Master 1 : Management de la chaine logistique

Module: Droit et Douane

Fiche de lecture
La pratique de l’affrètement maritime et coût du fret
Cas de l’Algérie : Etat des lieux et contraintes

Réalisé par :
Sahraoui Menal
 • Nom des auteurs : TIGHILT Fodil , BOUCHELLAL Youcef , DADDI ADDOUN
Nacer
• Titre du document : La pratique de l’affrètement maritime et coût du
fret Cas de l’Algérie : Etat des lieux et contraintes
• Type de document : Article
• Date d’édition : 18/07/2021
• Nombre de page : 18P
Problématique :
Faut-il encourager la pratique de l’affrètement maritime en Algérie pour augmenter la capacité de
notre flotte nationale et réduire les coûts du fret?
Les mots clés :
Affrètement maritime, transport maritime, commerce international, entreprises
Algériennes, commerce maritime.
Résumé :
Cet article se penche sur le problème de la pratique de l’affrètement maritime en Algérie. En
effet, l’Algérie utilise la voie maritime dans la quasi-totalité de ses échanges extérieurs. Tandis
que le marché du transport maritime échappe totalement aux opérateurs économiques algériens.
Aujourd’hui, la réglementation algérienne ne permet pas aux opérateurs nationaux d’affréter des
navires pour transporter leur marchandise importée ou exportée. L’objectif principal de cet
article n’est pas de donner un cours du droit de l’affrètement, mais d’attirer l’attention sur les
possibilités pour notre pays de constituer une flotte marchande et la réduction du coût du fret par
le biais de l’affrètement

Importance de l’affretement et la demande sur le transport maritime pour

l’algerie

Dans cette partie, l'importance de l'affrètement pour l'Algérie est mise en évidence à travers
plusieurs points clés.
Premièrement, le transport maritime est identifié comme le mode de transport le plus utilisé
pour le commerce international, ce qui souligne son importance cruciale dans l'économie
mondiale. Cette réalité est particulièrement pertinente pour l'Algérie, qui dispose de 1200 km
de côtes méditerranéennes et de 11 ports commerciaux. Le pays assure la quasi-totalité de ses
échanges extérieurs par voie maritime, ce qui souligne la dépendance significative de
l'Algérie à l'égard du transport maritime pour son commerce international.
Cependant, malgré cette forte dépendance, l'Algérie ne dispose que d'une flotte maritime
nationale limitée, ce qui signifie que plus de 97% des marchandises destinées à l'Algérie sont
transportées par des compagnies de transport étrangères. Cette situation crée un déséquilibre
économique où l'Algérie fait bénéficier les armateurs étrangers de ses transactions
internationales, payées en devises fortes.
L'absence d'une flotte maritime nationale adéquate limite également la capacité de l'Algérie à
négocier des conditions de transport favorables et à contrôler les coûts du fret maritime, ce qui
a un impact négatif sur sa balance des paiements.
En outre, l'analyse du commerce extérieur de l'Algérie révèle une corrélation positive entre les
importations et les exportations, avec un déficit commercial de 6,11 milliards USD en 2019.
Les échanges commerciaux de l'Algérie sont principalement orientés vers l'Europe et l'Asie,
ce qui entraîne un besoin croissant de transport maritime pour répondre à la demande
d'importations et d'exportations.
En conclusion, l'affrètement maritime revêt une importance stratégique pour l'Algérie en tant
que nation dépendante du commerce international. La mise en place d'une flotte maritime
nationale compétitive et le recours à l'affrètement de navires pourraient permettre à l'Algérie
de réduire sa dépendance aux transporteurs étrangers, de maîtriser les coûts du fret maritime
et de favoriser son développement économique.

La situation de la flotte algerienne et la place du transport maritime en algerie :

Dans cette partie, nous examinons la situation de la flotte maritime algérienne et son impact
économique.
Initialement, l'Algérie a cherché à posséder une flotte maritime avec la création de la CNAN.
Cependant, des réformes économiques dans les années 90 ont conduit à un déclin de la flotte,
avec de nombreux navires vieillissants désarmés ou vendus.
Sur le plan économique, le transport maritime représente une part importante des coûts
d'importation pour l'Algérie. Les transferts de devises des transporteurs étrangers en Algérie sont
considérables, affectant la compétitivité des entreprises locales et le prix des marchandises pour
les consommateurs.
Pour améliorer la situation, l'Algérie doit moderniser sa flotte et réduire sa dépendance aux
transporteurs étrangers. Cela pourrait économiser des milliards de dollars en devises étrangères et
renforcer la compétitivité internationale du pays.

L’affretement maritime selon le code maritime algerien :

Le transport maritime comprend plusieurs catégories, notamment le transport de passagers, les

services de lignes régulières, et le tramping, qui consiste en la location de navires pour des
voyages spécifiques.
L'affrètement maritime implique la location de navires par des non-propriétaires auprès de
propriétaires de navires, défini comme un contrat par lequel le fréteur met à disposition du navire
à l'affréteur pour un voyage ou une durée déterminée en échange du paiement d'un fret.
Les contrats d'affrètement peuvent être de trois types : au voyage, à temps, ou coque-nue. Dans le
premier cas, le navire est loué pour un voyage spécifique, dans le deuxième cas pour une période
déterminée, tandis que dans le troisième cas, le navire est loué sans équipage et l'affréteur assume
la responsabilité de la gestion nautique et commerciale.
La répartition des coûts entre le fréteur et l'affréteur dépend du type de contrat d'affrètement. Ces
contrats sont généralement basés sur des contrats types développés par l'expérience de l'industrie
maritime, couvrant différents besoins opérationnels.

La pratique des affretements de navire en algerie :

L'affrètement de navires en Algérie présente des avantages pour le transport de marchandises

homogènes, mais sa mise en pratique est confrontée à des défis.
La législation maritime en Algérie a évolué pour permettre la participation du secteur privé dans
le transport maritime. Cependant, certains aspects de la réglementation posent des obstacles au
développement du pavillon national. Par exemple, l'obligation pour les concessionnaires d'être
propriétaires de navires ou d'en disposer par le biais d'affrètement limite la participation des
opérateurs économiques nationaux.
La problématique principale réside dans la définition de l'armateur dans la législation maritime
algérienne. Selon certaines dispositions, un affréteur doit être considéré comme un armateur et
doit donc être propriétaire de navires pour exercer les activités d'affrètement. Cette exigence
restreint la capacité des opérateurs économiques nationaux à négocier des contrats d'affrètement,
les obligeant parfois à faire appel à des courtiers étrangers.
De plus, les modalités de paiement des affrètements nécessitent la présentation d'une concession
d'exploitation des services maritimes, ce qui ajoute une autre couche de complexité aux
opérations d'affrètement pour les acteurs nationaux.
En conséquence, la réglementation actuelle limite la participation des opérateurs économiques
nationaux dans le domaine de l'affrètement maritime, ce qui va à l'encontre des objectifs de
développement économique et de promotion du commerce maritime en Algérie.

• Conclusion et point de vue :

En résumé, l'article met en lumière les défis auxquels sont confrontés les affréteurs de
navires en Algérie en raison des contraintes réglementaires. Ces obstacles entravent la
participation des acteurs locaux et renforcent la dépendance à l'égard des courtiers
étrangers. Pour favoriser le développement du secteur maritime national, une révision de la
législation est nécessaire pour créer un environnement plus favorable aux entreprises
locales.
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