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1

MATHÉMATIQUES POUR L’ÉCONOMIE

Jeudi 01 septembre 2022

Pierre-Alain GUILLO
Enseignant Chercheur
Bureau 137

pierre-alain.guillo@univ-rennes1.fr
2

F ractions

!
La fraction " existe à condition que 𝑎 et 𝑏 existent et que 𝑏 soit non nul 𝑏 ≠ 0.

On peut simplifier une fraction lorsqu’un même nombre est en facteur au numérateur et au
dénominateur.
𝒂𝒄 𝒂
=
𝒃𝒄 𝒃

Par exemple.

27 9 × 3 9
= =
15 5 × 3 5

Pour additionner ou soustraire des fractions, on commence par les réduire au même
dénominateur.

Par exemple.

1 2 1×𝟑 2×𝟐 3 4 7
+ = + = + =
𝟐 𝟑 2×𝟑 3×𝟐 6 6 6

1 1 2+1 3
+ = =
10 20 20 20

Multiplier et diviser des fractions …

𝒂 𝒄 𝒂𝒄 𝒄 𝒂𝒄
× = 𝒂 × =
𝒃 𝒅 𝒃𝒅 𝒅 𝒅
𝒂
𝟏 𝒅 𝒃 = 𝒂 × 𝒅 = 𝒂𝒅
𝒄 = 𝒄 𝒃 𝒄 𝒃𝒄
𝒄
𝒅 𝒅

Par exemple.

9 15 9 × 15 3 × 3 × 5 × 3 9
× = = =
5 6 5×6 5×3×2 2

1
10 = 1 × 20 = 20 = 2 = 2
1 10 1 10 1
20
L OIS DES INDICES
3

Vous devez connaître ces trois (sept ?) lois !

1. Les trois lois des exposants

Loi 1.
𝒂𝒎 𝒂𝒏 = 𝒂𝒎<𝒏

Si on multiplie ces deux nombres, on ajoute leurs exposants.

Par exemple.

𝑎= 𝑎> = 𝑎=<> = 𝑎?

𝑥 A= 𝑥 ? = 𝑥 A=<? = 𝑥 >

C C C C = C >
𝑝= 𝑝D = 𝑝=<D = 𝑝D<D = 𝑝D

(𝑎 + 𝑏)(𝑎 + 𝑏)= = (𝑎 + 𝑏)C (𝑎 + 𝑏)= = (𝑎 + 𝑏)C<= = (𝑎 + 𝑏)>

𝑦. 𝑦 > = 𝑦 C 𝑦 > = 𝑦 C<> = 𝑦 D

𝑎𝑏> . 𝑎= 𝑏 = 𝑎C 𝑏> 𝑎= 𝑏C = 𝑎> 𝑏D

Loi 2.
𝒂𝒎
= 𝒂𝒎A𝒏
𝒂𝒏

Si on divise ces deux nombres, on soustrait les exposants !

Par exemple.
𝑥?
= 𝑥>
𝑥=
C C
𝑝D 𝑝D C C D >
= C = 𝑝D A C = 𝑝D A D = 𝑝A D
𝑝 𝑝

𝑎> 𝑏=
>
= 𝑎>AC 𝑏=A> = 𝑎= 𝑏AC
𝑎𝑏
Loi 3.
4
(𝒂𝒎 )𝒏 = 𝒂𝒎𝒏

Si on élève à la puissance ce nombre, on multiplie les exposants !

Par exemple.
(𝑥 = )> = 𝑥 I

((𝑎 + 𝑏)> )D = (𝑎 + 𝑏)C=

(𝑎𝑏= )D = 𝑎C×D 𝑏=×D = 𝑎D 𝑏J

2. Une autre chose importante avec les indices …

Loi 4.
𝟏
𝒂𝒎 = 𝒎√𝒂

Les racines peuvent être écrites comme des puissances.

Par exemple.
C
4= = √4 = 2

C
𝑥 = = √𝑥

C L
125> = √125 = 5

Loi 5.
𝟏 A𝒎
𝟏
= 𝒂 =
𝒂𝒎 𝒂𝒎

Une puissance négative devient une puissance positive sous la barre de fraction.

Par exemple.
1
𝑥 A= =
𝑥=

1 1
2A> = =
2> 8

1
(𝑥 + 𝑦)AC =
𝑥+𝑦
Loi 6.
5
𝒎 𝒎
𝒏
𝒂 𝒏 = √𝒂𝒎 = N 𝒏√𝒂O

Une puissance qui est une fraction est la racine d’une puissance ou la puissance d’une
racine.

Par exemple.

> C > >


9= = P9= Q = N√9O = 3> = 27

> C >
16D = P16D Q = 2> = 8

Loi 7.

𝒂𝟎 = 𝟏

Cette formule est vraie pour n’importe quelle lettre ou nombre.

Par exemple.

𝑥S = 1

2S = 1

(𝑎 + 𝑏 )S = 1
F ONCTIONS DE RÉFÉRENCE EN ÉCONOMIE
6

Les fonctions de références sont les fonctions affines, les trinômes, les fonctions puissances,
le logarithme népérien et l’exponentielle. Elles sont souvent utilisées pour résoudre des
équations associées à des problèmes d’optimisation en Économie.

1. Équation de droites

Trouver l’équation de la droite (𝐴𝐵) qui passe par le point 𝐴 de coordonnées 𝐴(−3 ; 10) et
le point 𝐵 de coordonnées 𝐵(1 ; 4).

Pour cela, nous devons connaître la formule et comprendre la notion de pente d’une droite.
La façon la plus simple de répondre à la question est d’utiliser la formule …
7

𝒚 = 𝒂𝒙 + 𝒃

Pour trouver la pente ou le gradient de la droite (𝐴𝐵), on effectue le calcul suivant …

… avec 𝐴(𝑥C , 𝑦C ) = 𝐴(−𝟑 ; 𝟏𝟎) et 𝐵(𝑥= , 𝑦= ) = 𝐵(𝟏 ; 𝟒).

𝑦= − 𝑦C 𝟒 − 𝟏𝟎 6 3
𝑎= = =− =−
𝑥= − 𝑥C 𝟏 − (−𝟑) 4 2

>
La pente 𝑎 = − = signifie que si l’on progresse d’une unité le long de l’axe des abscisses, on
descend de 1,5 unité le long de l’axe des ordonnées.

On écrit l’équation en choisissant l’un des points (par exemple le point 𝑨) …

3𝑥
𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏 ou 𝑦 = − +𝑏
2

3 × (−3) 9 9 20 − 9 11
10 = − + 𝑏 ⇔ 10 = + 𝑏 ⇔ 𝑏 = 10 − = =
2 2 2 2 2
L’équation de la droite qui passe par le point 𝐴 de coordonnées 𝐴(−3 ; 10) et le point 𝐵 de
8
coordonnées 𝐵(1 ; 4) est …

3𝑥 11
𝑦=− +
2 2
… ou encore
3𝑥 + 2𝑦 − 11 = 0

Pour trouver l’équation d’une droite passant par deux points …

À retenir.

1. Nommer les deux points 𝐴(𝑥C ; 𝑦C ) et 𝐵(𝑥= ; 𝑦= ).

2. Calculer la pente (ou le gradient) de la droite et la nommer 𝑎.

3. Écrire l’équation de la droite à l’aide de l’expression 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏.

4. Choisir un point pour calculer 𝑏.

Une autre solution consiste à résoudre un système de deux équations à deux inconnues …

L’équation d’une droite est 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏. Et puisqu’elle passe par les points 𝐴 et 𝐵 de


coordonnées 𝐴(−3 ; 10) et 𝐵(1 ; 4), les inconnues 𝑎 et 𝑏 satisfont …

(𝑆) = a10 = −3𝑎 + 𝑏


4=𝑎+𝑏

En soustrayant les deux lignes, il vient :

10 = −3𝑎 + 𝑏
(𝑆) = a10 = −3𝑎 + 𝑏 ⇔ b
4=𝑎+𝑏 6 = −4𝑎 𝐿= ← 𝐿= − 𝐿C

La dernière ligne nous donne :

10 = −3𝑎 + 𝑏
(𝑆) ⇔ e 6 3
𝑎=− =−
4 2

En substituant 𝑎 par sa valeur dans la première égalité, il vient :


3 9 20 − 9 11 9
10 = −3 × P− Q + 𝑏 ⇔ 𝑏 = 10 − = =
(𝑆) ⇔ f 2 2 2 2
3
𝑎=−
2

L’équation de la droite qui passe par les points 𝐴 et 𝐵 de coordonnées 𝐴(−3 ; 10) et
𝐵(1 ; 4), est …
3𝑥 11
𝑦=− +
2 2
2. Les trinômes du second degré
10

Les trinômes (3 termes) représentent souvent des fonctions de coûts de production.

Un trinôme du second degré est une fonction 𝑇 qui peut être définie sur ℝ par :

𝑻(𝒙) = 𝒂𝒙𝟐 + 𝒃𝒙 + 𝒄

où 𝑎, 𝑏 et 𝑐 sont des réels fixés avec 𝑎 un réel non nul.

Lorsque 𝑎 est nul, on obtient une fonction affine. Lorsque 𝑎 et 𝑏 sont nuls, on obtient une
constante.

2.1. Forme canonique d’un trinôme

Tout trinôme du second degré 𝑎𝑥 = + 𝑏𝑥 + 𝑐 peut s’écrire sous forme canonique (forme de
droite) :

𝑎𝑥 = + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 𝑎(𝑥 − 𝛼 )= + 𝛽

où 𝛼 et 𝛽 sont deux nombres réels.

" ∆
On a toujours 𝛼 = − =! et 𝛽 = − D! où ∆= 𝑏= − 4𝑎𝑐 est le discriminant du trinôme.
11
Par exemple.

Le trinôme 𝑥 = + 2𝑥 + 3 a pour forme canonique :

𝑥 = + 2𝑥 + 3 = (𝑥 + 1)= + 2

𝑎𝑥 = + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 𝑎(𝑥 − 𝛼 )= + 𝛽

𝑏 2
𝛼=− =− = −1
2𝑎 2×1

𝑏= − 4𝑎𝑐 2= − 4 × 1 × 3 8
𝛽=− =− = =2
4𝑎 4 4

Le trinôme 3𝑥 = − 12𝑥 + 8 a pour forme canonique :

3𝑥 = − 12𝑥 + 8 = 3(𝑥 = − 4𝑥 ) + 8 = 3(𝑥 − 2)= − 12 + 8 = 3(𝑥 − 2)= − 4

2.2. Équation du second degré

Une équation du second degré se résout à l’aide du discriminant ∆.

À retenir.

Pour résoudre une équation du second degré 𝑎𝑥 = + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 0, on commence par calculer


le discriminant ∆= 𝑏= − 4𝑎𝑐.

Trois cas se présentent selon le signe du discriminant :

. Si ∆ < 0, alors l’équation n’a pas de solution


"
. Si ∆ = 0, alors l’équation a pour unique solution le réel 𝛼 = − =!
. Si ∆ > 0, alors l’équation admet deux solutions distinctes :

−𝑏 − √∆ −𝑏 + √∆
𝑥C = et 𝑥= =
2𝑎 2𝑎

Par exemple.

Résoudre l’équation 2𝑥 = + 4𝑥 − 6 = 0.
On commence par écrire :
12

𝑎 = 2; 𝑏 = 4; 𝑐 = −6

Puis on calcule le discriminant (on fait attention aux signes !) :

∆= 𝑏= − 4𝑎𝑐 = 4= − 4 × 2 × (−6) = 16 + 48 = 64 = 8=

Puisque ∆ > 0, l’équation admet deux solutions distinctes :

−𝑏 − √∆ −4 − 8 −𝑏 + √∆ −4 + 8
𝑥C = = = −3 et 𝑥= = = =1
2𝑎 2×2 2𝑎 2×2

L’équation 2𝑥 = + 4𝑥 − 6 = 0 admet deux racines :

𝑥C = −3 et 𝑥= = 1

2.3. Factorisation du trinôme 𝒂𝒙𝟐 + 𝒃𝒙 + 𝒄

Si le discriminant est strictement positif ou nul, le trinôme se factorise de la façon suivante :

- Si ∆ > 0, alors 𝑎𝑥 = + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 𝑎(𝑥 − 𝑥C )(𝑥 − 𝑥= ) où 𝑥C et 𝑥= sont les deux racines


du trinôme.
"
- Si ∆ = 0, alors 𝑎𝑥 = + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 𝑎(𝑥 − 𝛼 )= où 𝛼 = − =! .
Par exemple.
13

Factoriser le trinôme 2𝑥 = + 4𝑥 − 6.

Le trinôme 2𝑥 = + 4𝑥 − 6 admet deux racines distinctes :

𝑥C = −3 et 𝑥= = 1

Il se factorise sous la forme :

2𝑥 = + 4𝑥 − 6 = 2N𝑥 − (−3)O(𝑥 − 1) = 2(𝑥 + 3)(𝑥 − 1)

2.4. Variation et représentation graphique

La courbe représentative d’une fonction polynôme du second degré 𝑇 définie par


𝑇(𝑥 ) = 𝑎𝑥 = + 𝑏𝑥 + 𝑐 est une parabole dont le sommet 𝑆 a pour coordonnées 𝑆(𝛼; 𝛽 ) avec
" ∆
𝛼 = − et 𝛽 = 𝑇(𝛼 ) = − .
=! D!

Selon que le trinôme possède, 0, 1 ou 2 racines, la parabole qu’il représente coupe ou non
l’axe des abscisses. Il y a 6 tracés possibles pour la parabole d’équation 𝑦 = 𝑎𝑥 = + 𝑏𝑥 + 𝑐
suivant le signe de 𝑎 et de celui du discriminant ∆= 𝑏= − 4𝑎𝑐.

L’équation 𝑎𝑥 = + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 0 a deux racines distinctes ( ∆ > 0)


14

L’équation 𝑎𝑥 = + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 0 a une seule racine ( ∆ = 0)

L’équation 𝑎𝑥 = + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 0 n’a pas de racine ( ∆ < 0)


2.5. Signe d’un trinôme du second degré
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Le signe du trinôme 𝑇(𝑥 ) = 𝑎𝑥 = + 𝑏𝑥 + 𝑐 dépend également du signe du discriminant ∆.

À retenir.

. Si ∆ > 0, le trinôme admet deux racines distinctes notées 𝑥C et 𝑥= avec 𝑥C < 𝑥=.

Le trinôme 𝑇 est du signe de 𝑎 à l’extérieur des racines et du signe de −𝑎 à l’intérieur des


racines.

"
. Si ∆ = 0, le trinôme 𝑇 s’annule pour 𝛼 = − =! et, ailleurs, il est du signe de 𝑎.

. Si ∆ < 0, le trinôme 𝑇 ne s’annule jamais et il est du signe de 𝑎.

Par exemple.

Quel est le signe du trinôme 2𝑥 = + 4𝑥 − 6 ?

Le trinôme 2𝑥 = + 4𝑥 − 6 admet deux racines :

𝑥C = −3 et 𝑥= = 1

Il est du signe de 𝑎 = 2 > 0 à l’extérieur de ses racines, donc sur ]−∞; −3] ∪ [1; +∞[.
Il est du signe de −𝑎 = −2 < 0 à l’intérieur des racines, donc sur [−3; 1].
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3. Les fonctions puissances

3.1. Puissances entières positives

Les courbes des fonctions puissances résument bien leurs propriétés…

Représentation graphique de 𝑥 v avec 𝑛 pair

Représentation graphique de 𝑥 v avec 𝑛 impair


17

x
Représentation graphique de 𝑥 y = √𝑥

3.2. Fonctions inverses

Les fonctions inverses, non définies en 𝑥 = 0 ont des comportements asymptotiques


particuliers et intéressants.

Les fonctions de type inverses sont du type, pour tout 𝑛 ∈ ℕ,

1
𝑞: 𝑥 ⟼
𝑥v

Elles sont définies sur ℝ ∗ et s’écrivent aussi, pour tout 𝑥 ∈ ℝ ∗,

1
= 𝑥 Av
𝑥v

C
Représentation graphique de € • avec 𝑛 pair et impair
18

D ÉRIVATION

La dérivation est un sujet important. Non pas parce que c’est dur mais parce que vous la
trouverez dans les examens, en mathématiques, en statistique et en économie.

1. Utiliser la formule pour dériver une puissance de 𝒙.

La dérivée d’une puissance de 𝑥 est …

𝒅 𝒏
(𝒙 ) = 𝒏𝒙𝒏A𝟏
𝒅𝒙

Par exemple.

Dériver …
𝑦 = 𝑥=

où 𝑛 = 𝟐, …

𝑑 v 𝑑
(𝑥 ) = 𝑛𝑥 vAC ⇒ (𝑥 𝟐 ) = 𝟐𝑥 𝟐AC = 2𝑥
𝑑𝑥 𝑑𝑥

Remarque. 𝑛 est juste la puissance de 𝑥.

Par exemple.

Dériver …
𝑦 = 3𝑥 D

où 𝑛 = 4, …

𝑑 v 𝑑 𝑑 D
(𝑥 ) = 𝑛𝑥 vAC ⇒ (3𝑥 D ) = 3 × (𝑥 ) = 3 × (4𝑥 DAC ) = 3 × 4𝑥 > = 12𝑥 >
𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑑𝑥

Remarque. S’il existe un nombre devant la fonction, vous multipliez la dérivée par ce même
nombre.
19

À retenir.

„…
1. L’expression „€ signifie la dérivée de 𝑦 par rapport à la variable 𝑥.

2. Pour une fonction 𝑓(𝑥) la dérivée s’écrit 𝑓’(𝑥).

3. La dérivée de 𝑓(𝑥) en un point particulier est le gradient (la pente) de la tangente au


graphe 𝑦 = 𝑓(𝑥) en ce point. C’est également le taux de variation de 𝑓(𝑥) en ce point.

Par exemple.

Dériver une somme de termes consiste à dériver chaque terme séparément.

Dériver …

𝑦 = 6𝑥 = + 4𝑥 + 1 = 6𝑥 = + 4𝑥C + 𝑥 S

𝑑 v 𝑑 𝑑 𝑑 𝑑
(𝑥 ) = 𝑛𝑥 vAC ⇒ (6𝑥 = + 4𝑥 + 1) = 6 (𝑥 = ) + 4 (𝑥 ) + (𝑥 S ) = 12𝑥 + 4
𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑑𝑥

2. Dériver pour trouver le gradient d’une fonction...

Trouver le gradient du graphe 𝑦 = 𝑥 = aux points 𝑥 = 1 et 𝑥 = −2.

On commence par dériver la fonction …

𝑑 =
𝑦 = 𝑥 = ⇒ (𝑥 ) = 2𝑥 =AC = 2𝑥
𝑑𝑥

Au point 𝑥 = 1,

𝑑𝑦 𝑑𝑦
= 2𝑥 ⇒ =2×1=2
𝑑𝑥 𝑑𝑥

Ainsi, le gradient du graphe en 𝑥 = 1 vaut 2.


De même,
20

Au point 𝑥 = −2,

𝑑𝑦 𝑑𝑦
= 2𝑥 ⇒ = 2 × (−2) = −4
𝑑𝑥 𝑑𝑥

Ainsi, le gradient du graphe en 𝑥 = −2 vaut −4.

À retenir.

On utilise la dérivation pour trouver le gradient d’une courbe qui est équivalent du gradient
(pente) d’une tangente en un point donné (une tangente est une droite qui touche le graphe
de la fonction sans la traverser).
21
3. ... qui vous renseignera sur le taux de croissance de la fonction
22

Le gradient est très utile puisqu’il vous donnera (une approximation du) le taux de
croissance de la courbe en ce point.

Reprenons la fonction …

𝑑 =
𝑦 = 𝑥 = ⇒ (𝑥 ) = 2𝑥
𝑑𝑥

Considérons le point 𝐴(1 ; 1) puis déplaçons-nous au point 𝐶(2 ; 4).

La pente de la droite joignant le point 𝐴 au point 𝐶 est …

4−1 3
𝑎= = =3
2−1 1

Mais si, au lieu du point C, on rejoint le point 𝐷(1,1 ; 1,21).

La pente de la droite joignant le point 𝐴 au point 𝐷 est …

1,21 − 1 0,21
𝑎= = = 2,1
1,1 − 1 0,1

Or , le gradient de la fonction en 𝑥 = 1 est :

𝑓 Š (1) = 2 × 1 = 2
23

4. Trouver les tangentes

Pour trouver l’équation de la tangente, on doit d’abord calculer le gradient de la courbe


donc dériver la fonction ! Ensuite, on complète la formule de la tangente en utilisant les
coordonnées du point considéré.

À retenir.

Soit 𝒞Œ la courbe représentative de la fonction 𝑓. La tangente, en 𝑥 = 𝑎 à la courbe


représentative de la fonction 𝑓 a pour équation :

𝒚 = 𝒇Š (𝒂)(𝒙 − 𝒂) + 𝒇(𝒂)

Par exemple.

Trouver la tangente à la courbe 𝑦 = (4 − 𝑥 )(𝑥 + 2) au point 𝐴 de coordonnées 𝐴(2 ; 8).

On commence par écrire 𝑦 sous une forme que l’on peut dériver facilement.

𝑦 = (4 − 𝑥 )(𝑥 + 2) = 4𝑥 + 8 − 𝑥 = − 2𝑥 = 8 + 2𝑥 − 𝑥 =

Puis on dérive …
𝑑𝑦
𝑦 = 8 + 2𝑥 − 𝑥 = ⇒ = −2𝑥 + 2
𝑑𝑥

Le gradient (la pente) de la tangente sera le gradient de la courbe en 𝑥 = 2.

En 𝑥 = 2,
𝑑𝑦 𝑑𝑦
= −2𝑥 + 2 ⇒ = −2 × 2 + 2 = −4 + 2 = −2
𝑑𝑥 𝑑𝑥

La tangente, en 𝑥 = 𝑎, a pour équation :

𝑦 = 𝑓 Š (𝑎)(𝑥 − 𝑎) + 𝑓(𝑎)

Ainsi, en 𝑥 = 2,

𝑦 = 𝑓 Š (2)(𝑥 − 2) + 𝑓 (2) = −2(𝑥 − 2) + 𝑓 (2) = −2𝑥 + 4 + 8 = −2𝑥 + 12

𝑦 = −2𝑥 + 12
On peut également procéder de la sorte …
24

L’équation de la tangente est :

𝒚 = 𝒂𝒙 + 𝒃 ⇒ 𝑦 = −2𝑥 + 𝑏

Puisque la tangente passe par le point 𝐴(2 ; 8), on a :

8 = −2 × 2 + 𝑏 ⇔ 𝑏 = 8 + 4 = 12

La tangente, en 𝑥 = 2, a pour équation :

𝑦 = −2𝑥 + 12

Ou encore …

L’équation de la tangente est :

𝒚 − 𝒚𝒊 = 𝒂(𝒙 − 𝒙𝒊 ) ⇒ 𝑦 − 𝑦• = −2(𝑥 − 𝑥• )

Puisque la tangente passe par le point 𝐴(2 ; 8), on a :

𝑦 − 8 = −2(𝑥 − 2) ou 𝑦 = −2𝑥 + 12
5. Trouver les points stationnaires
25

La dérivation permet de trouver le gradient d’une courbe en un point. Donc nous pouvons
également utiliser la dérivation pour trouver les points stationnaires, ceux pour lesquels le
gradient devient nul…

Par exemple.

Trouver les points stationnaires de la courbe 𝑦 = 2𝑥 > − 3𝑥 = − 12𝑥 + 5 et définir la nature


de chacun.

On commence par dériver la fonction.

𝑑𝑦
𝑦 = 2𝑥 > − 3𝑥 = − 12𝑥 + 5 ⇒ = 6𝑥 = − 6𝑥 − 12
𝑑𝑥

Cette expression est celle du gradient. Posons la dérivée est égale à 0 …

6𝑥 = − 6𝑥 − 12 = 0
… soit encore :
𝑥 = − 𝑥 − 2 = 0 ⇔ (𝑥 − 2)(𝑥 + 1) = 0

Un produit de facteurs est nul ssi l’un au moins des facteurs est égal à 0.

𝑥 = −1 ou 𝑥 = 2

Le graphe admet deux points stationnaires en 𝑥 = −1 et en 𝑥 = 2.

En substituant les valeurs de 𝑥 dans la fonction, on trouve les ordonnées de ces points.

𝑥 = −1 et 𝑦 = 12
𝑦 = 2𝑥 > − 3𝑥 = − 12𝑥 + 5 ⇒ b
𝑥 = 2 et 𝑦 = −15

Les deux points stationnaires sont 𝐴(−1 ; 12) et 𝐵(2 ; −15).

Un point stationnaire peut être un maximum, un minimum ou un point d’inflexion…


6. … et décider s’il s’agit d’un maximum ou d’un minimum en dérivant encore
26

Dériver une fonction deux fois permet de déterminer la nature d’un point stationnaire (un
maximum ou un minimum).

„… „y …
En dérivant une fois on a „€ . En dérivant encore une fois on trouve „€ y . Et pour une fonction
„… „y …
𝑓, la dérivée „€ peut s’écrire 𝑓’(𝑥) et la dérivée seconde „€ y , 𝑓’’(𝑥).

À retenir.

„y …
Si „€ y < 0, la dérivée est décroissante. La fonction est concave. Le point stationnaire est un
maximum.

„y …
Si „€ y > 0, la dérivée est croissante. La fonction est convexe. Le point stationnaire est un
minimum.

„y …
Si „€ y = 0, on ne peut conclure quant à la nature de la valeur extrême.

Par exemple.

𝑦 = 2𝑥 > − 3𝑥 = − 12𝑥 + 5

On a trouvé :
𝑑𝑦
= 6𝑥 = − 6𝑥 − 12
𝑑𝑥

En dérivant une fois encore, il vient :

𝑑= 𝑦
= 12𝑥 − 6
𝑑𝑥 =

Puis on colle l’abscisse du point stationnaire dans cette expression pour étudier facilement
son signe…
Si 𝑥 = −1,
27

𝑑=𝑦
= 12 × (−1) − 6 = −12 − 6 = −18 < 0
𝑑𝑥 =

La fonction est localement concave. Elle atteint son maximum en 𝑥 = −1.

Si 𝑥 = 2,

𝑑=𝑦
= 12 × 2 − 6 = 24 − 6 = 18 > 0
𝑑𝑥 =

La fonction est localement convexe. Elle atteint son minimum en 𝑥 = 2.

On peut également déterminer le signe de la dérivée seconde …

1
12𝑥 − 6 ≥ 0 ⇔ 𝑥 ≥
2
C C
La dérivée seconde est positive sur ‘− = ; +∞‘. La fonction est convexe sur ‘− = ; +∞‘.

C
Or 2 ∈ ‘− = ; +∞‘. Aussi, en 𝑥 = 2, la fonction 𝑓 est convexe. Elle atteint son minimum au
point 𝐵(2 ; −15).
28
1
12𝑥 − 6 ≤ 0 ⇔ 𝑥 ≤
2
C C
La dérivée seconde est positive sur “−∞; − =“. La fonction est concave sur “−∞; − =“.

C
Or −1 ∈ “−∞; − =“. Aussi, en 𝑥 = −1, la fonction 𝑓 est concave. Elle atteint son minimum
au point 𝐴(−1 ; 12).

À retenir.

„…
1. Trouver les points stationnaires en résolvant „€ = 0.

2. Dériver une nouvelle fois pour décider si le point stationnaire est un maximum ou un
minimum.

„y …
3. Si „€ y < 0, il s’agit d’un maximum.

„y …
4. Si „€ y > 0, il s’agit d’un minimum !

7. Fonctions croissantes et décroissantes

On peut utiliser la dérivation pour voir si une fonction est croissante ou décroissante et avec
quelle vitesse …

Une fonction est croissante lorsque le gradient est positif ou encore 𝑦 devient grand lorsque
𝑥 devient grand !

Une fonction est décroissante lorsque le gradient est négatif ou encore 𝑦 devient petit
lorsque 𝑥 devient grand !

Plus grand est le gradient, plus vite 𝑦 change avec 𝑥. Prenez 𝑦 = 𝑥 = . Au début, un grand
changement dans 𝑥 signifie un petit changement pour 𝑦 puis plus loin, un petit changement
dans 𝑥 signifie un grand changement pour 𝑦 !
Par exemple.
29

La trajectoire d’une balle lancée en l’air est décrite par l’équation 𝑦 = 10𝑥 − 5𝑥 = ou 𝑦 est la
hauteur de la balle au-dessus du sol et 𝑥 la distance horizontale depuis le point de départ.
Trouvez où la hauteur de la balle est croissante et où elle est décroissante.

Il s’agit d’une question de gradient ou de dérivation.

𝑑𝑦
𝑦 = 10𝑥 − 5𝑥 = ⇒ = 10 − 10𝑥
𝑑𝑥

La fonction est croissante lorsque …

10 − 10𝑥 > 0 ⇔ 10 > 10𝑥 ⇔ 𝑥 < 1

Ainsi, la balle monte pour 0 ≤ 𝑥 ≤ 1.

La fonction est décroissante lorsque …

10 − 10𝑥 < 0 ⇔ 10 < 10𝑥 ⇔ 𝑥 > 1

La balle descend pour 𝑥 > 1 jusqu’à ce qu’elle touche le sol.

Remarque.

Le gradient du chemin parcouru par la balle est :

𝑑𝑦
= 10 − 10𝑥
𝑑𝑥

La dérivée s’annule pour 𝑥 = 1. En effet,

10 − 10𝑥 = 0 ⇔ 𝑥 = 1

Il y a donc un point stationnaire à 𝑥 = 1.

𝑑𝑦 𝑑= 𝑦
= 10 − 10𝑥 ⇒ = = −10
𝑑𝑥 𝑑𝑥

La dérivée seconde est négative. La fonction est concave. Le point stationnaire est un
maximum. La balle atteint la hauteur maximal de 10 × 1 − 5 × 1= = 10 − 5 = 5𝑚.

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