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SOCIETES
Bibliographie :
– Maurice Cozian
– Alain Viander
– Florence Deboissy (lexis nexis)
– Philippe Merle (dalloz)
– Paul Le Callu et Dondero (LGDJ).
INTRODUCTION
Qu'est ce que le droit des sociétés ?
Dans le langage courant → société, ce mot renvoie plutôt à une entité. Mais la société renvoie aussi à une
réunion de personnes physiques qui vont constituer cette entité.
Dans le langage juridique → on retrouve cette dualité puisque la société est en principe une entité distincte de
ses membres, du fait quelle ait acquis la personne morale. Donc elle se distingue de ses associés qui l'ont créé.
Très souvent ces associés sont des personnes physiques, ou des personnes morales (moins fréquent). Exception :
Une société peut exister sans avoir la personnalité morale, donc plus cette entité distincte de ses membres.
Pour avoir la personnalité moral, il faut que la société soit immatriculée.
Cette société, personne morale, elle prend naissance avec un acte juridique qui est un contrat. Il ne peut pas avoir
de société sans contrat (qu'elle ait une personnalité juridique ou pas).
Ces éléments on les retrouve dans un texte fondamental art 1832 du Code civil : « (al 1) la société est instituée
par 2 ou plusieurs personnes, qui conviennent par un contrat d'affecter à une entreprise commune des biens ou
leur industrie, en vue d'en partager le bénéfice ou de profiter de l'économie qui pourra en résulter. (al 2) Elle (la
société) peut être instituée dans les cas prévus par la loi, par l'acte de volonté d'une seule personne. (al 3) Les
associés s'engagent à contribuer aux pertes ».
La société peut être pluripersonnelle (plusieurs associés) ou unipersonnelle (une personne). Historiquement, c'est
la société pluripersonnelle qui a d'abord existé, car Aubry et Rau sont pour l'unicité du patrimoine. En 1985
création de l'EURL. Les sociétés ont des formes très variables.
L'entreprise n'est pas une personnalité juridique. L'entreprise est une notion économique dont on peut donner une
définition Viander « un ensemble cohérent de moyens humains et matériels regroupés quelque soit la forme
juridique de ce regroupement (SA/ SARL etc) en vue de l'exercice d'une activité régulière participant à la
production ou à la circulation des richesses, autrement dit une activité économique ».
La société est une notion juridique, qui implique en principe, l'attribution de la personnalité morale au
groupement considéré. Le droit des sociétés accorde peut de place à l'entreprise. Sauf quand cette entreprise se
coule dans un moule juridique d'une personne morale qu'on appelle société. La société c'est le vêtement juridique
de l'entreprise, ou une technique juridique d'organisation de l'entreprise. L'entreprise peut devenir une personne
morale sauf quand elle revêt le vêtement de la société.
Il arrive qu 'une société puisse exister sans exploiter une entreprise ( si il y a société, il y a une entreprise = pas
Inversement, l'entreprise peut exister sans être exploit par une société, cad produire des biens avec
machines/moyens humains, sans société. On parle d'entreprise individuelle, l'entreprise appartient à une personne
physique.
La société unipersonnelle a estompé la distinction qui oppose l'entreprise sociale et l'entreprise individuelle.
Le problème n'est pas résolu. La société est-ce quelle a une nature contractuelle ou une nature institutionnelle ?
Certains auteurs, disent que la société n'est pas vraiment un contrat, mais un acte unilatéral. Quand il y a un
contrat, ce qui le caractérise c'est une opposition d'intérêt, or dans le contrat de société y a t-il opposition
d'intérêt ? En réalité non car la manifestation de volonté tend à un même objectif.
Acte unilatéral peut être de deux sortes car il y a deux associés donc ça va être acte uniltéral collectif, et quand il
y a un seul associé c'est un acte unilatéral individuel. Est ce que la société est plutôt un contrat ou une
institution? Historiquement la S était plutôt présenté comme un contrat. Conception contractuelle va être remis
en cause par la doctrine car si la S est un contrat les décisions devraient être prise à l'unanimité. Or bcp de texte
disent qu'en fait les décisions ne se prennent pas à l'unanimité mais à la majorité. Autre argument avancé: si la S
est un contrat, il y a la liberté contractuelle, or le législateur va intervenir de plus en plus souvent pour
règlementer la S. De plus, les critiques disent que lorsque la S est créée ça part d'un contrat et ça débouche sur la
création d'une PM. Or lorsqu'il y a PM il va apparaître l’intérêt social et la règle est que les décisions doivent être
prise dans l'intérêt social. C'est l'intérêt de la S. L L'intérêt social serait en fait l’intérêt des associés mais quand
on regarde la JP ce n'est pas ça. Ces critiques disent qu'en fait la S est une institution càd un être social qui
dépasse la volonté individuelle de ceux qui ont initialement créée. La théorie de l'institution a des verts
explicative, elle permet d'expliquer des choses relatives au fonctionnement de la PM. Le problème de la théorie
institutionnelle ne donne aucun régime juridique. Aucun fondement donc quand le juge est embêté il retourne
vers le droit des contrats.
On peut dépasser ce clivage, en combinant les apports de la théorie de l'acte juridique et les apports de la théorie
de la personnalité morale. La société qui est le fruit d'une conception complexe, avec la à la base un acte
juridique, il faut un contrat mais de ce contrat va procéder à l'attribution de la personnalité juridique. La société
trouve sa source dans un manifestation de volonté. Cette qualification de contrat résulte de l'art 1832 du Code
civil. La liberté contractuelle est plus ou au moins affirmée en matière de contrat de société. Cela dépend de la
forme sociale qui est choisie (comme SA ou SRL etc). Cette liberté est réduite pour les Sociétés à risque limité,
donc le législateur enferme ça dans des règles strictes.
Si la société a pour fondement un acte juridique, cet acte juridique va déboucher sur la constitution d'un personne
morale. Selon Vicart dit que la personne morale permet au contrat de société non pas d'exister, mais de rayonner
vers l'extérieur (cad vers les tiers à l'acte juridique). CAD la personne morale assure l'opposabilité du contrat de
société au tiers.
On oppose les sociétés de personnes et les sociétés de capitaux. Cette distinction traduit une nette distinction.
Pour les sociétés de personnes, l'exemple type est la société en nom collectif (SNC), elle repose sur la confiance
de chaque associés. Elle présente 4 caractéristiques principales :
• elle repose sur un contrat qui est marqué par un fort intuitu personæ ;
• elle est dissoute en cas de décès ou d'incapacité d'un associé ;
• les associés ne sont pas titulaire d'action, mais de parts sociales (on peut les vendre qu'avec l'accord des
associés, alors que les actions peuvent se vendre sans accord) ;
• chaque associé répond des dettes de la société sur l'ensemble de son patrimoine.
Les sociétés de capitaux, exemple type la Société anonyme (SA). L'important c'est l'argent qu'accepte de mettre
dans l'affaire, c'est l'apport (qui n'est pas forcément de l'argent, cela peut être un immeuble, industrie, en
jouissance etc). Les qualités de la personne s'efface derrière sa contribution financière (au sens large). Il faut :
• un contrat mais pas d'importance de l'intuitu personae ;
• si un actionnaire meurt peu importe ;
• l'associé est titulaire d'action librement cessible ;
• il peut perdre que son apport, pas responsable sur son patrimoine personnel (mais le banquier ne se
contente pas uniquement de l'apport).
Très souvent selon la forme sociale on va être confronté à une hybridation, c'est à dire qu'il y a une société de
personne qui peut rappeler une société des capitaux, cela peut être le fait de la loi ou des statuts. Comme la
SARL qui est hybride, les parts ne sont pas librement cessibles (sociétés de personne), mais aucune obligation
sur son patrimoine personnel (sociétés des capitaux). Les sociétés de capitaux sont assujettis aux impôts sur la
société (IS). Les sociétés de personnes sont assujettis à l'impôt sur le revenu (IR).
Autre distinction, les sociétés à risque limité (renvoie plutôt au société de capitaux) , et les sociétés à risque
illimité (renvoie plutôt au société de personne).
Distinction entre les sociétés personnifiées (avec personne morale) et les sociétés non personnifiées (pas de
personne morale).
Distinction entre les sociétés pluripersonnelles et sociétés unipersonnelles.
La société a pour fonction première d'assurer la personnification juridique de l'entreprise (donner un vêtement
juridique à l'entreprise). La PM société va constituer le support de l'identité et de l'autonomie qui font défaut à
l'entreprise. Il y a une dissociation entre entrepreneur et l'entreprise personnifiée. Les intérêts :
• la séparations des patrimoines, d'un côté on a le patrimoine social (qui supporte seul le risque de
l'activité économique) distinct du patrimoine des associés. Relativisation cet avantage ne se rencontre
que dans les société à risque limité. Il va être aussi annihilé par la pratique et les exigences des
établissements financiers. Puis quand la société est face à une procédure collective (redressement
liquidation judiciaire), dans certaines circonstance l'associé peut se voir supporter le passif de la société
sur son patrimoine personnel. Elle a constitué l'avantage de la société par rapport à l'entreprise
individuelle jusqu'à récemment notamment avec la déclaration d’insaisissabilité. Ensuite le législateur a
créé l'EIRL.
• Pérennité de l'entreprise cad quand on est en présence d'une entreprise individuelle, celle ci va tomber en
indivision. Le droit du travail peut toujours fermer une société même si elle est en parfaite santé.
Pérennité car elle va en principe survivre aux associés.
• La société va facilité le transfert de l'entreprise, quand on est en présence d'une entreprise individuelle on
va transférer des biens formalisme très lourd, alors que pour les sociétés la transmission des actions ou
Les autres fonctions, en terme d'organisation. La société est une technique juridique d'organisation de
l'entreprise. La société va structurer juridiquement l'entreprise d'abord en lui donnant une structure de pouvoir.
Dans une société on retrouve l'organisation du pouvoir, il y aura différents acteurs qui n'auront pas les mêmes
pouvoirs/prérogatives.
Ex : la SA à forme moniste, il y a un Conseil d'administration qui a des pouvoirs particuliers, celui qui gère la SA
est le directeur général (DG), et parfois celui-ci peut être le président du Conseil de l'administration, et on
l’appellera le PDG. Dans la SA dualiste, il y a un directoire, qui sera assorti d'un autre organe un conseil de
surveillance.
Qui détient le pouvoir originel dans la société ? Ceux qui les ont créé la société donc les associés qui s'exprime
dans le cadre de l'assemblée générale.
La société apporte une structure de financement. Mais la société né coïncide pas nécessairement avec une
entreprise. La société n'est pas nécessairement une technique d'organisation de l'entreprise mas peut aussi être
une technique d'organisation du patrimoine. Ex : SCI qui détient en pleine propriété un immeuble. La technique
d'organisation du patrimoine est concurrencée par la fiducie.
Avant 1966, on a les Codes napoléoniens, et au premier chef le Code civil, reste très discret, la société est
réglementée dans le cadre des contrats spéciaux. Il se borne à donner une définition (1832) et pose des règles très
générales. Le Code de commerce (au début du 19ème) il se borne à énumérer les types de sociétés. L'essentiel de
la réglementation des sociétés se trouve dans 2 lois non codifiées :
• loi du 24 juillet 1867 relative aux sociétés par actions
• loi du 1925 créant la SARL
Textes réformés par une loi du 24 juillet 1966, complétée par un décret du 23 mars 1967, il y a 509 articles, 309
dans le décret. Mais ces textes ne sont pas codifiés, il ne figure ni dans le CC et Code de commerce. Cette loi a
assez peu innovée. Mais c'est une organisation rationnelle, ce qui caractérise la loi est le dirigisme. Cad qu'elle
pose bp de règle, en laissant très peu de place à la liberté contractuelle. Critiques de cette loi : son caractère
dirigiste + incomplète (pas un seul article sur les groupes de sociétés).
1985 : création de l'EURL (société unipersonnelle, avant juste des sociétés pluripersonnelles).
1994 : création de la SAS qui repose sur la liberté contractuelle.
2000 : codification de la loi de 1966, dans le Code de commerce.
Ensuite des réformes régulièrement adoptées loi du 15 mai 2001 relative au nouvelle régulation économique
(NRE).
Le droit de l'UE joue aussi un rôle important avec des directives qui touchent le droit des sociétés.
Vont d'abord s'appliquer les conditions générales de validité de contrat. L'acte juridique de société est tout
d'abord soumis au 4 conditions générales de validité posées par l'art 1108 et suivants du CC :
ₒ Manifestation d'un consentement libre, éclairé, sincère. Cette exigence de sincérité en matière de
droit des soc elle pose 2 problèmes :
- Le prête-nom cad la personne qui va participer à la constitution d'une soc (il va signer les statuts) mais
elle agit pour le compte d'un autre personne. Le véritable associé reste taire son nom. C'est une
simulation par interposition de personne.
- La société fictive, la simulation porte sur la société elle même, cad que la société repose sur aucun
consentement véritable. Pour masquer l'agissement d'une seule personne qui se dissimule derrière l'écran
de la personne morale.
ₒ Les associés doivent avoir la capacité requise pour contracter. Cette exigence peut être renforcée quand
la qualité d'associé va indiquer la qualité de commerçant en même temps. Comme dans les sociétés en
nom collectif. En dehors de ces hypothèses un incapable peut être associé d'une société mais doit juste
intervenir par l'intermédiaire de son représentant légale. Une PM peut être associée d'une société.
ₒ La société doit avoir un objet licite et moral, l'activité de la société doit être conforme à l'ordre public et
aux bonnes mœurs. Cette exigence on l'applique à l'objet sociale. Mais aussi à l'activité sociale réelle.
ₒ La société doit avoir une cause licite et morale. Constitution une SCI à un immeuble pour le faire
échapper au propre créancier objet licite certes mais la cause est illicite.
A) Les associés
L'art 1832 al 1 du CC en pp une société exige la participation d'au moins 2 personnes. Mais exceptions :
pour constituer une société anonyme (SA), il faut être au moins 7 ; ou la société unipersonnelle 1 personne, ou la
SARL on ne peut pas être plus de 100 associés.
Pour les sociétés pluripersonnelles, la pluralité d'associé doit exister lors de la constitution de la société, mais
tout au long de la société.
Problème dans certains circonstance → ex : une SARL composé de 2 salariés, un décède et celui qui
reste est son héritier, les parts sociales sont réunis en une seule main. Ici ce que favorise la loi c'est la
régularisation de la société. Normalement cela devrait être une nullité mais la loi favorise le maintient de la
société, car il y a des créanciers, des salariés. Solution : il peut vendre ses parts ou d'autres possibilités.
B) L'objet social
On part de l'art 1832, l'objet de contrat de société qui est définis par cet article pour faire des bénéfices
ou pour faire des économie. Au delà de cette conception abstraite l'objet social est le type d'activité que la société
se propose d'exercer en vue de faire des bénéfices ou de réaliser des économies. Cet objet social doit être
déterminé dans les statuts. Parfois il peut avoir discordance entre l'objet social et l'activité réelle (= activité
sociale ou objet social effectif), permet de voir si l'objet de la société est licite.
Ne pas confondre l'objet social avec l'intérêt social, l'intérêt social c'est un impératif de conduite qui va s'imposer
L'objet social doit être déterminé. Une société n'a pas vocation à faire n'importe quoi. Il faut déterminer avec une
certaine précision le type d'activité la sphère d'activité que la société entend mener c'est le : principe de
spécialité. L'idée est de faire un objet social plus ou moins large, car si objet social disparaît la société aussi.
Possibilités de modifier l'objet social sous certaines conditions.
Selon l'art 1832 c'est « affecter à l'entreprise des biens ou industrie ». Le mot apport revêt 2 significations
différentes en droit des sociétés :
• Désigne l'opération d'apport → opération par laquelle un associé exécute son obligation principale
envers son associé et la société.
• Désigne l'apport de l'activité soit un bien ou une activité.
A) L'exigence d'apport
Nécessité de l'opération d'apport se manifeste à un double titre, tout d'abord les apports sont nécessaires
à l'existence et la validité de la société elle même, sans apport pas de société. CAD toutes personnes voulant
devenir associé doit lui apporter qqch, cela veut pas dire d'apporter bp. La somme des apports donne le capital
social (= instrument essentiel du fonctionnement de la société. Pas d'apport = nullité de la société. Absence totale
d'apport est rare. On a un pue de JP sur les apports fictifs, on apporte qqch mais il y a aucune valeur. Ex : apport
d'un FC sauf qu'il a aucune valeur, apporter un brevet périmé etc. Le problème de la surévaluation, il vaut qqch.
La société n'est pas sanctionnée.
Apport nécessaire à la reconnaissance de la qualité d'associé, il n'y pas d'associé sans apport à la
constitution de la société. Car 2 façons de devenir associé d'une société : souscription de part ou d'action
( apporter qqch) ou de se porter acquéreur en cours de vie sociale.
En échange de son apport, l'apporteur reçoit immédiatement des droits sociaux qu'on appelle aussi des actions ou
des parts sociales. L'opération d'apport sur un acte juridique qui repose sur 3 caractéristiques :
ₒ c'est un acte à titre onéreux , pas gratuit car en échange on reçoit des droits sociaux ;
ₒ c'est un acte aléatoire, la valeur de ces droits sociaux est susceptible d'être affectée à la hausse ou à la
baisse en cours de vie sociale par les résultat de la société ;
ₒ c'est un acte créateur d'obligation pour l'apporteur, car l'opération d'apport se déroule en 2 temps :
1er temps : souscription de l'apport → une personne s'engage à apporter tant ;
2ème temps : libération de l'apport → si je m'était engagé à apporter un FC j'apporte un FC.
L'apport a de l'importance dans les sociétés à risque limitée car le droit de gage des créanciers c'est le capital
social (constitué par des apports). C'est pourquoi on exige un minimum d'apport.
1) L'apport en numéraire
Apport d'une somme d'argent. Ne pas confondre l'apport en numéraire, avec ce qu'on appelle l'avance en compte
courant = c'est un prêt que l'associé consent à la société. Dans les 2 cas il y a remise d'une somme d'argent alors
que l'apport en numéraire on reçoit des actions ou parts sociales. Alors qu'en dans le cas d'avance en compte
2) L 'apport en nature
Celui qui a pour objet un bien autre qu'une somme d'argent, cela peut être des biens corporels (ex : bâtiments,
terrains, outillage, véhicule etc), ou des biens incorporels (ex : le FC, brevet, marque, une CL).
Les apports en nature vont concourir à la formation du capital social. La difficulté va être dans l'évaluation, en
règle générale pour nb de bien il n'y a pas de valeur objective indiscutable. Et donc c'est aux associés de
s'entendre sur la valeur qu'ils vont acceptés d'attribuer aux différents apports.
3) L'apport en industrie
Apport qui a pour objet l'exercice d'une activité au service de la société. L'activité peut être physique ou
intellectuelle. Cela peut être l'apport d'un savoir faire. Ex : styliste dans une maison de couture, le styliste peut
être associé pas de lien de subordination, et rémunération est les droit sociaux. Le styliste peut être un salarié,
lien de subordination et salaire.
Cet apport en industrie est en pratique rare dans les sociétés commerciales, plus fréquent dans les sociétés de
personne. Cet apport en industrie par sa nature occupe une place à part dans les apports nécessaires à la
constitution d'une société. Place à part car il est à la fois immatériel, personnel et extra-pratrimonial par son
objet. C'est la raison pour laquelle l'apport en industrie est en pp interdit dans les sociétés par action car l'apport
ne peut pas constituer le gage des créanciers car non saisissable. Apport en industrie est toute fois possible pour
les SARL, dans les SAS, et dans toutes les sociétés de personnes.
Caractéristiques :
• Il ne compte pas pour la détermination du capital social, il ne peut pas être saisi par le créancier et dans
les opérations de partage (quand société arrive à son terme) on désintéresse les créanciers, et les
associés, celui qui a apporté un immeuble son immeuble est rendu, mais l'apporteur en industrie reçoit
rien.
• La part des bénéfices réservé à un l'apporteur en industrie, est égale à celle de l'associé qui a le moins
apporter (en numéraire ou en nature). Mais dans les statuts on peut fixer une règle de partage différente,
puisque la loi donne une règle de pp, que l'on peut modifier.
• Ses droits sont incessible, il doit demander l'annulation et le remboursement de ses parts.
• L'associé en industrie doit rendre compte à la société de tous les gains réalisés dans le cadre de l'activité
faisant l'objet de l'apport. Cad que vis à vis de la société l'associé est tenu d'une obligation de non
concurrence.
Exemple : on prend une SARL, A apporte 2000 euros, B apporte 500 euros, C apporte 500 euros. Donc l'apport
social est de 3000 euros. Ensuite on détermine ce que représente dans le capital, les parts des associés, donc le le
pourcentage, l'associé A 66,6% du capital social, et 16, 6 B et 16,6 C . Quand on fait donne un apport on devient
associé et on a des droits sociaux. Ce capital on va le diviser en part. Ex : les associés conviennent de diviser le
capital social de 3000 de 300 parts à 10 euros chacun. On attribue ces 300 parts aux 3 associés. A reçoit 200 part,
B à 50, et C 50. Le montant de l'apport va aussi dicter le droit aux bénéfices. Si la SARL fait des bénéfices A a le
droit a 66,6%. Cela dicte le montant au contribution des pertes.
L'important en matière de société c'est de participer, d'apporter. Pour le reste parfois on peut gagner : vocation
aux bénéfices, ou perdre : contribution aux pertes.
1) La réalisation de bénéfices
Ces bénéfices peuvent être répartis entre les associés on parle de distribution des bénéfices, ce sont des
dividendes. « Peuvent être » car la répartition des bénéfices n'est pas inéluctable. En imaginant que la société fait
des bénéfices ils ne sont pas forcément partagés entre les associés.
2) La réalisation d'économie
Les associés peuvent décider de mettre les bénéfices en réserve. C'est décidé dans l'assemblée générale, et la
majorité est requise. Dans certaines sociétés il y aura une mise en réserve systématique, c'est contraignant pour
les minoritaire. Ces pratiques peuvent tomber sous le coup de l'abus de majorité. Cad qu'il n'y a pas de
distribution des dividendes, la répartition des bénéfices est en fait reporté dans le temps s'il y a mise en réserve.
Quand la société est dissoute tous les bénéfices mis en réserve seront nécessairement répartis qu'il en reste car on
commence à désintéresser les créanciers. On les met en réserve pour accroître le capital social.
Cette vocation au bénéfices se traduit aussi quand on fait des augmentations de capital : générer un apport
d'argent frai de la société, pour qu'elle se développe. Mais qd on fait une augmentation de capital, la règle qui
s'applique en pp c'est que les associés en place vont bénéficier d'un droit préférentiel de souscription, si on ne
fait pas cela des tiers pourraient souscrire au capital et cela va entraîner une dilution de leur participation.
Donc là on perd tout et pas que sa mise. La contribution des pertes sociales intervient au moment de la
dissolution. Donc en cours de vie sociale en pp on ne peut pas demander aux associés de contribuer aux pertes.
Pour qu'il en aille différemment il faut soit que les associés y consentent expressément que la loi impose. La loi
prévoit une seule hypothèse de contribution anticipée aux pertes : concerne les sociétés de capitaux. La loi
impose aux associés de renflouer la société quand elle a perdu plus de la moitié de son capital. Les associés ont 2
La question de la prohibition de ces clauses léonines, s'est posée en droit des sociétés. Dans deux cas :
Elle s'est posée en matière de cession massive de droits sociaux = c'est quand un tiers souhaite prendre
le contrôle de la société donc il doit acheter la majorité des droits sociaux. En règle générale, le cessionnaire qui
se porte acquéreur n'achète pas tout d'un coup, la cession se fait dans le temps. Dans ce cas le cessionnaire va
conclure une promesse d'achat pour les actions qui n'a pas acquises immédiatement. Pour convaincre le cédant,
on va stipuler dans la promesse d'achat à un prix plancher. Le cessionnaire s'engage à acheter 10 euros l'action
par exemple. La CASS a considéré que dans ce cas il y avait une clause léonine, car elle considérait que le
cédant était exonéré de toute perte. On avait ici une lecture curieuse de la CASS. Revirement jurisprudentiel en
1986 BOWATER la CASS a abandonné sa jurisprudence, en disant qu'il n'avait pas de clause léonine.
Réaffirmation en 1999 avec la chambre commerciales. Dans la solution on voit que la jp est fondée sur l'objet de
la convention qui est d'assurer l'équilibre entre les prestations d'un cédant et d'un cessionnaire. Cette évolution de
la CASS est tout a fait appropriée. Lorsqu'on stipule un prix plancher, le cédant peut être gagnant mais il peut
aussi être perdant.
La chambre civile de la CASS, elle semble continuer à penser qu'il peut avoir clause léonine dans cette situation
(arrêt de 1990).
Elle a joué un rôle dans le portage d'action = c'est une opération contractuelle, il y a un porteur
(établissement financier) accepte à la demande d'un donneur d'ordre de se porter acquéreur d'action d 'une
société. Et dans le contrat on stipule que dans un certain délai les actions seront transférées du porteur au
donneur d'ordre. On va stipuler un prix fixé à l'avance. C'est surtout à la demande du porteur qui ne veut pas
perdre d'argent. Est-ce qu'on est pas dans une clause léonine ? La CASS a considéré que non, ce n'est pas une
clause léonine.
Traduction littérale, par l'intention de s'associer. Pour qu'il y ait contrat de société il faut qu'il est chez chaque
associés cette intention de s'associer. Si on revient à l'art 1832, nul part il est fait mention de cet affectio
societatis, pourtant la jurisprudence n'hésite pas à se référer à l'affectio societatis. Soit pour qualifier une société,
ou dire qu'il n'y pas société car pas affectio societatis. Où dans les sociétés où il y a un blocage.
Au delà de la traduction littérale, personne n'arrive à s'entendre à savoir ce qu'est l'affecio societatis. Difficile car
chaque associé doit avoir cet affectio societatis, le pb ce n'est pas vraiment le même selon qu'on est dans une
SARL (2 personnes mettent toutes leurs économies) ou la société côté du CAC40. Le plus petit dénominateur
commun de l'affectio societatis, c'est la volonté des associés de collaborer ensemble sur un pied d'égalité au
succès de l'entreprise commune. Quand on parle d'égalité elle est relative dépend de ce qu'on a apporté.
Cette affectio societatis doit existe au moment de la création de la société mais aussi tout au long de la
vie sociale. Si on se place au stade de la création, la notion d'affectio societatis peut jouer un rôle en pratique
pour qualifier un contrat dont on est pas sûr qu'il y ait un contrat de société. Il existe des sociétés créées de fait,
la société fonctionne sans personnalité morale car on ne l'a pas immatriculée, or souvent la société de fait, il n'y a
eu aucun contrat de passé. Elle née d'une activité.
Exemple : deux concubins, un a un FC et l'un est collaborateur. Question : est-ce qu'entre les 2 concubins il n'y a
pas une société de fait ? Important car le concubin titulaire du FC peut avoir des créanciers, si les concubins se
spérent l'autre voudra partager l'actif social. Donc pour déterminer cela, le juge va alors s'attacher si il y a entre
les concubins une affectio societitas.
Exemple : Celui qui travaille dans une société et qu'il reçoit en échange de son travail une participation aux
bénéfices, il n'est pas associé car lien de collaboration, de plus pas associé car il n'a pas l'affecio societatis (pas
sur un pied d'égalité).
Au cours de la vie sociale, l'affectio societatis joue pour démasquer les sociétés fictives. Le juge va dire
que faute d'affectio societatis, la société est fictive.
Quand il mésentente entre associés, et celle-ci paralyse le fonctionnement de la société, le juge
constatant la disparation de l'affecio societatis prononcera la dissolution de la société.
Pour certains auteurs, on peut faire l'économie de l'affecio societatis, ils disent que si l'affecio societatis
correspond à la volonté de participer au pacte social ; l'affecio societatis s'identifie alors au consentement de
chacune des parties au contrat de société. Dans cette hypothèse on se fiche des mobiles, ce qui compte c'est juste
le consentement au contrat/ pacte fondateur. Si on reprend la qualification pour savoir si il y a contrat de société
ce n'est pas l'existence de l'affectio societatis mais la réalité du consentement : la réalité de consentir à la société.
Ces auteurs disent pour ce qui est du fonctionnement, ce qui compte c'est l'intégrité du consentement, c'est la
solidité du consentement. Pour la paralysie de la société, ce n'est plus un pb de consentement, mais la société
doit être dissoute car inexécution du contrat de société. Une obligation de loyauté : obligation de collaborer à la
réussite commune de la société. Ici on retrouve entre les partisans de l'affectio societatis et ce qui sont contrat, on
retrouve l'opposition de la théorie constitutionnelle et la théorie institutionnelle (ça s'approche de l'affectio
societatis).
Le formalisme est exceptionnel mais justifié car il faut permettre aux associés de connaître leur droit. Exigence
que les statuts soient rédigés par écrit.
Action en régularisation, si les statuts ne contiennent pas toutes les mentions, éviter la nullité. Ces statuts
peuvent ê rédigés sous seing privé ou par notaire. Dans certains cas un recours par acte notarié est obligatoire.
La question qui se pose : est-ce qu'on précise les statuts ? Les praticiens disent qu'il faut des statuts simplifiés
pour éviter des difficulté lors de modification de statut.
En dehors des statuts les associés peuvent passer des actes juridiques variables, ex : la signature de pacte extra-
statutaires, ils sont hors statutaire. Le pacte extra-statutaire a une valeur infra-statutaire (en dessous des statuts si
conflit entre pacte extra-statuaire et statut, c'est le statut qui prime).
Parfois les associés vont conclure à un règlement intérieur : va régir relation entre associés (pas confondre avec
le règlement intérieur au sens du dt du travail régissant les salariés à partir de 20 salarié). Le règlement intérieur
a une valeur infra-statutaire.
L'engagement des associés de créer la société se manifeste avec la signature des statuts. Le statut est signé par
les associés ou leur représentant. La particularité est quand la société se constitue en faisant appel public à l'Etat
( ça s'adresse a des milliers de personne donc on va pas faire signer tout le monde), et dans ce cas la signature
des statuts se remplace par la signature du bulletin de souscription.
A compter de la signature des statuts, la société existe en tant que contrat. Mais elle n’existe pas encore en tant
que PM car pour à il faudra attendre l'immatriculation de la société. Pendant ce laps de temps, les rapports entre
associés, vont être régis par le contrat de société, et par les principes généraux applicables au contrat et
obligation. On appelle ça la période de formation.
On peut très bien constituer une société sous condition suspensive ou résolutoire (ex : obtention d'une
autorisation administrative).
Centre de formalité des entreprises, on veut créer une soc, on va dans ce centre, et il va tout centraliser, il va
décharger les fondateurs de ces formalités.
La soc est un contrat complexe, qui indique la réunion de plusieurs éléments constitutifs. La sanction
normale/classique d'un acte irrégulier est son annulation, avec un effet rétroactif. Mais en droit des soc, l'effet
CODE DE COMMERCE : Un seul cas de nullité dans les dispositions exprès du Code de com prévu par l'art
235-2 prévoit la nullité de la société quand on accompli pas les formalités de publicité des sociétés en nom
collectif et société en commandite simple. Ce seul cas de nullité en réalité n'a aucune chance de produire effet en
pratique : intervention du greffier qui vérifie que toutes les formalités sont remplis + la régularisation toujours
possible. Mais le Code de commercer contient énormément de règle impérative qu'il faut respecter, la sanction
est autres que la nullité.
DROIT COMMUN : Du côté du droit commun des contrats, art 1844-10 du CC dispose que toute clause
statutaire contraire à une disposition impérative du présent titre dont la violation n'est pas sanctionnée par la
nullité est réputée non écrite.
Certains manquements qui conduisent à la nullité du contrat de société. Quel type de manquement ?
Exemple, l’incapacité ou vices du consentement. Avec une précision essentielle, l'incapacité et vice du
consentement n'entraînent la nullité du contrat de société s'agissant des sociétés par action, et des SARL que
l'incapacité ou le vice du consentement vise tous les associés.
Autres possibilités de nullité, c'est la cause illicite, si contrat a une cause illicite, le contrat est nul.
Applicable aussi au contrat de société. La CASS est favorable à prononcer la nullité du contrat de soc, quand il y
a cause illicite.
La CJCE a rendu un arrêt important le 13 novembre 1990 « Marleasing SA ». Une directive communautaire, la
première directive du droit des soc de 1968, art 11 dit que la législations des états membres peut organiser le
régime des nullités des soc que dans les conditions suivantes :
• la nullité doit ê prononcée par décision judiciaire,
• puis l'article décrit les cas dans lesquels la nullité peut être prononcée. Les cas sont : le défaut d'acte
constitutif (syn : absence de statut), caractère illicite ou contraire à l'OP de l'objet de la soc. L'incapacité
de tous les associés fondateurs.
6 cas de nullité et en dehors de ces cas, les soc ne sont soumises à aucune autre cause de nullité. Il faut
comprendre que les états membres ils peuvent juste éliminer des cas de nullité prévu par la directive. En
revanche ils ne peuvent pas ajouter des actes de nullité en plus de ces 6 cas. Dans l'arrêt Marleasing la CJCE, la
nullité de la soc était sur le fondement de la cause illicite. La CJCE a dit mais la cause illicite n'est pas prévue
par la directives de 1968. Donc impossibilité d'invoquer la nullité de la soc pour la cause illicite.
La CASS n'a pas entendu l'arrêt Marleasing.
La nullité u contrat de société fondée sur la régime général du contrat, renvoie à 2 autres hypothèses :
ₒ la nullité fondée sur la fictivité de la société → l'idée est de considérer que la soc est fictive. Il faut
démontrer qui existe, en réalité elle ne correspond pas à une réalité, c'est qu'un simulacre de société. En
réalité on constate qu'en dehors de l'aspect formel, les associés sont la pour faire jolie, derrière la soc est
dans les mains d'une seule personne. Fictivité possible quand est exigée un minimum d'associé. En 1992,
la CASS a dit qu'une société fictive n'est pas inexistante mais elle est nulle. Ex : Les groupes de société
peuvent être confrontés à cette fictivité avec une société mère dominante et une filiale dominée. La mère
est dominante car c'est un actionnaire majoritaire. Si la société mère gère dans son intérêt personnel la il
y a fictivité, car elle doit gérer dans l'intérêt de la filiale. Ex : est considéré comme fictive SCI créé par
ₒ La fraude n'est pas présentée comme un cas de nullité selon la directive de 1968. Parfois c'est la nullité
ou l'inopposabilité. La nullité plus de soc. Inopposabilité, soc existe mais la PM n'est plus opposable aux
tiers.
La nullité fondée sur le régime spécial, art 1844-10 renvoie à la cause de nullité tirées du contrat, visés 3 articles,
art 1832-1 (ne pas en tenir compte il devait être retiré). Il reste l'art 1832 → permet de sanctionner au titre de la
nullité l'unicité d'associé dans une soc pluripersonnelle et l'absence ou la fictivité des apports, et impossibilité de
partager les résultats sociaux. Et 1833 → permet de sanctionner la société dont l'objet est illicite.
L'action à prononcer la nullité ou l'annulation de la soc appartient soit à la personne protégée par la loi ou toutes
personnes intéressées. Ex : nullité du vice du consentement qui peut être invoqué par une personne.
Cette action en nullité doit en toute hypothèse ê exercé à l'encontre de la société quand il y a personnalité
juridique .
Le succès de l'action en nullité va être rendu incertain :
• Avec la prescription, pour la nullité des sociétés est très courte elle est de 3 ans à compter du jour où la
nullité est encourue. Il y a un cas où il n'y a pas de prescription possible : illicéité de l'objet ou la fraude.
Quand on demande à un associé d'exécuter un acte irrégulier il peut exposer l'exception de nullité, qui
est perpétuelle, c'est une personne qui va opposer la nullité à une autre.
• La faculté de régularisation le code civil 1844-11 dispose que l'annulation ne peut ê prononcée que sa
cause a disparu au jour où le juge statu. On peut écarte la cause de nullité. La régularisation est
impossible quand elle porte sur un objet social illicite. En cours d'instance il est possible de régulariser.
Et le juge à cette fin peut toujours accorder des délais.
Dans les rares cas où la nullité est prononcée par le juge quels sont ses effets ? Les cas où le juge prononce
l'annulation du contrat de société. Conséquences limitées dans le temps, en écartant la rétroactivité. La nullité
fonctionne à la manière d'une résiliation mais on parle de nullité, alors que les effets sont plutôt ceux de la
résiliation (art 1844-8 du Code civil).
Les statuts malgré l'annulation du contrat de société vont continuer à s'appliquer pour régir les modalités de la
liquidation.
Quand aux personnes, la nullité n'est pas opposable aux tiers de bonne foi, en ignorant que ce contrat de société
était conservé par irrégularité. Le tiers peut invoquer la nullité quand il s'agit d'une nullité absolue (pas pour la
nullité relative). Le seul cas où la nullité de la soc peut être opposé au tiers de bonne foi quand il s'agit d'un vice
du consentement. Ici il faut mieux protéger le tiers ou celui victime du vice du consentement ? La victime du
vice.
Quand l'irrégularité est le fait de certaines personnes, nous verrons que ces associés peuvent voir leur
responsabilité engagée.
A partir ce des 2 textes, théorie de la PM. On en déduit que la compagnie est un être propre distinct de ses
membres. Comme on a une entité distance des ses membres les tiers n'ont pas besoin d'agir en justice contre
chacun des associés, ils leur suffissent d'assigner la société. On va systématiser la doctrine et la JP, ces
conséquences basées sur deux textes de loi et sur la JP car au cours du 18ème siècle c'est elle qui affirme la PM.
La JP va affirmer que la société elle même peut agir en justice pour défendre ces droits par l'intermédiaire de son
représentant. La JP va systématiser la PJ dans les rapports entre la PM et les associés. Les associés sont
propriétaires de parts sociales, et ne sont pas propriétaires des biens de l'actif social qui sont la propriété de la soc
PM. Ce qui caractérise les PM c'est cette capacité de jouissance que n'ont pas les groupements non personnifiés.
Ces groupements fonctionnent mais ils n'ont pas la capacité de jouissance.
Comment définir la PM ?
C'est l 'aptitude à être sujet de droit conférée à une entité juridique distincte des éléments qui la compose.
En tant que sujet de droit la PM est titulaire de droit et de devoirs elle peut ê considérée et se comporter comme
un acteur autonome de la vie juridique. Mais en tant qu'entité juridique (fiction), la PM n'a aucune réalité
matérielle. Son existence procède d'un concept mis au point par le droit objectif.
La PM est une entité distincte de ses membres, si bien que si on prend l'exemple d'une PM qui est formée par 2
personnes (si autorisé). Les deux vont faire un contrat de société, et débouché sur la création d'une nouvelle
personne (donc 1 associé +1 associé =3 personnes). Aussi depuis 1985 une personne va créer une autre personne
(PM). La PM permet de créer une personne et un patrimoine autonome.
Historiquement il y eu 2 théories de la PM, cet affrontement porté sur la nature juridique de la PM. Avec :
• la théorie de la fiction → L'école de la fiction est apparue la première, par du postulat suivant : les seuls
sujets de droit qui existent sont les êtres humains. Et donc si l'on souhaite personnifier un groupement il
faut nécessairement une intervention de l’État. Car seul l’État peut créer des fictions.
• la théorie dite de la réalité technique → Ici considère qu'il n'y a pas besoin de passer par l'intervention
étatique pour reconnaître la personnalité juridique. La PM est une réalité qui existe dès que certaines
conditions réunies. 2 conditions :
- le groupement doit disposer d'un intérêt distinct, des intérêts individuels des personnes qui le compose ;
- le groupement doit avoir une organisation/structure qui permet de dégager une volonté collective
susceptible de représenter et défendre cet intérêt.
Le conflit n'est pas éteint car le dt positif français navigue entre ces 2 conceptions. Parfois la personnalité est
attribuée par le législateur (théorie de la fiction) comme le législateur en imposant l'immatriculation au RCS,
c'est la loi donc intervention de l’État avec le législateur. Les syndicats ont la PM à partir du dépôt en mairie du
statut. Dans ces 3 cas on est pleinement dans la fiction.
Quand le législateur reste muet, dans ce cas n'accordant pas expressément la PM à un groupement, c'est la JP qui
prend le relais pour reconnaître la PM, en consacrant la théorie de la réalité technique. Ex : 2ème Chambre civile
28 janvier 1954 → au comité d'établissement motif de pp « attendu que la PM n'est pas une création de la loi,
elle appartient (PM) en pp à tout groupement pourvu des possibilités d'expression collective pour la défense
d'intérêt licite digne par suite d'ê juridiquement reconnu ou protégé ». Par la suite la CASS consacre la PJ pour
la comité de groupe. Le groupe de société pour l'instant n'a pas la personnalité juridique.
La PM permet à la soc d'avoir un patrimoine propre qu'on appelle le patrimoine social qui est distinct des
patrimoines des associés et actionnaires. La PM permet que la soc ait un nom, un domicile (siège sociale), une
nationalité, la soc aura une pleine capacité juridique. La PM n'est pas uniforme pour toute les sociétés, le
masques/voiles de la PM peut ê plus ou moins épais : distinction entre société à risque limité et société à risque
illimité. Les juges traquent les abus de PM, qd la soc est fictive, la soc frauduleuse. Avec l'acquisition de la PM
on va quitter le droit des contrats pour aller vers le droit des personnes. Mais il ne faut jamais oublier que la soc
repose sur un contrat de soc.
Le point de départ est l'immatriculation au Registre des Commerces et des Sociétés (art 1842 du Code civil et art
L210-6 du Code de commerce « les soc jouissent de la PM à compter de leur immatriculation au RCS »). Il s'agit
d'informer les tiers, car sinon la soc ne peut pas exister, mais elle peut fonctionner.
La société est constituée de la signature des statuts bien que elle n'ait pas encore la personnalité morale.
Et donc entre la signature des statuts et l'immatriculation va s'écouler un délais plus ou moins long. Or pendant
ce délai, les actes juridiques peuvent ê conclus pour la soc. C'est la période de formation de la soc. La vrai
difficulté est dans la mesure où la société n'existe pas encore, les actes en question ne peuvent pas lui ê imputés.
Donc vont ê engagé les personnes qui ont passé ces actes. L'exception va résider ds la reprise des actes
accomplis pour le compte de la société en formation.
1) le principe : les actes accomplis pnd la période de formation vont engager la ou les personnes qui les
ont passés
Pendant cette période certains associés vont prêter leur personnalité car la soc n'en a pas encore. Ces associés qui
conclus les actes (prêtent leur personnalité) espèrent n'ê que des intermédiaires, et que ces actes soient repris.
Mais ces engagements premiers c'est à leur risques et périls car il n'est jamais certain que la soc reprenne les
actes pris. Le texte de référence est l'article 1843 du Code civil « les personnes qui ont agit au nom de la soc en
formation avant l'immatriculation sont tenus des obligations né des actes ainsi accomplis avec solidarité si la soc
est commerciale, sans solidarité dans les autres cas. L210-6 du Code de commerce, formulation similaire. Ce pp
est destiné à protéger les tiers qui ont contracté. Ne sont visées que les personnes qui ont agis. Cad ne sont visées
que les personnes qui ont personnellement passées l'acte. Et celui qui a donné mandat (il est concerné le
mandant est responsable, et pas le mandataire). Cela ne concerne pas donc tous les associés, jusque ceux qui ont
signé personnellement. Ces 2 textes sont applicables que pour les soc en formation donc pas applicable pour les
soc créée de fait. Dans la soc de formation sont tenue que les associés actif et non pas ceux qui sont restés
passifs. Pour les soc de fait sont tenus tous les associés y compris ceux qui n'ont rien fait.
Il faut distinguer les deux :
• soc en formation : elle se dirige vers l'immatriculation,
• soc de fait : elle fonctionne comme une soc pas l'intention de s'immatriculer.
Tout dépend des considérations de fait, difficile à distinguer.
Quelles sont les modalités de la reprise ? Elle peut prendre 3 formes qui dans tous les cas font supposer l'accord
de tous les associés. 2 techniques du droit des obligations : technique de la ratification a posteriori et technique
de représentation.
ₒ Les actes conclus avant la signature des statuts, on va faire un état des actes accompli pour le compte
de la soc en formation avant la signature des statuts avec l'indication précise de l'engagement qui va en
résulter pour la société. Présente aux associés avant la signature des statuts. Cet état est annexé au statut
après que les associés en aient pris connaissance. La signature des statuts emporte reprise des
engagements par la soc. C'est une ratification a posteriori.
ₒ Les actes qui vont ê conclus entre la signature des statuts et l'immatriculation. Pour ces derniers la
reprise va ê automatiques qd ils ont été accompli en vertu d'un mandat accordé par les associés à l'un
d'entre eux. Soit dans les statuts ou dans un acte séparé. Qd soc immatriculée reprise des engagements
par la soc. Il faut que cela soit un mandat spécial (pas de mandat général). Rien interdit de donner un
mandat postérieurement à l'engagement, ds ce cas on parle de ratification.
ₒ La reprise postérieure à l'immatriculation (cad la reprise concerne les actes conclus avant
l'immatriculation mais pas respecter les 2 hypothèses précédents). La reprise se fait par décision des
associés à la majorité.
A) L'appellation
selon l'art 1835 du CC, doute soc dotée de la personnalité juridique doit avoir une appellation, donc obligation
légale. Cette appellation permettant d'identifier la soc est librement choisie par les associés. Pouvant tirer le nom
de l'entreprise, ou nom fantaisie, ou le nom d'un ou plusieurs associés. La liberté prévaut pour l'appellation. Mais
il faut faire attention : au fait que la dénomination sociale ne doit pas porter atteinte aux droits que les tiers
Pas confondre cette situation avec une personne déjà connue va apporter en tant que fondateur son nom à la soc.
Affaire Ducas → il amène son nom à une soc, et il part il veut reprendre son nom car il est célèbre « le
consentement donné par un associé fondateur, dont le nom est notoirement connu à l'insertion de son patronyme
ds la soc exerçant son acti dans son même domaine ne saurait sans accord de sa part, et en absence de
renonciation à ses droit patrimoniaux autorisé la soc à déposer son patronyme à titre de marque ».
Jusqu'en 1985, les soc en nom collectif (SNC) devaient ê désigné par une raison sociale (obligatoire) cad
comporter le nom de tous les associés suivie de la mention SNC, ou le nom d'un des associés suivie de la
mention « et compagnie ».
L'appellation peut ê modifié en cours de vie sociale sous réserve de respecter les exigences de majorités sociales,
prévue par la loi ou les statuts. Et information des tiers du changement de nom.
1) Le siège social
Siège social → équivalent du domicile des personnes physiques, et il se définit comme le lieu du principal
établissement de la société. La localisation du siège sociale résulte de 2 élements :
• élément matériel → le siège se comprend comme un lieu où est situé la direction effective de la soc.
• élément intentionnel → détermination du siège qui s'exprime dans les statuts, doivent mentionner
nécessairement le siège social.
La discordance ne doit pas nuire aux tiers, quand discordance entre siège réel ou statutaire le tiers à une option
choisir entre les deux (1837 du CC). Le siège social va servir pour les actions en justices.
Le siège social qui va déterminer la nationalité, et aussi l'endroit de publicité (JAL). Le siège social peut ê
modifié en cours de vie sociale, décision pas l'Assemblée générale selon les majorités requises.
Il existe des sociétés domiciliation collective : plusieurs soc avec un siège commun.
2) la nationalité
Nationalité existe dans un but purement juridique. Implique le rattachement à un état, important pour résoudre
les conflits de loi en désignation la loi nationale applicable à la constitution et fonctionnement de la soc. Ex : soc
française soumise à la loi française.
Exception : il arrive que le critère du siège social soit écarté pour appliquer un autre critère : le contrôle. On va
définir la nationalité de la soc au regard siège social mas au regard de ceux qui en détiennent le contrôle.
La soc peut changer de nationalité, avec un transfert du siège social vers un pays étranger. En pp cela entrîane la
disparition de la PM. Décision ne peut ê prise que par l'unanimité des associés. Pas juste une modification des
statuts, mais décision lourde de conséquence.
• Critère de forme : la qualité dépend de la structure juridique, on dit qu'il existe des soc commerciales par
la forme. Peu importe l'objet. Ex de soc commerciale par la forme : Les sociétés en nom collectif, les
SARL, les soc en commandite simple, et toutes les soc par action.
• Critère de l'activité : va ê une soc civile une soc qui a une activité civile (ex : soc libérale). Même
logique pour les soc commerciales. Ce critère est très important (on va se référer à lui seulement) pour
les soc qui n'ont pas la personnalité morale (soc créées de fait). Ce second critère pet venir corriger le
critère de la forme. Ex : une soc civile en la forme peut malgré cette forme là, avoir une activité
commerciale, alors cette situation est pb car normalement pas possible. La sanction devrai ê la
requalification, de la soc civile avec activité commerciale, en soc commerciale. Mais cette
requalification, pas possible, car les seuls qui peuvent changer la qualification sont les associés, et pas le
juge. Question jamais tranchée en JP. La solution serait de considérer que c'est superposée à la soc civile,
une soc commerciale créée de fait. Une soc commerciale peut avoir une activité civile tout en restant une
activité commerciale. Alors que le contraire n'est pas possible.
1) le capital social
Au jour de la constitution de la soc le capital est égal au montant des apports (sauf apport en industrie). Le
montant de ce capital social va ê inscrit au passif au bilan de la soc (un bilan se matérialise par 2 colonnes : une
active, et une passive). Le capital social présente une importance en dt des soc, montant doit ê précisé dans les
statuts, papiers administratifs, et papier commerciaux.
Capital social est une représentation abstraite dont le montant figure au passif du bilan (à la première ligne). A
gauche du bilan, on va trouver ce que les associés ont concrètement apportés.
Pourquoi il figure à droit du bilan cad au passif social ? Au même titre que les dettes, car le passif social
représente une dette envers les associés. L'apport que l'associé réalise il a vocation à le récupérer, quand la
société prend fin (dissolution) sous réserve qu'il reste qqch.
Capital social pas la même signification dans les soc de capitaux et soc de personnes. Dans soc de capitaux, le
capital est important c'est un élément essentiel dans la mesure où il constitue le gage des créanciers. C'est pour ça
qu'en règle générale le législateur impose un capital minimum, sauf dans 2 soc : SARL, SAS. Dans les soc de
personne aucun minimum est imposé, car les créanciers pourront se payer sur le capital personnel des associés.
En règle générale le capital a une double fonction :
• le gage des créanciers. Les créanciers saisissent l'actif social cad les biens effectivement détenus par la
soc. Le capital est une réalité abstraite. Il est intangible car en cours de vie sociale les associés ne
peuvent le rogner en le distribuant en dividendes.
• La mesure du pouvoir des associés. Celui qui a le pouvoir dans une soc c'est celui qui contrôle le
capital. On peut avoir le contrôle d'une soc sans contrôler la majorité du capital tout dépend de la
composition du partenariat ou des associés.
• Avantages en terme fiscaux, la fiscalité des intérêts est plus favorable que la fiscalité des dividendes. Le
dt fiscal a posé des limites en terme de déductibilité des impôt.
• l'acte délictueux susceptible d'ê imputé à la PM doit ê commis par un organe ou un représentant.
Pourquoi on parle de l'organe ou du représentant ?
Le législateur distingue les deux. Un organe est forcément un représentant. Mais l'inverse n'est pas vrai. L'organe
sont des mandataires sociaux ou dirigeant sociaux. A côté de ces organes, existe des représentants de la PM, des
personnes physiques habilité à agir au nom de la PM sans ê un organe : quand le salarié dispose de la délégation
de pouvoir (confère au salarié le pouvoir de s'exprimer au nom ou pour le compte de la PM). Les pouvoirs de la
PM peuvent ê délégué à des organes sociaux/dirigeant par la loi, ces derniers peuvent transmettre leur pouvoir
avec une délégation de pouvoir. Ex : le dirigeant général, va donner une délégation de pouvoir au DRH, donc en
concluant le contrat de travail, mais les pouvoirs utilisés par le DRH appartienne à la PM. Donc si dirigeant
général est viré, le DRH a toujours les pouvoirs.
• Acte commis pour le compte de la PM. On retrouve le lien avec les fonctions.
Le juge à titre de sanction peut prononcer la dissolution de la PM (mise à mort). Il ne peut pas le faire si la PM
Pour les associés le droit de participer aux décisions collectives ( au assemblé générale) constituent c'est un dt
fondamental car affirmé par l'article 1844 al 1 du CCiv « tout associé à le droit de participer aux décisions
collectives ». On admet des exceptions, hypothèse où associé peut ê privé de son droit de vote. Cette exception à
l'exercice du droit du vote ne peut ê prévu que dans les cas ouverts par la loi. Il faut avoir dans l'esprit que ds
certaines sociétés (notamment société par action SA), il est possible de prévoir des actions de préférence. Ce sont
des actions qui ne vont pas correspondre à la logique, quand on a une action, on a un droit de vote. A l'inverse les
actions de préférence sont des actions dépourvues de droit de vote, mais c'est la loi qui le dit.
A contrario on peut créer des acions à droit de vote double (une voie = 2 voies). Dans les SAS on peut créer des
droit de vote multiple. Dans les sociétés coopérative, un associé = une voie.
Les deux exceptions visées par la loi concerne les :
droit sociaux grevés d'usufruit → ici on est en démembrement de propriété, une part sociale va être
divisé entre un nu-propriétaire et un usufruitier. Dans ce cas là, la première chose à préciser et que le nu-
propriétaire à la qualité d'associé. C'est ce que nous confirme l'art 1844 du Cciv « si une part social est grevé
d'un usufruit, le dt de vote appartient au nu-propriétaire sauf pour les décisions concernant l'affectation des
bénéfices où le droit de vote est réservé à usufruitier ». Il ajoute que les statuts peuvent déroger à la combinaison
énoncée juste avant. Donc on peut par les statuts apporter le dt de vote à la fois au nu-propriétaire et au salarié.
Es-ce que les statuts peuvent supprimer le droit de vote du nu-propriétaire ? La CASS a répondu que oui, en
disant qu'on peut supprimer le dt de vote du propriétaire mais on peut pas lui interdire de participer aux décisions
collectives (1844 al 1). La participation aux décisions collectives ne correspond pas exactement au droit de vote.
Le nu propriétaire doit pouvoir participer au assemblée, y participer etc. Arrêt de la chambre Com de1994.
Certains disent qu'on peut écarter le dt de vote du nu-propriétaire sauf qu'en est en cause la substance de la
chose. Cad quand la décision porte sur la substance de la chose c'est le nu-propriétaire qui doit voter. La Cass ne
droits sociaux grevés d'indivis → quand il y indivision des droits sociaux, chaque indivisaire a la qualité
d'associé. Art 1844 du Cciv nous dis que les indivisaires doivent se faire représenter par l'un d'entre eux ou par
un tiers.
A) L'exclusion de l'associé
Associé qui est victime de la décision. Est-ce qu'on peut exclure un associé d'une société ? En pp c'est non, donc
l'associé qui a consenti au statut à vocation à rester dans la soc tant qu'il le souhaite. Il y a des exceptions qui
dépendent de la loi ou des statuts.
1) Exclusions légales
Ex : dans les Société anonyme la loi prévoit qu'on peut exclure un associé qui n'a pas libéré son apport.
La chambre commerciale, dit pas de contrepartie pécuniaire contrairement au droit du travail. Un associé peut
parfaitement cumuler son statut d'associé avec un contrat de travail. Le problème est quand la CNC va le lier en
tant que salarié, donc la contrepartie pécuniaire. En l'espèce, un salarié qui avait donné satisfaction à son
employer car ce salarié s'était vu consentir de la part de l'actionnaire pp de la société des actions pour un prix
symbolique. Mais au moment de la cession avait été conclu un pacte d'actionnaire avec une CNC, elle liait le
salarié en tant qu'associé. Le salarié démissionne, et va ds un société concurrente, l'employeur l'assigne en
justice. La CA fait droit à l'employeur en disant que la CNC est valable car elle le lie en tant qu'associé. Mais la
CASS casse, en considérant que qd la CNC a pour effet d'entraver la liberté de se rétablir d'un salarié actionnaire
ou associé de la société. Cette CNC est subordonnée à une contrepartie pécuniaire.
Il faut savoir si le CNC au moment de l'acceptation de celle-ci il est salarié ou pas, si il est salarié : contrepartie
pécuniaire. But : éviter contourner.
Il est interdit d'augmenter les obligations d'un associé sans son consentement, est d'OPU sanctionné par une
nullité absolue. La demande en nullité peut ê formée par tous associé.
Ex : Constitution d'une SA ou SARL on peut la transformer en SRL, les obligations augmentent donc il faut le
consentement unanime.
Ex : augmentation du capital, nécessité du consentement.
Jamais un organe social ne cumule ces 3 pouvoirs , il est plus fréquent qu'un organe cumule 2 pouvoirs. Ex :
gérant de la SARL détient les 2 premiers pouvoirs (externe/interne). Ex : Conseil d'administration de la SA :
pouvoir externe et pouvoir de contrôle.
Organisation du pouvoir dans la société, ce pouvoir organisé par la loi.
La qualité de dirigeant est normalement reconnue aux personnes dont l'accès aux fonctions sociales résulte d'une
décision régulièrement prise par l'organe compétent. Le dirigeant ne s'auto-désigne pas. Cette affirmation
renvoie au dirigeant de droit → personne désigné pour être dirigeant par l'organe compétent.
A côté du dirigeant du droit il peut en avoir un autre, dans certaines soc la qualité de dirigeant peut ê attribuée à
une personne qui sans avoir été officiellement investie c'est le dirigeant de fait. Il y a toujours un dirigeant de
droit et en plus il peut avoir un dirigeant de fait. Dirigeant de fait → personne qui intervenant dans la gestion
sociale va se voir reconnaître cette qualité. Le dirigeant de fait est assimilé au dirigeant de droit pour un certain
nombre de cas, comme en matière de responsabilité civile ou pénale. Dirigeant de fait → toute personne qui
s'immice dans la direction d'une société. On se sert de la technique de faisceau d'indice. La personne qui n'est pas
dirigeant de droit mais qui donne des ordres aux salariés, qui va traiter avec les organismes financiers (banque),
qui va percevoir les règlements au nom de la société. L'actionnaire majoritaire est celui qui peut sortir de son
rôle d'actionnaire vers le rôle de dirigeant de fait. Un tiers peut aussi être un dirigeant de fait comme le banquier.
Pendant très longtemps les dirigeants sociaux ont été considérés comme les mandataires des associés.
Aujourd'hui les dirigeants sont présentés comme les organes de la société (syn organe social).
Deux idées :
• le dirigeant incarne la société dans ces rapports avec les tiers. La société est réputée agir par
l'intermédiaire du dirigeant.
• Le dirigeant est un représentant légal et non pas conventionnel.
Mais il ne faut pas oublier que la nomination d'un dirigeant va toujours être précédé d'une négociation. Pour le
prof le terme de mandataire social conserve sa raison d'être d'ailleurs le Code de commerce parle souvent de
mandataire social.
Le dirigeant n'est pas un commerçant même si dirigeant d'une soc commerciale, car c'est pas lui qui fait les actes
de commerce mais la société.
En tant que tel le dirigeant n'est pas un salarié, car il n'a pas de lien de subordination, il agit en tout indépendance
au nom de la société. Ce n'est pas un salarié car il ne touche pas forcément une rémunération (cas très rare). On
retrouve la notion de mandat car en pp il est à tire gratuit. Pourtant il n'est pas rare que le dirigeant recherche la
protection du droit du travail, cad ê salarié. Mais cette recherche va passer par un cumul entre des fonctions de
mandataire social, et des fonctions de salariés. L'idée est que le dirigeant ne bénéficie pas de manière indu la
protection du droit du travail.
La recherche de la protection est dictée, par le fait que le salarié ne peut pas ê viré très facilement, et il a droit au
chômage. Mais il faut que le contrat de travail soit licite.
Pour que le contrat de travail soit licite il doit correspondre à un emploi effectif. Cela renvoie à :
➔ Le contrat de travail doit renvoyer à des fonctions techniques distinctes des fonctions de direction
générale.
➔ Il faut un lien de subordination, est c'est la que ce cristalise la difficulté. Quand un mandataire social
conclut un contrat de travail il doit ê subordonné à autrui, et non pas à lui même. Juste 1 cas où il ne peut
avoir de lien de subordination, quand le dirigeant est actionnaire majoritaire. En revanche un actionnaire
minoritaire peut avoir un contrat de travail, car il peut ê subordonné à l'actionnaire majoritaire.
(( Mais pour le prof, en cas de licenciement l'actionnaire majoritaire ne peut pas licencier un actionnaire
minoritaire qui est aussi gérant, car l'actionnaire majoritaire n'a pas le rôle c'est au dirigeant de licencier.
Il ne peut pas s'auto-licencier)).
Quand contrat de travail est valable il va avoir coexistence de 2 statuts juridiques distincts. Il peut avoir 2
rémunérations par exemple, un au titre du contrat de travail et l'autre au titre de mandat social.
Le problème est quand le dirigeant social est révoqué de son mandat social. La tentation immédiate et de
licencier, cela est possible à la condition que la cause réelle et sérieuse du licenciement ne peut pas ê trouvé dans
les causes de la révocation. Ex : révocation en tant que mésentente en tant que mandataire social, il veulent le
licencier en tant que salarié mais la faute commise est dans le mandat social, donc licenciement du salarié pas
possible.
Que se passe t-il quand le contrat de travail ne correspond pas à un emploi effectif ? Le salarié est
promu directeur général de la SA. Il n'est plus subordonné à qqn. Le contrat de travail devrait être caduqeu. La
Cass ne raisonne pas comme ça, elle dit sauf volonté contraire des parties, le contrat de travail est suspendu tant
que dure les fonctions de mandataire social. Le jour où ses fonctions cessent le contrat de travail reprend vie .
Autre hypothèse de cumul où le mandat social va ê absorbé par le contrat de travail ? On retrouve cette
problématique dans les groupes de société. Le contrat de travail va avoir pour objet l'exercice d'un mandat social.
La société mère va conclure un contrat de travail avec un salarié qui va avoir pour objet un mandat social avec la
direction d'une filiale.
En revanche, il y a un pb du côté du dt des sociétés car normalement le directeur général devrait ê nommé par la
filiale en son conseil d'administration et non par la société mère qui ici va l'imposer car c'est l'actionnaire
majoritaire.
Ce type de cumul pose un autre problème en terme d'exécution, imaginons que le mandataire social salarié est
révoqué de son mandat social, que devient le contrat de travail ? Question jamais posée au juge. La solution
qu'on pourrait apporter est que l'employeur pourrait dire que le contrat de travail est dépourvu de l'objet du
contrat de travail.
– dirigeant ne doit pas ê sous le coup d'une interdiction (de gérer ou d'administrer une soc) qui peut
résulter d'une condition pénale. Cette interdiction peut ê prononcée par le juge à l'occasion d'une
procédure de redressement de liquidation judiciaire ; Depuis une loi de 2012 il existe un fichier national
automatisé des interdits de de gérer.
– dirigeant ne doit pas se trouver dans une situation source d’incompatibilité. Fonction de dirigeant
incompatible avec d'autres fonctions qui sont énumérées par la loi, comme la profession d'avocat ou le
notaire, statut de fonctionnaire, parlementaire etc.
Les modalités de la nomination varie selon le type et la taille de la soc. Dans les petites soc dominée par une
personne ou une famille, le principal associé sera désigné comme dirigeant. Les grandes sociétés cotées (avec
des milliers d'actionnaires) dirigeants choisis en fonction de leur compétence technique et non celui qui est
majoritaire.
Quand on nomme un dirigeant il faut en avertir les tiers, c'est la transparence qui est affirmée. Cela passe par des
mesures de publicité dans un JAL, au RCS et au BODAC. La publicité a pour effet :
– publicité constitue la condition ;
– publicité marque le point de départ de l'opposabilité au tiers ;
– publicité renforce la validité même de la nomination en purgeant celle-ci des vices qui peuvent
l'accepter. Dès lors que la publicité a été faite personne ne peut se prévaloir d'une irrégularité dans la
nomination pour échapper à ses engagements.
– Les fonctions sociales peuvent cesser en raison de certains événements qui vont affecter la personne du
dirigeant. Ex : décès, incapacité.
– Les fonctions sociales peuvent cesser en raison des événements qui affectent la société. Ex : dissolution
de la société.
– Cessation des fonctions qui sont en cours de mandat par le fait même du dirigeant ou par une décision
des associés, ou organe qui a nommé le dirigeants :
Le fait du dirigeant lui même → un dirigeant peut toujours démissionner (est-ce que le dirigeant peut
démissionner de son mandat quand mandat à durée déterminée ? Car normalement c'est juste une
résiliation anticipée). Démission = décision unilatérale, donc démission du dirigeant ne dépend que de
lui. Elle ne peut pas ê rétractée. CASS semble admettre la possibilité de rétractation mais arrêts anciens
et pas clairs. Démission = décision libre on ne peut pas forcer le dirigeant à démissionner. La démission
du dirigeant n'est pas de nature à engager sa responsabilité sauf dans le cas de l'abus. Le fait des associés
ou de l'organe nominateur c'est l'hypothèse de la rétractation qui est subie par le dirigeant. Parfois elle
peut résulter du juge, permet d'éviter inamovibilité du dirigeant quand il est majoritaire.
De manière générale c'est l'organe qui a désigné qui prend l'initiative de la révocation → conditions de
révocation variable selon les soc. Dans la SARL la loi nous dit que le gérant et révoqué par les associés
représentants au moins la moitié des parts. Les statuts peuvent prévoir une majorité plus élevée ( ex : des
¾). Une condition de majorité plus forte ne renvoie pas à l'unanimité de même exiger l'unanimité c'est
bloquer la révocation d'autant plus si le gérant détient qu'une action. De même on ne peut soumettre la
révocation à une indemnité. La CASS pose une règle toute clause indemnitaire qui dissuade de révoquer
le gérant est nulle. Certains pour éviter cette règle, ils ont mis cette clause dans le contrat travail une
indemnité en cas de licenciement.
Les effets de la révocation :
– elle met fin aux fonctions sociales et de direction, sans rétroactivité.
– Elle va causer un préjudice au dirigeant révoquée. Car fonctions de dirigeant ne sont pas gratuites.
Est-ce que la perte des fonctions quand elles sont rémunérées ( préjudice) peut donner lieu à réparation ?
La cessation des fonctions sociales doivent faire mesure d'une même publication que la nomination.
Mais est-ce qu'un tiers peut opposer à la société une CLP ? Ex : les statuts autorisant de passer un acte avec
autorisation de l'AG, licenciement d'un salarié, est-ce qu'il peut se prévaloir de la CLP en l'opposant ? La réponse
est affirmative, car on entend protéger les tiers. Com 13 novembre 2013 retient une solution opposée elle
considère qu'un tiers ne peut pas opposer à la soc une CLP (arrêt pas publié).
Les dirigeants sociaux doivent agir dans le cadre de l'objet social, ils doivent respecter les CLP. Mais les
dirigeants quand ils passent des actes leur comportement doit ê dans l'intérêt social. Il faut agir dans l'intérêt
social. Quelles sont les sanctions des actes passés en violation de l'intérêt socail ? Nullité absolue de l'acte
juridique. Tout intéressé peut demander en justice la nullité de l'acte juridique.
A) La responsabilité civile
Fondé sur les règles du dt commun ou soit quand il existe sur des textes spéciaux relatives à certaines soc. Art
L223-22 (SA) et L222-35 (SARL) code de commerce. Les textes spéciaux, à propos des dirigeant de SARL et de
SA ils sont responsables envers la soc ou des tiers soit des infractions aux dispositions législatives ou
réglementaire, soit des violation des statuts soit des fautes commises dans leur gestion. Pour les soc civiles on
retrouve la même formulation à l'art 1850 du CC ; qui fait une distinction entre la responsabilité des dirigeants
envers la soc et les associés, et envers les tiers.
Les délais de prescription sur l'action de responsabilité varient selon la forme sociale. Dans les société par action
et SARL quelque soit l'action exercé contre le dirigeants (sociale ou individuelle) le délai de prescription est de 3
Quand une soc subi un préjudice en tant que PM suite à une faute d'un dirigeant qui devrait agir en justice
normalement ? Les seuls à pouvoir à agir en justice en tant que représentant de la PM ce sont les dirigeants. C'est
l'action sociale ut universi → le dirigeant agi en justice pour demander réparation du préjudice causé à la soc,
par la faute du dirigeant. Cette action s'applique dans les cas où l'ancien dirigeant est révoqué, le nouveau
dirigeant peut intenter une action ut univeri, aussi dans la pluralité de dirigeants.
Comment assurer la protection du patrimoine ? C'est l'action sociale ut singuli : action intentée par les associés
(même l'associé qui a une action). Cette action à un caractère subsidiaire cad que son exercice par un associé
suppose une carence des personnes qui ont normalement vocation à représenter la soc = dirigeant passif. Il faut
noter que cette action est prévu par l'article 1843-5 du Code civil, avec des précisions qui vont nous conduire à
les relativiser. Si il y a condamnation du dirigeant les indemnité vont être perçue par la société. Cela explique pk
l'action n'est pas souvent intenter, car l'associé n'a aucun bénéfice, puisque que c'est l'associé qui va supporter les
frais de la procédure. La loi a tout fait pour rendre l'action effective en édictant 3 règles :
– Toute clause des statuts qui subordonnerait l'action à l'autorisation ou à l'avis de l'AG est réputée non-
écrite.
– Toute clause statutaire de renonciation par les associés à une telle action est réputée non-écrite.
– Le quitus (= validation de l'action) donné par une assemblée ne peut pas faire obstacle à une telle action.
La CASS fait peser sur les dirigeants une obligation de loyauté envers la société et/ou les associés.Cette
obligation de loyauté existe :
Qd le dirigeant est en fonction.En cours de mandat social le dirigeant est tenu d'une obligation de
loyauté à l'égard de la soc et associé, alors mêm qu'il n'y a pas de stipulations contractuelles
particulières. Ex : interdiction au dirigeant de conclure une affaire avec une autre soc où il aurait des
intérêts dans le même domaine d'activité. Dans certaines limites le cumul des mandats est possible. La
seule exigence est de respecter son obligation de loyauté.
Qd le dirigeant a cessé ses fonctions. Cette obligation de loyauté se traduit de 2 manières : il est fait
interdiction de faire concurrence déloyale à la soc (Com 1998 Kopcio → salarié et il avait une CNC dans
son contrat de travail. Postérieurement le salarié est nommé dirigeant d'une filiale du groupe. Il est mis
fin au contrat de travail. Il démissionne de ses fonctions de dirigeant, et il insiste plusieurs de ses
collaborateurs à démissionner au sein d'une soc concurrente. La soc agit en concurrence déloyale la CA
déboute aux motifs que l'obligation ne figurait pas dans le contrat de travail. La CASS, censure en disant
qu'il était tenu d'une obligation de loyauté à l'égard de son entreprise).
En dehors de ces cas, pour se prémunir contre la concurrence déloyale est de mettre une clause de
concurrence.
a) La société solvable
CAD qui n'est pas soumise à une procédure collective. Dans ce cas qd le dirigeant agit en qualité de dirigeant au
nom et pour le compte de la personne moral (soc), c'est la PM qui est engagée. Cette PM va ê engagé pour le
meilleur et pour le pire, donc elle est engagée en raison des fautes commises par le dirigeant ds l'exercice de ses
fonctions.
Est-ce que le tiers victime peut aussi agir contre le dirigeant lui-même ? Engagé une responsabilité personnelle ?
Il y a eu une évolution dans la JP :
– Premier temps : la CASS avait adopté une règle rigide le fait que le dirigeant ait agit ds l'exercice de ses
fonctions ne pouvait le soustraire à sa responsabilité personnelle. Donc le dirigeant commet une faute ds
l'exercice de ses fonctions la victime pouvait agir contre lui. La victime pouvait engager sa
responsabilité personnelle.
– Remise en cause venant de la chambre sociale de la Cour de cassation 1975 Costdoat, dans l'affaire en
question le PB venait du licenciement d'un salarié, qui était contractuellement lié à un syndicat. Salarié
licencié par le Président du syndicat. Salarié avait intenté une action en responsabilité contre le
représentant d'une PM. La CASS dit que la responsabilité personnelle du Président d'un syndicat peut ê
retenue qd celui a procédé à un licenciement fondé sur un sentiment hostilité et inspirer dans l'intention
de nuire au salarié, commettant par la même une faute personnelle détachable de ses fonctions. La
CASS veut dire que la R personnelle d'un dirigeant ne peut plus ê engagée en raison d'une faute
quelconque. Elle ne peut ê engagé qu'en raison d'une faute personnelle détachable des fonctions. (La
CASS fait une distinction entre des « bonnes fautes » permettant d'engager la responsabilité de la PM, et
« des mauvaises fautes » qui vont permettre d'engager la PM et la responsabilité personnelle du
dirigeant). Les dirigeants doivent bénéficier d'une certaine immunité quand ils commettent des fautes
détachables de leurs fonctions.
Il faut approuver cette JP car le dirigeant comme le préposé agit pour le compte d'autrui, dès lors il est
normal que cela soit cet autrui qui soit responsable. Le PB est de savoir la limite, il ne faut pas que
l'immunité soit trop importante, il faut trouver un juste milieu entre absence d'immunité et immunité
totale. Cette orientation va être confirmée par la chambre commerciale.
Exemples :
S'agissant d'un dommage subi par un tiers qu n'avait pas contracté avec la société (aucun rapport
juridique avec la soc), la chambre commerciale dans un arrêt de 1991, va subordonner l'engagement de
la R personnelle du dirigeant à la constatation « d'une faute qui soit séparable de ses fonctions et lui soit
imputables personnellement ».
La chambre civile va adopter une solution similaire à propos d'un dommage subi par un tiers contractant
de la soc, la CASS va exiger pour que la R personnelle puisse ê engagée « une faute extérieure à
l'exécution du contrat conclu entre la soc et la victime ». Arrêt de 1988 la chambre commerciale reprend
la même solution.
CCL : constance dans tout ces arrêts que la responsabilité personnelle ne peut ê engagée que si le dirigeant a
commis une faute personnelle qui ne relève pas de l'exercice normal de ses fonctions.
Dans les formules dictées une est critiquable car inutile qd la victime est un tiers contractant la faute extérieure
au contrat est dénuée d'utilité, car c'est évident que la responsabilité personnelle ne peut ê qu'extérieure au
contrat. Sinon c'est responsabilité contractuelle entre la partie au contrat qui est la PM société, avec le tiers
contractant. La responsabilité du dirigeants d'un tiers est forcément une responsabilité délictuelle puisque que la
responsabilité contractuelle ne peut ê imputée qu'à la PM soc. Pour que la responsabilité personnelle soit
engagée par un tiers que si il a commis une faute détachable de ses fonctions. La faute non détachable des
fonctions → la victime doit engager la responsabilité de la PM soc. La Cour de cassation s'est inspirée de la
responsabilité de l'Etat, la faute de service incombe seulement à l'administration pas au fonctionnaire.
Mais la CASS des fautes détachables des fonctions ne va pratiquement jamais en retenir. Critiques portée c'est
Qu'est qu'une faute détachable des fonctions ? Deux thèses majeures s'affrontent :
• Certains disent que la faute détachable des fonction, c'est le lien avec les fonction. Le problème est que
le lien avec les fonctions n'apportent rien puisque que sur ces genres de fautes on ne doute sur le fait
qu'elle soit hors des fonctions.
• Certains (Auzero) disent qu'il faut tenir compte gravité de la faute. L'échelle des fautes 4 échelons en dt
du travail : faute légère - sérieuse– grave – lourde. Le licenciement ne peut ê qu'à partir de la faute
sérieuse. Apprécier la gravite n'est pas impossible comme le prouve du droit du travail. La CASS Com
20 mai 2003 → pour la première fois donner les critères de la faute détachable des fonctions : « la
responsabilité personnelle d'un dirigeant à l'égard des tiers ne peut ê retenue que si il a commis une faute
séparable de ses fonctions. Il en est ainsi lorsque le dirigeant commet une faute d'une particulière
gravité, incompatible avec l'exercice normal de ses fonctions sociale ». La CASS pour une fois retiens la
responsabilité personnelle du dirigeant, en l'espèce gérant d'une SARL la faute été d'avoir cédé 2 fois la
même créance. Cession de créance à un établissement de crédit, puis elle cède une autre fois la même
créance à un fournisseur.
Incompatibilité qui relève du:
➔ caractère intentionnel de la faute → faute commise par un dirigeant en ayant conscience ou ayant du
avoir conscience de causer un dommage à autrui.
➔ La gravité de la faute.
La CASS semble faire des conditions cumulatives. L'immunité est encore très large on peut ê confrontée à une
irresponsabilité, est-ce que c'est un double critère, ou qu'un critère en absorbe un autre ?
La question qui est posée par doctrine est la suivante : est-ce que la commission de l'infraction pénale par le
dirigeant constitue une faute détachable des fonctions ?
La 3ème Chambre civile 4 janvier 2006 répond à la négative, il peut faire une faute pénale sans qu'elle soit
détachable de ses fonctions. En l'espèce, était en cause l'obligation de souscrire une assurance responsabilité
décennale, le dirigeant n'avait pas souscrit cette assurance qui est obligatoire, donc c'est une infraction pénale. La
CASS dit qu'il n'y a pas de faute détachable des fonctions, donc il doit aller vers la PM soc (mais elle était en
liquidation judiciaire). Comment peut-on considérer que cette faute est compatible avec l'exercice de ses
fonctions ?
La chambre commerciale intervient le 28 septembre 2010 où elle rend le contre-pied de la 3ème Civ « attendu
que le gérant d'une soc qui commet une faute constitutive d'une infraction pénale intentionnelle séparable comme
telle de ses fonctions sociales engage sa responsabilité civile à l'égard du tiers à qui cette faute a commis
préjudice ».
Hypothèse où les agissements du dirigeant constitutifs d'une infraction pénale, victime peut se constituer partie
civile devant un tribunal répressif. On constate que très souvent les tiers victimes vont se constituer partie civile,
ils font ça car pour la chambre criminelle de la CASS refuse de tenir compte de la distinction entre les fautes
séparables ou non séparables des fonctions.
b) La société qui a déposé le bilan
La soc est en difficulté économique et qui va faire face à une procédure collective. Qd une soc est soumise à
procédure collective, le tribunal peut décider que les dettes sociales seront supportés en tout ou partie du passé.
C'est l'action pour insuffisance d'actif. Il y a quand même des exigences les dirigeants doivent avoir commis une
faute de gestion. Et que cette faute ait un lien de causalité avec l'exigence de l'actif.
La responsabilité civile des dirigeants peut ê engagée en nombre de situation et c'est une des raisons de la faculté
qui ont de s'assurer. Les dirigeant peuvent s'assurer pour les fautes qui commettent dans leur fonction.
L’assurance sera payée par la société. On peut pas assurer la responsabilité pénale. Le code des assurances
interdit la rpise en charge des conséquences des fautes intentionnelles ou dolosives. Sauf fautes intentionnelles
de particulière gravité.
C) La responsabilité fiscale
Quand il néglige le régler les dettes fiscales de la soc, ils peuvent ê condamné à payer sur leur propre patrimoine.
C'est un mécanisme de solidarité fiscale, qui peut concerner les dirigeants de droit et de fait, peu importe la
forme de règlement. La simple négligence ne suffit pas il faut des manœuvres frauduleuse ou d'inobservation
grave et répétée des obligations fiscales. La responsabilité fiscale du dirigeant est subsidiaire on va d'abord taxer
la société. Ce mécanisme de solidarité joue
Quand une procédure collective est ouverte, est-ce que le dirigeant conserve ses pouvoirs ? Il faut distinguer
selon la procédure en cause, il existe 3 procédures : procédure de sauvegarde, procédure redressement judiciaire,
et procédure de liquidation judiciaire.
Quand est ouverte une procédure de sauvegarde, pendant la période d'observation (période qui
commence au jugement d'ouverture – permet de diagnostiquer les pb que peut rencontrer l'entreprise). Le pp
c'est l'absence de dessaisissement du débiteur, l'administration de l'entreprise est assurée par son dirigeant. Les
dirigeants sociaux ne perdent pas leur pouvoir. Le tribunal qui ouvre la procédure va désigner un administrateur
judiciaire, et il peut charger cette administrateur de surveiller le débiteur dans sa gestion, enfin d'éviter qu'il
commette des actes désavantageant encore plus la situation de la soi. Ou il peut le charger de l'assister pour tout
ou partie des actes de gestion.
Quand c'est une procédure de redressement judiciaire. Durant la période d'observation, l'administrateur
judiciaire désigné par le juge, peut ê investie d'une mission d’assistante (comme la mise en sauvegarde) ou
mission de représentation → le débiteur est dé-saisi de ses pouvoirs.
Quand c'est une liquidation judiciaire prononcée par le juge, cela emporte de plein droit dessaisissement
du débiteur.
Quand une société est en difficulté le dirigeant encoure des sanctions civiles et pénales, si la soc est en
liquidation judiciaire, le dirigeant encourt une action en responsabilité pour insuffisance d'actif. Quand faute de
gestion commise par le dirigeant et quelle est la cause du passif de la soc la juge peut le condamner à assumer
tout ou partie du passif social sur son propre patrimoine. Pouvoir d'appréciation du juge.
A coté des sanctions civiles il a la sanction pénale il peut ê encouru un délit de banqueroute (comme la
dissimilation d'actif).
Sanctions professionnelles : la faillite et l'interdiction de diriger ou contrôle une entreprise.
C'est un professionnel indépendant dans la mission fondamentale consiste à vérifier la régularité et la sincérité
des comptes sociaux. Il cumule deux qualités :
– Il est membre d'une profession libérale réglementée, et à ce titre il est extérieur et indépendant par
rapport à la soc.
– C'est aussi un organe de la soc, ce qui paraît paradoxal, car il exerce les fonctions au sein de la soc.
Logique : organe de la soc qui a besoin d'indépendance.
Membres d'une profession réglementée par la loi, le décret, et le code de déontologie. Ils sont regroupés dans les
compagnies de commissaires aux comptes au nx régionales et nationales. Haut conseil du commissaire aux
comptes gère la profession. La fonction de commissaire aux comptes, peut ê une PM ou PP. Les fonctions ne
commissaires aux comptes sont incompatibles avec tous actes de nature à porter atteinte à son indépendance,
activité commerciale, avec tout emploi salarié. Il peut pas actionnaire, ni associé. Le code déontologie interdit
aux commissaires aux comptes d'entretenir avec les dirigeants sociaux ou avec les personnes qui sont chargées
de l'élaboration des comptes, des liens personnels étroits.
Les commissaires aux comptes peuvent avoir un rôle de conseil, mais dans la même soc on ne peut pas contrôler
et conseiller, séparation nette des fonctions. La nomination des commissaires aux comptes intervient par la
désignation des associés prévu dans les statuts ou décidé en assemblée générale. La désignation peut intervenir
par décision de justice.
Le commissaire aux comptes est nommé pour une durée de 6 ans en pp renouvelable, son mandat est à durée
déterminée. L'idée, est que si on admet la révocation, le commissaire serait menacé. Sa révocation peut
intervenir quand il commet une faute.
Il a des fonctions accessoires, le commissaires va recevoir des informations dans une perceptives précises faire
son rapport. Donc les dirigeants sont tenus de délivrer toutes les info nécessaires à l'établissement des rapports.
Le commissaire est tenu de révéler au procureur de la République, des faits délictueux. Obligation de délation, et
si il ne le dénonce pas sciemment sa responsabilité est mise en jeu.
Enfin, il peut ê conduit à informer le comité d'entreprise, car le comité d'entreprise peut convoquer le
commissaire. Il dispose d'un droit d'alerte, il peut déclencher une procédure d'alerte, destiné à faire part du pb
aux organes sociaux, afin d'y remédier. Procédure d'alerte est déclenchée par le commissaire au cours de sa
mission quand il relève des faits de nature à compromettre la continuité de l'exploitation. PB qui peuvent mettre
La vie juridique et financière de la soc est organisée en exercice successifs qui ont une durée d'un an. Cet
exercice comptable n'est pas nécessairement calqué sur l'année civile. Annuellement vont ê établie des comptes
sociaux faisant apparaître les résultats de la soc. Et si ces résultats sont possitifs se pose la question de
l'affectation des bénéfices.
➔ Critère économique quelque soit la forme sociale. Certaines soc en raison de leur dimension sont
obligées d'établir des doc de gestion prévisionnelle. Pour que ce critère s'applique cela dépend du le
nombre de salarié employé au moins 300 salariés ou réaliser un chiffre d'affaire d'au moins 18 000 000
euros.
➔ Critère politique qui va tenir compte de l'influence que la soc peut exercer sur d'autre soc, cela renvoie
au groupe de soc. Quand une soc mère d'un groupe elle va devoir établur des comptes consolidés cad qui
ne font pas apparaître les résultats de la soc mais de l'ensemble du groupe.
Une fois les comptes établis, ils vont ê soumis par les dirigeant à l’approbation des associés. Dans certaines soc,
comme les soc par actions ou SARL les comptes doivent ê publiés dans un journal d'annonce légale afin
d'informer les tiers.
La distribution des bénéfices relève de la décision des associés (car ils sont à l'origine de la soc). Cette décisions
suppose de constater dans un premier temps qu'il y ait des bénéfices. Dans un deuxième temps il faut décider si
on les distribue ou pas. On n'est pas obligé de distribuer les bénéfices les associés peuvent décider de mettre les
bénéfices en réserve.
Pour qu'il y ait le cas échéant de crise sociale, il faut d'abord fondamentalement que la société soit
pluripersonnelle. Ce qui nous intéresse ce sont les crises internes cad entre associés ou associé – dirigeant.
Quand il y a une crise interne, il est possible de régler ça à l'amiable. Si cela ne suffit pas on fait appel au juge.
Ces l'intervention du juge dans la vie de la soc.
Le choix entre l'une ou l'autre n'est pas exempt de considérations politiques. Les juges ont une approche
pragmatique et dépend du litige. Il existe un pendant fiscal à l'intérêt social, qui se traduit par ce qu'on appelle
l'acte anormal de gestion, cad que le juge va remettre en cause des décisions qui auront été prise pour fare
échapper aux fisc certaines sommes. Quand il y a des violations de l'intérêt social peut entraîner des sanctions au
civil (D&i) ou sanction pénale (abus de bien social c'est en lien avec la violation de l'intérêt social).
1) abus de majorité
Dans une soc comme une démocratie les décisions se prennent à la majorité, quand se sont les associés qui se
prononcent. La minorité doit donc s'incliner. Cette règle ne doit pas conduire à ce que les minoritaires se
trouvent à la merci des majoritaires. Il importe d'assurer une protection minimale des minoritaires. Cette
protection est assurée de différentes manières : permet aux minoritaires de poser des questions écrite, de
demander l'inscription à l'ordre du jour de l'assemblé, peuvent demander de désigner un expert. La loi s'efforce à
préserver les droits des minoritaires.
Au delà de ça la manière la plus fondamentale de préserver le droit des minoritaires est de vérifier que les
majoritaire n'ont pas abusé de leur pouvoir. Il doivent agir dans l'intérêt social. Ce droit de vote des associés
n'est pas un droit discrétionnaire, mais c'est un droit fonction susceptible d'abus. L'abus de droit de vote s'est la
transposition en droit des soc, de la théorie civiliste de l'abus de droit. L'associé peut user de son droit de vote
mais doit le faire sans en abuser cad ne pas voter dans le but de nuire à autrui, ou de le détourner de ses
fonctions. L'application de l'abus de majorité doit rester exceptionnelle, iln'y a pas a priori de faute à user d'un
droit. Si on admet trop largement l'abus de majorité, cela paralyserait le fonctionnement de la soc, et tout esprit
d'initiative. L'abus de majorité ne va pas ê caractérisé quand il y a un détournement des fonctions.
Pour la CASS en 1961 (chambre commerciale) il y a abus de majorité quand la résolution litigieuse a été « prise
contrairement à l'intérêt général de la soc, et dans l'unique dessein de favoriser les membres de la majorité au
détriment de la minorité ». Dans un arrêt de 2004, la même chambre commerciale a dit « la résolution d'une
assemblée actionnaire prise contrairement à l'intérêt social et dans l'unique dessein de favoriser les membres de
la majorité au détriment des membres de la minorité, constitue un abus de majorité ». A la lecture de ces 2
Le juge ici fait un contrôle de légalité et non d'opportunité. L'idée est est-ce que cette décision était conforme à la
loi ? L'abus de majorité ne peut constituer la sanction d'une politique de gestion malheureuse ou décisions qui
déplaît au minoritaire.
Une question où la JP a développé l'abus de majorité, sur l'affectation des bénéfices, les bénéfices n'ont pas
vocation à être forcément distribués aux associés même si c'est la vocation première de la soc, mais les bénéfices
ne sont pas nécessairement distribué. Est-ce qu'il y pas abus quand les bénéfices ne sont jamais distribués, et mis
systématiquement en réserve ? Cela se produit, ce n'est pas un cas d'école. Mais le majoritaire en votant la
réserve des bénéfices il n'y aura jamais accès car pour lui il a d'autre moyen de s'enrichir, souvent il va ê associé
majoritaire et dirigeant, donc il y à une rémunération liée à la qualité de dirigeant, et il s'enrichit. Les tribunaux
ne prononcent qu’exceptionnellement la nullité des mises en réserve systématique. Pour une raison qui est
pragmatique, et qu'il a toujours un intérêt de la soc de mettre en réserve, donc conforme à l'intérêt social. En pp,
la mise en réserve n'est pas une décision contraire à l'intérêt social.
Pourtant il est arrivé qu'il prononce la nullité, il faut démontrer que la soc étouffe sous les réserves, ou que ces
réserves ne sont pas utilisées, ou que démontrer en parallèle qui a une mise en réserve systématique décidé par
les majoritaire qui par ailleurs perçoivent des rémunérations importante en tant que dirigeant ou salarié. Ce sont
des faisceaux d'indice. Abus retenu dans ce cas dans fixation exagérée de la rémunération des dirigeant sociaux
ou en cas de prise en charge par la soc mère de la totalité du passif de sa filiale ce n'est pas interdit mais cette
décision prise que dans l'intérêt égoïste pour couvrir agissements d'un actionnaire qui avait fait n'importe quoi.
La sanction de l'abus de majorité consiste à l'annulation de la décision (18844-10 du CC) puis la condamnation
des majoritaires à des D&i (responsabilité civile 1382 du CC). Annulation demandée par la soc ou les associés
minoritaires. L'action en réparation est érigée contre les majoritaires, l'action en nullité est intentée conte la soc.
2) abus de minorité
On pourrait trouver curieux voir paradoxale, qu’une minorité puisse se rendre coupable d’un abus, car les
décisions se prennent à la majorité. Il ne faut pas oublier que dans une société, les décisions ne se prennent pas
nécessairement à la majorité simple, car si toutes les décisions se prenaient à la majorité simple, l’abus de
minorité ne pourrait exister. En effet des décisions se prennent à l’unanimité : celui qui n’est titulaire que d’une
seule voie peut bloquer le processus décisionnel. On comprend ici, qu’alors même qu’on est minoritaire, on va
pouvoir bloquer la décision. En fonction de la forme sociale, certaines décisions doivent aussi être prises à la
majorité qualifiée.
Exemple 1 : Dans les SA, certaines décisions se prennent à la majorité des 2/3.
Exemple 2 : Dans les SARL, certaines décisions se prennent à la majorité des ¾.
Certains associés, seuls ou à plusieurs, vont disposer d’une minorité de blocage : s’ils refusent de voter ou s’ils
votent contre, la décision ne pourra pas être prise. L’associé qui dispose d’une minorité de blocage dispose d’une
arme redoutable, car rien ne peut être décidé sans lui.
Exemple : Des minoritaires peuvent s’opposer à une augmentation de capital, pourtant nécessaire à la société, en
utilisant sa minorité de blocage.
Ce n’est pas parce qu’on use de sa minorité de blocage, qu’il y a nécessairement abus : Le minoritaire va se
rendre coupable d’un abus, si son attitude a été contraire à l’intérêt social (intérêt général) de la société, en ce
qu’il aurait interdit une opération essentielle pour celle-ci, dans l’unique dessein de favoriser ses propres intérêts
au détriment de l’ensemble des autres associés.
Le juge va user de la technique du faisceau d’indice.
La sanction de l’abus de minorité : En terme de sanction, on a une différence par rapport à l’abus de majorité car
la sanction pour l’abus de majorité est la nullité de la décision prise en raison de l’abus et des dommages et
intérêts. Or ici, on peut imaginer comme sanction des dommages et intérêts. Mais la nullité n’est pas opératoire
ici, car il n’y a pas de décision. Lorsqu’il y a abus de minorité, la seule sanction possible est donc les dommages
3) L’abus d’égalité
Ce n’est qu’une variante de l’abus de minorité. On va donc avoir le même régime juridique ici.
Que suppose l’abus d’égalité ? Il suppose une société (souvent une SARL) composée de deux associés, qui vont
chacun détenir 50% du capital social. Dans ce cas là, toute décision implique l’unanimité. Lorsqu’il y a une crise
entre les deux associés, chaque associé peut facilement bloquer toute prise de décision en votant négativement
ou en s’abstenant de voter. Le fait de voter négativement ou de s’abstenir de voter ne constitue pas
nécessairement un abus. Il faudra démontrer la violation de l’intérêt social, un intérêt égoïste, etc.
La sanction de l’abus d’égalité: On peut exiger des dommages et intérêts, mais on pourra aussi passer par un
1) L’administrateur provisoire
Cette administrateur provisoire est un mandataire judiciaire qui va être désigné en cas de crise grave empêchant
le fonctionnement normal de la société. Ici, l’administrateur provisoire va intervenir de manière éphémère, pour
assurer la gestion des affaires sociales : il se substitue aux organes sociaux. On veut assurer la pérennité de la
société, et au delà, la pérennité de l’entreprise.
Pour la Cour de Cassation, la désignation de l’administrateur provisoire est une mesure exceptionnelle qui
implique la preuve de circonstances rendant impossible le fonctionnement normal de la société, et menaçant
celle-ci d’un dommage imminent.
Ce sont les juges du fond qui vont apprécier les circonstances :
- Critère 1 : Ils vont d’abord regarder si les tensions à l’intérieur de la société empêchent le
fonctionnement régulier et normal de la société. Il ne suffit pas de quelques divergences de vue. Il faut
vraiment que les tensions soient telles que la société ne fonctionne plus.
- Critère 2 : Les intérêts sociaux doivent être exposés à un péril certain et imminent.
- Critère 3 : Il faut qu’un redressement de la situation de la société puisse être attendu de la désignation
d’un administrateur provisoire : il ne faut pas agir trop tôt, ni trop tard.
Lorsque ces trois conditions sont réunies, une partie va saisir le juge, en général en référé. Qui peut saisir le
juge ? Plusieurs personnes :
- Les actionnaires minoritaires.
- Les dirigeants.
- Le commissaire aux comptes (s’il est présent).
- Le comité d’entreprise.
En revanche, qui ne peut pas saisir le juge ? Les créanciers : Pour la Cour de Cassation, ils ne leur appartient pas
de se faire juge des intérêts de la société.
Si le juge est convaincu, il va désigner un administrateur provisoire, qui aura droit à une rémunération qui sera
fixée par le juge et qui sera à la charge de la société. Cette nomination fera l’objet d’une mesure de publicité.
Le juge va également fixer l’étendu des pouvoirs de l’administrateur provisoire. Ici, il n’y a pas de règle
particulière, le juge est libre et il peut donner à l’administrateur provisoire des pouvoirs très étendus, auquel cas,
il y a substitution pure et simple aux organes sociaux. Mais il ne peut lui conférer que certains pouvoirs.
L’administrateur provisoire se voit doter de certains pouvoirs : qui dit pouvoirs, dit responsabilité. Il peut voir sa
responsabilité engagée à l’égard des tiers, de la société, etc. L’administrateur doit faire très attention, notamment
car il ne connaît pas très bien la société. Le plus prudent ici, est lorsqu’on prend une décision grave, d’en
informer le juge.
Le juge peut aussi désigner un expert de gestion. Il est prévu par la loi, uniquement dans les sociétés par
On peut faire appel à un séquestre, il peut aussi y avoir des expertises in futurum.
Dans les sociétés civiles, cela est plus simple car il n’y a pas cette distinction. Le texte de référence est l’article
1844-10 du Code Civil qui dispose : « La nullité des actes et délibérations des organes de la société, ne peut
résulter que de la violation d’une disposition impérative du présent titre ou de l’une des causes de nullité des
contrats en général ».
Le texte de référence est l’alinéa 1 de l’article L235-1 du Code de Commerce. Cet article est applicable aux
sociétés commerciales, mais aussi au GIE.
Il existe un troisième cas de nullité qui n’est pas prévu par l’article L235-1 du Code de Commerce :
L’hypothèse de la fraude : « La fraude corrompt tout ». Cela peut être un cas de fraude à la loi, un cas de fraude
au droit des tiers (la fraude paulienne).
Les actes ou délibérations qui ne modifient pas les statuts sont très nombreux. Le texte qui nous intéresse est
l’alinéa 2 de l’article L235-1 du Code de Commerce : « La nullité d’actes ou délibérations, autre que ceux
prévus à l’alinéa précédent, ne peut résulter que de la violation d’une disposition impérative du présent titre, ou
des lois qui régissent les contrats ». Dans le 1er alinéa, si le texte ne prévoit pas nullité, il ne peut pas y avoir de
nullité. Dans l’alinéa second, il suffit de démontrer que l’acte ou la délibération a violé une disposition
impérative, et dans ce cas, la nullité peut être prononcée même si un texte ne le prévoit pas.
Pour ce qui est de la violation des lois qui régissent les contrats, il n’y a aucunes différences avec l’alinéa 1 er.
Mais cela va être différent lorsqu’il va y avoir une violation d’une disposition impérative du présent titre. La
nullité pourra être encourue alors que la sanction n’est pas prévue par le texte violé. Il faudra juste démontrer
qu’il y a une violation d’une disposition impérative du présent titre. Mais cela n’est pas très évident :
Qu’est-ce qu’une disposition impérative ? On peut avoir des interrogations : soit le texte est clair et pose une
règle en utilisant le présent de l’indicatif (impératif) soit c’est plus compliqué.
Le texte évoque la nullité en cas violation d’une disposition impérative du présent titre. Le présent titre est le
titre dans lequel figure l’article L235-1 du Code de Commerce : ce texte a une nature législative : toute les
dispositions qui figurent dans ce titre ont une nature législative. Est-ce que la violation d’une disposition
impérative qui va figurer non pas dans un article en L, mais dans un article en R (réglementaire) peut être
sanctionné par la nullité ? On est tenté de répondre par la négative car dans le présent titre, il n’y a que des
dispositions de nature législatives. Mais la réponse n’est pas aussi simple que cela : Il y a quelques textes
réglementaires, qui posant une règle, précisent que le nom respect de cette règle est sanctionné par la nullité. Il
peut aussi y avoir nullité lorsque le texte réglementaire va être indissociable du texte de loi figurant dans le
présent titre. Il y a de réelles incertitudes lorsqu’on est confrontée à une disposition réglementaire totalement
détachée de la loi : En présence d’une disposition réglementaire totalement détachée de la loi qui aurait valeur
impérative, en cas de manquement à cette disposition, peut-il y avoir nullité ? Pendant longtemps, la
jurisprudence a raisonné très formellement : elle considérait que la violation du texte règlementaire ne pouvait
être sanctionné par la nullité. Cela a donné lieu à des choses curieuses.
Exemple : La convocation aux assemblée des associés d’une société civile : La Cour de Cassation a été saisit de
deux difficultés :
- Que se passe-t-il lorsqu’il n’y a pas eu la moindre convocation à l’assemblée des associés ? La Cour de
Cassation dit que c’est une nullité des décisions de l’assemblée générale quel qu’elle soit car il y a
Il existe une autre question qui va déboucher sur un autre contentieux : la violation des statuts : Que se passe-t-il
lorsque la délibération va être prise en méconnaissance des statuts ? Dans ce cas là, la délibération sociale peut-
elle être annulée ? Jusqu’à l’avènement de la SAS, le droit des sociétés est très législatif : il y avait peu de marge
de manœuvre pour les statuts. L’avènement de la SAS caractéristique la liberté des fondateurs. Cette question
prend une actualité plus importante depuis qu’on a redonné plus de pouvoirs aux fondateurs de la société. La
Cour de Cassation a adopté une position médiane : Elle considère que la violation des statuts ne constitue pas en
elle même une cause de nullité de la décision, sous réserve des cas dans lesquels il a été fait usage de la faculté
ouverte par une disposition impérative d’aménager conventionnellement la règle posée par celle-ci.
Au fond, la question que doit se poser le juriste est la suivante : Il faut se demander si cette stipulation statutaire
met en œuvre une possibilité de dérogation prévue par la loi ? Si la stipulation statutaire n’a aucun lien avec une
disposition légale, en ce sens qu’elle ne met pas en œuvre une disposition impérative de la loi, le manquement à
une disposition statutaire ne peut déboucher sur une nullité.
B) Le régime de la nullité
Le législateur s'efforce de limiter le prononcer de la nullité. Les éléments de limitation de nullité :
• Délai de prescription assez court de 3 ans ;
• Faculté de régularisation de l'acte nul sauf quand la nullité est fondée sur l'illicéité de l'objet (pour le prof
il y a d'autre cas où la régularisation doit ê interdite) ;
• Possibilité dans certains cas de faire prononcer l'exclusion judiciaire du demandeur. Un des associé
demande la nullité pour vice du consentement on peut l'exclure ;
• Interdiction de la soc et aux associés de se prévaloir de la nullité d'un tiers de BF.
Les cas de restriction de la nullité, concerne la recevabilité de l'action, dans certains cas l'action va ê attitré ne
peut demander la nullité que certaines personnes. En dehors de cette hypothèse quand l'action en nullité n'est pas
attritrée à une personne, comment savoir si celui qui demande la nullité son action est recevable, il faut regarder
si la nullité est relative (protection dont l'intérêt est lésé) ou nullité est absolue (toutes les personnes intéressées
peuvent la demander). Le juge va avoir un pouvoir d'appréciation pour les nullités facultatives que le juge n'est
pas obligé de prononcer.
La transformation → opération juridique constituant à donner à la société une forme nouvelle tout en
I. Conditions de la transformation
Il faut un respect des exigences relatives aux modifications statutaires. Certaines décisions doivent ê prise à
l'unanimité comme la transformation d'une société à risque limité, à risque illimité.
Pour qu'une soc puisse passer à une autre forme de soc, elle doit respecter les conditions posées par la forme
sociale nouvelle. Ex : une SARL veut se transformer à la SA , SA il faut un capital minimum, au moins 7
associés.
La transformation ne peut pas assurer la validité d'une société qui est nulle car fait défaut une condition de
validité. La validité on l'examine sur la forme sociale initiale. Transformation pour frauder les tiers. Donc
possibilité d'annulation d'une transformation si non respect de ces conditions.
L'AG extraordinaire, qui va décider de la transformation de la société, car c'est une modification statutaire. On
adopte la décision de transformation, puis on adopte les nouveaux statuts. Il y a des formalités de publicité afin
d'avertir les tiers.
On peut les regrouper en grande catégorie en distinguant : les cause de dissolution légale opérée de plein droit –
les causes de dissolution volontaire opérant de plein droit – les causes de dissolution volontaire sur décisions des
associés – les causes de dissolution judiciaire.
1) L'arrivé du terme
Les soc sont nécessairement conclues pour une durée déterminé qui ne peut pas excéder 99 ans. Les soc n'ont
pas vocation à l'éternité, sinon cela heurte le pp de la prohibition des engagements perpétuels. A l'arrivé du terme
la soc est automatiquement dissoute puisque que la dissolution est de plein droit. La soc est automatiquement
dissoute si les associés restent passifs, sinon ils peuvent décider de proroger la société. Ils doivent intervenir
avant 1 an avec l'échéance du terme. Si les associés décident de proroger la décision se prend à la majorité
exigée pour la modification des statuts. La prorogation devra faire l'objet d'une publicité.
Si les associés restent passifs la soc est donc dissoute. Si la société continue encore de fonctionner c'est une soc
créée de fait. Dans ce cas l'idée est de régulariser en créant une nouvelle société, pour créer une nouvelle soc il
faut une unanimité . Ici pas de modification statutaire, mais nouveau statue donc unanimité des associés création
d'un être moral nouveau. Juridiquement on a le création d'une nouvelle soc. On peut ê confrontée à un abus de
minorité si le blocage des minoritaires n'est fondée que sur le côté égoïste.
Ne pas confondre avec la cessation de l'activité non motivé par la disparation de l'objet social avec extinction de
l'objet social. Pour la cessation, ils vont cesser l'activité, et la soc est mise en sommeil (les soc coquilles) est
prête à reprendre le service quand cela est nécessaire (il ne s'agit pas de soc cotées).
2) La dissolution en cas de réunion de toutes les parts dans une seule main
Ici il s'agit d'une cause de dissolution qu'on peut qualifier de semi-générale car limité à certaines soc, cad les soc
qui ne peuvent pas ê unipersonnelle. Ex : une SARL exige pluralité d'associé, on peut imaginer que toutes les
parts sont réunies en une seule mains. Pas de pb car la SARL devient une EURL. Ex : la SAS qui peut se muer
en SASU. Ces soc ont leur pendant de soc unipersonnelle.
Pour les autres sociétés la conséquence est la dissolution de plein droit mais la loi l'écarte → 1844-5 CC → « la
réunion de ttes les parts soc en une seule main n’entraîne pas la dissolution de plein droit de la société ».
Mais il faut que l'associé unique régularise la situation. Comment régulariser ? Céder une partie de ses droits
sociaux ou on transforme la société en société unipersonnelle. Le délai est d'1 an pour régulariser, sinon tout
intéressé peut demander la dissolution en justice. Mais le Tribunal saisi peut accorder un délai complémentaire.
Tout est fait pour assurer la survie de la soc.
2 autres cas de dissolution : l'annulation du contrat (rare) et liquidation judiciaire de la soc (dissolution que si
insuffisance d'actif).
art 1844-8 CC → « La personnalité morale de la soc subsiste pour les besoins de la liquidation jusqu'à la
publication de la clôture de celle-ci ». Principe de survie de la PM.
Cette survie de la PM va ê limitée aux besoins de la liquidation c'est ce qui justifie la survie. L'idée est d'assurer
la survie de la PM pour des raisons pratiques (créance à recouvrir etc). L'objectif est la liquidation de la soc,
donc disparation. Tout acte qui viendrait à contredire cette objectif final est nul. Ex : On ne peut pas transformer
la soc dissoute. On ne peut pas proroger la soc.
Quand le liquidateur fait des actes nouveaux, on peut renouveler le bail du fonds de commerce pour exploiter le
FC et maintenir l'activité du temps de la liquidation car une liquidation peut durer assez longtemps (3 ans). La
survie va se terminer avec la clôture de liquidation (arrêt de mort) si pas de publication la survie se poursuit .
Tout intéressé peut saisir le tribunal pour procéder à la liquidation ou à son achèvement qd la cloture n'est pas
intervenu dans un délais de 3 ans à compter de la dissolution. Formalités de publicité (radier la soc du RCS). La
loi exige que sur tout les actes et papiers commerciaux destinés au tiers la dénomination sociale doit ê suivies de
la mention soc en liquidation et du nom du liquidateur.
Sa mission :
• Il se substitue aux organes de direction qui perdent tout leur pouvoir de gestion et de
représentation.Liquidateur devient le seul représentant de la soc dans les rapports avec les tiers. Au fond
le liquidateur doit se comporter comme un dirigeant, il va agir sous le contrôle des associés comme un
dirigeant, il va devoir les convoquer régulierement pour rendre compte aux associés comme si c 'état un
dirigeant.Le liquidateur doit organiser une première réunion dans les 6 mois de sa prise de fonctions, et
ensuite tout les ans.
• Il dresse un inventaire de l'actif et le passif de la soc.
• Interviennent les opérations de liquidation. Le liquidateur transforme en argent les biens et les créances
qui composent l'actif de la soc. L'argent va désintéresser les créanciers sociaux, sauf hypothèse de
liquidation judiciaire comme on est pas une procédure collective le liquidateur quand il va désintéresser
les créanciers sociaux, n'est pas tenu de respecter un ordre quelconque . Cad il règle les financiers au fur
et à mesure qu'il se présente c'est le prix de la courses « premier arrivé, premier servi ». Mais en pratique
avant de procéder au règlement va dresser un état estimatif des dettes de la soc en distinguant le passif
privilégié et chirographaire. Si pas suffisamment d'argent pour désintéresser tout les créanciers sociaux,
il doit demander l'ouverture d'une procédure collective. Le liquidateur clôture la liquidation est il y a eu
oubli, la JP considère qu'ici la soc n'a pas disparu elle continue car toujours un créancier. Cela pose un