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I. Définition
Résolution { S(p) = ? }
(en fonction de fréquentielle
temps) (symbolique)
Variable t Variable P
Soit : ∫
Avec une fonction continue sur [a ;+[ et x ] a ;+[.
Si admet une limite finie lorsque x tend vers +
Alors que l’intégrale ∫ converge, et on pose que :
∫ ∫
Dans le cas contraire, on dit que ∫ diverge.
Remarque :
Les propriétés de l’intégrale restent valables.
Définition
Une fonction f (ou un signal) de la variable réelle t est dite causale si pour tout
t strictement négatif f(t) = 0.
- La fonction retardée
Si f est une fonction numérique, alors la fonction g définie par g : x f (x+a)
retardée de a.
Exemple : La fonction échelon retardé de 3 est définie par U(t–3).
- La fonction créneau
Soient a et b deux réels tels que 0 < a < b et k un réel.
La fonction créneau est définie par f(t) = k (U(t–a) – U(t–b)).
0 si t < a
Ainsi f(t) = k si a t < b
0 si t b
En effet on a :
U(t–a) –U(t–b) f(t)
t<a 0 0 0
t [a ;b[ 1 0 k
t [b ;+[ 1 –1 0
3. Transformation de Laplace
Définition :
La transformée de Laplace d’une fonction causale f est la fonction F de la
variable réelle ou complexe p définie par F(p) =
0
+ f(t) e –pt dt.
Remarque :
F(p) existe si
0
+ f(t) e –pt dt converge.
Propriété
La transformée de Laplace de la fonction de Heaviside est définie pour p > 0 et
on a :
1 1
L(U(p)) = : on écrit généralement par abus de langage : L[U(t)] = .
p p
Démonstration
Calculer
0
+ U(t) e –pt dt = + e –pt dt.
0
Démonstration
On pose I(x) = x –tp
0 t e dt pour tout x > 0.
x x2
Si p = 0, alors on a t dt = . Donc l’intégrale diverge.
0 2
Si p 0, alors on procède à l’aide d’une intégration par parties.
1
On pose g ‘ (t) = e –pt g(t) = – e –pt
p
h(t) = t h ‘(t) = 1.
1 x 1 1 1 1
Ainsi I(x) = – t e –pt – – e –pt dt = – x e –px + – e –pt
p 0 p p p p
1 1
Donc I(x) = – x e –px – 2 (e –px – 1).
p p
C’est pourquoi si p < 0 l’intégrale divergent et si p > 0 l’intégrale convergent.
En outre pour p > 0, on a + t e –pt dt = 12 .
0 p
Propriété
Transformée de Laplace de t
tn U(t) pour n IN est définie pour tout p > 0 et
on a :
n!
L[tnU(t)] (p) = n+1
p .
Démonstration :
Il nous faut calculer 0
+ tn U(t) e –pt dt = + tn e –pt dt In.
0
Posons, pour tout x > 0 et tout n IN : In(x) = x n –pt
0 t e dt.
Si p = 0, alors In(x) = x tn dt = 1 x.
0 n+1
Donc l’intégrale diverge.
Si p 0.
On pose alors In = 0
+ tn e –pt dt.
1 –pt
On pose : g’(t) = e –pt g(t) = – e
p
Et h(t) = tn h’(t) =n tn–1
1 n x n–1 –pt 1 n
Ainsi In(x) = – xn e –px + t e dt = – xn e –px + In–1(x).
p p 0 p p
n
C’est pourquoi lorsque x tend vers +, on a : In = In–1.
p
2 2 3 32 n ... 4 3 2
Ainsi I2 = I1 = 3 ; I3 = I2 = 4 ; ... ; In = .
p p p p pn+1
1 n
En outre si p < 0, comme In(x) = – xn e –px + In–1(x), l’intégrale diverge !!!
p p
Remarque
Dans la pratique et pour la suite on ne précise pas les valeurs de p pour
lesquelles F(p) existent.
1. La linéarité
Théorème
Soient f et g deux fonctions dont les transformées de Laplace sont L [f] et L[g] et
k un réel.
L[f+g] = L[f] + L[g].
L[kf] = k L[f].
Démonstration :
On utilise uniquement la linéarité de l’intégrale.
Propriété
Pour tout IR, on a
p
L [cos(t) U(t)](p) = 2 2 et L [sin(t) U(t)](p) = 2 .
p + p +2
Démonstration
On utilise les formules d’Euler.
eit + e–it eit – e–it
En effet : cos t = et sin t = .
2 2i
Ainsi L [cos(t) U(t)](p) = 0
+ cos(t) U(t) e –pt dt.
1 + it
= e U(t) e –pt dt + + eit U(t) e –pt dt.
2 0 0
1
Ainsi L [cos(t) U(t)](p) = (L[eit U(t)] + L[e-it U(t)]).
2
1 1 1
= + . Si p > Re(i) et p > Re ( –i).
2 p+i p – i
p
Donc L [cos(t) U(t)](p) = 2 2 si p > 0.
p+
On procède exactement de la même manière pour sinus.
2. Théorème du retard
On regarde ce qui se passe si le signal au lieu de commencer à l’instant t = 0,
commence à l’instant t = avec >0.
Théorème du retard
Soit IR.
Si F(p) = L[f(t)](p), alors L[f(t– )U(t–)](p) = e –p F(p).
Démonstration :
On calcule L[f(t– )U(t–)](p) = 0
+ f(t– ) e –pt dt.
Donc, en faisant tendre x vers +, on obtient L[f(t– )U(t–)](p) = e –p F(p).
0
1 x py
–
On en déduit que I(x) = f(y) e dy.
0
p
En faisant tendre x vers +, on en déduit que I(x) tend vers F( ).
1 p
C’est pourquoi on a bien : L[f(t)U(t)](p) = F( ).
= + f(t) e–(p+a)t dt
0
= F(p+a).
Remarque
On note f(0+) la limite à droite en 0 de f.
Démonstration :
On suppose que f est de classe C1 sur IR+*.
L[f ‘ (t)U(t)](p) = + f ‘(t) e –pt dt.
0
On pose pour tout x > 0, I(x) = x –pt
0 f ‘(t) e dt.
On procède à l’aide d’une intégration par parties :
On pose g’(t) = f’(t) g(t) = f(t)
1
h(t) = e –pt h’(t) = – e–pt
p
1 x 1 x
Ainsi I(x) = [f(t) e –pt]0x + f(t) e–pt
dt = ( f(x) e –px
– f(0 +
) ) + f(t) e–pt
dt.
p 0 p 0
On a lim f(x) e–px = 0 car sinon on peut démontrer que
+ f(x) e–px dx est
x + 0
divergente.
1
Ainsi lim I(x) = L[f(t)U(t) ](p) – f(0+).
x + p
Théorème
Soit f une fonction de classe C2 sur IR+* admettant une transformée de Laplace.
Alors L[f’’(t)U(t)](p) = p2F(p) – pf(0+) – f ‘(0+).
Démonstration :
On sait que f ‘’ = (f ‘).
Posons g = f’. Donc g est de classe C1 sur IR+*. On peut donc lui appliquer le
théorème précédent.
Ainsi L[g’(t)U(t)](p) = pL[g(t)U(t)](p) – g(0+).
Or g’(t) = f ‘’(t) ; on peut alors écrire L[f ‘’(t)U(t)](p) = pL[f ’(t)U(t)](p) – f
’(0+).
Mais p L[f ’(t)U(t)](p) = p (pF(p) – f(0+)).
Ainsi L[f’’(t)U(t)](p) = p2F(p) – pf(0+) – f ‘(0+).
Exemple
Soit f la fonction définie sur IR par t t sint U(t).
1 2p
L[f(t)](p) = – L[–t sint U(t)](p) = – 2 ’ = 2 2.
p +1 (p +1)
1
En effet L[sintU(t)](p) = 2 .
p +1
Définition
Si F(p) = L[f(t)U(t)](p), on dit que f est l’original de F.
On note f(t) = L–1[F(p)].
Remarque
On admet que si l’original existe, alors il est unique.
Propriété
La transformation L–1 est linéaire.
Exemple 1
1 + 3 e–2p
Calculer l’original de F(p) = 2 .
p + 2p + 2
1 e–2p
On a F(p) = + 3 .
(p+1)2+1 (p+1)2+1
1
On pose G(p) = .
(p+1)2+1
Ainsi F(p) = G(p) + 3 e–2p G(p).
Cherchons l’original de G.
On a donc g(t) = sin t e–t U(t).
On utilise la linéarité et le théorème du retard.
On obtient alors L–1[F(p)] = g(t) + 3g( t – 2).
Donc f(t) = (sin t e– t U(t)) + 3 (sin (t –2) e–(t–2) U(t–2))
Remarque
On utilise souvent la décomposition en éléments simples.
Exemple 2
p3 + 2p + 1
Calculer l’original de F(p) = .
p2(p2+2)
Décomposons cette fonction en éléments simples.
1 1 1
On obtient alors F(p) = + 2– .
p 2p 2(p2+2)
1 1 1 1 1
Or on sait que L–1 = U(t) et L–1 2 = L–1 2 = t U(t).
p 2p 2 p 2
1
Il reste à trouver l’original de .
2(p2+2)
Or on sait que l’original de 2 2 est sin(t) U(t). Donc en prenant = 2, on
p +
trouve
2
L–1 2 = sin( 2t) U(t).
p +2
1 1
Donc L–1 2 = sin( 2t) U(t).
2(p +2) 2 2
1 1
Ainsi f(t) = U(t) + t U(t) – sin( 2t) U(t).
2 2 2
Exemple 3
1
Calculer l’original de F(p) = 2 .
2p + p – 1
1 –1 1 1
On décompose F en éléments simples et on obtient F(p) = + .
3 p+1 3 1
p–
2
1
On sait que L[U(t)](p) = , en outre F(p+a) = L[f(t)e–atU(t)](p).
p
= U(t) e et L
1 1 0.5t
Ainsi L–1 –t –1
= e U(t).
p+1 p–1
2
Pour conclure on utilise la linéarité :
1 1 1
f(t) = –U(t)e–t + e2t U(t) = U(t).
3 3
Exemple 4
1 1 1
Calculer l’original de F(p) = 2 = .
4p + 16p + 17 4 2 1
(p+2) + 4
1
Posons G(p) = .
2 1
(p+2) + 4
1
Or L–1[sin(t)U(t)] = 2 . On prend donc = .
p +
2
2
1
1 2
Donc L–1sin tU(t) = .
2 2 1
p+
4
Il faut donc remplacer p par p+2, donc on multiplie g(t) par e–2t .
1 1 1 1
Donc f(t) = 2 e–2t sin tU(t) = e–2t sin tU(t).
4 2 2 2
1 1
Mais L–1 = U(t) et L–1 –t
= e U(t).
p p+1
1
Donc L–1 –t
= U(t) – e U(t).
p(p+1)
En outre d’après le théorème du retard on a aussi
1
L–1 e–p = U(t–1) – e –(t–1) (t–1).
p(p+1 )
On conclut donc que s(t) = U(t) – e–tU(t) – U(t–1) + e –(t–1) U(t–1).
Faire le graphique pour bien voir que la fonction est continue sur IR.