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Chapitre 1 : Outils et techniques calculatoires

Les notions abordées dans ce chapitre doivent être parfaitement maîtrisées. Elles
constituent des outils qui permettront d’avoir une aisance dans les résolutions numériques.
I) Outils calculatoires

1) Propriétés des fractions


N
On rappelle qu’une fraction est une expression du type définie si D≠ 𝟎, N appelé numérateur, D
D
dénominateur.
2
Exemple : est définie si x-1≠ 0 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑥 ≠ 1
𝑥−1

On rappelle qu’une fraction est égale à 1 si N = D, une fraction est supérieure à 1 si N > D, une
fraction est inférieure à 1 si N < D.
16 16 16
Exemples : =1 <1 >1
16 19 13

Une fraction est nulle si et seulement si son numérateur est nul.


𝑥−3
Exemples : =0⇔𝑥−3=0⇔𝑥 =3
4

𝑥+4
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ≠ 1, = 0 ⇔ 𝑥 + 4 = 0 ⇔ 𝑥 = −4
𝑥−1

𝐚 𝐜 𝐚×𝐜
Produit de fractions × =
𝐛 𝐝 𝐛×𝐝
b a×b
Cas particulier : a× =
c c

Exemples :

Cette formule permet de simplifier certains calculs et/ou peut être utile notamment lors du calcul de
dérivées

a) Utilisation de la formule pour calculer


2 3 2×3 6
× 7 = 5×7 = 35 et cette fraction est irréductible car non simplifiable.
5
2 5×2 10
5× = = et cette fraction est irréductible car non simplifiable.
7 7 7

b) Utilisation de la formule pour simplifier


10 5×2 2 36 12×3 3
= = = =
25 5×5 5 24 12×2 2

15 42 21
Exercice : Simplifier
25 36 63

c) Utilisation de la formule dans les dérivées


𝑥² 1
Si f(x) = il est inutile d’utiliser la formule de dérivée d’un quotient. Si l’on écrit f(x) = x² et on peut
4 4
utiliser la formule (ku)’, beaucoup plus facile à utiliser !
𝑥² 1 1 1 𝑥
Exemple (anticipé) : ( )’ = ( x²)’ = (𝑥 2 )′ = × 2𝑥 =
4 4 4 4 2

d) Utilisation de la formule pour le calcul de pourcentages

Exemple : j’ai 10Go d’internet sur mon téléphone et j’ai utilisé 60% de ma capacité. Que me reste-t-il ?
60
On calcule × 10 = 6. Il me reste 4Go.
100

Autre exemple : Ma consommation d’électricité qui était 500kWh par an a augmenté de 5%. Quelle est
ma consommation actuelle.
5 105
500× (1 + ) = 500 × = 500 × 1,05
100 100

Autre exemple : le cours d’une action a baissé de 10% en 2 jours à cause d’un scandale. L’action
valait 200€. Combien vaut-elle maintenant ?
10 90
200× (1 − ) = 500 × = 500 × 0,9
100 100

𝐚
𝐛 𝐚 𝐝 𝐚×𝐝
Quotient de fractions 𝐜 = × =
𝐛 𝐜 𝐛×𝐜
𝐝

Exemples :
2
3 2 6
a) Simplifier 1 =3 × 1 = 4
6
𝑥−1 2
b) Simplifier, pour x ≠ 1, 𝑥−1 = (𝑥 − 1) × (𝑥−1) = 2
2

4 6 𝑥+2
5 7 4
Exercice : simplifier 2 5 𝑥+2
3 2 6

Somme de 2 fractions

Cas où les fractions ont même dénominateur :

a b a+b
+ =
c c c

Exemples :
3 5 3+5 8
a) Calculer et simplifier
4
+4= 4
=4=2
3 4 7 4 1 7
Exercice : calculer et simplifier
5
+5 6
−6 3
+3
2x+1 1−x
b) Résoudre, pour x ≠ 0,
x
+ x = 0. D’après la propriété précédente, cela équivaut à
x+2
résoudre
x
= 0 soit x = - 2
Cas où les fractions n’ont pas même dénominateur, réduction au même dénominateur : on
choisit un dénominateur commun (au mieux le PPCM, au plus simple le produit des deux
dénominateurs)

a c a × d c × b ad + bc
+ = + =
b d b×d d×b bd

Exemples :
2 2 2×3 2 8
a) Calculer + = + =
5 15 5×3 15 15
1 5 4 3 3 3
Exercice : calculer et simplifier + − +
3 12 5 10 8 2

2 1 2×2 1×3 4+3


+ +
b) Simplifier 3 2
5 = 3×2 2×3
5 = 6
5 = 76 × 65 = 75
6 6 6

1 2
+
5 3
Exercice : calculer et simplifier 2 1
+
5 4

2) Propriétés des puissances


Rappel : 𝑎𝑛 = 𝑎 × 𝑎 × … × 𝑎 , n fois (a réel, n entier)
Propriétés : (𝐚 × 𝐛)𝐩 = 𝐚𝐩 × 𝐛 𝐩, a,b réels, p entier

𝐚𝐩 × 𝐚𝐪 = 𝐚𝐩+𝐪 , 𝐜𝐚𝐬 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐜𝐮𝐥𝐢𝐞𝐫 𝐚𝐩 × 𝐚−𝐩 = 𝐚𝟎 = 𝟏


𝐚𝐩 𝟏
= 𝐚𝐩−𝐪 = 𝒂−𝒒 (𝐚𝐩 )𝐪 = 𝐚𝐩×𝐪
𝐚𝐪 𝒂𝒒

Exemples:

a) Simplifier 3−4 × 32 × 35 = 3−4+2+5 = 33


b) Simplifier (5−2 )2 = 5−4
25 ×23 28 1
c) Simplifier
(25 )2
= = 28−10 = 2−2 = 4
210
3(x+1) 3
d) Simplifier
(x+1)3
= (x+1)2 (ce type de simplification peut être utile pour exploiter une dérivée
par exemple…)

Exercice : calculer et simplifier

2⁄ 35 × 2−4
2−3 × 27 (43 ) 3
2−6 × (32 )4

Notation scientifique : c’est une façon de représenter des nombres décimaux sous la forme

∓ a× 𝟏𝟎𝒏 avec a ∈ [𝟏; 𝟏𝟎[ 𝐞𝐭 𝐧 𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞𝐫 𝐫𝐞𝐥𝐚𝐭𝐢𝐟.


C’est la notation utilisée par la calculatrice pour les grands nombres.

Exemples : 23,45 = 2,345× 10 0,007 = 7× 10−3

Exercice : mettre sous notation scientifique

345,6 0,04 17,2 0,005 1800000

3) Développement et factorisation

Formules de développement :

a × (𝐛 + 𝐜) = 𝐚 × 𝐛 + 𝐚 × 𝐜

(𝐚 + 𝐛) × (𝐜 + 𝐝) = 𝐚𝐜 + 𝐛𝐜 + 𝐚𝐝 + 𝐛𝐝

Identités remarquables (par cœur !)


(a+b)² = a² +2ab + b²
(a-b)² = a² - 2ab + b²
(a+b)(a-b) = a² - b²

Exemples : développer

(x+2)(2x-5) = 2x² + 4x – 5x -10 = 2x² - x -10

(x – 4)² = x² - 8x + 16

(3x + 1)² = 9x² + 6x + 1

(x-5)(x+5) = x² - 25

Exercice : développer

(x-4)(x+5) (3x +1)(2 – x) (x-3)² (2x + 1)² (x-4)(x+4)

Factorisation : c’est le « chemin » inverse du développement.

𝐚 × b + 𝐚 × c = 𝐚 × (b + c)
Cette factorisation se décline de façons plus ou moins compliquées et sert en particulier à résoudre
des équations ou déterminer des signes plus facilement.

Exemples :

4x + 16 = 4 (x+4)

(x+3)(x-1) – (x+3)(2x -3) = (x+3) [(x-1) – (2x-3)] = (x+3)(-x+ 2)

x² - 25 + (2x + 1)(x-5) = (x-5)(x+5) + (2x+1)(x-5) = (x-5)[(x+5) + (2x+1)] = (x-5)(3x+6)

x² + 2x +1 – (x+1)(x+3) = (x+1)² - (x+1)(x+3) = (x+1)[(x+1) – (x+3)] = (x+1)(-2)


Exercice : factoriser

5x – 15 (x+1)(2x-5) + (x+1)(x+3) 4x² - 9 + (2x-3)(x+1) (x-1)(4x) – (x² - 4x +4)

II) Résolution d’équations et d’inéquations du 1er degré

1) Equations du 1er degré


Méthode : on regroupe tous les termes « en x » d’un côté et les nombres de l’autre pour
aboutir à une équation du type ax = b et alors si a non nul x = b /a

La résolution d’équation est utile dans tous les domaines des mathématiques et de l’économie,
notamment en mathématiques financières avec des coefficients a et b parfois « compliqués », dans
les études de fonctions lorsque l’on doit trouver le signe d’une expression…

Exemples :

a) Résoudre -2x + 3 = 4x -5
8 4×2 4
3 + 5 = 4x + 2x soit 8 = 6x soit x =
6
= 3×2 = 3
1
b) 2
(x-2) = -x + 1

1 3 2 2 4
𝑥 − 1 = −𝑥 + 1 ⇔ 𝑥 = 2 ⇔ 𝑥 = = 2 × =
2 2 3 3 3
2
90 30 360
c) Résoudre 360 𝑥 = 30 soit x = 90 = 30 × 90
= 120
360

𝐚 𝐜
La méthode du « produit en croix » peut être très utile également : = ⇔ 𝐚𝐝 = 𝐛𝐜
𝐛 𝐝

x 24 36×24 36×12×2 432


Résoudre
36
= 98
⇔x= 98
= 49×2
= 49

x 2x 1 x 2x 1 x×3 2x×5 3×5 1 13x 16 15×16 48


Résoudre
5
−3= 3
+5 ⇔5− 3
= 3 + 5 ⇔ 5×3 − 3×5
= 5
+5 ⇔ 15
= 5
⇔x = 13×5
= 13

Exercice : résoudre
5
4x – 5 = - x + 10 2(x-3) = - x - 4x+ 1 = 3x -
2

1 1
(𝑥 − 6) = 𝑥 − 4 5 – x = (𝑥 − 10) + 1
3 5

𝑥 5 𝑥+1 2
= =
12 24 15 5

Généralisation au produit de facteurs du 1er degré


On sait qu’un produit de facteurs est nul ssi l’un au moins des facteurs est nul, donc résoudre
une équation du type (ax+b)(cx+d) = 0 équivaut à résoudre 2 équations du 1 er degré.

Exemple : Factoriser A(x) = x² -16 + (x - 4)(x+3) puis résoudre A(x) = 0


A(x) = (x-4)(x+4) + (x-4)(x+3) = (x-4)(2x+7)

Donc A(x) = 0 ⇔ x − 4 = 0 ou 2x + 7 = 0 ⇔ x = 4 ou x = −7/2

Exercice : Résoudre A(x) = 0 dans chacun des cas

A(x) = (x-3)(2x+1) A(x) = 4x² - 1 A(x) = (x-5)(x+5) + (x-5)(3-x)

A(x) = (2x+2)(x+4) + 3x(x+1)

Application à la résolution de systèmes de deux équations à deux inconnues


𝒂𝒙 + 𝒃𝒚 = 𝒄
Comment résoudre un système du type { ?
𝒂′ 𝒙 + 𝒃′ 𝒚 = 𝒄′

Il peut y avoir 0 solution, une infinité de solutions, une unique solution.

Méthode de résolution algébrique (méthode par substitution ou par combinaison). Nous ferons des
exemples « type ».

Exemple : Résoudre
2𝑥 + 𝑦 = 5 2𝑥 + 𝑦 = 4
2𝑥 + 𝑦 = 4
{ { 1 { 1
𝑥 + 3𝑦 = 7 𝑥+ 𝑦=2 𝑥+ 𝑦=2
2 2
Le premier système peut se résoudre par substitution ou par combinaison

Par substitution
2𝑥 + 𝑦 = 4 2(7 − 3𝑦) + 𝑦 = 4 −5𝑦 = −10 𝑦 = 2
{ { { {
𝑥 + 3𝑦 = 7 𝑥 = 7 − 3𝑦 𝑥 = 7 − 3𝑦 𝑥 = 1

Par combinaison
2𝑥 + 𝑦 = 4 2𝑥 + 𝑦 = 4 2𝑥 + 2 = 4 𝑥=1
{ { { {
𝑥 + 3𝑦 = 7 2 × 𝐿2 − 𝐿1: 5𝑦 = 10 𝑦=2 𝑦=2

Solution (1,2)

Deuxième système
2𝑥 + 𝑦 = 5 2𝑥 + 𝑦 = 5
{ 1 { les équations sont incompatibles donc le système n’a pas de
𝑥+ 𝑦=2 2 × 𝐿2: 2𝑥 + 𝑦 = 4
2
solution.
2𝑥 + 𝑦 = 4 2𝑥 + 𝑦 = 4
{ 1 { les équations sont les mêmes donc le système admet une infinité
𝑥+ 𝑦=2 2 × 𝐿2: 2𝑥 + 𝑦 = 4
2
de solutions.

Exercice : Résoudre
3 2
𝑥 + 4𝑦 = 4 + =5
2𝑥 + 3𝑦 = 8 5𝑥 − 3𝑦 = 4 2𝑥 + 𝑦 = 4 𝑥 𝑦
{ { { { 1
5𝑥 − 7𝑦 = −9 3𝑥 + 𝑦 = 5 4𝑥 + 2𝑦 = 7 𝑥+𝑦 =1 −2 1
4 + =2
{𝑥 𝑦
2) Inéquations du 1er degré
Méthode : on regroupe tous les termes « en x » d’un côté et les nombres de l’autre pour
aboutir à une inéquation du type ax < b ou ax > b

ATTENTION ! avant de diviser il faut s’attacher au signe de a : lorsqu’on divise par un nombre
négatif, le sens de l’inégalité change.

Exemples :

Résoudre 4x + 2 < x -3 soit 3x < - 5 soit x < - 5/3.


−5
La réponse peut également être donnée sous forme d’intervalle x ∈] − ∞; [
3

1
1 1 1 1 1 −1
Résoudre -7x + ≤ - 3x + 1 soit – 4x ≤ 1 − soit – 4x ≤ soit x ≥ 2
soit x ≥ × soit x ≥
2 2 2 −4 2 −4 8

−1
La réponse peut également être donnée sous forme d’intervalle x ∈ [ ; +∞[.
8

1
Exercice : 3x – 2 < x + 3 𝑥 + 4 > 2𝑥 − 1 - 6x > 2(x – 1) – 6
2

Application : détermination du signe d’une expression du 1er degré.


Lorsque l’on veut discuter le signe d’une expression du type ax + b, au lieu de résoudre ax + b > 0 ou
ax + b < 0 , on peut résumer les résultats dans un tableau de signes puis l’interpréter.

On résout ax + b = 0 soit x = -b/a (si a non nul)

x -b/a
Signe de ax+b si a > 0 - 0 +
Signe de ax+b si a < 0 + 0 -

Exemple : discuter le signe de -3x + 6

x 2
Signe de -3x+6 + 0 -

Exercice : discuter le signe de 3x – 1, puis celui de 6 – 5x

Généralisation à un produit de facteurs du 1er degré


On généralise le tableau de signes précédent.

Exemple : discuter le signe de (-3x + 6)(2x+1)

On résout -3x+ 6 = 0 et 2x + 1 = 0

x -1/2 2
Signe de -3x+6 + + 0 -
Signe de 2x+1 - 0 + +
Signe du produit - 0 + 0 -

Exercice : Discuter le signe de (x+2)(3 – x) puis de (2x+1)(-3x+3)


Exemple :

Résoudre (x-1)(x+2) ≤ (x-1)(3-x)

Attention ! même s’il y a un facteur identique dans chaque membre, il s’agit d’une inéquation donc
ON NE DIVISE PAS sans réfléchir ! Pour éviter les ennuis, on forme la différence et on étudie le signe
de cette différence.

(x-1)(x+2) – (x-1)(3-x) ≤ 0 ⇔ (x − 1)[(x + 2) − (3 − x)] ≤ 0 ⇔ (x − 1)(2x − 1) ≤ 0

On résout x-1 = 0 et 2x - 1 = 0

x 1/2 1
Signe de x-1 - - 0 +
Signe de 2x-1 - 0 + +
Signe du produit + 0 - 0 +

1
La solution est donc x ∈ [ ; 1]
2

Exercice : résoudre (x-3)(2x+3) ≤ (x-3)(x-2)

III) Résolution d’équations et d’inéquations du 2nd degré

1) Résolution d’équations du type ax² + bx + c = 0 avec a, b, c réels non nuls.

On calcule le discriminant  = b² - 4ac et on examine son signe.


Si  › 0 alors l’équation admet 2 racines distinctes données par les formules suivantes

−b−  −b+ 
x1 = et x2 =
2a 2a
Remarque : on peut factoriser ax² + bx + c = a(x - x1 )( x − x 2 )

Autre remarque : le produit des racines vaut c/a, la somme des racines vaut -b/a.

Donc astuce : si l’on connait une racine évidente 𝑥1 (que l’on cherche parmi les valeurs 1, -1, 2, -2) on
peut trouver l’autre facilement car 𝑥1 𝑥2 = c/a.

Si  = 0 alors l’équation admet une racine unique donnée par la formule

−b
x1 =
2a
Remarque : on peut factoriser ax² + bx + c = a(x - x1 )²

Si  ‹ 0 alors l’équation n’admet pas de racines réelles.

Exemples : résoudre puis factoriser quand c’est possible


x² +x – 2 = 0 x² + x + 1 = 0 x² - 2x + 1 = 0

x²+ 4x = 0 2x² + 7x + 3 = 0

2) Détermination du signe de l’expression ax² + bx + c en fonction des valeurs de x.

On calcule le discriminant  = b² - 4ac et on examine son signe.

Si  › 0 alors l’équation admet 2 racines distinctes données par les formules suivantes

−b−  −b+ 
x1 = et x2 =
2a 2a
On a le tableau de signes suivant

x x1 x2

Signe de ax² +bx +c signe de a 0 signe de – a 0 signe de a

Si  ≤ 0 alors l’expression ax² + bx + c, est toujours du signe de a.

Exemples : résoudre

x² +x – 2 ≥ 0 x² + x + 1 ‹ 0 x² - 2x + 1 > 0 2x² + 7x + 3 < 0

3) Interprétation géométrique

Rappels : la fonction f définie sur IR par f(x) = ax² + bx + c est une fonction du second degré
représentée par une parabole.

Si a > 0, la parabole est « tournée vers le haut » (exemple : fonction x²)

Si a < 0, la parabole est « tournée vers le bas » (exemple : fonction – x²)

f peut s’écrire sous forme canonique f(x) = a(x - 𝛼)² + 𝛽 où 𝛼 𝑒𝑡 𝛽 sont les coordonnées du sommet.
−𝑏 −𝛥
𝛼= 𝑒𝑡 𝛽 =
2𝑎 4𝑎
Résoudre une équation du type ax² + bx + c = 0 équivaut donc à déterminer les points
d’intersection de f avec l’axe des abscisses.

D’après ce que l’on a vu au 1) :

Si Δ ≥ 0, il y a 2 points d’intersection, si Δ = 0 , il y a un seul point d’intersection, si Δ < 0 il n’y a pas


de points d’intersection.

Résoudre une inéquation du type ax² + bx + c ≥ 0 équivaut donc à déterminer la position de la


courbe représentative de f par rapport à l’axe des abscisses.

Exemple : Résoudre graphiquement f(x) ≥ 0 avec f(x) = 2x² + 5x -3


On calcule Δ = 49 et on obtient les deux racines x = ½ et x = -3

D’après le 2), on a f(x) ≥ 0 pour x∈] − ∞; −3] ∪ [1/2; +∞[ donc la courbe représentative de f est
située au dessus de (Ox) pour x∈] − ∞; −3] ∪ [1/2; +∞[.

IV) Résolution des équations du 3ème degré


Il s’agit de résoudre une équation du type a𝑥 3 + bx²+ cx+ d = 0.

Nous ne savons résoudre des équations du 3ème degré que dans le cas où nous connaissons une
racine évidente.

Dans ce cas on dispose de deux méthodes : par identification ou par division euclidienne.

Méthode par identification : sur un exemple type

Résoudre 𝑥 3 – 7x + 6 = 0. On constate que x = 1 est une racine évidente.

On cherche des constantes a, b, c telles que 𝑥 3 – 7x + 6 = (x-1)(ax²+bx+c)

On développe le membre de droite, on obtient 𝑥 3 – 7x + 6 = a𝑥 3 + (b-a)x² + (c-b)x - c et on identifie les


coefficients des termes de même degré.
𝑎=1
𝑎=1
Ainsi on obtient le système { 𝑏 − 𝑎=0 {
𝑏=𝑎=1
𝑐 − 𝑏 = −7
𝑐 = −6
−𝑐 = 6
On a donc 𝑥 3 – 7x + 6 = (x-1)(x²+x-6)

On peut donc résoudre l’équation de départ qui équivaut à x-1 = 0 ou x²+x-6=0

Méthode par division euclidienne : on effectue la division euclidienne de 𝑥 3 – 7x + 6 par (x-1)

Exercice :

Soit A(x) = 2𝑥 3 +3x² - 3x – 2

Montrer que x = -2 est racine évidente de A(x).

Déduire qu’il existe des constantes a, b et c telles que A(x) = (x+2)(ax²+bx+c)

Résoudre A(x) = 0

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