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Ensembles des entiers naturels, calculs

algébriques
Yassin Staili
Professeur agrégé de Mathématiques
staili00yassin@gmail.com

1 Ensemble des entiers naturels


1.1 Généralités
La construction de l’ensemble N des entiers naturels a été formalisée pour la première fois
au 19e siècle par le mathématicien Giuseppe Peano et le mathématicien Richard Dedekind.
Celle-ci s’avère assez aride et délicate, aussi il n’est pas question de l’aborder ici. Nous nous
contenterons d’admettre l’existence de N et de supposer qu’ il vérifie les règles suivantes :
1) N est non vide.
2) N est totlament ordonné : ∀x, y ∈ N, on a x ≤ y ou y ≤ x.
3) Toute partie non vide de N possèd un plus petit élément :
si A ⊂ N est non vide, alors il existe a ∈ A tel que :

∀x ∈ A, a ≤ x.

4) Toute partie non vide et majorée de N possède un plus grand élément.

Sachant qu’une partie non vide A ⊂ N :


- est majorée s’il existe M ∈ N tel que :

∀x ∈ A, x ≤ M.

- admet un plus grand élément s’il existe a ∈ A tel que :

∀x ∈ A, x ≤ a.

Les propriétés suivantes découlent immédiatement des propriétés précédentes.


Proposition 1.1. 1) N possèd un plus petit élément, noté 0.
2) N \ {0} = N∗ possède un plus petit élément, noté 1.
On peut ainsi nommer les entiers successifs :
3) Pour tout n dans N, la partie {p ∈ N/ p > n} possède un plus petit élément, appelé
successeur de n, et noté n + 1.

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4) Pour tout n dans N∗ , la partie {p ∈ N/ p < n} possède un plus grand élément, appelé
prédécesseur de n, et noté n − 1.

Remarques 1.1. 1) L’ensemble N est infini, en particulier non majoré.


2) Soit n un entier non nul, et soit k dans N tel que k < n, alors k + 1 ≤ n.

1.2 Principe de récurrence


Théorème 1.1. (Principe de récurrence)
Soit P(n) un prédicat sur N. On suppose qu’il existe un entier n0 tel que :
H1) P(n0 ) est vraie.
H2) ∀n ≥ n0 , P(n) =⇒ P(n + 1).
Alors, P(n) est vraie pour tout n ≥ n0 .

Remarques 1.2. 1) L’hypothèse H1) s’appelle initialisation, et l’hypothèse H2) s’ap-


pelle hérédité.
2) L’initialisation est juste une vérification, mais elle est indispensable.
Par exemple, soit le prédicat P(n) : " n = n + 1 ", celui-ci vérifie bien l’hérédité
(n = n + 1 =⇒ n + 1 = n + 2), mais pour tout n, P(n) est fausse.
3) Démontrer l’hérédité c’est démontrer une implication.
En général on le fait par la méthode directe, on fait donc l’hypothèse P(n), c’est ce
qu’on appelle l’hypothèse de récurrence, et on essaie d’en déduire P(n + 1).

Plan pour rédiger une récurrence


On veut prouver que pour tout n ≥ n0 une propriété P(n) est vraie.
1) On vérifie que P(n0 ) est vraie.
2) Soit n ∈ N, tel que n ≥ n0 .
3) On suppose que P(n) est vraie. C’est l’hypothèse de récurrence. On montre P(n + 1)
est vraie.
4) D’après le principe de récurrence, la propriété P(n) est vraie pour tout n ≥ n0 .
Applications 1.1.
1) Montrer que, pour tout entier naturel, n et n2 ont même parité.
2) Montrer que, pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 2, 2n > n + 1.
3) Montrer que pour tout entier naturel n, 7 divise 32n+1 + 2n+2 .

Remarque 1.1. (Récurrence descendente)


Parfois, il faut faire une récurrence descendante au lieu de la récurrence classique. Cela se
voit lors de l’initialisation : si l’on veut démontrer que les assertions P(n) sont vraies pour
n0 ≤ n ≤ n1 . Alors si,
H1 ) P(n1 ) est vraie. ( Initialisation )
H2 ) ∀n ∈ [|n0 + 1, n1 |], P(n) =⇒ P(n − 1). ( Hérédité )
On pourra alors conclure, par récurrence descendante, que les assertions P(n) sont vraies
pour n0 ≤ n ≤ n1 .

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Variantes du principe de récurrence :


Il arrive que l’hypothèse P(n) seule soit insuffisante pour démontrer P(n + 1).
Le cas le plus fréquent est celui de la récurrence double, où le pas initial et l’hypothèse de
récurrence portent sur deux entiers consécutifs.
Théorème 1.2. (Récurrence double)
Soit P(n) un prédicat sur N. On suppose qu’il existe un entier n0 tel que :
H1) P(n0 ) et P(n0 + 1) sont vraies.
H2) ∀n ≥ n0 , (P(n) et P(n + 1)) =⇒ P(n + 2).
Alors, P(n) est vraie pour tout n ≥ n0 .
Application 1.1. Soit (un )n≥0 la suite définie par :
®
u0 = u1 = 1
∀n ∈ N, un+2 = un+1 + un , (suite de Fibonacci)
Montrer que :
1) ∀n ∈ N, un ≥ n.
√ Ä √ än √ Ä √ än
5+ 5 1+ 5 5− 5 1− 5
2) ∀n ∈ N, un = 10 2
+ 10 2
.
Il reste à avoir une dernière version du raisonnement par récurrence. Pour démontrer
P(n + 1), on peut en effet utiliser tout ou partie des hypothèses P(n0 ), P(n0 + 1),..., et P(n).
Théorème 1.3. (Récurrence forte)
Soit P(n) un prédicat sur N. On suppose qu’il existe un entier n0 tel que :
H1) P(n0 ) est vraie.
H2) ∀n ≥ n0 , (P(n0 ), P(n0 + 1), . . . , P(n)) =⇒ P(n + 1).
Alors, P(n) est vraie pour tout n ≥ n0 .
Application 1.2. Soit (un )n≥0 la suite définie par :
®
u0 = 1
∀n ∈ N, un+1 = u0 + u1 + · · · + un .
Montrer que ∀n ∈ N, un ≤ 2n .
Voici enfin quelques conseils pour réussir un raisonnement par récurrence :
- Ne pas oublier " le pas initial", la propriété est souvent triviale, mais on doit la
prouver.
- Ne pas écrire : " Supposons que pour tout n, P(n). Montrons P(n + 1)."
Alors, qu’il faut écrire : " Soit n un entier naturel, on suppose P(n).
Montrons P(n + 1)."
- Bien articuler le pas initial et l’hypothèse de récurrence.
Si par exemple le pas initial est n0 , et si on veut démontrer P(n) =⇒ P(n + 1), alors
n doit-être supérieur ou égal à n0 .
On peut tout à fait prouver P(n − 1) =⇒ P(n), mais dans ce cas n doit-être
strictement supérieur à n0 .
- Bien séparer le " passage du rang n au rang n + 1 ", où l’entier n est fixé, et la
conclusion finale, qui est obligatoire, et qui doit porter sur tous les entiers naturels n.

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2 Sommes finies
En mathématiques, il est fréquent de tomber sur des quantités définies comme des sommes
finies. Considèrons les exemples suivants :
1) 33 + 34 + 35 + · · · + 310 .
1
2) 2
+ 42 + 38 + 4
16
+ ··· + 10
1024
.
x2 x3 xn
3) x + 2
+ 3
+ ··· + n
, avec x ∈ R et n ≥ 1.
4) 2 − 4 + 6 − 8 + · · · + 50.
La manière dont on a défini ces quantités n’est pas très satisfaisante. On utilise la notation
<< · · · >> qui n’est pas rigoureuse. On va donc introduire un symbole qui va nous permettre
de définir rigoureusement ces quantités.

2.1 Définitions
Définition 2.1. Soit n un entier naturel. Soit a0 , a1 , . . . , an des nombres complexes.
La somme finie des élémsnts a0 , . . . , an est notée comme suit :
n
X
ak = a0 + a1 + · · · + an .
k=0

La variable k est appelée variable de sommation.

Remarques 2.1. 1) La variable de sommation est dite muette : changer son nom
n’affecte pas le calcul de la somme.
n
X n
X n
X
ak = ai = aj .
k=0 i=0 j=0

2) On peut aussi noter la somme par :


n
X X X
ak = ak = ak .
k=0 0≤k≤n k∈[|0,n|]

Avec [|m, n|] = {m, m + 1, . . . , n − 1, n}, ensemble des entiers compris entre m et n.
(m ≤ n).
3) Les sommes ne commencent pas forcément à l’indice 0. Généralement si a0 , . . . , an des
nombres complexes et m un entier naturel inférieur ou égal à n. On note am + · · · + an
par :
n
X X X
ak = am + am+1 + · · · + an = ak = ak .
k=m m≤k≤n k∈[|m,n|]
n
P P
On a notamment, si m > n : ak = ak = 0. (convention)
k=m k∈∅
n
P
Et si m = n : ak = am .
k=m

n
Exemples 2.1. 1) 20 + 21 + 22 + · · · + 2n = 2i .
P
i=0

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2) 34 + 35 + · · · + 315 = 3i .
P
i=4
25
3) 2 − 4 + 6 − 8 + · · · + 50 = (−1)i+1 2i.
P
i=1
n
4) q ∈ C, n ∈ N, 1 + q + q 2 + · · · + q n = qi.
P
i=0

2.2 Règles de calcul


Proposition 2.1. Soit a un nombre complexe. Pour tout (m, n) ∈ N2 tel que m ≤ n, on a :
n
X n
X
a = (n + 1)a, a = (n − m + 1)a.
i=0 i=m

Remarque 2.1. On notera qu’une somme indexée par i ∈ [|m, n|] contient n−m+1 termes.

Proposition 2.2. Soient λ ∈ C et (m, n) ∈ N2 tels que m ≤ n. Soit a0 , . . . , an des nombres


complexes. Alors, on a :
1) Relation de chasles :
n
X m
X n
X
ai = ai + ai .
i=0 i=0 i=m+1

2) Linéarité : soit b0 , . . . , bn des nombres complexes. On a :


n
X n
X n
X
(ai + bi ) = ai + bi ,
i=m i=m i=m
n
X n
X
(λai ) = λ ai .
i=m i=m

3) Changements d’indices : on a les formules suivantes :


n
X n+1
X n+2
X
aj = ak−1 = al−2 , (Décalage d’indice).
j=0 k=1 l=2
n
X n−m
X
aj = ak , en posant k = j − m
i=m k=0
n+l
X
= aj−l , en posant j = i + l.
j=m+l
n
X Xn
ai = an−j .
i=0 j=0

n n+1
1 1
Exemples 2.2. 1) Si n ∈ N,
P P
(k+1)2
= l2
.
k=0 l=1
Changement d’indice l = k + 1 ; 0 ≤ k ≤ n ⇐⇒ 1 ≤ l = k + 1 ≤ n + 1.

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n n
2) Si n ∈ N, (n − i) =
P P
k.
i=0 k=0
Changement d’indice k = n − i ; 0 ≤ i ≤ n ⇐⇒ 0 ≤ k = n − i ≤ n.

Attention ! On ne peut pas effectuer n’importe quel changement d’indice. Par exemple,
3
P
soit S = a2k . On pourrait naïvement effectuer le changement d’indice l = 2k, de sorte que
k=0
6
P 3
P 6
P
S= al . Mais a2k = a0 + a2 + a4 + a6 , tandis que al = a0 + a1 + a2 + a3 + a4 + a5 + a6 .
l=0 k=0 l=0
Le problème vient du fait que 2k ne prend pas toutes les valeurs entières entre 0 et 6 mais
seulement les valeurs paires.

Exercice 2.1. 1) Montrer que pour tout n ∈ N∗ , on a :


n
X √ n−1
X √
(k + 1) n − k = (n − k + 1) k.
k=1 k=0

n
(1 − 1
P
2) Calculer la somme k n+1−k
).
k=1

Proposition 2.3. (Somme télescopique)


Soient m et n deux entiers naturels tels que m ≤ n. Soit a0 , a1 , . . . , an des nombres complexes.
Alors, on a :
n
X
(ak+1 − ak ) = an+1 − a0 .
k=0
n
X
(ak+1 − ak ) = an+1 − am .
k=m

n
Exemple 2.1. Soit n ≥ 1. Calculer (1 − 1
P
k k+1
).
k=1

n
1
Exercice 2.2. On veut calculer la somme Sn = où n ≥ 2.
P
k2 −k
,
k=2
1 a b
1) Déterminer a et b tels que : k2 −k
= k
+ k−1
.
2) Calculer Sn .

Exercice 2.3. Formules à retenir


Soit (a, b) ∈ C2 . Démontrer que pour tout n ∈ N∗ , on a :
n−1
an − bn = (a − b) ak bn−1−k .
X

k=0

Puis pour n ∈ N∗ impair, donner une factorisation de an + bn .

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2.3 Sommes usuelles


Dans cette section, on choisit (m, n) ∈ N2 tel que m ≤ n.
n n
n(n+1)
Proposition 2.4.
P P
1) Sn = k= k= 2
.
k=0 k=1
n
(n−m+1)(m+n)
Sn − Sm−1 =
P
k= 2
.
k=m
n n
n(n+1)(2n+1)
k2 = k2 =
P P
2) Tn = 6
.
k=0 k=1
n n
n2 (n+1)2
k3 = k3 = = Sn2 .
P P
3) Rn = 4
k=0 k=1
4) Sommes géométriques :
n
1 − q n+1
qk =
X
∀q ∈ C \ {1}, .
k=0 1−q
n n−m+1
1−q q m − q n+1
qk = qm.
X
= .
k=m 1−q 1−q

Exercice 2.4. 1) Que vaut la somme des n premiers entiers pairs ? impairs ?
2) À l’aide de Sn , donner une méthode pour retrouver Tn .
3) Calculer les commes suivantes :
n 5
3k
k(3k 2 − 2).
X X
k+1
;
k=1 4 k=0

2n 2n
Exercice 2.5. Calculer
P P
min(k, n) et max(k, n).
k=0 k=0

Séparation des termes d’indices pairs et impairs :


Il existe plusieurs façons d’écrire la somme des termes d’indices pairs et la somme des termes
d’indices impairs.
n
X n
X n
X
ak = ak + ak
k=m k=m k=m
k pair k impair
X X
= ak + ak
m≤k≤n m≤k≤n
k pair k impair
X X
= a2k + a2k+1 .
m≤2k≤n m≤2k+1≤n

n
Exemple 2.2. Calculer (−1)k k.
P
k=0

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3 Sommes doubles finies


3.1 Généralités
q P
n
Définition 3.1. On appelle somme double finie toute somme de la forme
P
ai,j , où
i=p j=m
p, q, m et n sont des entiers tels que p ≤ q et m ≤ n, et les ai,j sont des nombres complexes.
P P
On peut aussi noter cette somme ai,j ou encore ai,j .
p≤i≤q (i,j)∈[|p,q|]×[|m,n|]
m≤j≤n

Si les bornes sont identiques on a une notation plus condensée. Par exemple :
n X
X n X
ai,j = ai,j .
i=m j=m m≤i,j≤n

Remarque 3.1. Les bornes de la deuxième somme peuvent dépendre de l’indice de la pre-
mière somme. Par exemple :
n X
X i−1 n
X
ai,j = (ai,0 + ai,1 + · · · + ai,i−1 ).
i=1 j=0 i=1

X m
n X n
X
ai,j = (ai,i + ai,i+1 + · · · + ai,m ).
i=0 j=i i=0

Dans la suite, on considère des nombres complexes ai,j avec i ∈ [|m, n|] et j ∈ [|p, q|].
On range ces nombres dans un tableau rectangulaire.

.
i .. j p p+1 ... q Total
q
P
m am,p am,p+1 ... am,q am,j
j=p
q
P
m+1 am+1,p am+1,p+1 ... am+1,q am+1,j
j=p
.. .. .. .. .. ..
. . . . . .
q
P
n an,p an,p+1 ... an,q an,j
j=p
n P
P q
n n n
ai,j
P P P i=m j=p
Total ai,p ai,p+1 . . . ai,p q P
i=m i=m i=m
P n
i=m ai,j
j=p

Notre objectif est de calculer S la somme des éléments de ce tableau. i.e calculer
X
S= ai,j .
m≤i≤n
p≤j≤q

3.1.1 Sommation suivant les lignes


On calcule la somme des termes de la 1ère ligne, puis on ajoute la somme des termes de
la 2ème ligne,. . . , et enfin la somme des termes de la dernière ligne. On a alors :
q
X q
X q
X
S= am,j + am+1,j + · · · + an,j .
j=p j=p j=p

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Ce qui s’écrit encore :


q
n
Ç å
X X
S= ai,j .
i=m j=p

3.1.2 Sommation suivant les colonnes


On calcule la somme des termes de la 1ère colonne, puis on ajoute la somme des termes
de la 2ème colonne,. . . , et enfin la somme des termes de la dernière colonne. On a alors :
n
X n
X n
X
S= ai,p + ai,p+1 + · · · + ai,q .
i=m i=m i=m

Ce qui s’écrit encore :


q
Ç n
å
X X
S= ai,j .
j=p i=m

3.1.3 Formule d’interversion des sommes finies


Bien entendu, nous calculons la même somme avec ces deux méthodes, d’où la formule
d’interversion des sommes finies :
n
Ç q å
X X X
ai,j = ai,j
m≤i≤n i=m j=p
p≤j≤q

q
Ç n
å
X X
= ai,j .
j=p i=m

3.1.4 Nombres de termes sommés


On se place dans le cas où m = 1 et p = 1.
Il y a deux manières de calculer le nombre des termes sommés.
1) Il y en a n × q puisqu’on somme tous les éléments d’un tableau comportant n lignes
et q colonnes.
2) On peut noter que chaque terme ai,j compte pour un élément sommé. Le nombre de
termes est donc donné par la somme double :
n
Ç q å n
X X X X
1= 1 = q = n × q.
1≤i≤n i=1 j=1 i=1
1≤j≤q

Exercice 3.1. Calculer les sommes doubles suivantes :


P
1) i.
1≤i≤n
1≤j≤m

22i−j .
P
2)
0≤i≤n
0≤j≤n

Attention : La formule d’interversion n’est valable que dans le cas où les indices sont
indépendants, c’est à dire l’indice de la 2ème somme ne dépend pas du premier.

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Proposition 3.1. Soient am , am+1 , · · · , an et bp , bp+1 , · · · , bq des nombres complexes où m, n, p


et q des entiers tels que m ≤ n et p ≤ q. On a :
Ç n åÇ q å
X X X
ai b j = ai bj .
m≤i≤n i=m j=p
p≤j≤q

Exercice 3.2. Calculer la somme (i + j)2 .


P
0≤i,j≤n

3.2 Sommes doubles à indices dépendants


3.2.1 Sommation des termes du triangle supérieur
Considèrons le tableau suivant :
.
i .. j 1 2 3 ... n−1 n Total
n
P
1 a1,1 a1,2 a1,3 ... a1,n−1 a1,n a1,j
j=1
n
P
2 a2,1 a2,2 a2,3 ... a2,n−1 a2,n a2,j
j=2
n
P
3 a3,1 a3,2 a3,3 ... a3,n−1 a3,n a3,j
j=3
.. .. .. .. .. .. .. ..
. . . . . . . .
n
n−1
P
an−1,1 an−1,2 an−1,3 ... an−1,n−1 an−1,n an−1,j
j=n−1
n
P
n an,1 an,2 an,3 ... an.n−1 an,n an,j
j=n
n P
P n
1 2 3 n−1 n
ai,j
P P P P P i=1 j=i
Total ai,1 ai,2 ai,3 . . . ai,n−1 ai,n n P j
i=1 i=1 i=1 i=1 i=1
P
ai,j
j=1 i=1

On veut calculer la somme des termes se trouvant au-dessus de la diagonale, i.e les
éléments de la partie en rouge du tableau précédent.
En sommant suivant les lignes, on obtient :
n
X n
X n
X
T = a1,j + a2,j + · · · + an,j
j=1 j=2 j=n
n
Ç n
å
X X
= ai,j .
i=1 j=i

En sommant suivant les colonnes, on obtient :


1
X 2
X n
X
T = ai,1 + ai,2 + ··· + ai,n
i=1 i=1 i=1
n
Ç j å
X X
= ai,j .
j=1 i=1

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Ces deux sommes étant égales, on obtient la formule :


j
n
Çn å n
Ç å
X X X X X
ai,j = ai,j = ai,j .
1≤i≤j≤n i=1 j=i j=1 i=1

Comment retenir cette formule ?


On peut retenir cette formule en considèrant l’encadrement 1 ≤ i ≤ j ≤ n.
Si on souhaite obtenir la formule de sommation suivant les lignes ( i.e commencer par une
somme sur i ), on peut procéder comme suit :
+ On supprime la variable j de l’encadrement : 1 ≤ i ≤ . ≤ n. On doit donc considèrer
Pn
une somme :
i=1
+ On considère alors l’encadrement immédiat de j : i ≤ j ≤ n. On doit donc considèrer
n
P
une somme :
j=i
On retrouve alors la formule :
n
Ç
n
å
X X X
ai,j = ai,j .
1≤i≤j≤n i=1 j=i

On procède de même pour la formule de sommation suivant les colonnes.

Nombres de termes sommés


Il y a deux manière de calculer le nombre de termes sommés.
1) Il y a n2 termes dans le tableau carré et n termes sur la diagonale, il y a donc n2 − n
termes hors diagonale.
2
Ainsi, il ya n 2−n termes dans le triangle supérieur strict. Par conséquent on a
n2 −n
2
+ n = n(n+1)
2
termes dans le triangle supérieur.
2) On peut noter que chaque terme ai,j compte pour un élément sommé. Le nombre de
termes est donct donné par la somme double :
n
Ç j å n
X X X X n(n + 1)
1= 1 = j= .
1≤i≤j≤n j=1 i=1 j=1 2

3.2.2 Sommation des termes du triangle supérieru strict


On veut calculer maintenant uniquement les termes du triangle supérieur strict.

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.
i .. j 1 2 3 ... n−1 n Total
n
P
1 a1,1 a1,2 a1,3 ... a1,n−1 a1,n a1,j
j=2
n
P
2 a2,1 a2,2 a2,3 ... a2,n−1 a2,n a2,j
j=3
n
P
3 a3,1 a3,2 a3,3 ... a3,n−1 a3,n a3,j
j=4
.. .. .. .. .. .. .. ..
. . . . . . . .
n
n−1
P
an−1,1 an−1,2 an−1,3 ... an−1,n−1 an−1,n an−1,j
j=n
n an,1 an,2 an,3 ... an.n−1 an,n
n−1
P n
P
1 2 n−2 n−1
ai,j
P P P P i=1 j=i+1
Total ai,2 ai,3 . . . ai,n−1 ai,n n j−1
i=1 i=1 i=1 i=1 P P
ai,j
j=2 i=1

En sommant suivant les lignes, on obtient :


n
X n
X n
X
U= a1,j + a2,j + · · · + an−1,j
j=2 j=3 j=n
n−1
Ç n
å
X X
= ai,j .
i=1 j=i+1

En sommant suivant les colonnes, on obtient :


1
X 2
X n−1
X
U= ai,2 + ai,3 + · · · + ai,n
i=1 i=1 i=1
n
Çj−1 å
X X
= ai,j .
j=2 i=1

Ces deux sommes étant égales, on obtient la formule :


n−1
Ç n å n
Çj−1 å
X X X X X
ai,j = ai,j = ai,j .
1≤i<j≤n i=1 j=i+1 j=2 i=1

Comment retenir cette formule ?


Comme précédemment, on considère l’encadrement 1 ≤ i < j ≤ n.
Pour obtenir la formule de sommation suivant les lignes :
+ On supprime la variable j de l’encadrement : 1 ≤ i < . ≤ n. On doit donc considèrer
n−1
P
une somme :
i=1
+ On considère alors l’encadrement immédiat de j : i < j ≤ n. On doit donc considèrer
Pn
une somme :
j=i+1
On retrouve alors la formule :
n−1
Ç n
å
X X X
ai,j = ai,j .
1≤i<j≤n i=1 j=i+1

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On procède de même pour la formule de sommation suivant les colonnes.

Nombres de termes sommés


Il y a deux manière de calculer le nombre de termes sommés.
n2 −n
1) On a déjà vu qu’il y a 2
termes dans le triangle supérieur strict.
2) On peut noter que chaque terme ai,j compte pour un élément sommé. Le nombre de
termes est donct donné par la somme double :
n
Çj−1 å n−1
X X X X n(n − 1)
1= 1 = j= .
1≤i<j≤n j=2 i=1 j=1 2

Remarque 3.2. En sommant les termes dans le triangle inférieur on trouve les formules
suivantes : Ç i å Çn å
X n n
X X X X
ai,j = ai,j = ai,j .
1≤j≤i≤n i=1 j=1 j=1 i=j

n
Ç i−1 å n−1
Ç n
å
X X X X X
ai,j = ai,j = ai,j .
1≤j<i≤n i=2 j=1 j=1 i=j+1

Exercice 3.3.
P
1) Calculer la somme : Sn = max(i, j).
1≤i,j≤n

|i − j|.
P
2) Calculer la somme : Tn =
1≤i,j≤n

n
Exercice 3.4. k2k , où n ∈ N∗ .
P
1) Donner une expression simple de la somme :
k=1
Å ã
n n
P P i
2) Calculer Sn = j
i=1 j=i

3) Soit n ∈ N . Soit a1 , a2 , · · · , an des nombres complexes. Montrer que :
Ç n
å2 n
a2k + 2
X X X
ak = ai aj .
k=1 k=1 1≤i<j≤n

4 Produits finis
4.1 Propriétés et règles de calcul
Définition 4.1. Soient m et n deux entiers naturels tels que m ≤ n. Soit am , am+1 , · · · , an
n
Q
des nombres complexes. On définit ak par :
k=m

n
Y
ak = am am+1 · · · an .
k=m

ak . Ce produit compte n − m + 1 facteurs.


Q Q
On peut aussi le noter ak ou encore
m≤k≤n k∈[|m,n|]

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Terminologie
Les éléments intervenant dans un produit sont appelés des facteurs et non des termes. On
parle de termes lorsqu’on manipule des sommes.

Convention :
Q
ak = 1.
k∈∅

Définition-Exemple 4.1. Pour tout n ∈ N∗ , on définit factorielle de n (ou n factorielle )


par :
n
Y
n! = 1 × 2 × · · · × n = k.
k=1

Par convention, on a 0! = 1.

Remarque 4.1. 1) (n + 1)! = (n + 1)n! = (n + 1)n(n − 1)! = · · ·


2) Comme pour la somme l’indice de multiplication est une variable muette.
3) Un produit est nul si l’un des facteurs et nul.

Proposition 4.1. (Règles de calcul)


Soient λ ∈ C, a ∈ C et (m, n) ∈ N2 tels que m ≤ n. Soit a0 , · · · , an des nombres complexes.
1) Produit fini d’une constante :
n n
a = an+1 , a = an−m+1 .
Y Y

k=0 k=m

Ces formules sont valables pour tout élément a indépendant de l’indice de multiplica-
tion k.
2) Relation de Chasles :
n
Y m
Y n
Y
ak = ak × ak .
k=0 k=0 k=m+1

n n
λak = (λa0 ) × (λa1 ) × · · · × (λan ) = λn+1
Q Q
3) ak .
k=0 k=0
4) Si b0 , b1 , · · · , bn sont des nombres complexes, alors on a :
n
Y n
Y n
Y
(ak × bk ) = ak × bk .
k=0 k=0 k=0

De plus, si les bk sont tous non nuls, alors :


n
Q
n ak
Y ak k=0
= Qn .
k=0 bk bk
k=0

5) Changements d’indices :
n
Y n+1
Y n+2
Y
ak = ak−1 = al−2 , (Décalage d’indice).
k=0 k=1 l=2

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n
Y n−m
Y
ak = aj+m , en posant j = k − m
k=m j=0
n+l
Y
= ai−l , en posant i = k + l.
i=m+l

n
Y n
Y
ak = an−k .
k=0 k=0
On peut écrire une formule similaire pour les produits commençant à l’indice 1.
n
Y n−1
Y
ak = an−i .
k=1 i=0

Proposition 4.2. (produit télescopique)


Soit (m, n) ∈ N2 tel que m ≤ n. Soit a0 , a1 , · · · , an des nombre complexes non nuls.
Alors, on a :
n n
Y ak+1 an+1 Y ak+1 an+1
= , = .
k=0 ak a0 k=m ak am
Exemple 4.1.
n Å ã n
Y 1 Y k+1
1+ = = n + 1.
k=1 k k=1 k

Théorème 4.1. (Relation produit-somme )


Soit (m, n) ∈ N2 tel que m ≤ n. Soit am , · · · , an des nombres réels strictement positifs.
Alors : Ç n å
Y n X
ln ak = ln(ak ).
k=m k=m

Exercice 4.1. Calculer les produits :


n Å ã n
Y 1 Y 1
Pn = 1− , Qn = 2 k(k+1) .
k=2 k k=1

Exercice 4.2. Soit (un )n≥0 la suite définie par :



 u0 = 2,

Å 1
ã n+1
n
, ∀n ∈ N.
Q
 un+1 =
 uk
k=0

Montrer que : ∀n ∈ N, un = 2.

4.1.1 Produits doubles finis


q
n Q
Définition 4.2. On appelle produit double fini tout produit de la forme
Q
ai,j , où m, n, p
i=m j=p
et q sont des entiers naturels tels que m ≤ n et p ≤ q et les ai,j sont des nombres complexes.
Q Q
On peut aussi noter ce produit par ai,j ou encore ai,j .
m≤i≤n (i,j)∈[|m,n|]×[|p,q|]
p≤j≤q
Q Q
Dans le cas où les bornes sont identiques on écrit par exemple : ai,j = ai,j .
m≤i≤n m≤i,j≤n
m≤j≤n

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Remarque 4.2. Les bornes du deuxième produit peuvent dépendre de l’indice du premier
produit. Par exemple :
n i−1
Y Y n
Y
ai,j = (ai,0 × ai,1 × · · · × ai,i−1 ) .
i=1 j=0 i=1
n Y
Y m n
Y
ai,j = (ai,i × ai,i+1 × · · · × ai,m ) .
i=0 j=i i=0

Dans la suite, on considère des nombres complexes ai,j avec i ∈ [|m, n|] et j ∈ [|p, q|]. On
a les mêmes propriétés qu’on a donné pour les sommes doubles.

4.1.2 Formule d’interversion des produits finis


Considèrons le tableau suivant :
.
i .. j 1 2 ... i ... j ... n Produit
n
Q
1 a1,1 a1,2 ... a1,i ... a1,j ... a1,n a1,l
l=1
n
Q
2 a2,1 a2,2 ... a2,i ... a2,j ... a2,n a2,l
l=1
.. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
. . . . . . . . . .
n
Q
i ai,1 ai,2 ... ai,i ... ai,j ... ai,n ai,l
l=1
.. .. .. ... ... ... .. ... .. ..
. . . . . .
n
Q
j aj,1 aj,2 ... aj,i ... aj,j ... aj,n aj,l
l=1
.. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
. . . . . . . . . .
n
Q
n an,1 an,2 ... an,i ... an,j ... an,n an,l
l=1
n Q
Q n
n n n n n ai,j
Produit
Q
ai,1
Q
ak,2 . . .
Q
ak,i . . .
Q
ak,j . . .
Q
ak,n k=1 l=1
Qn Q n
k=1 k=1 k=1 k=1 k=1 ai,j
l=1 k=1

On a la formule d’interversion suivante :


n
Ç q å q
Ç n
å
Y Y Y Y Y
ai,j = ai,j = ai,j .
i=m j=p j=p i=m m≤i≤n
p≤j≤q

Attention ! La formule d’interversion n’est valable que dans le cas où les indices sont
indépendants, c’est à dire l’indice du deuxième produit ne dépend pas du premier.
Exemple 4.2. Calculer :
22i−j .
Y Y
Pn = i, Qn =
1≤i,j≤n 0≤i,j≤n

Proposition 4.3. Soient am , am+1 , · · · , an et bp , bp+1 , · · · , bq des nombres complexes où m, n, p


et q des entiers naturels tels que m ≤ n et p ≤ q. Alors, on a :
Ç n åq−p+1 Ç q ån−m+1
Y Y Y
ai b j = ai × bj .
m≤i≤n i=m j=p
p≤j≤q

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4.1.3 Produits doubles à indices dépendants


Considèrons le tableau suivant :
.
i .. j 1 2 ... i ... j ... n
1 a1,1 a1,2 . . . a1,i . . . a1,j . . . a1,n
2 a2,1 a2,2 . . . a2,i . . . a2,j . . . a2,n
.. .. .. .. .. .. .. .. ..
. . . . . . . . .
i ai,1 ai,2 . . . ai,i . . . ai,j . . . ai,n
.. .. .. .. .. .. .. .. ..
. . . . . . . . .
j aj,1 aj,2 . . . aj,i . . . aj,j . . . aj,n
.. .. .. ... ... .. .. ... ..
. . . . . .
n an,1 an,2 . . . an,i . . . an,j . . . an,n
On veut calculer le produit des facteurs se trouvant au-dessus de la diagonale. On a la
formule suivante : Çn å Ç j å
Y n Y nY Y Y
ai,j = ai,j = ai,j .
1≤i≤j≤n i=1 j=i j=1 i=1

Comment retenir cette formule ?


De la même manière que les sommes doubles, il suffit de remplaçer somme par produit.

De la même façon, on a une formule similaire pour le produit des éléments du triangle
supérieur strict.
n−1
Ç n å n
Çj−1 å
Y Y Y Y Y
ai,j = ai,j = ai,j .
1≤i<j≤n i=1 j=i+1 j=2 i=1

En considèrant le triangle inférieur on a les formules suivantes :


n
Ç i å n
Çn å
Y Y Y Y Y
ai,j = ai,j = ai,j .
1≤j≤i≤n i=1 j=1 j=1 i=j
n
Ç i−1 å n−1
Ç n
å
Y Y Y Y Y
ai,j = ai,j = ai,j .
1≤j<i≤n i=2 j=1 j=1 i=j+1

5 Coefficients binomiaux
n
On rappelle que : 0! = 1 et que ∀n ∈ N∗ , n! = k = n(n − 1)!.
Q
k=1
n

Définition 5.1. On appelle coefficient binomial k parmi n le nombre noté k
ou Cnk défini
par :
= n(n−1)···(n−k+1)
Ç å ® n!
n k k!(n−k)! k!
, si k ≤ n,
= Cn =
k 0, si k > n.
Exemples 5.1.
Ç å Ç å Ç å Ç å
n n n n n(n − 1)
= 1, = 1, = n, = .
0 n 1 2 2

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Proposition 5.1. Soit n un entier naturel non nul.


1) Symétrie des coefficients binomiaux :

∀k ∈ [|0, n|], Cnk = Cnn−k .


k−1
2) ∀k ∈ [|1, n|], kCnk = nCn−1 .

Théorème 5.1. (Formule du triangle de Pascal)


Pour tous n et k deux entiers positifs tels que k ≤ n, on a :

Cnk + Cnk+1 = Cn+1


k+1
.

Remarque 5.1. La formule de Pascal permet de construire le triangle de Pascal, qui nous
donne une construction rapide des premiers coefficients binomiaux.
n

k
k = 0 k = 1 k = 2 k = 3 k = 4 ... k k + 1 ... n
n=0 1
n=1 1 1
n=2 1 2 1
n=3 1 3 3 1
n=4 1 4 6 4 1
.. .. .. .. .. ..
. . . . . .
n n n
. . . nk n
 
n 1 n 2  3  4  k+1 
... 1
n+1 n+1 n+1 n+1
n+1 1 n+1 2 3 4
... k+1
... 1

Exercice 5.1. Montrer que, ∀(n, k) ∈ N2 tel que k ≤ n, Cnk ∈ N.

Théorème 5.2. (Formule du binôme de Newton)


Soient a et b deux nombres complexes non tous nuls et n un entier naturel. On a :
n n
(a + b)n = Cnk ak bn−k = Cnk an−k bk .
X X

k=0 k=0

n
Exemples 5.2. 1) Pour a = b = 1, on obtient : 2n = Cnk .
P
k=0
n
2) Pour a = 1 et b = −1, on obtient : 0 = (−1)k Cnk .
P
k=0

1ECS 1 18 Pr : Y.STAILI

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