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FST -Settat-
Département de Mathématiques-Informatique Série N 4 A.U : 2019/2020
Correction : Fonctions dérivables
Correction 3. 1. La fonction exponentielle est C ∞ sur R et x 7→ 1/x est C ∞ sur ] 0, +∞[. On en déduit par le
théorème de composition que f est C ∞ sur ] 0, +∞[. Prouvons la formule demandée par récurrence sur n. Elle
est trivialement vérifiée si n = 0. Supposons la vraie au rang n et prouvons-la au rang n + 1. Par le théorème de
dérivation d’une fonction composée :
1 1 1 1 0 1 − 21 1
f (n+1) (x) = e− z P n − P = e P n+1
x2 x x2 n x x
si x → 0+ par la propriété précédente pour P = XPn . Ainsi, f (n) est dérivable en 0 et f (n+1) (0) = 0 Une
preuve alternative consiste à utiliser le théorème de prolongement d’une dérivée. En effet, puisque f (n+1)x admet
comme limite o quand x → 0, ce théorème nous dit que f (n) est dérivable en 0 , que f (n+1) est continue en 0
avec f (n+1) (0) = 0
π π
|f 0 (cn )| = | − √ sin cn | 6 √
3 3 3 3
π
on prend k = √
3 3
donc 0 < k < 1 donc f est k-lipschitzienne
d’ou
π π
|un+1 − | 6 k|un − |, ∀n ∈ N.
6 6
2. on a
π π π
|un+1 − | 6 √ |un − |, ∀n ∈ N.
6 3 3 6
donc
π π π
|un − | 6 √ |un−1 − |, ∀n ∈ N.
6 3 3 6
on peut montrer pa récurrence
π π π
|un − | 6 ( √ )n |u0 − |, ∀n ∈ N.
6 3 3 6
Par suite π n π
π
|un − |6 √ , ∀n ∈ N.
6 3 3 12
n
π π
et comme ( 3√ 3
−→ 0 car 0 < √
3 3
< 1 donc
π
un −→
6
(n)
Exercice 5. On pose f : x 7→ (x2 − 1)n
(a) Montrer que f est une fonction polynomiale de degré n.
(b) Calculer f (1) et f (−1)
(b) Montrer que f possède exactement n racines distinctes toutes dans ] − 1, 1[.
n n (n)
Correction 5. (a) X 2 − 1 est de degré 2n donc X2 − 1 est de degré n (b) Introduisons g : x 7→
n
x2 − 1 de sorte que f = g (n) Quand x → 1 On a
g (n) (1)
g(x) = (x − 1)n + o ((x − 1)n )
n!
done
f (1) = g (n) (1) = 2n n!
et de manière similaire
f (−1) = (−1)n 2n n!
n
(2) 1 et −1 sont racines de multiplicité n de g : x 7→ x2 − 1 , 1 et −1 sont donc racines de g, g 0 , . . . , g (n−1)
En appliquant le théorème de Rolle, on montre que g 0 , g 00 , . . . , g (n) = f admettent resp. 1, 2, . . . , n racines dans ]−
Autre Méthode
n (n) (2n)!
(1) X 2 − 1 est de degré 2n et donc, f est de degré 2n − n = n. Puis, dom (f ) = dom X 2n = n!
(b) 1 et −1 sont racines d’ordre n de g et donc racines d’ordre n − k de g (k) , pour tout k élément de {0, . . . , n}
Montrons par récurrence sur k que ∀k ∈ {0, . . . , n}, g (k) s’annule en au moins k valeurs deux à deux distinctes
de l’intervalle ] − 1, 1[. Pour k = 1, g est continu sur [−1, 1] et dérivable sur ] − 1, 1[. De plus, g(0) = g(1) = 0
et d’après. le théorème de ROLLE, g 0 s’annule au moins une fois dans l’intervalle ] − 1, 1[.
Soit k élément de 1, . . . , n − 1. Supposons que g (k) s’annule en au moins k valeurs de] − 1, 1[. g (k) s’annule de plus
en 1 et −1 car k 6 n − 1 et donc s’annule en k + 2 valeurs au moins de l’intervalle [−1, 1]. D’après le théorème
de Rolle, g (k+1) s’annule en au moins k + 1 points de ] − 1, 1[ (au moins une fois par intervalle ouvert). On a
montré que ∀k ∈ {0, . . . , n}, g (k) s’annule en au moins k valeurs de ] − 1, 1[. En particulier, g (n) = f s’annule en
au moins n réels deux à deux distincts de ] − 1, 1[. Puisque f est de degré n on a trouvé toutes les racines de f ,
toutes réelles, simples et dans ] − 1, 1[.
1 1
Exercice 7. Soient (p, q) ∈]0, +∞[2 tel que p + q = 1 et a1 ,..., an , b1 ,..., bn des nombres réels. En exploitant la
concavité de x 7→ ln x.
1. Montrer l’inégalité de Young
xp xq
∀(x, y) ∈]0, +∞[2 , xy 6 +
p q
n n
!1/p n
!1/q
X X p
X q
ak bk 6 |ak | |bk |
k=1 k=1 k=1
n
!1/p n
!1/p n
!1/p
X p
X p
X p
|ak + bk | 6 |ak | + |bk |
k=1 k=1 k=1
Correction 7. 1) Inégalités de HöLDER et de MINKOWSKI. 1ère solution Soient (p, q) ∈]0, +∞[2 tel que
1 1
p + q = 1 et x et y deux réels positifs. L’inégalité est immédiate qu x = 0 ou y = 0. Dorénavant, x et y sont
strictement positifs. Par concavité de la fonction ln sur ]0, +∞[
1 1 1 p 1 q
ln(xy) = ln(x) + ln(y) = ln (xp ) + ln (xq ) 6 ln x + x
p q p q
p q
i
et donc xy 6 xp + xq par croissance de la fonction ln sur 0, +∞[
Pn p Pn q
2) Posons A = k=1 |ak | et B = k=1 |bk | Si A (ou B ) est nul, tous les ak (ou tous les bk ) sont nuls et
l’inégalité est vraie.
1 1
Remarque. Quand p = q = 2, on a bien p + q = 1 et l’inégalité de HöLDER s’écrit
n n
!1/2 n
!1/2
X X 2
X 2
|ak bk | 6 |ak | |bk | (inégalité de Cauchy-SChwarz).
k=1 k=1 k=1
2 Pn p
3) Soit (ak )16k6n , (bk )16k6n ∈ (Rn ) . D’après l’inégalité de HöLDER, on Si k=1 (|ak | + |bk |) = 0, tous
Pn p
les ak et les bk sont nuls et l’inégalité est claire. sinon k=1 (|akP | + |bk |) > 0 et après simplification des deux
n p
membres de l’inégalité précédente par le réel strictement positif k=1 (|ak | + |bk |] , on obtient
n
!1/p n
!1/p n
!1/p
X p
X p
X p
|ak + bk | 6 |ak | + |bk |
k=1 k=1 k=1
√
Exercice 8. Montrer que ∀x ∈ R, argsinh x = ln(x +
√ 1 + x2 ), et que ∀x ∈ [1, +∞], argcosh x = ln(x+
−1 + x2 ) et que ∀x ∈] − 1, 1[ , argtanh x = 21 ln( 1−x
1+x
).
√
Correction 8. • Montrons que ∀x ∈ R, argsinh x = ln(x + 1 + x2 ),.
Soient x ∈ R et t = argsh x
On a sht = x donc et − e−t = 2x puis e2t − 2xet − 1 = 0
Posons r = et √ √
Les solutions de √ r2 − 2xr − 1 = 0 sont x +
l’équation du second degré √ √ 1 + x2 et x − 1 + x2
Or r > 0 et x − 1 + x2 6 0 donc et = x + 1 + x2 puis t = ln(x + 1 + x2 )
√
• Montrons que ∀x ∈ [1, +∞], argcosh x = ln(x+ −1 + x2 ).
dém. : Soient x ∈ [1, +∞[ et t = argch x ∈ [0, +∞]
On a ch t = x donc et + e−t = 2x puis e 2t − 2xet + 1 = 0 √ √
Posons r = et Les solutions de l’équation du second degré r2 − 2xr + 1 = 0 sont x +√ x2 − 1 et x − x2 − 1
2
Quand x = 1, on obtient√deux fois la même racine et on peut donc affirmer r =
1
√x + x − 1
2
Quand x > 1, on a x − x − 1 = x+ x2 −1 < 1 alors que r > 1 donc r = x + x − 1
√ 2
√ √
Dans les deux cas et = x + x2 − 1 puis t = ln(x + x2 − 1)
1 1+x
• Montrons que ∀x ∈] − 1, 1[ , argtanh x = 2 ln( 1−x ).
Soient x ∈] − 1, 1[ et t = argth x
2t
On a tht = x donc ee2t −1 puis e2t (1 − x) = 1 + x et enfin e2t =
+1 = x
1+x
1−x
On en déduit argth(x) = 12 ln 1−x1+x