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Les remarques sus les exames

Les questions théoriques

Q1: Qu’est-ce que la loi du prix unique?

La loi du prix unique stipule qu’un même bien ne peut être vendu à des
prix différents au même moment en différents endroits (en principe au
sein du même pays).

Q2: Expliquez ce que l’on entend par demande de monnaie sous


forme d’encaisses réelles.

Les ménages détiennent de la monnaie pour diverses raisons. Cette


quantité de monnaie peut être exprimée de façon nominale (en Euros
courants par exemple). Mais il est également possible d’exprimer cette
demande de monnaie en lien avec la quantité de bien que les ménages
souhaitent acquérir avec. Dans ce cas on peut dire qu’il s’agit du pouvoir
d’achat de la monnaie détenue. Lorsque la demande de monnaie est
exprimée sous forme réelle de cette façon, on parle de demande de
monnaie sous forme d’encaisses réelles.

Q3: Ecrivez et commentez l’équation quantitative de la monnaie.

L’équation quantitative de la monnaie s’écrit:

MV = PY

avec M la masse monétaire en circulation dans l’économie, V la vitesse


de circulation de la monnaie, P le niveau général des prix (ou le prix
moyen d’une transaction) et Y la production nationale (ou le nombre de
transactions). L’équation indique que les échanges de biens ont pour
contrepartie la circulation de monnaie. L’équation établit également une
relation entre la masse monétaire et le niveau des prix.
Si on prend cette équation en variations, sachant que la variation de la
vitesse de circulation de la monnaie est nulle à court ou moyen terme,
toute variation de la masse monétaire doit être compensée soit par une
hausse des prix, soit par une hausse de la production soit par une
combinaison des deux.

Q4: Expliquez de façon simple ce à quoi correspond l’équation


NX(ε).

NX(ε) correspond à la demande de devises sur le marché des devises.


Cette équation est issue de l’écart entre les exportations et les
importations, qui dépendent toutes les deux du taux de change réel ε. En
faisant abstraction de l’effet prix, nous avons:

NX(ε) = X(ε) − M(ε)

NX(ε) mesure donc les exportations nettes dans le sens où les économies
étrangères qui achètent nos biens exportées nettes doivent demander de
notre monnaie nationale contre de la monnaie étrangère pour régler la
facture de ces exportations qui est libellée en monnaie nationale. Si les
exportations nettes augmentent, la demande de devises doit également
augmenter.

Q5: Expliquer la notion de parité de pouvoir d’achat.

La parité de pouvoir d’achat (PPA) est une doctrine selon laquelle toute
monnaie doit avoir le même pouvoir d’achat dans tous les pays.
Concrètement, un bien dans un pays doit permettre d’acheter exactement
un bien similaire dans un autre pays, une fois que leurs prix ont été
ramenés à la même monnaie. On dit parfois que c’est la loi du prix
unique appliqué aux échanges internationaux.

Q6: Dans le cas général, donnez la relation entre le taux de change


nominal et le taux de change réel. Comment cette relation se
transforme-t-elle sous la condition de parité de pouvoir d’achat ?
Dans le cas vu en cours, nous avons la relation suivante entre le taux de
change réel noté ε et le taux de change nominal

noté e:

Sous la condition de PPA, nous avons qu’un bien similaire doit avoir la
même valeur une fois que les monnaies ont été convertis, donc, on doit
respecter la relation: eP = P∗

Ce qui fait que:

De la même facon si eP = P∗, alors on peut en déduire que le taux de


change nominal sous la condition de PPA est égal au rapport des prix
inverse:

Sous la condition de PPA, le taux de change réel vaut 1.

Q7: (2 points) Le pays domestique et le pays étranger font le


commerce d’un bien similaire. Dans le tableau ci-dessous, les valeurs
de x1, x2, x3, x4, x5 et x6 sont manquantes. Calculez puis indiquez
sur votre copie les valeurs correctes de x1, x2, x3, x4, x5 et x6.

Nous notons ePPA le taux de change nominal sous la condition de parité


de pouvoir d’achat. P est le prix du bien domestique en monnaie
domestique, P∗ le prix du bien étranger en monnaie étrangère et εPPA le
taux de change réel sous la condition de parité de pouvoir d’achat.

Q8: (2 points) Farah a reçu pour Noël 500 euros de sa grand-mère.


Elle souhaiterait placer cet argent sur son livret A. Sa banque
l’informe qu’elle obtiendra un taux d’intérêt i de 4% par an. Dans le
même temps elle observe que le taux d’inflation aujourd’hui (entre
l’année dernière et cette année) est de 3% et en lisant la presse
économique elle arrive à la conclusion partagée par beaucoup que
dans un an, le taux d’inflation sera de 2%. Calculez le gain nominal
du placement de Farah dans 1 an. Analysez ensuite l’évolution du
pouvoir d’achat de Farah dans un an par rapport à aujourd’hui.

Le rendement nominal ignore les effets de l’évolution des prix


(inflation). Du coup on calcule pour cela le rendement simple du
placement, c’est à dire placer 500 euros pendant un an à 4%:
500*(1+0.04)=520. Il y a donc un gain nominal de 20. Farah pourrait en
principe acheter 4% de biens en plus grâce à ce placement dans 1 an si
on s’en réfère uniquement au rendement nominal. Mais les prix des
biens augmentent en moyenne de 2%, ce qui diminue d’autant son
pouvoir d’achat. Donc elle ne pourra en fait acheter environ que 2% de
biens en plus car le rendement réel de son placement se calcule comme r
= i − πe = 4 − 2 = 2%, avec πe l’inflation anticipée, i le taux d’intérêt
nominal et r le taux d’intérêt réel. On retrouve la relation de Fisher.

Q9: (2 points) Expliquez pourquoi la demande de monnaie peut


dépendre du taux d’intérêt nominal.

Solution: La demande de monnaie peut dépendre du taux d’intérêt en


raison du coût de détention de la monnaie. Les agents peuvent détenir
soit de la monnaie, soit d’autres actifs. Le rendement des autres actifs (r)
est en général plus élevé que celui de la monnaie (−πe). Le coût
d’opportunité de détenir de la monnaie est donc la différence entre le
taux de rendement des autres actifs et celui de la monnaie, qui est le taux
d’intérêt nominal.

r − (−πe) = i

Q10: Quel est en général le rendement de la monnaie ? (2 points)

Le rendement de la monnaie peut se mesurer en comparant le pouvoir


d’achat de cette monnaie entre la date courante et une date future.
L’inflation est donc le principal facteur qui affecte le rendement de la
monnaie. Le rendement de la monnaie est donc de −πe soit l’inflation
anticipée aujourd’hui pour la date future à laquelle on veut utiliser la
monnaie pour acheter des biens. Le rendement de la monnaie est donc
négatif en présence d’inflation. Le rendement serait nul si l’inflation
était nul.

Q11: Ecrivez et commentez les deux versions de l’équation de Fisher


vues en cours. Expliquez la différence entre les deux versions ? (2
points)

L’équation de Fisher peut être exprimée sous deux versions selon que
l’on prend en compte l’inflation anticipée ou pas. La version simple de
l’équation est la suivante:

i=r+π

ou` i est le taux d’intérêt nominal, r le taux d’intérêt réel et π l’inflation.


Cette équation établit un lien entre le taux d’intérêt nominal et le taux
d’intérêt réel à travers l’inflation. En supposant que l’inflation est
déterminée par la masse monétaire (équation quantitative) et que le taux
d’intérêt réel est déterminé sur le marché financier, on explique
comment la masse monétaire affecte le taux d’intérêt nominal avec cette
équation.
L’autre forme de l’équation de Fisher s’écrit avec l’inflation anticipée:

i = r + πe

avec πe l’inflation anticipée.

L’idée ici est que lorsque les gens réfléchissent au taux d’intérêt d’un
placement ou d’un emprunt, il réfléchissent sur l’inflation sur l’horizon
de placement ou d’emprunt. Donc l’inflation courante n’est pas le plus
informatif mais c’est bien l’inflation qu’on anticipe pour l’horizon de
placement qui est important. Le lien entre taux d’intérêt nominal et taux
d’intérêt réel se fait donc à travers l’inflation anticipée.

Q12: Nommez les deux types de politiques commerciales


protectionnistes vues en cours et expliquez brièvement ce qui les
distingue.

Les deux types de politiques commerciales vues en cours sont:

• Une restriction tarifaire. Un exemple typique est un droit de douane sur


les produits importés.
• Une restriction non tarifaire. Un exemple typique est une politique de
quotas sur les quantités importées.

Q13: Nous allons supposer que l’hypothèse de mobilité parfaite des


capitaux est respectée. Expliquez ce que cela signifie.

La mobilité parfaite des capitaux peut-être vue comme l’accès sans


restrictions aux marchés financiers internationaux. Plus précisément, les
opérateurs des marchés financiers (traders) observent parfaitement et
immédiatement (hypothèse d’information parfaite) les écarts de taux
d’intérêt entre les places financières, ce qui constitue une opportunité
d’arbitrage. Si une telle opportunité se présente, en raison de la mobilité
parfaite des capitaux, les opérateurs peuvent déplacer des fonds
immédiatement et en grandes quantités d’une place financière vers
l’autre et profiter de l’opportunité d’arbitrage. Cette action est menée
jusque ce qu’il n’y ait plus d’écart de taux d’intérêt. Au final la mobilité
parfaite des capitaux implique que les taux d’intérêt sont égaux sur tous
les marchés financiers car toutes les opportunités d’arbitrage sont
immédiatement exploitée et effacées. Pour le modèle de la petite
économie ouverte, cela signifie que le taux d’intérêt national r est
toujours égal au taux d’intérêt international r∗.

Q14: Estelle a recu pour Noel 1000 euros de sa grand-mère. Elle


souhaiterait placer cet argent sur son livret A. Sa banque l’informe
qu’elle obtiendra un taux d’intérêt i de 3% par an. Dans le même
temps elle observe que le taux d’inflation aujourd’hui (entre l’année
dernière et cette année) est de 2% et en lisant la presse économique
elle arrive à la conclusion partagée par beaucoup que dans un an, le
taux d’inflation sera de 1%. Calculez le gain nominal du placement
d’Estelle dans 1 an et analysez l’évolution du pouvoir d’achat
d’Estelle dans un an par rapport à aujourd’hui.

Le rendement nominal ignore les effets de l’évolution des prix


(inflation). Du coup on calcule pour cela le rendement simple du
placement, c’est à dire placer 1000 euros pendant un an à 3%:
1000*(1+0.03)=1030. Il y a donc un gain nominal de 30. Estelle pourrait
en principe acheter 3% de biens en plus grâce à ce placement dans 1 an
si on s’en réfère uniquement au rendement nominal. Mais les prix des
biens augmentent en moyenne de 1%, ce qui diminue d’autant son
pouvoir d’achat. Donc elle ne pourra en fait acheter environ que 2% de
biens en plus car le rendement réel de son placement se calcule comme

r = i − πe = 3 − 1 = 2%, avec πe l’inflation anticipée, i le taux d’intérêt


nominal et r le taux d’intérêt réel. On retrouve la relation de Fisher.

Q15: A technologie financière inchangée, la banque centrale décide


d’augmenter l’offre de monnaie de 5%. Quelle est, toutes choses
égales par ailleurs, la conséquence de cette politique? Justifiez votre
réponse.(2points)
%∆M + %∆V = %∆P + %∆Y

La vitesse de circulation de la monnaie V est en principe une constante


dans l’économie et ici on nous précise bien que la technologie financière
est inchangée. Ceci nous informe que la variation de la vitesse de
circulation de la monnaie est nulle. %∆M est la variation de la masse
monétaire qui est donc de 5% d’après l’énoncé, %∆Y est la variation du
PIB réel, il s’agit donc tout simplement du taux de croissance, qui nous
est également donné par l’énoncé avec une valeur de 2%. Enfin il reste
%∆P, la variation du niveau général des prix, ce qui n’est autre que
l’inflation, noté π. C’est la seule variable qui n’a pas de valeur connue,
on en déduit que :

π = %∆M + %∆V − %∆Y = 5% + 0% − 2% = 3%

On en conclue ici que la variation de la masse monétaire est


essentiellement absorbée par plus d’inflation.

Q16: Une étude révèle que les anticipations moyennes d’inflation πe


de cette économie peuvent être raisonnablement fixées à 2%. Si l’on
se fie à cette étude, quel devrait être le taux d’intérêt nominal, noté
i, de cette économie? Justifiez votre réponse (2points)

Le lien entre le taux d’intérêt nominal i et l’inflation anticipée passe par


l’équation de Fisher : i = r + πe
L’énoncé nous donne que le taux d’intérêt réel est de 2%, et que
l’inflation anticipée est également de 2%. On en conclue que :

I = r+πe = 2%+2%= 4% Le taux d’intérêt nominal doit être de 4%.

Q17: Expliquez la notion de vitesse de circulation de la monnaie


(2pt).

La vitesse de circulation de la monnaie mesure le nombre de transactions


moyen qu’une unité monétaire permet de réaliser dans l’économie au
cours d’une période donnée. Il s’agit d’un paramètre stable de
l’économie liée à la technologie financière.

Q18: Expliquez la notion de petite économie ouverte

Dans une petite économie ouverte, l’hypothèse centrale est que le


marché financier national est petit par rapport au marché financier
international. Il ne représente qu’une fraction du marché financier
international. En conséquence, le marché financier national n’est pas en
mesure d’influencer le taux d’intérêt international. Celui-ci est donc
exogène du point de vue de la petite économie ouverte.

Q19:Expliqez simplement pourquoi la politique de quotas provoque


un tel changement sur NX(ε)

L’équation NX(ε) traduit les variations de la balance commerciale côté


changes commerciaux. Nous pouvons de facon simple dire que :

NX(ε) = X(ε) − M(ε)

avec X les exportations domestiques et M les importations. L’effet de la


politique de quotas est de diminuer les importations, ce qui a impact
direct à la hausse de NX(ε) comme le montre l’équation ci-dessus. La
nouvelle équation de NX(ε) traduit cet élément avec une ordonnée à
l’origine plus grande, ce qui graphiquement déplace NX(ε) vers la droite.

Q20: John découvre que le taux d’intérêt international a finalement


baissé et vaut maintenant 4% (r∗ = 0.04). Expliquez sous quelle(s)
condition(s) ceci peut arriver dans un modèle de petite économie
ouverte (une seule condition suffit).

Le gouvernement étranger décide de pénaliser l’investissement


international (taxe spécifique à l’investissement et toute autre
désincitation à l’investissement). L’investissement baisse, l’épargne
internationale ne s’ajuste pas, ce qui a pour effet de baisser
progressivement le taux d’intérêt international, tout en ramenant
l’investissement international à son niveau initial.

Q21: Nous souhaitons à présent caractériser la facon dont se


détermine le taux de change réel que nous notons ε. Nous notons
NX(ε) la demande de monnaie nationale provenant de l’étranger en
vue d’acquérir des biens nationaux. Cette demande est caractérisée
par la fonction suivante :

NX = NX(ε) = −30ε + 1

Comment pouvons nous caractériser l’offre de monnaie nationale


susceptible d’être échangée contre des devises pour être investie à
l’étranger?

L’offre de monnaie nationale susceptible d’être échangée contre des


devises pour être investie à l’étranger dans ce modèle est la relation

NX = S − I, il s’agit de l’excédent de l’épargne intérieure sur


l’investissement intéieur. Nous la représentons par une droite verticale
dans l’axe (NX, ε) car elle ne dépend pas de ε.

Q22: Expliquez pourquoi la demande de monnaie dépend du revenu


Y.

La demande de monnaie dépend du revenu essentiellement à cause du


motif de transaction. En gros la demande de monnaie explique pourquoi
les agents veulent détenir dans leur poche des pièces et des billets (de la
liquidité) au lieu de déposer leur argent dans un compte bancaire
rémunéré ou un actif qui leur rapporterait un rendement. Le motif de
transaction explique que les agents font régulièrement des transactions
(achat de nourriture, de vetements, etc.). Il est donc couteux pour eux
d’avoir tout leur revenu dans un actif non liquide par exemple à la
banque, car pour chaque transaction il faut se rendre à la banque et
convertir l’actif en liquide... Ceci coute du temps et génère par exemple
des frais bancaires. Pour cette raison, les agents vont anticiper ces
transactions et garder de la monnaie pour les réaliser. La demande de
monnaie pour motif de transaction est croissant du revenu car on
suppose que plus un individu a un revenu élevé et plus le nombre de
transactions qu’il compte faire avant d’aller à la banque est important et
plus il va garder de la monnaie dans la poche.

Le motif de précaution peut également être invoqué: on garde la


monnaie pour faire face à des dépenses imprévues (par exemple les
dépenses de santé lié à un accident). Ceci est aussi en partie juste même
si la réponse attendue est le motif de transaction.
: Expliquez pourquoi la demande de monnaie de ́pend de Y. Ecrivez
la fonction de demande d’encaisses re ́elles de l’e ́conomie.
La demande de monnaie provient des ménages et explique la raison pour
laquelle ces derniers conservent des pièces et des billets ou autrement dit
des liquidités. Dans l’équation de Md, on voit que la demande de
monnaie dépend de Y, cette variable représente ici le revenu des
ménages et sert à approximer le nombre de transactions en liquide qu’un
ménage pense faire en une période donnée. C’est un motif de
transaction. Plus les ménages pensent faire de transactions dans une
période donnée et plus la demande de monnaie sera forte. Il y a donc une
relation positive entre la demande de monnaie et Y (ici on doit avoir α >
0). On peut aussi dire que plus un ménage a un revenu important, plus
celui-ci envisage de faire des transactions, où la valeur de chacune des
transac- tions anticipées est élevée.

Pour obtenir la demande d’encaisses réelles à partir de la demande de


monnaie, il suffit simplement d’écrire la demande de monnaie en termes
réels. Ici :

Md/P est donc la demande d’encaisses réelles.

Les problèmes
Q1: (3points) Une économiste établit que l’équilibre du marché
financier international est gouverné par les mêmes règles que celles
d’une économie fermée. Par ailleurs, elle mesure sur le marché
financier international la sen- sibilité de l’investissement
international au taux d’intérêt international et trouve la relation
suivante: toute hausse du taux d’intérêt international r∗ baisse
l’investissement international 200 fois plus.

Nous repartons à présent de la situation de la question (3). A l’étranger


les gouvernements coordonnent une politique de baisse de la dépense
publique avec ∆G∗ = −5. Le gouvernement domestique souhaite réagir
aux conséquences de cette politique à l’étranger. Précisément, le
gouvernement domestique se fixe comme objectif d’avoir une balance
commerciale équilibrée. Pour y arriver, il souhaite mener une politique
budgétaire basée sur un ajustement de la dépense publique domestique
G. Calculez l’impact de la politique menée à l’étranger sur l’économie
domestique puis déterminez la valeur de la dépense publique domestique
G tel que l’objectif du gouvernement domestique soit atteint.

Nous calculons d’abord l’impact sur le taux d’intérêt international de la


politique à l’étranger car c’est la variation du taux d’intérêt international
qui va affecter l’économie domestique.

Les gouvernements étrangers baissent la dépense publique international


de 5. Cette baisse va directement impacter l’épargne internationale:
en variations:
L’épargne internationale augmente de 5.

S∗ = Y∗ − C∗ − G∗
∆S∗ = −∆G∗ = −(−5) = +5

A l’équilibre sur le marché financier international, nous aurons S∗ = I∗


comme nous devons appliquer les condi- tions de l’équilibre fermé, ce
qui signifie que toute variation de l’épargne international doit être
compensée par une variation de l’investissement international:

∆I∗ =∆S∗ =5

A présent, nous pouvons regarder l’ajustement du taux d’intérêt


international qui a été nécessaire pour arriver à ce nouvel équilibre. Si
comme le pense l’économiste, toute hausse du taux d’intérêt
international r∗ baisse l’investissement international 200 fois plus, nous
avons la relation suivante en variations:

ce qui signifie que:

∆r = −200 = −200 = −0.025


Le taux d’intérêt international a du baisser de 2.5%. Comme
précédemment le taux d’intérêt international était à

3.75%, le nouveau taux d’intérêt international est de 1.25%.


Etant donné ce nouveau taux d’intérêt international, l’investissement
domestique devient:

I = −80r + 43 = −80 ∗ 0.0125 + 43 = 42


Comme la politique à l’étranger n’a eu un impact direct que sur
l’investissement domestique, l’épargne domestique n’a pas changé
depuis la question (2) et (3) donc S = 41.
Si on calcule la balance commerciale qui devrait en résulter, on aurait:
NX = S − I = 41 − 42 = −1

Si rien n’est fait la balance commerciale deviendrait négative. Le


gouvernement ne souhaite pas une balance commer- ciale négative mais
est ok avec une balance commerciale équilibrée. Pour que la balance
commerciale soit équilibrée nous devons avoir:

NX = S − I = 0

Comme I = 42 est imposé, on doit forcément obtenir que S = 42, ce qui


fait que l’épargne nationale doit augmenter de 1. Comme le
gouvernement souhaite mener seulement une politique sur G pour
arriver à ses fins, toute variation de S doit être compensé par une
variation de G. De ce fait:

S=Y−C−G↔G=Y−C−S

en variations:

∆G = −∆S = −1

On obtient donc que le gouvernement domestique doit mener une


politique restrictive en diminuant la dépense publique de 1, ce qui rend
le niveau de G égal à 199 après la politique. Cette politique permet de
contrer la politique à l’étranger et maintenir une balance commerciale
équilibrée.

Q2: Nous appelons τ le taux de taxe susceptible d’équilibrer le budget


de l’Etat. Exprimer sa valeur en fonction de req et des autres
paramètres du modèle.
Q3: Le gouvernement souhaite fixer le taux de taxe exactement à
49.8% tout en maintenant le solde budgétaire de l’Etat équilibré.
Calculez le nouveau taux d’intérêt d’équilibre de cette économie. Au
final, le gouvernement mène-t-il une politique expansionniste ou
restrictive par rapport à la situation de la question.

Une baisse des taxes correspond a` une politique de relance (ou


expansionniste) alors qu’une baisse des d ́epenses publiques correspond
a` une politique de rigueur (ou restrictive).

Q4: Calculez le taux de change nominal tel qu’avec une Panhard


francaise, on ait la possibilité d’acheter exactement une Otomo au Japon.
Quel est le taux de change réel ? Comment peut-on caractériser cette
situation ?
Nous allons appeler P le prix de la Panhard franc ̧aise en Euros et P∗ le prix de la Otomo japonaise en Yens. Donc P = 20000 et

P = 2500000. Nous appelons e le taux de change nominal (entre les devises) et ε le taux de change r ́eel (entre les biens). Le taux
de change nominal est exprim ́e au certain, donc il est d ́efini tel que:

1 Euro = e Y ens
Nous devons trouver un taux de change nominal e tel que le prix de la Panhard franc ̧aise P une fois converti en Yen

soit exactement ́egal au prix de la Otomo japonaise en Yens soit:

Taux de change nominal est donc e = 125

eP = P8, nous aurons forcément ε = 1. Il s’agit de la situation appelée


parité pouvoir d’achat (PPA): Toutes les devisé ont un pouvoir d’achat
équivalent.

Q5: A présent nous apprenons que l’inflation au Japon est de 20%.


Dans le même temps, le taux de change nominal entre l’Euro et le Yen
passe à 150 Yen par Euro. A quel prix se vend une Otomo en France à
présent ? En supposant que les consommateurs franc ̧ais se basent
uniquement sur le prix des voitures, comment va se modifier leur
consommation d’Otomos par rapport à la situation de la question (1) ?

P2∗ = P∗(1 + 0.2) = 2500000 ∗ 1.2 = 3000000 Yens


L’effet de l’inflation au Japon compense l’appréciation de l’Euro tel que
le prix de la Otomo en Euro ne varie pas. En conséquence, la
consommation des Otomis par les consommateus francais ne devrait pas
changer toutes choses égales par ailleurs.

(giá k đổi nên consommation k đổi)

Q6: Nous souhaitons à présent analyser les effets d’une politique


commerciale qui consisterait à limiter les quantités de biens
importées (politique de quotas) dans ce modèle. Analysez l’effet de
cette politique sur le taux de change réel. Vous devez détailler (avec
des phrases ou avec une chaine de variables, par exemple, du type
∆x → ∆z...) le déroulement de la politique économique et repre
́senter la politique sur le graphique fourni dans le repère (NX,ε).
(Regardez la page suivante pour le graphique SVP).

Nous observons que le quota baisse les importations pour toute valeur du
taux de change réel ε. A exportations constantes ceci améliore NX donc
NX(ε) se déplace vers la droite ce qui provoque une hausse du taux de
change réel ε.
Q7: Quel est le taux de croissance du PIB réel de cette économie?

Nous appliquons la règle des pourcentages sur le PIB nominal P ∗ Y :

%∆(P∗Y) = %∆P+%∆Y
Donc le PIB nominal croit au même taux que la somme du taux de
croissance du PIB réel est du taux de croissance du niveau des prix. Ce
dernier est évidemment l’inflation de sorte que π = %∆P. On en déduit
que le taux de croissance du PIB réel vaut :

%∆Y = %∆(P∗Y)−π = 5%−2% = 3%

Le PIB réel croit donc de 3%.

Q8: A quelle vitesse doit croitre la masse monétaire pour que


l’équation M ∗ V = P ∗ Y soit respecté en variations (ou en taux de
croissance)? Si dans le futur le PIB réel croit à la même vitesse
qu’actuellement mais que la croissance de la masse monétaire
s’acceélère, que se passera-t-il dans cette économie?

%∆M + %∆V = %∆P + %∆Y


V est une constante donc sa variation est nulle, %∆V = 0, d’ou` :

%∆M = %∆P + %∆Y = %∆(P ∗ Y) = 5%

On sait qu’il doit y avoir une égalité entre la variation de la masse


monétaire et la croissance du PIB nominal. Or la croissance du PIB
nominal est égale à la croissance du PIB réel plus l’inflation. Donc si la
croissance de la masse monétaire s’accélère sans que la croissance du
PIB réel suive, cela va générer de l’inflation supplémentaire. Donc
l’inflation s’accélère suite à une accélération de la masse monétaire avec
croissance du PIB réel constant.

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