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MPSI 4 – Mathématiques
A. Troesch
La présentation, la lisibilité, l’orthographe, la qualité de la rédaction, la clarté, la précision et la concision des raisonnements
entreront pour une part importante dans l’appréciation des copies.
Les candidats sont invités à encadrer dans la mesure du possible les résultats de leurs calculs.
L’usage de tout document et de tout matériel électronique est interdit. Notamment, les téléphones portables doivent être éteints
et rangés.
3. Déterminer B1 , B2 et B3 .
1
1 1 3
2. Soit p un entier impair au moins égal à 3. En distinguant trois cas, selon que x ∈ 0, , x ∈ , ou
4 4 4
3 p
x∈ , 1 , montrer que pour tout x ∈ [0, 1], |Bp (x)| 6 · Mp−1 .
4 4
p
3. Démontrer de même que si p est un entier pair au moins égal à 2, alors Mp 6 · Mp−1 .
2
4. Déterminer M0 , M1 et M2 .
p!
5. Montrer que pour tout p ∈ N \ {0, 1}, Mp 6 .
⌊
6 · 2 2 · 4⌊ 2 ⌋−1
⌋
p p+1
(k)
1. (a) Exprimer pour tout m ∈ N et k ∈ [[0, m]], une relation entre Bm et Bm−k .
(b) En déduire que pour tout n ∈ N,
n
X n
Bn (X) = bk X n−k .
k
k=0
+∞
√ X bn n
2. (a) Soit z ∈ B(0, 2 2), dans C. Montrer, en utilisant la partie III, que la série z est absolument
n=0
n!
convergente. (Le résultat est en fait valable sur B(0, 2π), mais cela nécessite une analyse un peu plus fine).
√
(b) À l’aide d’un produit de Cauchy, montrer que pour tout z ∈ B(0, 2 2),
+∞
X bn n
(ez − 1) z =z
n=0
n!
√
(c) Montrer que pour tout z ∈ B(0, 2 2) \ {0},
+∞
z z X b2n 2n
z
=1− + z .
e −1 2 n=1 (2n)!
2
√ √
2 2
2. Montrer que pour tout x ∈] − 2 , 2 [,
+∞
X b2n 22n (22n − 1) 2n−1
tan(x) = (−1)n+1 x .
n=1
(2n)!
En déduire le développement limité en 0 à l’ordre 2n de la tangente, exprimé à l’aide des nombres de Bernoulli.
Pour montrer ce résultat, on passe par un théorème de Baire affimant qu’une intersection dénombrable d’ouverts denses
dans R est encore dense dans R, résultat que nous démontrons et utilisons dans une situation légèrement plus générale,
en considérant des intersections avec un fermé donné de R.
(b) Justifier l’existence de deux suites (an )n∈N∗ , croissant, et (bn )n∈N∗ , décroissante, telles que pour tout n ∈ N∗ ,
an < bn et !
n
\
[an , bn ] ∩ F ⊂ Ui ∩ V ∩ F et ]an , bn [∩F 6= ∅.
i=1
+∞
\
(d) En déduire que Ui est dense dans F .
i=1
Ainsi, Ω est l’ensemble des points x tels que f coïncide avec un polynôme P sur un voisinage de x.
Montrer que Ω est un sous-ensemble ouvert de R. On note F son complémentaire dans R.
3
3. Soit f une fonction coïncidant avec un polynôme P sur un ouvert U et avec un polynôme Q sur un ouvert V .
Montrer que si U ∩ V 6= ∅, alors P = Q
4. Soit x ∈ Ω, et η > 0 et P ∈ R[X] tels que f coïncide avec P sur B(x, η). On considère
(a) Montrer que Ix est un intervalle fermé. On note α et β ses bornes inférieure et supérieure, dans R).
(b) Montrer que ]α, β[⊂ Ω, et que si α et β ne sont pas infinis, ils sont des éléments de F .
(c) En déduire que pour tout intervalle I tel que I ⊂ Ω, il existe un polynôme P ∈ R[X] tel que f coïncide
avec P sur I.
5. On montre dans cette question que F n’a pas de points isolés.
On suppose qu’il existe x ∈ F et η > 0 tel que B(x, η) ∩ F = {x}. En remarquant que ]x − η, x[ et ]x, x + η[ sont
inclus dans Ω, et en utilisant une formule de Taylor, montrer que x ∈ Ω et conclure
6. On suppose F non vide.
(a) En appliquant le théorème de Baire, montrer qu’il existe x ∈ F (qu’on pose), k ∈ N et η > 0 tel que pour
tout y ∈ B(x, η) ∩ F , f (k) (y) = 0.
(b) Soit y ∈ B(x, η) ∩ F . Montrer l’existence d’une suite strictement monotone (xn )n∈N d’éléments de F
convergeant vers y. On supposera par la suite sans perte de généralité que (xn ) est strictement croissante.
(c) Montrer qu’il existe une suite (yn )n∈N strictement croissante et convergeant vers y telle que pour tout n ∈ N,
f (k+1) (yn ) = 0.
(d) Montrer que pour tout ℓ > k, f (ℓ) (y) = 0.
(e) Soit y ∈ B(x, η) ∩ Ω, et Iy =]α, β[ l’intervalle maximal inclus dans Ω contenant y. On note P le polynôme
coïncidant avec f sur Iy . Montrer que soit α ∈ B(x, η) ∩ F , soit β ∈ B(x, η) ∩ F , et en déduire que
deg(P ) < k.
(f) En déduire que x ∈ Ω et conclure que F = ∅.
7. Terminer la preuve du théorème de Sunyer y Balaguer.