Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Concours Mines-Télécom,
Concours Centrale-Supélec (Cycle International).
CONCOURS 2021
MATHÉMATIQUES I - MP
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
Les sujets sont la propriété du GIP CCMP. Ils sont publiés sous les termes de la licence
Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 France.
Tout autre usage est soumis à une autorisation préalable du Concours commun Mines Ponts.
Théorème de De Moivre-Laplace
Notations
Dans tout le problème :
- Par convention 00 = 1.
- Si i et j sont des entiers naturels tels que i ≤ j, on note Ji, jK l’ensemble des entiers
k tels que i ≤ k ≤ j.
- (Xn )n∈N∗ est une suite de variables aléatoires définies sur (Ω, A, P ) telle que, pour
tout n ∈ N∗ , Xn suit la loi binomiale de paramètres n et p, ce que l’on note
Xn ,→ B(n, p).
Résultats préliminaires
1 . Rappeler la formule de Stirling. En déduire l’existence d’une suite réelle (n )n∈N∗
convergeant vers 0 telle que :
√ n n
∀ n ∈ N∗ , n! = 2πn 1 + n ).
e
∗ et µ ∈ R. Démontrer que :
2 . Soit λ ∈ R+
bλx + µc ∼ λx et dλx + µe ∼ λx.
x→+∞ x→+∞
1
Z +∞
3 . Prouver que l’intégrale Φ(t)dt converge.
−∞
4 . Démontrer que :
x2
ζ(x) = x + + o(x2 ).
x→0 2
Établir alors :
√ nn pxn q n−xn
n p q pn ∼ √ ·
n→+∞ 2π xxnn (n − xn )n−xn
p q
7 . Montrer que, pour tout entier n > max , :
q p
√
8 . Montrer que la suite n p q pn n∈N∗
converge.
Convergence en loi
1
Dans toute la suite, pour tout n ∈ N∗ , on note Yn = √
Xn − n p et on définit
npq
les réels τn,k par la relation :
k − np
∀ k ∈ Z, τn,k = √ .
npq
2
On définit les suites kn n∈N∗ , en n∈N∗ et fn n∈N∗ , de fonctions de R dans R de la
façon suivante : pour tout n ∈ N ∗ , pour tout t ∈ R,
√ √
kn (t) = b npq t + npc , en (t) = τn,kn (t) , fn (t) = n p q P Yn = en (t) .
11 . Démontrer que pour tout n ∈ N∗ , en est une fonction en escalier croissante véri-
fiant :
1
∀ t ∈ R, en (t) ≤ t < en (t) + √ ·
npq
Démontrer que en n∈N∗
converge simplement vers une fonction e que l’on préci-
sera.
12 . Montrer que :
Z τn,k (b)+1 Z b
n
Φ(t)dt −−−−−→ Φ(t)dt,
τn,kn (a) n→+∞ a
15 . Montrer
nq que pour tout n ∈ N∗ et pour tout k ∈ J0, nK tels que
q o
q p
max np , nq × |τn,k | < 1 :
pk q n−k p q
p p
−npζ τ
np n,k
−nqζ − τ
nq n,k
=e .
k k n−k n−k
n n
16 . Démontrer que :
3
17 . En conclure que :
∀ t ∈ [a, b], fn (t) −−−−−→ Φ(t),
n→+∞
puis que :
Z b Z b
fn (t)dt −−−−−→ Φ(t)dt.
a n→+∞ a
puis que :
Z b
P a ≤ Yn ≤ b −−−−−→ Φ(t)dt.
n→+∞ a
Applications
19 . Montrer que : Z T
∗ 1
∀T ∈ R+ , Φ(t)dt ≥ 1 − ,
−T T2
Z +∞
puis en déduire la valeur de Φ(t)dt.
−∞
20 . Les suites P (Yn ≤ b) n∈N∗ et P (Yn ≥ a) n∈N∗
sont-elles convergentes ? En pré-
ciser les limites éventuelles.
Généralisation
Soit ϕ une fonction de R dans R, de classe C 1 et telle que ϕ0 ne s’annule pas sur R.
Pour tout n ∈ N∗ , on note Zn = ϕ ◦ Yn .
21 . Montrer que, si ϕ(R) = R, il existe une unique fonction Ψ continue sur R telle
que :
Z β
2
pour tout (α, β) ∈ R , si α ≤ β, alors P (α ≤ Zn ≤ β) −−−−−→ Ψ(t)dt,
n→+∞ α
Fin du problème