X- ORGANISATION ET REGLEMENTATION DU SECTEUR MARITIME

10-1 Les intervenants dans le transport maritime :

Les Autorités Organisatrices sont constituées des ministères techniques en charge du sous
secteur des transports maritimes et des structures qui les représentent (au Sénégal le ministère
de la pêche et de l’Economie maritime, le Conseil Sénégalais des Chargeurs -COSEC-
l’Agence Nationale des Affaires Maritimes-ANAM-le Port Autonome de Dakar-PAD-).

10-1-1 Le Conseil Sénégalais des Chargeurs (COSEC) :

Le COSEC a été créée par la Loi no 75-51 du 03 avril 1975. Ladite Loi définit que le
COSEC est un Etablissement public à caractère professionnel dont tous les importateurs et
exportateurs de marchandises par voie de mer exerçant au Sénégal sont obligatoirement
membres.
Elle lui a assigné comme mission : de définir et de promouvoir une politique de
protection des intérêts des importateurs et exportateurs de marchandises par voie de
mer.
Le COSEC a notamment pour but :
✓ La limitation des coûts des transports maritimes ;

✓ La mise en œuvre des conditions optimales de réception, d’expédition et de réexpédition des

marchandises transportées par voie maritime ;

✓ La supervision et le contrôle de la répartition des cargaisons maritimes conformément aux

engagements internationaux du Sénégal ;

✓ L’étude de tous les problèmes pratiques et juridiques liés aux coûts des transports maritimes
et généralement l’assistance, l’information et la formation des opérateurs du secteur maritime.

Le COSEC effectue des réalisations dont, entre autres, l’amélioration des conditions de
réception et d’expédition, la réalisation et le financement d’infrastructures et d’équipements
au bénéfice des chargeurs et de l’Etat, la promotion et l’assistance aux chargeurs et aux
organismes de chargeurs et l’information et la formation des chargeurs.
Le financement du COSEC est assuré par les recouvrements versés mensuellement par tous
les importateurs et exportateurs professionnels (personnes physiques et morales) exerçant
leurs activités au Sénégal, le prélèvement de 0,40% de la valeur en douane des marchandises
importées, le produit en investissements en immeubles locatifs.
Aussi, faut-il signaler que depuis 2010, le COSEC a lancé, à la suite de
l’Arrêté interministériel du 26 Mai 2008, un produit en substitution de l’offre de cargaison,
qui était en vigueur dans le cadre de la répartition des cargaisons (Règle 40/40/20),
appelé Bordereau de Suivi de Cargaison (BSC).
 Ce document permet un suivi rigoureux de l’évolution des taux de fret appliqués par les
armements mais aussi de pouvoir suivre la cargaison depuis le port d’embarquement jusqu’au
de déchargement et d’avoir tous les éléments nécessaires au dédouanement avant l’arrivée des
marchandises.
Le BSC était manuel puis sous forme papier, aujourd’hui le BSC est électronique donc
pouvant être reçu par SMS et prend la dénomination de Bordereau Electronique de Suivi de
la Cargaison (BESC).
Le BESC génère des recettes :
▪ 10 000 FCFA/ Véhicule de moins de 5 T et conteneur 20 pieds ;

▪ 20 000 FCFA/ Véhicule de plus de 5T et conteneur de 40 pieds ;

▪ 32 500 FCFA par 300 T/300 M3 de marchandises en vrac ou conventionnel ;

▪ TVA de 18% est appliquée par BESC.

10-1-2 Le Port Autonome de Dakar (PAD) :

Les travaux de construction du PAD ont commencé en 1862 et l’inauguration a été faite en
1867.
Le PAD est une entreprise publique sénégalaise dont le siège se trouve à Dakar. Grâce à
la position stratégique que lui confère une rade bien abritée, il est aujourd’hui le 3e port de la
sous région après le Port Autonome d’Abidjan et le Port de Lagos et se classe au 9e rang sur le
continent.
Pour ses positions stratégiques le PAD offre des infrastructures et des équipements de qualité
dont entre autres :
1) Un Plan d’eau exceptionnel d’un linéaire de dix (10) km de quai pouvant accueillir toute
catégorie de navires ;

2) Un chenal d’accès de 250 m de largeur, dragué à -13m à l’intérieur et – 13,5 m

à l’extérieur, avec un cercle d’évitage de 500 m de diamètre et parfaitement balisé, permet
d’accéder au plan d’eau intérieur ;

3) Wharf pétrolier Amadou Sakhir MBAYE construit en 1926 avec une longueur de 165 m
et deux portes à quai 90 Ouest et 90 Est d’un tirant d’eau de 10m. Sa nouvelle configuration et
reconstruction par rempiétement de 4 m offre une superficie disponible de 8 000 m2 et une
profondeur commerciale de -12 m par rapport à zéro hydrographique de référence. Le Wharf
pétrolier a été confié à l’opérateur belge SEA INVEST pour une durée de 25 ans ;

4) Zone Malienne Hamassiré NDOURE destinée à recevoir le trafic malien conformément

aux accords signés entre le Mali et le Sénégal. Cette zone est desservie par une voie de
chemin de fer en bande bord à quai et en milieu des surfaces arrière-quai.

5) Plateforme de distribution aménagée sur une surface de 21 ha, c’est une zone de
manifestation et de création de valeur ajoutée, le port de Dakar enrichit sa palette de services.
 La plateforme de distribution est dotée d’une capacité de stockage couvert de 40 000 m2
environ. La plateforme logistique entièrement aménagée en zone Nord du port et abrite
diverses réalisations..
L’infrastructure est concédée à plusieurs opérateurs dont :
-La SNTT : 2 hangars de 2 500 m2, 3 hangars de 800 m2 et 1 hangar de 5500 m2.
-ITS : 1 hangar de 2 500 m2.
-SEDIMA : 1 hangar de 2 500 m2.
6) Terminal à Conteneurs Cheikh Ibrahima NIASS
Le trafic annuel d’environ 300 000 EVP en constante progression, offre d’excellentes
perspectives à l’opérateur DP WORLD, concessionnaire pour l’exploitation du terminal à
conteneurs pour une durée de 25 ans (Signature le 07 Octobre 2007). Cette concession a été
établie pour organiser, équiper, opérer, assurer la maintenance du Terminal à conteneurs situé
à la Zone Nord du PAD ;
7) Terminal Vraquier
Le Terminal Vraquier s’étend sur une superficie de 8 ha avec une longueur de linéaire de plus
de 700 m et des profondeurs variant entre -6 et 10m. Le PAD a attribué à
l’opérateur NECOTRANS une concession de 25 ans pour l’exploitation de produits
pondéreux non alimentaire (essentiellement minerais, engrais et ciments).
8) Grande Côte Opérations (GCO)
Le Gouvernement du Sénégal a attribué à GCO en 2007 une concession minière sur une durée
de 25 ans. L’ilménite, le zircon, le nutile et le leucoxène sont les différents types de sable
minéralisés qui seront extraits de cette mine. En pleine capacité, la production annuelle est
estimée a environ 600 000 tonnes de produit en vrac (ilménite) et 95 000 tonnes de
produits en conteneurs (zircon, nutile et leucoxène).Cette production sera expédiée vers
différentes destinations en Europe, Amérique, Asie, Océanie.
9) Terminal Roulier Dédié au trafic roulant, le Terminal Roulier a été concédé à Dakar
Terminal pour une durée de 25 ans (Signature le 28 novembre 2014). Le Terminal s’étale sur
une superficie de 8 ha avec 700 m de linéaire de quai qui répond aux spécificités de ce type de
trafic en terme de sécurité et d’accessibilité. A terme, Dakar pourra desservir les pays
limitrophes pour l’importation de véhicules. L’excellente position géographique permettra de
jouer un rôle de premier plan.
10)Gare Maritime Cardinal Hyacinthe THIANDOUM Infrastructure moderne, unique en
Afrique Sud-Saharienne, capable d’accueillir à la fois des centaines de passagers du trafic
maritime intérieur, du cabotage africain, et de la croisière.

10-1-3 L’Agence Nationale des Affaires Maritimes ( ANAM)

L’ANAM a été créée par décret no 2009-583 du 18 juin 2009 ( Décret no 2009-583 portant
création, organisation et fonctionnement de l’ANAM).L’ANAM est chargée de la mise en
 œuvre de la politique de l’Etat en matière de Marine marchande, dans ses différents volets
pêche, commerce et plaisance, ainsi que la mise en œuvre des dispositions de la Loi no 2002-
22 du 16 août 2002 portant code de la Marine marchande, des conventions maritimes
internationales et des autres législations et réglementations en vigueur.
A cet effet, l’ANAM a, entre autres, des missions dans l’administration des navires, des gens
de mer...et dispose de deux organes la Direction Générale et le Conseil de Surveillance
composé des représentants de la Présidence de la République, de la Primature et de six
ministères techniques.
• Les Exploitants sont les Sociétés de transport maritime organisées ou informelles.

Les gestionnaires du transport maritime ont des relations privilégiées avec les armateurs.

10-1-4 Définitions de mots et expressions au niveau du transport maritime

Armateur/Armement :
L’armateur est celui qui « arme » et exploite le navire c’est en général une société
de capitaux. Les trois plus grands armateurs de porte conteneurs sont le danois APM Maersk
(Père Fondateur : Peter Maersk Moller ; Fils : Arnold Peter), le suisse Mediterranean
Shipping Company et le français CMA CGM (Compagnie Maritime d’Affrètement
Compagnie Générale Maritime).
L’armateur est la personne qui s’occupe du transport maritime.
Il peut être propriétaire, exploitant ou simple affréteur, c’est-à-dire loueur d’un navire, son
rôle est de transporter les marchandises d’un point A à un point B par la mer ; en temps et en
bon état.
L’Armement, c’est l’ensemble du personnel et du matériel nécessaires pour qu’un navire
puisse naviguer en conformité avec les règles internationales. Par exemple, en plus du
personnel, l’armement peut comprendre les provisions, les cordages, les moteurs, les gilets de
sauvetage, les médicaments...
Pour maintenir à flot son entreprise il est en relation avec de nombreux intervenants :
Les transitaires ou commissionnaires qui sont des intermédiaires, ou mandataires, entre les
chargeurs et les transporteurs de marchandises ;
Les manutentionnaires qui effectuent les opérations portuaires ;
Les sociétés de remorquage, de pilotage ;
Les assureurs maritimes qui assurent le navire, la cargaison et qui assument la
responsabilité en cas d’accident.
Dans les ports, où il n’est pas installé l’armateur va confier toutes ces tâches à un agent
maritime consignataire.
Agent maritime c’est le représentant de l’armateur, il remplit les formalités administratives et
s’occupe de tous les besoins d’un navire avant son arrivée et lors de son séjour au port
( remorqueurs, pilote, réparations, relations avec l’administration maritime...), des besoins de
l’équipage ( relève, visite médicale...) et de la gestion de la cargaison.
La réglementation oblige les navires à avoir un agent désigné sur place.
Le commissionnaire de transport est un intermédiaire, un professionnel qui organise de
façon libre et autonome pour le compte de l’expéditeur ou du destinataire la totalité ou une
partie du transport. Il est responsable de ses fautes.
Il met en place et coordonne le transport avec les sous-traitants de son choix, il est
responsable des fautes des sous-traitants mais pas plus qu’eux. Il répond d’une obligation
de résultats. Il est présumé responsable et la charge de la non responsabilité lui incombe.
Il peut agir dans différents modes de transport, terre, air et mer.
Le Non- Vessel- Operating Common Carrier ( ou NVOCC)
(Définition légale seulement aux États-Unis).
Le terme désigne un acheteur de capacités de transport maritime qu’il offre ensuite à ses
clients sous sa propre responsabilité (il établit le connaissement à son nom).
Le shipchandler c’est la compagnie qui avitaille (approvisionne, en tabacs, alcools, produits
alimentaires et toutes autres demandes spécifiques) les navires.
Le courtier maritime ou shipbroker en anglais est un professionnel qui s’entremet entre deux
entreprises, soit pour acheter/vendre un navire neuf (par ex. entre un armateur et un chantier)
ou un navire d’occasion (entre deux armateurs), soit pour la location (l’affrètement) d’un
navire entre celui qui a une marchandise à transporter et celui qui possède le navire
susceptible de répondre à cette demande.
Il « rapproche » les parties, mais les aide aussi dans la négociation, dans la conclusion du
contrat, et même dans la suite de l’exécution du contrat.
En France, par exemple, il existe des courtiers maritimes qui sont interprètes, conducteurs de
navires « conduit les navires en douane, donc effectuent les différentes formalités douanières
et fiscales relatives à l’escale d’un navire et ranger dans un port français ». Ils
s’appellent « conducteurs en douane de navires ».
Autoroute de la mer : concept de l’UE, représente une alternative au transport terrestre pour
relier différentes régions européennes. Elle vise au transfert massif de fret.
Avant-pays/ arrière-pays :
L’avant pays (foreland) désigne l’ensemble des pays desservis par les lignes ou dessertes
régulières qui touchent un port.
L’arrière- pays (hinterland) est l’aire d’attraction et de desserte continentale .
Son extension est fonction de l’avant-pays du port, des qualités et de la densité des réseaux de
dessertes terrestres, de la qualité de ses services portuaires ou aéroportuaires... (Ex. Mali).
Conteneur/ conteneurisation
Les conteneurs sont des boîtes métalliques de dimensions normalisées, de 20 et 40 pieds
(longueur : 6,058 m et 12,192 m, largeur : 2,438m et 2,591 ; hauteur : 2,591m) dont
l’utilisation pour le groupage de marchandises a été imaginée par l’américain Mac Lean en
1956. Leur usage s’est étendu à tous les modes de transport.
Corridor de transport
Un corridor, au sens général, est un espace géographique dans lequel les régions sont
parfaitement interconnectées par des liaisons terrestres ou maritimes pluri modales. Un
corridor est aussi une voie de transit au régime administratif particulier facilitant le passage
des marchandises lorsque les conditions géopolitiques sont défavorables et/ou les territoires
enclavés.
Les corridors de transport sont des outils indispensables à l’ouverture des économies de
certains pays enclavés. ( Ex. Corridor Dakar-Bamako).
Un corridor de fret / freightway ou freeway
C’est une infrastructure exploitée en commun par plusieurs gestionnaires pour permettre la
circulation sur un même itinéraire.( Sénégal : corridors ferroviaires Dakar Bamako Ferroviaire
– DBF-, Petit Train de Banlieue -PTB- , Grande Côte Opérations -GCO- Société
d’Exploitation Ferroviaire des Industries Chimiques du Sénégal-SEFICS-).
EVP ( Equivalent Vingt Pieds)
Unité de mesure pour exprimer une capacité de transport en multiple du volume standard
occupé par un conteneur de 20 pieds.( Ex. Un Porte Conteneurs-PC- de 1500 EVP désigne un
navire porte-conteneurs d’une capacité équivalente à 1500 conteneurs de 20 pieds (6m).
Façade maritime/ rangée portuaire
Une façade maritime peut être définie comme un ensemble de ports faisant interface entre un
avant-pays maritime et un arrière-pays terrestre. Cet espace est avant tout fonctionnel et ne
peut se réduire à des limites arbitrairement fixées.
Les ports, notamment les main ports ( Anvers, Rotterdam, Singapour...) jouent un rôle clef
dans l’interface terre-mer des façades et constituent des points nodaux incontournables des
échanges internationaux et domestiques
Feeder / feedering
Le feedering est une action de transbordement entre les grands navires de ligne (navires-
mères) font escale dans un nombre limité de grands ports (Hubs) et les plus petits navires
(feeders) qui acheminent les marchandises vers des ports de plus petite taille que les
armateurs ne desservent pas en ligne directe.
Le feeder est un navire de petit tonnage, permettant l’éclatement, sur différents ports à courte
distance, d’une cargaison apportée dans un port principal par un gros navire faisant peu
d’escales.
 Aussi, assure-t-il la collecte des marchandises vers le port principal. Le feeder assure des
rotations de courte distance complémentaire des services au long cours.
Hub
Un Hub est un noyau pivot d’un système de transport. Le terme s’applique aux aéroports et il
désigne la plateforme de correspondance ou de regroupement des compagnies aériennes.
Ligne régulière
C’est un service régulier assuré par une compagnie maritime à des dates préétablies et selon
un itinéraire fixe.
Marchandises
Le transport maritime se décompose généralement en trois grandes masses :
❖ Les marchandises diverses, conteneurs, remorques, palettes, fûts, caisses, tubes, sacs,
colis, produits manufacturés.

❖ Les « vrac » : marchandises non emballées et non arrimées constituant généralement la

cargaison homogène d’un navire. Il existe deux sortes de « vrac » : les « vrac » liquides sont
principalement représentés par des produits pétroliers, chimiques, gaz, ou des liquides
alimentaires et les « vrac » solides ou « vrac » secs constitués des céréales, du charbon, des
minerais...

Vrac « Vraquier »

Le Vraquier est un navire polyvalent capable de charger plusieurs types de vrac.

Fret
Coût de location d’un navire.
Par extension :
1. Coût du transport par mer ; par air ou par route.
2. Cargaison transportée par un navire, un avion ( fret aérien).
Fréter : Donner ( un navire, un avion, une voiture) en location.
Fréteur : celui qui donne en location ( à l’affréteur).
Roulier/ro ro/ro pax
Le navire roulier est conçu pour le chargement et le déchargement rapide par roulage de
véhicules. Il est particulièrement adapté à une géographie des détroits, des bras de mer, des
îles.
Ro ro est un raccourci utilisé pour roll on-roll off, technique de manutention horizontale
des navires. Les véhicules sur roues empruntant une rampe d’accès aux portes arrières et
latérales et des rampes intérieures fixes ou mobiles vers les différents ports.
Ro pax de l’anglais roff on – roff off –passenger-ship, est le navire roulier mixte capable de
transporter des marchandises et des personnes.
Terminal
C’est un espace constitué d’un quai et d’un terre-plein qui permet la manipulation, le stockage
et l’expédition ou la réception des marchandises et des voyageurs.
La spécialisation des terminaux s’adapte à la spécialisation des trafics et donne lieu à des
investissements importants : appontements, entrepôts, engins de levage. (Sénégal : PAD
Terminal à Conteneurs – TC- DP World).
Tirant d’eau- Tirant d’air
Le tirant d’eau est la distance verticale entre la ligne de flottaison et le niveau inférieur de la
quille. Le tirant d’eau varie selon le type de navire, selon son chargement et ses ballasts.
Le tirant d’air est la distance verticale entre la surface de l’eau et le point fixe le plus élevé du
navire, à savoir la hauteur du bateau au dessus de l’eau.
Train bloc
Un train bloc ou block train est un train complet de marchandises acheminées directement du
point de départ au point de destination sans maniement intermédiaire.
Tramping
Le tramping ( de l’anglais tramp, vagabond ) est un service de navigation qui, contrairement
aux lignes régulières, n’est pas planifié d’avance. Le navire affrété transporte à la
demande des marchandises en vrac. En général, ces chargements sont complets et ne
comprennent qu’une sorte de marchandises, principalement du « vrac » solide ou liquide :
céréales, charbon, minerai, soufre, phosphates, bois, pétrole...
Manutention : c’est l’ensemble des opérations de chargement et de déchargement depuis
l’arrivée de la marchandise jusqu'à son arrimage à bord du navire ou son entreposage dans les
terre-pleins.
En vue d’optimiser les conditions d’escale, l’action de manutention est confiée à des
opérateurs privés.
Au Sénégal, l’arrivée de nouveaux concessionnaires ( DP WORLD, BOLORE
TRANSPORTS ET LOGISTICS, NECOTRANS, SEA INVEST) ont permis de relever
considérablement le niveau d’équipement du Port Autonome de Dakar ( PAD) et d’augmenter
la cadence de manutention, et par conséquent réduit le temps de séjour des navires en rade en
quai.

10-2 L’Organisation Maritime Internationale (OMI)

Créée en en 1948 à l’initiative des Nations Unies (ONU), l’OMI est une institution qui définit
les règles relatives à la sécurité en mer à l’échelle mondiale. Son siège est à Londres et elle
comptait 171 Etats membres et 3 associés en 2016
 Les missions de l’OMI sont, entre autres, de :
o Mettre en place une collaboration entre les Etats membres autour de la
réglementation maritime ;

o Définir et adopter des normes de sécurité dans le domaine maritime ;

o Prévenir les pollutions du milieu marin causées par les navires et les installations portuaires.

La réglementation du transport maritime s’appuie sur trois (3) grandes conventions

internationales :

▪ La Convention UNCLOS (United Nations Convention on the Law Of the Sea) entrée en
vigueur en 1994. Elle établit les grands principes du doit international sur la délimitation
des zones maritimes et l’essentiel des règles applicables sur les océans.

▪ La version actuelle de la Convention SOLAS ( Safety Of the Life At the Sea) entrée en
vigueur en 1980. Elle a pour but de prévenir les accidents et de garantir la sécurité et la
sauvegarde de la vie humaine en mer.

▪ La Convention MARPOL 73/78 ( Marine Pollution) entrée en application en 1983. Elle traite
de la prévention de la pollution par les navires.

10-3 La Réglementation dans le transport maritime

CONVENTIONS ET REGLES
Afin d’établir de bonnes relations entre les Autorités Organisatrices et les Exploitants, dont
notamment les Armateurs (propriétaires du navire) qui sont qualifiés pour le commerce
maritime car ce sont eux qui assurent l’exploitation commerciale des navires pour le transport
de marchandises, quelquefois des personnes, le législateur a jugé utile de créer pour le
transport maritime des régimes juridiques afin que leur principe ne soit plus violé.
a) Convention de Bruxelles :

Elle a été signée le 25 avril 1924 et entrée en vigueur le 2 juin 1931.

Durée du contrat de transport : selon la Convention de Bruxelles, le transporteur maritime a
une présomption de responsabilité en cas de dommage causé aux marchandises.
Champ d’application :
La Convention de Bruxelles ne s’applique qu’au transport maritime sans connaissement
(B/L),elle exclut en cela le contrat d’affrètement maritime.
Elle exclut aussi les transports en pontée et les transports d’animaux vivants, des opérations
de chargement et de déchargement qui ne sont pas réalisées par les grues du navire.
Définitions : affrètement, connaissement, transports en pontée.
L'affrètement est un contrat conclu entre un fréteur et un affréteur au terme duquel le
premier s'engage à mettre un navire, un avion ou un véhicule terrestre à moteur à disposition
du second en vue de son exploitation.
Le connaissement est un document lié au transport de marchandises, faisant la preuve du
contrat de transport et constatant la prise en charge ou la mise à bord des marchandises par le
transporteur ainsi que l'engagement de celui-ci à délivrer la marchandise contre remise de ce
document.
A bord d'un navire de commerce, la pontée désigne l'ensemble des marchandises arrimées sur
le pont (conteneurs, colis lourds, grumes...).
Les animaux vivants sont souvent transportés en pontée.