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COURS DE MATHEMATIQUES 1ERES F ET TI-1

PROGRAMME
Partie A ANALYSE
- ÉQUATIONS – INÉQUATIONS – SYSTÈMES
- FONCTION NUMÉRIQUE D’UNE VARIABLE RÉLLE
- LIMITES-CONTINUITÉ-DÉRIVATION
- ETUDE DE FONCTION
- SUITES NUMÉRIQUES
Partie B ALGÈBRE ET GÉOMÉTRIE
- GÉOMÉTRIE PLANE
- TRIGONOMÉTRIE
- NOMBRES COMPLEXES
Partie C ORGANISATION DE DONNEES
- STATISTIQUE A UNE VARIABLE

PROGRESSION CHRONOLOGIQUE

1-ÉQUATIONS – INÉQUATIONS – SYSTÈMES


2-GÉOMÉTRIE PLANE
3-FONCTION NUMÉRIQUE D’UNE VARIABLE RÉLLE
4-LIMITES-CONTINUITÉ-DÉRIVATION
5-ETUDE DE FONCTION
6-SUITES NUMÉRIQUES
7-TRIGONOMÉTRIE
8-NOMBRES COMPLEXES
9-STATISTIQUE A UNE VARIABLE

1
CHAPITRE 1
ÉQUATIONS-INÉQUATIONS-SYSTÈMES
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
• résoudre dans ℝ une équation du second degré à l’aide du discriminant et discuter
lorsqu’elle comporte un paramètre ;
• trouver un zéro d’un polynôme du second degré connaissant l’autre en utilisant la
somme ou le produit ;
• déterminer deux nombres réels dont on connaît la somme et le produit,
• résoudre dans ℝ des équations et inéquations se ramenant au second degré (équations
et inéquations bicarrées, irrationnelles ou de degré 3 ou 4),
• résoudre un système de deux équations du 1er degré dans ℝ² par la méthode de Cramer
et discuter lorsqu’il comporte un paramètre,
• résoudre algébriquement une équation, un système de deux équations, un système de
trois équations linéaires dans ℝ3 ,
• mettre un problème en équation et le résoudre,
• résoudre graphiquement une inéquation, un système d’inéquations du 1er degré dans
ℝ² : application à la programmation linéaire.
NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute
éventuelle correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation.

I. ÉQUATIONS ET INÉQUATIONS
1.1. Fonctions polynômes du second degré
1.1.1. Définitions
Etant donnés trois nombres réels 𝑎, 𝑏 et 𝑐, avec 𝑎 ≠ 0, la fonction 𝑓, définie sur ℝ par
𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 + 𝑐 est appelée fonction polynôme de degré deux ou encore fonction
polynôme du second degré. La quantité 𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 + 𝑐 est appelée trinôme du second degré ou
plus simplement trinôme. L’équation 𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 0 est appelée équation du second degré.

Trinôme du second degré


Théorème 1
Tout trinôme du second degré 𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 + 𝑐 avec 𝑎 ≠ 0, peut s’écrire sous la forme 𝑎𝑥² +
𝑏²−4𝑎𝑐 𝑏
𝑏𝑥 + 𝑐 = 𝑎 [(𝑥 − 𝛼)2 − ] = 𝑎(𝑥 − 𝛼)2 + 𝛽 où 𝛼 et 𝛽 sont tels que 𝛼 = − 2𝑎 et 𝛽 =
4𝑎²
𝑏²−4𝑎𝑐
− .
4𝑎
Vocabulaire
La forme 𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 + 𝑐 s’appelle la forme développée du trinôme.
𝑏²−4𝑎𝑐
La forme 𝑎 [(𝑥 − 𝛼)2 − ] s’appelle la forme canonique du trinôme.
4𝑎²
Exemple1
Déterminez la forme canonique des polynômes du second degré suivants:
𝑃(𝑥) = −5𝑥² + 4𝑥 + 1 ; 𝑄(𝑥) = 4𝑥² + 12𝑥 + 9; 𝑅(𝑥) = 3𝑥² + 4𝑥 + 5.
Exercice 1
Ex.1, page 53, CIAM 1ère SE
1.1.2. Discriminant d’une fonction polynôme du second degré

2
La quantité 𝑏² − 4𝑎𝑐 est appelée discriminant du trinôme, on le note ∆, soit ∆= 𝑏² − 4𝑎𝑐.
NB : Le discriminant du trinôme du second degré 𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 + 𝑐 avec 𝑎 ≠ 0 est aussi le
discriminant des équations et inéquations associées à 𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 + 𝑐.

Exemple2
Déterminez le discriminant des polynômes du second degré suivants :
𝑃(𝑥) = −5𝑥² + 4𝑥 + 1; 𝑄(𝑥) = 4𝑥² + 12𝑥 + 9; 𝑅(𝑥) = 3𝑥² + 4𝑥 + 5.

1.2. Résolution d'une équation ou inéquation du second degré


Le tableau suivant présente les résultats obtenus concernant les racines d’un trinôme 𝑓(𝑥) =
𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 + 𝑐 avec 𝑎 ≠ 0 (c’est-à-dire les solutions de l’équation 𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 0), sa
factorisation, son signe et sa représentation graphique.
Signe-Forme factorisée et représentation graphique d’un trinôme du second degré 𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 +
𝑐, 𝑎 ≠ 0
∆> 𝟎 ∆= 𝟎 ∆< 𝟎
Deux racines Une racine : Pas de racine
distinctes : −𝑏
Racines −𝑏−√∆
𝑥0 =
𝑥1 = ; 2𝑎
2𝑎
−𝑏+√∆
𝑥2 = 2𝑎
Forme factorisée de 𝑎𝑥² + 𝑎(𝑥 − 𝑥1 )(𝑥 𝑎(𝑥 − 𝑥0 )2 Pas de
𝑏𝑥 + 𝑐 − 𝑥2 ) factorisation
Signe de 𝑎 sauf Signe de 𝑎 et le Signe de 𝑎 et le
Signe de 𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 + 𝑐 entre les racines trinôme trinôme ne
s’annule pour s’annule jamais
𝑥 = 𝑥0
Représentation
graphique de la
parabole 𝑎>0
d’équation :
𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 + 𝑐,
𝑎 ≠ 0𝑎

𝑎<0

Exemple 3
Déduire de l’exemple2 les solutions dans ℝ des équations suivantes:
−5𝑥² + 4𝑥 + 1 = 0 ; 4𝑥² + 12𝑥 + 9 = 0; 3𝑥² + 4𝑥 + 5 = 0.

NB : La résolution d’une inéquation passe toujours par l’étude du signe de la fonction mise en
inéquation.

Exemple4 : exemples de résolution d’inéquations du second degré


Résoudre dans ℝ les inéquations suivantes:
(𝐼1 ): −5𝑥² + 4𝑥 + 1 ≤ 0 ; (𝐼2 ): 4𝑥² + 12𝑥 + 9 > 0; (𝐼3 ): 3𝑥² + 4𝑥 + 5 ≥ 0 ;

3
(𝐼4 ): −5𝑥² + 4𝑥 + 1 <0 ; (𝐼5 ): 4𝑥² + 12𝑥 + 9 ≤ 0; (𝐼6 ): 3𝑥² + 4𝑥 + 5 <0 ;
(𝐼7 ): −5𝑥² + 4𝑥 + 1 >0 ; (𝐼8 ): 4𝑥² + 12𝑥 + 9 < 0.
Exercice 2
Ex.3, ex.32, pages 53 et 54, CIAM, 1ère SE
Exercice 3
Ex.8, pages 53 et 54, CIAM, 1ère SE.

Propriétés d’une fonction polynôme du second degré


Soit une fonction polynôme 𝑓 du second degré, définie sur ℝ sous la forme développée
𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 + 𝑐 avec 𝑎 ≠ 0.
La courbe représentative de cette fonction polynôme de degré deux est une parabole
𝑏
admettant un axe de symétrie parallèle à l’axe des ordonnées, d’équation 𝑥 = − .
2𝑎
𝑏 𝑏 −𝑏 ∆
Le sommet de cette parabole a pour coordonnées 𝑆 (− 2𝑎 ; 𝑓 (− 2𝑎)) soit 𝑆 ( 2𝑎 ; − 4𝑎); c’est
le point d’intersection de la parabole avec son axe de symétrie.
Les six figures du tableau précédent sont les six positions possibles d’une parabole,
représentant une fonction du second degré, par rapport à l’axe des abscisses.
∆ > 𝟎: deux points d’intersection entre la parabole et l’axe des abscisses
∆ = 𝟎: un point d’intersection entre la parabole et l’axe des abscisses
∆ < 𝟎: pas de point d’intersection entre la parabole et l’axe des abscisses.

1.3. Somme et produit des solutions d'une équation du second degré


Soient 𝑥1 et 𝑥2 les solutions de l’équation du second degré 𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 0 (𝑎 ≠ 0).
−𝑏 𝑐
On a alors: 𝑥1 + 𝑥2 = et 𝑥1 × 𝑥2 = 𝑎.
𝑎
Propriété
S’ils existent deux nombres réels 𝑥1 et 𝑥2 tels que 𝑆 = 𝑥1 + 𝑥2 et 𝑃 = 𝑥1 × 𝑥2 , alors 𝑥1 et 𝑥2
sont solutions de l’équation 𝑋² − 𝑆𝑋 + 𝑃 = 0.

Exemple 5
1. Déterminer deux nombres réels, s’ils existent, dont la somme S et le produit P vérifient :
5
a. 𝑆 =23 et 𝑃 = 132 ; b. 𝑆 = 1 et = 36.
2. Sans résoudre l’équation, déterminer la somme S et le produit P des solutions des équations
suivantes :
(𝐸1 ) :2𝑥² − 5𝑥 – 3 = 0 ; (𝐸2 ):3𝑥² − 𝑥 – 10 = 0 ; (𝐸3 ): −4𝑥² − 𝑥 + 5 = 0.
Exercice 4
Ex.11, ex.13, ex.49, pages 53 et 55, CIAM, 1ère SE.

1.4. Equation dépendant d'un paramètre réel


Exemple 6
Soit l’équation (𝐸𝑚 ) : 𝑥 ∈ ℝ, (2𝑚 − 1)𝑥² − 2(𝑚 − 2)𝑥 + 𝑚 = 0, 𝑚 étant un paramètre
réel.
1. Pour quelles valeurs de 𝑚 l’équation (𝐸𝑚 ) est-elle du 1er degré ? En donner les solutions
correspondantes.

4
2.a. Pour quelles valeurs de 𝑚 l’équation (𝐸𝑚 ) est-elle du second degré ?
b. Déterminer pour de telles valeurs de 𝑚, le discriminant ∆, la somme S et le produit
d’éventuelles solutions.
3. a. Pour quelles valeurs de 𝑚 l’équation (𝐸𝑚 ) admet-elle deux solutions égales ? Déterminer
ces solutions.
b. Pour quelles valeurs de 𝑚 l’équation (𝐸𝑚 ) admet-elle deux solutions de signes contraires.
c. Pour quelles valeurs de m l’équation (𝐸𝑚 ) admet-elle deux solutions de même signe.
4. Discuter suivant les valeurs de m le nombre et le signe des solutions de l’équation (𝐸𝑚 ).

1.5. Équation et inéquations de degré 3 ou 4


Exemple 7
Soit 𝑃(𝑥) = 2𝑥 3 − 9𝑥² + 13𝑥 − 6.
1. Calculer 𝑃(2).
2. Déterminer les réels 𝑎, 𝑏 et 𝑐 tels que 𝑃(𝑥) = (𝑥 − 2)(𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 + 𝑐).
3. Résoudre dans ℝ, 𝑃(𝑥) = 0.
4. Etudier le signe de 𝑃(𝑥). Déduire les solutions des inéquations : 𝑃(𝑥) ≥ 0 et 𝑃(𝑥) < 0.

Equation bicarrée
On appelle équation bicarrée toute équation de la forme (𝐸): 𝑎𝑥 4 + 𝑏𝑥² + 𝑐 = 0
résoudre une telle équation on fait un changement de variable en posant par exemple
𝑋 = 𝑥². L’équation (𝐸) se ramène alors sous la forme (𝐸′): 𝑎𝑋 2 + 𝑏𝑋 + 𝑐 = 0 que l’on sait
résoudre.
Exemple 8
1/ Résoudre dans ℝ les équations suivantes:
(𝐸1 ): 𝑥 4 − 2𝑥² − 15 = 0; (𝐸2 ): 3𝑥 4 − 5𝑥 2 + 22 = 0
2/Déduire les solutions des inéquations suivantes: (𝐼1 ): 𝑥 4 − 2𝑥² − 15 > 0;
(𝐼2 ) : 3𝑥 4 − 5𝑥² + 22 ≤ 0.
Exercice5
Ex.34, page 54, CIAM 1ère SE.
1.6. Équations et inéquations irrationnelles
• √𝒇(𝒙) = √𝒈(𝒙)
1ère méthode
On commence par déterminer l’ensemble de validité : 𝐸𝑉 = {𝑥 ∈ ℝ/𝑓(𝑥) ≥ 0 𝑒𝑡 𝑔(𝑥) ≥ 0}
Résolution :∀𝑥 ∈ 𝐸𝑉 , √𝑓(𝑥) = √𝑔(𝑥) ⇒ 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥)
En notant 𝑆1 la solution de l’équation 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥), alors l’ensemble des solutions est
donné par 𝑆 = 𝐸𝑉 ∩ 𝑆1
2 méthode : méthode d’équivalence
ème

𝑓(𝑥) ≥ 0 (1) 𝑔(𝑥) ≥ 0 (1)


Résolution :, √𝑓 (𝑥) = √𝑔(𝑥) ⇔ { ou {
𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥) (2) 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥) (2)
La solution est donnée par 𝑆 = 𝑆1 ∩ 𝑆2

Exemple 9
Résoudre dans ℝ les équations suivantes :
1. √2𝑥 − 1 = √𝑥 + 3 ; 2. √2𝑥² + 5𝑥 − 7 = √𝑥² − 𝑥 − 2

5
• √𝒇(𝒙) = 𝒈(𝒙)
1èreméthode
On commence par déterminer l’ensemble de validité : 𝐸𝑉 = {𝑥 ∈ ℝ⁄𝑓(𝑥) ≥ 0 }
𝑔(𝑥) ≥ 0 (1)
Résolution : ∀ 𝑥 ∈ 𝐸𝑉 , √𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥) ⇒ {
𝑓(𝑥) = 𝑔2 (𝑥) (2)
En notant 𝑆1 la solution du système ci-dessus, alors l’ensemble des solutions est donné par
𝑆 = 𝐸𝑉 ∩ 𝑆1 .
2ème méthode : méthode d’équivalence
𝑔(𝑥) ≥ 0 (1)
√𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥) ⇔ {
𝑓(𝑥) = 𝑔²(𝑥) (2)
L’ensemble des solutions est donné par 𝑆 = 𝑆1 ∩ 𝑆2 .
Exemple10
1/ √𝑥 + 2 = 3𝑥 − 4; 2/ √𝑥 − 1 = −𝑥 + 3.
• √𝑓(𝑥) ≤ √𝑔(𝑥)
1ère
méthode
On commence par déterminer l’ensemble de validité :
𝐸𝑉 = {𝑥 ∈ ℝ/𝑓(𝑥) ≥ 0 𝑒𝑡 𝑔(𝑥) ≥ 0}
Résolution : ∀ 𝑥 ∈ 𝐸𝑉 , √𝑓(𝑥) ≤ √𝑔(𝑥) ⇒ 𝑓(𝑥) ≤ 𝑔(𝑥)
En notant 𝑆1 la solution de l’inéquation 𝑓(𝑥) ≤ 𝑔(𝑥), alors l’ensemble des solutions est
donné par 𝑆 = 𝐸𝑉 ∩ 𝑆1
2ème méthode : méthode d’équivalence
𝑓(𝑥) ≥ 0 (1)
∀ 𝑥 ∈ 𝐸𝑉 , √𝑓(𝑥) ≤ √𝑔 (𝑥) ⇔ {
𝑓(𝑥) ≤ 𝑔(𝑥) (2)
La solution est donnée par 𝑆 = 𝑆1 ∩ 𝑆2 .
Exemple 11
1. √x + 2 ≥ √2x + 3 ; 2.√𝑥² + 2𝑥 + 1 < √−𝑥 + 3
• √𝑓(𝑥) ≤ 𝑎𝑥 + 𝑏
1èreméthode
On commence par déterminer l’ensemble de validité : 𝐸𝑉 = {𝑥 ∈ ℝ⁄𝑓(𝑥) ≥ 0 }
𝑎𝑥 + 𝑏 ≥ 0 (1)
Résolution : ∀ 𝑥 ∈ 𝐸𝑉 , √𝑓(𝑥) ≤ 𝑎𝑥 + 𝑏 ⇒ {
𝑓(𝑥) ≤ (𝑎𝑥 + 𝑏)2 (2)
En notant 𝑆1 la solution du système ci-dessus, alors l’ensemble des solutions est donné par :
𝑆 = 𝐸𝑉 ∩ 𝑆1 .
2ème méthode : méthode d’équivalence
𝑓(𝑥) ≥ 0 (1)
Résolution : ∀ 𝑥 ∈ 𝐸𝑉 , √𝑓 (𝑥) ≤ 𝑎𝑥 + 𝑏 ⇔ { 𝑎𝑥 + 𝑏 ≥ 0 (2)
2
𝑓(𝑥) ≤ (𝑎𝑥 + 𝑏) (3)
La solution est donnée par 𝑆 = 𝑆1 ∩ 𝑆2 ∩ 𝑆3 .
Exemple 12
1. √−2x² + 5x + 3 < 2𝑥 + 1 ; 2. √𝑥² + 2𝑥 + 1 ≤ −𝑥 + 1.
• √𝑓(𝑥) ≥ 𝑘
Exemple 13

6
Résoudre dans ℝ les inéquations suivantes :
1. √2𝑥² − 9𝑥 − 1 > 2 ; 2. √2𝑥² − 9𝑥 − 1 < 2 ; 3. √(𝑥 − 3)(4 − 𝑥) > −1 ;
4. √(𝑥 − 3)(4 − 𝑥) < −1.

• √𝑃(𝑥) > 𝑎𝑥 + 𝑏
𝐸𝑉 = {𝑥 ∈ ℝ⁄𝑃(𝑥) ≥ 0 }
𝑎𝑥 + 𝑏 ≥ 0 (1) 𝑃(𝑥) ≥ 0 (1′)
√𝑃(𝑥) ≥ 𝑎𝑥 + 𝑏 ⇔ (𝐼) { 2 ou (𝐼𝐼) {
𝑃(𝑥) ≥ (𝑎𝑥 + 𝑏) (2) 𝑎𝑥 + 𝑏 < 0 (2′)
𝑆 = 𝑆(𝐼) ∪ 𝑆(𝐼𝐼) où 𝑆(𝐼) et 𝑆(𝐼𝐼) sont les solutions respectives de (𝐼) et (𝐼𝐼).

Exemple 14
√3 − 𝑥 ≥ 𝑥 − 1 ;

Exercice 6
Ex.29, ex. 30 et ex. 31, page 54, CIAM 1ère SE.

II. SYSTÈMES
2.1. Système d’équations linéaires dans IR2
𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 = 𝑐
Il s’agit des systèmes de la forme { ′ où a, b, c, a’, b’ et c’ sont des réels, x et y
𝑎 𝑥 + 𝑏 ′ 𝑦 = 𝑐′
étant les inconnues.

2.1.1. Méthodes de résolution


Il y a plusieurs méthodes de résolution telles les méthodes de combinaison, de substitution et
celle graphique (vues en 3ème et en 2nde) et la méthode des déterminants (vivement conseillé
si le système comporte des paramètres)
Méthode des déterminants
Elle est basée sur le calcul des déterminants :
• le déterminant principal 𝐷 donné par 𝐷 = 𝑎𝑏 ′ − 𝑎′𝑏
• le déterminant 𝐷𝑥 donné par 𝐷𝑥 = 𝑐𝑏 ′ − 𝑏𝑐′
• le déterminant 𝐷𝑦 donné par 𝐷𝑦 = 𝑎𝑐′ − 𝑎′𝑐
Si 𝐷 = 0, 𝐷𝑥 ≠ 0 𝑜𝑢 𝐷𝑦 ≠ 0, alors le système n’admet pas de solution.
Si 𝐷 = 0, 𝐷𝑥 = 0 𝑒𝑡 𝐷𝑦 = 0, alors le système admet une infinité de solutions de la forme
𝑐 − 𝑎𝑥
{(𝑥; 𝑦)/𝑦 = }
𝑏
Si 𝐷 ≠ 0, alors le système est dit de Cramer. Il admet une unique solution de la forme
𝐷 𝐷
{(𝑥0 ; 𝑦𝑜 )} où 𝑥0 = 𝑥 et 𝑦0 = 𝑦 .
𝐷 𝐷

2.1.2. Exemples
Résoudre 𝑑𝑎𝑛𝑠 ℝ² et avec la méthode des déterminants, les systèmes d’équations suivants :
−3𝑥 + 4𝑦 = 10 −𝑥 + 2𝑦 = −3 4𝑥 + 𝑦 = 3 −2𝑥 + 𝑚2 𝑦 = 𝑚
{ ; 2) { ; 3) { ; 4) {
5𝑥 + 𝑦 = 14 2𝑥 − 4𝑦 = 6 −8𝑥 − 2𝑦 = 10 𝑥 − 𝑚𝑦 = 1 − 𝑚

Exercice 7
On reprend les trois 1èrs exercices de l’exemple ci-dessus en utilisant les trois 1ères
méthodes.

Exercice 8
7
Ex. 12 et ex. 15 , page 38, CIAM 1ère SE.

2.2. Systèmes de trois équations linéaires à trois inconnues


𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐𝑧 = 𝑑
Il s’agit des systèmes de la forme { 𝑎′ 𝑥 + 𝑏 ′ 𝑦 + 𝑐 ′ 𝑧 = 𝑑′ où x, y et z sont les inconnues.
𝑎′′ 𝑥 + 𝑏 ′′ 𝑦 + 𝑐 ′′ 𝑧 = 𝑑′′
Méthodes de résolution
Méthode de substitution : On exprime l’une des inconnues en fonction des autres dans l’une
des équations puis on remplace cette inconnue par son expression dans les deux équations
restantes. On obtient alors un système de deux équations à deux inconnues que l’on sait
résoudre.

Exemple
40𝑥 − 15𝑦 − 𝑧 = 128
Résoudre dans ℝ3 le système suivant :{81𝑥 − 27𝑦 − 2𝑧 = 337 𝑆=
25𝑥 − 9𝑦 − 3𝑧 = 72
{(12; 23; 7)}

Méthode de Gauss
Elle consiste à transformer le système initial en un système triangulaire de la forme suivante :
𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐𝑧 = 𝑑
{ 𝑏1 𝑦 + 𝑐1 𝑧 = 𝑑1
𝑐2 𝑧 = 𝑑2
Exemples

−2𝑥 + 𝑦 + 4𝑧 = 7 2𝑥 + 𝑦 − 3𝑦 = −5
{4𝑥 − 5𝑦 − 6𝑧 = −5 S = {(2; −1; 3)}; { −𝑥 + 2𝑦 + 𝑧 = 6 S = {(1; 2; 3)}
3𝑥 − 4𝑦 + 𝑧 = 13 3𝑥 − 𝑦 + 2𝑧 = 7

NB : Lorsque le nombre des inconnues du système d’équations dépasse 3 ou contient un


paramètre, il est préférable d’utiliser la méthode de Gauss.

Travaux pratiques

2𝑥 − 3𝑦 = 1 𝑥+𝑦=5 2𝑥 − 𝑦 + 𝑧 = 1
{3𝑥 − 2𝑦 = −1 ; { 𝑦 + 𝑧 = 1 ; {
−𝑥 + 𝑦 − 2𝑧 = 3
𝑥 + 𝑦 = −2 𝑥 + 𝑧 = −8
𝑆 = {(−1; −1)} ; 𝑆 = {(−2; 7; −6)} ; 𝑆 = {(4 + 𝑚; 7 + 3𝑚; 𝑚)}.

Exercice 9
Ex.17, ex.28, page 39, CIAM 1ère SE.

2.3. Problèmes concrets dont la résolution se ramène à celle


d'une équation ou d'un système d’équation linéaire
Activité-élève
Une section d’un jardin zoologique contient des chevaux, des antilopes et des serpents. On
compte 13 têtes, 14 cornes et 32 pattes. Combien de bêtes de chaque espèce y a-t-il ?
Soient x, y et z les nombres respectifs de chevaux, d’antilopes et de serpents. On a :

8
𝑥 + 𝑦 + 𝑧 = 13
{ 4𝑥 + 4𝑦 = 32
2𝑦 = 14

2.4. Système d’inéquations linéaires: application à la programmation linéaire dans IR2


(Maximisation ou minimisation)
Programmation linéaire
La programmation linéaire n’est rien d’autre que l’application des systèmes d’inéquations
pour résoudre des problèmes de choix ou de décision. Il s’agit de transformer un problème de
la vie courante en un modèle mathématique. Deux cas de figure se présentent : la
maximisation et la minimisation.
Dans tous les cas, les étapes suivantes sont nécessaires :
• choix des inconnues,
• la mise en équation (on peut s’aider de tableau pour bien traduire et écrire les
contraintes),
• résolution du système de contraintes obtenu (graphiquement)
• discuter et conclure (vérifier que les nombres obtenus appartiennent au référentiel et
conclure par une phrase dans les termes du problème)
Exemple 1 (activité mixte)
Un atelier produit deux types de pièces, 𝐴 et 𝐵, à l’aide de deux machines 𝑀1 et 𝑀2 . Chaque
pièce en cours de fabrication doit passer successivement sur les deux machines dans un ordre
indifférent.
Durée de passage d’une pièce de type 𝐴 Durée de passage d’une pièce de type 𝐵
-dans la machine 𝑀1 : 30 minutes -dans la machine 𝑀1 : 20minutes
-dans la machine 𝑀2 : 40 minutes -dans la machines 𝑀2 :10 minutes
Bénéfice sur une pièce de type 𝐴 :400F ; Bénéfice sur une pièce de type 𝐵 : 200F
La machines 𝑀1 est disponible 3000minutes par mois, la machine 𝑀2 2000F minutes.
La machines 𝑀1 est disponible 3000minutes par mois, la machine 𝑀2 2000F minutes.
Déterminer le nombre de pièces de types 𝐴 et de pièces de types 𝐵 que l’on doit
fabriquer par mois pour avoir un bénéfice maximal.
Solution

Machine 𝑀1 Machine 𝑀2 Bénéfice


𝐴 30 40 400
𝐵 20 10 200

𝑥≥0 𝑥≥0
𝑦≥0 𝑦≥0
On obtient le système de contraintes suivants :{ soit {
30𝑥 + 20𝑦 ≤ 3000 3𝑥 + 2𝑦 ≤ 300
40𝑥 + 10𝑦 ≤ 2000 4𝑥 + 𝑦 ≤ 200
Pour la résolution de ce système, traçons les droites suivantes : (𝐷1 ): 𝑥 = 0, (𝐷2 ): 𝑦 = 0 ;
(𝐷3 ): 3𝑥 + 2𝑦 = 300 ; (𝐷4 ): 4𝑥 + 𝑦 = 200

9
Exemple 2 (activité-élève)
Un établissement commande à une librairie au minimum 1600 feutres, 1800 stylos et 1550
crayons. La librairie propose deux sortes de lots (𝐴 et 𝐵) définis comme suit :
Feutres Stylos Crayons
Lot 𝐴 2 1 1
Lot 𝐵 1 3 2
1. Ecrire l’ensemble des contraintes sous forme d’un système d’inéquations. On notera 𝑥 le
nombre de lot 𝐴 et y le nombre de lot 𝐵.
2. Représenter graphiquement ces contraintes. La librairie vend chacun des lot 𝐴 et 𝐵 à 800F.
a. Exprimer en fonction de 𝑥 et 𝑦 le prix 𝑃 à payer par l’établissement.
b. Déterminer graphiquement le prix minimum à payer par l’établissement.

Solution
1. Ecriture de l’ensemble des contraintes
2𝑥 + 𝑦 ≥ 1600
𝑥 + 3𝑦 ≥ 1800
𝑥 + 2𝑦 ≥ 1550 (𝐷0 )
𝑥≥0
{ 𝑦≥0
2. Représentation graphique
Représentons dans un repère orthonormé (𝑂, 𝐼, 𝐽) les droite suivantes ;
(𝐷0 ): 𝑥0 ; (𝐷1 ): 𝑦 = 0 ; (𝐷2 ): 2𝑥 + 𝑦 = 1600 ; (𝐷3 ): 𝑥 + 3𝑦 = 1800 ; (𝐷4 ): 𝑥 + 2𝑦 = 1550.
On obtient le tableau suivant :

10
(𝐷2 ) (𝐷3 ) (𝐷4 )
𝑥 0 800 0 1800 0 1550
𝑦 1600 0 600 0 775 0

3. a. Prix 𝑃 à payer en fonction de 𝑥 et 𝑦


𝑃 = 800𝑥 + 800𝑦
b. Le couple cherché est donc ( ; ) soit 𝑃 =

QCM
Cet exercice comporte quatre questions. Pour chacune d’elles une seule des réponses
proposées est vraie. Toute bonne réponse gagne 1 pt, toute réponse fausse fait perdre 0,5 pt. Il
est donc conseillé de s’abstenir de répondre à la question dans le cas où on douterait de la
réponse. Les questions sans réponse ne seront pas prises en compte. Choisissez la bonne
réponse (Justifiez)
𝑥+𝑦+𝑧 =0
1/ Les solutions du système { −2𝑥 + 3𝑦 + 𝑧 = 1 a pour ensemble de solutions :
3𝑥 + 𝑦 + 2𝑧 = −1
A. {(1; −3; 2)} B. {1; −3; 2} C. {(1; 2; −3)} D. {(−3; 2; 1)}.
2
2/ L’équation (𝐸): 𝑥 ∈ ℝ, (𝑚 − 3)𝑥 + 4𝑥 + 𝑚 = 0 où 𝑚 est un paramètre réel 2 comme
4 3
solution lorsque : A. 𝑚 = 5 B. 𝑚 = 0 C. 𝑚 = 3 D. − 4
3/ L’équation 𝑥² − 4𝑥 = 0 a pour ensemble de solutions :
A. 𝑆 = {−2; 2} ; B. 𝑆 = {2; 4} ; C. 𝑆 = {0; 4} ; D. 𝑆 = {4}

11
4/ L’inéquation −𝑥 2 + 4𝑥 − 3 ≤ 0 a pour ensemble de solutions :
A. 𝑆 = ]−∞; −1] ∪ [3; +∞[ ; B. 𝑆 = ]−∞; 1] ∪ [3; +∞[ ; C. 𝑆 = [1; 3] ;
D. 𝑆 = ∅.
1
5/ L’équation 𝑥 = 0 a pour ensemble de solutions :
A. 𝑆 = {0} ; B. 𝑆 = {1} ; C. 𝑆 = ℝ ; D. 𝑆 = ∅.
2
6/ L’inéquation 𝑥 > 2𝑥 a pour ensemble de solutions :
A. 𝑆 = ]−1; 0[ ∪ ]1; +∞[ ; B. 𝑆 = ]−∞; −1[ ∪ ]0; 1[ ; C. ∅ ; D. 𝑆 =
]−1; 1[.

12
CHAPITRE 2
FONCTION NUMÉRIQUE
D’UNE VARIABLE RÉELLE
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
• déterminer l’ensemble de définition des fonctions usuelles et de leurs composées,
• montrer que deux fonctions sont égales ou coïncident sur un ensemble donné,
• déterminer la composée de deux fonctions,
• montrer qu’une fonction donnée est paire, impaire ou périodique,
• montrer qu’une droite donnée est un axe de symétrie de la courbe représentative d’une
fonction donnée,
• montrer qu’un point donné est un centre de symétrie de la courbe représentative d’une
fonction donnée,
• montrer qu’une application est injective, surjective ou bijective.

NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute
éventuelle correction. Ils peuvent cependant faire l’objet d’évaluation.
1. Fonction numérique: définition et vocabulaire
On appelle fonction de 𝐴 vers 𝐵 toute relation qui à tout élément de 𝐴 associe zéro ou un
élément de 𝐵.
On dit que 𝑓 est la fonction de 𝐴 vers 𝐵, qui à 𝑥 associe 𝑓(𝑥); 𝐴 est l’ensemble de départ, 𝐵
l’ensemble d’arrivée ; 𝑥 la variable est appelée antécédent, 𝑓(𝑥) est l’image de 𝑥 par 𝑓.
On note : 𝑓: 𝐴 ⟶ 𝐵
𝑥 ⟼ 𝑓(𝑥)
-Lorsque l’ensemble d’arrivée d’une fonction 𝑓 est un ensemble de nombres réels, on dit que
𝑓 est une fonction numérique.
-Lorsque l’ensemble de départ d’une fonction numérique 𝑓 est un ensemble de nombres réels,
on dit que 𝑓 est une fonction numérique d’une variable réelle.

2. Ensemble de définition
On appelle ensemble de définition de 𝑓 et on note 𝐷𝑓 l’ensemble des éléments de 𝐴 qui ont
une image par 𝑓 dans 𝐵. On écrit : 𝐷𝑓 = {𝑥 ∈ 𝐴/𝑓(𝑥) 𝑒𝑥𝑖𝑠𝑡𝑒}.

Ensemble de définition de fonctions usuelles


➢ 𝑓 est une fonction polynôme : 𝐷𝑓 = ℝ ou (ensemble de départ au cas où c’est donné)
𝑃(𝑥)
➢ 𝑓(𝑥) = 𝑄(𝑥) : 𝐷𝑓 = {𝑥 ∈ ℝ/𝑄(𝑥) ≠ 0 }
➢ 𝑓(𝑥) = √𝑔(𝑥) : 𝐷𝑓 = {𝑥 ∈ ℝ/𝑔(𝑥) ≥ 0 }
Exemples
f: ℝ ⟶ ℝ g: ℝ ⟶ ℝ h: ℝ ⟶ ℝ
𝑥2 + 1
𝑥 ⟼ 4𝑥 2 − 7𝑥 + 5 𝑥 ⟼ 3𝑥 2 – 𝑥 − 2 𝑥 ⟼ √4 − 𝑥²
k: ]−3; 120] ⟶ ℝ
𝑥 ⟼ 𝑥 2 − 7𝑥 + 11
𝐷𝑓 = ℝ ; 𝐷𝑘 = ]−3; 120]; 𝐷𝑔 = {x ∈ ℝ/3𝑥² − 𝑥 − 2 ≠ 0}= ℝ − {−2; 1};
𝐷ℎ = {𝑥 ∈ ℝ/4 − 𝑥² ≥ 0} = [−2; 2]
Exercice 1

13
Ex.5, page 76 CIAM SE

3. Égalité et coïncidence de deux fonctions-restriction d'une fonction à un intervalle :


Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions et 𝐴 un ensemble non vide tel que 𝐴 ⊂ 𝐷𝑓 ∩ 𝐷𝑔 .
• On dit que 𝑓 et 𝑔 coïncident sur 𝐴 si, pour tout 𝑥 élément de 𝐴, 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥).
• 𝑓 et 𝑔 sont égales si 𝐷𝑓 = 𝐷𝑔 et 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥) pour tout 𝑥 élément de 𝐷𝑓 .
• La fonction ℎ définie sur 𝐴 par 𝑓(𝑥) = ℎ(𝑥) est la restriction de 𝑓 sur 𝐴. On note
𝑓/𝐴 = ℎ. La fonction 𝑓 est alors le prolongement de ℎ à 𝐷𝑓 .
Exemples
On donne 𝑓(𝑥) = √𝑥² − 9 et 𝑔(𝑥) = √𝑥 − 3 × √𝑥 + 3
On a : 𝐷𝑓 = {𝑥 ∈ ℝ/𝑥² − 9 ≥ 0 } = ]−∞; −3] ∪ [3; +∞[
𝐷𝑔 = {𝑥 ∈ ℝ/𝑥 − 3 ≥ 0 𝑒𝑡 𝑥 + 3 ≥ 0}
𝐷𝑔 = [−3; +∞[ ∩ [3; +∞[
𝐷𝑔 = [3; +∞[
Comme 𝐷𝑓 ≠ 𝐷𝑔 , alors 𝑓 et 𝑔 ne sont pas égales, par contre 𝑓 et 𝑔 coïncident sur [3; +∞[. Il
vient que la fonction 𝑔 est une restriction de 𝑓 sur [3; +∞[, car : ∀𝑥 ∈ [3; +∞[, 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥).

Exercice 2
Ex.9, ex. 11, page 77 CIAM SE

4. Composition des fonctions


Soient 𝑓 : 𝐸 ⟶ 𝐹 et 𝑔 : 𝐹 ⟶ 𝐺 des fonctions. On appelle composée de 𝑓 par g et on note
𝑔 ∘ 𝑓, la fonction définie de 𝐸 vers 𝐺 par :𝑔 ∘ 𝑓(𝑥) = 𝑔[𝑓(𝑥)] avec 𝐷𝑔∘𝑓 = {𝑥 ∈
𝐷𝑓 𝑒𝑡 𝑓(𝑥) ∈ 𝐷𝑔 }.
Exemple
𝑥+3 3𝑥 + 2
On donne 𝑓(𝑥) = 𝑥 − 1 et 𝑔(𝑥) = 2𝑥 + 1. Exprimer 𝑔 ∘ 𝑓(𝑥) après avoir déterminé 𝐷𝑔∘𝑓 .
1 1
On a : 𝐷𝑓 = ℝ − {1} , 𝐷𝑔 = ℝ − {− 2} et 𝐷𝑔∘𝑓 = {𝑥 ≠ 1 𝑒𝑡 𝑓(𝑥) ≠ − 2}
1 𝑥+3 1
𝑓(𝑥) = − 2 ⇔ 𝑥−1 = − 2
⇔ 2𝑥 + 6 = −𝑥 + 1
5
⇔ 𝑥 = −3
5 5
On déduit que 𝐷𝑔∘𝑓 = ℝ − {1; − 3}. ∀ 𝑥 ∈ ℝ − {1; − 3}, on a:
3(𝑓(𝑥))+2
𝑔 ∘ 𝑓(𝑥) = 2(𝑓(𝑥))+1
𝑥+3
3( )+2
𝑥−1
𝑔 ∘ 𝑓(𝑥) = 𝑥+3
2( )+1
𝑥−1
3𝑥+9+2𝑥−2
𝑥−1
𝑔 ∘ 𝑓(𝑥) = 2𝑥+6+𝑥−1
𝑥−1
5𝑥+7 𝑥−1
𝑔 ∘ 𝑓(𝑥) = × 3𝑥+5
𝑥−1
5𝑥+7
𝑔 ∘ 𝑓(𝑥) = 3𝑥+5

Propriété
Soient 𝑓, 𝑔 et ℎ des fonctions définies de 𝐴 vers 𝐵, de 𝐵 vers 𝐶 et de 𝐶 vers 𝐷
respectivement. Alors, les fonctions ℎ ∘ (𝑔 ∘ 𝑓) et (ℎ ∘ 𝑔) ∘ 𝑓 sont égales.
Remarque

14
𝑓
Les fonctions 𝑓 + 𝑔, 𝑓– 𝑔, 𝑓𝑔 et (et leurs variantes) ont pour ensemble de définition 𝐷𝑓 ∩
𝑔
𝑓
𝐷𝑔 avec la précision que 𝑔 doit en plus être non nulle pour 𝑔.
Exercice 3: Ex.33, page 79 CIAM SE

5. Parité et périodicité d'une fonction


Soit 𝑓 une fonction d’ensemble de définition 𝐷𝑓 , 𝑇 un nombre réel.
• 𝑓 est dite paire si, pour tout x élément de 𝐷𝑓 , −𝑥 est élément de 𝐷𝑓 et 𝑓(−𝑥) = 𝑓(𝑥).
La courbe représentative d’une fonction paire est symétrique par rapport à l’axe des
ordonnées
• 𝑓 est dite impaire si, pour tout x élément de 𝐷𝑓 , −𝑥 est élément de 𝐷𝑓 et 𝑓(−𝑥) =
−𝑓(𝑥).
La courbe représentative d’une fonction impaire est symétrique par rapport à l’origine du
repère.
• 𝑓 est dite périodique de période 𝑇 si, pour tout x élément de 𝐷𝑓 , 𝑥 + 𝑇 est élément de
𝐷𝑓 et 𝑓(𝑥 + 𝑇) = 𝑓(𝑥).
NB: Si 𝑓 est une fonction périodique de période 𝑇, alors 𝑘𝑇 est aussi une période de 𝑓, 𝑘
étant un entier naturel non nul.
Exemples
1/ Etudier la parité des fonctions suivantes:
𝑓(𝑥) = 𝑥²; 𝑔(𝑥) = 𝑥 3 ; ℎ(𝑥) = √𝑥 + 1
2/ Soit 𝑔 une fonction périodique de période 𝑇 et 𝑔 la fonction de ℝ vers ℝ définie par:
𝑓(𝑥) = 𝑔(3𝑥)
𝑇 𝑇
Rép: 2/ On a: 𝑔(3𝑥) = 𝑔(3𝑥 + 𝑇) = 𝑔(3(𝑥 + 3 )). Donc pour tout réel 𝑥, 𝑓(𝑥) = 𝑓 (𝑥 + 3).
𝑇
On déduit que 𝑓 est une fonction périodique de période 3.
Exercice 4: Ex.29, page 24, CIAM SE

6. Éléments de symétrie
6.1. Axe de symétrie
Soit 𝑓 une fonction numérique d’ensemble de définition 𝐷𝑓 et de représentation graphique
(𝐶𝑓 ). La droite d’équation 𝑥 = 𝑎 est un axe de symétrie de (𝐶𝑓 ) si et seulement si l’une des
conditions suivantes est vérifiée:
∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 , 2𝑎 − 𝑥 ∈ 𝐷𝑓
1/{
𝑓(2𝑎 − 𝑥) = 𝑓(𝑥)

∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 , 𝑎 + 𝑥 ∈ 𝐷𝑓
2/ {
𝑥 ↦ 𝑓(𝑥 + 𝑎) 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑖𝑟𝑒

∀ℎ 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑎 + ℎ ∈ 𝐷𝑓
3/{
𝑓(𝑎 − ℎ) = 𝑓(𝑎 + ℎ)

Exercice
1
On donne 𝑓(𝑥) = 𝑥² − 𝑥 + 3 et (𝐷): 𝑥 = 2. Montrer que (𝐷) est un axe de symétrie de (𝐶𝑓 ).
6.2. Centre de symétrie
Soit 𝑓 une fonction numérique d’ensemble de définition 𝐷𝑓 et de représentation graphique
(𝐶𝑓 ). Soit 𝐼(𝑎; 𝑏) un point du plan. On dit que le point 𝐼(𝑎; 𝑏) est un centre de symétrie de

15
(𝐶𝑓 ) si et seulement si l’une des conditions suivantes est vérifiée :
∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 , 2𝑎 − 𝑥 ∈ 𝐷𝑓
1/{
𝑓(2𝑎 − 𝑥) + 𝑓(𝑥) = 2𝑏

∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 , 𝑎 + 𝑥 ∈ 𝐷𝑓
2/ {
𝑥 ↦ 𝑓(𝑥 + 𝑎) − 𝑏 𝑒𝑠𝑡 𝑖𝑚𝑝𝑎𝑖𝑟𝑒

∀ℎ 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑎 + ℎ ∈ 𝐷𝑓
3/{ 𝑓(𝑎+ℎ)+𝑓(𝑎−ℎ)
=𝑏
2
Exercice
2𝑥
On donne 𝑔(𝑥) = 1−𝑥 et 𝐼(1; −2). Démontrer que le point 𝐼(1; −2). est un centre de
symétrie de (𝐶𝑔 ).
Exercice 5: Ex.31, ex.34, page 76, CIAM SE

7. Représentation des fonctions associées à une fonction 𝒇


Dans tout ce qui va suivre, (𝐶𝑓 ) et (𝐶𝑔 ) désignent les courbes représentatives respectives de 𝑓
et 𝑔. Le plan est muni d’un repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
7.1. 𝒈(𝒙) = −𝒇(𝒙)
(𝐶𝑔 ) est le symétrique de (𝐶𝑓 ) par rapport à l’axe des abscisses soit
(𝐶𝑔 ) = 𝑆(𝑂𝑥) (𝐶𝑓 )

7.2. 𝒈(𝒙) = 𝒇(−𝒙)


(𝐶𝑔 ) est le symétrique de (𝐶𝑓 ) par rapport à l’axe des ordonnées soit 𝐶𝑔 = 𝑆(𝑂𝑦) (𝐶𝑓 )
7.3. 𝒈(𝒙) = −𝒇(−𝒙)
𝐶𝑔 est le symétrique de (𝐶𝑓 ) par rapport à l’origine 𝑂 du repère soit (𝐶𝑔 ) = 𝑆𝑂 (𝐶𝑓 )
7.4. 𝒈(𝒙) = |𝒇(𝒙)|
𝑓(𝑥) 𝑠𝑖 𝑓(𝑥) ≥ 0
On a:{
−𝑓(𝑥) 𝑠𝑖 𝑓(𝑥) ≤ 0
(𝐶𝑔 ) est la réunion de la partie de (𝐶𝑓 )située au-dessus de l’axe des abscisses et de la symétrie
orthogonale de sa partie située en dessous de l’axe des abscisses par rapport à ce même axe.
On écrit : (𝐶𝑔 ) = 𝐶𝑓 /𝑓(𝑥)≥0 ∪ 𝑆(𝑂𝑥) (𝐶𝑓 /𝑓(𝑥)≤0 )
7.5 𝒈(𝒙) = 𝒇(|𝒙|)
On a : 𝑔(−𝑥) = 𝑓(|−𝑥|) = 𝑓(|𝑥|) = 𝑔(𝑥), donc 𝑔 est paire. Par suite, (𝐶𝑔 ) est symétrique
par rapport à l’axe des ordonnées. D’autre part, pour 𝑥 ≥ 0, |𝑥| = 𝑥 et 𝑔(𝑥) = 𝑓(𝑥). Il
s’ensuit que 𝐶𝑔 et (𝐶𝑓 ) coïncident pour les 𝑥 positifs.
D’où (𝐶𝑔 ) = 𝐶𝑓 /𝑥≥0 ∪ 𝑆(𝑂𝑦) (𝐶𝑓 /𝑥≥0 )
7.6. 𝒈(𝒙) = 𝒇(𝒙 − 𝒂) + 𝒃
𝑎
(𝐶𝑔 ) est le symétrique (𝐶𝑓 ) par la translation de vecteur 𝑢
⃗⃗ = 𝑎𝑖⃗ + 𝑏𝑗⃗ soit 𝑢
⃗⃗ ( ).
𝑏
On écrit : (𝐶𝑔 ) = 𝑡𝑢⃗⃗(𝑎) (𝐶𝑓 ).
𝑏

8. Applications particulières : application injective, surjective, bijective (par la


résolution de l’équation 𝑓(𝑥) = 𝑎, 𝑎 ∈ 𝐹 ensemble d’arrivée)
On appelle application ou fonction applicative, toute fonction dont l’ensemble de définition
est égale à son ensemble de départ.

16
Application injective
Soit 𝑓 une application définie de 𝐴 vers 𝐵. 𝑓 est injective si pour tous 𝑥 et 𝑦 éléments de 𝐴,
𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑦) ⇒ 𝒙 = 𝒚.
Autrement dit, 𝑓 est injective si tout élément de 𝐵 a au plus un antécédent par 𝑓 dans A.

Application surjective
Soit 𝑓 une application définie de 𝐴 vers 𝐵. 𝑓 est surjective si 𝑓(𝐴) = 𝐵.
Autrement dit, 𝑓 est surjective si tout élément de 𝐵 a au moins un antécédent par 𝑓 dans 𝐴.

Application bijective
Une application 𝑓 définie de 𝐴 vers 𝐵 est bijective si elle est à la fois injective et surjective.

Propriété
Soit 𝑓 une application définie de 𝐴 vers 𝐵 et soit l’équation (𝐸): 𝑥 ∈ 𝐴, 𝑓(𝑥) = 𝑦, 𝑦 ∈ 𝐵,
• 𝑓 est injective si l’équation (𝐸) admet au plus une solution.
• 𝑓 est surjective si l’équation (𝐸) admet au moins une solution.
• 𝑓 est bijective si l’équation (𝐸) admet une unique solution.
Remarques
• Toute application bijective 𝑓 définie de 𝐴 vers 𝐵 admet une bijection réciproque notée
𝑓 −1 définie de 𝐵 vers 𝐴.
• La courbe représentative 𝐶𝑓−1 de 𝑓 −1 se déduit de celle de 𝐶𝑓 de 𝑓 par la symétrie par
rapport à la 1ère bissectrice (la droite ∆ d’équation 𝑦 = 𝑥). Autrement 𝐶𝑓−1 = 𝑆∆ (𝐶𝑓 ).

Exercice
1/ On donne 𝑓(𝑥) = 3𝑥² − 7𝑥 + 4 et 𝐾 = [2; +∞[. Démontrer que 𝑓 définit une bijection de
l’intervalle 𝐾 vers un intervalle que l’on précisera.
2/ Les applications suivantes sont-elles bijectives, injectives, surjectives ?
2
𝑓: ℝ − {−1} ⟶ ℝ 𝑓: ℝ ⟶ [3 ; +∞[
2𝑥 − 3
𝑥 ⟼ 𝑥+1 ; 𝑥 ⟼ 3𝑥 2 − 2𝑥 + 1
Exercice 6: Ex.44, page 80, CIAM SE

Exercice
I- Répondez par vrai ou faux en justifiant la réponse.
𝑥²
b/ La fonction 𝑓 définie sur ℝ+ par 𝑓(𝑥) = 𝑥² + 1 est paire.
𝑥
c/ La fonction 𝑓 définie sur ℝ− par 𝑓(𝑥) = est impaire.
√𝑥² + 1
𝑥
d/ La fonction 𝑓 définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = −𝑥+1 n’est ni paire ni impaire
II- Pour chacun des questions choisissez l’unique bonne réponse parmi les propositions
suivantes en justifiant la réponse.
𝑥²−𝑥
On donne la fonction numérique 𝑓 définie par 𝑓(𝑥) = et (𝐶𝑓 ) sa courbe représentative
𝑥+1
dans un repère orthonormé.
1/ (𝐶𝑓 ) passe par le point 𝐴 dont le couple de coordonnées est :
2
A. (−1; 2) B. (1; 0) C. (1; −1) D. (2; 5).
2/ Le centre de symétrie de (𝐶𝑓 ) est le point :
A. Ω(−1; 2) B. Ω(−1; −2) C. Ω(−1; −3) D. Ω(−3; −1)

17
3/ L’ensemble de définition 𝐷𝑓 de 𝑓 est :
A. 𝐷𝑓 = ℝ B. ℝ − {1} C. {−1} D. ℝ − {−1}.
4/ La fonction 𝑓 :
A. est paire B. est impaire C. n’est ni paire ni impaire D. périodique.

18
CHAPITRE 3
LIMITES-CONTINUITÉ-DÉRIVATION
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours l’élève doit être capable de :
• une fonction étant donnée, de calculer les limites aux bornes de son ensemble de
définition, d’écrire l’équation d’éventuelles asymptotes à sa courbe représentative,
• une fonction 𝑓 étant donnée, montrer qu’elle est continue en en 𝑎 ou sur un intervalle
donné,
• étant donnée une fonction 𝑓, montrer qu’il est prolongeable par continuité et trouver
son prolongement par continuité,
• étant donnée une fonction 𝑓, montrer qu’elle est dérivable en 𝑎 et écrire une équation
de la tangente à la courbe (𝐶𝑓 ) au point d’abscisse 𝑎,
• une fonction 𝑓 étant donnée, déterminer sa dérivée, son sens de variation et établir son
tableau de variation.
NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation.

I. Limites
1.1. Limite d’une fonction en 𝑥0
1.1.1. Limite en x0 d’une fonction définie en 𝑥0
Limite finie
Activité
y
J La courbe (𝐶𝑓 ) ci-contre est la représentation graphique de la fonction 𝑓
I définie par : 𝑓(𝑥) = −𝑥² + 1.
x
A l’aide d’une calculatrice complétez le tableau suivant:
(Cf)

𝑥 0,99 0,999 1 1,001 1,01


𝑓(𝑥)
On constate que 𝑓(𝑥) prend des valeurs de plus en plus proche de 0 lorsque 𝑥 se rapproche de
1. On dit que «𝑓(𝑥)tend vers 0 lorsque 𝑥 tend vers 1 » ou encore « 𝑓 a pour limite 0 en 1 » ou
bien « la limite de 𝑓(𝑥) quand 𝑥 tend vers 1 est égale à 0 » et on note : lim 𝑓(𝑥) = 0
𝑥→1
En général, pour tous réels 𝑥0 et 𝓵, si 𝓵 est la limite de 𝑓 en 𝑥0 , alors on écrit : lim 𝑓(𝑥) = 𝓵
𝑥→𝑥0
ou limf = 𝓵.
𝑥0
Propriété 1
Soit 𝑓 une fonction définie en 𝑥0 . Si f admet une limite en 𝑥0 alors cette limite est égale à
𝑓(𝑥0 ) c’est-à-dire lim 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥0 )
𝑥→𝑥0
Exemple : Calculer lim − 2𝑥² + 3
x→3
Solution : 𝐷𝑓 = ℝ, donc 𝑓 est définie en 3 d’où lim − 2𝑥² + 3 = −2(3)2 + 3 = −15
𝑥→3
Remarques :
• Lorsqu’une fonction admet une limite en 𝑥0 , cette limite est unique.
• La limite en n’importe quel point d’une fonction constante est égale à cette constante.
Exercice
Calculer les limites suivantes :
5𝑥² − 1
lim3𝑥 − 1 ; lim ; lim 13 ; lim 2𝑥 3 − 2𝑥 + 1.
𝑥→3 𝑥→2 𝑥 − 1 𝑥→2000 𝑥→−3

19
Exercices
Ex.3 ; ex.4 ; ex.5, pages 91 CIAM 1ère SE.

1.1.2. Limite en x0 d’une fonction non définie en x0


Limite infinie
Activité
y La courbe (𝐶𝑔 ) ci-contre est la représentation graphique de la fonction
(Cg) 𝑥
𝑔 définie par : 𝑔(𝑥) = 4(𝑥 − 1)².
1
J L’ensemble de définition de 𝑔 est ℝ\{1}.
I
Intéressons-nous au comportement de 𝑔(𝑥) lorsque x prend des valeurs
0O 1 x « de plus en plus proches de 1 ».

Pour ce faire, complétons le tableau suivant à l’aide de la calculatrice.


x 0,9 0,99 0,999 1 1,001 1,01 1,1
𝑓(𝑥)
Ce tableau et la courbe (𝐶𝑔 ) nous conduisent à conjecturer que 𝑔(𝑥) tend vers +∞ lorsque 𝑥
tend vers 1.
On admet que l’on peut rendre 𝑔(𝑥) « aussi grand que l’on veut » en choisissant 𝑥 « suffisamment
proche de 1 ».
On dit que 𝑔(𝑥) tend vers +∞ lorsque 𝑥 tend vers 1. On écrit : lim𝑔(𝑥) = +∞.
𝑥→1

1.1.3. Limite à gauche, limite à droite


y La courbe (𝐶ℎ ) ci-contre est la représentation graphique de la
2
fonction ℎ définie par ℎ(𝑥)=
𝑥−1
J
L’ensemble de définition de ℎ est ]−∞; 1[ ∪ ]1; +∞[.
-Soit ℎ1 la restriction de ℎ à ]−∞; 1[, on a : lim ℎ(𝑥) = −∞.
𝑥→1
I x On dit que ℎ(𝑥) tend vers −∞ lorsque 𝑥 tend vers 1 par valeurs infé-
rieures ou que ℎ a pour limite −∞ à gauche en 1.
On écrit : limℎ(𝑥) = −∞
𝑥→1
<
-Soit ℎ2 la restriction de ℎ à ]1; +∞[, on a : limℎ(𝑥) = +∞.
𝑥→1
On dit que ℎ(𝑥) tend vers +∞ lorsque 𝑥 tend vers 1 par valeurs supérieures ou que h a pour
limite −∞
à gauche en 1. On écrit : limℎ(𝑥) = +∞.
𝑥→1
>
Les limites à gauche et à droite de ℎ en 1 étant distinctes, la fonction ℎ n’a pas de limite en 1.
En général, on calcule les limites à gauche et à droite en 𝑥0 d’une fonction 𝑓 lorsque 𝑓 n’est pas définie en 𝑥0 ou
lorsque 𝑓 est définie par intervalles dont 𝑥0 est un point de raccordement.
Définitions
Soient 𝑥0 et 𝓵 des nombres réels et 𝑓 une fonction d’ensemble de définition Df .
• On dit que 𝑓 admet une limite à gauche en 𝑥0 égale à 𝓵 lorsque la restriction g de 𝑓 à
Df ∩ ]−∞; 𝑥0 [ admet en a une limite égale à 𝓵. On note : 𝑥→𝑥 lim 𝑓(𝑥) = lim 𝑔(𝑥) = 𝓵.
0 𝑥→𝑥0
<
On lit : 𝓵 est la limite à gauche en 𝑥0 de 𝑓 ou 𝑓(𝑥) tend vers 𝓵 lorsque x tend vers a par
valeurs inférieures.

20
• On dit que 𝑓 admet une limite à droite en 𝑥0 égale à 𝓵 lorsque la restriction h de 𝑓 à
Df ∩ ]𝑥0 ; + ∞[ admet en a une limite égale à 𝓵. On note : 𝑥→𝑥
lim 𝑓(x) = lim ℎ(x) = 𝓵.
0 𝑥→𝑥0
>
On lit : 𝓵 est la limite à droite en 𝑥0 de 𝑓 ou 𝑓(𝑥) tend vers 𝓵 lorsque 𝑥 tend vers a par valeurs
supérieures.
Exemples
Etudier la limite des fonctions suivantes en 𝑥0 :
𝑥 2 +2 √1 − 𝑥, si 𝑥 ≤ −1
a. 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 4 en 𝑥0 = 2 ; b. 𝑔(𝑥) = { en 𝑥0 = −1.
√1 + 𝑥, si 𝑥 > −1
Exercices
Ex. 9 ; ex10 ; ex11 page 91 CIAM 1ère SE; ex.1 ; ex.2 ; ex.4 ; ex.5 ; ex.6, page 123 CIAM 1ère SE

Propriété 2
𝑓
Pour déterminer la limite en 𝑥0 d’une fonction du type telle que 𝑓(𝑥0 ) = 𝑔(𝑥0 ) =0, on met
𝑔
(𝑥 − 𝑥0 ) en facteur au numérateur et au dénominateur, puis on simplifie et on applique la
propriété 1 précédente à la forme simplifiée.
𝑥² − 9 1 − 𝑥²
Exemple : 1. 𝑓(𝑥) = 𝑥 − 3 en 𝑥0 = 3 ; 2. 𝑔(𝑥) = en 𝑥0 = 1.
𝑥−1
Exercices
Ex.6 ; ex.7 ; ex.8 et ex.9 page 91 CIAM 1ère SE

1.1.4. Limites de fonctions élémentaires en 𝑥0


1. limk = k, k ∈ ℝ ; 2. lim √𝑥 = √𝑥0 ; 3. Si n ∈ ℕ∗ , lim 𝑥 𝑛 = 0.
𝑥→𝑥0 𝑥→𝑥0 𝑥→0
1 1
lim = +∞ lim = −∞
x→0 xn x→0 xn
∗ < <
4. ∀n ∈ ℕ , 1 si n est pair et 1 si n est impair
lim xn = +∞ lim xn = +∞
{x→0
> {x→0
>
5. lim |𝑥| = +∞ ; lim |𝑥| = +∞
𝑥→−∞ 𝑥→+∞

1.2. Limite d’une fonction en l’infini


1.2.1. Limite infinie
y La courbe (𝐶𝑓 ) ci-contre est la représentation graphique de la fonction
(Cf) 𝑥²
𝑓 définie par 𝑓(𝑥) = 𝑥 + 1.
Intéressons-nous au comportement de 𝑓(𝑥) lorsque 𝑥 prend des
J valeurs « de plus en plus grandes ».
O I x Pour ce faire, complétons le tableau suivant à l’aide de la calculatrice.
𝑥 10 10² 103 104 105
𝑓(𝑥)
• Démontrer que : ∀𝑥 ∈ [0; +∞[, 𝑓(𝑥) > 𝑥 − 1.
On peut donc rendre 𝑓(𝑥) « aussi grand que l’on veut » en choisissant
𝑥 « suffisamment grand ».
On dit que 𝑓(𝑥) tend vers +∞ ( ou que la limite de 𝑓(𝑥) est +∞) lorsque 𝑥 tend vers +∞.
On écrit : lim 𝑓(𝑥) = +∞
𝑥→+∞
De même, si 𝑥 tend vers −∞, alors 𝑓(𝑥) tend vers −∞. on écrit : lim 𝑓(𝑥) = −∞
𝑥→−∞
1.2.2. Limite finie

21
y La courbe (𝐶𝑔 ) ci-contre est la représentation graphique de la
fonction
𝑥
la fonction 𝑔 définie par 𝑔(𝑥) = 2𝑥 + 1.
J Intéressons-nous au comportement de 𝑔(𝑥) lorsque 𝑥 prend des
O valeurs « de plus en plus grandes ».
I x Pour ce faire, complétons le tableau suivant à l’aide de la
calculatrice.
(Cg) 𝑥 10 10² 103 104 105
𝑓(𝑥)
1 1 3
• Démontrer que : ∀𝑥 ∈ ℝ − {− 2} , 𝑔(𝑥) − 2 = 2(2𝑥 + 1).
1
On admet que l’on peut rendre 𝑔(𝑥) « aussi proche de 2 que l’on veut » en choisissant 𝑥
«suffisam-ment grand ».
1 1
On dit que 𝑔(𝑥) tend vers 2 ( ou que la limite de 𝑔(𝑥) est 2 ) lorsque 𝑥 tend vers +∞.
1
On écrit : lim 𝑓(𝑥) = 2.
𝑥→+∞
1 1
De même, si 𝑥 tend vers −∞, alors 𝑔(𝑥) tend vers 2. On écrit : lim 𝑔(𝑥) = 2.
x→−∞

1.2.3. Limite en l’infini de fonctions élémentaires


1. lim 𝑘 = 𝑘 ; lim 𝑘 = 𝑘, k ∈ ℝ ; 2. lim 𝑥 = +∞ ; lim 𝑥 = −∞ ; 3. lim √𝑥 = +∞ ;
x→+∞ x→−∞ x→+∞ x→−∞ x→+∞
4. lim 𝑥² = +∞ ; lim 𝑥² = +∞ ;
x→+∞ x→−∞
lim 𝑥 𝑛 = +∞ lim 𝑥 𝑛 = +∞
∗ 𝑥→+∞ 𝑥→+∞
5. ∀n ∈ ℕ , alors { si 𝑛 est pair et { si n est impair.
lim 𝑥 𝑛 = +∞ lim 𝑥 𝑛 = −∞
𝑥→−∞ 𝑥→−∞
1
1 1
lim 𝑥 𝑛 = 0
6. lim = +∞ ; lim = −∞ ; ∀n ∈ ℕ∗ , {𝑥→+∞ 1
𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→−∞ 𝑥 lim 𝑥 𝑛 = 0
𝑥→−∞

1.2.4. Limite en l’infini des fonctions polynômes et des fonctions rationnelles


Propriété 3
La limite à l’infini d’une fonction polynôme est égale à la limite à l’infini de son monôme de
plus haut degré. On écrit :
lim (an 𝑥 𝑛 + an−1 𝑥 𝑛−1 + ⋯ + a1 𝑥 + a0 ) = lim an 𝑥 𝑛 .
x→∞ x→∞
Propriété 4
La limite à l’infini d’une fonction rationnelle est égale à la limite à l’infini du quotient des
monômes de plus haut degré du numérateur et du dénominateur. On écrit :
an 𝑥 n + an−1 𝑥 n−1 +⋯+ a1 𝑥 + a0 a 𝑥n
lim b = lim b n 𝑥 m
x→∞ m 𝑥m + am−1 𝑥 m−1 +⋯+ b1 𝑥 + b0 x→∞ m
Exemples
lim − 5𝑥² − 3𝑥 + 2
𝑥→−∞
lim − 5𝑥² − 3𝑥 + 2
𝑥→+∞
𝑥³ + 2𝑥 − 3
lim
𝑥→−∞ 𝑥² − 3𝑥 + 1
𝑥³ + 2𝑥 − 3
lim
𝑥→+∞ 𝑥² − 3𝑥 + 1
1.3. Calculs de limite

22
Limite de la somme de deux fonctions
f et g sont des fonctions numériques ; a, l et l’ des nombres réels.
Lorsque x tend vers +∞, −∞ ou a,
si f a pour limite et si g a pour limite alors (f + g) a pour limite
+∞ +∞ +∞
+∞ l′ +∞
l l′ l + l′
−∞ l′ −∞
−∞ −∞ −∞
−∞ +∞ indétermination

Limite du produit de deux fonctions


f et g sont des fonctions numériques ; a, l et l’ des nombres réels.
Lorsque x tend vers +∞, −∞ ou a,
si f a pour limite et si g a pour limite alors (fg) a pour limite
+∞ +∞ +∞
+∞ l′; l′ > 0 +∞
+∞ l′; l′ < 0 −∞
+∞ −∞ −∞
l l′ l × l′
−∞ +∞ −∞
−∞ l′; l′ > 0 −∞
−∞ l′; l′ < 0 +∞
−∞ −∞ +∞
0 +∞ indétermination

Limite du quotient de deux fonctions


f et g sont des fonctions numériques ; a, l et l’ des nombres réels.
Lorsque x tend vers +∞, −∞ 𝑜𝑢 𝑎,
si f a pour limite et si g a pour limite 𝑓
alors (𝑔) a pour limite
𝑙 𝑙 ′ ; 𝑙′ ≠ 0 𝑙
𝑙′
𝑙; 𝑙 ≠ 0 +∞ 0
𝑙; 𝑙 ≠ 0 −∞ 0
𝑙; 𝑙 ≠ 0 0 (𝑠𝑖𝑔𝑛𝑒)∞
0 0 Indétermination
+∞ 𝑙′; 𝑙′ > 0 +∞
+∞ 𝑙′; 𝑙′ < 0 −∞
−∞ 𝑙′; 𝑙′ > 0 −∞
−∞ 𝑙′; 𝑙′ < 0 +∞
∞ ∞ indétermination

Formes indéterminées
On identifie à partir des tableaux de limites ci-dessus quatre formes indéterminées, à
savoir :
𝟎 ∞
+∞ − ∞ ; 𝟎 × ∞ ; 𝟎 ; ∞.

23
Ces formes ne permettent pas de se prononcer sur les résultats de calculs de limite. Il faut
alors trouver une autre méthode pour arriver au résultat. Si on y parvient, on dit qu’on « a
levé l’indétermination ».

Exemple
Déterminer les limites suivantes :
2 −𝑥 5 𝑥−1
1. lim (𝑥 2 − 1) ; 2. lim ; 3. lim 𝑥² − 1 ; 4. lim 𝑥² − 𝑥 3 .
𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→−∞ 5𝑥² 𝑥→1 𝑥→+∞
1.4. Notion d’asymptote
• Lorsque lim 𝑓(𝑥) = ∞ (𝑎 ∈ ℝ), alors la droite (𝐷):𝑥 = 𝑎 est une asymptote verticale
𝑥→𝑎
à la courbe représentative de 𝑓.
• Lorsque lim 𝑓(𝑥) = 𝑏 (𝑏 ∈ ℝ ), alors la droite (𝐷): 𝑦 = 𝑏 est une asymptote
𝑥→∞
horizontale à la courbe représentative de 𝑓
• Lorsque lim [𝑓(𝑥) − (𝑎𝑥 + 𝑏)] = 0, alors la droite (𝐷): 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏 est une
𝑥→∞
asymptote oblique à la courbe représentative de 𝑓
Exemple
2𝑥 + 1
1. On donne la fonction 𝑓 définie par 𝑓(𝑥) = 𝑥−2
Déterminer les limites aux bornes de 𝐷𝑓 puis en déduire que (𝐶𝑓 ) admet des asymptotes
verticale et horizontale dont on donnera les équations.
𝑥 2 + 3𝑥 + 3
2. On donne la fonction 𝑢 définie par (𝑥) = .
𝑥+1
Montrer que la droite (𝐷): 𝑦 = 𝑥 + 2 est une asymptote oblique à la courbe représentative de
𝑢 en −∞ et en +∞.
Exercices
Ex.7 ; ex.10 ; ex.12 et ex.13, pages 123 et 124 CIAM 1ère SE

II. Continuité
2.1. Continuité d’une fonction en un point d’abscisse 𝒂
Définition
Une fonction 𝑓 est dite continue en 𝑎 si et seulement si lim 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑎) ou 𝑥→𝑎
lim 𝑓(𝑥) =
𝑥→𝑎
<
lim 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑎) = 𝑙 où 𝑙 ∈ ℝ.
𝑥→𝑎
>
Exemples :
Montrer que :
−𝑥 + 3
1/ 𝑥 ⟼ est continue en -2
2𝑥 + 1
−𝑥 + 2 si 𝑥 ≤ 0
2/ 𝑓 telle que 𝑓(𝑥) = { est continue en 2.
𝑥 − 2 si 𝑥 ≥ 2
Exercices
Ex.1 ; ex.13 ;ex.14 ; ex.15 ; ex.16 et ex.17, pages91 et 92 CIAM 1ère SE.

Propriété 5
• Toute fonction polynôme est continue sur ℝ.
• Toute fonction rationnelle est continue sur son ensemble de définition.

24
• La fonction valeur absolue et toute fonction constante sont continues sur ℝ.
• Les fonctions 𝑥 ⟼ 𝑠𝑖𝑛𝑥 et 𝑥 ⟼ 𝑐𝑜𝑠𝑥 sont continues sur ℝ.
Exercices
Ex.2, page 91 CIAM 1ère SE

Propriété 6
• La somme de deux fonctions continues en 𝑎 est une fonction continue en 𝑎.
• Le produit de deux fonctions continues en 𝑎 est une fonction continue en 𝑎.
• Le quotient d’une fonction , continue en 𝑎, par une fonction g continue en a et telle
que 𝑔(𝑎) soit différente de zéro, est une fonction continue en 𝑎.

2.2. Continuité sur un intervalle


Propriété 7
Soient 𝐽 un intervalle inclus dans ℝ et 𝑓 une fonction définie sur 𝐽. 𝑓 est dite continue sur 𝐽 si
𝑓 est continue en tout élément a de 𝐽.

2.3. Prolongement par continuité


Activité
1 − 4𝑥²
On donne la fonction 𝑓 définie sur ℝ par : 𝑓(𝑥) = .
2𝑥 − 1
1. Déterminer 𝐷𝑓
1
2. Calculer 𝑓 (2).Quel problème avez-vous rencontré ?
3. Montrer que 𝑓(𝑥) = −2𝑥 − 1 après avoir factorisé le numérateur.
4. Calculer 𝑙𝑖𝑚1 𝑓(𝑥). Que remarquez-vous ?
𝑥→
2
1
𝑓(𝑥) 𝑠𝑖 𝑥 ≠ 2
La fonction 𝑔 définie par 𝑔(𝑥) = { 1 est alors appelée prolongement par
−2 𝑠𝑖 𝑥 = 2
1
continuité de f en 2.
On dit qu’une fonction 𝑓 est prolongeable par continuité en 𝒂, lorsque 𝑓 n’est pas définie
en 𝑎 mais admet une limite finie 𝑙 en a. Son prolongement par continuité en a est alors la
𝑓(𝑥) 𝑠𝑖 𝑥 ≠ 𝑎
fonction 𝑔 définie par : 𝑔(𝑥) = { .
𝑙 𝑠𝑖 𝑥 = 𝑎
III. Dérivation
3.1. Dérivabilité en un point d’abscisse 𝒂
3.1.1. Nombre dérivé d’une fonction en 𝒂
Soient 𝑎 un réel et 𝑓 une fonction définie sur un intervalle ouvert contenant a. 𝑓 est dérivable
𝑓(𝑥) − 𝑓(𝑎)
en 𝑎 si et seulement si le taux de variation en 𝑎, admet une limite. Cette limite notée
𝑥−𝑎
𝑓’(𝑎) est le nombre dérivé de 𝑓 en 𝑎. 𝑓’(𝑎) est le coefficient directeur de la tangente à (𝒞𝑓 ) au
point 𝐴(𝑎 ; 𝑓(𝑎)).
3.1.2. Equation de la tangente au point d’abscisse a
Le plan étant muni d’un repère, la droite de coefficient directeur 𝑓’(𝑎) passant

25
par 𝐴(𝑎 ; 𝑓(𝑎)) est appelée tangente en 𝐴 à (𝒞𝑓 ). Son équation est donnée par : (𝑇): 𝑦 =
𝑓’(𝑎)(𝑥 – 𝑎) + 𝑓(𝑎).
Exercice
𝑥−2
On donne la fonction 𝑓 définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = 2𝑥 + 1.
1. Montrer que 𝑓 est dérivable en 3 et préciser 𝑓’(3).
2. Ecrire une équation de la tangente à la courbe représentative de 𝑓 au point d’abscisse 3.
3.1.3. Dérivabilité à gauche-Dérivabilité à droite
a) Dérivabilité à gauche en 𝒂
𝑓(𝑥) − 𝑓(𝑎)
𝑓 est dérivable à gauche en a si et seulement si 𝑥→𝑎
𝑙𝑖𝑚 existe et est finie. Cette limite
𝑥−𝑎
<
notée 𝑓’𝑔 (𝑎) est le nombre dérivé à gauche en a de 𝑓.
b) Dérivabilité à droite en 𝒂
𝑓(𝑥) − 𝑓(𝑎)
𝑓 est dérivable à droite en 𝑎 si et seulement si 𝑥→𝑎
𝑙𝑖𝑚 existe et est finie. Cette limite
𝑥−𝑎
>
notée 𝑓’𝑑 (𝑎) est le nombre dérivé à droite en a de 𝑓.
Remarque : Si 𝑓’𝑑 (𝑎) = 𝑓’𝑔 (𝑎) alors 𝑓 est dérivable en 𝑎 sinon 𝑓 est dérivable à gauche et à
droite en 𝑎 et 𝒞𝑓 admet alors deux demi-tangentes de coefficients directeurs 𝑓’𝑑 (𝑎) et 𝑓’𝑔 (𝑎)
3.1.4. Dérivabilité sur un intervalle
Soient 𝑓 une fonction d’ensemble de définition 𝐷𝑓 et 𝐽 un intervalle inclus dans 𝐷𝑓 . 𝑓 est
dérivable sur 𝐽 si et seulement si 𝑓 est dérivable en tout point de 𝐽.
Propriété 8
Si une fonction est dérivable en a alors elle est continue en a.
Propriété 9
• Toute fonction polynôme est dérivable sur ℝ,
• Toute fonction rationnelle est dérivable sur son ensemble de définition
• Les fonctions 𝑥 ⟼ 𝑠𝑖𝑛𝑥 et 𝑥 ⟼ 𝑐𝑜𝑠𝑥 sont dérivables sur ℝ,
• La fonction valeur absolue est dérivable sur ℝ∗ ,
• La fonction 𝑥 ⟼ √𝑥 est dérivable sur ]0; +∞[.

3.2. Détermination de la dérivée


3.2.1. Fonction dérivée
Soient 𝑓 une fonction d’ensemble de définition 𝐷𝑓 et 𝐷 l’ensemble des éléments de 𝐷𝑓 pour
lesquels f est dérivable.
La fonction qui, à chaque élément de 𝑥 de 𝐷, fait correspondre le nombre dérivée 𝑓’(𝑥) est
appelée la fonction dérivée de 𝑓 ou dérivée de 𝑓.
Exemples
𝑓(𝑥) = 𝑥² a pour dérivée 𝑓’(𝑥) = 2𝑥; 𝑔(𝑥) = 3𝑥 3 a pour dérivée 𝑔’(𝑥) = 9𝑥².
Remarque
La dérivée de la dérivée 𝑓’ est notée 𝑓’’ ou 𝑓 (2) et appelée dérivée seconde.

3.2.2. Dérivée des fonctions élémentaires


26
𝑓(𝑥) Ensemble de 𝑓 est dérivable en 𝑓’(𝑥)
définition de 𝑓 tout élément de
c, c ∈ ℝ ℝ ℝ 0
𝑥 ℝ ℝ 1
𝑥 , 𝑛 ∈ ℕ∗ − {1}
𝑛
ℝ ℝ 𝑛𝑥 𝑛−1
1 ℝ* ℝ* −1
𝑥 𝑥²
√𝑥 ℝ+ ℝ*+ 1
2 √𝑥
𝑠𝑖𝑛𝑥 ℝ ℝ 𝑐𝑜𝑠𝑥
𝑐𝑜𝑠𝑥 ℝ ℝ −𝑠𝑖𝑛𝑥

3.2.3. Dérivées et opérations


Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions et 𝛼 un réel. Alors on a :
• (𝑓 + 𝑔)′ = 𝑓 ′ + 𝑔′
• (𝑓 × 𝑔)′ = 𝑓 ′ × 𝑔 + 𝑔′ × 𝑓
• (𝛼𝑓)′ = 𝛼𝑓′
1 ′ −𝑔′
• (𝑔 ) = 𝑜ù 𝑔 ≠ 0
𝑔²
𝑓 ′ 𝑓 ′ 𝑔 − 𝑔′ 𝑓
• (𝑔 ) = 𝑜ù 𝑔 ≠ 0
𝑔²
𝑓′
• (√𝑓)’ = 𝑜ù 𝑓 ≠ 0
2√𝑓
• (𝑓 𝑛 )′ = 𝑛𝑓′𝑓 𝑛−1
• (𝑓 ∘ 𝑔)′ = 𝑔′ × 𝑓′ ∘ 𝑔
Exercice
Calculer la dérivée des fonctions suivantes :
2𝑥 2 + 3
𝑓(𝑥) = 3𝑥 3 − 2𝑥 2 + 3 ; 𝑔(𝑥) = ; ℎ(𝑥) = (2𝑥 + 3)(−𝑥 + 1)² ;
1−𝑥
𝑖(𝑥) = √2𝑥 2 + 𝑥 − 1 ;
1
𝑗(𝑥) = (4𝑥 2 + 3)² ; 𝑘(𝑥) = (𝑥 + 2)².
3.2.4. Lien entre le signe de la dérivée et sens de variation
Soit 𝑓 une fonction dérivable sur un intervalle 𝐽 et de dérivée 𝑓’. On a :
• Si 𝑓’ < 0 sur 𝐽, alors 𝑓 est strictement décroissante sur 𝐽,
• Si 𝑓’ > 0 sur 𝐽, alors 𝑓 est strictement croissante sur 𝐽,
• Si 𝑓’ = 0 sur 𝐽, alors 𝑓 est constante sur 𝐽.

3.2.5. Lien entre la dérivée et l’extrémum


Soit 𝑓 une fonction dérivable sur intervalle ouvert 𝐽 contenant 𝑥0 . 𝑓(𝑥0 ) est un extrémum de
𝑓 si et seulement si 𝑓’ s’annule en 𝑥0 en changeant de signe.

Remarques
• L’extrémum est soit un minimum, soit un maximum.
• Le point 𝑀0 (𝑥0 ; 𝑓(𝑥0 )) est un point d’inflexion pour (𝐶𝑓 ) si seulement si 𝑓’’ s’annule
en 𝑥0 en changeant de signe.
Exemple
Soit 𝑓 la fonction définie par 𝑓(𝑥) = 3𝑥 4 − 4𝑥 3 + 2.
27
1. Calculer 𝑓’(𝑥) et étudier son signe.
2. 𝑓 admet-elle un extrémum ? si oui, le préciser.
3. Donner le sens de variation de 𝑓.
4. 𝑓 admet-il un point d’inflexion ? si oui, le préciser.

4. Tableau de variation d’une fonction


Le tableau de variation d’une fonction 𝑓 est un tableau de synthèse renseignant sur son
ensemble de définition, ses limites, le signe de sa dérivée, ses éventuels extrémums, son sens
de variation et permet de tracer l’allure de sa courbe.
Exemple
Après avoir calculé les limites aux bornes de la fonction 𝑓 de l’exemple précédent, établir son
tableau de variation.

Exercices
Exercices des pages 105 à 110, CIAM 1ère SE

Exercice (QCM)
2
On donne la fonction numérique 𝑓 définie par 𝑓(𝑥) = 𝑥 − 2 + 𝑥+1.
1/ La fonction dérivée de 𝑓 est :
1 𝑥²−2𝑥+1 𝑥²+2𝑥−1
a. 𝑓 ′ (𝑥) = 1 − (𝑥+1)2 b. 𝑓 ′ (𝑥) = (𝑥+1)2 c. 𝑓 ′ (𝑥) = (𝑥+1)2 d.
𝑥²−2𝑥−1
𝑓 ′ (𝑥) = (𝑥+1)2
2/ La courbe représentative de 𝑓 admet comme asymptote oblique la droite (∆) d’équation :
a. 𝑦 = 𝑥 + 1 b. 𝑦 = 𝑥 + 2 c. 𝑦 = 𝑥 − 2 d. 𝑦 = 𝑥.
3/ La limite de 𝑓 en −∞ est égale à :
a/ −∞ b. ℝ c. +∞ d. 0
4/ La limite de 𝑓 en +∞ est égale à :
a/ −∞ b. ℝ c. +∞ d. ∅
5/ La fonction 𝑓 est strictement croissante sur :
a. ]−∞; −1[ b. ℝ c. ]−∞; −1[ ∪ ]−1; +∞[ d. ]−1; +∞[.
6/ La fonction 𝑓 est strictement croissante sur :
a. ]−∞; −1[ b. ℝ c. ]−∞; −1[ ∪ ]−1; +∞[ d. ]−1; +∞[

28
CHAPITRE 4
ETUDE DE FONCTION
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
• étudier les variations d’une fonction polynôme et tracer sa courbe représentative,
• étudier les variations d’une fonction rationnelle et tracer sa courbe représentative,
• étudier les variations d’une fonction 𝑓 donnée par intervalles et tracer sa courbe
représentative,
• étudier les variations d’ une fonction 𝑓 contenant une valeur absolue et tracer sa
représentation graphique,
• déterminer graphiquement le nombre de solutions d’une équation du type 𝑓(𝑥) = 𝑚.
NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation.

I. Plan d’étude d’une fonction 𝒇


1. Variations de 𝒇
• Ensemble de définition 𝐷𝑓
• ensemble d’étude 𝐷𝐸
• calcul de la dérivée 𝑓′ de 𝑓 Sens de variation de 𝑓
• signe de 𝑓′ et sens de variation de 𝑓
• limites aux bornes de 𝐷𝑓
• tableau de variation de 𝑓

2. Représentation graphique de 𝒇
• points et droites remarquables du graphique (extrémums, asymptotes, tangentes…)
• table de valeurs
• tracé de (𝒞𝑓 )
3. Propriétés géométriques
• axes de symétrie
• centres de symétrie
II. Exemples d’étude de fonctions
Exercice 1
1
Soit f la fonction définie par 𝑓(𝑥) = −4𝑥 3 + 3𝑥 − 2 et (𝐶𝑓 ) sa représentation graphique dans
un repère orthonormé (𝑂, 𝐼, 𝐽) (unité : 2 cm)
1. Déterminer l’ensemble de définition 𝐷𝑓 de 𝑓.
2. Calculer les limites aux bornes de 𝐷𝑓 .
3. Déterminer la fonction dérivée 𝑓′(𝑥) puis étudier son signe.
4. En déduire le sens de variation puis le tableau de variation de 𝑓.
5. Déterminer les coordonnées du point d’intersection de la courbe (𝐶𝑓 ) avec l’axe des
ordonnées

29
6. Tracer (𝐶𝑓 ) sachant qu’elle coupe l’axe des abscisses respectivement aux points
d’abscisses −0,94 ; 0,17 et 0,77.
Exercice 2
Le plan est muni d’un repère orthonormé (𝑂, 𝐼, 𝐽). On considère la fonction rationnelle définie
𝑥² − 2𝑥 + 3
par:𝑓(𝑥) = .
2−𝑥
1. Etudier les variations de 𝑓.
2. a. Montrer que la droite (𝐷): 𝑦 = −𝑥 est une asymptote oblique à (𝒞𝑓 ).
b. Préciser l’équation de l’autre asymptote.
3. Démontrer que le point d’intersection I des asymptotes à (𝒞𝑓 ) est un centre de symétrie de
(𝒞𝑓 ).
4. En utilisant (𝒞𝑓 ), construire la représentation graphique de |𝑓|.
5. Résoudre graphiquement, suivant les valeurs du nombre réel 𝑚, l’équation
𝑥² − 2𝑥 + 3
(𝐸) : = 𝑚.
2−𝑥
Exercice 3
Le plan est muni d’un repère orthonormé (𝑂, 𝐼, 𝐽). On considère la fonction homographique
𝑎𝑥+𝑏
définie par: 𝑓(𝑥) = où 𝑎, 𝑏 et 𝑐 sont des nombres réels. On désigne par (𝒞𝑓 ) sa
𝑐+𝑥
représentation graphique.
1. Déterminer les nombres réels 𝑎, 𝑏 et 𝑐 pour que :
• (𝒞𝑓 ) admette les asymptotes d’équations respectives : 𝑥 = −2 ; 𝑦 = 1
• la tangente à (𝒞𝑓 ) au point d’abscisse -1 soit parallèle à la droite d’équation 𝑦 = −𝑥.
2. Construire (𝒞𝑓 ).
3. En s’aidant de (𝒞𝑓 ), construire la représentation graphique de la fonction g définie par
−𝑎𝑥+𝑏
𝑔(𝑥) = où 𝑎, 𝑏 et 𝑐 sont les nombres réels déterminés à la 1ère question.
𝑐−𝑥
Exercice 4
On donne la fonction 𝑓 définie par 𝑓(𝑥) = 2𝑥² − 2|𝑥 − 1| + 3.
1. Déterminer l’ensemble de définition de 𝑓.
2. Ecrire 𝑓(𝑥) sans le symbole de la valeur absolue.
3. Etudier la continuité et la dérivabilité de 𝑓 en 1.
4. Etudier les variations de 𝑓 sur son ensemble de définition.
5. Tracer la courbe représentative de 𝑓.
Exercice 5
−𝑥+5
𝑠𝑖 𝑥 ≤ 2
On donne la fonction ℎ définie par ℎ(𝑥) = { 𝑥−1
𝑥+1 .
𝑠𝑖𝑥 ≥ 2
𝑥−1
1.a. Déterminer l’ensemble de définition de ℎ.
b. Etudier la continuité et la dérivabilité de ℎ en 2.
2. Etudier les variations de h sur son ensemble de définition.
3. Préciser les asymptotes à (𝒞ℎ ).
4. Tracer la courbe représentative de ℎ.

30
Exercice QCM
Pour chacun des questions choisissez l’unique bonne
réponse parmi les propositions suivantes en justifiant la
réponse:
sur la figure ci-contre est donnée la courbe représentative
(𝒞𝑓 ) d’une fonction 𝑓 avec ses asymptotes.
1/ L’ensemble de définition de 𝑓 est :
A. 𝐷𝑓 = ℝ B. 𝐷𝑓 = ℝ − {2} C. 𝐷𝑓 = ℝ − {1} D.
[1; 2]
2/ La limite de 𝑓 par valeurs inférieures en -1 est égale à :
A. −∞ B. 1 C. 2 D. +∞
3/ La limite de 𝑓 par valeurs supérieures en -1 est égale à :
A. +∞ B. 1 C. 2 D. −∞.
4/ La limite de 𝑓 en +∞ est égale : A. 1 B. −∞ C. 2 D. +∞
5/ La limite de 𝑓 en −∞ est égale : A. 1 B. −∞ C. 2 D. +∞.

31
CHAPITRE 5
SUITES NUMERIQUES
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
• d’utiliser efficacement la notation indicielle,
• calculer les termes d’une suite,
• passer d’un mode de détermination à l’autre,
• établir le sens de variation d’une suite donnée,
• démontrer qu’une suite définie explicitement est convergente ou divergente
• reconnaître une suite arithmétique ou géométrique,
• calculer le terme d’indice n d’une suite arithmétique ou géométrique,
• calculer une somme de termes consécutifs d’une suite arithmétique ou géométrique.
• représenter graphiquement les premiers termes d’une suite,
• démontrer une propriété par un raisonnement par récurrence.
• étudier la convergence d’une suite donnée.
NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation.

I. Généralités
1. Définition
On appelle suite numérique une fonction définie de 𝐼𝑁 ou d′ une partie de 𝐼𝑁 vers ℝ. Elle est
généralement notée 𝑢, 𝑣, 𝑤,…ou (𝑢𝑛 )𝑛∈𝐼 , 𝐼 étant l’ensemble de définition de la suite (𝑢𝑛 ).
Si la suite est notée 𝑢, alors l’image d’un entier naturel n est noté 𝑢(𝑛) ou un .
2. Mode de définition d’une suite
• Une suite (𝑢𝑛 ) est dite définie par une formule explicite lorsqu’il est sous la forme
un = f(n) ou f est une fonction numérique ; un est alors le terme général de la suite.
Exercice 1
𝑛+1
On donne 𝑢𝑛 = 𝑛² + 1, n ∈ 𝐼𝑁.
1. Calculer les trois premiers termes de la suite (𝑢𝑛 ).
2. Calculer 𝑢20 et 𝑢100 .
• Une suite (𝑢𝑛 ) est dite définie par une formule de récurrence lorsqu’il est sous la
𝑢𝑎
forme {𝑢 = 𝑓(𝑢 ) où 𝑢𝑎 est le 1er terme donné et f est une fonction numérique.
𝑛+1 𝑛
Exercice 2
1−𝑢
On donne la suite (𝑢𝑛 ) définie par 𝑢1 = 2 et 𝑢𝑛+1 = 2 + 𝑢𝑛 pour tout 𝑛 ≥ 1.
𝑛
Calculer les quatre premiers termes de la suite (𝑢𝑛 ).
Exercices
Ex.1, ex.2, ex5, ex.7, ex. 8, ex.9, page 158, CIAM SE

3. Représentation graphique d’une suite définie par une relation du type 𝒖𝒏+𝟏 = 𝒇(𝒖𝒏 )
Pour ce faire, on construit dans un repère :
-la représentation graphique (𝐶𝑓 ) de la fonction 𝑓,
32
-la droite (𝐷) : 𝑦 = 𝑥 appelée 1ère bissectrice,
-on place sur l’axe des abscisses le 1er terme de la suite (𝑢𝑛 ).
Exemple
On a représenté ci-dessous les six premiers termes d’une suite.
On place, sur l'axe des abscisses, le point de coordonnées (𝑢0 ; 0) représentant le premier
terme de la suite.
Pour trouver 𝑢1 = 𝑓(𝑢0 ) il faut lire l'ordonnée du point 𝐴1 de la courbe (𝐶𝑓 ).
Le point 𝑋1 de la droite (𝐷) a donc pour coordonnées (𝑢1 ; 𝑢1 ).
Pour trouver 𝑢2 = 𝑓(𝑢1 ) il faut lire l'ordonnée du point 𝐴2 de la courbe (𝐶𝑓 ).
Et ainsi de suite ...... on trouve les autres termes de la suite.

Exercice 3
𝑢0 = 2
On donne la suite (𝑢𝑛 ) définie par :{ 1
𝑢𝑛+1 = 2 𝑢𝑛 + 4
Représenter sur l’axe des abscisses les quatre premiers termes de la suite (𝑢𝑛 ).

Exercices
Ex.12, ex.13, page 158, CIAM SE

4. Sens de variation d’une suite


Soit (𝑢𝑛 )𝑛∈𝐼 une suite. On dit que la suite (𝑢𝑛 ) est :
• croissante si 𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 ≥ 0, ∀ 𝑛 ∈ 𝐼
• décroissante si 𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 ≤ 0, ∀ 𝑛 ∈ 𝐼
• constante si 𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 = 0, ∀ 𝑛 ∈ 𝐼
Remarques
• On définit de la même façon une suite strictement croissante ou strictement
décroissante en utilisant des inégalités strictes.
• Une suite croissante ou décroissante est appelée suite monotone.

33
Exemples
Exercice 4
On considère la suite (𝑢𝑛 ) définie par 𝑢𝑛 = 𝑛² + 2𝑛 pour tout 𝑛 ∈ 𝐼𝑁.
1. Calculer 𝑢0 , 𝑢1 , 𝑢2 , 𝑢3 , 𝑢4 . Que pensez-vous du sens de variation de la suite (𝑢𝑛 ) ?
2. a. Déterminer 𝑢𝑛+1 en fonction de 𝑛 et en déduire que 𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 = 2𝑛 + 3 pour tout 𝑛 ∈
𝐼𝑁.
b. Démontrer que la suite (𝑢𝑛 ) est croissante.
Exercice 5
1
Etudier le sens de variation de la suite (𝑢𝑛 )𝑛∈𝐼𝑁 définie par 𝑢𝑛 = 𝑛 + 2.
Exercice 6
𝑢0
On donne la suite (𝑢𝑛 ) définie par :{𝑢 9
𝑛+1 = 6−𝑢
𝑛
Déterminer 𝑢0 pour que cette suite soit constante.

Exercices
Ex.15, ex.16, ex.17, page 158, CIAM SE

5. Suites majorées-Suites minorées-Suites bornées


Soit (𝑢𝑛 )𝑛∈𝐼 une suite numérique.
• (𝑈𝑛 ) est majorée s’il existe un nombre réel 𝑀 tel que, pour tout 𝑛 élément de
(𝑢𝑛 )𝑛∈𝐼 , on a : 𝑈𝑛 ≤ 𝑀.
• (𝑈𝑛 ) est minorée s’il existe un nombre réel 𝑚 tel que, pour tout 𝑛 élément de
(𝑢𝑛 )𝑛∈𝐼 , on a : 𝑈𝑛 ≥ 𝑚.
• (𝑈𝑛 ) est bornée si elle est à la fois minorée et majorée.
On dit que 𝑚 est un minorant de (𝑈𝑛 ) et 𝑀 un majorant de (𝑈𝑛 ).
Exercice 7
1
Soit la suite (𝑈𝑛 ) définie par 𝑈𝑛 = 𝑛 + 1 pour tout entier naturel n.
Montrer que la suite (𝑈𝑛 ) est bornée.

II. Raisonnement par récurrence


Principe
On se propose de démontrer une proposition (𝑃𝑛 )𝑛≥𝑛0 (𝑛0 ∈ 𝐼𝑁) qui est définie en fonction
de 𝑛.
On distingue trois étapes :
1. Initialisation
On vérifie que la proposition est vraie au rang initial c’est-à-dire (𝑃𝑛0 ) est vraie.
2. Hérédité
On suppose que (𝑃𝑘 ) est vraie pour un entier 𝑘 arbitraire (𝑘 ≥ 𝑛0 ) et on démontre que (𝑃𝑘+1 )
est vraie.
3. Conclusion
On conclut que la proposition (𝑃𝑛 ) est vraie pour tout entier 𝑛 ≥ 𝑛0 .
Exemples

34
Exercice 8
Montrer par récurrence que 𝑛² + 𝑛 + 2 est pair pour tout 𝑛 ∈ 𝐼𝑁.
Exercice 9
9
On donne la suite 𝑢 définie sur 𝐼𝑁 par : 𝑢0 = 2 et 𝑢𝑛+1 = 6−𝑢 . Montrer par récurrence que :
𝑛
pour tout 𝑛 élément de 𝐼𝑁, 𝑢𝑛 < 3.
Exercice 10
𝑛(𝑛+1)
Montrer par récurrence que, pour 𝑛 ≥ 1, ∑𝑛𝑘=1 𝑘 = .
2

III. Suites arithmétiques-suites géométriques


3.1. Suites arithmétiques
On dit qu’une suite (𝑈𝑛 )𝑛∈𝐼 est une suite arithmétique s’il existe un nombre réel 𝑟 tel que
pour tout 𝑛 ∈ 𝐼, 𝑈𝑛+1 − 𝑈𝑛 = 𝑟.
On dit alors que 𝑟 est la raison de la suite arithmétique (𝑈𝑛 )
Terme général d’une suite arithmétique
Soit (𝑈𝑛 ) une suite arithmétique de 1er terme 𝑈𝑎 (𝑎 ∈ 𝐼𝑁) et de raison 𝑟. Le terme général de
la suite (𝑈𝑛 ) est donné par : 𝑈𝑛 = 𝑈𝑎 + (𝑛 − 𝑎)𝑟
Relation entre deux termes d’indices n et p tel que 𝑝 ≤ 𝑛
𝑈𝑛 = 𝑈𝑝 + (𝑛 − 𝑝)𝑟
Somme des termes consécutifs
On note 𝑆𝑛 = 𝑈𝑎 + 𝑈𝑎+1 + 𝑈𝑎+2 + ⋯ + 𝑈𝑛
nombre de termes( 1er terme+dernier terme)
𝑆𝑛 = 2
𝑈𝑎 +𝑈𝑛
𝑆𝑛 = (𝑛 − 𝑎 + 1) 2
(2𝑈𝑎 +(𝑛−𝑎)𝑟)
𝑆𝑛 = (𝑛 − 𝑎 + 1) 2
Remarque : Si 𝑎, 𝑏 et 𝑐 sont dans cet ordre trois termes consécutifs d’une suite arithmétique,
alors 𝑎 + 𝑐 = 2𝑏.
Exemple
𝑛(1+𝑛)
𝑆𝑛 = 1 + 2 + 3 + ⋯ + 𝑛 = 2
Exercices
Ex.24 à ex.27, ex.35, pages 159 et 160, CIAM SE.

3.2. Suites géométriques


On dit qu’une suite (𝑈𝑛 )𝑛∈𝐼 est une suite géométrique s’il existe un nombre réel 𝑞 tel que
pour tout 𝑛 ∈ 𝐼, 𝑈𝑛+1 = 𝑞𝑈𝑛 .
On dit alors que 𝑞 est la raison de la suite géométrique (𝑈𝑛 ).
Terme général d’une suite géométrique
Soit (𝑈𝑛 ) une suite géométrique de 1er terme 𝑈𝑎 (𝑎 ∈ 𝐼𝑁) et de raison q. Le terme général de
la suite (𝑈𝑛 ) est donné par : 𝑈𝑛 = 𝑈𝑎 𝑞 𝑛−𝑎
Relation entre deux termes d’indices n et p tel que 𝑝 ≤ 𝑛
𝑈𝑛 = 𝑈𝑝 𝑞 𝑛−𝑝
Somme des termes consécutifs
On note 𝑆𝑛 = 𝑈𝑎 + 𝑈𝑎+1 + 𝑈𝑎+2 + ⋯ + 𝑈𝑛

35
1er terme( 1 − qnombre de termes )
𝑆𝑛 = , si 𝑞 ≠ 1
1−𝑞
(1−𝑞𝑛−𝑎+1 )
𝑆𝑛 = 𝑈𝑎 si 𝑞 ≠ 1
1−𝑞
𝑆𝑛 = (𝑛 − 𝑎 + 1)𝑈𝑎 si 𝑞 = 1
Remarque : Si 𝑎, 𝑏 et 𝑐 sont dans cet ordre trois termes consécutifs d’une suite géométrique,
alors 𝑎𝑐 = 𝑏².

Exercices
Ex.28 à 31, ex.34, ex.35, ex.39, pages 159 et 160, CIAM SE

IV. Convergence d’une suite


On dit qu’une suite (𝑈𝑛 )𝑛∈𝐼 est convergente lorsque lim 𝑈𝑛 = ℓ, où ℓ ∈ ℝ.
𝑛→+∞
Lorsque lim 𝑈𝑛 = +∞ ou lim 𝑈𝑛 = −∞, on dit que la suite est divergente.
𝑛→+∞ 𝑛→+∞

Remarques
• Toute suite arithmétique de raison 𝑟 ≠ 0 est divergente, mais toute suite arithmétique
de raison 𝑟 = 0 converge vers son 1er terme.
• Toute suite géométrique de raison 𝑞 converge vers 0 si 0 < 𝑞 < 1, elle diverge
lorsque 𝑞 > 1.
• Les propriétés de calcul de limite de fonctions restent valables dans le calcul de limite
d’une suite.
• Le calcul de limite d’une suite ne se fait jamais en −∞.
Exercice 11
On donne la suite (𝑢𝑛 ) définie par 𝑢𝑛 = 5𝑛 + 3 − 𝑛.
1. Calculer les cinq premiers termes de la suite.
2. Démontrer que la suite (𝑢𝑛 ) n’est ni arithmétique ni géométrique.
On pose 𝑆𝑛 = ∑𝑛0 𝑢𝑘
3. On se propose de calculer la somme 𝑆𝑛 .
a. (𝑣𝑛 ) est la suite définie par : 𝑣𝑛 = 5𝑛 . On pose 𝑆𝑛′ = ∑𝑛0 𝑣𝑘 .
Démontrer que (𝑣𝑛 ) est une suite géométrique et en déduire l’expression de 𝑆𝑛′ en fonction de
𝑛.
b. (𝑤𝑛 ) est la suite définie par: 𝑤𝑘 = 3 − 𝑛. On pose 𝑆𝑛′′ = ∑𝑛0 𝑤𝑘 .
Démontrer que (𝑤𝑛 ) est une suite arithmétique et en déduire l’expression de 𝑆𝑛′′ en fonction
de 𝑛.
c. Déduire des deux questions précédentes la somme 𝑆𝑛 en fonction de 𝑛.
d. Etudier la convergence de 𝑆𝑛′ et de 𝑆𝑛′′ .

Exercice (QCM)
Pour chacun des questions choisissez l’unique bonne réponse parmi les propositions
suivantes en justifiant la réponse
1/ Le 7ème terme de la suite (𝑢𝑛 ) définie par 𝑢0 = 1 et pour tout 𝑛 ∈ 𝐼𝑁, 𝑢𝑛+1 + 2𝑢𝑛 − 1 =
0 est :
A. 19 B. -21 C. 43 D. 11
2/ La suite de terme général 𝑢𝑛 = −2𝑛 + 3 est :

36
A. croissante B. décroissante C. constante D. paire.
3/ La suite arithmétique (𝑣𝑛 ) de raison 3 et de premier terme 𝑣1 = −2 a pour terme général :
A. 𝑣𝑛 = 3𝑛 − 3 B. 𝑣𝑛 = −2 + 3𝑛 C. 𝑣𝑛 = 3 − 2(𝑛 − 1) D. 𝑣𝑛 =
3𝑛 − 5.
4/ La somme des cinq premiers termes de la suite géométrique (𝑤𝑛 ) de raison 2 et de premier
terme 𝑤0 = −3 est :
A. 𝑆𝑛 = 122 B. 𝑆𝑛 = −93 C. 𝑆𝑛 = 31 D. 𝑆𝑛 = −6.
2 𝑛 1
5/ La suite de terme général 𝑡𝑛 = 5 [(3) − 3] converge vers :
1 5
A. ℓ = 0 B. ℓ = 5 C. ℓ = − 3 D. ℓ = − 3

37
CHAPITRE 6
GÉOMÉTRIE PLANE
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
• indiquer la condition d’existence du barycentre de deux, trois ou 𝑛 points (𝑛 =2, 3,
4….)
• démontrer qu’un point est barycentre de deux ou trois points
• construire le barycentre de 𝑛 points (𝑛 =2, 3, 4….)
• démontrer que trois points sont alignés en utilisant les propriétés des barycentres
• utiliser les barycentres partiels pour montrer que des droites sont concourantes en un
point
• utiliser le produit scalaire et les propriétés des barycentres pour déterminer des lignes
de niveau.
NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation.

I. Barycentre de 2, 3 points ou plus : propriétés et construction


1.1. Barycentre de deux points
1.1.1. Définition
Soient (𝐴, 𝛼) et (𝐵, 𝛽) deux points pondérés tels que 𝛼 + 𝛽 ≠ 0. On appelle barycentre des
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝐺𝐵
points pondérés (𝐴, 𝛼) et (𝐵, 𝛽), l’unique point 𝐺 du plan vérifiant 𝛼𝐺𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0⃗. On
note :
𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽)}.

Remarques
1/ Si 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽)}, alors :
• 𝐴, 𝐵 et 𝐺 sont alignés
• 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 𝑘𝛼); (𝐵, 𝑘𝛽)} pour 𝑘 ∈ ℝ∗ (homogénéité du barycentre)
• Si 𝛼 = 𝛽, on dit que 𝐺 est l’isobarycentre de 𝐴 et 𝐵 ; 𝐺 est alors le milieu du segment
[𝐴𝐵].
2/ Si 𝛼 + 𝛽 = 0, le système {(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽)} n’admet pas de barycentre.
3/ 𝐴 et 𝐵 étant deux points quelconques du plan, l’ensemble des barycentres de 𝐴 et 𝐵 est la
droite (𝐴𝐵).

Exemple 1
Soient (𝐴, 2), (𝐵, 3) et (𝐶, −2) des points pondérés. Les systèmes {(𝐴, 2); (𝐵, 3)} et
{(𝐴, 2); (𝐶, −2)} admettent-ils des barycentres? Si oui, montrer que les deux points et leur
barycentre sont alignés.

1.1.2. Réduction de 𝛼𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝑀𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


Pour tout point M du plan, on a :
• Si 𝛼 + 𝛽 = 0, alors 𝛼𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝑀𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝛽𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗,
• Si 𝛼 + 𝛽 ≠ 0, alors, 𝛼𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝑀𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = (𝛼 + 𝛽)𝑀𝐺⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ où 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽)},
1.1.3. Propriétés caractéristiques du barycentre de deux points
Soit 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽)}, alors les propriétés suivantes sont équivalentes :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝑀𝐵
1/ 𝛼𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = (𝛼 + 𝛽)𝑀𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝐺𝐵
2/ 𝛼𝐺𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 0

38
𝛽 𝛼
3/ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐺 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐺 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴
𝛼+𝛽 𝛼+𝛽
1. 1. 4. Coordonnées du barycentre de deux points
Le plan est muni du repère orthonormé (𝑂, 𝐼, 𝐽) et 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽)}, alors
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝑂𝐵
𝛼𝑂𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . D’où 𝑥𝐺 = 𝛼𝑥𝐴+𝛽𝑥𝐵 et 𝑦𝐺 = 𝛼𝑦𝐴 +𝛽𝑦𝐵 c’est-à-dire
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = (𝛼 + 𝛽)𝑂𝐺
𝛼+𝛽 𝛼+𝛽
𝛼𝑥𝐴 +𝛽𝑥𝐵 𝛼𝑦𝐴 +𝛽𝑦𝐵
𝐺( ; ).
𝛼+𝛽 𝛼+𝛽
Exemple 2
On donne dans le repère orthonormé (𝑂, 𝐼, 𝐽), les points 𝐴(1; 2) et 𝐵(−2; −3) tels que 𝐺 =
𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 5); (𝐵, −2)}.
Déterminer les coordonnées du barycentre 𝐺.

1.1.5. Construction du barycentre de deux points


Exemple 3
Soit 𝐼𝐴𝐵 un triangle quelconque. Soit 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 5); (𝐵, 2)} et 𝐽 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐼, 3); (𝐺, 1)}.
Construire 𝐺 puis 𝐽.

Exercice 1 : Ex. 4, ex. 5, page 209 CIAM SE

1.2 Barycentre de trois points


1.2.1. Définition
Soient (𝐴, 𝛼) et (𝐵, 𝛽) et (𝐶, 𝛾) trois points pondérés tels que 𝛼 + 𝛽 + 𝛾 ≠0. On appelle
barycentre des points pondérés (𝐴, 𝛼) et (𝐵, 𝛽) et (𝐶, 𝛾), l’unique point 𝐺 vérifiant
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝐺𝐵
𝛼𝐺𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛾𝐺𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0⃗.
On note : 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽); (𝐶, 𝛾)}

Remarques :
• Si 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽); (𝐶, 𝛾)}, alors 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 𝑘𝛼); (𝐵, 𝑘𝛽); (𝐶, 𝑘𝛾) } pour 𝑘 ∈
ℝ∗ (homogénéité du barycentre).
• Si 𝛼 = 𝛽 = 𝛾, on dit que 𝐺 est l’isobarycentre de 𝐴, 𝐵 et 𝐶; 𝐺 est alors le centre de
gravité du triangle 𝐴𝐵𝐶 lorsque 𝐴, 𝐵 et 𝐶 sont non alignés.
1.2.2. Réduction de 𝛼𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝑀𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛾𝑀𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
• Si 𝛼 + 𝛽 + 𝛾 = 0, alors 𝛼𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝑀𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛾𝑀𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝛽𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛾𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
• Si 𝛼 + 𝛽 + 𝛾 ≠0, alors 𝛼𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝑀𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛾𝑀𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = (𝛼 + 𝛽 + 𝛾)𝑀𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , où
𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽); (𝐶, 𝛾)}.

1.2.3. Propriétés caractéristiques du barycentre de trois points pondérés


𝐺 étant le barycentre des trois points pondérés(𝐴, 𝛼), (𝐵, 𝛽) et (𝐶, 𝛾), les propriétés suivantes
sont équivalentes :
1/ Pour tout point 𝑀 du plan, on a : 𝛼𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝑀𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛾𝑀𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = (𝛼 + 𝛽 + 𝛾)𝑀𝐺
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
2/ 𝛼𝐺𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝐺𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛾𝐺𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0⃗,
𝛽
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ =
3/𝐴𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛾 𝐴𝐶
𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛼+𝛽+𝛾 𝛼+𝛽+𝛾
Remarque
Le point 3/ ci-dessus permet de déterminer les coordonnées du point 𝐺 dans le repère
𝛽 𝛾
(𝐴, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 ) et on a : 𝐺 (𝛼+𝛽+𝛾 ; 𝛼+𝛽+𝛾).

1.2.4. Barycentres partiels


Soient (𝐴, 𝛼), (𝐵, 𝛽) et (𝐶, 𝛾) trois points pondérés tels que 𝛼 + 𝛽 + 𝛾 ≠ 0 et 𝛼 + 𝛽 ≠ 0.
39
Soit : 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽); (𝐶, 𝛾)} et 𝐺1 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽)}, on
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝐺𝐵
𝛼𝐺𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛾𝐺𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0⃗ (𝟏)
a :{
𝛼𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
1 𝐴 + 𝛽𝐺1 𝐵 = 0 (𝟐)
D’autre part, 𝛼𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
1 𝐴 + 𝛽𝐺1 𝐵 = (𝛼 + 𝛽)𝐺𝐺1 (𝟑). En remplaçant (3) dans (1), on a :
(𝛼 + 𝛽)𝐺𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗1 + 𝛾𝐺𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0⃗, par conséquent 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐺1 , 𝛼 + 𝛽), (𝐶, 𝛾)}. On dit alors que 𝐺1
est un barycentre partiel des trois points pondérés (𝐴, 𝛼), (𝐵, 𝛽) et (𝐶, 𝛾),

Propriété
Soit 𝐺 le barycentre des trois points pondérés (𝐴, 𝛼), (𝐵, 𝛽) et (𝐶, 𝛾). Si 𝐺1 est le barycentre de
(𝐴, 𝛼), (𝐵, 𝛽), alors 𝐺 est le barycentre de (𝐺1 , 𝛼 + 𝛽), (𝐶, 𝛾).

Exemple 4
Soit 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 2), (𝐵, 3), (𝐶, −3)}. 𝐼 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 2); (𝐵, 3)} , 𝐽 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 2); (𝐶, −3)} sont
des barycentres partiels de (𝐴, 2), (𝐵, 3) et (𝐶, −3).

1.2.5. Coordonnées du barycentre de trois points


Le plan est muni du repère orthonormé (𝑂, 𝐼, 𝐽) et 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽); (𝐶, 𝛾)}, alors :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝑂𝐵
𝛼𝑂𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛾𝑂𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = (𝛼 + 𝛽 + 𝛾)𝑂𝐺
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝑂𝐵
𝛼𝑂𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛾𝑂𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . D’où 𝑥𝐺 = 𝛼𝑥𝐴+𝛽𝑥𝐵 +𝛾𝑥𝐶 et 𝑦𝐺 = 𝛼𝑦𝐴+𝛽𝑦𝐵 +𝛾𝑦𝐶 c’est-
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = (𝛼 + 𝛽 + 𝛾)𝑂𝐺
𝛼+𝛽+𝛾 𝛼+𝛽+𝛾
𝛼𝑥𝐴 +𝛽𝑥𝐵 +𝛾𝑥𝐶 𝛼𝑦𝐴 +𝛽𝑦𝐵 +𝛾𝑦𝐶
à-dire 𝐺 ( ; ).
𝛼+𝛽+𝛾 𝛼+𝛽+𝛾

Exemple 5
𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 7), (𝐵, 8), (𝐶, −5)} et 𝐴(8; 7) , 𝐵(−12; −8) et 𝐶(4; −11) dans le repère
(𝑂, 𝐼, 𝐽) . Déterminer les coordonnées de G dans (𝑂, 𝐼, 𝐽) .

1.2.6. Construction du barycentre de trois points


Activité
On considère un triangle 𝐴𝐵𝐶. Construire le barycentre 𝐺 des points pondérés
(𝐴, 1); (𝐵, 2); (𝐶, 5)

Remarques
Si 𝐺 est l’isobarycentre de quatre points 𝐴, 𝐵, 𝐶 et 𝐷 tel que 𝐴𝐵𝐶𝐷 est un quadrilatère, alors
𝐺 est le milieu des segments qui joignent les milieux de deux côtés opposés.
Le barycentre 𝐺 de n points est caractérisé par la relation suivante :
𝛼1⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐴1 + 𝛼2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐴2 + ⋯ + 𝛼𝑛 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐴𝑛 = ⃗0⃗, avec 𝛼1 , 𝛼2 ,…,𝛼𝑛 les coefficients respectifs de 𝐴1 ,
𝐴2 , …, 𝐴𝑛 .

Activité mixte
I- On considère, dans le plan, quatre points 𝐴, 𝐵, 𝐶 et 𝐷.
1/ Déterminer l’ensemble des points M du plan tels que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 3𝑀𝐵
‖2𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 2𝑀𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = ‖2𝑀𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐷‖
2/ Déterminer l’ensemble des points 𝑀 du plan tels que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 2𝑀𝐵
‖𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 3𝑀𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = ‖𝑀𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑀𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 2𝑀𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
II- Soit 𝐴𝐵𝐶𝐷 un quadrilatère. On désigne par 𝐼, 𝐽, 𝐾, 𝐿, 𝑀, 𝑁 les milieux respectifs des
segments [𝐴𝐵], [𝐵𝐶], [𝐶𝐷], [𝐷𝐴], [𝐴𝐶], [𝐵𝐷] et par 𝐺 l’isobarycentre des points 𝐴, 𝐵, 𝐶 et 𝐷.
1/ Démontrer que les droites (𝐼𝐾), (𝐽𝐿) et (𝑀𝑁) sont concourantes en 𝐺.

40
2/ Soit 𝐻 le centre de gravité du triangle 𝐵𝐶𝐷. Démontrer que les points 𝐴, 𝐺 et 𝐻 sont
alignés.
Solution
I-1/ Soit G = bar{(A, 2), (B, −3), (C, 2)} et J = bar{(C, 2); (D, −1)}, alors
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 3𝑀𝐵
‖2𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 2𝑀𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = ‖2𝑀𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = ‖𝑀𝐽
𝑀𝐷‖ ⇔ ‖𝑀𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖
⇔ 𝑀𝐺 = 𝑀𝐽
On déduit que l’ensemble des points 𝑀 cherchés est la médiatrice du segment [𝐽𝐺].
2/ Soit 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 1), (𝐵, 2), (𝐶, 3)}, on a :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 2𝑀𝐵
‖𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 3𝑀𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = ‖𝑀𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵 − 2𝑀𝐶⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ ⟺ ‖6𝑀𝐺
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = ‖𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 2𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = ‖𝐶𝐵
⇔ 6‖𝑀𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 ‖
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = ‖𝐶𝐵
⇔ 6‖𝑀𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐶𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = ‖2𝐶𝐼
⇔ 6‖𝑀𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ où 𝐼 est milieu de [𝐴𝐵]
1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = ‖𝐶𝐼
soit ‖𝑀𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖. On déduit que l’ensemble des points 𝑀 cherchés est le cercle de centre
3
1
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖.
𝐺 et de rayon 3 ‖𝐶𝐼
II-1/ Démontrer que les droites (𝐼𝐾), (𝐽𝐿) et (𝑀𝑁) sont concourantes en 𝐺.
𝐼 milieu de [AB] donc 𝐼 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 1); (𝐵, 1)},
𝐽 milieu de [𝐵𝐶] donc 𝐽 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐵, 1); (𝐶, 1)},
𝐾 milieu de [𝐶𝐷] donc 𝐾 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐶, 1); (𝐷, 1)},
𝐿 milieu de [𝐷𝐴] donc 𝐿 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 1); (𝐷, 1)},
𝑀 milieu de [𝐴𝐶] donc 𝑀 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 1); (𝐶, 1)},
𝑁 milieu de [𝐵𝐷] donc 𝑁 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐵, 1); (𝐷, 1)}.
Or 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 1); (𝐵, 1); (𝐶, 1); (𝐷, 1)}, d’où d’après la propriété des barycentres partiels,
on a :
𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐼, 2); (𝐾, 2) }: 𝐺 ∈ (𝐼𝐾)(1)
𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐽, 2); (𝐿, 2) }: 𝐺 ∈ (𝐽𝐿)(2)
𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝑀, 2); (𝑁, 2) }: 𝐺 ∈ (𝑀𝑁)(3)
De (1), (2) et (3), on déduit que 𝐺 = (𝐼𝐾) ∩ (𝐽𝐿) ∩ (𝑀𝑁)
Il vient que les trois droites sont concourantes en G.
2/ Démontrons que les points 𝐴, 𝐺 et 𝐻 sont alignés.
Comme 𝐻 est centre de gravité de 𝐴𝐵𝐷, alors on a :𝐻𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐻𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐻𝐷 = ⃗0⃗. Par suite 𝐻 =
𝑏𝑎𝑟{(𝐵, 1); (𝐶, 1); (𝐷, 1)}. Or 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 1); (𝐵, 1); (𝐶, 1); (𝐷, 1)}, donc d’après la
propriété des barycentres partiels, on a : 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 1); (𝐻, 3)}. Il s’ensuit que les points
𝐴, 𝐺 et 𝐻 sont alignés.

Exercice 2 : Ex. 14, ex. 21, ex. 22, page 210 CIAM SE

II. Application du produit scalaire


2.1. Rappels des définitions du produit scalaire
• 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐴𝐵. 𝐴𝐻 où 𝐻 est le projeté orthogonal de 𝐶 sur (𝐴𝐵)
• 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐴𝐵 × 𝐶𝐵𝑐𝑜𝑠(𝐵𝐴𝐶
̂)
1
• ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = 2 (𝐴𝐵² + 𝐴𝐶² − 𝐵𝐶²)
2.2. Théorèmes d'Al-Kashi et de la médiane
• Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle, on a : 𝐵𝐶² = 𝐴𝐵² + 𝐴𝐶² − 2𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 (Al-Kashi)

41
• Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle quelconque et 𝐴𝐼 la médiane relative à [𝐵𝐶]. On a :
𝐵𝐶²
1/ 𝐴𝐵² + 𝐴𝐶² = 2𝐴𝐼² + 2
𝐵𝐶²
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
2/ 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐴𝐼² −
4

2.3. Lignes de niveaux:


Définition
Soit 𝑓 une application de 𝑃 vers ℝ, 𝑘 un nombre réel.
On appelle ligne de niveau 𝑘 de 𝑓, l’ensemble des points 𝑀 du plan dont l’image par 𝑓 est 𝑘.
1. Ligne de niveau du type ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑨𝑴. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑨𝑩 = 𝒌
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀. 𝐴𝐵 = 𝑘 ⇔ 𝐴𝐻 × 𝐴𝐵 = 𝑘, 𝐻 étant le projeté orthogonal de 𝑀 sur (𝐴𝐵).
Notons par ℒk = {𝑀 ∈ ℘/ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐴𝑀. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = 𝑘, 𝑘 ∈ ℝ}
𝑘
ℒk est la droite perpendiculaire à (𝐴𝐵) au point 𝐻 tel que 𝐴𝐻 = 𝐴𝐵.
2. Ligne de niveau du type ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑴𝑨. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑴𝑩 = 𝒌
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Posons : ℒk = {𝑀 ∈ ℘/ 𝑀𝐴. 𝑀𝐵 = 𝑘, 𝑘 ∈ ℝ}
Soit 𝐼 milieu de [𝐴𝐵], alors ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐵 = ⃗0⃗.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵 = 𝑘 ⇔ (𝑀𝐼⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐴)(𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐵 ) = 𝑘
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ² + 𝑀𝐼
⇔ 𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐼𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐼𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗. 𝑀𝐼
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐼𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗. 𝐼𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑘
⇔ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐼 ² + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐼 . (𝐼𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐴) + ⃗⃗⃗⃗⃗𝐼𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐵 = 𝑘
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵 = 𝑘 ⇔ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐼 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐵 = 𝑘, car ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐴 = ⃗0⃗
⇔ 𝐼𝑀2 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐼 . (−𝐼𝐴⃗⃗⃗⃗⃗) = 𝑘
⇔ 𝐼𝑀2 − 𝐴𝐼² = 𝑘
𝐴𝐵 2 𝐴𝐵² 𝐴𝐵²
⇔ 𝐼𝑀² = 𝑘 + 𝐴𝐼² or 𝐴𝐼² = ( 2 ) = donc 𝐼𝑀² = 𝑘 +
4 4
𝐴𝐵²
• Si 𝑘 + > 0, alors 𝐼𝑀² > 0 d’où ℒk est le cercle de centre 𝐼 et de rayon r =
4

√𝑘 + 𝐴𝐵²
4
𝐴𝐵²
• Si 𝑘 + < 0, d′ où ℒk est l’ensemble vide.
4
𝐴𝐵²
• Si 𝑘 + = 0, alors 𝐼𝑀² = 0 et donc 𝑀 = 𝐼. Par suite ℒ𝑘 est le singleton {𝐼}
4

Exercice : on donne 𝐴𝐵 = 4. Déterminer l’ensemble des points 𝑀 tels que :


a/ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵 = 5
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝑀𝐵
b/ 𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = −4
c/ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵 = −10
3. Ligne de niveau du type 𝑴𝑨² + 𝑴𝑩² = 𝒌
Posons : ℒk = {𝑀 ∈ ℘/ 𝑀𝐴² + 𝑀𝐵² = 𝑘, 𝑘 ∈ ℝ}
⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐼𝐵
Soit 𝐼 milieu de [𝐴𝐵], alors 𝐼𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0⃗
2 2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴² + 𝑀𝐵² = (𝑀𝐼 𝐼𝐴) + (𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐵 )
= 𝑀𝐼² + 2𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐼𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐼𝐴² + 𝑀𝐼² + 2𝑀𝐼
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐼𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐼𝐵²
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . (𝐼𝐴
= 2𝑀𝐼² + 𝐼𝐴² + 𝐼𝐵² + 2𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐵 )
= 2𝑀𝐼² + 𝐼𝐴² + 𝐼𝐵², car ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐼𝐵 = ⃗0⃗

42
𝐴𝐵 2 𝐴𝐵
= 2𝑀𝐼² + 2 ( 2 ) , car 𝐼𝐴 = 𝐼𝐵 = 2
𝐴𝐵²
𝑀𝐴² + 𝑀𝐵² = 2𝑀𝐼² + 2
𝐴𝐵²
𝑀𝐴² + 𝑀𝐵² = 𝑘 ⇔ 2𝑀𝐼² + =𝑘
2
𝑘 𝐴𝐵²
⇔ 𝑀𝐼² = 2 − 4
𝑘 𝐴𝐵²
• Si 2 − > 0, alors 𝑀𝐼² > 0 d’où ℒk est le cercle de centre 𝐼 et de rayon 𝑟 =
4

√𝑘 − 𝐴𝐵²
2 4
𝑘 𝐴𝐵²
• Si 2 − < 0, alors 𝑀𝐼² < 0 (impossible). ℒk est l’ensemble vide.
4
𝑘 𝐴𝐵2
• Si − = 0, alors 𝑀𝐼² = 0, c’est-à-dire 𝑀 = 𝐼. On déduit que ℒk est le singleton
2 4
{𝐼}.
Exercice
On donne 𝐴𝐵 = 4, déterminer l’ensemble des points 𝑀 tels que :
a/ 𝑀𝐴² + 𝑀𝐵² = 26
b/ 𝑀𝐴² + 𝑀𝐵² = 2
c/ 𝑀𝐴² + 𝑀𝐵² = 8

4. Ligne de niveau du type 𝑴𝑨𝟐 − 𝑴𝑩² = 𝒌


Posons : ℒk = {𝑀 ∈ ℘/𝑀𝐴2 − 𝑀𝐵² = 𝑘, 𝑘 ∈ ℝ}
Soit 𝐼 milieu de [𝐴𝐵], alors ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐵 = ⃗0⃗
2 2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐼𝐴
𝑀𝐴² + 𝑀𝐵² = (𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗) − (𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐼𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ )
𝑀𝐴² + 𝑀𝐵² = 𝑀𝐼² + 2𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐼𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐼𝐴² − 𝑀𝐼 2 − 2𝑀𝐼
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐼𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ − 𝐼𝐵²
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . (𝐼𝐴
𝑀𝐴² + 𝑀𝐵² = 2𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗ − ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐵 )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴² + 𝑀𝐵² = 2𝐼𝑀 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐵
𝑀𝐴2 − 𝑀𝐵² = 𝑘 ⇔ 2𝐼𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑘
𝑘
D’après 1) ℒk l est la droite perpendiculaire à (𝐴𝐵) passant par 𝐻 tel que 𝐼𝐻 = 2𝐴𝐵.
5. Ligne de niveau du type 𝒂𝑴𝑨𝟐 + 𝒃𝑴𝑩² = 𝒌. 𝒂 et 𝒃 sont des réels
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑏𝐺𝐵
Si 𝑎 + 𝑏 ≠ 0 alors notons 𝐺 le barycentre de { (𝐴, 𝑎) ; (𝐵, 𝑏)} : 𝑎𝐺𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0⃗
2 2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑎𝑀𝐴2 + 𝑏𝑀𝐵² = 𝑘 ⇔ 𝑎(𝑀𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐴) + 𝑏(𝑀𝐺 𝐺𝐵 ) = 𝑘
2 2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐺𝐴
⇔ 𝑎(𝑀𝐺² + 𝐺𝐴² + 2𝑀𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗) + 𝑏(𝑀𝐺² + 𝐺𝐵² + 2𝑀𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐺𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝑘
⇔ (𝑎 + 𝑏)𝑀𝐺² + 𝑎𝐺𝐴² + 𝑏𝐺𝐵² + 2𝑀𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑎𝐺𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑏𝐺𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝑘
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑏𝐺𝐵
⇔ (𝑎 + 𝑏)𝑀𝐺² + 𝑎𝐺𝐴² + 𝑏𝐺𝐵² = 𝑘, car 𝑎𝐺𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0⃗
𝑘 − (𝑎𝐺𝐴² + 𝑏𝐺𝐵²)
⇔ 𝑀𝐺² =
𝑎+𝑏
𝑘−(𝑎𝐺𝐴²+𝑏𝐺𝐵²)
Posons λ = 𝑎+𝑏
• Si λ > 0 alors l’ensemble des points 𝑀 est le cercle de centre 𝐺 et de rayon √λ
• Si λ < 0 alors 𝑀𝐺² < 0 ( impossible) d’où l’ensemble des points M est l’ensemble
vide

43
• Si λ = 0, alors 𝑀𝐺² = 0, cest-à-dire que 𝑀 = 𝐺. Il vient que l’ensemble des points 𝑀
est réduit au singleton {𝐺}.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑏𝐺𝐵
NB : 𝐺𝐴² et 𝐺𝐵² sont déterminés à partir de la relation 𝑎𝐺𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0⃗ en fonction de 𝐴𝐵.
Si 𝑎 + 𝑏 = 0 le barycentre n’existe pas et dans ce cas on fixe soit le point 𝐴, soit le point 𝐵.
Fixons 𝐴
2
𝑎𝑀𝐴2 + 𝑏𝑀𝐵² = 𝑘 ⇔ 𝑎𝑀𝐴² + 𝑏(𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 ) = 𝑘
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⇔ 𝑎𝑀𝐴² + 𝑏𝑀𝐴² + 𝑏𝐴𝐵² + 2𝑏𝑀𝐴 𝐴𝐵 = 𝑘
⇔ (𝑎 + 𝑏)𝑀𝐴² + 𝑏𝐴𝐵² + 2𝑏𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑘
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⇔ 2𝑏𝑀𝐴 𝐴𝐵 = 𝑘 − 𝑏𝐴𝐵², car 𝑎 + 𝑏 = 0
⇔ 2𝑏𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑘 − 𝑏𝐴𝐵², car 𝑎 + 𝑏 = 0
𝑘 𝐴𝐵²
⇔ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = −
2𝑏 2
D’après 1/ l’ensemble des points 𝑀 est la droite perpendiculaire à (𝐴𝐵) et passant par 𝐻 tel
𝑘−𝑏𝐴𝐵²
que 𝐴𝐻 = 2𝑏𝐴𝐵
𝑀𝐴 𝑀𝐴
6. Ligne de niveau du type 𝑀𝐵 = 𝑘; = 𝑘 ∈ IR∗+
𝑀𝐵
𝑀𝐴
Si 𝑘 = 1, 𝑀𝐵 = 1 ⇔ 𝑀𝐴 = 𝑀𝐵 d’où l’ensemble des points 𝑀 est la médiatrice de [𝐴𝐵]
𝑀𝐴 𝑀𝐴2
Si 𝑘 ≠ 1 (𝑘 ∈ IR∗+ ∖ {1}), 𝑀𝐵 = 𝑘 ⇔ 𝑀𝐵2 = 𝑘 2 ⇔ 𝑀𝐴2 − 𝑘 2 𝑀𝐵 2 = 0
𝑀𝐴2 − 𝑘 2 𝑀𝐵 2 = 0 ⇔ (𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 𝑘𝑀𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )(𝑀𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑘𝑀𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 0
Soit 𝐺1 le barycentre de {(𝐴, 1) ; (𝐵, −𝑘)} et 𝐺2 le barycentre de {(𝐴, 1) ; (𝐵, 𝑘)} alors :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗1 . (1 + 𝑘)𝑀𝐺
𝑀𝐴2 − 𝑘 2 𝑀𝐵 2 = (1 − 𝑘)𝑀𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗2 , car ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺1 𝐴 − 𝑘𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗
1 𝐵 = 0 et 𝐺2 𝐴 + 𝑘𝐺2 𝐵 = 0.
D’où 𝑀𝐴2 − 𝑘 2 𝑀𝐵 2 = 0 ⇔ (1 − 𝑘)(1 + 𝑘)𝑀𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗1 . 𝑀𝐺
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗2 = 0
⇔ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐺1 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐺2 = 0, car (1 − 𝑘)(1 + 𝑘) ≠ 0
On déduit que l’ensemble des points 𝑀 est le cercle de diamètre [𝐺1 𝐺2 ] avec
−𝑘 𝑘
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐺1 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐺2 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵
1−𝑘 1+𝑘
7. Ligne de niveau du type 𝑘1 ≤ 𝑀𝐴 ≤ 𝑘2
𝑀𝐴 ≤ 𝑘2 (1)
𝑘1 ≤ 𝑀𝐴 ≤ 𝑘2 ⇔ {
𝑀𝐴 ≥ 𝑘1 (2)
(1) est le disque fermé de centre 𝐴 et de rayon 𝑘2 tandis que (2) est le
complémentaire du disque ouvert de centre 𝐴 et de rayon 𝑘1 . D’où
l’ensemble des points cherchés est la couronne comprise entre les deux
disques ci-dessous, y compris leurs frontières.
Sur la figure ci-contre l’ensemble des points 𝑀 est la partie coloriée, y
compris les deux cercles de rayons 𝑘1 et 𝑘2 .
8. Ligne de niveau du type 𝑎𝑀𝐴² + 𝑏𝑀𝐵² + 𝑐𝑀𝐶²
1er cas : a + b + c ≠ 0, alors en posant 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 𝑎), (𝐵, 𝑏), (𝐶, 𝑐)}, on a :
𝑎𝑀𝐴² + 𝑏𝑀𝐵² + 𝑐𝑀𝐶² = (𝑎 + 𝑏 + 𝑐)𝑀𝐺² + 𝑎𝐺𝐴² + 𝑏𝐺𝐵² + 𝑐𝐺𝐶² +
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . (𝑎𝐺𝐴
2𝑀𝐺 ⏟⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑏𝐺𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑐𝐺𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) soit 𝑎𝑀𝐴² + 𝑏𝑀𝐵² + 𝑐𝑀𝐶² = (𝑎 + 𝑏 + 𝑐)𝑀𝐺² + 𝑎𝐺𝐴² +
⃗⃗
0

44
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑏𝐺𝐵
𝑏𝐺𝐵² + 𝑐𝐺𝐶², car 𝑎𝐺𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑐𝐺𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0⃗. Il vient que :𝑎𝑀𝐴² + 𝑏𝑀𝐵² + 𝑐𝑀𝐶² = 𝑘 ⇔
𝑘−(𝑎𝐺𝐴²+𝑏𝐺𝐵²+𝑐𝐺𝐶²)
𝑀𝐺² = .
𝑎+𝑏+𝑐
𝑘−(𝑎𝐺𝐴²+𝑏𝐺𝐵²+𝑐𝐺𝐶²)
Posons λ = 𝑎+𝑏+𝑐
• Si λ > 0 alors l’ensemble des points 𝑀 est le cercle de centre 𝐺 et de rayon √λ
• Si λ < 0 alors 𝑀𝐺² < 0 ( impossible) d’où l’ensemble des points 𝑀 est l’ensemble
vide
• Si λ = 0, alors 𝑀𝐺² = 0 soit 𝑀 = 𝐺. Il vient que l’ensemble des points 𝑀 est réduit
au singleton {𝐺}.
NB : 𝐺𝐴², 𝐺𝐵² et 𝐺𝐶² sont déterminés à partir de la relation 𝑎𝐺𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑏𝐺𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑐𝐺𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0⃗ en
fonction de 𝐴𝐵, 𝐴𝐶 ou 𝐵𝐶.
2ème cas : 𝑎 + 𝑏 + 𝑐 = 0 , alors :
𝑎𝑀𝐴² + 𝑏𝑀𝐵² + 𝑐𝑀𝐶² = 𝑎𝑀𝐴² + 𝑏(𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 )² + 𝑐(𝑀𝐴 𝐴𝐶 )²
= (𝑎 + 𝑏 + 𝑐)𝑀𝐴² + 𝑏𝐴𝐵² + 𝑐𝐴𝐶² + 2𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. (𝑏𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑐𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. (𝑏𝐴𝐵
= 𝑏𝐴𝐵² + 𝑐𝐴𝐶² + 2𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑐𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ), car 𝑎 + 𝑏 + 𝑐 = 0
Par suite 𝑎𝑀𝐴² + 𝑏𝑀𝐵² + 𝑐𝑀𝐶² = 𝑘 ⇔ 𝑏𝐴𝐵² + 𝑐𝐴𝐶² + 2𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. (𝑏𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑐𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝑘
2
𝑘 − 𝑏𝐴𝐵 − 𝑐𝐴𝐶²
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. (𝑏𝐴𝐵
𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑐𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) =
2
𝑘−𝑏𝐴𝐵2 −𝑐𝐴𝐶²
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝑢
𝑀𝐴 ⃗⃗ = avec 𝑢
⃗⃗ = 𝑏𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑐𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
2
On en déduit que l’ensemble des points 𝑀 cherchés est :
• ∅ ou ℘ si 𝑢 ⃗⃗ = ⃗0⃗
• une droite de vecteur normal 𝑢 ⃗⃗ ≠ ⃗0⃗
⃗⃗ si 𝑢

III. Relation métrique dans un triangle: Théorème des sinus


Propriété
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle, 𝒜 son aire. On pose : 𝑎 = 𝐵𝐶, 𝑏 = 𝐴𝐶, 𝑐 = 𝐴𝐵.
1 1 1
On a :𝒜 = 2 𝑏𝑐𝑠𝑖𝑛𝐴̂ = 2 𝑎𝑐𝑠𝑖𝑛𝐵̂ = 2 𝑎𝑏𝑠𝑖𝑛𝐶̂ .
Théorème des sinus
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle, 𝒜 son aire, (𝒞) son cercle circonscrit, 𝑅 le rayon de (𝒞). On pose : 𝑎 =
𝐵𝐶, 𝑏 = 𝐴𝐶, 𝑐 = 𝐴𝐵.
𝑎 𝑏 𝑐 𝑎𝑏𝑐
On a :𝑠𝑖𝑛𝐴̂ = 𝑠𝑖𝑛𝐵̂ = 𝑠𝑖𝑛𝐶̂ = 2𝒜 = 2𝑅.

Exercice 3:
Ex. 38, ex. 40, ex., ex. 44, ex. 47, pages 211 et 212, CIAM SE.
Ex.2, 3, 4, 6, 11, 17, 20, pages 20 et 21, CIAM SM

Exercice (QCM)
I-Répondez par Vrai ou Faux en justifiant la réponse.
2
a/ Si ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐴 = 3 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 , alors 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 2), (𝐵, 1)}
𝐵 𝐵
b/ Si 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 𝛼), (𝐵, 𝛽), (𝐶, 𝛾)}, alors ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐺 = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 + 𝛼+𝛽+𝛾 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶
𝛼+𝛽+𝛾
c/ Si 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 𝛼), (𝐵, 𝛽), (𝐶, 𝛾)}, alors 𝐴, 𝐵 et 𝐶 ne sont jamais alignés.

45
1
d. On donne les points (𝐴, 2 + √3) et (𝐵, − ). On déduit que le barycentre du système
2−√3
1
{(𝐴, 2 + √3) et (𝐵, − )} existe.
2−√3

II- Pour chacun des questions choisissez l’unique bonne réponse parmi les propositions
suivantes en justifiant la réponse.
1/ Le barycentre de (𝐵, 1) et (𝐶, −2) est : A. Le symétrique de C par rapport à 𝐵 B.
Le symétrique de 𝐵 par rapport à 𝐶 C. Sur le segment [BC].
2/ Soient 𝐴 et 𝐵 deux points distincts. L’ensemble de points 𝑀 tels que 𝑀𝐴2 = 𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗.𝐵𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ est :
A. Le cercle de centre 𝐴 et de rayon 𝐵𝐴. B. La droite (𝐴𝐵). C. Le cercle de
diamètre [𝐴𝐵].
3/ Le milieu 𝐼 de [𝐴𝐵] est barycentre de :
A. (𝐴, −3), (𝐵, 3) B. (𝐴, 3), (𝐵, −3) C. (𝐴, 3), (𝐵, 3).

46
CHAPITRE 7
TRIGONOMÉTRIE
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
• trouver l’ensemble de toutes les mesures d’un angle orienté, en particulier sa mesure
principale
• placer l’image d’un angle orienté sur le cercle trigonométrique connaissant une mesure
en radian de cet angle,
• calculer le sinus, le cosinus et la tangente d’un nombre réel,
• transformer des expressions à partir des formules trigonométriques,
• résoudre dans ]– π; π] ou dans ℝ les équations et inéquations trigonométriques,

NB : Tous les exercices du cours doivent être systématiquement cherchés par les élèves avant une éventuelle correction.
Ces exercices feront cependant l’objet d’évaluation.

1 .Cercle trigonométrique et orientation du plan


Le plan est muni d’un repère orthonormé (𝑂, 𝐼, 𝐽)
On appelle cercle trigonométrique, le cercle (𝒞) de centre 𝑂 et de rayon unité.

2. Mesures d'un angle orienté-mesure principale


Définition
On considère sur le cercle trigonométrique, le point 𝑀 image du réel 𝑥.
⃗⃗⃗⃗⃗̂
On dit que 𝑥 est une mesure en radians de l’angle orienté (𝑂𝐼 ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀) noté plus
simplement(𝑂𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀).
Deux vecteurs 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗ non nuls déterminent un angle orienté (𝑢
⃗⃗; 𝑣⃗).
En considérant un cercle trigonométrique, on définit une mesure 𝑥 en radians de l’angle
orienté (𝑢
⃗⃗; 𝑣⃗).

Tableau de correspondance
degrés 0° 30° 45° 60° 90° 180° 360°
radians 0 π π π π π 2π
6 4 3 2
π ⟶ 180°
2π ⟶ 360°

Propriété
Soit (𝑢
⃗⃗; 𝑣⃗) un angle orienté et 𝑥 une mesure en radians de (𝑢 ⃗⃗; 𝑣⃗).
Tout autre mesure de l’angle orienté (𝑢 ⃗⃗; 𝑣⃗) est de la forme 𝑥 + 2𝑘𝜋, k ∈ ℤ.
L’angle orienté (𝑢 ⃗⃗; 𝑣⃗) a une et une seule mesure dans l’intervalle ]−𝛑; 𝛑], cette mesure est
appelée mesure principale de l’angle orienté (𝑢 ⃗⃗; 𝑣⃗).
• Si 𝜶 est la mesure principale de l’angle orienté (𝑢 ⃗⃗; 𝑣⃗), alors tout autre mesure de
(𝑢 ⃗⃗; 𝑣⃗) est de la forme 𝑥 = 𝛼 + 2𝑘𝜋; 𝐤 ∈ ℤ ; ce qui s’exprime aussi sous la forme 𝑥 ≡
𝛼[2𝜋] et on lit « 𝑥 est congru à α modulo 2π».

Exercice1
Déterminer la mesure principale des angles orientés de mesures suivantes :
37π −71π −119π
; 6 et 4 . Placer les points correspondants sur le cercle trigonométrique.
3

47
Exercices
Ex.1 à ex.6, page 184, CIAM 1ère SE
Propriété
• Pour tout vecteur non nul 𝑢 ⃗⃗, on a :
(𝑢 ⃗⃗) = 0[2π] ; (𝑢
⃗⃗; 𝑢 ⃗⃗; −𝑢 ⃗⃗) = π[2π]
• Pour tous vecteurs non nuls 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗, on a :
(𝑢⃗⃗; 𝑣⃗) = −(𝑣⃗; 𝑢 ⃗⃗); (−𝑢⃗⃗; −𝑣⃗) = (𝑢 ⃗⃗; 𝑣⃗); (𝑢⃗⃗; −𝑣⃗) = (𝑢
⃗⃗; 𝑣⃗) + π[2π]

et si 𝑘 et 𝑘 sont deux réels strictement positifs (𝑘𝑢 ⃗⃗; ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑘𝑣) = (𝑢⃗⃗; 𝑣⃗).
• Pour tous vecteurs non nuls 𝑢 ⃗⃗, 𝑣⃗ et 𝑤⃗⃗⃗, on a :
(𝑢
⃗⃗; 𝑣⃗) + (𝑣⃗; 𝑤⃗⃗⃗) = (𝑢 ⃗⃗⃗). (relation de Chasles)
⃗⃗; 𝑤

Définition (somme de deux angles orientés)


̂ et β̂ deux angles orientés de mesures respectives α et β. On appelle somme des angles
Soit α
̂ et β̂, et on note α
orientés α ̂ + β̂, l’angle orienté dont l’une des mesures est α + β.

Remarques
• Deux angles orientés sont opposés lorsque leur somme est l’angle orienté nul ;
l’opposé de α̂ est noté −α ̂. On a : α
̂−α ̂=0̂
• La différence de deux angles est la somme du premier et de l’opposé de l’autre : α̂−
β̂ = α
̂ + (−β̂).
• Les propriétés de l’addition des angles orientés sont celles de l’addition des nombres ;
̂ + β̂ = β̂ + α
en particulier, α ̂
Exercice2
π
On considère deux vecteurs 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗ tels que (𝑢
⃗⃗; 𝑣⃗) = [2π]. 3
1
Déterminer (−𝑢 ⃗⃗; 𝑣⃗); (𝑢
⃗⃗; −𝑣⃗); (𝑣⃗; −𝑢
⃗⃗); (−𝑢
⃗⃗; −𝑣⃗); (−3𝑢
⃗⃗; 2 𝑣⃗).
3. Cosinus, sinus et tangente d'un nombre réel
𝜋
On dit qu’un repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗) est direct lorsque (𝑖⃗, 𝑗⃗) = 2 [2π].
Dans le plan rapporté à un repère orthonormé direct (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗), si 𝑀 est le point du cercle
trigonométrique image du réel 𝑥,
• l’abscisse de 𝑀 est appelée cosinus de 𝑥, elle est notée 𝑐𝑜𝑠(𝑥) ou 𝑐𝑜𝑠𝑥,
• l’ordonnée de 𝑀 est appelée sinus de 𝑥, elle est notée 𝑠𝑖𝑛(𝑥) ou 𝑠𝑖𝑛𝑥,
𝑠𝑖𝑛𝑥
• on appelle tangente de 𝑥 le nombre réel noté 𝑡𝑎𝑛(𝑥) ou 𝑡𝑎𝑛𝑥 tel que 𝑡𝑎𝑛𝑥 = 𝑐𝑜𝑠𝑥 si
π
𝑥 ≠ 2 + 𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ

Propriété
Pour tout réel 𝑥, on a :
−1 ≤ 𝑐𝑜𝑠𝑥 ≤ 1 ; −1 ≤ 𝑠𝑖𝑛𝑥 ≤ 1 ; 𝑐𝑜𝑠²𝑥 + 𝑠𝑖𝑛²𝑥 = 1 ;
1
1 + 𝑡𝑎𝑛²𝑥 = 𝑐𝑜𝑠²𝑥 .
(L’expression 𝑐𝑜𝑠²𝑥 désigne le carré de 𝑐𝑜𝑠𝑥 c’est-à-dire (𝑐𝑜𝑠𝑥)2 ) ; de même 𝑠𝑖𝑛²𝑥 désigne
(𝑠𝑖𝑛𝑥)2 .

Propriété
Pour tout réel 𝑥, on a :
• 𝑐𝑜𝑠 (𝑥 + 2𝜋 ) = 𝑐𝑜𝑠𝑥 ; 𝑠𝑖𝑛 (𝑥 + 2𝜋) = 𝑠𝑖𝑛𝑥 : on dit dans ce cas que les fonctions
sinus et cosinus sont périodiques de période 𝟐𝝅.
48
• 𝑐𝑜𝑠 (−𝑥) = 𝑐𝑜𝑠𝑥 et 𝑠𝑖𝑛 (−𝑥) = −𝑠𝑖𝑛𝑥 ; on déduit que la fonction sinus est impaire
et la
fonction cosinus est paire.

Exercice
Ex.8, ex.12, ex.13, ex.18, pages 184 et 185, CIAM, 1ère SE.

Représentation graphique des fonctions sinus et cosinus

Courbe de la fonction sinus sur ℝ

Courbe de la fonction cosinus sur ℝ

Courbes des fonctions sinus et cosinus sur le même graphique

4. Cosinus et sinus des angles remarquables et angles associés

Angle
en 0° 30° 45° 60° 90° 120° 135° 150° 180°
degré
Angle
en 0 π

49
radian π π π π 2π 3π 5π
6 4 3 2 3 4 6
Sinus 1 √2 √3 √3 √2 1
0 2 2 2 1 2 2 2 0
cosinus √3 √2 1 1 −√2 −√3

1 2 2 2 0 2 2 2 -1
𝑐𝑜𝑠(−𝑥) = 𝑐𝑜𝑠𝑥 𝑐𝑜𝑠(π + x) = −𝑐𝑜𝑠𝑥 𝑐𝑜𝑠(π − 𝑥) = −𝑐𝑜𝑠𝑥
{ ; { ; { ;
sin(−𝑥) = −sinx 𝑠𝑖𝑛(π + 𝑥) = −𝑠𝑖𝑛𝑥 𝑠𝑖𝑛(π − 𝑥) = 𝑠𝑖𝑛𝑥
π π
𝑐𝑜𝑠 (2 + 𝑥) = −𝑠𝑖𝑛𝑥 𝑐𝑜𝑠 ( 2 − 𝑥) = 𝑠𝑖𝑛𝑥
{ π
; { π
𝑠𝑖𝑛 (2 + 𝑥) = 𝑐𝑜𝑠𝑥 𝑠𝑖𝑛 ( 2 − 𝑥) = 𝑐𝑜𝑠𝑥
Exercice 3
Calculer en fonction de 𝑠𝑖𝑛𝑥 et de 𝑐𝑜𝑠𝑥, les expressions suivantes :
𝐴 = 𝑐𝑜𝑠(𝑥 + 𝜋) + 𝑐𝑜𝑠( 𝜋 − 𝑥) + 𝑐𝑜𝑠(−𝑥)
𝐵 = 𝑠𝑖𝑛(𝑥 + 𝜋) + 𝑠𝑖𝑛( 𝜋 − 𝑥) + 𝑠𝑖𝑛(−𝑥)
𝜋 3𝜋 𝜋 3𝜋
𝐶 = 𝑠𝑖𝑛 (2 − 𝑥) + 𝑐𝑜𝑠 ( 2 − 𝑥) + 𝑐𝑜𝑠 (𝑥 − 2 ) + 𝑐𝑜𝑠 (𝑥 − 2 )
𝜋 3𝜋 5𝜋
𝐷 = 𝑠𝑖𝑛 (2 + 𝑥) + 2𝑠𝑖𝑛 (𝑥 + ) + 𝑠𝑖𝑛 (𝑥 + )
2 2

5. Formules usuelles de trigonométrie


Formule d’addition
(1) 𝑐𝑜𝑠(𝑎 + 𝑏) = 𝑐𝑜𝑠𝑎𝑐𝑜𝑠𝑏 − 𝑠𝑖𝑛𝑎𝑠𝑖𝑛𝑏
(2) 𝑐𝑜𝑠(𝑎 − 𝑏) = 𝑐𝑜𝑠𝑎𝑐𝑜𝑠𝑏 + 𝑠𝑖𝑛𝑎𝑠𝑖𝑛𝑏
(3) 𝑠𝑖𝑛(𝑎 + 𝑏) = 𝑠𝑖𝑛𝑎𝑐𝑜𝑠𝑏 + 𝑠𝑖𝑛𝑏𝑐𝑜𝑠𝑎
(4) 𝑠𝑖𝑛(𝑎 − 𝑏) = 𝑠𝑖𝑛𝑎𝑐𝑜𝑠𝑏 − 𝑠𝑖𝑛𝑏𝑐𝑜𝑠𝑎

Exercice 4
𝜋 𝜋 𝜋
En remarquant que 12 = 3 − 4 , utiliser les formules d’addition pour trouver les valeurs
𝜋 𝜋
exactes de 𝑠𝑖𝑛 12 et 𝑐𝑜𝑠 12
Formule de duplication
En posant 𝑎 = 𝑏, on a :
(1)⇒ 𝒄𝒐𝒔𝟐𝒂 = 𝒄𝒐𝒔²𝒂 − 𝒔𝒊𝒏²𝒂 (5) (3)⇒ 𝑠𝑖𝑛2𝑎 = 2𝑠𝑖𝑛𝑎𝑐𝑜𝑠𝑎 (6)

Formule de linéarisation
1 𝑐𝑜𝑠2a
𝑐𝑜𝑠²𝑎 = 2 +
(𝟕)
𝑐𝑜𝑠²𝑎 + 𝑠𝑖𝑛²𝑎 = 1 ⇒ {𝑐𝑜𝑠²𝑎 = 1 − 𝑠𝑖𝑛²𝑎 d’où (5) donne :{ 1
2
𝑐𝑜𝑠2a
𝑠𝑖𝑛²𝑎 = 1 − 𝑐𝑜𝑠²𝑎 𝑠𝑖𝑛²𝑎 = 2 − 2 (𝟖)

Transformation d’un produit en somme


(1) + (2) ⇒ 𝑐𝑜𝑠(𝑎 + 𝑏) + 𝑐𝑜𝑠(𝑎 − 𝑏) = 2𝑐𝑜𝑠𝑎𝑐𝑜𝑠𝑏
𝟏
⇒ 𝒄𝒐𝒔𝒂𝒄𝒐𝒔𝒃 = 𝟐 [𝒄𝒐𝒔(𝒂 − 𝒃) + 𝒄𝒐𝒔 (𝒂 + 𝒃)] (𝟗)
(2) - (1) ⇒ 𝑐𝑜𝑠(𝑎 − 𝑏) − 𝑐𝑜𝑠(𝑎 + 𝑏) = 2𝑠𝑖𝑛𝑎𝑠𝑖𝑛𝑏
𝟏
⇒ 𝒔𝒊𝒏𝒂𝒔𝒊𝒏𝒃 = 𝟐 [𝒄𝒐𝒔(𝒂 − 𝒃) − 𝒄𝒐𝒔 (𝒂 + 𝒃)] (𝟏𝟎)
(3) + (4)⇒ 𝑠𝑖𝑛(𝑎 − 𝑏) + 𝑠𝑖𝑛(𝑎 + 𝑏) = 2𝑠𝑖𝑛𝑎𝑐𝑜𝑠𝑏
𝟏
⇒ 𝒔𝒊𝒏𝒂𝒄𝒐𝒔𝒃 = 𝟐 [𝒔𝒊𝒏(𝒂 − 𝒃) + 𝒔𝒊𝒏 (𝒂 + 𝒃)] (𝟏𝟏)
(4) - (3) ⇒ 𝑠𝑖𝑛(𝑎 − 𝑏) − 𝑠𝑖𝑛(𝑎 + 𝑏) = −2𝑠𝑖𝑛𝑏𝑐𝑜𝑠𝑎

50
𝟏
⇒ 𝒔𝒊𝒏𝒃𝒄𝒐𝒔𝒂 = − [𝒔𝒊𝒏(𝒂 − 𝒃) − 𝒔𝒊𝒏 (𝒂 + 𝒃)] (𝟏𝟐)
𝟐

Formule de Simpson (somme en produit)


𝑝+𝑞
𝑎+𝑏 =𝑝 a+b=p 𝑎= 2
En posant { { on a : { 𝑝−𝑞 d’où :
𝑎−𝑏 =𝑞 a−b=q 𝑏= 2
𝑝+𝑞 𝑝−𝑞
(𝟏𝟑): 𝑠𝑖𝑛𝑝 + 𝑠𝑖𝑛𝑞 = 2𝑠𝑖𝑛 ( ) 𝑐𝑜𝑠 ( ) d’après (𝟏𝟏)
2 2
𝑝+𝑞 𝑝−𝑞
(𝟏𝟒): 𝑠𝑖𝑛𝑝 − 𝑠𝑖𝑛𝑞 = 2𝑐𝑜𝑠 ( ) 𝑠𝑖𝑛 ( ) d’après (𝟏𝟐)
2 2
𝑝+𝑞 𝑝−𝑞
(𝟏𝟓): 𝑐𝑜𝑠𝑝 + 𝑐𝑜𝑠𝑞 = 2𝑐𝑜𝑠 ( ) 𝑐𝑜𝑠 ( ) d’après (𝟗)
2 2
𝑝+𝑞 𝑝−𝑞
(𝟏𝟔): 𝑐𝑜𝑠𝑝 − 𝑐𝑜𝑠𝑞 = −2𝑠𝑖𝑛 ( ) 𝑠𝑖𝑛 ( ) d’après (𝟏𝟎)
2 2

Exercice 5
π π
En utilisant les formules de duplication, déterminer 𝑠𝑖𝑛 (12) et 𝑐𝑜𝑠 (12).
Exercice 6
π 1
On considère un réel 𝛼 tel que 2 ≤ α ≤ π et 𝑠𝑖𝑛α = 3.
Calculer les valeurs exactes de 𝑐𝑜𝑠α ; 𝑠𝑖𝑛2α ; 𝑐𝑜𝑠2α ; 𝑠𝑖𝑛3α ; 𝑐𝑜𝑠3α.

Exercices
Ex.21, ex.22, ex.25, page 185, CIAM 1ère SE

6. Équations trigonométriques
6.1. Equations du type (𝐄): 𝒙 ∈ ℝ, 𝒄𝒐𝒔𝒙 = 𝒎, 𝒎 ∈ ℝ

1er cas : si 𝑚 ∈ ]−∞; −1[ ∪ ]1; +∞[, alors 𝑆(𝐸) = ∅

2ème cas: si 𝑚 ∈ [−1; 1], alors il existe 𝛼 ∈] − 𝜋; 𝜋] tel que 𝑐𝑜𝑠 𝛼 = 𝑚. D’où :
𝑐𝑜𝑠 𝑥 = 𝑚 ⇔ 𝑐𝑜𝑠𝑥 = 𝑐𝑜𝑠𝛼
⇔ 𝑥 = 𝛼 + 2𝑘𝜋 ou 𝑥 = −𝛼 + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ
𝑆(𝐸) = {𝛼 + 2𝑘𝜋; −𝛼 + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ}

Exercice 7
Résoudre dans ℝ les équations suivantes :
1 √3
𝑐𝑜𝑠𝑥 = 2 ; 𝑐𝑜𝑠𝑥 = − ; 𝑐𝑜𝑠𝑥 = 2
2

6.2. Equations du type (𝐄): 𝒙 ∈ ℝ, 𝒔𝒊𝒏𝒙 = 𝒎, 𝒎 ∈ ℝ


1er cas : si 𝑚 ∈ ]−∞; −1[ ∪ ]1; +∞[, alors 𝑆(𝐸) = ∅
2ème cas: si 𝑚 ∈ [−1; 1], alors il existe 𝛼 ∈] − 𝜋; 𝜋] tel que 𝑠𝑖𝑛𝛼 = 𝑚. D’où :
𝑠𝑖𝑛𝑥 = 𝑚 ⇔ 𝑠𝑖𝑛𝑥 = 𝑠𝑖𝑛𝛼
⇔ 𝑥 = 𝛼 + 2𝑘𝜋 ou 𝑥 = 𝜋 − 𝛼 + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ
𝑆(𝐸) = {𝛼 + 2𝑘𝜋; 𝜋 − 𝛼 + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ}
Remarque
L’équation 𝑠𝑖𝑛𝑥 = 0 a pour ensemble de solutions {0 + 2𝑘𝜋; 𝜋 + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ} mais on peut
aussi l’écrire sous la forme {𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ}.

Exercice 8

51
Résoudre dans ℝ les équations suivantes :
1 √2
𝑠𝑖𝑛𝑥 = 2 ; 𝑠𝑖𝑛𝑥 = ; 𝑠𝑖𝑛𝑥 = −3
2

6.3. Equations du type (𝑬): 𝒙 ∈ ℝ, 𝒕𝒂𝒏𝒙 = 𝒎, 𝒎 ∈ ℝ


π
Pour tout 𝑥 ≠ 2 + 𝑘𝜋 (𝑘 ∈ ℤ), il existe α ∈] − 𝜋; 𝜋] tel que 𝑡𝑎𝑛𝛼 = 𝑚. D’où :
𝒕𝒂𝒏𝒙 = 𝒎 ⇔ 𝑡𝑎𝑛𝑥 = 𝑡𝑎𝑛𝛼
⇔ 𝑥 = 𝛼 + 𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ
𝑆(𝐸) = {𝛼 + 𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ}

Exemple 9
Résoudre l’équation (𝐸) : 𝑡𝑎𝑛𝑥 = √3
Solution
π
𝑡𝑎𝑛𝑥 = √3 ⇔ 𝑡𝑎𝑛𝑥 = 𝑡𝑎𝑛 3
𝜋
⇔ 𝑥 = 3 + 𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ
𝜋
𝑆(𝐸) = { 3 + 𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ}

6.4. Equations du type (𝐸): 𝒂𝒄𝒐𝒔𝒙 + 𝒃𝒔𝒊𝒏𝒙 = 𝒄, (𝒂; 𝒃) ≠ (𝟎; 𝟎)


𝑎 𝑏
On a :√𝑎2 + 𝑏 2 ≠ 0, donc 𝑎𝑐𝑜𝑠𝑥 + 𝑏𝑠𝑖𝑛𝑥 = √𝑎2 + 𝑏 2 ( 𝑐𝑜𝑠𝑥 + 𝑠𝑖𝑛𝑥)
√𝑎²+𝑏² √𝑎²+𝑏²
𝑎
2 2 𝑐𝑜𝑠𝛼 =
𝑎 𝑏 √𝑎²+𝑏²
Or ( ) +( ) = 1, donc il existe α ∈ ℝ tel que { 𝑏
√𝑎²+𝑏² √𝑎²+𝑏² 𝑠𝑖𝑛𝛼 =
√𝑎²+𝑏²
𝑎 𝑏
D’où (𝐄) devient : √𝑎2 + 𝑏 2 ( 𝑐𝑜𝑠𝑥 + 𝑠𝑖𝑛𝑥) = c soit
√𝑎²+𝑏² √𝑎²+𝑏²
𝑐
𝑐𝑜𝑠𝛼𝑐𝑜𝑠𝑥 + 𝑠𝑖𝑛𝛼𝑠𝑖𝑛𝑥 = (*). D’autre part, 𝑐𝑜𝑠𝛼𝑐𝑜𝑠𝑥 + 𝑠𝑖𝑛𝛼𝑠𝑖𝑛𝑥 = 𝑐𝑜𝑠(𝑥 − 𝛼).
√𝑎2 +𝑏²
𝑐 𝑐
D’où (*) devient : 𝑐𝑜𝑠(𝑥 − 𝛼) = ou encore 𝑐𝑜𝑠(𝑥 − 𝛼) = 𝑘 avec 𝑘 = .
√𝑎2 +𝑏² √𝑎2 +𝑏²
Exemple10
Résoudre dans ℝ , (𝐸) ∶ 𝑥 ∈ ℝ, −√3𝑐𝑜𝑠𝑥 + 𝑠𝑖𝑛𝑥 = 1
Solution
𝑎 = −√3, 𝑏 = 1 et 𝑐 = 1, 𝑎² + 𝑏² = 4 d’où √𝑎2 + 𝑏² = 2
√3
√3 1 1 𝑐𝑜𝑠𝛼 = −
(E) devient : − 2 𝑐𝑜𝑠𝑥 + 2 𝑠𝑖𝑛𝑥 = 2. Par suite, il existe 𝛼 ∈ ℝ tel que { 2 soit 𝛼=
1
𝑠𝑖𝑛𝛼 = 2

.
6
√3 1 1 5π 5π 1
Il vient que− 𝑐𝑜𝑠𝑥 + 2 𝑠𝑖𝑛𝑥 = 2 ⇔ 𝑐𝑜𝑠 𝑐𝑜𝑠𝑥 + 𝑠𝑖𝑛 𝑠𝑖𝑛𝑥 = 2
2 6 6
5π 1
⇔ 𝑐𝑜𝑠 (𝑥 − )=2
6
5π π
⇔ 𝑐𝑜 𝑠 (𝑥 − ) = 𝑐𝑜𝑠 ( 3 )
6
5π π 5π π
⇔𝑥− 6
= 3 + 2𝑘𝜋 ou 𝑥 − 6
= − 3 + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ
7π π
⇔𝑥= + 2𝑘𝜋 ou 𝑥 = 2 + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ
6

52
7π π
𝑆(𝐸) = { + 2𝑘𝜋 ; + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ}
6 2

7. Exemples de résolution d’inéquations trigonométriques simples sur [0;2π[ ou ]-π,π]


1. Résoudre les équations suivantes :
√𝟑 1
(𝐸): 𝑥 ∈ [0; 2π], 𝑠𝑖𝑛3𝑥 ≤ − ; (𝐸): 𝑥 ∈[0;π], 𝑐𝑜𝑠2𝑥 > 2;
𝟐
√2
2. Résoudre sur ]– 𝜋; 𝜋] puis sur [0; 𝜋] l’inéquation : 𝑠𝑖𝑛𝑥 > .
2

Exercices
Ex.29, ex.30, ex.33, ex.39, ex.41, ex.46, ex.53, ex.54 à ex.56, ex. 61, ex.69, pages 185 à 188,
CIAM 1ère SE.

Exercice (QCM)
Pour chacun des questions choisissez l’unique bonne réponse parmi les propositions
suivantes en justifiant la réponse.
1/ Pour tout 𝑥 réel l’expression 𝑠𝑖𝑛3𝑥 est encore égale à:
a. −4𝑐𝑜𝑠 3 𝑥 + 3𝑠𝑖𝑛𝑥 b. 4𝑠𝑖𝑛3 𝑥 − 3𝑠𝑖𝑛𝑥 c. −4𝑠𝑖𝑛3 𝑥 + 3𝑠𝑖𝑛𝑥 d.
3
−4𝑐𝑜𝑠 𝑥 + 3𝑐𝑜𝑠𝑥.
𝜋
2/ On considère un réel 𝛼 tel que 2 ≤ 𝛼 ≤ 𝜋 et 𝑠𝑖𝑛𝛼. On alors :
2√6 2√6 4 4
A. 𝑠𝑖𝑛2𝛼 = B. − C. − 9 D. 9
9 9
1
3/ L’équation 𝑠𝑖𝑛2𝑥 = 2 a pour solutions dans ℝ sont :
𝜋 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
A. 6 + 2𝑘𝜋 et − 6 + 2𝑘𝜋 B. + 𝑘𝜋 et − 3 + 𝑘𝜋 C. 12 + 2𝑘𝜋 et − 12 + 2𝑘𝜋
3
𝜋 𝜋
D. 3 + 2𝑘𝜋 et − 3 + 2𝑘𝜋.
4/ L’expression 1 + 𝑡𝑎𝑛²𝑥 est encore égale à :
𝑐𝑜𝑠𝑥+𝑡𝑎𝑛𝑥 1 1 𝑐𝑜𝑠²𝑥+𝑠𝑖𝑛²𝑥
A. B. 𝑠𝑖𝑛²𝑥 C. 𝑐𝑜𝑠²𝑥 D.
𝑐𝑜𝑠𝑥 𝑠𝑖𝑛²𝑥

53
CHAPITRE 8
NOMBRES COMPLEXES
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
• déterminer le module, le conjugué et un argument d’un nombre complexe,
• calculer avec des nombres complexes écrits sous la forme 𝑎 + 𝑖𝑏 et placer l’image du
nombre complexe 𝑎 + 𝑖𝑏 dans un plan muni d’un repère,
• écrire un nombre complexe sous la forme 𝑎 + 𝑖𝑏 connaissant son module et un de ses
arguments,
• passer de la forme algébrique d’un nombre complexe non nul à la forme trigonométrique,
• caractériser un nombre réel (resp. un nombre imaginaire pur) en utilisant :
*les parties réelles et imaginaires
*le conjugué
*un argument
• traduire une propriété géométrique par une relation dans ℂ,
• interpréter géométriquement une relation dans ℂ,
NB : Tous les exercices du cours doivent être systématiquement cherchés par les élèves avant une éventuelle correction. Ces
exercices feront cependant l’objet d’évaluation.

I. Nombres complexes et forme algébrique


1.1. Définition
On appelle nombre complexe tout nombre de la forme 𝑎 + 𝑖𝑏, tel que 𝑎 et 𝑏 sont des nombres réels
et 𝑖² = −1.
• Un nombre complexe est souvent noté 𝑧, 𝑧′, 𝑍, 𝑍′, …
• L’ensemble des nombres complexes est noté ℂ.
Exemples de nombres complexes
6 − 2𝑖 ; −𝑖 + 1 ; 3 ; 4𝑖 ; 0 ; −2.
Remarque
On a : ℕ ⊂ ℤ ⊂ 𝔻 ⊂ ℚ ⊂ ℝ ⊂ ℂ

1.2. Forme algébrique d’un nombre complexe


Soit z un nombre complexe tel que 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏.
• L’écriture 𝑎 + 𝑖𝑏 est appelée forme algébrique de z. Le nombre réel a est appelé partie
réelle de 𝑧 et noté ℛ𝑒(𝑧). le nombre réel b est appelé partie imaginaire de 𝑧 et noté
ℑ𝑚(𝑧).
Remarques
• Si 𝑏 = 0, alors 𝑧 = 𝑎 est un nombre réel ;
• Si 𝑎 = 0 et 𝑏 ≠ 0, alors 𝑧 = 𝑖𝑏 ; le nombre z est dans ce cas dit imaginaire pur.

1.3. Egalité de deux nombres complexes


Propriété
Soient 𝑧 et 𝑧′ deux nombres complexes. On a :
• 𝑧 = 𝑧′ si seulement si ℛe(z) = ℛe(z′) et ℑm(z) = ℑm(z′) ;
• 𝑧 = 0 si et seulement si ℛe(z) = 0 et ℑm(z) = 0.
Exercice 1
√2
Déterminer les nombres réels a et b tels que 𝑧’ = 𝑧, avec 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 et 𝑧′ = −√3 + 𝑖 2

54
II. Opérations dans ℂ
2.1. Somme et produit de nombres complexes
Soient 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 et 𝑧’ = 𝑎’ + 𝑖𝑏’ deux nombres complexes. On a : 𝑧 + 𝑧’ = (𝑎 + 𝑎’) + 𝑖(𝑏 + 𝑏’)
𝑧𝑧’ = (𝑎𝑎’ − 𝑏𝑏’) + 𝑖(𝑎𝑏’ + 𝑎’𝑏)

Exercice 2
1/Ecrire sous forme algébrique les nombres complexes suivants:
𝑧 = (1 + 3𝑖) – (2 – 5𝑖); 𝑧’ = (1 – 2𝑖)(2 + 𝑖); 𝑧’’ = (2 – 3𝑖)².
2/ Utilisez les résultats du 1/ pour calculer 𝑧 + 𝑧′, 𝑧 ′ + 𝑧′′, 𝑧𝑧′ et 𝑧𝑧′′en donnant les résultats sous
forme algébrique.

2.2. Opposé et inverse d’un nombre complexe


Soit 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 un nombre complexe non nul. Alors :
• l’opposé de 𝑧 est – 𝑎 – 𝑖𝑏
1 𝑎 − 𝑖𝑏
• l’inverse de 𝑧 est 𝑎 + 𝑖𝑏 = 𝑎² + 𝑏²
Exemple
1 4+3𝑖 4 3
= (4−3𝑖)(4+3𝑖)
= + 𝑖
4−3𝑖 25 25

III. Conjugué et module d’un nombre complexe Conjugué d’un nombre complexe
3.1. Conjugué d’un nombre complexe
Soit 𝑧 un nombre complexe tel que 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏. Alors le conjugué de 𝑧 est le nombre complexe noté
𝑧 tel que 𝑧 = 𝑎 − 𝑖𝑏.
Exemples
nombre conjugué 𝑧 de 𝑧
complexe 𝑧
2 − 3𝑖 2 + 3𝑖
−𝑖 + 1 𝑖 + 1
√3 − 𝑖√2 √3 + 𝑖√2
Propriétés
Soient 𝑧 et 𝑧′ deux nombres complexes, on a :
𝑧 𝑧 1 1
1/ 𝑧 + 𝑧′ = 𝑧 +𝑧′; 2/ 𝑧 × 𝑧′ = 𝑧 × 𝑧′ ; 3/ (𝑧 ′ ) = , 𝑧′ ≠ 0 ; (4) : (𝑧) = 𝑧 ; 𝑧 ≠ 0 ;
𝑧′
1
ℛ𝑒(𝑧) = 2 (z + 𝑧) 𝑧 𝑟é𝑒𝑙𝑧 = 𝑧
(5) : { 1 ; (6){
ℑ𝑚(𝑧) = 2𝑖 (𝑧 − 𝑧) 𝑧 𝑖𝑚𝑎𝑔𝑖𝑛𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑝𝑢𝑟 ⇔ 𝑧 + 𝑧 = 0
Exercice 3
Donner le conjugué des nombres complexes suivants :
3+2𝑖
𝑧1 = 3−𝑖 ; 𝑧2 = (3 + 2𝑖)(−1 + 𝑖)

3.2. Module d’un nombre complexe


Soit z un nombre complexe de forme algébrique 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏, alors le module de 𝑧 est le nombre réel
positif noté |𝑧| tel que |𝑧| = √𝑧𝑧 = √𝑎² + 𝑏².
Remarque
|𝑧|² = 𝑧𝑧

Propriétés
𝑧 𝑧 |𝑧|
1/ |𝑧| = |−𝑧| = |𝑧| ; 2/ 𝑧 −1 = |𝑧|² ; 3/ |𝑧| = 1 ⇔ 𝑧 −1 = 𝑧 ; 4/ |𝑧𝑧′| = |𝑧||𝑧′| ; 5/ |𝑧 ′ | = |𝑧 ′ |, 𝑧′ ≠ 0 ;
6/|𝑧|𝑛 = |𝑧 𝑛 | ; 7/ |𝑧 + 𝑧′| ≤ |𝑧| + |𝑧′| ; 8/ |𝑅𝑒(𝑧)| ≤ |𝑧| et |𝐼𝑚(𝑧)| ≤ |𝑧|.

55
Exercice 4
3+2𝑖
Donner le module des nombres complexes suivants : 𝑧1 = 3 + 2𝑖, 𝑧2 = −1 + 𝑖, 𝑧3 = 3−𝑖 , 𝑧4 =
(3 + 2𝑖)(−1 + 𝑖).

IV. Représentation géométrique d’un nombre complexe


Le plan ℘ est muni d’un repère orthonormé (𝑂, 𝐼, 𝐽).
• Au point 𝑀(𝑥 ; 𝑦) de ℘, on associe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 ∈ ℂ. On dit que 𝑧 est
l’affixe de 𝑀 et on note 𝑧 = 𝑎𝑓𝑓(𝑀) ou 𝑧 = 𝑧𝑀 .
• Au nombre complexe 𝑧, on associe le point (ℜ𝑒(𝑧); 𝔍𝑚(𝑧)). On dit
que 𝑀 est l’image de 𝑧.
• Au vecteur 𝑢 ⃗⃗(𝑥; 𝑦) de 𝒱 on associe le nombre complexe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦. On dit que 𝑧
est l’affixe du vecteur 𝑢⃗⃗ et on note 𝑧 = 𝑎𝑓𝑓(𝑢
⃗⃗).

Propriété
Soient 𝐴 et 𝐵 deux points du plan 𝒫. On a :
• 𝑎𝑓𝑓(𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝑎𝑓𝑓(𝐵) − 𝑎𝑓𝑓(𝐴) ou 𝑧𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑧𝐵 − 𝑧𝐴
• 𝑎𝑓𝑓(𝑢 ⃗⃗ + 𝑣⃗) = 𝑎𝑓𝑓(𝑢 ⃗⃗) + 𝑎𝑓𝑓(𝑣⃗) ou 𝑧(𝑢⃗⃗ + 𝑣⃗⃗) = 𝑧𝑢⃗⃗ + 𝑧𝑣⃗⃗
• 𝑎𝑓𝑓(𝑘𝑢 ⃗⃗) = 𝑘𝑎𝑓𝑓(𝑢⃗⃗) ou 𝑧𝑘𝑢⃗⃗ = 𝑘𝑧𝑢⃗⃗ .

Exercice 5
Soit 𝑀 d’affixe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦. Placer dans le plan complexe les points 𝑀1 (𝑧), 𝑀2 (−𝑧), 𝑀3 (𝑧).
Exercice 6
Placer dans le plan complexe les points 𝐴, 𝐵 et 𝐶 d’affixes respectives 3 + 𝑖, −2 − 𝑖 et −1 + 4𝑖.
1. Déterminer les affixes des vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 3𝐴𝐶
𝐴𝐶 et 2𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
2. Calculer l’affixe du centre de gravité du triangle 𝐴𝐵𝐶.
3. Déterminer l’affixe du point 𝐷 tel que 𝐴𝐵𝐶𝐷 est un parallélogramme.

V. Forme trigonométrique d’un nombre complexe non nul


5.1. Argument d’un nombre complexe non nul
Soit 𝑧 un nombre complexe non nul, 𝑀 son image dans le plan muni
d’un repère orthonormé (𝑂, 𝐼, 𝐽).
• La mesure principale de l’angle orienté (𝑂𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗) est appelée
argument principal de 𝑧, il est noté 𝐴𝑅𝐺(𝑧).
• Tout autre mesure de l’angle orienté (𝑂𝐼
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀) est un
argument de 𝑧 et il est noté 𝑎𝑟𝑔(𝑧).
Propriété
Soient 𝑧 et 𝑧’ deux nombres complexes non nuls. On a :
1/ 𝑎𝑟𝑔(𝑧𝑧’) = 𝑎𝑟𝑔(𝑧) + 𝑎𝑟𝑔(𝑧’) + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ ;
𝑧
2/ 𝑎𝑟𝑔 (𝑧 ′ ) = 𝑎𝑟𝑔(𝑧) − 𝑎𝑟𝑔(𝑧’) + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ
1
3/ 𝑎𝑟𝑔 (𝑧) = −𝑎𝑟𝑔(𝑧) + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ ;
4/ 𝑎𝑟𝑔(𝑧) = −𝑎𝑟𝑔(𝑧) + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ ;
5/ 𝑎𝑟𝑔(𝑧 𝑛 )= 𝑛𝑎𝑟𝑔(𝑧) + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ ;
6/ (−𝑧) = 𝜋 + 𝑎𝑟𝑔 (𝑧) + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ.
7/ Si 𝑧 ∈ ℝ∗+ , alors 𝑎𝑟𝑔(𝑧) =0 +2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ ;
8/ Si 𝑧 ∈ ℝ∗− , alors 𝑎𝑟𝑔(𝑧) = 𝜋 + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ ;
𝜋
9/ Si 𝑧 ∈ 𝑖ℝ∗+ , alors 𝑎𝑟𝑔(𝑧) = 2 + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ ;
𝜋
10/ Si z ∈ 𝑖ℝ∗− , alors 𝑎𝑟𝑔(𝑧) = − 2 + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ .
56
Propriété
Soient 𝑎, 𝑏 et 𝑐 des nombres complexes d’images respectives 𝐴, 𝐵 et 𝐶 avec 𝐴 ≠ 𝐵 et 𝐴 ≠ 𝐶.
𝑐−𝑎
Alors, on a : 𝑎𝑟𝑔 (𝑏 − 𝑎) = 𝑚𝑒𝑠(𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 ).
Conséquences
𝑐−𝑎
• Les points , 𝐵 et 𝐶 sont alignés si et seulement si 𝑏 − 𝑎 ∈ ℝ.
• Les vecteurs 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ sont orthogonaux si et seulement si 𝑐 − 𝑎 ∈ 𝑖ℝ
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝐴𝐶
𝑏−𝑎
Propriété
Soient 𝑧 et 𝑧’ deux nombres complexes non nuls.
|𝑧| = |𝑧′|
𝑧 = 𝑧’ ⇔ {
arg(𝑧) = arg (𝑧 ′ ) + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ
Forme trigonométrique
Définition
Soit 𝑧 un nombre complexe d’argument 𝜃 et de module 𝑟. La forme trigonométrique de 𝑧 est
donnée par : 𝑧 = 𝑟(𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝜃).
Passage de la forme algébrique à la forme trigonométrique et inversement
Si 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 = 𝑟(𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝜃), alors on a par identification :
𝑎
𝑟𝑐𝑜𝑠𝜃 = 𝑎 𝑐𝑜𝑠𝜃 = 𝑟
𝑟 = √𝑎² + 𝑏² et { soit encore 𝑟 = √𝑎² + 𝑏² et { 𝑏
𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃 = 𝑏 𝑠𝑖𝑛𝜃 = 𝑟
Exemples
1/Donner la forme trigonométrique des nombres complexes suivants écrits sous forme algébrique :
𝑧1 = √3 − 𝑖 et 𝑧2 = 𝑖 + √3.
1/Donner la forme algébrique des nombres complexes suivants écrits sous forme trigonométrique :
𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
𝑧3 = −2 (𝑐𝑜𝑠 ( ) + 𝑖𝑠𝑖𝑛 ( )) et 𝑧4 = 3 (𝑐𝑜𝑠 ( ) + 𝑖𝑠𝑖𝑛 ( )).
3 3 6 6

Exercices complémentaires
Exercice 1
On pose 𝑎 = √2(1 + 𝑖) ; 𝑏 = √3 + 𝑖 ; 𝑐 = 𝑎3 𝑏.
1. Déterminer le module et un argument de 𝑎 et 𝑏. En déduire le module et un argument de 𝑐.
11π 11π
2. Déduire des questions précédentes les valeurs de cos 12 et sin 12 .

Exercice 2
𝜋
a est un nombre réel tel que 0 ≤ 𝑎 ≤ 2 . on donne le nombre complexe 𝑋 défini par :
𝑋 = 𝑠𝑖𝑛2𝑎 − 2𝑖𝑠𝑖𝑛²𝑎. Déterminer le module de 𝑋 puis un argument de 𝑋 si possible.

Exercice 3
On donne 𝑧 = 1 + 𝑖 et 𝑧’ = 1 + 𝑖√3.
a. Déterminer le module et un argument de z et z’.
b. Ecrire sous forme algébrique et sous forme trigonométrique le produit 𝑧𝑧’.
7π 7π
c. En déduire les valeurs de cos 12 et sin 12 .

Exercice (QCM)
Pour chacun des questions choisissez l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes en
justifiant la réponse.
I-On donne dans le plan complexes les points 𝐴, 𝐵 et 𝐶 d’affixes respectives 𝑧𝐴 = 2𝑖, 𝑧𝐵 = −√3 +
𝑖 et 𝑧𝐶 = −√3 − 𝑖.
57
1/ Le triangle 𝐴𝐵𝐶 est alors un triangle :
A. rectangle B. isocèle C. équilatéral.
2/ L’affixe de l’isobarycentre 𝐺 des points 𝐴, 𝐵 et 𝐶 est donnée par :
2
A. 𝑧𝐺 = −2√3 + 3 𝑖 B. 𝑧𝐺 = 2𝑖 − √3 C. 𝑧𝐺 = 0
3/ L’affixe du milieu 𝐼 du segment [𝐴𝐵] est donnée par :
√3 3 √3 3 √3 1
A. 𝑧𝐼 = − +2𝑖 B. 𝑧𝐼 = − − 2𝑖 C. 𝑧𝐼 = − 2 𝑖.
2 2 2
II-1/ Le nombre complexe 𝑧 = 𝑖 − √3 a pour argument principal:
𝜋 𝜋 5𝜋
A. 𝑎𝑟𝑔𝑧 = − 6 + 2𝑘𝜋 B. 𝑎𝑟𝑔𝑧 = 3 + 2𝑘𝜋 C. 𝑎𝑟𝑔𝑧 = 6 + 2𝑘𝜋 D. 𝑎𝑟𝑔𝑧 =
𝜋
+ 2𝑘𝜋.
6
2/ La forme trigonométrique du nombre complexe 𝑧 = 1 − 𝑖√3 est ;
𝜋 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
A. 2 (𝑐𝑜𝑠 3 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 3 ) B. 2 (𝑐𝑜𝑠 (3 ) − 𝑖𝑠𝑖𝑛 ( 3 )) C. −2 (𝑐𝑜𝑠 3 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 3 )
𝜋 𝜋
D. 2 (𝑐𝑜𝑠 (− 3 ) + 𝑖𝑠𝑖𝑛 (− 3 )).
3/ Une solution de l’équation 𝑧² + 3𝑧 + 3 = 0 est :
√3 3 √3 3 3 √3 3 √3
A. − 2𝑖 B. − 2𝑖 C. 2 − 𝑖 D. − 2 − 𝑖
2 2 2 2

58
CHAPITRE 9
STATISTIQUE A UNE VARIABLE

Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
• déterminer les caractéristiques de position d’une série statistique regroupée en classes
• déterminer les caractéristiques de dispersion d’une série statistique regroupée en classes
• déterminer la médiane par interpolation linéaire et par méthode graphique.
• interpréter les caractéristiques de position et de dispersion.
NB : Tous les exercices du cours doivent être systématiquement cherchés par les élèves avant une éventuelle correction. Ces exercices
feront cependant l’objet d’évaluation.

Activité 1
Compléter le texte à l’aide des mots suivants :
( classes, enquête, unité statistique, quantitatif, population, classement, effectif, qualitatif,
sondage, dépouillement )
Après une année de commercialisation d’un produit , M. Jean doit effectuer une........... . Les
données dont il dispose sont les factures correspondantes à la vente de ce produit, tout au long de
l’année.
Ces factures constituent la ................... sur laquelle va porter l’étude. Une facture représente une
.................................. . M. Jean va étudier le montant de ces factures; le montant est un caractère
...................... .
Il possède 1200 factures. Il va en faire le ........................... . Pour simplifier sa tâche, il les range par
ordre croissant; il effectue ainsi un .................... . Il regroupe les factures comprises entre 0 et 100 €
puis entre 100 et 200 €, etc..; M. Jean forme donc des ................ .
Il compte, enfin, le nombre de factures dans chaque groupe. Ce nombre est appelé................

I. Vocabulaire des statistique


1.1. Population
L’ensemble faisant l’objet de l’étude statistiques s’appelle ......................
Si la population est trop importante, on étudie un sous-ensemble:..................

1.2. Individu : C’est un élément de la population

1.3. Caractère
C’est un point commun aux individus de la population, c’est sur ce caractère
que va porter l’étude statistique. Le caractère est :
- ....................... si ce caractère n’est pas mesurable (
ex:................................................................................. )
-........................ si les modalités qui le définissent sont mesurables ( ex:
........................................................ )
La valeur du caractère est notée ....... , l’ensemble des valeurs des caractères
forme une série statistique.

1.4. Effectif
C’est le nombre d’individus ayant la même valeur de caractère 𝑥𝑖 . L’effectif de

59
la valeur 𝑥𝑖 est notée......... . Les effectifs sont obtenus après dépouillement des valeurs. La somme
des effectifs est notée N et est appelé .........................

Remarques
Lorsque l’effectif est très élevé, on le répartit souvent par intervalles de la forme [𝑎; 𝑏[ appelés
classes. Chaque classe est caractérisée par :
• son amplitude : 𝑏 − 𝑎 ,
𝑎+𝑏
• son centre 𝑐𝑖 = 2
• son effectif 𝑛𝑖
• sa fréquence 𝑓𝑖
𝑒𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 [𝑎;𝑏[
• sa densité = 𝑎𝑚𝑝𝑙𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒𝑖 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 [𝑎;𝑏[

1.5. Fréquence
Pour permettre des comparaisons entre les différentes valeurs du caractère, on calcule la fréquence
d’une valeur de la variable statistique. C’est le...........................………................................. :.𝑓𝑖 =

La fréquence peut aussi s’exprimer en pourcentage; la somme des fréquences
est alors égale à 100 : 𝑓𝑖 = ⋯

Activité 2
Une étude statistique sur l’âge de chacun des élèves d’une section donne la
série suivante :
19 - 15 - 18 - 17 - 17 - 15 - 16 - 16 - 15 - 19 - 16 - 15 - 19 - 16 - 18 - 16 - 16 - 17 - 18 - 19 -
15 - 17 - 17 - 16 - 18 - 19 - 17 - 17 - 18 - 19 - 15 - 19 - 18 - 18 - 16 - 16 - 17 - 16 - 18 - 18 -
On regroupe les résultats dans un tableau : compléter le tableau.

Age xi Effectif 𝑛𝑖 Fréquence 𝑓𝑖 Pourcentage %


15 6
16 10
17 8
18 9
19 7
N = 40
Activité 3
Une étude statistique sur la taille ( en m ) des élèves d’une section
donne la série suivante :
1,70 – 1,67 – 1,53 – 1,47 – 1,72 – 1,68 – 1,46 – 1,76 – 1,45 – 1,77 – 1,71 – 1,63 – 1,65 – 1,58 -
1,54 – 1,46 – 1,75 – 1,66 – 1,78 – 1,52 – 1,63 – 1,46 – 1,80 – 1,75 – 1,82 – 1,51 – 1,61 – 1,84 -
1,49 – 1,72 – 1,63 – 1,64 – 1,73 – 1,66 – 1,58 – 1,57 – 1,76 – 1,63 – 1,78 – 1,81 -
Les tailles sont regroupées par intervalles appelées ..................... d’amplitude
déterminée ( ici 5 cm). On regroupe les résultats dans le tableau suivant : compléter le tableau.
Classes d’âges Effectif 𝑛𝑖 Fréquence 𝑓𝑖 Pourcentage %
[1,45; 1,50[
[1,50; 1,55[
[1,55; 1,60[
[1,60; 1,65[
[1,65; 1,70[
[1,70; 1,75[
[1,75; 1,80[
[1,80; 1,85[
60
N=
Questions
a- Combien y a-t- il d’élèves dont la taille est inférieure à 1,65 m ?
b- Calculer le pourcentage d’élèves dont la taille est supérieure ou égale à 1,75 m.

1.6. Effectifs cumulés


Quand les valeurs du caractères sont ordonnées, on peut cumuler les
effectifs de façon croissante ou décroissante.

1.6.1. Effectifs cumulés croissants ( ECC )


L’effectif cumulé croissant d’une classe est la somme de l’effectif de cette classe et des effectifs des
classes qui précèdent.

1.6.2. Effectifs cumulés décroissants ( ECD )


L’effectif cumulé décroissant est la somme de l’effectif de cette classe et des effectifs des classes
suivantes.

Activité 4
En utilisant les données des activités 2 et 3 compléter les tableaux correspondants aux effectifs
cumulés.
Age xi Effectif ni ECC ECD
15
16
17
18
19
N=

Classes d’âges Effectif ni ECC ECD


[1,45; 1,50[
[1,50; 1,55[
[1,55; 1,60[
[1,60; 1,65[
[1,65; 1,70[
[1,70; 1,75[
[1,75; 1,80[
[1,80; 1,85[
N=

II - Représentation graphique des séries statistiques


2.1. Diagramme en bâtons
Il est utilisé pour représenter les séries statistiques correspondant à un caractère
quantitatif à variable discrète (si elle ne prend que des valeurs isolées, souvent entières). Les
bâtons sont représentés par des segments de droite dont les longueurs sont proportionnelles:
- aux effectifs s’il s’agit d’un diagramme des effectifs
- aux fréquences s’il s’agit d’un diagramme des fréquences
- aux effectifs cumulés ( ou ) s’il s’agit d’un diagramme des effectifs cumulés ou .

Activité 5 : Compléter les diagrammes suivants à l’aide des données de l’activité 2

effectifs ni
61
10

15 16 17 18 19 âges xi

62
fréquence %

30

25

20

15

10

15 16 17 18 19 âges xi

2.2. Diagramme à secteurs


a - Introduction :
Un diagramme à secteurs admet pour support un disque découpé en secteurs
dont les aires sont proportionnelles aux fréquences ou aux effectifs.

b - Exemple 1 :
La répartition des dépenses prévues au budget de la C.E.E. est la suivante :
Angle au centre ( degré )
- Agriculture et pèche : 72,9% .................................
- Politique sociale : 5,7% .........
- Industrie et transports : 2,6% ..........
- Politique générale : 5,9% ..........
- Recherche : 3,9% ..........
- Frais de fonctionnement : 4,6% ..........
- Divers : 4,4% ..........

Explication : Comme 100% correspond au disque entier soit à 360° ; il en résulte que 1% est
représenté par un secteur circulaire de ...........

c. Exemple 2
Dans une société d’assurances, les salaires mensuels payés au personnel sont
résumés dans le tableau suivant :

Salaire (en € ) Effectif (ni ) Fréquence (%) Angle au centre (°)


[800; 850[ 2
[850; 900[ 5
[900; 950[ 12
[950; 1000[ 36
[1000; 1500[ 30
[1500; 2000[ 15
N= 100 360
Faire un diagramme à secteurs.

63
2.3. Histogramme
Une série statistique dont les valeurs sont regroupées par classe est représentée par un
histogramme.

1er cas : Toutes les classes ont même amplitude :


Les résultats sont traduits au moyen d’un diagramme composé de rectangles:
- La base de chaque rectangle a même largeur : c’est l’amplitude des classes ; dans l’activité 2: 5
cm
- Les hauteurs des rectangles sont proportionnelles aux effectifs si on représente l’histogramme des
effectifs.

effectif
10 -
9-
8-
7-
6-
5-
4-
3-
2-
1-

1,45 1,50 1,55 1,60 1,65 1,70 1,75 1,80 1,85 Tailles (m)

2ème cas : Toutes les classes n’ont pas la même amplitude


Exemple: On donne la répartition du personnel d’un hôpital selon leur ancienneté:
Ancienneté [0 ; 5 [ [5 ; 15[ [15 ; 20 [ [20 ; 30 [ [30 ; 35[ [35 ; 40 [
(ans)
Effectifs ni 15 22 54 64 22 30
La première classe [0; 5 [ a pour amplitude 5; la seconde [5; 15 [ et la quatrième
[20; 30 [ ont pour amplitude 10.
Pour tracer l’histogramme, on opère de la façon suivante :
- on choisit 5 pour unité de classe ( généralement celui de la classe la plus petite )
- on détermine le nombre d’intervalles unitaires de chaque classe
- on détermine la hauteur des rectangles en divisant l’effectif de la classe par le nombre d’intervalles
unitaires.

Ancienneté [0; 5 [ [5; 15[ [15; 20 [ [20; 30 [ [30; 35[ [35; 40 [


(ans)
Effectifs ni 15 22 54 64 22 30

Nbre
d’intervalles
unitaires
effectif par
64
intervalle
unitaire
N.B. : On peut aussi utiliser les amplitudes 𝐴𝑖 = 𝑏 − 𝑎 et les densités corrigés 𝑑𝑖𝑐 où 𝑑𝑖𝑐 =
𝑛𝑖
× 𝐴𝑖𝑀𝑖𝑛 où 𝐴𝑖𝑀𝑖𝑛 est l’amplitude la plus petite.
𝐴𝑖
Ancienneté [0 ; 5 [ [5 ; 15[ [15 ; 20 [ [20 ; 30 [ [30 ; 35[ [35 ; 40 [
(ans)
Effectifs ni 15 22 54 64 22 30

Densité 𝑑𝑖

Densité 𝑑𝑖𝑐

y
54

64
30

22

15
22

0 5 10 15 20 25 30 35 40 x
Q1
= 5.0Med
% Q3

2.4. Polygone statistique des effectifs ( ou fréquences ) cumulés


a) Polygone des effectifs cumulés croissants
A l’aide des données de l’activité 3, on situe les points :
(1,50; ); (1,55; ); (1,60; ); ( 1,65…); ( 1,70; ); ( 1,75; ); (1,80; ); (1,85; )
On obtient le polygone des effectifs cumulés croissant en joignant les points par des
segments de droite.
N.B. : Pour le polygone des eff. cum. croissants, on place les points constitués par les couples :
(borne supérieure de [𝒂; 𝒃[, eff. cum. croissant)

65
b) Polygone des effectifs cumulés décroissants
A l’aide des données de l’activité 2, on situe les points :
(1,45; ); (1,50; ); (1,55; ); (1,60; ); (1,65; ) ; (1,70; ); (1,75; ); (1,80; )
On procède comme ci-dessous :
N.B. : Pour le polygone des eff. cum. décroissants, on place les points constitués par les couples :
(borne inférieure de [𝒂; 𝒃[, eff. cum. décroissant)

III. PARAMETRES DE POSITION


Activité 6
On a relevé, dans un bureau de poste, le montant des retraits pour une journée : compléter le
tableau.
Montant (en €) Effectifs 𝑛𝑖 ECC ECD Fréquence% Centres Produit
des classes 𝑛𝑖 × 𝑥𝑖
𝑥𝑖
[0; 500[ 28
[500; 1000[ 72
[1000; 1500[ 56
[1500; 2000[ 28

66
[2000; 2500[ 14
[2500; 3000[ 22
N=

3.1. Mode ( ou classe modale )


Le mode de la série est la valeur de la variable correspondant au plus grand effectif.
Dans l’exemple ci-dessus, la classe modale de la série est ......................, elle correspond au plus
grand effectif ............. Le mode est alors …

3.2. Médiane
a. Définition
La médiane d’une série statistique est la valeur de la variable telle qu’il y ait dans cette
série autant de valeurs plus grandes que plus petites.

b. Exemple 1
Considérons la série de notes obtenues par un élève au cours de la semaine: 7 ; 8 ; 10 ; 12 ; 12 ; 14 ;
14 ; 16 ; 18.
Les notes ( N = 9, N impair ) sont classées dans l’ordre croissant , la valeur du caractère situé
au milieu de la série est .......... . La médiane est donc : ..............

c. Exemple 2
Au cours de cette même semaine, un autre élève a obtenu les notes suivantes: 5 ; 7 ; 7 ; 9 ; 13 ; 14 ;
15 ; 16
Le nombre total de notes est 8 ( N = 8, N pair ), on prend donc pour médiane la ½ somme des 2
valeurs centrales. Soit la médiane de cette série est : .............

d. Détermination graphique de la médiane


Utilisons l’activité 6 pour déterminer graphiquement la médiane. On représente le polygone des
effectifs cumulés croissants et décroissants. La médiane est l’abscisse du point d’intersection des
deux polygones.

67
Le montant des chèques étant classé par ordre croissant, le montant médian correspond au 110 ème
chèque; soit 𝑀 = ............

e. Détermination par interpolation linéaire


On détermine les effectifs cumulés croissants ou décroissants, la moitié de l’effectif total et
l’intervalle médian c’est-à-dire l’intervalle qui contient la moitié de l’effectif total parmi les
effectifs cumulés croissants ou décroissants.

Exemple
Les ouvriers d’une entreprise sont répartis suivant une indemnité (en milliers de francs). On obtient
le tableau suivant :
Indemnités [0; 2[ [2; 4[ [4; 6[ [6; 8[ [8; 10[ [10; 12[
Effectifs 19 21 25 15 8 2

1. Compléter le tableau suivant :


Indemnités [0; 2[ [2; 4[ [4; 6[ [6; 8[ [8; 10[ [10; 12[
Effectifs 19 21 25 15 8 2
Centres ci
ECC
ECD
2. Préciser l’intervalle médian puis déterminer la médiane par interpolation linéaire.

3.3. Moyenne
a. Définition
C’est la somme de toutes les valeurs du caractère divisée par le nombre total de
valeurs. On la note 𝑥.

b. Moyenne arithmétique
• Exemple : Au cours d’un trimestre, un élève a obtenu les notes suivantes :
11 ; 8 ; 13 ; 7 ; 12 ; 15 ; 14 ; 9
• D’une manière générale : x1 , x2 , x3 , x4 , ..........xi , étant les différentes valeurs de
la variable, on a : 𝑥 = ou 𝑥=

c. Moyenne arithmétique pondérée


Exemple : Au cours d’un examen, un élève a obtenu les notes suivantes :
Matières Notes xi Coefficient ni Produit ni × xi
Français 11 2
Mathématiques 13 3
Sciences 10 2
Anglais 11 1
Histoire 12 1
N=
Déterminer sa moyenne.
• D’une manière générale : 𝑥 =

d. Cas ou les données sont regroupées en classes


Dans ce cas, la moyenne de la série est la moyenne pondérée en prenant pour valeurs
les centres de classe et pour coefficients les effectifs des classes.
En pratique, on peut détailler le calcul de la moyenne dans un tableau.
68
Cas de l’activité 6.
Le montant moyen des retraits est : .................

.IV. Paramètre de dispersion


4.1. L’étendue
On appelle étendue d’une série statistique, la différence entre la plus grande valeur et la plus petite
valeur du caractère.

4.2. La variance
Soit une série statistique (𝑥𝑖 , 𝑛𝑖 )1≤𝑖≤𝑝 de moyenne 𝑥. La variance est le nombre réel V défini par :
𝑝
∑𝑖=1 𝑛𝑖 (𝑥𝑖 −𝑥)2
𝑉= 𝑝
∑𝑖=1 𝑛𝑖

Propriété (Formule de König)


Soit une série statistique (𝑥𝑖 , 𝑛𝑖 )1≤𝑖≤𝑝 de moyenne 𝑥, d’effectif N et de variance V, on a :
2 2
𝑉 = ∑𝑝𝑖=1 𝑛𝑖 𝑥𝑖 ² − 𝑥 = 𝑥 2 − 𝑥 .

4.3. Ecart-type
L’écart-type est le nombre réel positif défini par : σ = √V où V désigne la variance de la série.

4.4. L’écart-moyen
𝑝
∑𝑖=1 𝑛𝑖 |𝑥𝑖 −𝑥|
L’écart-moyen d’une série statistique (𝑥𝑖 , 𝑛𝑖 )1≤𝑖≤𝑝 est le nombre réel 𝑒𝑚 tel que 𝑒𝑚 = 𝑝
∑𝑖=1 𝑛𝑖
.

Exercice
On a relevé les temps de trajet moyens de 100 élèves de lycée. Les résultats sont regroupés dans le
tableau suivant :
Temps [0; [5; [15; 30[ [30 ; [45 ; [60 ;
en mn 5[ 15[ 45[ 60[ 90[
Effectifs 5 15 25 20 15 20
Calculer la variance et l’écart type de la série.

Exercice (QCM)
Pour chacun des questions choisissez l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes en
justifiant la réponse.
On considère la série statistique suivante ( masse en gramme des œufs de poule d’un élevage).
Masse 𝑥𝑖 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90
Effectif 𝑛𝑖 16 20 75 141 270 210 165 63 21 12 7
1/ La moyenne 𝑋 de cette série est :
A. 62500 B. 625 C. 62,5 D. 812
2/ La médiane 𝑀 de cette série est :
A. 125 B. 60 C. 6 D. 72.
3/ L’écart type 𝜎 de cette série est :
A. 8,59 B. 73,8 C. 9,85 D. 38,7
4/ L’effectif cumulé croissante de la modalité 𝑥4 = 55 est :
A. 141 B. 252 C. 748 D. 101
5/ L’effectif cumulé décroissante de la modalité 𝑥8 = 75 est :
A. 40 B. 748 C. 103 D. 63

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