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NESRINE HECHACHENA

LE SUICIDE

TRAVAIL PRÉSENTÉ À

MONSIEUR RICHARD PERRON

COLLÈGE DE MAISONNEUVE

387-969-MA DÉFIS SOCIAUX ET JUSTICE SOCIALE groupe 00005


DÉPARTEMENT DE SOCIOLOGIE

LE 17 MARS 2023

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TABLE DES MATIÈRES
Page titre……………………………………………………………………. 1

Table des matières……………………………………………………… 2

L’introduction…………………………………………………………….. 3

1. Le problème du suicide…………………………………………… 4

1.1 Dans les sociétés anciennes……………………………………. 4

1.2 Les idées des Lumières……………………………………………. 4

1.3 Les débuts de la psychologie…………………………………… 5

1.4 Une nouvelle vision………………………………………………… 6

2. Les problèmes dans nos sociétés……………………………… 7

2.1 La société postindustrielle, c’est quoi ?...................... 7

2.2 Les sociétés individualistes……………………………………… 7

2.3 Le droit à la vie……………………………………………………….. 8

2.4 Les différentes visions…………………………………………….. 8

3. Des solutions pour tous………………………………………….. 10

3.1 Trois ressources de prévention……………………………….. 10

Conclusion…………………………………………………………………. 11

Bibliographie……………………………………………………………… 12

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Introduction
Le suicide est un enjeu complexe qui implique des répercussions profondes, non seulement sur
la vie des personnes touchées, mais également sur la société dans son ensemble. Lorsqu'une
personne décide de mettre fin à sa vie, elle laisse derrière elle des proches qui sont touchés par
cette tragédie. Malheureusement, en raison de sa nature taboue, ce sujet est souvent considéré
comme honteux, ce qui peut empêcher les victimes de chercher de l'aide. Il est donc crucial
pour les acteurs de la société, tels que les gouvernements, les organisations de santé, les
professionnels de la santé mentale et les membres de la communauté, de prendre des mesures
pour prévenir le suicide et aider les personnes qui sont en situation de détresse. Parmi les
raisons possibles, nous retrouvons les pressions sociales, la discrimination et les inégalités
économiques qui sont des facteurs contribuant au suicide, et le Canada n'est malheureusement
pas épargné par ce fléau, puisqu’environ 4500 personnes s'enlèvent la vie chaque année dans le
pays. Ce phénomène dépasse alors largement l'individu et s'inscrit dans un contexte social plus
large, impliquant un conflit complexe entre l'individu et les normes et valeurs de la société.
Les chiffres de cette analyse se concentreront principalement sur le cas du Canada et nous
tenterons de comprendre comment est-ce que le phénomène du suicide s'inscrit dans le
contexte social et culturel depuis les plus anciennes époques, en examinant les facteurs
historiques, politiques et socio-économiques qui ont une incidence sur le taux de suicide, ainsi
que la prise de conscience de ce dernier tout en mentionnant les acteurs impliqués. Puis, nous
enchainerons avec des liens entre la société et le phénomène du suicide, en s’intéressant aux
facteurs de risque associés au suicide, tels que les problèmes de santé mentale, les difficultés
économiques, les troubles de la personnalité, les traumatismes de l'enfance et les pressions
sociales. Finalement, il sera proposé certaines solutions visant à sensibiliser le lecteur à ce qu'il
doit faire en cas de problèmes similaires, ainsi que les politiques et les programmes permettant
de prévenir et de soutenir les personnes touchées.

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1.Le problème du suicide : L’individu VS la société
Tout d’abord, le suicide est un phénomène social qui a été présent dans toutes les sociétés
humaines à travers l'histoire. Aujourd’hui, avec l'évolution des sociétés, il est important de se
rendre compte que la perception du suicide a totalement changé, et, au fil du temps, le suicide
est devenu un sujet tabou et stigmatisé dans de nombreuses cultures, et en voici quelques
exemples qui démontrent ce changement phénoménal.

Dans les sociétés anciennes


En effet, dans les sociétés anciennes, le suicide avait souvent une signification différente de celle
que nous lui attribuons aujourd'hui. Il était souvent considéré comme un acte héroïque ou
sacrificiel, accompli pour défendre l'honneur ou pour éviter une mort pire que celle choisie.
Par exemple, chez les Romains, le suicide était parfois considéré comme un acte de courage et
de dignité personnelle, surtout pour les soldats vaincus en guerre. Le suicide était alors vu
comme une façon de regagner son honneur et d'éviter d'être capturé et humilié par l'ennemi. Il
était également pratiqué par des personnalités politiques, qui préféraient mettre fin à leurs
jours plutôt que de subir la disgrâce et la déchéance publique. De plus, dans certaines cultures
asiatiques comme le Japon, le suicide rituel a été pratiqué pour éviter la honte ou pour honorer
un supérieur. Ce rituel, appelé seppuku ou hara-kiri, consistait en une forme de suicide rituel
pratiqué par les samouraïs ou les guerriers japonais qui avaient perdu la faveur de leur seigneur.
Le seppuku était considéré comme un acte honorable qui permettait au samouraï de sauver son
honneur et celui de sa famille.

Les idées des Lumières


Cependant, à partir du XVIIIe siècle, les attitudes envers le suicide ont commencé à changer en
Europe et en Amérique du Nord. Les idées des Lumières ont encouragé une réflexion critique
sur les croyances et les traditions et le suicide est devenu un sujet de débat intellectuel. Les
philosophes comme Voltaire et Rousseau ont remis en question la stigmatisation du suicide et
ont défendu le droit à l'autodétermination et à la liberté individuelle.
Voltaire a écrit un ouvrage intitulé "Traité sur la tolérance", dans lequel il défendait le droit des
individus à décider de leur propre vie, y compris le droit de se suicider. Il soutenait que la
société n'avait pas le droit de juger les choix individuels en matière de vie ou de mort. De
même, Rousseau, dans son livre "Du contrat social", a défendu la liberté individuelle en
affirmant que l'individu avait le droit de décider de sa propre vie et de sa propre mort. Ces idées
ont contribué à une transformation des attitudes envers le suicide en Europe et en Amérique du
Nord et ont jeté les bases de la réflexion moderne sur le sujet.

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En somme, la philosophie des Lumières a contribué à faire évoluer les attitudes envers le
suicide, en remettant en question la stigmatisation et en défendant le droit à
l'autodétermination et à la liberté individuelle. Cette transformation a eu un impact sur les lois
et les pratiques sociales en matière de suicide, en favorisant une approche plus bienveillante et
respectueuse des choix individuels en matière de vie ou de mort.

Les débuts de la psychologie 


Au XIXe siècle, le développement de la médecine et de la psychologie a également influencé la
manière dont le suicide était perçu. Les théories sur l'hérédité et l'instinct ont conduit à une
vision plus pathologique du suicide, le considérant comme un symptôme de troubles mentaux
plutôt que comme un choix rationnel. Les psychiatres tels que Freud et Durkheim ont mené des
études sur le suicide et ont proposé des théories sur ses causes sociales et psychologiques.
Sigmund Freud, le fondateur de la psychanalyse, a consacré une partie de son travail à l'étude
du suicide. Selon lui, le suicide est souvent lié à une grande frustration, une perte importante,
un conflit intérieur entre le moi et le surmoi, ou encore à une pulsion de mort. Pour Freud, les
individus ont une tendance innée à l'autodestruction, qui est régulée par le surmoi, qui agit
comme une instance de contrôle pour limiter les pulsions destructrices de l'individu. Lorsque ce
contrôle est affaibli, les pulsions destructrices peuvent prendre le dessus et conduire à des
comportements suicidaires. Il a également mis en évidence la relation entre les troubles
psychiatriques et le suicide. Selon lui, les individus souffrant de troubles mentaux tels que la
dépression ou la schizophrénie sont plus susceptibles de commettre des actes suicidaires. La
dépression, en particulier, est souvent associée à des idées de désespoir, de tristesse et
d'impuissance, qui peuvent conduire à des pensées suicidaires.
Émile Durkheim, sociologue français, a également mené des études sur le suicide, publiant en
1897 "Le Suicide", une œuvre qui a profondément influencé la sociologie moderne. Il a
distingué trois types de suicide : le suicide égoïste, le suicide altruiste et le suicide anomique. Le
suicide égoïste se produit lorsque l'individu est mal intégré dans la société et qu'il se sent isolé
et coupé des autres. Le suicide altruiste, en revanche, se produit lorsque l'individu est trop
intégré dans la société et qu'il se sacrifie pour le bien de la communauté ou pour une cause qui
dépasse son intérêt personnel. Enfin, le suicide anomique est lié à une désintégration des
normes et des valeurs sociales, créant un sentiment d'incertitude et de désorientation.
Durkheim a également examiné les différences entre les taux de suicide dans différents groupes
sociaux, constatant que le taux de suicide était plus élevé chez les hommes, les personnes
célibataires, les protestants, les riches et les professions libérales. Ces constatations l'ont
conduit à suggérer que les taux de suicide étaient liés à des facteurs sociaux tels que la religion,
la famille, la classe sociale et le sexe.

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Finalement, ces travaux ont contribué à la reconnaissance du suicide comme un problème de
santé publique et ont incité les gouvernements et les professionnels de la santé à se concentrer
davantage sur la prévention du suicide. Les recherches sur les causes et les facteurs de risque du
suicide se sont poursuivies au XXe siècle, mais les travaux de Freud et Durkheim ont été
déterminants dans l'évolution de la perception du suicide dans la société.

Une nouvelle vision


Au XXe siècle, les efforts pour prévenir le suicide se sont intensifiés, avec la création
d'organisations spécialisées dans la santé mentale et la prévention du suicide. Les
gouvernements ont commencé à légiférer sur le suicide et ont introduit des mesures pour
protéger les personnes en danger. Les médias ont également joué un rôle important en
sensibilisant le public à la prévention du suicide et en offrant des ressources aux personnes en
difficulté. Ces mesures seront abordées à la fin de l’analyse.
Cependant, malgré ces efforts, le suicide reste un problème social important et la prévention
continue d'être une priorité pour de nombreuses organisations à travers le monde, dont le
Canada. L'Association canadienne pour la prévention du suicide (ACPS) est importante pour la
prise de conscience collective au Canada. Fondée en 1985, l'ACPS travaille à la prévention du
suicide en offrant des ressources et des formations pour les professionnels de la santé mentale,
les intervenants communautaires et les bénévoles. L'ACPS a également élaboré des stratégies
de prévention du suicide pour les groupes à risque élevé tels que les jeunes, les Autochtones et
les personnes LGBTQ+. L'ACPS est alors clairement pour le changement social associé au suicide
et travaille activement à prévenir les suicides au Canada. Ensuite, le gouvernement du Canada
est un acteur clé de la prise de décision en matière de prévention du suicide. En ce fait, le
ministère de la Santé, en partenariat avec les provinces et les territoires, élabore des politiques
et des programmes pour prévenir le suicide et améliorer l'accès aux services de santé mentale.
Le gouvernement canadien est généralement pour le changement social associé au suicide et
investit des ressources importantes dans la prévention du suicide et la promotion de la santé
mentale. Finalement, certains groupes religieux et culturels peuvent résister aux changements
sociaux liés au suicide en raison de leurs croyances et de leurs traditions. Par exemple, certaines
communautés autochtones peuvent voir les programmes de prévention du suicide comme
étant culturellement insensibles ou inappropriés, et peuvent résister à l'intervention du
gouvernement dans leurs communautés. Dans certains cas, les groupes religieux peuvent
résister aux efforts de prévention du suicide en raison de leurs croyances spirituelles ou de leur
stigmatisation du suicide en tant que péché. Ces résistants peuvent entraver les efforts de
prévention du suicide et de promotion de la santé mentale, mais il est important de travailler
avec eux pour surmonter ces obstacles et trouver des solutions qui respectent leur culture et
leurs croyances.

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2.Les problèmes dans nos sociétés.
Le suicide est un problème social complexe qui peut être analysé à travers différents concepts
sociologiques de la société postindustrielle ou postmoderne. Dans cette partie, nous allons
examiner les liens possibles entre le suicide et les concepts de la société postindustrielle, en
explorant par la même occasion le droit à la vie. Il y sera utilisé certaines notions sociologiques
permettant de mieux comprendre ce phénomène.

La société postindustrielle, qu’est-ce que c’est ?


La société postindustrielle est caractérisée par une transition économique, sociale et culturelle
importante. La production industrielle a été progressivement remplacée par les services, ce qui
a entraîné des changements majeurs dans l'emploi, la formation et l'éducation, la santé et la
sécurité sociale. Ces changements ont également eu un impact sur la manière dont les individus
se perçoivent et se situent dans la société. Dans ce contexte, le chômage, la précarité et
l'instabilité professionnelle sont des réalités qui peuvent conduire à la dépression et au
désespoir, qui sont des facteurs de risque de suicide.

Les sociétés individualistes


La transition de cette société a également modifié les relations sociales et la manière dont les
individus interagissent les uns avec les autres. La fragmentation sociale et la perte de cohésion
communautaire peuvent également être des facteurs contribuant au risque de suicide. En effet,
dans une société où les relations sociales sont moins solides et où la communauté est moins
présente, l'individu peut se sentir isolé et seul, ce qui peut accentuer son sentiment de
désespoir et le risque de s’enlever la vie. Le sociologue Zygmunt Bauman a développé la notion
de « société liquide » pour décrire cette société caractérisée par la fluidité des relations sociales
et l'instabilité des liens sociaux. Dans cette société, les individus sont moins attachés à des
communautés stables et durables, et sont plus enclins à chercher des relations éphémères et
individualistes. Cette fragmentation sociale peut entraîner des sentiments de solitude et
d'isolement. De plus, la société postindustrielle est également caractérisée par une culture de
l'individu et du choix. Les individus sont encouragés à rechercher leur propre bien-être et leur
propre réussite, au détriment du bien-être collectif et, ainsi, sont moins enclins à s'engager dans
des actions collectives visant à améliorer la qualité de vie de la communauté. En fin de compte,
cette culture peut augmenter le risque de suicide en réduisant les liens sociaux et en diminuant
la solidarité communautaire.
Ainsi, le suicide peut être compris comme une conséquence de la transformation économique
et sociale de la société postindustrielle. Des changements économiques et sociaux ont conduit à

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une augmentation des facteurs de risque de suicide, tels que le chômage, la précarité,
l'instabilité professionnelle, la dépression et le désespoir.

Le droit à la vie
En ce qui concerne les droits sociaux et la justice sociale, il est important de comprendre que les
individus ont des besoins, tels que l'accès à l'éducation, à la santé, à l'emploi, etc. Ces besoins
sont assurés par les droits sociaux, qui permettent l'accès à des services et des ressources
nécessaires pour la vie. Dans une société juste, ces droits sont garantis à tous, sans
discrimination. Toutefois, dans la société postindustrielle, l'accès à ces droits peut être
compromis par l'instabilité professionnelle, le chômage et la précarité. Les individus peuvent se
sentir exclus et désespérés, ce qui peut conduire au suicide. Par conséquent, le suicide peut être
analysé comme une conséquence de l'injustice sociale et de la violation des droits sociaux.
Le droit à la vie est un droit fondamental reconnu dans la plupart des constitutions et des
déclarations de droits dans le monde. Cependant, certains soulèvent la question de savoir si
l'individu a le droit de disposer de sa propre vie. Cette question est particulièrement pertinente
dans le contexte du suicide, car certains considèrent qu’il est une expression de l'autonomie
individuelle et que l'individu devrait avoir le droit de mettre fin à sa vie s'il le souhaite.
Cependant, d'autres soutiennent que le suicide est un acte qui va à l'encontre du droit à la vie
et qu'il est de la responsabilité de la société de protéger les individus contre eux-mêmes. En ce
qui concerne la santé mentale, le droit à la santé mentale et à l'accès aux soins de santé
mentale est également pertinent dans l'analyse du problème du suicide. L'absence de prise en
charge adéquate des problèmes de santé peut contribuer au risque de suicide, il est donc
essentiel de garantir que les individus aient accès à des services de santé mentale de qualité
pour prévenir tous soucis. La justice sociale est également un concept pertinent dans l'analyse.
Les inégalités sociales et économiques peuvent contribuer à augmenter le risque de suicide
chez les personnes vulnérables. Les personnes appartenant à des groupes marginalisés, tels que
les personnes ayant des problèmes de santé mentale ou les pauvres, sont souvent confrontées à
des obstacles pour accéder à des ressources et des services qui pourraient les aider à prévenir
le suicide. Il est donc essentiel de garantir l'égalité et l'équité dans l'accès aux ressources et aux
services pour prévenir le suicide et promouvoir la justice sociale.

Les différentes visions


Pour sortir du cliché, il est important de voir le suicide sous différents angles. Tout d'abord, le
concept d'interactionnisme symbolique nous permet de comprendre comment les personnes
qui envisagent le suicide interprètent leur réalité et leur environnement social. Selon cette
théorie, les individus développent leur perception de la réalité sociale à travers les interactions
et les expériences qu'ils ont avec les autres membres de la société. Dans le cas de personnes

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ayant des antécédents de violence ou d'abus, cela peut conduire à la stigmatisation sociale, où
ces individus sont perçus de manière négative par les autres membres de la société. Cette
stigmatisation peut entraîner une exclusion sociale, une discrimination et une détresse
émotionnelle, qui peuvent tous contribuer au risque de suicide. Risques, ces individus peuvent
également manquer de soutien social, ce qui peut aggraver leur situation et augmenter le
risque. Le manque de soutien peut provenir de la peur des autres et de s'engager avec ces
individus en raison de leurs antécédents criminels. Cela conduit souvent à l'isolement, où ces
individus n'ont pas accès aux ressources et aux soutiens qui pourraient les aider à faire face à
leur situation. Plusieurs facteurs qui peuvent conduire à des pensées suicidaires, tels que les
traumatismes, peuvent être compris à travers cette perspective. De plus, le concept de la
sociologie de la santé nous permet de comprendre comment les facteurs de risque, tels que la
maladie mentale, le stress et l'abus de drogues, peuvent être liés à des conditions sociales et
environnementales. Les individus violents ou d'autres comportements criminels pourraient être
plus à risque de se suicider. Cela est dû à un manque de soutien social qui peut conduire à la
détresse émotionnelle.

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3. Des solutions pour tous.
Au Canada, les personnes âgées de 50 à 64 ans représentent plus du quart des suicides. Ce
phénomène est probablement dû à la solitude et au désespoir causés par l'abandon de leur
famille, de leurs amis et de leurs collègues. Les hommes y sont en fait plus susceptibles, car
d’après les chiffres, ce sont ceux qui se suicident le plus parmi les deux sexes. Puis, selon
l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans leur article « Suicide Worldline in 2019 », plus
de 700 000 personnes meurent suicidées chaque année, ce qui représente une personne toutes
les 40 secondes, et les statistiques montrent qu’au Canada, près de 12 décès par jour sont
causés par suicide. Bien que les chiffres soient, pour la première fois, à leur minimum depuis
près de 40 ans, ce phénomène semble tout de même plus élevé chez les hommes, tandis que
les femmes sont principalement penchées vers l'automutilation, soit près de 187 par 100 000
habitants chez les 10 à 19 ans. Selon l'Institut national de santé publique du Québec, les
adolescentes de 15 à 19 ans et les jeunes femmes de 20 à 34 ans présentent également un
risque élevé de suicide. En effet, ils indiquent que « 11 % des adolescentes de 15 à 19 ans et 6 %
des jeunes femmes de 20 à 34 ans mentionnent avoir eu des idées suicidaires sérieuses. C'est
presque 2 fois plus qu'il y a 5 ans. » Enfin, Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés,
notamment la pauvreté, l'isolement social, la toxicomanie et la prévalence de problèmes de
santé mentale, mais nous ne resterons pas les bras croisés, des changements s’imposent et des
solutions sont plus facilement accessibles aujourd’hui. Malgré ces chiffres, si nous abandonner
maintenant, c’est participer à la mort de plusieurs individus.

Trois ressources de prévention


Il sera alors présenté ci-dessous trois ressources à la disposition de tous afin de prévenir les
personnes en danger, il est tout autant possible de les retrouver par téléphone que par
internet.
1. Le Centre de prévention du suicide de Québec.
Il suffit d’appeler le 1.833.456.4566 en gardant à l’esprit que ce sont des intervenants prêts à
discuter et vous changer les idées.
Il s’agit d’une ligne de prévention du suicide 24h/24 et 7j/7. Une ligne téléphonique gratuite et
confidentielle, selon vos désirs, disponible pour toutes personnes en détresse et leur entourage.
Ils s'assureront que vous avez accès aux ressources nécessaires ou un accompagnement
personnalisé vous dirigeront vers les ressources appropriées en cas de besoin. Le Centre de
prévention du suicide de Québec offre également des programmes de formation et de
sensibilisation pour les professionnels, les bénévoles, les familles et les membres de la
communauté. Enfin, ils proposent une variété de ressources en ligne pour aider les personnes à
mieux comprendre les signes et les symptômes du suicide, ainsi que pour fournir des
informations sur les ressources disponibles pour obtenir de l'aide. Il est important de noter que
ces services sont offerts en français et en anglais.

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2. Suicide Action Montréal
En cas de problème, Il suffit d’appeler le 1.866.277.3553.
C’est une ligne d'écoute téléphonique, possédant une équipe de bénévoles formés pour
écouter, soutenir et aider les personnes en détresse émotionnelle. Cette ligne est disponible
24h/24 et 7j/7 ou un service d'accompagnement et des bénévoles pourront vous accompagner
en crise suicidaire ou en deuil. Ils offrent un soutien émotionnel, une écoute attentive et des
références vers d'autres ressources si nécessaire. Suicide Action Montréal travaille également
en collaboration avec d'autres organismes et services de soutien pour offrir des références vers
des ressources adaptées aux besoins des personnes. Enfin, ils sensibilisent et font des
préventions auprès des communautés, des établissements scolaires et des entreprises.
3. Jeunesse, J’écoute
Appelez le 1.800.668.6868.
Il s’agit d’une ligne pour les moins de 20 ans du Canada. Les jeunes peuvent appeler ou discuter
en ligne avec des conseillers professionnels formés en santé mentale pour discuter de
problèmes tels que la violence, l'intimidation, la toxicomanie, l'orientation sexuelle, la santé
mentale et tout autre sujet qui les préoccupe. Les services de Jeunesse, J'écoute sont gratuits et
confidentiels, et sont disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, en français et en anglais. Ils
offrent également des ressources en ligne pour aider les jeunes à mieux comprendre leurs
émotions et à faire face aux difficultés de la vie. Depuis la pandémie de COVID-19, ils ont tendu
la main plus de 12 millions de fois.

Conclusion
En conclusion, le suicide est un phénomène social complexe qui a été perçu différemment à
travers l'histoire et les cultures. Alors qu'il était autrefois considéré comme un acte héroïque ou
sacrificiel, il est aujourd'hui stigmatisé et tabou dans de nombreuses sociétés. Les idées des
Lumières ont contribué à une transformation des attitudes envers le suicide, en remettant en
question la stigmatisation et en défendant le droit à l'autodétermination et à la liberté
individuelle. Les avancées en médecine et en psychologie ont également influencé la manière
dont le suicide est perçu, en le considérant comme un symptôme de troubles mentaux plutôt
que comme un choix rationnel. Aujourd'hui, il est important de continuer à sensibiliser et à
éduquer la société sur le sujet du suicide, en adoptant une approche bienveillante et
respectueuse des choix individuels en matière de vie ou de mort, tout en offrant un soutien
psychologique et social aux personnes en détresse. C’est pour cela qu’il nous est offert plusieurs
ressources dont certains appels téléphoniques gratuits, des psychologues ou encore des
informations sur le net permettant aux jeunes comme aux adultes de comprendre leurs
sentiments.

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BIBLIOGRAPHIE
1.1 : Environ 4500 décès par suicide chaque année.
Gouvernement du Canada, agence de la santé publique du Canada, (2022) repéré à
https://www.canada.ca/content/dam/phac-aspc/documents/services/publications/healthy-
living/suicide-canada-key-statistics-infographic/FRA.pdf
1.2 : « Suicide Worldline in 2019 »
L’'Organisation mondiale de la santé, OMS, (17 juin 2021) repéré à Un décès sur 100 est un
décès par suicide (who.int)
1.3 : Profil des personnes décédées par suicide dans la région de Montréal.
Masculinité et société, M&S, (2012) repéré à http://www.perceptions.svs.ulaval.ca/profil-
des-personnes-decedees-par-suicide-dans-la-region-de-montreal
1.4 : Le suicide au Québec : 1981 à 2019 – mise à jour 2022
INSPQ, Institut national de santé publique du Québec, (2020) repéré à
https://www.inspq.qc.ca/publications/2842
1.5 : Idées suicidaires et tentatives de suicide
INSPQ, Institut national de santé publique du Québec, (2020) repéré à
https://www.inspq.qc.ca/publications/2842

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