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Réglementation
nautique
13
Éd. 2012
©AdobeStock
extrait le : 2020-07-15 — généré le : 2021-10-06 – page 2 / 0
Ouvrages généraux
13
Guide du Navigateur
Réglementation nautique
Shom
www.shom.fr
07 1. Le Guide du Navigateur, édition 2012, annule et remplace l’édition 2000 du même ouvrage.
13 2. Le Guide du Navigateur comporte trois volumes correspondant aux trois aspects importants et complémen
taires de la navigation que sont l’information, la pratique de la navigation et la réglementation.
19 2.1. Le volume 1, intitulé documentation et information nautiques est consacré :
– à l’utilisation des ouvrages et des cartes et à leur tenue à jour ;
– aux différentes formes que revêt l’information nautique et aux moyens utilisés pour sa diffusion ainsi qu’à la
contribution du navigateur au recueil de cette information.
25 2.2. Le volume 2, intitulé méthodes et instruments de navigation traite :
– des principaux instruments et équipements de navigation ;
– des différents modes de navigation possibles selon l’équipement employé et les conditions de navigation
rencontrées. Ce volume introduit le concept « e-navigation » de l’Organisation maritime internationale.
31 2.3. Le volume 3, intitulé réglementation nautique, rassemble les règlements essentiels (références ou textes)
concernant le droit de la mer, la préservation de l’environnement marin, la signalisation maritime, la prévention
des abordages, la sauvegarde de la vie humaine et le sauvetage en mer, l’organisation du trafic maritime. Ce
volume précise en outre le rôle des principales organisations et associations maritimes internationales, ainsi
que les attributions, en France des administrations relevant du ministère chargé de la mer. Enfin, il fournit divers
renseignements, d’ordre réglementaire, à l’usage des plaisanciers.
37 3. Le présent avant-propos et le chapitre 1. (organisation du SHOM) sont communs aux trois volumes.
43 4. Tenue à jour. — Les corrections au Guide du Navigateur essentielles pour la sécurité de la navigation ou
celles jugées importantes sont publiées dans le groupe hebdomadaire d’Avis aux Navigateurs (section 2.5).
0. INTRODUCTION
0.1. Avant-propos..................................................................................................... 5
2. DROIT DE LA MER
2.1. Généralités....................................................................................................... 17
2.2. Juridiction des espaces maritimes................................................................ 19
2.2.1. Principes généraux.................................................................................................................19
2.2.2. Réglementation nationale.......................................................................................................23
2.3. Protection de l’environnement. Lutte contre la pollution de la mer........... 28
2.3.1. Généralités............................................................................................................................. 28
2.3.2. Protection de l’environnement................................................................................................ 28
2.3.3. Lutte contre la pollution de la mer.......................................................................................... 29
2.3.4. Conventions internationales en matière de pollution..............................................................30
2.3.5. Réglementation européenne en matière de pollution.............................................................31
2.3.6. Réglementation française en matière de pollution................................................................. 34
2.3.7. Organisation française de prévention et de lutte contre la pollution.......................................35
2.3.8. Dispositions applicables aux navires en matière de transport de cargaisons à risques.........36
2.4. Protection des câbles sous-marins et des conduites sous-marines......... 38
2.4.1. Protection des câbles sous-marins.........................................................................................38
2.4.2. Protection des conduites sous-marines (pipelines)................................................................ 40
3. SIGNALISATION MARITIME
13. ANNEXES
13.1. Annexe A. — Largeur des zones maritimes sous juridiction nationale. 189
13.1.1. Présentation du tableau « Largeur des zones maritimes »................................................ 189
13.1.2. Largeur des zones maritimes............................................................................................. 189
13.1.3. Commentaires (référence aux nota indiqués dans le tableau 13.1.2.)............................... 193
13.2. Annexe B. — Présentation succincte de la convention MARPOL.......... 195
13.2.1. Types de déchets selon la convention MARPOL............................................................... 195
13.2.2. Annexes à la convention MARPOL 73/78.......................................................................... 195
13.2.3. Zones spéciales MARPOL................................................................................................. 197
13.3. Annexe C. — Transport de cargaisons à risques.....................................200
13.3.1. Généralités......................................................................................................................... 200
Index
Alphabétique .......................................................................................................................................................217
Illustrations ......................................................................................................................................................... 223
Tableaux .............................................................................................................................................................224
Mise à jour .......................................................................................................................................................... 225
Glossaire ............................................................................................................................................................ 226
01 1.2. Éléments-clés
07 – 520 personnes hors équipages des bâtiments spécialisés ;
13 – 5 navires spécialisés, dont 2 employés conjointement par l’Ifremer ;
19 – une zone nationale de responsabilité de 11 millions de km2 ;
25 – soutien de la marine nationale en hydrographie, océanographie et météorologie (HOM) dans une zone cou
vrant 40 millions de km2 ;
31 – un portefeuille d’environ 1 100 cartes papier (170 000 exemplaires diffusés chaque année) et de cartes
électroniques de navigation (340 ENC disponibles début 2012) ;
37 – 75 ouvrages diffusés chaque année à 30 000 exemplaires ;
43 – un service permanent pour la diffusion de l’information nautique dans la zone Atlantique (Navarea II) et pour
le soutien renforcé de la marine avec la mise à disposition de données d’environnement ;
49 – sites à Brest, Toulouse, Paris (Saint-Mandé), Toulon, Nouméa et Papeete.
DROIT DE LA MER
01 2.1. Généralités
07 Le développement de l’emprise des États sur la mer adjacente à leur territoire a conduit l’Organisation des
Nations unies (ONU) à réviser les quatre conventions internationales signées à Genève en 1958 et entrées en
vigueur entre 1962 et 1966, traitant du droit international de la mer, à savoir : de la haute mer, de la mer
territoriale et de la zone contiguë, du plateau continental, de la pêche et de la protection des ressources bio
logiques de la mer.
13 La troisième Conférence sur le droit de la mer a tenu 11 sessions entre décembre 1973 et septembre 1982 et
a abouti à la signature par 117 états, en décembre 1982, de la convention de Montego Bay (Jamaïque). Cette
convention est officiellement entrée en vigueur le 16 novembre 1994 sur le plan international et le 11 mai 1996
au plan national (décret 96-774 du 30 août 1996). Elle l’emporte, entre les États parties, sur les conventions
de Genève de 1958 sur le droit de la mer.
19 Comprenant 17 parties, 320 articles et 9 annexes, la convention de Montego Bay régit tout ce qui a trait aux
espaces marins depuis les questions de délimitation jusqu’à celles de maîtrise de l’environnement et d’exploi
tation des fonds marins, en passant par la recherche scientifique, les activités commerciales, la technologie et
le règlement des différends touchant les problèmes de la mer.
25 De plus, cette convention a créé deux organismes internationaux de première importance :
– le Tribunal international du droit de la mer ;
– l’Autorité internationale des fonds marins chargée d’administrer la Zone et ses ressources, patrimoine com
mun de l’humanité et d’en réglementer l’exploration et l’exploitation. La Zone est l’espace comprenant les
fonds marins et leur sous-sol au-delà des limites de la juridiction nationale.
31 Il faut noter par ailleurs que la convention :
– officialise à 12 M la largeur maximale de la mer territoriale ;
– étend la zone contiguë à 24 M et avalise la notion de zone économique exclusive (ZEE) ;
– limite à 200 M la largeur des ZEE ;
– instaure le statut d’État archipel.
37 La première partie du présent chapitre est consacrée au statut des divers espaces maritimes et aux régle
mentations qui s’y appliquent.
43 Les deuxième et troisième parties du présent chapitre traitent de différents aspects de la protection de l’envi
ronnement marin :
– la deuxième partie rappelle succinctement la réglementation en matière de protection de l’environnement
(protection de la nature, préservation et gestion des ressources) ;
– la troisième partie traite d’une part de la prévention et de la répression de la pollution, d’autre part des car
gaisons à risques (marchandises dangereuses ou polluantes, substances dangereuses et autres cargaisons
à risques) et de leur transport, bien que le transport de telles cargaisons concerne plus la sécurité des per
sonnes que la protection de l’environnement.
49 Dans la quatrième partie, sont rappelées les dispositions et recommandations relatives à la protection des
câbles sous-marins et des conduites sous-marines.
55 Afin de ne pas alourdir la présentation du présent chapitre, un certain nombre de textes, par exemple les
conventions entre la France et ses voisins pour ce qui concerne la délimitation maritime ou les accords conclus
par la France en matière de zone économique ou zone de pêche, ne sont pas cités dans le présent chapitre.
De nombreux sites internet officiels permettent en effet de rechercher et télécharger sans difficulté la quasi
totalité des textes, parmi lesquels :
– www.limitesmaritimes.gouv.fr (portail national des limites maritimes de la France) ;
– www.circulaires.gouv.fr (pour les circulaires et instructions) ;
– www.developpement-durable.gouv.fr (rubrique mer et littoral).
61 En outre, le site eur-lex.europa.eu/fr/ donne accès au droit de l’Union européenne.
67 Par ailleurs, un certain nombre d’éléments ont été regroupés dans des annexes au présent volume, notamment
les annexes suivantes :
– l’annexe A (§ 13.1.), qui donne les largeurs (revendiquées par les divers États) des mers territoriales, des
zones contiguës, des zones de pêche réservée ou des ZEE. Ces largeurs fixées pour la plupart par décision
unilatérale des États sont diffusées pour information, ce qui n’implique pas ipso facto leur reconnaissance
par la France ;
– l’annexe B (§ 13.2.), qui présente succinctement la convention Marpol ;
– l’annexe C (§ 13.3.), qui concerne le transport de cargaisons à risques.
01 2.2.1.1. Généralités
07 Les eaux intérieures, la mer territoriale et les eaux archipélagiques sont soumises à la pleine souveraineté de
l’État côtier. La zone contiguë est soumise au contrôle de l’État côtier, la ZEE aux droits souverains et la
juridiction de cet État et le plateau continental aux droits souverains dont ce dernier dispose sur ces étendues.
La haute mer et les fonds marins et leur sous-sol situés au-delà des limites de la juridiction nationale ne sont
pas soumis à la juridiction des États. Voir la figure 2.2.1.1.
13
12 milles
24 milles Exercice par tous les États des libertés de la haute mer y compris la
liberté de pêche et de recherche scientifique marine.
200 milles
Plateau
Ligne de base de la mer
territoriale (laisse de base
mer ou ligne de base
droite).
Talus
Droits souverains de l'État côtier pour la pêche et les
ressources minérales. Compétences en matière de limite extérieure du
recherche scientifique marine et de défense de plateau continental(1)
l'environnement marin.
Libertés de navigation, survol, pose de câbles et pipe-lines
pour les États tiers. glacis
fonds abyssaux
PLATEAU CONTINENTAL
Zone internationale des fonds
marins = Patrimoine commun de
Droits souverains de l'État l'humanité.
côtier sur les richesses du Exploitation par l'Entreprise ou par une
sol et du sous-sol. société titulaire d'un contrat conclu avec
(1) La limite extérieure du plateau continental lorsqu'elle se situe au-delà de 200 Compétences en matière de l'Autorité des fonds marins.
milles marins est déterminée selon une formule complexe qui prend en compte la recherche scientifique
position de Pied du Talus et éventuellement l'épaisseur de la couche sédimentaire marine.
sur le glacis continental.
13 Cette souveraineté s’étend à l’espace aérien correspondant « surjacent » ainsi qu’aux fonds sous-jacents et
au tréfonds.
19 Les limites de la mer territoriale sont définies :
– vers la côte, par un tracé appelé ligne de base et normalement constitué par la laisse de basse mer, dans
les régions où les côtes présentent des échancrures par des lignes de base droites qui sont des lignes brisées
reliant entre eux des points remarquables situés sur la côte ou sur les îles, et pour les États reconnus comme
États archipels par des lignes de base des eaux archipélagiques (eaux situées à l’intérieur du périmètre de
l’ensemble des lignes de base droites de l’archipel) [figure 2.2.1.3.] ;
– vers le large, par un tracé parallèle au premier, situé à une distance variable selon les États. Cette distance
ne peut en aucun cas excéder 12 M.
25
Voie de circulation pour passage inoffensif
(droit de passage archipélagique)
MER TERRITO
RIA LE
2 3
5 LE
6 IA
TOR
ME R RI
R TE : eaux archipélagiques
: eaux intérieures
1 à 6 : lignes de base
31 Bien qu’il y exerce sa souveraineté, l’État côtier ne doit pas entraver le passage inoffensif (en anglais : innocent
passage) dans la mer territoriale, c’est-à-dire le droit de naviguer et celui de stopper ou mouiller mais seulement
dans la mesure où l’arrêt et le mouillage constituent des incidents ordinaires de navigation, ou sont rendus
nécessaires par l’état de la mer ou une avarie.
37 Pour un État archipel il convient de distinguer le droit de passage inoffensif qui peut être suspendu temporai
rement par cet État et oblige les sous-marins à rester en surface, du droit de passage archipélagique par des
voies de circulation archipélagiques et des routes aériennes sur lesquelles l’État archipel n’exerce que des
prérogatives limitées. À l’exception des eaux intérieures situées dans les eaux archipélagiques, tous les navires
jouissent du droit de passage inoffensif dans les eaux archipélagiques et dans la mer territoriale d’un État
archipel.
43 Le contenu du droit de passage archipélagique dans les eaux archipélagiques fait l’objet de l’article 53 de la
convention de Montego Bay (largeur des voies de circulation, distance minimum de passage au large des îles,
etc.). On trouvera plus loin (§ 7.2.4.2.) des conseils de l’Organisation maritime internationale (OMI) à l’intention
des navires en transit dans les eaux archipélagiques.
des eaux surjacentes permet l’exploitation des ressources naturelles. Le plateau continental peut s’étendre
ispo facto de la limite extérieure de la mer territoriale jusqu’à une largeur maximale de 200 M mesurée à partir
des lignes de base. Une extension de ce plateau continental est possible au-delà de 200 M. L’article 76 en
définit les conditions nécessaires. L’Etat côtier doit déposer sa demande d’extension auprès de la Commission
des limites du plateau continental de l’ONU qui l’examine et émet des recommandations finales.
13 L’article 121 de la convention de Montego Bay précise les conditions pour que des îles aient le droit de générer
un plateau continental. Toute île au sens de la convention, quelle que soit sa taille, son éloignement de la côte
et sa hauteur, donne droit à une mer territoriale. Cependant elle ne peut générer un plateau continental que si
une des conditions suivantes est respectée :
– se prêter à l’habitation humaine ;
– avoir une vie économique propre.
19 L’État côtier exerce des droits souverains sur le plateau continental aux fins de l’exploration de celui-ci et de
l’exploitation de ses ressources naturelles c’est-à-dire, les ressources minérales et autres ressources non vi
vantes du lit de la mer et du sous-sol ainsi que les organismes vivants qui appartiennent aux espèces séden
taires.
25 Ces droits n’affectent pas le régime juridique des eaux « surjacentes » ou de l’espace aérien au-dessus des
eaux ; ils ne doivent pas porter atteinte à la navigation ni aux autres droits et libertés reconnus aux États par
la convention (pas d’entrave à la pose et à l’entretien de câbles et conduits sous-marins, respect du régime
des eaux de haute mer, conservation des ressources biologiques, réglementation non abusive de la recherche
océanographique).
31 Les installations nécessaires à l’exploration et l’exploitation des ressources naturelles ne doivent pas gêner
l’utilisation des routes maritimes régulières indispensables à la navigation internationale.
37 Un protocole, établi à Rome le 10 mars 1988, pour la répression d’actes illicites contre la sécurité des plates-
formes fixes situées sur le plateau continental est en vigueur depuis le 1er mars 1992 (décret 92-266 du 20 mars
1992). Il a pour objectif la lutte contre les actes de terrorisme.
01 2.2.1.7.1. Généralités
07 La haute mer est constituée de « toutes les parties de la mer qui ne sont pas comprises dans une ZEE, la mer
territoriale d’un État ou les eaux archipélagiques d’un État archipel » (article 86 de la convention).
13 La liberté de la haute mer est un principe fondamental de droit international public ; elle comprend les libertés
de navigation, de pêche, de pose de câbles sous-marins et conduites sous-marines et de survol. À ces libertés
déjà inscrites dans la convention de Genève de 1958, la convention de Montego Bay en a ajouté deux ; celles
de construire des îles artificielles et de conduire des recherches scientifiques (sauf sur le plateau continental
d’un État côtier).
19 Sont également reconnus les droits d’observation « militaire » à partir de la haute mer et d’y procéder à des
manœuvres ou à des expérimentations, à condition de ne pas restreindre la liberté de la haute mer pour les
autres États.
25 En conséquence, les navires en haute mer ne sont normalement soumis à aucune autre autorité que celle de
l’État dont ils portent le pavillon.
31 Cependant les États se reconnaissent mutuellement le droit, même le devoir, d’assurer au moyen de leurs
navires de guerre un certain « ordre public » en haute mer. Ainsi le droit international autorise les navires de
guerre à mettre fin aux comportements les plus graves commis par certains navires, même s’ils n’ont pas leur
nationalité ; d’où l’adoption de ce qu’on appelle les réglementations de la haute mer présentées ci-après.
01 2.2.2.1. Avant-propos
07 La réglementation française relative au droit de la mer (§ 2.2.2.2. à § 2.2.2.7.) a été établie par des textes
pris en application des conventions internationales relatives au droit de la mer et portant statut des zones
relevant de la juridiction française. La réglementation française est maintenant regroupée dans des codes,
comme par exemple le code du domaine de l’État, le code des ports maritimes ou le code de l’environnement.
13 À côté de ces codes strictement nationaux, il convient de rappeler l’existence de certains règlements de l’Union
européenne (zones de pêche par exemple) et d’accords multilatéraux dans l’observation desquels la France
est impliquée. Peuvent être également cités les textes réglementaires français pour lesquels le législateur,
dans un souci de simplification, a fixé comme domaine géographique d’application une zone du droit de la mer,
sans que l’objet de ces textes soit véritablement lié à ce droit stricto sensu.
19 La réglementation maritime française n’est cependant pas présentée dans sa totalité dans le présent paragra
phe. Ainsi, les accords maritimes destinés au développement de la coopération dans le domaine des transports
maritimes, conclus avec des États (Chine, Lettonie, Ukraine…), ne sont pas présentés ci-après. Par ailleurs,
on trouvera, en d’autres endroits de l’ouvrage, des dispositions nationales spécifiques des sujets qui y sont
traités.
01 2.2.2.7.1. En métropole
07 Le préfet maritime est le représentant de l’État en mer, délégué du Gouvernement et représentant direct du
Premier ministre et de chacun des membres du Gouvernement. Investi du pouvoir de police générale, le préfet
maritime a autorité dans tous les domaines où s’exerce l’action de l’État en mer, notamment en ce qui concerne
la défense des droits souverains et des intérêts de la France, le maintien de l’ordre public, la sauvegarde des
personnes et des biens, la protection de l’environnement et la coordination de la lutte contre les activités illicites.
13 Le préfet maritime anime et coordonne l’action en mer des administrations et la mise en œuvre de leurs moyens,
sans faire obstacle à l’exercice par les autorités administratives, civiles, militaires, et judiciaires des compé
tences qui leur sont reconnues par d’autres textes législatifs ou réglementaires.
19 Pour remplir les missions permanentes d’intérêt général dont il est chargé, le préfet maritime dispose des
moyens navals et aériens des différentes administrations agissant en mer, des bâtiments et aéronefs de la
marine nationale ainsi que de bâtiments spécialement affectés à ces missions civiles :
– remorqueurs d’intervention affrétés par la marine nationale ;
– patrouilleurs armés par la gendarmerie maritime.
25 Cet officier général de marine, qui préside une conférence maritime régionale regroupant toutes les adminis
trations concernées, détient également un certain nombre de pouvoirs de police spéciale qui portent essen
tiellement sur les trois domaines suivants :
– la sauvegarde de la vie humaine : organisation de la recherche et du sauvetage en mer, prestations médicales
et évacuations sanitaires (§ 6.4. et § 6.5.) ;
– la sûreté et la sécurité ;
– la protection de l’environnement marin pour laquelle il prend des arrêtés relatifs à la circulation des navires
transportant des marchandises dangereuses ou polluantes ou des substances dangereuses et à la signali
sation des avaries de ces navires (§ 2.3.7.).
31 En métropole, les préfets maritimes, qui exercent les attributions prévues par les dispositions relatives à l’action
de l’État en mer, sont au nombre de trois et siègent respectivement à Cherbourg, Brest et Toulon. Ce sont :
– le préfet maritime de La Manche et de la Mer du Nord, commandant l’arrondissement maritime Manche –
mer du Nord ;
– le préfet maritime de l’Atlantique, commandant l’arrondissement maritime Atlantique ;
– le préfet maritime de la Méditerranée, commandant l’arrondissement maritime Méditerranée.
37 Les limites latérales de ces arrondissements sont fixées par l’article R1212-5 du code de la défense. Aucun
texte ne mentionne de limite vers le large (comme pour une zone du droit de la mer) pour la zone de compétence
de chaque préfet maritime. Cette zone est en fait, l’espace dans lequel l’État est en mesure d’intervenir dans
les domaines essentiels énumérés plus haut, compte tenu des moyens dont il dispose. La convention inter
nationale de Bruxelles du 29 novembre 1969 permet sous certaines conditions à tout État menacé d’intervenir
en haute mer en cas d’accident pouvant entraîner une pollution.
43 L’arrêté commun 29/91 du préfet maritime de l’Atlantique et 07/91 du préfet maritime de La Manche et de la
mer du Nord fixe la délimitation entre leurs zones de compétence à la ligne joignant les points : 48° 37' 40" N —
1° 34' W (limite sur la côte des départements de la Manche et de l’Ille-et-Vilaine), 48° 49' N — 1° 49' W,
48° 53' N — 2° 20' W et 50° 02' N — 5° 40' W.
01 2.2.2.7.2. Outre-mer
07 Outre-mer, le délégué du Gouvernement pour l’action de l’État en mer est soit le préfet (Antilles, Guyane, sud
océan Indien et Terres australes et antarctiques françaises, Saint-Pierre-et-Miquelon) soit le haut-commissaire
de la République (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et Clipperton).
13 Investi du pouvoir de police générale, il a autorité dans tous les domaines où s’exerce l’action de l’État en mer,
notamment en ce qui concerne la défense des droits souverains et des intérêts de la France, le maintien de
l’ordre public, la sauvegarde des personnes et des biens, la protection de l’environnement et la coordination
de la lutte contre les activités illicites. Il dirige l’action en mer des administrations sans faire obstacle à l’exercice
par les autorités administratives, civiles, militaires, et judiciaires des compétences qui leur sont reconnues par
d’autres textes législatifs ou réglementaires.
19 Il est assisté par le commandant de la zone maritime concernée, par exemple le commandant de la zone
maritime Atlantique pour Saint-Pierre-et-Miquelon. Sous l’autorité du délégué du Gouvernement, le comman
dant de zone maritime coordonne l’action en mer des administrations et la mise en œuvre de leurs moyens. Il
bénéficie du concours des services et administrations de l’État qui mettent à sa disposition les moyens et
informations d’intérêt maritime dont ils disposent. Il est responsable de l’exécution des missions relatives à
l’action de l’État en mer.
25 Une conférence maritime assiste le délégué du Gouvernement et le commandant de zone maritime.
01 2.3.1. Généralités
07 La protection de l’environnement a pour objectif de respecter les équilibres chimiques, physico-chimiques
et biologiques qui participent à l’évolution des écosystèmes. Toute modification de ces équilibres a des réper
cussions sur le milieu marin et sur l’atmosphère ; elle a des conséquences sur la faune, la flore et donc sur
l’homme.
13 La protection de l’environnement marin comporte plusieurs aspects liés entre eux, notamment la protection de
la nature, la préservation et la gestion des ressources, et la lutte contre les sinistres.
19 La protection de l’environnement marin et la prévention de la pollution de la mer font donc l’objet d’une impor
tante réglementation : conventions internationales et réglementations ou mesures d’ordre régional et national.
25 La partie XII (Protection et préservation du milieu marin) de la convention de Montego Bay (§ 2.1.) et la con
vention MARPOL (§ 2.3.4.1.) sont les deux principaux textes de base concernant la protection de l’environne
ment et la lutte contre la pollution de la mer. En France, le principal texte est le code de l’environnement.
31 Afin d’assurer une protection écologique supplémentaire de zones maritimes particulières, l’OMI désigne des
zones spéciales MARPOL ainsi que des zones maritimes particulièrement vulnérables (ZMPV, en anglais
PSSA) pour lesquelles elle adopte des mesures particulières de protection associées.
01 2.3.3.1. Généralités
07 La pollution de la mer préoccupe toutes les nations maritimes, qu’elle provienne :
– de l’accumulation de rejets volontaires d’hydrocarbures ou autres substances nocives ;
– des conséquences d’un accident de navigation (avaries des soutes, dispersion de la cargaison, etc.) ;
– d’immersions de substances nocives ou déchets divers effectuées par des navires ou engins affectés à cette
tâche ;
– des rejets atmosphériques dus aux émissions de fumée des navires.
13 Respecter l’environnement maritime revient en partie à gérer tous ces différents types de déchets et effluents.
La prévention de cette pollution fait donc l’objet de conventions internationales et de mesures d’ordre régional
et national. La convention MARPOL et les textes les plus importants de la réglementation européenne et de la
réglementation française en matière de pollution sont présentés ci-après (§ 2.3.4.) ainsi que l’organisation
française de prévention et de lutte contre la pollution (§ 2.3.7.). D’autres conventions internationales et des
mesures d’ordre régional et national existent également.
19 Bien que relevant plus de la sécurité des personnes que de la protection de l’environnement, la réglementation
en matière de transport des cargaisons à risques (marchandises dangereuses et autres cargaisons à risques)
est cependant présentée dans ce sous-chapitre. On trouvera ci-après (§ 2.3.3.2.) une présentation de la ter
minologie utilisée en droit de la pollution.
01 2.3.4.1.1. Convention de Londres du 2 novembre 1973 telle que modifiée par le protocole de 1978 y
relatif (convention MARPOL 73/78)
07 La convention MARPOL, amendée par le protocole du 17 février 1978, est entrée en vigueur le 2 octobre 1983.
Elle s’applique à tous les navires, à savoir les bâtiments de tous types y compris les hydroptères, les aéroglis
seurs, les engins submersibles, les engins flottants et les plates-formes fixes ou flottantes, à l’exception des
navires d’État.
13 Elle vise à l’élimination complète de la pollution par les marchandises polluantes qui comprennent les hydro
carbures, les substances nocives transportées en vrac et les substances nuisibles transportées en colis, et à
la réduction de tous les rejets opérationnels, y compris atmosphériques, couvrant ainsi les principales formes
de pollution causées par les navires, qu’elles soient accidentelles ou intentionnelles.
19 La convention MARPOL 73/78 est l’objet de très nombreux amendements. Ceux-ci sont pour la plupart issus
des résolutions du comité de la protection du milieu marin de l’OMI (résolutions MEPC) publiés par décrets.
25 La convention comprend :
31 – 20 articles sur les obligations des contractants, le champ d’application, la recherche des infractions…
37 – 2 protocoles, le premier sur les dispositions concernant l’envoi de rapports sur les événements entraînant ou
pouvant entraîner le rejet de substances nuisibles, le second sur l’arbitrage,
43 – 6 annexes, toutes en vigueur, qui traitent chacune d’un aspect particulier de la pollution et de la prévention
de celle-ci. Leur contenu est extrêmement précis et revêt une grande importance. En effet, contrairement à
d’autres traités internationaux où les annexes ont une fonction illustrative, les annexes de MARPOL se greffent
à la convention en ayant une force contraignante faisant que les États parties ne peuvent pas passer outre.
Les annexes, qui sont succinctement présentées en annexe (§ 13.2.2.), portent sur les règles relatives à la
prévention de la pollution :
– par les hydrocarbures (annexe I) ;
– par les substances liquides nocives transportées en vrac (annexe II) ;
– par les substances nuisibles transportées en colis (annexe III) ;
– par les eaux usées des navires (annexe IV) ;
– par les ordures des navires (annexe V) ;
– par les rejets atmosphériques des fumées des navires (annexe VI).
49 Applicables sur toutes les mers du globe, ces règles relatives à la prévention de la pollution interdisent notam
ment le rejet de certains types de déchets (matières plastiques et déchets médicaux par exemple) ou, si elles
les autorisent, fixent des objectifs de qualité tenant compte de la biodégradabilité des produits rejetés, des
caractéristiques du milieu récepteur, et de l’éloignement des côtes.
55 Pour assurer la protection de zones particulièrement sensibles (zones très fréquentées ou mers fermées), la
convention définit, aux annexes I, II, V et VI, certaines zones maritimes comme zones spéciales selon le type
de pollution visé par chaque annexe. Dès lors qu’ils opèrent dans une zone spéciale, les navires doivent limiter
leurs rejets, stocker les matières et adopter des méthodes particulières pour prévenir la pollution. Par exemple,
dans les zones spéciales pour les hydrocarbures, les navires doivent notamment éviter de procéder au lavage
de leurs citernes dans cette zone.
61 On trouvera en annexe B (§ 13.2.) :
– la définition des différents types de déchets (§ 13.2.1.) ;
– une présentation succincte des annexes de MARPOL (§ 13.2.2.), comprenant la liste des hydrocarbures de
l’annexe I et un tableau résumant les interdictions de rejet d’ordures (annexe V) ;
– la liste des zones spéciales, leur date de prise d’effet, selon l’annexe concernée de la convention, et leurs
délimitations (§ 13.2.3.).
13 La première de ces conventions, de droit public, permet à un État menacé d’intervenir en haute mer, sous
certaines conditions, en cas d’accident entraînant ou pouvant entraîner une pollution par les hydrocarbures
(car en principe, seul l’État du pavillon a juridiction sur ses navires en haute mer, § 2.2.1.7.3.).
19 Entré en vigueur le 6 mars 1986 (décret 86-1076), le protocole de Londres du 2 novembre 1973 permet aux
États d’intervenir de la même manière en haute mer en cas de pollution par des substances autres que les
hydrocarbures. En annexe à ce protocole figure la liste, amendée (décret 93-1134), des substances visées
autres que les hydrocarbures.
25 Cette liste des substances autres que les hydrocarbures, qui n’est pas reproduite dans le présent ouvrage en
raison de son volume très important, comprend 5 appendices :
– appendice 1 : hydrocarbures transportés en vrac figurant à l’appendice 1 à l’annexe I de MARPOL 73/78,
autres que ceux visés par la convention de 1969 sur l’intervention ;
– appendice 2 : substances liquides nocives transportées en vrac ;
– appendice 3 : substances nuisibles transportées en colis ;
– appendice 4 : matières radioactives ;
– appendice 5 : gaz liquéfiés transportés en vrac.
31 La seconde convention de Bruxelles de 1969, de droit privé, traite de la responsabilité civile pour les dommages
dus à la pollution par des hydrocarbures. Elle a été modifiée par 2 protocoles : le premier de 1976, entré en
vigueur le 8 avril 1981 ; le second de 1992 (Londres, le 27 novembre 1992), entré en vigueur le 30 mai 1996.
37 Cette convention sur la responsabilité civile est complétée par la convention internationale de Bruxelles du
18 décembre 1971, entrée en vigueur le 16 octobre 1978, modifiée par le protocole de Londres de 1992 cité
ci-dessus et portant création d’un fonds international d’indemnisation pour la pollution par hydrocarbures.
43 Sans être exhaustif, on peut également citer la convention de Londres du 3 mai 1996, non encore en vigueur
(2009), sur la responsabilité et l’indemnisation pour les dommages liés au transport par mer de substances
nocives et potentiellement dangereuses (convention SNPD, en anglais : HNS convention) dont les principes
de responsabilité s’inspirent largement des conventions prévues pour le transport d’hydrocarbures.
01 2.3.5.1.1. Présentation
07 La réglementation européenne de la pollution de la mer a principalement pour objet la prévention de la
pollution et le transport maritime des marchandises dangereuses ou polluantes. Elle comprend des directives,
transposées en droit français, en général par décrets, et des règlements.
13 Deux directives sont plus particulièrement présentées ci-après : la directive 2009/16/CE relative au contrôle de
l’État du port et la directive 2002/59/CE (système de suivi du trafic des navires et d’information).
19 La directive 2000/59/CE sur les installations de réception portuaires pour les déchets d’exploitation des navires
et les résidus de cargaison a été transposée en droit français par le décret 2003-920 (obligation de dépose des
déchets et résidus dans les ports maritimes).
25 Dans les zones sous juridiction des États membres de l’Union européenne, le règlement UE 530/2012 du 13 juin
2012, interdit aux pétroliers à simple coque, quel que soit leur pavillon, d’entrer dans les ports ou les terminaux
en mer de ces États, à quitter ces sites ou à y mouiller.
43 La « notification des marchandises dangereuses ou polluantes à bord des navires (HAZMAT) » fait l’objet du
titre II.
49 En ce qui concerne les signalements des incidents et des accidents en mer(titre III), il est notamment
demandé au capitaine d’un navire naviguant dans la zone SAR, la ZEE (ou une zone équivalente, par exemple
ZPV) d’un État de l’UE de signaler immédiatement au centre côtier géographiquement compétent .
55 a) tout incident ou accident portant atteinte à la sécurité du navire, tel que abordage, échouement, avarie,
défaillance ou panne, envahissement ou ripage de cargaison, toutes défectuosités dans la coque ou défail
lances de structure ;
61 b) tout incident ou accident qui compromet la sécurité de la navigation, tel que défaillances susceptibles d’af
fecter les capacités de manœuvre ou de navigation du navire, ou toute défectuosité affectant les systèmes de
propulsion ou appareils à gouverner, l’installation de production d’électricité, les équipements de navigation ou
de communication ;
67 c) toute situation susceptible de conduire à une pollution des eaux ou du littoral d’un État membre, telle qu’un
rejet ou un risque de rejet de produits polluants à la mer ;
73 d) toute nappe de produits polluants, et, quelle que soit la nature de la marchandise, tout conteneur ou colis
dérivant observé en mer (un conteneur, ou un colis, à la dérive peut être un danger pour la navigation, sans
être pour autant un risque pour l’environnement).
79 En cas de conditions météorologiques exceptionnellement défavorables (titre III), les mesures prises peuvent
inclure une recommandation ou une interdiction d’entrer dans un port ou d’en sortir.
85 Les mesures que les États membres peuvent prendre en cas de risque pour la sécurité maritime et la protection
de l’environnement, en application de l’article 19 de la directive, font l’objet de l’annexe IV.
91 On trouvera en annexe (§ 13.3.4.1.) des extraits des annexes I et IV de la directive 2002/59, concernant tous
les types de navires (pas seulement les navires à cargaisons à risques), ainsi que des informations complé
mentaires sur les autorités compétentes (§ 13.3.4.2.)
– Barcelone du 10 juin 1995, relatif aux aires spécialement protégées et à la diversité biologique en Méditer
ranée entré en vigueur le 16 avril 2001 ;
– Izmir du 1er octobre 1996 (prévention de la pollution par les mouvements transfrontières de déchets dange
reux) ;
– Malte du 25 janvier 2002, entré en vigueur le 17 mars 2004 et relatif à la coopération en matière de prévention
de la pollution par les navires et, en cas de situation critique, de lutte contre la pollution de la Méditerranée.
01 2.3.6.2. Mesures particulières relatives aux navires nucléaires et aux substances nucléaires
07 Ces mesures font l’objet notamment des textes cités ci-dessous :
13 a) La loi 65-965 du 12 novembre 1965 modifiée par la loi 68-1045 du 29 novembre 1968, et le décret 82-5 du
5 janvier 1982 pris pour l’application de l’article 22 de la loi de 65-965, portent sur la responsabilité civile des
exploitants de navires nucléaires ;
19 b) La protection et le contrôle des matières nucléaires en cours de transport font l’objet d’un arrêté du 18 août
2010 des ministres chargés des transports, de l’outre-mer et de la défense. Les dispositions particulières à la
gestion durable des matières et des déchets radioactifs, notamment celles relatives au transit et au transfert
de déchets radioactifs ou de combustible nucléaire usé font l’objet d’un chapitre du titre II du livre V de la partie
réglementaire du code de l’environnement.
mandant de zone maritime). Sous l’autorité du préfet maritime, les CROSS assurent la coordination des inter
ventions de recherche et de constatation des infractions nécessaires pour engager des poursuites.
19 L’instruction précise notamment :
– la nature des infractions relevées (rejets d’hydrocarbures, de substances nocives, d’ordures ; manquements
dans la signalisation des événements de mer) ;
– les modalités de contrôle en mer et de déroutement d’un navire suspect.
25 Conformément à cette instruction, les navires, en transit ou naviguant dans les eaux côtières françaises, doivent
signaler par un compte rendu POLREP les cas de pollution effective par hydrocarbures ou autres substances
nuisibles ainsi que tout élément sur tout événement survenu en mer susceptible de provoquer une pollution.
Les circonstances détaillées pour lesquelles un message POLREP est à envoyer, son format et ses destina
taires sont indiqués dans l’ouvrage Radiocommunications maritimes, volume 1 - 92.1.
01 2.4.1.1. Généralités
03 Certains câbles sous-marins sont utilisés pour les télécommunications tandis que d’autres le sont pour l’ali
mentation électrique. Tous les câbles d’alimentation et la plupart des câbles de télécommunications transpor
tent des courants dangereux à haute tension. Le fait d’endommager ou de sectionner un câble sous-marin,
qu’il s’agisse d’un câble de télécommunications ou d’un câble d’alimentation, peut, dans certains cas, être
considéré comme une catastrophe nationale et des sanctions pénales très sévères peuvent s’appliquer. L’élec
trocution avec blessures ou perte de vie, peut se produire si les câbles à haute tension sont endommagés.
Selon que le câble est principalement destiné à l’alimentation ou aux télécommunications, les dommages cau
sés peuvent entraîner des coupures de courant, une coupure des liaisons vocales, de transfert de données ou
internet. Dans de tels cas, les câbles sont considérés comme une infrastructure critique.
07 La protection des câbles sous-marins est assurée :
– par la convention internationale du 14 mars 1884, modifiée par les conventions sur le droit de la mer, pour
les eaux non territoriales ;
– par le code des postes et des communications électroniques (articles L72 à L86 et R45 à R52), à la fois pour
les eaux territoriales et non territoriales, qui s’applique aux navires français seulement dans ces dernières
et à tous les navires (français et étrangers) dans les eaux territoriales.
13 Site internet.On pourra utilement consulter le site internet de Orange : www.sigcables.com. On y trouve la
liste, les tracés et les points des trajets des câbles sous-marins de télécommunications (actifs ou désactivés)
ainsi que de nombreux renseignements utiles, notamment sur les risques engendrés en cas de croche sur un
câble.
19 Les données fournies par le site précité ne sont pas exhaustives car les positions de câbles sous-marins non
exploités par Orange peuvent ne pas être mentionnées.
67 Nota : Orange a mis en place un centre d’opérations et de maintenance des câbles sous-marins qu’il exploite
(§ 2.4.1.4.).
01 2.4.1.3. Code des postes et des communications électroniques – Protection des câbles sous-marins
07 Eaux non territoriales. Les infractions commises par tout membre de l’équipage d’un navire français sont jugées
par le tribunal correctionnel du port d’attache du navire du délinquant ou du premier port de France où le navire
sera conduit. À défaut de procès-verbal, les infractions peuvent être prouvées par témoins.
13 Les infractions sont punissables d’amendes ou même de prison en cas de détérioration volontaire ou par
négligence entraînant l’interruption des communications ou les entravant, sauf cas de force majeure.
19 Eaux territoriales. Les dispositions précédentes sont applicables dans le cas où l’infraction a été commise dans
nos eaux territoriales par tout membre de l’équipage d’un navire quelconque, français et étranger.
25 Les infractions sont établies par procès-verbaux ou, à défaut, par témoins.
31 Remarques :
37 1. Alors que la convention prévoit de dédommager un navigateur ayant sacrifié son matériel pour ne pas
endommager un câble, la loi française a un aspect uniquement délictuel. Cependant, Orange rembourse le
matériel volontairement abandonné pour ne pas détériorer un câble si celui-ci est ou était alors en service.
43 2. En cas de détérioration, le délinquant est tenu d’en donner avis aux autorités du premier port d’escale. La
non-déclaration entraîne le doublement des peines prévues.
49 3. Les armateurs de navires, propriétaires ou non, sont responsables des amendes et condamnations civiles
auxquelles les infractions pourraient donner lieu, à raison des faits de l’équipage de ces navires.
01 2.4.1.4. Recommandations
07 Au vu des graves conséquences résultant de dommages aux câbles sous-marins, les opérateurs de navires
devraient accorder une attention toute particulière lors du mouillage, de la pêche, de l’exploitation, du dragage,
ou d’opérations sous-marines dans des zones où ces câbles peuvent être présents ou leur présence a été
signalée. Afin de réduire autant que possible le risque de tels dommages, les navires devraient éviter ce type
d’activité à moins de 0,25 M de part et d’autre des câbles sous-marins.
13 Les câbles (figure 2.4.1.4.A.), dont la tension de rupture est souvent supérieure à 70 tonnes, sont normalement
enterrés à un peu plus d’un mètre sous le fond de la mer. Cependant, il existe des lieux où, pour des raisons
naturelles ou de relief (fonds rocheux, mouvements de fonds, affleurements de roches), le câble ne peut être
convenablement enterré et est ainsi exposé. Les zones soumises aux mouvements de fonds ou à un affleu
rement de roches sont des positions à risque car elles ne peuvent être déterminées avec précision : elles varient
avec le temps et l’évolution des fonds sous-marins.
19
Câble de remorque d’un
chalut (environ 28 mm)
La boucle du joint final est posée
sur le fond perpendiculairement à
la route du câble. Sa longueur est
d’au moins 2 fois la hauteur d’eau.
Nouveau
câble 2 x la hauteur d’eau
2.4.1.4.A. — Structure d’un câble sous-marin (à gauche) et boucle à l’issue d’une réparation (à droite).
25 En outre, lorsque le câble a été détérioré, une réparation par un navire câblier est nécessaire. À l’issue de la
réparation, le câble est reposé. Lors de la remise à l’eau, du fait de la profondeur, il y a obligatoirement du mou
dans la partie qui a été relevée : la jonction des deux extrémités du câble réparé entraîne la création d’une
boucle posée sur le fond perpendiculaire au plan du sol dont la longueur est d’au moins deux fois la hauteur
d’eau (figure 2.4.1.4.A.). En outre, le mou est impossible à enterrer et parfois des segments de cette boucle
peuvent se trouver suspendus jusqu’à un mètre au-dessus du fond.
31 Il convient donc d’être particulièrement prudent lorsque les navires opèrent dans les zones où il y a des câbles
sous-marins et notamment où la profondeur est telle que la hauteur d’eau sous quille est limitée.
37
43 Les navires qui accrocheraient un câble sous-marin ne devraient pas tenter de dégager ou de sortir le câble
en raison du risque élevé de l’endommager. Il ne faut en aucun cas tenter de couper le câble et les ancres ou
le matériel qui ne peuvent pas être dégagés devraient être filés. Avant de d’entreprendre de filer ou de couper
du matériel, le câble devrait d’abord être posé sur le fond de la mer. Il convient de noter qu’il existe un risque
de chavirement pour les plus petits navires (notamment les navires de pêche) s’ils tentent de remonter un câble
à la surface.
49 En cas de heurt ou de croche d’un câble sous-marin, il est conseillé de prévenir dès que possible le centre
d’opérations et de maintenance des câbles sous-marins d’Orange, en donnant une position aussi exacte que
possible du lieu de croche. En cas de danger ou d’urgence, prévenir aussitôt le CROSS ou le MRCC le plus
proche.
55 Si un navire accroche un câble avec une ancre ou du matériel, sans avoir commis d’erreur, et que l’ancre ou
le matériel doit être sacrifié afin d’éviter de causer des dommages au câble, cette action est susceptible de
donner lieu à indemnisation du navire ; le propriétaire du câble doit indemniser le navigateur du montant de la
perte. Pour prétendre à l’indemnisation d’une perte, un navire doit adresser une demande écrite au propriétaire
du câble accompagnée d’une déclaration de l’équipage dans les meilleurs délais.
61 Centre d’opérations et de maintenance des câbles sous-marins exploités par Orange, en cas de croche : té
léphone numéro vert : 0800 481 226 ; Mél. : postmaster@sigcables.com.
67 Dans les eaux intérieures ou le long de la côte, des panneaux de signalisation ou des balises de marquage
sont souvent érigés afin de prévenir le navigateur de l’existence de câbles sous-marins.
01 2.4.2.1. Réglementation
07 Pour ce qui concerne la protection des conduites sous-marines (oléoducs et gazoducs), les articles 27 et
29 de la convention sur la haute mer de 1958 étendent aux conduites sous-marines les dispositions des arti
cles 2 à 7 de la convention internationale du 14 mars 1884 précitée relatives aux dégâts causés ou évités à
des installations. La convention de Montego Bay (1982) [articles 112 à 115] n’apporte pas de changements
significatifs à ce régime.
01 2.4.2.2. Recommandation
07 Comme les câbles sous-marins, les oléoducs et gazoducs sont représentés sur les cartes. Certaines conduites
sous-marines peuvent être placées jusqu’à deux mètres au-dessus du fond. Il est recommandé d’éviter de
mouiller et de chaluter à proximité des conduites sous-marines en raison des risques graves de pollution. En
outre, le fait d’endommager un gazoduc sous-marin expose le navire à un danger d’explosion et d’incendie.
SIGNALISATION MARITIME
08 Les principales règles de signalisation maritimes (description des feux et balisages), les principaux signaux de
communication et de transmission (marée, port, détresse, tempête et éléments essentiels du Code international
de signaux) et certaines informations utiles aux navigateurs (code de l’état de la mer, code des vitesses du
vent, etc.) sont rassemblés dans l’ouvrage 3 du Shom Signalisation maritime auquel il convient de se reporter.
01 4.1. Généralités
07 Le règlement international de 1972 pour prévenir les abordages en mer (COLREG 72 ou RIPAM), à jour de
tous ses amendements, est reproduit dans l’ouvrage 2 du SHOM Règlement international pour prévenir les
abordages en mer auquel il convient de se reporter.
13 Ce chapitre contient :
– les précisions nationales apportées au règlement international de 1972 ;
– les précautions à prendre en approchant de certains navires ;
– le rappel des commandements à employer à bord des navires pour faire gouverner (commandements à la
barre).
01 4.3.2. Risques de collision avec les bateaux-feux et les navires stationnaires océaniques, les
bouées géantes et les feux flottants
07 À plusieurs reprises des bateaux-feux ont été abordés par des navires et de tels accidents restent toujours à
craindre ; outre les vies humaines qu’ils peuvent coûter, ils endommagent des aides à la navigation particuliè
rement précieuses.
13 En approchant d’un bateau-feu ou d’un navire stationnaire les navigateurs doivent :
– tenir compte de la dérive due au vent et au courant ;
– éviter de les prendre à relèvement constant.
19 Si l’on a fait au début route directe sur le bateau-feu ou le navire stationnaire océanique, et en particulier par
temps bouché, changer de route largement à l’avance pour écarter tout risque de collision.
25 De toute façon passer à bonne distance d’un bateau-feu surtout sur son avant.
31 Nota : ces prescriptions sont particulièrement à retenir, quand dans le cas d’un bateau-feu de remplacement,
la puissance réduite du feu ou du signal de brume peut faire surestimer la distance.
37 Les précautions ci-dessus doivent être également prises lorsque le navire approche des feux flottants et
bouées géantes (en anglais LANBY : large automatic navigation buoy) qui remplacent de plus en plus les
bateaux-feux.
– de jour : par deux boules noires hissées à la vergue du mât (ou du mât arrière s’il y a plus d’un mât) l’une à
tribord et l’autre à bâbord. Ces boules sont à au moins 1,8 m au-dessus de l’horizontale de la cheminée et
distantes d’au moins 2,4 m ;
– de nuit : en inversant leurs feux de route suivant qu’ils font route en marche avant ou en marche arrière.
01 5.1. Généralités
1re Toute navigation nʼentrant pas dans lʼune des catégories ci-dessous.
2e Navigation au cours de laquelle le navire ne sʼéloigne pas de plus de 200 M dʼun port ou dʼun lieu où les passagers
et lʼéquipage puissent être mis en sécurité et au cours de laquelle la distance entre le dernier port dʼescale du pays
où le voyage commence et le port final de destination ne dépasse pas 600 M.
3e Navigation au cours de laquelle le navire ne sʼéloigne pas de plus de 20 M de la terre la plus proche.
4e Navigation au cours de laquelle le navire ne sʼéloigne pas de plus de 5 M au-delà de la limite des eaux abritées où
se trouve son port de départ.
5e Navigation au cours de laquelle le navire demeure constamment dans les eaux abritées telles que rades non expo-
sées, lacs, bassins, étangs dʼeau salée etc., ou dans les limites éventuellement fixées par le directeur régional des
affaires maritimes sur proposition du directeur départemental ou interdépartemental des affaires maritimes.
5.2.3.1. — Catégories de navigation, pour tous navires à l’exception des navires de plaisance de moins de 24 mètres.
INMARSAT
COSPAS
SARSAT
Centre de
Centre de coordination
coordination de sauvetage
de sauvetage (CROSS/MRCC)
(CROSS/MRCC)
Terminal local /
Centre de
Station contrôle de
terrienne mission
côtière (LUT)
(STT)
Réseaux
RLS/SART national / international
Réseaux
national / international
Station
radiocôtière
HF,MF,VHF
(SC)
Station
radiocôtière
HF,MF,VHF
31 a) Les neuf fonctions de base du SMDSM sont énumérées ci-après avec leurs numéros conventionnels :
– 1 : émettre des alertes de détresse (du navire vers station côtière) par l’utilisation d’au moins deux moyens
radioélectriques différents ;
– 2 : recevoir des alertes de détresse (de station côtière vers navires) ;
– 3 : émettre et recevoir des alertes de détresse (navire-navire) ;
– 4 : émettre et recevoir des communications ayant trait à la coordination des opérations de recherche et de
sauvetage (navires-stations côtières) ;
– 5 : émettre et recevoir des communications sur place ;
37
Z o n e o c é a n i q u e
A1 A2 A3 A4
Distance de
Dépend de la hauteur de Entre les latitudes Au Nord de
la station
lʼantenne de la station 70° Nord
côtière de Entre 50 et 400 M
côtière. et au Sud de
région 70° Sud et 70° Nord
Entre 20 et 50 M 70° Sud
couverte
43 ZONE A4
Pas de couverture satellite
ZONE A3
Couverture
satellite
ZONE A2
MF ZONE A1
VHF
ZONES D'EXPLOITATION
DU SMDSM
ZONE A4
Pas de couverture satellite
RLS VHF ASN voie 70 156,525 MHz Un répondeur radar SART sur 9 GHz pour
radioralliement par aéronef.
5.3.3.1. — Fonctions d’alerte, de repérage et de radioralliement des RLS et des répondeurs radar SART.
121.5 MHz/4
121
15
/406
243 MHz (M
44
.5 M
.5
MH z
M
Hz/
Hz
121.5
406
06 MHz
ilitaire)
MH
RCC
z
MCC
Différents types de RLS
LUT
SAR
SAR
A 696
ELT
PLB
F Satellites GEOSAR
5.3.3.2.1. — Système COSPAS-SARSAT : concept de base, différents types de RLS et secteur spatial.
19 Les systèmes GEOSAR et LEOSAR sont complémentaires. Par exemple, le système GEOSAR peut fournir
des alertes presque immédiates dans la zone de couverture du satellite GEOSAR, alors que le système LEO
SAR :
– fournit une couverture des régions polaires (qui sont hors de portée des satellites géostationnaires) ;
– peut calculer la position des détresses en utilisant les techniques de traitement Doppler ;
– est moins susceptible d’être affecté par les obstacles pouvant bloquer le signal d’une balise, étant donné le
déplacement continuel du satellite par rapport à la balise.
25 Les RLS par satellite COSPAS-SARSAT dites aussi « radiobalises 406 MHz » émettent par séries d’impulsions
périodiques (burst) d’une durée de 440 ou 550 ms toutes les 50 s sur 406 MHz. Leur localisation s’effectue par
effet Doppler. La détection par un satellite des émissions d’une RLS se produit dès que le satellite se trouve à
plus de cinq degrés au-dessus de l’horizon.
31 La numérisation du signal des émissions sur 406 MHz permet l’identification de la balise par le codage du
numéro MMSI (maritime mobile service identity, code à 9 chiffres). Les signaux à 406 MHz sont retransmis aux
LUT en temps réel, mais le traitement des signaux à 406 MHz peut être aussi effectué en mode différé, le
satellite conservant dans sa mémoire le signal numérique lorsqu’il n’est pas en visibilité immédiate d’une LUT.
La couverture est ainsi mondiale. Le 406 MHz permet le traitement simultané de 90 RLS. La précision de
localisation est inférieure à 5 km (2 à 5 km).
37 Le délai compris entre l’émission de la balise et la réception du message d’alerte par l’autorité responsable à
terre de l’organisation des secours, est en moyenne de 30 minutes et n’excède pas 1 heure.
43 Le système GEOSAR permet la détection en temps réel du déclenchement d’une balise, avec une couverture
mondiale à l’exception des pôles. Lors d’une telle alerte, avec les RLS n’intégrant pas un moyen de position
nement, la position de la balise n’est pas connue (elle se trouve dans la zone de couverture du satellite), mais
on dispose cependant du numéro MMSI, et le ou les MRCC susceptibles d’être concernés peuvent être im
médiatement prévenus. Les RLS de nouvelle génération qui intègrent un GPS, sont localisées en temps réel,
avec une grande précision.
50
31
0
60
30
0
70
260 270 280 29
80
100 90
250
110
0
12
24
0
0
13
23
0 14
22 15
0
0
21 160
0
0
170 180 190 20
5.3.3.3. — Représentation sur un écran radar des impulsions codées émises par un SART.
19 La réception d’une émission radar déclenche un signal lumineux, sonore éventuellement. Il est à noter qu’un
SART répondra uniquement à un radar fonctionnant en bande X (3 cm) ; il ne sera pas visible sur l’écran d’un
radar fonctionnant en bande S (10 cm).
25 Les répondeurs radar de recherche et de sauvetage sont ou installés à l’intérieur de la passerelle ou du local
de navigation sur des supports permettant de les dégager manuellement, ou arrimés sur les embarcations de
sauvetage par des systèmes de fixation adéquats afin que l’antenne soit bien dégagée. Leur électronique est
mise en marche manuellement ou automatiquement.
Services de renseignements
Services de diffusion
Zone
Zone de service NAVAREA/ d’avertissement Zone définie
NAVTEX Sous-zone METAREA par l’utilisateur
côtier
NAVTEX SafetyNET
Matériel de bord
Récepteur
Récepteur NAVTEX SafetyNET
19 Les renseignements sur la sécurité maritime (RSM) [en anglais : Maritime Safety Informations – MSI] com
prennent les avertissements de navigation qui sont diffusés dans le cadre du service mondial d’avertissements
de navigation (SMAN) [volume 1], les avertissements concernant la météorologie, les prévisions météorologi
ques et d’autres messages urgents concernant la sécurité.
25 La diffusion des RSM est principalement assurée par les deux services complémentaires suivants, dédiés à
cette diffusion :
– service NAVTEX international pour la zone côtière étendue jusqu’à la portée de ce système ;
– service SafetyNet international d’INMARSAT, pour le grand large, à l’exception des régions polaires, et les
zones côtières non couvertes par le NAVTEX.
31 Pour la zone A4 (régions polaires) la diffusion est assurée par un service sur ondes HF IDBE (impression directe
à bande étroite).
37 Certains pays ont développé un système NAVTEX national sur 490 kHz et sur 4 209,5 kHz. Les informations
y sont émises dans la langue nationale.
43 Les RSM peuvent être également diffusés par des organismes opérationnels de sécurité comme les MRCC
ou les Coast Guards, par des stations radio côtières et par des stations de radiodiffusion grand public.
49 Les fréquences de diffusion des RSM sont récapitulées dans le tableau 5.3.4.1.B.
55
518 kHz(1)
NAVTEX
490 kHz(2) 4 209,5 kHz
(1) La fréquence 518 kHz du NAVTEX international est la fréquence primaire pour la transmission
en IDBE par les stations côtières de RSM. Les autres fréquences ne sont utilisées que pour
augmenter la couverture ou étoffer les renseignements transmis sur 518 kHz.
(2) Fréquences 490 kHz et 4 209 kHz : NAVTEX national.
25
A3 A3
Équipements embarqués A1 A2 solution solution A4
Inmarsat HF
VHF avec ASN x x x x x
Récepteur de veille ASN (Can. 70) x x x x x
Téléphonie MF avec ASN x x
Récepteur MF de veille ASN (fréquence 2187,5 kHz) x x
Pour les navires à passagers, les prescriptions ci-après s’appliquent depuis le 1er juillet 1997
13 Le tableau 5.4.2. présente les fréquences de détresse et de sécurité, hors liaisons par satellites. Les veilles
obligatoires de fréquences de détresse et de sécurité par les navires sont résumées ci-après.
19
Bande ASN Radiotéléphone Radiotélex
(IDBE)
01 5.4.2.3. Veille sur 2 182 kHz – Usage de la VHF canal 16 et des fréquences ASN de détresse
07 Veille sur 2 182 kHz. Pour les navires qui y sont soumis, la veille doit être assurée à partir du poste de navigation
habituel du navire. Les périodes de silence radiotéléphonique dans la bande 2 173,5 — 190,5 kHz s’étendent
de X heures 00 minute à X heures 03 minutes et de X heures 30 minutes à X heures 33 minutes, X désignant
chaque heure ronde du temps universel coordonné (UTC). Durant ces périodes, toute émission dans cette
bande est interdite, à l’exception de celles que les circonstances amènent à utiliser pour la sauvegarde de la
vie humaine en mer.
13 Usage de la VHF canal 16. Il faut garder présent à l’esprit que l’usage du canal 16 est réservé en priorité aux
messages et communications concernant la sécurité. Pour les autres appels et communications, ce canal ne
doit être utilisé qu’en dernier recours, en cas d’impossibilité absolue d’entrer en liaison avec une station côtière
ou avec un navire et non pas seulement lorsque la fréquence normale de travail est temporairement indispo
nible.
19 Usage de l’ASN. L’ASN permet d’émettre automatiquement des appels de détresse et de les recevoir sous
une forme écrite. Toute parole sur les fréquences ASN de détresse, en particulier 156,525 kHz (canal 70) et
2 187,5 kHz, est donc absolument prohibée.
– au moins 2 E/R VHF SMDSM et un répondeur radar pour les navires de charge d’une jauge brute égale ou
supérieure à 300 et inférieure à 500.
13 Les E/R VHF SMDSM sont fixes ou portatifs ; les E/R fixes sont installés à demeure dans les embarcations ou
radeaux de sauvetage.
01 5.4.5. Documentation
07 Les navires qui s’éloignent à plus de 20 M de la terre doivent posséder des ouvrages de radiosignaux et des
ouvrages de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT).
01 5.5.1. Avertissement
07 Ce sous-chapitre, dont le contenu découle du chapitre V de la convention SOLAS, Sécurité de la navigation,
et du Règlement des radiocommunications de l’UIT, concerne tout navire, quelle que soit sa catégorie de
navigation, soumis ou non au SMDSM, à l’exception des navires de guerre. Il traite notamment des messages
d’urgence et des messages de sécurité émis par les navires, mais non des messages de détresse qui font
l’objet du sous-chapitre 6.3. Bien que relevant de situations de détresse, les attaques de pirates et les vols à
main armée sont cependant évoqués au paragraphe 5.5.3.
13 Les procédures de transmission des messages d’urgence et de sécurité par les navires, qu’ils soient équipés
ou non SMDSM, sont succinctement présentées ci-après.
19 Le chapitre V (Sécurité de la navigation) de la convention SOLAS a fait l’objet en 2000 d’une refonte qui est
entrée en vigueur le 1er juillet 2002. Le chapitre 221-V (Sécurité de la navigation) du Règlement annexé en
reprend intégralement le plan, les titres, la numérotation et le texte, les prescriptions complémentaires propres
à la réglementation française apparaissant en italique dans le texte du Règlement annexé.
25 Pour un navire équipé SMDSM, l’annonce est normalement faite par l’émission d’un appel d’urgence (ou de
sécurité) ASN sur le canal de détresse (canal 70 en VHF, 2 187,5 kHz en MF). Le message d’urgence (ou de
sécurité) est émis sur le canal de trafic de détresse (canal 16 en VHF, 2 182 kHz en MF).
31 Il n’y a pas d’accusé de réception d’un message ASN d’urgence ou de sécurité adressé à tous les navires,
mais le navire qui reçoit cet appel ASN doit se porter sur la fréquence phonie indiquée et écouter le message.
toire contemporaine, le Détroit de Malacca, la Mer de Chine et le Golfe de Guinée ou la Mer des Caraïbes, la
piraterie connaît un développement très grave dans la région du Golfe d’Aden et au large des côtes de la
Somalie, dans l’Océan Indien. La planche 5.5.3.3. reproduit une cartographie de l’ISEMAR (Institut supérieur
d’économie maritime) illustrant l’évolution de la piraterie.
19
20
23
8 14
20 8
36
29 102
45
46
212
Nombre d'attaques Année
+ de 100 attaques 2005
18 2009
de 50 à 100
32
3 de 20 à 50
5 Propagation
des attaques
de 0 à 20 en 2010
Sources : Compilation ISEMAR Etat participant à une réponse militaire
Fond de carte : histgeo.ac-aix-marseille.fr Etat membre du Top 10 de la flotte contrôlée
Conception et réalisation : Anne GALLAIS BOUCHET, ISEMAR 2010 Etat membre du Top 10 de la flotte immatriculée
25 En 2009, 406 cas de piraterie et vols à main armée ont été recensés par l’OMI, en augmentation de près de
25 % par rapport à 2008. Entre le 1er janvier et le 30 septembre 2010, le nombre total d’actes de piraterie et
de vols à main armée signalés à l’OMI s’élevait à 425. Sur ces 425 cas signalés, 130 seraient des tentatives
d’attaques. Durant cette même période, plus de la moitié des attaques signalées ont eu lieu dans des eaux
internationales alors que les navires faisaient route, 40 navires ont été capturés, 1 membre d’équipage a été
tué (8 en 2009), 50 blessés et 633 (774 en 2009) pris en otage.
31 Le type de bâtiment capturé possède un tonnage moyen d’environ 25 500 tonnes. Les zones à risque identifiées
sont :
– le Golfe de Guinée : menaçant des navires et les approvisionnements pétroliers mondiaux, les actes commis
contre les navires ont surtout lieu dans les eaux territoriales ou intérieures, et de manière violente ;
– le Golfe d’Aden : il constitue le passage obligé vers le canal de Suez pour 15 % du pétrole mondial et la
totalité des échanges par conteneurs entre l’Europe et la Chine ;
– le bassin somalien : si les attaques se concentrent dans le Golfe d’Aden, l’augmentation du rayon d’action
des pirates leur permet désormais de s’attaquer à des cibles se trouvant en Océan Indien jusqu’à 550 milles
des côtes africaines.
37 Cette recrudescence des actes de piraterie dans le Golfe d’Aden et dans le bassin somalien constitue une
menace sérieuse à la liberté de circulation et à la sécurisation des approvisionnements, dans une zone où
naviguent près de 25 000 navires par an (70 à 80 navires par jour) et transitent 20 % du commerce mondial
(dont 30 % du pétrole brut mondial).
43 La lutte contre la piraterie fait l’objet d’une coopération internationale et des centres nationaux ou régionaux
de lutte contre la piraterie ont été mis en place. Des patrouilles côtières coordonnées sont effectuées en Asie,
notamment dans le Détroit de Malacca et des forces navales placées sous la direction de l’Union européenne
(EU NAVFOR) opèrent dans le Golfe d’Aden et la zone située au large de la côte somalienne.
49 Les actes de piraterie et vols à main armée à l’encontre des navires peuvent faire l’objet d’avertissements de
navigation.
Météorologie maritime) que diffusent les stations radiométéorologiques ; par ailleurs, les icebergs sont signalés
par des avertissements de navigation émis par le coordonnateur de la zone NAVAREA considérée (volume 1).
19 Les renseignements en provenance des navires peuvent être une contribution précieuse, non seulement à
l’information nautique, mais à la météorologie et à l’océanographie. La forme des messages et la nature de
leur contenu sont explicitées dans le volume 1 du présent ouvrage ainsi que dans les autres ouvrages du SHOM
mentionnés ci-dessus.
49 Nota 1 : les cartes et ouvrages nautiques du SHOM peuvent être remplacés par des documents similaires de
services hydrographiques étrangers, dans la mesure où ces documents sont en langue française ou en langue
anglaise et qu’ils peuvent être tenus à jour. La tenue à jour des documents nautiques d’un service hydrogra
phique (SH) étranger doit pouvoir être assurée à partir des éléments publiés par ce SH étranger.
55 Dans le cas où il n’existe pas de carte au catalogue du SHOM ou de carte aux normes internationales, les
cartes marines officielles disponibles peuvent alors être utilisées.
61 Nota 2 : téléchargeables sur le (s) site (s) Internet du ou des services hydrographiques ayant produit les do
cuments, ou fournis sous forme de cédérom, les fichiers numériques des documents et de leurs éléments de
mise à jour doivent être conservés à bord sur un support physique (disque dur, cédérom, clé USB, etc.).
67 Les éléments de mise à jour sont diffusés sous forme papier ou numérique (avis aux navigateurs et/ou fichiers
numériques, etc.).
73 La collection complète des avis aux navigateurs de l’année en cours et de l’année précédente est conservée
à bord sous forme papier ou numérique.
79 Remarque SHOM : les ajouts nationaux rendent officiels le téléchargement, à partir de sites internet officiels,
et l’utilisation de fichiers numériques de documents nautiques (ENC, GAN téléchargeable par exemple) et de
leurs mises à jour, à condition que ces fichiers soient conservés sur un support physique (disque dur, cédérom,
clé USB, etc.).
43
FRANC-BORD INFÉRIEUR OU
ÉGAL À 9 MÈTRES
BATAYOLES
(Handhold
Stanchions)
diamètre
mini 32 mm
TRAVERSE
TIRE-VEILLES (Spreader) de
(Man-ropes) longueur minimale
de 28 mm de de 180 cm
diamètre au
moins (si
demandé par
le pilote)
mini
entre 2 traverses
40 cm
L’extrémité
30 à
supérieure
cm
38
de l’échelle de
pilote doit
dépasser de 2 m
au moins le plateau
inférieur de
l’échelle de coupée
ÉCHELLE DE PILOTE
UTILISÉE CONJOINTEMENT
AVEC UNE ÉCHELLE
DE COUPÉE
Le 5ème barreau doit
être une traverse
E nt r e 3 e t 7 m è t r e s
0,5 m
2m
Marque recommandée
de 9 mètres
Hauteur requise 2m Poupe Étrave
par le pilote
49
2 batayoles fixées de manière
rigide à la structure du navire
Officier
responsable
DE NUIT
Éclairage adéquat des dispositifs
de transfert du pilote sur le bordé,
PAS D’OBSTRUCTION
et de l’endroit du pont où se font
Échelle de pavois fixée l’embarquement et le débarquement
Bouée de sauvetage solidement au navire
avec feu à allumage automatique
NON!
l’espacement
entre les barreaux NON!
doit être le même
partout
NON!
les barreaux
doivent être
horizontaux
NON!
les traverses ne
doivent pas être
fixées entre les barreaux
NON!
l’espacement entre
les cordages latéraux
doit être le même partout
NON!
le pilote pourrait trébucher
sur les boucles, lesquelles
peuvent également
heurter la vedette du pilote
01 5.6.1. Avertissement
07 Le chapitre III (Engins et dispositifs de sauvetage) de la convention SOLAS n’établit pas les spécifications
techniques des engins de sauvetage, mais renvoie à celles prescrites par le Recueil LSA, Recueil international
des règles relatives aux engins de sauvetage qui fixe les normes internationales de ces engins.
13 Les dotations des différents types de navires en équipements et matériels de sauvetage, et la mise en œuvre
de ceux-ci, font l’objet dans le Règlement annexé de prescriptions extrêmement précises. Le chapitre 221-III
est le texte de base de ce règlement pour les engins et dispositifs de sauvetage. Il reprend intégralement le
plan, les titres, la numérotation et le texte du chapitre III de SOLAS. Les prescriptions complémentaires propres
à la réglementation française apparaissent en italique dans le texte du Règlement annexé.
19 Les autres textes du Règlement annexé relatifs aux engins de sauvetage se trouvent aux chapitres 222.7,
223a.III, 223b.III, 226-7, 227-7 et 228-7, et dans les divisions 331 et 333 de ce règlement.
25 Le Règlement annexé pouvant être facilement consulté (§ 5.2.2.4.), seuls les aspects de la réglementation
susceptibles d’intéresser particulièrement le navigateur (par exemple, définitions des engins et dispositifs de
sauvetage) sont mentionnés dans les paragraphes suivants.
01 6.1. Généralités
01 6.1.2.1. Généralités
07 Les capitaines de navire sont tenus d’assister les personnes en détresse en mer quand ils peuvent le faire sans
danger, soit par leur action personnelle, soit en provoquant un secours (§ 6.1.2.2.).
13 Le système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM) [§ 5.3.] dont le fonctionnement est fondé sur
l’emploi des satellites de communications et de techniques modernes de transmission automatique, permet
l’acheminement des communications de détresse et sécurité sur tous les océans de façon automatique, rapide
et sûre, avec les moyens appropriés en fonction de la distance de la côte.
19 Les aéronefs et les navires en détresse au large ne pouvant le plus souvent espérer de secours que des navires
à proximité, la veille des fréquences internationales de détresse est un facteur majeur du sauvetage en mer.
25 Plusieurs conventions, dont les suivantes, énoncent des obligations spécifiques :
– annexe 12 à la convention relative à l’aviation civile internationale ;
– convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer, 1974 (convention SOLAS 1974,
§ 5.2.1.), notamment la règle V/33 (Situations de détresse : obligations et procédures) ;
– convention internationale sur la recherche et le sauvetage maritime, 1979 (convention SAR). Entrée en vi
gueur le 22 juin 1985, la convention SAR ne crée pas une institution internationale du sauvetage maritime,
mais fixe des normes communes pour les États et organise leur coopération ;
– convention internationale sur l’assistance (1989), dans laquelle le terme assistance signifie l’assistance aux
navires et le sauvetage des personnes et des biens. En vigueur depuis le 14 juillet 1996, cette convention
concerne principalement l’aspect financier de l’assistance (rémunération, indemnité spéciale, créances, etc.).
pour laquelle il ne se porte pas au secours des personnes en détresse et en informer le service de recherche
et de sauvetage compétent en tenant compte de la recommandation de l’Organisation.
19 1-1. Les Gouvernements contractants doivent assurer la coordination et la coopération nécessaires pour que
les capitaines de navires qui prêtent assistance en embarquant des personnes en détresse en mer soient
dégagés de leurs obligations et s’écartent le moins possible de la route prévue, sans que le fait de les dégager
de ces obligations en vertu de la présente règle ne compromette davantage la sauvegarde de la vie humaine
en mer. Le Gouvernement contractant responsable de la région de recherche et de sauvetage dans laquelle
une assistance est prêtée assume au premier chef la responsabilité de veiller à ce que cette coordination et
cette coopération soient assurées, afin que les survivants secourus soient débarqués du navire qui les a re
cueillis et conduits en lieu sûr, compte tenu de la situation particulière et des directives élaborées par l’Orga
nisation. Dans ces cas, les Gouvernements contractants intéressés doivent prendre les dispositions néces
saires pour que ce débarquement ait lieu dans les meilleurs délais raisonnablement possibles.
25 2. Le capitaine d’un navire en détresse ou le service de recherche et de sauvetage intéressé, après avoir
consulté, autant que cela puisse être possible, les capitaines des navires qui ont répondu à l’alerte de détresse,
a le droit de réquisitionner, parmi ces navires, celui ou ceux que le capitaine du navire en détresse ou le service
de recherche et de sauvetage considère les mieux à même de prêter assistance ; le capitaine ou les capitaines
du ou des navires ainsi réquisitionnés ont l’obligation de se soumettre à la réquisition en continuant à se porter
à toute vitesse au secours des personnes en détresse.
31 3. Les capitaines des navires sont libérés de l’obligation imposée par le paragraphe 1 lorsqu’ils apprennent
que leurs navires n’ont pas été réquisitionnés et qu’un ou plusieurs navires autres que les leurs ont été réqui
sitionnés et donnent suite à la réquisition. Cette décision doit, si possible, être communiquée aux autres navires
réquisitionnés et au service de recherche et de sauvetage.
37 4. Le capitaine d’un navire est libéré de l’obligation imposée par le paragraphe 1 et, si son navire a été réqui
sitionné, de l’obligation imposée par le paragraphe 2, s’il est informé par les personnes en détresse ou par le
service de recherche et de sauvetage ou par le capitaine d’un autre navire qui est arrivé auprès de ces per
sonnes que le secours n’est plus nécessaire.
43 5. Les dispositions de la présente règle ne portent pas atteinte à celles de la convention pour l’unification de
certaines règles en matière d’assistance et de sauvetage maritimes, signée à Bruxelles le 23 septembre 1910,
notamment en ce qui concerne l’obligation de porter secours, imposée par l’article 11 de ladite conventionLa
convention internationale de 1989 sur l’assistance, faite à Londres le 28 avril 1989, est entrée en vigueur le
14 juillet 1996..
49 6. Les capitaines des navires qui ont pris à bord des personnes en détresse en mer doivent traiter ces per
sonnes avec humanité, compte tenu des moyens et des limites du navire.
01 6.1.3. Terminologie
07 La terminologie française distingue les opérations de secours maritimes (SECMAR) qui désignent les opéra
tions de recherche et de sauvetage de personnes en danger immédiat à bord d’un navire en détresse ou à la
suite d’un sinistre maritime, d’avec les opérations SAR conduites pour secourir les occupants des aéronefs en
détresse, dans le cadre de l’organisation de l’aviation civile. Cette distinction entre opérations SECMAR et
opérations SAR n’intervient pas dans la nature du secours apporté aux personnes en détresse, qui résulte
dans tous les cas des moyens et actions solidaires des administrations et des particuliers.
13 Dans la suite de l’ouvrage, on emploiera le terme SAR pour désigner aussi bien une opération de secours
maritime qu’une opération de secours des occupants d’aéronefs en détresse.
19 Dans la version française du Manuel international de recherche et de sauvetage aéronautiques et maritimes,
le Manuel IAMSAR (§ 6.4.1.), les sigles et abréviations sont en anglais : par exemple, MRCC pour centre de
coordination et de sauvetage maritime (CCSM en français) ou MRSC pour centre secondaire de coordination
et de sauvetage maritime (CSSM en français), RCC pour centre de coordination et de sauvetage, ou SRR pour
région de recherche et de sauvetage. Les sigles et abréviations relatifs aux opérations SAR que l’on trouvera
dans la suite de l’ouvrage sont donc le plus souvent les sigles et abréviations anglais.
le canal VHF 70 ASN et la fréquence MF 2 187,5 kHz ASN (toute parole étant prohibée sur ces 2 liaisons). Les
CROSS assurent en outre une veille permanente téléphonique. Le numéro d’urgence abrégé 196 leur permet
à tout moment de localiser et identifier l’appelant.
37 Pour exercer la veille VHF, les CROSS disposent de stations déportées permettant de couvrir la totalité de leur
zone littorale de compétence ; les sémaphores de la marine (§ 6.2.2.4.1.) complètent ce dispositif en assurant
la veille VHF canal 16 pendant leurs heures d’ouverture.
43 Outre-mer, deux CROSS et deux MRCC sont en service.
49 Le CROSS Antilles Guyane (CROSSAG) est situé à Fort-de-France. Le CROSS La Réunion (CROSSRU) est
situé à Port des Galets.
55 Les MRCC Papeete (pour la Polynésie française) et Nouméa (pour la Nouvelle-Calédonie) exercent des mis
sions analogues à celles des CROSS en matière de sauvetage.
61 Le CROSSAG, le CROSSRU et les MRCC Papeete et Nouméa exercent une veille permanente VHF canal 16,
MF 2 182 kHz, ainsi qu’une veille permanente téléphonique (numéro d’urgence 196 pour les deux CROSS,
numéro d’alerte 16 pour les deux MRCC). Ces CROSS et MRCC exercent en outre une veille permanente sur
Inmarsat C.
67 Zones respectives de responsabilité des CROSS : voir les figures 13.9.A. et 13.9.B.
73 Liste et coordonnées des CROSS et MRCC : voir les instructions nautiques concernées et l’ouvrage Radio
communications maritimes, système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM). On peut également
trouver ces coordonnées sur le site du ministère chargé de la mer (www.mer.gouv.fr).
01 6.2.2.4.1. Sémaphores
07 En métropole, des sémaphores, armés par la marine nationale, sont établis en différents points du littoral.
Indépendamment de leur rôle militaire, ils sont équipés pour :
– montrer les signaux de tempête ;
– en cas de sinistre, mettre en œuvre les moyens de secours, sous l’autorité du CROSS. Leur radar peut
éventuellement être utilisé pour guider les canots de sauvetage ;
– transmettre les messages urgents intéressant la sécurité des navires. Ils diffusent notamment, dès réception
et deux fois par jour à horaires réguliers, les AVURNAV côtiers et locaux concernant leur secteur ;
– évidemment le cas échéant, donner l’alerte.
13 Il existe trois types de sémaphores : les vigies, les sémaphores de première catégorie et les sémaphores de
deuxième catégorie. Les vigies et les sémaphores de première catégorie assurent une veille permanente ; les
sémaphores de deuxième catégorie n’assurent la veille que du lever au coucher du soleil. Les sémaphores
communiquent avec les navires par VHF, ou éventuellement par signaux lumineux ou par pavillons du Code
international de signaux. Ils répondent aux demandes de renseignements émanant des plaisanciers et leur
transmettent, uniquement en cas d’urgence ou de danger, le relèvement radiogoniométrique de leurs émissions
VHF. Ce service de radiogoniométrie ne doit pas être utilisé comme un moyen de localisation en navigation
courante.
01 6.2.2.4.2. La SNSM
07 La société nationale de sauvetage en mer (SNSM) est une association reconnue d’utilité publique née, en
1967, de la fusion de la société centrale de sauvetage des naufragés et des hospitaliers sauveteurs bretons.
La SNSM assure le sauvetage des personnes en mer dans la zone côtière, indépendamment des moyens mis
en œuvre par l’État.
13 Ses moyens, déployés dans 223 stations de sauvetage dont 185 permanentes réparties sur le littoral métro
politain et dans les DOM (notamment aux Antilles et à La Réunion), sont constitués par :
– 4 500 sauveteurs permanents bénévoles, 600 bénévoles assurant l’encadrement et la formation (31 centres
de formation) et 1 500 volontaires saisonniers (nageurs sauveteurs des plages) ;
– 40 canots tous temps (17,60 mètres, 21 nœuds), 106 vedettes de 8 à 14 mètres, 13 embarcations diverses
et 150 canots pneumatiques, qui sont tenus en alerte 24 heures sur 24, toute l’année.
19 Le sauvetage des vies humaines est gratuit. Une indemnité (approuvée par le ministère de tutelle et couverte
par l’assureur) est demandée en cas de sauvetage de biens, par exemple, remorquage d’une embarcation.
25 Le bilan des activités de sauvetage en mer s’établit, en moyenne annuelle, à 6 000 heures de sorties de
sauvetage (4800 sorties), 7000 personnes secourues, 2 500 bateaux assistés et 450 personnes sauvées d’une
mort certaine. La SNSM intervient dans 50 % des interventions conduites par les CROSS. Cette activité re
présente 35 % du temps d’intervention en mer des différents moyens mis en œuvre par les CROSS dans les
opérations de sauvetage et d’assistance.
01 6.2.2.5.1. Organisation
07 L’OACI rend les États responsables de la recherche et du sauvetage des aéronefs dans des zones qui cor
respondent sensiblement aux régions pour lesquelles ils assurent le service de l’information en vol (FIR pour
Flight Information Regions).
13 Aux FIR Paris, Brest, Bordeaux et Marseille, correspondent respectivement les RCC Doulens-Lucheux, Brest-
Loperhet, Mont-de-Marsan et Lyon-Mont Verdun.
19 Ce dispositif est complété par des centres secondaires (RSC pour Rescue Sub-Center) des préfectures ma
ritimes de Cherbourg, Brest et Toulon, auxquelles la direction des opérations SAR est normalement déléguée
à l’intérieur des espaces maritimes.
25 Ces RSC des préfectures maritimes, sont étroitement reliés aux centres régionaux de la circulation aérienne,
aux stations radar militaires (121,5 et 243,0 MHz). Ils entrent en relation, en cas de besoin, avec les RCC ou
RSC voisins, dont Korsijde, Plymouth, Madrid, Palma, Alger, Monte-Venda, Cagliari…
31 La marine nationale ne possède pas de bâtiments et d’aéronefs spécialisés SAR. Elle assure néanmoins une
permanence d’aéronefs de patrouille maritime dits moyens semi-spécialisés du SAR, à long rayon d’action et
pouvant larguer une embarcation pneumatique de sauvetage (§ 5.6.5.), des radiobalises, des fumigènes, des
marqueurs à la fluorescéine, des fusées à parachute pour le repérage des naufragés, des médicaments, des
pompes pour épuiser les voies d’eau, etc.
01 6.3.1. Rappel
07 La détresse est une menace de danger grave et imminent qui, de l’avis du capitaine, nécessite une assistance
immédiate soit au navire, soit à une ou à plusieurs personnes de celui-ci. L’appel de détresse a priorité sur
toutes les autres communications. Tout navire peut utiliser tous les moyens disponibles pour attirer l’attention,
signaler sa position et obtenir du secours.
13 Les situations dans lesquelles un navire est en détresse peuvent être (liste non exhaustive) : navire en train
de couler ; abandon du navire ; homme à la mer ; incendie à la mer (si aide nécessaire) ; attaque ou menace
d’attaque de pirates ou voleurs armés ; etc.
19 Toute émission perturbant les fréquences allouées à la détresse est interdite ; les émissions d’essai doivent
être aussi limitées que possible ou être émises sur des dispositifs fictifs.
25 À la réception d’un appel de détresse, les stations doivent immédiatement interrompre toute liaison susceptible
de brouiller le trafic de détresse et doivent veiller la fréquence d’émission de l’appel de détresse.
31 Les procédures actuelles d’acheminement par liaison satellite (système INMARSAT C) du trafic de détresse
ne sont pas indiquées dans les tableaux présentés dans le présent sous-chapitre. Ces procédures d’achemi
nement par liaison satellite sont explicitées dans le manuel d’utilisation du système INMARSAT.
01 6.3.2.1. Généralités
07 La procédure de l’appel et du message de détresse comprend principalement l’alerte de détresse, l’accusé
de réception de l’alerte de détresse et enfin la transmission du message de détresse.
13 Les alertes de détresse sont destinées aux MRCC (ou MRSC) ou RCC qui les reçoivent directement ou par
l’intermédiaire de stations côtières ou de stations terriennes côtières.
19 Le tableau 6.3.2.1.A. récapitule les fréquences d’alerte et le tableau 6.3.2.1.B. les fréquences utilisées.
25
Système Fréquences
(1) La fréquence 156,525 MHz est utilisée pour les alertes de
RLS 406 MHz 406-406,1 MHz (terre-espace) navire à navire et, dans la zone océanique A1, pour les alertes
(COSPAS-SARSAT)
navire-littoral.
RLS Inmarsat-E 1 644,3 - 1 644,5 MHz (terre-espace)
RLS VHF canal 70 156,525 MHz (2) Les navires comportant du matériel ASN fonctionnant en
STN Inmarsat 1 544 - 1 545 MHz (espace-terre)
MF/HF doivent tenir la veille sur 2 187,5 kHz, 8 414,5 kHz et
1 626,5 - 1 645,5 MHz (terre-espace)
1 645,6 - 1 645,8 MHz (terre-espace) une autre fréquence.
ASN VHF 156,525 MHz(1) (3) La fréquence 2 187,5 kHz est utilisée pour les alertes de
(canal 70)
ASN MF/HF (2) 2 187,5 kHz(3) 4 207,5 kHz navire à navire et, dans la zone océanique A2, pour les alertes
6 312 kHz 8 414,5 kHz navire-littoral.
12 577 kHz1 6 804,5 kHz
VHF (canal 16) 156,8 MHz
31
Système Fréquences
55 Composition du message de détresse. Les renseignements importants d’un message de détresse sont les
suivants :
– identification du navire ;
– position ;
– nature de l’accident et type d’assistance requis ;
– conditions météorologiques aux abords immédiats du lieu de détresse, direction du vent, des vagues et houle,
visibilité ;
– heure à laquelle le navire a été abandonné ;
– nombre de membres de l’équipage restés à bord ;
– nombre et types d’embarcations et de radeaux de sauvetage mis à la mer ;
– dispositifs de repérage placés dans les embarcations et les radeaux de survie ou lancés à la mer ;
– nombre de blessés graves.
61 Il importe d’inclure dans le message de détresse initial le plus d’éléments possible, l’heure des émissions
suivantes dépendant des circonstances. En général, quand le temps le permet, il est préférable d’émettre
plusieurs messages courts qu’un ou deux messages longs.
67 Annulation du message de détresse. Il faut toujours annuler sur le champ le message de détresse quand,
par suite d’un changement de circonstances, l’assistance demandée n’est plus nécessaire.
73 Toute fausse alerte, due notamment à toute erreur humaine commise par inadvertance, doit être annulée pour
que les autorités SAR n’aient pas à régir inutilement.
Appel de détresse :
25
Signal de
« MAYDAY »
détresse
Nom du (nom)
navire
Message
de
détresse Position 54° 25' N 016° 33' W
feu à bord
}
Événement
ou INTERCO CB6 (1)
Secours aide immédiate
demandés
Indicatif dʼappel
de lʼorigine
(1) En phonie, si les difficultés de langage risquent de se produire, on peut utiliser les
signaux du Code international de signaux en le spécifiant par lʼabréviation : INTERCO
(annexe D au présent volume).
« MAYDAY »
sécurité disponibles sur la VHF : communications avec les MRCC, CROSS, Coast Guards… réception des
informations nautiques et météorologiques, communications avec les autres navires, etc.
13 Téléphone mobile. S’il n’y a pas d’émetteur-récepteur VHF fixe ou portatif à bord, il est alors souhaitable
d’emporter un téléphone mobile (couverture d’environ 5 M) pour une navigation limitée à la proximité immédiate
des côtes. En cas de détresse, d’accident ou d’incident grave à bord, il permet en effet d’alerter un CROSS ou
un MRCC outre-mer, directement ou indirectement par des intermédiaires à terre. Son utilisation peut donc
être déterminante.
19 Cependant le téléphone mobile n’est qu’un pis-aller dans le domaine de la sécurité : cet appareil, sur lequel
l’aspect appel de groupe n’existe pas, ne peut en aucun cas remplacer un équipement E/R VHF fixe ou portatif.
Seul un E/R VHF permet une coordination efficace d’une opération de sauvetage ou d’assistance : la coordi
nation d’une telle opération est en effet basée sur le fait que tous ses participants travaillent sur la même
fréquence. En outre, dans certaines circonstances (brume par exemple), la radiogoniométrie de l’émission VHF
du bateau en détresse ou demandant assistance permet de lever le doute sur sa position donnée ou estimée
et de faciliter son ralliement.
25 Les CROSS peuvent être joints en cas d’urgence et de détresse par téléphone mobile en composant le numéro
d’urgence 196 qui permet de localiser et identifier l’appelant.
37 c) Si la direction d’amerrissage choisie par le pilote est connue du navire, celui-ci doit faire route dans la même
direction. Sinon, le navire doit suivre une route parallèle aux crêtes de la houle principale et prendre le vent sur
l’arrière du travers, comme indiqué à la figure 6.4.3.
43
37
1 2
3 4
6.4.4. — Sauvetage par hélicoptère : saisie de la sangle.
– ACQUÉRIR une formation en matière d’utilisation de ces moyens de récupération, en prévision, de manière
générale, des situations d’urgence ;
– SE PRÉPARER ET PRÉPARER le navire lors d’une intervention réelle en cas d’urgence.
49 Ce guide de l’OMI sur les techniques de récupération complète les conseils sur la récupération figurant dans
le volume III du Manuel IAMSAR.
doit contenir impérativement les informations concernant le patient (celles déjà indiquées plus haut ainsi que
toutes autres comme : autres problèmes médicaux avec la référence des médicaments ou autres allergies,
maladies chroniques, traitement déjà administré au patient, etc.) et les informations concernant le navire (nom,
position, offre à médicaments disponible à bord).
43
TÉLÉCONSULTATION
Appel Direct Centre de Coordination
(Station Radio - INMARSAT) du Sauvetage Maritime
MRCC
TMAS
Service étranger
d'assistance télémédicale
Conférence à 3
CCMM CROSS
Conférence à 3
PRÉPARATION OPÉRATIONNELLE
Samu de Coordination
de la COM
Médicale Maritime préfecture maritime
INTERVENTION (ou du commandant de la Marine,
outre-mer)
Transport
Sanitaire
HOPI TAL
25
0° 0°
70 240°
° 250°
01 7.1. Généralités
01 7.2.2.1. Généralités
07 Les systèmes et mesures d’organisation du trafic adoptées par l’OMI comprennent les systèmes d’organisation
du trafic (obligatoires ou non), des mesures d’organisation du trafic (routes recommandées, directions recom
mandées), et des règles et recommandations accessoires de navigation (par exemple les recommandations
sur la navigation dans La Manche et le Pas de Calais ou les règles relatives à un système de surveillance et
d’information des navires dans les Bouches de Bonifacio).
15 (Les systèmes obligatoires d’organisation du trafic comprennent les systèmes obligatoires de comptes rendus
de navires, les routes obligatoires les zones de mouillage interdit obligatoires et les zones à éviter obligatoires).
17 c) Voies de circulation archipélagiques (Archipelagic sea lanes)
19 Les expressions ci-après, concernant ce système d’organisation du trafic, peuvent être employées :
21 – Toutes les routes et les chenaux servant normalement à la navigation tel que prescrit par la convention des
Nations unies sur le droit de la mer : toutes les routes servant normalement à la navigation internationale dans
les eaux archipélagiques et l’espace aérien surjacent et, en ce qui concerne les navires, incluant tous les
chenaux servant normalement à la navigation, étant entendu qu’il n’est pas nécessaire d’établir entre un point
d’entrée et un point de sortie donné plusieurs voies de commodité comparables ;
23 – Proposition de désignation partielle de voies de circulation archipélagiques : une proposition de désignation
de voies de circulation archipélagiques faite par un État archipel et qui ne satisfait pas au critère selon lequel
les voies de circulation doivent comprendre toutes les routes et les chenaux servant normalement à la navi
gation, tel que prescrit par la convention des Nations unies sur le droit de la mer.
25 d) Dispositif de séparation du trafic (DST) [Traffic separation scheme (TSS)]
27 Mesure d’organisation du trafic visant à séparer les navires qui se déplacent dans des directions opposées,
grâce à des moyens appropriés et à l’établissement de voies (couloirs) de circulation.
29 (Quelques DST, à caractère national, ne sont pas adoptés par l’OMI).
31 e) Zone ou ligne de séparation (Separation zone or line)
33 Zone ou ligne séparant les voies (couloirs) de circulation dans lesquelles les navires se déplacent dans des
directions opposées ou pratiquement opposées ; ou séparant une voie de circulation de la zone maritime
adjacente ; ou séparant les voies de circulation conçues pour des classes particulières de navires se déplaçant
dans la même direction.
35 f) Voie (couloir) de circulation (Traffic lane)
37 Zone située dans des limites déterminées et à l’intérieur de laquelle le trafic est à sens unique. Les obstacles
naturels, y compris ceux qui forment une zone de séparation, peuvent constituer une limite.
39 g) Rond-point (Roundabout)
41 Mesure d’organisation du trafic comprenant un point de séparation ou une zone circulaire de séparation et une
voie circulaire de circulation située dans des limites déterminées. À l’intérieur du rond-point, les navires se
trouvent séparés du fait qu’ils se déplacent autour du point ou de la zone de séparation dans le sens opposé
à celui des aiguilles d’une montre.
43 h) Zone de navigation côtière (Inshore traffic zone)
45 Mesure d’organisation du trafic portant sur une zone spécifiée située entre la limite, vers la côte, d’un dispositif
de séparation du trafic et cette côte elle-même, qui doit être utilisée conformément aux dispositions du para
graphe d) de la règle 10 du Règlement international de 1972 pour prévenir les abordages en mer, tel que
modifié.
47 (Une telle zone n’est pas normalement destinée au trafic en transit et des règles locales particulières peuvent
y être appliquées).
49 i) Route à double sens de circulation (Two-way route)
51 Route située dans des limites déterminées à l’intérieur desquelles le trafic est à double sens et visant à assurer
aux navires un passage sûr à travers des eaux dans lesquelles la navigation est difficile ou dangereuse.
53 j) Route recommandée (Recommended route)
55 Route de largeur indéterminée, prévue pour la commodité des navires de passage et généralement balisée
par des bouées sur la ligne axiale (§ 7.2.2.3.).
57 k) Axe de circulation recommandé (Recommended track)
59 Route qui a été spécialement étudiée de manière à assurer dans toute la mesure du possible qu’elle n’offre
aucun danger, et qu’il est conseillé aux navires d’emprunter (§ 7.2.2.3.).
61 (Les voies recommandées sont représentées en noir sur les cartes).
63 l) Route en eau profonde (Deep-water route)
65 Route située dans des limites déterminées et qui a fait l’objet de levés hydrographiques précis permettant de
connaître la hauteur d’eau sur le fond et les obstacles immergés, qui sont indiqués sur la carte.
67 m) Zone de prudence (Precautionary area)
69 Mesure d’organisation du trafic portant sur une zone située dans des limites déterminées dans laquelle les
navires doivent naviguer avec une prudence particulière et à l’intérieur de laquelle le sens de la circulation peut
être recommandé.
71 n) Zone à éviter (Area to be avoided)
73 Mesure d’organisation du trafic portant sur une zone située dans des limites déterminées à l’intérieur de laquelle
la navigation est particulièrement dangereuse ou à l’intérieur de laquelle il est particulièrement important d’éviter
les accidents et qui devrait être évitée par tous les navires ou par certaines classes de navires.
75 o) Direction établie du trafic (Established direction of traffic flow)
77 Sens de la circulation établi à l’intérieur d’un dispositif de séparation du trafic.
79 p) Direction recommandée du trafic (Recommended direction of traffic flow)
81 Sens de la circulation recommandé là où il n’est ni pratique ni nécessaire d’adopter une direction établie du
trafic.
83 q) Zone de mouillage interdit (No anchoring area)
85 Mesure d’organisation du trafic comprenant une zone située dans des limites déterminées à l’intérieur de la
quelle le mouillage est dangereux ou pourrait causer des dommages inacceptables au milieu marin. Tous les
navires, ou certaines classes de navires devraient éviter le mouillage dans une zone de mouillage interdit, sauf
en cas de danger immédiat pour le navire ou les personnes à bord.
13 On trouvera ci-après quelques exemples pour chacun des systèmes et mesures d’organisation du trafic adoptés
par l’OMI.
19 Dispositifs de séparation du trafic : dans le Pas de Calais et les eaux adjacentes, dans le Détroit de Bab El
Mandeb.
25 Routes en eau profonde : route menant à Europoort, à l’intérieur des DST dans le Détroit de Malacca.
31 Zones à éviter : dans le Sud du Sinaï ; dans la région des Bermudes.
37 Règles et recommandations accessoires de navigation, et autres mesures d’organisation du trafic :
– recommandations relatives à la navigation (le long des côtes du Royaume-Uni – dans les détroits donnant
accès à la Mer Baltique) ;
– directions recommandées du trafic (dans La Manche – au large de Ras Shukheir) ;
– axes de circulation recommandés (dans le Golfe de Campêche – au large de la côte californienne) ;
– route recommandée (au large de la côte méditerranéenne de l’Égypte – dans les Minches) ;
– route à double sens de circulation (dans le Détroit de Juan de Fuca – dans les Bouches de Bonifacio) ;
– zones de prudence (au large de la côte occidentale de l’Île du Nord de la Nouvelle-Zélande).
43 Voies de circulation archipélagiques : système partiel de voies de circulation archipélagiques dans les eaux
archipélagiques indonésiennes.
49 Systèmes obligatoires d’organisation du trafic :
– systèmes obligatoires de comptes rendus de navires : au large d’Ouessant (OUESSREP) ; au large de la
côte du Portugal (COPREP) ;
– routes obligatoires : pour les navires-citernes entre le North Hinder et la Baie d’Helgoland ;
– zones à éviter obligatoires : au large de la côte Nord-Est de la Nouvelle-Zélande ;
– zones de mouillage interdit obligatoires : aux abords du Golfe de Venise.
55 Zones maritimes particulièrement vulnérables (PSSA en anglais) :?récifs de la Grande Barrière et Détroit de
Torres (Australie) ; Îles Canaries.
13 Sauf indication contraire, il est recommandé à tous les navires d’utiliser les systèmes d’organisation du trafic,
et l’utilisation de ces systèmes peut être rendue obligatoire pour tous les navires, certaines catégories de
navires ou les navires transportant certaines cargaisons.
19 Les systèmes d’organisation du trafic sont prévus pour une utilisation de jour et de nuit dans toutes les condi
tions météorologiques, dans des eaux complètement ou à peu près libres de glace, lorsqu’aucune manœuvre
spéciale ni intervention de brise-glace ne sont nécessaires.
25 Compte tenu de la nécessité d’une profondeur d’eau sous quille suffisante, il faut, si l’on décide d’utiliser un
système d’organisation du trafic, prendre en considération la profondeur indiquée sur la carte, la possibilité de
modifications intervenues dans les fonds marins depuis le dernier levé et les effets des conditions météorolo
giques et des marées sur la profondeur d’eau.
31 Les navires qui n’utiliseraient pas un système d’organisation du trafic doivent s’en écarter largement et ne pas
gêner l’écoulement du trafic. Le Règlement international pour prévenir les abordages en mer, dans sa totalité,
s’applique dans les systèmes d’organisation du trafic.
37 Les navires qui naviguent à l’intérieur ou à proximité d’un DST adopté par l’OMI doivent notamment se con
former à la règle 10 du Règlement international pour prévenir les abordages en mer afin de réduire au minimum
les risques d’abordages avec d’autres navires. Les autres dispositions de ce règlement international s’appli
quent dans tous les cas, et en particulier les règles des sections II et III de la partie B si l’on estime qu’il y a un
risque d’abordage avec un autre navire (notamment avec un navire traversier, auquel cas les règles 15 et 16
continuent de s’appliquer sans aucune contradiction avec la règle 10).
43 Dans les DST non adoptés par l’OMI, les navires doivent appliquer la réglementation édictée par l’autorité qui
a établi ces dispositifs.
49 Les zones de navigation côtière font habituellement l’objet de réglementations particulières décrites dans les
ouvrages nautiques. Elles ne doivent pas normalement être utilisées par le trafic direct qui peut en toute sécurité
utiliser le couloir de circulation approprié du dispositif adjacent de séparation du trafic.
55 Aux points de jonction où se rejoignent des courants de circulation venant de diverses directions, il n’est pas
vraiment possible de procéder à une véritable séparation du trafic car il se peut que les navires soient obligés
de couper des routes ou de changer de route. Les navires doivent donc naviguer avec une grande vigilance
dans ces zones et ne pas perdre de vue que le simple fait de suivre une route directe ne donne pas à un navire
de privilège spécial ni de droit de passage (priorité).
61 Une route en eau profonde est destinée essentiellement aux navires qui, en raison de leur tirant d’eau et de la
profondeur d’eau disponible dans la zone en cause, ne peuvent utiliser qu’une telle route. Le trafic direct auquel
les conditions susmentionnées ne s’appliquent pas, devrait si possible éviter d’emprunter les routes en eau
profonde.
67 Les zones de prudence doivent, si cela est possible dans la pratique, être évitées par les navires de passage
qui n’empruntent pas les DST ou routes en eaux profondes connexes, ou qui ne gagnent ni ne quittent les ports
avoisinants.
73 Dans les routes à double sens de circulation, y compris les routes en eau profonde, il est recommandé aux
navires, dans toute la mesure du possible, de se tenir sur la partie droite de la route.
79 Les flèches imprimées sur les cartes dans le cadre de systèmes d’organisation du trafic indiquent simplement
la direction générale du trafic établie ou recommandée ; les navires ne sont pas tenus de suivre rigoureusement
la route tracée par ces flèches.
85 Le signal YG du Code international de signaux signifie : « Il semble que vous n’observiez pas le dispositif de
séparation du trafic ». Le capitaine de tout navire recevant ce signal doit vérifier sa route et sa position et prendre
toutes mesures adaptées à la situation.
01 7.2.4.2. Conseils à l’intention des navires en transit dans les eaux archipélagiques
07 Le présent paragraphe reproduit des extraits (signalés par des guillemets) de la circulaire SN/Circ.206 (corr.1)
du 8 janvier 1999 de l’OMI donnant des conseils à l’intention des navires en transit dans des eaux archipéla
giques. Les précisions du SHOM sont indiquées par des crochets.
circulation n’a été adoptée ni désignée, dans les autres routes servant normalement à la navigation interna
tionale.
19 a) En outre, si l’OMI a adopté une proposition de voie de circulation dans le cadre de la désignation partielle
de voies de circulation archipélagiques, le droit de passage archipélagique peut continuer à s’exercer en utili
sant toutes les routes servant normalement à la navigation internationale dans d’autres parties des eaux ar
chipélagiques. À l’avenir, toutes propositions concernant les autres routes servant normalement à la navigation
(comme les voies de circulation de remplacement) doivent être soumises à l’OMI.
25 b) On entend par passage archipélagique l’exercice sans entrave par les navires, selon leur mode normal de
navigation et conformément à la convention des Nations unies sur le droit de la mer, du droit de navigation, à
seule fin d’un transit continu et rapide entre un point de la haute mer ou d’une ZEE et un autre point de la haute
mer ou d’une ZEE. Le droit de passage inoffensif peut être suspendu dans certaines circonstances, mais le
droit de passage archipélagique ne peut être suspendu par un État archipel.
Écart maximum de 25 M
Passage inoffensif
seulement dans ces eaux
ée
e nt
és
pr 18.0 M
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êt
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p a 21.0 M
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lim DROIT DE PASSAGE ARCHIPÉLAGIQUE
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no 10 % : 2,1 M de largeur
o ir
(v
L
AS
Écart maximum de 25 M
01 7.3.1. Généralités
07 Basé sur les comptes rendus de mouvements des navires par liaisons radio, un Service de Trafic maritime
(STM) en anglais Vessel Traffic Service (VTS) est un service mis en place par une autorité compétente. Les
STM (VTS) contribuent à garantir la sauvegarde de la vie humaine en mer, à améliorer la sécurité et l’efficacité
de la navigation, ainsi que la protection du milieu marin, des zones côtières adjacentes, des lieux de travail et
des installations au large contre d’éventuels effets néfastes du trafic maritime.
13 Le service ainsi mis en place doit être capable d’avoir une interaction avec le trafic et de réagir aux situations
qui apparaissent en matière de trafic dans la zone du STM. Il peut donc aller de l’émission de simples messages
d’information à une organisation poussée du trafic à l’intérieur d’un port ou d’une voie de navigation. L’utilisation
par les navires d’un STM peut être facultative ou obligatoire.
19 Les décisions concernant la conduite effective et la manœuvre de navire en vue d’assurer sa sécurité restent
du ressort du capitaine.
25 L’autorité compétente est l’autorité à laquelle le gouvernement a confié la responsabilité, totale ou partielle, de
la sécurité, y compris sur le plan environnemental, et de l’efficacité du trafic maritime et de la protection de
l’environnement.
31 L’autorité du STM, qui exploite le STM, peut être une administration maritime gouvernementale, une simple
autorité portuaire, une organisation de pilotage ou toute combinaison de tels services. L’autorité du STM est
responsable de la gestion, de l’exploitation et de la coordination du STM, de l’interaction avec les navires
participants et de la sécurité et de l’efficacité de la prestation du service.
37 Les services de pilotage dans la zone sont distincts des STM mais travaillent en coordination avec eux lorsqu’ils
existent. Il y a parfois une certaine intégration.
01 7.3.2.2. Infrastructures
07 Les STM doivent posséder des infrastructures importantes pour pouvoir suivre la situation. L’exemple de celles
du STM des détroits turcs le montre bien.
13 Les informations indispensables sur la situation sont obtenues à partir de 8 tours pour le Détroit du Bosphore
et de 5 tours pour le Détroit des Dardanelles. Chaque tour est équipée d’un radar bande X et d’une caméra de
télévision télécommandée depuis le centre du STM correspondant. Dans chaque détroit, 3 tours sont pourvues
d’un émetteur-récepteur VHF. Trois stations AIS jalonnent chacun des détroits, et la station de pilotage des
détroits dispose de 50 transpondeurs AIS, permettant aux pilotes d’obtenir une image complète du trafic à bord
des navires en transit.
19 Le STM turc dispose en outre de capteurs doppler pour les courants, de capteurs de température et de salinité,
de stations météorologiques automatiques, de stations de référence DGPS, de goniomètres VHF et de moyens
de communication et d’enregistrement appropriés (VHF, HF, MF, INMARSAT C).
01 7.3.4. Documentation
07 Les procédures et les fréquences des STM sont indiquées dans le volume concerné des ouvrages du SHOM
Systèmes de comptes rendus 930 ou Radiocommunications portuaires 931 et 932 (ou dans les ouvrages de
radiosignaux équivalents d’autres services hydrographiques). Les STM sont présentés à leur emplacement
géographique, dans les Instructions Nautiques.
01 8.1. Présentation
07 Ce chapitre résume à l’intention du navigateur :
– les formalités à accomplir avant de se livrer à toute activité liée à des travaux sous-marins entraînant la
création d’obstacles sous-marins ;
– des indications relatives à la sécurité et au sauvetage des sous-marins ;
– les précautions à prendre au voisinage des navires effectuant des prospections sismiques, des travaux hy
drographiques ou océanographiques, des opérations de dragage ou de chasse de mines, ainsi que vis-à-vis
des installations de recherche et d’exploitation des hydrocarbures, dont il donne une description sommaire
et un rappel des définitions françaises et anglo-saxonnes.
13 Il fournit des précisions relatives aux navires de pêche et à leurs matériels.
19 Il appelle également l’attention sur les précautions à prendre au voisinage d’hélicoptères en vol stationnaire.
25 Enfin, il précise les conduites à tenir en cas de découverte d’engins explosifs et en cas de tirs.
01 8.2.1. Généralités
07 Toute activité qui entraîne la création d’obstacles immergés, fixes ou mobiles (mouillage de bouées, mise en
œuvre de véhicules sous-marins, travail sur câble ou conduite sous-marine) ou produit des explosions sous-
marines, fait courir des risques graves à la navigation sous-marine ; réciproquement la navigation sous-marine
fait courir des risques graves aux activités évoquées ci-dessus.
13 Toute activité de recherche scientifique marine dans la mer territoriale, la ZEE et sur le plateau continental
d’un État côtier ne peut être menée qu’avec le consentement de cet État (convention de Montego Bay, arti
cles 245 et 246), auquel il y a obligation de fournir, avec un préavis suffisant, des renseignements (article 248
de la convention).
larguée soit accidentellement par un sous-marin non en difficulté, soit à dessein par un sous-marin en difficulté,
la rupture du câble s’étant produite par la suite.
43 En cas de doute, il est recommandé de s’assurer que la bouée est bien en dérive, mais uniquement en obser
vant ses positions successives et sans la toucher (ne pas la haler à la main pour éviter une possible rupture
de l’orin).
01 8.4.1.1. Signaux
07 Les navigateurs peuvent rencontrer sans préavis des navires effectuant seuls, ou en groupe, des travaux de
prospection avec éventuellement l’utilisation d’explosifs.
13 Ces navires portent les feux et marques prévus par la règle 27 (b et d) du Règlement international pour prévenir
les abordages en mer ; ils peuvent demander par les signaux PO et IR du Code international : « Passez sur
mon avant » ou « Tenez-vous à l’écart ».
19 Ces navires remorquent normalement une bouée à faible distance derrière eux. Cette bouée et les bouées
d’extrémité (figure 8.4.1.2.) montrent, de jour, comme de nuit, un feu blanc à signes Morse indiquant la lettre
U « Vous courrez sur un danger », visible sur tout l’horizon.
25 Il faut donner un tour de 2 à 2,5 M à ces navires.
Bouée
d'extrémité
Vue de profil 10 m 5 - 15 m
Canons
50 m
250 m
50 m Bouées
Vue de dessus d'extrémité
01 8.4.2.1. Généralités
07 Les navires hydrographiques et océanographiques en opération portent les feux et marques prévus par la
règle 27 b du Règlement international pour prévenir les abordages en mer. Ils peuvent si nécessaire, utiliser
le signal IR du Code international : « Des levés (ou travaux) hydrographiques sous-marins sont en cours. Tenez-
vous à l’écart et avancez lentement ».
13 Il faut leur donner un tour d’au moins 0,3 M.
19 Ces navires peuvent être rencontrés dans les dispositifs de séparation du trafic, naviguant dans un sens dif
férent de la direction générale du trafic, en dérogation aux dispositions de la règle 10 du Règlement international
pour prévenir les abordages en mer. De telles dérogations peuvent également être appliquées par les navires
affectés à l’entretien de la signalisation maritime. Dans toute la mesure du possible, les travaux exécutés dans
ces conditions sont annoncés par voie d’Avis aux Navigateurs.
31
Abréviation ou expression anglaise Signification
20 m
0
40 m
20 m
60 m 40 m
80 m 60 m
100 m 80 m
120 m 100 m
120 m
140 m
140 m
160 m
180 m
19
Flexible de
Chaîne chargement
d'ancrage
Tourillon
Dispositif de flottabilité
Citerne de flottabilité
Joint universel
Joint universel
Compartiment de flottabilité
Dispositif de flottabilité
Plate-forme
tournante Flexible de chargement
Plate-forme tournante avec grue
et tourillon de chargement Flexible de chargement
Contrepoids Ligne d'amarrage
20°
Compartiment de stockage
Joint universel
Installation de chargement type ALC (colonne articulée). Installation de chargement type SPAR.
Aussières d'amarrage
Mooring Lines
Feu
Navigation Light
Bouée d'amarrage
Mooring Buoy
Flexible flottant
Floating Hose
31
Pétrolier amarré
Moored Tanker
Amarre d'étrave
Bow Hawser
Bouée d'amarrage
Mooring Buoy
Pieux d'ancrage
Anchor Piles
Manifold sous-marin
Underwater Manifold
Chaînes d'ancre
Anchor Chains
4,3 m
formes mobiles de forage et d’exploration, les plates-formes de production, les puits (dont certains constituent
des obstructions sous-marines, en principe marquées en surface par des bouées), les installations de char
gement au large.
19 En outre, sur certaines parties de gisements en cours de développement ou d’exploitation, des zones s’éten
dant au-delà de la limite de 500 m peuvent être déclarées « zones d’extension » (Development areas), no
tamment en Mer du Nord. Il est vivement recommandé aux navires d’éviter ces zones d’extension dont la liste
figure dans les Instructions Nautiques de la zone concernée et qui sont tracées sur les cartes.
25 L’attention des navigateurs est appelée sur les signaux NA3, 4, 5 et 6 du Code international de signaux relatifs
à la zone de sécurité des 500 m :
– NA3 (La navigation est interdite à moins de 500 m de cette plate-forme) ;
– NA4 (La navigation est interdite à moins de 500 m de la plate-forme que je relève à n°) ;
– NA5 (Vous avez été observé alors que vous naviguiez dans la zone de sécurité relative à la plate-forme que
je relève à n° et vous serez signalé) ;
– NA6 (Des ancres munies de bouées s’étendent jusqu’à 1 M de ce navire [cette plate-forme]. Vous devez
vous en écarter).
4 à 10 fois le fond
(1 000 m par grande profondeur)
Jusqu'à 200 m
31
Filet dérivant
30 m
9m
14 - 15 m
7m
.
Diamètre de l'anneau :
37 Il faut également mentionner, bien qu’il ne s’agisse pas de pêche en route, l’utilisation de casiers à crustacés
et de palangres.
01 8.7.1.1. Avertissement
07 Les services (notamment les ex-quartiers) des affaires maritimes et les comités de pêche tiennent à la dispo
sition des usagers des tableaux descriptifs des engins explosifs susceptibles d’être découverts.
13 Toute personne qui découvre un tel engin doit impérativement, après en avoir repéré l’emplacement avec
précision, en faire la déclaration dans les plus brefs délais aux affaires maritimes ou à défaut à la gendarmerie
la plus proche du lieu de la découverte.
01 8.7.1.2. Engins de guerre ramenés dans les filets ou les apparaux de mouillage
01 8.7.1.3. Torpille
07 Une torpille qui flotte, stoppée, peut être présumée d’exercice ; mais les navigateurs qui rencontrent une torpille
en surface ne doivent pas oublier que le réservoir peut contenir de l’air sous pression ; il ne faut pas oublier
non plus que l’engin est susceptible de se remettre en marche intempestivement.
13 Une torpille coulée doit être considérée comme dangereuse. Un pêcheur ramenant une torpille dans ses filets
doit se conformer aux prescriptions relatives aux engins de guerre ramenés dans les filets (§ 8.7.1.2.).
01 9.1. Généralités
07 Le développement de la plaisance est une conséquence de l’intérêt clairement manifesté par le public pour les
loisirs nautiques. La navigation maritime, pratiquée dans le passé presque exclusivement par un petit nombre
de professionnels de la mer, devient en période estivale l’activité de loisir et d’évasion par excellence.
13 Il serait tout à fait déraisonnable que l’accroissement du nombre des navigateurs induise le néophyte à croire
que la navigation maritime et la manœuvre des bateaux à voile ou à moteur sont choses faciles, immédiatement
à sa portée. Il n’en est rien : la mer est dangereuse, même en été, même et surtout près des côtes en raison
de la présence de dangers naturels (récifs, courants violents) ainsi que des nombreuses activités profession
nelles et de loisir qui y sont pratiquées.
19 Avant d’appareiller, il faut s’infliger quelques médecines, comme apprendre à manœuvrer, apprendre à navi
guer, apprendre la signalisation maritime, apprendre à exploiter l’information nautique et météorologique, con
naître et respecter la réglementation…
25 Ce chapitre est un guide à l’usage des plaisanciers : il rassemble en effet des renseignements pratiques et
indispensables pour conduire les navires en sécurité et rappelle les principales réglementations en vigueur.
L’accent y est donc porté sur les navires de plaisance de moins de 24 m de long, à usage personnel, utilisés
à titre privé pour une navigation touristique ou sportive, et non sur les autres catégories de navires de plaisance,
notamment les navires de formation et les navires à utilisation collective.
01 9.2.1. Généralités
07 Aux principaux textes concernant la sécurité des navires (code des transports, décret 84-810 et Règlement
annexé à l’arrêté du 23 novembre 1987), qui ont été précédemment présentés (§ 5.2.2.), s’ajoute, pour les
navires de plaisance, le décret 2016-763 du 9 juin 2016 relatif à la mise sur le marché des bateaux et navires
de plaisance, des véhicules nautiques à moteur, de leurs moteurs de propulsion et éléments ou pièces d’équi
pement. Ce décret transpose en droit français la directive européenne 2013/53/UE du 20 novembre 2013
relative aux bateaux de plaisance et aux véhicules nautiques à moteur.
19 Le volume 4 (Navires de plaisance) du Règlement annexé comprend les divisions suivantes :
– la division 240 (navires de longueur de coque inférieure à 24 m à usage personnel et de formation) ;
– la division 241 (navires de longueur de coque inférieure à 24 m à utilisation collective) ;
– la division 242 (navires de plaisance de longueur de coque égale ou supérieure à 24 m) [grande plaisance
ou grands yachts] ;
– la division 243 (navires de plaisance destinés à la compétition et expérimentaux).
31 D’autres références sont mentionnées dans divers paragraphes du présent chapitre comme par exemple celles
relatives à l’individualisation d’un navire (§ 9.2.5.), à certaines activités de plaisance (§ 9.4.) ou au permis de
conduire des bateaux à moteur (§ 9.5.).
37 Les divisions du Règlement annexé sont téléchargeables à partir du site du ministère chargé de la mer
(www.mer.gouv.fr), rubrique Sécurité et sûreté maritimes puis Réglementation puis Textes en vigueur appli
cables aux navires. Les fichiers sont tenus à jour des modifications apportées par arrêtés.
01 9.2.2.2. Réglementation issue de la réglementation européenne pour les bateaux de plaisance à usage
personnel
07 Transposée en droit français par le décret 2016-763, la directive 2013/53/UE a pour objectif de garantir que
les navires et bateaux de plaisance, les véhicules nautiques à moteur, les éléments et pièces d’équipement et
les moteurs de propulsion mis à disposition sur le marché satisfont aux exigences essentielles garantissant un
niveau élevé de protection de la santé et de la sécurité des personnes, des biens et de l’environnement, tout
en assurant le bon fonctionnement du marché intérieur.
13 Aux termes du décret 2016-763, est considéré comme bateau de plaisance, tout bateau de tout type, à l’ex
clusion des véhicules nautiques à moteur, destiné à être utilisé à des fins sportives et de loisir, dont la coque
a une longueur de 2,5 à 24 mètres, indépendamment du moyen de propulsion. Le décret exclut de son champ
d’application un certain nombre de bateaux et d’engins (bateaux de compétition, canoës, kayaks, planches à
voile, submersibles, aéroglisseurs, hydroptères, etc.) qui ne sont donc pas soumis à la réglementation euro
péenne.
19 Les bateaux qui sont exclus du champ d’application du décret 2016-763 restent soumis à la réglementation
nationale (division concernée du Règlement annexé).
25 Les bateaux de plaisance marqués « CE » sont classés en quatre catégories de conception A, B, C et D
(§ 9.2.4.) selon leurs aptitudes à affronter des conditions de mer caractérisées par une vitesse du vent et une
hauteur de vague. En fonction du type de navigation qu’il veut pratiquer, le plaisancier doit donc choisir un
navire dont la catégorie de conception lui autorise une telle pratique.
31 Les bateaux de plaisance marqués « CE » doivent être dotés d’un numéro d’identification de la coque, d’une
plaque du constructeur et d’un manuel du propriétaire.
01 9.2.3. Administrations
01 9.2.3.1. Ministère chargé de la mer. Mission de la navigation de plaisance et des loisirs nautiques
07 Au sein du ministère chargé des transports et de la mer, la direction des affaires maritimes (DAM) relève de la
direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGITM) [§ 11.1.]. Au sein de la DAM, la
mission de la navigation de plaisance et des loisirs nautiques est chargée de la réglementation relative au
permis plaisance, au statut administratif des navires (inscription, immatriculation), à la réglementation de sé
curité (navires et matériel armement), à la réglementation relatives aux ports de plaisance et à la réglementation
relative à la navigation intérieure (fleuves, lacs, canaux).
13 Site internet : www.ecologique-solidaire.gouv.fr/divisions-securite-plaisance.
37 Ils sont assistés, dans l’exercice de cette responsabilité, par les commandants de zones maritimes.
43 En matière de sauvetage maritime, les directeurs des CROSS et des MRCC (ou MRSC) sont les représentants
permanents des préfets et hauts-commissaires (§ 6.2.2.3.).
01 9.2.5.1. Généralités
07 Les éléments d’individualisation d’un navire de plaisance sont constitués de son nom, sa nationalité, son
port d’attache, son numéro d’immatriculation, sa longueur, ses marques d’identification et éventuellement son
signal distinctif.
13 Les navires de plaisance de moins de 24 m ne sont plus jaugés depuis le 1er janvier 2006.
19 Rappel : un tonneau est égal à 2,83 m3.
offenser les bonnes mœurs, nuire à l’intérêt général, ou simplement gêner le service. Ainsi, le mot Mayday
prévu comme signal de détresse radiophonique est à proscrire.
13 Depuis le 18 janvier 2006, dans la mesure où les navires de plaisance de moins de 24 m ne sont plus jaugés,
il n’y a plus de procédure d’attestation de non-similitude de nom pour ces navires.
01 9.2.5.4.1. Généralités
07 L’immatriculation des navires de plaisance en eaux maritimes fait l’objet de l’arrêté du 30 novembre 1999.
13 Tous les navires de plaisance, à l’exception des engins de plage, sont soumis à l’immatriculation. Les navires
naviguant dans les eaux territoriales étrangères doivent, quel que soit leur tonnage, être immatriculés (et fran
cisés).
19 L’immatriculation est soit définitive, soit provisoire pour une période maximale de 30 jours. Lorsque le navire
doit être francisé, l’immatriculation est postérieure aux formalités de francisation.
25 Le dossier de demande d’immatriculation définitive est à adresser à la délégation à la mer et au littoral (DML)
[§ 11.2.2.3.] dont relève le navire.
31 Documents administratifs pour la francisation et l’immatriculation
37 Pièces à fournir pour la constitution d’un dossier de francisation et d’immatriculation : se renseigner auprès des
douanes ou consulter son site internet (§ 9.2.3.3.).
43 Modèle de la déclaration de conformité pour les navires non marqués « CE » et notice détaillée de remplissage
de cette déclaration : voir annexe 240-A-1 de la division 240.
49 Immatriculation provisoire
55 Lors de la vente, les navires de plaisance neufs, dispensés de la francisation, peuvent faire l’objet d’une im
matriculation provisoire qui donne lieu à la délivrance d’une attestation valant carte de circulation durant une
période maximale de 30 jours à compter de son établissement.
61 L’attestation d’immatriculation provisoire est délivrée par une personne habilitée au sein d’une entreprise agré
ée à cet effet par l’administration.
25 Le numéro d’immatriculation constitue l’un des éléments des marques d’identification. Il figure sur la carte
de circulation et comprend les initiales du quartier d’immatriculation choisi par le plaisancier suivies de 6 ca
ractères.
31 Le numéro d’immatriculation provisoire figurant sur l’attestation comprend les initiales du quartier d’immatricu
lation choisi par le plaisancier suivies de la lettre « Z » et de 5 chiffres. Lorsque le navire de plaisance est
astreint au port des marques externes d’identification, la lettre « Z » peut ne pas être matérialisée à condition
qu’un espace de même largeur soit réservé pour le premier caractère du numéro d’immatriculation définitive.
37 Remarques
43 Pour un navire soumis à francisation, le titre de navigation (carte de circulation) constitue la 2e partie du do
cument Acte de francisation et Titre de navigation, document commun aux administrations des douanes et des
affaires maritimes.
49 Pour les navires marqués « CE », la catégorie de conception prévue et la catégorie de navigation retenue par
le plaisancier doivent être inscrites sur la carte de circulation.
55 Tout changement de l’un des éléments constitutifs de l’immatriculation — propriété, domicile, motorisation,
quartier de rattachement, nom du navire, catégorie de navigation — doit faire l’objet d’une demande de modi
fication de la carte de circulation. Toute sortie de flotte doit être déclarée aux affaires maritimes aux fins de
radiation du fichier d’immatriculation des navires de plaisance.
49
Type Jauge brute (JB) Puissance réelle (P) Marques
de navire du navire du navire I II III
JB ≥ 25 X X
Voiliers 25 > JB ≥ 2 X
JB < 2
JB ≥ 25 indifférente X X X
Navires P ≥ 10 ch (ou 7,36 kW) X X
25 > JB ≥ 2
à P < 10 ch X
moteur P ≥ 10 ch X
JB < 2
P < 10 ch
9.2.5.5. — Marques à porter selon le type de navire (immatriculation avant le 1er juin 2009).
37 En France, dans certaines zones alors appelées « zones de mouillage propre », des arrêtés n’autorisent le
mouillage qu’aux seuls navires de plaisance respectant les normes du décret 96-611 en matière de prévention
des rejets.
01 9.3.2.1. Généralités
07 a) Avant de prendre la mer il est vivement conseillé de :
– se rendre à la capitainerie du port ou au bureau du club nautique pour y recueillir les derniers renseignements
nautiques et météorologiques ;
– prévenir une personne restant à terre de ses intentions de sortie. En cas de croisière d’une certaine impor
tance, il est possible d’adresser son programme (itinéraire, dates, escale, identité des passagers et carac
téristiques principales du navire) aux CROSS des zones concernées sous forme d’avis de partance
(§ 9.3.3.1.).
13 b) En mer :
19 — tout navire doit en permanence assurer une veille visuelle et auditive ;
25 — le chef de bord est responsable de l’observation des différents règlements :
– limitation de la vitesse à 5 nœuds à moins de 300 mètres du rivage,
– utilisation correcte du balisage et de la signalisation maritime,
– respect des règles de barre et de route et utilisation correcte des différents feux et signaux prévus par le
Règlement international pour prévenir les abordages en mer,
– obéissance aux injonctions des bâtiments en mission de police de la navigation ;
31 — en outre :
– l’évolution de la situation météorologique doit être suivie,
– la tenue d’un journal de bord est obligatoire en navigation semi-hauturière (de 6 à 60 M d’un abri) et hauturière
(plus de 60 M d’un abri), elle peut être également utile en navigation côtière.
01 9.3.2.2. Météorologie
07 Un plaisancier sérieux ne sort pas sans avoir pris connaissance de la météo :
– en écoutant les bulletins spécialement diffusés par les stations de radiodiffusion (Radio France Internationale,
France-Inter, Monaco, BBC…) ou les CROSS (VHF et MF/HF en BLU) ;
– en consultant les bulletins affichés en divers endroits : affaires maritimes, capitainerie ou bureau de port,
clubs nautiques, etc. ;
– en téléphonant aux services locaux de la météorologie nationale : répondeurs automatiques, aérodromes,
etc. ;
– en veillant les éventuels signaux sémaphoriques ou portuaires indiquant les prévisions de vent fort ou de
coup de vent.
13 Il convient de se rapporter au volume 1 du présent Guide du Navigateur et plus particulièrement au sous-
chapitre qui traite des informations météorologiques françaises diffusées (en métropole et dans les DOM/TOM)
dans les zones côtières, du large et du grand large, à terre et à la mer.
19 Voir également l’ouvrage du SHOM Répertoire des radiosignaux destiné à la plaisance. Cet ouvrage donne la
liste des stations couvrant l’Europe occidentale (dont la Baltique), la Méditerranée, la Mer Noire, le Maroc, les
Canaries, Madère, les Açores et les Petites Antilles, ainsi que des cartes index permettant de situer ces stations
diffusant des bulletins et avis de tempête (et des avertissements de navigation) par radiotéléphonie, radioté
léimprimeur, fac-similé, NAVTEX.
01 9.3.3.1. Généralités
07 Avant de partir en croisière, il est recommandé de faire connaître à sa famille ou à ses amis la date de départ
et les prévisions d’arrivée à destination en donnant en même temps une bonne description du navire (type,
couleur, voilure, etc.).
13 Les mêmes personnes devront être informées de l’arrivée à bon port ou des changements dans les program
mes.
19 Il est fortement conseillé avant le départ d’une traversée importante (par exemple, traversée du Golfe de Gas
cogne ou traversée transatlantique) d’en adresser le programme au CROSS concerné (CROSS Étel pour les
deux exemples cités), au moyen d’un avis de partance indiquant l’itinéraire prévu, les dates, les escales,
l’identité des passagers et les caractéristiques principales du navire.
01 9.3.3.3. Obligation
07 Tout plaisancier ralliant un port avec un retard important sur l’horaire initialement prévu, tout plaisancier ayant
demandé du secours par radio ou par signaux de détresse et ayant réussi à rallier la côte par ses propres
moyens, est tenu de se signaler immédiatement au CROSS, ou si impossibilité à la capitainerie ou à la gen
darmerie ou encore à la direction interrégionale de la mer.
01 9.4.1.1. Généralités
07 Les plaisanciers peuvent pratiquer la pêche en mer ou la chasse sous-marine, ou la pêche à pied, à titre
d’agrément exclusivement (articles R921-83 à R921-93 du code rural et de la pêche maritime). Avant de se
livrer à ces activités, il est recommandé et prudent de se renseigner auprès des affaires maritimes sur la
réglementation locale (zones de pêche interdite, époque de chasse, etc.) à laquelle il faut se conformer. La
réglementation générale des pêches maritimes doit être respectée, ainsi que la réglementation spécifique au
type de pêche maritime de loisir pratiqué (pêche à partir d’un navire ou d’une embarcation, chasse sous-marine,
pêche à pied).
13 Les plaisanciers doivent également respecter le poids ou la taille minimale de capture des espèces de poissons
et autres animaux marins (arrêté du 26 octobre 2012, modifié par arrêté du 29 janvier 2013, du ministre chargé
de la pêche).
19 Le produit de la pêche maritime de loisir est destiné à la consommation exclusive du pêcheur et de sa famille
et ne peut donc être colporté, exposé ou vendu. Il est interdit d’acheter sciemment les produits de la pêche
provenant de plaisanciers.
01 9.4.3. Engins de plage, annexes, planches à voile ou aérotractées, VNM, embarcations mues
par énergie humaine
19 Les VNM doivent respecter le Règlement international pour prévenir les abordages en mer. Toutefois, quand
leur circulation est autorisée dans les chenaux d’accès portuaires, ils doivent céder la priorité aux navires
à moteur et à voile.
25 En ce qui concerne leur pilotage, les VNM sont soumis au décret 2007-1167 (permis de conduire des navires
de plaisance, § 9.5.1.). Pour conduire un VNM, il faut donc détenir le permis de conduire requis (âge minimum :
16 ans).
31 Les pilotes de VNM doivent respecter les autres usagers, notamment les baigneurs qui peuvent être gênés par
les évolutions des VNM et par le bruit qui en résulte ; prendre également garde à la puissance du jet d’eau
(propulsion par turbine).
37 La conduite accompagnée (§ 9.5.3.1.) peut s’exercer dans le cadre de l’initiation et de la randonnée encadrée
par un moniteur diplômé.
43 En cas de location, le locataire doit souscrire en deux exemplaires une déclaration préalable, contresignée
par le loueur « déclaration préalable et contrat de location d’un VNM ». L’intéressé et le loueur doivent pouvoir
présenter à tout instant leur exemplaire aux autorités de police et de sécurité.
01 9.4.5. ULM
07 La pratique en activité de loisir de l’ULM (aérodyne ultraléger motorisé) s’est développée ces dernières années
le long des côtes françaises.
13 Un arrêté interministériel du 13 mars 1986 fixe les conditions dans lesquelles les ULM, peuvent atterrir et
décoller ailleurs que sur un aérodrome.
19 Les zones de décollage et d’amerrissage situées en mer, appelées plates-formes, sont autorisées par arrêté
du préfet maritime ou du délégué du Gouvernement dans les départements d’outre-mer. Les plates-formes ne
sont signalées ni dans les Instructions Nautiques ni sur les cartes.
25 Pour les manœuvres à flot et celles de décollage et d’amerrissage, les ULM appliquent les règles pour prévenir
les abordages en mer. L’axe d’amerrissage et celui de décollage doivent être dégagés de tout navire ou em
barcation ou baigneur. Avant l’amerrissage ou après le décollage, l’ULM ne doit pas gêner un navire.
01 9.5.1. Généralités
07 a) Le décret 2007-1167 du 2 août 2007, relatif au permis de conduire un navire de plaisance à moteur et
à la formation à leur conduite, rend obligatoire la possession d’un permis de conduire pour piloter en mer un
navire de plaisance à moteur dont la puissance motrice est supérieure à 4,5 kW (6 ch). Pour les eaux maritimes,
ce permis comporte l’option et l’extension suivantes :
– l’option « côtière » pour une navigation jusqu’à 6 M d’un abri ;
– l’extension « hauturière » pour une navigation au-delà de 6 M d’un abri.
13 Il n’est pas exigé de titre de conduite pour les voiliers équipés d’un moteur auxiliaire ainsi que pour les navires
à moteur d’une puissance motrice inférieure ou égale à 4,5 kW.
19 L’âge minimum requis pour l’obtention du permis est de 16 ans.
25 Les titres de conduite en mer délivrés antérieurement à l’entrée en vigueur du décret 2007-1167 demeurent
valables.
31 L’arrêté du 28 septembre 2007 du ministère chargé de la mer fixe les dispositions relatives aux épreuves pour
l’obtention de l’option « côtière » et de l’extension « hauturière » en eaux maritimes.
37 b) La conduite en mer des navires de plaisance français par des plaisanciers étrangers et des plaisanciers
français titulaires de titres de conduite étrangers est l’objet de dispositions particulières fixées par arrêté
(§ 9.5.4.).
01 9.5.4. Conduite en mer par des plaisanciers étrangers et des plaisanciers français titulaires
de titres de conduite étrangers
07 Les dispositions principales de l’arrêté du 6 juin 2008 relatif à la conduite des bateaux français de plaisance à
moteur par les plaisanciers étrangers et à la délivrance des titres français de conduite par équivalence avec
des titres étrangers sont succinctement présentés ci-après.
à cette épreuve est subordonnée à la détention préalable soit de l’option côtière, soit du permis A ou du
permis mer côtier.
25 Pour plus de renseignements, voir le site www.mer.gouv.fr ou s’adresser à la mission de la navigation de
plaisance et des loisirs nautiques (§ 9.2.3.1.).
01 10.1. Généralités
07 Dans ce chapitre, il est principalement question du tonnage, du déplacement et du jaugeage des navires. On
y trouve également une présentation de la convention internationale de 1966 sur les lignes de charge et une
présentation des classifications-glace des navires de commerce.
13 Le terme « tonnage » englobe de nombreuses définitions ; aussi est-il indispensable, lorsque ce terme est
employé, d’indiquer le tonnage dont il s’agit et parfois même de préciser l’unité de mesure. Les définitions qui
se rapportent au tonnage peuvent être regroupées en deux catégories principales concernant respectivement
les navires de guerre et les navires marchands.
19 Jauge des yachts, voir le sous-paragraphe 9.2.5.7.
01 10.2.1. Généralités
07 Le tonnage des navires de guerre est le déplacement en tonnes, égal au poids du navire (poids du volume
d’eau déplacé).
13 Outre les deux déplacements-types des navires de guerre établis selon une règle internationale permettant de
comparer l’importance des navires des différentes marines, à savoir le déplacement-type Washington pour
les navires de surface et le déplacement-type Genève pour les sous-marins, on définit en fonction des diver
ses situations d’approvisionnement ou d’armement, les déplacements en charge complète (ou à pleine charge),
lège, moyen d’essais, opérationnel ou conventionnel moyen, et en plongée pour les sous-marins.
01 10.2.2. Déplacements-types
07 Les déplacements-types des navires de guerre s’expriment toujours en « long tons » (tonnes anglaises)
de 1 016 kg et on les désigne en faisant suivre l’indication du déplacement de la lettre W ; ils sont très voisins
du déplacement lège (§ 10.2.3.3.).
13 a) Déplacement-type Washington (défini par la CM 18405 CN 4 du 3 juin 1927)
19 En 1922, la conférence de Washington a abouti à l’établissement d’une convention entre États-Unis, Grande-
Bretagne, France, Italie et Japon limitant le tonnage global des diverses flottes et le déplacement de certains
types de navires. Elle a défini un déplacement conventionnel dit « Washington ».
25 Le déplacement-type d’un navire de surface est le déplacement du navire achevé, avec son équipage complet,
l’ensemble de son appareil propulsif, prêt à prendre la mer en ayant tout son armement et ses munitions, ses
installations, équipements, vivres, eau douce pour l’équipage, approvisionnements divers, outillages et re
changes de toute nature qu’il doit emporter en temps de guerre mais sans combustible et sans eau de réserve
pour l’alimentation des machines et chaudières.
31 b) Déplacement-type Genève (ne concerne que les sous-marins)
37 « Le déplacement-type d’un sous-marin est le déplacement en surface du bâtiment achevé (non compris l’eau
des compartiments non étanches) avec son équipage au complet, son appareil moteur, prêt à prendre la mer,
ayant tout son armement et toutes ses munitions, ses installations, équipements, vivres pour l’équipage, ou
tillages divers et rechanges de toute nature qu’il doit embarquer en temps de guerre, mais sans combustible,
huile lubrifiante, eau douce ou de ballasts de toutes sortes » (dans cette définition le terme « ballasts de toutes
sortes » englobe les caisses de réglage d’assiette et de compensation).
43 Nota : sauf dans le Canal de Suez où ils sont calculés d’après le tonnage net (§ 10.3.4.) inscrit au registre
descriptif du navire, les droits de port ou de pilotage sont fonction de la classe du navire définie par son tonnage
Washington.
01 10.2.3.1. Unités
07 Tous ces déplacements s’expriment, en France, en tonnes métriques de 1 000 kg.
01 10.3.1. Généralités
07 La convention internationale du 23 juin 1969 sur le jaugeage des navires (Tonnage Convention on Merchant
Shipping), faite à Londres et adoptée par l’Organisation maritime internationale (OMI), est entrée en vigueur
le 18 juillet 1982 (décret 82-725 du 12 août 1982). Cette convention, qui modifie les règles antérieures de calcul
de la jauge des navires, s’applique depuis le 18 juillet 1994 à tous les navires existants.
13 Cependant, compte tenu du fait que les navires existants avant le 18 juillet 1982 ont gardé leurs anciennes
jauges, et que pour certains navires dont la quille a été posée avant le 18 juillet 1994 il peut être fait mention
soit de la nouvelle jauge soit de l’ancienne sur le certificat international de sécurité, les précédentes dispositions
afférentes à la « Jauge Internationale d’Oslo 1947 » sont maintenues dans le présent ouvrage (§ 10.3.5.3.).
19 Le certificat international de jaugeage (1969) fait l’objet du paragraphe 10.3.6.
– pour les marchandises dont un volume de 1,44 m3 (voir nota) pèse moins d’une tonne, le tonneau d’affrète
ment est égal au poids de ce volume.
25 Nota : 1,44 m3 représente 42 pieds cubes car il s’agit du pied de France ou de Paris qui vaut 0,3248 m et non
du pied britannique.
01 10.3.5.1. Généralités
07 Il existe plusieurs méthodes de jaugeage des navires de commerce : la méthode adoptée par la convention
de 1969 (Londres) [§ 10.3.5.2.] et pour les navires indiqués plus haut (§ 10.3.1.), les méthodes anciennes
(§ 10.3.5.3.) comme celles du système d’Oslo (1947) et des canaux de Suez et de Panama.
19
Méthode
Systeme dʼOslo(1) Américaine Canal de Panama Canal de Suez
Évaluation
Déduction du tonnage brut ou de jauge brute des Déductions de la jauge brute Déductions de la jauge
espaces suivants : faites au titre de lʼéquipage, brute faites comme pour
— tous les locaux servant au logement de lʼéquipage des passagers des espaces la jauge Panama mais les
Évaluation et des passagers ; réservés à la navigation, aux locaux et compartiments
— les espaces dits « de navigation » (limités à 2,5 % magasins,aux water ballasts entrant en ligne de compte
tonnage du tonnage brut) ; et à lʼappareil moteur. ne sont pas les mêmes.
net — les coquerons ou peaks ;
— le magasin de maître dʼéquipage ;
ou — les espaces affectés à lʼappareil moteur, aux
auxiliaires situés sous le pont de tonnage, aux
jauge soutes à combustibles (2) ;
nette
25 (1) Ce système qui a repris en le modifiant le système anglais établi par Moorson en 1835 fait l’objet de la
convention d’Oslo du 10 juin 1947 dont la décision d’application en France a été prise par décret du 3 novembre
1956. Une deuxième conférence d’Oslo (mai 1965) a adopté des modifications pour tenir compte des recom
mandations de l’OMCI (devenue l’OMI, depuis) relatives aux espaces de shelter-deck et autres espaces ou
verts.
31 Cette convention d’Oslo de 1965 est appliquée bien qu’elle n’ait pas été ratifiée par un nombre suffisant de
pays. La partie occupée des espaces à marchandises dans les superstructures doit être ajoutée à la jauge
nette pour la liquidation des taxes de pilotage.
37 (2) Ces espaces ne sont pas toujours effectivement mesurés, ou bien ils sont représentés ensemble par un
pourcentage du tonnage brut (32 %) ou bien seuls les locaux de l’appareil moteur sont mesurés et une aug
mentation de 75 % de ce volume est accordée pour tenir compte des auxiliaires et des soutes. Cette deuxième
méthode plus avantageuse pour les armateurs n’est utilisée que si la chambre des machines correspond ef
fectivement à plus de 13 % du tonnage brut.
1969. Extraits du Dalloz, ces coefficients n’ont aucune valeur réglementaire et ne sont donc donnés qu’à
titre indicatif.
13 Ainsi un cargo de 1600 tonneaux de jauge brute (en ancienne jauge) aurait dans le système UMS une jauge
brute de 2992. Si cela n’a déjà été fait, ce navire doit être rejaugé en jauge UMS par la société de classification
du navire.
19
Type de navire Système UMS
01 10.3.6.1. Généralités
07 Les navires de commerce doivent posséder un certificat international de jaugeage (1969) conforme à la Con
vention de 1969 sur le jaugeage, sur lequel est mentionnée la jauge.
13 Sauf pour les navires définis en dernier ci-dessous, le certificat international de sécurité et de prévention de la
pollution peut porter, soit mention de la nouvelle jauge (Londres, 1969), soit mention de l’ancienne.
01 10.3.6.3. Navires dont la quille a été posée entre le 18 juillet 1982 et le 31 décembre 1985
07 Pour ces navires, la mention suivante peut être également portée dans la rubrique « observations » :
13 – en outre, le navire est jaugé conformément à la résolution A.494 (XII) ;
19 – la JAUGE BRUTE officielle, conformément au système de jaugeage en vigueur antérieurement au système
de jaugeage de la convention internationale de 1969 sur le jaugeage des navires, est de …… tonneaux, en
vertu des règles…
01 10.3.7.1. Généralités
07 Publiée par l’OMI, la convention internationale de 1966 sur les lignes de charge définit les principes et fixe
des règles uniformes en ce qui concerne les limites de chargement des navires effectuant des voyages inter
nationaux. Elle est entrée en vigueur le 21 juillet 1968 et a fait, depuis, l’objet de plusieurs amendements. Le
protocole de 1988 relatif à la convention de 1966 est entré en vigueur le 3 février 2000 et a, depuis, fait l’objet
de plusieurs amendements.
13 En France, la convention et le protocole ont fait chacun l’objet d’un décret de publication.
01 10.3.7.2.2. Marques
07 Le franc-bord assigné est la distance mesurée verticalement au milieu du navire entre le bord supérieur de la
marque de la ligne de pont et le bord supérieur de la ligne de charge appropriée. Ces marques sont matéria
lisées de façon permanente (burinées et peintes) sur les flancs du navire. Une ou plusieurs sociétés de clas
sification peuvent être habilitées par un État du pavillon à effectuer le calcul du franc-bord et à apposer les
marques. Par exemple, en France, c’est le bureau Veritas (BV) et en Grande Bretagne le Lloyd’s Register of
Shipping.
13 Les configurations, dimensions et significations de ces marques sont résumées par la figure 10.3.7.2.2. En
plus de ces lignes de charge ou à leur place, il peut être prévu des lignes de charge pour le transport de bois
en pontée, indiquées BTD, BT, BD, BE, BH et BHAN, en similitude avec les lignes représentées sur cette figure.
19
540 mm
1. Ligne de pont indiquant la position du pont de franc-bord,
1 normalement le pont complet le plus élevé exposé aux
minimum d'été
2. Marque de franc-bord.
TD 3. Lignes de charges.
3
D T TD Navigation en eau douce dans la zone tropicale.
B V TD Navigation en eau douce.
2 E TT Navigation dʼété dans la zone tropicale.
H TE Navigation dʼété en eau salée.
TH Navigation dʼhiver en eau salée.
HAN
300 mm HAN Navigation dʼhiver dans lʼAtlantique Nord.
450 mm 230 mm
19 Zone tropicale : 1 % maximum des vents atteignant ou dépassant la force 8 Beaufort ; une tempête tropicale
maximum par période décennale sur une superficie rectangulaire de 5° de latitude et de longitude, ceci dans
n’importe quel mois de l’année.
25 Pour des raisons pratiques, ces critères peuvent être assouplis dans certaines régions particulières.
31 Les cartes figurant en annexe (§ 13.8.) représentent les différentes zones et régions de charge définies par la
convention.
37 Pour les navires d’une longueur égale ou inférieure à 100 mètres certaines zones d’été sont considérées com
me des zones périodiques d’hiver ; ces dispositions particulières qui concernent plus spécialement les mers
fermées sont résumées dans le tableau 10.3.7.3.
43
Mer Baltique jusquʼau parallèle du Skaw 1er novembre - 31 mars 1er avril - 31 octobre
dans le Skagerrak
01 10.3.8. Classifications-glace
glace, tandis que les « Type » sont plutôt pour les navires marchands renforcés, comme on en rencontre dans
la Baltique.
19 Les classes 1A, 1B, 1C et II correspondent à l’aptitude à naviguer dans les conditions de glace suivantes :
– classe « 1A super » : conditions extrêmes ;
– classe « 1A » : conditions très sévères ;
– classe « 1B » : conditions sévères ;
– classe « 1C » : conditions moyennes ;
– classe « II » : conditions légères.
25 Le bureau Veritas fait précéder la désignation de ses classes de navires du préfixe « I 3/3 E » ; ce préfixe utilisé
seul indique l’absence d’aptitude renforcée à naviguer dans les glaces pour le navire considéré (conditions
légères).
31
Classe Type de glace Épaisseur (m) Classe Type de glace Épaisseur (m)
re
CAC 1 Plusieurs années - Type A 1 années, moyenne 0,7 - 1,2
re
CAC 2 Plusieurs années >3 Type B 1 années, fine 0,5 - 0,7
e re
CAC 3 2 années >2 Type C 1 années, fine 0,3 - 0,5
re
CAC 4 1 années, épaisse > 1,2 Type D grise - blanche 0,15 - 0,30
re
1AS 1 années, moyenne 0,7 - 1,2 Type E grise 0 - 0,15
Société de classification /
Équivalences approximatives entre classes
Administration nationale
Conseil consultatif maritime canadien (CCMC) CAC 1 CAC 2 CAC 3 CAC 4 Type A Type B Type C Type D
Lloydʼs Register of Shipping LR3 LR2 LR2 / LR1,5 LR1,5 LR1 / 1AS 1A 1B 1B 1C
Germanischer Lioyd E4 E3 E2 E1
01 10.3.9. Remorqueurs
07 En ce qui concerne la puissance des remorqueurs, on distingue la puissance installée, exprimée en chevaux
(ch) ou en kilowatts (kW), et la puissance de traction, exprimée en tonnes de traction au point fixe (TBP : Ton
of bollard pull).
01 11.1. Généralités
19 Le Bureau d’enquêtes sur les évènements de mer (BEAmer) a pour mission de rechercher les causes des
sinistres maritimes afin d’en tirer les enseignements pour la sécurité maritime (§ 11.5.2.2.2.).
01 11.2.1. Généralités
07 Les affaires maritimes constituent, sur les côtes françaises, le service le plus connu de l’administration mariti
me ; elles jouent un rôle considérable et précieux dans les domaines de la sécurité des navires et de l’application
des règlements.
01 11.2.2.1. Attributions
07 Au sein de la DGITM (§ 11.1.2.3.), la direction des affaires maritimes (DAM) élabore et met en œuvre les
politiques publiques et normes juridiques relatives à la formation, à la santé, au droit social et à la profession
des gens de mer, à la sécurité et à la sûreté des navires, à la surveillance de la navigation maritime et à la
signalisation maritime, au contrôle des activités maritimes, à la flotte de commerce, à la navigation de plaisance
et aux loisirs nautiques.
01 11.2.2.3.1. En métropole
07 Les compétences listées plus haut (§ 11.2.2.1.) sont exercées territorialement :
– au niveau des trois façades maritimes métropolitaines par le réseau de quatre directions interrégionales de
la mer (DIRM). Les DIRM exercent les compétences liées aux attributions de la sous-direction de la sécurité
maritime citées plus haut (surveillance de la navigation, recherche et constatation des pollutions, etc.) ;
– au sein des directions départementales des territoires et de la mer (DDTM) par le réseau des délégations à
la mer et au littoral (DML). Les DML immatriculent les navires, gèrent les différents registres du pavillon
français, l’activité professionnelle des gens de mer, assure leur formation, ainsi que le contrôle des activités
maritimes (en particulier la police des pêches) et la gestion du domaine public maritime.
13 Les quatre DIRM (Manche Est-Mer du Nord (siège au Havre], Nord Atlantique-Manche Ouest (siège à Nantes),
Sud-Atlantique [siège à Bordeaux) et Méditerranée [siège à Marseille]) correspondent respectivement : aux
régions Nord– Pas-de-Calais, Picardie, Haute-Normandie et Basse-Normandie ; aux régions Bretagne et Pays
de la Loire ; aux régions Poitou-Charentes et Aquitaine ; et aux régions Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-
Côte d’Azur et Corse.
19 Les limites administratives des DIRM des façades Manche et Atlantique correspondent à la ligne séparant les
départements :
– de la Manche et d’Ille-et-Vilaine pour la limite entre Manche Est-Mer du Nord et Nord Atlantique-Manche
Ouest ;
– de la Vendée et de la Charente-Maritime pour la limite entre Nord Atlantique-Manche Ouest et Sud Atlantique.
25 Placées sous l’autorité fonctionnelle des DDTM/DML, des unités littorales des affaires maritimes (ULAM) met
tent en œuvre des moyens nautiques côtiers et littoraux (§ 11.2.2.4.).
01 11.2.2.3.2. Outre-mer
07 Dans chaque département et région d’outre-mer, à Mayotte et Saint-Pierre-et-Miquelon, une direction de la
mer exerce territorialement les compétences listées plus haut (§ 11.2.2.1.). Ces directions de la mer relèvent
des ministres chargés de la mer et du développement durable et sont mises à disposition du ministre chargé
de la pêche maritime. Elles regroupent tous les services territoriaux de direction et opérationnels (équivalents
des DIRM, DML et ULAM).
13 Sous l’autorité du ministre chargé de la mer ou sous l’autorité des préfets et représentants de l’État en mer
compétents, le directeur de la mer exerce les attributions relatives notamment à la signalisation maritime et à
la diffusion de l’information nautique afférente, à la lutte contre les pollutions accidentelles du milieu marin, à
la tutelle du pilotage maritime et à la réglementation de l’exercice de la pêche maritime.
19 En Polynésie française, en Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna, l’organisation des services déconcentrés
des affaires maritimes relève toujours du décret 97-156.
31 De même les CROSS sont les correspondants opérationnels du centre européen de suivi des navires à longue
distance (LRIT) mis en œuvre par l’agence européenne de sécurité maritime (EMSA).
37 Surveillance des pollutions. Les CROSS recueillent les informations relevées par satellites et aéronefs des
Douanes et de la marine nationale dotés de dispositifs de détection spécialisés pour la surveillance des pol
lutions maritimes. Ils exploitent ces informations, les transmettent aux autorités chargées du déclenchement
du plan POLMAR (pollution marine) et concourent à la recherche des auteurs des infractions sous le contrôle
de l’autorité judiciaire.
43 Les CROSS sont les correspondants opérationnels du dispositif de surveillance des pollutions maritimes
CleanSeaNet mis en place par l’EMSA.
49 Surveillance des pêches. Les CROSS exercent le contrôle opérationnel des moyens nautiques et aériens
engagés dans la surveillance des pêches. En outre, le CROSS Atlantique à Étel est chargé du système de
surveillance par satellites des navires de pêche, en étroite coopération avec les centres similaires des autres
États membres de l’Union européenne.
55 Diffusion des renseignements de sécurité maritime. Les CROSS diffusent vers les navires par leur réseau
de radiocommunication (VHF et MF) les renseignements essentiels à la sécurité maritime (avertissements et
bulletins météorologiques, avertissements de navigation…) [§ 5.3.4.].
61 Traitement des alertes et diffusion du renseignement de sûreté maritime. Les CROSS reçoivent et trans
mettent les alertes de sûreté (actes de violence à l’encontre des navires) vers les autorités ou organismes en
charge de traiter ces alertes spécifiques. Dans cette organisation, le CROSS Gris Nez un rôle prépondérant.
67 En outre les CROSS peuvent sur demande fournir aux navires les informations sur le niveau de sûreté des
installations portuaires de leur prochaine destination, ou tout autre conseil permettant de réduire les risques
lors de leur traversée des eaux territoriales.
01 11.3. Signalement de l’état d’un navire à l’approche d’un port. Pilotage dans
les eaux maritimes
01 11.3.1. Généralités
01 11.4.1.1. Organisation
07 Les ports maritimes français sont régis par le code des transports. Deux directions de la DGITM (§ 11.1.2.3.)
sont en charge des ports : la direction des infrastructures de transport et celle des services de transport.
13 Selon leur nature, les ports maritimes relèvent de la compétence de l’État ou de celle des collectivités territo
riales et de leurs groupements.
19 Le transport et la manutention des marchandises dangereuses et des marchandises polluantes dans les ports
maritimes français sont soumis au Règlement pour le transport et la manutention des marchandises dange
reuses dans les ports maritimes (§ 13.3.5.). Chaque port doit avoir un règlement local relatif au transport et à
la manutention de ces marchandises.
25 Les Instructions Nautiques contiennent des renseignements sur les règlements particuliers des ports les plus
fréquentés.
01 11.5.1.1. Présentation
07 Les ordonnances 2010-1307 du 28 octobre 2010 portant création du code des transports et 2012-1218 du 2
novembre 2012 portant réforme pénale en matière maritime ont repris, en les modernisant les dispositions qui
figuraient auparavant dans le code disciplinaire et pénal de la marine marchande. La loi du 17 décembre 1926
portant code disciplinaire et pénal de la marine marchande a été profondément modifiée en 2012 puis en 2013
pour devenir la loi du 17 décembre 1926 relative à la répression en matière maritime.
19 L’association internationale Marine Accident Investigators International Forum (MAIIF) regroupe la plupart des
responsables des organismes nationaux chargés de ces enquêtes.
01 11.5.2.2.2. Le BEAmer
07 Le BEAmer est chargé de conduire les enquêtes techniques après événement de mer. Ses travaux concernent
les navires français en tous lieux et les navires étrangers dès lors que l’événement s’est déroulé dans des eaux
sous juridiction française ou que ses conséquences peuvent se traduire par une pollution de ces eaux ou du
littoral français.
13 Ses enquêtes ont pour seul objet de tirer, de l’analyse des événements en cause, des enseignements de nature
à améliorer la sécurité maritime et de les traduire en recommandations à l’usage des professionnels concernés
et des autorités maritimes compétentes.
19 Le BEAmer entretient des contacts bilatéraux avec ses homologues étrangers à l’occasion d’enquêtes spéci
fiques concernant des navires étrangers, notamment avec le MAIB?(Marine?Accident Investigations Branch)
pour des enquêtes communes concernant des transbordeurs transManche et des navires de pêche.
25 Ses principales recommandations sont reprises dans un rapport annuel publié par ses soins et disponible sur
le site web : www.beamer-france.org.
01 12.1. Généralités
07 Un certain nombre d’organismes internationaux contribuent, dans le domaine maritime, à l’unification de règles,
parfois divergentes, établies par les divers pays, étudient les problèmes nouveaux qui peuvent se poser (sé
curité de la navigation, droit maritime international), édictent des recommandations ou établissent des règles
que doivent reconnaître les États contractants (cas des conventions internationales signées et ratifiées par ces
États) et que doivent suivre les navigateurs.
13 Les organisations et associations internationales concernées par les problèmes maritimes ne sont pas toutes
citées dans ce chapitre ; seules quelques-unes d’entre elles, touchant plus directement aux sujets traités dans
le Guide du Navigateur, font l’objet d’une présentation.
01 12.2.1. Généralités
07 Les navigateurs et les producteurs de cartes éprouvant de plus en plus le besoin de lire et d’utiliser les cartes
marines de différents pays, il devenait souhaitable de rechercher à obtenir une normalisation internationale
des signes conventionnels et des présentations des cartes marines.
13 C’est dans ce but qu’une conférence hydrographique se tint à Londres en 1919. Cette conférence fut à l’origine
de la création en 1921, à Monaco, du Bureau hydrographique international (BHI).
19 Depuis l’entrée en vigueur, le 22 septembre 1970, de la convention de 1967 sur l’Organisation hydrographi
que internationale (OHI), le BHI est l’organe exécutif de l’OHI.
25 Le BHI a son siège à Monaco et est administré par un comité de direction composé de trois membres de
nationalités différentes, dont l’un remplit les fonctions de président. Ce comité est assisté par un certain nombre
d’adjoints techniques.
31 En fin 2010, 84 États maritimes étaient membres de l’OHI et plusieurs autres étaient en voie de le devenir.
37 Adresses :
– site internet : www.iho.int ;
– mél. : info@iho.int.
01 12.2.2. Buts
07 L’OHI a un rôle consultatif et purement technique. Elle a pour but d’assurer :
– la coordination des activités des services hydrographiques nationaux ;
– la plus grande uniformité possible dans les cartes et documents nautiques ;
– l’adoption de méthodes sûres et efficaces pour l’exécution et l’exploitation des levés hydrographiques ;
– le progrès des sciences relatives à l’hydrographie et des techniques utilisées pour les levés océanographi
ques.
01 12.2.3. Travaux
07 Les travaux énumérés ci-après sont conduits conformément aux directives générales données par les confé
rences hydrographiques internationales qui ont lieu à Monaco tous les cinq ans.
19 Le BHI a établi et tient à jour, dans un appendice à son bulletin mensuel, le portefeuille international des cartes
marines. Ces cartes portent en plus de l’insigne des pays producteurs et reproducteurs celui de l’OHI (Guide
du Navigateur, volume 1).
25 Les cartes électroniques de navigation (ENC) [volume 1] sont produites par les services hydrographiques des
États côtiers selon les normes S-57 de l’OHI. Des accords sont passés dans le cadre de l’OHI pour permettre
aux services hydrographiques producteurs de se partager la responsabilité et la charge de travail pour élaborer
des ENC à petites ou même parfois à moyennes échelles pour les zones du large et océaniques.
31 La constitution de la base mondiale de données ENC (WEND) est menée avec l’aide des centres régionaux
de coordination (RENC).
01 12.2.4.1. Présentation
07 Le BHI édite des publications en français et en anglais, et parfois en espagnol. Le catalogue des publications
de l’OHI contient une liste et une description succincte de toutes les publications de l’OHI qui sont classées
comme suit :
– B : publications bathymétriques (essentiellement celles relatives à la GEBCO : carte GEBCO (B-1) préci
tée et notamment, en ligne, l’Atlas numérique de la GEBCO (B-9) ;
– C : publications relatives au renforcement des capacités ;
– M : publications diverses (sur les règlements de base) ;
– P : publications périodiques ;
– S : normes et spécifications.
13 La plupart de ces publications sont gratuites et sont téléchargeables à partir du site internet de l’OHI. Toutes
les publications peuvent être obtenues sur demande adressée au BHI.
– règlement de l’OHI pour les cartes internationales (INT) et spécifications de l’OHI pour les cartes marines
(S-4) ;
– directives pour la préparation et la tenue à jour des plans de cartographie INT et catalogue des cartes INT
(S-11) ;
– normalisation des livres des feux et des signaux de brume (S-12) ;
– limites des océans et des mers (S-23) ;
– dictionnaire hydrographique (S-32) ;
– normes OHI pour les levés hydrographiques (S-44) ;
– spécifications pour le contenu cartographique et les modalités d’affichage des ECDIS (S-52) ;
– service mondial d’avertissements de navigation — Document de base (S-53) ;
– normes d’échange pour les données hydrographiques numériques (S-57) ;
– spécifications de produit pour les cartes marines matricielles (RNC) [S-61] ;
– dispositif de l’OHI pour la protection des données (S-63) ;
– modèle universel de données hydrographiques de l’OHI (S-100).
01 12.3.1. Généralités
07 Créée en 1948, l’Organisation internationale consultative de la navigation maritime (OMCI) [IMCO en anglais]
est devenue le 22 mai 1982 l’Organisation maritime internationale (OMI) [IMO en anglais]. Institution spé
cialisée des Nations unies, l’OMI a la responsabilité exclusive de la réglementation des transports maritimes
et traite notamment de la sécurité de la navigation et de la prévention de la pollution par les navires. Cette
organisation comptait 169 membres en fin 2010.
01 12.3.3.1. Généralités
07 L’OMI dont le siège est à Londres (adresses données au paragraphe 12.3.5.) comprend un organe directeur,
l’assemblée (des États-membres), et un organe exécutif, le conseil. Les travaux techniques sont confiés à des
comités dont le plus ancien est le comité de la sécurité maritime.
13 L’Organisation est dirigée par un secrétaire général qui est assisté dans ses fonctions par près de 300 fonc
tionnaires internationaux dont environ 35 français. Il est nommé pour 4 ans par le conseil avec l’approbation
de l’assemblée.
01 12.3.3.4. Fonctionnement
07 Les conditions d’entrée en vigueur sont précisées dans toute convention internationale ou dans toute résolution
de l’assemblée ou d’un comité. Ainsi par exemple la convention internationale de 1974 sur la sauvegarde de
la vie humaine en mer (SOLAS) stipule en son article X :
13 « La présente convention entre en vigueur douze mois après la date à laquelle au moins vingt-cinq États dont
les flottes marchandes représentent au total 50 % au moins du tonnage brut de la flotte mondiale des navires
de commerce sont devenus parties à la convention… ».
19 L’OMI émet d’autre part des « recommandations » qu’il est jugé souhaitable de faire appliquer par les gouver
nements contractants mais qui n’ont pas caractère d’obligation.
– la convention visant à faciliter le trafic maritime (réduction des procédures, formalités et documents d’entrée
de séjour au port et de sortie des navires) ;
25 – l’amélioration des radiocommunications (normes de fonctionnement des auto-alarmes ; radio-balises pour la
localisation des naufrages ; harmonisation des spécifications de fonctionnement et des règles d’utilisation du
matériel radioélectrique de bord ; transmission aux navires d’images radar portuaires télévisées ; guidage des
navires à partir de stations à terre) ;
– la convention STCW (2010) sur les normes de formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de
veille ;
– le code international de gestion pour la sécurité de l’exploitation des navires et la prévention de la pollution
(code ISM) ;
– en collaboration avec d’autres organisations internationales, le système mondial de détresse et de sécurité
en mer (SMDSM) ;
– en collaboration et en commun avec l’OACI, le Manuel international de recherche et de sauvetage aéronau
tiques et maritimes (Manuel IAMSAR, 3 volumes) [§ 6.4.1.].
01 12.4.1. Généralités
07 L’Association internationale de signalisation maritime (AISM), en anglais International Association of Ma
rine Aids to Navigation and Lighthouse Authorities (IALA) est une organisation technique non gouvernementale
sans but lucratif qui rassemble les services ou organismes chargés de mettre en place ou d’exploiter des phares
ou autres dispositifs de signalisation maritime.
13 Bien que son origine remonte à la première réunion des chefs de service de Signalisation maritime organisée
à l’occasion du XIVe congrès de navigation tenue au Caire en 1926, l’AISM n’existe juridiquement que depuis
le 1er juillet 1957. Son siège est à Saint-Germain-en-Laye, ses adresses sont données au paragra
phe 12.4.4.
19 L’AISM jouit du statut consultatif auprès de l’OMI.
01 12.4.2. Buts
07 Les buts de l’association sont :
– de discuter de questions techniques d’intérêt général ;
– d’échanger des renseignements touchant l’activité des services de Signalisation maritime, afin que les amé
liorations réalisées dans un pays puissent être reproduites dans les autres ;
– d’encourager, d’aider et de faire connaître les recherches et les inventions utiles aux services de Signalisation
maritime.
13 Pour atteindre ces buts, l’AISM :
– organise les conférences internationales des services de Signalisation maritime ;
– constitue des commissions chargées d’étudier des questions techniques particulières et de préparer des
recommandations ;
– assure la liaison avec les organisations intergouvernementales s’occupant de questions relatives à l’hydro
graphie, l’océanographie, l’aviation, les communications, la météorologie et la sécurité en mer ;
– centralise et diffuse tous renseignements concernant le développement de la signalisation maritime sur les
côtes du monde entier.
01 12.4.3. Travaux
07 Parmi les principaux travaux effectués par les commissions techniques et groupes de travail constitués à cet
effet et publiés par l’AISM, on peut citer les recommandations pour :
– une définition de la portée nominale de jour des feux conçus pour guider les navires (avril 1974) ;
– la signalisation des plates-formes en mer (novembre 1984, modifiée 1987, révisée 1998 — O114) ;
– la notation de l’intensité lumineuse et de la portée des feux (16 novembre 1966) ;
– la signalisation des ponts fixes enjambant des eaux navigables (mai 1987, révisée 1998 — O113) ;
– les couleurs de surface en signalisation maritime (mai 1980, révisée 1998 — E108) ;
– le calcul de la portée d’un signal sonore (20 novembre 1968, révisée 1998 — E109) ;
– la constitution des lignes de mouillage usuelles (juin 1975, révisée 1998 — E107) ;
– les alignements de feux (mai 1977 — E112) ;
– les rythmes des feux de signalisation maritime (avril 1982 — E111) ;
– les signaux régissant le trafic portuaire (juin 1982 — E110) ;
– l’utilisation de matériaux rétroréfléchissants sur les marques de balisage (novembre 1985).
13 Il faut rappeler que les travaux de la commission pour l’harmonisation régionale du balisage, installée par
l’AISM, ont abouti à l’établissement du système à deux régions A et B.
19 Plus récemment, il faut citer les recommandations suivantes :
– sur les racons (avril 1989, révisées 1990 — R101) ;
– sur les signaux à émettre par des aides flottantes majeures ayant quitté leur poste (novembre 1989 — O104) ;
– sur les radiophares maritimes (juin 1990) ;
– sur le principe du paiement par l’usager appliqué aux STM (mars 1998 — V102) ;
– sur les normes de formation et de certification des personnels de STM (mai 1998 — V103).
25 À ces recommandations s’ajoutent des guides destinés à aider les services de signalisation maritime à mettre
en place leurs systèmes de balisage ou leurs équipements. Parmi les principaux guides publiés, il convient de
citer en particulier :
– le guide pour l’application du système de balisage de l’AISM ;
– le guide sur la disponibilité et la fiabilité des aides à la navigation ;
– le guide de signalisation maritime « NAVGUIDE » ;
– le guide mondial sur les services de trafic maritime (World VTS Guide).
31 Ces deux dernières publications ne sont disponibles qu’en anglais. Le World VTS Guide peut être consulté sur
Internet (www.worldvtsguide.org).
ANNEXES
– dans la colonne ZEE, le terme « à déterminer » signifie « limites à déterminer par accord avec les États
voisins » et le terme « accords-équidistance » signifie « délimitation par accords bilatéraux ou selon la règle
de l’équidistance ».
13 Les nota indiqués dans le tableau sont commentés au paragraphe 13.1.3.
19 Référence
lignes de base
Mer territoriale et zone Zone économique exclusive
États côtiers Zone de pêche droites ou
contigüe (ZC) éventuelle (ZEE)
archipélagique
s définies
Afrique du Sud 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Albanie* 12 – – X
Algérie* 12 ; 24 (ZC) – 52 (nota 1) X
Allemagne 12 définie par coordonnées – X
Angola 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Anguilla (RU) 12 – 200 –
Antarctique britannique 3 – 3 –
Antarctique français (Terre Adélie) – – 12 –
Antigue et Barbude* ** 12 ; 24 (ZC) 200 – X,
archipélagiques
Antilles Néerlandaises 12 ; 24 (ZC) accords - équidistance – X
Arabie Saoudite 12 ; 24 (ZC) accords - équidistance – X
Argentine 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Aruba (dépendance des Pays-Bas) 12 ; 24 (ZC) accords - équidistance – X
Ascension (Île de l’) [RU] 12 200
Australie 12 (nota 2) ; 24 (ZC) 200 (nota 3 et 4) – X
Bahamas** 12 200 – X,
archipélagiques
Bahreïn 12 ; 24 (ZC) – – –
Bangladesh* 12 ; 18 (ZC) 200 – X
Barbade* 12 200 – X
Belgique 12 ; 24 (ZC) accords identique à la ZEE –
Belize 12 200 – X
Bénin 200 – – –
Bermudes (RU) 12 200 – –
Birmanie* (Union du Myanmar) 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Bosnie et Herzégovine – – – –
Brésil* 12 ; 24 (ZC) 200, définie par coord. – X
Brunéi 12 200 – –
Bulgarie 12 ; 24 (ZC) accords - équidistance – X
Caïmans (Îles) [RU] 12 – accords - –
équidistance
Cambodge* 12 ; 24 (ZC) définie par coordonnées – X
Cameroun 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Canada 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Cap-Vert* ** 12 ; 24 (ZC) 200 – X,
archipélagiques
Chili 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Chine* 12 ; 24 (ZC) 200 (nota 5) – X
Chypre 12 ; 24 (ZC) accords - équidistance – X
Colombie 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Comores** 12 accords - équidistance – X,
archipélagiques
Congo (République du)* 12 ; 24 (ZC) 200, définie par coord. – –
Congo (RDC) 12 ; 24 (ZC) 200, définie par coord. – X
Cook (Îles) 12 200 – –
Corée du Nord* 12 ; zone militaire (nota 6) équidistance, définie par – –
coord.
Corée du Sud* 12 ; 24 (ZC) accords - équidistance – X
Costa Rica 12 200 – X
Côte d’Ivoire 12 ; 24 (ZC) 200
Croatie* 12 ZPE (nota 7) – X
Cuba 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Danemark* 12 ; 24 (ZC) (nota 8) 200 (nota 8) 200 (nota 8) X
Djibouti 12 ; 24 (ZC) accords - équidistance – X
Dominicaine, République** 12 ; 24 (ZC) 200 – X,
archipélagiques
Dominique 12 ; 24 (ZC) 200
Égypte* 12 ; 24 (ZC) accords - équidistance – X
Émirats Arabes Unis* 12 ; 24 (ZC) accords - équidistance (nota 9) – X
Équateur 12 200 – X
Érythrée 12 accords - équidistance – –
Espagne 12 ; 24 (ZC) 200 (nota 10) – X
Estonie 12 accords – X
États-Unis (USA) [nota 11] 12 ; 24 (ZC) 200 – –
Référence
lignes de base
Mer territoriale et zone Zone économique exclusive
États côtiers Zone de pêche droites ou
contigüe (ZC) éventuelle (ZEE)
archipélagique
s définies
Falkland (Îles) [RU] 12 – 200 (nota 12) X
Fidji** 12 200 – X,
archipélagiques
Finlande* 12 ; 14 (ZC) accords – X
France (nota 13) 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Gabon 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Gambie 12 ; 18 (ZC) –
Géorgie 12 ; 24 (ZC) accords - équidistance – –
Géorgie du Sud (Îles de) [RU] 12 – 200 X
Ghana 12 ; 24 (ZC) 200 – –
Gibraltar (RU) 3 – 3 –
Grèce 6 ; espace aérien : 10 – – –
Grenade* ** 12 200 – X,
archipélagiques
Guatemala 12 200 – X
Guernesey (RU) 12 – 12 –
Guinée 12 ; 24 (ZC) 200, définie par coord. – –
Guinée-Bissau 12 200 – X
Guinée Équatoriale* 12 (nota 14) 200 (nota 14)
Guyana* 12 200 – X
Haïti 12 ; 24 (ZC) accords - équidistance – X
Honduras 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Inde* 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Indonésie* ** 12 200 – X,
archipélagiques
Irak 12 – – X
Iran* 12 ; 24 (ZC) accords - équidistance – X
Irlande 12 ; 24 (ZC) 200, définie par coord. – X
Islande 12 200 – X
Israël 12 définie par coordonnées – –
Italie 12 ZPE (nota 15) – X
Jamaïque** 12 ; 24 (ZC) 200 – X,
archipélagiques
Japon 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Jersey (RU) 12 – 3 –
Jordanie 3 – – –
Kenya 12 200, définie par coord. – X
Kiribati** 12 200 – X,
archipélagiques
Koweït 12 ; 24 (ZC) accords - équidistance – X
Lettonie 12 accords – X
Liban 12 définie par coordonnées – –
Liberia 12 ; 24 (ZC) 200 – –
Libye* (nota 16) 12 accords - équidistance 62 (nota 17) X
Lituanie 12 ; 24 (ZC) accords - équidistance
Madagascar 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Malaisie 12 200 – –
Maldives* ** 12 ; 24 (ZC) 200 – X,
archipélagiques
Malte* 12 ; 24 (ZC) – 25 X
Man (Île de) [RU] 12 – 12 –
Maroc 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Marshall (Îles)** 12 ; 24 (ZC) 200 – X,
archipélagiques
Maurice* ** (nota 18) 12 ; 24 (ZC) 200 – X,
archipélagiques
Mauritanie 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Mexique 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Micronésie (Fédération de) 12 200 – –
Monaco 12 – 12 –
Monténégro (ex Yougoslavie) 12 – – X
Montserrat (RU) 3 – 200 –
Mozambique 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Myanmar : voir Birmanie
Namibie 12 ; 24 (ZC) 200 – –
Nauru 12 ; 24 (ZC) 200
Nicaragua* 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Nigéria* 12 200 – –
Niue 12 ; 24 (ZC) 200 – –
Norvège 12 ; 24 (ZC) 200 (nota 19) 200 (nota 20) X
Référence
lignes de base
Mer territoriale et zone Zone économique exclusive
États côtiers Zone de pêche droites ou
contigüe (ZC) éventuelle (ZEE)
archipélagique
s définies
Nouvelle-Zélande (incluant 12 ; 24 (ZC) [nota 21] 200 – X
Tokelau)
Oman 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Pakistan* 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Palau 12 ; 24 (ZC) 200 – –
Panama 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Papouasie-Nouvelle-Guinée** 12 (nota 2) – 200 X,
archipélagiques
Pays-Bas 12 ; 24 (ZC) accords – X
Pérou 200 (nota 22) – – X
Philippines** 12 200 – X,
archipélagiques
Pitcairn (RU) 3 200 – –
Pologne* 12 (nota 2) accords - équidistance – –
Portugal 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Qatar 12 ; 24 (ZC) accords - équidistance
Roumanie* 12 ; 24 (ZC) accords - équidistance – X
Royaume-Uni (nota 23) 12 X
Russie 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Saint-Christophe-et-Niévès 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Saint-Hélène (Île de) [RU] 12 200
Sainte-Lucie 12 ; 24 (ZC) 200 – –
Saint-Vincent et Grenadines* ** 12 ; 24 (ZC) 200 – X,
archipélagiques
Salomon** (Îles) 12 200 – X,
archipélagiques
Salvador 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Samoa Occidentales 12 ; 24 (ZC) accords - équidistance 24 X
Sandwich du Sud (Îles) [RU] 12 – 200 X
Sao Tomé et Principe** 12 ; 24 (ZC) 200 – X,
archipélagiques
Sénégal 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Seychelles** 12 ; 24 (ZC) 200 – X,
archipélagiques
Sierra Leone* 12 ; 24 (ZC) 200 – –
Singapour 12 –
Slovénie* accord – arbitrage ZPE (nota 24) – X
Somalie* 12 200
Soudan* 12 ; 18 (ZC) – – X
Sri Lanka* 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Suède 12 accords – X
Suriname 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Syrie* 12 ; 24 (ZC) accords - équidistance – X
Taïwan* 12 ; 24 (ZC) accords - équidistance – X
Tanzanie (nota 25) 12 200 – X
Territoires britanniques de l’Océan 3 – 200 –
Indien (Îles Chagos)
Thaïlande 12 ; 24 (ZC) accords, définie par coord. – X
Timor oriental (Timor-Leste) 12 ; 24 (ZC) accords – équidistance (nota
4)
Togo 30 200 – –
Tonga 12 (nota 26) 200 (nota 27)
Trinité et Tobago** 12 ; 24 (ZC) accords - équidistance – X,
archipélagiques
Tristan da Cunha (Île) [RU] 12 200
Tunisie 12 ; 24 (ZC) accords - équidistance 12 (nota 28) X
Turks et Caïques (Îles) [RU] 12 – 200 X
Turquie 6/12 (nota 29) accords (nota 29) – X
Tuvalu** 12 ; 24 (ZC) 200 – X,
archipélagiques
Ukraine 12 accords - équidistance – X
Uruguay 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Vanuatu** 12 ; 24 (ZC) 200 – X,
archipélagiques
Venezuela 12 ; 24 (ZC) définie par coordonnées – X
Vierges britanniques (Îles) [RU] 12 – 200 –
Viêt Nam* 12 ; 24 (ZC) 200 – X
Yémen* 12 ; 24 (ZC) 200 – X
79 26. Les eaux territoriales de Tonga comprennent les eaux limitées par les méridiens 173° et 177° Ouest et les
parallèles 15° et 23° 30' Sud. Une mer territoriale de 12 M s’étend en outre des îles de Teleki Tonga et de
Teleki Tokelau (North Minerva Reef et South Minerva Reef).
82 27. Convention technique de délimitation des zones économiques exclusives entre la France (Wallis et Futuna)
et Tonga (principe de l’équidistance).
85 28. Au large du Golfe de Gabès, zone de pêche tunisienne étendue jusqu’à l’isobathe de 50 m.
88 29. Mer territoriale turque de 6 M en Mer Égée et ZEE uniquement en Mer Noire. En Méditerranée, plateau
continental uniquement au-delà de la mer territoriale.
01 13.2.2.1. Annexe I à MARPOL 73/78. Règles relatives à la prévention de la pollution par les hydrocar
bures
07 Il s’agit de la pollution par hydrocarbures liée à l’exploitation des navires et aux avaries des pétroliers. Le terme
« hydrocarbures » désigne le pétrole sous toutes ses formes, à savoir notamment le pétrole brut, le fuel-oil, les
boues, les produits raffinés (autres que les produits pétrochimiques qui sont soumis aux dispositions de l’an
nexe II de la convention) et comprend, sans que cela porte atteinte au caractère général de ce qui précède,
les substances énumérées à l’appendice 1 de l’annexe I de MARPOL (liste non exhaustive) [ta
bleau 13.2.2.1.].
13
Asphalte (bitume) Hydrocarbures Gasoils atmosphériques
Base pour mélanges Huile clarifiée Directs
Asphalte pour étanchéité Pétrole brut Séparation flash
Bitume direct Mélanges contenant du pétrole brut
Distillats paraffineux
Gas oil moteur
Base pour carburants Gasoil de craquage
Fuel Oil N° 4*
Alkylats pour carburants
Fuel Oil N° 5* Carburéacteurs
Réformats
Fuel Oil N° 6* JP-1 (Kerosine)*
Polymère pour essence
Fuel léger** JP-3*
Essences Fuel lourd N° 1** JP-4*
Condensats Fuel lourd N° 2** JP-5 (Kerosine, Heavy)*
Carburant auto Fuel direct Turbo fuel*
Essence aviation Bitume routier Pétrole
Fuel-oil N° 1 (Kerosine)** Huile pour transformateur Essence minérale (White Spirit)
Fuel-oil N° 1-D* Produits à caractère aromatique Naphta
Fuel-oil N° 2* (à lʼexclusion des huiles végétales) Solvant léger
Fuel-oil N° 2-D* Huile de graissage et huiles de base Solvant lourd
Pétrole lampant** Huile minérale Coupe étroite
Pétrole lampant désodorisé** Huile moteur
Fuel domestique** Huile dʼimprégnation
Fuel domestique désodorisé** Huile à broches (spindle) * Suivant spécifications américaines
Huile turbine ** Suivant spécifications françaises
01 13.2.2.2. Annexe II à MARPOL 73/78. Règles relatives à la prévention de la pollution par les substances
liquides nocives transportées en vrac
07 L’annexe II à la convention MARPOL comprend 5 appendices et prescrit les normes relatives aux méthodes
et dispositifs de rejet de substances liquides nocives. Celles-ci sont classées en 4 catégories, A, B, C et D.
L’appendice 1 à l’annexe II établit les directives pour le classement dans ces catégories des substances liquides
nocives, l’appendice 2 en dresse la liste (avec leur numéro ONU et leur catégorie). Enfin, l’appendice 3 fournit
la liste d’autres substances liquides dont on estime actuellement qu’elles ne présentent pas de risque pour la
santé de l’homme, les ressources marines, etc.
13 En raison de leur volume, les listes des appendices 2 et 3 ne sont pas reproduites dans le présent ouvrage. Il
faut noter que ces deux appendices sont compatibles d’une part avec les chapitres 17 et 18 du Recueil IBC
(Recueil international de règles relatives à la construction et à l’équipement des navires transportant des pro
duits chimiques dangereux en vrac), d’autre part avec les chapitres VI et VII du Recueil BCH (Recueil de règles
relatives à la construction et à l’équipement des navires transportant des produits chimiques dangereux en
vrac).
19 Les listes des appendices 2 et 3 à l’annexe II de MARPOL et celles des chapitres VI et VII du Recueil BCH
sont destinées à être remplacées par un renvoi aux chapitres 17 et 18 du Recueil IBC où les substances liquides
nocives sont déjà signalées dans la colonne « catégorie de pollution ».
01 13.2.2.3. Annexe III à MARPOL 73/78. Règles relatives à la prévention de la pollution par les substances
nuisibles transportées par mer en colis
07 Les substances nuisibles objet de cette annexe sont celles identifiées comme polluants marins dans le Code
maritime international des marchandises dangereuses (Code IMDG). L’expression « en colis » désigne les
formes d’emballage spécifiées dans le Code IMDG pour les substances nuisibles.
01 13.2.2.4. Annexe V à MARPOL 73/78. Règles relatives à la prévention de la pollution par les ordures des
navires
07 Les règles relatives à l’évacuation des ordures en mer, obligatoires pour tous les navires, sont résumées
par le tableau 13.2.2.4.
13
Matières plastiques, dont cordage et filets de pêche Évacuation interdite Évacuation interdite Évacuation interdite
synthétiques et sacs à ordure en matière plastique
Fardage et matériaux de revêtement et dʼemballage Plus de 25 milles Évacuation interdite Évacuation interdite
flottants de la côte
Papier, chiffons, verre, métaux, bouteilles, vaisselle Plus de 12 milles Évacuation interdite Évacuation interdite
et rebuts de même nature
Toutes autres ordures, y compris papier, chiffons Plus de 3 milles Évacuation interdite Évacuation interdite
verre, etc., broyées ou concassées
Déchets alimentaires non broyés ou concassés Plus de 12 milles Plus de 12 milles Évacuation interdite
Déchets alimentaires broyés ou concassés (nota 1) Plus de 3 milles Plus de 12 milles Plus de 12 milles
19 Nota 1 : les ordures broyées ou concassées doivent pouvoir passer à travers un tamis dont les ouvertures ne
dépassent pas 25 millimètres.
25 Nota 2 : lorsque les ordures sont mêlées à d’autres matières nuisibles dont l’évacuation ou le rejet sont soumis
à des dispositions différentes, les dispositions les plus rigoureuses sont applicables.
31 Nota 3 : à l’intérieur des zones spéciales, des installations de réception sont mises ou prévues d’être mises en
place dans tous les ports de ces zones.
01 13.2.3.1. Zones spéciales selon l’annexe concernée de MARPOL et date de leur prise d’effet
07 Le tableau 13.2.3.1. liste les zones spéciales selon l’annexe concernée de MARPOL et précise leur date de
prise d’effet.
13
Zone spéciale Date de prise dʼeffet Zone spéciale Date de prise dʼeffet
– 31° 14' S — 17° 50' E ; 31° 30' S — 17° 12' E ; 32° 00' S — 17° 06' E ; 32° 32' S — 16° 52' E,
– 34° 06' S — 17° 24' E ; 36° 58' S — 20° 54' E ; 36° 00' S — 22° 30' E ; 35° 14' S — 22° 54' E,
– 34° 30' S — 26° 00' E ; 33° 48' S — 27° 25' E ; 33° 27' S — 27° 12' E ;
85 — zone de contrôle des émissions de l’Amérique du Nord : cette zone comprend les eaux s’étendant vers
les limites extérieures de 200 M à partir de la ligne de base de la mer territoriale au large :
– de la côte Pacifique des États-Unis (sauf l’Alaska) et du Canada,
– du Sud-Est de l’Alaska (États-Unis) et situées à l’Est d’une ligne loxodromique joignant les points
58° 51,04' N — 153° 15,03' W et 56° 34,12' N — 142° 49' W,
– de la portion de la côte du Golfe du Mexique située aux États-Unis,
– des côtes des îles Hawaii, Maui, Oahu, Molokai, Niihau, Kauai, Lanai et Kahoolawe,
– de la côte Atlantique des États-Unis et du Canada, au Sud d’une ligne joignant les points 60° 00' N —
64° 09,36' W et 60° 00' N — 56° 37,02' W.
01 13.3.1. Généralités
07 On trouvera dans ce sous-chapitre :
– la définition des principaux termes utilisés pour désigner les cargaisons à risques : marchandises dange
reuses, marchandises polluantes, cargaisons potentiellement dangereuses, substances autres que les hy
drocarbures, substances nuisibles et/ou polluants marins, substances liquides nocives, matières radioacti
ves, grains en vrac, cargaisons en vrac autres que les grains… ;
– la classification des marchandises dangereuses du code IMDG (§ 13.3.3.) ;
– des extraits de la directive européenne 2002/59 CEE (§ 13.3.4.1.) et un complément d’information sur les
autorités compétentes (§ 13.3.4.2.) ;
– une présentation et des extraits du Règlement pour le transport et la manutention des marchandises dan
gereuses dans les ports maritimes français (§ 13.3.5.).
13 L’appendice de l’annexe à la résolution A.851 (20) de l’OMI (Principes généraux applicables aux systèmes de
comptes rendus de navires et aux prescriptions en matière de notification, y compris directives concernant la
notification des événements mettant en cause des marchandises dangereuses, des substances nuisibles
et/ou des polluants marins) n’est pas reproduit dans le présent ouvrage mais dans l’ouvrage Radiocommuni
cations pour la surveillance du trafic et le pilotage.
19 Pour mémoire, cet appendice comprend trois parties : Procédures, Format et procédures de comptes rendus
normalisés et Directives sur les prescriptions détaillées à prévoir en matière de notification.
79 Les substances autres que les hydrocarbures relèvent du protocole de Londres du 2 novembre 1973
(§ 2.3.4.1.).
85 Les substances dangereuses sont définies par le décret 79-703 du 7 août 1979. Sont considérés par ce décret
comme bâtiments transportant des substances dangereuses les navires qui transportent :
– en vrac les substances liquides nocives de catégories A et B mentionnées dans l’appendice 2 à l’annexe II
de MARPOL 73/78 ;
– les matières fissiles ou irradiées suivantes : plutonium 239, uranium 233, uranium 235, uranium 238, thorium,
ainsi que toute matière, à l’exception des minerais, contenant une ou plusieurs de ces matières. Les numéros
ONU correspondants des matières radioactives (code IMDG, classe 7, matières radioactives) sont les nu
méros 2918 et 2977 ;
– en vrac les substances suivantes : acétaldéhyde, éther éthylique, éther éthylvinylique, monoéthylamine, ni
trate d’ammonium, oxyde de propylène ;
– des composés organochlorés (navires incinérateurs) ;
– en vrac des gaz liquéfiés.
91 Cargaisons de grains en vrac et cargaisons en vrac autres que les grains. Ces cargaisons à risques font
l’objet du chapitre VI de la convention SOLAS (§ 2.3.8.1.).
sécurité des autres navires, ainsi que celle des équipages, des passagers ou des personnes se trouvant à
terre, ou de protéger le milieu marin, cette autorité peut, notamment :
– a) restreindre les mouvements du navire ou lui imposer un itinéraire déterminé. Cette exigence n’affecte pas
la responsabilité du capitaine en matière de sécurité dans la conduite de son navire ;
– b) mettre le capitaine du navire en demeure de faire cesser le risque pour l’environnement ou pour la sécurité
maritime ;
– c) envoyer à bord du navire une équipe d’évaluation en vue d’évaluer le degré de risque, d’aider le capitaine
à remédier à la situation et d’en tenir informé le centre côtier compétent ;
– d) enjoindre au capitaine de rejoindre un lieu de refuge en cas de péril imminent, ou imposer le pilotage ou
le remorquage du navire.
13 Ce règlement ne s’applique pas en ce qui concerne l’accès et le stationnement des propres navires et bateaux
du ministère chargé de la défense dans le port ainsi que vis-à-vis des mesures à prendre et des vérifications
à faire à bord.
19 Réglementation
25 Les prescriptions adéquates des conventions SOLAS et MARPOL, ainsi que les dispositions applicables de la
division 411 et de la division 423 du règlement annexé à l’arrêté du 23 novembre 1987 modifié relatif à la
sécurité des navires qui complètent le code IMDG et le code IMSBC respectivement, s’appliquent. Le code des
transports (partie réglementaire) et les règlements particuliers de police du port sont applicables à toutes les
opérations effectuées dans les limites du port.
31 Pour tenir compte des conditions locales, un règlement local est établi pour chaque port par le préfet du dé
partement.
01 13.3.5.3. Conditions
07 Les règlements locaux indiquent pour les navires et bateaux contenant des marchandises dangereuses :
– si ces navires et bateaux doivent ou non, à leur arrivée au port, s’arrêter aux mouillages extérieurs ou aux
postes désignés à cet effet ;
– les points de stationnement, d’embarquement, de débarquement et de transbordement où il y a un poste
spécialisé ou non, pouvant être mis à leur disposition ;
– éventuellement, pour chaque emplacement, les quantités maximales de marchandises dangereuses de
chaque classe qui peuvent se trouver sur ces navires et bateaux ou sur les quais et terre-pleins adjacents ;
– les restrictions à opposer éventuellement à la circulation des navires, bateaux et convois de bateaux, no
tamment de nuit ou par conditions météorologiques défavorables.
13 Le règlement local peut exiger l’utilisation de postes spécialisés à partir d’un certain tonnage de marchandises
dangereuses manutentionné ou selon la nature et l’activité pour les matières radioactives. Le règlement local
fixe alors l’inventaire exhaustif des postes spécialisés et prévoit pour chacun d’eux l’établissement d’un règle
ment particulier d’exploitation selon les obligations du cahier des charges.
19 Les postes spécialisés à la manutention en vrac de marchandises dangereuses liquides et/ou de polluants
marins doivent être équipés de vannes à fermeture rapide, à l’extrémité des canalisations fixes de chargement
ou de déchargement, côté appontement.
25 L’admission des navires ou bateaux contenant des marchandises dangereuses en vrac et la désignation de
leurs postes à quai doivent tenir compte de la nature et de la quantité de la marchandise la plus contraignante.
Les ports doivent être en mesure de faire face aux dangers dus aux produits manutentionnés et aux risques
éventuels inhérents à l’ensemble des marchandises à bord et à leurs conditions de transport.
31 Les règlements locaux indiquent les mesures particulières concernant la réception, la circulation, le stationne
ment des véhicules contenant des marchandises dangereuses ou circulant dans les zones portuaires encloses
ou dont l’accès est réglementé.
37 Les règlements locaux fixent les conditions de circulation des navires et bateaux dans les zones de protection.
La zone de protection d’un ensemble de navires, bateaux, véhicules, parcs et dépôts contenant des marchan
dises dangereuses, est la zone générée par l’application de la notion de distance de protection à chacun des
éléments de cet ensemble présentant l’inflammabilité ou l’explosivité comme danger principal ou subsidiaire.
69 8-7. Si ces marchandises sont transportées dans des citernes mobiles, des conteneurs ou des véhicules
routiers autres que des véhicules citernes, marques d’identification de celle-ci/de ceux-ci.
73 9. Confirmation de la présence à bord d’une liste, d’un manifeste ou d’un plan de chargement approprié pré
cisant en détail les marchandises dangereuses à bord du navire et leur emplacement.
77 10. Nombre de personnes composant l’équipage du bord.
81 11. Nombre total de personnes à bord.
85 12. Adresse à laquelle des renseignements détaillés sur la cargaison peuvent être obtenus.
60°W 0° 60°E
N N
d'hiver I
15° W
20° N
Région périodique tropicale 45° E
13° N 1 nov. – 15 juil. – trop.
16 juil. – 31 oct. – été Mer d'Arabie
58° W 10° N 10° N 1 sept. – 31 mai. – trop.
20° W 1 juin – 31 août. – été 8° N
0° Zone tropicale 0°
Zone tropicale 10° S
50° E
1 mai – 30 nov. – trop.
1 déc. – 30 avril – été
20° 15° S
26° S Tropique du Capricorne 51° 30' E 20°
75° W 20° S
40° W
Santos
34° S 1 avril – 30 nov. – trop.
33° S Zone d'été 1 déc. – 31 mars – été
79° W 32° 47' S 17° E
34° S Zone périodique d'hiver
40° 50° W 16 avr. – 15 oct. – hiver 34° S 40°
41° S P. Corona 35° 10' S 28° E
16 oct. – 15 avr. – été 20° E
75° W
Limites des zones et des régions périodiques
C. Tres Puntas Limites de la région de l'Atlantique Nord (franc-bord minimal d'hiver : règles 40.6 et 52)
Limites des zones périodiques d'hiver pour les petits navires
Note : Les limitations imposées aux navires d'une longueur égale ou inférieure à 100 m dans le
couloir le long de la côte Est des États-Unis, en Baltique, en Mer Noire, dans le Golfe
du Lion ne figurent pas ci-dessus.
60° 60°
S S
60°W 0° 60°E
13.8.A. — Zones de charge permanentes et périodiques (de 85° Ouest à 60° Est).
19
60° 90° 120° E 150° 180°
80° 80°
N N
60° 60°
50° N
160° E
Mer de Chine Région périodique tropicale
20° 21 janv. – 30 avr. – trop. 1 avr. – 31 oct. – trop. 20°
13° N 1 mai. – 20 janv. – été
70° E 1 nov. – 31 mars. – été
Sual• 13° N
10° 30' N
9° N 10° N 145° E
82° E
8° N 10° N
8° N
145° E
70° E
Zone tropicale
0° 0°
Zone tropicale
98° E
1 mai – 30 nov. – trop. 11° S 11° S
1 déc. – 30 avr. – été Région périodique tropicale RGB
Région périodique tropicale
20° 1 avr. – 30 nov. – trop. 114° E P. Darwin 1 avr. – 30 nov. – trop.
20°
S 1 déc. – 31 mars. – été Zone tropicale 1 déc. – 31 mars. – été S
Zone d'été
13.8.B. — Zones de charge permanentes et périodiques (de 60° Est à 180° Est).
25
80° 80°
60∞
60° 60°
Île de Dall
25° N
Région périodique tropicale
130° W
160° E
20° 20°
N
1 avril – 31 oct. – tropicale N
1 nov. – 31 mars – été
13° N 13° N
105° W
Zone tropicale
0° 0°
11° S
11° S 150° W
Région périodique tropicale
Zone d'été
33° S
32° 47' S
33° S 33° S
170° W 79° W
40° P. Corona 40°
41° S
75° W
Zone périodique d'hiver
16 avril – 15 oct. – hiver
Black 47° S
Rock 170° E 16 oct. – 15 avril – été
Point
13.8.C. — Zones de charge permanentes et périodiques (de 180° Est à 60° Ouest).
✸ GRIS-NEZ
CROSS GRIS-NEZ
HE
NC 50°
MA CROSS JOBOURG
✸
48°50'N JOBOURG
CROSS CORSEN
✸ CORSEN
47°48'N ✸ CROSS
✸ ÉTEL FRANCE
OCÉAN
AT L A N T I Q U E
CROSS ÉTEL
008°W
45°
ESPAGNE
2° 3° 4° 5° 6° E 7° 8° 9° 10°
I T A L I E
44°
ZON E D E R ESPON SABIL ITÉ F R A N C E
C R OSS L A GAR D E :
LA GARDE 43°10'N
43°
009°45'E
E S PA GN E
42° CROSS LA GARDE C OR S E
N Sous CROSS Corse
004°40'E
41°20'N
41° 41°N
SA R D AIGN E
40°
008°E
MINORQUE
MAJORQUE
010°E
39° 39°N
13
10°
19°S
20°
LA RÉUNION
24°30'S
52°E
30°
S
40°
CROSSRU
50°
25° 30° 35° E 40° 45° 50° 55° 60° 65° 70° 75° 80° 85°
20°
63°30'W 19°N 48°W
18°N
17°N
17°N 37°30'W
16°N
CROSSAG
FORT-DE-FRANCE 14°10'N
56°50'W
13°30'N
13°30'N
11°17'N
48°W 10°
36°W N
08°35'N
54°W
0°
Navire attaqué
Comptes rendus
immédiats
Comptes rendus
Propriétaire immédiats
ou Rapports
exploitant de suivi
RCC de
État du l'État côtier
pavillon
CIP du BMI
Avertissement Comptes rendus RCC des États
Kuala Lumpur
Émission périodique immédiats côtiers adjacents
et rapports
de suivi
OMI
Force de sûreté
de l'État côtier
Forces de sûreté
des États côtiers
adjacents
Messages d'avertissement
de piraterie/vol à main armée
Légende : Radio/SMDSM
19
Rapport 1 - Message initial - Alerte relative à une attaque/un vol à main armée de pirates
1 Nom du navire, indicatif d'appel, numéro OMI, numéro d'identification INMARSAT (plus code de la région océanique) et identité
dans le service mobile maritime (MMSI)
SIGNAL D'URGENCE
Latitude Longitude
Cap Vitesse Noeuds
3 Nature de l'événement
Note : Ce message sera probablement un message de détresse car le navire ou les personnes courront un danger grave ou imminent
au moment de l'attaque. Si ce n'est pas le cas, les mots MAYDAY/ALERTE DE DÉTRESSE doivent être omis.
L'utilisation de la priorité (3) du système INMARSAT n'exigera pas la mention de MAYDAY/ALERTE DE DÉTRESSE.
Rapport 2 - Rapport de suivi - Alerte relative à une attaque/vol à main armée de pirates
Latitude Longitude
Nom de la zone
Date/heure/cap/position/vitesse
6 Assistance requise
13.10.1.B. — Format des messages émis par les navires : message initial et rapport de suivi.
Au mouillage ou dans les ports, rendre l'accès difficile en laissant levées les passerelles
1 Surveiller le navire et la cargaison d'accès et les échelles de corde. Au port, n'abaisser que la passerelle d'accès au quai.
Tout capitaine a le devoir de prendre soin de la cargaison et d'adopter des mesures
8 En cas d'agression
de précaution pour assurer la sécurité totale du navire, des activités de l'équipage ou d'autres
personnes employées à bord du navire. Tous les membres de l'équipage devraient faire preuve I- ne pas hésiter à sonner l'alarme générale du navire en cas de menace d'agression ;
de vigilance, dans leur propre intérêt, et signaler toute activité suspecte à l'officier chargé du
quart. II - essayer de garder un éclairage qui soit toujours aveuglant pour les attaquants, au
cas où des personnes étrangères au navire tenteraient de grimper par le bordé ;
2 Éclairer le navire et sa coque
III - donner l'alarme sur ondes métriques - voie 16, aux navires qui se trouvent dans les
Maintenir le navire éclairé, en particulier, le bordé extérieur et la totalité du pont, à l'aide parages et au système de veille permanente des autorités à terre (mentionner
de projecteurs puissants. Une mauvaise visibilité entrave les efforts des hommes de quart et l'infrastructure existant dans le port). L'intervention des forces de sécurité sera
constitue un facteur favorable aux activités illicites. Ne pas oublier les recommandations des d'autant plus efficace que l'alarme aura été donnée tôt ;
règles 2 et 30 de COLREG.
IV - sonner l'alarme à coups de sirène intermittents et utiliser des signaux d'alarme visuels
au moyen de projecteurs et de fusées de signalisation ;
3 Établir un moyen de communication pour obtenir une aide extérieure
V - s'il y a lieu, afin de protéger les personnes qui sont à bord, essayer de repousser les
Dans la mesure du possible, installer une ligne téléphonique facile d'accès pour l'homme
assaillants au moyen de projecteurs puissants qui les aveugleront ou de jets d'eau ou
de quart ou le membre de l'équipage qui est de service. Demander de l'aide par téléphone.
de fusées de signalisation dirigés vers les zones d'abordage ; et
Se rappeler aussi de la liste des stations qui assurent une veille permanente sur ondes
VI - ne pas tenter d'action héroïque.
métriques - voie 16. Ces stations peuvent transmettre la demande d'aide aux autorités
compétentes.
9 Placer les gardiens contractuels sous la surveillance de l'officier de quart
4 Contrôler l'accès à la cargaison et aux locaux d'habitation
ANNEXES
Exiger un bon service de surveillance. Le gardien doit demander à toutes les personnes
La cabine du capitaine est l'une des principales cibles des agresseurs qui cherchent de qui montent à bord du navire et qui en descendent de décliner leur identité. Recommander à
l'argent, le passe-partout des autres locaux d'habitation pour voler les effets personnels de valeur l'équipage de se montrer coopératif. Ne pas autoriser le gardien à quitter la passerelle de
de l'équipage et du matériel de navigation sur la passerelle. Les cabines et autres locaux débarquement, à moins qu'il ne soit relevé par un autre gardien ou un membre de l'équipage.
d'habitation devraient être fermés à clé lorsque leurs occupants sont absents.
10 Signaler aux forces de l'ordre tout incident de vol qualifié, de vol simple ou de
En général, la cargaison fait l'objet d'un vol qualifié ou d'un vol simple uniquement lorsque
tentative de voies de fait
Des hublots ouverts peuvent offrir un accès facile à des malfaiteurs habiles : toujours les
fermer et mettre les attaches quand on sort. Essayer aussi de laisser fermées les voies d'accès
menant à l'intérieur du navire, en obligeant à emprunter, pour entrer et sortir, la passerelle de
descente surveillée par le gardien.
Essayer de réduire les occasions de vol en remettant à sa place tout le matériel portable
qui n'est pas utilisé. Les objets de valeur laissés en évidence étant une tentation pour un voleur
opportuniste, les garder dans un lieu sûr fermé à clé.
ANNEXE M. — PIRATERIE ET VOL À MAIN ARMÉE À L’ENCONTRE DES NAVIRES
01 13.10.2. Résumé des bonnes pratiques dans le Golfe d’Aden et le bassin somalien
07 Tiré de la circulaire MSC.1/Circ. 1335, ce résumé présente très succinctement les principales bonnes pratiques
contre la piraterie qu’appliquent les bâtiments de commerce français dans le Golfe d’Aden et le bassin somalien.
01 13.10.2.1. Prévention
07 – Évaluation de la menace en fonction de la zone de navigation et des caractéristiques du navire.
13 – Briefing de l’équipage, et exercice de lutte anti pirate avant de rentrer dans la zone à risque.
19 – Enregistrement du navire auprès d’UKMTO (compte rendu de position quotidien dans l’Ouest de l’Océan
Indien, le Golfe d’Aden et en Mer Rouge) et auprès d’EUNAVFOR dans le cadre du franchissement du corridor
dans le Golfe d’Aden.
01 13.10.2.2. Protection
07 – Vitesse supérieure à 18 nœuds et suivi des routes préconisées par les forces européennes (corridor).
13 – Veille renforcée en passerelle (personnel et moyens de visions supplémentaires).
19 – Dispositions visant à restreindre les activités sur le pont (protection du personnel).
25 – Renforcement des moyens de lutte incendie en cas de départ de feu.
31 – Fermeture des accès.
Index alphabétique
A
Abandon de navires et engins flottants dans les eaux françaises................... 2.2.2.8.3. 01
accusé de réception d’un message de détresse hors SMDSM.......................... 6.3.3.4. 01
Acte de francisation............................................................................................ 9.2.5.3. 01
Action de l’État en mer en métropole et outre-mer............................................. 2.2.2.7. 01
aéroglisseurs..........................................................................................................4.3.4. 07
AISM, Association internationale de signalisation maritime.................................12.4.1. 07
alerte de détresse, Accusé de réception par un navire d’une.............................6.3.2.6. 19
alerte de détresse, réception d’une.....................................................................6.3.2.3. 07
amerrissage forcé d’un aéronef, assistance à l’.....................................................6.4.3. 07
appel de détresse hors SMDSM......................................................................... 6.3.3.2. 01
approche de navires de guerre naviguant en formation........................................ 4.3.1. 01
arraisonnement................................................................................................ 2.2.1.7.3. 37
ASN, Usage de l’.................................................................................................5.4.2.3. 19
Assistance à l’amerrissage forcé d’un aéronef...................................................... 6.4.3. 01
Autorités compétentes aux termes de la directive 2002/59 CE........................ 13.3.4.2. 01
avis médicaux..................................................................................................... 6.5.1.1. 01
B
baies historiques................................................................................................. 2.2.1.2. 07
BEAmer..........................................................................................................11.5.2.2.2. 01
biens culturels maritimes, Protection des........................................................ 2.2.2.8.4. 01
bouées géantes..................................................................................................... 4.3.2. 37
Bureau hydrographique international (BHI)......................................................... 12.2.1. 13
C
câbles sous-marins, protection des.................................................................... 2.4.1.1. 07
Canaux internationaux..................................................................................... 2.2.1.8.2. 01
Canots de secours.............................................................................................. 5.6.4.3. 01
cargaisons à risques........................................................................................... 2.3.3.2. 01
cargaisons à risques............................................................................................... 13.3. 01
Cargaisons de grains en vrac.............................................................................. 13.3.2. 91
cargaisons en vrac autres que les grains............................................................ 13.3.2. 91
Cargaisons potentiellement dangereuses............................................................13.3.2. 61
carte de circulation...........................................................................................9.2.5.4.2. 13
Cartes internationales....................................................................................... 12.2.3.2. 01
Catégories de navigation.................................................................................... 5.2.3.1. 01
Centre de Consultation Médicale Maritime (CCMM).......................................... 6.5.1.3. 01
Centre International Radio Médical (CIRM)........................................................ 6.5.1.2. 01
Certificat international de franc-bord.................................................................10.3.7.4. 01
Certificat international de jaugeage (1969).......................................................... 10.3.6. 01
D
Découverte d’engins explosifs.................................................................................. 8.7. 01
Déplacement des navires de commerce..............................................................10.3.2. 01
Déplacement en charge complète (ou à pleine charge)................................... 10.2.3.2. 01
Déplacement lège............................................................................................. 10.2.3.3. 01
Déplacement moyen d’essais........................................................................... 10.2.3.4. 01
Déplacement opérationnel ou conventionnel moyen........................................ 10.2.3.5. 01
Déplacement-type Genève.................................................................................. 10.2.2. 31
Déplacement-type Washington............................................................................10.2.2. 13
déroutement.....................................................................................................2.2.1.7.3. 25
détresse, alerte de.............................................................................................. 6.3.2.6. 13
détresse, message de.........................................................................................6.3.2.1. 07
Détroits internationaux..................................................................................... 2.2.1.8.1. 01
direction des affaires maritimes (DAM).............................................................11.2.2.1. 07
Directive 2009/16/CE (contrôle de l’État du port).............................................2.3.5.1.2. 01
Directive 2002/59/CE (système de suivi du trafic et d’information)..................2.3.5.1.3. 01
Documentation réglementaire.............................................................................5.5.6.2. 01
Domaine public maritime français.......................................................................2.2.2.2. 01
douanes.............................................................................................................. 9.2.3.3. 01
dracones............................................................................................................. 8.4.4.1. 01
dragage hydrographique.....................................................................................8.4.2.2. 01
Dragueurs de mines............................................................................................8.4.3.1. 01
droit de la mer, réglementation française relative au.......................................... 2.2.2.1. 07
DWT, port en lourd...............................................................................................10.3.3. 07
E
eaux archipélagiques.......................................................................................... 2.2.1.3. 19
Eaux intérieures.................................................................................................. 2.2.1.2. 01
Échelle de pilote.....................................................................................................5.5.7. 01
Embarcations et radeaux de sauvetage............................................................. 5.6.4.2. 01
Engins de plage..................................................................................................... 9.4.4. 07
Engins de sauvetage collectifs...............................................................................5.6.4. 01
Engins de sauvetage individuels............................................................................5.6.3. 01
engins explosifs, Conduite à tenir en cas de découverte d’...................................8.7.1. 01
F
Feux des sous-marins.........................................................................................8.3.2.2. 01
Fiche de passage................................................................................................9.3.3.2. 01
franc-bord, certificat international de.................................................................10.3.7.4. 07
francisation, acte de............................................................................................9.2.5.3. 13
G
GEBCO, carte générale bathymétrique des océans.........................................12.2.3.3. 07
GRT, gross registered tonnage......................................................................10.3.4.2.1. 07
GT, gross tonnage......................................................................................... 10.3.4.2.1. 07
H
harnais de sécurité..............................................................................................9.3.2.4. 31
Haute mer........................................................................................................... 2.2.1.7. 01
hélicoptère en vol stationnaire, sécurité d’un............................................................8.6. 07
hélicoptères............................................................................................................6.4.4. 01
hydroptères ou hydrofoils.......................................................................................4.3.4. 07
I
ICPC, Comité international pour la protection des câbles................................... 12.5.4. 07
Immatriculation des navires de plaisance........................................................... 9.2.5.4. 01
immersion de substances nocives...................................................................... 2.3.4.2. 01
IMSO....................................................................................................................12.5.5. 01
individualisation d’un navire de plaisance...........................................................9.2.5.1. 07
INMARSAT.......................................................................................................... 12.5.5. 01
Installations pétrolières en mer........................................................................... 8.4.5.1. 01
instruction POLMAR........................................................................................... 2.3.7.3. 07
J
Jauge brute. Jauge nette.................................................................................. 10.3.4.2. 01
Jauge des yachts de compétition........................................................................9.2.5.7. 01
Jauge d’un navire de commerce..........................................................................10.3.4. 01
jaugeage, convention de 1969 sur le............................................................. 10.3.5.2.1. 07
jaugeage, méthodes de.................................................................................... 10.3.5.1. 07
journal radioélectrique.........................................................................................5.4.4.1. 07
L
LANBY : large automatic navigation buoy............................................................. 4.3.2. 37
ligne de base.......................................................................................................2.2.1.3. 19
lignes de charge................................................................................................10.3.7.2. 01
lignes de charge, convention internationale de 1966 sur les............................ 10.3.7.1. 07
long tons.............................................................................................................. 10.2.2. 07
N
navigation dans les eaux françaises................................................................ 2.2.2.8.1. 01
navire de commerce, jauge d’un.......................................................................10.3.4.1. 07
navires à ailes portantes........................................................................................ 4.3.4. 07
navires de commerce, déplacement des............................................................. 10.3.2. 07
navires de guerre, déplacements-types des........................................................ 10.2.2. 07
navires de guerre, tonnage des........................................................................... 10.2.1. 07
navires de plaisance, immatriculation des....................................................... 9.2.5.4.1. 07
navires de plaisance, marques d’identification des.............................................9.2.5.5. 07
Navires handicapés par leur tirant d’eau............................................................... 4.3.5. 01
Navires incinérateurs............................................................................................. 4.3.6. 01
NAVTEX..............................................................................................................5.3.4.2. 01
Nom d’un navire de plaisance.............................................................................9.2.5.2. 01
NRT, net registered tonnage..........................................................................10.3.4.2.2. 07
NT, net tonnage............................................................................................. 10.3.4.2.2. 07
numéro d’immatriculation.................................................................................9.2.5.4.2. 25
O
OHI, Organisation hydrographique internationale................................................12.2.1. 19
OMI, Organisation maritime internationale.......................................................... 12.3.1. 07
OMM, Organisation météorologique mondiale.................................................... 12.5.1. 07
Opérations aéronautiques françaises SAR.........................................................6.2.2.5. 01
ordures en mer, règles relatives à l’évacuation des..........................................13.2.2.4. 07
organisation du trafic maritime...............................................................................7.1.1. 07
Organisation hydrographique internationale........................................................... 12.2. 01
Organisation internationale de télécommunications mobiles par satellites (IMSO).......
12.5.5. 07
Organisation maritime internationale...................................................................... 12.3. 01
Organisation météorologique mondiale............................................................... 12.5.1. 01
Organisation SAR maritime (SECMAR)..............................................................6.2.2.2. 01
Organisation SAR nationale et régionale............................................................6.2.1.1. 01
P
passage archipélagique, droit de........................................................................ 2.2.1.3. 37
passage inoffensif............................................................................................... 2.2.1.3. 31
patrouille internationale des glaces........................................................................5.5.5. 07
pavillon européen.................................................................................................11.6.2. 01
R
Radiobalises de localisation des sinistres...........................................................5.3.3.2. 01
Rapport de mer................................................................................................... 9.3.4.1. 01
recherche archéologique sous-marine.............................................................2.2.2.8.4. 13
recherche scientifique marine................................................................................ 8.2.1. 13
reconnaissance................................................................................................2.2.1.7.3. 13
Récupération en mer par un navire de personnes en détresse.............................6.4.5. 01
régions de charge............................................................................................. 10.3.7.3. 01
Règlement annexé à l’arrêté sur la sécurité des navires.................................... 5.2.2.2. 01
Règlement international de 1972 pour prévenir les abordages en mer, précisions
nationales relatives à l’application du....................................................................... 4.2. 07
Règlement pour le transport et la manutention des marchandises dangereuses dans les
ports maritimes.................................................................................................... 13.3.5. 07
réglementation européenne pour les bateaux de plaisance............................... 9.2.2.2. 01
réglementation française en matière de pollution.................................................. 2.3.6. 07
Réglementation spécifique française pour la plaisance......................................9.2.2.1. 01
rejets par les navires de plaisance, dispositions en matière de prévention des.... 9.2.6. 13
Renseignements sur la sécurité maritime (RSM)............................................... 5.3.4.1. 01
Répondeurs radar (transpondeurs).....................................................................5.3.3.3. 01
Répression en matière maritime.......................................................................... 11.5.1. 01
Responsabilités pénales du plaisancier..............................................................9.3.4.2. 01
RLS VHF..........................................................................................................5.3.3.2.3. 01
routes réglementées........................................................................................... 7.2.2.3. 01
S
SafetyNET...........................................................................................................5.3.4.3. 01
SECMAR, organisme..........................................................................................6.2.2.2. 19
secrétariat général de la mer (SGMER).........................................................11.1.2.1.2. 07
Sécurité des personnes...................................................................................... 9.3.2.4. 01
Sémaphores.....................................................................................................6.2.2.4.1. 01
T
TBP : Ton of bollard pull...................................................................................... 10.3.9. 07
Téléphone mobile............................................................................................... 6.3.3.5. 13
Terminaux de chargement en mer......................................................................8.4.5.4. 01
territoriales........................................................................................................... 13.1.2. 07
tirant d’eau, navire handicapé par son...................................................................4.3.5. 13
titre de navigation.............................................................................................9.2.5.4.2. 07
Titres de conduite.................................................................................................. 9.5.2. 01
TMAS, services d’assistance télémédicale.........................................................6.5.1.1. 19
Tonnage brut (jauge brute)............................................................................ 10.3.4.2.1. 01
Tonnage net (jauge nette)..............................................................................10.3.4.2.2. 01
tonneau d’affrètement....................................................................................... 10.3.4.1. 19
tonneau de jauge.............................................................................................. 10.3.4.1. 07
tonnes anglaises.................................................................................................. 10.2.2. 07
tonnes métriques.............................................................................................. 10.2.3.1. 07
Torpille................................................................................................................ 8.7.1.3. 01
Trafic de détresse............................................................................................... 6.3.2.5. 01
trafic maritime, organisation du..............................................................................7.1.1. 13
Tribunaux maritimes......................................................................................... 11.5.1.3. 01
Types de déchets selon la convention MARPOL.................................................13.2.1. 01
Types de navigation (nationale et internationale)............................................... 5.2.3.2. 01
U
UIT, Union internationale des télécommunications..............................................12.5.2. 07
ULM....................................................................................................................... 9.4.5. 01
UMS (Universal Measurement System).........................................................10.3.5.2.1. 07
Union internationale des télécommunications..................................................... 12.5.2. 01
V
Véhicules nautiques à moteur (VNM)................................................................. 9.4.3.2. 01
Veille sur 2 182 kHz............................................................................................ 5.4.2.3. 07
VHF canal 16, Usage de la................................................................................. 5.4.2.3. 13
visite.................................................................................................................2.2.1.7.3. 19
VNM, Utilisation et pilotage des....................................................................... 9.4.3.2.2. 01
voies recommandées..........................................................................................7.2.2.3. 01
vols à main armée...............................................................................................5.5.3.1. 01
Z
Zone contiguë..................................................................................................... 2.2.1.4. 01
Zone contiguë française......................................................................................2.2.2.4. 01
Zone économique exclusive............................................................................... 2.2.1.6. 01
Zones de charge............................................................................................... 10.3.7.3. 01
Zones de pêche françaises.................................................................................2.2.2.6. 01
Zones de sécurité............................................................................................... 2.2.1.9. 01
Zones économiques exclusives françaises.........................................................2.2.2.6. 01
zones maritimes, largeur des...............................................................................13.1.1. 07
zones maritimes protégées....................................................................................2.3.2. 13
Zones spéciales MARPOL...................................................................................13.2.3. 01
2
200 M Mille marin
Z
ZEE Zone Économique Exclusive
en : EEZ – Exclusive Economic Zone
Renseignements
Tél : +33 (0) 2 56 312 312
Service Commercial
Tél : +33 (0) 2 56 31 25 00
Mél : distribution@shom.fr
Internet
www.shom.fr
data.shom.fr
diffusion.shom.fr