Vous êtes sur la page 1sur 3

CCP15TSI

CCP-2015 – filière TSI


Un corrigé

I Problème — Approximations de π

Partie A – Questions préliminaires


I.A.1. Somme géométrique si q 6= 1 :
n
X 1 − q n+1
qk =
1−q
k=0
Si q = 1 alors :
n
X
q k = 10 + . . . + 1n = n + 1
k=0
I.A.2. Somme de Riemann :
+∞
X 1
α
convergente ⇔ α>1
n=1
n
1
I.A.3. Arctan est définie sur R, y est C +∞ et sa fonction dérivée est : x 7→ .
1 + x2
−∞ +∞
π/2
Son tableau de variation est : f

−π/2

X (−1)n
Partie B – Etude de la série
n≥0
2n + 1
(−1)n

= 1
I.B.1. Comme qui est le terme général d’une série divergente (par comparaison avec une série
2n + 1 2n + 1
P (−1)n
de Riemann), la série 2n+1 n’est pas absolument convergente.
n≥0
Z 1  2k+1
1 Z 1
2k t 1 1 1 π
I.B.2. Ik = t dt = = et I= dt = [Arctan(t)]0 = .
0 2k + 1 0 2k + 1 0 1 + t2 4
I.B.3.
n n
X (−1)k X 1
Sn = = (−1)k ×
2k + 1 2k + 1
k=0 k=0
Xn
= (−1)k Ik
k=0
Xn Z 1
= (−1)k t2k dt (1)
k=0 0
Z 1Xn Z n
1X
k 2k
= (−1) t dt = (−t2 )k dt
0 k=0 0 k=0
Z 1
1 − (−t2 )n+1
= dt
0 1 − (−t2 )
1
(−1)n+1 t2n+2
Z
1
= − dt
0 1 + t2 1 + t2
1
R1
(−1)n 0 t2n+2
Z
1
= dt + dt
0 1 + t2 1 + t2

1/ ??
CCP15TSI

(1) l’interversion de la sommation et de l’intégrale ne pose aucun problème car la somme est finie et de
fonctions continues.
I.B.4. Pour tout t ∈ [0; 1] : 1 ≤ 1 + t2 ≤ 2 donc (par passage à l’inverse, et multiplication par t2n+2 qui est
positif) :
t2n+2 t2n+2 t2n+2
≤ ≤ ∀t ∈ [0; 1]
2 1 + t2 1
donc (par positivité de l’intégrale) :
1 1 2n+2
Z Z 1 2n+2 Z 1
t
0≤ t dt ≤ 2
dt ≤ t2n+2 dt
2 0 0 1+t 0
Z 1 2n+2
t 1 1
0≤ 2
dt ≤ =
0 1+t 2n + 2 + 1 2n + 3
Z 1 2n+2
t
On peut donc conclure, par le théorème des gendarmes, que la limite quand n → +∞ de dt
0 1 + t2
existe et vaut 0.
I.B.5. Or d’après les questions précédentes :
Z 1 Z 1 2n+2

Sn − 1 t
2
dt = dt −→ 0

0 1 + t
0 1 + t2 n→+∞
Z 1
1 π
Donc (Sn ) est convergente et de limite 2
dt = .
0 1 + t 4

Partie C – Un procédé élémentaire d’approximation de π


I.C.1. A l’aide des questions 3 et 4 de la partie précédente, on affirme que :
Z 1 Z 1 2n+2

Sn − dt t 1
2
= 2
dt ≤

0 1 + t 0 1 + t 2n +3
En multipliant par 4 :
4
|4Sn − π| ≤
2n + 3
4 4 3
I.C.2. ≤ 10−6 ⇔ ≤ 2N + 3 ⇔ 2 · 106 − ≤ N
2N + 3 10−6 2
Donc cette inégalité est vraie pour tout entier N à partir de 1 999 999.
I.C.3. Il est donc certain que la distance entre 4S106 et π est inférieure à 10−6 , ce qui procure l’approximation
demandée.

Partie D – Un procédé procédé d’approximation de π


I.D.1. On sait que :
1 X
= qn ∀q ∈] − 1; 1[
1−q
n≥0

A l’aide du changement de variable q = −x2 où x ∈] − 1; 1[, on obtient :


1 X X
2
= (−x2 )n = (−1)n x2n
1+x
n≥0 n≥0

de rayon de convergence 1. Par le théorème d’intégration d’une fonction développable en série entière :
Si f : R → R est la somme d’un série entière de terme général (an ) avec un rayon de convergence R > 0
alors, en notant F la primitive de F s’annulant en 0 :
X an
F (x) = xn+1 ∀x ∈] − R; R[
n+1
n≥0

1
Comme Arctan est la primitive de x 7→ 1+x2 s’annulant en 0, on en déduit que :
X (−1)n
Arctan(x) = x2n+1 ∀x ∈] − 1; 1[
2n + 1
n≥0

2/ ??
CCP15TSI

π √ √ !
3 3 π
I.D.2. Comme tan = , donc Arctan = ainsi :
6 3 3 6

√ ! √ !2n+1
π 3 X (−1)n 3
= Arctan =
6 3 2n + 1 3
n≥0


3 1
Comme =√ :
3 3
X (−1)n 1 √ X (−1)n
π=6 × √ =2 3
2n + 1 3n 3 (2n + 1)3n
n≥0 n≥0

I.D.3. On peut implémenter l’algorithme suivant :

## initialisation
N ←0
P ← 3√
U ← 2 3/((2N + 3) × P )
 ← 10−6
## traitement
tant que U >  faire :
N ←N +1
P ← P√× 3
U ← 2 3/((2N + 3) × P )
## sortie
Afficher N

On constate que ce plus entier est 10. L’efficacité, par rapport à la partie précédente est évidente.
I.D.4. T10 = 0, 850215435 × 10−6

3/ ??

Vous aimerez peut-être aussi