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Le transport maritime intervient dans le transport international des matières premières en vrac
(pétrole, charbon, minerais, céréales …), et dans le transport de marchandises préalablement
conditionnées cartons, palettes …). Les conteneurs ont révolutionné le transport maritime.
Techniques portuaires
Les ports d’Asie sont les plus importants au niveau mondial. Les principaux ports traditionnels
d’Europe sont Anvers, Le Havre, Rotterdam et Hambourg
I / Définition et Rôle des Ports Maritimes
1.1 Définition
Un port est une infrastructure construite par l'homme, située sur le littoral maritime, sur les
berges d'un lac ou sur un cours d'eau, et destinée à accueillir des bateaux et navires. D'autre part
il existe des ports à sec installés en sus ou non d'un port maritime ou fluvial comme
stationnement portuaire relié à une infrastructure à terre permettant un stockage de petites
unités, comme des voiliers, ainsi que des transferts vers des réseaux ferroviaires et routiers.
1.2 Rôle des ports maritimes
Le port est un maillon de la chaîne de transport qui permet d'assurer le passage d'un mode de
transport maritime à un mode de transport terrestre, voire un autre mode maritime via le
transbordement entre lignes.
II /Types de ports
Les ports peuvent être classés selon leur localisation, leur statut et leur(s) activité(s).
1. Localisation
Selon leur localisation, on distingue les ports maritimes, lacustres, fluviaux et à sec.
❖ Ports à sec
Relativement récents (apparus dans les années 1960 aux États-Unis), les ports à sec permettent
le stockage à terre de petites unités tels que les voiliers de plaisance et les yachts. Ces « ports »
sont situés à proximité d'un port de plaisance ou au moins d'une cale de mise à l'eau.
L'expression « Ports secs »
En dépit de la diversité des concepts, noms et définitions se rapportant à la notion de port sec
et de l’existence d’autres installations analogues, l’expression « port sec » s’entend d’un lieu
donné situé à l’intérieur des terres pour le groupage et la distribution de marchandises, ayant
des fonctions correspondant à celles d’un port maritime, et comprenant des services de
dédouanement. Les fonctions rattachées à un port maritime que l’on pourrait s’attendre à
retrouver dans un port sec supposent des installations pour la manutention de conteneurs (voire
de marchandises en vrac) ; des liaisons avec les infrastructures intermodales ; un regroupement
géographique de sociétés et d’organismes indépendants s’occupant du transport de
marchandises (tels que transitaires, expéditeurs et transporteurs) ; et la fourniture de services
connexes (entre autres, inspections douanières, paiement de taxes, entreposage, entretien et
réparation, et liaisons bancaires au moyen des technologies de l’information et de la
communication).
2. Activités
Selon leurs activités et les types de bateaux accueillis, on distingue les ports de commerce, de
pêche, de plaisance, et les ports militaires. Il est fréquent qu'un même port combine plusieurs
3. Caractéristiques
La position géographique et la géométrie des bassins portuaires et des jetées déterminent les
qualités d'un port et influent sur les paramètres suivants ;
Protection : le port peut être ouvert ou disposer d'un abri naturel ou artificiel grâce à
une jetée ou un brise-lames. Le port peut être fermé ou d'accès difficile quand les vagues et /
ou le vent ont une orientation particulière.
Profondeur : la profondeur disponible, suivant l'heure de la marée, détermine la taille des
bateaux qui peuvent entrer en fonction de leur tirant d'eau. Pour les grands ports, la
profondeur est entretenue par un dragage régulier du fond ou de chenaux d'accès. Afin de
préserver une profondeur suffisante, certains ports disposent d'écluses ou de seuils ; le tirant
d'eau du navire est aussi affecté par le phénomène de surenfoncement. Les ports les plus
profonds au monde atteignent 30 m, mais 15 m est un chiffre plus courant pour les ports de
commerce, et 2 à 6 m pour les ports de plaisance.
Balisage : l'entrée d'un port doit être repérable de jour comme de nuit, et par des moyens non
visuels dans le brouillard (radar, corne de brume…). Le balisage s'appuie sur
des amers naturels, des bouées ou balises utilisant le système latéral ou cardinal, des feux
et phares.
III / Services
Services aux navires : Pilotage maritime, Remorquage, Lamanage, Fourniture de poste à quai
ou de mouillage, Avitaillement, Sûreté.
Services à la marchandise ou aux passagers
Le port doit garantir la sécurité, tout en recherchant l'efficience énergétique
Marchandises :Manutention, Stockage, Gardiennage, Pre et post-acheminement
Passagers : Gares maritimes, Galeries marchandes, Passerelles d'accès, Parcs de
stationnement.
IV /Infrastructure
Les installations portuaires comprennent des bassins, offrant un tirant d'eau suffisant, bordés
par des quais généralement munis de défenses et des terre-pleins sécurisés, des équipements de
manutention (grues…), des postes de soutage et de livraison d'eau douce, des jetées et brise-
lames. Le chenal d'entrée est balisé. Le port est relié à son arrière-pays par des voies de
communication.
V/ Professions portuaires
Outre les professions du transport maritime visibles sur un port
(armateurs, affréteurs, chargeurs, agents maritimes, etc.) ainsi que les navigants (équipages), un
port compte un certain nombre de professions propres. On trouve ainsi :
• Les dockers qui sont les ouvriers de la manutention portuaire employés au chargement et
déchargement des navires. Leur organisation, leur hiérarchie et leurs appellations sont
variées suivant les pays et les ports ; suivant leurs rôles, on parle de
conducteurs, grutiers, accoreurs, pointeurs, caliers, caristes, etc. Ils sont embauchés par une
entreprise de manutention portuaire dont les responsabilités varient
(comparer acconiers et stevedores).
Techniques Maritimes
Le transport maritime est le mode de transport international le plus ancien. Il représente
encore aujourd’hui 90 % du commerce international en volume.
Ses avantages sont : un coût raisonnable, le transport de n’importe quelle marchandise (voir
les différentes techniques). Ses inconvénients sont : la durée du transport (transit time), les
risques plus élevés, le coût de l’assurance et de l’emballage, et le non équipement de certains
ports pour les portes conteneurs.
I/ GENERALITES
1 Exemple de transport maritime
Exemple d'un transport international maritime qui suppose la réalisation des opérations
successives suivantes :
✓ Chargement dans un camion puis transport routier jusqu'au port de destination,
✓ Passage en douane ;
✓ Embarquement sur un cargo ;
✓ Transport maritime jusqu'au port de destination ;
✓ Déchargement ;
✓ Passage en douane ;
✓ Chargement sur un camion et transport jusque chez le destinataire puis déchargement.
Un tel transport peut être rendu plus complexe par :
✓ utilisation de conteneurs maritimes ;
✓ transport en Ro-Ro ;
✓ partie du transport effectué par chemin de fer, etc
2 Les intervenants du commerce international
On a supposé ici que l'exportateur supportait tous les frais jusqu'à l'arrivée ce qui correspond à
l'Incoterm DDP (Delivery Duty Paid).
C'est le commissionnaire de transport de l'exportateur qui s'est occupé alors de tout :
Il y a sur la mer la règle de libre circulation. La seule limite sont les eaux territoriales. Chaque
Etat est souverain sur ses eaux territoriales, mais les navires de commerce sont libres de passage.
Pour les navires de guerre en revanche des autorisations doivent être demandées. De même il
existe une zone économique de 200 miles marins (370 km) où le pays se réserve les droits
d’exploitation économique (pêche, exploitation du sous-sol…). Le transport maritime est par
ailleurs réglementé par différents textes :
La convention de Bruxelles dite - Ratifiée par 78 Etats dont la France (qui a également
« Convention internationale pour ratifié ses deux protocoles modificatifs).
l’unification de certaines règles en - S’applique aux transports internationaux à l’occasion
matière de connaissement » du 25 desquels un connaissement est établi dans l’un des états
Août 1924, dite aussi « Règles de La signataires (même si la destination est située dans un Etat
Haye » non signataire).
- Elle exclut de son champ d’application : les contrats
d’affrètement, les transports en pontée, les transports
d’animaux vivants et les opérations de chargement et de
Les règles de Visby du 23 février déchargement qui relèvent de la loi du pays concerné.
1968, et le protocole modificatif du
21 déc 1979 sont les deux protocoles
modificatifs ratifiés par
respectivement 22 et 19 pays.
Il n’existe pas de règles communes pour l’établissement des tarifs des conférences en dehors
des conférences des Etats-Unis (qui doivent respecter les réglementations du pays), et des
conférences des Etats ayant adhéré au code de conduite du 16 octobre 1983 qui définit les règles
de base de la tarification.
A – Le fret de base
B – Les correctifs
Les correctifs peuvent parfois être donnés en %. Lorsqu’on a plusieurs correctifs en %, le calcul
se fait généralement en cascade ; ou bien en valeur par UP. Il fait toujours faire attention.
1. Les correctifs conjoncturels :
- la surcharge fuel ou la BAF (Bunker Adjustment Factor) : permet d’intégrer les
variations du prix des combustibles entre 2 éditions du tarif. Il s’agit d’un pourcentage en
plus ou en moins du fret de base.
- La surcharge monétaire ou CAF Currency Adjustment Factor°: permet de tenir compte
des variations de la monnaie.
- La surcharge d’encombrement portuaire : majore le prix sur certaines destinations, où
une immobilisation anormale du navire est à prévoir.
2. Les correctifs permanents :
- La taxe sur les colis lourds (au-dessus de 5 tonnes)
- La surtaxe d’extra longueur (au-dessus de 12 mètres)
- Surfret de déroulement pour certains ports secondaires (quand notre marchandise sera
emmenée par feeder dans un port secondaire)
- Harbour dues : droits portuaires à la charge de la marchandise
- Wharfage dues : droits de quai ou de bassin
- LSD (Landing Storage Delivery) : mise à terre, magasinage et livraison
C – Les ristournes
- Les ristournes de fidélité : la plupart des conférences les utilisent. Elles s’adressent aux
chargeurs qui s’engagent à ne s’adresser qu’aux compagnies de la conférence. Elles vont de
8 à 9,5 % du fret si elles sont déductibles immédiatement et jusqu’à 10 % si elles sont
reversées seulement tous les 6 mois.
- Les taux de fret réduits : de 10 % environ pour les chargeurs ayant signé un contrat avec
l’armement. Le chargeur doit payer des dommages et intérêts s’il rompt abusivement le
contrat.
Ces réductions sont dues à la marchandise, donc destinées au chargeur. Donc si c’est un
transitaire qui charge à la place de l’expéditeur réel, les ristournes qu’il obtient de la compagnie
maritime sont destinées au chargeur réel, donc il doit les reverser à son client.
D – Les liners terms
Les liner terms correspondent aux opérations qui se passent dans le périmètre du port. Il s’agit
de savoir lesquelles de ces opérations sont déjà comprises dans le prix du fret que nous propose
la compagnie maritime ( et donc exécutées par elle) et lesquelles ne le sont pas (c’est à dire
qu’elles seront donc à notre charge et nous coûteront en plus du fret).
On distingue dans les liner terms les opérations incluses dans le prix du fret au port
d’embarquement et les opérations incluses au port de déchargement. De ce fait on distingue :
V – LE CONTRAT DE TRANSPORT
VI – LA RESPONSABILITE DU TRANSPORTEUR
VI – LE CONTRAT D’AFFRETEMENT
A - Définition
VII / Assurances
1. Risques principaux en transport maritime
Trois grandes familles de risques existent :
✓ Avarie commune Opération de sauvegarde ou de sauvetage du navire dont les effets
sont supportés par l’armateur et par l’ensemble des chargeurs .
✓ Avarie particulière Concerne uniquement une partie de la cargaison (mouillure …).
✓ Avarie-frais Une avarie particulière peut engendrer des frais tels que les frais de renvoi
de la marchandise pour réparation, l’obligation de reconditionner la marchandise ..
2. Polices d’assurance
Elles permettent d’assurer la marchandise des risques supportés durant le transport. Il existe
trois grands types de garanties :
✓ FAP sauf … (Franc d’avaries particulières sauf …) Cette police couvre l’avarie
commune et les avaries particulières explicitement énumérées. FAP sauf vol = la
marchandise est assurée contre l’avarie commune et contre le vol .
✓ Tous risques Cette police couvre l’avarie commune et toutes les avaries particulières,
sauf celles qui dégagent l’assureur de sa responsabilité : risque de guerre ou d’émeutes
✓ Tous risques + Risque de guerre et assimilés Cette police est la plus complète. Risque
de guerre et assimilés : guerre, sabotage, piraterie, torpillage, émeutes, grèves … La
garantie la plus fréquente est la garantie « tous risques »
VIII /sûreté et sécurité
De prime abord, quelques précisions linguistiques s’imposent dans l’emploi des termes sûreté
et sécurité et particulièrement dans les transports : la sûreté désigne les mesures de protection
des personnes et des biens face à tout acte de malveillance, de la délinquance au terrorisme.
La sécurité est, quant à elle, relative aux dysfonctionnements techniques sans causes
anthropiques volontaires.
La sûreté maritime a pour but de détecter les menaces d’actes illicites qui pèsent sur les
navires, les ports et les installations portuaires, et de prendre les mesures de protection contre
ces menaces. La sûreté portuaire limite son champ d’action aux ports et aux installations
portuaires (à savoir, les terminaux).
Après les attentats au Yémen contre l’USS Cole en octobre 2000 et contre le pétrolier
Limburg en 2002, les événements du 11 septembre 2001 ont démontré une nouvelle fois, par
Afin de garantir la sûreté des échanges maritimes, de prévenir et de lutter contre tout acte
illicite de malveillance et de terrorisme à l’encontre du navire, de son équipage et des
installations portuaires, l’Organisation maritime internationale (OMI) a donc décidé en
décembre 2002 de modifier la convention Solas en y ajoutant un chapitre XI-2 intitulé
« Mesures spéciales pour renforcer la sûreté maritime ».
Ce chapitre fait obligation aux États d’appliquer un Code international pour la sûreté des
navires et des installations portuaires : le code ISPS (International Ship and Port Security
Code). Il s’organise en deux parties, l’une composée de mesures d’application obligatoire et,
l’autre, de recommandations.
La menace cyber
La numérisation du transport maritime, comme dans les autres secteurs économiques, fait
peser de nouveaux risques sur cette activité et ses acteurs. La dématérialisation des échanges
documentaires, de la transmission des ordres et des informations s'ajoute à la généralisation
du numérique sur les terminaux (manutention) et à bord des navires. Autant de portes
d'entrées exploitables pour des pirates informatiques qu'il convient donc de sécuriser. En juin
2017, le groupe numéro un mondial du shipping, Maersk, a subi l'une des premières cyber-
attaques d'envergure dans ce secteur. Il a vu les réservations sur certains de ses plus grands
terminaux portuaires (Rotterdam, New York, Mumbai) bloquées plusieurs heures par un
logiciel de rançon (ransomware ou rançongiciel).
Le vol de marchandises et la prise de contrôle de navires font aussi partie des menaces prises
de plus en plus au sérieux et considérées par les assureurs.