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ANALYSE MOYENNE-VARIANCE.
L’analyse M V consiste à optimiser le portefeuille en se basant sur les seuls critères
d’espérance et de variance des rendements.
Hypothèse 1. L’analyse M V suppose que les agents économiques sont rationnels.
Ce qui veut dire qu’ils effectuent leurs choix en environnement certain (resp. incer-
tain) en maximisant une fonction d’utilité (resp. une fonction d’utilité espérée). On
dit alors que le marché est efficient du point de vue des comportements des agents.
Il s’agit de la notion d’efficience la plus exigente.
Hypothèse 2. L’analyse M V suppose en outre que l’utilité de l’investisseur ne
dépend que de l’espérance et de la variance des rendements de son portefeuille. Cette
condition est remplie dans deux cas particuliers. Cas 1. Les rendements ont une
distribution normale (ou gaussienne); Cas 2. L’investisseur a une fonction d’utilité
quadratique, c’est-à dire de la forme u (R) = aR − bR2 , où R est le rendement. Ce
qui, en environnement incertain, correspond à une espérance d’utilité qui ne dépend
que de l’espérance et de la variance des rendements:
( )
E [u (R)] = aE (R) − bE R2
( )
= aE (R) − b V ar (X) + E 2 (R)
= aE (R) − bE 2 (R) − bV ar (X)
Les problèmes traités. L’analyse M V traite essentiellement de trois types de
problèmes. 1) Minimiser le risque ou la variance du portefeuille tout en s’assurant
un certain niveau de rendement. 2) Maximiser l’espérance de rendement du porte-
feuille sous une contrainte de niveau de risque; 3) Maximiser une fonction d’utilité ne
dépendant que de l’espérance et de la variance des rendements, E (R) − 2δ V ar (R) par
exemple, où δ > 0 est un indicateur d’aversion de l’investisseur vis à vis du risque.
Les deux contextes. L’analyse M V se déroule dans le contexte d’un marché
financier, en distinguant deux cas selon la disponibilité ou non d’un titre hors risque
sur ce marché.
Les techniques utilisées. L’analyse M V utilise les techniques d’optimisation
de fonctions, avec ou sans contraintes, tels que présentées en mathématiques 1. Des
conditions du premier et du second ordre sont considérées, sur la base d’un lagrangien
si nécessaire.
1
Docteur de l’Université Paris I Panthéon Sorbonne, Maison des Sciences Economiques
75647 Paris Cedex 13, France
Tel. 076 457 40 43. Email address: tchuid@yahoo.com
2
A. LE CONTEXTE DU MARCHE
SANS TITRE HORS RISQUE
w′ E = e ; w′ ι = 1
La contrainte w′ ι = 1 exprime le fait que toute la richesse à investir est placée sur
le marché considéré. C’est la contrainte de plein investissement.
La fonction objective à minimiser est la variance du rendement du porte-
feuille:
1 ′
min
w
w′ Σw ⇔ minw 2
w Σw
3
Le lagrangien s’écrit:
1
L (w, λ, θ) = w′ Σw − λ (w′ E − e) − θ (w′ ι − 1)
2
Les règles de dérivation vectorielles:
∂x′ a ∂ax ∂x′ Ax
=a; = a′ ; = (A + A′ ) x
∂x ∂x ∂x
∂w′ E ∂w′ ι ∂w′ Σw
D′ où =E; =ι; = 2Σw
∂w ∂w ∂w
Les conditions du premier ordre s’écrivent alors:
∂L
∂w =0 Σw − λE − θι = 0 (1)
∂L
=0 ⇔ w′ E = e (2)
∂λ
∂L
∂θ
=0 w′ ι = 1 (3)
LA DEMARCHE DE RESOLUTION
w∗ = λΣ−1 E + θΣ−1 ι
Ce − A −1 B − Ae −1
= Σ E+ Σ ι
BC − A 2 BC − A2
= g + he
4
A 2 1
eM V P = ; σM VP =
C C
A
wM V P = g + heM V P = g + h
C
Equation et graphique de la frontière efficiente:
√ ( )
A BC − A2 1
ep = + σp2 −
C C C
L’ensemble de toutes les possibilités de portefeuilles constituables sur
le marché considéré est représenté par la surface délimitée par la parabole renversée:
( )2
1 C A
σp2 = + ep −
C BC − A 2 C
ou de manière équivalente par les deux fonctions:
√ ( )
A BC − A2 1
ep = ± σp2 −
C C C
5
B. LE CONTEXTE DU MARCHE
AVEC UN TITRE HORS RISQUE
Le rendement du portefeuille: RP = w′ R + (1 − w′ ι) rf
Espérance de rendement du portefeuille:
∑
n
E (RP ) = wi ei + (1 − w′ ι) rf = w′ E + (1 − w′ ι) rf
i=1
w′ E + (1 − w′ ι) rf = e
6
Le lagrangien s’écrit:
1
L (w, λ, θ) = w′ Σw − λ [w′ E + (1 − w′ ι) rf − e]
2
Les règles de dérivation vectorielles:
∂x′ a ∂ax ∂x′ Ax
=a; = a′ ; = (A + A′ ) x
∂x ∂x ∂x
∂w′ E ∂w′ ι ∂w′ Σw
D′ où =E; =ι; = 2Σw
∂w ∂w ∂w
Les conditions du premier ordre s’écrivent:
{ {
∂L
=0 Σw − λ (E − ιrf ) = 0 (1)
∂w ⇔
∂L
∂λ
=0 w′ E + (1 − w′ ι) rf = e (2)
LA DEMARCHE DE RESOLUTION
(e − rf )2
σp2 =
H
7
(ep − rf )2 √ µm − r f
σp2 = ⇔ e p = rf ± σ p H ⇔ e p = r f ± σp
H σm
8
Rp = wp′ R + (1 − ι′ wp ) rf = βp wm
′
R + (1 − βp ι′ wm ) rf
Rp = βp Rm + (1 − βp ) rf
Car
ι′ wm = 1 et Rm = wm
′
R + (1 − ι′ wm ) rf = wm
′
R
La composition, l’espérance de rendement, la variance et le risque d’un
portefeuille éfficient p sont alors :
wp = βp wm ; µp = βp µm + (1 − βp ) rf ; σp2 = βp2 σm
2
; σp = βp σm
cov (Ri , Rm )
βi =
V ar (Rm )
iii) Le béta du titre hors risque est nul: βf = 0. En effet, le titre hors risque est
le portefeuille w = 0. Et l’on a βf = w′ β = 0′ β = 0.
iv) Le béta du portefeuille de marché est βm = 1. Si un portefeuille efficient p est
plus risqué (resp. moins risqué) que le portefeuille de marché, on aura βp > 1 (resp.
βp < 1).
10
√ √
En effet, ρpm = 1. D’où cov (Rp , Rm ) = var (Rp ) var (Rm ). Puis
√ √ √
cov (Rp , Rm ) var (Rp ) var (Rm ) var (Rp )
βp = = =√
var (Rm ) var (Rm ) var (Rm )
Et l’on déduit:
var (Rp )
βp2 = et var (Rp ) = βp2 var (Rm )
var (Rm )
Test du Médaf (ou test du CAPM). Le test du Médaf est basé sur un modèle
aléatoire duquel on peut, sous une certaine hypothèse, déduire la relation du CAPM.
Le test du Médal se ramène alors au test de cette hypothèse.
Test du Médaf en données de Panel. L’hypothèse correspondant au Médaf
est alors H0 : α = 0, que l’on testera sur le modèle:
H0 : a = rf et b = µm − rf
Rj = a + b × βj + ej ; j = 1, ..., J
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TAUX D’INTÉRÊT
1. Les trois règles du “voyage dans le temps” sont:
1.1. Seuls les flux financiers se produisant au même moment peuvent être com-
parés ou additionnés;
1.2. Pour transposer un flux financier dans le futur, il faut le capitaliser. C’est
ainsi qu’une somme F disponible à la date t, vaudra F (1 + r)n à la date t + n, où r
est le taux d’intérêt effectif applicable, appelé taux d’actualisation.
1.3. Pour transposer un flux financier dans le passé, il faut l’actualiser. Une
somme F disponible à la date t, vaudra F/ (1 + r)n à la date t − n, où r est le taux
d’intérêt effectif applicable, appelé taux d’actualisation.
2. Le taux d’intérêt effectif indique le montant des intérêts effectivement
versés ou reçus, lorsqu’on a placé 1 Chf durant une certaine période.
2.1. Taux d’intérêt équivalent à un taux effectif. Soit r le taux intérêt
effectif pour une période. Le taux d’intérêt équivalent rn pour un placement sur n
périodes, n ∈ R+ , est donné par la formule
rn = (1 + r)n − 1
2.2. Exemples. Lorsque la période est l’année et que n = 1/2, rn est le taux
d’intérêt équivalent semestriel; Et si n = 1/12, rn sera le taux équivalent mensuel.
Pour n = 5, rn sera le taux d’intérêt équivalent sur 5 ans; ...
3. Le taux annuel d’intérêt simple, encore appelé taux annuel propor-
tionnel n’indique pas le montant des intérêts versés ou reçus. Il doit être donné en
précisant la fréquence de capitalisation des intérêts. Il permet alors de calculer le
taux d’intérêt effectif relatif à la période de capitalisation, puis de calculer
le taux d’intérêt effectif annuel correspondant. Et c’est ce taux effectif annuel
qui indique le montant des intérêts pour un placement de 1 Chf sur un an.
Plus précisément, à partir d’un taux annuel proportionnel avec capitalisation
trimestrielle des intérêts, on déduit le taux effectif trimestriel et le taux effectif annuel
suivant les formules respectives:
T aux annuel proportionnel
T aux ef f ectif trimestriel =
4
( )4
T aux annuel proportionnel
T aux ef f ectif annuel = 1 + −1
4
3.2. Cas général. Calcul du taux effectif à partir d’un taux proportion-
nel avec capitalisation discrète. Lorsque les intérêts peuvent être capitalisés,
plus précisément replacés k fois dans la période, à intervalles réguliers, le taux pro-
portionel i n’indique pas le montant des intérêts lorsque l’on place 1 Chf sur une
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période. Ce montant des intérêts est en fait déterminé par le taux effectif r, que
l’on obtient à partir du taux proportionnel i par le moyen de la formule
( )k
i
1+r = 1+
k
( )k
taux P roportionnel
⇔ 1 + taux ef f ectif = 1 +
k
( ) 1/12 ( ) 31
i i
r1/4 = ; r1/12 = 1 + r1/4 1/4 − 1 = 1 + −1
4 4
Exemple 2. Lorsque l’on dispose d’un taux annuel proportionnel i avec capitali-
sation semestrielle des intérêts, et que l’on doit évaluer une rente bi-annuelle, le taux
d’actualisation r2 qu’on utilise est précisément le taux bi-annuel équivalent au taux
effectif semestriel r1/2 . Les formules utilisées sont les suivantes:
( ) 2 ( )4
i i
r1/2 = ; r2 = 1 + r1/2 1/2 − 1 = 1 + −1
2 2
4. Variation des taux d’intérêts dans le temps. Le taux d’intérêt effectif
dépend de la conjoncture économique, et donc de la date t du contrat. Soit rt le
taux annuel effectif pour un placement sur un an contracté au début de l’année t et
remboursable à la fin de cette même année t. Le taux rt sera élevée (resp. faible)
si l’on anticipe que l’année t sera une période de prospérité (resp. une période de
ralentissement ou de récession).
4.1. Taux spot rt1 d’échéance 1 an. Le taux rt1 = rt est le taux spot, ou
taux zéro coupon à 1 ans, pour un placement à la date t, d’échéance 1 an.
4.2. Taux spot d’échéance 2 ans. Le taux spot rt2 , ou taux zéro coupon à
2 ans, pour un placement à la date t, d’échéance 2 ans, est donné par la formule:
4.3. Taux spot d’échéance m années. Le taux spot rtm , ou taux zéro
coupon à m années, pour un placement à la date t, d’échéance m années, est donné
par la formule:
4.4. Structure par terme des taux d’intérêt. L’ensemble des taux spots rtj ,
aux différentes échéances j ≥ 1, forment ce que l’on appelle la structure par terme
des taux d’intérêt.
4.5. Structure par terme plate.On dit que la structure par terme des taux
d’intérêts est plate lorsque tous les taux spots sont égaux.
5. Valeur actuelle.
5.1. Valeur actuelle d’une somme. Une somme F disponible à la date t + m
a une valeur actuelle à la date t donnée par la formule:
F
V A (somme) =
(1 + rtm )m
5.2. Valeur actuelle d’une rente. Une rente versant une somme Ft+u à la date
t + u, u = 1, ..., T, a une valeur actuelle à la date t donnée par la formule:
∑
T
Ft+u
V At (rente) = u
u=1 (1 + rtu )
5.3. Valeur actuelle d’une rente, avec structure par terme des taux
plate: ∀u, rtu = rt1 . Une rente versant une somme Ft+u à la date t + u, u = 1, ..., T,
a une valeur actuelle à la date t donnée par la formule:
∑
T
Ft+u
V At (rente) = u
u=1 (1 + rt1 )
5.4. Valeur actuelle d’une rente constante, avec structure par terme
des taux plate: ∀u, rtu = rt1 . Une rente constante versant une même somme C à
toutes les dates t + u, u = 1, ..., T, a une valeur actuelle à la date t donnée par la
formule: ( )
C 1
V At (rente) = 1−
rt1 (1 + rt1 )T
5.4. Valeur actuelle d’une rente croissante, avec structure par terme
des taux plate: ∀u, rtu = rt1 . Une rente croissante au taux g, versant une somme
C à la date t + 1, a une valeur actuelle à la date t donnée par la formule:
( ( )T )
C 1+g
V At (rente) = 1−
rt1 − g 1 + rt1
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LES OBLIGATIONS
1. Une obligation est un titre émis par l’Etat, une administration ou une en-
treprise, dans le but d’emprunter des capitaux. Ce titre est acheté par un investisseur
financier, encore appelé créancier ou obligataire, qui reçoit en contrepartie la promesse
d’un remboursement sous la forme de flux financiers futurs. Les obligations émises
par les Etats sont appelées obligations souveraines.
1.1. Les caractéristiques d’une obligation sont inscrites dans un prospectus
d’émission. On y trouve la valeur nominale de l’obligation, l’échéance, la taux de
coupon, et la périodicité des versements des coupons.
1.2. Le taux de coupon est donné sous la forme d’un taux annuel proportionnel.
1.3. Le coupon C est un flux financier qui sera versé périodiquement au créancier
détenteur de l’obligation. Le montant de chaque versement de coupon est calculé par
la formule
T aux de coupon × N ominal
C=
N ombre de coupons versés dans l′ année
1.4. Une obligation est dite zéro coupon si elle ne verse pas de coupons.
Pour son remboursement, le créancier reçoit un seul paiement: la valeur nominale,
qui lui est versée à l’échéance de l’obligation. Il y a autant d’obligations zéro coupons
que d’échéances possibles.
1.5. Une obligation est dite couponnée si elle verse des coupons.
1.6. Le taux de rentabilité à l’échéance d’une obligation, noté T RE, est le
taux d’intérêt ou taux d’actualisation qui égalise la valeur actuelle des flux financiers
futurs de remboursement au prix actuel B de l’obligation. Le T RE est ainsi solution
de l’équation
∑
T
C N ominal
t + =B
t=1 (1 + T RE) (1 + T RE)T
( )
C 1 N ominal
⇔ 1− T + =B
T RE (1 + T RE) (1 + T RE)T
1.7. Le taux de rentabilité à l’échéance d’une obligation zéro coupon,
de valeur nominale N, d’échéance T et de prix actuel B, est donné par la formule
( )1
N T
T RET = −1
B
1.8. Le taux d’intérêt sans risque d’un placement de durée T est par définition
le T RE d’une obligation zéro coupon non risquée.
1.9. Le prix d’une obligation couponnée peut être calculé par la formule
suivante, où T REt désigne le T RE d’une obligation zéro coupon d’échéance t :
∑
T
C N ominal
B= t +
t=1 (1 + T REt ) (1 + T RET )T
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1.9.1. Le prix effectif d’une obligation ou prix coupon couru est le prix
effectivement payé par l’acheteur d’une obligation entre deux dates de paiement de
coupon.
1.9.2. Le prix côté d’une obligation ou prix pied de coupon est égal au prix
effectif auquel on soustrait le coupon courue.
1.9.3 Le coupon couru est égal au coupon multiplié par la fraction de période
courue.
1.10. Une obligation s’échange au pair si son prix actuel est identique à sa
valeur nominale. C’est le cas lorsque le taux de coupon est identique au T RE de
l’obligation.
B = N ⇔ C = T RE
1.11. Une obligation s’échange au dessus du pair si son prix actuel est
supérieur à sa valeur nominale. C’est le cas lorsque le taux de coupon est supérieur
au T RE de l’obligation.
B > N ⇔ C > T RE
1.12. Une obligation s’échange au dessous du pair si son prix actuel est
inférieur à sa valeur nominale. C’est le cas lorsque le taux de coupon est inférieur
au T RE de l’obligation.
B < N ⇔ C < T RE
1.13. Lorsque le temps passe et que l’obligation approche de l’échéance, son
prix converge vers sa valeur nominale.
1.14. Le prix d’une obligation est une fonction décroissante des taux d’intérêt.
1.15. La duration D d’une obligation est définie par la formule suivante, où
la structure des taux est plate et que r est le taux d’intérêt continu:
1 ∂B 1 ∑T
D=− = te−rt Ct
B ∂r B t=1
.
1.16. La duration modifiée Dm d’une obligation est définie par la formule
suivante, où la structure des taux est plate et que R est le taux d’intérêt en capitali-
sation discrète:
1 ∂B D
Dm = − = avec R = er − 1
B ∂R 1+R
1.17. La duration et la duration modifiée d’une obligation mesurent la
sensibilité du prix de l’obligation aux variations de taux d’intérêt. Plus précisément,
nous avons:
∂B ∂B
= −D × B ; = −Dm × B
∂r ∂R
∆B ≃ −D × B × ∆r ; ∆B ≃ −Dm × B × ∆R
∆B ∆B
≃ −D × ∆r ; ≃ −Dm × ∆R
B B
∆B ∆r ∆B ∆R
= − (D × r) × ; = − (Dm × R) ×
B r B R
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