Vous êtes sur la page 1sur 3

TD 6 : Économie monétaire internationale

La guerre des monnaies :

Question 1 : Quels effets peuvent avoir les variations du taux de change sur une
économie ?

 Hausse de la compétitivité prix et donc hausse des importations.


 Risque d’inflation, instabilité financière.

Rappel :
Le taux de change nominal est le prix relatif entre deux monnaies. Par exemple, 1 unité de
monnaie du pays A est égale a e unité(s) de monnaie du pays B.

Le taux de change réel correspond au prix relatif des biens nationaux par rapport aux bien
étrangers. Il permet d’avoir une idée du pouvoir d’achat d’une monnaie pour des biens
étrangers. Nous considérons qu’une appréciation du taux de change accroit le prix des biens
domestiques (produits dans le pays) et diminue donc le prix des biens produits à l’étranger.

Autrement dit, il joue le role d’un indicateur inverse de compétitivité-prix des biens
nationaux. Plus il est élevé, plus les produits nationaux sont chers relativement aux produits
étrangers.

Pour les Américains le ratio c’est l’inverse.

Bénassy Quéré et al. : Effets variation du taux de change réel de l’euro par rapport aux
monnaies des pays partenaires de la France hors zone sur les exports et les imports
françaises (1995-2010) :

 Une dépréciation de 10% de l’euro augmenterait en moyenne de 4 a 5% les volumes


exportés d’un exportateur français.
 Tandis qu’une appréciation de 10% de l’euro diminuerait de 5 a 6% la valeur des
exportations.
 Au niveau agrégé, une dépréciation de l’euro de 10% augmenterait la valeur des
exportations françaises de 7 a 8%.
 Modèle Mésange : Ils observent que cette dépréciation augmenterait le PIB français de
0.6% au bout d’un an et de 1% après deux ans.

Conclusion :
 Dépréciation du taux de change  choc de demande positif et stimule la compétitivité des
entreprises exportatrices françaises.

 Remarque (Bénassy-Quéré et al) : Dépréciation du taux de change  effet positif sur la


compétitivité française a CT mais il faut l’entretenir avec des réformes structurelles
(éducation, formation, innovation, RD°.

 Dépréciation du taux de change  effet ambigu sur la valeur des importations françaises,
avec une baisse du volume des importations (effet volume) et une hausse de la valeur de
chaque unité importée (effet prix).

 A court terme, ce serait l’effet prix qui l’emporterait sur l’effet volume, il faut attendre 2
ans pour que l’effet volume l’emporte sur l’effet prix (cf. courbe en J).

 Une dépréciation de l’euro par rapport à un pays partenaire de la France se traduit par une
appréciation de la monnaie du pays partenaire qui peut entrainer des effets adverses pour cette
économie étrangère.

Question 2 : Définissez le concept de <<Guerre des monnaies>>. Donnez deux exemples de


période pouvant être assimilée à une <<guerre des monnaies>> (un au cours du XXème
siècle et un autre au XXIème siècle).

Définition :

Bénassy-Quéré et al. Définissent le concept de guerre de monnaie comme étant une situation
dans laquelle des pays ou zones monétaires tentent d’affaiblir leur monnaie de manière à
gagner des parts de marché au détriment d’autres pays ou zones monétaires.

Cependant toute les monnaies ne peuvent pas se déprécier en même temps, l’une d’entre elles
doit nécessairement s’apprécier. En effet, dans un monde composé de <<n>> monnaies, il
n’existe que n-1 taux de change. Si les n-1 pays gèrent leurs taux de change alors la nième est
totalement déterminée. Cette interdépendance peut donc être a l’origine de tensions entre les
pays pouvant déclencher une guerre des monnaies.

Concept de <<guerre de monnaies>> a évolué avec le temps.

La sortie du régime étalon-or dans les années 1930.

Dans les années 1930, suite à la crise financière, certaines économies ont détaché leur
monnaie de l’or, notamment dans le but de relancer leur économie.

1931 :
 La grande bretagne : perte d’environ un tiers de la valeur de la livre par rapport au dollar.
 Les pays partenaires de la GB ont suivi (Portugal, NZ, suède).

 Le japon : fragilisant un peu le dollar et le système étalon-or.

 Le système étalon-or prend définitivement fin en 1934 et le dollar est dévalué de 41%
(Blancheton 2015)
Voir Moodle pas finis.

La sortie du régime étalon-or dans les années 1930 :

Les années 1939 sont donc marquées par des stratégies de dévaluations compétitives par les
pays qui souhaitent sortir de la cirse au détriment d’un (ou d’autres) pays qui voient leur
monnaie s’apprécier et sont alors tentés de dévaluer leur monnaie.

La dépréciation est utilisée de manière <<offensive>> (Bourget et al) pour relancer la


compétitivité-prix du pays, améliorer la balance courante et diminuer le chomage. Cette
dévaluation est également appelé <<politique d’exportation du chomage>>. (Beggar-Thy-
Neighbor Policy).

La confrontation de politiques monétaires indépendantes :

La forme que peut prendre cette guerre des monnaies évolue également avec le contexte
économique international. Aujourd’hui, les capitaux sont fortement mobiles et beaucoup de
pays ont instauré un régime de changes flottants. Le taux de change est donc déterminé sur le
marché des changes.

Les banques centrales des grandes économies n’ont pas d’objectif de taux de change. Elles ne
poursuivent que des objectifs internes (stabilité des prix, niveau d’activité économique, niveau
d’emploi, etc) avec la politique monétaire comme principal instrument.
Moodle pas finis.

Une guerre des monnaies peut découler d’une confrontation de politiques monétaires
indépendantes. En septembre 2010, Guido Mantegra, alors ministre des Finances Brésilien,
est l’un des premiers a parlé de <<guerre des monnaies>> et argue que la politique
d’assouplissement quantitatif initié par la Fed a la suite de la crise économique de 2008
provoque une appréciation du real brésilien ainsi que des autres monnaies des économies
émergentes.

Par ailleurs, les capacités pour un pays d’influencer sur les taux de change ne sont pas
identiques pour toutes les économies dans un contexte de mobilité des capitaux. Plus
l’économie pas finis Moodle.

Suite à la crise économique de 2008, la politique monétaire accommandante de la Fed par le


biais du <<quantitative easing>>

Vous aimerez peut-être aussi