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I. Étude préliminaire.
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Pr a
r−k
si et seulement si a0 = 1 et = 0 pour tout r > 2 (1) c’est à dire encore
k=1 k!
p+1
P ap+1−k
si et seulement si a0 = 1 et = 0 pour tout p > 1 (changement r = p + 1) soit encore
k=1 k!
p+1
P ap+1−k
si et seulement si a0 = 1 et ap = − pour tout p > 1 (2)
k=2 k!
Or la relation (2) définit par itération une unique suite d’où la conclusion.
II.A.2) Les égalités demandées ont été établies ci-dessus.
1 1
On obtient en particulier a1 = − et a2 =
2 12
Le prédicat Pp = hh |ap | 6 1 ii est vrai au rang 0 et en supposant qu’il soit vrai jusqu’au rang p − 1 avec p > 1 il
p+1
P 1 P 1
+∞
vient d’après (2) que |ap | 6 6 = e − 2 < 1 ce qui prouve que Pp est vrai.
k=2 k! k=2 k!
Ainsi |ap | 6 1 pour tout entier p.
II.A.3)
P
a) Comme |ap | 6 1 le rayon de convergence de ap z p est supérieur ou égal à 1.
+∞
P zp +∞
P
b) Pour |z| < 1 les deux séries ap z p et
convergent absolument donc leur produit de Cauchy converge
p=0 q=1 q!
+∞
P
vers le produit des sommes donc (ez − 1)ϕ(z) = αn z n avec :
n=1
n a
P n−q
α0 = a0 = 1 et pour n > 2 : an = = 0 d’après (1) dans la question II.A.1)
q=1 q!
Ainsi (ez − 1)ϕ(z) = z pour tout z tel que |z| < 1 et comme ez = 1 si et seulement z = 2ikπ il vient que
z
ϕ(z) = z pour z non nul tel que |z| < 1
e −1
x x(ex + 1)
c) Il en résulte que pour x non nul tel que |x| < 1 on a ϕ(x) − a1 x = ϕ(x) + = et on vérifie
2 ex − 1
immédiatement que cette fonction est paire.
Par unicité du développement en série entière de ϕ(x) − a1 x il vient que a2k+1 = 0 pour k > 1.
x −1
Par la formule (1) ou par développement limité à l’ordre 4 de en 0 il vient que a4 =
ex − 1 720
II.B - Formule de Taylor.
II.B.1) g étant de classe C ∞ , la formule de Taylor à l’ordre 2p de k vers k + 1 fournit avec p > 1 fixé :
2p
Z k+1
P g (k) (k) 1
g(k + 1) − g(k) = + r(k) avec r(k) = (k + 1 − t)2p g (2p+1) (t) d t
k=1 k! (2p)! k
Donc en tenant compte de la question II.A :
2p−1
P
g(k + 1) − g(k) = f ′ (k) + R(k) avec R(k) = bl,2p f (2p+l (k) + r(k)
l=1
(q) q−1 α(α + 1). . .(α + q − 2) 1
Or f (x) = (−1) α+q−1 = O α+2p au voisinage de x = +∞ pour q > 2p + 1
x x
2p−1
P 1 1
Donc bl,2p f (2p+l) (k) = O α+2p par sommation un nombre de fois indépendant de k de O α+2p
l=1 k k
1 1 2p−1
P 2p−1
P 1
De même |rk | 6 Sup |g (2p+1) (t)| 6 |aj | · |f (2p+1+j) (k)| 6 |f (2p+1+j) (k)| = O α+2p
(2p)! t∈[k,k+1] (2p)! j=0 k=0 k
1
En conclusion g(k + 1) − g(k) = f ′ (k) + R(k) (3) avec R(k) = O α+2p d’où l’existence de A.
k
II.B.2) Pour p = 1 la formule proposée n’est autre que celle établie en I.B.1). Supposons désormais p > 2.
P
Comme lim g(x) = 0 (puisque α > 1) la série g(k + 1) − g(k) converge et
x→+∞
+∞
P 2p−1
P 2p−2
P
g(k + 1) − g(k) = −g(n) = − ak f (k) (n) = − ak f (k) (n) car a2p−1 = 0 puisque p > 2.
k=n k=0 k=0
1 P
Comme R(k) = O la série
R(k) converge et le principe de sommation de la relation O dans le cas
k α+2p
+∞
P +∞
P 1 1
de la convergence montre que R(k) = O α+2p = O α+2p−1 par la question I.B.1)
k=n k=n k n
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Ainsi en sommant les égalités (3) pour k > n on obtient :
1 p−1
P 1
Rn (α) = −f (n) + f ′ (n) − a2k f (2k) (n) + O α+2p−1 pour tout entier p > 2
2 k=1 n
II.B.3) Pour α = 3 on obtient compte tenu des calculs précédents :
1 1 1 1 1
Rn (3) = 2 + 3 + 4 − 6 +O
2n 2n 4n 12n n8
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c) Légère erreur d’énoncé : on suppose dans cette question 0 < |z| < 2π de sorte que ez − 1 soit non nul.
zez/2 z z(ez/2 + 1) z
Alors z + z = z =
e −1 e −1 e −1 ez/2 − 1
Considérons désormais z quelconque tel que 0 < |z| < 1 < 2π de sorte qu’on puisse utiliser le résultat précédent,
la question b) ci-dessus ainsi que la question II.A.3.b)
1
La question b) fournit avec t = :
2
P
+∞ 1 zez/2 z/2 z z P
+∞ 1
An ( )z n = z =2 − z = 2ϕ( ) − ϕ(z) = bn z n avec bn = n−1 − 1 an .
n=0 2 e −1 ez/2 − 1 e − 1 2 n=0 2
P
+∞ 1 P
+∞
Cette relation est encore vrai en 0 car elle se réduit alors à 1=1. Ainsi An ( )z n = bn z n ∀z ∈ D(0, 1)
n=0 2 n=0
1 1
Par unicité du développement en série entière on obtient An ( ) = bn = − 1 an ∀n ∈ N
2 2n−1
III.A.3) Variations des polynômes de Bernoulli.
a) Soit le prédicat P(k) = hh A4k+2 , A4k+3 , A4k+4 et A4k+5 ont les variations indiquées ii
• P(0) est vrai.
1 1
- En effet A2 (x) = x2 − x + donc A2 a les variations requises.
2 6
1
- Comme A′3 = A2 , A3 a bien les variations requises car en outre A3 (0) = A3 (1) = 0 par III.A.1.c) et A3 ( ) = 0
2
par III.A.2.c) puisque a3 = 0 par II.A.3.c).
1 1
- Comme A′4 = A3 il vient que A4 croı̂t sur [0, ] puis décroı̂t sur [ , 1]. Supposons A4 (0) = A4 (1) > 0. Alors
2 2
A4 est positive ou nulle sur [0, 1] et comme elle est continue d’intégrale nulle il vient A4 nulle sur [0, 1] donc
1
A′4 = A3 aussi ce qui n’est pas. Ainsi A4 (0) = A4 (1) < 0. Supposons désormais A4 ( ) 6 0. Alors A4 est négative
2
ou nulle sur [0, 1] d’intégrale nulle. Comme ci-dessus on en déduit A4 donc A3 nulle sur [0, 1] ce qui n’est pas.
1
Donc A4 ( ) > 0.
2
- De A′5 = A4 on en déduit que A5 a les variations requises car, exactement de la même manière que pour A3
1
(comme 5 est impair) on a A5 (0) = A5 (1) = A5 ( ) = 0.
2
• Supposons P(k) vrai pour k > 0.
1 1 1
- Comme A′4k+6 = A4k+5 il vient que A4k+6 décroı̂t sur [0, ] puis croı̂t sur [ , 1]. Si A4k+6 ( ) > 0 alors
2 2 2
exactement comme ci-dessus par positivité “améliorée” de l’intégration on en déduit que A4k+6 donc A4k+5 est
1
nulle sur [0, 1] ce qui n’est pas. Donc A4k+6 ( ) < 0. Puis on prouve de même par l’absurde que A4k+6 (0) =
2
A4k+6 (1) > 0.
- Exactement le même raisonnement que celui fait pour A3 (resp. A4 , A5 ) prouve alors successivement que
A4k+7 , A4k+8 et A4k+9 ont les variations requises.
• Ainsi les variations des polynômes An avec n > 2 se trouvent bien établies par récurrence.
1
b) Pour n ∈ N∗ , 2n > 2 donc les variations ci-dessus montrent que |A2n (x)| 6 max |A2n (0)|, A2n ( ) .
2
1
Or A2n (0) = a2n et A2n ( ) < |a2n | par III.A.2.c). Donc |A2n (x)| 6 |a2n | pour n > 1 et x ∈ [0, 1]
2
Z x
1
Par ailleurs A2n+1 (x) = A2n (t) d t puisque A2n+1 ( ) = 0 donc, compte tenu du résultat précédent :
1/2 2
|a2n |
|A2n+1 (x)| 6 pour n > 1 et x ∈ [0, 1]
2
III.B - Formule sommatoire d’Euler-Maclaurin.
III.B.1)
Z 1 h i1 Z 1
′ ′
a) f (1) − f (0) = f (t) d t = A1 (t)f (t) − A1 (t)f ′′ (t) d t par intégration par parties ce qui prouve que la
0 0 0
formule proposée est vraie pour q = 1.
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Z 1
En supposant qu’elle soit vraie au rang q > 1 il vient à nouveau par parties que Aq (t)f (q+1) (t) d t =
0
h i1 Z 1
(q+1) (q+2)
Aq+1 (t)f (t) − Aq+1 (t)f (t) d t ce qui prouve, en remplaçant le reste intégral par cette valeur
0 0
dans la formule au rang q vraie par hypothèse de récurrence, que la formule est vraie au rang q + 1.
b) En particulier avec q = 2p + 1 en tenant compte de Aj (1) = Aj (0) = aj , de a2k+1 = 0 pour k > 1 et de
1
a1 = − on obtient la formule proposée.
2
III.B.2) Par application (bien licite) du résultat précédent à la fonction fk pour k > n il vient :
Z k+1
1 P p
f (k + 1) − f (k) = f ′ (k) + f ′ (k + 1) − a2j f (2j) (k + 1) − f (2j) (k) − A∗2p+1 (u)f (2p+2) (u) d u
2 j=1 k
par changement de variable dans le reste intégral.
Par sommation de k = n à k = N on obtient : Z N +1
PN 1 1 Pp
f ′ (k) = f (N +1)−f (n)+ f ′ (n)+ f ′ (N +1)+ a2j f (2j) (N +1)−f (2j) (n) + A∗2p+1 (u)f (2p+2) (u) d u
k=n 2 2 j=1 n
Or A∗2p+1 (u)f (2p+2) (u) = εp A∗2p+1 (u)f (2p+2) (u) avec εp = ±1 car f (2p+2) est de signe fixe sur [n, +∞[
1
Donc A∗2p+1 (u)f (2p+2) (u) 6 |a2p | · εp f (2p+2) (u) qui est intégrable sur [n, +∞[ puisque lim f (2p+1) (u) = 0
2 u→+∞
donc existe bien. Ainsi A∗2p+1 (u)f (2p+2) (u) est intégrable sur [n, +∞[ et on prouvé au passage que :
+∞
|a2p | (2p+1)
A∗2p+1 (u)f (2p+2) (u) d u 6 f (n)
n 2
.
Comme f et toutes ses dérivées tendent vers 0 en +∞ P cela prouve que le membre de droite de l’égalité ci-dessus
admet une limite lorsque N → +∞. Ainsi la série f ′ (k) converge et on on obtient bien :
p
Z +∞
P ′
+∞ 1 P
f (k) = −f (n) + f ′ (n) − a2j f (2j) (n) + A∗2p+1 (t)f (2p+2) (t) d t
k=n 2 j=1 n
1
III.B.3) Il est immédiat de vérifier que la fonction f : x 7−→ avec α > 1 satisfait bien les hypothèses de
(α − 1)xα−1
III.B.2) du moins avec n > 1. En lui appliquant la formule ci-dessus au rang p − 1 on obtient :
+∞ p−1
Z +∞
P 1 1 ′ P
α = −f (n) + f (n) − a 2j f (2j)
(n) + A∗2p−1 (t)f (2p) (t) d t ce qui redonne la formule II.B.2) puisque
k=n k 2 j=1 n
1
d’après la question précédente le reste intégral est un O f (2p−1) (n) et que f (2p−1) (n) = O 2p+α−1 par un
n
calcul déjà fait.
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Si q = 2p alors :
S(α) − Sen,2q (α) 6 S(α) − Sen,4p (α) 6 Sen,4p+2 (α) − Sen,4p (α) = a4p+2 f (4p+2) (n) = a2q+2 f (2q+2) (n)
Si
q = 2p − 1 alors :
S(α) − Sen,2q (α) 6 S(α) − Sen,4p−2 (α) 6 Sen,4p−2 (α) − Sen,4p (α) = a4p f (4p) (n) = a2q+2 f (2q+2) (n)
Ainsi dans tous les cas on a bien S(α) − Sen,2q (α) 6 a2q+2 f (2q+2) (n) ∀q > 1 ∀n > 1
3×4×5×6×7 7!
IV.A.3) En particulier S(3) − S100,4 (3) 6 a6 f (6) (100). Or f (6) (x) = (−1)5 =− 8
x8 2x
1 7
Comme a6 = on a S(3) − S100,4 (3) 6 10−16 6 10−17
42 × 6! 84
IV.B -) Séries de Fourier.
ep est évidente ainsi que sa continuité sur ]2kπ, 2(k + 1)π[.
IV.B.1) La 2π-périodicité de A
e
En outre lim − Ap (x) = lim Ap (x) = Ap (1) et de même lim + A ep (x) = lim Ap (x) = Ap (0).
x→2kπ x→1 x→2kπ x→0
bp est bien continue par morceaux sur R pour tout p > 1.
Ainsi A
Remarquons que comme Ap (0) = Ap (1) pour p > 2 elle est continue sur R pour p > 2.
Remarquons aussi que de même que précédemment on prouverait qu’elle est de classe C 1 par morceaux sur R
pour p > 1.
Z 1 Z 1
b
IV.B.2) Ap (n) = e
Ap (2πt)e −in2πt
dt = Ap (t)e−2iπnt d t
0 0 Z
1
bp (0) = 0 et pour n 6= 0 : Abp (n) = e2iπnt
Donc A Ap (t)f (p+1) (t) d t avec f (t) =
0 (−2iπn)p+1
(k) (k)
La formule III.B.1.a) fournit alors puisque f (1) = f (0) = 1 pour k > 0 et Ak (1) − Ak (0) = 0 pour k 6= 1 :
FIN
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