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Centrale 2011. Option MP. Mathématiques I.

Corrigé pour serveur UPS par JL. Lamard (jean-louis.lamard@prepas.org)

I. Étude préliminaire.

I.A - Convergence des séries de Riemann.


I.A.1) Immédiat par positivité de l’intégration. 
I.A.2) Si α 6 0 la série diverge grossièrement. n
Z n+1
P 1 dt 1
Si 0 < α 6 1 la question précédente montre que Sn (α) = α > α
en considérant f : t 7−→ α qui
DEF
k=1 k 1 t t
Z n+1
dt
est décroissante sur [1, +∞[. Comme lim = +∞ il vient lim Sn (α) = +∞ et la série diverge.
n→+∞ 1 tα n→+∞
Z n Z +∞
dt dt 1
Si α > 1 on a de même Sn (α) 6 1 + α
6 1+ α
= 1+ donc la série converge en tant que
1 t 1 t α − 1
1
série à termes positifs dont les sommes partielles sont majorées (et en outre S(α) 6 1 + ).
α−1
En résumé la série converge si et seulement si α > 1. 
1
I.A.3) L’inégalité 1 6 S(α) est évidente et l’inégalité S(α) 6 1 + a été établie ci-dessus. 
α−1
I.B - Première étude asymptotique du reste.
I.B.1) En sommant les inégalités de la question I.A.1) de k = n + 1 à N puis en faisant tendre N vers +∞ (licite vu
le convergence des trois menbres) on obtient :
1 1 1
6 Rn (α) 6 donc Rn (α) = + rn (α)
(α − 1)nα−1 (α − 1)(n − 1)α−1 (α − 1)nα−1
1 1 1 1
avec 0 6 rn (α) 6 − = f (n) − f (n − 1) 6 Sup |f ′ (t)| = ∼ α
(α − 1)(n − 1)α−1 (α − 1)nα−1 t∈[n−1,n] (n − 1)α n
1
en notant f : x 7−→
(1 − α)xα
1 1 
Ainsi on a bien Rn (α) = +O α 
(α − 1)nα−1 n
I.B.2) La formule de Taylor appliquée à la fonction f définie ci-dessus de k vers k + 1 fournit :
Z k+1
1 α 1 (k + 1 − t)2 α(α + 1)
f (k + 1) − f (k) = α − · α+1 + Ak avecAk = · dt
k 2 k k 2 tα+2
1 1
Or pour t ∈ [k, k + 1] on a (k + 1 − t)2 6 1 et α+2 6 α+2 donc par positivité de l’intégration on a bien :
t k
1 α 1 α(α + 2)
f (k + 1) − f (k) = α − · α+1 + Ak (1) avec 0 6 Ak 6 
k 2 k k α+2
P
I.B.3) Il découle de l’inégalité ci-dessus que la série Ak converge. En sommant alors l’égalité (1) pour k de n à N
puis en faisant tendre N vers +∞ (bien licite car tous les termes convergent) on obtient :
α P
+∞ α P
+∞
−f (n) = Rn (α) − Rn (α + 1) + Ak donc Rn (α) = −f (n) + Rn (α + 1) − Ak .
2 k=n 2 k=0
1 1  +∞
P α(α + 1 1 
Or par la question I.B.1) Rn (α + 1) = α +O α+1 et Ak 6 Rn (α + 2) = O α+1 .
αn n k=n 2 n
1 1 1 
Ainsi Rn (α) = + α + O α+1 
(α − 1)nα−1 2n n

II. Formule de Taylor et nombres de Bernoulli.

II.A - Nombres de Bernoulli.


II.A.1) Avec les notations de l’énoncé il vient pour tout entier p > 1, toute fonction f et toute suite (an ) :
Pp Pp p−1
P aq (q+k) 2p−1
P Pr a
1 (k) r−k
g = f = a0 f ′ + αr f (r) avec αr =
k=1 k! k=1 q=0 k! r=2 k=1 k!
Donc la suite (an ) convient si et seulement si a0 = 1 et αr = 0 pour 2 6 r 6 p
Pr a
r−k
c’est à dire si et seulement si a0 = 1 et = 0 pour 2 6 r 6 p soit encore puisque p est quelconque
k=1 k!

∼ Centrale-2011-maths1-corrige.TEX ∼
Pr a
r−k
si et seulement si a0 = 1 et = 0 pour tout r > 2 (1) c’est à dire encore
k=1 k!
p+1
P ap+1−k
si et seulement si a0 = 1 et = 0 pour tout p > 1 (changement r = p + 1) soit encore
k=1 k!
p+1
P ap+1−k
si et seulement si a0 = 1 et ap = − pour tout p > 1 (2)
k=2 k!
Or la relation (2) définit par itération une unique suite d’où la conclusion. 
II.A.2) Les égalités demandées ont été établies ci-dessus. 
1 1
On obtient en particulier a1 = − et a2 = 
2 12
Le prédicat Pp = hh |ap | 6 1 ii est vrai au rang 0 et en supposant qu’il soit vrai jusqu’au rang p − 1 avec p > 1 il
p+1
P 1 P 1
+∞
vient d’après (2) que |ap | 6 6 = e − 2 < 1 ce qui prouve que Pp est vrai.
k=2 k! k=2 k!
Ainsi |ap | 6 1 pour tout entier p. 
II.A.3)
P
a) Comme |ap | 6 1 le rayon de convergence de ap z p est supérieur ou égal à 1. 
+∞
P zp +∞
P
b) Pour |z| < 1 les deux séries ap z p et
convergent absolument donc leur produit de Cauchy converge
p=0 q=1 q!
+∞
P
vers le produit des sommes donc (ez − 1)ϕ(z) = αn z n avec :
n=1
n a
P n−q
α0 = a0 = 1 et pour n > 2 : an = = 0 d’après (1) dans la question II.A.1)
q=1 q!
Ainsi (ez − 1)ϕ(z) = z pour tout z tel que |z| < 1 et comme ez = 1 si et seulement z = 2ikπ il vient que
z
ϕ(z) = z pour z non nul tel que |z| < 1 
e −1
x x(ex + 1)
c) Il en résulte que pour x non nul tel que |x| < 1 on a ϕ(x) − a1 x = ϕ(x) + = et on vérifie
2 ex − 1
immédiatement que cette fonction est paire.
Par unicité du développement en série entière de ϕ(x) − a1 x il vient que a2k+1 = 0 pour k > 1. 
x −1
Par la formule (1) ou par développement limité à l’ordre 4 de en 0 il vient que a4 = 
ex − 1 720
II.B - Formule de Taylor.
II.B.1) g étant de classe C ∞ , la formule de Taylor à l’ordre 2p de k vers k + 1 fournit avec p > 1 fixé :
2p
Z k+1
P g (k) (k) 1
g(k + 1) − g(k) = + r(k) avec r(k) = (k + 1 − t)2p g (2p+1) (t) d t
k=1 k! (2p)! k
Donc en tenant compte de la question II.A :
2p−1
P
g(k + 1) − g(k) = f ′ (k) + R(k) avec R(k) = bl,2p f (2p+l (k) + r(k)
l=1
(q) q−1 α(α + 1). . .(α + q − 2) 1 
Or f (x) = (−1) α+q−1 = O α+2p au voisinage de x = +∞ pour q > 2p + 1
x x
2p−1
P 1  1 
Donc bl,2p f (2p+l) (k) = O α+2p par sommation un nombre de fois indépendant de k de O α+2p
l=1 k k
1 1 2p−1
P 2p−1
P 1 
De même |rk | 6 Sup |g (2p+1) (t)| 6 |aj | · |f (2p+1+j) (k)| 6 |f (2p+1+j) (k)| = O α+2p
(2p)! t∈[k,k+1] (2p)! j=0 k=0 k
1 
En conclusion g(k + 1) − g(k) = f ′ (k) + R(k) (3) avec R(k) = O α+2p d’où l’existence de A. 
k
II.B.2) Pour p = 1 la formule proposée n’est autre que celle établie en I.B.1). Supposons désormais p > 2.
P 
Comme lim g(x) = 0 (puisque α > 1) la série g(k + 1) − g(k) converge et
x→+∞
+∞
P  2p−1
P 2p−2
P
g(k + 1) − g(k) = −g(n) = − ak f (k) (n) = − ak f (k) (n) car a2p−1 = 0 puisque p > 2.
k=n k=0 k=0
1  P
Comme R(k) = O la série
R(k) converge et le principe de sommation de la relation O dans le cas
k α+2p
+∞
P  +∞
P 1  1 
de la convergence montre que R(k) = O α+2p = O α+2p−1 par la question I.B.1)
k=n k=n k n

∼ Centrale-2011-maths1-corrige.TEX page 2 ∼
Ainsi en sommant les égalités (3) pour k > n on obtient :
1 p−1
P 1 
Rn (α) = −f (n) + f ′ (n) − a2k f (2k) (n) + O α+2p−1 pour tout entier p > 2 
2 k=1 n
II.B.3) Pour α = 3 on obtient compte tenu des calculs précédents :
1 1 1 1 1
Rn (3) = 2 + 3 + 4 − 6 +O 
2n 2n 4n 12n n8

III. Polynômes de Bernoulli et formule sommatoire d’Euler-Maclaurin.


III.A -Polynômes de Bernoulli.
III.A.1)Propriétés élémentaires.
a) Si An est déterminé de manière unique alors An+1 aussi car la relation A′n+1 = An le détermine à une constante
Z 1
additive près fixée par la relation An+1 (t) d t = 0.
0
Comme A0 = 1 est déterminé, la suite (An ) est bien déterminée de manière unique. 
1
Il est immédiat que An est de degré n et de coefficient dominant . 
n!
1 X2 X 1 X3 X4 X
Un calcul immédiat fournit A1 = X − , A2 = − + et A3 = − + 
2 2 2 12 6 4 12
b) On vérifie immédiatement que la suite (Bn ) définie par Bn (X) = (−1)n An (1 − X) vérifie les relations de
définition de la suite (An ). 
c) Pour n > 2 on a avec les relations de définition de la suite (An ) et le résultat précédent :
Z 1 Z 1
An (1) − An (0) = A′n (t) d t = An−1 (t) d t = 0 puisque n − 1 > 1 
0 0
A2n−1 (0) = −A2n−1 (1) = −A2n−1 (0) car 2n − 1 > 3 > 2 donc A2n−1 (0) = 0 
X n−k
P
n
d) La relation An (X) = ck est vraie au rang n = 0. En supposant qu’elle soit vraie au rang n il vient
k=0 (n − k)!
P
n X n+1−k P
n+1 X n+1−k
par primitivation An+1 (X) = ck + An+1 (0) = ck ce qui établit la relation pour
k=0 (n + 1 − k)! k=0 (n + 1 − k)!
tout entier n. 
Pour n > 1 on a n + 1 > 2 donc An+1 (1) = An+1 (0) = cn+1 et l’expression de An+1 ci-dessus fournit alors
Pn ck
=0 
k=0 (n + 1 − k)!
n−1
P ck n+1
P cn+1−i
e) Ainsi la suite (cn ) est-elle définie par c0 = 1 puis par cn = − =− pour n > 1 ce
k=0 (n + 1 − k)! i=2 i!
qui est exactement la définition de la suite (cn ) (question II.A.2) 
III.A.2)Fonction génératrice.
Pn 1
a) On a |cn | = |an | 6 1 par II.A.2). Donc pour t ∈ [−1, 1] il vient |An (t)| 6 6 e donc le rayon de convergence
P k=0 k!
n
de la série entière An (t)z est au moins égal à 1. 
+∞
P
b) Fixons z tel que |z| < 1 et notons un (t) = An (t)z n et ψ(t) = f (t, z) = un (t). Alors :
n=0
+∞
P
1) la série un (t) converge simplement sur [0, 1]
n=0
2) un est dePclasse C 1 sur [0, 1] avec u′0 (t) = 0 et u′n (t) = An−1 (t)z n pour n > 1
3) la série u′n (t) converge normalement donc uniformément sur [0, 1] car |u′n (t)| = |An−1 (t)| · |z|n 6 e|z|n
n>1
qui est bien le terme général d’une série convergente puisque |z| < 1
+∞
P
Donc ψ est de classe C 1 sur [0, 1] et dérivable terme à terme de sorte que ψ ′ (t) = An−1 (t)z n = zψ(t).
n=1
Ainsi ψ est solution sur [0, 1] de l’équation différentielle y ′ = zy de sorte que ψ(t) = λ(z)ezt .
P
+∞ P
+∞
Comme ψ(0) = cn z n = an z n = ϕ(z), on obtient d’après II.A.3.b) que :
n=0 n=0
zetz
f (t, z) = z pour t ∈ [0, 1] et |z| < 1 avec z 6= 0 
e −1

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c) Légère erreur d’énoncé : on suppose dans cette question 0 < |z| < 2π de sorte que ez − 1 soit non nul.
zez/2 z z(ez/2 + 1) z
Alors z + z = z = 
e −1 e −1 e −1 ez/2 − 1
Considérons désormais z quelconque tel que 0 < |z| < 1 < 2π de sorte qu’on puisse utiliser le résultat précédent,
la question b) ci-dessus ainsi que la question II.A.3.b)
1
La question b) fournit avec t = :
2
P
+∞ 1 zez/2 z/2 z z P
+∞  1 
An ( )z n = z =2 − z = 2ϕ( ) − ϕ(z) = bn z n avec bn = n−1 − 1 an .
n=0 2 e −1 ez/2 − 1 e − 1 2 n=0 2
P
+∞ 1 P
+∞
Cette relation est encore vrai en 0 car elle se réduit alors à 1=1. Ainsi An ( )z n = bn z n ∀z ∈ D(0, 1)
n=0 2 n=0
1  1 
Par unicité du développement en série entière on obtient An ( ) = bn = − 1 an ∀n ∈ N 
2 2n−1
III.A.3) Variations des polynômes de Bernoulli.
a) Soit le prédicat P(k) = hh A4k+2 , A4k+3 , A4k+4 et A4k+5 ont les variations indiquées ii
• P(0) est vrai.
1 1
- En effet A2 (x) = x2 − x + donc A2 a les variations requises.
2 6
1
- Comme A′3 = A2 , A3 a bien les variations requises car en outre A3 (0) = A3 (1) = 0 par III.A.1.c) et A3 ( ) = 0
2
par III.A.2.c) puisque a3 = 0 par II.A.3.c).
1 1
- Comme A′4 = A3 il vient que A4 croı̂t sur [0, ] puis décroı̂t sur [ , 1]. Supposons A4 (0) = A4 (1) > 0. Alors
2 2
A4 est positive ou nulle sur [0, 1] et comme elle est continue d’intégrale nulle il vient A4 nulle sur [0, 1] donc
1
A′4 = A3 aussi ce qui n’est pas. Ainsi A4 (0) = A4 (1) < 0. Supposons désormais A4 ( ) 6 0. Alors A4 est négative
2
ou nulle sur [0, 1] d’intégrale nulle. Comme ci-dessus on en déduit A4 donc A3 nulle sur [0, 1] ce qui n’est pas.
1
Donc A4 ( ) > 0.
2
- De A′5 = A4 on en déduit que A5 a les variations requises car, exactement de la même manière que pour A3
1
(comme 5 est impair) on a A5 (0) = A5 (1) = A5 ( ) = 0.
2
• Supposons P(k) vrai pour k > 0.
1 1 1
- Comme A′4k+6 = A4k+5 il vient que A4k+6 décroı̂t sur [0, ] puis croı̂t sur [ , 1]. Si A4k+6 ( ) > 0 alors
2 2 2
exactement comme ci-dessus par positivité “améliorée” de l’intégration on en déduit que A4k+6 donc A4k+5 est
1
nulle sur [0, 1] ce qui n’est pas. Donc A4k+6 ( ) < 0. Puis on prouve de même par l’absurde que A4k+6 (0) =
2
A4k+6 (1) > 0.
- Exactement le même raisonnement que celui fait pour A3 (resp. A4 , A5 ) prouve alors successivement que
A4k+7 , A4k+8 et A4k+9 ont les variations requises.
• Ainsi les variations des polynômes An avec n > 2 se trouvent bien établies par récurrence. 
1 
b) Pour n ∈ N∗ , 2n > 2 donc les variations ci-dessus montrent que |A2n (x)| 6 max |A2n (0)|, A2n ( ) .
2
1
Or A2n (0) = a2n et A2n ( ) < |a2n | par III.A.2.c). Donc |A2n (x)| 6 |a2n | pour n > 1 et x ∈ [0, 1] 
2
Z x
1
Par ailleurs A2n+1 (x) = A2n (t) d t puisque A2n+1 ( ) = 0 donc, compte tenu du résultat précédent :
1/2 2
|a2n |
|A2n+1 (x)| 6 pour n > 1 et x ∈ [0, 1] 
2
III.B - Formule sommatoire d’Euler-Maclaurin.
III.B.1)
Z 1 h i1 Z 1
′ ′
a) f (1) − f (0) = f (t) d t = A1 (t)f (t) − A1 (t)f ′′ (t) d t par intégration par parties ce qui prouve que la
0 0 0
formule proposée est vraie pour q = 1.

∼ Centrale-2011-maths1-corrige.TEX page 4 ∼
Z 1
En supposant qu’elle soit vraie au rang q > 1 il vient à nouveau par parties que Aq (t)f (q+1) (t) d t =
0
h i1 Z 1
(q+1) (q+2)
Aq+1 (t)f (t) − Aq+1 (t)f (t) d t ce qui prouve, en remplaçant le reste intégral par cette valeur
0 0
dans la formule au rang q vraie par hypothèse de récurrence, que la formule est vraie au rang q + 1. 
b) En particulier avec q = 2p + 1 en tenant compte de Aj (1) = Aj (0) = aj , de a2k+1 = 0 pour k > 1 et de
1
a1 = − on obtient la formule proposée. 
2
III.B.2) Par application (bien licite) du résultat précédent à la fonction fk pour k > n il vient :
Z k+1
1  P p 
f (k + 1) − f (k) = f ′ (k) + f ′ (k + 1) − a2j f (2j) (k + 1) − f (2j) (k) − A∗2p+1 (u)f (2p+2) (u) d u
2 j=1 k
par changement de variable dans le reste intégral.
Par sommation de k = n à k = N on obtient : Z N +1
PN 1 1 Pp 
f ′ (k) = f (N +1)−f (n)+ f ′ (n)+ f ′ (N +1)+ a2j f (2j) (N +1)−f (2j) (n) + A∗2p+1 (u)f (2p+2) (u) d u
k=n 2 2 j=1 n


Or A∗2p+1 (u)f (2p+2) (u) = εp A∗2p+1 (u) f (2p+2) (u) avec εp = ±1 car f (2p+2) est de signe fixe sur [n, +∞[

1
Donc A∗2p+1 (u)f (2p+2) (u) 6 |a2p | · εp f (2p+2) (u) qui est intégrable sur [n, +∞[ puisque lim f (2p+1) (u) = 0
2 u→+∞
donc existe bien. Ainsi A∗2p+1 (u)f (2p+2) (u) est intégrable sur [n, +∞[ et on prouvé au passage que :
+∞
|a2p | (2p+1)
A∗2p+1 (u)f (2p+2) (u) d u 6 f (n) 
n 2
.
Comme f et toutes ses dérivées tendent vers 0 en +∞ P cela prouve que le membre de droite de l’égalité ci-dessus
admet une limite lorsque N → +∞. Ainsi la série f ′ (k) converge et on on obtient bien :
p
Z +∞
P ′
+∞ 1 P
f (k) = −f (n) + f ′ (n) − a2j f (2j) (n) + A∗2p+1 (t)f (2p+2) (t) d t 
k=n 2 j=1 n

1
III.B.3) Il est immédiat de vérifier que la fonction f : x 7−→ avec α > 1 satisfait bien les hypothèses de
(α − 1)xα−1
III.B.2) du moins avec n > 1. En lui appliquant la formule ci-dessus au rang p − 1 on obtient :
+∞ p−1
Z +∞
P 1 1 ′ P
α = −f (n) + f (n) − a 2j f (2j)
(n) + A∗2p−1 (t)f (2p) (t) d t ce qui redonne la formule II.B.2) puisque
k=n k 2 j=1 n
  
1
d’après la question précédente le reste intégral est un O f (2p−1) (n) et que f (2p−1) (n) = O 2p+α−1 par un
n
calcul déjà fait. 

IV. Compléments sur l’erreur.


IV.A - Encadrement de l’erreur.
Z 1 Z 1/2 Z 1/2
IV.A.1) On a An (t)g(t) d t = An (t)g(t) d t + An (1 − t)g(1 − t) d t
0 0 0
Si n ≡ 1 mod 4 ou n ≡ 3 mod 4 alors An (t) = −An (1 − t) d’après III.A.1.b) donc :
Z 1 Z 1/2

An (t)g(t) t = An (t) g(t) − g(1 − t) d t
0 0
1
Si n ≡ 1 mod 4 alors pour t ∈ [0, ], An (t) 6 0 d’après les variations de An et g(t) − g(1 − t) 6 0 puisque g est
2
Z 1
croissante. Donc An (t)g(t) d t > 0.
0 Z 1
De même si n ≡ 3 mod 4 alors An (t) > 0 donc An (t)g(t) d t 6 0 
0
Z +∞
e e e
IV.A.2) D’après III.B.2) et III.B.3) on a S(α) = Sn,2p (α) + Rn,2p (α) avec Rn,2p (α) = A∗2p+1 (t)f (2p+2) (t) d t
n
Z +∞ Z 1
X
e P k+1 ∗
+∞
(2p+2)
Or Rn,2p (α) = A2p+1 (t)f (t) d t = A2p+1 (t)f (2p+2) (k + t) d t
k=n k k=n 0
Or en notant gk : t 7−→ f (2p+2) (k + t) on a g ′ (t) = f (2p+3) (k + t) positive car 2p + 3 est impair.
On peut donc appliquer le résultat précédent qui montre que si p est pair alors R en,2p (α) > 0 et R
en,2p (α) 6 0
sinon. En particulier on a bien les deux inégalités proposées par l’énoncé. 

∼ Centrale-2011-maths1-corrige.TEX page 5 ∼
Si q = 2p alors :

S(α) − Sen,2q (α) 6 S(α) − Sen,4p (α) 6 Sen,4p+2 (α) − Sen,4p (α) = a4p+2 f (4p+2) (n) = a2q+2 f (2q+2) (n)
Si
q = 2p − 1 alors :

S(α) − Sen,2q (α) 6 S(α) − Sen,4p−2 (α) 6 Sen,4p−2 (α) − Sen,4p (α) = a4p f (4p) (n) = a2q+2 f (2q+2) (n)


Ainsi dans tous les cas on a bien S(α) − Sen,2q (α) 6 a2q+2 f (2q+2) (n) ∀q > 1 ∀n > 1 

3×4×5×6×7 7!
IV.A.3) En particulier S(3) − S100,4 (3) 6 a6 f (6) (100) . Or f (6) (x) = (−1)5 =− 8
x8 2x

1 7
Comme a6 = on a S(3) − S100,4 (3) 6 10−16 6 10−17 
42 × 6! 84
IV.B -) Séries de Fourier.
ep est évidente ainsi que sa continuité sur ]2kπ, 2(k + 1)π[.
IV.B.1) La 2π-périodicité de A
e
En outre lim − Ap (x) = lim Ap (x) = Ap (1) et de même lim + A ep (x) = lim Ap (x) = Ap (0).
x→2kπ x→1 x→2kπ x→0
bp est bien continue par morceaux sur R pour tout p > 1. 
Ainsi A
Remarquons que comme Ap (0) = Ap (1) pour p > 2 elle est continue sur R pour p > 2.
Remarquons aussi que de même que précédemment on prouverait qu’elle est de classe C 1 par morceaux sur R
pour p > 1. 
Z 1 Z 1
b
IV.B.2) Ap (n) = e
Ap (2πt)e −in2πt
dt = Ap (t)e−2iπnt d t
0 0 Z
1
bp (0) = 0 et pour n 6= 0 : Abp (n) = e2iπnt
Donc A Ap (t)f (p+1) (t) d t avec f (t) =
0 (−2iπn)p+1
(k) (k)
La formule III.B.1.a) fournit alors puisque f (1) = f (0) = 1 pour k > 0 et Ak (1) − Ak (0) = 0 pour k 6= 1 :

bp (n) = (−1)p × A1 (0) − A1 (1) = −1


A ∀n 6= 0 
(−2iπn)p (2iπn)p
IV.B.3) D’après les remarques de IV.B.1), A b1 est continue par morceaux (et continue sur ]2kπ, 2(k + 1)π[) et de
classe C 1 par morceaux. Donc :

b1 converge simplement vers A
La série de Fourier de A b1 sur R \ 2πZ et vers 1 A1 (0) + A1 (1) = 0 en 2kπ 
2
bp est continue sur R donc sa série de Fourier converge normalement sur R vers A
En outre pour p > 2, A bp . 

IV.B.4) En particulier pour p > 1 on a :


Ae2p (0) = P A b2p (n) = − P 1 p+1 2 P 1 p+1 S(2p)
2p = (−1) 2p 2p = (−1) 
n∈Z ∗ n∈Z ∗ (2iπn) (2π) n>1 n 22p−1 π 2p
IV.C - Comportement de l’erreur.
f (2p+2) (n) (α + 2p)(α + 2p − 1)
IV.C.1) Du calcul déjà effectué de f (k) (x) on tire immédiatement (2p) = .
f (n)
n2
a f 2p+2) (n) (α + 2p)(α + 2p − 1)S(2p + 2)
La question précédente donne alors immédiatement 2p+2 (2p) = 
a2p f (n) 4n2 π 2 S(2p)
1
IV.C.2) L’encadrement 1 6 S(α) 6 1 + du I.A.3) montre que lim S(α) = 1 donc d’après la question ci-dessus
α − 1 α→+∞
a2p+2 f 2p+2) (n)
on a lim = +∞.
p→+∞ a2p f (2p) (n)
p
P
1
Or Sen,2p = Sn (α) − f (n) + f ′ (n) − a2j f (2j) (n) et la dernière série (qui est alternée) du membre de droite
2 j=1
diverge donc grossièrement.
Ainsi à n fixé, Sen,2p ne converge pas vers S(α) lorsque p → +∞ 

Il y a donc un compromis à réaliser pour choisir un couple (n, p) tel que, d’après IV.A.2), a2p+2 f (2p+2) (n) soit
le plus petit possible. 

FIN

∼ Centrale-2011-maths1-corrige.TEX page 6 ∼

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