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Exercices de Mathématiques

Formes linéaires, hyperplans


Énoncés

Énoncés des exercices

Exercice 1 [ Indication ] [ Correction ]


Soit f : E → IK une forme linéaire. Montrer que f est identiquement nulle ou surjective.

Exercice 2 [ Indication ] [ Correction ]


Montrer que deux formes linéaires non nulles ont même noyau⇔elles sont proportionnelles.

Exercice 3 [ Indication ] [ Correction ]


n
Dans IRn , base et dimension de H = {u = (x1 , x2 , · · · , xn ),
P
xk = 0}.
k=1

Exercice 4 [ Indication ] [ Correction ]


Soit E un IK−espace vectoriel de dimension 3. Soit g ∈ L(E), tel que g 2 = 0.
Montrer qu’il existe a non nul dans E et f dans E ∗ tel que : ∀ u ∈ E, g(u) = f (u)a.

Exercice 5 [ Indication ] [ Correction ]


Soient f1 , . . . , fp des formes linéaires indépendantes sur IKn .
Soit f une forme linéaire sur IKn .
1. Montrer que f est combinaison linéaire de f1 , f2 , . . . , fp ⇔ le noyau de f contient l’inter-
section des noyaux des fk .
2. Montrer que ce résultat reste vrai si f1 , f2 , . . . , fp sont liées.

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Formes linéaires, hyperplans
Indications, résultats

Indications ou résultats

Indication pour l’exercice 1 [ Retour à l’énoncé ]


Il suffit de constater que Im f est un sous-espace de la droite vectorielle IK.

Indication pour l’exercice 2 [ Retour à l’énoncé ]


Vérifier que si f, g sont proportionnelles, alors Ker f = Ker g.
/ H, λ = f (a) et µ = g(a). Prouver que f = µλ g.
Si Ker f = Ker g = H, se donner a ∈

Indication pour l’exercice 3 [ Retour à l’énoncé ]


H est le noyau d’une forme linéaire ϕ non nulle.
Une base de H est : u1 = (1, −1, 0, . . . , 0), u2 = (0, 1, −1, 0, . . . , 0), . . . , un−1 = (0, . . . , 0, 1, −1)

Indication pour l’exercice 4 [ Retour à l’énoncé ]


Se ramener à g 6= 0. Montrer que dim Im g = 1 et dim Ker g = 2.


Soit a 6= 0 dans Im g. Pour tout u de E il existe λu tel que g(u) = λu a.
Considérer l’application f : E → IK définie par f (u) = λu .

Indication pour l’exercice 5 [ Retour à l’énoncé ]

1. Compléter f1 , . . . , fp en une base de (IKn )∗ , duale d’une base (ε) de IKn .


Interpréter alors Ker fk , puis l’intersection des Ker fk .
2. Si f1 , f2 , . . . , fp sont liées, écarter le cas où les fk sont toutes nulles.
Soit r le rang de cette famille. Supposer par exemple que f1 , . . . , fr sont libres.
Tp Tr
Montrer que Ker fk = Ker fk , puis que le résultat est encore valable.
k=1 k=1

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Formes linéaires, hyperplans
Corrigés

Corrigés des exercices

Corrigé de l’exercice 1 [ Retour à l’énoncé ]


C’est évident car Im f est un sous-espace de la droite vectorielle IK.


Donc Im f = { 0 } si f est identiquement nulle, et Im f = IK sinon (f surjective.)

Corrigé de l’exercice 2 [ Retour à l’énoncé ]


Si f et g sont proportionnelles, il existe λ ∈ IK∗ tel que g = λf .

− →

Dans ces conditions, f (u) = 0 ⇔ g(u) = 0 : autrement dit Ker f = Ker g.
Réciproquement, on suppose que les hyperplans Ker f et Ker g sont égaux.
Notons H cet hyperplan et soit a un vecteur de E n’appartenant pas à H.
Soit λ = f (a). Par définition, λ 6= 0. Soit µ = g(a).
Tout vecteur u de E s’écrit de manière unique u = αa + b, avec α ∈ IK et b ∈ H.
On a alors f (u) = αf (a) + f (b) = αf (a) = αλ et de même g(u) = αµ.
On constate que pour tout u de E on a : f (u) = µλ g(u).

Ainsi f = µλ g : les applications f et g sont proportionnelles.

Corrigé de l’exercice 3 [ Retour à l’énoncé ]


L’application ϕ définie sur IRn par ϕ(u) = x1 + x2 + · · · + xn est une forme linéaire non nulle.
H est le noyau de ϕ donc c’est un hyperplan de IRn : dim H = n − 1.
Une base de H est formée des n − 1 vecteurs u1 , . . . , un−1 , en notant :
u1 = (1, −1, 0, . . . , 0), u2 = (0, 1, −1, 0, . . . , 0), . . . , un−1 = (0, . . . , 0, 1, −1)

Corrigé de l’exercice 4 [ Retour à l’énoncé ]




Si g = 0, On prend f = 0, et a 6= 0 quelconque. Supposons donc g 6= 0.
On a g 2 = 0 donc Im g ⊂ Ker g. Or 3 = dim Im g + dim Ker g.


Il en découle dim Im g = 1 et dim Ker g = 2. Soit a 6= 0 dans Im g.
Pour tout u de E, il existe un unique scalaire λu tel que g(u) = λu a.

g(u) = λu a
Pour tous u, v de E, et si , on a g(αu + βv) = αg(u) + βg(v) = (αλu + βλv )a.
g(v) = λv a


Puisque a 6= 0 , on en déduit λαu+βv = αλu + βλv .
Autrement dit, l’application f : E → IK définie pour tout u de E par f (u) = λu (et qui vérifie
donc g(u) = f (u)a) est une forme linéaire sur E.

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Corrigés

Corrigé de l’exercice 5 [ Retour à l’énoncé ]

1. Nécessairement 1 ≤ p ≤ n, car le dual de IKn est de dimension n.


On complète f1 , f2 , . . . , fp en une base (ε∗ ) = f1 , f2 , . . . , fp , fp+1 , . . . , fn de (IKn )∗ .
On sait que (ε∗ ) est de manière unique la base duale d’une base (ε) de IKn .
n
X n
X
n
Pour tout x de IK , x = x k εk = fk (x) εk .
k=1 k=1
Ker fk est formé des vecteurs x dont la k-ième composante xk est nulle.
L’intersection des Ker fk est donc égale à Vect {εp+1 , . . . , εn }.
Xn
On a f = f (εk )fk . Donc f ∈ Vect {f1 , . . . , fp } ⇔ f (εp+1 ) = · · · = f (εn ) = 0.
k=1
Cela équivaut à dire que Ker f contient εp+1 , . . . , εn ou encore le sous-espace qu’ils en-
gendrent c’est-à-dire l’intersection des Ker fk .
2. On suppose maintenant que f1 , f2 , . . . , fp sont liées.
Ecartons le cas trivial où les fk sont toutes nulles, car alors le résultat est encore vrai :
en effet f est combinaison linéaire des fk ⇔ f = 0 ⇔ Ker f = IKn , or les noyaux Ker fk
(et donc leur intersection) sont égaux à IKn .
Soit r le rang de la famille f1 , . . . , fp . Quitte à renuméroter, on peut bien supposer que
f1 , . . . , fr sont libres et donc que fr+1 , . . . , fp en sont des combinaisons linéaires.
D’après la première partie de l’exercice, on voit que les noyaux de fr+1 , . . . , fp contiennent
l’intersection des noyaux de f1 , f2 , . . . , fp .
p r
\ \
On en déduit que Ker fk = Ker fk .
k=1 k=1
Dans ces conditions :
f est combinaison linéaire de f1 , . . . , fr , . . . , fp
⇔ f est combinaison linéaire de f1 , . . . , fr
r
\
⇔ Ker f contient Ker fk (en utilisant le 1.))
k=1
p
\
⇔ Ker f contient Ker fk
k=1

Conclusion : le résultat de (1.) est encore valable si la famille f1 , f2 , . . . , fp est liée.

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