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UNIVERSITE MARIEN GOUAMBI

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES

 LA TRANSFORMATION DE LAPLACE 𝓛
 EXEMPLLE D’UNE FONCTION REELLE
DEFINIE PAR UNE INTEGRALE : LA
TRANSFORMEE DE LAPLACE D’UNE
FONCTION

Simon-Pierre LAPLACE: Français 1749-1827

Ce cours a été proposé par le Docteur NGUIMBI (ENSP) et rédigé par l’étudiant Ric-Jérémie TAMBA
JEANCHEL de la Faculté des Sciences et technique(FST) de l’université Marien NGOUAMBI titulaire d’une
Licence en Physique Fondamentale. Ceci dans le but d’aider les étudiants dans la compréhension des
transformations de LAPLACE. Des exercices d’application seront proposés à la fin du document.

Lorsque les attentes de ceux qui vous portent dans leurs Cœurs sont élevées, il faut se
mettre à la hauteur.
Jeremie Jeanchel

Tel:+242-06-514-60-61
Introduction
La transformation de LAPLACE de par ses propriétés principales est un outil très apprécié des
physiciens. Elle fournit un outil pour la résolution des systèmes (ou équations) différentiels
(vérifiant des conditions initiales données) liés aux phénomènes physiques.

Elle permet ainsi de déterminer les solutions causales d’une équation différentielle ou d’un
système différentiel. En effet, la grande force de la transformation de LAPLACE appliquée
aux équations et systèmes différentiels linéaires est qu’elle les transforme en équations et
systèmes linéaires algébriques faciles à résoudre.

 Par ailleurs la transformation de LAPLACE transforme un

Système S
<<entrée-sortie>> en un système H(P)
e(t) S(t) symbolique E(P) S(P)

 où S est le système électrique ou mécanique qui :

Au signal d’entrée ou à la
e(t), fonction causale du temps t (c.-à-d. telle que
grandeur d’entrée ou à
e(t)=0 pour t<0)
l’entrée

Associe la réponse du
système S ou la
grandeur de sortie ou s(t), fonction causale du temps t.
le signal de sotie ou la
sortie

Autrement dit S est un système où le signal de sortie s(t) du système est soumis au signal
d’entrée e(t) et est décrit par une équation.

 E(p), S(p), H(p) représentent respectivement la transformée de LAPLACE du signal


d’entrée, la transformée de LAPLACE du signal de sortie et, la fonction de transfert H
d’un système S définie comme le rapport des transformées de LAPLACE des signaux
d’entrée et de sortie c.-à-d.
𝐒(𝐩)
H(p)= , p є ℝ OU ℂ pour un système initialement au repos
𝐄(𝐏)

La transformation de LAPLACE est donc utilisée en physique pour étudier des phénomènes
transitoires, c.-à-d. pour étudier l’évolution temporelle de phénomène à partir de l’instant
de leur naissance, t=0. On suppose que le phénomène n’existe pas avant.

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A. FONCTIONS CAUSALES

La modélisation des signaux usuels rencontrés en électricité ou en électronique utilise des


fonctions définies sur ℝ, à valeurs réelles ou complexes et nulles sur ]−∞, 0[ ou les
translatées de ces fonctions.

1. Définition d’une fonction causale de variable t

Une fonction f : ℝ ℝ ou ℂ
t f(t)

est dite causale si elle est nulle pour t<0 , c.-à-d. si f(t)=0 pour t є ]−∞, 0[

Exemple :
cos 𝜔𝑡 , 𝑠𝑖 𝑡 ≥ 0
f : f(t) = est une fonction causale de variable t
0, 𝑠𝑖 𝑡 ≥ 0

𝟐 −𝟐𝒕
Par contre g : g(t)= t+1 ; h : h(t)=𝒆𝒕 ; j : j(t)=sin 𝑡 𝑛𝑒 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑐𝑎𝑢𝑠𝑎𝑙𝑒𝑠

2. Exemples des fonctions causales

2.1. Fonction échelon-unité ou Fonction de Heaviside


C’est la fonction notée U définie sur ℝ par :
0 si t<0
U(t) = en U(0)=1
particulier
1 si t ≥ 0
U(t)

0 t

2.2. Fonction échelon d’amplitude E


0 si t<0
C’est la fonction définie sur ℝ par :
E U(t)=
E si t≥0

Où E est un réel strictement positif.

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E(t)

0 t

2.3. Fonction échelon (unité) retardée de (la quantité) 𝜶, 𝜶 réel > 0


C'est la fonction translatée 𝜶 de (translation sur la variable réelle t) de la fonction
échelon-unité U c.-à-d. la fonction définie sur ℝ par :

0 si t–𝜶<0 t<𝜶
U(t - 𝜶)=
1 si t–𝜶≥0 t≥𝜶

U(t-𝛼)

0 𝛼 t

2.4. Propriété
En multipliant une fonction non causale (c.-à-d. non nulle si t < 𝟎) par l’échelon-unité ou par
l’échelon retarde de 𝜶, on obtient une fonction causale.

2.5. Commentaire
Dans une installation industrielle, les grandeurs physiques subissent des variations de types
(ou sous forme) d’échelons d’amplitudes diverses. Par exemple : le passage d’un débit a un
autre ; la variation d’une puissance de chauffe dans une colonne à distiller de 100KW à
120KW.

2.6. Une (Fonction) Rampe


C’est la fonction (ou le signal) définie sur ℝ par :

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0 si t<0
t U(t)=
t si t ≥ 0

Expression de la Expression analytique


rampe de la rampe

Représentation graphique
t U(t)

0 1 t

2.7. Un créneau
C’est le signal (ou la fonction) noté e (ou f) défini sur ℝ par :

0 si t<0

e(t) = E [U(t) - U(t - 𝜶)] = E si 0 ≤ t < 𝜶

0 si t ≥ 𝜶
Où E et 𝜶 sont des réels strictement positifs.

e(t)

0 𝛼 t

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3. Ecriture des signaux avec une expression unique

 La plupart des signaux sont modélisés par des fonctions dont l’expression
analytique est différente selon les intervalles où ils sont définis. Cette représentation
analytique se prête mal aux calculs. Nous envisagerons donc écrire l’équation d’un
signal avec une expression unique.
 L’idée générale pour écrire l’équation d’un signal, consiste à remarquer qu’une
fonction multipliée par un échelon-unité donne une nouvelle fonction, nulle
pour t<0; de même,
 Une fonction multipliée par un échelon retardé de 𝜶 (𝜶>0) donne une nouvelle
fonction, nulle pour t < 𝜶
 On obtiendra l’équation du signal en fabriquant des combinaisons linéaires de
fonctions multipliées par échelons, ou des échelons retardés.

Exemple1 : Combinaison linéaire d’échelons

On considère le signal s représente graphiquement ci-dessous :


s(t)

0 1 2 t

1- Donner l’expression analytique de s (ou les expressions de s(t) sur chacun des
intervalles).
2- Vérifier que son équation est : s(t)= t U(t) – 2(t-1)U(t-1) + (t-2)U(t-2)

Résolution
1- Donnons l’expression analytique du signal s

Posons y=s(t)

a) Si t ∈ ]−∞, 0[

Le signal coïncide avec l’axe des abscisses d’équation y=0

b) Si t ∈ [0,1]

C’est le segment [𝑂𝐴] avec O(0,0) , A(1,1), vecteur directeur ⃗⃗⃗⃗⃗


𝑂𝐴(1,1) d’equation
cartesienne :

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𝑡−0 𝑦−0
= 𝑦=𝑡
1 1

c) Si t ∈ [1,2]

Le signal coïncide avec le segment [𝐴𝐵] avec A(1,1) ; B(2,0) d’équation (D) : y=at + b

A ∈ (D) a (1) + b = 1 a+b=1 (1) a = -1


B ∈ (D) a (2) + b = 0 2a + b = 0 (2) b=2

Donc (D) : y = - t + 2

d) Si t ∈ [2, +∞[

C’est l’axe des abscisses d’équation y=0

En conclusion : Le signal s est défini (ou est modélisé) par la fonction :

s(t) = 0 si t ∈ ]−∞, 0]U[2, +∞[

s(t) = t si t ∈ [0,1]

s(t) = - t + 2 si t ∈ [1,2]

2- Vérifions que ∀ t ∈ ℝ ; s(t)= t U(t) – 2(t-1) U(t-1) + (t+2) U(t+2)

𝟏𝒆𝒓 Methode
Posons f(t) = t U(t) – 2(t-1) U(t-1) + (t+2) U(t+2)

Construisons le tableau suivant :

t -∞ 0 1 2 +∞
U(t) 0 0 1 1 1 1 1
tU(t) 0 𝑡0=0 t 𝑡1 =1 t 𝑡2=2 t
U(t-1) 0 0 0 1 1 1 1
(t-1)U(t-1) 0 0 0 (𝑡 − 1). 1 0 = 0 t-1 (𝑡 − 1). 1 2 = 1 t-1
-2(t-1)U(t-1) 0 0 0 0 -2t+2 -2 -2t+2
U(t-2) 0 0 0 0 0 1 1
(t-2)U(t-2) 0 0 0 0 0 𝑡−22 =0 t-2
f(t) 0 0 t 1 -t+2 0 0

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Donc ∀ t ∈ ℝ,
f(t) = 0 si t ∈ ]−∞, 0]
f(t) = t si t ∈ [0,1]
f(t) = - t + 2 si t ∈ [1,2]
f(t) = 0 si t ∈ [2, +∞[

C-a-d ∀ t ∈ ℝ, s(t)=f(t)
Ainsi donc en conclusion s(t)= t U(t) – 2(t-1) U(t-1) + (t+2) U(t+2)

𝟐𝒆𝒎𝒆 Methode
On utilise dans cette méthode les fonctions créneaux ; on utilise le fait que la fonction
U(t) – U(t-1) est un créneau valant 1 sur [0,1] et 0 ailleurs, tandis que la fonction
U(t-1) – U(t-2) est un créneau valant 1 sur [1,2] et 0 ailleurs. On a alors :

s(t)= t [U(t) – U(t-1)] + (- t + 2) [U(t-1) – U(t-2)] = t U(t) – 2(t-1) U(t-1) + (t+2) U(t+2)

Exemple2 : Par analogie on peut montrer que : le créneau qui est le signal modélisé par la
fonction
0 si t<0
Où E et 𝜽 sont des réels strictement
e(t) = E si 0 ≤ t < 𝜽 positifs
0 si t ≥ 𝜽
a pour équation (ou expression unique) :
e(t) = E [U(t) - U(t - 𝜽)].

4. Impulsion unité ou Percussion unité ou Impulsion de DIRAC ou


<<Fonction>> de DIRAC ou Distribution de DIRAC

Exemple3 : Modélisation d’un signal impulsionnel.


1
Soit la suite de fonctions (𝑓𝑛 (𝑡))𝑛∈ℕ∗ : 𝑓𝑛 (𝑡)= n [U(t) – U(t- n)]

1- Ecrire analytiquement 𝑓𝑛 puis calculer lim𝑛→∞ 𝑓𝑛 (𝑡)


2- Représenter graphiquement 𝑓𝑛
1
+∞
3- Calculer : a)∫0n 𝑓𝑛 (𝑡)𝑑𝑡 ; b) ∫−∞ 𝑓𝑛 (𝑡)𝑑𝑡
4- Commentaire et définition de l’impulsion unité

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Résolution
1- Expression analytique de 𝑓𝑛 (𝑡).

Par définition on a :
𝟏 𝟏
0 si t<0 0 si t– <0 t<
; 𝟏 𝐧 𝐧
U(t) = U(t - 𝐧) =
0 si t ≥ 𝟎 𝟏
0≥ 𝟎
𝟏
0 si t–
𝐧
t≥𝐧

t -∞ 0 𝟏 +∞
𝐧
U(t) 0 1 1 1 1
n U(t) 0 n n n n
𝟏 0 0 0 1 1
U(t - )
𝐧
𝟏 0 0 0 -n -n
-n U(t - )
𝐧
𝒇𝒏 (𝒕) 0 n n 0 0

Ainsi ∀ t ∈ ℝ, ∀ n ∈ ℕ∗ ,
𝟏 𝟏
𝒇𝒏 (𝒕) = 0 si t ∉ [𝟎, 𝐧[ t < 0 ou t ≥
𝐧
𝟏 𝟏
𝒇𝒏 (𝒕) = n si t ∈ [𝟎, [ 0≤t<
𝐧 𝐧

Soit:
0 si t ∉ [𝟎, 𝟎[ t≠𝟎
lim 𝒇𝒏 (𝒕)=
+∞ si t ∈ [𝟎, 𝟎[ t=0

2- Représentation graphique de la fonction

𝑓𝑛 (𝑡)

0 𝟏 t
𝐧

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1
3-a) Calcul de ∫0n 𝑓𝑛 (𝑡)𝑑𝑡

1 1 1 1
1
∫0 𝑓𝑛 (𝑡)𝑑𝑡 = ∫0 𝑛 𝑑𝑡 = 𝑛 ∫0 𝑑𝑡 = 𝑛 [𝑡]𝑜n = n [ n ] = 1
n n n

1
Donc ∫0 𝑓𝑛 (𝑡)𝑑𝑡 = 1
n

+∞
b) calcul de ∫−∞ 𝑓𝑛 (𝑡)𝑑𝑡

1
+∞ 0 +∞
On a ∫−∞ 𝑓𝑛 (𝑡)𝑑𝑡 = ∫−∞ 𝑓𝑛 (𝑡)𝑑𝑡 + ∫n 𝑓
0 𝑛
(𝑡)𝑑𝑡 + ∫1 𝑓𝑛 (𝑡)𝑑𝑡
n

1 1
1
= ∫n
0
𝑛 𝑑𝑡 = 𝑛 [𝑡]𝑜n = n [ ] = 1
n

+∞ +∞
Finalement ∫−∞ 𝑓𝑛 (𝑡)𝑑𝑡 = 1 ∫−∞ lim𝑛→∞ 𝑓𝑛 (𝑡) 𝑑𝑡 = 1

𝛿(𝑡)

4- Commentaire

* Quand n +∞ devient une impulsion


1 1
- de durée infiniment petite car quand n +∞, n 0 et donc t ∈ [0, n[ t=0
- et d’intensité infiniment grande car quand n +∞, fn (t)= n +∞
* On est alors conduit à introduire par passage à la limite (n +∞) une pseudo-
fonction appelée impulsion unité et notée par abus d’écriture :
1
𝛿(𝑡)= lim𝑛→∞ 𝑓𝑛 (𝑡)=lim𝑛→∞ n [ U(t) – U(t- n)]

4-1- Définition de l’impulsion unité (ou de DIRAC)

L’impulsion unité est un être mathématique ou une pseudo-fonction notée 𝛿 et


caracterisee par :

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1
0 si t≠0 𝛿(𝑡)= 0 si t≠0
1- 𝛿(𝑡)= lim𝑛→∞ 𝑓𝑛 (𝑡)=lim𝑛→∞ n [ U(t) – U(t- n)] =
+∞ si t= 0 𝛿(0) = +∞

Soit 𝛿(𝑡)= 0 si t≠0


𝛿(0) = +∞

+∞
2- ∫−∞ 𝜹(𝒕)𝑑𝑡 = 1

Remarque

L’impulsion de DIRAC sert à représenter une impulsion s’exerçant pendant un temps très
court.

4-2- Propriétés de l’impulsion unité (ou de DIRAC)


Nous admettons les résultats suivants :

1- si f est continue en t=0 , alors

a) f(t) 𝛿(𝑡) = f(0) 𝛿(𝑡) b) f(t) 𝛿(𝑡) = f(0) 𝛿(𝑡)


t=0

+∞
2- a) ∫−∞ 𝛿(𝑡)𝑓(𝑡)𝑑𝑡 = f(0) = f(t) où t=0 ∈ ]−∞, +∞[
t=0
+∞ +∞
b) ∫−∞ 𝛿(𝑡 − 𝑎)𝑓(𝑡)𝑑𝑡 = f(a) = f(t) Ex : ∫−∞ 𝛿(𝑡 + 1)(2𝑡 + 3)𝑑𝑡 = 2t+3 =1
t=a t=-1
+∞ 2 ,
c) ∫−∞ 𝛿(𝑛) (𝑡)𝑓(𝑡)𝑑𝑡 = (−1)𝑛 𝑓 (𝑛) (0) n∈ ℕ ∫−1(𝑡3 + 3𝑡2 )𝛿 (𝑡 − 1)𝑑𝑡 =

(−1)1 (𝑡 3 + 3𝑡 2 )′ = -9
t=1
1
d) 𝛿(𝑎𝑡) =
|𝑎|
𝛿(𝑡) , a ∈ ℝ∗ . En particulier 𝛿(−𝑡) = 𝛿(𝑡)

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B. TRANSFORMATION DE LAPLACE ℒ

1- Définition et notation de la transformation


de Laplace d’une fonction f

+∞
Soit ∫0 𝑓(𝑡) 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 , où P est une variable complexe ou réelle, une intégrale convergente
(prise le long du demi-axe positif ou prise sur le chemin (0,+∞))

a) La transformation de LAPLACE ou l’image de la fonction causale f est la fonction


notée F ou ℒ[𝑓] de la variable réelle ou complexe P définie par :

+∞
F(P) = ℒ[𝑓(𝑡)] = ∫0 𝑓(𝑡) 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 , P ∈ ℝ OU ℂ

b) La transformée de LAPLACE ou l’image de la fonction non causale f est la fonction


notée et définie par :
+∞
F(P) = ℒ[𝑓(𝑡)𝑈(𝑡)] = ∫0 𝑓(𝑡) 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 , P ∈ ℝ OU ℂ
car pour t ≥0, U(t)=1

Remarque : Il en résulte que la transformée de LAPLACE de f est définie pour tous les
+∞
complexes ou réels P tels que l’intégrale ∫0 𝑓(𝑡) 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 converge.

+∞
2- Conditions d’existence de la fonction, F : F(P) = ∫0 𝑓(𝑡) 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡

F existe si l’intégrale de Laplace qui la définit est convergente. Les 2 conditions


d’existence de la fonction F sont :

 F est continue par morceaux sur tout intervalle [𝑂, 𝐴] ,A>0 (intervalle fini deℝ∗+ ),
ce que l’on exprime en disant que f est continue « presque partout ».
 F est d’ordre exponentiel à l’infini, c.-à-d. que pour t assez grand
∃ 𝑡0 ≥ 0 , 𝑀 > 0 𝑒𝑡 𝜆 ∈ ℝ, tels que t≥ 𝑡0 ⟹ |𝑓(𝑡)| ≤ 𝑀𝑒 𝜆𝑡

 Ces conditions sont réalisées pour tous les signaux classiques rencontrés
en électricité et en électronique. Toutes les fonctions considérées dans la
suite du chapitre sont supposées satisfaire à ces conditions.

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3-Notation de la transformée de LAPLACE de la fonction f
+∞
a) F(P) = ℒ[𝑓(𝑡)] = ∫0 𝑓(𝑡) 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 , P ∈ ℝ OU ℂ
+∞
b) f(t) ⊃ F(P) = ∫0 𝑓(𝑡) 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 , P ∈ ℝ OU ℂ
 f(t) ⊃ F(P) se lit :
f(t) a pour transformée de LAPLACE F(P)

f(t) a pour image F(P)

F est l’original de F
Ou encore par commodité d’écriture (notation mathématiquement incorrecte, mais
très utile dans la pratique)
+∞
c) F(P) = ℒ[𝑓(𝑡)] = ∫0 𝑓(𝑡) 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 pour une fonction causale f
ou
+∞
F(P) = ℒ[𝑓(𝑡)𝑈(𝑡)] = ∫0 𝑓(𝑡) 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 pour une fonction non causale f

3- Calcul de la transformée de LAPLACE de la fonction causale f : t ⟼ f(t)


+∞
ℒ[𝑓(𝑡)] = F(P) = ∫0 𝑓(𝑡) 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡
𝐴
 lim ∫𝜀 𝑓(𝑡) 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 si 𝑓(𝑡) 𝑒 −𝑃𝑡 non definie en 0
A ⟶ +∞
𝜀⟶0
=
𝐴
 lim ∫0 𝑓(𝑡) 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 si 𝑓(𝑡) 𝑒 −𝑃𝑡 non definie en 0
A ⟶ +∞

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C. TRANSFORMATION DE LAPLACE DE
QUELQUES FONCTIONS USUELLES

Exemple 1:

A. Déterminer les transformées de Laplace des fonctions définies par :

1. t ⟼ U(t) (fonction échelon-unité), fonction causale.

2. t ⟼ 𝛼, 𝛼 ∈ ℝ (fonction constante), fonction non causale.

3. t ⟼ t (fonction puissance t ⟼ 𝑡 𝑛 avec n=1), fonction non causale.

4. t ⟼ 𝑒 −𝑎𝑡 , 𝑎 ∈ ℝ fonction exponentielle (non causale)

B. Déterminer la transformée de Laplace de l’impulsion de DIRAC.

A. 1- Calcul de ℒ[𝑈(𝑡)]

0 si t < 0
On a : U(t) = Par calcul direct d’intégrale de Laplace
1 si t ≥ 1

+∞ +∞
ℒ[𝑈(𝑡)] = ∫0 𝑈(𝑡) 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 = ∫0 1. 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡

𝐴 −1 𝐴
= lim ∫0 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 = lim [ 𝑃 𝑒 −𝑃𝑡 ]
A⟶ +∞ A⟶ +∞ 0

−1 −𝐴𝑝 1 1
= lim ( 𝑒 + 𝑃) = 𝑃 car lim 𝑒 −𝐴𝑝 = 0 avec p>0
A⟶ +∞
𝑃 A⟶ +∞

1
Donc ℒ[𝑈(𝑡)] = , p réel > 0
P

2- Calcul de ℒ[ 𝛼𝑈(𝑡)], 𝛼 ∈ ℝ
0 si t < 0
Par définition
𝛼 si t ≥ 0

+∞ +∞ +∞
Ainsi, ℒ[𝛼𝑈(𝑡)] = ∫0 𝛼𝑈(𝑡) 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 = ∫0 𝛼 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 = 𝛼 ∫0 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡

+∞ 1
Or d’après 1) ∫0 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡= , P>0
P

D’où :
𝜶
𝓛[ 𝜶𝑼(𝒕)] = , P > 0
P

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3- Calcul de ℒ[ 𝑡𝑈(𝑡)]
0 si t < 0
Par définition tU(t)= ( c’est une rampe)
𝑡 si t ≥ 0

+∞ 𝐴
On a : ℒ[𝑡𝑈(𝑡)] = ∫0 𝑈(𝑡) 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 = lim ∫0 𝑡 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡
A⟶ +∞

𝐴
Posons G= ∫0 𝑡 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡, qu’on calculera en intégrant par paries

−𝑡 𝐴 𝐴 1 −𝐴 𝑒 −𝑃𝐴 −1 𝐴 −𝐴 1 1
Ainsi G= [ 𝑃 𝑒 −𝑃𝑡 ] + ∫0 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 = + [ 𝑃2 𝑒 −𝑃𝑡 ] = 𝑒 −𝑃𝐴 − 𝑃2 𝑒 −𝑃𝐴 + 𝑃2
0 𝑃 𝑃 0 𝑃

Or p > 0, lim 𝑒 −𝑃𝐴 = 0 ; lim 𝐴 𝑒 −𝑃𝐴 = 0


A⟶ +∞ A⟶ +∞

1
Donc ℒ[ 𝑡𝑈(𝑡)] = , P>0
𝑃2

4- Calcul de ℒ[ 𝑒 −𝑎𝑡 𝑈(𝑡)], 𝑎 ∈ ℝ


0 si t < 0
On a : 𝑒 −𝑎𝑡 𝑈(𝑡) =
𝑒 −𝑎𝑡 si t ≥ 0

+∞ 𝐴 −1 𝐴
Donc ℒ[ 𝑒 −𝑎𝑡 𝑈(𝑡)] = ∫0 𝑒 −𝑎𝑡 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 = lim ∫0 𝑒 −(𝑃+𝑎)𝑡 𝑑𝑡 = lim [ 𝑃+𝑎 𝑒 −(𝑃+𝑎)𝑡 ]
A⟶ +∞ A⟶ +∞ 0

−1
= lim [𝑃+𝑎 (𝑒 −(𝑃+𝑎)𝐴 − 1)] or lim 𝑒 −(𝑃+𝑎)𝐴 = 0 ⟺ p + 𝑎 > 0 ⟺ p > −𝑎
A⟶ +∞ A⟶ +∞

𝟏
Donc ℒ[ 𝑒 −𝑎𝑡 𝑈(𝑡)] = 𝑷+𝒂 , p > −𝑎

Remarque : Si p ∈ ℂ et a ∈ ℂ ⇒ p + a ∈ ℂ
𝐴
On admettra que H= ∫0 𝑒 −(𝑃+𝑎)𝑡 𝑑𝑡 est convergente ⟺ ℛ𝑒 (p+a) > 0 ⟺ ℛ𝑒 (p) > ℛ𝑒 (-a) et
que le résultat reste encore valable.
𝟏
Donc ℒ[ 𝑒 −𝑎𝑡 𝑈(𝑡)] = 𝑷+𝒂 , p ∈ ℂ ou p ∈ ℝ , a ∈ ℂ ou a ∈ ℝ

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B. Calcul de ℒ[𝛿(𝑡)]
1
On a: - 𝛿(𝑡) = lim𝑛→∞ 𝑓𝑛 (𝑡)=lim𝑛→∞ n [ U(t) – U(t- n)]

0 si t < 0
- nU(t) =
n si t ≥ 0

1 1 1 1 1
0 si t - < 0 ⟺ t < ⟺ t ∈ ]−∞, n [ = ]−∞, n ] ∪ [0, n [
1 n n
- nU(t - n) = 1 1 1
0 si t - ≥ 0 ⟺ t ≥ ⟺ t ∈ [ , +∞ [
n n n

1
Ainsi F𝑛 (p) = lim ℒ[𝑓𝑛 (𝑡)] = lim ℒ [nU(t) – nU(t − n)]
𝑛→∞ 𝑛→∞
1
. = lim {ℒ [nU(t)] − ℒ [nU(t − n)]} (E)
𝑛→∞

+∞ −𝑛 𝐴 𝑛
Or ℒ[𝑛𝑈(𝑡)] = ∫0 𝑛 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 = lim [ 𝑃 𝑒 −𝑃𝑡 ] = p , si p > 0
𝐴→∞ 0

p
𝑛
𝑒 − 𝑛 avec p > 0
1
Et ℒ [nU(t − n)] =
𝑃
𝑃
𝑛 𝑛 p 𝑒− 𝑛 − 1
Donc (E) devient F𝑛 (p) = lim [𝑃 − 𝑃 𝑒− 𝑛 ] = lim [ 𝑃 ]=1
𝑛→∞ 𝑛→∞ −𝑛

Donc ℒ[𝛿(𝑡)] = 1 , p > 0

Exemple 2: Transformée de Laplace de t ⟼ t n U(t), n ∈ ℕ∗

Une rampe est le signal défini par la fonction t ⟼ f1 (t) = tU(t) où U est la fonction échelon-
unité.

1) Calculer pour p > 0, sa transformée de Laplace.

2) On considère la fonction t ⟼ f𝑛 (t) = t n U(t) , n ∈ ℕ∗ . On pose F𝑛 (p) = ℒ[t n U(t)] , n ∈ ℕ∗


𝑛
a) Montrer pour tout réel p > 0 , on a : F𝑛 (p) = 𝑃 F𝑛−1 (p)

𝑛!
b) En déduire que ℒ[t n U(t)] = pn+1

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1) Calculons ℒ[tU(t)]
0 si t < 0
Pra définition : U(t) =
1 si t ≥ 0

0 si t < 0
f1 (t) = tU(t) =
t si t ≥ 0

+∞ 𝐴 −𝐴 1 1 1
ℒ[𝑡𝑈(𝑡)] = ∫0 𝑡 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 = lim ∫0 𝑡 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡, p > 0 = lim [ p 𝑒 −𝑃𝐴 − 𝑃2 𝑒 −𝑃𝐴 + 𝑃2 ] = 𝑃2
𝐴→∞ 𝐴→∞

Soit
1 1
ℒ[tU(t)] = 𝑃2 , p > 0 ⟵ F1 (p) = ℒ[t1 U(t)] = 𝑃2

2-a) Montrons.
0 si t < 0
n
On a : f𝑛 (t) = t U(t) =
t n si t ≥ 0

+∞ n +∞ n −𝑃𝑡 𝐴
Ainsi F𝑛 (p) = ℒ[t n U(t)] = ∫0 t 𝑈(𝑡) 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 = ∫0 t 𝑒 𝑑𝑡 = lim ∫0 t n 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡
𝐴→∞

𝐴 −1 𝑛 𝐴 −1 𝑛 𝐴
Or ∫0 t n 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 = [t n 𝑒 −𝑃𝑡 ]0𝐴 + ∫0 t n−1 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 = An 𝑒 −𝑃𝐴 + p ∫0 t n−1 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡
p p p

𝐴 −1 𝑛 𝐴
Donc lim ∫0 t n 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 = lim ( p An 𝑒 −𝑃𝐴 ) + p lim ∫0 t n−1 𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 (E)
𝐴→∞ 𝐴→∞ 𝐴→∞

+∞ n−1 −𝑃𝑡
F𝑛−1 (p) = ∫0 t 𝑒 𝑑𝑡
−1
Or - lim ( p An 𝑒 −𝑃𝐴 ) = 0
𝐴→∞

𝑛
D’où F𝑛 (p) = 𝑃 F𝑛−1 (p) (D’après (E))

𝑛
C-a-d ℒ[t n U(t)] = 𝑃 ℒ[t n−1 U(t)]

b) Déduisons.

D’après 2-a) on peut alors écrire:

Jérémie JEANCHEL Page 17


2
n = 2 , F2 (p) = F (p)
𝑃 1

3
n = 3 , F3 (p) = 𝑃 F2 (p)

4
n = 4 , F4 (p) = 𝑃 F3 (p)

𝑛−1
n = n-1 , F𝑛−1 (p) = 𝑃 F𝑛−2 (p)

𝑛
n = n , F𝑛 (p) = 𝑃 F𝑛−1 (p)

En multipliant membre à membre et en simplifiant, on obtient :

2 x 3 x 4 x 5 x 7 x…… x (n−1) x 𝑛 1
F𝑛 (p) = ℒ[t n 𝑈(𝑡)] = F1 (p) avec F1 (p) = 𝑃2
𝑃 x 𝑃 x 𝑃 x 𝑃 x 𝑃 x……x 𝑃 x 𝑃 x 𝑃

(n-1) fois car De 2 à n, on a (n-2)+1= n-1 termes


De 1 à n-1, on a (n-1-1)+1= n-1 termes
n! = 1x2x3x4x5x6x…….x(n-1)xn

Soit :

n! 1 n!
F𝑛 (p) = ℒ[t n 𝑈(𝑡)] = x =
𝑃𝑛−1 𝑃2 𝑃𝑛+1

Jérémie JEANCHEL Page 18


D. TRANSFORMATION DE LAPLACE INVERSE ℒ −1

1- Transformée de Laplace inverse ou réciproque d’une fonction F : P ⟶ F(P)

ou original d’une fonction F : F(P)

 Dans les applications pratiques, on est amené, connaissant la fonction F :


F(P) à déterminer une fonction causale f : f(t) telle que ℒ[𝑓(𝑡)] = F(P).
Autrement dit la recherche de l’original d’une fonction donnée F : F(P)
consiste à déterminer une fonction causale f : f(t) telle que ℒ[𝑓(𝑡)] =
F(P).
 La fonction f si elle existe, est unique, et est appelée original ou
transformée de Laplace inverse de F que l’on note :

ℒ −1 [F(P)] = f(t) si f est causale

a) ou
ℒ −1 [F(P)] = f(t) 𝑈(𝑡) si f est non causale
ou encore
b) F(P) ⊂ f(t) qui se lit F(P) a pour original (ou transformée de Laplace inverse) f(t)

2- THEOREME

Etant donné une fonction P ⟶ F(P), si elle admet un original t ⟼ f(t)U(t) alors cet original
est unique sauf peut-être en des points isoles.

Autrement dit 2 fonctions ayant même transformée de Laplace sont égales presque partout
c.-à-d. ℒ[𝑓1 (𝑡)] = ℒ[𝑓2 (𝑡)] ⟹ 𝑓1 (𝑡) = 𝑓2 (𝑡) sauf peut etre sur un ensemble fini ou
dénombrable de points de ℝ+ .

3- THEOREME DE LERCH

Si ℒ[𝑓1 (𝑡)] = ℒ[𝑓2 (𝑡)]


et ⟹ 𝑓1 (𝑡) = 𝑓2 (𝑡)
𝑓1 (𝑡) et 𝑓2 (𝑡) continues

Jérémie JEANCHEL Page 19


Exemples : Par lecture inverse
1 1
1) ℒ[𝑈(𝑡)] = 𝑃 ⟺ ℒ −1 [ 𝑃] = U(t) , p > 0

𝛼 𝛼
2) ℒ[𝛼𝑈(𝑡)] = ⟺ ℒ −1 [ 𝑃] = 𝛼 U(t) ,𝛼 ∈ ℝ, p > 0
𝑃

1 1
3) ℒ[𝑡𝑈(𝑡)] = ⟺ ℒ −1 [ ] = tU(t) , p > 0
𝑃2 𝑃2

1 1
4) ℒ[𝑒 −𝑎𝑡 𝑈(𝑡)] = ⟺ ℒ −1 [ 𝑃+𝑎] = 𝑒 −𝑎𝑡 U(t) , 𝑎 ∈ ℝ ou 𝑎 ∈ ℂ, p ∈ ℂ
𝑃+𝑎

4) Recherche ou détermination de l’original d’une fonction F

La recherche de l’original d’une fonction donnée P ⟶ F(P) se fait :

a) Soit directement par la formule de Réciprocité de Laplace qui permet de reconstituer


f à partir de F
1 𝑐+𝑖∞
f(t) = ℒ −1 [F(P)] = 2𝑖𝜋 ∫𝑐−𝑖∞ 𝐹(𝑃)𝑒 𝑃𝑡 𝑑𝑃 , p ∈ ℂ ou ℝ C’est l’intégrale de Bromwich

L’intégrale se fait sur la droite 𝑅𝑒 (P) = C ou le chemin rectiligne 𝑅𝑒 (P) = C.

Dont le calcul, dans la pratique fait presque toujours appel à la théorie des résidus (Cf.
chapitre Fonction à variable complexe). En pratique cette formule est rarement utilisée
directement pour le calcul de l’original d’une fonction.

b) Soit par lecture inverse du dictionnaire d’images

c) Soit par utilisation de la convolution

d) Soit par décomposition en éléments simples de première ou deuxième espèce.

 Lorsque la fonction P ⟶ F(P) dont on cherche l’original se présente sous forme


d’une fonction rationnelle ou d’un produit d’une fonction rationnelle par une
exponentielle 𝑒 −𝑟𝑃
 Cette méthode est très utilisée en pratique.

e) Soit par intégrations successives

f) Soit par le calcul des résidus

Jérémie JEANCHEL Page 20


5) Point de vocabulaire
+∞
a) Avec ℒ[f(t)] = F(P) = ∫0 f(t) e−Pt dt

on dit :

 ℒ est la transformation de Laplace


 f a pour transformée de Laplace F ou ℒ[f] ⟺ F ou ℒ[f] est la transformée de
Laplace de f
 f a pour image F par (la transformation de Laplace) ℒ ⟺ F ou ℒ[f] est l’image de f
par (la transformation de Laplace) ℒ
 f est transformable, de transformée F au sens de Laplace.

b) ℒ −1 [ 𝐹(𝑃)] = f(t)

 ℒ −1 est la transformation de Laplace inverse (ou réciproque)


 F a pour original f par ℒ −1 ⟺ f ou ℒ −1 [𝐹] est l’original de F par ℒ −1
 F a pour transformée de Laplace inverse f ou ℒ −1 [𝐹] ⟺ f est la transformée de
Laplace inverse de F

Dans ce paragraphe, même si on ne le précise pas, toutes les intégrales de Laplace qui
s’introduisent, directement ou non, sont supposées convergentes.

Propriétés de la transformation de Propriétés de la transformation de


Laplace Laplace inverse

1) Definition
+∞
 ℒ[f(t)] = F(P) = ∫0 f(t) e−Pt dt ℒ −1 [F(P)] = f(t) f est causale
+∞
 ℒ[f(t)𝑈(𝑡)] = F(P) = ∫0 f(t) e−Pt dt ℒ −1 [F(P)] = f(t)U(t) f est non causale
+∞
 ℒ[g(t)] = G(P) = ∫0 g(t) e−Pt dt ℒ −1 [G(P)] = g(t) g est causale

2) Linéarité
 ℒ[𝛼 f(t) + 𝛽 g(t)] = 𝛼ℒ[f(t)] + 𝛽 ℒ[g(t)]

 ℒ[𝛼f(t) + 𝛽g(t)] = 𝛼 F(P) + 𝛽 G(P) ℒ −1 [𝛼 F(P) + 𝛽 G(P)] = 𝛼 f(t) + 𝛽 g(t)

Où 𝛼, 𝛽 ∈ ℂ = 𝛼 ℒ −1 [F(P)] + 𝛽 ℒ −1 [G(P)]

Jérémie JEANCHEL Page 21


Exemple : Calculer ℒ[(t + 1)2 𝑈(𝑡)] = ℒ[(t 2 + 2𝑡 + 1)𝑈(𝑡)]

= ℒ[t 2 𝑈(𝑡)] + 2ℒ[t𝑈(𝑡)] + ℒ[1𝑈(𝑡)]


2 2 1
= P3 + P2 + P

3) Théorème de translation sur t ou Théorème


du retard (fonctions retardées) ou Transformée
d’une translatée

t ⟼ f(t − t 0 ), t 0 > 0 1) Definition

 ℒ[f(t − t0 )] = e−Pt0 ℒ[f(t)] = e−Pt0 F(P) ℒ −1 e−Pt0 F(P) = f(t − t 0 ) = ℒ −1 [F(P)](t − t 0 )

 ℒ[f(t − t0 ) 𝑈(t − t0 )] = e−Pt0 ℒ[f(t)] = e−Pt0 F(P)


(Formule du retard) ℒ −1 e−Pt0 F(P) = f(t − t 0 ) 𝑈(t − t 0 )
= ℒ −1 [F(P)](t − t 0 )
 On dit que l’original retardé de 𝐭 𝟎 , 𝐭 𝟎 > 𝟎
est équivalent à l’image multipliée par 𝐞−𝐏𝐭𝟎
appelé facteur retard

Explication pour calculer ℒ[f(t − t0 )] Explication pour calculer ℒ −1 [f(t − t 0 )]

1𝑒𝑟𝑒 étape : On calcule 1𝑒𝑟𝑒 étape : On calcule d’abord

ℒ[f(t)] = F(P) et on note la réponse trouvée F(P) ℒ −1 [F(P)] = f(t) (la réponse trouvée)

2𝑒𝑟𝑒 étape : On calcule 2𝑒𝑟𝑒 étape : On utilise la formule

ℒ[f(t − t0 )] en utilisant la formule ℒ −1 e−Pt0 F(P) = ℒ −1 [F(P)](t − t 0 )


ℒ[f(t − t0 )] = e−Pt0 F(P) c.-à-d. en
= f(t − t 0 )
multipliant e−Pt0 par la réponse
trouvée a la 1𝑒𝑟𝑒 étape F(P)

Jérémie JEANCHEL Page 22


Preuve de la formule du retard : ℒ[f(t − t0 ) 𝑈(t − t0 )] = e−Pt0 F(P), t 0 > 0

 Soit t 0 > 0 ⟺ −t 0 < 0 ⟺ −t 0 ∈ ]−∞, 0[ = ]−∞, −t 0 ] ∪ [−t 0 , 0[


 Soit f une fonction causale c.-à-d. f(t) = 0 si t ∈ ]−∞, −t 0 ] ∪ [−t 0 , 0[ , admettant une
transformée de Laplace.
 Soit la translatée de t 0 de la fonction f :

0 si t − t 0 < 0 ⟺ 𝑡 < t 0 ⟺ 𝑡 ∈ ]−∞, t 0 [


f(t − t 0 ) 𝑈(t − t 0 ) =
f(t − t 0 ) si t − t 0 ≥ 0 ⟺ t ≥ t 0 ⟺ 𝑡 ∈ [t 0 , +∞[

+∞ 𝐴
On a ℒ[f(t − t0 ) 𝑈(t − t0 )] = ∫0 f(t − t0 )𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 = lim ∫0 f(t − t0 )𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡
𝐴→∞

 Posons u=t−t 0 ⟺ t=u+t 0 ; dt = du ; t 0 A


u −t 0 A − t 0

 Comme t 0 > 0 ⟺ −t 0 < 0 ⟺ −t 0 ∈ ]−∞, 0[ avec ]−∞, 0[ = ]−∞, −t 0 ] ∪ [−t 0 , 0[ ( f


causale)

Alors f est nulle sur [−t 0 , 0[ (Car f est nulle sur ]−∞, 0[ )
𝐴 𝐴−t0
 Donc ∫0 f(t − t0 )𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 = ∫−t f(u)𝑒 −𝑃u 𝑒 −𝑃t0 du
0

0 𝐴−t0 𝐴−t0
. = 𝑒 −𝑃t0 [∫−t f(u)𝑒 −𝑃u du + ∫0 f(u)𝑒 −𝑃u du] = 𝑒 −𝑃t0 ∫0 f(u)𝑒 −𝑃u du
0

Lorsque A ⟶ +∞ , il en est de même de 𝐴 − t0 ,


+∞ 𝐴−t0
D’où ℒ[f(t − t0 ) 𝑈(t − t0 )] = ∫0 f(t − t0 )𝑒 −𝑃𝑡 𝑑𝑡 = lim 𝑒 −𝑃t0 ∫0 f(u)𝑒 −𝑃u du
𝐴→∞
+∞
= 𝑒 −𝑃t0 ∫0 f(u)𝑒 −𝑃u du = 𝑒 −𝑃t0 F(P)

Exemple : Déterminer la transformée de Laplace de l’échelon retarde de t 0 de la fonction


échelon-unité.

Il s’agit de calculer ℒ[ 𝑈(t − t0 )]


+∞ −𝑃𝑡 1
On sait que ℒ[ 𝑈(t)] = ∫0 𝑒 𝑑𝑡 = P

𝑒 −𝑃t0
Alors d’après la formule du retard : ℒ[ 𝑈(t − t0 )] = ℒ[ 𝑈(t)] 𝑒 −𝑃t0 = P

Jérémie JEANCHEL Page 23


G. Dictionnaire d’images LAPLACE ou Table des transformées usuelles de
Laplace

1
ℒ[ 𝑈(t)] = P
1
ℒ[𝑐 𝑈(t)] =𝑐. P (c ∈ ℝ)

ℒ[𝛿(t)] = 1

ℒ[𝛿n (t)] = P n (n ∈ ℕ)

n!
ℒ[tn u(t)] = Pn+1 (n ∈ ℕ)

α! Γ(α+1) +∞ α −t
ℒ[tα u(t)] = Pα+1 = , Γ(α + 1)=∫0 t e dt
Pα+1

P
ℒ[cos ωt u(t)] = P2 + ω2 , ω ≠ 0

ω
ℒ[sin ωt u(t)] = P2 + ω2 , ω ≠ 0

ω
ℒ[sh ωt u(t)] = P2 − ω2

P
ℒ[ch ωt u(t)] = P2 − ω2

ℒ[eαt f(t)u(t)] = F(p − α)

ℒ[e−αt f(t)u(t)] = F(p + α)

p− α
ℒ[eαt cos ωt u(t)] = (p− α)2 + ω2

ω
ℒ[eαt sin ωt u(t)] = (p− α)2 + ω2

ω
ℒ[e−αt sin ωt u(t)] = (p+ α)2 + ω2

p+ α
ℒ[e−αt cos ωt u(t)] = (p+ α)2 + ω2

n n!
ℒ[e−αt t u(t)] = (p+α)n+1 (n ∈ ℕ)

n n!
ℒ[eαt t u(t)] = (p−α)n+1 (n ∈ ℕ)

Jérémie JEANCHEL Page 24


Exercice3 : A l’aide de la transformation de Laplace, résoudre l’équation différentielle :

𝑥 ′′ (𝑡) + 4𝑥(𝑡) = cos(3𝑡) (𝐸)

𝑥(0+ ) = 1, 𝑥 ′ (0+ ) = 0 (𝐶. 𝐼)𝑐𝑜𝑛𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 initiales

1ere Etape : Multiplions (E) et (CI) par U(t)

(𝑈𝑥)′′ (𝑡) + 4(𝑈𝑥)(𝑡) = cos(3𝑡) 𝑈(𝑡) (𝐸1 )

(𝑈𝑥)(0+ ) = 1, (𝑈𝑥)′ (0+ ) = 0 (𝐶. 𝐼1 )

2ere Etape : Prenons la transformée de Laplace de (𝐸1 )(ou Appliquons ℒ à (𝐸1 ))

ℒ[(𝑈𝑥)′′ (𝑡)] + 4 ℒ[(𝑈𝑥)(𝑡)] = ℒ[cos(3𝑡) 𝑈(𝑡)] (𝐸2 )

(𝑈𝑥)(0+ ) = 1, (𝑈𝑥)′ (0+ ) = 0 (𝐶. 𝐼1 )

3ere Etape : a) Cherchons les images en tenant compte des conditions initiales (𝐶. 𝐼1 )

ℒ[(𝑈𝑥)(𝑡)] = X(P)
ℒ[(𝑈𝑥)′ (𝑡)] = P ℒ[(𝑈𝑥)(𝑡)] − (𝑈𝑥)(0) = P X(P) − 1
ℒ[(𝑈𝑥)′′ (𝑡)] = P ℒ[(𝑈𝑥)′ (𝑡)] − (𝑈𝑥)′ (0) = P 2 X(P) − P
P
ℒ[cos(3𝑡) 𝑈(𝑡)] = 2
P +9

b) Déterminons la transformée de (𝐸1 )

P
(𝐸2 ) devient ∶ (P 2 + 4) X(P) = P +
P2 + 9
P P
X(P) = +
P 2 + 4 (P 2 + 9)(P 2 + 4)

P P
Donc x(t) = ℒ −1[X(P)] = ℒ −1 [ ] + ℒ −1 [ ] (R)
P2 +4 (P2 +9)(P2 +4)

Jérémie JEANCHEL Page 25


4ere Etape : Déterminons les originaux

P
ℒ −1 [ ] = cos(2𝑡) U(t)
P2 + 4
P 1 P 1 P 1
ℒ −1 [ ] = ℒ −1
[ ( ) − ( )] = (cos(2𝑡) − cos(3𝑡))U(t)
(P 2 + 9)(P 2 + 4) 5 P2 + 4 5 P2 + 9 5

1
Donc x(t) = 5 (6 cos(2𝑡) − cos(3𝑡))U(t) {d’après (R)}

Conclusion : L’original de X(p), solution causale de l’équation différentielle est donc


1
x(t) = 5 (6 cos(2𝑡) − cos(3𝑡))U(t)

4) Transformée de Laplace d’une fonction périodique

a) Résultat Préliminaire : Série géométrique


La série géométrique de terme général 𝑢𝑛 = 𝑞 𝑛 , 𝑞 ∈ ℝ notée ∑ 𝑞 𝑛
1
Converge ⟺ |𝑞| < 1 ⟺ −1 < 𝑞 < 1 et sa somme ∑+∞ 𝑛
𝑛=0 𝑞 = 1−𝑞

Et diverge ⟺ |𝑞| ≥ 1

Exemple
1 1 1
∑( )𝑛 est une série géométrique de terme général 𝑢𝑛 = ( )𝑛 , q = ∈ ]−1,1[. Alors elle est
2 2 2
1 1
convergente. Sa somme est ∑+∞ 𝑛
𝑛=0(2) = 1 =2
1−
2

b) Ecriture d’une fonction à l’aide d’une somme infinie des fonctions

 f : t ⟼ f(t)
 Non causale
 T périodique

 Et continue par morceaux sur [0, T]

 Considérons la représentation graphique de la fonction causale f : t ⟼ f(t)U(t), où f


est continue sur [0, T]

Jérémie JEANCHEL Page 26


y

0 T 2T 3T 4T t

Signal (ou 𝑓1 𝑓2 𝑓3 ……..


fonction)
générateur 𝑓0

Alors toute fonction t ⟼ f(t)U(t), où f est T-périodique et continue par morceaux sur [0, T]
peut être considérée comme somme des fonctions 𝑓0 , 𝑓1 , … … , 𝑓𝑛 , …. C.-à-d.

f(t)U(t) = ∑+∞
𝑛=0 fn (t) = f0 (t) + f1 (t) + ⋯ + fn (t) + ⋯

= f0 (t) + f0 (t − T) + f0 (t − 2T) + ⋯ + f0 (t − nT) + ⋯


f0 (t) = f(t) si 0≤ t ≤ T (signal générateur ou fonction génératrice)
f0 :
f0 (t) = 0 si t∉ [0, T]

Et ∀ n ∈ ℕ∗ , fn (t) = f0 (t − nT)

f(t-nT) si 0≤ t − nT ≤ T ⟺ nT ≤ t ≤ (n + 1)T

0 si t∉ [nT, (n + 1)T]

Exemple : f1 (t) = f0 (t − T) = f(t-T) si T ≤ t ≤ 2T

0 si t∉ [T, 2T]

5) Transformée des fonctions périodiques


Si f est une fonction non périodique, T périodique et continue par morceaux sur [0,T]. Alors
sa transformée de Laplace est définie par :
1
F(P)= ℒ[f(t)U(t)] = 1−e−PT F0 (P) {Périodicité temporelle (sur ℝ+ ) ou formule des fonctions
périodiques}
𝑇
Où ℒ[f0 (t)] = F0 (p) = ∫0 𝑒 −𝑃𝑇 f0 (t)𝑑𝑡 est la transformée de Laplace de la fonction
génératrice f0

Jérémie JEANCHEL Page 27


f(t) si 0≤ t ≤ T

f0 (t) = 0 si t∉ [0, T]

1
est le facteur de périodicité
1−e−PT

Explication : Pour déterminer la transformée de Laplace d’une fonction f non causale,


T-périodique et continue par morceaux sur [0, T]

1ere Etape : On définit le signal générateur


f(t) si 0≤ t ≤ T
f0 ∶ f0 (t) =
0 si t∉ [0, T]

𝑇
2e Etape : On détermine sa transformée de Laplace notée : F0 (p) = ∫0 𝑒−𝑃𝑇 f0 (t)𝑑𝑡

3e Etape : On définit f(t)U(t) = ∑+∞


𝑛=0 fn (t) ; fn (t) = f0 (t − nT)

= f0 (t) + f0 (t − T) + f0 (t − 2T) + ⋯ + f0 (t − nT) + ⋯

Dernière Etape : * On calcule ℒ[f(t)U(t)] = ℒ[f0 (t) + f0 (t − T) + ⋯ + f0 (t − nT) + ⋯ ]

* Eventuellement on utilisera la somme d’une série géométrique convergente


1
∑+∞ 𝑛
𝑛=0 𝑞 = 1−𝑞

Avec q ∈ ]−1,1[

1
Preuve : F(P) = ℒ[f(t)U(t)] = 1−e−PT F0 (p)

𝑇
Soit ℒ[f0 (t)] = F0 (p) = ∫0 𝑒 −𝑃𝑇 f0 (t)𝑑𝑡

Exprimons f(t) en fonction de f0 (t)

f(t) = f0 (t) + f0 (t − T) + f0 (t − 2T) + ⋯ + f0 (t − nT) + ⋯

Donc ℒ[f(t)] = ℒ[f0 (t)] + ℒ[f0 (t − T)] + ⋯ + ℒ[f0 (t − nT)] + ⋯

Or ℒ[f0 (t − nT)] = 𝑒 −𝑃n𝑇 ℒ[f0 (t)] = 𝑒 −𝑃n𝑇 F0 (p) (d’après le Théorème du retard)

D’où ℒ[f(t)] = F0 (p) + 𝑒−𝑃𝑇 F0 (p) + 𝑒 −𝑃2𝑇 F0 (p) + ⋯ +𝑒−𝑃n𝑇 F0 (p) + ⋯

= F0 (p) ∑+∞
n=0(e
−PT n
)

Jérémie JEANCHEL Page 28


1
Or ∑+∞
n=0(e
−PT n
) = ; car c’est la somme d’une série géométrique .
1−e−PT
Convergente pour p > 0

1
Il en résulte : ℒ[f(t)] = 1−e−PT F0 (p)

Exemple : Détermine la transformée de Laplace de la fonction f représentée par :


y

0 T/2 T 3T/ 2T t
2

6) Multiplication de l’original par la Formule de Dérivation de l’image


n n n
variable (−t) = (−1) t , n=1,2,… ou original P ⟼ F (n) (P)
a) Pour n=1

 ℒ[−t f(t)] = (ℒ[f(t)](p))′p = ′


ℒ −1 [F (P)] = −t f(t) = −t ℒ −1 [F(P)]
F ′ (P) (derivee 1ere de F)
soit Explication Pour calculer ℒ −1 [F′ (P)]
 ℒ[t f(t)] = −F ′ (P) 1𝑒𝑟𝑒 étape : on calcule d’abord ℒ −1 [F(P)] = f(t)
 On dit que la dérivation de l’image F 2𝑒𝑟𝑒 étape : ensuite on utilise la formule
est équivalente à la multiplication de ′
ℒ −1 [F (P)] = −t f(t)
l’original par −t
Explication Pour calculer ℒ[−t f(t)] Remarque : cette formule peut être utilisée pour calculer
ℒ −1 [des fonctions F(P) en ∶ ln ou arctan ou 𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑡𝑎𝑛 …]
1𝑒𝑟𝑒 étape : on calcule d’abord ℒ[f(t)] = F(P)
Méthode Pratique : a) on pose F(P)= argument de la
𝑒𝑟𝑒
2 étape : ensuite on utilise la formule fonction

ℒ[−t f(t)] = F ′ (P) b) calculer = F ′ (P)


c.-à-d. on dérive F c) calculer ℒ −1 [F′ (P)] = 𝑅1 (𝑡) or ℒ −1 [F′ (P)] = −t f(t)

d) donc f(t) = −𝑅1 (𝑡)/t


Jérémie JEANCHEL Page 29
b) Plus généralement c.-à-d. à l’ordre n
(n)
 ℒ[(−t)n f(t)] = (ℒ[f(t)](p))p ℒ −1 [F(n) (P)] = (−t)n f(t)

ℒ[(−1)n (t)n f(t)] = (F(p))n = F (n) (p) dn


ℒ −1 [dPn F(P)] = (−t)n ℒ−1 [F(P)]
(derivée nieme de F)
Explication Pour calculer ℒ −1 [F(n) (P)]
 La dérivation d’ordre n de l’image F
se ramène à la multiplication de 1𝑒𝑟𝑒 étape : on calcule d’abord ℒ −1 [F(P)] = f(t)
l’original par (−t)n = (−1)n (t)n
2𝑒𝑟𝑒 étape : ensuite on utilise la propriété

F(n) (p)
ℒ −1 [F(n) (P)] = (−t)n f(t)
Remarque : ℒ[(−t)n f(t)] = (−1)n

Explication Pour calculer ℒ[−t f(t)]

1𝑒𝑟𝑒 étape : on calcule d’abord ℒ[f(t)] = F(P)

2𝑒𝑟𝑒 étape : ensuite on utilise la propriété

ℒ[(−t)n f(t)] = F (n) (P)

c.-à-d. on la dérivée nieme F

*La fonction f est T-périodique, soit f0 la fonction définie par :

T
f0 (t) = E si 0 ≤ t ≤
2

T T
f0 (t) = 0 si t∉ [0, 2] ⟺ t < 0 ou t > 2

*Calculons ℒ[f0 (t) ] = F0 (P)


T T PT
+∞ T E E
F0 (P) = ∫0 f0 (t) e−pt dt = ∫0 f0 (t) e−pt dt = ∫0 E. e
2 −pt
dt = − P [e−pt ]02 = P (1 − e− 2 )

Finalement, on a :
PT
1 E (1 − e− 2 )
ℒ[f(t)U(t)] = F (P) =
1 − e−pt 0 P(1 − e−pt )

Jérémie JEANCHEL Page 30


7) *Changement d’échelle ou
*Théorème d’Homothétie sur t ou
*Théorème d’Homothétie sur p ou
*Transformée (de Laplace) d’une 1 P
*Original de p ⟼ α F (α) , α > 0
dilatée de f : t ⟼ f(αt), α reel > 0

1 P 1 P
*a) ℒ[f(αt)] = α ℒ[f(t)] (α) = α F (α), α > 0 1 P 1
𝑎) ℒ −1 [α F (α)] = f(αt) ⟺ ℒ−1 [F ( )] = f(αt)
P
α α

 Cette relation est souvent utilisée


dans le cas d’un changement de b) Explication Pour calculer ℒ −1 [F(kP)], k > 0
variable
1𝑒𝑟𝑒 étape : on calcule d’abord ℒ −1 [F(P)] = f(t)

b)Explication Pour calculer ℒ[f(αt)], α > 0 2𝑒𝑟𝑒 étape : ensuite on utilise la formule
1
1𝑒𝑟𝑒 étape : on calcule d’abord ℒ[f(t)] = F(P) ℒ −1 [F(kP)] = f(t)
k 1
t
k
2𝑒𝑟𝑒 étape : ensuite on utilise la formule
1 1
1 1 P c) Remarque : Posons k= α ⟺ α = k , α > 0, k > 0
ℒ[f(αt)] = F(p) = F ( )
α P α α
α P
Alors = kP, donc la formule devient :
α

1
ℒ −1 [k F(kP)] = f t
k
1 1 1 1
Soit ℒ −1 [F(kP)] = k f (k t) = k ℒ −1 [F(P)] (k t)

1 P
Preuve de ℒ[f(αt)] = α F (α), α>0

+∞ A
Par définition ℒ[f(αt)] = ∫0 f(αt) e−pt d𝑡 = limA⟶+∞ ∫0 f(αt) e−pt d𝑡
P P
1 αA 1 P +∞ P
Donc on a : limA⟶+∞ [ α ∫0 f(u) e−αu du ] = α F (α) car ∫0 f(u) e−αu du = F (α)

On a posée u= αt evidemment.

Exemple : Calculer la transformée de Laplace de :

1) t n , n∈ℕ

2) t n e−at , a ∈ ℝ, n ∈ ℕ

Jérémie JEANCHEL Page 31


Résolution

1) ℒ[t n u(t)], n ∈ ℕ.

(n)
 On sait que ℒ[(−1)n t n f(t)] = [F(p)]n = (ℒ[f(t)])p
(n) 1 (n) 1
 Donc ℒ[(−1)n t n u(t)] = (ℒ[u(t)])p = (p) car ℒ[u(t)] = p
1 (n)
 Calculons (p)

1
Posons g(p) = p

1 1! 2 2! 6 3!
On a : g ′ (p) = − p2 = (−1)1 p1+1 ; g ′′ (p) = p3 = (−1)2 p1+2 ; g ′′′ (p) = − p4 = (−1)3 p1+3

n!
A l’ordre n, on a g (n) (p) = (−1)n pn+1

n! (n+1)!
Et on montre que g (n+1) (p) = [g (n) (p)]′ = [(−1)n pn+1 ]′′ = (−1)n+1 pn+2

1 (n) n!
Donc pour tout, n ∈ ℕ, (p) = (−1)n pn+1

n! n!
D’où ℒ[(−1)n t n u(t)] = (−1)n pn+1 ⟺ ℒ[t n u(t)] = pn+1 , n ∈ ℕ

2) ℒ[t n e−at u(t)], a ∈ ℝ, n ∈ ℕ

Par définition, ℒ[(−1)n t n u(t)] = [F(p)]n (1)

1 1 n
On a ℒ[t n e−at u(t)] = p+a , donc d’après (1) : ℒ[(−1)n t n e−at u(t)] = (p+a)

1 (n) n! 1 n n!
Or d’après la première question, (p) = (−1)n pn+1 alors (p+a) = (−1)n (p+a)n+1

n!
D’où ℒ[(−1)n t n e−at u(t)] = (−1)n (p+a)n+1

n!
Finalement ℒ[t n e−at u(t)] = (p+a)n+1 , a ∈ ℝ, n ∈ ℕ

Jérémie JEANCHEL Page 32


Multiplication de l’original par
e−αt ou eαt , α ∈ ℝ ou ℂ
Transformée de Laplace inverse de
Ou Transformée de Laplace de p ⟼ F(p − α) ou original d’une
t ⟼ eαt f(t) translatée ou translation de l’image
de α
t ⟼ e−αt f(t)

a) ℒ[eαt f(t)] = F(p − α) = ℒ[f(t)](p − α) ℒ −1 [F(p − α)] = eαt f(t) = eαt ℒ−1 [F(P)]

 La translation de l’image de α est La transformée inverse du décalage de la


équivalente à la multiplication de variable symbolique (p − α) devient
l’original par eαt multiplication par eαt

b) ℒ[e−αt f(t)] = F(p + α) = ℒ[f(t)](P + α) ℒ −1 [F(p + α)] = e−αt f(t) = e−αt ℒ−1 [F(P)]

Explication Pour calculer ℒ[eαt f(t)] Explication Pour calculer ℒ −1 [F(p − α)]

1𝑒𝑟𝑒 étape : on calcule d’abord ℒ[f(t)] = F(P) 1𝑒𝑟𝑒 étape : on calcule d’abord ℒ −1 [F(P)] = f(t)

2𝑒𝑟𝑒 étape : ensuite on utilise la formule 2𝑒𝑟𝑒 étape : ensuite on utilise la formule
ℒ −1 [F(p − α)] = eαt f(t)
ℒ[eαt f(t)] = F(p − α)
Idem pour le calcul de ℒ −1 [F(P + α)]
 Cas particulier : f(t) = 1 (non causale)
1
* ℒ[eαt . 1 u(t)] = ℒ[1. u(t)](p − α) = p 1
p−α
ℒ −1 [ ] = eαt u(t)
1
= p−α (le déplacement (p + α) est engendré p−α

par eαt )
1 1 1
* ℒ[e−αt . 1 u(t)] = p = p−α ℒ −1 [ ] = e−αt u(t)
p+α
p+α

Exemple :
1
ℒ −1 [ ] = e2022t u(t)
p − 2022

Division

Jérémie JEANCHEL Page 33


Division de l’original par t Formule d’intégration de l’image

f(t) +∞ +∞ +∞
ℒ[ ] = ∫p F(u)du = ∫p ℒ[f(t)](u) du f(t) ℒ −1 [F(P)]
t ℒ −1 [ F(u)du] = =
p t t
 L’image ou la transformée de
f(t) +∞
Laplace de la fonction t ⟼ t Explication Pour calculer ℒ −1 [∫p F(u)du]
+∞
est ∫p F(u)du 1𝑒𝑟𝑒 étape : on calcule d’abord ℒ −1 [F(P)] = f(t)

f(t) 2𝑒𝑟𝑒 étape : ensuite on utilise la propriété


Explication Pour calculer ℒ [ ]
t +∞ f ( t)
ℒ −1 [∫p F(u)du] = t
1𝑒𝑟𝑒 étape : on calcule d’abord ℒ[f(t)](p) = F(P)
Remarque : Cette formule peut être utilisée pour calculer
Soit ℒ[f(t)](u) = F(u) p
ℒ −1 [ n] , n = 1,2,3 …
(p2 +1)
2𝑒𝑟𝑒 étape : ensuite on utilise la propriété
p
f(t) +∞ Méthode pratique : on pose F(p) = (p2 +1)n
ℒ[ ]= ∫p F(u)du c.-à-d. on intègre F(u) le
t
long du chemin (p, +∞) +∞
1) on calcule ∫p F(p)dp = R1 (p)

2)on calcule ℒ −1 [R1 ] = R2 (t)

+∞ f ( t) f(t)
Or ℒ −1 [∫p F(p)dp] = t
alors = R 2 (t)
t

e3t − e2t
Exemple : Calculer ℒ [ u(t)]
t

Posons f(t) = (e3t − e2t ) u(t)

1) Calculons ℒ[f(t)]

1 1
ℒ[f(t)] = ℒ[e3t u(t)] − ℒ[ e2t u(t)] = −
p−3 p−2
1 1
Donc F(u) = ℒ[ f ](u) = u−3 − u−2

2)

e3t − e2t +∞ 1 1 u−3 +∞ p−3


ℒ[ u(t)] = ∫p − du = [ln | |] = −ln | |
t u−3 u−2 u−2 p p−2

e3t − e2t p−2


Donc ℒ [ u(t)] = ln |p−3|
t

Jérémie JEANCHEL Page 34


9) Théorème ou formule de dérivation de l’original f ou Transformée de la
dérivée f ′ d’une fonction f dérivable et continue sur ]0, +∞[

+∞
 Soit ℒ[f(t)] = F(p) = ∫0 f(t) e−pt dt c-a-d f est une fonction causale admettant
une transformée de Laplace.
 Supposons que f est continue et a dérivée continue sur l’ouvert ]0, +∞[.
 Supposons que f(0+ ) = lim f(t) existe
t→0
t>0
 Supposons que f ′ soit une fonction causale et transformable de transformée F ′ au
sens de Laplace, (f ′ définie et continue sur ]0, +∞[).

+∞ ′
 Calculons ∫0 f (t) −pt e dt à l’aide d’une intégration par parties en posant

u = e−pt ⟹ du= -p e−pt dt aussi dv = f ′ (t) dt ⟹ v = ∫ f ′ (t)dt = f(t)


𝐴 𝐴
′ (t) −pt
f e dt = [f(t) e−pt ]𝜀𝐴 +p f(t) e−pt dt
0 ε

En passant à la limite quand A ⟶ +∞ et 𝜀 ⟶ 0, on a :


+∞ ′ +∞
∫0 f(t) e−pt dt = lim [f(t) e−pt ]𝜀𝐴 + p ∫0 f(t) e−pt dt
𝐴→∞
𝜀⟶0

+∞
= lim [f(A)e−pA − f(ε)e−pε ] + p ∫0 f(t) e−pt dt
𝐴→∞
𝜀⟶0

+∞
= lim [−f(ε)e−pε ] + p ∫0 f(t) e−pt dt car lim f(A)e−pA = 0
ε→0 𝐴→∞

= p ℒ[f(t)] − f(0+ ) = p ℒ f (0) (t) − f (0) (0+ )

Donc:

ℒ[f ′ (t)] = p F(p) − f(0+ )

 On démontre et nous admettrons que si les hypothèses données pour f et f ′ sont


respectivement valables pour f ′ et f ′′ , on peut écrire :

ℒ[f ′′ (t)] = p ℒ[f ′ (t)] − f(0+ ) = p [p F(p) − f(0+ )] − f(0+ ) = p2 F(p) −p f(0+ ) − f ′ (0+ )

Donc: ℒ[f ′′ (t)] = p2 F(p) −p f(0+ ) − f ′ (0+ )

Jérémie JEANCHEL Page 35


On généralise facilement au cas d’une dérivée d’ordre supérieure, c.-à-d. l’application
répétée de ce résultat donne, plus généralement :
𝑛−1
(n) (t)
ℒ f = p F(p) − ∑ pn−(k+1) f (k) (0+ )
n

𝑘=0

En conclusion : Si f, f ′ , f ′′ , f ′′′ , … , f (n) sont continues sur ]0, +∞[ , alors on a :

ℒ[f ′ (t)] = p F(p) − f(0+ )

ℒ[f ′′ (t)] = p2 F(p) −p f(0+ ) − f ′ (0+ )

ℒ[f ′′′ (t)] = p3 F(p) − p2 f(0+ ) − p f ′ (0+ ) − f ′′ (0+ )


𝑛−1
(n) (t)
ℒ f = p F(p) − ∑ pn−(k+1) f (k) (0+ )
n

𝑘=0

En particulier :

Si f(0) = 0 alors ℒ[f ′ (t)] = p F(p) et la dérivation de l’original se ramène à


la multiplication de l’image par P. Autrement dit dériver f correspond à multiplier F par P.

Remarque :

Si f(0+ ) = f ′ (0+ ) = f ′′ (0+ ) = ⋯ = f (n) (0+ ) = 0

Les relations précédentes deviennent alors :

ℒ[f ′ (t)] = p F(p)

ℒ[f ′′ (t)] = p2 F(p)

ℒ f (n) (t) = pn F(p)

On dit que la transformée inverse de multiplication de F(p) par pn devient la dérivée nieme ,
n= 1, 2,3, 4, 5,…

Cette propriété (dérivation de l’original) sera fréquemment utilisée dans l’intégration des
équations différentielles.

Jérémie JEANCHEL Page 36


 Théorème (ou formule)
d’intégration de l’original ou
 Transformée (de Laplace) de la
primitive de la fonction f qui
s’annule en o :
t
f(u)du Division de l’image par P
0

t 1 F(p) 𝑥 𝑥
ℒ [∫0 f(u)du] = p F(p) ℒ −1
[ ]= f(t)dt = ℒ −1 [F(P)]dt
p 0 0
𝑥 1 ℒ[f(t)]
ou ℒ ∫0 f(t)dt = p F(p) = F(p)
p Explication Pour calculer ℒ −1 [ p
]

 L’intégration de l’origine se 1𝑒𝑟𝑒 étape : on calcule d’abord ℒ −1 [F(P)] = f(t)


ramène à la division de l’image
par p. 2𝑒𝑟𝑒 étape : ensuite on utilise la propriété
𝑥 F(p) 𝑥
Explication Pour calculer ℒ ∫0 f(t)dt ℒ −1 [ ]= f(t)dt
p 0
1𝑒𝑟𝑒 étape : on calcule d’abord ℒ[f(t)](p) = F(P)

2𝑒𝑟𝑒 étape : ensuite on utilise la propriété


𝑥 1
ℒ ∫0 f(t)dt = p F(p)

𝑥 1 1 2 2
Exemple : ℒ ∫0 t 2 dt = p ℒ[t 2 u(t)] = p x p3 = p4

𝑥 1
Preuve que ℒ ∫0 f(t)dt = p F(p) voir partie sur la convolution

11) Théorème de la valeur initiale te de la valeur finale ou Théorème de


TAUBER

 Ce Théorème est utilisé en automatique pour le calcul des erreurs en régime


permanent.
 Si une fonction f admet une transformée de Laplace F c.-à-d. ℒ[f(t)] = F(P) ,
alors :

a) lim f(t) = f(0+ ) = lim p F(p) (Théorème de la valeur initiale t → 0+ )


t→0 p→+∞
t>0

b) lim f(t) = lim p F(p) (Théorème de la valeur finale t → +∞)


t→+∞ p→+0

* Il ne s’applique que si lim f(t) est un nombre fini


t→+∞

Jérémie JEANCHEL Page 37


* Par exemple, le théorème peut s’appliquer à f : f(t) = ert u(t)

Avec r < 0 mais ne s’applique pas avec r > 0


k (p+2)
t → f(t) ayant pour transformee de Laplace F(p) = p (p+3)(p+5) , 𝑘 ∈ ℝ

Appliquons le théorème de la valeur initiale et de la valeur finale.

p k (p+2) k p2
Valeur initiale : * f(0+ ) = lim [p (p+3)(p+5)] = lim =0
p→+∞ p→+∞ p3

p k (p+2) k (p+2) 2
Valeur finale : * lim f(t) = lim [p (p+3)(p+5)] = lim [(p+3)(p+5)] = 15 k
t→+∞ p→0 p→0

12) Transformée de Laplace (ou image) d’un produit de convolution


a) Généralités

* La convolution intervient en physique dans la théorie de la réponse linéaire, où la fonction


« réponse » R(t) d’un système à un signal S(t) dépendant du temps t, est liée a ce dernier
par la convolution, c.-à-d. une relation de la forme
+∞
R(t) = ∫−∞ S(τ) E(t − τ) d𝜏, où E(t) est une fonction donnée, appelée la réponse
impulsionnelle.

* Dans certains problèmes, la réponse R(t) est une fonction inconnue liée à un signal connu
+∞
par une relation de la forme : S(t) = ∫−∞ R(τ) A(t − τ) d𝜏 , où A(t) est une fonction connue.

On a alors à résoudre une équation intégrale, appelée équation de convolution.

* En résolvant des équations différentielles ou des équations aux dérivées partielles (E.D.P.),
on obtient dans certains cas, la solution sous la forme d’un produit de convolution.

b) Définition du produit de convolution de 2 fonctions

Soient f et 𝑔 deux fonctions causales.

On appelle produit de convolution (ou convolution ou convolée) des fonctions f et g, la


fonction causale notée :
𝑡
f ∗ 𝑔 définie par (f ∗ 𝑔)(𝑡) = u(𝑡) ∫0 f(u)𝑔(t − u)du, ∀𝑡 ∈ ℝ∗+ .(Intégrale de convolution)

Jérémie JEANCHEL Page 38


c) Propriétés

Le produit de convolution est :


𝑡 𝑡
- Commutatif : f ∗ 𝑔 = 𝑔 ∗ f c-a-d ∫0 f(u)𝑔(t − u)du = ∫0 𝑔(u)f(t − u)du

- Associatif : f ∗ (𝑔 ∗ h) = (f ∗ 𝑔) ∗ h

Théorème ou Transformée du Original ou Théorème ou Formule ou


produit de convolution des Règle d’un produit (ou multiplication
originaux des images)

𝑡
ℒ[f(t) ∗ 𝑔(𝑡) = (f ∗ 𝑔)(𝑡)] = F(p) x G(p) #)ℒ −1 [F(p) x G(p)] = (f ∗ 𝑔)(𝑡) = u(𝑡) ∫0 f(u)𝑔(t − u)du
𝑡
= ℒ[f(t)] x ℒ[𝑔(t)] = u(𝑡) ∫0 𝑔(u) f(t − u)du
 La multiplication des images est Explication Pour calculer ℒ −1 [F(p) x G(p)]
équivalent à la convolution des
originaux 1𝑒𝑟𝑒 étape : on calcule d’abord ℒ −1 [F(P)] = f(t) et
Remarque : ℒ[(f ∗ 𝑔)(𝑡)] = F(p) x G(p) soit ℒ −1 [G(P)] = 𝑔(t)

𝑡 +∞ +∞ * Connaissant f(t) et g(t) on peut déduire f(t-u) et g(t-u)


ℒ [∫0 f(u)𝑔(t − u)du] = ∫0 f(t) e−pt dt x ∫0 𝑔(t) e−pt dt
c.-à-d. la convolée (f ∗ 𝑔) a pour transformée de 2𝑒𝑟𝑒 étape : ensuite on utilise la propriété (#)
Laplace le produit des images (ou transformées de
Laplace) de f et de g c.-à-d. on calcule

Explication Pour calculer ℒ[(f ∗ 𝑔)(𝑡)] 𝑡


- soit u(𝑡) ∫0 f(u)𝑔(t − u)du
𝑡
1𝑒𝑟𝑒 étape : on calcule d’abord ℒ[f(t)] et ℒ[𝑔(t)] - soit u(𝑡) ∫0 𝑔(u) f(t − u)du

2𝑒𝑟𝑒 étape : ensuite on utilise la propriété en choisissant bien évidemment la plus facile entre les 2
(intégrales)
ℒ[(f ∗ 𝑔)(𝑡)] = ℒ[f(t)] x ℒ[𝑔(t)]

𝑥 1 1
Preuve de : ℒ ∫0 f(t)dt = p ℒ[f(t)] = p F(p)

𝑥
*La fonction 𝑥 ⟼ ∫0 𝑓(𝑡)𝑑𝑡 est la primitive de la fonction f qui s’annule pour 𝑥=0

*Soit F(p) = ℒ[f(t)] , la transformée de Laplace de f 0 si 𝑥 − t < 0 ⟺ 𝑥 < t


𝑥 𝑥
On a : (u ∗ f)(𝑥) = ∫0 f(t) u(𝑥 − t)dt = ∫0 f(t) dt où u(𝑥 − t) =
1 si 𝑥 − t ≥ 0 ⟺ 𝑥 ≥ t et t ≥ 0 car
t ∈ [0, 𝑥]

Jérémie JEANCHEL Page 39


En appliquant le théorème du produit de convolution, on obtient :
𝑥 1
ℒ[(u ∗ f)(𝑡)] = ℒ ∫0 f(t) dt = ℒ[u(t)] x ℒ[f(t)] = p F(p)

Remarque : Les principales propriétés de la transformée de Laplace et de la transformée de


Laplace inverse que nous venons de présenter sont résumées dans le dictionnaire d’images
Laplace. (Confère Page 24)

Jérémie JEANCHEL Page 40


CALCUL SYMBOLIQUE

Le calcul opérationnel est utilisé pour la résolution des équations différentielles du premier
et deuxième ordre à coefficients constants et des systèmes différentiels linéaires. Il est très
utilisé en automatique et traitement du signal.

1) Utilisation pratique du produit de convolution : Fonction de transfert d’un


système.
1.1. Définition d’un système linéaire.

Système S
e(t) S(t)

 Considérons un système électrique ou mécanique où le signal de sortie s(t) du


système est soumis au signal d’entrée e(t). Autrement dit on considère un système
qui, au signal d’entrée e(t) , fonction du temps t , associe le signal de sortie (ou la
réponse) s(t) du système.
 On dit que le système est linéaire s’il existe c.-à-d. si son fonctionnement est régi par
une équation différentielle à coefficients constants liant les fonctions e et s du
type :

𝑎0 s(t) + 𝑎1 s′ (t) + 𝑎2 s ′′ (t) + ⋯ + 𝑎n sn (t) = 𝑏0 e(t) + 𝑏1 e′ (t) + 𝑏2 e′′ (t) + ⋯ + 𝑏m em (t) Avec m≤ n

Exemple :

Dans le circuit électrique représenté ci-dessous le signal d’entrée e est la tension et le signal
de sortie 𝒊 est l’intensité du courant dans le circuit. L’équation différentielle qui régit le
circuit est :
d𝑖 L
L + R 𝑖(t) = e(t) 𝒊(t)
dt

𝑖(0+ ) = 0 e(t) R

1.2. Fonction H de transfert du système

*On suppose que toutes les fonctions envisagées sont causales et admettent une
transformée de Laplace.

*On se propose d’étudier la réponse s(t) d’un système linéaire à une entrée causale e(t)
en utilisant la transformation de Laplace.
Système
*Ce système entrée-sortie est symbolisé par :
entrée
e(t) sortie S(t)

Jérémie JEANCHEL Page 41


*A l’aide de la transformation de Laplace, on obtient le système symbolisé par :

H(p)
E(p) S(p)

*Supposons que le système soit linéaire c.-à-d. satisfait à l’équation :

(E) 𝑎0 s(t) + 𝑎1 s ′ (t) + 𝑎2 s′′ (t) + ⋯ + 𝑎n sn (t) = 𝑏0 e(t) + 𝑏1 e′ (t) + 𝑏2 e′′ (t) + ⋯ + 𝑏m e𝑚 (t) ; m≤ n

*Pour simplifier l’étude, supposons que les conditions initiales sont telles que (système
initialement au repos) :
e(0+ ) = e′ (0+ ) = ⋯ = e(m) (0+ ) = 0

s(0+ ) = s′ (0+ ) = ⋯ = s(m) (0+ ) = 0

*Dans ces conditions :

Avec E(p) = ℒ[e(t)] ; S(p) = ℒ[s(t)] ; H(p) = ℒ[h(t)]

On a : ℒ[s ′ (t)] = p S(p) ; ℒ[s′′ (t)] = p2 S(p) ; … ; ℒ s(n) (t) = pn S(p)

ℒ[e′ (t)] = p E(p) ; ℒ[e′′ (t)] = p2 E(p) ; … ; ℒ e(m) (t) = E m S(p)

Dons la transformée de Laplace de l’équation (E) est :

(𝑎n pn + 𝑎n−1 pn−1 + ⋯ + 𝑎1 p + 𝑎0) S(p) = (𝑏m pm + 𝑏m−1 pm−1 + ⋯ + 𝑏1 p + 𝑏0 ) E(p)

𝑏m pm +𝑏m−1 pm−1 +⋯+𝑏1 p+𝑏0


Et S(p) = E(p) soit S(p) = H(p).E(p)
𝑎n pn +𝑎n−1 pn−1 +⋯+𝑎1 p+𝑎0

*Par définition, on appelle fonction de transfert du système considéré la fonction H définie


par :

𝑏m pm +𝑏m−1 pm−1 +⋯+𝑏1 p+𝑏0


H(p) =
𝑎n pn +𝑎n−1 pn−1 +⋯+𝑎1 p+𝑎0

*Elle caractérise le système et permet d’obtenir la réponse causale a une entrée causale
donnée, si le système est initialement au repos à l’aide de la relation: S(p) = H(p).E(p)

*Si S(p) = H(p).E(p)⟹ 𝓛−𝟏 [𝐒(𝐩) ] = 𝓛−𝟏 [𝐇(𝐩)] x 𝓛−𝟏 [𝐄(𝐩)] c.-à-d. s(t) = h(t)∗e(t)

Où h(t) est l’original de la fonction de transfert.

Jérémie JEANCHEL Page 42


*L’action du système peut être représentée par un produit de convolution. Ainsi, le signal de
sortie s : t ⟼ s(t) = h(t)∗e(t) résulte de la convolution (ou est égal à la convolée) du signal
d’entrée e avec l’original h de la fonction de transfert H caractéristique du système.

Remarque : Le calcul opérationnel s’applique d’une façon particulièrement simple à la


résolution sur ℝ∗+ des équations différentielles linéaires du premier et du second ordre et
des systèmes différentiels linéaires a coefficients constants vérifiant des conditions initiales
données.

2) APPLICATIONS

Résolvons sur ℝ∗+ des équations différentielles du premier et second ordre et des systèmes
différentiels linéaires du premier et second ordre a coefficients constants vérifiant des
conditions initiales données.

*La technique est de passer d’un espace temporel à l’espace de Laplace où les équations
sont plus aisées à résoudre. Résultats pratiques pour la résolution des équations et systèmes
différentiels.

a) Dérivation d’un produit d’une fonction dérivable f par l’échelon unité U.


*(U f)′ = U f ′ ; *(U f)′′ = U f ′′ ; *(U f)(n) = U f (n) ; n ∈ ℕ∗ .

b) Formule de dérivation de l’original f.

c) Dictionnaire d’images Laplace.

Exercice 1 : Résoudre sur ℝ∗+ ou donner la solution causale de l’équation différentielle


suivante :
y ′′ + ω2 𝑦 = sin(ωt) , ω > 0; t ≥ 0 (E) (Equation initiale)

y ′ (0) = −1 , 𝑦(0) = 1 , (Conditions initiales)

1) On multiplie tous les termes de l’équation par l’échelon unité U

Afin que toutes les fonctions qui interviendront dans la nouvelle équation (ou équation
transformée) soient causales.

Jérémie JEANCHEL Page 43


Remarque : Si l’on sait toutes les fonctions qui interviennent sont causales, on peut alors se
passer de la multiplication par l’échelon unité, ce qui allège les écritures.

On a :
(U y)′′ + ω2 (U 𝑦) = 𝑈(𝑡) sin(ωt) , ω > 0; t ≥ 0 (E ′ ) (Nouvelle équation initiale)

(U y)′ (0) = −1 , (U 𝑦)(0) = 1 , (Conditions initiales)

2) Transformée de la nouvelle équation, en tenant compte des conditions initiales et en


utilisant la transformation de Laplace

- En appliquant la transformation de Laplace à l’équation (E ′ ) , on obtient compte tenu des


conditions initiales, en posant :

- ℒ[(U y)(t)] = Y(p) ⟹ ∗ ℒ[(U y)′ (t)] = p Y(p) − (U y)(0) = p Y(p) − 1

* ℒ[(U y)′′ (t)] = p2 ℒ[(U y)(t)] − p (U y)(0) − (U y)′ (0)

= p2 Y(p) − p + 1
ω
- ℒ[U sin(ωt) ] = p2 +ω2 ; d’après le dictionnaire d’images.

- Ainsi ℒ[(U y)′′ (t)] + ω2 ℒ[(U y)(t)] = ℒ[U sin(ωt) ] devient :


ω
p2 Y(p) − p + 1 + ω2 + Y(p) = p2 +ω2

c.-à-d. la transformation de la nouvelle équation initiale est :


ω
p2 Y(p) − p + 1 + ω2 + Y(p) = p2 +ω2

p−1 ω
Soit Y(p) = p2 +ω2 + (p2 +ω2 )2 = Y1 (p) + Y2 (p)

p−1 ω
Avec Y1 (p) = p2 +ω2 et Y2 (p) = (p2 +ω2 )2

3) Recherche des originaux de Y1 (p) et Y2 (p)

a) Recherche de l’original de Y1 (p) c.-à-d. ℒ −1 [Y1 (p)] = y1 (t)


p−1 p 1 p 1
On a Y1 (p) = = − donc ℒ −1 [Y1 (p)] = ℒ −1 [ ] − ℒ −1 [ ]
p2 +ω2 p2 +ω2 p2 +ω2 p2 +ω2 p2 +ω2

p p
Or ℒ[cos(ω𝑡) u(t)] = p2 +ω2 ⟺ ℒ −1 [p2 +ω2 ] = cos(ω𝑡) u(t)

ω 1 1 1 1
ℒ[sin(ω𝑡) u(t)] = p2 +ω2 ⟺ 𝜔 ℒ[sin(𝜔𝑡) u(t)] = p2 +ω2 ⟺ ℒ −1 [p2 +ω2 ] = 𝜔 sin(𝜔𝑡) u(t)

1
D’où y1 (t) = [cos(𝜔𝑡) − 𝜔 sin(𝜔𝑡)] u(t)

Jérémie JEANCHEL Page 44


b) Recherche de l’original de Y2 (p) c.-à-d. ℒ −1 [Y2 (p)] = y2 (t)

1ere methode : Utilisons la convolution.


ω ω 1 ω 1
On a ℒ −1 [Y2 (p) = (p2 +ω2)2 ] = ℒ −1 [p2 +ω2 x p2 +ω2] Posons F(p) = p2 +ω2 et G(p) = p2 +ω2

t
Aussi u(t)∫0 f(u)𝑔(t − u) du où f(t) = ℒ −1 [F(p)] et 𝑔(t) = ℒ −1 [G(p)]

ω
* f(t) = ℒ −1 [F(p)] = ℒ −1 [p2 +ω2 ] = sin(𝜔𝑡) u(t) soit f(u) = sin(𝜔u) u(t)

1 ω 1 ω 1
* 𝑔(t) = ℒ −1 [G(p)] = ℒ −1 [ω x p2 +ω2] = ω ℒ −1 [p2 +ω2] = ω sin(𝜔𝑡) u(t)

1 1
Alors 𝑔(t − u) = sin𝜔(𝑡 − u) u(t − u) = sin(𝜔𝑡 − 𝜔u) u(t − u)
ω ω

ω t sin(𝜔𝑡−𝜔u)
Donc ℒ −1 [Y2 (p) = (p2 +ω2 )2 ] = u(t)∫0 sin(𝜔u) du
ω

u(t) t
= ω
∫0 sin(𝜔u) sin(𝜔𝑡 − 𝜔u) du

u(t) t 1 −1
= 2ω
∫0 cos(𝜔𝑡 − 2𝜔u) − cos(𝜔𝑡) du = 2ω [2ω [sin(𝜔𝑡 − 2𝜔u)]t0 − cos(𝜔𝑡)[u]t0 ] u(t)

sin(𝜔𝑡) t
Soit ℒ −1 [Y2 (p)] = y2 (t) = [ − 2ω cos(𝜔𝑡)] u(t)
2ω2

2eme methode

p p ′ −p2 +ω2
On a ℒ[cos(𝜔𝑡) u(t)] = p2 +ω2 ⟺ ℒ[−t cos(𝜔𝑡) u(t)] = (p2 +ω2) = (p2 +ω2)2
p

p2 − ω2 1 ω
Donc ℒ[cos(𝜔𝑡) u(t)] = (p2 +ω2)2 = p2 +ω2 − 2ω (p2 +ω2)2

sin(𝜔𝑡)
Soit ℒ[cos(𝜔𝑡) u(t)] = ℒ [ u(t)] − 2ωY2 (p)
ω

sin(𝜔𝑡)
⟺ 2ωY2 (p) = −ℒ[t cos(𝜔𝑡) u(t)] + ℒ [ u(t)]
ω

−cos(𝜔𝑡) sin(𝜔𝑡) −cos(𝜔𝑡) sin(𝜔𝑡)


C.-à-d. Y2 (p) = ℒ [ u(t)] + ℒ [ u(t)] = ℒ [( + ) u(t)] (Linéarite)
2ω 2ω2 2ω 2ω2

sin(𝜔𝑡) t
D’où ℒ −1 [Y2 (p)] = y2 (t) = [ − 2ω cos(𝜔𝑡)] u(t)
2ω2

4) Ainsi avec Y(p) = Y1 (p) + Y2 (p) alors ℒ −1 [Y(p)] = ℒ −1 [Y1 (p)] + ℒ −1 [Y2 (p)]

Jérémie JEANCHEL Page 45


t 1−2𝜔
D’où ℒ −1 [Y(p)] = [(1 − ) cos(𝜔𝑡) − sin(𝜔𝑡)] u(t)
2ω 2ω2

𝐭 𝟏−𝟐𝝎
Donc 𝐲(𝐭) = 𝓛−𝟏 [𝐘(𝐩)] = [(𝟏 − 𝟐𝛚) 𝐜𝐨𝐬(𝝎𝒕) − 𝟐𝛚𝟐
𝐬𝐢𝐧(𝝎𝒕)] 𝐮(𝐭) est la solution causale

de l’équation différentielle donnée.

Exercice 2 : Etude d’un système différentiel. Déterminer les solutions causales du système
différentiel :
d𝑥(t)
= − 𝜔 𝑦(t) − k 𝑥(t)
dt
d𝑦(t)
= 𝜔 𝑥(t) − k 𝑦(t)
dt

a) Posons * ℒ[𝑥(t)] = X(p) ⟹ ℒ[𝑥 ′ (t)] = p ℒ[𝑥(t)] − 𝑥(0+ ) = p X(p) − 1


dy(t)
* ℒ[𝑦(t)] = Y(p) ⟹ ℒ [ ] = p ℒ[𝑦(t)] − 𝑦(0+ ) = p Y(p)
dt

b) En appliquant (ou par application de) la transformation de Laplace au système, on obtient


compte tenu des conditions initiales :

ℒ[𝑥 ′ (t)] = ℒ[− 𝜔 𝑦(t) − k 𝑥(t)] p X(p) − 1 = − 𝜔 Y(p) − k X(p)

ℒ[𝑦 ′ (t)] = ℒ[𝜔 𝑥(t) − k 𝑦(t)] p Y(p) = 𝜔 X(p) − k Y(p)

(p + k) X(p) + 𝜔 Y(p) = 1
Soit

𝜔 X(p) − (p + k)Y(p) = 0

c) La résolution de ce système linéaire conduit à :


p+k 𝜔
p+k D= = −[(p + k)2 + (𝜔)2 ]
X(p) = 𝜔 −(p + k)
(p + k)2 + (𝜔)2
car 1 𝜔 D X(p)
D X(p) = = −(p + k) ⟹ X(p) = D
𝜔 0 −(p + k)
Y(p) =
(p + k)2 + (𝜔)2 p+k 0 D Y(p)
D Y(p) = | | = −𝜔 ⟹ Y(p) = D
𝜔 1

Jérémie JEANCHEL Page 46


d) Détermination des solutions causales du système différentiel : Recherche des originaux de
X(p) et Y(p) c.-à-d. de 𝑥(t) et 𝑦(t).

On sait que : si ℒ[f(t) u(t)] = F(p) ⟹ ℒ[f(t) e−at u(t)](p) = F(p + a)


p p+k
Or ℒ −1 [p2 +ω2] = cos(𝜔𝑡) u(t) ⟹ ℒ −1 [(p+k)2 +(𝜔)2 ] = e−kt cos(𝜔𝑡) u(t)

ω 𝜔
ℒ −1 [p2 +ω2] = sin(𝜔𝑡) u(t) ⟹ ℒ −1 [(p+k)2 +(𝜔)2 ] = e−kt sin(𝜔𝑡) u(t)

Donc les solutions causales du système différentiel sont :

𝑥(t) = e−kt cos(𝜔𝑡) u(t)

𝑦(t) = e−kt sin(𝜔𝑡) u(t)

Jérémie JEANCHEL Page 47


PARTIE ΙΙ
TRAVAUX DIRIGES. TRANSFORMATION DE LAPLACE

Exercice 1 :
1
1) Montrer que pour P, a ∈ ℝ, tels que p > −a , on a ℒ[e−at u(t)] = p+a . on admettra que
cette formule reste valable si a ∈ ℂ avec p > R e (−a).

2) On suppose ω > 0

Déterminer les transformées de Laplace ou les images des fonctions suivantes définies par :

a) f(t) = cos(t) et 𝑔(t) = cos(ωt) b) h(t) = sin(t) ; s(t) = sin (ωt) ; k(t) = ch(t) ;
r(t) = ch(ωt) ; m(t) = sh(t) ; n(t) = sh(ωt) et
0 si t < 0

5 sin(t) si t ≥ 0

Exercice 2 :

Déterminer les transformations de Laplace des fonctions suivantes définies par :

1- f(t) = (t 2 − 1)2 u(t) ; 2- 𝑔(t) = sin2 (t) u(t) ; 3- h(t) = (t + 1)3 e−t ;

π
4- b(t) = sin(2t) e3t u(t) ; 5- j(t) = cos(3t − ) ; 6- k(t) = 2t cos2 (t) u(t) ; 7- v(t)= t 2 cos(t) u(t)
3

1−cos(t)
8- m(t) = e−3t u(t) ; 9- n(t) = t sin(ωt) ; 10- r(t) = e−2001t cos(2t) ;
t

t
11- p(t)= sin(3t) − 2cos(3t) ; 12- q(t) = (t 2 − τ) u(t−τ) , τ > 0 ; 13- s(t) = (π − 1) u(t−π)

e3t − e2t a
14- t(t) = u(t) ; 15- w(t) = (2t − a) u(t − 2) , a > 0
t

Exercice 3 :

Déterminer les originaux des fonctions suivants :

1 p p 1
1) F(p) = ; 2) G(p) = ; 3) H(p) = ; 4) F(p) =
(p+ 8)7 (p+1)(p − 2)2 p2 +4p+5 p2 (p+1)

p 1 ω2
5) H(p) = 2
; 6) G(p) = ; 7) F(p) = ,ω>0
(p+2)(p − 1) (p+2)(p2 +1) (p2 + ω2 )2

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p2 p+1 p 2
8) G(p) = ; 9) J(p) = ; 10) P(p) = ; 11) E(p) = ;
(p2 + 4)2 p2 +p+2 (p + 1)2 p2 +9

1 1 1 1
12) S(p) = ; 13) T(p) = ; 14) Q(p) = ( p − p+2 ) e−3p ;
p (p2 +1) p2 +p+1

p+1 p2 −1 p
15) F(p) = arctan( 3 ) ; 16) G(p) = ln( p2+1) ; 17) H(p) = 2 ;
(p + 1)3

1 1 1 1
18) F(p) =
p2 −2p+10
( p2 −2p+2 + p + 3) ; 19) G(p) = (p2 + 1)2
; 20) H(p) =
(p2 + 1)3
;

π
p p 1
21) F(p) = ; 22) G(p) = ; 23) H(p) = (1 − 2e−p 2 + e−pπ )
p2 − p√2+1 p2 + p√2+1 2
p (p +1)

1
− p
110(1−e 10 ) 1 2 p
24) F(p) =
p (2p + 55)
; 25) J(p) =
p2 −4p+13
( p2−4p+5 + p2 −4p+13
)

Exercice 4 :

Déterminer les images des fonctions dont les représentations sont les suivantes :

a) b)

2 1

0 t 0 2 t

c) d)

2
1

0 𝜋 t 0 1 t
2

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e)
1

0 1 2 t

Exercice 5 :

Determine les originaux 𝑦(t) dont lees images Y(p) satisfont les equations suivantes :

1) (p + 1) Y ′ (p) + (p + 2) Y(p) = 1
p 1
2) −p Y ′ (p) − p+1 Y(p) = p2

−1
3) Y ′ (p) = p (p2 +4)

Exercice 6 :

Determiner les solutions causales (ou a l’aide de la transformation de Laplace determiner les
solutions) des equations et systemes differentiels suivants :

1) 𝑥 ′′ (t) + 4𝑥(t) = cos(3t) u(t) 2) y ′′ − 2y ′ + 6𝑦 = sin(2t)

𝑥 ′ (0) = 0 , 𝑥(0) = 1 y ′ (0) = 𝑦(0) = 0

3) y ′′′ − 𝑦 = e−t 4) y ′′ + 2y ′ + 5𝑦 = t e−t + 5

y ′ (0) = 2 , 𝑦(0) = 0 , y ′′ (0) = −1 y ′ (0) = −2 , 𝑦(0) = 1

5) y ′′ − 2y ′ = e−t sin(t) 6) 𝑖 ′′ (t) + 𝑖(𝑡) = e(t)


𝑖 ′ (0+ ) = 𝑖(0+ ) = 0
′ (0)
y = 5 , 𝑦(0) = 1
où e(t) = t u(t) − 2(t − π) u(t − π) + (t − 2π) u(t − 2π)

7) y ′′ + 4y ′ + 20𝑦 = 0 8) y ′′ + 2𝑎 y ′ + (a2 + b2 )𝑦 = t
1
y ′ (0) = 4 , 𝑦(0) = 2 y ′ (0) = 𝑦(0) = 0 ; a,b ∈ ℝ∗

Jérémie JEANCHEL Page 50


9) 𝑖1 ′ (t) − 2 𝑖2 ′ (t) = −5 𝑖1 (t) + 10 𝑖2 (t).
1
𝑖1 ′ (t) = −20 𝑖1 (t) − 15 𝑖2 (t) + 2 e(t).
1
e(t) = 110 [u(t) − u (t − 10)] ; 𝑖1 et 𝑖2 sont des fonctions causales

𝑖1 (0+ ) = 0 , 𝑖2 (0+ ) = 0

Exercice 7 :

Equation intégro-différentielle (ou intégrale). Trouver la solution causale 𝑥(t) qui satisfait
l’équation :

t
t 𝑥 ′ (t) + ∫0 𝑥(u) e−(t−u) du = t.

𝑥(0) = 1

Exercice 8 :

Système à contre-réaction. Equation aux différences. Déterminer la fonction de transfert du


système à contre-réaction régi par l’équation :

𝑦(𝑡) = 𝑥(𝑡 − 𝜏) − 𝑘 𝑦(𝑡 − 𝜏) 𝑜ù 𝑘 ∈ ]0,1[ , 𝜏 > 0

𝑦 est le signal du système soumis au signal d’entrée 𝑥.

Exercice 9 :
p
La fonction de transfert d’un système est définie par H(p) =
p2 +2p+2

On considère le signal d’entrée 𝑥 defini sur ℝ par 𝑥(t) = 0 si t < 0

𝑥(t) = 5 sin(t) si t ≥ 0
Déterminer le signal 𝑦 du système soumis au signal d’entrée.

Jérémie JEANCHEL Page 51


Exercice 10 :

Déterminer les images des signaux (ou fonctions) périodiques définis par :

1) f est T-périodique tel que T


f(t) = 0 si t < 0 ou si t > 2
T
f(t) = E si 0 ≤ t ≤ 2

2) f est 2𝜋- périodique tel que f(t) = 0 si t ∈ ]−𝜋, 0[

f(t) = cos(t) si t ∈ [0, 𝜋[

3) f est T-périodique tel que T


f(t) = E si t ∈ ]0, 2 [
T (Signal rectangulaire T − periodique)
f(t) = −E si t ∈ ]2 , T[
T
f(t) = 0 si t = 0 ou t = 2

Exercice 11 :

A. 1. Donner la représentation graphique du signal suivant :


t t t
s : t ⟼ π u(t) − 2 (π − 1) u(t − π) + (π − 2) u(t − 2π)
e(t)

2. Déterminer la transformée de Laplace de ce signal.


1
B. On considère le signal ci-contre

1) Donner les expressions de e(t) sur chacun des intervalles.

2) Vérifier que pour tout t réel : l’équation de ce signal est : 0 1 2 t

e(t) = t u(t) − 2 (t−1) u(t−1) + (t−2) u(t−2)

3) Déterminer la transforme de Laplace de ce signal.

Exercice 12 :

On considère le circuit électrique suivant. Représentant la charge d’un condensateur à


travers une résistance. On designer les tensions par :

Jérémie JEANCHEL Page 52


e : t ⟼ e(t) , fonction causale qui modélisé le signal d’entrée, et

s : t ⟼ s(t) , fonction causale qui modélise la réponse du circuit.

e(t) C s(t)

ds
L’équation différentielle qui régit le circuit est : RC + s(t) = e(t)
dt

s(0+ ) = 0

1) Déterminer la fonction de transfert du circuit.

2) Déterminer la réponse du circuit : a) à un échelon de tension : e(t) = E u(t)

b) au créneau e(t) = M[u(t) − u(t − α)], 𝑀, 𝛼 > 0. C) à une impulsion unité δ ou donner
la réponse percussionnelle du circuit.

Exercice 13 :

On considère le filtre passe-bas suivant :

On suppose que les signaux d’entrée et de sortie sont nuls à t = 0 et qu’ils admettent des
transformées de Laplace, ainsi que le courant 𝑖.

déterminer la fonction de transfert H de ce filtre qui est définie par H(p) x E(p) = S(p)

Où E(p) = ℒ[e(t)] ; S(p) = ℒ[s(t)]. R

e(t) C s(t)

Indication :

Par application de la loi des mailles :


1 t
e(t) = R 𝑖(t) + 𝐶 ∫0 𝑖(u) du

1 t
s(t) = 𝐶 ∫0 𝑖(u) du

Jérémie JEANCHEL Page 53


système
Exercice 14 : e(t) s(t)
Un système « entrée-sortie » est définit par l’équation différentielle :

d3 s ds
(t) + (t) = e(t)
dt3 dt

s(0+ ) = s ′ (0+ ) = s ′′ (0+ ) = 0

1) déterminer la fonction de transfert H du système et son original h

2) déterminer s(t) sachant que e(t) = t u(t).

3) Donner la réponse de ce système a l’impulsion de Dirac (ou la réponse percussionnelle du


système)

Exercice 15 :

Calculer :
π
− p
(2009 − 2010 𝑒 3 +e−2011p )(p2 −3)
1) ℒ −1 [ ]
p2 (p2 −1)(1+3p2 +3p4 +p6 )

−1 2p4 +1
2) ℒ [ ]
p5 −3p4 +4p3 −4p2 +3p−1

Exercice 16 : Problèmes aux limites.

A l’aide de la transformation de Laplace résoudre :

1) t y ′′ + 2y ′ + 4t 𝑦 = 1 2) −t y ′′ + 2y ′ + t 𝑦 = 0

y ′ (0) = 𝑦0′ ∈ ℝ , 𝑦(0) = 𝑦0


y ′ (0) = 𝑦0′ ∈ ℝ , 𝑦(0) = 0
y ′ (1) = 1 , 𝑦(1) = 0

3) 𝑥 ′ (t) = 5𝑥 − 3𝑦 + 2𝑧 + et

y ′ (t) = 6𝑥 − 4𝑦 + 4𝑧

z ′ (t) = 4𝑥 − 4𝑦 + 5𝑧 − et
𝑥(0) = 𝑦(0) = 𝑧(0) = 0

Jérémie JEANCHEL Page 54


4) 𝑑𝑧
= 3𝑥 + 2𝑦 + 2𝑧
𝑑𝑡
𝑑𝑧
= −2𝑥 − 𝑦 − 2𝑧
𝑑𝑡
𝑑𝑧
= −2𝑥 − 2𝑧
𝑑𝑡
𝑥(0+ ) = 0 ; 𝑦(0+ ) = 1 ; 𝑧(0+ ) = 0

Exercice 17 : Etude d’un circuit. Equation différentielle.

Le circuit électrique représenté ci-dessus décrit un système dont le signal d’entrée est
une tension e(t) et le signal de sortie l’intensité 𝑖(t).

L’équation différentielle régissant le système est :


d2 𝑖 d𝑖 𝑖 de
L dt2 + R dt + c = dt

e(0+ ) = 0 ; 𝑖(0+ ) = 0 ; 𝑖 ′ (0+ ) = 0

On suppose que les fonctions e et 𝑖 sont causales et admettent des transformées


de Laplace.

1) Déterminer la fonction de transfert H du système.

2) On suppose, dans toute la suite du problème, que L = 1 henry , R = 10 ohms et


C = 4000 microfarads.

a) Calcul alors H(p).

b) Déterminer ℒ −1 [H], la transformée de Laplace inverse de H.

3) On suppose dans cette question, que e(t) = u(t –1) – u(t – 3).

a) Représenter le signal e(t). Determiner Ι(p).

b) Déterminer 𝑖(t).

Jérémie JEANCHEL Page 55


Exercice 18 :

Dans un circuit comprenant en série un condensateur de capacité C et une résistance


R, la tension 𝑣 aux bornes du condensateur est donnée par:

RC 𝑣 ′ (𝑡) + 𝑣(𝑡) = 𝑒(𝑡) , où e(t) est la tension d’excitation aux bornes du circuit. On
supposera que 𝑣(0) = 0. On note : V = ℒ(𝑣) et E = ℒ(𝑒).

1) Etablir la relation entre V et E sous forme V(p) = T(p).E(p) avec une fonction T (
fonction de transfert) que l’on déterminera.

2) En déduire la réponse du système, c.-à-d. la tension 𝑣(𝑡), aux excitations


suivantes :

a) Un échelon de tension e(t) = u(t)

b) Un créneau e(t) = H(t) − H(𝑡 − 𝑡0 )

c) Tracer les graphes correspondants.

e(t) C 𝑣 (t)

Exercice 19 : Etude de l’intensité du courant dans les mailles du réseau. Système différentiel.

On considère le circuit ci-dessous. On suppose que les fonctions e, 𝑖, 𝑖1 et 𝑖2 sont causales


telles que 𝑖(𝑡) = 𝑖1 (𝑡) + 𝑖2 (𝑡) ∀ 𝑡 ≥ 0.

Les lois de l’électricité montrent que 𝑖1 et 𝑖2 sont les solutions causales du système
différentiel :
𝑖1 ′ (t) − 2 𝑖2 ′ (t) = −5 𝑖1 (t) + 10 𝑖2 (t).
1
𝑖1 ′ (t) = −20 𝑖1 (t) − 15 𝑖2 (t) + 2 e(t).
1
e(t) = 110 [u(t) − u (t − 10)] ;
𝑖1 (0+ ) = 0 , 𝑖2 (0+ ) = 0

Déterminer les solutions causales 𝑖1 (t) ; 𝑖2 (t) ; 𝑖(t)

Jérémie JEANCHEL Page 56


𝑖1 𝑖

𝑖2

Exercice 20 :

On se propose de déterminer, en utilisant la transformation de Laplace, la fonction causale


solution de l’équation différentielle: ′′
𝑖 (t) + 𝑖(𝑡) = e(t)
(E)
𝑖 ′ (0+ ) = 𝑖(0+ ) = 0

Où e est le signal représenté graphiquement ci-dessous.

1) Montrer que ∀ t ∈ ℝ, on a :

e(t) = t u(t) − 2(t − π) u(t − π) + (t − 2π)u(t − 2π)

2-a) Déterminer la solution causale 𝑖 de (E).

b) Ecrire 𝑖(𝑡) sans la fonction échelon-unité (ou donner alors les expressions de 𝑖(𝑡) sur
chacun des intervalles : ]−∞, 0[ ; [0, π[ ; [π, 2π[ et [2π, +∞[.
e(t)

0 π 2π t

Jérémie JEANCHEL Page 57


Exercice 21 : Calculer

p2 p+2
1) ℒ −1 [ ] ; ω ∈ ℝ∗ 12) ℒ −1 [ ]
(p2 +ω2 )2 (p+3)(p+4)

9p+7 1
2) ℒ −1 [ ] 13) ℒ −1 [ ]
(p2 +2p+2)2 (p2 +1)2

1 p2 +3p+1
3) ℒ −1 [ ] 14) ℒ −1 [ ]
p3 +1 (p2 +4)2

(p−3)2 p+3
4) ℒ −1 [ ] 15) ℒ −1 [ ]
((p−3)2 +4)2 (p2 +6p+18)2

2 2
(1−e−π p ) 2 1
5) ℒ −1 [ ((p2−4p+5))] 16) ℒ −1 [ (1 + 2e−πp + e−2πp )]
p2 −4p+13 p2 (p2 +1)

(p+2)2 p
6) ℒ −1 [ ] 17) ℒ −1 [ ]
(p2 +9)2 p2 − √2p+1

1 1 1 1
7) ℒ −1 [ ] 18) ℒ −1 [ ((p2+4p+8) + p2 +4p+4+b2 )]
p2 (p2 +1)2 p2 +4p+4+b2

3p+7 1
8) ℒ −1 [ ] 19) ℒ −1 [ ]
p2 −2p−3 (p2 +1)3

3
9) ℒ −1 [ ]
(p+5)2

p−1
10) ℒ −1 [ ]
p2 +2p+5

11) ℒ{t sin(ωt)}

Exercice 22 :

1) Représenter graphiquement le signal suivant et calculer son image :

s(t) = 2u(t) −(t − 2) u(t − 2) + (t − 4)u(t − 4)

2) Un système entrée-sortie est décrit par l’équation différentielle ordinaire :

s ′′′ (𝑡) − 𝑠(𝑡) = e(𝑡)

s ′ (0+ ) = 0 , 𝑠(0+ ) = 0 , s ′′ (0+ ) = 0

Jérémie JEANCHEL Page 58


Donner la fonction de transfert du système, préciser son original, donner la réponse de ce
système à la rampe e(t) = t u(t) .

Exercice 23 :

1) Déterminer la transformée de Laplace du signal s(t) donné par :


t
s(t) = si t ∈ [0, π]
π

2π−t
s(t) = π
si t ∈ [π, 2π]

2) Retrouver l’original de la fonction :

1 1 1
F(p) = [ + (p−2)4 + (p+3)2] e−2022p
p3

Exercice 24 :

e−t − sin2 (t)


1) Trouer l’image de Laplace de la fonction : f(t) =
t

2 e−p p2 e−2p
2) On donne les images de Laplace : F(p) = et Q(p) = . Retrouver les originaux
p3 p3 +1
f(t) et q(t).

3) On rappelle que l’image de Laplace F(p) d’une fonction périodique f(t) de période T est
donnée par la formule suivante :

1 T
F(p) =
1−e−pT
∫0 e−pt f(t) dt

et qu’elle est définie dans le demi-plan R e P = 𝑎 > 0.

Trouver l’image de la fonction f(t) = |sin(t)|

Jérémie JEANCHEL Page 59


Exercice 25 :

1) Calculer en utilisant la transformation de Laplace l’intégrale suivante :

+∞ sin(𝑎𝑡) sin(bt)
∫0 dt; (𝑎 > 0; 𝑏 > 0)
t

2) Soient A, B, C, D, α, β, γ, δ des reels tels que A + B + C + D = 0.

Avec α > 0 , β > 0, γ > 0, δ > 0. Utiliser la transformation de Laplace pour calculer
l’intégrale suivante :

+∞ A e−αt + B e−βt + C e−γt + D e−δt


∫0 dt
t

Exercice 26 :

Résoudre les équations différentielles suivantes :

a) b) y ′′ + 9𝑦 = cos(2t)
y ′′ − 3y ′ + 2𝑦 = 4 e2t

y ′ (0+ ) = 5 , 𝑦(0+ ) = −3 y ′ (0+ ) = −1 , 𝑦(0+ ) = −1

c) y ′′ + 𝑟𝑦 = cos(3t)
d)
y ′′ + 4𝑦 = cos(3t)

y ′ (0+ ) = −1 , 𝑦(0+ ) = 1 y ′ (0+ ) = 0 , 𝑦(0+ ) = 1

SOLUTION DE QUELQUES EXERCICES (Indications)

Exercice 21 :

p2 p p 𝑡
1) ℒ −1 [ ] = ℒ −1 [(p2 ] = ∫0 cos(ωt) cos(ω(t − u)) du
(p2 +ω2 )2 +ω2 ) (p2 +ω2 )

1 𝑡 t cos(ωt) 1 1 𝑡
= ∫0 cos(ωu) − cos(ω(t − 2u)) du = − [− sin(ω(t − 2u))]
2 2 2 2ω 0

t cos(ωt) sin(ωt)
= − u(t). (On a utilisé ici la convolution).
2 2ω

Jérémie JEANCHEL Page 60


2 2
9p+7 (p+1)− p−
−1 −1 −𝑡 −1
2) ℒ [(p2 ] = 9ℒ [[(p+1)2+1]2] = 9𝑒 ℒ 9
[[p2+1]2 ]
9
+2p+2)2

p 2 1
= 9e−𝑡 [ℒ −1 [ 2 ] − ℒ −1 [ 2 ]]
[p + 1] 2 9 [p + 1]2

p t sin(ωt) 1 sin(ωt) t cos(ωt)


Rappel : ℒ −1 [ ]= et ℒ −1 [ ]= −
[p2 +ω2 ]2 2ω [p2 +ω2 ]2 2ω3 2ω2

p t sin(t) 1 sin(t) t cos(t)


Ainsi : ℒ −1 [ ] = et ℒ −1 [ ] = −
[p2 +1]2 2 [p2 +1]2 2 2

9p+7 t sin(t) 1
Donc ℒ −1 [(p2 ] = 9e−𝑡 [ − (sin(t) − t cos(t))] u(t)
+2p+2)2 2 9

1 1 1 1 −p+2
3) ℒ −1 [ ] = ℒ −1 [ ] = ℒ −1 [ + ]
p3 +1 (p+1)(p2 −p+1) 3 p+1 p2 −p+1

1 3 1 3
1 1 (p − ) − 1 1 (p − )
−1 2 2 −1 −1 2 −1
= ℒ [p+1 − 1 3 ] = 3 [ℒ [ ]−ℒ [ 1 2 3
]+ℒ [ 1
2
3 ]]
3 (p − )2 + p+1 (p − ) + (p − )2 +
2 4 2 4 2 4

1 1
1 1 √3 √3
Donc ℒ −1 [ ] = [e−t − e2t cos ( ) 𝑡 + √3 e2t sin ( ) 𝑡] u(t)
p3 +1 3 2 2

(p−3)2 (p)2 t cos(2t) sin(2t)


4) ℒ −1 [ ] = e3t ℒ −1 [(p2 ] = e3t [ − ]u(t)
((p−3)2 +4) 2 +4)2 2 4

2 2
−π p )
−1 (1−e 2 2 2 1
5) A = ℒ [ p2−4p+13 ((p2−4p+5))] = 2 ℒ −1 [(1 − e−π p ) ( )]
(p2 −4p+13)(p2 −4p+5)

2p 2 1
= 2 ℒ −1 [(1 − 2e−π + e−2π p ) ([(p−2)2 )]
+9][(p−2)2 +1]

1
Il nous suffit alors de calculer ℒ −1 [( )] puis utiliser la propriété
[(p−2)2 +9][(p−2)2 +1]

suivante : ℒ −1 [ e−Pt0 F(P)] = f(t − t 0 ) = ℒ −1 [F(P)](t − t 0 )

Jérémie JEANCHEL Page 61


1 1 −1 1
Ainsi ℒ −1 [( )] = 8 ℒ −1 [(p−2)2+9 + (p−2)2+1]
[(p−2)2 +9][(p−2)2 +1]

1 1 1 1 1 1
= [−ℒ −1 [ ] + ℒ −1 [ ]] = e2t [−ℒ −1 [ 2 ] + ℒ −1 [ 2 ]]
8 (p−2)2 +9 (p−2)2 +1 8 p +9 p +1

1 1
= e2t [− sin(3t) + sin(t)]u(t) = f(t) u(t)
8 3

Ainsi on a :
1
* ℒ −1 [([(p−2)2 )] = f(t) u(t)
+9][(p−2)2 +1]

2
−2e−π p
* ℒ −1 [([(p−2)2 )] = −2 f(t−π2 ) u(t−π2 )
+9][(p−2)2 +1]

2
−1 e−2π p
* ℒ [([(p−2)2+9][(p−2)2+1])] = f(t−2π2 ) u(t−2π2 )

Donc A = 2[f(t)u(t) − 2 f(t − π2 )u(t − π2 ) + f(t − 2π2 ) u(t − 2π2 )]

(p+2)2 (p2 +9) +4p − 5 1 p 1


6) ℒ −1 [ ] = ℒ −1 [ ] = ℒ −1 [ + 4 (p2 − 5 (p2 ]
(p2 +9) 2 (p2 +9)2 p2 +9 +9)2 +9)2

1 p 1
= ℒ −1 [ ] + 4 ℒ −1 [(p2 ] − 5ℒ −1 [(p2 ]
p2 +9 +9)2 +9)2

1 t sin(3t) t cos(3t) sin(3t)


= sin(3t) + 4 [ ]+5[ − ] u(t)
3 6 18 54

1
7) ℒ −1 [ ]
p2 (p2 +1)2

1 1 1 3 sin(t) t cos(t)
= ℒ −1 [ 2] − ℒ −1 [ ] − ℒ −1 [(p2 ]=t− + u(t)
p p2 +1 +1)2 2 2

7 10
3p+7 p+ p−1 +
−1 −1 −1
8) ℒ [ ]=3ℒ [p2− 2p − 3] = 3 ℒ
3
[(p−1)2 − 4] 3
p2 −2p−3

Jérémie JEANCHEL Page 62


5
= 3 e2t [ch(2t) + sh(2t)]u(t)
3

3 1
9) ℒ −1 [ ] = 3e−5t ℒ −1 [ 2] = 3t e−5t u(t)
(p+5)2 p

p−1 p+1−2 p 2
10) ℒ −1 [ ] = ℒ −1 [(p+1)2 ] = e−t ℒ −1 [ − ]
p2 +2p+5 +4 p2 +4 p2 +4

= e−t (cos(2t) − sin(2t))u(t)

11) ℒ{t sin(ωt)} Posons f(t) = t sin(ωt), alors f ′ (t) = sin(ωt) + ω t cos(ωt)

Aussi f ′′ (t) = −ω2 t sin(ωt) + 2ω cos(ωt)

Soit ℒ{f ′′ (t)} = 2ω ℒ{cos(ωt)} − ω2 ℒ{t sin(ωt)} = p2 ℒ{f(t)} − p f(0) − f ′ (0)


p
On a 2ω (p2 +ω2) = ℒ{f(t)}(p2 + ω2 ) − p f(0) − f ′ (0)

Or f(0) = f ′ (0) = 0
p
Donc ℒ{t sin(ωt)} = 2ω (p2 +ω2)2

p+2 −1 2
12) ℒ −1 [ ] = ℒ −1 [ + ] = (−e−3t + 2e−4t )u(t)
(p+3)(p+4) p+3 p+4

1 1 1
13) ℒ −1 [ ] = ℒ −1 [ ] ∗ ℒ −1 [ ] = sin(t) ∗ sin(t)
(p2 +1)2 p2 +1 p2 +1

t 𝑡
= ∫0 sin(t − u) sin(u) du = ∫0 [sin(t) cos(u) − sin(u) cos(t)] sin(u) du
t t
= sin(t) ∫0 cos(u) sin(u) du − cos(t) ∫0 sin2 (u)du

sin(t) cos(t) sin(2u) 𝑡 2sin3 (t)+cos(t)sin(2t) t cos(𝑡)


= [sin2 (u)]t0 − [u − ] = −
2 2 2 0 4 2

Or sin(2t) = 2 sin(t) cos(t) Ainsi, cos(t)sin(t) = 2 sin(t) cos 2 (t)

Jérémie JEANCHEL Page 63


Soit 2sin3 (t) + cos(t) sin(2t) = 2 sin(t) [sin2 (t) + cos 2 (t)] = 2 sin(t)

1 sin(t) t cos(t)
Donc ℒ −1 [ ]= − u(t)
(p2 +1)2 2 2

p2 +3p+1 1 2 p 1
14) ℒ −1 [ ] = ℒ −1 [ + 3 (p2 − 3 (p2 ]
(p2 +4)2 2 (p2 +4)2 +4)2 +4)2

p2 +3p+1 5 3 3 t cos(2t)
Donc ℒ −1 [ (p2 ] = [ sin(2t) + t sin(2t) − ] u(t)
+4)2 16 4 8

p+3 p+3 p 1
15) ℒ −1 [ ] = ℒ −1 [ ] = 𝑒 −3𝑡 ℒ −1 [(p2 ] = 𝑒 −3𝑡 t sin(3t)
(p2 +6p+18)2 ((p+3)2 +9)2 +9)2 6

p+3 1
Donc ℒ −1 [ ] = 𝑒 −3𝑡 t sin(3t) u(t)
(p2 +6p+18)2 6

−1 1 −πp
16) B = ℒ [p2 (p2+1) (1 + 2e + e−2πp )]

1 e−πp e−2πp
= ℒ −1 [ ] + 2ℒ −1 [ ] + ℒ −1
[ ]
p2 (p2 + 1) p2 (p2 + 1) p2 (p2 + 1)
1 1 1
Or ℒ −1 [p2 (p2 +1)] = ℒ −1 [p2 − (p2 +1)] = (t − sin(t)) u(t) = f(t) u(t)

e−πp
Alors ℒ −1 [p2 (p2 +1)] = [(t − π) − sin(t − π)] u(t − π) = f(t − π) u(t − π)

e−2πp
Aussi ℒ −1 [p2 (p2 +1)] = [(t − 2π) − sin(t − 2π)] u(t − 2π) = f(t − 2π) u(t − 2π)

Donc B = f(t) u(t)+ 2 f(t − π)u(t − π) + f(t − 2π) u(t − 2π)

Jérémie JEANCHEL Page 64


√2 √2 √2
p p− + p √2 1
17) ℒ −1
[
p2 − √2p+1
]=ℒ −1
[ 2
2
2
] = 𝑒 2 𝑡 ℒ −1 [ 1 + 1 ]
√2 1 p2 + 2 p2 +
(p − ) + 2 2
2 2

√2 √2 √2
𝑡 p √2 √2
=𝑒 2 [ℒ −1
[ 2 ]+ℒ −1
[ 2
2 ]] = 𝑒 2 𝑡 [cos ( 2 t) + sin ( 2 t)] u(t)
√2 √2
p2 + ( ) p2 +( )
2 2

p √2
√2 √2
Donc ℒ −1 [ ] = 𝑒 2 𝑡 [cos ( t) + sin ( t)] u(t)
p2 − √2p+1 2 2

−1 1 1 1
18) 𝐶 = ℒ [ 2 ((p2+4p+8) + 2 )]
p2 +4p+4+b p2 +4p+4+b

1 1 1 1 1 1
= ℒ −1 [ ((p+2)2+4 + (p+2)2+b2)] = 𝑒 −2𝑡 ℒ −1 [p2+b2 (p2+4 + p2+b2)]
(p+2)2 +b2

1 p
= 𝑒 −2𝑡 [ℒ −1 [ ] + ℒ −1 [ ]]
(p2 +b2 )(p2 +4) (p2 +b2 )2

1 −1 −1 p
= 𝑒 −2𝑡 [ ℒ −1 [ + ] + ℒ −1 [ ]]
b2 −4 p2 +b2 p2 +4 (p2 +b2 )2

1 1 1 1
= 𝑒 −2𝑡 [ (− b sin(bt) + 2 sin(2t)) + 2b t sin(bt)]
b2 −4

1 1 1 1
Donc C = 𝑒 −2𝑡 [ (− b sin(bt) + 2 sin(2t)) + 2b t sin(bt)] u(t)
b2 −4

1 1 1
19) ℒ −1 [ ] = ℒ −1 [(p2 ]
(p2 +1)3 +1)2 p2 +1

1 1 sin(t) t cos(t) sin(t) t cos(t)


= ℒ −1 [(p2 +1)2 ] ∗ ℒ −1 [p2 +1] = ( − ) ∗ sin(t) = sin(t) ∗ ( − )
2 2 2 2

1 t
= ∫0 sin(t − u) (sin(u) − u cos(u)) du
2

1 t
= ∫0 [sin(𝑡) cos(u) − sin(u) cos(𝑡)] (sin(u) − u cos(u)) du
2

Jérémie JEANCHEL Page 65


1 t t t
= 2 (sin(t) ∫0 sin(u) cos(u) du − cos(t) ∫0 sin2 (u) du − sin(t) ∫0 u cos2 (u) du +
t
cos(t) ∫0 𝑢 cos(u) sin(u) du)

1 1 t cos(t) sin(2u) t u sin(2u) t


= 2 (sin(t) [2 (sin(u))2 ] − 2
[u − 2
] − sin(t) [[2 (u + 2
)] −
0 0 0
1 t sin(2u) cos(t) t
∫ u
2 0
+ 2
du] + 2
∫0 u sin(2u) du)

1 cos(t) sin(2t) t2 t sin(2t) t2 cos(2t) 1 cos(t) sin(2t)


= 2 sin3 (t) − (t − ) − sin(t) ( 2 + − + − 8) + ( −
2 2 4 4 8 2 4

t cos(2t)
)
2

1 sin3 (t) 3cos(t)sin(2t) t2 sin(t) t sin(t) 1


Donc ℒ −1 [(p2 ]= + − − + [sin(t) − sin(t) cos(2t) − 4t cos(t)] u(t)
+1)3 2 16 8 8 16

Exercice 22 :

1)
s(t)

0 2 4 t
2) Fonction de transfert

S(p) 1
H(p) = = 3
E(p) p + 1

Il suffit de prendre la transformée de s ′′′ (t). Avec ℒ{s(t)} = S(p) et ℒ{e(t)} = E(p)

Et son original sera noté K(t), voir exercice 21.


1
Réponse à la rampe sera s ′′′ (t) + s(t) = tu(t) soit ℒ{s(t)}(p3 + 1) = p2

1 1 1 2 √3
Ainsi, ℒ{s(t)} = = p2 − p3 +1 donc S(t) = t − sin ( 2 ) t − K(t)
p2 (p3 +1) √3

NB : Dans la suite du document, on ne donnera que des indications pour la résolution de


tous les exercices.

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