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KIRILLOV
A. GVICHIANI
THÉORÈMES ET PROBLÈMES
D’ANALYSE
FONCTIONNELLE
hü (fipaHiiy3CKOM H3 b w e
A . Kiiïllov
A. Gvichiani
PREMIÈRE PARTIE
THÉORIE
CHAPITRE PREMIER
ÉLÉMENTS DE THÉORIE
DES ENSEMBLES ET DE TOPOLOGIE
3) la différence X \Y ;
4) la construction d’un ensemble d'applications de X dans Y désigné par
rx ;
5) le produit JJ X*.
a£A
X , Y , A et tous les Xayoi£ A sont des ensembles et nous admettons que le
résultat de ces opérations est également un ensemble.
La dernière opération mérite un examen plus détaillé. Supposons que A
est un ensemble et qu’à tout élément A est associé un ensemble X* non
vide. Un élément de l’ensemble JJ Xa est par définition une application
« ÇA
oc xa de A dans JJ X* telle que xa Ç Xa pour tous les a Ç A, Si l’ensemble
a ÇA
A est infini l’existence d’une telle application n’est pas évidente (et, comme
on le sait maintenant, ne peut être mise en évidence à partir de son existence
pour des A finis et à partir d’autres axiomes naturels). Donc, affirmer que
le produit JJ Xa n’est pas vide pour Xa non vides, est un axiome appelé
a £A
axiome de choix ou axiome de Zermelo, Voici deux propositions équiva
lentes à l’axiome de choix.
Lemme de Zorn. Si dans un ensemble partiellement ordonné X tout sous-
ensemble ordonné est borné supérieurement (resp, inférieurement), alors X
contient au moins un élément maximal (resp, minimal) Xo.
Remarque. Le terme « élément maximal » ne veut pas dire que xo ^ x
pour tous les x Ç X (un tel élément sera appelé élément maximum). Dire que
x0 est maximal revient à dire qu’il n’existe pas dans X un élément suivant
strictement x 0.
Théorème de Zermelo. Tout ensemble peut être totalement ordonné,
c'est-à-dire muni d'une relation d'ordre pour laquelle tout sous-ensemble
contient un élément minimum.
Ces propositions sont toutes deux la généralisation d’un principe classi
que d’induction mathématique et le remplacent dans les cas, où l’on a
affaire aux ensembles non dénombrables.
Au lecteur désireux d’approfondir ses connaissances des fondements de
la théorie des ensembles nous conseillons de consulter le «Fascicule des
résultats » de l’ouvrage [5].
10 ÉLÉMENTS DE THÉORIE DES ENSEMBLES ET DE TOPOLOGIE [CH. 1
§ 2. Complétions
Définition. Dans un espace métrique X 9 on dit qu’une suite {x,,} est une
suite fondamentale ou suite de Cauchy si la distance d(x ri9 xm) -*■ 0 lorsque
n9m — oo.
Un espace métrique X est complet si toute suite fondamentale y admet
une limite.
Les espaces complets jouissent de la propriété importante suivante :
ils sont justiciables du théorème des boules contractiles et du principe des
applications contractantes (voir, par exemple, [18]). Mais on a souvent
affaire à des espaces non complets. Il existe une remarquable construction
qui permet de faire d’un espace non complet un espace complet par adjonc
tion des points « manquants ».
Définition. Soit X un espace métrique. On appelle complétion de X un
espace métrique Y possédant les propriétés suivantes :
1) Y est un espace complet ;
2) Y contient un sous-espace Yo isométrique à X ;
3) Yo est dense dans Y (c’est-à-dire l’adhérence de Yo est confondue avec
Y ; en d’autres termes, tout point de Y est point limite pour T0).
Exemple. L’ensemble R des réels est la complétion de l’ensemble des
rationnels Q muni de la distance ordinaire.
Théorème 1. Tout espace métrique X admet une complétion Y . Deux
complétions quelconques Y ' et Y" de X sont isométriques et /’isométrie qui les
relie peut être choisie telle qu’elle laisse invariants les points de X.
La démonstration revient à une construction de la complétion. Désignons
par d une distance sur X. Soit F l’ensemble de toutes les suites fondamenta
les de points de X. Si x = {x„} et y = {y„} sont deux points de F, alors la
suite numérique d{x n9 y n) sera aussi fondamentale, puisque \d(x„9 yn) —
—d(x m9 y m) | ^ d(x n, x-m)+ d (y „, y m). Cette suite admet donc une limite que
nous noterons d(x 9 y). La quantité d(x , y) possède presque toutes les proprié
tés de la distance. En effet, les inégalités d(x 9 y) ^ 0, d(x 9 y) ^ d(x 9 z) +
+ d (y 9z ) et les égalités d(x,x) = 0, d(x 9 y) = d(y 9 x) se déduisent aisément
par passage à la limite à partir des inégalités et égalités respectives, où x, y, z
sont remplacés par x „9 y „9 zn. Seule n’a pas lieu la propriété de séparabilité:
d{x 9 y) = 0 ne dit pas en général que x = y.
Munissons F de la relation R = {(x, y) | d(x 9 y) = 0}. Des propriétés de
la distance mentionnées plus haut il résulte que R est une relation d’équiva
lence. Posons Y = F(R> et définissons une distance sur Y en posant d(R(x) 9
R(y)) = d(x 9 y ). On laisse au lecteur le soin de vérifier que cette définition
est correcte.
Montrons maintenant que Y est une complétion de X. Considérons à
cet effet une application y : X Y qui à tout point x associe une
classe cp(x) contenant la suite constante (donc fondamentale) x =
= (x, x, x, . . . , x, . . . ) . Il est évident que l’application <p est isométrique.
Désignons par To l’image de X par l’application cp. Soient, par ailleurs, y
§3] CATÉGORIES ET FONCTEURS 11
Ceci exprime que y est la limite de la suite {<p(x„ )}9 donc est un point limite
pour Y0.
Montrons que Y est complet. Soit {;>„} une suite fondamentale dans Y.
Comme Y 0 est dense dans 7, on peut exhiber une suite {<p(x„)} dans Y 0 telle
que d((p(xn), y„) 0. Il est clair que {y„} et {<p(x«)} convergent ou divergent
simultanément* Mais la suite {<p(xn)} admet pour limite le point y , classe de
la suite {*„}. En effet,
lim d(cp(xn), y) = lim lim d(x„, xm) = 0.
ü ipoiyn). C. q. f. d.
ipl lim .M = lim
\ n —►oc / «-
En fait, pour avoir une complétion on se sert plus souvent de la construc
tion du
Théorème 2. Soient M un espace métrique complet, X une partie de M .
Pour que X soit complet, il est nécessaire et suffisant qu'il soit fermé dans M .
En particulier, pour complétion de X on peut prendre son adhérence dans M.
(Voir démonstration dans exercice 31.)
Exemple. La complétion de l’intervalle ]a, b[ pour la distance ordinaire
est l’intervalle [a, b], adhérence de ]a, b\ dans R.
§ 3. Catégories et foncteurs
La théorie des catégories est un cadre de recherche particulier qui permet
de déduire de nombreuses définitions et constructions mathématiques à
partir de notions générales. On se propose de familiariser le lecteur avec
les éléments de cette théorie.
Une catégorie $ est la donnée d’une collection (généralement pas un
ensemble, voir § 1) notée Ob (®) dont les éléments sont appelés objets de
S ; pour tout couple d’objets A et B , d’un ensemble noté Mor (A, B) dont
les éléments sont appelés morphismes de A dans B ; pour tout triplet
(A, B , C) d’objets, d’une application qui associe à tout élément / de Mor
(A, B) et à tout élément g-de Mor (B, C) un élément, noté g o / , de Mor (A, C).
On admet que cet élément possède les propriétés usuelles d’une composée
d’applications: h o (g o f) = (h o g )o f De plus, dans l’ensemble Mor
12 ÉLÉMENTS DE THÉORIE DES ENSEMBLES ET DE TOPOLOGIE [CH. 1
(A, A) il existe un élément, noté 1a, et appelé morphisme unité, tel que :
li4 ° / = / , go 1a = g pour tout élément /Ç Mor (2?, A) et tout élément
g Ç Mor (A, B). Par souci de suggestion on désigne les objets des catégories
par des points et les morphismes par des flèches reliant ces points.
Exemples. 1) La catégorie des ensembles admet pour objets les ensembles,
et pour morphismes, les applications.
2) La catégorie des groupes (resp. des anneaux, des algèbres) admet
pour objets les groupes (resp. les anneaux, les algèbres), et pour morphismes,
les homomorphismes.
3) La catégorie des espaces topologiques admet pour objets les espaces
topologiques, et pour morphismes, les applications continues.
4) La catégorie des espaces vectoriels sur un corps donné K admet pour
objets les espaces vectoriels sur K , et pour morphismes, les opérateurs
linéaires.
Deux objets A et B d’une catégorie S s’appellent isomorphes s’il
existe des morphismes/ £ Mor (A, B) et gÇ Mor (B, A), tels que f o g = 1B,
g o f = )A.
On dit qu’un objet A d’une catégorie $ est un objet répulsif *) universel
si pour tout objet B de $ l’ensemble Mor (A, B) contient exactement un
élément. (De façon imagée : une flèche seulement relie un point A à tout
autre point B.)
Montrons à titre d’exercice que deux objets universels A et B (s’ils exis
tent) sont isomorphes. En effet, soient / l’unique morphisme de A dans B, g ,
l’unique morphisme de B dans A Alors f o g Ç Mor (B, B f g o f £ Mor (A, A).
Or, Mor (B, B) ne contient que l’élément 1B (puisque B est universel) et
Mor (A, À ) 9 que l’élément \ A (puisque A est universel), donc f o g = 1B,
g o f = \ A.
Nous allons montrer que les notions d’ensemble quotient et de complé-
tion sont des cas particuliers de la notion d’objet universel. Dans le premier
cas, nous considérons la catégorie ® suivante construite à l’aide d’un
ensemble X et d’une relation R. Un objet de $ sera une application cp de
l’ensemble X dans un ensemble Y telle que : xRy => <p(x) = cp(y). On appellera
morphisme d’un objet cp: X Y dans un objet y) : X Z une application
%: Y -►Z telle que soit commutatif le diagramme
a)
Ceci signifie que %oq> = y). (D ’une façon générale, dire qu’un diagramme
constitué des objets et morphismes d’une catégorie est un diagramme com
mutatif revient à dire que le produit des morphismes ne dépend que du
point de départ et du point d’arrivée et non du chemin suivi. Dans l’exemple
considéré il existe deux chemins pour aller de X en Z, ce qui donne %oçp —\p.)
X (2)
X (3)
seront commutatifs.
D ’autre part, on doit avoir les relations (p(A)of(A) = ÎA, ip(A) o(p(A) =
= \Ao. Il est évident que ceci aura lieu si l’on pose cp(A) = a (A)~x, y)(A) =
= a (A). C. q. f. d.
CHAPITRE 2
THÉORIE DE LA MESURE
ET DE LTNTÉGRALE
§ 1. Théorie de la mesure
1. Algèbre d’ensembles. Soit X un ensemble. On désignera par <J){X)
l’ensemble de toutes les parties de X.
Définition. On appelle anneau de parties d’un ensemble X une famille
R £ <J)(X) non vide fermée pour la réunion, l’intersection et la différence.
Dans ce cas, R est aussi fermée pour la différence symétrique A a B =
= (AUB)\(ADB) = (A\B)U(B\A).
Structure forte d'anneau. 1) On appelle algèbre d'ensembles un anneau
R c f)(X ) contenant l’ensemble X tout entier.
2) On appelle o-anneau un anneau R fermé pour la réunion dénombrable.
3) On appelle à-anneau un anneau fermé pour l’intersection dénombrable.
4) On appelle o-àlgèbre (resp. ô-algèbre) un anneau qui est à la fois
algèbre et o-anneau (resp. ô-anneau).
Structure faible d'anneau. On appelle semi-anneau une famille S c f)(X )
fermée pour l’intersection et possédant la propriété suivante : A> B £ 5,
il existe alors Ci, . . . , C„ Ç S tels que A\B = C i U C2 U . . . U C„ (le
symbole U désigne la réunion disjonctive, c’est-à-dire la réunion d’ensembles
disjoints).
Exemples. 1) L’ensemble S de tous les intervalles semi-ouverts [a, b[ de la
droite réelle est un semi-anneau, mais pas un anneau.
2) Si Ri c f)(X i) et R 2 c sont des anneaux d’ensembles, alors
la famille
Rl X R 2 = {A x B C f)( X X Y) \ A £ R U B £ R2)
est un semi-anneau (mais en général pas un anneau). Ceci est valable si
Ri et R 2 sont des semi-anneaux (cf. exercices 79 et 80).
Si S est une famille quelconque de parties de X , il existe un plus petit
anneau (resp. o*-anneau) contenant S. On le désigne par R(S) (resp. Ra(S)) et
on l’appelle anneau (resp. o-anneau) engendré par S (voir exercice 76).
Soit A une partie de X. On appelle fonction caractéristique de A la fonction
%Adéfinie sur X par la condition
THÉORIE DE LA MESURE 17
Akj = K A kl (1 )
m
"
Wl 01 sisi x«
^ « A.
Cette mesure est cr-additive sur ^)( X ).
2) Supposons que S est le semi-anneau des intervalles semi-ouverts
[a, b[ de R, considéré plus haut. Posons p{\% b[) = b —a. Alors p est une
mesure sur S . La o*-additivité de cette mesure sera établie plus bas.
Théorème 1. Toute mesure p' sur un semi-anneau S est prolongeable de
façon unique en une mesure p sur Vanneau R(S). Si la mesure initiale est
c-additive, son prolongement le sera également.
Démonstration. Utilisons le fait que tout ensemble A Ç R{S) est de la
n
forme A = \ J Aky Ak Ç. S (voir exercice 77). Donc, la quantité p(A) (si elle
n
est définie) doit être égale à Y p'(Ak). Nous allons montrer que cette
k= î
v a r S / = sup £ \ m ) - m +ù\,
k=l
a = l i ^ £2 ^ ^ in = b,
où la borne supérieure est prise sur tous les ensembles finis de points
li, sur [a, 6]. On désigne par V[a 9 b] l’ensemble des fonctions à
variation bornée.
Théorème 5. Pour qu'une fonction réelle f sur [a, b] soit à variation bornée,
il faut et il suffit qu'elle soit représentable par une différence de deux fonctions
monotones.
Démonstration. Pour les fonctions monotones, la variation est confondue
avec l’accroissement: V ar*/ = |/ ( ù ) —f(d )\ (voir exercice 208). Donc,
toutes les fonctions monotones et leurs combinaisons linéaires possèdent
une variation bornée. Réciproquement, soit Var* / < <». Posons y(t) =
= Var£ f II est clair que y est une fonction croissante. En outre,
en considérant la collection élémentaire de points l i = a9 I2 = ù,
on constate que V a r * /^ \f(b )—f(a)\. D ’où y(ti) —y (t2) = Var{*/s>
^ \f ( h ) —f(h )\ pour t\ >■ t2, c’est-à-dire la fonction y(t) = y(t) —f{t)
est croissante aussi. Donc, f{t) = y (t)—y{t) est la différence de deux
fonctions monotones.
Théorème 6. Pour qu'une fonction F sur R soit associée à une charge v par
la formule (2), il est nécessaire et suffisant qu'elle vérifie les conditions :
1) F(0) = 0 ;
2) F est continue à gauche ;
3) F est à variation bornée sur tout intervalle.
Démonstration. La suffisance résulte des théorèmes 4 et 5. En effet,
écrivons F sous la forme d’une différence de deux fonctions croissan
tes F+ et F_. Il est clair que si F vérifie les conditions 1) et 2), alors F+
et F_ peuvent être choisies de façon à y satisfaire aussi.
D ’après le théorème 4, les fonctions F+ et F_ sont associées à des mesures
o*-additives p +9 u_. Alors la fonction F = F+ —F_ est associée à la charge
y = n y *x n x, (3)
otÇAq « €A\Aq
où A o est un sous-ensemble fini quelconque de A contenant tous les indices
a pour lesquels 5* 1 et 7 a, un sous-ensemble quelconque de Sa- Pour
Y de la forme (3) posons
M D = n M r«).
œMo
définit sur 5* une mesure a-additive. Pour n = 1 cette formule doit être
comprise comme suit :
n(X (t,A )) = J dx = \A\.
J
Le prolongement-Lebesgue de la mesure p s’appelle mesure de Wiener
sur C [a, b]. Cette mesure possède beaucoup de propriétés intéressantes.
Signalons, par exemple, que les fonctions différentiables en un point au
moins de l’intervalle [a, b] forment un ensemble de mesure nulle.
La mesure de Wiener (ou plus exactement la mesure po qui lui est rat
tachée, voir exercice 204) admet l’interprétation physique suivante : c’est
la probabilité qu’une particule en mouvement brownien sur une droite
se trouve dans les intervalles Au A 2, . . . , An respectivement aux instants
fi, h , . . . , tn. Donc, le graphe du mouvement de cette particule est presque
sûrement celui d’une fonction continue nulle part dérivable sur [a, b].
§ 2. Fonctions mesurables
1. Propriétés des fonctions mesurables. Soient donnés un ensemble X et
une cr-algèbre c P(X). On dit qu’une fonction réelle / sur X est 2t-
mesurable si pour tout c € R l’ensemble
Ec( f ) = {* € X : f(x ) < c}
26 THÉORIE DE LA MESURE ET DE L’INTÉGRALE [CH. 2
= y (/1 4-/2) + y | / i —/2I nous dit que le maximum de deux, donc d’un
nombre fini quelconque, de fonctions mesurables est mesurable. Soit {/,} une
suite non croissante de fonctions mesurables, / , sa limite. Alors l’ensemble
Ec( f ) est la réunion des ensembles Ec(f„) et, par suite, est mesurable. Donc,
l’algèbre des fonctions mesurables est fermée pour les passages à la limite
monotones. Mais on sait que tout passage à la limite peut être remplacé
par deux passages monotones. Plus exactement,
tim f„(x) = lim lim m ax{f„(x),fn+1(x), . . f n+lc(x)}.
Soit B(e) = Bn(e). Si x £ B(e)> alors a: Ç A„(e) pour des n aussi grands
n=.1
que l’on veut. Il s’ensuit que f„(x) ne converge pas vers f(x ) pour n <».
Donc l’ensemble B(e) est de mesure nulle. Or, p(B(e)) = lim p(Bn(e))
« —v o o
(voir exercice 97). Comme p(A„(e)) p(Bn(e)) on voit que p(An(e)) -►0
pour n — oo, c’est-à-dire f n / , c.q.f.d.
Ainsi, la convergence uniforme implique la convergence presque partout,
et la convergence presque partout (sur un ensemble de mesure finie), la
convergence en mesure. Les réciproques ne sont pas vraies (voir exercices
162,163,168). Il est important et intéressant de remarquer que ces assertions
sont vraies si l’on « corrige » la suite { /,} ou l’ensemble X. Plus exactement
on a le
Théorème d’Egorov. Si f n f sur X et p{X) < oo, alors pour tout
cr > 0/7 existe une partie E0d X telle que p(Ea) < o e tfn = > f en dehors de Ea.
Théorème 11. Si f n f sur X il existe une suite partielle {n$ de la
série naturelle telle que
f ik / sur X pour k oo.
Démonstration du théorème d’Egorov. Nous utilisons les notations
An(è) et Bn(e) de la démonstration du théorème 10. Nous avons vu que
pour tout e > 0 p(Bn(e)) 0 pour n -*■oo. Donc, pour tout k il existe un
indice N(k ) tel que p(BN(k)(i/k)) < oj2k. Pour Ea prenons l’ensemble
oo
H BN(k)(l/k). Alors p(Ea) < o et pour N(k) on a |/„ (* )—f(x)\ < l/k
k=l
pour a* (f Ea.
28 THÉORIE DE LA MESURE ET DE L’INTÉGRALE [CH. 2
§ 3. Intégrale
1. L ’intégrale de Lebesgue. Soient donnés un ensemble X , une or-algèbre
2ï c <J)(X) et une mesure ff-additive p sur 21. On dit qu’une fonction
mesurable / sur X (réelle ou complexe) est simple si elle prend un nombre
au plus dénombrable de valeurs. Une telle fonction peut être représentée
par une combinaison linéaire dénombrable de fonctions caractéristiques :
On vérifie que cette définition et celle de l’intégrale, qui suit plus bas,
ne dépendent pas du choix de la représentation (4) (voir exercice 189).
Soit fA c: 2Ï ; définissons Yintégrale de f{x ) sur l’ensemble A par la
formule
Jf(x)d^iix) = £ ckix(AC\Ak). (6)
A k= 1
<pi(x) = £ ckUt(x).
k=1
OO
Comme £ \ck \ = J |<pi(x)| dp(x) ^ 1, il existe un N tel que
k= 1 X
N N
Y \ck \ ^ 3/4. Posons A = M Ak et supposons que C = max \ck\ =
k= 1 k=l ls -fc ïs N
J
B
|Ç>il d P ~ / \<Pn+i\dp
B
d x{(pm <p„+ 1) =s —
Donc
\ < P k \ d p - J \<pk + i \ d n \ s=
(I B
4 *
Le lemme prouvé nous dit que la limite du second membre est indépen
dante du choix de la suite {/,}.
La fonctionnelle ainsi construite s’appelle intégrale de Lebesgue de la
fonction mesurable / sur l’ensemble A et se note Jf (x ) dp(x).
A
Théorème 13. 1) L'ensemble Li(X, p) est un espace vectoriel
2) Pour tout ensemble A Ç $1 la correspondance f ^ Jf{x ) dp{x) est
A
une fonctionnelle linéaire sur Li(X, p).
3) Pour toute fonction f Ç L\{X, p) la quantité v(A) = J f(x )d p (x ) est
Pour ces termes, la quantité i, /,•] est bornée inférieurement par une
constante ô. Donc, (10) entraîne que
< s,
par une fonction (p fixée non négative pi-sommable sur X et convergente pi-
presque partout sur X vers une fonction fi
Alors la fonction f est pi-sommable sur X et
lim jf „ d p = dp
"—~ A A
donc
(fiXv) (C) = £ (,«X v) (C/c),
k= 1
*=1
Il est immédiat de vérifier que
Il fc x~ fc 2 1Ui(x, iu) ^ (^X v) (Ci A C2).
(En effet, si C i = A iU B , C2 = ;42U2?, où B = C iflC 2, alors fc x—fc«_ =
= j A x—j A 2, / q A Co = fAx 2‘)
Donc la correspondance C *~+fc se prolonge en une application de toute
la (T-algèbre des ensembles (^x^-m esurables de L( XxY ) dans Li(X, p)
par la formule f imCn = lim f Cn (la première limite est considérée dans
n n
L (X x T ), la seconde, dans L\{X , ju)).
Lemme. So/Y C £ L { X x Y). Pour presque tous les x £ X Vensemble
C* c Y défini par Cx = {y £ Y : (x, y) £ C} est mesurable par rapport à la
mesure v et v(Cx) = /c(x ).
Démonstration. Pour les ensembles élémentaires (c’est-à-dire les ensembles
de l’anneau R(SxT)) ceci est vrai par définition de /c . D ’autre part, si
{C(w)} est une suite monotone d’ensembles, alors la cr-additivité de la mesure
v entraîne : v^lim C£°j = lim v(C£>). Par conséquent, la propriété
v(Cx) = fc(x) est préservée par les passages à la limite monotones. Mais
tout ensemble mesurable C peut être déduit, à un ensemble de mesure nulle
près, à partir d’ensembles élémentaires par deux passages à la limite monoto
nes. En effet, soit Cn un ensemble élémentaire approximant C avec une
OÙ
CXt y = {z e Z : (.x , y 9 z) € C},
C2 = {(*, y) € X X Y : (x 9 y, z) Ç C}.
Théorème de Fubini. Soit / ( x , y) une fonction sommable sur le produit des
espaces (Z, p) et (Z, v). On a alors les assertions suivantes :
1) Pour p-presque tous les x Ç Z, la fonction f ( x 9 y) est sommable sur Y et
son intégrale sur Y est unefonction sommable sur X ;
2) Pour v-presque tous les y £ Z, la fonction f (x, y) est sommable sur X et
son intégrale sur X est unefonction sommable sur Z.
3) On a
J f{x, y) d(nxv) (x, y) = J / Jf(x , y) Jj'(y)\ dn(x) =
XXY X \Y 1
( f ( x ) d ( i = lim Y — A e CI A k =
£ n oo k \ n n /
= lim
§ 1. Théorie générale
1. Topologie, convexité et semi-normes. Nous considérons des espaces
vectoriels L sur les corps R et C. Si la proposition envisagée ne dépend pas
du choix du corps, nous écrirons K au lieu de R ou C. Etant donnés deux
sous-ensembles A et B de L et deux nombres A et p de K , on désignera par
XA + pB l’ensemble des éléments z £ L de la forme Xx+py, où xÇ.A,
y € B.
Définitions. On appelle segment (resp. intervalle) de L d’extrémités x et y
l’ensemble des points z £ L de la forme z = r x + ( 1 ~ t ) y 9 0 ^ r ^ 1 (resp.
.0 < x < 1).
On dit qu’un ensemble £ c L est convexe s’il contient deux quelconques
de ses points avec l’intervalle qui les joint. Un ensemble E c L est dit
équilibré si <xE c E pour tout a Ç K, |a | 1.
Un ensemble JE1cz L est dit absorbant si U AjE = L.
A£JC
On appelle semi-norme une fonction p sur L à valeurs non négatives,
(éventuellement p{x) = c» ) possédant les propriétés suivantes :
1) p(Xx) = |A | p(x), A Ç K, x £ L (homogénéité) ;
2 ) p(x+ÿ) ^ P(x)+P(y) (sous-additivité).
La condition 1) implique que p( 0) = 0.
On appelle norme une semi-norme prenant une valeur non nulle finie
pour tout x non nul de L .
On appelle boule unité pour la semi-norme p l’ensemble Bp =
= {x € L : p{x) ^ 1}.
On appelle fonctionnelle de Minkowski d’un ensemble B a L la fonction
pB(x) = inf A (si x$ XB pour aucun A > 0, alors on convient que
a>o, * e XI3
Pb (x ) = + = o ).
Les correspondances p »-*■ Bp et B pB sont presque réciproques l’une
de l’autre si p parcourt l’ensemble des semi-normes sur L et B est l’ensemble
des ensembles équilibrés convexes. La réserve « presque » tient au fait que
des ensembles B différents peuvent avoir la même fonctionnelle de Minkowski
pB(voir exercices 267,268).
§ 1] THÉORIE GÉNÉRALE 43
*) Ici et dans la suite on entendra par espace dual un espace fortement dual si le
contraire n’est pas spécifié.
THÉORIE GÉNÉRALE 47
^ p (x \ x 6 Li :
\f(x)+Xc\ ^ p(x+ Xx\ x € Z, X^K.
En substituant —Xy à x et en divisant les deux membres de cette inégalité
par |A|, on obtient la condition équivalente
Ic - f ( y ) 133 p ( x - y ) , y^L.
Traitons d’abord le cas K = R. Il nous faut vérifier que la famille d’inter
valles [ f ( ÿ ) —p(x—y), f ( y ) + p ( x —;>)], y ç Z possèdent un point commun.
Pour cela il suffit de vérifier que l’extrémité gauche de tout intervalle est
située à gauche de l’extrémité droite de tout autre intervalle. Le point cher
ché sera alors la borne supérieure de toutes les extrémités gauches.
Il reste donc à vérifier l’inégalité
f ( y ù - p ( x - y i ) =s f { y z ) + p ( x - y 2), Ji, y 2 € L.
Or, elle découle immédiatement de
f(yi)-f(yz) p ( y i - y 2) p ( y ! - x ) + p ( x - y 2).
Le théorème de Helly (voir exercice 320) nous permet d’étendre immédia
tement ce raisonnement au cas complexe. Nous indiquons ici une voie plus
simple. Traitons l’espace Z i comme un espace réel. On peut alors l’obtenir
à partir de Z en lui ajoutant successivement R -x et R*/x. Les prolongements
successifs de la fonctionnelle / nous conduisent à une fonctionnelle linéaire
réelle cp, confondue avec / sur Z et telle que |ç>(x)| «s p(x) pour x £ L\.
Il est évident que la fonctionnelle y)(x) = —icp(ix) possède les mêmes pro
priétés. Enfin, en posant fi(x) = , on obtient le prolongement
cherché 1/rW! = miÿlüùi et /,( « ) = m=M=» = ,/,(*).
Nous avons ainsi construit le couple (Z i,/i) qui suit (Z ,/) , ce qui contredit
le fait que ( Z ,/) est maximal. Donc la proposition Z ^ L est fausse, c.q.f.d.
' Corollaire 1. Dans tout espace semi-normé L il existe suffisamment de
fonctionnelles continues linéaires pour séparer deux points quelconques.
En effet, si x, y Ç L, x ^ y, alors le lemme du numéro 1 nous dit qu’il
existe un voisinage équilibré convexe de 0 ne contenant pas x —y. Posons
p = pu, Lo = K(x—y), fo(x—y) = 1. D ’après le théorème de Hahn-Banach
il existe une fonctionnelle /Ç L 'telle que f { x ) —f (y ) = 1 et |/ ( x ) | < pu{x).
Corollaire 2. Pour tout espace normé (L, p) et tout vecteur x Ç L, x ^ 0,
il existe une fonctionnelle f Ç (L', p') non nulle telle que
/ ( * ) = p'(f)p(x). (30
Corollaire 3. Pour tout espace normé (L, p) /’injection naturelle de L dans L"
[qui transforme x £ L en la fonctionnelle x ( / ) = /( x ) ) est isométrique. (Com
parer avec les exercices 303, 304.)
Remarque. Les propriétés de la semi-norme p n’ont pas été entièrement
utilisées dans la démonstration du théorème de Hahn-Banach. Plus préci-
§1] THÉORIE GÉNÉRALE 49
iw i = lF / n=l
i w *. (4)
Une extension naturelle de cet espace est l’espace lp{n, K) qui est cons
titué aussi des vecteurs x 6 Kn, mais sur lequel la norme est définie par
( n \ 1Ip
J'j**!*) '
Il est aisé de prouver par un passage à la limite pour p — °o dans (5) que
||x||oo = max \xi\. (50
1 ss/ss/l
L’expression du second membre de (5) est une norme lorsque p appar
tient à l’intervalle [1, co] (voir exercice 323). La démonstration de cette
assertion n’est pas évidente et se fait en plusieurs étapes.
On dira que deux nombres p et q de [1, «>] sont conjugués si est réalisée
l’une des conditions équivalentes suivantes :
1) - + - = 1 ;
' p q
2) 0 > - 1 ) ( î - 1 ) = l ;
3) p + q = pq.
Lemme (inégalité de Hôlder). Soient p et q des nombres conjugués de
Alors pour tous x, y € K n, on a
[ 1, c o ] .
Z xty> IW U M I,- ( 6)
t=l
Démonstration. Si l’un des nombres p ou q est égal à ^ , l’inégalité (6)
est évidente. Traitons le cas où p et q sont finis. On se servira du résultat
auxiliaire suivant : si a ^ 0 et b s* 0 et si p et q sont des nombres conju
gués, alors ab «s aP/p+bqlq. Analytiquement on met en évidence cette
inégalité par un calcul immédiat des dérivées partielles de la fonction
THÉORIE GÉNÉRALE 51
c.q.f.d.
Remarque. La démonstration du lemme fait apparaître la proposition
utile subsidiaire suivante à l’inégalité de Hôlder : pour tout x £ K n non
nul il existe un y Ç Kn non nul pour lequel l’inégalité de Hôlder se trans
forme en égalité.
D ’où l’on déduit la formule
On montre (voir exercices 324,325) que les espaces lp(K) sont des espaces
de Banach pour tout p £ [1, 00].
Citons maintenant quelques méthodes de construction d’espaces de
Banach à partir d’espaces donnés.
1. La complétion de tout espace normé est un espace de Banach.
2. Si L est un espace de Banach, toute partie fermée L 0 de L est un espace
de Banach.
3. Si L 0 est une partie fermée d’un espace de Banach L, Li = L/L0
l’espace quotient correspondant, alors L\ est un espace de Banach pour la
norme ||x ||Ll = inf ||^ ||l. (Voir exercices 327, 328.)
4. Soient L± et L2 des espaces de Banach, L i® L 2, leur produit tensoriel
algébrique. (Rappelons la définition de L i® L 2 (voir aussi l’exercice 61).)
Soient LiIUL2 l’ensemble de toutes les combinaisons linéaires formelles
des symboles x Q y , o ù x Ç L ±9 y € L2 ; L \ o L2, la partie de L \ □ L2 engendrée
par les expressions de la forme
a) ( x i + ^ n y - x i D y - ^ n y ,
b) x n ( y i + y 2) - x n y i - “x n y 2 ,
c) X x n p y —hfi'ixny) ; A, p, ç K .
Alors L i® L 2 = (L iD L 2)/(L io L 2). Si x £ L ±9 y Ç L2, alors on désigne
par x ® y la classe d’équivalence contenant x ny -
Remarque. Il ne faut pas croire que tout élément de l’espace L i ® L 2
est de la forme x<8 y (voir, par exemple, exercice 341).
Si Li est de dimension finie et possède une base e \ 9 . . . , e„9 alors on
vérifie immédiatement que tout élément a Ç L i® L 2 s’écrit de façon unique
sous la forme Y £/c®;;a> Si de même L2 est de dimension finie et admet une
k=i
base /1, . . . 9 f m9 alors les éléments e,-®/}, 1 ^ i ^ n, 1 j ^ m9 forment
§2] OPÉRATEURS LINÉAIRES 53
§ 2. Opérateurs linéaires
1. Espace des opérateurs linéaires. Les espaces vectoriels topologiques
sur un corps donné K (K = R ou C) forment une catégorie JlK dont les
morphismes sont les applications linéaires continues appelées généralement
opérateurs linéaires continus. Si L\ et L2 sont des e.v.t. sur K , alors Fensembl)
des opérateurs linéaires continus de L\ dans L 2 est désigné par «£(Li, L 2
(voir chapitre, 3, § 1, n° 2). Il est évident que J?(Li, L2) est un espace
vectoriel sur K ; si L\ = L2 = L , alors M(Lu L2), désigné souvent par
End L, est en outre une algèbre sur K .
L’espace ^ ( I i , L2) peut être muni de plusieurs topologies. Les plus
courantes sont les trois suivantes.
1. Topologie faible. Les ensembles
U(x, / ) = {><€ A L i, L2 : | f(A(x)) | < 1}, x €A, / € L2
forment une base de voisinages de 0*) pour cette topologie.
Il est immédiat de vérifier qu’une suite {A„} converge vers A pour la
topologie faible si et seulement si pour tout x € L\ la suite {An(x)} converge
*) Pour définir une topologie sur un e.v.t. il suffit de se donner une base de voisinages
de 0. Pour un tel système on peut prendre une famille quelconque de parties contenant 0,
dont les translations forment une base pour cette topologie.
54 ESPACES VECTORIELS ET OPÉRATEURS LINÉAIRES [CH. 3
vers A(x) pour la topologie faible de l’espace L2. Cette relation se note :
An — A ou A = w-lim A„.
2. Topologie forte . Une base de voisinages de 0 est constituée des ensem
bles C/(x, F ) = {A £ «£(Li, L2) : Ax Ç F}, où x Ç Li et F est un voisinage
de 0 dans L2. Il est évident que la convergence forte de An vers A équivaut
à la convergence de Anx vers Ax pour la topologie de L 2 pour tout x £ L i .
Ce qu’on écrit : A„ A ou A = s-lim An.
3. Topologie uniforme. Soient L\ et L 2 des espaces normés de normes
p i et p 2. On peut alors munir l’espace <£(L±, L 2) d’une norme p définie par
P-ÂAx)
p(A) = sup
X7&0 Pi(x)
Une base de voisinages de 0 est formée par les ensembles
contient l’ensemble B(x 0/n, r 0/n)—B(xo/n, r0/w) qui, à son tour, contient
•6(0, r0 /n).
O
Ainsi, l’image de toute
o
boule 5(0, r) c Li, r > 0 est dense dans une
boule de la forme 5(0, g) a L 2. Supposons que l’image de la boule
5(0, r/2w) c Li est dense dans la boule 5(0, g„) c Z,2, « = 1, 2, . . . Sans
• que g„ 0. Montrons queO
restreindre laogénéralité on peut admettre l’image
de la boule 5(0, r) contient la boule 5 ( 0, pi). Supposons que y £ 5(0, pi).
L’image de 5(0, r/2) étant dense dans 5(0, pi) il existe un vecteur
Xi g 5(0, r/2) [tel que d(y , Ax i) < q2. D ’autre part, l’image de 5(0, r/4)
étant dense dans 5(0, g2\ il existe un vecteur x 2 Ç 5(0, r/4) tel que
d(y—Ax 1, Æt2) < o3, et ainsi de suite. La série 2x„ converge dans Li vers
un vecteur x Ç 5(0, r). On a d(y, Æv) = lim d(y , XAx„) = 0, c.q.f.d.
« -►o©
Ce théorème est souvent utilisé dans la situation suivante. Soient données
deux normes pi et p 2 sur un espace L, p 2 ^ cpi et l’espace L étant complet
pour chacune d’elles. Alors les normes p i et p 2 sont équivalentes, c’est-à-dire
Pi ^ c'p2 pour une constante c'. (Pour le prouver il suffit de considérer
l’opérateur identité de (L, p±) dans ( L , p 2)).
Un raisonnement analogue est valable pour deux familles dénombrables
de semi-normes faisant de L un espace métrique complet ; si une famille
de semi-normes majore l’autre, alors ces systèmes définissent une même
topologie. Cette circonstance est largement utilisée en théorie des distribu
tions.
2. Ensembles et opérateurs compacts. On dit qu’un ensemble A dans un
espace topologique X est un compact si de tout recouvrement de A par un
système d’ensembles ouverts 011 peut extraire un sous-recouvrement fini ;
A s’appelle précompact si son adhérence est compacte.
La définition suivante est plus commode si X est un espace métrique.
On dit qu’un ensemble A c X est un compact si de toute suite {an} d’élé
ments de A on peut extraire une suite partielle {ank} convergente vers un
élément a Ç A. Nous sauterons la démonstration de l’équivalence de ces
définitions et renvoyons le lecteur à un cours d’analyse plus détaillé, par
exemple 8 ou 19. (Voir un résultat plus général dans l’exercice 369.)
D ’une façon générale, les ensembles étudiés dans la suite sont contenus
dans des espaces métriques complets. Ces ensembles sont justiciables du
critère de Hausdorff de précompacité en termes de e-réseau (on dit qu’un
ensemble A est un e-réseau pour un ensemble 5 si pour tout point b Ç 5
il existe a Ç A situé à une distance ^ e).
Théorème 10. (Critère de Hausdorff). Soient X un espace métrique com
plet, A , un sous-ensemble de X. Pour que A soit précompact il est nécessaire
et suffisant que Fensemble A possède un e-réseau fini pour tout s > 0.
Démonstration. Nécessité. Supposons que A ne possède pas de e-réseau
fini pour un e > 0. Choisissons un point arbitraire ai Ç A et construisons
par récurrence une suite {a„} telle que d(al aj) ^ e pour i ^ j. Supposons
58 ESPACES VECTORIELS ET OPÉRATEURS LINÉAIRES [CH. 3
SoT(x) = S o T = SoT(y) = y.
ToS(z ) = T o S = r o r ( o = /.
cc(T) «T)
D ’où = 5 7 - lLl : x ^ - t Fi(x)xh K 2 = 7 S - U. : z ^ - £ Cjzh
1=1 “ y=i
où cj sont les coordonnées du vecteur z dans la base {£,}, c.q.f.d.
Signalons que les opérateurs K i et K 2 construits dans la démonstration
du théorème sont des projecteurs (respectivement sur l’espace ker T paral
lèlement à M et sur N parallèlement à im T).
Théorème 20. (F. Riesz). Si K £ End L est un opérateur compact, alors
ropérateur T = 1 — K est de Fredholm.
Démonstration. L’espace ker T est constitué de tous les vecteurs x pour
lesquels K(x) = x. Donc, dans ker T l’opérateur K est à la fois compact et
unité. D ’où il résulte que ker T est de dimension finie (comparer avec l’exer
cice 381).
Choisissons le sous-espace fermé M c L, complémentaire de ker 7\
comme dans la démonstration du théorème 19. L’opérateur T réalise une
bijection de M sur im T . Soit T l’application réciproque. Montrons que
l’opérateur T est borné ^c’est-à-dire «s c < 00 pour tout y Ç im r j .
S’il en était autrement, il existerait une suite de vecteurs unitaires {x„} c M
pour lesquels yn = T(xn) -*■ 0. Mais T(xn) = xn—K(x„). La suite {x„} est
bornée, donc la suite {AT(x„)} est précompacte. Quitte à passer à une suite
partielle, on peut admettre que (AT(x„)} a une limite x. Comme T(x„) — 0,
il s’ensuit que x„ -*■ x. Le vecteur x est contenu dans M (puisque M est
fermé), admet une norme unité (en tant que limite de x„) et est tel que
T{x) = 0 (puisque T est continu et T(x„) — 0). Donc, x £ M flker T, ce
qui est impossible. Nous avons démontré que T est borné. Déduisons main
tenant de là que im T est fermé.
Supposons que y„ £ im T et y„ y. Alors la suite yn est fondamentale,
donc la suite xn — T(y „). Le sous-espace M étant complet (voir théorème 2,
chapitre 1), il existe x = lim x„. Alors T(x) = lim T(x„) = lim yn —y ,
n —► 00 n 00 /? —►00
ce qui prouve que im T est fermé. Reste à prouver que fi(T) < co, autrement
dit que coker T est de dimension finie. Ceci résulte des relations (18) et de la
§21 OPÉRATEURS LINÉAIRES 67
S i(3P + J0= 1 + K 1+ S 1K = 1 + R U
(T + K )S 2 = 1 + K 2+ K S 2 = \ + R 2
montrent que T + K est quasi inversible. (Nous avons utilisé le fait que le
produit d’un opérateur compact par un opérateur borné est un opérateur
compact), c.q.f.d.
Théorème 22. La fonction i ( indice) est localement constante sur (J-(Li, L2),
invariante par les K-translations où K Ç JC(L\, L2) et possède la propriété
i(AB) =± i{A) i(B), où A ç ( f ( L 0, L2), B ç Cf ( h , L0).
5*
68 ESPACES VECTORIELS ET OPÉRATEURS LINÉAIRES [CH. 3
/ a - b d - k: o\
A o d )'
,( A 0) = 4 A °) =
\0 b) \eljc. BJ
J /U 2 - s ~ iA \/A 0\ / e - ' l i ,
L \0 \ l„ /U z „ b )\ 0 -D K > -> •
Ce qui prouve le théorème.
Alternative de Fredholm. Soient L un espace de Banach, * , un opérateur
compact dans L , 2, un nombre non nul Considérons les quatre équations :
1) K x—Xx = j ,
2) K x—Xx = 0,
3) * / - * / = g,
4) * 7 - 2 / = 0,
où x, y € L, / , g Ç L'. ou bien a) fey équations 2) et 4) n'admettent
que la solution triviale et les équations 1) et 3) admettent une solution cor
recte unique quel que soit le second membre, ou bien b) l'équation 2) admet
un espace fini de solutions L \< zL et l'équation 4), un espace de dimension
finie de solutions L 2 c L \ et , de dim L\ — dim L 2. L'équation 1)
admet une solution exacte pour les y Ç L tels que f ( y ) = 0 pour tous les
f Ç Lo. L'équation 3) admet une solution exacte pour les g £ L' tels que
g(x) = 0 pour tous les x Ç L±.
Démonstration. L’opérateur 21 est inversible, donc c’est un opérateur
de Fredholm d’indice nul. Il en est de même de l’opérateur T = * —21
d’après le théorème 22. Le premier cas de l’alternative correspond à l’égalité
a (T) = 0. Alors (i(T) = <x.(T)-ri(T) = 0, d’où a (T') = P(T) = 0. Donc,
ker T = ker T ' = {0}, im T = L, im T ' = L '. Le théorème de Banach
nous dit que les équations 1) et 3) admettent une solution correcte (c’est-à-
dire T7”1 et (T")-1 sont continus).
Le deuxième cas de l’alternative est caractérisé par l’inégalité oc(jT) ^ 0.
Comme T est de Fredholm, on a cl{T) < <». D ’après les formules (13) on a
- i(T ) = i(T') = 0, donc 0(T) = a (T), a (T') = = a(T). De plus
ker T' = (im T)-1*), im T ' = (ker T )-L, c.q.f.d.
Signalons que l’alternative de Fredholm entraîne la propriété spectrale
suivante pour les opérateurs compacts : si 2 ^ 0 est un point du spectre
(c’est-à-dire l’opérateur * —21 est inversible), alors 2 est une valeur propre
de multiplicité finie.
ii/ ! ! p = ( J i/ w i^ ^ 1/p.
Donc, le second membre de (23) est borné par le nombre ||F || l;.
Donc, g 6 Lq{X , y). D ’après l’inégalité de Hôlder, Fg( f ) = Jf(x )g (x ) dy(x)
x
est une fonctionnelle linéaire continue sur LP(X , y). Comme F et Fg sont
confondues sur les fonctions simples, elles le sont partout sur LP(X , y).
En appliquant encore une fois la relation (23), on constate que \\g\\q =
= WFWfy Ceci démontre l’isomorphisme LP(X , y) = Lq(X , /f). La complé
tude de LP(X , /z), l < ^ o o , résulte maintenant du théorème général de
complétude de l’espace dual (voir n° 1, § 1, chapitre III). La complétude
de Li(X , y) a été démontrée au chapitre II, § 3.
Le théorème 23 de l’isomorphisme de LP(X9 y) et Lq(X9 y) est mis en
défaut pour p = oo. L’espace LL(Z, y) n’est pas isomorphe à Li(Z, y) à
l’exception du cas trivial, où il est de dimension finie. On montre que l’espace
de dimension infinie Li(Z, y) pour une mesure non ponctuelle y n’est en
général le dual d’aucun espace de Banach (comparer avec l’exercice 436).
2. Espaces des fonctions continues. Soit X un compact. L’espace C(X)
est constitué de toutes les fonctions continues sur X. On définit une norme
sur C(X) par
ll/ll = max |/ ( x ) |.
x£X
Il est immédiat de vérifier (voir exercice 438) que C(X) est un espace de
Banach.
Théorème 24. Tout espace de Banach L est isomorphe à un sous-espace
fermé d'un espace de type C{X). Si L est séparable, pour X on peut prendre
Pintervalle [0, 1].
Démonstration. Supposons que X est la boule unité de l’espace Lf
dual de L. Alors X est un compact pour la topologie ^-faible (voir [9]).
Chaque élément de l’espace L peut être traité comme une fonction linéaire
sur X. D ’après ce qui a été dit au n° 2 § 1, l’application L dans C(X) ainsi
obtenue est un isomorphisme sur le sous-espace fermé de toutes les fonc
tions linéaires sur X . Supposons que L est séparable. Alors X a L est
un espace topologique métrisable (voir § 1, n° 1). Si X est un compact
métrique convexe dans un espace vectoriel, il existe une application continue
/ de [0, 1] sur Z (voir exercice 452). Définissons maintenant l’application
de L dans C[0, 1] : (p *-+&(/) = [/(/)] ($>)• D ’après ce qui précède,
cette application est un isomorphisme de L sur un sous-espace fermé de
C[ 0, 1].
Théorème 25. L'espace dual de C[0, 1] est isomorphe à l'espace F[0, 1]
des fonctions g à variation bornée sur [0, 1], continues à gauche, telles que
g(0) = 0, de norme ||g || = VarJ g.
Démonstration. Supposons que g Ç F[0, 1], / Ç C[0, 1]. Posons Fg( f ) =
î
= Jf(x)dg(x). Pour toute partition 0 = t0 ^ h ^ ^ tn = 1 et tous
o
1/ 6 [ //- 1, */] on a
-s ll/llc[o.illtel|«o.i].
72 ESPACES VECTORIELS ET OPÉRATEURS LINÉAIRES (CH. 3
D ’autre part, pour tout s > 0 il existe une partition T de [0, 1] telle
n
que S I£(*«•)—£(/<- i)l =- VarJ g —s. Nous pouvons admettre et admettrons
<=i
que la fonction g est continue sur T. Soit {/„} une suite de fonctions continues
telles que | f„(x) | =s 1 et /„(*) „ — • sgn [g ( 4 )-g (A -i)], x Ç [r*_ i, 4[.
1 n 1
Alors lim Jf n(x) dg(x) = £ |g ( k ) - g ( k - i) |. Donc, J /„ dg(x) >
n-+oo q *=1 0
> VarJg —s pour n assez grand. D ’où Hi^Hc'io.i] = ||g ||m i] -
Reste à démontrer que toute fonctionnelle linéaire continue F sur
C[0, 1] est de la forme Fg, où g Ç F[0, 1]. Prolongeons F d’après le théo
rème de Banach en une fonctionnelle F sur l’espace B[0, 1] des fonctions
bornées de norme | | / | | = sup \f(x)\. Soit %a la fonction caractéristique
de l’intervalle semi-ouvert [0, a[. Posons g(à) = (F, %„). Il est évident
que g(0) = 0. Prouvons que VarJ g(x) < <». Pour toute partition T
posons eT(x) = sgn [g(tk) - g ( t k_ i)], x Ç [/*_ i, tk[9 alors (F, s T> =
= Ë \s(tk )-g (tk -i)\, d’où VarJg ||^ || = ||F||.
k=1
Pour toute fonction cp continue à droite constante par morceaux
î
sur [0, 1] on a : (F, cp) = j cp(x)dg(x). La fonction continue / peut être
o
uniformément approximée par de telles cpn : par exemple y n(x) = f([nx]jri).
î
Donc, ( F ,f ) = J f(x )d g (x ) est valable pour toutes les fonctions continues/
o
Reste à remarquer qu’en remplaçant g(x) par g(x—0) = lim g(x—s) on
e—► + 0
1
ne modifie pas l’intégrale de Stieltjes jf(x )d g (x ) pour les fonctions
o
continues / . On peut donc admettre que g est continue à gauche.
Remarque. On peut encore énoncer le théorème 25 sous la forme équi
valente suivante :
Toute fonctionnelle linéaire continue sur C[0, 1] est de la forme
Fv if) = jf(x )d v (x ),
0
ou v est une charge borélienne sur [0, 1], et de plus
11 11c'[o, i] = VarJ v.
Sous cette forme le théorème 25 se généralise à l’espace des fonctions
complexes continues (v est remplacée par une charge complexe) et à un
espace de type C(X), où X est un compact métrique. La première proposi
tion du théorème est valable pour un compact arbitraire X , mais la
correspondance entre les charges et les fonctionnelles linéaires continues
cesse d’être biunivoque.
§3]__________________ESPACES FONCTIONNELS ET DISTRIBUTIONS___________________73
*) Par distance à la frontière on entend comme toujours la plus petite des distances
aux points de cette frontière.
74 ESPACES VECTORIELS ET OPÉRATEURS LINÉAIRES [CH. 3
A 0. Si l’on choisit le nombre m tel que 1/m < ô0, m > A0, alors Km con
tiendra K. Si de plus m ^ |/|, alors la semi-norme pm majore la semi-
norme pKU Nous avons montré que la famille de semi-normes {pm} majore
m
la famille {pKi}. La réciproque est vraie : pm( f ) =s £ PKmi( f )■
1=0
Reste à prouver que &(Q) est complet. Soit {/„} une suite fondamentale.
Alors {/„} est fondamentale pour toute semi-norme p m. D ’où il résulte que
la restriction de { /,} àATmest une suite fondamentale dans Cm(Km). Donc, il
existe une fonction Fm € Cm(Km) telle que f n\Km Fm pour la métrique
de Cm(Km). Il est évident que les fonctions Fm sont compatibles au sens
que Fm+ 1| Km= Fm. Il existe donc une fonction unique / confondue avec
Fm sur Km. Par construction pm(fn—f ) 0 pour n <». Donc /Ç Ô(Q)
et f n f pour la topologie de l’espace &(Q).
Remarque. L’espace ô(Q) est souvent désigné par C°°{Q). Si la frontière
de Q n’est pas vide, alors £(Û) n’est pas confondu avec l’intersection de
Ck(Ü). (Les fonctions de S(Ù) ne sont pas généralement prolongeâmes en
des fonctions continues sur Ü.)
2. L’espace (D(û ) est composé des fonctions à support borné (c’est-à-
dire nulles à l’extérieur d’un compact) indéfiniment dérivables sur f?. On
appelle support d’une fonction cp l’adhérence de l’ensemble des points,
où cp est différente de 0. Le support de cpest désigné par supp cp. Donc, (D(Q)
est constitué des cp Ç £(Q) pour lesquelles supp cp est un compact. On
vérifie immédiatement que ®{Q) n’est pas fermé dans &{û) et, par suite,
n’est pas complet pour la topologie de &{Q).
Soit K un compact dans Q. Désignons par <7)k (Q) le sous-espace de
&{Q) composé des cp telles que supp cp a K. Alors <7)k (Q) muni de la topo
logie héritée de &{Q) sera un espace dénombrablement normé complet
(comparer avec l’exercice 463). Définissons maintenant dans (D{Q) une
topologie plus forte que celle héritée de &{Q). De façon plus exacte, on
admettra qu’un ensemble convexe V c ® \fï) est ouvert (resp. fermé) si
son intersection avec <7)k (Q) est ouverte (resp. fermée) pour tout compact
K aQ .
La topologie ainsi obtenue peut être également définie à l’aide d’une
famille de semi-normes. Soit {£,,*} le système de compacts construit dans
la démonstration du théorème 26. Désignons par a une suite {ATW1} d’entiers
non négatifs et posons
P*(<p) = £ Nm- sup | d!cp(x) | (25)
wi“1 ^€ Km\Km_ j
(Ko est un ensemble vide). Signalons que pour toute fonction cp Ç (D(Q)
la série du second membre de (25) ne contient qu’un nombre fini de termes
non nuis. Nous laissons au lecteur le soin de vérifier que le système (non
dénombrable) de semi-normes ainsi introduit définit la topologie décrite
plus haut.
$3] ESPACES FONCTIONNELS ET DISTRIBUTIONS 75
Théorème 27. Une suite {cpn} converge vers y dans (D(ü) si et seulement si
1) (pn y au sens de Ô{Ù) ;
2) toutes les fonctions cpn (donc (p) appartiennent au sous-espace
Démonstration. La suffisance des conditions 1) et 2) est évidente au
même titre que la nécessité de la condition 1). Prouvons que la condition 2)
est nécessaire. Supposons que la suite {<pw} est telle que les supports de cpn
ne sont contenus dans aucun compact fixé. En rénumérotant au besoin la
suite, on peut admettre que supp cpm et Km. Soit xm $ Kmtel que q>(xm) ^ 0.
Considérons l’ensemble V des fonctions (p Ç (D(Q) telles que \(p(xm)\ <
< \<Pm(Xm)\/m pour m — 1, 2,3, . . . Comme tout compact K œ Q ne
contient qu’un nombre fini de points xm, l’intersection de V avec Œ>k (Q) est
définie par un nombre fini de conditions et, par suite, est ouverte dans
•(Dk (Q). Par conséquent, V est ouvert dans <D(Q). Soit pv la fonctionnelle de
Minkowski pour V. Il est immédiat que V est un ensemble convexe équi
libré, donc que p v est une semi-norme continue sur <D(Q). La forme explicite
de py est donnée par pv{f) = sup 1, d’où il résulte que pv(<Pm) ^ ni.
m *Pm\Xr,i) |
Donc, la suite {cpm} ne peut converger, c.q.f.d.
Théorème 28. U espace f){Q ) est complet, non métrisable et possède la
propriété de Heine-Borel : tout sous-ensemble borné*) dans (D(Ù) est pré
compact.
Démonstration. Si la suite {(p„} est fondamentale, le raisonnement qui a
servi à démontrer le théorème 27 montre que cette suite est entièrement
contenue dans un sous-espace Ce sous-espace étant complet, cette
suite converge. Supposons maintenant que <Z>(f3) est métrisable et soit
{(pm} une suite telle que supp (pm et Km. De la continuité du produit par un
nombre il résulte que pour tout m on peut exhiber un nombre bm > 0
assez petit pour que d{0, àmym) < 1/m. Ceci signifie que la suite {àmcpm}
tend vers 0, ce qui contredit le théorème 27. Donc, (D(ü) est non métrisable.
Supposons enfin que A est un sous-ensemble borné dans (D{Q). Le raisonne
ment précédent montre que A c pour un compact K c z ü . Comme
A est borné pour chaque semi-norme pku toutes les fonctions de A et toutes
leurs dérivées partielles vérifient les conditions du théorème d’Ascoli-Arzela.
D ’où il résulte que A est précompact dans donc dans <©(£?), c.q.f.d.
Remarque. ®(Q) est souvent désigné par C^(ü).
3) L’espace tS,(R'î) est constitué des fonctions de R* indéfiniment différen
tiables et rapidement décroissantes à Vinfini. On définit une topologie sur
S(Rn) à l’aide de la famille dénombrable de semi-normes
*) Dans un espace semi-normé, on appelle en sem ble borné un ensemble borné pour
chaque polynorme.
76 ESPACES VECTORIELS ET OPÉRATEURS LINÉAIRES [CH. B
D ’où
Pkiif) = / \xk d'f (x) | dx =s
R
35 sup |(x+l).X fc0 / ( x ) |
X
J —— S7l(pk+2.l(f)+P kl(f )).
R
D e façon analogue.
v1/2
P Ü (f) = ( / \xkd'f(x)\>dx^
D ’où
Pki(f) = sup \xkd’f {x ) \ J \[tkd[f(t)Y\ dt =s kp'k-i,i(f)+ pki+ i(f).
x R
{ l/x
e1fx pour
est indéfiniment différentiable sur la droite tout entière.
x< 0
A
p(x)
(Ce qu’on établit sans peine par récurrence.) D ’autre part lim £1* =
x —*~ —0 *
3) jy>£(x)dx = 1.
- N OO
pour 1*1 * N ,
pour \x \> N
admet un support compact et \\f —/ n \\p < y • D ’autre part, fs{x) étant
continue en moyenne (voir exercice 432), il existe un à > 0, tel que
j! / v W - fN (x + t)\p dx < pour \ t \ < 6. Considérons la fonction
(Cette intégrale existe puisque ips est bornée, de support borné, donc appar
tient à L,(R, dx).) Evaluons la distance de / n à g sur LP(R, dx). Utilisons
à cet effet la formule 11/ 11p = sup Jf h dx L On a
W fN -g \\p = SU p J ( fN-g)hdx
IN I, « 1
00 / 00 \
= sup J ( J d t - f N(x) J h(x) dx
llAllf*! — oo \ — oo /
oo oo
g(x) = j M X - 0 MO dt = J f N( x - 1) y s \ t ) d t .
y, t
Xt(x)
-2 -/ 0 / 2 &
Fig. 2
$0 ESPACES VECTORIELS ET OPÉRATEURS LINÉAIRES [CH. 3
pour \x \» N , f € S ( R),
Pkl(Vjff—f ) Z clPK+l,j(f)Ci-j.
A 7=0
La dernière expression tend vers 0 pour iV Les autres propositions du
théorème découlent de propositions déjà démontrées.
Théorème de Weierstrass. Soit Q un domaine borné dans R'7. Alors pour
tout k naturel l'espace Pn des fonctions polynomiales de n variables est dense
dans Ck(Q).
Corollaire 1. Pour tout domaine Q c R'7, l'espace Pn des fonctions poly
nomiales de n variables est dense dans &(Q).
Démonstration du corollaire. Soient données une fonction / £ £(Q) et
une semi-norme pKk sur &(Q). Montrons que pour tout e > 0 il existe un
polynôme q £ Pn tel que PKk(q—f ) < £. Soit V un voisinage ouvert borné
du compact k . La restriction de / à V appartient visiblement à Ck(V). En
appliquant à cette restriction le théorème de Weierstrass, on trouve un
polynôme q £ P n tel que I I ? - / I l c*(F) < £. Comme la norme de l’espace
Ck(V) majore la semi-norme pKk, le polynôme q est le polynôme cherché.
Corollaire 2. Soient Q un domaine de R", K un compact de Q,<p £ f ) k(Q),
f £ <V(Q) et f{x ) 0 pour x £ K. Il existe alors une suite {pk} c Pn de
polynômes telle que p k f -*• (p sur <7){Q).
§3] ESPACES FONCTIONNELS ET DISTRIBUTIONS 81
(voir exercice 499). D ’après le théorème 32, cette limite est une distribution
sur la droite, notée ( x i / 0)”1.
Toute distribution de support compact dans Q est continue pour une
norme pKu Le plus petit / pour lequel ceci a lieu s’appelle ordre de la
distribution. Si une distribution F Ç Ô'(Q) est d’ordre / et de support K ,
alors elle est prolongeable en une fonctionnelle linéaire continue surC^F),
où F est un voisinage quelconque du compact K.
On dit qu’une distribution F Ç tT)\Q) est d'ordre ^ / si elle se prolonge
en une fonctionnelle linéaire continue sur Cl(Q). Les éléments de F Ç <7)'(Q)
ne sont pas tous d’ordre fini. Cependant pour tout domaine V a Q d’adhé
rence compacte, la restriction de F h <7)(V) est d’ordre fini.
Toute distribution à croissance modérée F € SX R") est continue pour
l’une des semi-normes pu = sup pa p (cf. n° 3). On appelle ordre de F le
| a | ï£ k
plus petit / pour lequel ceci a lieu. Donc, toute distribution à croissance
modérée admet un ordre fini. (On vérifie immédiatement que la définition
de l’ordre est équivalente à celle donnée plus haut pour le cas où Q = R'2et
la distribution F appartient à *S'(RW
) c <Z)'(R").)
5. Opérations sur les distributions. Nous allons montrer ici comment
les principales opérations sur les fonctions (la multiplication par une fonc
tion, la dérivation, le changement de variables) s’étendent aux distributions.
Supposons que L désigne l’un des espaces <Z)(f2), <£(£?), S(Rn), L ' est
l’espace dual, L '0, un sous-espace dense dans L' composé des distributions
régulières. Si L = <T>(Q) ou <£(£?). pour L'0 il est commode de prendre
(D (û \ si L = *S(R"), à)(Rn) ou S(Rn). Supposons que sur L'0 est défini un
opérateur linéaire A0 et que cet opérateur est continu pour la topologie de Z/..
Alors A0 est prolongeable en un opérateur continu A dans L'. Ce prolonge
ment est unique, puisque L'0 est dense dans V .
Dans les cas étudiés, la continuité de l’opérateur Ao peut être mise en
évidence à l’aide du procédé suivant. Soient B un opérateur continu dans L,
B' son adjoint dans U. Si la restriction de B ' à L ’0 est confondue avec A0,
alors Ao est continu. Dans ce cas le prolongement cherché de A coïncide de
toute évidence avec B'.
Particularisons le schéma général décrit.
1) Produit par une fonction. Supposons que / Ç £(Q) et prouvons que
l’opérateur M (f ) de multiplication par / admet un prolongement continu
de (D(û) à Posons L = (D(ü ) = L'0, B = M (f). On calcule sans
peine la restriction de l’opérateur B' à L'0. En effet soit cp 6 O (fi), g € L'Q.
Alors
(B'g, <p) = (g, Bq>> = (g, fq>) = J g{x) f(x)cp{x)dx.
Q
§3] ESPACES FONCTIONNELS ET DISTRIBUTIONS 85
Donc, l’opérateur B' agit sur l’espace L'0 comme la multiplication par la
fonction f. Nous voyons que cet opérateur admet un prolongement continu
(en l’occurrence B') à l’espace (D'(Q) tout entier. En désignant ce prolonge
ment comme précédemment par M (f ) 9on obtient
où {K,i} est une fam ille de com pacts recouvrant le dom aine (cf. n° 3). Si une
distribution K est continue pour une sem i-norm e /?„*•, alors d’après le
théorèm e de H ahn-B anach et le théorèm e de la form e générale des fo n ctio n
nelles linéaires sur L x(K n, dx ) il existe une fon ction / £ L ^ (K „, dx ) telle que
(F , <p) = J d k<p(x) f ( x ) dx.
Kn
C ette égalité se transform e en la relation ( 28 ) cherchée par substitution
de ( —1)1*1/ à /
Rem arques. 1. C ette dém onstration n’assure que la mesurabilité de f .
En accroissant si nécessaire le m ulti-indice fc, on peut faire en sorte que la
fo n ction / soit continue sur Q.
2. Si dim Q = 1 on peut m ontrer qu’en dehors du support de F la fo n c
tion / est con fon d u e avec un p olynôm e annulé par l’opérateur d k.
3. U n raisonnem ent analogue n ous am ène au
Théorème 34. Toute distribution à croissance m odérée F £ S'(Rn) adm et la
représentation ( 28 ), où f e st une fon ction continue à croissance m odérée sur R /:.
Le produ it d irect de distributions jou e un rôle im portant dans la construc
tio n et l’étude des distributions dans des dom aines à plusieurs dim ensions.
Soient un dom aine dans R m, Q 2, un dom aine dans R". P osons
Q = Q iX & 2 c: R m+n. Si f son t des distributions régulières sur û i9 i = 1, 2 ,
on peut définir une distribution régulière / sur Q à l’aide de la form ule
( / , <p) = Jf i ( x ) /2 O 7) cp(x, y ) d x dy. La fon ction / s’appelle produit direct de
Q
ESPACES HILBERTIENS 87
(29)
§ 4. Espaces hilbertiens
1. Géométrie de l ’espace hilbertien. Un espace vectoriel H sur le corps
K = R ou C est préhilbertien s’il est muni d’un produit scalaire*), c’est-à-dire
d’une application de H x H dans K , notée ( ,) et possédant les propriétés
suivantes :
1) (AiXi-f k2x2, y) = hx(xx, y) + h2(x2, y) (linéarité par rapport au
premier argument) ;
*) Le terme « produit scalaire » est apparu dans le travail de Hamilton sur le corps
des quatemions. Tout quaternion q se représente par la somme d’une « partie scalaire »
q 0 et d’une « partie vectorielle » q = q i i + q j + q z k . De là le produit de deux quatemions
vectoriels q et T est la somme du produit scalaire Çq, r ) et du produit vectoriel [<7, r ].
Certains auteurs désignent le « produit scalaire » par « produit intérieur ».
88 ESPACES VECTORIELS ET OPÉRATEURS LINÉAIRES [CH. 3
I La somme de gauche est comprise comme sup Y |(*, xa) |2, où la borne
\ Ao Aq
supérieure est prise sur tous les sous-ensembles finis A0 c A . On démontre
sans peine que cette somme ne peut être finie que dans le cas où seul un
ensemble au plus dénombrable de termes sont différents de 0. j
Démonstration. Par définition de la somme du premier membre de (31)
il suffit de vérifier cette inégalité pour un ensemble finie A . Soient Hi le
sous-espace de H engendré par le système {xa}, oc £ A, H2 = H£. Alors
x = Y, ca*a+y, où H 2. Le système {x*} étant orthonormal et Hx et
a ÇA
Ho orthogonaux, il vient
(x, x .) = ca, (x , x ) = Zi k « |2+ (y , y),
*€A
d’où résulte immédiatement (31).
Dans un espace hilbertien H un système orthonormé {xx}aeA est dit
complet si son orthocomplément est constitué de 0.
Egalité de Parseval (généralisation du théorème de Pythagore). Pour tout
système orthonormé complet {xa}a et tout vecteur x on a
(*,*)= Z c t£ A
l(*>*«)l2> (32)
y 2 = *2—(*2, zi)zu Zo =
lly2l! ’
y» = x „ - X (*« Zi)Zi, „ - y*
1=1 "" Il *.11 ’
Il est aisé de voir que le système {z„} est orthonormé et que l’enveloppe
linéaire de zi, . . . , zn est confondue avec celle de xu . . . , x„. Donc {zn)n€n
est une base de H. On remarquera que si le système initial {x„} est contenu
dans un sous-espace (non fermé) H0 de //, alors le système {z„} l’est aussi.
De là, en particulier, il résulte que tout espace préhilbertien séparable pos
sède une base.
Théorème 41. Deux espaces hilbertiens sont isomorphes si et seulement
s'ils possèdent la même dimension hilbertienne.
Démonstration. La nécessité de la condition est évidente. Prouvons la
suffisance. Supposons que Hi et H2 sont de même dimension. Ceci signifie
que Hi et H2contiennent des bases {xa}a ^a et {ya}a aa équipotentes. Définis
sons un opérateur U : / / i — H2 par la formule U\ £ c^xA = £ caj a.
Y* € A / <x.£A
L’égalité de Parseval nous dit que cet opérateur est isométrique, c’est-à-dire
préserve le produit scalaire, donc applique Hi dans un sous-espace complet
L de H2. Comme L contient la base {y*}a ^a, il vient L1 = {0}. Donc L = H2,
c.q.f.d.
Corollaire. Tous les espaces hilbertiens séparables de dimension infinie
sont isomorphes.
2. Opérateurs dans Pespace hilbertien. Nous avons vu au n° 1 que toute
fonctionnelle linéaire continue sur un espace hilbertien H pouvait être
représentée par un produit scalaire. De là il résulte qu’on peut naturellement
identifier l’espace hilbertien réel H avec son dual H'. A un vecteur y est
associé la fonctionnelle f y{x) = (a*, y). Pour un espace hilbertien complexe
cette correspondance est un antiisomorphisme, car f y dépend antilinéai-
rement de y : fxiyi+x2y« = h f yi + %2fy2- Considérons l’espace H* antidual
de H, c’est-à-dire l’espace des fonctionnelles antilinéaires continues sur H.
Les espaces H et H* s’identifient naturellement : à un vecteur x 6 H est
associée une fonctionnelle antilinéaire f*(y) = (x, y).
Si Hi et H2 sont des espaces hilbertiens, A , un opérateur linéaire de
Hi dans H2y alors on peut définir l’opérateur adjoint hermitien A * de
H t = H2 dans Ht = Hx par la formule
(A*x 2, Xi) = (.x2, A x i), Xi € Ht.
94 ESPACES VECTORIELS ET OPÉRATEURS LINÉAIRES [CH 3.
puisque
\\y-Poy\\ = W y - y i- i 5o(j-j,-)ll = ! ! (l --Po)( ^-j /) ll ^
(La dernière expression résulte de ce que 1—P0, de même que P0, est un
orthoprojecteur, donc est de norme 1), c.q.f.d.
A tout opérateur hermitien A dans un espace hilbertien est associée
une fo r m e herm itienne (resp. quadratique dans un espace réel) Q a ( x ) =
= (Ax, x).
Théorème 43. Pour tout opérateur hermitien A, on a sup \Q a ( x )\ =
IW I= i
= ||^41| ; si la borne supérieure est atteinte en x0, alors xo est un vecteur
propre de A associé aux valeurs propres ± \\A ||.
Démonstration. Il est évident que \Q a ( x )\ = | (Ax, x)| ^ \\Ax\\ \\x\\ ^
^ !|y4|| pour ||x|| = 1. Pour obtenir la majoration inverse, on utilisera
l’identité QA(x+y)—QA(x—y) = 4 R e(A x ,y), qui se déduit facilement de
la définition de Q a . Soit sup \Qa ( x )\ = c. De l’identité indiquée il vient
alors
inf sup Qa{x) sup inf ô„(*)
A„ A_„
Hn—1 x -L - 11*11* ’ Hn-t U H .-1 ll*ll2
où H„-1 parcourt tous les sous-espaces de dimension (n—1) de H.
Démonstration. La deuxième égalité résulteOde la première par substitu-
tion de —Ah, A. Prouvons la première. Soit Hn- i l’enveloppe linéaire des
vecteurs xi, . associés aux valeurs propres Ai, . .., A„_i. Alors
dans Hn-1, la valeur propre maximale est Aw, donc sup = A„.
X _LH #, —i
D ’autre part, pour tout sous-espace Hn- i de dimension (n—1) l’espace
Hrt-i possède une intersection non vide avec l’espace engendré par
Ai, . . . , Soit
n
X = Y, ckxk €
k= l
alors
Q a(x ) £ | c ti*At . QJx) .
-------= —= --------- s» A„, î.e. sup s*
IUvII2 £ | c * |8 x L H n- , I U !(2
c.q.f.d.
Une conséquence de ce théorème est le principe d’interposition*) utile
dans les applications (voir exercice 566).
4 E a(gW)) = g EG M g )g ,
\g 6 G €
E a(s)g+ g E
g ec £G
b(g)s = g E
£G
(a(g)+ b(g))g- (2)
(
\gÇG
E /
(\ g E
€G
b(g)g)
J
= E
gi € G
a(gi)b(g2)gig2.
gz € G
une intégration dans la formule (3). De façon plus précise, nous supposons
que G est un groupe commutatif topologique (ceci signifie que sur G est
définie une topologie de Hausdorfï pour laquelle les opérations de groupe
(gu g 2) — gig 2 et g g - 1 sont continues) et que sur G est définie une
mesure borélienne p invariante par translation et par passage à l’élément
réciproque. L’opération de groupe sur G sera désignée par le signe + .
La propriété d’invariance de la mesure p s’écrit alors
M *+ a) = p (X \ p ( - X ) = p(X) (4)
pour tout borélien X c G et tout a Ç G. On sait qu’une telle mesure p
existe si et seulement si le groupe G est localement compact*). Ceci étant elle
est définie de façon univoque à un facteur numérique près.
Exemples principaux. 1) G = R", l’opération de groupe est l’addition
ordinaire des vecteurs, la mesure p> la mesure habituelle de Lebesgue dans R"
dp(x) = dx i dx 2 . . . dxn.
2) Z" un réseau entier de dimension n dans R", constitué des vecteurs
de coordonnées entières. L’opération de groupe est l’addition, la mesure
invariante p est de la forme p(X) = card X (le nombre de points de
l’ensemble X).
3) T" un tore de dimension n. Nous considérerons deux réalisations de
Tw : soit comme la partie de C" constituée de vecteurs z = (zi, . . . , z„)
tels que |z* | = 1, 1 ^ k ^ n, munie du produit sur les coordonnées, soit
comme un groupe quotient Rw/Z" dont les éléments peuvent être définis
par les vecteurs t £ R" tels que ^ € [0, 1[, muni de l’addition modulo 1.
Ces réalisations sont mises en correspondance par Zk = e27li\ 1
La mesure invariante p est une mesure usuelle de Lebesgue définie en coor
données 11, . . . , in. Signalons que ce groupe est compact et que p(Tn) = 1.
Le produit de convolution de / i et de / 2 sur un groupe commutatif G
de mesure invariante p est donné par les formules
{fl * fz) O') = ] fi{ x -y ) fiiy ) d fi{ y ) = $ f i{ y )M x - y ) d n { y ), (5)
G G
qui sont exactement les mêmes que (3) (et se transforment en (3) si G est
fini et p(X) = card X).
Théorème 1. Si / i , € Li(C, p) alors /’intégrale (5) existe pour presque
tous les x Ç G , la fonction / i ^ / 2 appartient à L\(G, p) et \ \ f i ^ f 2 \\ ^
^ \\fi\\ I I / 2 II.
Démonstration. Si /1, f 2 € Li(G, p) le théorème de Fubini nous dit que
la fonction cp(x, y) = fi(x )f 2(y) appartient à L i(G xC , p X p ) et de plus
îipii = 11/ 1 I111/ 2 I1.
Considérons à présent une application r de l’espace G x G qui fait
correspondre à un point (x, y) le point (x + y ,y ). Cette application est
= J
GXG
t x ( x - y ,y ) dy,(x) dfi(y ) = J ( J % x(x-y, y) dfi(x)\ d(i(y)
G \G 1
=
= J K ^ + y )d fi(y ) = K A) K&) = p x ^ ix ).
B
f i* h ( x ) = I f i ( x - y ) M y)d fi(y) =
G
( ( f i* f z ) * h ) (x) = J ( f i * f i ) ( x - y ) M y ) dji(y) =
G
= J j f i ( x - y - z ) f (z )f (y)dn(z)dn(y)
2 3 =
G G
= J J f i ( x - z ) f î ( z - y ) M y ) d[x{z) d/x(y) =
G G
= ( f l * ( f l* f i) ) (X).
Supposons maintenant que T (a) est un opérateur de translation sur le groupe
G: (T (à)f)(x) = f(x + a ). Il est clair que T(a) est un opérateur isométrique
linéaire sur Li(G, p). Le théorème suivant décrit une propriété importante de
la convolution.
Théorème 3. La convolution commute avec les translations sur un groupe :
T (a) ( / i * / 2) = 7 W i * / 2 = f i* T ( a ) f 2. (6)
PRODUITS DE CONVOLUTION SUR UN GROUPE COMMUTATIF 101
Démonstration. On a :
( x ) = ( / l * / 2) ( x + û ) = j f i ( x + a - y ) f 2(y)d(i(y) =
G
c.q.f.d.
Pour prouver la dernière proposition vérifions que pour cply cp2 € <Z)(RW),
on a
SUpp Pl*(p 2.) CI SUpp 991+ SUpp (p2, (10)
où supp désigne le support et le signe + la somme arithmétique des ensem
bles : X + Y = {x + y | x £ X, y £ Y}. En effet, si x $ supp <pi+supp <p2, pour
102 TRANSFORMATION DE FOUR1ER ET ÉLÉMENTS D ’ANALYSE [CH. 4
tout y € supp (p\ le vecteur x —y (J supp cp2. Donc, dans l’intégrale (5) qui
définit cpi^r(p2(x), l’intégrant est identiquement nul. Donc, q)i^cp2 s’annule
en dehors de supp (pi4*supp <p2. Le dernier ensemble est compact (en tant
qu’imagé continue du compact supp «piXsupp (p2 c: G xG ), donc il
contient supp (cpi^cpé). Nous avons prouvé que S(cp) applique (D(R")
dans 0(R"). Quant à la continuité, il suffit de la mettre en évidence sur les
sous-espaces <1) k { R") en raisonnant comme plus haut et en utilisant le
fait que S(cp) applique (Dk(R") dans Oj^R"), où K i = ÆT-f supp cp, c.q.f.d.
2. Produits de convolution des distributions. La définition de la convolution
s’étend aux distributions.
Soient FÇ.<7)'(Rn)> q> Ç. <7)(Rn). Le produit de convolution F^q> peut
être défini de deux façons.
1. On sait que l’opérateur S(q>) (voir théorème 4) est un opérateur continu
dans l’espace (Z)(RW ). Calculons l’action de l’opérateur adjoint S(q>)' sur une
distribution régulière f(x ). On a
<S(q>Yf, y>) = </» S(<p)v) = jf(x)(p*ip(x)dx =
Rn
Nous avons donc établi l’égalité des opérateurs S(cpY = S(cp) sur les
distributions régulières. D ’où il résulte que l’opérateur S((p) admet un pro
longement continu à <D'(Rn), plus exactement il se prolonge en l’opérateur
Ceci constitue la première définition de la convolution. Mettons-la
sous la forme :
(F * (p, f ) = {F, ÿ * f). (12)
2. L’intégrale J (p{x—y ) F{y) dy qui a servi à définir le produit de convolu-
Rn
tion pour des fonctions peut être déterminée, lorsque F Ç <7)'(Rn) 9 comme
la valeur de la fonctionnelle F sur la fonction de base \p{y) = (p{x—y).
En utilisant les notations précédentes on peut exprimer cette définition par la
formule :
F*cp(x) = {F9 T(-x)cp). (13)
Donc, d’après la deuxième définition de la convolution, F~fe(p est une
fonction sur R". Ces deux définitions sont confondues. Plus exactement on a
le
Théorème 5. Si F Ç ®'(R")5 (p Ç ^2?(R"), alors la distribution F^cp
définie par (12) est régulière, indéfiniment dérivable et peut être calculée en un
point x € R npar laformule (13).
Démonstration. Remarquons préalablement que l’élément T(-~x)X
X $ € fD(Rn) dépend continûment de x £ Rn. (Si xn x dans R", alors
PRODUITS DE CONVOLUTION SUR UN GROUPE COMMUTATIF 103
J<x(x, ÿ ) d x \d y J / JF (»
M Rm /
=
Rm \RW
<x(x, ÿ )
= l f ( ÿ ) â y ( jF ( x ) a ( x ,j> ) ^ , (17)
R» \R * /
Pour les distributions q> à support compact, l’égalité (18) résulte de (15) et
des égalités ôa = ô_a, T(a)' = T (—à) immédiatement vérifiables.
L’égalité (19) se montre par récurrence sur \k\. Le lemme principal
de cette démonstration, savoir la relation dj(p = djô ^ <pse prouve comme (18).
Il reste à vérifier que *S(./i) S ( / 2) = S (f2) S (fi) si f \ ou / 2 est à support
compact. Supposons pour fixer les idées que f± = / £ ^'(R"), / 2 = F 6 <©/(Rw)
et vérifions que le diagramme
<5'(R") — 0)XRn)
SU ) S(/)
§ 2. Transformation de Fourier
1. Caractères d’un groupe commutatif. Soit G un groupe commutatif.
On appelle caractère de ce groupe un homomorphisme de G dans un groupe
T, c’est-à-dire une fonction %sur G à valeurs complexes, de modules 1, telle
que
%{x+y) = %{x)%{y). (21)
Si G est un groupe topologique, alors le terme « caractère » désigne en
principe un « caractère continu ». Nous conviendrons que tous les caractères
étudiés sont continus sans le spécifier expressément. Si %\ et %2 sont des
caractères du groupe G, il en est de même de leur produit %i%2 ; si %est un
caractère, alors = %*) est aussi un caractère. Donc, l’ensemble des
caractères du groupe G forme un groupe pour la multiplication ordinaire des
fonctions. Ce groupe, noté <5, s’appelle groupe dual de G. On fait de ô un
groupe topologique en définissant la convergence %n -*■ %comme une con
vergence uniforme sur chaque compact K c G.
Exemple. Soit G = Z le groupe des entiers. Il est évident que chaque
caractère %Ç ô est défini par sa valeur sur l’élément générateur 1 Ç G
(à ne pas confondre avec l’unité du groupe qui est 0). En effet, de (21) il
vient
X(n) = [zO)]" Pour tous les nÇ Z. (22)
Nous montrerons plus bas (voir aussi exercice 630) que T ne possède pas
de caractères autres que ceux définis par la formule (23). Donc, la corres
pondance n -*■ %„ établit l’équivalence des ensembles Z et T. L’égalité
%n%m = Xn+m montre que cette équivalence est un isomorphisme de groupes.
Il reste à vérifier que c’est un homéomorphisme d’espaces topologiques.
Vérifions pour cela que l’ensemble T est discret. Ceci résulte de l’égalité
max \%n(z)—%m(z)\2 = max |2 —2 R e z m“ "| = 4 pour m ^ n, c.q.f.d.
z £T * z £T
On voit donc que les groupes Z et T sont duals. Ce fait est un cas parti
culier du résultat suivant :
Principe de dualité de L. Pontriaguine. Pour tout groupetopologique
commutatif localement compact G, Vapplication naturelle de G dans G qui à
tout élément g £ G associe le caractère f g sur G à Vaide de la formule
f M = x(gl X 6 G, (24)
■est un isomorphisme de groupes topologiques.
Signalons que ce principe n’a pas toujours lieu pour les groupes topolo
giques généraux (voir exercice 631).
Théorème 10. Le groupe R est isomorphe à R.
Démonstration. A tout A £ R associons le caractère £ R défini par la
formule
Xx{x) = e™*\ (25)
/ par la formule
f(x ) = j f(x)%(x)dn(x), / € G. (26)
G
+ J |/ ( * ) (Z n W -x W )l
G \K
e ll /l l + 2 e.
110 TRANSFORMATION DE FOURIER ET ÉLÉMENTS D ’ANALYSE [CH. 4
*«=/(*.) =
0
Théorème 13. La transformation de Fourier est un opérateur unitaire de
Z,2(T, dt) dans Lo(Z).
La démonstration découle de la proposition de l’exercice 531 qui dit
que les fonctions %„(/) = e2*/w/ forment une base orthonormée dans L2(T, dt)
et du calcul des transformées de Fourier correspondantes. Si par en on
désigne la suite bilatérale qui contient l’unité à la 72-ième place et zéro
partout ailleurs, alors cette suite sera exactement la transformée de Fourier
de la fonction Comme {en}n€ z est une base orthonormée dans L2(Z).,
la transformation de Fourier est unitaire (voir exercice 561).
Ce théorème est un cas particulier du fait général suivant :
Soient G un groupe commutatif compact, G, le groupe discret dual de G
(voir exercice 625). On admettra que les mesures invariantes p et p définies
sur ces groupes sont normées par les conditions :
p(G) = 1, p(X) — card X pour X a G.
Alors la transformation de Fourier est un opérateur unitaire de L >(G, p)
dans L2(G, p).
Il existe de nombreux résultats sur les liens de l’indéfinie dérivabilité
de la fonction f sur T avec la rapidité de décroissance de ses coefficients
de Fourier (voir, par exemple, exercices 645 à 648). La déduction de ces
résultats repose essentiellement sur le
Théorème 14. L'opérateur de dérivation se transforme par la transforma
tion de Fourier en un opérateur de multiplication par la suite {2rr/>î};i ç z.
Démonstration. Soit /Ç C2(T) ; alors les coefficients de Fourier c\ de
la dérivée de la fonction / se calculent par une intégration par parties:
1 ii 1
cl = J dt = e~ 2r,in,f ( t) | - J f{t)de--™ < = 2 mnc,„
0 lo 0
1
où cn = j f(t)e~ 2rzint dt sont les coefficients de Fourier de / , c.q.f.d.
§2] TRANSFORMATION DE FOURIER 111
Le théorème 29 du chap. III nous dit que cette famille est équivalente à
P U f ) = $ \x kf«>(x)\<lx.
R
R R
l/(A )| = ! f f ( x ) e - ^ d x U / \f(x)\e'-*K*«>*>dx,
\ -a ! -a
/(*)= J g(X)e™*ciï.
Alors pour b > 0 l’intégrant est majoré par 1+ ^ 2 et, par suite,
l’intégrale qui nous intéresse tend vers zéro. Comme la valeur de cette
intégrale ne dépend pas de b, il vient / ( x ) = 0 pour x > a. De façon
analogue, en faisant tendre b vers — oo, on obtient / ( x ) = 0 pour x < —a.
Il reste à nous affranchir de la condition de décroissance de g(X) à l’infini.
Soient cp € <Z)(R) et supp cp c [ —e, e]. Alors la fonction ^(A) décroît rapide
ment à l’infini et vérifie la majoration \ç>(X)\ ^ Ce2™\îmZ1 d’après la partie
du théorème qui a été démontrée. Les raisonnements précédents liés à la
substitution de a-b s à a s’appliquent à la fonction gi(A) == g(A)<p(A). Donc,
la fonction fi(e) = f ^ ( p appartient à L 2Q —a —e, a + e [). D ’où l’on déduit
sans peine que / 6 L2(] —a, a [), c.q.f.d.
4. Transformation de Fourier des distributions. Soit / Ç c5'(R). L’intégrale
définissant la transformation de Fourier de la fonction / peut être traitée
comme la valeur de la distribution / sur le caractère x* € c5(R) •
/(A ) = < /,X a>. (40)
On peut donner une définition plus large de la transformation de Fourier
en s’inspirant du schéma décrit au n° 5, § 3, chap. III. Si f ç Li(R, d x \
(p £ S(R), alors
{f,<p) = J J e~ 2naxf (x) <p(X) dx d l = </,?>.
R R
8*
116 TRANSFORMATION DE FOURLER ET ÉLÉMENTS D ’ANALYSE [CH. 4
E (f (k) = Z (42)
kdZ k €Z
§ 1. Calcul fonctionnel
*) Une variante du calcu lfonctionnel non commutatif est accessible dans l’ouvrage
de V. Maslov [13*]. Une autre dans la théorie des représentations des groupes matriciels.
CALCUL FONCTIONNEL 119
Une autre classe de fonctions plus vaste est la classe des fonctions ration
nelles. Si /*(x) = p(x)/q(x ) 9 où p et q sont des polynômes, alors nous défi
nissons r(A) par la formule
r(A) = p(A) q(A) ~ 1 = q(A)^p(A). (3)
d’où etA = cos M + s i n t-A. Cette égalité s’écrit sous la forme matricielle
/O A / cos t sin A
CX^ \ —t 0/ \ — sin t cos t/'
Supposons maintenant que l’espace des polynômes ou des fonctions
analytiques entières est muni d’une norme pour laquelle l’application
f*-*f(A ) est continue. Alors cette application se prolonge par continuité
à la complétion de l’espace des polynômes ou des fonctions entières pour
cette norme.
120 THÉORIE SPECTRALE DES OPÉRATEURS [CH. 5
Exemple. Supposons que l’opérateur A est défini par une matrice diago
nale dont les éléments diagonaux sont des nombres réels appartenant à
l’intervalle [a, b]. Alors la correspondance /»-►f(A ) est continue pour la
norme de C[a9 b]9 et, par suite, on peut définir f(A ) pour toute fonction
continue sur [a, b].
En dimension finie, le problème de savoir quelles fonctions de l’opérateur
A ont un sens est entièrement résolu de la manière suivante. Soient Ai, . . . , Xk
une collection de nombres complexes, ni, . . . , n* une collection de nombres
naturels. Définissons sur l’espace des polynômes la semi-norme
Ph .......4;«»........« * ( /) = m ax m ax I (6)
rx(A)= £ ( 2 - ï o (8)
k =0
inverse l’opérateur c~x Jjf ra.(A) j][ (A — ce qui est absurde. Donc,
i= \ j= 1
l’un des nombres a,* appartient au spectre de A. Mais alors r(a,)—/x = 0,
c’est-à-dire /x Ç r(o(Aj). Nous avons démontré la proposition 1). La proposi
tion 2) découle de l’égalité (yf-1)* = qui entraîne
rk(A>) = r-x(A)*.
Théorème 4. Soit A un opérateur auto-adjoint.
1) le spectre de A est situé sur /’intervalle [—1| ||, || ||];
2) pour toute fonction rationnelle r, dont les pôles sont extérieurs à o(A),
on a
\\r(A)\\ = max |/*(A)|. (12)
X € a(A)
F x, y ( f ) = / /(O d v Xty { t ) , (1 6 )
— fl
déplus V a r i a p=^ ||x|| |!j>||. Supposons maintenant que / est une fonction
borélienne bornée sur l’intervalle [—a9 a]. La quantité B f(x,y) =
a
= J f ( t ) d vx,y(t) dépend linéairement de x, antilinéairement de y et vérifie
—a
la majoration | Bf(x, y) | =s sup |/(0111 x 1111y 11. D ’où il résulte qu’il existe
» € [-« , a]
un opérateur borné q>(f) tel que Bf(x, 7) = (tp(f)x, y), et de plus 11cp(f) | | =s
sup |/ ( / ) |, t f [ - a , a]. Supposons que f n(t) -*■f { t) pour t Ç [ - a , 0].
Alors, pour tous x et y de H, on a
(<p(f„)x,y) = J f„{t)dvx,y(t)
— fl
f ( t ) d v x,y{t) = (<f{f)x, y).
—fl
De plus :
5) ll<K/)ll ^ s u p | / ( 0 | ;
6) (p(f)B = Bcp(f) pour tout opérateur B commutant avec A et A \
En effet, si A est un opérateur normal, alors A = B + iC , où B et C sont
des opérateurs auto-adjoints bornés dont la norme est ^ IMI|. Les condi
tions 2) et 3) entraînent la condition 2) et cp(x) = B, y(y) = C. Le corollaire
résulte maintenant du théorème 6) appliqué aux opérateurs B et C.
3. Opérateurs auto-adjoints non bornés. Dans les applications on a sou
vent affaire à des opérateurs A définis non pas sur un espace hilbertien H
tout entier, mais sur un de ses sous-espaces dense non fermé <1)A. Pour un
tel opérateur on peut définir l’opérateur adjoint A*, qui peut non plus ne
pas être partout défini et borné. Plus exactement, le domaine de définition de
A* est le sous-ensemble H)a* (généralement pas fermé) constitué des vecteurs
y € H pour lesquels la fonctionnelle linéaire * ^ ( Ax , y) est bornée sur <T) A•
Dans ce cas, elle se prolonge de façon unique en une fonctionnelle linéaire à
H et peut être écrite sous la forme x »-►(x, z), z Ç H. On admet que A*y = z.
Donc l’égalité
(Ax, y) = (x, A*y), (18)
qui définit A* pour les opérateurs bornés A est maintenant valable unique
ment pour les x 6 H)a^y € H)a *•
On peut donner une définition plus « géométrique » de A *. On remar
quera pour cela que tout opérateur A (y compris les opérateurs non partout
définis et non bornés) est défini par son graphe, c’est-à-dire par un sous-
ensem ble/1^ c: H ®H , composé des vecteurs de la forme x@Ax, x £ H)a-
Il est évident que FA est un sous-espace vectoriel de H (BH, ne contenant
pas de vecteurs de la forme 0 © x , x ^ 0. Inversement, tout sous-espace de
H ® H ne contenant pas de vecteurs de la forme 0 © x , x ^ 0, est graphe
d’un certain opérateur.
Désignons par r la transformation de H® H qui à tout vecteur x ©j'
associe le vecteur —y © x (rotation de 90°).
Théorème 7. Les graphes des opérateurs A et A* sont reliés par la relation
r A* = r ( r A) \ (19)
Cette égalité montre que g(x) est une dérivée distributionnelle de la fonction
—/( x ) . Donc (Da* est composé des fonctions / Ç I 2(R, rfi) dont la dérivée
distributionnelle appartient à L2(R, dx). L’opérateur A* est confondu avec
—d/dx.
Dans les applications, l’opérateur A est souvent donné par une expression
différentielle. Dans ce cas, il admet un domaine de définition naturel
O a c L2(Æ, dp), plus exactement l’ensemble de toutes les distributions
fd(V '(Q ) pour lesquelles / et A f appartiennent à L2(£?, dp). Dans les
exemples cités plus haut, les opérateurs A* avaient précisément un domaine
de définition naturel.
128 THÉORIE SPECTRALE DES OPÉRATEURS [CH. 5
A M(a) ( 22)
(M(a) est l’opérateur de multiplication par une fonction a dans L 2(X 9 p),
dont le domaine de définition est constitué des fonctions / £ L 2(X 9 p)
pour lesquelles a j f L 2(X, p).)
Nous ferons la démonstration de ce théorème en plusieurs étapes.
Supposons tout d’abord que l’opérateur A est borné et que dans l’espace
H il existe un vecteur cyclique pour A 9 c’est-à-dire un vecteur | tel que
tout sous-espace fermé de H contenant | et invariant par A , est confondu
avec H (voir exercice 715). Dans ce cas, on dira que l’opérateur A est un
opérateur à spectre simple (comparer avec l’exercice 716).
Théorème 10. Soit A un opérateur auto-adjoint borné à spectre simple.
Alors A est justiciable de la proposition du théorème 9 et de plus on peut
poser X = [-\\A \\, \\A\\\, a(x) = x 9 UÇ(x) = 1.
Démonstration. Supposons que le théorème a été prouvé et que p est la
mesure cherchée sur X. Soit / une fonction borélienne bornée sur X. Alors
du théorème 5 il s’ensuit qu’à l’opérateur f{A ) dans H est associé l’opéra
teur de multiplication par f{x ) dans L 2(X 9 p \ c’est-à-dire
1 ) H fi±Hp p o u rP 9* fi';
2) Z Hfi = H ;
v(x) ^ 1 presque partout. Par suite, il existe une fonction mesurable réelle
a(x) telle que v(x) = presque partout ; il suffit de poser a(x) =
par des passages à la limite ponctuels bornés sur f{t) on peut obtenir toute
fonction de B(R), c.q.f.d.
2. Théorème spectral. De nombreux résultats de la théorie de la mesure
(voir chapitre II) s’étendent mutatis mutandis au cas où l’on envisage des
mesures projectives à la place des mesures usuelles.
Définition. Soient donnés un ensemble X9 une cr-algèbre B de parties
de X9contenant X et un ensemble hilbertien H . L’application A : B End H
s’appelle mesure projective sur (X9B) à valeurs dans End H si sont réalisées
les conditions suivantes :
1) A(£) = A(£)* pour tout E d B ;
2) A(E’i)n E ,2) = A(E’i) A(is2) pour tous El9 E2 d B ;
3) ?>(Ei UE2) = A(j£i)+A2(i£2) pour El9 E2d B disjoints quelconques ;
4) si En d B et existe lim E„ = E (voir exercice 81), alors s-
lim A(j}„) existe et vaut A(JE’).
W ) - ( m è , ri). (28)
est une charge complexe, sur B. Si f = % au lieu de A^ on écrira simplement
A$. Les opérateurs A(E’) étant positifs, la charge A$ est une mesure. L’identité
(29)
montre que les charges A^, donc que la mesure projective A, peuvent être
déterminées à partir de {A ^ € h -
134 THÉORIE SPECTRALE DES OPÉRATEURS [CH. 5
Q /(x)j;.(.v),e, ij = jf(x )J M x ).
\h n{Ey? ^ (33)
qui est un cas particulier de l’inégalité de Cauchy-Bouniakovski. Plus
exactement, pour la somme intégrale de l’intégrale (32), on déduit de (33)
et de l’inégalité de Cauchy-Bouniakovski la majoration \S„(f> A^)|2
; S „(|x|2, A*)S„(1, A,), d’où J f{x)d)^{x) 2 ^ J | / ( * ) | - \\n\\2dl. Donc
!« € O a- En effet,
V{t%, = J
-OO
<pn{t) V(t+r)£dt = J
— oo
<p„(r-t) V(z)£dz.
oo
PROBLÈMES ET EXERCICES
CHAPITRE PREMIER
1°. Parmi les relations suivantes indiquer celles qui sont des relations
d’équivalence :
a) l’égalité de deux nombres ;
b) la similitude de deux triangles ;
c) la relation d’ordre sur la droite réelle ;
d) la dépendance linéaire dans un espace vectoriel L de dimension
n> 1;
e) la dépendance linéaire dans l’espace L* = L\{0}, où L est un espace
vectoriel.
2. On dira que deux fonctions f± et / 2 positives sur l’intervalle [0, 1]
sont équivalentes si
Vérifier que c’est bien une relation d’équivalence et que l’ensemble quotient
correspondant n’est pas dénombrable.
3. Définissons la relation > / 2 pour les fonctions positives sur l’inter-
valle [0,1] en posant lim ~ - = o® . Vérifier que c’est une relation d’ordre
X -► 0 A w
partiel et prouver que tout sous-ensemble dénombrable est borné.
4°. Soient X et Y des ensembles partiellement ordonnés. Définissons sur
le produit XX Y la relation (*i, j>i) ^ (*2, y 2) en posant x± ^ x 2etj>i ^ y 2.
Prouver que c’est une relation d’ordre partiel. Sera-t-elle une relation d’ordre
si X et Y sont des ensembles ordonnés ?
5. a) Soit (Aa)cc ç a une famille d’ensembles partiellement ordonnés. Munis
sons leur produit direct ["] Xa de la relation en posant (xa) ^ ( y a) si
a €A
138 ÉLÉMENTS DE THÉORIE DES ENSEMBLES ET DE TOPOLOGIE [CH. 1
x<x s** y<x pour tous les a Ç A. Montrer que c’est une relation d’ordre par
tiel ; le produit muni de cet ordre s’appelle produit d'ensembles
a € A
partiellement ordonnés.
b) On se place dans les hypothèses de a) et l’on distingue un point
x& £ X*. Appelons produit des couples (Xa ; x*) le sous-ensemble
n (Xql , Xtx) ci n X* composé des collections ( j a) telles que y* soit
a ÇA a £ A
différent de x* seulement pour un nombre fini d’indices a. Munir
f~| (Xa ; x *) d’une structure d’ensemble partiellement ordonné avec un
a € A
point distingué.
c) Prouver que l’ensemble des nombres naturels partiellement ordonné
par la divisibilité avec le point 1 distingué est isomorphe au produit d’un
nombre dénombrable d’exemplaires de la série naturelle munie de l’ordre
habituel et de point 0 distingué.
6°. Définir une suite fondamentale en termes de suites généralisées
dmn = d ( x nt9 X n ).
7°. Désignons par <J){X) l’ensemble de toutes les parties de X ordonné
partiellement par l’inclusion. Montrer que si (réunion dis-
cc ÇA
jonctive), alors <P(X) est isomorphe au produit j~“| f)(X^) comme ensemble
*€À
partiellement ordonné.
8. Soit X un ensemble partiellement ordonné. Supposons que l’ordre
partiel de X possède la propriété suivante : l’ensemble M(x) =
= {y Ç X : y ^ .v} est fini pour tous les x £ X . Pour toute fonction / (x)
sur X posons
I f(ÿ)-
*■(*) = y^x
Montrer que
a) JÏL contient un élément minimum fi0 ;
b) deux éléments quelconques de JÏL sont comparables ;
c) l’ensemble JÏL est complètement ordonné ;
d) l’ensemble JÏL n’est pas dénombrable ;
e) ** tout ensemble non dénombrable contient une partie équipotente
h JH.
16*. Supposons que JÏL est l’ensemble complètement ordonné décrit
dans l’exercice 15. Posons 2Ï = J% X [ 0, 1[ et définissons sur 21 un ordre
lexicographique : si a = x)9 b = (p, y \ alors a ^ b signifie que ou bien
( i ^ v et ii 9^ p ou bien ji = p et x ^ y.
Montrer que tout intervalle initial (voir exercice 15) de l’ensemble 2Ï
est équivalent (comme ensemble ordonné) à l’intervalle semi-ouvert [0, 1[
tandis que l’ensemble 21 tout entier ne l’est pas.
17*. Soit a0 = (jUo* 0) le point minimum de l’ensemble 2ï de l’exercice
16. Définissons une topologie sur 2ïo = 2ï\{«o} en prenant pour base
d’ensembles ouverts les « intervalles » (a, b) = {c £ 2ïo * a c *^b, c ^ a,
c b}. Montrer que
a) tout point a Ç 2ïo possède un voisinage homéomorphe à un inter
valle ordinaire ;
b) l’espace topologique 2ïo est connexe et n’est pas homéomorphe à
un intervalle ordinaire.
L’espace 2Io s’appelle droite d’Alexandrov et est un exemple de variété
à une dimension ne possédant pas de base dénombrable d’ensembles ouverts.
18°. Montrer que l’ensemble des disques contenus dans un carré donné
du plan admet un élément maximal mais pas un élément maximum pour
l’inclusion.
19. Prouver avec le lemme de Zorn que tout ensemble vectoriel contient
une base.
20. Montrer avec le théorème de Zermelo que pour deux ensembles
quelconques A et B il existe soit une application biunivoque de A sur une
partie de B , soit une application biunivoque de B sur une partie de A.
21*. a) Déduire le théorème de Zermelo à partir du lemme de Zorn.
b) Prouver le lemme de Zorn en utilisant le théorème de Zermelo.
22. a) Montrer que sur un ensemble fini X toute relation d’ordre par
tiel R est contenue dans une relation d’ordre R.
b)* Ceci est-il vrai pour les ensembles infinis ?
23*. Montrer que le corps des nombres complexes est isomorphe à
l’adhérence algébrique du corps des fonctions rationnelles à coefficients
rationnels d’une famille de variables algébriquement indépendantes ayant
la puissance du continu.
§2] EXERCICES 141
§ 2. Complétions
24. a) Montrer que dans un espace complet X on a le
Théorème des boules contractiles. Soit {B„} une suite de boules fermées
dans un espace métrique X , telle que : 1) Bi z> B2 z> Bn z> . . . ; 2) les
b) Montrer que sur la droite il n’existe pas de fonction qui soit continue
en tous les points rationnels et discontinue en tous les points irrationnels.
34. Montrer que les espaces de polynômes ne sont pas complets pour les
distances suivantes :
a) d { P , q ) - max |-P(x)-Ô(.\-)| ;
* €(0,1)
45*. Montrer que sur Qp il n’existe pas de relation d’ordre possédant les
propriétés suivantes :
a) si x > 0 et y > 0 alors x + y > 0 ;
b) si x > 0 et y > 0 alors xy > 0 ;
c) si x„ > 0 et si existe lim x„ = x9 alors x ^ 0.
n 00
§ 3. Catégories et foncteurs
47°. Montrer que la catégorie des parties non vides d’un ensemble donné
X (dont les morphismes sont les injections) ne possède pas d’objets répulsifs
et que la catégorie duale en admet un.
48°. Construire un foncteur contravariant de la catégorie de toutes les
parties d’un ensemble donné (dont les morphismes sont les injections) dans
lui-même.
49°. Existe-t-il un objet répulsif dans la catégorie des groupes, dans la
catégorie des espaces vectoriels sur un corps donné, dans les catégories du-
alles des catégories des groupes et des espaces vectoriels ?
50°. Soit Gi la catégorie des groupes abéliens de générateur distingué
(dont les morphismes sont les homomorphismes de groupe envoyant le
générateur distingué dans un générateur distingué). Indiquer les objets
universels de G1 et de G?.
51. Soit Go la catégorie des groupes à deux générateurs distingués
(dont les morphismes sont les homomorphismes de groupe envoyant les
générateur distingués dans des générateur distingués). Prouver que Go
contient un objet universel. Cet objet s’appelle groupe libre à deux généra
teurs.
52. Désignons par AGo la sous-catégorie complète dans G2 (voir exer
cice 51) dont les objets sont les groupes abéliens à deux générateurs distin
gués. Mettre en évidence l’existence d’un objet universel dans AG2. Cet
objet s’appelle groupe abélien libre à deux génératrices.
53*. Désignons par An(K) la catégorie des algèbres associatives sur le
corps K à n générateurs distingués. Mettre en évidence l’existence d’un
objet universel dans An(K). Cet objet universel s’appelle algèbre tensorielle
sur un espace vectoriel de dimension n sur le corps K.
54*. Montrer l’existence d’un objet universel dans la sous-catégorie
complète CAn{K) de An(K) composée des algèbres commutatives.
55*. Montrer l’existence d’un objet universel dans la catégorie LA„{K)
des algèbres de Lie sur le corps K h n générateurs distingués. Cet objet
s’appelle algèbre de Lie libre à n générateurs.
56*. Soit © une algèbre de Lie sur le corps K de caractéristique 0.
Considérons la catégorie K((3) dont les objets sont les applications linéaires <p
de l’espace © dans les algèbres associatives (cette catégorie diffère d’un
objet à l’autre), possédant la propriété suivante :
(p([x, j>]) = <p(x) <p(y)-<p(y)<p(x).
On appelle morphisme d’un objet cp : © — A dans un objet y>: © -*■ B
un homomorphisme %: A — B tel que le diagramme
soit commutatif.
§3] EXERCICES 145
cpo : © - £ / ( © ) .
soit commutatif.
Montrer que cette catégorie possède un élément répulsif universel
7i : U X L 2 — L i® L 2. L’espace vectoriel s’appelle produit tensoriel
K
des espaces Li et Lo sur le corps K.
62*. Soient Gi et G2 des groupes abéliens finis. Considérons la catégorie
de toutes les applications :
<p : G iXG2 -*■ G,
où G est un groupe abélien fini quelconque (qui n’est pas le même pour
chaque objet), qui sont des homomorphismes en chaque variable. Les mor
phismes sont les diagrammes commutatifs de la forme
Montrer que
a) le groupe additif des nombres rationnels est limite inductive d’une
famille dénombrable de groupes de nombres entiers ;
b) * l’anneau Zp des entiers /7-adiques (voir exercice 42) est limite projective
des anneaux des résidus modulo p n.
64°. Tout espace vectoriel complexe peut être traité comme un espace
réel et toute application complexe linéaire comme une application réelle
linéaire. Montrer que la correspondance décrite est un foncteur covariant
de la catégorie L(C) des espaces vectoriels sur C dans la catégorie L(R) des
espaces vectoriels sur R.
65. Montrer que l’application L -*■ L<g>rC (on désigne ainsi le produit
tensoriel sur R au sens de l’exercice 61) engendre un foncteur covariant de
L(R) dans L(C).
66. Montrer que les catégories L(R) et L(C) (voir exercice 64) ne sont
pas équivalentes.
67. Montrer que la catégorie de tous les espaces vectoriels de dimension
finie sur un corps K est équivalente à l’une de ses sous-catégories contenant
un nombre dénombrable d’objets.
68. Montrer que la catégorie des groupes finis est équivalente à l’une de
ses sous-catégories contenant un nombre dénombrable d’objets.
69°. Soient donnés un groupe G et un corps K. Considérons l’ensemble
K[G] des combinaisons linéaires formelles des éléments de G à coefficients
de K. K[G] est une algèbre sur K pour l’addition, la multiplication par des
éléments de K et le produit.
Montrer que
a) la correspondance G — K[G] est un foncteur covariant de la catégorie
des groupes dans la catégorie des £-algèbres ;
b) l’application G dans K[G] est un objet universel dans la catégorie
des applications multiplicatives du groupe G dans les J£-algèbres.
10 *
CHAPITRE 2
THÉORIE DE LA MESURE ET
DE L’INTÉGRALE
§ 1. Théorie de la mesure
1. Algèbre d’ensembles.
70°. Montrer que la différence symétrique vérifie la condition suivante :
A a B c ( A a C)U(B a C)
(ceci est l’analogue de l’inégalité triangulaire pour la « distance » d (A , B) =
= A a B slvaleurs dans des ensembles).
71. Montrer que
a) (A1UA2) a (B1UB2) c (A! a B1)U(A2a B2);
b) (Axr\A2) a & D B J œ (A1a B1)U(A2 a B2) ;
c) ( A A A J a C B M c (Ai a Bi) U (A2a B2).
(Ces inclusions traduisent la continuité de la réunion, de l’intersection et de
la complémentation pour la « distance » au sens de l’exercice 70.)
72°. Montrer qu’un système d’ensembles fermé pour la réunion et l’in
tersection n’est généralement pas un anneau.
73. Montrer qu’un système d’ensembles fermé pour la réunion et la
différence est un anneau.
74°. Montrer que l’ensemble de tous les intervalles (ouverts, fermés et
semi-ouverts) de la droite est un semi-anneau mais pas un anneau.
75°. Soient X = {<a, b} un ensemble composé de deux éléments, <J)(X)
l’ensemble des parties de X.
a) Citer un exemple de semi-anneau composé d’éléments de <J)(X) qui
ne soit pas un anneau.
b) Décrire les semi-anneaux susceptibles d’être construits avec les
éléments de <J)(X).
c) Décrire les anneaux que l’on peut construire avec les éléments de <J)(X).
d) Décrire les algèbres que l’on peut construire avec les éléments de
V (x\
76°. Montrer que pour tout système non vide d’ensembles S a <T)(X)
il existe un plus petit anneau R(S) et un seul, c’est-à-dire un anneau d’en
sembles R(S) tel que S c R(S) et R(S) c R pour tout anneau R contenant S .
EXERCICES 149
77°. Montrer que pour le semi-anneau S le plus petit anneau est confondu
n
avec un système d’ensembles de la forme A = |_J Ak, Ak € S.
78°. Montrer que toute ^-algèbre est une ô-algèbre et inversement que
toute <5-algèbre est une or-algèbre.
79. Montrer qu’un produit direct de semi-anneaux est un semi-anneau.
80. Montrer qu’un produit direct d’anneaux n’est pas forcément un
anneau.
81°. On appelle limite supérieure d'une suite d'ensembles E„ l’ensemble
lim2s„ = P) ( (J -Et)» c’est-à-dire un ensemble de points appartenant à une
» « as n J
infinité d’ensembles En. On appelle limite inférieure d'une suite d'ensembles
sont égales, alors leur valeur commune s’appelle limite de la suite d'ensem
bles En.
82°. Citer un exemple de suite d’ensembles Entelle que lim En ^ lim En.
17 77
84. Soient {£„} une suite d’ensembles et {%„} la suite de leurs fonctions
caractéristiques. Montrer que la fonction caractéristique de l’ensemble
lim En est la fonction lim %n et la fonction caractéristique de l’ensemble
17 17
2. Prolongement de la mesure.
93. Soit X un espace muni d’une mesure finie fx définie sur une cr-algèbre
R c <P(X). On appelle mesure intérieure d’un ensemble A a X le nombre
IxJ^A) = ix(X) —(jl*(X\A)9 où /x* est la mesure extérieure de l’ensemble A.
Montrer que
fi*(À) s* r,(A).
94. Dans les notations de l’exercice 93, montrer que l’ensemble A c X
est mesurable-Lebesgue si et seulement si
i-'M) =
95. Montrer que la puissance de l’ensemble des parties mesurables-
Lebesgue de l’intervalle [0, 1] est supérieure à celle du continu.
96*. Désignons par [x la mesure de Lebesgue de l’intervalle [0, 1} et
munissons l’espace des parties mesurables-Lebesgue de l’intervalle [0, 1]
d’une relation d’équivalence en posant A ~ B si [x(A a B) = 0. Montrer
que l’ensemble des classes d’équivalence possède la puissance du continu.
97. Soit fx une mesure sur S. Montrer que les conditions suivantes sont
équivalentes si S est un cr-anneau et sont susceptibles de ne pas l’être si S
est un semi-anneau :
oo \ oo
( I l Ak\ = Y tt(Aic) ;
k=i / k=î
. . . et A = H Ak,
b) la semi-continuité à droite : si A\ ~d Ao z> A 3 Z) k=l
120. Décrire toutes les parties E de l’intervalle [0, 1] dont les fonctions
caractéristiques %e {x) sont intégrables-Riemann.
121°. Soit X un espace muni d’une mesure cr-additive. Montrer que les
parties de mesure nulle de X forment un tf-anneau.
122°. Montrer que les ensembles dénombrables de la droite possèdent
une mesure de Lebesgue nulle. Citer un exemple d’ensemble non dénom
brable de la droite possédant une mesure de Lebesgue nulle.
123°. Montrer que l’ensemble de toutes les charges sur une o'-algèbre
% est un espace vectoriel complet pour la distance d(vl9 v2) =
= sup | v1( A ) - v 2(A)l
a ew
124. Pour toute partie M de l’espace R” désignons par M —M l’ensemble
M —M = {x —y : x Ç M , y Ç M}.
§ 2. Fonctions mesurables
1. Propriétés des fonctions mesurables.
139°. Soient X un espace m esuré,/une fonction à valeurs réelles définie
sur X. Montrer que les propriétés suivantes de / sont équivalentes :
a) l’ensemble {x £ X :f(x ) > a} est mesurable pour tout a Ç R ;
b) l’ensemble {x £ X :f(x) s* a) est mesurable pour tout a Ç R ;
c) l’ensemble {x £ X :f(x) < a} est mesurable pour tout a Ç R ;
d) l’ensemble {x Ç X :/ (x) ^ a} est mesurable pour tout a Ç R.
140. Montrer que dans les hypothèses de l’exercice 139, la réalisation
de l’une quelconque des conditions a) à d) équivaut à la condition
e) l’ensemble f ~ l(B), où 5 c R est un borélien quelconque, est mesu
rable.
141°. Soit / une fonction mesurable et non nulle. Montrer que la fonc
tion l//e s t mesurable.
142°. Montrer que | / | est une fonction mesurable si / l ’est.
143. Soient / ( / i , /2, une fonction continue à valeurs réelles
définie sur un espace réel de dimension n, ^îCv), . . . , gn(x) des fonctions
mesurables. Montrer que la fonction h{x) =f(gi(x), . .. ,£„(*) ) est une
fonction mesurable.
144*. Soient g(x) une fonction mesurable définie sur la droite réelle,
/ une fonction réelle continue. Montrer que la fonction h(x) = g(f(x))
n’est généralement pas mesurable.
145. Soit f(x) une fonction réelle. Indiquer les nombres n pour lesquels
la mesurabilité de [f(x)]n entraîne celle de f(x).
146. Soit f(x) une fonction partout dérivable sur [0, 1]. Montrer que
f'{x) est mesurable-Lebesgue.
147. Soit f(x) une application biunivoque de Cantor de l’intervalle
[0 , 1] sur un carré : pour x = ( à ' i , x 2, j v 3 , . . . ) binaire irrationnel on a
§2] EXERCICES 155
155. Soit {/„} une suite de fonctions mesurables. Montrer que l’ensemble
de tous les points x où existe lim f n(x) est mesurable.
n 00
156°. Soit f une fonction mesurable. Montrer que sa partie positive
f + = m a x (/, 6) et sa partie négative / “ = —m in (/, 0) sont des fonctions
mesurables.
157. On dit que des fonctions réelles / et g mesurables par rapport
à des mesures /x et v sont équi-mesurables si pour tout c > 0 on a
fi{x : / ( y ) < c) = v{y : g(y) < c}.
Montrer que si / est une fonction mesurable par rapport à une mesure
jUil existe une fonction g non décroissante continue à gauche sur l’intervalle
[0, fi{X)] telle que / et g soient équi-mesurables.
158. Dans les hypothèses de l’exercice 157, montrer l’unicité de la
fonction g(x).
156 THÉORIE DE LA MESURE ET DE L’INTÉGRALE [CH. 2
167°. Soit fn(x) = n S1Ï1A . sur l’intervalle [0, tt]. Pour ô > 0 donné
Jny ' 1+ n2 sin2x 1 ’ J
expliciter /’ensemble d’EgorovEô sur lequel la suite f nconverge uniformément.
168*. Numérotons tous les nombres rationnels de l’intervalle [0, 1] et
écrivons le fc-ième nombre rk sous forme d’une fraction irréductible rk —
= Pkiqk- Posons f k(x) = exp { —(pk—xqk)2}. Montrer que f k -*• 0 pour la
mesure de Lebesgue sur [0, 1] et que lim f k(x) n’existe en aucun point de
n—
►oo
[0, 1].
169. Dans les hypothèses de l’exercice précédent indiquer une suite
partielle convergeant presque partout vers 0.
170. Sur l’intervalle [0,1] soient
1 pour «s x < y , / = 1, 2, . . . , k ; k = 1, 2, . . . ,
183*. Montrer dans les hypothèses de l’exercice 182* que tout ensemble
A € S est la réunion d’un nombre fini de boules. Définissons une mesure p
sur S en posant la mesure de la boule égale au rayon de cette boule (pour les
boules de rayon p~k, k = 0 , 1 , 2 , . . . ). Montrer que la mesure p est o'-additive.
184*. Montrer que la mesure p de l’exercice 183* possède les propriétés
suivantes :
a) fi(X) = 1 ;
b) p(A + x) = p(A) pour tous les x 6 X.
Montrer que toute mesure sur 21 possédant les propriétés a) et b) est
confondue avec p.
§ 3. Intégrale
1. Intégrale de Lebesgue.
185°. Montrer que si / e t g sont des fonctions simples sommables, alors
a) J ( f ( x ) + g ( x ) ) cl fi = Jf { x ) dfi+ Jg { x ) d f i ;
A A A
b) J< x f ( x ) d p = a Jf ( x ) d p (a = const) ;
A A
c) si \f { x ) \^ M presque partout sur A et p(A)<œ, alors
J f ( x ) dfi M fj(A).
A
186°. Calculer l’intégrale de Lebesgue sur l’intervalle ]0, ©o [ des fonc
tions :
a) f { x ) = <?“w,
b) f ( x ) = [x+1] [x + 2] ’
c) f ( x ) = 1/M U où [ x ] est la partie entière de x .
187. Soient p ( X ) < ©o et / une fonction sommable sur X. Montrer que
l’intégrale de Lebesgue Jf ( x ) d p peut être calculée au moyen de la formule
a:
Jf ( x ) d / i = lim £ i k f i ( { x € X : tk = s / =s (1)
i /. (T) -►o k
où T = {/*} est une partition de l’axe réel, X(T) = sup | tk—tk+1 j le diamètre
k
de la partition T , {!*} une collection quelconque de points tels que
£k € [h, tk+i]- L’expression (1) s’appelle somme intégrale de Lebesgue.
188. Montrer que la proposition de l’exercice 187 reste en vigueur dans
le cas p(X) = oo si l’on exige accessoirement que f k = 0 pour tous les k
pour lesquels l’intervalle [/*, tk+1] contient le point 0.
189. Supposons qu’une fonction mesurable simple / est représentée de
deux façons par des combinaisons linéaires des fonctions caractéristiques
des ensembles disjoints :
f(x) = £ Ck%Ak(x) = 'ZdiXB,(x).
k l
§3] EXERCICES 159
Y 2 » i z { x e X : / ( x ) > 2")
/j =0
est convergente.
160 THÉORIE DE LA MESURE ET DE L’INTÉGRALE [CH. 2
converge.
200°. Calculer l’intégrale de Lebesgue sur l’intervalle [0, jt/2] des fonc
tions / ( x ) :
a) / ( x ) = sin x ;
sin x si x est rationnel,
b )/( * ) = {
{
cos x
sin x
si
si
x
cos x
est irrationnel ;
est rationnel,
d)
{
sin2 x
sur le carré 0
si cos x
x ^ 1, 0 ^
est irrationnel ;
1 de la fonction
1 si xy est irrationnel,
0 si xy est rationnel.
201*. Montrer qu’une fonction est intégrable-Riemann sur un intervalle
[a, b] si et seulement si elle est bornée et presque partout continue.
202*. Montrer que l’intégrale de Lebesgue sur Rn de la fonction
/ ( x i , . . . » xn) — exp { ^ cijjXiXj^
est finie si et seulement si la matrice symétrique A = 11a/7 j| est définie posi
tive. Montrer que l’intégrale est alors égale à \/d e t (tt-A~1),
203**. Calculer par rapport à la mesure de Wiener sur C[0, 1] l’intégrale
de la fonction
{ 0
pour x = 0.
210. Montrer que l’ensemble des points de discontinuité d’une fonction à
variation bornée sur un intervalle fermé est au plus dénombrable et n’est
composé que de points de discontinuité de première espèce.
211. Montrer que toute fonction à variation bornée sur un intervalle
fermé est mesurable-Lebesgue.
212°. Montrer qu’une fonction dont la dérivée est bornée sur un inter
valle fermé est une fonction à variation bornée.
11
162 THÉORIE DE LA MESURE ET DE L’INTÉGRALE [CH. 2
V a i* (/) = f |/'( * ) |r f * .
a
1 pour
suite numérique quelconque telle que Ç \ck\ < «>.
{ et {ck\ une
x > 0
$ f(x )d 0 (x ) = 0.
a
223. Montrer que si une fonction / est continue, alors l’intégrale de
b
Riemann-Stieltjes Jf ( x ) d 0 ( x ) ne dépend pas des valeurs prises par la
a
fonction 0 aux points de discontinuité appartenant à ] a , b [ .
224. Etablir la formule d’intégration par parties pour l’intégrale de
Stieltjes :
b b b
J/(*) d g ( x ) = f ( x ) g(x) - J g(x) d f ( x ) .
a a a
J f à g = J f g ' d x + f ( à ) [£(a+0)-s(a)]+
a a
226°. Soit ixç une mesure engendrée par une fonction continue monotone
fp. Montrer que l’intégrale de Lebesgue J x dpLç est égale à l’intégrale de
[a, b]
b
Stieltjes J x d(p(x) et calculer-la.
a
227°. Calculer les intégrales de Riemann-Stieltjes
3
' 0 ; x = - U
;
II
U = J : i x € ] - l ,2 [ .
—1
. - i ; x e[2,3 ],
- 1 , A- € [0, l/2[.
o, a € [1/2,3/2 [ ,
- dg( x) , g ( x) = •
0 2, a = 3/2,
. - 2, a € ]3/2,2],
11*
164 THÉORIE DE LA MESURE ET DE L’INTÉGRALE [CH. 2
* + 2 , x Ç [ — 2 , — 1 ],
OÙ g(x) = 2, x Ç ] - l , 0[,
x2+ 3, x Ç [0, 2],
229°. Soit f ( x ) une fonction continue sur l’intervalle [0, 1]. On appelle
indicatrice de Banach N/(y) de la fonction / l e nombre de zéros de l’équation
f(x ) = y (si ce nombre est infini on convient que N/(y) =«»). Montrer
que N/(y) est une fonction mesurable-Lebesgue de y (voir exercice 152*)
et que J Nf {ÿ) dy = VarJ (/) si l’un au moins des membres de cette égalité
— oo
a un sens.
230*. Soit cp(x) un «escalier» de Cantor c’est-à-dire une fonction
continue monotone sur l’intervalle [0, 1], constante sur tout intervalle
complémentaire de l’ensemble triadique de Cantor et prenant les valeurs
1/2*, 3/2*, 5/2*, . . . , (2*—1)/2* sur les intervalles de rang k.
232°. Soit f n Ç L\(X, fi) une suite convergeant uniformément vers une
fonction f(x). Prouver que si fi(x) < co, alors / , -►f dans l’espace fi).
Ceci est-il vrai dans le cas où fi(X) =«> ?
233. Construire une suite de fonctions f n € £i[0, 1] possédant les pro
priétés suivantes :
a) fn{x) -► 0 pour tous les x Ç [0, 1] ;
î
b) 11 f n(x)\ dx «s C pour tous les n ;
o
c) la suite {/„} n’admet pas de limite dans Li[0, 1].
234°. Soit X un ensemble de mesure finie fi. Pour des fonctions mesu
rables / e t g quelconques posons
e ( f ,g ) = J M * )-
X
Qi(f,g) =
X
J arctg |/ ( * ) - £ ( x ) | dfx(x)
définit une métrique sur l’espace Af[0, 1] (voir exercice 234°) et que la
convergence pour cette métrique est confondue avec la convergence en
mesure.
236. Montrer que l’ensemble des fonctions caractéristiques des parties
mesurables d’un ensemble quelconque est fermé dans Lx(X, fi).
237. Soit {/„} une suite de fonctions non négatives sommables
convergeant presque partout vers une fonction sommable f. Montrer que si
Jf n d f i ~ + J/ d f i pour n -►°o, alors]/„ -► /au sens de la convergence dans
x x
l’espace Li(Ar, fi).
238*. Soient / € L i( Z , fi) et fi(X) = 1. Montrer qu’il existe une fonc
tion monotone g{t) 6 £ i[0, 1] telle que pour tout / € [0, 1]
t
inf Jf ( x ) dn(x) = j g(r) dx,
M(A)=t X 5
1
sup f f(x )d [i(x )= f g(r)dr.
a iii
166 THÉORIE DE LA MESURE ET DE L’INTÉGRALE [CH. 2
/ / {x*+fY dxdy
0 0
existent les deux intégrales itérées mais que leurs valeurs sont différentes.
241. Montrer que pour l’intégrale double
i i
J J O r+ W dxdy
-1 -1
les deux intégrales itérées existent et leurs valeurs sont confondues mais
l’intégrale double n’existe pas.
242. Posons
22n 1 ^ 1
pour 2n =3 X=s 2n-1 ;
2.n ~~~~~^ ^ 2n~l 9
/(*> y) = 1 ^ 1
—22n+1 Pour 2»+1 2* : 2n y ^ 2a~i 9
0 dans les autres cas.
Montrer que
243**. Soit (x une mesure borélienne non nulle sur l’ensemble des réels
telle que pour tout t ç R la mesure pt définie par la formule fxt(A) = p(A+t)
est équivalente à p. (De telles mesures sont dites quasi invariantes par
translation.) Montrer que la mesure fx est équivalente à la mesure de
Lebesgue.
244*. Soient (x une mesure sur X , / i , f 2 des fonctions ^-sommables
réelles sur X. Définissons les charges vt = fi(x par la formule v£A) =
= j fi dp, i = 1, 2. Montrer que vi et v2 sont équivalentes si et seulement
A
si (x(Ni A N 2) = 0, où Ni = {x Ç X : fi(x ) ^ 0}.
245*. Soient [x une mesure cr-finie sur X , v une mesure définie sur la
même cr-algèbre et absolument continue par rapport à p (c’est-à-dire
p(A) = 0 => v(A) = 0). Montrer qu’il existe une fonction g non négative
^-mesurable telle que v(A) = J g(x) dp(x) pour tout ensemble mesurable
A
EXERCICES 167
F (b)—F(a) = J f (x ) dfj.(x)
a
a lieu.
249°. Montrer que les ensembles suivants sont denses dans l’espace
Li[0, 1] :
a) l’ensemble 5(0, 1) des fonctions constantes par morceaux ayant un
nombre fini de discontinuités ;
b) l’ensemble des fonctions continues linéaires par morceaux présentant
un nombre fini de sommets
N
c) l’ensemble des polynômes P(x) = Y akXk ;
k=0
d) l’ensemble des polynômes trigonométriques
T(x) = £ Cke^‘kx.
k = -N
250. Montrer que les ensembles suivants sont denses dans l’espace Fi(R) :
a) les fonctions à support borné constantes par morceaux ;
b) les fonctions à support borné continues ;
c) ** l’ensemble des fonctions de la forme P(x)e~x\ où P est un polynôme.
R
J
251. Soit f 6 Li(R). Montrer que |/(•* + « )—f i x) \ dx 0 pour e -►0.
En d’autres termes la translation est une opération continue sur Fi(R).
252. On appelle produit de convolution ou convolée des fonctions / i
et /2 sur la droite la fonction / définie par
§ 1. Théorie générale
1. Topologie, convexité et semi-normes.
254°. Montrer que dans un e.v.t. on peut définir une topologie par la
donnée d’un système de voisinages de 0.
255. Montrer que dans tout e.v.t. un ensemble fermé X et un point
x $ X possèdent des voisinages disjoints.
256. Soient données deux normes /?i(x) et P 2(x) dans un espace vectoriel
de dimension finie. Montrer qu’il existe une constante positive C telle que
Pi(x) ^ Cp2(x), p 2(x) ^ C/?i(x).
257. Montrer que dans un espace vectoriel L de dimension finie il
existe une seule topologie pour laquelle L est un e.v.t. séparé.
258°. Montrer que si deux normes p(x) et q(x) se majorent l’une l’autre :
C~xp{x) «s q(x) ^ Cp(x\ C > 0, alors les systèmes de boules ouvertes
Bp et Bq définissent la même topologie.
259°. a) Montrer que si un ensemble A est ouvert et B un ensemble
quelconque, alors l’ensemble A + B est ouvert.
b) Montrer que si A est un ensemble fermé et B un ensemble compact,
alors l’ensemble A + B est fermé.
260. Citer un exemple d’ensembles fermés A et B pour lesquels A + B
n’est pas un ensemble fermé.
261°. Soient A i, . . . , A„ des ensembles convexes, Ai, . . . , A„ des nombres
n
fixes. Montrer que l’ensemble A = V A,v4,* est convexe.
/=i
262°. Montrer que l’intersection de toute famille d’ensembles convexe
est un ensemble convexe.
263. Soient A un ensemble borné quelconque sur le plan, B le disque
unité x2+ y 2 < 1. Montrer que l’ensemble clA+(ÎB9 où a et /? sont des
nombres positifs arbitraires, est mesurable-Lebesgue et que, si A est con
vexe,
p{<xA+pB) = SoL2+L<x.{}+7tfi2.
Quelle est la signification des coeflicients S et L ?
170 ESPACES VECTORIELS ET OPÉRATEURS LINÉAIRES [CH. 3
b
b) Iy(x) = J x(t)y(t)dt.
a
n
c) F(x) = £
1=1
où y est un élément fixé de C[a, b\9 tl9 t2, . . . , tn des points distincts de
[a9b]9Ai, . . . , Xndes nombres réels.
284. Montrer que la norme d’une fonctionnelle / € V est inverse de la
distance dans L de 0 à l’hyperplan f ( x ) = 1.
285°. Montrer que tout espace vectoriel normé L de dimension finie
est réflexif.
286. Montrer que tout sous-espace fermé d’un espace réflexif est réflexif.
287. Montrer que l’espace Co de toutes les suites de nombres réels tendant
vers 0, muni de la norme />({*«}) = max | x„ | n’est pas réflexif.
288°. Soit L un espace normé de dimension infinie. Montrer que la
topologie faible de L n’est pas confondue avec la topologie forte.
289*. Soit L = /i(R) l’espace des suites de nombres réels muni de la
norme />i({x„}) = £ \xn\. Montrer que la convergence faible dans L est
n= 1
confondue avec la convergence forte (cf. exercice 288).
290. Un hyperplan P est un hyperplan d'appui d’un ensemble convexe
K s’il a un point commun avec K et si K est situé tout entier d’un même
côté de P. Montrer que l’ensemble des plans d’appui de la boule unité dans
L s’applique biunivoquement sur les points de la sphère unité dans L'.
291. Supposons que dans un espace normé L la boule unité B est un
polyèdre convexe. Etablir une correspondance naturelle entre les faces de
dimension k de B et les faces de dimension (n—/c) de la boule unité B' dans
L\
292. On appelle corps convexe dans un e.v.t. L un ensemble convexe
¥ de L tel que l’ensemble {xÇ M \\/y dL3e(y)(z R: x+tyÇ^M pour
111 < £(>>)} ne soit pas vide. Deux corps convexes B et B' dans R" sont dits
duals si leurs fonctionnelles de Minkowski définissent sur Rrt une structure
dentitions le vecteur (al9 . . . , a„) à la fonc-
LtxLz V
soit commutatif.
EXERCICES 177
§ 2. Opérateurs linéaires
363**. Soit A(t) une fonction opératorielle continue sur R à valeurs dans
End L, dim L < «=. Montrer que toutes les solutions de l’équation fonction
nelle A(t)A(s) = A(t+s) sont de la forme A{t) = etc9 où C GEnd L.
§2] EXERCICES 179
T= (â + a i(x ) f â + • • • + a "(x)’
de Ck+n[0, 1] dans Ck[0, 1]. Montrer que T est un opérateur de Fredholm et
calculer son indice.
401. L’opérateur de multiplication par une fonction continue a(x) dans
l’espace C[0, 1] est-il de Fredholm ?
402*. Soit L l’espace des fonctions harmoniques continues jusqu’à la
frontière dans un domaine Q c R2 limité par une courbe différentiable F1.
Montrer que l’opérateur de restriction P: L C ( r ) est de Fredholm et
calculer son indice.
403. Soient Q un domaine borné dans le plan complexe, H (ü) l’espace
des fonctions holomorphes dans Q et continues dans Ü , a(z) une fonction
holomorphe dans un voisinage de ü . Montrer que l’opérateur de multi
plication par a(z) est de Fredholm dans H (Q) et trouver son indice.
404°. Trouver toutes les solutions de l’équation intégrale f(x) =
71/2,
= AJ cos (x—y) f ( y ) dy dans l’espace C[0, nj 2],
o
405°. Pour quel membre second g € C[0, n] l’équation intégrale
f (x ) - J sin ( x + y ) f ( y ) dy = g(x)
o
admet-elle une solution dans l’espace C[0, n\ ?
§ 2] EXERCICES 183
e^x~y)f ( ÿ ) dy = 1
a
\ \ A \ \ * ] [ f / \K(s,t)\*dsdt
! a a
où K ( s ,t ) est une fonction mesurable bornée sur le carré [a, b]X[a, b].
Montrer que quel que soit / £ L 2, l’équation de Volterra admet une solution
et une seule.
413. Montrer que le produit de deux opérateurs de Hilbert-Schmidt de
noyaux K (s, t) et Q(s, t) (voir exercice 408) est un opérateur du même type
de noyau
b
R(s , t) = J K(s , u)Q(u, t)du.
a
^J If ( x ) Ip d n ( x ) ^ lp = sup J f ( x ) g ( x ) d n ( x )
où le suprémum est pris sur toutes les fonctions g ( x ) telles que
J IS ( x ) \ q d p ( x ) <
1 et les nombres p et q sont reliés par la relation l / p +
+ ! / « = 1.
EXERCICES 185
a) F {f) = j f ( x ) d x ;
0
e) W ) = 1 ^ 7 ( 1 ) ;
f) W ) = / / W * - 5 TTsÎ / ( 4 ) '
b) F (f) = j f ( x ) d x - 2 f ( 0 ) ;
c) F ( / ) = J .v/( x ) dx ;
0
d) F (f) = J f ( x ) d x - 2 j f ( x ) d x .
-1 0
447. Soit <J) le sous-espace des polynômes de C[0,1]. Quelles sont les
fonctionnelles linéaires suivantes sur <p qui admettent un prolongement
d eg p \
( par p on désigne le polynôme Y dkXk ) :
*=o /
a) Fx(p ) = a0,
deg p
b) F*(P) = £ ak,
k=0
deg p
C) F3(p) = £ ( - 1 )kak,
k=0
N
d) Ft(p) = y cucik> où ick) est un vecteur fixe de R" ?
k=o
448°. Soit X un compact connexe. Montrer que la boule unité de l’espace
C(X) possède en tout deux points extrêmes.
449*. Montrer que les charges ponctuelles ± p X9 x £ X9 définies par la
formule (pX9 / ) = f (x ) sont des points extrêmes dans la boule unité de
l’espace C'{X).
450**. Théorètne de Stone-Weierstrass. Soient X un compact métrique,
A c C(X) une sous-algèbre fermée dans C(X) séparant les points (c’est-à-dire
quels que soient deux points distincts Xi et x 2 de X il existe une fonction
cp Ç A telle que (p(xi) (p(x2)) et contenant la fonction identiquement
égale à 1. Montrer que A = C(X).
451*. La proposition de l’exercice 450 est-elle vraie pour les algèbres
ne contenant pas l’unité ?
452*. Soit X un compact métrique linéairement connexe. Construire
une application continue de l’intervalle [0, 1] sur X .
453. Construire une application continue de l’intervalle [0, 1] sur le
carré unité.
454. Construire une immersion isométrique de lp(2, R) dans C[0, 1]
à l’aide d’une application continue de [0, 1] sur la sphère unité de l’espace
lP{2, R).
455. Montrer que les espaces C[0, 1]®C[0, 1] et C (D ), où □ représente
le carré unité de R2, sont isomorphes.
456*. Montrer que les espaces C(X)QC(Y) et C (X x Y ), où X et Y
sont des compacts quelconques de Rw, sont isomorphes.
457. Soit A : C(X) -*■ C{Y) un isomorphisme des espaces de Banach.
Montrer que A est de la forme (Af) (j) = a(y) f((p(y)), où a est une fonction
continue sur Y prenant les valeurs ± 1 et (p est un homéomorphisme de Y
sur X .
458. Montrer que l’espace de toutes les fonctions de la forme
f ( x ) + g ( y \ où / , gÇ C[0, 1] est fermé dans C (D ), où □ est le carré unité
de R2.
459**. Montrer que l’espace C [0 ,1] possède une base topologique dénom
brable {/«(*)}, c’est-à-dire un système de fonctions {/ïCt)} tel que toute
§3] EXERCICES 189
Ac({*/i}) — S a&\Xk\>
k—1
a) Montrer que le système de semi-normes pa fait de <Z)(N) un espace
localement convexe non métrisable complet.
b) Décrire la convergence dans cet espace.
c) Montrer que pour tout domaine Q il existe dans <7)(Q) un sous-
espace fermé homéomorphe à <Z)(N).
462°. Soit A une application linéaire de l’espace <V(Ql) dans un espace
localement convexe L. Montrer l’équivalence des propositions suivantes :
a) A est une application continue ;
b) A est une application bornée (c’est-à-dire envoie un domaine borné
dans un domaine borné) ;
c) A est séquentielletnent compacte ( c’est-à-dire que cpn 0 pour n — °o
478*. Soit {<5*} une suite de nombres positifs telle que la série Y
k=î
converge. Définissons une suite de fonctions {/„} sur la droite en posant
X
js / st\ cos k x \
d) \ P —£ - ’ <P) = V-P- J-OfO -cos^ ^ 9 ( x/ )sd ,x
kx
= -KO).
494°. Montrer que toute distribution sur le tore T" (voir exercice 493)
possède un ordre fini (c’est-à-dire se prolonge en une fonctionnelle linéaire
continue sur l’espace C^T”) des fonctions fc-différentiables sur Tn pour un
certain k ).
495. Montrer que la distribution F définie sur la droite par (F, 99) =
= Y 9:(k\k ) ne possède pas un ordre fini.
k=0
496°. Quel est l’ordre de la fonction de Dirac ?
497. De quel ordre est la distribution <J) — (voir exercice 484) :
a) sur l’intervalle ] —1 ; 1[,
b) sur l’intervalle ]1, 2[ ?
498. Prouver Yidentité de Sokhotski ■ = ^) — 4-ni ô(x).
499. Montrer que les fonctions — — sont d’ordre 1 sur tout domaine
borné de la droite contenant 0.
500. a) Soient L un espace localement convexe, L' le dual de L muni
de la topologie ^ -faible. Montrer que toute fonctionnelle linéaire continue
F Ç (L')' est de la forme F ( / ) = f((p), où 99 Ç L.
b) Montrer que les distributions régulières sont denses pour la topologie
-faible dans les espaces ô'(Q \ <D'(Q) et 5'(R").
501°. Trouver le support et l’ordre des distributions
1
a) 99 J |x ! (p'(x) dx ,
-i
1
b) 99 w . J sgn xcp'(x) dx .
13
194 ESPACES VECTORIELS ET OPÉRATEURS LINÉAIRES [CH. 3
MX) = a ; . ) - 1/ x * - \( x ) d x
o ù X 6 ^ ( f i i X Û 2).
506. On se place dans les hypothèses de l’exercice 505 et l’on suppose
de plus que Qi = Q2 = R. Définir la forme générale des distributions
K £ T)\R ?) sachant que A
a) est une injection canonique de (D(R) dans T)'{R) ;
b) est de la forme 90 »-*• cp{a)*àb.
5. Opérations sur les distributions.
507°. Calculer les dérivées des distributions suivantes :
a) sgn x ;
b ) «W = { ° pour
l 1 pour ;t > 0 ;
c) [x]9 partie entière de x.
508°. Calculer les dérivées secondes des distributions suivantes :
a) 1*1 ; c) | sin x | ;
b) e~aW d) sin x*e~\x+aK
EXERCICES 195
= P ourfeO )W ).
d) J <f(x,y)dy =
— oo
J
—
(x,y)dy, <pt<7){R2).
oo
(F, y) = £ (fi, \
1=0 \ V y=o/*
» £ + £ )■ .< » •+ * ;
§ 4. Espaces hilbertiens
tf , g ) = üm ~ f R x )W )d x .
A —►+ o °
—A
b)* Montrer que tout espace vectoriel normé sur R ou C, dans lequel
cette identité a lieu, peut être muni d’un produit scalaire tel que |lx ||2 =
= (*> *)•
200 ESPACES VECTORIELS ET OPÉRATEURS LINÉAIRES [CH. 3
b) Y Xn converge faiblement ;
n
, £ |l * „ ||2 converge.
CJ n
557. Soit {y4„} une suite bornée monotone d’opérateurs dans un espace
hilbertien H. Montrer l’existence de s- lim An.
n —►oo
558. Soient H± un sous-espace fermé dans un espace hilbertien H ,
H2 = P, un orthoprojecteur sur Hl9 A , un opérateur dans Zf. Exprimer
les assertions suivantes sous forme de relations algébriques entre A et P :
a) Hi est invariant par A ;
b) Hi et H2 sont invariants par A .
559. On dit qu’un couple (Li, L2) de sous-espaces de dimension finie
d’un espace hilbertien H (sur R ou sur C) est congru à un couple (Afi, M 2)
s’il existe un opérateur unitaire C/ dans H qui applique L\ dans Afi et L 2
dans Af 2. Les conditions nécessaires de congruence sont dim Li = dim Afi,
dim L2 = dim M2. On admettra que ces conditions sont satisfaites. Soient Pi
un orthoprojecteur sur Z* <2/ un orthoprojecteur sur Af,*, i = 1, 2.
a) Supposons que dim L\ = dimAf/ = 1. Montrer qu’une condition
nécessaire et suffisante de congruence des couples (Li, L2) et (Mu M 2)
dans un espace réel est l’égalité des angles des vecteurs engendrant ces
espaces.
b) Exprimer l’angle des vecteurs engendrant les espaces Li et L2 en
fonction des projecteurs Pi et P2.
c) Etablir un critère de congruence de deux couples de sous-espaces
de dimension un d’un espace complexe.
560. Dans les notations de l’exercice 559 supposons que Ai, . . . , A„, . . .
sont les valeurs propres de l’opérateur P iP 2Pu
a) Montrer que Af sont des réels compris entre 0 et 1.
b) Montrer que le nombre de A/ non milles est k = min (dim Lu dim L2).
Rangeons-les dans l’ordre de décroissance et posons (pi = arccos \ / % 9
i = 1, 2, . . . , k. Les nombres cpt s’appellent angles des sous-espaces L\
et L2.
c) Si dim Li = 1 et dim M i = 1, l’angle cpi de Li et de L 2 et l’angle y i
de M i et de M 2 sont uniques. Montrer que les couples (Lu L 2) et (Af 1, Af 2)
sont congrus si et seulement si <pi = yu
d) * Prouver le critère général de congruence : le couple (Lu L 2) est
congru au couple (Af 1, Af2) si et seulement si les angles de Li et de L2 sont
égaux aux angles respectifs de Af 1 et de Af 2.
e) On appelle écart entre les espaces Li et L 2 le nombre ||P i—P2II.
Exprimer ce nombre en fonction des angles de Li et L2.
561°. Montrer que pour qu’un opérateur U € Jl(Hu #2 ) soit unitaire
il est nécessaire qu’il applique toute base hilbertienne de Hi dans une base
de H2 et suffisant qu’il applique une certaine base de Hi dans une base de H2.
562°. A étant un opérateur quelconque dans un espace hilbertien, montrer
que :
a) (im A)-1 = ker^* ;
b) (ker A)-1 = (im A*)
(la barre désigne l’adhérence).
202 ESPACES VECTORIELS ET OPÉRATEURS LINÉAIRES [CH. 3
TRANSFORMATION DE FOURIER
ET ÉLÉMENTS D ’ANALYSE HARMONIQUE
de surface de la sphère.
14
210 TRANSFORMATION DE FOURIER ET ÉLÉMENTS D ’ANALYSE [CH. 4
§ 2. Transformation de Fourier
1. Caractères d9un groupe commutatif.
622°. Expliciter les caractères d’un groupe cyclique Cn d’ordre /?.
623. Montrer que tout groupe commutatif fini G est isomorphe (non
canoniquement) à son dual G.
624. On appelle caractère généralisé ou non unitaire d’un groupe G un
homomoprhisme de ce groupe dans le groupe multiplicatif du corps des
complexes.
Montrer que les caractères généralisés d’un groupe compact G sont
ordinaires. Trouver les caractères généralisés des groupes : a) Z, b) R, c) C,
d) R*, e) C* (■*• désigne un groupe multiplicatif).
625*. Montrer que si un groupe G est compact, son dual^ G est discret.
626*. Montrer que si un groupe G est discret, son dual G est compact.
627. Soit % un caractère du groupe R, considéré comme un élément de
l’espace '©'(R)- Montrer que % est solution de l’équation différentielle
X' = ex, où c est une constante.
628°. Soient x un caractère d’un groupe G, /Ç Li(G, p). Montrer que
X * f = c f , où ___
^= X * f( 0) = Jf ( x ) x ( x ) dfi(x).
G
658*. Montrer que toute suite définie positive (voir exercice 657) est
la transformée de Fourier d’une mesure borélienne finie p sur T : cn =
î
= J e~2nint dp(t).
o
659. Soient U un opérateur unitaire dans un espace hilbertien H ,
I 6 H. Montrer que la suite c„ = (t/"|, |) est définie positive.
660. On se place dans les conditions de l’exercice 659 et on suppose de
plus que £ est un vecteur cyclique pour U (c’est-à-dire que l’enveloppe linéaire
des vecteurs £/"£, nÇ Z, est dense dans H). Construire l’isomorphisme de
H sur L2(T, p) où p est la transformée de Fourier de la suite {cw}> qui envoie
l’opérateur U dans la multiplication par e2nit.
661**. Soient / une fonction réelle différentiable par morceaux sur T,
n
S„ = V cke27tikt la somme partielle de sa série de Fourier, r„ c T x R
k = —n
le graphe de la fonction S„. Trouver l’ensemble limite de {T1,,}, c’est-à-
dire l’ensemble de tous les points limites des suites {y„}, yn € r„.
662. On demande le développement en série de Fourier des distributions
suivantes :
a) m = «5(0 ;
b) / ( / ) = cotgnt.
663. Calculer la somme des séries de distributions suivantes :
a) £ ëlnint ;
n ÇZ
b) X M
n ÇZ
OO
c) £ (sin nn{t})jn.
n= 1
664. Montrer qu’une distribution sur T est définie de façon unique par
ses coefficients de Fourier.
665. On dit qu’une distribution / sur T est définie positive si pour toute
fonction <p Ç <5(T) on a ( / , ^ 0. Caractériser les distributions définies
positives en termes de coefficients de Fourier.
666. Soient a un nombre réel irrationnel, X un sous-ensemble mesurable
de T invariant par une a-translation. Montrer que ou bien p(X) = 0 ou
bien p(X) = 1. (Cette propriété de l’application d’un espace mesuré s’appelle
ergodicité : on dit qu’une application est ergodique si tout sous-ensemble
mesurable invariant soit est de mesure 0, soit possède un complémentaire
de mesure nulle.)
214 TRANSFORMATION DE FOURIER ET ÉLÉMENTS D ’ANALYSE [CH, 4
b) f (x ) = (sin ax)/x ;
c) f (x ) = (sin ax sin bx)/x ;
d) / ( * ) = x/(x2+ a 2) ;
e) / ( * ) = (th ax)/x.
675°. Que peut-on dire de la transformée de Fourier d’une fonction /
si l’on sait que / est
a) paire,
b) impaire,
c) réelle, _____
d) telle que f ( x ) = / ( —* ) ?
676. Des fonctions / et g sur R'1 sont reliées par la relation f ( x ) =
= g (A x + b \ où A est un opérateur linéaire inversible dans Rw, b Ç Rw.
Comment sont reliées les transformées de Fourier /(A ) et g(X) ?
677. Montrer que si / £ Li(Rrt, dx) et /(A ) = 0, alors f (x ) = 0 presque
partout.
678. Soit Hs(R"), s s» 0, l’espace des transformées de Fourier de toutes
les fonctions de L2(R", (1 + ||A|| s/2)dX). Montrer que pour j > n/2 toute
fonction / £ Hs(Rn) est confondue presque partout avec une fonction con
tinue bornée.
679. Prouver la continuité des opérateurs Dk : /^(R") — Hs-i(R n)9
1 =ss k ^ h, s ^ 1 (voir exercices 669 et 678).
680°. Montrer que la convolée de deux fonctions de S,(R'1) est aussi
une fonction de S(R").
681. Montrer que la convolée des fonctions f± € HSl(R") et / 2 £ HSz{R")
(voir exercice 678) appartient à BCk(R") si s i + s 2 ^ k . ^BC^R") est l’espace
des fonctions sur R" possédant des dérivées jusqu’à l’ordre k continues et
bornées. La norme est définie sur cet espace par
m = o.
b) ** Exprimer f (x ) en fonction de y(L) = Jf(x)d[j,L(x) pour n = 3.
L
690**. Trouver une fonction / Ç S(R3) si l’on connaît ses intégrales sur
toutes les droites rencontrant une droite donnée / c R3.
4. Transformation de Fourier des distributions.
691°. On demande les transformées de Fourier des distributions suivan
tes sur la droite :
a) f(x ) - 1 ;
b ) / ( * ) = # « (* ) ;
c) f (x ) = Ô(x-a) ;
d) f (x ) = sgn x ;
e) f (x ) = xk ;
f) /(* ) = ;
S) f ( x ) = x2k sgn x.
692. Trouver la transformée de Fourier de la distribution / (x) = cos ax\
a £ R.
693. Trouver la transformée de Fourier des distributions :
§2] EXERCICES 217
où C, N9 R sont des constantes (qui ne sont pas les mêmes pour chaque
218 TRANSFORMATION DE FOURIER ET ÉLÉMENTS D ’ANALYSE [CH. 4
/(A ) = J k(r\\l\\)cp(r)dr,
0
et trouver la fonction k.
712. Montrer l’identité (f[6{x)\ = jrâ(A)+/^ y .
§ 1. Calcul fonctionnel
Montrer que
a) tout opérateur régulier dans un espace de dimension n est défini par
une matrice A Ç. Rn dans une base convenable ;
b) toute matrice A Ç Rn définit un opérateur régulier ;
220 THÉORIE SPECTRALE DES OPÉRATEURS [CH. 5
A=
m = ki= 1f ( hj ^)k n ^ - .
Af{x) = / f ( t) dt.
0
746. Calculer la résolvante de l’opérateur de Volterra (de l’exercice 745).
747°. On dit qu’un opérateur A d’un espace hilbertien H est positif
si ( Ax , x) ^ 0 pour tous les x 6 H, x ^ 0. On écrira alors A^> 0. Montrer
que pour un opérateur positif A on a
{Ax, x)
M il = sup
*5*0
748*. Soient A un opérateur auto-adjoint tel que a*l « A <zc b-l, p(x)
un polynôme non négatif sur l’intervalle [a, b]. Montrer que p(A) 0.
749. Montrer que l’application p »-►p(A) est continue pour la norme de
C[a, b] si a-1 A <sc b-l.
750. Soit A un opérateur auto-adjoint borné. Montrer que l’opérateur
U(t) = eitA, V / € R, est un opérateur unitaire et que
u(t) u(s) = u(t+s ), u(ty = u(-t).
751. Montrer que dans les conditions de l’exercice 750 la fonction opé-
ratorielle U{t) est différentiable et U'{t) = iAU{t) = iU(t)A.
752*. Montrer que toute fonction opératorielle U(t) continue pour la
topologie de la norme et vérifiant l’équation fonctionnelle U(t)U(s) =
= U (t+ s ), U ( t f = t / ( —/) est de la forme indiquée dans l’exercice 750.
753°. Trouver la décomposition polaire de l’opérateur A de multiplication
par une fonction a £ L ^ X , p) dans l’espace L2(X, p).
754. Trouver la décomposition polaire d’un opérateur de translation
unilatérale dans /2(C).
755. Soient A et B des opérateurs commutables, A = RU la décompo
sition polaire de A .
a) Montrer que R et U commutent avec B si B est un opérateur unitaire.
b) Ceci est-il vrai dans le cas général ?
756. Supposons que A^> B^> 0 et que B est inversible. Montrer que A
est inversible et que A~x <$c B~\
757*. Soit T un opérateur de translation dans /2(Z) (T,{.vw) = {xw+1}).
Montrer qu’il existe un opérateur auto-adjoint unique tel que
1) T = eiA ;
2) M||
758. Soient H± et H2 des sous-espaces de H , P i et P 2 les orthoprojecteurs
§ 1] EXERCICES 223
L(ci): f ( x ) ^ f ( a x ) .
3. Opérateurs auto-adjoints non bornés.
760°. Dans les notations du théorème 7 du chapitre V montrer que r (r^)1
est le graphe d’un opérateur si et seulement si DA est dense dans H.
761°. Soient A et A* sont densement définis, c’est-à-dire tels que DA et
Da* sont denses dans H . Montrer que (A *)* est confondu avec la fermeture
de A.
762°. Soit A l’opérateur djdx de L2(R, dx) défini sur
a) Da = R) ;
b) DA = {y € O (R) ; ç>(0) = 0} ;
c) Da = {<p € O'(R) ? V € ^2(R> dx), qf 6 L2(R, dx)} dit domaine naturel
de définition. Trouver A* et DA*.
763°. Soit A = djdx un opérateur de L2(]0, » [, dx) défini sur :
a) Da = {(p € ^ (R ), supp c ]0, <~ [};
b) DA = {(p€ <2(]0, 00 [, çp ç L2(]0, 00 [), y' ç L2(]0, 00 [)}. Trouver >4* et
Da*•
764°. Montrer que ^4 essentiellement auto-adjoint est équivalent à cha
cune des conditions suivantes :
a) A* est auto-adjoint ;
b ) JÎ = i4*.
765°. Dans quels cas l’opérateur A = idjdx dans l’espace H = L2(]0, 1[)
est-il symétrique, essentiellement auto-adjoint, auto-adjoint :
a) A , = <?[(>, 1].
b ) DA = {<pZ&[0, 1], y(0) = ç>(l)},
c) DA = {<p£ C*[0, 1], ç<0) = ?>(1) = 0} ?
766. L’opérateur A = idjdx de L2(]0, 1[) est défini sur un domaine
Da c C^O, 1] défini par la condition aux limites <p(0) = Aç?(l), A 6 C.
a) Trouver A* et DA*.
b) Pour quels A l’opérateur A est-il essentiellement auto-adjoint ?
02 02
767°. Le laplacien A = sur £ 2(R2?dx) sera-t-il symétrique si
a) Da = S(R2) ; b) DA = © (R 2) ;
c) est le domaine naturel de définition.
768*. Montrer que tout opérateur symétrique A tel que DA = A est
borné.
769. Soit A un opérateur auto-adjoint.
a) Montrer que l’opérateur (A + zl) (A —il)'"1 = U est unitaire.
b) Montrer que ker (U—1) = {0}.
770. Soit U un opérateur unitaire tel que ker (U—1) = {0}. Montrer que
224 THÉORIE SPECTRALE DES OPÉRATEURS [CH. 5
J e R.
800. Expliciter l’opérateur / (A) si / (f) = eat\ a > 0, A = djdx dans
L2(R, dx) de domaine de définition naturelle Da = {y 6 L2(R, d x \
tp 'e iX & d x )}.
801. Montrer que l’opérateur aux différences finies Ah<p(x) =
= [y(x+h)—q>(x)\ est une fonction de l’opérateur de différentiation.
802. Réduire à une multiplication par une fonction l’opérateur A dans
sa, t , i) = ± m ) m , h +x]).
k=0
§2] EXERCICES 227
d) f (x ) dX{x)^ = j f {x ) d/.(x) ;
n u ) = j /(<*«•) < m
o
pour toute fonction borélienne bornée / sur T.
§2] EXERCICES 229
= ^ jm iA -x ir'c a ,
c
(f(À )i, V) = f f (x ) d ^ ( x )
—oo
INDICATIONS
CHAPITRE PREMIER
On établit que ce système admet une solution unique de la manière suivante. Numéro
tons les éléments de l’ensemble fini M ( x ) de telle sorte que x k => x 5 implique que k ^ j
(cf. exercice 22a). Alors l’application f F est définie par une matrice triangulaire dont
les éléments diagonaux sont égaux à 1. Donc la matrice inverse sera de la même forme et
ses éléments sont les valeurs de la fonction //.
232 ÉLÉMENTS DE THÉORIE DES ENSEMBLES ET DE TOPOLOGIE [CH. 1
éléments. Les coefficients jouissent des mêmes propriétés que les coefficients
binomiaux (en lesquels ils se transforment pour q = 1). En particulier
d)
(partager chaque sous-espace de dimension k + 1 d’un espace de dimension n + 1 en deux
parties : l’une contenue dans un hyperplan donné, l’autre non),
19. Appliquer le lemme de Zorn à l’ensemble de tous les systèmes linéairement indé
pendants de vecteurs de l’espace donné, ordonné par l’inclusion.
20. En raisonnant comme dans la démonstration de l’exercice 15b) montrer que
deux ensembles totalement ordonnés quelconques sont comparables (c’est-à-dire que
l’un est équivalent à un segment de l’autre).
21. a) Considérer d’abord un ensemble partiellement ordonné dont les éléments
sont les parties de l’ensemble donné X munies d’une relation d’ordre total. Montrer que
les conditions du lemme de Zorn sont réunies et que l’élément maximal est l’ensemble X
tout entier muni d’une relation d’ordre total.
b) Soient X un ensemble partiellement ordonné vérifiant les hypothèses du lemme de
Zorn, Y un ensemble de puissance supérieure à celle de X (par exemple P ( X ) ) . D’après
le théorème de Zermelo on peut totalement ordonner Y.
Supposons que X ne contienne pas d’élément maximal et construisons une applica
tion monotone <p de Y sur X (ce qui est impossible d’après le théorème de Cantor). De
façon plus précise, si q> a déjà définie sur l’intervalle Y ( y 0) on convient que <p(y0) est égal à
l’élément x 0 € X qui majore 9?(lXy0)) (cet ensemble est ordonné et d’après le lemme de
Zorn admet un majorant).
22. a) X étant fini, il contient un élément minimal (c’est-à-dire un élément qui ne
couvre strictement aucun autre). Appelons-le x x. De façon analogue, dans Ar\{.v1} il
existe un élément minimal. Désignons-le par x 2. En poursuivant cette procédure on obtient
la relation d’ordre cherchée : x x < x 2 < . . . < x n.
b) Oui. Une méthode de démonstration consiste à considérer l’ensemble partiellement
ordonné des relations d’ordre partiel sur X et de lui appliquer le lemme de Zorn. Une
autre méthode, à montrer que tout ensemble partiellement ordonné X se plonge de façon
monotone dans P ( X ) (à tout x € X associer le sous-ensemble fi(x) = { y € X : y Jt}).
Montrer ensuite que l’on peut munir P { X ) d’une relation d’ordre contenant l’inclusion.
^Ordonner totalement X d’après le théorème de Zermelo et appliquer l’exercice 13 à
i w = Q {o, i}.)
23. Montrer en utilisant le lemme de Zorn qu'il existe une base de transcendance de
C sur Q, c’est-à-dire une famille maximale Q de nombres complexes algébriquement
indépendants sur Q. Montrer que C est l’adhérence algébrique du corps des fonctions
rationnelles de z à coefficients dans Q. Montrer enfin que la famille Q a la puissance du
continu (si la puissance de Q ) est inférieure à celle du continu, alors celle de C doit être
inférieure à celle du continu).
§ 2. Complétions
24. a) Soit {*„} la suite des centres des boules B n. Montre que cette suite est fonda
mentale et que sa limite est le point d’intersection cherché de toutes les boules.
b) Soit X i, x 2, * 3, . . . une suite fondamentale. Par définition il existe une suite
d’indices n x < n 2 < nz -< . . . telle que tous les points x ni n > nkt sont situés dans la
boule fermée B k de rayon 1/2* et centrée en l’un de ces points. Considérons la boule Bk
de même centre que B k et de rayon double. Vérifier que la suite B k est contractile et que son
intersection est lim x n.
n —► o o
25. Soient f une fonction uniformément continue sur X 9 x lt x 2y . .. une suite
fondamentale et x le point de la complétion correspondant à cette suite. Alors
f ( x ) = lim /( x J (la limite existe du fait de la continuité uniforme de / et de la
»—►oo
complétude de la droite numérique R).
26. a) L’application x *-*■ arctg x est une isométrie de la droite munie de la distance
introduite sur l’intervalle \ —n ! 2, jt/2[ muni de la distance ordinaire. Donc, la complétion
de R est isométrique à l’intervalle \ —n j 2, jt/2].
■■12] INDICATIONS 235
2
dans le cas b), tel que = 0;
j>
o
> 2 —x
dx
dans le cas c), tel que c{ = y pour tous les / = 0,1, . . . Ensuite raisonner comme
236 ÉLÉMENTS DE THÉORIE DES ENSEMBLES ET DE TOPOLOGIE [CH. 1
plus haut dans le cas a), ramener le cas b) au cas a) en utilisant la continuité de la fonction
2
PC*)-^—- sur l’intervalle [0, 1].
35. Voir indication de l’exercice 29.
36. Soit (A) une suite de Cauchy dans G. Alors (A-1) est aussi une suite de Cauchy.
D ’après l’exercice 35 les suites (A) et (A"1) convergent uniformément vers des applications
continues/et g . Pour montrer que/et g sont inverses l’une de l’autre se servir de la majo
ration
d x ( f g ( x \ x ) ^ d z ( f g ( x ) -//,-*(*)) + d x ( f f - \ x ) - / „ / / ( * ) ) .
-f 50tf0^2 = -1(53), ...,(^ 0-1- 5^!+ . . . + 5,;”2^._2)2-f 2*5*“ 1<z0tfJt_1 == -1(5*). Ce système
admet deux solutions
ûq = 2, ûj = 1, cio — 2, . . . , et ûq = 3, ûj — —3, = 2, • »*
42. Le plus simple est d’utiliser l’exemple de Hausdorff (voir paragraphe III.2.2)
et de remarquer que les nombres 1,2, ...,/>* forment unp“* réseau dans Zp. La deuxième
proposition découle de ce que les deux ensembles sont isomorphes au produit d’un nombre
dénombrable d’ensembles finis composés chacun de p points.
Si p = 2 la correspondance cherchée peut être construite de la manière suivante.
Au nombre . . . î^o € Z 2on associe un nombre réel de l’intervalle [0,1] dont la décom
position en une fraction ternaire est de la forme 0, bfJbJb», . . . , où b k = 2ak.
43. Montrer par récurrence sur n que x pn = x pn~ l + p p *un, où un € Zp (pour n = 1
utiliser le premier théorème de Fermât). De là il résulte que sgnp (*) = lim x pn =
n— oo
= lim (x+ p^ ^ + ph u-r ... + p nun) et l|sgnp* —* ||p«sp*"1. Déduire de la dernière
n—►oo
inégalité que les nombres sgnptf sont distincts pour = 0, 1, . . . , p - l , c’est-à-dire que
sgnp prend un nombre de valeurs supérieur ou égal à p . D’autre part, déduire de la
définition de sgnp que (sgnpx ) p = sgnpx pour tous les * € Z pn et utiliser le fait que
l’équation y v = y ne possède pas plus de p zéros sur Qp.
44. Déduire à partir de l’exercice 37b) qu’une série de Qp converge si et seulement
si son terme général tend vers 0. Utiliser les minorations
OO
§ 3. Catégories et foncteurs
47. L’ensemble X est un objet répulsif universel de la catégorie duale.
48. Associer à tout ensemble son complémentaire.
49. Oui dans tous les cas.
50. Le groupe des entiers Z dans G x et le groupe trivial dans G} sont des objets
répulsifs universels.
51. La propriété universelle découle de toute construction classique d’un groupe
libre. Exhibons une construction d’un groupe libre F2 de générateurs a et b.
Soient C a et C b des groupes cycliques infinis de générateurs a et b. Les éléments de F 2
sont les m o ts (xlf * 2, . . . , xn), où x k pour k — 1, 2, . . . , n appartiennent à l’un des groupes
C a ou C by deux termes quelconques consécutifs appartiennent à des groupes différents et
aucun terme n’est élément-unité de son groupe ; appelons le nombre n longueur d’un mot.
238 ÉLÉMENTS DE THÉORIE DES ENSEMBLES ET DE TOPOLOGIE [CH. 1
La longueur d'un mot peut être égale à 0, c’est-à-dire que F 2 contient le mot vide 0 .
Définissons la multiplication des mots par récurrence sur la longueur. Posons 0 * 0 = 0 ,
0 •(*!, . . *n) = (x j9 . . x ny 0 = ( x u . . x n) (c’est-à-dire que 0 sera élément-unité
de F 2). Définissons le produit ( x l9 . . . , x n) ( y l9 . . . 9y m) séparément dans les trois cas
suivants :
( 1) Si x n et y k appartiennent à des groupes différents, alors
(*i> . . . , y m) = (*i, . . . , x m y u . . . , y m).
(3) Si x n = y ï\ alors
(*i> ....jcJCvi, . . . , y m) = ( * i , ...,a„_i)Cv2, ■■■, y J
(le produit du second membre est défini par l’hypothèse de la récurrence).
Vérifier que muni de ce produit F 2 est un groupe à deux générateurs a et b et que
c’est l’objet universel cherché.
52. Un groupe abélien libre de générateurs a e t b peut être défini comme le produit
direct de groupes cycliques infinis C a et C b. Une autre méthode de construction consiste à.
prendre le groupe quotient d’un groupe libre à deux générateurs (voir exercice 51) par son
commutateur.
53. Voici une construction d’un objet universel. Considérons un espace vectoriel A n
sur K muni d’une base e j ,où / parcourt les suites finies (kl9 ...» kN\ k{ € {1,2, . . ri) ;
si l’on considère des algèbres unitaires, pour I on peut prendre la suite vide. La multipli
cation sur A n qui fait d’elle une X-algèbre sera définie d’après la règle e r e t = en , où
H ' veut dire que l’on fait suivre I de V. Vérifier que A n est une if-algèbre associative à n
générateurs distingués e (V> e (2)> . . . , e(n) et que c’est l’objet universel cherché.
54. On peut définir l’objet universel de C A n( K ) comme l’algèbre quotient de l’objet
universel de A n( K ) (voir exercice 53) par l’idéal bilatère construit sur les éléments de la
forme x y —y x .
55. Voici une construction d’une algèbre de Lie libre à n générateurs e l9 . . . , en.
Définissons par récurrence une famille d’ensembles E n, n 1, en posant E 1 = { e Li . . . , en)
et E n = U
k+lx=.n
E k x E t pour n ^ 2 . Posons M = [_j£n et définissons la multiplication
n
M XM i-*- M à l’aide des applications E kx E t E k+l c M (la flèche exprime l’injection
canonique découlant de la définition de E k+l). Soit K [ M ] un espace vectoriel sur K de
base M ; la multiplication introduite fait de K [ M ] une if-algèbre. L’algèbre de Lie libre
à n générateurs peut être définie comme l’algèbre quotient de K [ M ] par l’idéal bilatère
construit sur les éléments de la forme a - a et (ab)c + ( b c ) a + ( c a ) b . Vérifier la propriété
universelle.
Remarquons que les objets universels des exercices 53 et 54 peuvent être obtenus par
une construction analogue, c’est-à-dire comme le quotient de K [ M ] par un idéal bilatère
convenable.
56. Définissons F(9T) comme l’ensemble quotient de l’algèbre tensorielle de l’espace
51 par l’idéal bilatère construit sur les éléments de la forme x o y —y o x — l x 9y ] 9x yy t 51.
Montrer que K(5Ï) est universel à partir de l’universalité de l’algèbre tensorielle (voir
exercice 53).
57. Soit 51 une algèbre libre de Lie à n générateurs. Utiliser la propriété universelle
de 51 (exercice 55) et la propriété universelle de F(51) (exercice 56) pour montrer que
K(5I) est un objet universel dans la catégorie A n( K ) (voir exercice 53).
58. La somme est la réunion disjonctive dans la catégorie des ensembles et la somme
directe dans la catégorie des espaces vectoriels ( [_J Va\ est le sous-espace du produit
\CC £ A )
cartésien \~| Fa constitué des vecteurs dont seules un nombre fini de composantes sont
non milles).
§3) INDICATIONS 239
59. Dans les catégories d’ensembles et d’espaces vectoriels le produit est un produit
cartésien ordinaire.
60. Voir indication des exercices 58 et 59.
61. Désignons parL1|x[|L2l’espace vectoriel sur ^constitué des combinaisons linéaires
formelles de la forme a ÿx \b , où b ( - L 2. Soit L xo L 2 le sous-espace de L i \x \ L 2
engendré par les expressions de laforme ( h i a 1+ k 2a 2) M b — h 1( a 1\ x \ b i) — A2( a 2\ x \ b ^ t t
a \ x \ ( P i b l + i i 2b ^ - ~ fJ>i(a\x\bJ — h o(a \x\b2). Désignons par L X® L 2 l’espace quotient
L 1^ \ L 2/ L 1 o L 2 et par a ® b l’image de l’élément a \ x \ b £ L x\ ÿ ] L 2 dans ce sous-espace.
Vérifier que l’application de L xx L 2 dans L x \ x \ L 2 qui à ( a x b ) associe a<g>b est l’objet
universel cherché.
62. Soit d le p.g.c.d. des nombres m et n . Vérifier que C d muni du morphisme cano
nique CwxC n-» C d qui envoie (a mod m , b mod n ) dans ab mod d est un objet universel
(et par suite Tor (Cm, C*) = Cd). Dans le cas général, se servir du fait que tout groupe
abélien fini est somme directe de groupes cycliques et le fait que le foncteur Tor est additif
en chaque argument.
63. a) Posons A égal à l’ensemble des entiers et faisons de lui un ensemble filtrant
pour la divisibilité (a «s si a | ($). Posons X a = Z pour tous les a £ A et supposons que
(pap pour a < ^ est la multiplication par £/a. Vérifier que la limite inductive de cette
famille est isomorphe au groupe additif Q (les morphismes <pa : X a - + Q sont définis par
les formules <pa( k ) = k/cc),
b) Montrer que l’injection Z -+ Z , induit l’isomorphisme
z / p » z ^ z Pip«zp.
64. Résulte immédiatement de la définition.
65. Dans les notations de l’indication de l’exercice 61, la structure d’espace vectoriel
sur C de L ® RC est donnée par z-(a<g> w) = a ® z w , où a € Z, z, w € C, z w est un produit
de nombres complexes.
66. Utiliser le fait que le foncteur F réalisant l’équivalence des catégories définit un
isomorphisme du groupe des automorphismes Aut ( A ) sur Aut (F ( A )) et le fait que le
groupe multiplicatif des réels n’est isomorphe à aucun groupe de matrices inversibles à
coefficients complexes.
67. Pour cette sous-catégorie on peut prendre la catégorie des espaces K n, n =
= 0, 1, 2, ...
68. Pour cette sous-catégorie on peut prendre la catégorie des groupes finis réalisés
comme des groupes de transformations d’ensembles {1, 2, . . . , « } pour un certain n.
69. Résulte immédiatement des définitions.
CHAPITRE 2
THÉORIE DE LA MESURE ET
DE LTNTÉGRALE
§ 1. Théorie de la mesure
1. Algèbre d’ensembles.
70. Résulte de ce que {A A B ) = (,4\£)U(/?U), ( A \ B ) c (/*\C)U(C\£), ( B \ A ) c
•c U( B \ C ) .
(C \A )
71. On s’assure aisément de la validité de ces relations en remarquant que les ensem
bles A j et B i sont confondus en dehors de A 1A B 1 e t les ensembles A» et B 2, en dehors de
A 2A B 2. Donc, en dehors de ( A 1A B ^ [ J ( A 2A B ^ ) on peut dans toutes les formules
remplacer A 1 par B 1 et A 2 par B 2.
72. Considérer le système constitué d’un seul ensemble non vide (voir d’autres
exemples dans l’exercice 75).
73. A fl B = (A UB ) \ ( ( B \ A ) U ( A / B ) ) , A a B = ( A \ B ) U ( B \ A ) .
74. La réunion de deux intervalles fermés disjoints n’est pas un intervalle.
75. Il existe en tout 16 familles de parties de X (c’est-à-dire d’éléments de P ( P ( X ) ) ) .
Citons-les :
1) 0 la famille vide 9) {{a}, {6}}
2) { 0 } 10) {{a}, X )
3) {{«}} 11) { { b } , X }
4) {{6}} 12) { 0 , R { b }}
5) { X } 13) { 0 , { a } , X }
6) {0 ,{°}> 14) { 0 , {6}, X }
7) { 0 , {6}} 15) {(a), {b ), X )
8) {0 ,X } 16) { 0 , {a), {b}, X ) .
Les familles 1) et 12) sont des semi-anneaux, les familles 2), 6) et 7), des anneaux,
les familles 8) et 16) des algèbres.
76. Considérer l’intersection de tous les anneaux de <T>(X) contenant S .
77. Soit S la famille des ensembles de la forme A =■ |_J A k, A k f S. Si B =
r-i
m
80. Soit ^P(X) l’algèbre des parties d’un ensemble de trois éléments (voir exercice 75).
{a, ^ ( M H O T x W ) .
81. ï i m £ n est un ensemble de points appartenant à une infinité d’ensembles En ;
lim E„ est un ensemble de points appartenant à tous les ensembles En sauf peut-être à un
nombre fini d entre eux.
82. Supposons que A ^ B. La limite supérieure de la suite A , B, A , B , . . . est A U B,
la limite inférieure, A HB.
«a. x \ f ) ( u W) = u ( * \ u £*) = u ( n
\ n \k > n / n \ \k ^ n J n \k ^ n J
84. Considérons /^lim i^j ^y^limi?nj s’étudie de façon analoguej . Il est immédiat
de voir que la condition xfco ) = 1 (c’est-à-dire ;c0 appartient à une infinité d’ensembles
En) équivaut à la condition lim Xn(x o) = 1•
n
85. De l’exercice 84 il s’ensuit que les conditions lim En = lim E n et lim y n = lim / n
n n n n
sont équivalentes.
86. A l’intersection des ensembles correspond la multiplication des fonctions carac
téristiques et à la différence symétrique, l’addition modulo 2.
87. A chaque fiÇ J ÎL (voir exercice 15) associons l’ensemble B u des boréliens de la
classe [.i : est l’ensemble des intervalles ; l’ensemble des ensembles obtenus à
partir des ensembles de la classe < [i par une seule opération de réunion dénombrable,
d’intersection dénombrable ou de complémentation. Montrer que B = U Bu que
tous les B m ont la puissance du continu.
88. Montrer qu’à partir de n ensembles on peut obtenir au plus 2W—1 sous-ensembles
disjoints non vides (qu’on appellera primitifs). Il est évident qu’à partir de k ensembles
primitifs) on obtient exactement 2 k ensembles distincts. Etudier l’exemple suivant qui
montre que notre majoration est exacte: l’ensemble initial Amf m = 1, . . . , «, est composé
de toutes les suites de 0 et de 1 de longueur n comportant 1 à la m-ième place. Réponse :
21023
89. / - W H / - W = f - ' ( Y 1C)Y2)9 f - K Y jA f-K Y J = / - 1(yl A 7 2).
90. Posons A = {<a, b , c, d ), B = { a \ b \ d % d = {0, {a, b }, (c, d \ {a, b , c , */}},
f(fl) = m = f(c ) = b\ f(d) = d \
Alors / ( { a , b}) fl/({c, d}) <£/ ( d ) .
oo
2. Prolongement de la mesure.
93. La mesure extérieure étant sous-additive, on a
/i*(A )+ fi*(X \A ) ^ f i \ X ) = fi(X ).
94. Supposons que A est mesurable. Pour tout e > 0 il existe un sous-ensemble B e R
pour lequel fi*(A A B ) < e. Soient  = X \ A , B = X \ B . Alors j u * ( À a E ) = f i * ( A A B ) < e.
Doù, en vertu du lemme de la page 20 : fi*(A) < fi(B )- f-e, fi*(Â) < f i ( E ) + e . Donc,
fiJÇA) = f i ( X ) —n * (Â ) > (i(X ) —/ll(E)—e = (i{B) —e > fi*(A ) —2e. Comme e est arbitrai
re, on a fi+(A) => fi*(A). D’après l’exercice 93, ceci implique que ( i J A ) = fi*(A). Inverse
ment, supposons que ft^(A) = /i*(A). Choisissons des ensembles B k e R tels que A c
oo oo oo
située à l’extérieur de Gfjfc+1,,jfc+l, et, de plus, que l’on ait n ( t k9 s k) > k. j Ceci
oo
= (1- 0 0 -J).
103. Oui, puisque les ensembles mesurables forment une a-algèbre.
104. 4 ( 1 M -U
\ 4 12= 4
7 / n 5= h
105. Les ensembles mesurables forment une a-algèbre.
106. Soit A c R un ensemble mesurable. De l’exercice 94 il s’ensuit que pour tout
oo
e > 0 il existe un ensemble fermé Be c A tel que f i* (A \B ) < e. Alors (J B lJn est le
71= 1
borélien cherché.
107. Un sous-ensemble du carré est mesurable si et seulement s’il est de la forme
A x [0 ,1], où A c [0,1] et est mesurable-Lebesgue.
108. ^ ( f ) = 0, = 1, donc T n’est pas mesurable (voir exercice 94).
109. On peut obtenir cet ensemble par un procédé analogue à celui qui nous a fourni
16*
244 THÉORIE DE LA MESURE ET DE L’INTÉGRALE [CH. 2
l’ensemble triadique de Cantor : éliminer de [0, 1] l’ensemble [0.3 ; 0.4] ; supprimer huit
ensembles de la forme [0.^3 ; O.w^f, où nx = 0,1,4, 5, . . . , 9 et ainsi de suite.
La mesure de l’ensemble restant est
1 ^ 0 , 1 - J 8M 0“*+1 = 0,5.
n=l
110. Le sous-ensemble du carré, formé des points (x, y ) pour lesquels cos (*-}-y) est
rationnel, est de mesure nulle, puisqu’il est constitué d’un nombre fini de segments de
droite x + y = const. Réponse : ti/6 .
111. Représenter le complémentaire du sous-ensemble considéré par une réunion
de quatre sous-ensembles de mesure 0. Réponse : 1.
112. Prolongeons la mesure au semi-anneau de tous les rectangles contenus dans le
carré et dont les côtés sont parallèles à ceux du carré, en affectant à chacun de ces rectangles
une mesure égale à l / \ / 2, où / est la longueur de l’intersection de ce rectangle avec une
diagonale fixée du carré.
113. La mesurabilité-Carathéodory de A implique
fi(X ) = fi* (A )+ fi* (X \A ) = ti* (A )+ fi(x )-fi* (A ),
d’où la mesurabilité-Carathéodory de A .
114. a) Si A est mesurable-Lebesgue, alors pour tout e > 0 il existe un B du plus
petit anneau tel que [x* ( A a B ) < e. D’où il vient que A£(A A B ) [ i * ( A A B ) < e9 et par
suite j Xi( A ) — ki(B )\ < e, où / = 1, 2. Comme Â^B) = Â2(B), alors \X1(A) — X2(A ) \ < 2e,
ce qui achève la démonstration.
b) Soit a = n J X ) y = b. Construisons le prolongement de Lebesgue v
de la mesure de Lebesgue p engendrée par m , tel que (il s’agit du prolongement) Y soit
r-mesurable et v ( Y ) = y. Il existe des ensembles E x et E 2, /^-mesurables tels que
E x c Y c E 29 f^(Ex) = ûy ft(E2) = b.
115. Soit v la mesure de Lebesgue de [0, 1]. On identifiera les images et contre-images
par l’application / : X -*■ [0,1] (puisque / est presque partout une bijection). Si Y = |"~| Yn
et Yk 7* X k pour un ensemble infini d’indices { k } 9 alors t i ( Y ) = v(Y) = 0. Si Y = Y xx ...
7.
... X Y k x X k + 1 x X k + 2X alors //(I0 = 10~nf"’j car Y{ = v(Y)9 puisque Y est
k
composé de | | car Yt intervalles fermés de longueur 10“ Considérons maintenant le
*=i
semi-anneau des ensembles L de la forme [an\ 0 ~ k9 ùj.10- ^. On voit aussitôt que les
mesures fi et v sont confondues sur L et que le prolongement-Lcbesgue de L est
confondu avec la mesure ordinaire de Lebesgue.
INDICATIONS 245
3. Constructions de mesures.
116. Définissons sur l’intervalle [0, 1] la relation d’équivalence : x ~ y si x —y ÇQ.
Soit A un sous-ensemble de ]0, 1] contenant un élément de chaque classe d’équivalence.
Pour r £ ]0,1] définissons l’ensemble A r c ]0,1] obtenu à partir de A par une / -translation
modulo 1 :
A r = (lr+ A ]V [(r-l)+ A ] )r)]0 9l}.
Il est immédiat de voir que l’intervalle ]0, 1] est la réunion d’une famille d’ensembles
deux à deux disjoints {A r}, où r € Qfl ]0 ,1], Ramener à une contradiction l’hypothèse de
mesurabilité de A .
117. Construire un exemple analogue à celui de l’exercice 116 en introduisant la
relation d’équivalence : ( x l9x 2) ~ ( y i, y 2) si
x\-yi € Q, x 2- y 2€ Q.
118. Supposons que ^ c [0,1[ n’est pas mesurable. Considérer l’ensemble
{ A X{0}}U {{0}X A } c [0 ,1]X[0,1].
119. Une indication pour la résolution de cet exercice sans utilisation de la notion
d’intégrale figure dans l’ouvrage [ ] chap. V, § 6, exercice 15. Signalons aussi que si l’on
utilise la notion d’intégrale cet exercice se résout facilement. En effet, si <p est la fonction
X
pour k /, qui, à son tour, est une conséquence de la convergence uniforme des séries
X vn(Ai) en n.
124. De la définition d’un ensemble mesurable on déduit sans peine qu’il existe un
parallélépipède B tel que
0,75/tOB)
Montrer que le parallélépipède B' centré en 0 ÇRn, homothétique au parallélépipède B
dans le rapport 1/2, appartient à M —M . Voici l’idée de la démonstration : si b € B ', alors
{ b + M Ç \ B ' ) Ç \ ( M C \ B ' ) n’est pas vide, puisque de mesure positive.
125. Vérification immédiate à l’aide des propriétés d’une série double absolument
convergente.
126. Soit X — QD[0, 1]. Considérer l’anneau des parties de X engendré par les
intervalles fermés avec une mesure ordinaire. L’ensemble X est constitué d’un nombre
dénombrable de points de mesure 0 chacun.
127. Les démonstrations de la a-additivité de la mesure de Wiener, connues à ce jour,
se réduisent toutes à l’établissement d’une correspondance entre X = C[0, 1] et un espace
Y de mesure v telle que la mesure de Wiener fi se transforme en v. Voir par exemple [6*].
Dans le chapitre premier de ce livre, on construit un isomorphisme de l’espace ( X 09 fi0)
(voir exercice 203) et de l’intervalle [0, 1] avec une mesure standard. Un autre exposé
246 THÉORIE DE LA MESURE ET DE L’INTÉGRALE [CH. 2
(voisin) figure dans [4], chap. IX, § 6, n° 7. Ici Y est un produit dénombrable de droites, v
un produit dénombrable de mesures de Gauss — = e ~ xi^ d x .
y n
128. L’ensemble dont il est question dans l’exercice est un cas particulier d’un en
semble de la forme x(h> h \ ^ 2) P°ur h = <2, t 2 = b, A 1 — ] — ° o , 0[, A 2 — ]0, o o [ .
Donc la mesure cherchée vaut
1
dadr =
V7i(b —a)
00 0
b —a
= . f sexp [ --------— 1 d s
Vîi(6—a) J
0
L 2 (b -a )\ / 71
1k /- 1([«,/Î[) = £ Iog2
n*=1
'♦r -J
= £ [logo (a + /2+ l) + log2 (jS-f/î)-log2(^ + /i-fl)-log 2 (a-f «)] =
§ 2 . Fonctions mesurables
1. Propriétés des fonctions mesurables.
139. Les équivalences se prouvent à l’aide des égalités
,4,-{*€Jri7 s r “}-
t {.v €X : 0 < f i x ) < a ' 1} si a > 0,
= | {.v ^ ^ : 0 < f ( x ) coo} si # = 0,
I {* € A' : - o o < f i x ) < 0</(*)<oo} si a < 0.
142. {a: € X : 1/(jc)| < a ) = {a € X : /(a ) < a}n{* € * : /(* ) > - a ) .
143. Il est évident que l’ensemble {(/lf . . . , tn) : f \ t l, . . . , /„) > a) est ouvert et
on peut le représenter par une réunion dénombrable de parallélépipèdes de Rwde la forme
(4 J), 4 1})X . . . X(4n)>bin)). Alors
{
1 pour x = 1,
donc la convergence n’est pas uniforme.
164. Si des fonctions continues ne sont pas identiquement égales en un point, elles
ne le seront pas en un voisinage de ce point.
f x ~ x pour 0 < x ^ 1
165. f(x) = \
| 0 pour x = 0.
166. Supposons que la suite {/n} ne converge pas vers / sur un ensemble F et converge
vers g sur un ensemble G. Alors/et g ne peuvent différer l’une de l’autre que sur l’ensemble
FU G .
§ 3. Intégrale
1. L ’intégrale de Lebesgue.
185. Utiliser les propriétés des séries absolument convergentes.
OO 1 - oo | oo J
= 1 C) y —=
n= 0 J T - T r i - ; e-1 n ~ l ”(éon\
n + 1)n“ o « !
187. Pour toute partition T = {^} définissons les sommes intégrales supérieures et
inférieures de Lebesgue : S ( T ) = £ tk + 1p { e ^ 9 S ( T ) = £ ^ f o ) , où ek = {*£ X :
t k =^/(jc) < ^xi}. Montrer que si f { x ) est sommable, alors S ( T ) et S ( T ) convergent,
S ( T ) =s J f ( x ) d j i =s S ( T ) , f /(* ) d fi = lim S ( T ) = lim S ( T ) (utiliser la majora-
X X ? .( ! ) - * - 0 A(T)-*0
tion S (T )-S (T ) Â(D f i ( X ) ) .
INDICATIONS 251
L’intégrant (pahn{x) sera alors une fonction en escalier et son intégrale se calcule par
la formule
/„ = a -»'2n’!/2 J ... J exp l- ii £ £ tB d r 0 dT1 . . . d T n.
—oo —oo ( k=0 k=1 J
h+-, -h 0, 0, ...» 0, 0, 0 \
—1 2 J----- —1 0, ...» 0, 0,
’ ;i2 ’
b-
0, - 1, 2 + — , - 1, . .. , 0, 0,
n-
0, 0, 0, 0? .. - 1, 2 + Kir , -1
0, o, 0, .. 0, - 1,
-5
Calculons det A . Désignons par D N( K fx) le déterminant de la ATxiV-matrice dont
les éléments de la diagonale principale sont tous égaux à Aet ceux de la première sous-
diagonale et de la première superdiagonale égaux à jx (les autres éléments sont nuis).
En développant ce déterminant suivant la première ligne on obtient l’identité princi
pale : Z>y(A, jx) = ADjV_ 1(A, /x) —/x2D v _ 2( h a0* D’où l’on déduit par réccurence que
x*r+i —;cü+1
2)_vW, fi) = —^---- - ------, où x± sont les racines du trinôme du second degré
- = 0. Si A = 2 + A - ,
A x+ jx2 p = —1 alors x ± = 1+ - ^ r ± — \ / 1 + - f -*-.
n- 2n- n \ 4n2
Pour ces valeurs de A et désignons Z>V(A, ^u) simplement par D y . Alors
det A = D n+1+ { ^ - — - l ^ D n+ ( - \ ) D n+ (-l)A -i (développement
suivant la première et la dernière ligne). En se servant de l’identité principale on peut
ramener cette expression à la forme
Calculons
Dn =
(1+ 4 + ^ r + 0(,l' 2)) n+,- ( 1- 4 + ^ + ‘>('1' 2)) ”
X+ - x _ 2b
■o(n~2)
— +o(/t-2)
n
exp |&-f — -r0(/2-1)J —exp j —6 --^--î-0(w“1)J
sh b . .
/2—r- 7 ch Ù+ o(l).
2b b
■o{ir-)
§3] INDICATIONS 253
sh b
De façon analogue D n_ l = n - 7—+ <?(1). D’où
0
b- / sh b a ch b + b sh b
det A = -^-(chù + o(l)) + - ^ - + =
Donc
- * ~ û * .
Ai An
où t0 = r 0 = 0 et l’ensemble x ( t ly . . tn ; A ly . . . , zln), comme précédemment.
205. a) fi0( C 0[ 0,1] = /J,0( x ( t ly ..., tn ; R , . . R ) ) = ^ ‘ n/20 ( W * - i ) “1/2X
X J . .. J exp ( Tk ~ ' Tk - l ) ~
^ ^ _T^ ^ j
1
</ii, . . . , d r k. En désignant r k - r k_ 1 par <7* et
R
J J e 0to, i]
exp { —a c - —b :[c-+2c< pl( ÿ ) + <p2( .y )]}d e dfi0y = \ Z fl-cll sh 6 •
Posons c = t/\/ a et faisons tendre a vers -r c». Nous sommes conduits à la relation
R <70t o , 1]
254 THÉORIE DE LA MESURE ET DE L’INTÉGRALE [CH. 2
Cc[0, 1]
D’où il s’ensuit que les intégrales f <p\{y) d/n0(y) peuvent être calculées par
___ C0[0, 1]
développement de la fonction l/V ch b en série de Taylor. En particulier
Réponse V — = oo.
*=1 ak
2. Fonctions à variation bornée et intégrale de Lebesgue-Stieltjes.
208. Vérification immédiate.
209. a) f ( x ) est bornée puisqu’elle satisfait à la condition de Lipchitz ; b) f ( x ) n’est
2 2 2 1
nn
{0
, ---- > —,---- TT, . . . , --- , 1 >.
j i { n — 1) n J
210, 211. Ces propositions résultent de celles relatives aux fonctions monotones.
212. Utiliser le théorème de Lagrange.
213. Utiliser les sommes intégrales de Darboux et le théorème de Lagrange.
214. a) e50-1 ; b) ln 2 ; c) 8 ; d) 8 y / i l 9.
215. [a k] sont les points de discontinuité (cf. exercices 210)
c* = #O*+0)-#(û*).
216. Utiliser les majorations :
a) !/•£(*„+l)-/•£(*») I =« !/(*.+ l) g(Xn+l)-/(*«) g(xn+l) I+
+ \ f ( x ^ ) g { x n + i ) - f { x ^ g i x ^ \ =s |/ ( r „ +1) - / W I sup {| £>(*)!} +
+ 1£(*»+ i)-•?(*„)I sup {| f ( x ) |};
1 __ 1_ !/(* .)-/(*« +l)l
b) a -2l/fx„+1)-/(x„)|.
/(*»+l) /(*») l/(*„+l)l !/(*„)!
§3] INDICATIONS 255
| x sin — , x 0,
/ O ) = <P(x)
=i 0; ,= o.
b) Construire une fonction monotone <p(x) telle que = “ P°ur
n= 1, 2, 3, . . . . <p(0) = 0 et/(*) soit à variation bornée sur l’intervalle [0, 1] et telle
que f ( x J = 2 ' B, f ( y n) = 0 pour une suite 1 > x 1 > y x > x 2 > y 2 > • • • > 0 . Alors
o° |
le fait que cp(f ) soit à variation bornée résulte de la divergence de la série £ — .
»=i ^
218. Raisonner par l’absurde.
219. Soit (p : / = [a, b] S = [0, 1]X[0, 1] une application sur S défine par
k l\
(— , —J, où k„
/• = 1, . . . , n et leurs contre-images a =s=x x < . . . < x n2 ^ b, <p(x^ ^ <P(x j ) Pour 1 = /
On a Var» [/(* )]+ Var»[K*)] ^ l \ f ( x i+ i)-/fe)I + \ g ( x i + t ) - g ( x i) \ ] ^
(«*-O , ce qui contredit le fait que f ( x ) et g ( x ) sont simultanément à variation bornée.
/ 2 3 4 1 2 3 4 ... 16
i___ i___ i___ i___ \___U J _____ I_____ I____LJ
La proposition de l’exercice est fausse si l’on n’exige pas que les fonctions /e t g soient
à variation bornée. Pour n = 1, 2, 3, . . . partager S et / en 4 n carrés et intervalles fermés
respectivement et établir une correspondance entre ces carrés et ces intervalles associant à
tout intervalle et ses sous-intervalles un carré et ses sous-carrés (fig. 3). Si x € / alors x est
point d’intersection d’une suite d’intervalles fermés à laquelle correspond une suite de
carrés emboîtés dont il faut prendre le point d’intersection pour (p(x). Comparer avec
l’exercice 452.
220. Vérifier pour les sommes intégrales et passer à la limite.
221. De la discontinuité de & (x ) en c il résulte que (voir exercice 210) pour toutes les
suites {<an} et {6n} telles que a < a x ■< a 2 ■< . . . ■<c ■< . . . ■< b 2 < b x < b, lim (bn —a ^ = 0
n — ► oo
on a | &>(bj — &(atl) | K > 0 pour n -■>oo. De l’intégrabilité de / par rapport à 0 il
K *n
s’ensuit que lim | &(bn) —<P( ûw) ff ( x ) = 0. Donc, f(x) 0 ce qui exprime que
n — ► oo an an
f(x ) est continue en c.
b b b
222. D’après l’exercice 220 b) on a J /<*) < m x ) = Jm d$Ax) + J /(* ) d î> Ax)>
256 THÉORIE DE LA MESURE ET DE L’INTÉGRALE [CH. 2
où est différente de 0 en les N premiers points, et 0 lV(x) en les autres points. Il est
évident que la première intégrale est nulle ; appliquer la majoration de l’exercice 220 a).
223. Supposons que W est une fonction à variation bornée qui n’est différente de 0
qu’aux points de discontinuité. D’après l’exercice 210 la fonction & — est différente de 0
en un nombre de points au plus dénombrable. Appliquer les résultats des exercices 220 b)
et 222.
224. Considérons deux partitions : a 0 , a ^ , . . . , A n et £ 0 = a , . . . , £ n + 1 = b , où
*»-i <= h ^ x { pour / = 1, . . n.
On a
227. 71 = - l - l - f 2 ( - 2 ) = - 5 , / 2 = ^ -1 ( - 2 ) = -17/4.
-1 2
228. Ix = J x dx -t-1-j- J*2 a 2 d x = 17/6,
-- o
-1 2
/ 2 = J a*“d x +1 -f J 2 a 3 d x = 34/3,
-2 o
229. Partageons l’intervalle [0,1] en 2 n parties égales et pour y £ min [/(a), max /(a)]
définissons N n(y) comme le nombre de parties qui contiennent au moins une racine de
l’équation /(a ) = v. Les fonctions N n(y) sont mesurables, puisqu’elles ne présentent qu’un
nombre au plus fini de discontinuités. Montrer que N f (y) = lim N J jy ) et utiliser
n— oo
l’exercice 154. L’égalité de l’intégrale et de la variation se vérifie immédiatement.
i
230. a) Désignons J x k dd>(x) par ak. Utilisons la propriété suivante de la fonction
o
0(x) : = y #(a), = y -f y @(x), propriété qui résulte immédia
tement de la définition. Donc
1/3 1 r 1 1
ak — J
0
x kd0(x) + J
2/3
x kd0(x) = •y J
LO
y kd0(y) + J
0
(2 + y )kd0(ÿ)
= 3Ï"i‘2^3Ï4Ç1C*'2<,°4-'-
1/3 1
1 1
= -|
4
0
J e2'3',+"!'3^0)+ —(1+e2,3a) ^(y) =
0
= e2«'3Ch — «F( y ) .
¥(à> = (-).
c) De b) il s'ensuit que
î
j' sin 7ix d&(x) = ^ T [ï/C'Ti)-ÿ/(-7r/)] = JJ cos
b) La réciproque est vraie pour une suite de fonctions bornées sur un ensemble de
mesure finie. Dans le cas général elle est mise en défaut. Contre-exemple : f n( x ) =
Q(f, g ) S= fi{x € X : | / ( x ) - g ( x ) | 3= a ).
finie dans X pour lequel J > A -e. D’après le théorème de continuité absolue
de l’intégrale, il existe un <5(e) > 0 tel que ) f ( x ) dp, < e pour tous les ensembles E
E
de mesure < ô(e). Le théorème d’Egorov nous dit que f n converge uniformément vers f
sur un sous-ensemble E 2 c E x tel que p ( E ^ E ^ < <5(e). Il existe d’autre part des numéros
n ^ è ) et n 2(e ) tels que f | f y ( x ) —f ( x ) \ d x < e pour N > n t(e) et j f£x) d p - A < e
È., X I
pour N > n2(e). Soit n(é) = max {«1(f)> w2(e)}. De ce qui précède il s’ensuit que
/ l/v-ZI d p = $ \ f y - f \ d ( i + J f x d ( i + J f d f t =s
x e2 x \e2 x \ e2
^ «+ J f y dp — Jfydp + Jf dp — J fd ii ^
Supposons par souci de simplicité que p (a ) est continue. II existe alors une fonction
inverse g ( t ) définie sur ]0, 1[ et telle que p ( g ( t ) ) = t . Montrons que inf | /(x)dp
M(A) = t Jj
est réalisé pour A = X , « y En effet, tout ensemble A de mesure t s'obtient à partir de
par élimination d’ùn sous-ensemble Y et adjonction d’un sous-ensemble Z c - Y\ ^f>
et de plus p ( Y ) = p ( Z ) .
Or/=^ g ( t ) sur l’ensemble Y et/ > g ( t ) sur l’ensemble Z. Donc, l’ensemble A qui est
la borne inférieure est défini de façon unique à un ensemble ^-négligeable.
Montrons maintenant que la fonction / sur X et la fonction g sur ]0, 1[ sont équi-
mesurables, c'est-à-dire p 0({t (E]0, lf : g ( t ) a}) = /*({* ÇX : f ( x ) -s= a}) pour tous
les o (ER, où p 0 désigne la mesure ordinaire de Lebesgue sur l’intervalle ]0,1[. Le premier
membre de cette relation est égal à p ( a \ puisque l’inégalité g (t) a équivaut à t < p(a).
Le second membre est égal à p(a) par définition.
i
De l’équimesurabilité de / et ^ il résulte que f % (g ( t)) d t = | /(./(.v)) d p ( x ) pour
ô À’
toute fonction borélienne /. En particulier, en posant
0 pour h > <7,
m = h pour h <7,
{
on obtient l'égalité voulue. Le cas d’une fonction p discontinue est laissé au soin du lec
teur. (La fonction correspondante g ( f ) présentera des intervalles de constance.)
239. Non.
x~ —V* 0 / v \
240. Posons f ( x , y ) = ^ ; pour x ^ 0 on a f ( x , y ) = -V- —T et
(jc- -h V“)“ d y \x --y -/
j f ( x , y ) d y = y T —j .
0
Donc J IJ
0 \o
f (x , y) dy
1
Id x = et de façon analogue
71
4~*
241. 11 est évident que les deux intégrales itérées sont nulles. Si l'intégrale double
existait, elle existerait aussi sur l’ensemble 1, 0 ^ y ^ 1} et l’on pourrait
§3] INDICATIONS 259
1
" xy1
J
x
(X*+y*f ^ = 2x 2(*2+ 1) 9
0
et cette fonction n’est pas sommable sur ]0, 1].
j = j th(x2+ X)dfi^x,).
248. Se servir du fait que F(x) = f f ( t ) d t est une fonction absolument continue
0
(ceci résulte de l’absolue continuité de l'intégrale).
249. a) Conséquence immédiate des définitions, b) A l’aide de ces fonctions on
peut approcher toute fonction <p de S . c), d) Les polynômes et les polynômes trigono-
métriques sont denses (même pour la convergence uniforme) dans l’espace des fonctions
continues qui sont denses dans Lt[0, 1] d’après b).
250. a) Résulte de la définition d’une métrique dans A(R).
b) Remarquer que toute fonction à support borné constante par morceaux se laisse
approcher pour la métrique de LÀ(R) par une fonction à support borné linéaire par mor
ceaux et utiliser a). |* g T.
c) Considérons l’ensemble L„ des fonctions/ £ Z,2(R) telles que J e ~ x x f i x ) d x = 0
R
pour tous les k entiers non négatifs. Montrons que les fonctions / sont caractérisées par
la condition :
<h0-) = \ e - - lff(x)dx = 0
R
17*
260 THÉORIE DE LA MESURE ET DE L’INTÉGRALE [CH. 2
§ 1. Théorie générale
1. Topologie, convexité et semi-normes.
254. La translation et le produit par un scalaire sont des homéomorphismes dans un
espace vectoriel topologique.
255. Pour tout voisinage W de 0 dans un e.v.t. il existe un voisinage U de 0 tel que
U — U c W. Si x $ X il existe un voisinage W d e 0 tel que x + W D X = 0 . Considérer
les ensembles ouverts X + U et x-\- U.
256. En faisant choix d’une base {e{} dans l’espace donné, on peut l’identifier à K n.
n
Montrons que toute norme p sur Kn est équivalente à la norme |!*|| = £ |**|, où
n n
.v = ( x l9 . . x n) e K n. En effet, p{x) = p i £ x^A ^ £ |*,| p ( e t) = C |j*||, où
\i=i / i=i
C = max p f e ) . D’autre part l’inégalité l/K*)—POOl ^ p ( x —y ) =ss C ||* —y || montre que
t
p est continue sur K n pour la topologie (ordinaire) définie par la norme || • ||. La boule
11*11 = 1 est fermée et bornée, donc compacte dans K n, Soit c = min p ( x ). Alors
INI-1
C ||*|| ^ p { x ) ^ c ||*||, c.q.f.d.
257. Montrer par récurrence sur dimL que tout isomorphisme linéaire entre
L et XdimL est un homéomorphisme.
258. Considérer les injections des voisinages de 0.
259. a) A - h B = (J ( A + x ) . Utiliser l’exercice 254.
xÇ B
b) Soit a $ A + B . Alors pour tout * € B l’ensemble x + A est fermé et par suite
(voir exercice 255) il existe un voisinage U (x) deO tel que(o-t- £/(*)) fl (*-M ) = 0 . Les
ensembles * + - - U(x) forment un recouvrement ouvert de B. Soit U ( x {) :
= cct max (*! cos r+ yt sin r) + a2 max (.v2 cos r + y 2 sin r),
(ÏL (z2,V2)£A2
d’où la relation voulue.
Il reste maintenant à se servir de la formule classique donnant l’aire d’un ensemble
27T
A limité par une courbe r définie sous forme paramétrique : p(A) = J ac (t ) d y ( t ). On
o
2rt
obtient p ( A ) = a ïiw(^1)+ a |^ (y 4 2) + 2 a1a 2*M(.41, A 2), o ù M ( A ly A 2) = J dr.
o
La dernière quantité s’appelle surface m i x t e du couple d'en se mbles A l et A 2 au sens de
Minkowski.
De façon analogue pour k ensembles convexes A l9 . . . , A n du plan on a la relation
M M i+ • • • +M *) = Y,M(<Ah
i,3
La marche de la démonstration est la même pour les ensembles d’un espace de dimen
sion n ; La frontière dA de l’ensemble convexe A est paramétrisée par les points de la
sphère unité S de Rn ; ensuite on se sert de la formule du volume :
/x(A) =
S
f
*,(t) d x z( r)A . . . A d x J j ) .
287. (c0y z> lx (en fait (c0)' = /1 ; voir exercice 293), donc la convergence faible entraîne
la convergence sur les composantes. Considérer la suite x n( x ni = 1, i ^ n, x ni = 0, i > n)
et prouver que la boule unité de c 0 n’est pas compacte pour la topologie faible.
288. Une base pour la topologie faible est composée d’ensembles non bornés pour la
topologie forte.
289. Utilisons le fait évident (/j)' 5 /<*> (en réalité (/j)' = /<», voir exercice 294). Soit
{jc£n)} une suite d’éléments de l x ne convergeant pas fortement vers 0. En passant à une
suite partielle et en multipliant par une constante, on obtient ||*(n) || 1 pour tous les n.
On dira qu’une suite {*n} £ l \ est concentrée à e près sur l’intervalle de la série naturelle
[*x,/d s i £ * 4S»(l —é ) \ \ x 11. Supposons que x in) 0 pour n -►o o . Alors x -►0 pour
72 oo pour tous les k . En passant encore une fois à une suite partielle on peut admettre
que x (n) est concentrée à 1/4 près sur l’intervalle [k n9 /„] et de plus ces intervalles sont
disjoints pour les différents n. Posons maintenant at = sgn x \n) si / € [k n9 /„] et at = Odans
les autres cas. Alors £ a tx f ^ £ |x f> |- £ |*V>| s» — ll-v(" > | | | | * < n)|l 1/2.
*= 1 î = ^7l * t *71» W
Ce qui contredit l’hypothèse x {n) -*■ 0.
Re mar qu e. Le résultat établi montre que la topologie d’un e.v.t. peut ne pas être
définie par une classe de suites convergentes (bien que toute topologie soit définie par une
classe de suites généralisées convergentes).
290. Montrer qu’un plan d’appui de la boule unité dans L est défini par une équation
de la forme f ( x ) = 1 , o ù / € L 'et | |/ | | = 1 .
291. Considérons une face de dimension k et k + 1 sommets x it i = 1, . . . , k - r 1 de
cette face (ces sommets existent, puisque tout polyèdre convexe est l’enveloppe linéaire de
.ses sommets). Associons à cette face l’ensemble { /€ B \ f ( X i ) = 1, i' = 1, . . £ —1}.
Montrer que cet ensemble est une face de dimension (72—k — 1) de B'.
292. Choisir une base dans P et la compléter en une base de Rn.
293. Vérifier que la boule unité de c 0 ne possède pas de points extrêmes, et que la
boule unité de c en possède deux : x n — 1 et x n ——1. L’isomorphisme entre l x et c'0
est défini par la formule {*n}) = J] anx n, celui des espaces lx et c' par la formule
({an}, { * n} ) = ai lim x n + 2 an +xx n. Pour le calcul de la norme de {an} dans c' considérer
n —► 00 n— 1
des suites de la forme
sgn ai + 1 pour 7< V,
*1 =
{ sgn ai pour i^N.
294. Utiliser l’inégalité de Hôlder.
295. Considérer sur c c la fonctionnelle continue /({*„}) = lim x n et appliquer
n — 00
le théorème de Hahn-Banach.
296. Choisir dans L [ et L'z des bases e i9i = 1 , . . . , n x et f j9 j = 1 , . . . , 722respectivement
biorthogonales à des bases e{i i = 1, . . . , 72j et f j9 j = 1, . . . , n 2 dans L x et L2.
297. a) Dans l’espace /^(R), chaque intervalle fermé possède un « milieu » unique (en
d’autres termes l’égalité 11x —y 11 2| |* —z|| = 2|| z —y 11pour * et y donnés est réalisée
seulement au point z = * +J^ .
b) Soit {*n} un ensemble dense dénombrable dans l’intervalle [0, 1]. Associer à une
fonction / € C[0,1] la suite {/(*n)} € /oo(R).
298. a) Si L n’est pas réflexif et L 'est séparable, la compacité de la boule unité B c L
a été prouvée dans la « Théorie » (théorème 12 chapitre III). Si U n’est pas séparable la
compacité résulte du théorème de Tikhonov. (Plonger B dans le produit d’intervalles
§ 1] INDICATIONS 265
fermés [~| 7/ à ^’a^e de la formule x »-►{ f (,x)}/ ç z' et vérifier que l’image de B est fermée,
JZL'
puisque \f(x)\ «s ||/ ||.j Supposons maintenant que B est un compact pour la topologie
faible. L’image canonique de B dans L " sera alors compacte pour la topologie * -faible.
Mais l’image de B est dense pour cette topologie dans la boule imité (puisqu’il n’existe
pas d’hyperplan de la forme f ( x ) = c, / £ L \ x £ L " séparant les points de la boule unité
deL" de l’image de B). Donc L " = L.
b) Utiliser le résultat de a).
299. La boule unité de l’espace C [ a , b] possède deux points extrêmes : /(* ) — 1 et
/(* ) = —1. Il s’ensuit d’après le théorème de Krein-Milman qu’elle n’est compacte pour
aucune topologie.
3. Théorème de Hahn-Banach.
300. Utiliser l’exercice 257.
301. L’hyperplan séparateur doit être de la forme /(* ) = 0, / € P'. Montrer que/ = 0.
302. Supposons que A est compact ; il existe alors un voisinage Kde 0 tel que A + Kfl
OB = 0 (cf. indication de l’exercice 255). Appliquer la forme géométrique du théorème
de Hahn-Banach à A + Ket B et utiliser encore une fois la compacité de A .
303. Fixons * € L ; du théorème de Hahn-Banach il s’ensuit qu’il existe ** £ L \
11**11 = 1, (**,*) = II* II.
304. L’isométrie L -*■ L ” construite dans l’exercice 303 est un isomorphisme puisque
dimL = dimL".
305. Pour X prendre la boule unité pour la topologie faible de l’espace dual.
306. Considérer la restriction de la fonctionnelle cherchée au sous-espace L 0 engendré
par les vecteurs x ly . . . , x n et appliquer le théorème de Hahn-Banach.
307. Utiliser les coordonnées polaires.
308. Utiliser la séparabilité de lq(n> R).
309. Soit L le sous-espace de /oo(R) engendré par les suites de la forme y n = x n+ i —x n%
{*„} € /oo. Montrer que la suite y n = 1 se trouve à une distance 1 de L. Appliquer ensuite
le théorème de Hahn-Banach.
310. Voir indication de l’exercice 309.
311. p ( x ) = sup p ( T nx \ n = 0, ± 1, . . .
n
312. Pour a on peut prendre la puissance de l’espace Z/. Le plongement de L dans Ra
est défini par la formule * * - ► { / € x/.
313. Soit L le sous-espace de 2?(Rn) engendré par les fonctions / telles que
lim f ( x ) = 0 et par les fonctions de la forme f { x + t ) -/(* )• Calculons la distance de
I N I --
Là la fonction / = 1. Il est clair que cette distance est «si. Supposons qu’elle est
strictement inférieure à 1. Il existe alors des fonctions / 0,/i, B ( Rn), des vecteurs
/i» . . . , t n ÇRn et un 8 > 0 tels que
Si l’on désigne par C la plus grande des normes q>j sur B ( Z m) on est conduit à l’inégalité
2ri"~l C ^ nm-e/2
fi(A) = LIM ( E
\* € Z” /
où LIM est la limite définie dans l’exercice 313.
315. Appliquer le théorème de Hahn-Banach.
316. Voir indication du problème 315.
317. Considérer l’hyperplan (*,/*) = 1, où est un ensemble dénombrable partout
dense dans la boule unité de L g(rt> R) ( 1 / p + l / q = 1) et utiliser l’exercice 284.
318. On peut admettre que l’ensemble convexe V contient 0 et que l’intersection de V
avec toute droite passant par 0 est un ensemble fermé. La frontière de V définit en coordon
nées polaires (r, <p) le graphe d’une fonction convexe r(<p), donc r((p) est continue sur [0,2n]
et telle que r{ 0) = r (2 n ). Montrer que pour tout e > 0 il existe un polygone Vn (é) tel que
1Kÿ7) —K<p) I < e, où r ( y ) est une fonction définissante la frontière de Vn (e). Vn (e) est défini
par l’intersection des demi-plans de la forme atx + b ty 1. Considérer l’immersion <p :
R2-* R* : ( x , y ) - » x â + y b , o ù â = («„ . . . , a n) , B = ( b „ . . . , bn).
319. Voir evercices 306, 454.
320. Raisonnons d’abord par récurrence sur le nombre d’ensembles. Supposons que
N > n + 2 et que la proposition a été prouvée pour N — 1 ensembles. Si X l9 . . . , X N vérifient
l’hypothèse du théorème alors N — 1 quelconques d’entre eux possèdent un point commun
d’après l’hypothèse de la récurrence. Posons = X f r \ X N9 *1 <= i ^ N - l . Alors N - 2
ensembles quelconques Yt possèdent un point commun. Comme V - 2 ^ w + l , l a famille
Y t vérifie de nouveau l’hypothèse du théorème. Donc, tous les Y{ possèdent un point
commun qui le sera aussi pour tous les X t . Reste à traiter le cas où N = n + 2 . Raisonnons
maintenant par récurrence sur la dimension. Supposons que le théorème a été prouvé
pour les dimensions < n et considérons les ensembles X h 1 ^ n + 2 dans R" qui n —1
Hr-l
à n + 1 possèdent un point commun. Si X n+2 ne rencontre pas l’intersection Z
f) il =
î=i
existe un hyperplan L séparant ces deux ensembles convexes, n ensembles quelconques de
X iy 1 «s / ==s w-b 1 possèdent un point commun avec *.+ 2 et avec Z. Donc, ils en possèdent
un avec L. Posons Y { = A^flL, 1 =ss i ^ n + 1. En identifiant L à Rn_1 on constate que
INDICATIONS 267
«+i
f \ Yi n’est pas vide par hypothèse de la récurrence. Ce qui contredit la définition de L
2=1
>1+1
comme p| Yt = Z C\L, Reste à vérifier le théorème pour n = 0.
j=i
Remarque. Par des raisonnements topologiques on montre que la condition de con
vexité dans le théorème de Helly peut être remplacée par la condition suivante : tous les
ensembles de la forme X ^ D . . . f l p o u r k ^ n + 1 sont homotopiquement équivalents
à un point (c’est-à-dire se contractent en un point).
321. Montrer que l’enveloppe convexe de l'ensemble Ue est confondue avec l’espace
C[0, 1] tout entier. D’où la proposition de l’exercice. Soit {<pj, 0 < / < « un système de
fonctions continues sur [0,1] tel que : 1) 0 (p^x) ^ 1 ; 2) Y <pt(*) — 1,3) supp (pi =
i=0
= R— , (On peut poser par exemple (p{(x) = (1 —| / —w*|) +.) Pour toute
4. Espaces de Banach.
323. {.v : 11.y |\p 1} n’est pas un ensemble convexe pour 0 < p •< 1.
324. Considérer l’ensemble des suites à support borné à coefficients rationnels.
325. Considérer l’ensemble des suites d’éléments 0 et 1.
326. Pour montrer qu’une suite fondamentale converge, il sulffit de prouver qu’une
de ses suites partielles converge. Utiliser la suite partielle «rapidement convergente»
K î Pourlaquelle
327. Pour montrer que ||,v|| = 0 <=>a: = 0 utiliser le fait que L 0 est fermé dans L.
328. Extraire d’une suite fondamentale dans L v une suite partielle { y nf^ telle
«ueEII*.*-*.*+, i k <00-
Poser cck = y nk~ y nk+l et choisir a k £ (<p est l’application quotient L -►
tel que j|^fc|!£ ^ |ja*,jiz1+ 2”*. Considérer S }; = a x-~ . . . + 0*. Montrer que limj^ =
= Iim5&+L0.
329. Soit (p une application quotient de L sur L l9 z n une suite fondamentale dans L v
Alors y n = (p(zn) est une suite fondamentale dans L l et par suite il existe y = lim y n, d’où
i k - A l j i , - * 0’ donc '■ existe '« € < p ( y - y n) = <p~l( y ) t e l s que ||/-re||i —0.
Fixons un élément / dans ^”10 ); alors rn = / - / n, f n d<p~l(y n)• Donc /*-►/, mais
zn 6 9?-1(yn), donc f n —zn = x n est une suite fondamentale dans£0-
En définitive, lim z n —f —x t x = lim x n existent, et par suite L est un espace de Banach.
330. Soient X un espace de Banach séparable, { x x, . . . , *n, . . . } un ensemble dénom
brable partout dense dans la boule unité de X .
oo
Donc la norme de/ est réalisée sur le vecteur x x. La réciproque s’établit de façon analogue.
337. Utiliser le fait suivant : le sous-espace L 0 c L est complémentable si et seulement
s’il est de la forme L 0 = P - L , où P est un projecteur continu. (Cf. exercices 354, 355).
Explicitons ce projecteur dans les cas mentionnés dans l’exercice.
a) Supposons que L 0 est engendré par des vecteurs linéairement indépendants
e Xi . . . , en. Désignons par f l9 . . . , f n une collection de fonctionnelles linéaires de L'
n
telles que f f a ) = ^(*). Alors pour P on peut prendre l’opérateur * Y /i(*)ef.
»=1
b) Supposons que L 0 est défini par un système d’équations f x(x) = 0, .. = 0,
où f { sont des fonctionnelles linéairement indépendantes de L \ Choisissons e x, . . . , en
tels que soit réalisée (*). Le projecteur P est alors défini par la formule P { x ) =
= X- X /< (•* > ,-
<-=l
c) Soient {e*} une famille de vecteurs unitaires dans loo(K), /< la famille duale de fonction
nelles linéaires pour laquelle est réalisée (*). Prolongeons f { en conservant la norme en une
fonctionnelle f sur L . Le projecteur cherché P est de la forme P ( x ) = {/X*)} € /<»(£).
d) Soient e{ une base standard dans l x( K ) , ë{ une contre-image de e x dans L telle que
00
Hê, || «s 2. Le projecteur cherché peut être défini par la formule : P(*) = * - Y , c&> °ù
1=1
€ h ( K ) est l’image de * dans l’espace quotient L / L 0.
338. La transformation linéaire y y —— — * s’appelle réflexion dans l’hyper-
§2] INDICATIONS 269
plan/ = 0 parallèlement à un vecteur x qui n est pas situé dans/ . Vérifier que cette trans
formation est une isométrie de lp(ny R) pour p ^ 2 si et seulement si a: est un vecteur de
base standard (au signe près) et / la fonctionnelle de base duale. Donc, les vecteurs ± ek se
transforment en eux-mêmes par toute isométrie de lp {n , R) dans lp (ji, R). Or
dp( ± e ki ± e j ) = 2 llp. Donc l’isométrie cherchée n’existe que pourp x = p 2.
339. a) Vérifier que la formule citée dans l’exercice définit bien une norme et que
cette dernière majore toute norme tensorielle croisée.
b) Vérifier que la formule exhibée définit une norme et que cette dernière est majorée
par toute norme tensorielle croisée uniforme.
340. a) Il faut vérifier que dans le diagramme
L l <3>L2
ii
\b
i
L
l’application B peut être définie de façon unique de telle sorte que ce diagramme soit com
mutatif. L’application B étant linéaire et L X® L 2 engendré par des éléments de la forme
x <8>v = A 0( x , y ) l’unicité est évidente. L’existence de B résulte de ce que la formule
B ( x U y ) = A ( x y .y) définit une application linéaire de L xn L 2 dans L envoyant L xo L 2 dans
0 (on se sert des notations du § 1, chapitre III ; voir aussi l’exercice 61). Donc B engendre
l’application cherchée B : Lj ® L 2 -*~ L.
b) Dans les indications de l’exercice 339 a) vérifier que 11B 11 «s 1.
341. On remarquera que les transformations orthogonales ô» des espaces L iy i = 1,2,
envoient la matrice A dans la matrice Q i A Q 2y les valeurs propres des matrices A ' A et A A '
restant invariantes. Ceci montre qu’il suffit de résoudre cet exercice pour une matrice
diagonale de la forme : ai} = )nài}y où A* 0. Dans ce cas = A? pour i «s min (m y n)
et Si = 0 pour les autres i. Soient {e3} et { f j } des bases standard dans L x et L 2. Il reste à
(
mio(m,n)
Y
j= L
\
J
~ S ÂrQue normes°il majoréeparlenombre
m i n (m, n)
j - 1
indiqué est évident, car p { e ^ f 3) = 1. Pour la minoration, considérons la fonction
nelle F = où x * désigne la fonctionnelle linéaire **(>’) = (x y y ) . Utiliser
l’inégalité de Cauchy-Bouniakovski pour vérifier que ||F|| =
F ( x ® y ) * * \ \ x \ \ - \ \ y \ \ ) . On a F
Y = S A;» ce nest autre Que ^a
3 J 3
minoration cherchée.
342. Utiliser la forme explicite de la norme sur L XÇ$L2 (voir exercice 339).
343. L’espace L [ ® L 2 s’identifie à l’espace des opérateurs de rang fini par les appli
cations
* ® y -*■ A Xt v € L { L ly L 2) : A Xt y(z) = ( x y z ) y y x £ L ' ly y € L2, zÇ L x.
Montrer que la norme sur L X(^ L 2 est confondue avec la norme ordinaire d’un opéra
teur (voir indication de l’exercice 342).
344. Montrer que la norme sur l i(m n y R) est une cross-norme pour les normes sur
l L(ny R) et l x( m y R) et appliquer l’exercice 339a). Voir également l’indication des exercices
339 et 340.
345. Montrer que la norme sur loo(mny R) est une cross-norme pour la norme sur
/oo(/?, R) et loo(jny R) et appliquer l’exercice 339b).§*
§ 2. Opérateurs linéaires
1. Espace des opérateurs linéaires.
346. b) et c).
347. Soit x = ( x ly . . . , . . . ) 6 /o(R) ; alors A nx = x ne L -►0.
348. ( y y B nx ) = ( x ly y n) o ù x = ( x ly x 2y . . . , x n) et y = ( y ly y 2y /2(R).
270 ESPACES VECTORIELS ET OPÉRATEURS LINÉAIRES [CH. 3
[ F it), 0 =S f a s 1, “
368. P 'F it) = \
} F U ), .
§2] INDICATIONS 271
= . . . , F n} ^ W e t x F ^ ( j F i.
i =1
a) <=►c). Soient V un système quelconque de sous-ensembles fermés de A et U =
= { A - F ; F Ç V}. Alors V centrée <=> U ne possède pas de sous-recouvrements finis et
p| F 7^0 <=►U n’est pas un recouvrement de A .
fÇF
370. L’ensemble triadique de Cantor X est recouvert par 2” intervalles fermés de
longueur 3““ et ne peut être recouvert par un nombre inférieur d’intervalles de cette
longueur. Donc pour e = 3 ~ n/ 2 N ( e ) = 2". Donc, N ( e ) = o (e ~ log32) et la dimension
approchée est égale à log3 2 ^ 0,63.
371. La condition que A est un sous-ensemble extrême de K s’exprime ainsi : si
x £ K , y £ K , x ^ y et ( x + y ) / 2 € A , alors x 6 A et y ÇA .
372. Soit P la famille de toutes les parties compactes extrêmes de K . Comme K £ P 9
on a P t* 0 . Ordonnons (partiellement) P par inclusion. De l’exercice 369 il résulte que
tout sous-ensemble ordonné dans P est minoré (par l’intersection). D’après le lemme de
Zorn P contient un plus petit élément.
373. Supposons que A contienne au moins deux points et que f € L ' est une fonction
nelle linéaire séparant ces points. Soient c = max f ( x ) et B = {x £ A : f ( x ) = c }.
K
Montrer que B est un sous-ensemble extrême strictement contenu dans A .
374. Résulte des exercices 372 et 373.
375. Soient H l’enveloppe convexe des points extrêmes du compact K , H l’adhérence
de H . Si x 0 € K \ H , il existe un hyperplan f ( x ) = c séparant x 0 et H : f { x ) > c sur x 0
et f ( x ) ^ c sur H . En déduire que K contient un point extrême n’appartenant pas à
H (cf. indication de l’exercice 373).
376. Si 1 < p •< c» alors la boule unité est un corps strictement convexe et toute
sa frontière est composée de points extrêmes. Si p = 1 les points extrêmes sont ± e jy
où {ej} est une base standard dans l^ n , R). Si p = oo, les points extrêmes sont les vecteurs
n
de la forme £ sejf où = ± 1.
j=i
377. La boule unité de l’espace c0 ne possède pas de points extrêmes. Dans l’espace
o la boule unité en possède deux :
(1,1, . . . , 1 , . . . ) et ( - 1 , -1, . . . , - 1 , ...).
378. Appliquer le théorème de Krein-Milman (exercice 375).
379. Soit M un ensemble précompact. Il possède alors un e/3-réseau {/J, 1 i < N .
Le compact X peut être représenté par la réunion d’un nombre fini de parties de diamètre
< e/3. Donc, pour tout / il existe une partition de T en un nombre fini de parties sur les
quelles l’oscillation de f { est < f/3. En faisant le produit de ces partitions on obtient une
partition de T en {7}}, 1 j ^ n, sur lesquelles l’oscillation d e e s t •< s/3 pour tous les
/ et j . Si maintenant / est une fonction quelconque de M et le point de e/3-réseau le
plus proche de f , t ê t s des points quelconques de 7}, alors f ( s ) ) < dx ( f ( t ) , f i ( t ) ) +
-T-dx ( f ;(t), /1(j)) + f ( s ) ) •< e/3-f e/3 + e/3 = e. Ce qui prouve la condition
nécessaire.
272 ESPACES VECTORIELS ET OPÉRATEURS LINÉAIRES [CH. 3
n
Soit donné maintenant e > 0 et supposons qu’il existe une partition T = j"~| 7}
telle que cüy(7}) < e/4 pour tous les / GM. (Ici 00/(7}) représente l’oscillation de la
fonction / sur l’ensemble 7}.) Choisissons dans chaque ensemble 7) un point t5 et considé
rons l’application q> : M -*■ X nx: f (/( f x), ...» /(O )- L’ensemble X étant un compact,
il en est de même de X n ^la distance dans X n est définie par d ( x 9y ) = max d x ( x i9 y {) j .
Donc l’image de M est un ensemble précompact. Choisissons dans <p(M) un e/2-réseau
<P(fi\• • •» <p(/n)* Alors f l9 .. . , / ft est un e-réseau pour M. En effet, si / est une fonction
quelconque de M et <p(/) le point de Y e/2-réseaule plus proche de <p(f)9 alors pour t G7}
on aura
4r(/(0, /« ) ^ /( ^ H ^ /^ ) , /•(/)) < e/4+£/2+e/4 = e.
380. Montrer que l’ensemble S ne peut admettre pour point extrême qu’une matrice
A contenant 1 dans chaque ligne et dans chaque colonne. (Dans le cas contraire A con
tiendrait une sous-matrice A 0 d’ordre 2 dont trois éléments au moins seraient positifs.
Considérer l’intersection de S avec l’ensemble des matrices qui ne diffèrent de A qu’à
l’extérieur de A 0.) Les matrices A jouissant de cette propriété se déduisent l’une de l’autre
par permutation des lignes et des colonnes, c’est-à-dire par des transformations isométri
ques de S . Donc, elles sont toutes extrêmes (dans le cas contraire il n’existerait pas de
points extrêmes).
381. Voir exercice 335 ou le théorème 11.
382. Les opérateurs compacts forment un idéal dans End (L).
383. Si at -►0, alors > 0 3N : \ f n > N \ a n\ < e . Considérer K = |{Ai} G/P(R) :
f
T<p(r) = J <p(a)e * do9
où = ---- r est le conjugué de p . Pour calculer la norme de T utiliser les propriétés des
q
P- 1
opérateurs de convolution (cf. chapitre IV) et ramener T au produit par une fonction.
o
Une voie plus directe consiste à redéfinir f sous la forme f = J e alqTa d a 9 où
—oo
T a(p(T:) = <p(cr-fr) et à utiliser le fait que IITJI = 1. Réponse : ||7r’|| = q. Pour démontrer
§2] INDICATIONS 273
que T n’est pas compact considérer une famille de fonctions (pn = nlfrX{-n,n\ est
vérifier que <pn 0 dans jLp(R), mais que 11T<pn \\L (R) ne tend pas vers 0.
389. L réflexif <=> boule unité S ' faiblement compacte.
390. Utiliser le théorème d’Ascoli-Arzela.
391. Non, si c 0 0 ; Oui, si c 0 = 0. (Par exemple un projecteur de dimension finie.)
3. Théorie des opérateurs de Fredholm.
392. Il existe u n c > Otel que \ f a n 0, \a n \ > c. Appliquer le théorème de Banach
de l’opérateur inverse.
393. im Tk = /^(R), donc coker T k = 0 ; ker T k est engendré par les k premiers vec
teurs de base.
394. a) Il est évident que la suite est semi-exacte en L 0 et L 3.
b) Montrons qu’elle est semi-exacte en L x. Soit x un sommet quelconque de P
et supposons que ex est égal à 1 sur x et à 0 sur les autres sommets. Alors dxex est égale
à 1 sur les arêtes partant de jc, à —1 sur les arêtes entrant en x et à 0 sur les autres. Con
sidérons une face quelconque A contenant x ; alors x appartient simultanément aux
en x alors e ( T l9 A) = - e ( r 2, A). Si une arête sort de x et l’autre
e ( T ly A) = e ( r 2t A). D’où oc2a x = 0.
y
arêtes r x et r 2 de A. Si r x et r 2 sont toutes deux des arêtes partantes de x ou entrantes
entre, alors
b) Montrons maintenant que la suite est semi-exacte en L 2. Considérons une arête
quelconque r et une fonction f r égale à 1 sur J7et à 0 sur les autres arêtes. Soit A x, A 2
un couple quelconque de faces contenant r . Si f(JT, A x) = eÇT, A J , alors e ( A x, P ) =
= —e{A 2, P). Si eÇT, A J = —e ( r , A J , alors e ( A x, P) = e ( A 2, P). D’où d3d2 = 0. Pour
le cube et le simplexe H 0 = R ; H x = H 2 = H 3 = 0. Pour le cube troué H 0 = H x = R,
H 2 — H ^ — 0. Pour le cube avec une nappe intérieure H 0 = H 2 = R, H x = H 3 = 0.
2n
395. im Ck(T) est le sous-espace des fonctions / de Ck~ \T ) telles que f f ( t ) dt = 0.
ô
Ces deux espaces de cohomologies sont de dimension un.
396. En admettant que T 0 = Tn+1 = 0 on obtient
H{ = ker Ti+ i/im T{ ; L J ker T i+ x = im Ti+1 ; i = 0, . . n ;
d’où
dim Æj-f-dim im Tt = dim ker Tij_x ;
dim im Ti+ x +dim ker = dim L2.
397. L’opérateur Tt + l o T t est nul, puisque l’opérateur adjoint T ^ o T i +1 l’est. Donc,
la suite donnée est semi-exacte : im Tk c ker Th+ x. Si une fonctionnelle f k L'k + x s’annule
sur im Tk, alors T i f = 0. Donc,/Ç ker T k = im T U Et par suite / s’annule sur ker T U i
et ker T*+ ! = im T k. Reste à vérifier que l’image de Tk est fermée. Deux normes sont définies
sur l’espace im Tk : la norme de l’espace Lk et la norme de l’espace quotient Lk_ j/ker T k.
L’espace des fonctionnelles continues pour la première norme est constitué des fonction
nelles de L'k bornées sur im Tk (théorème de Hahn-Banach). Cet espace s’identifie à
irnT*. Les fonctionnelles continues pour la deuxième norme forment un sous-espace
dans L k_ x confondu avec ker J7* . x (puisque ker Tk = im Tk_ x). Par hypothèse, im T i =
= k Q r T i _ x. Donc, les collections d’ensembles faiblement bornés pour les deux normes
sont confondues. Or, dans les espaces normés, un ensemble faiblement borné l’est forte
ment. Donc, les collections d’ensembles fortement bornés coïncident également. Les
exercices 328 et 31 nous disent que im Tk est fermé.
Remarque. L’exemple de l’exercice 293 montre qu’il existe des suites exactes 0 •*-
L\ L2 ■*- 0 qui ne sont duales d’aucune suite exacte de la forme 0 - + I 1- > I 2->0.
398. La semi-exactitude de la suite duale résulte de l’égalité Tk o T i+x = (Tk+1oTky =
= 0. Soit / une fonctionnelle linéaire sur l’espace H k = ker !/im Tk. On traitera /
comme une fonctionnelle sur ker Tl+i. égale à 0 sur im Tk. Soit F le prolongement de
/ à Lk. Il est évident que FÇ ker T'k. De plus si F x et F 2 sont deux prolongements diffé
rents, alors F x —F 2 s’annule sur ker 71+ ! et par suite appartient à im T i + x. (Cette affirma
tion utilise le fait que im 71+ ! est fermé.) Donc tous les prolongements forment un élément
de l’espace quotient ker TU im 7£+1.
18
274 ESPACES VECTORIELS ET OPÉRATEURS LINÉAIRES ICH. 3
et le conoyau de T.
401. Si a [ x ) est différente de 0 partout, alors l’opérateur est inversible et par suite de
Fredholm. Dans le cas contraire, le convoyau de l’opérateur est de dimension infinie
(cf. exercice 2).
402. ker P = 0, im P = C(JT ), puisque toute fonction u continue sur r peut être
prolongée de façon unique en une fonction harmonique dans O .
403. En vertu du théorème d’unicité pour les fonctions holomorphes, le noyau de
l’opérateur A de multiplication par a(z) est nul.
Soient z l9 . . . , z n les zéros de a (z) sur ü 9 k l9 . . . , k n9 leurs multiplicités respectives.
Alors im A — { /€ # ( £ ) , f (i\z^) = 0, j = 1, . .
ind/1 = - £ k{ ; i = 1, . . n).
t=i
404. De la forme explicite du noyau, il résulte que la solution doit être de la forme
/(jc) = ûcos jc+ ^sinjc. En portant cette expression dans l’équation on obtient un
système d’équations linéaires en a et b ; a = A ^- — b= a + -^ b^ - Ce
système admet une solution non triviale pour A = 4/(ti± 2). Les fonctions propres sont
proportionnelles à cos *±sin jc.
405. Cette équation admet une solution unique pour tous les g(jc).
406. Pour A * .
b -a
407. Posons <pk(x )
= H k( x ) e ~ z*t29 où H k sont des polynômes de l’Hermite (voir
exercice 532). Vérifier que pk} est une base orthogonale dans H 0 et que A +<pk =
= - 2 k<pk_ l9 A _ ( p h = (pk+1.
408. Utiliser le théorème de Fubini pour prouver que la fonction yj(s) = (A<p) (s) est
définie presque partout. Se servir de l’inégalité de Cauchy-Bouniakovski pour montrer
que
Iv-WP^II'plli.- aj W , 01**.
Intégrer cette dernière inégalité par rapport à 5 pour obtenir la majoration voulue.
409. Vérification immédiate.
410. Appliquer le théorème de Fubini.
411. Poser a (j = JQ M P }(t) d t, b, = f Q ,{ t ) f { t ) d t.
a a
| =S ^\fg\d/j^ ^S\g\<dflj .
§ 3] INDICATIONS 275
f p(x) = x - % , uix).
423. 1//?</>< 1/a.
424. Soit —-f — = — , alors = 1. En appliquant deux fois l’inégalité de
q r s q/s r/s
Hôlder on obtient
WfghWx** ll/llpll^ll.^ll/I^II^IUlAlIr.
425. Il est immédiat de vérifier que 1j r — V-/P + fi/q, oc+/? = 1. Se limiter au cas
q < o o , f(x) => 0. Alors 1 = - \ .H — : appliquer l’inégalité de Hôlder au produit
/ P l i r a ) q/(rp )
les conditions b) et c), que la distance dans LP(R, d x ) entre / et <p£( f ) est 2e, la condition
b) enfin, que les fonctions <p(f)9f € M, sont équicontinues. Donc p ( M ) est un précompact
dans C[ —R ( e ) 9 R(e)] et à fortiori dans LP(R, d x ) .
Si M /i), • • •» <p(fn)} est un e-réseau dans <p(M)9 alors f l9 .. .,/„ est un 3e-réseau dans
M. Comme e est arbitraire, M est un précompact.
435. L’application f ( x ) ® g ( x ) »-* f ( x ) - g ( y ) se prolonge en continuité en une appli
cation de L Î i X , p)<s>L1( Y t v) dans L x( X x Y 9 p X v ) n’accroissant pas la norme. Vérifions
que cette application est bien une isométrie. Soit cp £ L x( X x Y 9 p X v ) . Alors cp est
n
approchée en norme par des fonctions de la forme (pipe, y ) = £ c.%E C*) Z f ,0")» où ^
i-1 * 4
(resp. Ft) sont des sous-ensembles mesurables deux à deux disjoints dans X (resp. Y ).
Sans nuire à la généralité on peut admettre que p ( E {) et v(F{) sont des nombres rationnels.
On peut d’autre part admettre qu’ils sont entiers en multipliant cp par un entier convenable.
Donc, notre proposition se ramène au cas particulier où X et Y sont constitués d’un
nombre fini de points de mesure 1. Cela veut dire que nous devons établir que les espaces
l x(n9 R )ê/i(w , R) et l & n n , R) sont isomorphes. Soient e l9 . . . , en une base dans le premier
espace,/!, . . . 9f m9 une base dans le second ; pour base dans le produit tensoriel on peut
prendre Soit g {j la base correspondante dans le troisième espace. Il faut prouver que
E
ij I=I
11
lE
ij c‘i=<i|
11
|> ie- infE
|ja iEi
a<a)iEj =E
ij i
c«i>
où l’infimum est pris sur toutes les représentations du vecteur £ cye,<g>/ sous forme de la
ij
somme
E
a
faX^a OÙ 7>a = Ei V« = E
j
Les estimations correspondantes résultent de l’égalité e {} = £ et de l’étude de
§ 3] INDICATIONS 277
|Fte)| = | -sF(l).
441. Si f ( x ) =£=0, on posera Gf = {g : 0 «s g ( x ) *==/(*)}. Soit F x( f ) = sup F (g).
9tOf
Les inégalités F x( f ) ^ F (f) et F x( f ) ^ 0, / ^ 0, sont évidentes. L’additivité de Fx
résulte de l’égalité Gf + f = G f + G /2 ^l’inclusion Gf + G f c C/i+/z est évidente;
° f\ °f*> \
.‘inclusion inverse résulte de l’égalité # =■ - 4 - - —- —).
J1-r/2 Jî +/2/
442. On désignera par E e un e-voisinage de E et par E l’adhérence de E. Montrons que
-►/x(K) pour e -►0 pour tout compact K c X . Fixons à cet effet ô > 0 et considé
u (K e)
rons une fonction (p £ C ( X ) telle que / E(x) p(jc) 1, F((p) =ss /x(K) — ô.
Soit L l’ensemble des points x £ X pour lesquels (p{x) 1 —ô. Il est évident que L est
un compact ne rencontrant pas K . Désignons par d la distance de K à L . Si e < d , la fonc
tion y)(x) = est telle que ' / - ( x ) ^ y)(x) ^ 1. Donc /x(Ke) ^ F(y)) = .
Cette expression tend vers fx ( K ) pour <5-^0.
D’où l’égalité /x(K) -f / x ( X \ K ) = 1, la finie additivité ainsi que la régularité de la
fonction
(t{A) = sup f.i{K) = inf /*((/),
K (Z A G ZD A
444. F ( /) = f 1
G(x) <//(*) ; G(.v) et j iF || sont respectivement égales, a) ô(x), 1;
b) jc-2 0 ( a;),4~;
c) ^ -x -e(x ), 1/2 ;
d) jc —i x d ( x ) , 3.
445. Pour prouver la condition suffisante, il faut montrer que pour toute fonction en
escalier S(jc) on a
lim = J S i x ) dg{x).
f S ( x ) d g n(x )
71 00 0 .0
Approcher une fonction quelconque f ( x ) £ C[0, 1] par des fonctions en escalier.
446. Ramener l’exercice au cas où M est composé de fonctions monotones non dé
croissantes. Prendre une suite de M convergeant vers un point, en extraire une suite partielle
convergeant vers un autre point et ainsi de suite ; à l’aide du procédé diagonal (c’est-à-dire
en prenant le /î-ième terme de la w-ième suite partielle) former une suite partielle {(pn)
convergeant en tous les points rationnels de l’intervalle [0,1]. Montrer que converge
vers une fonction <p(x) non décroissante partout sauf en un ensemble au plus dénombrable
de points de discontinuité de rp(x), ce qui permet par le procédé diagonal d’extraire une
suite partielle de {q>n} convergeant en ces points. Deuxième méthode : utiliser la précom
pacité de M pour la topologie faible et le résultat de l’exercice 445.
447. a), b) : les prolongements sont respectivement/(0 ) et/ ( 1) ; c), d) pas de prolonge
ment, puisque toute fonction / £ C[0,1] peut être approchée par des polynômes de la
forme ( * + l)/?i(;c) tels que F3 = 0 et par des polynômes de la forme p2(*^+1) tels que
F / / ) = c0/(Ô). Vérifier que ces prolongements ne conviennent pas.
448. f x(x) = 1, f 2{x) == —1 (voir exercice 299).
449. Soit fix = t P i + i l —r) f i 29 où r £ ]0,1[ et supposons que /zl et n» appartiennent
à la boule unité de C ' ( X ) . Désignons parf x une fonction quelconque de C ( X ) égale à 1 en X
et prenant en les autres points des valeurs de [0,1 [ (par exemple,f x(y) = max {1 —d ( x 9y \ 0}).
Alors ( i j f x) = \ \ f x \\ - 1, =s 1, If i - l Q I =s 1. Donc, f i ^ / J = ,«•,(/*) = 1. Ceci
n’est possible que dans le cas où |Ui({x}) = «_»({x}) = 1, c’est-à-dire /i^ = = fix. Donc
fix est un point extrême.
Soient maintenant [i un point extrême quelconque de la boule unité de C ' ( X ) , f ( x )
une fonction continue sur X prenant ses valeurs dans ]0,1[. On s’assure immédiatement
que soit /z soit ( —(z) est une charge positive. Supposons pour fixer les idées que ta > 0.
Posons f i t — - , V* = —Q tz . Alors /t, et a . sont situés sur la boule unité de
v if) 1- v i f )
C ' ( X ) et
V = v (f)'V i + ll-K f)]V 2 *
Comme fz est un point extrême, fzl et /z2 sont confondues avec /z. D’où l’on déduit sans
peine que v i f s ) = v i f ) v ( g ) quelles que soient /, g € C ( X ) à valeurs dans ]0,1[. Cette
relation est valable pour tous les /, g 6 C ( X ), puisqu’elle est bilinéaire. Désignons par L
le noyau de la fonctionnelle //. C’est un idéal fermé de codimension 1 dans C ( X ). On montre
sans peine qu’il existe un point x £ X en lequel s'annulent toutes les fonctions de L.
§ 3} INDICATIONS 279
^Dans le cas contraire X serait recouvert par un nombre fini de voisinages U { pour les
quels il existerait des fiÇ L tels que f s(x) ^ 0 sur Ut . Alors / = £ l/îl2€L et f 0
i
sur A', d’où L = C(X). j La condition codim L = 1 entraîne l’unicité de ce point. Mainte
nant il est clair que tu = tux.
450. P rem ière méthode. L’algèbre A contient avec toute fonction (p la fonction P(rp)y
où P est un polynôme. Du théorème de Weierstrass et du fait que A est fermé, il résulte
que A contient/o 99, où / est une fonction continue sur la droite. Se servir de ceci pour
prouver successivement que A contient les fonctions suivantes : 1) une fonction (p telle
que ç ( a ) = 0, (p{y) = 1, 0 «s <p(z) ^ 1 pour tous les autres z Ç X i9 quels que soient x et y
(x * ÿ ) d e * ;
2) une fonction (p telle que (p(x) = 0, (p{z) = 1 pour tous les z Ç X \ U quels que
soient a* 6 * et son voisinage U.
3) une fonction (p égale à 0 sur un compact K x et à 1 sur un compact K 2 disjoint de K lt
et dont les valeurs sont comprises entre 0 et 1 en les autres points de X .
Montrer que toute fonction f Ç C ( X ) de norme 1 s’approxime à 2/3 près par une
fonction (p Ç A de norme 1/3.
Deuxièm e méthode. Supposons que L est l’annulateur de A dans C ( X ) ' y et que F est
un point extrême de la sphère unité de L . Montrer que pour toute fonction a Ç A la fonc
tionnelle Fa{ f ) = F ( a f ) est proportionnelle à F (voir indication de l’exercice 449). En
déduire que T7est proportionnel à fik et par suite est nul.
451. Non ; considérer
A Xo {/(A) |/(A) ÇC(*), /(A 0) = 0}.
452. Supposons que le diamètre de l’ensemble * est égal à 1 (ce qui visiblement ne
nuit pas à la généralité). * étant un compact, on peut le représenter sous forme d’une
réunion d’un nombre fini de compacts X v . . . , X )h de diamètre 1/2. Chaque compact
*,-,/= 1, . . n x peut être représenté à son tour par la réunion d’un nombre fini de
compacts X iV . .. , X in de diamètre 1/4, et ainsi de suite. Nous allons construire l’appli
cation y de proche en proche. Tout d’abord nous allons partager l’intervalle [0,1] en
2 n x- 1 intervalles égaux A v . . . , A 2 x et nous admettrons que 9>(A>/t_i) <= ^ et Que
y ( A2k) est le chemin qui relie un point a* Ç X k à un point x k+x Ç X k+x. (Ce chemin existe
puisque * est linéairement connexe.) Partageons maintenant l’intervalle A 2k- 1 en 2 n 2 — 1
intervalles égaux A 2k_ l iy 1 <= / ^ l n 2 — 1 et admettons que (p(A2k_ lt2 i_ 1 a X kl et que
^(4»;;-1, 21) est le chemin qui relie x kl Ç X kl à x kt Z+1€ X kf , +i. En poursuivant cette procé
dure on définit une application (p sur un sous-ensemble dense de [0,1], application qui
est uniformément continue aux points où elle est définie. On peut donc la prolonger en
continuité en une application continue sur l’intervalle [0,1] tout entier.
453. La proposition de cet exercice est un cas particulier de l’exercice 452. On peut
illustrer la construction de l’application sur le schéma suivant (fig. 4). Les nombres
nv n2, .. . sont pris ici égaux à 4, pour représentant x lx du carré X ti ......on prend
son centre ; les quatre carrés d’ordre k contenus dans le carré d’ordre (fc—1) sont par
courus dans le sens des aiguilles d’une montre en commençant par le coin inférieur gauche.
454. L’application / m- (| cos I n t !2/*sgn cos /, | sin 2zit |2/î sgn sin 2jtt) envoie
[0,1] dans le cercle unité de lp( 2, R). L’immersion correspondante de lp( 2, R) dans C[0,1]
est de la forme
(a, /?) <pa>p(t) = a | cos 2n t \2lq sgn cos 2rr/-f/S (sin Z~it |2/*sgn sin 2rr/.
Vérifier à l’aide de l’inégalité de Hôlder que
Fig. 4
11 est clair que cette application est injective et du théorème de Weierstrass il résulte que
l’image de (p est dense dans C(d). Reste à vérifier que (p est une isométrie. Par définition,
les normes sur le produit tensoriel sont égales à
n
fi® g i sup
IMHMh1
Il suffit de prendre le supremum uniquement sur les points extrêmes de la boule unité de
C[0,1]'. Donc, (voir exercice 449)
supposons que rn appartient à (/* , r ) l’un des (w—1) intervalles en lesquels les points
rO
» i partagent [0,1] ; alors
m = 0, f n(rH) = 0, /„(,„) = 1, /n(r,s)= 0, /„(1) = 0,
et le graphe de / / y) est une ligne polygonale de quatre segments.
Remarque. Il existe aussi des bases topologiques dans les espaces Lp (]0, 1[) et lp pour
1 = ss p < o o , dans un espace hilbertien séparable (manifestement), mais pas dans tout espace
de Banach séparable.
460. Supposons que toute fonction f € C P [ 0, 1] est la limite uniforme d’une série
trigonométrique Y c k( f ) e 2nikx. Alors cette série converge au sens de la métrique de
k £Z
£ 2(10» ![)• Donc les nombres ck( f ) sont les coefficients de Fourier de la fonction/. Soit
n
S n( f ) = Y ck( f ) e2nikx. Par hypothèse, S n 1. Mais ceci contredit le fait que 11S n 11-►00„
k= -n
i 1
(vérifier que ||5n|| =
\ J
f sm n x
^nx d x et que cette intégrale admet une minoration
\ 0
de l’ordre de C ln n I.
476. Soient p k, qk et rk des normes respectivement sur les espaces C k( T'"), C*(T”) et
C*(Tm+”). Vérifier que la norme p k® q k est équivalente à rk ^utiliser le fait que toute
fonctionnelle linéaire continue sur CA(Twl) est de la forme (/, (f) = Y, f
1*1=5/, T'n
0 d v t(t),
où v{ sont des charges boréliennes à variation finie sur Twi). Se servir ensuite de l’inégalité
de Cauchy-Bouniakovski pour /2(Tm+n) pour montrer que la norme p k ® q k est majorée
par la norme /% pour s > (m + n ) / 2 + 2 k . (De façon plus précise, la série de Fourier
converge pour la norme p k ® q k vers une fonction / 6 Ca(Tw+n).)
Donc les systèmes de normes {/*} et {/>*<£>#„} sont équivalents, d’où la
proposition voulue si l’on se sert du théorème de Weierstrass qui affirme que les
polynômes trigonométriques sont denses dans ^Z)(TW ).
477. a) Il faut vérifier que pour / £ [ —1, 1] toutes les fonctions s’annulent en dehors
d’un compact K ne dépendant pas de t et que//° tend uniformément sur K vers ( dyf ) u\ où
/est un multi-indice quelconque et dy désigne la dérivation partielle suivant la direction y.
Utiliser le théorème d’accroissement fini.
b) Il faut vérifier que / / ° tend uniformément vers ( d vf ) iD sur tout compact K c R".
478. La propriété a) est évidente ; la propriété b) se démontre par récurrence en utili-
ôn
sant l’identité / f r)0 ) = J fn -\ix —0 d t, qui est valable pour r < n. La convergence de
o
la suite /£r) pour n-*- oo et r fixe résulte de la majoration
l/»M- Æ i l ^ ^ 2/ , f i A ,
qui est valable pour n 52=r + 2.
479. a) Soit M un ensemble borné dans L. Il est alors précompact pour toute semi-
norme p k, car borné pour la semi-norme p k+ v Munissons comme toujours L d’une distance
définie par d ( f , g) = £ 2 ~ kp k( f —g). Si {/•} est un 2 "'-réseau fini pour M pour la
*=1
semi-norme £ p ky il sera un 21"'-réseau pour la distance d.
jt*=i
b) Traitons le cas L = 7 ) K(Q), D e R". D’après le théorème d’Ascoli-Arzela
l’ensemble M qui est borné pour la norme p k + i ( f ) = max | 0/0*) |, sera précompact
iÇ E
|/| =£t +1
pour la norme car toutes les fonctions de la forme d f , \ l\ «s k seront uniformément
bornées et équicontinues sur Q.
3] INDICATIONS 283
480. Si (pn est une suite fondamentale dans £ ( Q y L ) alors la suite &<pn(x) le sera pour
tout multi-indice / et pour tout point x ÇQ . Soit yjt(x) = lim &q>n(x). Montrer que
n —*• oo
y),(x) = &y)o(x) et que (pn -►y>0 pour la topologie de £ ( ü ) , L ). La métrisabilité de £ ( Q , L )
résulte de l’existence d’un système dénombrable de normes. (Si { p 3) est un système
dénombrable de normes définissant la topologie de L et {^} un système dénombrable
de compacts épuisant le domaine Q , alors les semi-normes p K ,u définissent la topologie
de £ { Q , L ) . )
481. Considérer l’application de £ { 0 ^ 0 ^ dans £ { p Xi £ ( Q 2) ) définie par la formule
(p -»►/, où f ( x ) ( y) = (p(x, y ) . Utiliser le résultat de l’exercice 477.
482. Utiliser le résultat de l’exercice 476 et le fait que les fonctions périodiques sont
denses dans c3(Rn).
483. Utiliser le résultat de l’exercice 475 pour le cas S ( R n).
4. Distributions.
484. Tous les supports sont confondus avec R. La continuité des fonctionnelles résulte
du théorème de complétude faible de 'Z)(R).
485. Etudier cette limite séparément pour les fonctions paires et impaires. Réponse : 0.
486. Il faut vérifier que si l’intégrale f (p{x) tp(x) d x est nulle pour tous les y) € ^(R),
II
alors (p € ^(R) est identiquement nulle.
487. a) Montrer que lim ( / c, (p) = 0 pour toutes les fonctions (p telles que <p(0) = 0.
488. Etudier séparément des fonctions nulles en 0 et une fonction constante au voisi
nage de 0.
489. Réponse : :t<5(a:).
490. Cette limite existe et est égale à 0.
491. Utiliser le fait que 7J(R) est dense dans L/R, d x ).
492. Soit p (x ) une fonction localement sommable. Pour tout intervalle [a, b] ne
contenant pas l’origine des coordonnées, il existe une suite (pn € ^(R) convergeant vers
Zi«, j](.v) et de support appartenant à l’intervalle [a — e, b-h e] qui ne contient pas non plus
l’origine des coordonnées. L’égalité 0 = (pn(0) = f çp{x) p ( x ) dx implique que J p ( x ) d x = 0
R a
quels que soient a et b de même signe. Or la fonction f p ( t ) d t est continue en :,
q(x) = a
b
donc 9(,v) = const et p (x ) = 0 presque partout en vertu de l’exercice 253.
493. On remarquera que toute fonction (p G7 ) ( T l) se représente par une série unifor
mément convergente : (p{t) = X! ckl 2nikt. Donc (e27tikt, (p) = c _ k et / £ e 2niklt v, (p
k=Zn \ k £ Zn
= Y c-ic = ?>(o).
k £ Z11
494. Pour système déterminant de semi-normes sur 7 ) ( T n) on peut prendre les normes
des espaces C*(T/4).
495. Soit q>(x) = e lx-a>(x) € 7 ) ( R ), où co £ 7 ) (R ) est une fonction support [ —1/3,1/3]
identiquement égale à 1 sur [-1/6, 1/6]. Etudier l’action de F sur les fonctions < p (x ± k ) .
f
496. Vérifier que (ô , (p) = — 0(x) cp\x) d x . Réponse : 1.
R
497. a) D’ordre 1. Construire une suite de fonctions (pk € 7 ) (R ) de support sur
[0, 1] tendant uniformément vers 0 sur [0, 1], sans que v.p. J tende vers 0.
(Poser par exemple cpn(x ) = 1/ln n sur l’intervalle [l/(2«), 1/2].) b) D’ordre 0.
498. Une méthode consiste à développer 1/(a:± /0) en une somme de composantes
paire et impaire et à utiliser l’exercice 487b).
499. Voir exercices 497 et 498.
500. a) Utiliser le lemme suivant l’algèbre linéaire. Soient données des fonctionnelles
linéaires f l9 . .. , / net/sur un espace vectoriel L. Si les conditions f x(x) = 0, ... >fn(x) = 0
impliquent que/ = 0, alors/ est une combinaison linéaire de/i, . .. ,/ n.
284 ESPACES VECTORIELS ET OPÉRATEURS LINÉAIRES [CH. 3
/dp \
504. Si c y* 0, on peut raisonner comme dans l’exercice 503b). Réponse : \ > 9y —
b) Montrer que toute fonction cp Ç 7)(R) telle que <p(0) —- 0 est de la forme <p(x) =
= xxp{x\ y) €
^(R).
511. Supposons que la fonction F cherchée sur l’intervalle [ a — e, a + e ] est la dérivée
d’ordre k d’une fonction continue/. Montrer que /(* ) est confondue avec un polynôme
P_(*) sur [ a - e, a] et avec un polynôme P +(*) sur ]a9 a -f-e], et de plus deg P ± < k .
SoitP(*) = P + ( x ) -P _(*). Alors
512. ô ' (g (x )) = h"(0) sgn h'( 0) Ô(x - h(0)) + l ï ( O)2 ô ' ( x - h(0 )).
513. a) (A,0), b) (0,1), c ) ( - l , 0 ) , d ) ( - l , 1), e ) ( - 2 , l ) .
F ( t x ) —F ( x }
514. Utiliser la relation lim -------- ;------ = x F ' ( x ) t qui se démontre à partir de la
t i t —1
définition de F (tx).
515. Utiliser l’exercice 502.
516. Soient (p € ^(R) et f y ( x ) d x = 0. Montrer qu’il existe des xpn £ ^(R) et des
R
a n 6 R tels que
<p(x) = lim [y>n( x + a u) - y > H(a)].
517. a) Montrer que si cp £ ^(R2) est telle que f (p{x, y ) dx = 0 pour tous les y € R,
R
alors (p = dip/dx pour y) € ^(R2) ;
b) F = IX /.
518. a) Généraliser la méthode décrite dans l’indication de l’exercice 517.
b) F = £ / X < 5(0.
i= o
519. La fonction f ' ( x ) n’est pas une distribution régulière à croissance modérée, puis
que \ f ' ( x ) \ = ex croît plus vite que tout polynôme. Intégrer j f ( x ) q>'(x) d x par parties.
R
520. Réponse : £ ckô ( x - k n ) , où {c*} est une suite de nombres bilatérale
k ez
quelconque.
521. Soit L le sous-espace de ^(R") engendré par les fonctions de la forme
^£ (p(x), Xi ^ g—• > 1 «s / < / ^ n, <p Ç 7 ) ( R n). Montrer que F annule
L et que L est de codimension 1 dans 7HJ&). (Par souci de simplicité étudier le cas
« = 2 .)
522. Utiliser le résultat de l’exercice 520.
523. Montrer que la fonction <jp = e ~ Mx\ F ( x ) - B ( x ) \ où A et B sont des primitives
respectivement pour a et b 9 est solution de l’équation (p' = 0.
524. Utiliser la transformation de Fourier et la formule de Plancherel.
525. Il existe des constantes C et N telles que | cn | C n N pour n -A 0. (Autrement
dit ln (cj/ln n est une suite majorée.)
526. Utiliser l’égalité ' ^ é inX= 2 n £ ô(x — 2nri). En déduire les équations
» 6Z
différentielles que doit satisfaire la somme cherchée sur l’intervalle ]0, 2jt[. Réponse :
pour x £ [0 ; 2n ] \
12
286 ESPACES VECTORIELS ET OPÉRATEURS LINÉAIRES [CH. 3
71 ch a (x —7Î)
b) pour x 6 [0 ; 2n] ;
a sh a n
c) (2 n i ) ~ k Y à(k\ x —2 n n ) ;
» €Z
527. Non. ^Par exemple lim <pn(x) ô(x), où {<pn} est une 5-suite, n’existe pas. j
528. a) Utiliser le fait que In ( x 2+ y 2) = lim ln ( x 2+ y 2+ e * ) et que
02 . 02 \ , v o . o . 4e2 e~"°
,. Généraliser ensuite le résultat de l’exercice
( â ? + â ? ) l n V + / ' +£2) ( x 2+ y 2+ e 2)2 *
487a) aux fonctions de deux variables. Réponse : 4nà (x , y) .
b) Voir indication de l’exercice a). Réponse : —Anôix, y , z).
529. a) Réponse : 0 si <P(x) n’admet pas de racines réelles ; I A - / / I - 1 ( ô ( x - A ) +
-f <$(*—/j ) ) si <P(x) possède deux racines réelles A et f i ; n’existe pas si <P(x) admet une
racine multiple.
b) Passer aux coordonnées polaires.
271
ô ( x 2+ y 2- z 2) = W 2 ~ V * 2+ / 0 + <5(z+ V x 2+ y 2)].
1
ou en coordonnées cylindriques z, r, a : ô(x2+ y2—z2) = — [<5(z—#*)+0(z+/•)]. Cette
formule définit une distribution sur l’espace tout entier, puisque l’intégrale
§ 4. Espaces hilbertiens
1. Géométrie de l ’espace hilbertien.
530. b) Considérer la catégorie des applications isométriques d’un espace préhilber
tien sur tous les espaces hilbertiens.
§4] INDICATIONS 287
= cos (n arccos x ) ;
;
d \n
( ( e ~ xx n) ;
b) g x(z) = —
535. Utiliser le résultat de l’exercice 533 pour prouver que toute suite de fonctions
analytiques convergeant dans L 2 converge uniformément sur tout compact contenu
dans le domaine donné.
2
536. a) cn = 0 pour n pair, cn — — pour n impair ;
e*-l
b) cH (A 5* 2nin) ;
A — 27iin
c) cn = (2jiin )~ k pour n ^ 0, c0 = 0.
537. a) Plonger L 2Qa, dans L2(]0, 1[).
b) Montrer que toute fonction de L 2(]a9 b — 1[) se prolonge de façon unique en une
fonction de l’orthocomplément cherché dans L 2(]a, ^>[).
538. b) Montrer qu’une norme hilbertienne est majorée par une norme
uniforme mais que la réciproque n’est pas vraie comme le montre l’étude de la suite
n j
/»(*) = X! T" eiXk x> °ù {^} est une su*te nombres réels distincts.
k=1 K
539. Soityi(A:) une fonction sur R égale à 1 au point Aet à 0 dans les autres points.
Alors { /A}Aç R est une base orthonormale de X2(R, ^). La correspondance f K ++ eihc
est un isomorphisme de bases, donc d’espaces hilbertiens.
540. Appliquer le processus d’orthogonalisation. Comparer aussi avec les exercices
531, 532 et 541.
541. La complétude résulte du fait que toute fonction continue sur [0, 1] peut être
approchée par des combinaisons linéaires des fonctions ç>TOn.
542. a) La fonction (p12 —(px(p2 est orthogonale à toutes les fonctions du système
de Rademacher.
b) Même démonstration que pour l’exercice 541.
543. L’orthocomplément est nul dans tous les cas.
288 ESPACES VECTORIELS ET OPÉRATEURS LINÉAIRES [CH. 3
(X,y) = y d l A T + ^ l l 2— I U I I 2— l l . v l l 2).
relation ^ e y = £ e = 0 , pour N 3.
*=1 k=1
1 n
549. Vérfier que la suite yn = — Y ** admet une limite forte et que les vecteurs
n
zt = X i —ysont orthogonaux entre eux et au vecteur y .
550. b) =►c) d’après le corollaire du théorème de Banach-Steinhauss (de convergence
d’une suite faiblement convergente).
551. Soit L ( S ) l’adhérence de l’enveloppe linéaire de S . Alors LOS)"1 = S1. Donc,
(Sx)x = LOS) d’après le théorème de Porthocomplément.
552. Mettre H sous la forme L © lA
2. Opérateurs dans l ’espace hilbertien.
553. a) R e^ = — (A + A*)> Im A = -^r(A -A *),
b) A A * - A * A = 2/(Im ^4• Re /I —Re ^4• Im A ) t
c) FF* = (Re V)2+ /(Im F-Re F -R e F-Im F) + (Im F)2.
554. a) Posons H x = P H y H 2 = (1 —P ) H . Vérifier que H 1 et H<> sont orthogonaux,
que leur somme est égale à H et que P est un projecteur sur H 1 parallèlement à H 2.
•S+1
b) Posons P — —- — . Vérifier que P est un orthoprojecteur.
/ k—1 *=!. \
scalaire (x, y ) A = (A x, y). L’inégalité cherchée s’écrit alors I A 23 x , A 2 *1
Il l ' "
*s= \\ A 2 jc
b) Déduire de a) que ||/LcJ|2(n+1) <= ( A x , x ) n»(An+2x , ;c)et de cette dernière inégalité,
l’inégalité voulue.
557. Montrer que la suite de formes quadratiques Q AnM = ( d nx , x ) tend ponctuelle
ment vers une forme quadratique Q A(x). Utiliser ensuite l’inégalité de l’exercice 556b).
558. a) A P = P A P , b) A P = P A .
559. a) Il suffit d’étudier le cas dim H = 2,
b) cos2 (p = t r i y y \ = I U W M I .
c) Supposons que les vecteurs unitaires Ç{ et engendrent respectivement les sous-
espaces Li et M {, i = 1, 2. La condition de congruence des couples ( L x, L2) et (Mi, M2)
est exprimée par l’égalité |( fi , f 2)l = I0h, *?2)l Qui équivaut à tr P XP 2P X = t r Q xQ 2Q x.
560. a) Les opérateurs P xP 2P l et 1 - ^ i W = J°iO —^ 2)^ 1+ O —-^î) sont positifs.
b) Le rang de l’opérateur P XP 2P Xest ^ à ceux de P x et P z.
c) On peut considérer que L 2 — M 2 quitte à remplacer le couple ( M x, M 2) par un
couple congru. Considérer la projection des vecteurs générateurs de L x et M x sur L 2 = M 2
et sur l’orthocomplément de cet espace. Voir également l’exercice 559.
d) P rem ière m é t h o d e : développer le raissonnement du numéro c). D e u x i è m e m éth o d e.
On dira que le couple ( L lt L 2) est décomposable si l’espace H se représente par H —
= H ' ® H " de telle sorte queL { = où LJ = Z," = L ^ H " . On dira dans
ce cas que le couple ( L x, L2) est la somme des couples ( L x, L 2) et ( L x , Ü2 ). Montrer
que tout couple est la somme de couples indécomposables et que les couples indé
composables n’existent que pour dim H = 1 ou 2. La dernière proposition découle du
fait que si f est vecteur propre de l’opérateur P XP 2P X, alors l’espace I P construit sur f et
P 2Ç est invariant par P x et P 2. Il en sera donc de même de H " = ( H ' ) L . D’où il vient
que le couple initial est décomposable si seulement dim i/ > 2.
e) Cette valeur est égale à sin (p, où (p est le plus grand des angles de L x et de L 2.
561. a) Si U est unitaire et |e aJa ^A une base de H x, alors |C/eaJa ^A est un
système orthonormal dans H 2. Sa complétude résulte de ce que x _L Ue% entraîne que
U - ' x 1 ea.
b) Si { e ^ a ç.A est une base orthonormale dans H x et { U e a^ a ^ A une base ortho-
normale dans H 2, alors
* = Y (*’ *«)*«» y = £ o , ep)efi> v.v, vyçHi.
a fi
Donc ux = Y, (*. e*)Ue«> uy =
a
£
fi
(y. e?>Uef> et <«*. uy) = a,Yfi (*. «-) 0 v ^ ) x
X (£/<?«, U efi = Y (-r» ea) (y>ep) = (x, y).
a
562. a) La condition y J_ im A équivaut à (y, A x ) = 0 pour tous les x £ H et la
condition y Çker A * à la relation (A * y, x ) = 0 pour tous les x C H . Mais (y, A x ) =
= (A*y, x).
b) Le théorème de l’orthocomplément (voir aussi exercice 551) nous dit que l’égalité
(ker A ) 1 = (im A * ) est équivalente à ker A = (im A * ) 1 démontrée dans a) (il faut
remplacer A par A*).
563. Utiliser la relation
||(^n- ^ | | 2 = |MnA:||24 - | | ^ | | 2- 2 R e ( ^ , A x ).
564. Soient {Aa} une base de H , E afi un opérateur envoyant Xfi dans et les autres
vecteurs de base dans 0. Vérifier que
Montrer que tout système d’opérateurs jouissant de ces propriétés est conçu comme
suit : il existe une base hilbertienne {>>a} telle que Eap envoie y p dans y a et les autres vec
teurs de base dans 0. Appliquer cette proposition au système a ( E ap)i où a est
l’homomorphisme donné.
565. Si un idéal I contient au moins un opérateur non nul, il contiendra tous les
opérateurs de rang fini, donc tous les opérateurs compacts. Si / contient un opérateur
non compact, alors il contient un orthoprojecteur sur un espace infini et par suite tous
les opérateurs. Réponse : {0}, DC(H), & { H ) .
566. Utiliser les relations
_ (P A P x ,x ) _ ( A P x y P x ) ( P x , P x ) _____ ( A y , y )
S lip , — SUp ,_ n \ * ' 7 \ ^ SUp . . ,
(x ,x ) x ç,L ( P x , P x ) (x , x ) v ç PL (y , y )
SUP
x ÇL
7-r s»
. . . . (PA Px, x)
\Xy X )
—
_
s u p
z Ç L Ç \P H
—
(P A P x, x)
----------- r
v^> X )
=
_
SUp
z £ LÇ\PH
(Ax, x )
— --------- — - .
v^» X )
0 0
1
En déduire que lim s, (A) = I K (x , x) dx pour un noyau continu.
CHAPITRE 4
TRANSFORMATION DE FOURIER
ET ÉLÉMENTS D ’ANALYSE HARMONIQUE
” • -> «V + w »>•
b) V S “ p ( s S r ) ”0)'
INDICATIONS 293
b) | pour a = b’
| jce0* 6( x) pour a = b.
608. P rem ière m éth o d e. Vérifier que { ^ (0 ) possède les propriétés d’une (5-suite
(voir exercice 585). D e u x iè m e m é t h o d e . Exprimer (<py , / ) en fonction des coefficients de
Fourierde /.
294 TRANSFORMATION DE FOURIER ET ÉLÉMENTS D ’ANALYSE [CH. 4
611. a) A„ = S ^ Ô- h
2 ~ Ôk-),
b )Sl = s ( M ^ 2 5 j .
618. Pour a > —«poser /(a) = 5(/£+ n j où / a est la fonction de l’exercice 617.
Vérifier l’indépendance par rapport au choix de n (exercice 617c)).
_________1_________
pour X2+ y 2 < 4>
(/* /)(* , y) ti~ y / { x 2 - r y 2) (4—x 2 —y 2)
0 pour x 2+ y 2 4.
§ 2. Transformation de Fourier
1. Caractères d’un groupe commutatif.
622. / A(/mod n ) = e2nikll n, k = 1, 2, . . . , n.
623. Utiliser le résultat de l’exercice 622 et le fait que tout groupe commutatif fini
est la somme directe de groups cycliques.
624. a) x M = **, z £ C* ;
b) XAW = ^ A€C;
c) Xv. «00 = w€ C ;
d) XA,eW = \ x \ * ( s g n x ) e, A çc, e = 0,1 ;
e) ;a.»00 = Iz |* (sgn z)TO , A€ C, w€ Z ; sgnz = z/|z|.
625. Soit C/e un voisinage d’un caractère Xo» défini par l’inégalité Ix ( x ) —/ 0M I ■< e
pour tous les x € G. Montrer que pour e «==\/ 3 ce voisinage ne contient pas de points de
G différents de Xo (Utiliser le fait que l’ensemble des nombres complexes de la forme
X(x) Xo(*)>x € G, est un sous-groupe de T.)
626. Montrer que G s’identifie à un sous-ensemble fermé dans le produit f~j T qui
96 o
est compact pour la convergence en coordonnées {théorèm e d e Tikhon ov).
627. Montrer que la distribution x'(x ) appartient à l’espace de dimension un engendré
par x(x).
628. Faire un changement de variables dans l’intégrale définissant le produit de con-
volution.
629. Utiliser le résultat de l’exercice 628.
630. Utiliser le résultat des exercices 629 et 595.
631. A tout homomorphisme <p : G -►H est associé un homomorphisme $ : H G
agissant d’après la formule
$(x) (* ) = x(9>C *)), x € H, x e G.
632. Réponse : L est confondu avec l’espace dual L '. Pour le prouver, considérer les
restrictions d’un caractère à des sous-espaces de dimension un dans L et montrer que x est
de la forme x (x ) = ei/(x), où/ € Z/.
633. a) Tout caractère x € Qj» est de la forme xx(x) = e 2m^ x\ où € Qp, et {•} est
une application de Qp dans Qp/Z^ c Q/Z (« la partie fractionnaire »). Réponse : Q p = Q p .
b) Tout caractère / 6 Zpest de la forme x X * ) = e 2m^rx\ où r est un nombre rationnel
de la forme mlpndéfini mod 1. Réponse : Z p ^ Qp/Zp.
296 TRANSFORMATION DE FOURIER ET ÉLÉMENTS D ’ANALYSE [CH. 4
c) Se servir de a) et b).
\ / 0 - ^ ) /O ) /(O) )
642. a) La définition positive de la matrice A signifie que Y. okjzkZj ; 0 pour toutes
les collections {z*} € O .
b) Le produit par composantes de matrices définies positives est une matrice définie
positive. (Pour le prouver utiliser le fait qu’une matrice définie positive est la somme de
matrices définies positives de rang 1.
c) Mettre l’expression £ (<p^<p*) ( x k—x j)z!czj sous la forme J \ f ( x ) \ 2 d x où /(v ) =
G
= E zM y - xù-
k
643. La matrice A correspondant à l’ensemble de tous les éléments de G est une
matrice de l’opérateur S ( f ) . L’image de cet opérateur par la transformation de Fourier
est un opérateur de multiplication par /.
E = f yW IE
kj q | k |
2. S éries de F ou rier.
645. a) cn c —% » b) cn c _ n > c) c n c_n.
646. Réponse : / = k + 1. Représenter/par la somme d’une fonction ( k + l)-différen-
§ 2] INDICATIONS 297
= ln2H-2/j ; cn = - y — Pour« ^ 0.
650. a) c 2k+ x = 0, k £ Z ;
b) pour X = e 2nimJk, m € Z , c n = 0 si n =£ m(mod k).
651. 0 Z — ^ Z -^-+- C n —*■0, où z est la multiplication par n , p le passage aux résidus
modulo n.
652. De telle sorte q u e /^ /+ y ^ = f ( — t ) = —f ( t ) (voir exercice 645a) et 650 a)).
Pour cela il faut poser
/(1 /2 -0 sur [1/4, 1/2],
m = - f ( t - 1/2) sur [1/2, 3/4],
-f(l-t) sur [3/4,1].
/f. sm 2nhn * /f.
653. cn(h) = cn* pour « ^ 0 ; c 0(h) = c 0.
Appliquer cette inégalité à <p(t) = e 2nint. Pour prouver la condition suffisante se servir
1 n
du fait que / est la limite dans C(T) des m oyennes d e C é sa ro Cn = ~ E S k, où Sk =
k n *^1
= Cje27liit,
j=-k
657. Voir indication de l’exercice 641.
658. Considérer une fonctionnelle linéaire F sur l’espace des polynômes trigono-
métriques prenant la valeur cn sur e 2nint. Montrer que cette fonctionnelle est positive sur
les polynômes de la forme P ( t ) = I2(0I2>où Q est aussi un polynôme et que tout poly-
298 TRANSFORMATION DE FOURIER ET ÉLÉMENTS D’ANALYSE [CH. 4
nôme trigonométrique positif se représente sous cette forme. (Se rappeler du principe
de symétrie qui dit que les racines d’un polynôme P ( z ) prenant des valeurs réelles sur le
cercle | z | = 1 sont symétriques par rapport à ce cercle : si A est racine J ~ 1 le sera égale
ment.) En déduire que F se prolonge continûment à l’espace C(T) et par suite est une
mesure p .
659. £ cn_„,z*z-" = ||£ z „ t /* m
n,m || n ||
660. L’isomorphisme cherché V envoie le vecteur U*£ € H dans la fonction e l7lU,i
dans L2(T, p ) .
661. Si / est une fonction indéfiniment différentiable, alors S n = > f et l’ensemble
limite est confondu avec le graphe de / . Toute fonction / différentiable par morceaux se
représente par la somme d’une fonction indéfiniment différentiable et d’une combinaison
linéaire de fonctions modèles de la forme / ( t ) = { t —a}, a Ç[0,1[. L’étude d’une fonction
de base se ramène à celle de la somme Sn = £ .sfo , qui converge vers —— {/}
]c=a 1 7lfÇ 2
pour t ÇR/Z. On a
662. a) cn = 1 ;
b) c n — i sgn n (voir indication de l’exercice 649).
663. a) (5(0 ;
1
b) 1 -f cos 2n t ^traitée comme la dérivée distributionnelle de — cotg ;
o !<-<>•
664. Se servir du fait que les polynômes trigonométriques forment un ensemble dense
dans S ( T ) .
665. cn s» 0 pour tous les tj € Z.
666. Soient {c*} les coefficients de Fourier de la fonction caractéristique d’un ensemble
X c T : c* = f e “2rTii' d t. Si X = X + u , alors ck = J e"271*' A = J e -*«»«<+«) * =
X . I r a X
_ e- 2n*taCjfc# sî a est irrationnel, l’égalité e ~ 27tika = 1 n’est possible que pour k — 0.
Donc, la fonction caractéristique de A"est presque partout constante.
667. Désignons par a(/, x) la solution distributionnelle vérifiant les conditions initia
les a(0, x) = <5(x). Montrer que la solution cherchée qui vérifie les conditions initiales
i/(0, x ) = v( x ) est de la forme u(t, x ) = <-pv(x —y ) a(f, y ) dy.
Pour calculer a(t9 x ) mettons-la sous la forme d’une série de Fourier en x :
a (f, x )
= Y, ck(t)e2nif:z- L’équation devient alors c'k(t) = —k 2c k( t) avec les conditions
z
initiales c*(0) = 1. Donc, ck(t) = e ~ kH. La fonction a(/, x ) = e"m !,nb pour r fixe
kz
ne s’exprime pas par des fonctions élémentaires de x. Elle est reliée très simplement
avec la fonction téta de Weierstrass #(z, q) = £ </**( - \ ) ne 2mnz : soit a (/, x) =
n £Z
3. Intégrale de Fourier.
668. a) /(A) =
b) ^(A) = r k ’
d) /( A ) = « -■ * * (« + » Sin”^ ~ a)A ;
^- 2m'Az
e) considérer l’intégrale de la fonction / (z) = —=------ étendue à la frontière de la
ch a z
71
bande 0 < Im z < — .
a
Réponse : / ( A ) = ----- 71 ■;
Ifllch —
300 TRANSFORMATION DE FOURIER ET ÉLÉMENTS D ’ANALYSE [CH. 4
h) pour 0 a b
b —a
n 2a pour |A| <
271 ’
< 7ia(a —s ) b+s
pour |A| =
II
2
b+ a
0 pour |A |s=
l7 t ’
b) Prouver l’identité e 71 où a € RM
, am =
£ (#2 )'#
m£Nn / ™-•
'
= a™1 . . . a™n, m \ = mj! . . . m n\ (Utiliser les relations f m = e71!!*!!2 e - 2n\\x\\ )
Vérifier que la série du second membre converge pour la topologie de iS(R2'1). Donc, le
plus petit sous-espace fermé L c S(Rn) contenant toutes les fonctions f m, m £ Nn,
contient également toutes les fonctions de la forme (pa(x) = e ~ n ^x~ a^ = f o ( x - a ) . En
déduire que la fonction appartient à L quelle que soit (p £ £(Rn). Il s’ensuit que
la transformée de Fourier de l’espace L contient toutes les fonctions de la forme <p/0,
où <p£S(R*). Il contient en particulier l’espace ^Z>(Rn) dense dans *S(Rn).
c) N kf m = m kf m. (Utiliser les relations : A t f m = f m+£k, A kf m = c Kmf m_ £j, où
ek sont des vecteurs de base dans N n. Pour calculer les constantes ckfM, se servir de la
relation A aA * - A * A a = 4tt.)
d) A toute fonction f £ 5(Rn) est associée une suite cm = f ( x ) f m{x) d x = J
R«
,(Rn). Majorer les valeurs des semi-normes définissant la topologie de 5(R“) sur
i , . 0 A k+ A $ A k- A t
les vecteurs f m a l aide de la relation — = —- ■, x k = V . ■.
vxk Ai 4m
e) fm = (Se servir de la relation F A tF ~ x = + = iA% =
= i M k —D k.)
670. Montrer que si / £ £ ( Rw) et f ( a ) = 0, a £ R n, il existe alors des fonctions
= J ^ (*+*<*-*)) <4
671. Voir exercice 670 et la démonstration du théorème pour n = 1 dans la partie
« Théorie ».
672. P re m iè r e m é th o d e : généraliser les raisonnements cités dans la partie correspon
dante de la « Théorie ». D e u x iè m e m é th o d e : se servir du résultat de l’exercice 669d) et
de e).
673. L’opérateur cherché envoie g ( x , y ) dans g ( ~ y , x ) e 2niXÿ. (Se servir de la formule
de sommation de Poisson.)
oHnifa
sgn (Im a) pour sgn A = sgn (Im a),
j {
674. a) /(A) = 2m
0 pour sgn A = - sgn (Im a),
§ 2] INDICATIONS 301
(F,V)=
R
J/(A) rf(K)dl.
Montrer que F n’est pas négative sur des <p négatives. (Utiliser le fait que si tp € S(R)
et (p ^ 0, alors <p = y;2, où y) € S(R). En déduire que (F, y ) = J çp d(x, où fi est une mesure
R
sur R.
686. Voir indication de l’exercice 641.
687. Voir indication de l’exdrcice 641.
688. Soient f £ D { R \ supp / c [ - b , b] et g = F (/). Alors (2niX f g ()) = F(/<*>),
I h I
g(X) | Al* = j (27r)~k f e ~ 2naxf (k)(x) d x { 2 n ) ~ k sup f {k\ x ) e 2nbImA.
| - 6 \ x
Donc, g possède les propriétés requises avec les constantes a = 271b et c k =
= C2n)~k sup | / (WCv)|. Inversement, si g vérifie les majorations |g(A)HA|*^ ckealIta;j9
X
alors g € Fi(R, d A) et on peut définir la fonction continue f = Fg. A partir des mêmes
302 TRANSFORMATION DE FOURIER ET ÉLÉMENTS D’ANALYSE (CH. 4
majorations on déduit que / est indéfiniment différentiable. Enfin, si \x\ > a/2jt9 alors
=s f e - i n‘W +‘° - d u =
J J "T
R
désigne ^rr)*"1 J<p(oc, P) do((£) par tp(p) la dernière expression sera égale à 4:r J ÿ)(r)r2 d r =
S2 0
= — ^"(0). Géométriquement, la quantité rp(p) est la valeur moyenne des intégrales de
71
fétendues à des plans se trouvant à une distance P de l’origine des coordonnées. Donc,
pour déterminer la fonction/en un point * il faut connaître ses intégrales qui sont étendues
aux plans coupant un voisinage aussi petit que l’on veut de x. Il se trouve que cette pro
priété est valable dans tous les espaces de dimension impaire.
690. Supposons que la droite donnée / est l’axe des x de R3. L’équation paramétrique
d’une droite coupant en (f, 0, 0) est : x = /-f aj, y = Ps9 z = y s . Posons ç>(a, P , y 9 t) —
= J /(r + a j, P s9 y s ) d s. La fonction (p est homogène de degré —1 en les trois
R
premières variables :
ç(ar, P r 9 y r 9 1) = jri"1<p(cc, P , y, t).
(Pour la vérifier appliquer ses deux membres à la fonction de base yj £ S ( R4) et se servir
de la définition de (p et de l’identité (ÿ, \p) = (<p, y>.)) Donc / peut être exprimée en fonction
de (p : f ( a , b, c) = y ( a , b, c, à) \ a \ . D’où
g )^ (A) = (2iiA)“ +1 •
692. Se servir du fait que costf*2 = lim cos a x 2- e ~ £X%. Réponse : /(A) =
£S-A0
V x ( 7lW . ti2A2\
, , ,■(co s--------sin -—r ).
2 \a \ \ a \a\J
693. a) /(A) = —7ii sgn A ; (comparer avec l’exercice 691 d)) ;
b) /(A) = -2niQ(k).
694. / (x) = P — ô{x)y où P est un polynôme de degré < n.
7H|A|| = tg(/MlA||).
c) Oui ; voir indication de b).
703. Réponse : /(A) = (det A ) - 1 ^2 e ~ n^ A où l’argument det A tel que 5(A)
soit continue est choisi sur le chemin reliant linéairement A à la matrice unité.
704. Réponse: f ) . = ( é e X A ) ~ 1^ e tn,^ e ~ in{A~ 1?',x \ où s est la signature de la
matrice (c’est-à-dire la différence entre les valeurs propres positives et négatives).
705. La constante R est reliée aux dimensions du support, la constante N , à l’ordre de
l’image. (Comparer avec le théorème de Paly-Wiener dans l’exercice 688.)
706. Transcrire l’équation en termes de transformées de Fourier.
707. Réponse: f t(x ) = _ J _ e - ^ 2/(4D_
2Vf
708. Vérifier ces relations dans l’espace S(Rn).
709. Réponses : a) — c t h n a ; b) -r-?— ; c)
a sin- 7ia 32
2n
710. a) /(A) = _1(2 tiÂR) ;
Q.R)nl(o—l ■*«/2
(2^)«/2
b) /(A) = - -■ 7w/2(2.tAR), où In(x ) est la fo n c t io n d e B essel définie par les repré
sentations intégrales
rt/2 rr/2
/„(*) = ~ J
o
cos 2aî0 cos (sin B)dS = ^ J C0S^xcos ^ cos2“^
o
oo /jc \M+2fc
ou le développement en série : 7„(jc) = £ — ^nJ_ ^
711. k ( f ) = (2 sin 27ir)/r.
712. Se servir de l’identité de Sokhotski (voir exercice 499).
70. 4 4 ] - f[-± ^ 4 ] - ^ [ 4 ] - - 4 4
CHAPITRE 5
§ 1. Calcul fonctionnel
on a sk = tr A k.
721. c) Réponse :
/'(A) /"(A) A)
m 1! 2! (« —A) !
n a) /(" -2)(A)
RA) 0 m 1! (n - 2)!
0 0
0 0 0 /(A )
20
306 THEORIE SPECTRALE DES OPERATEURS [C-H. 5
731. La codimension de l’orbite de l’action du groupe PGL(ri) est égale dans ce cas à
2/î2—(w2—!) = «2+ 1.
732. Toutes les matrices de la forme où l nest la matrice unité d’ordre
0 >-lJ
n, permutables deux à deux.
733. Représenter A sous la forme A*1 + TV, où TV* = 0 et vérifier cette égalité pour
/(A) = A*, k = 0 , 1 , . . . , n — 1 .
734. Vérifier que f ( À ) s’exprime linéairement en fonction des valeurs de / aux points
Ai, . . . , Awet trouver les coefficients (matriciels) correspondants.
735. Vérifier quef ( A ) s’exprime linéairement en fonction d e /(j)(^i)» a ^ j ^ m k — 1.
Réponse : Bjk = P ja( A ), où P jJe(x) est un polynôme de degré n — i tel que :
1) /^(A*) = 0 pour tous les couples (s, 0, 0 s ^ r r i i - 1, hormis le couple (y, k ) ;
2 )P]HK)= 1.
736. Les points extrêmes de K sont des opérateurs positifs de rang 1, c’est-à-dire des
orthoprojecteurs sur les sous-espaces de dimension un de H .
2. Fonctions d’opérateur auto-adjoint borné.
737. L’ensemble a ( A ) est confondu avec l’ensemble des valeurs de la fonction a ( x ).
738. Le spectre de A est l’ensemble des valeurs essentielles de la fonction a ( x ) t c’est-à-
dire des valeurs A£ C telles que pour tout voisinage U de Al’ensemble
E n = { x £ X : a (x ) € U)
soit de mesure positive.
739. Passer au transformé de Fourier. Réponse : l’ensemble des valeurs de la trans
formée de Fourier de la fonction /.
740. Passer à la transformée de Fourier. Réponse : l’ensemble des coefficients de
Fourier de la fonction /.
741. Montrer que les spectres de U et de U ~ x sont situés sur le cercle unité.
742. Vérifier l’isométrie de l’application ( A + A l (A + Al)£ et la densité de
im (yl+Âl).
743. Soit U = (A + il) (A - i l ) - 1. Alors
04* + il)"104*- i l ) = U* = U - 1 = 04- i l ) 04 + il)”1,
d’où
04*- i l ) 04 + il) = 04*+ /1) 0 4 -/1 ) et A = A*.
INDICATIONS 307
O
et montrer que |M"|| ^ ^ . Réponse : q(A ) = 0.
772. a) Oui ; b) Oui. Vérifier que im ( A ± i \ ) contient toutes les suites à support borné.
773. Oui. Par exemple l’espace ^(R) et l’espace des fonctions en escalier.
774. Pour prouver la condition suffisante, se servir de l’inégalité de l’exercice 556b) et
montrer que (1-M )”1 se prolonge de i m ( A + 1) à H tout entier et a une norme 1.
775. Considérer les projections du vecteur x ® 0 d H ® H sur F A et = 7(7^,).
Montrer que (1 + A * A ) ~ 1 est un opérateur auto-adjoint borné (voir exercice 798).
776. Se servir du critère d’hermicité essentielle ou du théorème de Stone.
777. Montrer que (A —Al)”1 est borné pour les A non réels (le changement A ^
»-►olA -f- 01» a, € R, ramène le cas général au cas A = /).
778. b) Cette relation est fausse. Il est possible que k e r A = 0, mais D A. — {0}.
A cet effet il suffit de prendre pour r A tout sous-espace dense dans H et ayant une
intersection vide avec H ©0 et avec 0© #.
779. Si A c A lt alors A% <z A *, ces deux inclusions étant simultanément strictes ou
non strictes.
780. Vérifier l’égalité \\(A + il)x\\ = \ \ ( A -i1)jc||.
781. Montrer que les graphes des opérateurs A et U de l’exercice 780 se déduisent
l’un de l’autre par des applications linéaires inverses l’une de l’autre de l’espace 7/0/7.
782. A chaque extension symétrique de l’opérateur A correspond une extension iso
métrique de l’opérateur U de l’exercice 780. A un opérateur auto-adjoint correspond une
extension unitaire.
e hd!dy- l
801. Ah
h
802. Montrer que A est un opérateur de convolution sur le groupe des nombres
positifs muni de la multiplication. Effectuer le changement
x = e\ y — e s, f ( x ) = e ~ tl2(p(t).
71
Réponse : l’opérateur de multiplication par ^ e h t / i ) , o ( A ) = [0, 7z]
ch 27i2A
(voir indication de l’exercice 668f).
803. La transformation de Fourier envoie A dans l’opérateur de multiplication par la
fonction tf(A, ^u) = I 0(2 tiqR ), où q = ' \/X 2+ { i 2 et I 0(z) est une fonction de Bessel (voir
exercice 710).
804. L’image de A par la transformation de Fourier est un opérateur de multiplica
tion par la fonction
sin 2zi qR
a ( A, //, v)
2 tiqR ’
310 THÉORIE SPECTRALE DES OPÉRATEURS [CH. 5
pour N -*- » ,
N k=1 { pour / * 0
819. a) Pour prouver la multiplicativité se servir de Viden tité d e H ilb ert Rx(A ) •R U{Â) =
RxW-RptLA) et supposer que le contour C parcouru par la variable A contient le
X—jn
contour C ' parcouru par la variable dans l’intégrale
k l ™ ’» - ™
C
820. Voir indications des exercices 306 et 787.
821. Considérer d’abord le cas d’un sous-espace cyclique.
822. Réponse : A(£) = S ( f E) 9 où f E est la transformée de Fourier de la fonction
caractéristique de l’ensemble -E et S ( f ) 9 l’opérateur de convolution de /.
271
823. Réponse : A(£) = où f E est la transformée de Fourier de la fonction
S ( f E) 9
1 si —4tt2A2 6 E 9
gM) = 0 si —4 ;r2A2 i E.
824. Réponse : A(£) = S ( f E) 9 où f E est la transformée de Fourier de la fonction
f 1 si —4^2(A2+ /t2) ÇE 9
g A h P) : —4^2(A2+ fi2) { E.
[0 si
825. Réponse : A = —i d / d x .
826. Utiliser le théorème de Stone et la réalisation de U ( t) sous forme d’un opérateur
de multiplication par e lnit dans la somme directe d’espaces de la forme L2(R, p ).
827. Oui. Utiliser l’exercice 817.
828. Vérifier que la fonction f 0(x) = e ~ x^ 2 est fonction propre de l’opérateur A et
que l’opérateur
envoie la fonction propre de A associée à la valeur propre Adans la fonction propre associée
à la valeur propre A+2. Réponse :
A = £ < 2 k + l)P t,
fc=0
où P k est un projecteur sur le sous-espace engendré par la fonction f k = B kf Q.
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20*. Wiener N., Paley R. Fourier transforms in the complex domain 5th. print. Provi
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INDEX ALPHABÉTIQUE
Les trois chiffres qui suivent chaque symbole renvoient respectivement au chapitre,
paragraphe et numéro de la partie « Théorie » où ce symbole est expliqué.
N, ensemble des entiers naturels ;
Z, ensemble des entiers relatifs ;
Q, ensemble des nombres rationnels ;
R, ensemble des nombres réels;
C, ensemble des nombres complexes.
Espaces
A \ D ) y 3.4.1 espace des fonctions analytiques sur le disque D ;
B(X)y 3.3.2 espace des fonctions bornées sur l’ensemble X ;
C ( X ) , 3.1.4 espace des fonctions continues sur l’ensemble X ;
C r(Q ) (resp. C'{Ù))> 3.3.3 espace desJonctions r fois continûment différentiables
dans Q (resp. continûment prolongeâmes à Q ) ;
7 ) ( û ) = CH°(Q)> 3.3.3 espace des fonctions indéfiniment différentiables à support
borné sur Q ;
D ' ( Q ) , 3.3.4 espace des distributions ;
Ô(Q) = C°°(Q)y 3.3.3 espace des fonctions indéfiniment différentiables sur Q .
£'(. Q), 3.3.4 espace des distributions à support compact ;
( T ( L lt L2), 3.2.3 espace des opérateurs de Fredholm de l’e.v.t. L x dans l’e.v.t. L t ;
H*> 3.4.2 espace antidual ;
H x® H 2y 3.4.1 somme directe d’espaces vectoriels ;
H x® H 2, 3.1.4 produit tensoriel d’espaces vectoriels ;
Lo), 3.2.2 espace des opérateurs compacts de l’e.v.t. L x dans l’e.v.t. L 2 ;
J l ( L Xy L ^ , 3.1.2 espace des applications linéaires continues de l’e.v.t. L x dans l’e.v.t.
L 2 ; End L = £ ( L Xy L 2).
L \ 3.1.2 espace antidual de L ;
L p{Xy fi)y 3.3.1 espace des fonctions sur X de puissance p-ième sommable ;
L 00(Xy fi)y 3.3.1 espace des fonctions essentiellement bornées sur X ;
lp(tiyK)y 3.1.4 espace de dimension n sur un corps Ky muni de la norme ||* ||p ;
320 NOTATIONS
lp{K)y 3.1.4 espace des suites sur un corps K> muni de la norme ||jc||p ;
P ( Z),
4.2.2 espace des suites lentement croissantes ;
P<£(R(w)), 4.1.2 sous-espace de ^(R00) des fonctions ne croissant pas plus vite qu’un
polynôme ;
S ( R(n)), 3.3.3 espace des fonctions indéfiniment différentiables et rapidement décrois
santes à l’infini ;
5/(R(m)), 3.3.4 espace des distributions à croissance modérée ;
V[a, b], 2.1.3 espace des fonctions à variation bornée sur l’intervalle [#, b].
Convergences
A n => A y A = //-lim A n, 3.2.1 convergence uniforme des opérateurs ;
A n -*■ Ay A = 5-lim A ny 3.2.1 convergence forte des opérateurs ;
An A y A = w-lim A ny 3.2.1 convergence faible des opérateurs ;
f n =>fy 2.2.2 convergence uniforme des fonctions ;
fn - » /, 2.2.2 convergence presque partout de fonctions ;
fn fy 2.2.2 convergence des fonctions pour la mesure (i .
Opérateurs
A'y 3.1.2 opérateur adjoint de A ;
A *,3.4.2 opérateur adjoint hermitien de A ;
A » 0, 3.4.2 opérateur positif A ;
A 1® A 2y 3.2.3 somme directe des opérateurs A x et A 2 :
B zd Ay 5.1.3 B est l’extension de A ;
coker Ay 3.2.3 conoyau de A ;
D Ay 3.2.3 domaine de définition de l’opérateur A ;
dy 3.3.3 opérateur de dérivation partielle ;
i(A ), 3.2.3 indice de l’opérateur A ;
im Ay 3.2.3 image de l’opérateur A ;
ker A , 3.2.3 noyau de l’opérateur A ;
M ( f ) y 3.3.5 opérateur de multiplication par une fonction / ;
r(A)y 5.1.2 rayon spectral de l’opérateur A ;
r;h(A)y 5.1.1 résolvante de l’opérateur A ;
rang A , 3.2.3 rang de l’opérateur A ;
S( f ) y 4.1.1 opérateur de convolution de la fonction / :
T(a)y 4.1.1 opérateur de translation de a ;
o(A)y 5.1.2 ensemble résolvant de l’opérateur A ;
a(A)y 5.1.2 spectre de l’opérateur A .
Autres notations
A A By 2.1.1 différence symétrique des ensembles A et B ;
A U By 2.1.1 réunion disjonctive d’ensembles ;
B(xy r) (resp. B(x , /*)), 3.1.1 boule ouverte (resp. fermée) dans un espace métrique,
de rayon r et de centre a: ;
NOTATIONS
Avant-propos.............................................................................................................. 5
Chapitre premier. ÉLÉMENTS DE THÉORIE DES ENSEMBLES ET DE TOPO
LOGIE .......................................................................................... 7
2. Espaces duals.................................................................................................... 45
Théorie (45). Exercices (171). Indications (263)
3. Théorème de Hahn-Banach.............................................................................. 47
Théorie (47). Exercices (173). Indications (265)
4. Espaces de Banach ........................................................................................... 50
Théorie (50). Exercices (175). Indications (267)
§ 2. Opérateurs linéaires.............................................................................................. 53
1. Espace des opérateurs linéaires........................................................................ 53
Théorie (53). Exercices (177). Indications (269)
2. Ensembles et opérateurscompacts.................................................................... 57
Théorie (57). Exercices (179). Indications (271)
3. Théorie des opérateurs de Fredholm ............................................................. 62
Théorie (62). Exercices (181). Indications (273)
§ 3. Espaces fonctionnels et distributions .................................................................. 70
1. Espaces des fonctions intégrables.................................................................... 70
Théorie (70). Exercices (184). Indications (274)
2. Espaces des fonctions continues .................................................................... 71
Théorie (71). Exercices (186). Indications (277)
3. Espaces des fonctions lisses............................................................................. 73
Théorie (73). Exercices (189). Indications (281)
4. Distributions ................................................................................................... 81
Théorie (81). Exercices (192). Indications (283)
5. Opérations sur les distributions ...................................................................... 84
Théorie (84). Exercices (194). Indications (284)
§ 4. Espaces hilbertiens................................................................................................ 87
1. Géométrie de l’espace hilbertien...................................................................... 87
Théorie (87). Exercices (197). Indications (286)
2. Opérateurs dans l’espace hilbertien ........................................................... 93
Théorie (93). Exercices (200). Indications (288)