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LE SUICIDE
TRAVAIL PRÉSENTÉ À
COLLÈGE DE MAISONNEUVE
LE 17 MARS 2023
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TABLE DES MATIÈRES
Page titre……………………………………………………………………. 1
L’introduction…………………………………………………………….. 3
1. Le problème du suicide…………………………………………… 4
Conclusion…………………………………………………………………. 11
Bibliographie……………………………………………………………… 12
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Introduction
Le suicide est un enjeu complexe qui implique des répercussions profondes, non seulement sur
la vie des personnes touchées, mais également sur la société dans son ensemble. Lorsqu'une
personne décide de mettre fin à sa vie, elle laisse derrière elle des proches qui sont touchés par
cette tragédie. Malheureusement, en raison de sa nature taboue, ce sujet est souvent considéré
comme honteux, ce qui peut empêcher les victimes de chercher de l'aide. Il est donc crucial
pour les acteurs de la société, tels que les gouvernements, les organisations de santé, les
professionnels de la santé mentale et les membres de la communauté, de prendre des mesures
pour prévenir le suicide et aider les personnes qui sont en situation de détresse. Parmi les
raisons possibles, nous retrouvons les pressions sociales, la discrimination et les inégalités
économiques qui sont des facteurs contribuant au suicide, et le Canada n'est malheureusement
pas épargné par ce fléau, puisqu’environ 4500 personnes s'enlèvent la vie chaque année dans le
pays. Ce phénomène dépasse alors largement l'individu et s'inscrit dans un contexte social plus
large, impliquant un conflit complexe entre l'individu et les normes et valeurs de la société.
Les chiffres de cette analyse se concentreront principalement sur le cas du Canada et nous
tenterons de comprendre comment est-ce que le phénomène du suicide s'inscrit dans le
contexte social et culturel depuis les plus anciennes époques, en examinant les facteurs
historiques, politiques et socio-économiques qui ont une incidence sur le taux de suicide, ainsi
que la prise de conscience de ce dernier tout en mentionnant les acteurs impliqués. Puis, nous
enchainerons avec des liens entre la société et le phénomène du suicide, en s’intéressant aux
facteurs de risque associés au suicide, tels que les problèmes de santé mentale, les difficultés
économiques, les troubles de la personnalité, les traumatismes de l'enfance et les pressions
sociales. Finalement, il sera proposé certaines solutions visant à sensibiliser le lecteur à ce qu'il
doit faire en cas de problèmes similaires, ainsi que les politiques et les programmes permettant
de prévenir et de soutenir les personnes touchées.
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1.Le problème du suicide : L’individu VS la société
Tout d’abord, le suicide est un phénomène social qui a été présent dans toutes les sociétés
humaines à travers l'histoire. Aujourd’hui, avec l'évolution des sociétés, il est important de se
rendre compte que la perception du suicide a totalement changé, et, au fil du temps, le suicide
est devenu un sujet tabou et stigmatisé dans de nombreuses cultures, et en voici quelques
exemples qui démontrent ce changement phénoménal.
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En somme, la philosophie des Lumières a contribué à faire évoluer les attitudes envers le
suicide, en remettant en question la stigmatisation et en défendant le droit à
l'autodétermination et à la liberté individuelle. Cette transformation a eu un impact sur les lois
et les pratiques sociales en matière de suicide, en favorisant une approche plus bienveillante et
respectueuse des choix individuels en matière de vie ou de mort.
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Finalement, ces travaux ont contribué à la reconnaissance du suicide comme un problème de
santé publique et ont incité les gouvernements et les professionnels de la santé à se concentrer
davantage sur la prévention du suicide. Les recherches sur les causes et les facteurs de risque du
suicide se sont poursuivies au XXe siècle, mais les travaux de Freud et Durkheim ont été
déterminants dans l'évolution de la perception du suicide dans la société.
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2.Les problèmes dans nos sociétés.
Le suicide est un problème social complexe qui peut être analysé à travers différents concepts
sociologiques de la société postindustrielle ou postmoderne. Dans cette partie, nous allons
examiner les liens possibles entre le suicide et les concepts de la société postindustrielle, en
explorant par la même occasion le droit à la vie. Il y sera utilisé certaines notions sociologiques
permettant de mieux comprendre ce phénomène.
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une augmentation des facteurs de risque de suicide, tels que le chômage, la précarité,
l'instabilité professionnelle, la dépression et le désespoir.
Le droit à la vie
En ce qui concerne les droits sociaux et la justice sociale, il est important de comprendre que les
individus ont des besoins, tels que l'accès à l'éducation, à la santé, à l'emploi, etc. Ces besoins
sont assurés par les droits sociaux, qui permettent l'accès à des services et des ressources
nécessaires pour la vie. Dans une société juste, ces droits sont garantis à tous, sans
discrimination. Toutefois, dans la société postindustrielle, l'accès à ces droits peut être
compromis par l'instabilité professionnelle, le chômage et la précarité. Les individus peuvent se
sentir exclus et désespérés, ce qui peut conduire au suicide. Par conséquent, le suicide peut être
analysé comme une conséquence de l'injustice sociale et de la violation des droits sociaux.
Le droit à la vie est un droit fondamental reconnu dans la plupart des constitutions et des
déclarations de droits dans le monde. Cependant, certains soulèvent la question de savoir si
l'individu a le droit de disposer de sa propre vie. Cette question est particulièrement pertinente
dans le contexte du suicide, car certains considèrent qu’il est une expression de l'autonomie
individuelle et que l'individu devrait avoir le droit de mettre fin à sa vie s'il le souhaite.
Cependant, d'autres soutiennent que le suicide est un acte qui va à l'encontre du droit à la vie
et qu'il est de la responsabilité de la société de protéger les individus contre eux-mêmes. En ce
qui concerne la santé mentale, le droit à la santé mentale et à l'accès aux soins de santé
mentale est également pertinent dans l'analyse du problème du suicide. L'absence de prise en
charge adéquate des problèmes de santé peut contribuer au risque de suicide, il est donc
essentiel de garantir que les individus aient accès à des services de santé mentale de qualité
pour prévenir tous soucis. La justice sociale est également un concept pertinent dans l'analyse.
Les inégalités sociales et économiques peuvent contribuer à augmenter le risque de suicide
chez les personnes vulnérables. Les personnes appartenant à des groupes marginalisés, tels que
les personnes ayant des problèmes de santé mentale ou les pauvres, sont souvent confrontées à
des obstacles pour accéder à des ressources et des services qui pourraient les aider à prévenir
le suicide. Il est donc essentiel de garantir l'égalité et l'équité dans l'accès aux ressources et aux
services pour prévenir le suicide et promouvoir la justice sociale.
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ayant des antécédents de violence ou d'abus, cela peut conduire à la stigmatisation sociale, où
ces individus sont perçus de manière négative par les autres membres de la société. Cette
stigmatisation peut entraîner une exclusion sociale, une discrimination et une détresse
émotionnelle, qui peuvent tous contribuer au risque de suicide. Risques, ces individus peuvent
également manquer de soutien social, ce qui peut aggraver leur situation et augmenter le
risque. Le manque de soutien peut provenir de la peur des autres et de s'engager avec ces
individus en raison de leurs antécédents criminels. Cela conduit souvent à l'isolement, où ces
individus n'ont pas accès aux ressources et aux soutiens qui pourraient les aider à faire face à
leur situation. Plusieurs facteurs qui peuvent conduire à des pensées suicidaires, tels que les
traumatismes, peuvent être compris à travers cette perspective. De plus, le concept de la
sociologie de la santé nous permet de comprendre comment les facteurs de risque, tels que la
maladie mentale, le stress et l'abus de drogues, peuvent être liés à des conditions sociales et
environnementales. Les individus violents ou d'autres comportements criminels pourraient être
plus à risque de se suicider. Cela est dû à un manque de soutien social qui peut conduire à la
détresse émotionnelle.
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3. Des solutions pour tous.
Au Canada, les personnes âgées de 50 à 64 ans représentent plus du quart des suicides. Ce
phénomène est probablement dû à la solitude et au désespoir causés par l'abandon de leur
famille, de leurs amis et de leurs collègues. Les hommes y sont en fait plus susceptibles, car
d’après les chiffres, ce sont ceux qui se suicident le plus parmi les deux sexes. Puis, selon
l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans leur article « Suicide Worldline in 2019 », plus
de 700 000 personnes meurent suicidées chaque année, ce qui représente une personne toutes
les 40 secondes, et les statistiques montrent qu’au Canada, près de 12 décès par jour sont
causés par suicide. Bien que les chiffres soient, pour la première fois, à leur minimum depuis
près de 40 ans, ce phénomène semble tout de même plus élevé chez les hommes, tandis que
les femmes sont principalement penchées vers l'automutilation, soit près de 187 par 100 000
habitants chez les 10 à 19 ans. Selon l'Institut national de santé publique du Québec, les
adolescentes de 15 à 19 ans et les jeunes femmes de 20 à 34 ans présentent également un
risque élevé de suicide. En effet, ils indiquent que « 11 % des adolescentes de 15 à 19 ans et 6 %
des jeunes femmes de 20 à 34 ans mentionnent avoir eu des idées suicidaires sérieuses. C'est
presque 2 fois plus qu'il y a 5 ans. » Enfin, Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés,
notamment la pauvreté, l'isolement social, la toxicomanie et la prévalence de problèmes de
santé mentale, mais nous ne resterons pas les bras croisés, des changements s’imposent et des
solutions sont plus facilement accessibles aujourd’hui. Malgré ces chiffres, si nous abandonner
maintenant, c’est participer à la mort de plusieurs individus.
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2. Suicide Action Montréal
En cas de problème, Il suffit d’appeler le 1.866.277.3553.
C’est une ligne d'écoute téléphonique, possédant une équipe de bénévoles formés pour
écouter, soutenir et aider les personnes en détresse émotionnelle. Cette ligne est disponible
24h/24 et 7j/7 ou un service d'accompagnement et des bénévoles pourront vous accompagner
en crise suicidaire ou en deuil. Ils offrent un soutien émotionnel, une écoute attentive et des
références vers d'autres ressources si nécessaire. Suicide Action Montréal travaille également
en collaboration avec d'autres organismes et services de soutien pour offrir des références vers
des ressources adaptées aux besoins des personnes. Enfin, ils sensibilisent et font des
préventions auprès des communautés, des établissements scolaires et des entreprises.
3. Jeunesse, J’écoute
Appelez le 1.800.668.6868.
Il s’agit d’une ligne pour les moins de 20 ans du Canada. Les jeunes peuvent appeler ou discuter
en ligne avec des conseillers professionnels formés en santé mentale pour discuter de
problèmes tels que la violence, l'intimidation, la toxicomanie, l'orientation sexuelle, la santé
mentale et tout autre sujet qui les préoccupe. Les services de Jeunesse, J'écoute sont gratuits et
confidentiels, et sont disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, en français et en anglais. Ils
offrent également des ressources en ligne pour aider les jeunes à mieux comprendre leurs
émotions et à faire face aux difficultés de la vie. Depuis la pandémie de COVID-19, ils ont tendu
la main plus de 12 millions de fois.
Conclusion
En conclusion, le suicide est un phénomène social complexe qui a été perçu différemment à
travers l'histoire et les cultures. Alors qu'il était autrefois considéré comme un acte héroïque ou
sacrificiel, il est aujourd'hui stigmatisé et tabou dans de nombreuses sociétés. Les idées des
Lumières ont contribué à une transformation des attitudes envers le suicide, en remettant en
question la stigmatisation et en défendant le droit à l'autodétermination et à la liberté
individuelle. Les avancées en médecine et en psychologie ont également influencé la manière
dont le suicide est perçu, en le considérant comme un symptôme de troubles mentaux plutôt
que comme un choix rationnel. Aujourd'hui, il est important de continuer à sensibiliser et à
éduquer la société sur le sujet du suicide, en adoptant une approche bienveillante et
respectueuse des choix individuels en matière de vie ou de mort, tout en offrant un soutien
psychologique et social aux personnes en détresse. C’est pour cela qu’il nous est offert plusieurs
ressources dont certains appels téléphoniques gratuits, des psychologues ou encore des
informations sur le net permettant aux jeunes comme aux adultes de comprendre leurs
sentiments.
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BIBLIOGRAPHIE
1.1 : Environ 4500 décès par suicide chaque année.
Gouvernement du Canada, agence de la santé publique du Canada, (2022) repéré à
https://www.canada.ca/content/dam/phac-aspc/documents/services/publications/healthy-
living/suicide-canada-key-statistics-infographic/FRA.pdf
1.2 : « Suicide Worldline in 2019 »
L’'Organisation mondiale de la santé, OMS, (17 juin 2021) repéré à Un décès sur 100 est un
décès par suicide (who.int)
1.3 : Profil des personnes décédées par suicide dans la région de Montréal.
Masculinité et société, M&S, (2012) repéré à http://www.perceptions.svs.ulaval.ca/profil-
des-personnes-decedees-par-suicide-dans-la-region-de-montreal
1.4 : Le suicide au Québec : 1981 à 2019 – mise à jour 2022
INSPQ, Institut national de santé publique du Québec, (2020) repéré à
https://www.inspq.qc.ca/publications/2842
1.5 : Idées suicidaires et tentatives de suicide
INSPQ, Institut national de santé publique du Québec, (2020) repéré à
https://www.inspq.qc.ca/publications/2842
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