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Dans ce chapitre, on rappelle les notions de base du calcul numérique : les priorités de calcul, les
notions de développement et de factorisation, ainsi que le calcul littéral, les fractions et les puissances.
Sommaire
1 Nombres entiers et priorités de calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
2 Développement et factorisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
3 Les fractions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4 Les puissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
0, 1, 2, 3, 4, . . .
Les nombres entiers relatifs (ou simplement entiers) sont les nombres
On liste ci-après quelques propriétés du calcul avec les nombres entiers que l’on utilise généralement
de façon intuitive.
(a + b) + c = a + (b + c) et (a × b) × c = a × (b × c)
2 Chapitre 1 : Rappels sur le calcul numérique
a+b=b+a et a×b=b×a
4×3×5=4×5×3=3×4×5=3×5×4=5×3×4=5×4×3
Ainsi, dans l’exemple ci-dessus, on peut commencer par la multiplication qui nous semble la plus
simple (par exemple 3 × 5 = 15) puis effectuer ensuite la multiplication restante :
3 × 5 ×4 = 15 × 4 = 60
| {z }
=15
a+0=0+a=a
a×1=1×a=a
a + (−a) = (−a) + a = 0
L’existence d’un opposé pour tout entier permet de définir la soustraction de deux entiers. Autrement
dit, étant donnés deux entiers a et b, la soustraction de a par b est définie par
a − b = a + (−b)
Ce qui signifie que soustraire un nombre c’est additionner son opposé. La soustraction vérifie les
propriétés ci-dessous :
1 Nombres entiers et priorités de calcul 3
Exemples
Reprenons chacune des propriétés avec a = 3 et b = 5.
3 − 5 = −2 = − (−3 + 5) = − (5 − 3)
| {z } | {z }
=2 =2
3 − (−5) = 3 + 5 = 8
3 × (−5) = −15 = − (3 × 5) = (−3) × 5
| {z }
=15
(−3) × (−5) = 3 × 5 = 15
−(−5) = (−5) × (−1) = 5 × 1 = 5
Remarque
Nous n’avons pas encore parlé de la division, notée ÷, et de ses propriétés. Celle-ci sera étudiée
plus spécifiquement dans la section 3 consacrée aux fractions.
Exemples
Calcul avec une multiplication et une addition.
23 + 7 × 5 = 23 + 35 = 58
| {z }
=35
(23 + 7) ×5 = 30 × 5 = 150
| {z }
=30
Remarquons que l’ajout de parenthèses par rapport à l’exemple précédent a modifié l’ordre
des opérations, et donc le résultat.
Calcul (plus compliqué) avec une multiplication, une addition et des parenthèses.
12 × (8 − 3) +15 = 12 × 5 +15 = 60 + 15 = 75
| {z } | {z }
=5 =60
8 ÷ 2 +3 × (4 − 5) = 4 + 3 × (−1) = 4 − 3 = 1
| {z } | {z }
=4 =−1
Exercice 1.1
Effectuer les calculs ci dessous :
1) 2 − 3 × 4 2) 3 − 4 + 4 × 1
3) (5 × 5) + 0 − (2 − 4) + 3 4) 24 + (12 ÷ 6) × 3
2 Développement et factorisation
Dans cette section, on introduit le calcul littéral, c’est-à-dire avec des lettres. On y présente les
notions de développement et de factorisation, ainsi que les trois identités remarquables.
2 Développement et factorisation 5
Remarque
Lorsque l’on travaille avec des lettres, en général on n’écrit pas le symbole ×.
Ainsi, on écrit plutôt les formules précédentes sous la forme
k(a + b) = ka + kb
k(a − b) = ka − kb
(a + b)(c + d) = ac + ad + bc + bd
Exemples
Soient x et y deux entiers. Alors,
2(x + 8) − (x + 6) = 2x + 16 − x − 6 = x + 10
(x − 3)(y − 1) = xy − x − 3y + 3
Exercice 1.2
Soient x et y deux entiers. Développer et simplifier (réduire à la forme la plus simple possible)
les expressions ci-dessous :
1) (4 − x) + (2 × x) 2) 4 − (x × 2y) + 5
3) 4x − (3 × 2y + 5) − 2x × 5y 4) (1 − x) × (5 + y)
6 Chapitre 1 : Rappels sur le calcul numérique
Lorsque l’on multiplie un entier par lui même (on effectue a × a), on utilise l’écriture simplifiée
suivante :
a2 = a × a
Exemples
Les 9 premiers carrés d’entiers (utiles à connaître)
1) 12 = 1 2) 22 = 4 3) 32 = 9
4) 42 = 16 5) 52 = 25 6) 62 = 36
7) 72 = 49 8) 82 = 64 9) 92 = 81
Démonstration. Afin de mieux retenir ces formules il est utile de savoir les redémontrer. Celles-ci
s’obtiennent très simplement.
D’après les règles de distributivité, on a
Exemples
Soit x un entier.
En utilisant la deuxième identité (avec a = x et b = 5), on obtient
(x − 5)2 = x2 − 10x + 25
(x + 2)(x − 2) = x2 − 4
Exercice 1.3
Soit x un entier. Développer et réduire les expressions ci-dessous :
Remarque
Comme dit précédemment, la factorisation est l’opération inverse du développement. Les identités
remarquables données plus haut sont écrites sous la forme d’un développement. Sous une forme
factorisée celles-ci sont données par
a2 + 2ab + b2 = (a + b)2
a2 − 2ab + b2 = (a − b)2 ,
a2 − b2 = (a + b)(a − b)
Exemple
Soit x un entier. On souhaite factoriser x2 − 1. On remarque que l’on a 1 = 12 , ainsi en utilisant
la dernière identité remarquable, on obtient
x2 − 1 = x2 − 12 = (x − 1)(x + 1)
8 Chapitre 1 : Rappels sur le calcul numérique
Exercice 1.4
Factoriser les expressions suivantes :
1) x2 − 4 2) 14x + 49x2 + 1
3) x2 − 4x 4) (5x − 3)2 − (2x + 1)(5x − 3)
5) (2x + π)(−3x + 1) − (2x + π)(x − 5)
6) x2 − 4x + 4
3 Les fractions
En général, pour la division on n’utilise pas le symbole ÷ mais on écrit sous forme de fraction.
Plus précisément, on utilise la notation suivante :
Notation
Pour tous entiers a et b avec b ̸= 0, on écrit
a
=a÷b
b
a
L’écriture est une fraction, on la note aussi a/b.
b
a
Dans la fraction , l’entier a est appelé le numérateur et l’entier b est appelé le dénominateur
b
Remarque
La condition b ̸= 0 vient du fait qu’il n’est pas possible de diviser un nombre par 0.
a a×k a a/k
= et =
b b×k b b/k
Exemples
1 1 × 50 50 2 2×4 8
= = = =
2 2 × 50 100 3 3×4 12
4 4/4 1 20 20/5 4
= = = =
8 8/4 2 15 15/5 3
Remarque
On en déduit que, pour tous entiers a et b avec b non nul, on a
−a a −a a a
= et = =−
−b b b −b b
Exemples
0
0 est le multiple de tout entier car, pour tout entier b avec b ̸= 0, on a = 0 et 0 est un
b
entier.
a
1 est le diviseur de tout entier car, pour tout entier a, on a = a.
1
3 divise 9, autrement dit 3 est un diviseur de 9 et 9 est un multiple de 3.
Les multiples de 2 (. . . ,-4, -2, 0, 2, 4, 6, 8, 10,. . . ) sont appelés les nombres pairs. Les
entiers qui ne sont pas multiples de 2 sont appelés les nombres impairs.
10 Chapitre 1 : Rappels sur le calcul numérique
1
La fraction est sous forme irréductible car le seul diviseur commun à 1 et 2 est 1.
2
2
La fraction est aussi sous forme irréductible.
3
4 4/4 1
= = , on a écrit la fraction sous forme irréductible.
8 8/4 2
21 21/3 7
= = , on a écrit la fraction sous forme irréductible.
15 15/3 5
Exercice 1.5
Réduire les fractions ci-dessous sous forme irréductible :
7 6 20
1) 2) − 3)
14 4 −20
28 −63 −14
4) − 5) 6)
4 −18 6
−45 25 105
7) 8) 9)
27 125 21
Dans cette partie, on s’intéresse aux opérations que l’on peut effectuer sur les fractions (addition,
soustraction, multiplication et division).
Exemples
1 5 6 2 8 10
+ = =1 + = =2
6 6 6 5 5 5
Pour additionner ou soustraire deux fractions de dénominateurs différents, on les met sous le même
dénominateur puis on applique l’une des formules précédentes.
3 Les fractions 11
Exemples
2 3 2×4+3×3 17 3 4 3×5+4×2 23
+ = = + = =
3 4 3×4 12 2 5 2×5 10
Exemples
1 5 5
× =
2 3 6
1 4 1×4 1 × 2 × 2 2
× = = =
2 3 2×3 2 × 3 3
Attention
Étant donnés a, b et c des entiers non nuls, la simplification
a×b a×b b
= =
a×c a×c c
n’est valable que parce que l’on a une multiplication. Une telle simplification n’est pas possible
12 Chapitre 1 : Rappels sur le calcul numérique
a+b
pour la fraction .
a+c
Remarque
Soient a, b, c et d des entiers, avec b non nul. Alors, on a
a ac
c× =
b b
De plus,
a a(c + d) ac + ad
(c + d) × = =
b b b
et
a+c ad + cd
d× =
b b
Autrement dit, lorsque l’on effectue une multiplication avec une fraction, le numérateur doit être
considéré comme un nombre entre parenthèses auquel on applique les règles de distributivité.
Exemples
1+3 4 16 1+3 4 + 12 16
4× =4× = ou 4 × = =
3 3 3 3 3 3
3+4 7 21
(2 + 1) × =3× =
5 5 5
3+4 6+8+3+4 21
ou (2 + 1) × = =
5 5 5
Remarques
a c a/b
L’opération ÷ s’écrit aussi . Autrement dit,
b d c/d
a c a/b
÷ =
b d c/d
a b
Pour a non nul, on appelle fraction inverse de , la fraction .
b a
4 Les puissances 13
Exemples
1/2 1 2 1 3 4
= × = =3× =4
3/2 2 3 3 3/4 3
Exercice 1.6
Simplifier les fractions suivantes :
4 2 −2 −2 −3 2
1) F1 = + 2) F2 = + 3) F3 = +
3 3 5 −15 −2 4
−3 −2 2 3 3 −3
4) F4 = × 5) F5 = × 6) F6 = ×
−2 −2 2 −2 7 −5
−4 4 4/3 −2/7
7) F7 = × 8) F8 = 9) F9 =
−3 7 −3/2 −4/7
−3/2 4 −4 2 −5
10) F10 = 11) F11 = + − ×
4/5 7 2 5 2
4 −4
−
12) F12 = −2 5 5
3
+
−4 −3
4 Les puissances
Le carré est une puissance particulière. On donne ci-après la définition d’une puissance entière
(positive ou négative).
Exemples
33 = 3 × 3 × 3 = 27 105 = 100000
| {z }
3 fois
1 1 1
4−2 = 2
= 10−3 = = 0.001
4 16 1000
Propriétés
Soient a, b deux nombres non nuls et n, m deux entiers positifs ou négatifs. Les propriétés
suivantes sont vérifiées :
an
an × am = an+m = an−m (an )m = an×m
am
an a n
an × bn = (a × b)n n =
b b
Remarque
Dans les propriétés précédentes, on a utilisé le symbôle ×, bien qu’il s’agisse de calcul littéral.
Ces formules s’écrivent plus classiquement :
an am = an+m et an bn = (a b)n
Exemples
53
2−7 × 23 = 2−7+3 = 2−4 = 53−6 = 5−3
56
Å ã4 Å ã4
1 5
84 = (23 )4 = 23×4 = 212 (−5) ×
4
= −
2 2
Exercice 1.7
Simplifier les expressions suivantes :
2 3
1) A = 7−24 × 7−26 × 751 2) B = 5−4 × 55
25 × 38
3) C =
35 × 23
5 Exercices 15
5 Exercices
Exercice 1.8
Donner l’expression la plus simple possible des nombres suivants :
36 + 9 30 30/10
A= B= C=
10 10/2 2
9×4 86 − 14 24
D= E= F =
8−2 8×2 12/4
Exercice 1.9
Factoriser les expressions suivantes à l’aide d’identités remarquables lorsque cela est possible :
1) E1 = 2x2 − 4x + 2 2) E2 = x2 − 16
3) E3 = 9a2 − 49 4) E4 = x2 − 625
y6
5) E5 = 2x2 − 16x + 32 6) E6 = − 49y 4
4
Exercice 1.10
Donner l’expression la plus simple possible des nombres suivants :
Å ã3
5 2 1
A=1− × B =6−4 −1
4 15 4
2 3 1
− 3−
C= 8 3 5 D =2− 3
1
3+
10 3
2 −2
25 × 10 × 121 3 × 10
E= F = − 2 × 102
11 × 750 × 3 1.5 × 10−4
105
Å ã
1 7 1
G= 3+ × 1 × H = 7 × 10 12
× 4 × × 10−4
2 3+ 7 2
2
17 42
Å ã Å ã
3 6 3
− × − ×
5 10 8 8 16
I= 5 4 1
− − ×
16 7 2
16 Chapitre 1 : Rappels sur le calcul numérique
Exercice 1.11
Simplifier les expressions suivantes :
512 × 10−3 × 38
A = −5
10 × 38 × 510
B = (2 × 3)5 × 3−3 × 2 × 2−4 × 3−1
52 × 73 −2 2
C = 8 × (7 × 5)5 × 4
× 7
7 × 55
Tout nombre entier n peut s’écrire comme un unique produit de nombres premiers. Ce produit
est appelé la décomposition en nombres premiers de n. Voici quelques exemples de
décompositions en nombres premiers :
4 = 2 × 2 = 22 , 6 = 2 × 3, 35 = 5 × 7, 70 = 2 × 35 = 2 × 5 × 7
a) 28 b) 33 c) 35 d) 38 e) 40
f) 66 g) 90 h) 152 i) 165 j) 252