racines distinctes.

−𝑏 − √∆ −𝑏 + √∆
𝑋1 = 𝑒𝑡 𝑋2 =
2𝑎 2𝑎

3 − √25 3 + √25
𝑋1 = 𝑒𝑡 𝑋2 =
2 2

45 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


3−5 3+5
𝑋1 = 𝑒𝑡 𝑋2 =
2 2
−2 8
𝑋1 = 𝑒𝑡 𝑋2 =
2 2
𝑋1 = −1 𝑒𝑡 𝑋2 = 4

On a : 𝑒 𝑥 = 𝑋 ⟺ 𝑒 𝑥 = −1 𝑒𝑡 𝑒 𝑥 = 4 ⟺ 𝑒 𝑥 = −1 𝐼𝑚𝑝𝑜𝑠𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 et 𝑒 𝑥 = 4 ⟺ 𝑙𝑛𝑒 𝑥 = 𝑙𝑛4 ⟺ 𝑥 = 𝑙𝑛4.

𝑥 −∞ 𝑙𝑛4 +∞

𝑒 2𝑥 − 3𝑒 𝑥 − 4 − 0 +

Donc 𝑺ℝ = ] − ∞ ; 𝒍𝒏𝟒].

VI- Etude de fonctions 𝒆𝒖 (Uniquement Terminale série A1)


1- Limites de 𝒆𝒖
Propriété

Soit 𝒖 une fonction définie sur un intervalle I et 𝒂 un nombre réel ou une borne de I.

 Si lim 𝑢(𝑥) = +∞ alors lim 𝑒 𝑢(𝑥) = +∞.


𝑥→𝑎 𝑥→𝑎
 Si lim 𝑢(𝑥) = −∞ alors lim 𝑒 𝑢(𝑥) = 0.
𝑥→𝑎 𝑥→𝑎

Application
2 +2𝑥−6
Calcule la limite en −∞ et en +∞de la fonction 𝑓(𝑥) = 𝑒 3𝑥+6 ; 𝑔(𝑥) = 𝑒 −𝑥

Solution

Posons : 𝑢(𝑥) = 3𝑥 + 6. On a : lim 3𝑥 + 6 = −∞ alors lim 𝑒 3𝑥+6 = 0.


𝑥→−∞ 𝑥→−∞

2- Dérivée de 𝒆𝒖
Propriété

Soit u une fonction définie et dérivable sur un intervalle I.


La fonction 𝑥 ⟼ 𝑒 𝑢(𝑥) est dérivable sur I et pour tout nombre réel 𝑥 de I on a : (𝑒 𝑢 )′ (𝑥) = 𝑢′(𝑥)𝑒 𝑢(𝑥) .

Application

Calcule la dérivée de la fonction 𝑓 dérivable et définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = 𝑒 3𝑥+6 .

Solution

𝑓 est de la forme 𝑒 𝑢 avec 𝑢(𝑥) = 3𝑥 + 6.

𝑢 est définie et dérivable sur ℝ et pour tout nombre réel 𝑥, 𝑢′ (𝑥) = 3 donc pour tout nombre réel𝑥, 𝑓 ′ (𝑥) =
3𝑒 3𝑥+6 .

Application

Dans chacun des cas suivants, on admet que la fonction 𝑓 est dérivable sur ℝ. Déterminer la dérivée de 𝑓.

46 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


a) 𝑓(𝑥) = 𝑒 −3𝑥+6
2 +1
b) 𝑓(𝑥) = 𝑒 𝑥
2 −𝑥
c) 𝑓(𝑥) = 𝑒 2𝑥
2 +5𝑥+6
d) 𝑓(𝑥) = 𝑒 𝑥

3- Primitives des fonction du type 𝒖′𝒆𝒖


Propriété

Soit 𝒖 une fonction définie, dérivable sur I. La fonction 𝑥 ⟼ 𝑢′(𝑥)𝑒 𝑢(𝑥) admet pour primitives sur I, les
fonctions𝑥 ⟼ 𝑒 𝑢(𝑥) + 𝑐 avec 𝑐 ∈ ℝ.

Conséquence

Soit a et bdeux nombres réels tels que 𝑎 ≠ 0. On a le tableau suivant :

Fonction Primitive Intervalle


𝑥 ⟼ 𝑒𝑥 𝑥 ⟼ 𝑒 𝑥 + 𝑐(𝑐 ∈ ℝ) ℝ
1
𝑥 ⟼ 𝑒 (𝑎𝑥+𝑏) 𝑥 ⟼ 𝑎 𝑒 (𝑎𝑥+𝑏) + 𝑐 (𝑐 ∈ ℝ) ℝ

EXERCICE

Déterminer les primitives de la fonction 𝑓 définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = 2𝑒 2𝑥+1 .

Solution

Posons 𝑢(𝑥) = 2𝑥 + 1. 𝑢 est une fonction définie, dérivable sur ℝ et pour tout 𝑥 de ℝ, 𝑢′ (𝑥) = 2.

Ainsi la fonction 𝑓 est de la forme 𝑢′𝑒 𝑢 donc les primitives de la fonction 𝑓 sur ℝ sont les fonctions F définies sur
ℝ par 𝐹(𝑥) = 𝑒 2𝑥+1 +c.

ETUDE DE FONCTIONS

Problème 1

Soit la fonction 𝑓 de ℝ définie par :𝑓(𝑥) = 1 − 𝑥 + 𝑒 𝑥 . On donne (C ) la représentation graphique de 𝑓 dans le


plan muni d’un repère orthonormé (O, I, J), unité 1cm.

1) Préciser l’ensemble de définition de 𝑓 , noté 𝐷𝑓 .


2) Calculer la limite de 𝑓 en −∞.
1 𝑒𝑥
3) a- Vérifier que pour tout nombre réel ≠ 0 , 𝑓(𝑥) = 𝑥(𝑥 − 1 + )
𝑥
b- En déduire la limite de 𝑓 en +∞.
4) a- Démontrer que la droite (∆) d’équation 𝑦 = −𝑥 + 1 est asymptote oblique à (C ) en −∞.
b- Préciser la position relative de (C ) par rapport à (∆).
5) a- On admet que 𝑓 est derivable sur ℝ .Calculer 𝑓’(𝑥).
b- Résoudre dans ℝ l’équation 𝑓 ′ (𝑥) = 0 .
c-Résoudre dans ℝ l’inéquation 𝑓′(𝑥) > 0.

47 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


e- En déduire les variations de 𝑓 et dresser son tableau de variation .

6) Reproduire et complète le tableau suivant :


𝑥 −3 −2 −1 0 1 2
𝑓(𝑥)
7) Tracer la courbe (C) et (∆) sur [−3; 2].

Problème 2
Le plan est muni d’un repère orthogonal (O, I, J). L’unité graphique est 2cm sur (OI) et 1 cm sur (OJ).
On considère la fonction 𝑓 dérivable et définie sur par 𝑓(𝑥) = 1 + 𝑥 + 𝑒 𝑥 .
On note (C) la représentation graphique de f dans le repère (O, I, J)

Partie A
1) a-calculer la limite de 𝑓 en +∞ .
b-Calculer la dérivée de 𝑓 en −∞.
2) a-Calculer la limite de (𝑓(𝑥) − (1 + 𝑥)) lorsque 𝑥 tend vers −∞
b -Donner une interprétation graphique de cette limite.
3) a -Calculer la dérivée de 𝑓.
b -Démontrer que 𝑓 est strictement croissante sur ℝ .
c -Dresser le tableau de variation de 𝑓

Partie B
Dans ce tableau on donne les arrondis d’ordre 2 de (𝑥) .
𝑥 −4 −3 −2 −1,3 −1,2 −1 0,5 1 1,5 2
𝑓(𝑥) −2,98 −1,95 −0,86 −0,03 0,10 0,37 3,15 4,72 6,98 10,39

1) a-Démontrer que l’équation 𝑓(𝑥) = 0 admet une solution unique 𝛼.


b-Vérifier que 𝛼 est compris entre −1,3 𝑒𝑡 − 1,2.
2) Dans le repère (O, I, J) :
a) Tracer la droite (D) d’équation 𝑦 = 𝑥 + 1.
b) Démontrer que la courbe (C) est au-dessus de la droite (D).
c) Tracer la courbe (C) dans l’intervalle[−4; 2].
3) (SERIE 𝑨𝟏 )
Calculer en 𝑐𝑚2 l’aire A de la partie du plan limitée par (C) ,l’axe des abscisse et les droites d’équation𝑥 =
1 𝑒𝑡 𝑥 = 2.

EXERCICE 3

On donne le polynôme suivant : 𝑃(𝑥) = 𝑥 3 + 3𝑥 2 − 𝑥 − 3.

1. a) Calculer 𝑃(1).
b) Vérifier que 𝑃(𝑥) = (𝑥 − 1)(𝑥 2 + 4𝑥 + 3).

2. a) Résoudre dans ℝ l’équation (𝐸1 ) :(𝑥 2 + 4𝑥 + 3) = 0.

b) Vérifier que les solutions de 𝑃(𝑥) sont −1 𝑒𝑡 − 3.

3. a) Dresser le tableau de signe de 𝑃(𝑥).

b) En déduire la résolution dans ℝ de l’inéquation 𝑃(𝑥) ≥ 0.

48 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


4. En déduire la résolution de l’équation et l’inéquation suivante :

(𝐸2 ): 𝑒 3𝑥 + 3𝑒 2𝑥 − 𝑒 𝑥 − 3 = 0.

(𝐼): 𝑒 3𝑥 + 3𝑒 2𝑥 − 𝑒 𝑥 − 3 ≥ 0.

I- Séries statistiques à deux caractères


1- Définition

On appelle série statistique à deux caractères,la donnée de n couples (𝑥𝑖 , 𝑦𝑖 ) des valeurs réelles.

2- Nuage de points
a- Activité

Le tableau ci-dessous donne sur 6 années consécutives, le nombre total 𝑥𝑖 (en milliers) de touristes et la recette
annuelle 𝑦𝑖 générée (en centaine de millions de francs CFA) dans un pays.

Nombre de touristes 𝑥𝑖 (en milliers) 1 2 3 5 6 7


Recette 𝑦𝑖 (en centaine de millions de francs CFA) 1 3 5 8 9 10
Le but d’une telle étude est d’établir l’existence d’une dépendance entre le nombre X de touristes et la recette
annuelle Y en vue de faire des prévisions. On parle alors d’une série statistique à double caractère (X, Y).

Dans le cas du tableau précédent, les valeurs de la série sont des couples : (1 ;1) ; (2 ; 3) ; (3 ; 5) ; (5 ; 8) ; (6 ; 9) ;
(7 ; 10).

Représenter le nuage de points associé à la série double (X , Y).

Echelle : 1 cm pour 1 millier de touristes en abscisse et 1 cm pour une centaine de millions de FCFA en ordonnée.

b- Définition

Le plan est muni d’un repère orthogonal (O, I, J). n est un nombre entier naturel non nul.

Soit S une série statistique à deux variables (X , Y) prenant les valeurs (𝒙𝟏 , 𝒚𝟏 ) ; (𝒙𝟐 , 𝒚𝟐 ) ; …… (𝒙𝒏 , 𝒚𝒏 ).

On appelle nuage de points de S, l’ensemble des n points de cordonnées (𝒙𝒊 , 𝒚𝒊 ) avec i allant de 1 à n.

3- Point moyen

Définition

On appelle point moyen d’une série statistique à double caractère (X , Y) le point de coordonnées (𝑋; 𝑌) où
𝑋 𝑒𝑡 𝑌 désignent respectivement les moyennes des séries statistiques simples de caractères X et Y.
𝟏 𝟏
On considère alors les moyennes statistiques : 𝑿 = ∑𝒏𝒊=𝟏 𝑿𝒊 et 𝒀 = ∑𝒏𝒊=𝟏 𝒀𝒊 .
𝒏 𝒏

Le point, noté G de coordonnées (𝑋; 𝑌) est appelé « point moyen » associé à la série statistique.

49 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


Exemple :

Soit le tableau de l’activité précédente.

Nombre de touristes 𝑥𝑖 (en milliers) 1 2 3 5 6 7


Recette 𝑦𝑖 (en centaine de millions de francs CFA) 1 3 5 8 9 10
Calculer le point moyen G associé à la série statistique.

Solution

Le point moyen G a pour coordonnées 𝐺(𝑋; 𝑌).

Calculons alors 𝑋 𝑒𝑡 𝑌.
𝑛
1
𝑋 = ∑ 𝑋𝑖
𝑛
𝑖=1

1+2+3+5+6+7 24
𝑋= = =4
6 6
𝑛
1
𝑌 = ∑ 𝑌𝑖
𝑛
𝑖=1

1 + 3 + 5 + 8 + 9 + 10 36
𝑌= = =6
6 6
Donc le point moyen G de la série double est G(4 ; 6).

Application 1

Le tableau suivant donne l’évolution de cinq en cinq ans du taux d’équipement en informatique des entreprises
d’un pays (en pourcentage)

Année 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995


Rang 𝑥𝑖 0 1 2 3 4 5 6
Taux 𝑦𝑖 10 25 41 60 69 80 86
1) Représenter le nuage de points de la série (𝒙𝒊 , 𝒚𝒊 ). Echelle : 1 cm pour 1 en abscisse et 1 cm pour 10 % en
ordonnée.
2) Calculer les coordonnées du point moyen G.
3) Placer le point G sur la figure.

Solution

1) Représentons le nuage de points de la série (𝒙𝒊 , 𝒚𝒊 ).

100

90

80

70

50 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


60
2) Calculons les coordonnées du point moyen G.

On sait que 𝐺(𝑥; 𝑦).

 Calculons la moyenne 𝑥.

0 + 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 21
𝑥= = =3
7 7

 Calculons la moyenne 𝑦

10 + 25 + 41 + 60 + 69 + 80 + 86 171
𝑦= = = 53
7 7
Alors 𝑮(𝟑 ; 𝟓𝟑).

3) Plaçons le point G sur la figure. (Voir figure ci-dessus).


4- Ajustement linéaire
Définition

Faire un ajustement linéaire d’un nuage de points, c’est tracer une droite qui passe le plus près possible de tous les
points nuages. Il existe deux méthodes d’ajustement linéaire : la méthode de Mayer et la méthode des moindres
carrés.

a- Ajustement linéaire par la méthode de Mayer

Soit S une série statistique double. On partage cette série en deux séries 𝑆1 𝑒𝑡 𝑆2 de la manière suivante :

 Si l’effectif de S est un nombre pair, alors 𝑆1 𝑒𝑡 𝑆2 ont le même effectif.


 Si l’effectif de S est un nombre impair, alors les effectifs de 𝑆1 𝑒𝑡 𝑆2 diffèrent d’une unité.

On appelle droite d’ajustement par la méthode de Mayer, la droite (𝐺1 𝐺2 ) où 𝐺1 𝑒𝑡 𝐺2 sont les points moyens
respectifs des séries 𝑆1 𝑒𝑡 𝑆2.

Application1

On considère la série statistique à deux variables (𝑥, 𝑦).


1) Partage la série statistique (𝑥, 𝑦) en deux séries (𝑆1 ) et (𝑆2 ) de même effectif.
2) Déterminer les coordonnées de 𝐺1 𝑒𝑡 𝐺2 de la série 𝑆1 𝑒𝑡 𝑆2 .
3) Tracer la droite (𝐺1 𝐺2 ) d’ajustement par la méthode de Mayer.

𝑥 1 2 3 5 6 7

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𝑦 1 3 5 8 9 10

Solution

1) Partageons la série statistique (𝑥, 𝑦) en deux séries (𝑆1 ) et (𝑆2 ) de même effectif.
𝑆1 𝑆2
𝑋1 1 2 3 𝑋2 5 6 7
𝑌1 1 3 5 𝑌2 8 9 10

2) Déterminer les coordonnées de 𝐺1 𝑒𝑡 𝐺2 de la série 𝑆1 𝑒𝑡 𝑆2 .

𝐺1 a pour coordonnées : 𝑥1 𝑒𝑡 𝑦1 et 𝐺2 a pour coordonnées : 𝑥2 𝑒𝑡 𝑦2 .


1+2+3 1+3+5
𝑥1 = = 2 et 𝑦1 = = 3 alors 𝐺1 (2 ; 3)
3 3

5+6+7 8+9+10
𝑥2 = = 6 et 𝑦2 = = 9 alors 𝐺2 (6 ; 9).
3 3

3) Traçons la droite (𝐺1 𝐺2 ) d’ajustement par la méthode de Mayer.

Valeur des Y
12

10

𝐺2
8

6
G

𝐺1
2

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8

Le point moyen G(4 ; 6) appartient à (𝐺1 𝐺2 ).

Propriété 1

La droite d’ajustement linéaire par la méthode de Mayer passe par le point moyen du nuage.

Propriété 2 : La droite d’équation de Mayer

Une équation de la droite d’ajustement par la méthode de Mayer est : 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏 avec :


𝑦𝐺1 −𝑦𝐺2
𝑎= et 𝑏 = 𝑦𝐺 − 𝑎𝑥𝐺 où (𝑥𝐺1 ; 𝑦𝐺1 ) , (𝑥𝐺2 ; 𝑦𝐺2 )(𝑥𝐺 ; 𝑦𝐺 ) sont les coordonnées respectives des points
𝑥𝐺1 −𝑥𝐺2
moyens 𝐺1 ; 𝐺2 𝑒𝑡 𝐺.

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Application 2

Considérons l’exercice d’application 1.


3
1) Démontrer qu’une équation de la droite de Mayer est : 𝑦 = 𝑥.
2
2) Déterminer algébriquement et graphiquement la recette si 10 milles touristes visitent le pays.

Solution
3
1) Démontrons qu’une équation de la droite de Mayer est : 𝑦 = 𝑥.
2

L’équation de la droite de Mayer est de la forme : 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏


3−9 −6 3 3 3
Avec 𝑎 = = = et 𝑏 = 6 − x 4 = 0donc 𝑦 = 𝑥.
2−6 −4 2 2 2

2) Déterminer algébriquement la recette si 10 milles touristes visitent le pays.


3 30
Si 𝑥 = 10 alors 𝑦 = 2x 10 = = 15.
2

La recette serait de 1500 millions.

b- Ajustement linéaire par la méthode des moindres carrés (Série A1)


 Variance

On appelle variance de X ou de Y le nombre réel noté 𝑉(𝑋) ou 𝑉(𝑌) définit par :


1 2 1 2
𝑉(𝑋) = ∑𝑛𝑖(𝑥𝑖 )2 − 𝑥 et𝑉(𝑋) = ∑𝑛𝑖(𝑦𝑖 )2 − 𝑦 .
𝑛 𝑛

 Covariance

Soit S une série statistique à deux variables (X , Y) prenant les valeurs (𝑥1 ;𝑦1 ) , (𝑥2 ;𝑦2 ), ……. , (𝑥𝑛 ;𝑦𝑛 ).

On appelle covariance de (X , Y) le nombre réel noté 𝑐𝑜𝑣(𝑋; 𝑌) définit par :


(𝑥1 𝑦1 )+(𝑥2 𝑦2 )+ …….,+(𝑥𝑛 𝑦𝑛 )
𝑐𝑜𝑣(𝑋; 𝑌) = − 𝑋. 𝑌 où 𝑁 est l’effectif total de la série.
𝑁

Exemple :

D’après l’exercice d’application 1 :

𝑥 1 2 3 5 6 7
𝑦 1 3 5 8 9 10
Calculons la covariance de (X, Y)

(1 x 1) + (2 x 3) + (3 x 5) + (5 x 8) + (6 x 9) + (7 x 10)
𝑐𝑜𝑣(𝑋; 𝑌) = −4x6
6
𝑐𝑜𝑣(𝑋; 𝑌) = 7

c- Droite de régression par la méthode des moindres carrés


Définition et propriété
 On appelle droite de régression de 𝑦 en 𝑥 par la méthode des moindres carrés, la droite d’équation 𝑦 =
𝑐𝑜𝑣(𝑋;𝑌)
𝑎𝑥 + 𝑏 où 𝑎 = et 𝑏 = 𝑦 − 𝑎𝑥
𝑉(𝑋)

53 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


 On appelle droite de régression de 𝑥 en 𝑦 par la méthode des moindres carrés, la droite d’équation
𝑐𝑜𝑣(𝑋;𝑌)
𝑥 = 𝑎′𝑦 + 𝑏′ où 𝑎′ = et 𝑏′ = 𝑋 − 𝑎′𝑌.
𝑉(𝑌)

Remarque : les droites de régression passent toujours par le point moyen 𝐺(𝑋; 𝑌).

Application2

Le tableau suivant donne, pour douze dactylographes :

 Le nombre d’année d’expériences (caractère X).


 Le nombre de mots tapés à la machine à écrire en une minute (caractère Y).

Dactylographe A B C D E F G H I J K L
Année 4 7 8 1 6 3 5 2 9 6 7 10
d’expérience
X
Nombre de 28 45 49 20 44 30 38 22 50 35 42 53
mots tapés Y

1) Calculer les moyennes 𝑋 et 𝑌 respectivement des variables X et Y.


2) Calculer les variances 𝑉(𝑋) 𝑒𝑡 𝑉(𝑌) et la covariance 𝑐𝑜𝑣(𝑋; 𝑌) de X et Y.
3) Déterminer une équation de la droite (D) de régression de y en x.
4) Déterminer une équation de la droite (D’) de régression de x en y.

Solution
Disposition pratique : total
𝑥𝑖 4 7 8 1 6 3 5 2 9 6 7 10 68
𝑦𝑖 28 45 49 20 44 30 38 22 50 35 42 53 456
𝑥𝑖 𝑦𝑖 112 315 392 20 264 90 190 44 450 210 294 530 2911
2
𝑥𝑖 16 49 64 1 36 9 25 4 81 36 49 100 470
2
𝑦𝑖 784 2025 2401 400 1936 900 1444 484 2500 1225 1764 2809 18672

68 456
1)𝑋 = 12 = 5,67 et 𝑌 = = 38
12
470 12672 2911
2)𝑉(𝑋) = − (5,67)2 ≈ 7,02 ; 𝑉(𝑌) = − (38)2 = 112 ; 𝑐𝑜𝑣(𝑋; 𝑌) = − (5,67x38) ≈ 27,12
12 12 12
3)Déterminer une équation de la droite (D) de régression de y en x.
𝑐𝑜𝑣(𝑋;𝑌)
𝑎= ≈ 3,86 𝑒𝑡 𝑏 = 𝑌 − 𝑎𝑋 ≈ 16,11 alors (D) :𝑦 = 3,86𝑥 + 16,11
𝑉(𝑋)

4)Déterminer une équation de la droite (D’) de régression de x en y.


𝑐𝑜𝑣(𝑋;𝑌)
𝑎′ = ≈ 0,24 𝑒𝑡 𝑏 ′ = 𝑋 − 𝑎′𝑌 ≈ −3,45 alors (D) :𝑦 = 0,24𝑥 − 3,45
𝑉(𝑌)

d) Coefficient de corrélation linéaire

Définition
𝒄𝒐𝒗(𝑿;𝒀)
On appelle coefficient de corrélation linéaire le nombre réel 𝑟 tel que 𝒓 = .
√𝑽(𝑿).𝑽(𝒀)

54 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


Exemple
27,12
Le coefficient de corrélation linéaire de l’exercice résolu est 𝑟 = ≈ 0,92.
√7,02𝑋112

Propriété

 r , a et a’ sont de même signe que cov (X ;Y)


 On admet que |𝑟| ≤ 1 c’est-à-dire −1 ≤ 𝑟 ≤ 1

Remarques

La corrélation linéaire entre le caractère X et Y est d’autant meilleure que |𝑟| ce nombre réel est proche de 1. On
dit qu’il y a une forte corrélation (ou une bonne corrélation).|𝑟| ∈ [0,87 ; 1].

Intérêt

Si |𝑟| ∈ [0,87; 1] on peut faire des prévisions c’est-à-dire si on donne𝑥0 , on calcule 𝑦0 = 𝑎𝑥𝑂 + 𝑏 à partir de
l’équation de la droite de régression de 𝑦 𝑒𝑛 𝑥 et vice versa.

On fait de même si on connaît l’équation de la droite de régression de 𝑥 𝑒𝑛 𝑦.

 Si 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏 est une équation de la droite de régression de 𝑦 𝑒𝑛 𝑥 et 𝑥 = 𝑎′𝑦 + 𝑏′est equation de la droite


de régrèssion de 𝑥 𝑒𝑛 𝑦 en fonction de y alors 𝑟 2 = 𝑎𝑎′ et |𝑟| = √𝑎𝑎′.
1
 Si 𝑟 2 = 1 alors 𝑎𝑎’ = 1 donc 𝑎 = 𝑎 les deux droites de régression (D) et (D’) sont confondues ; on dit que
l’ajustement linéaire est parfait.

55 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


Il existe deux types de suite numérique :

- Suite arithmétique ;
- Suite géométrique.

I- Suite arithmétique
1- Définition

Une suite numérique (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ est dite arithmétique lorsque l’on passe d’un terme quelconque au terme suivant
en ajoutant un même nombre réel 𝑟 appelé raison.

Ainsi, une suite numérique (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ est dite arithmétique s’il existe un nombre réel 𝑟 tel que :

Pour tout 𝑛 ∈ ℕ, 𝑈𝑛+1 = 𝑈𝑛 + 𝑟.

NB : On peut choisir de définir une suite arithmétique sur l’ensemble ℕ des nombres entiers naturels comme sur
l’ensemble ℕ∗ des nombres entiers naturels non nuls. Ainsi, dans la définition précédente, l’ensemble ℕ peut être
remplacé par ℕ∗ .

𝑈0 = 125 000
Exemple 1: Soit la suite numérique (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ définie par {
∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑈𝑛+1 = 𝑈𝑛 + 12 000

(𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ est une suite arithmétique de raison 12000 et de premier terme 𝑈0 = 125 000.

𝑇1 = 1350
Exemple 2: Soit la suite numérique (𝑇𝑛 )𝑛 ∈ ℕ∗ . définie par { ∗
∀ 𝑛 ∈ ℕ . , 𝑇𝑛+1 = 𝑇𝑛 + 2 00

(𝑇𝑛 )𝑛 ∈ ℕ∗ . est une suite arithmétique de raison 200 et de premier terme 𝑇1 = 1350.

2- Calcul des termes

Application

Soit les suites arithmétiques (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ et (𝐶𝑛 )𝑛 ∈ ℕ∗ . Définies respectivement par :

56 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


𝑈0 = 45 000 𝐶1 = 52000
{ et { ∗
∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑈𝑛+1 = 𝑈𝑛 + 3 000 ∀ 𝑛 ∈ ℕ . , 𝐶𝑛+1 = 𝐶𝑛 − 5000

Calculer les trois premiers termes de chacune de ces suites.

Solution

Calculons les trois premiers termes de chacune de ces suites :

 Les trois premiers termes de (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ :


𝑈0 = 45 000
𝑈1 = 𝑈0 + 3000 = 45 000 + 3 000 = 48 000
𝑈2 = 𝑈1 + 3000 = 48 000 + 3 000 = 51 000
 Les trois premiers termes de (𝐶𝑛 )𝑛 ∈ ℕ∗

𝐶1 = 52000

𝐶2 = 𝐶1 − 5000 = 52 000 − 5 000 = 47 000

𝐶3 = 𝐶2 − 5000 = 47 000 − 5 000 = 42 000

Exercice d’application

𝑈0 = 235 000
Soit la suite arithmétique (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ définie par : {
∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑈𝑛+1 = 𝑈𝑛 + 15 000

Calcule les cinq premiers termes.

3- Expressions du terme général 𝑼𝒏 en fonction de 𝒏.


Propriété

Soit (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ, une suite arithmétique de premier terme 𝑼𝟎 et de raison 𝒓.

 Pour tout 𝑛 ∈ ℕ, 𝑈𝑛 = 𝑈0 + 𝑛. 𝑟.
 Pour tout entier naturel 𝑛 et 𝑝, 𝑈𝑛 = 𝑈𝑝 + (𝑛 − 𝑝)𝑟

Remarques : Soit (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ où (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ∗ , une suite arithmétique.

 𝑈𝑛 = 𝑈𝑝 + (𝑛 − 𝑝)𝑟 est la formule générale, ainsi la formule 𝑈𝑛 = 𝑈0 + 𝑛. 𝑟 s’obtient en prenant 𝑝 = 0


dans cette formule générale.
 Il faut faire attention à l’ensemble sur lequel on définit une suite arithmétique :
- Dans l’écriture (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ, la suite est définie sur ℕ donc le premier terme est 𝑈0 ; on applique alors la
formule 𝑈𝑛 = 𝑈0 + 𝑛. 𝑟 .
- Dans l’écriture (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ∗ , la suite est définie surℕ∗ donc le premier terme est𝑈1 ; on applique alors
𝑈𝑛 = 𝑈1 + (𝑛 − 1)𝑟
3
Exemple 1:Soit(𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ la suite arithmétique de premier terme𝑈0 = 5 et de raison 𝑟 = 2. Détermine
l’expression de 𝑈𝑛 en fonction de 𝑛.

Solution

Déterminons l’expression de 𝑈𝑛 en fonction de 𝑛.


3
La suite est définie sur ℕ donc le premier terme est 𝑈0 . Donc 𝑈𝑛 = 𝑈0 + 𝑛. 𝑟 alors 𝑈𝑛 = 5 + 2 𝑛.

57 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


Exemple 2 Soit (𝑇𝑛 )𝑛 ∈ ℕ∗ la suite arithmétique de premier terme 𝑇1 = 14 et de raison 𝑟 = −2. Détermine
l’expression de 𝑇𝑛 en fonction de 𝑛.

Solution

Déterminons l’expression de 𝑇𝑛 en fonction de 𝑛.

La suite est définie sur ℕ∗ donc le premier terme est 𝑈1 donc la formule est : 𝑇𝑛 = 𝑇1 + (𝑛 − 1)𝑟.

𝑇𝑛 = 14 + (𝑛 − 1) x (−2) = 14 − 2𝑛 + 2 = 16 − 2𝑛

Exercice d’application 1

𝑈0 = 1350
Soit la suite arithmétique (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ définie par : {
∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑈𝑛+1 = 𝑈𝑛 + 200

Exprimer 𝑈𝑛 en fonction de n puis calculer 𝑈6 et 𝑈15

Solution

(𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ la suite arithmétique de premier terme𝑈0 = 1350 et de raison 𝑟 = 200.

Ainsi, pour tout 𝑛 ∈ ℕ, 𝑈𝑛 = 𝑈0 + 𝑛𝑟 = 1350 + 200𝑛


donc, 𝑈6 = 1350 + 200 × 6 = 2550 et 𝑈15 = 1350 + 200 × 15 = 4350

Exercice d’application 2

Soit (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ la suite arithmétique de raison 𝑟 = 4 telle que 𝑈2 = 9


Calcule 𝑈10

Solution

On applique la formule 𝑈𝑛 = 𝑈𝑝 + (𝑛 − 𝑝)𝑟 pour 𝑛 = 10 , 𝑃 = 2 𝑒𝑡 𝑟 = 4𝑈10 = 𝑈2 + (10 − 2) × 4 = 41

4-Somme des termes consécutifs

Propriété

La somme d’un certain nombre de termes consécutifs d’une suite arithmétique est égale au produit du nombre de
termes par la moyenne des termes extrêmes de la somme ; ainsi on a :
𝑈0 +𝑈𝑛
 Pour tout entiers naturels 𝑛 , on a 𝑈0 + 𝑈1 + ⋯ 𝑈𝑛 = (𝑛 + 1) × ( )
2
𝑈𝑝 +𝑈𝑛
 Pour entiers naturels n et p tel que n≥ 𝑝, on a : 𝑈𝑝 + 𝑈𝑝+1 + ⋯ 𝑈𝑛 = (𝑛 − 𝑝 + 1) × ( )
2
NB : de 𝑈𝑝 à 𝑈𝑛 𝑖𝑙 𝑦 𝑎 (𝑛 − 𝑝 + 1) termes

Ainsi si (𝑈𝑛 ) 𝑛 ∈ ℕ est une suite arithmétique, on a par exemple :


𝑈0 +𝑈2
 𝑈0 + 𝑈1 + 𝑈2 = 3 × ( ) car le nombre de termes ici est 3 et les deux termes extrêmes sont 𝑈0 et 𝑈2
2
𝑈0 +𝑈4
 𝑈0 + 𝑈1 + 𝑈2 + 𝑈3 + 𝑈4 = 5 × ( ) car le nombre de terme ici est 5 et les deux extrêmes sont 𝑈0 et 𝑈4
2

Exerciced’application

𝑈0 = 125000
On donne : { Calculer la somme S des cinq premiers termes de cette suite .
∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑈𝑛+1 = 𝑈𝑛 + 12000

Solution

58 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


𝑆 = 𝑈0 + 𝑈1 + 𝑈2 + 𝑈3 + 𝑈4

Le premier terme de la somme S est 𝑈0 = 125000 et cinquieme terme de la somme S est 𝑈4 avec

𝑈4 = 125000 + 4 × 12000 = 173000

Le nombre de terme de la somme est 5 donc

5 5
𝑆 = (𝑈0 + 𝑈4 ) = (125000 + 173000) = 745000
2 2

II) SUITES GEOMETRIQUES

1) Définition

Une suite numérique (𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ est dites géométrique lorsque l’on passe d’un terme quelconque à son suivant en
multipliant toujours par un même nombre réel q appelé la raison.

Ainsi ,une suite numérique (𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ est dite géométrique s’il existe un nombre réel q tel que :

Pour tout 𝑛 ∈ ℕ𝑉𝑛+1 = 𝑞𝑉𝑛

Remarque : On peut choisir de définir une suite géométrique sur l’ensemble ℕ des entiers naturels comme sur
l’ensemble ℕ∗ des entiers naturels non nuls . Ainsi , dans la définition précédente , l’ensemble ℕ peut être remplacé
par ℕ∗

𝑉0 = 1000000
Exemple Soit la suite arithmétique (𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ définie par : {
∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑉𝑛+1 = 0,9𝑉𝑛

(𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ est une suite géométrique de raison 0,9 et de premier terme 𝑉0 = 1000000

𝑊1 = 3
Soit la suite arithmétique (𝑊𝑛 )𝑛 ∈ ℕ∗ définie par : {
∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑊𝑛+1 = −2𝑊𝑛

(𝑊𝑛 )𝑛 ∈ ℕ∗ est une suite géométrique de raison -2 et de premier terme 𝑊1 = 3

2) Calcul des termes

𝑉0 = 1000000
Exemple 1 : on donne : { Calculer ses trois premiers termes
∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑉𝑛+1 = 0,9𝑉𝑛

Solution : On a 𝑉0 = 1000000 et 𝑉1 = 0,9𝑉0 = 0,9 × 1000000 = 900000 et 𝑉2 = 0,9𝑉1 = 0,9 × 900000 =


810000

𝑊1 = 3
Exemple 2 Soit la suite arithmétique (𝑊𝑛 )𝑛 ∈ ℕ∗ définie par : {
∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑊𝑛+1 = −2𝑊𝑛

Calculer ses cinq premiers termes.

3) Expression du terme général 𝑽𝒏 en fonction de 𝒏

Propriété

59 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


(𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ est une suite géométrique de premier terme 𝑉0 et de raison non nul .
 Pour tout )𝑛 ∈ ℕ , on a 𝑉𝑛 = 𝑉0 × 𝑞 𝑛
 Pour tout entiers naturels 𝑒𝑡 𝑝 , on a 𝑉𝑛 = 𝑉𝑝 × 𝑞 𝑛−𝑝

Remarque : soit (𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ ou (𝑊𝑛 )𝑛 ∈ ℕ∗ une suite géometrique .

 𝑉𝑛 = 𝑉𝑝 × 𝑞 𝑛−𝑝 est la formule générale ,ainsi la formule 𝑉𝑛 = 𝑉0 × 𝑞 𝑛 s’obtient en prenant 𝑝 = 0 dans


cette formule générale
 Il faut faire attention à l’ensemble sur lequel on définit la suite géométrique :
- Dans l’écriture (𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ la suite est définie sur ℕ donc le premier terme est 𝑉0 ;on applique
alors la formule 𝑉𝑛 = 𝑉0 × 𝑞 𝑛
- Dans l’écriture (𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ∗ la suite est définie sur ℕ∗ donc le premier terme est 𝑉1 ; on applique
alors la formule 𝑉𝑛 = 𝑉1 × 𝑞 𝑛−1

𝑉0 = 1000000
Exercice application 1 : On donne : { Calculer 𝑉5 𝑒𝑡 𝑉8
∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑉𝑛+1 = 0,9𝑉𝑛

Solution :

(𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ est une suite géométrique de raison 0,9 et de premier terme 𝑉0 = 1000000 alors pour tout 𝑛 ∈ ℕ ;
𝑉𝑛 = 𝑉0 × 𝑞 𝑛 = 0,9𝑛 × 1000000

Donc 𝑉5 = 𝑉0 × 𝑞 5 = 0,95 × 1000000 = 590490 et 𝑉8 = 𝑉0 × 𝑞 8 = 0,98 × 1000000 = 430467.21


1
Exercice d’application 2 : soit une suite géométrique (𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ de raison 𝑞 = 2 et de quatrième terme 𝑉3 = 12

Calculer 𝑉7

Solution :
1
On applique la formule 𝑉𝑛 = 𝑉𝑝 × 𝑞 𝑛−𝑝 pour 𝑛 = 7, 𝑝 = 3 𝑞 = 2

1 1 3
𝑉7 = 𝑉3 × ( )7−3 = 12 × =
2 16 4

4) Somme des termes consécutifs

Propriété

Soit (𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕune suite géométrique de raison 𝑞 diffèrent de 1.


1−𝑞 𝑛+1
 Pout tout , on a :𝑉0 + 𝑉1 + ⋯ 𝑉𝑛 = 𝑉0 × ( )
1−𝑞
1−𝑞𝑛−𝑃+1
 Pour tous entiers naturels 𝑛 𝑒𝑡 𝑝 tels que ≥ 𝑝 , on a : :𝑉𝑃 + 𝑉𝑃+1 + ⋯ 𝑉𝑛 = 𝑉𝑃 × ( )
1−𝑞

NB : La formule générale se résume en :

1−(𝑟𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛)𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒
Somme des termes consécutifs = (𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖𝑒𝑟 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒 ) × 1−(𝑟𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛)

Ainsi, si (𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ est une suite géométrique de raison 𝑞 ≠ 1,on a par exemple :
1−𝑞 3
 𝑉0 + 𝑉1 + 𝑉2 = 𝑉0 × car le nombre de termes ici est 3 et le premier terme de la somme est 𝑉0
1−𝑞

60 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


1−𝑞 5
 𝑉0 + 𝑉1 + 𝑉2 + 𝑉3 + 𝑉4 = 𝑉0 × car le nombre de terme ici est 5 et le premier terme de la somme est
1−𝑞
𝑉0
1−𝑞 4
 𝑉1 + 𝑉2 + 𝑉3 + 𝑉4 = 𝑉1 × car le nombre de terme ici est 4 et le premier terme de la somme est 𝑉1
1−𝑞

Exercice d’application :

𝑉0 = 1000000
On donne la suite numérique (𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ définie par : : {
∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑉𝑛+1 = 0,9𝑉𝑛

Calculer la somme S des six premiers termes de cette suite

Solution

(𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ est une suite géométrique de raison 0 ,9. La somme S des six premiers termes consécutif est :

1−𝑞 6
𝑆 = 𝑉0 + 𝑉1 + 𝑉2 + 𝑉3 + 𝑉4 + 𝑉5 = 𝑉0 × Alors
1−𝑞

1 − 0,96
𝑆 = 1000000 ×× ( ) = 4685590
1 − 0,9

Interrogation écrite

𝑉0 = 3
Soit la suite géométrique , (𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ définie par : {
∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑉𝑛+1 = −2𝑉𝑛

Calculer la somme des cinq premiers termes de cette suite

TABLEAU RECAPITULATIF

SUITE ARITHMETIQUE SUITE GEOMETRIQUE

Définition Pour tout ∈ ℕ , 𝑈𝑛+1 = 𝑈𝑛 + 𝑟 Pour tout ∈ ℕ , 𝑈𝑛+1 = 𝑞𝑈𝑛

Raison 𝑟 𝑞
𝑈𝑛 = 𝑈0 + 𝑛𝑟 𝑈𝑛 = 𝑈0 𝑞 𝑛

Expression explicite 𝑈𝑛 = 𝑈𝑝 + (𝑛 − 𝑝)𝑟 𝑈𝑛 = 𝑈𝑝 𝑞 𝑛−𝑝

1 − 𝑞 𝑛+1
𝑛+1 𝑈0 + 𝑈1 + ⋯ +𝑈𝑛 = 𝑈0
𝑈0 + 𝑈1 + ⋯ +𝑈𝑛 = (𝑈0 + 𝑈𝑛 ) 1−𝑞
2 Si 𝑞 ≠ 1
Somme des termes
consécutifs 𝑛−𝑝+1
𝑈𝑝 + 𝑈1 + ⋯ +𝑈𝑛 = (𝑈𝑝 + 𝑈𝑛 )
2 1 − 𝑞 𝑛−𝑝+1
𝑈𝑝 + 𝑈1 + ⋯ +𝑈𝑛 = 𝑈0
1−𝑞
Si 𝑞 ≠ 1

61 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


III. VARIATONS D’UNE SUITE NUMERIQUE

1) Définition

Soit E une partie de l’ensemble ℕ des entiers naturels .


Une suite numérique (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ 𝐸 est dite :
 Croissante si pour tout élément 𝑛 de E,𝑈𝑛+1 − 𝑈𝑛 >0 .
 Décroissante si pour tout élément𝑛 de E,𝑈𝑛+1 − 𝑈𝑛 <0 .
 Constante si pour tout élément 𝑛 de E,𝑈𝑛+1 − 𝑈𝑛 = 0 .

𝑈0 = 3
Exercice d’application : soit la suite (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ définie par : { 5 et
∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑈𝑛+1 = 𝑈𝑛 + 2
𝑊0 = 10
la suite (𝑊𝑛 )𝑛 ∈ ℕ définie par : {
∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑊𝑛+1 = 𝑊𝑛 − 21

Justifier que la suite (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ est croissante et que la suite (𝑊𝑛 )𝑛 ∈ ℕ est décroissante.

Remarque : dans l’exemple précèdent,


5
 La suite (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ est arithmétique de raison 2 (raison positive ) et elle est croissante.
 La suite (𝑊𝑛 )𝑛 ∈ ℕ est arithmétique de raison −21 (raison négative ) et elle est décroissante.

Pour une suite arithmétique (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ de raison 𝑟 on a :∀𝒏 ∈ ℕ, 𝑼𝒏 − 𝑼𝒏+𝟏 = 𝒓 donc le signe de la différence
𝑼𝒏 − 𝑼𝒏+𝟏 est celui de la raison r , ainsi cette remarque fera l’objet d’une propriété.

2) Propriétés

Propriété 1 : Sens de variations d’une suite arithmétique

 Une suite arithmétique est croissante si sa raison est positive.


 Une suite arithmétique est décroissante si sa raison est négative.
 Une suite arithmétique est constante si sa raison est nulle.

Propriété 2 : Sens de variation d’une suite géométrique

 Toute suite géométrique à termes positifs dont la raison 𝑞 vérifie 𝑞 > 1 est croissante .
 Toute suite géométrique à termes positifs dont la raison 𝑞 vérifie 0 < 𝑞 < 1 est décroissante.
 Toute suite géométrique à termes négatifs dont la raison 𝑞 vérifie 𝑞 > 1 est décroissante.
 Toute suite géométrique à termes négatifs dont la raison 𝑞 vérifie 0 < 𝑞 < 1 est croissante .
 Toute suite géométrique est constante si sa raison vaut 1.

Méthode : Comment reconnaitre qu’une suite géométrique est à termes positifs ou négatifs ?

Soit (𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ une suite géométrique de premier terme 𝑉0 et de raison 𝑞


 Si 𝑉0 > 0 et 𝑞 > 0 alors tous les termes de la suite (𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ sont positifs.
 Si 𝑉0 < 0 et 𝑞 > 0 alors tous les termes de la suite (𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ sont négatifs.

Remarques
 Si (𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ est une suite géométrique de raison un nombre réel négatif, alors (𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ
n’est ni croissante ni décroissante.

62 COURS DE MATHEMATIQUES − TERMINALES LITTERAIRES


 Si (𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ est une suite géométrique de raison nulle alors tous ses termes à partir du
rang 1 sont nuls.

Exercice d’application

Soit (𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ une suite géométrique de premier terme 𝑉0 = 6 et de raison = 2.

a. Exprimer𝑉𝑛 𝑒𝑛 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑛
b. Justifie que tout entier naturel 𝑛, 𝑉0 > 0
𝑉𝑛+1
c. Démontrer que pour tout entier naturel 𝑛, =2
𝑉𝑛
Fiche de TD

Exercice 1

1
Soit la suite (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ définie par 𝑈𝑛 = 𝑛 +3
2
1. Calculer les quatre premiers termes de cette suite
2 .Démontrer (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ est une suite arithmétique dont on précisera la raison.

Exercice 2

Soit la suite (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ définie par :𝑈0 = -2 et pour tout 𝑛 ∈ ℕ,𝑈𝑛+1 = 2𝑈𝑛 + 3

1. Calculer 𝑈1 , 𝑈2 , 𝑈3 , 𝑈4

2. soit la suite (𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ définie par 𝑉𝑛 = 𝑈𝑛 + 3

a) Calculer 𝑉0

b) Démontrer que (𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ est une suite géométrie dont on précisera la raison.

c)Exprimer 𝑉𝑛 en fonction de 𝑛

d)Justifier que 𝑈𝑛 = 2𝑛 – 3

Exercice 3
1
Soit la suite (𝑈𝑛 )𝑛 ∈ ℕ définie par :𝑈0 = 3 et pour tout 𝑛 ∈ ℕ,𝑈𝑛+1 = 3 𝑈𝑛 – 4

1. Calculer 𝑈1 , 𝑈2 , 𝑈3 , 𝑈4
2. soit la suite (𝑉𝑛 )𝑛 ∈ ℕ définie par 𝑉𝑛 = 𝑈𝑛 + 6
a) Calculer 𝑉0
1
b) Démontrer que pour tout entier naturel 𝑛,on a :𝑉𝑛+1 = 3 𝑉𝑛
c) Que peut en conclure ?
d) Exprimer 𝑉𝑛 en fonction de 𝑛
9
e) Justifie que 𝑈𝑛 = −6 + 3𝑛 .

Exercice 4 (Bac A2)

Monsieur Kouadio travaille dans une entreprise industrielle.

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A l’âge de 30 ans, au début de l’année, il place un capital initial de 2 millions de francs dans une banque,
au taux d’intérêt de 10 % .Avec l’argent qu’il aura capitalisé, il envisage de construire plus tard une maison
dont le cout s’élève à 8 millions de francs au moment de l’ouverture du compte.

1. Calculer le capital 𝑈1 à la fin de la fin de la première année et le capital 𝑈2 à la fin de la deuxième


année.
2. On pose 𝑈0 = 2000000 ;𝑈𝑛 le capital à la 𝑛𝑖è𝑚𝑒 année, 𝑛 étant un entier naturel non nul.

a) Démontrer que (𝑈𝑛 ) est une suite géométrique de raison 1,1.

b) En déduire pour tout entier naturel , une écriture de 𝑈𝑛 en fonction de 𝑛

c) Vérifier que 𝑈0 = 3543122.

3. Du fait de l’inflation, le cout des matériaux de construction augmente de 6%par an. Soit 𝑉𝑛 le cout de
cette maison à la fin de la 𝑛𝑖è𝑚𝑒 année.

𝑉0 = 8. 106
Démontrer que la suite (𝑉𝑛 ) est définie par : {
∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑉𝑛+1 = (1,06)𝑉𝑛

a) Justifier que tout entier naturel 𝑛,𝑉𝑛 = 8. 106 .(1,06)𝑛

4. 25 Années après l’ouverture du compte, monsieur Kouadio part à la retraite.

a) Peut –il en ce moment construire sa maison avec le capital de son épargne ?

b) Peut-il acheter une maison qui coute 20 millions ?

Exercice 5 (Bac 2006 A2)

Seri et Awa jouent à deviner une suite de nombre.

Seri :≪voici les quatre premiers termes d’une suite :2 ;3 ;5 ;9.Devine, Awa, le sixième terme de la suite .≫

Awa :≪33, et si tu veux , je peux te dire quel est le cinquième.≫

Seri :≪Comment as-tu deviné ?≫

Awa :≪C’est nombre mystique, alors je me suis laissée inspirer !≫

Seri:≪Si le mysticisme est ta spécialité, alors devine moi le treizième terme de la suite.≫

Awa :≪Là, tu as gagné, montre-moi comment faire ?≫

Réponds pour Awa aux questions suivantes posées par Seri.

1. Pose 𝑈1 = 2 ;𝑈2 = 3; 𝑈3 = 5; 𝑈4 = 9

a) Vérifie que :𝑈2 = 2𝑈1 − 1 ; 𝑈3 = 2𝑈2 − 1 𝑒𝑡 𝑈4 = 2𝑈3 − 1

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b) En supposant que ce principe itératif se poursuit pour tous les termes, calcule le cinquième et le sixième
terme de la suite.

2) Considère la suite 𝑈𝑛 défini par : 𝑈1 = 2 et pour tout entier naturel non nul , 𝑈𝑛+1 = 2𝑈𝑛 − 1

A l’aide de cette suite, tu peux calculer les termes de proche jusqu'au treizième. Mais pour y arrive plus
rapidement, considère une deuxième suite( 𝑉𝑛 ) définie par : 𝑉𝑛 = 𝑈𝑛 − 1 pour tout entier naturel non nul 𝑛

a) Démontrer que 𝑉𝑛 est une suite géométrique de raison 2.

b) Exprimer 𝑉𝑛 en fonction de 𝑛. 𝑛 ∈ ℕ

c) Justifier que pour tout entier naturel non nul 𝑈𝑛 = 2𝑛−1 + 1 .

d) Calculer le treizième terme de la suite (𝑈𝑛 ).

Exercice 6

Le premier janvier 2009, Monsieur Nahoua est embauché dans une entreprise avec un salaire mensuel de 92000
francs. L’entreprise lui laisse le choix entre deux plans de carrière :

Plan A : son salaire mensuel augmentera de 5000 francs chaque année au premier janvier.

Plan B : son salaire mensuel augmentera de 4,5% chaque année au premier janvier.

On note :

 𝑈𝑛 le salaire mensuel de l’employer selon le plan A au premier janvier 2009 + 𝑛


 𝑉𝑛 le salaire mensuel de l’employer selon le plan B au premier janvier 2009 + 𝑛

1) Calculer 𝑈0 ; 𝑈1 ; 𝑈2 ; 𝑈3 ; 𝑈4 , 𝑝𝑢𝑖𝑠 𝑉0 ; 𝑉1 ; 𝑉2 ; 𝑉3 ; 𝑉4

(on prendra les arrondis d’ordre 2 pour les termes de la suite 𝑉𝑛 )

2) a- Exprimer 𝑈𝑛+1 en fonction de 𝑈𝑛 . Que peut-on dire de la suite (𝑈𝑛 )

b- justifier que pour tout entier naturel 𝑛 𝑈𝑛 = 92000 + 5000𝑛

3) a- Démontrer que pour tout entier naturel 𝑛 𝑉𝑛+1 = 1,045𝑉𝑛

b- Que peut-on en conclure ?

c-Justifier que 𝑉𝑛 = 92000(1,045)𝑛

4) Calculer 𝑈20 𝑒𝑡 𝑉20

5) on note 𝐶1 = 12(𝑈0 + 𝑈1 + ⋯ + 𝑈29 ) 𝑒𝑡 𝐶2 = 12(𝑉0 + 𝑉1 + ⋯ + 𝑉29 )

On admet que 𝐶1 et 𝐶2 sont les cumuls respectifs des salaires selon les plans A et B sur 30 années de service.

a) Calculer 𝐶1 𝑒𝑡 𝐶2

b) Quelle est le plan plus avantageux si l’employer part à la retraite après 30 années de service ?

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