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SECOND DEGRE

I. Fonction polynôme de degré 2 :

1) Définitions :

Une fonction polynôme du second degré f, ou trinôme du second degré, est une fonction polynôme
de degré 2 c'est-à-dire de la forme 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 + 𝑐, avec a≠ 0.
Les réels a, b et c sont les coefficients de cette fonction polynôme.

Exemples :

• La fonction définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = 2𝑥 2 − 7𝑥 + 2 est une fonction polynôme du second degré,
on a 𝑎 = 2, 𝑏 = −7 et 𝑐 = 2.
• La fonction carré, définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 est une fonction polynôme du second degré :
on a ici 𝑎 = 1, 𝑏 = 0 et 𝑐 = 0.
• La fonction définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = 4𝑥 3 + 2𝑥² + 2 n’est pas une fonction polynôme du second
degré.

2) Variation et courbe représentative :

Les variations de la fonction 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 + 𝑐 avec 𝑎 ≠ 0 sont de deux types suivant le signe
de a :

1er cas : a > 0

−𝑏 −𝑏
La fonction f est décroissante sur ] − ∞; ] et croissante sur [ ; +∞[.
2𝑎 2𝑎

𝑥 −𝑏
−∞ +∞
2𝑎

𝑓(𝑥)
−𝑏
𝑓( )
2𝑎

2ème cas : a < 0

−𝑏 −𝑏
La fonction f est croissante sur ] − ∞; ] et décroissante sur [ ; +∞[
2𝑎 2𝑎

𝑥 −𝑏
−∞ +∞
2𝑎

−𝑏
𝑓( )
2𝑎
𝑓(𝑥)

1
Exemple 1 :

La fonction f est définie sur R par 𝑓(𝑥) = 2𝑥 2 + 28𝑥 + 87

On a : a = 2 ; b = 28 et c = 87
−𝑏 −28
= = −7
2𝑎 4

𝑓(−7) = 2 × (−7)2 + 28 × (−7) + 87 = −11

Comme a = 2 > 0, la fonction f est décroissante sur ] − ∞; −7] et croissante sur [−7 ; +∞[

𝑥 −∞ −7 +∞

𝑓(𝑥)
-11

Exemple 2 :

La fonction g est définie sur R par 𝑔(𝑥) = −3𝑥 2 + 6𝑥 + 2.

On a : a = -3 ; b = 6 ; c = 2

−𝑏 −6
= =1
2𝑎 −6

𝑔(1) = −3 × 12 + 6 × 1 + 2 = 5

Comme a = -3 < 0, la fonction g est croissante sur ] − ∞; 1] et décroissante sur [1 ; +∞[

x −∞ 1 +∞
5
g(x)

Définitions :

La courbe représentative dans un repère


orthogonal de la fonction f définie sur R par
𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 + 𝑐 avec 𝑎 ≠ 0 est une
parabole.
−𝑏 −𝑏
Le point de coordonnées ( ; 𝑓( ))est le
2𝑎 2𝑎
sommet de la parabole.

Propriété :

La courbe représentative d’une fonction polynôme du second degré admet un axe de symétrie parallèle
−𝑏
à l’axe des ordonnées d’équation 𝑥 =
2𝑎

2
II. Equation du second degré :

1) Définitions et forme canonique :

Définitions :

Une équation du second degré à coefficients réels est une équation de la forme
𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 0, avec 𝑎, 𝑏 et 𝑐 trois réels tels que 𝑎 ≠ 0.
Les solutions de l’équation du second degré 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 0 sont appelées les racines du trinôme
𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐.

Remarque :

On appelle également racine de la fonction polynôme du second degré 𝑓 tout nombre réel 𝑥1 tel que
𝑓(𝑥1 ) = 0 . Autrement dit, une racine de 𝑓 est une solution de l’équation 𝑓(𝑥) = 0 (équation qui est
équivalente à 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 0, autrement dit une équation du second degré)

Propriétés :

Soit 𝑓 une fonction polynôme du second degré définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐.
𝒃 𝑏2 −4𝑎𝑐
Alors, pour tout 𝑥 ∈ ℝ, 𝒇(𝒙) = 𝒂(𝒙 − 𝜶)𝟐 + 𝜷 avec 𝜶 = − et 𝜷 = 𝒇(𝜶) = − .
𝟐𝒂 4𝑎

Cette forme est la forme canonique de 𝑓.

Exemple :

Soit 𝑓(𝑥) = 2𝑥 2 + 12𝑥 + 6 une fonction polynôme du second degré définie sur ℝ.
On a : 𝑎 = 2, 𝑏 = 12 et 𝑐 = 6.
12
𝛼=− = −3
2×2

𝛽 = 𝑓(𝛼) = 𝑓(−3) = 2 × (−3)2 + 12 × (−3) + 6 = −12,

Ainsi pour tout 𝑥 ∈ ℝ, 𝑓(𝑥) = 𝑎(𝑥 − 𝛼)2 + 𝛽 = 2(𝑥 − (−3))2 + (−12) = 2(𝑥 + 3)2 − 12

Donc 𝑓(𝑥) = 2(𝑥 + 3)2 − 12 est la forme canonique de 𝑓.

2) Discriminant d’une fonction polynôme de degré 2 :

Définition :

∆= b2 − 4ac est appelé le discriminant de 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐

3
3) Résolution des équations de second degré :

Théorème :

Soit la fonction polynôme définie sur R par 𝒇(𝒙) = 𝒂𝒙𝟐 + 𝒃𝒙 + 𝒄 où a, b et c sont trois réels avec
a≠ 𝟎. Son discriminant est le nombre réel ∆= b2 − 4ac

−𝒃+√∆ −𝒃−√∆
Si ∆ > 𝟎, l’équation f(x) = 0 admet deux solutions : 𝒙𝟏 = 𝒆𝒕 𝒙𝟐 =
𝟐𝒂 𝟐𝒂
𝒃
Si ∆ = 𝟎, l’équation f(x) = 0 admet une solution 𝒙𝟎 = −
𝟐𝒂
Si ∆ < 𝟎, l’équation f(x) = 0 n’admet pas de solution

Démonstration :

Posons f(x) = ax 2 + bx + c avec a ≠ 0.


On utilise la forme canonique de 𝑓 ∶
𝑏 𝑏2 −4𝑎𝑐
𝑓(𝑥) = 𝑎(𝑥 − 𝛼)2 + 𝛽 avec 𝛼 = − et 𝛽 = 𝑓(𝛼) = − .
2𝑎 4𝑎

𝑏 2 𝑏2 −4𝑎𝑐
= 𝑎 (𝑥 + ) −
2𝑎 4𝑎

𝑏 2 ∆
= 𝑎 (𝑥 + ) −
2𝑎 4𝑎

𝑏 2 ∆
Donc 𝑓(𝑥) = 0 ⇔ 𝑎 (𝑥 + ) =
2𝑎 4𝑎
𝑏 2 ∆
⇔ (𝑥 + ) = 2
2𝑎 4𝑎

1er cas : ∆< 0


< 0 donc l’équation n’a pas de solution car un carré est toujours positif ou nul.
4𝑎2

2nd cas : ∆= 0

∆ 𝑏 2
= 0 donc 𝑓(𝑥) = 0 ⇔ (𝑥 + ) =0
4𝑎2 2𝑎
𝑏
⇔𝑥+ =0
2𝑎
𝑏
⇔𝑥=−
2𝑎
b
L’équation a donc une unique solution : − .
2a

Rappel :
3ème cas : ∆> 0
𝑏 2 ∆ pour 𝑎 > 0 𝑥 2 = 𝑎
𝑓(𝑥) = 0 ⇔ (𝑥 + ) = 2
2𝑎 4𝑎 ⇔ 𝑥 = √𝑎 ou 𝑥 = −√𝑎
2
𝑏 2 √∆
⇔ (𝑥 + ) = ( )
2𝑎 2𝑎
𝑏 √∆ 𝑏 √∆
⇔ 𝑥+ = ou 𝑥 + =−
2𝑎 2𝑎 2𝑎 2𝑎
𝑏 √∆ 𝑏 √∆
⇔ 𝑥=− + ou 𝑥=− −
2𝑎 2𝑎 2𝑎 2𝑎
−𝑏−√∆ −𝑏+√∆
L’équation a donc deux solutions réelles distinctes : 𝑥1 = et 𝑥2 = .
2𝑎 2𝑎

4
Exemples :

1) Résoudre l’équation 𝑥 2 − 2𝑥 − 3 = 0

On a : a = 1 ; b = -2 et c = -3

On calcule le discriminant ∆ :

∆ = 𝑏 2 − 4𝑎𝑐

∆ = (−2)2 − 4 × 1 × (−3)

∆ = 16

∆>0 il y a donc deux solutions (ou racines) distinctes

−𝑏+√∆ 2+√16
𝑥1 = = =3
2𝑎 2

−𝑏−√∆ 2−√16
𝑥2 = = = −1
2𝑎 2

S = {-1 ; 3}

2) Résoudre l’équation −𝑥 2 + 2𝑥 − 10 = 0

On a : a = -1 ; b = 2 et c = -10

On calcule le discriminant ∆ :

∆ = 𝑏 2 − 4𝑎𝑐

∆ = 22 − 4 × (−1) × (−10)

∆ =−36

∆ < 0 donc l’équation −𝑥 2 + 2𝑥 − 10 = 0 n’admet pas de solution. 𝑆 = ∅

3) Résoudre l’équation 4𝑥 2 + 4𝑥 + 1 = 0

On a : a = 4 ; b = 4 et c = 1

On calcule le discriminant ∆ :

∆ = 𝑏 2 − 4𝑎𝑐

∆ = 42 − 4 × 4 × 1

∆ =0

𝑏 4 1 1
L’équation admet une solution : 𝑥0 = − =− = − donc S = {− }
2𝑎 2×4 2 2

5
III. Factorisation d’une fonction polynôme de degré 2 :

Théorème :

Soit la fonction polynôme définie sur R par f(x) = ax² + bx + c où a, b et c sont trois réels avec a≠
𝟎. Son discriminant est le nombre réel ∆ = b2 − 4ac.

Si ∆ > 𝟎, 𝒇(𝒙) = 𝒂(𝒙 − 𝒙𝟏 )(𝒙 − 𝒙𝟐 ) où 𝒙𝟏 et 𝒙𝟐 sont les solutions de l’équations f(x) = 0.


Si ∆ = 𝟎, 𝒇(𝒙) = 𝒂(𝒙 − 𝒙𝟎 )² où 𝒙𝟎 est la solution de l’équation f(x) = 0.
Si ∆ < 𝟎, f(x) ne peut pas s’écrire sous la forme d’un produit de facteurs du premier degré.

Exemples :

1) 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 2𝑥 − 3
D’après le paragraphe II, l’équation 𝑥 2 − 2𝑥 − 3 = 0 admet deux solutions -1 et 3. Donc :
𝑓(𝑥) = 1(𝑥 − (−1))(𝑥 − 3) = (𝑥 + 1)(𝑥 − 3)

2) 𝑓(𝑥) = −𝑥 2 + 2𝑥 − 10
D’après le paragraphe II, l’équation −𝑥 2 + 2𝑥 − 10 = 0 n’a pas de solution donc la fonction f
n’est pas factorisable.
1
3) 𝑓(𝑥) = 4𝑥² + 4𝑥 + 1 = 4(𝑥 + )²
2
1
D’après le paragraphe II, l’équation 4𝑥 2 + 4𝑥 + 1 = 0 admet une solution − donc :
2
2
1 1 2
𝑓(𝑥) = 4 (𝑥 − (− )) = 4 (𝑥 + )
2 2

Théorème :

Soit la fonction polynôme définie sur R par f(x) = ax² + bx + c où a, b et c sont trois réels avec a≠ 0.
Si f(x) peut être mis sous forme factorisée 𝑓(𝑥) = 𝑎(𝑥 − 𝑥1 )(𝑥 − 𝑥2 ) alors :
𝒃 𝒄
𝒙𝟏 + 𝒙𝟐 = − ; 𝒙𝟏 𝒙𝟐 =
𝒂 𝒂

Exemple :

La fonction 𝑓 définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = 3𝑥 2 − 𝑥 − 2 admet pour racine évidente 𝑥1 = 1

car 𝑓(1) = 3 × 12 − 1 − 2 = 0
𝑐 −2 −2
On a 𝑥1 × 𝑥2 = donc 1 × 𝑥2 = c’est-à-dire que la deuxième racine est 𝑥2 = .
𝑎 3 3

6
IV. Signe d’une fonction polynôme :

Théorème :

Soit la fonction polynôme définie sur R par 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 + 𝑐, avec a≠ 0. Son discriminant est le
nombre réel ∆= b² - 4ac.

• Si ∆ > 0, l’équation f(x) = 0 a deux solutions distinctes 𝑥1 et 𝑥2 (on suppose 𝑥1 < 𝑥2 )

𝑥 −∞ 𝑥1 𝑥2 +∞

𝑓(𝑥) Signe de a 0 signe de –a 0 signe de a

• Si ∆ = 0, l’équation f(x) = 0 a une solution 𝑥0 .

𝑥 −∞ 𝑥0 +∞

𝑓(𝑥) Signe de a 0 signe de a

• Si ∆ < 0, l’équation f(x) = 0 n’a pas de solutions

𝑥 −∞ +∞

𝑓(𝑥) Signe de a

Exemples :

• 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 2𝑥 − 3
D’après paragraphe II, Δ = 16 et les solutions de l’équation 𝑓(𝑥) = 0 sont -1 et 3.

𝑥 −∞ -1 3 +∞ 𝑎=1>0

𝑓(𝑥) + 0 - 0 +

Solutions de l’inéquation f(x) > 0 :𝑆 =] − ∞; −1[∪]3; +∞[

• 𝑓(𝑥) = −𝑥 2 + 2𝑥 − 10
D’après paragraphe II, Δ = -36 et l’équation 𝑓(𝑥) = 0 n’admet pas de solution

𝑥 −∞ +∞ 𝑎 = −1 < 0

𝑓(𝑥) -

Solutions de l’inéquation 𝑓(𝑥) < 0 :𝑆 =] − ∞; +∞[

Solutions de l’inéquation 𝑓(𝑥) > 0 ∶ 𝑆 = ∅

7
• 𝑓(𝑥) = 4𝑥 2 + 4𝑥 + 1
1
D’après paragraphe II, Δ = 0 et la solution de l’équation 𝑓(𝑥) = 0 est − .
2

𝑥 1 𝑎=4>0
−∞ − +∞
2

𝑓(𝑥) + 0 +

−1 −1
Solutions de l’inéquation 𝑓(𝑥) > 0 ∶ 𝑆 =] − ∞; [∪] ; +∞[
2 2

V. Interprétation graphique

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