Vous êtes sur la page 1sur 8

Cahier pédagogique LE PARKOUR

AGP

ACCOMPAGNER ET STRUCTURER LE PARKOUR


POUR PRÉSERVER LA LIBERTÉ DE PRATIQUE
Le fait que l’Ufolep s’engage aujourd’hui dans la promotion est proche de la vocation de l’Ufolep et de son projet politique.
d’une activité telle que le parkour ne surprendra que ceux Ce n’est pas un hasard si, en décembre 2009, le président de

23
qui la connaissent mal. Fédération affinitaire liée à la Ligue l’Ufolep était convié à la tribune des États généraux des sports
de l’enseignement, l’Ufolep agit au quotidien pour le déve- urbains organisés par le ministère des Sports. L’engouement
loppement de toutes les activités sportives, en direction de des adolescents pour les sports urbains se mesure aussi à
tous les publics. Elle conçoit le sport comme une activité de l’éclosion de « junior associations » dédiées à leur pratique : un
loisir ou compétitive mais aussi comme un outil d’éducation. réseau associatif dont l’Ufolep est partie prenante.
De par sa nature multisport, l’Ufolep s’est souvent montrée Voilà pourquoi l’Ufolep participe au développement du parkour
pionnière dans l’accueil et le développement de disciplines en France en s’efforçant, avec la Fédération de Parkour (non
émergentes : futsal, ultimate, bicross, korfbal, kin-ball, etc. agréée par le ministère des Sports mais représentative de la
Son tissu associatif et son réseau institutionnel ont permis de discipline), de diffuser auprès des associations, structures et per-
donner une visibilité à ces activités et contribué à les structurer. sonnes souhaitant pratiquer l’activité un cadre pédagogique et
Or, si ce que l’on appelle de façon générique les « sports règlementaire. Nous souhaitons mettre en place les conditions
urbains » (bien qu’ils essaiment aussi loin du béton des grandes d’une vraie formation et, au-delà, créer du lien entre les prati-
cités) sont apparus en France il y a une trentaine d’années, quants, les institutionnels et les collectivités locales : c’est en
ils peinent à trouver leur place dans le paysage sportif. Cette effet le talon d’Achille d’une activité souvent considérée comme
famille regroupe des activités diverses – roller, skateboard, « marginale » et ne pouvant épouser le cadre associatif classique.
BMX, parkour, etc. – ayant en commun le choix d’une pratique L’objectif commun qui réunit aujourd’hui l’Ufolep et la FPK
libre, autonome, désintéressée, centrée prioritairement sur les est de contribuer au développement du parkour sur l’en-
sensations, l’épanouissement personnel et les liens sociaux semble du territoire, de manière harmonieuse et sécurisée
noués entre pratiquants. Cette philosophie tranche avec l’ap- et dans le respect de la philosophie de l’activité.
proche compétitive de la plupart des fédérations sportives mais Adil El Ouadehe, chargé de mission Ufolep

Supplément à en jeu une autre idée du sport n°453 Février 2012 I


I. DÉFINITION
Le parkour* a pour objectif d’apprendre aux individus à utiliser leur
Re-Création

environnement et leur corps pour se déplacer efficacement. La philoso-


phie de cette discipline est inspirée de celle de la méthode naturelle de
Georges Hébert : « être fort pour être utile ». L’entraînement au parkour
passe par le renforcement musculaire du pratiquant, l’apprentissage
de techniques et le travail sur soi-même, nécessaire à la gestion de
ses peurs par exemple.

* Précision typographique : les traceurs orthographient le mot « Parkour » avec un P majus-


cule, considérant celui-ci comme une marque déposée par David Belle. Néanmoins, nous
avons choisi d’adopter une présentation « banalisée », avec une minuscule, comme pour
Animation de l’association Ufolep
tout nom commun définissant une discipline sportive (football, basket, escalade, etc.).
Re-Création à Marseille.

II. HISTORIQUE
Un peu plus d’une décennie avant la sortie au cinéma en 2001 du film
Ville de Lisses

« Yamakasi », qui fit découvrir à un large public le collectif du même


nom, des jeunes de Lisses (Essonne), Sarcelles (Val-d’Oise) et Évry
(Essonne) s’entraînaient déjà et mettaient au point leur « parcours »,
ou « art du déplacement », une méthode d’entraînement basée sur le
mouvement, étroitement liée à un état d’esprit : en lingala, une langue
du Congo, « yamakasi » signifie « homme fort, esprit fort ».
Repéré par le monde du spectacle en 1998, le groupe s’est divisé.
Alors que les « nouveaux Yamakasi » participaient à la tournée de la
comédie musicale « Notre-Dame-de-Paris » puis au film « Yamakasi »,
David Belle et Sébastien Foucan rejoignaient un nouveau groupe, les
« Tracers ». Ils utilisèrent alors le terme parkour, mettant en avant
le côté pratique et utile de l’entraînement : la performance physique
passe avant la performance acrobatique recherchée par le monde du
spectacle. Par glissement sémantique, un traceur devint un pratiquant
de parkour et le terme est aujourd’hui utilisé partout dans le monde
avec l’orthographe française (traceur, traceuse).
En 2003, Sébastien Foucan fait découvrir le parkour par le biais du
documentaire « Jump London » et donne alors une dimension inter-
nationale à la discipline sous le vocable de « freerunning ». Comme
l’art du déplacement, le freerunning intègre un aspect artistique et
visuel. Néanmoins, les bases sont les mêmes que pour le parkour : une
discipline physique et un travail technique pour développer endurance,
force et agilité.
Depuis, le parkour et ses dérivés se sont développés et jouissent d’un succès Lisses est la ville où est né le parkour.
toujours plus grand, notamment sur Internet avec les sites de partage vidéo.
Bien que des associations et des groupes de pratiquants existent en France
depuis plus de vingt ans, aucune formation n’est cependant reconnue par quants indépendants les moyens de se développer localement et d’aider
l’État en ce qui concerne le parkour, le freerunning ou l’art du déplacement. à la reconnaissance du parkour en France. De son côté l’Ufolep, usera
Aujourd’hui, la Fédération de parkour (FPK) et l’Ufolep se sont donné de son réseau associatif et institutionnel pour accompagner l’activité
pour objectif commun le développement d’un cadre légal pour le en développant l’expertise de ses comités et en soutenant la création
parkour. En se focalisant dans un premier temps sur la création d’outils d’associations, dans le respect des outils, méthodes et formations qui
pédagogiques, la FPK souhaite donner à ses associations et aux prati- seront mis en œuvre en partenariat avec la FPK.

II Supplément à en jeu une autre idée du sport n°453 Février 2012


III. TECHNIQUES DE BASE
Le parkour est d’abord vécu par les pratiquants comme un appren- ses adeptes une véritable philosophie de vie où l’effort, le courage
tissage technique, un travail musculaire et mental. Au fur et à et le contrôle sont les maîtres mots. Voici quelques exemples de
mesure de leur progression, cette pratique devient chez nombre de mouvement de base que l’on retrouve dans le parkour.

1. FRANCHISSEMENT

Description : les techniques de franchissements sont nombreuses et grande majorité de ces mouvements, les mains vont prendre appui sur
variées. Elles consistent à franchir des éléments de hauteur moyenne l’obstacle pour assurer l’équilibre du pratiquant durant le saut et les
(de 60 cm à 1 m) de façon fluide, avec des mouvements de corps cor- jambes vont propulser le pratiquant par-dessus l’obstacle avec un saut.
respondant à l’action recherchée : aller loin/haut, être précis, passer
en dessous/au-dessus, etc. Conseils : pour le pratiquant, il convient de systématiquement vérifier
(surface glissante ou non, solidité, stabilité, etc.) les éléments sur lesquels
Modalités d’exécution : on trouve plusieurs mouvements de fran- il va prendre appui avant de sauter. Certains mouvements nécessitent
chissement allant d’un franchissement à deux mains face à l’obstacle une bonne maîtrise de son corps et une bonne détente. Il est préférable
à l’arrêt à un franchissement latéral à une main en course. Pour la de progresser par étapes en apprenant d’abord les mouvements basiques.

2. SAUT DE CHAT

Description : le saut de chat est certainement le plus connu des expérimentés, ils vont même permettre de sauter plus loin en poussant
franchissements. Il est celui qui permet de sauter le plus loin tout en dessus lors du saut.
gardant une bonne stabilité latérale. Il est spectaculaire, généralement
combiné à un saut de bras ou un saut de fond et utilisé pour franchir Conseils : le saut de chat est un franchissement qui pose souvent des
des obstacles particulièrement grands (longs et hauts). problèmes de gestion de l’appréhension pour les débutants : peur de se
prendre les pieds, de s’engager dans le mouvement, etc. Pour réaliser
Modalités d’exécution : pour réaliser un saut de chat, il est nécessaire un saut de chat, il convient d’être bien solide sur ses bras et de rester
de « plonger » sur l’obstacle. Le pratiquant va sauter vers l’avant, poser penché en avant pendant le saut. Le fait de se redresser va amener les
ses deux mains sur l’obstacle, passer les jambes entre les mains et pieds plus près de l’obstacle et peut entraîner un déséquilibre alors
franchir l’élément en restant penché vers l’avant. Les bras servent à que le fait de rester vers l’avant permet de franchir l’obstacle plus
rétablir l’équilibre en fin de mouvement. Pour les pratiquants les plus rapidement et de garder son équilibre.

Supplément à en jeu une autre idée du sport n°453 Février 2012 III
3. PASSE MURAILLE

Description : cette technique porte bien son nom puisqu’elle permet de les bras en même temps afin de se retrouver bras tendus en haut du
monter en haut d’un mur qui peut atteindre une hauteur de plusieurs mur. Il ne reste alors plus qu’à poser un pied (pas un genou !) à côté
mètres. Elle est divisée en deux parties : la phase de poussée contre le des mains et à monter.
mur et la phase de montée en haut du mur.
Conseils : le secret de cette technique réside dans le pied d’appui
Modalités d’exécution : une course d’élan permet de prendre de la contre le mur. Pour le pratiquant débutant, le mur est perçu comme
vitesse et, une fois proche de l’obstacle, il faut prendre un pied d’appui un obstacle alors qu’il doit être un tremplin ! On doit utiliser le mur
sur le mur pour se propulser en hauteur et être capable d’attraper le pour rebondir vers le haut et attraper son sommet. Il est donc impor-
haut du mur. Après avoir agrippé le sommet le traceur doit faire une tant de bien travailler sur son pied d’appui et d’apprendre à le placer
« planche » pour monter la totalité de son corps en haut du mur. Pour correctement. Celui-ci doit être posé sur le mur entre la mi-cuisse et
cela, il faut pousser sur les pieds contre la paroi du mur et tirer sur la hanche. Trop bas il glisse, et trop haut il nous repousse en arrière.

4. SAUT DE BRAS

Description : le saut de bras est un mouvement qui permet de s’accro- amorti. Dès que ses jambes ont touché le mur, le pratiquant absorbe
cher à une surface qui est séparée de nous par une zone de « vide » l’impact en les pliant, et attrape le haut du mur avec les mains. Il ne
(le vide est ici défini comme une absence relative de sol : un trou de lui reste plus qu’à monter en haut de celui-ci.
30 cm de profondeur peut être considéré comme du vide). C’est une
technique très utile pour franchir un vide qui serait infranchissable Conseils : le plus important dans ce mouvement est de bien amor-
en sautant simplement de l’autre côté. tir avec les jambes. Mettre ses deux jambes en avant pour qu’elles
absorbent l’impact va permettre de ne pas s’écraser contre le mur. Si
Modalités d’exécution : le pratiquant saute au-dessus du vide vers le les mains attrapent le mur avant que les jambes ne soient arrivées,
mur (ou le rocher, l’arbre, etc.) à attraper. Une fois en l’air le pratiquant une grande force va s’exercer sur le corps du sauteur, qui risque de
va faire passer ses jambes vers l’avant (vers le mur) pour préparer son s’écraser contre le mur et de chuter.

IV Supplément à en jeu une autre idée du sport n°453 Février 2012


5. ROULADE

Description : c’est la technique d’amorti par excellence ! C’est cette termine en bas du dos du côté opposé. Si le pratiquant se fait mal à l’épaule
roulade qui va absorber l’énergie de la chute et permettre au pratiquant c’est qu’il ne l’a pas assez « enroulée » ; si il se fait mal en bas du dos c’est qu’il
de sauter depuis une hauteur sans se faire mal ou de réchapper d’une n’est pas resté le corps groupé « en boule » jusqu’à la fin du mouvement.
chute sans se blesser.
Conseils : souvent difficile à maîtriser pour les débutants, la roulade
Modalités d’exécution : la roulade s’effectue sur le côté, à la manière des est néanmoins une technique indispensable pour le traceur et c’est
arts martiaux, en rentrant une épaule vers l’intérieur du corps, en enrou- en devenant un réflexe qu’elle le protégera lors des chutes. C’est une
lant le menton vers la poitrine et en restant le corps groupé, « en boule », technique essentielle. Il est plus facile d’apprendre la roulade en faisant
jusqu’à la fin du mouvement. Le corps doit toucher le sol en suivant une des petits sauts juste avant de rouler plutôt qu’en partant à l’arrêt
diagonale dans le dos qui part de l’épaule que le pratiquant a rentrée et se (sauter par-dessus une branche posée au sol, etc.).
AGP

« Saut de chat-précision » (premier plan) et « saut de détente-précision » (second plan)


réalisés par des membres de l’Association grenobloise de parkour.

Supplément à en jeu une autre idée du sport n°453 Février 2012 V


6. SAUT DE PRÉCISION

Description : cette technique permet de sauter sur un élément de Conseils : l’apprentissage se fait généralement pieds joints car il est
petite taille et nécessite donc une précision importante lors de la phase plus facile de passer d’une pratique « pieds joints » à « pieds décalés »
de réception. La première partie du mouvement peut être un saut de que l’inverse. Il est également important d’utiliser ses bras pour un
chat, un saut de détente, un saut à l’arrêt… saut de ce type ; ceux-ci permettent en effet de propulser le corps
de façon plus importante et de conserver son équilibre en l’air. La
Modalités d’exécution : le pratiquant va sauter pieds joints vers l’élé- réception d’un saut de précision se fait toujours avec la partie avant
ment à atteindre. Une fois en l’air, il va faire passer ses jambes vers l’avant du pied. Si la réception se fait le pied à plat ou sur les talons, c’est la
(comme pour le saut de bras) et « visualiser » la réception des pieds sur glissade assurée ! Il faut aussi penser à contracter les cuisses lors de
l’obstacle. Lorsque ses pieds atteignent l’obstacle (on se réceptionne avec la réception pour ne pas « s’écraser » sur ses jambes, ce qui peut être
la partie avant du pied), le pratiquant plie les jambes en utilisant les traumatisant pour les articulations.
chevilles et les genoux pour amortir l’impact et se stabilise avec les bras.

7. EXERCICES DE RENFORCEMENT MUSCULAIRE

Description : le renforcement musculaire est une partie très importante Conseils : cet aspect de la pratique est trop souvent négligé par les
de l’entraînement au parkour. C’est en effet grâce à sa musculature que débutants qui pratiquent en dehors d’une structure. Ils pensent que le
le pratiquant va être capable de se déplacer mais aussi qu’il va protéger parkour se résume à sauter partout alors que cet aspect de la pratique
son corps et ses articulations des chocs. est non seulement essentiel pour la pratique en elle-même (si je n’ai
pas les jambes pour sauter, je ne peux réaliser les mouvements de sauts)
Modalités d’exécution : il existe de nombreux exercices physiques per- mais également pour protéger le corps des chocs que le pratiquant
mettant de renforcer le corps (renforcement musculaire, travail cardio-pul- peut subir dans sa pratique. Cependant, les pratiquants les plus jeunes
monaire, etc.). Le parkour fait travailler tous les muscles du corps et il est éviteront de faire du renforcement musculaire de façon trop intensive
important de les renforcer tous. Des exercices faisant intervenir plusieurs car cela peut entraîner des problèmes de croissance importants. Dans
muscles sont donc plus intéressants et plus efficaces. La quadrupédie (mar- la mesure du possible, le travail de renforcement doit être encadré par
cher à « quatre pattes ») est un exercice très complet et efficace ; on peut le une personne compétente.
faire en avant, en arrière, en montée, en descente, dans des escaliers, etc.

VI Supplément à en jeu une autre idée du sport n°453 Février 2012


IV. CONSEILS ET SÉCURITÉ
Spectaculaire, le parkour a une image de discipline extrême et dange- Deuxième recommandation : faites attention aux autres et respectez
reuse très éloignée de la réalité. Le parkour s’apprend progressivement, votre environnement.
et une des règles qui le caractérise le mieux c’est «être et durer ». On pra- Lorsque l’on pratique le parkour on évolue sur la voie publique, entouré de
tique le parkour pour être bien sur le moment, mais aussi dans le futur. passants, d’habitants, de commerçants, etc. C’est pourquoi il est primordial
de respecter cet environnement si l’on veut être libre d’y pratiquer. On res-
Première recommandation aux jeunes attirés par le parkour : ne brûlez pecte la propriété privée (on ne rentre pas chez les gens) et les bâtiments
pas les étapes, prenez le temps d’apprendre car c’est en voulant aller trop qui possèdent une symbolique forte (édifices religieux, administrations et
vite qu’on se blesse. Essayez aussi de vous rapprocher d’un groupe de pra- institutions). On évite également de pratiquer devant les établissements
tiquants. Certes, le parkour se pratique dans la rue et ses premiers adeptes scolaires durant les heures de classe car nul ne sait comment les écoliers
ont appris seuls : on peut donc avoir tendance à vouloir faire de même… ou les collégiens vont réagir et s’ils ne vont pas vouloir nous imiter, se
Seulement, entre-temps des pratiquants expérimentés se sont penchés sur mettant alors en danger. Il est tout aussi important de respecter nos lieux
l’enseignement de leur discipline et ont théorisé ses techniques. Afin d’évi- de pratique habituels (si on dégrade notre propre terrain de jeu on ne
ter de répéter les mêmes erreurs que nos prédécesseurs et de bénéficier d’un pourra plus pratiquer dessus !) et les personnes qui les fréquentent. Pour
meilleur apprentissage, il est préférable de se tourner vers des structures vaincre les réticences ou les a priori du grand public à notre égard, nous
qui encadrent cette activité, surtout lorsque l’on est jeune. Aussi, dans la devons nous montrer irréprochables et également écouter les forces de
mesure du possible, cherchez une association ou un groupe de pratiquants l’ordre. En revanche, n’hésitons pas à saisir toute occasion de présenter et
expérimentés pour apprendre le parkour à leurs côtés. d’expliquer notre pratique : nous en sommes les ambassadeurs.
Re-Création

Animations et sorties d’entraînements


de l’association Re-Création

Supplément à en jeu une autre idée du sport n°453 Février 2012 VII
LE PARKOUR
Cahier pédagogique V. DÉVELOPPER LA PRATIQUE

AGP

23

Le parkour a besoin d’être reconnu pour préserver la liberté de pratique.

Le parkour est une activité libre qui offre l’avantage de une dizaine d’années et ont passé des diplômes (licence ou
pouvoir se pratiquer en extérieur, en dehors des contraintes maîtrise en sciences et techniques des activités physiques et
de salles et d’horaires. Mais c’est également une activité sportives par exemple) qui leur permettent de proposer aux
qui a besoin de reconnaissance pour conserver sa liberté : nouveaux pratiquants un encadrement de qualité.
on doit l’encadrer un minimum afin qu’elle puisse rester Les collectivités commencent également à voir dans le
libre. Or si l’on pratique sans être reconnu on s’expose à des parkour une activité à part entière et non pas le jeu de
interdictions, tandis que si l’on se fait connaître on peut quelques voyous qui sautent de toit en toit.
ce cahier obtenir des autorisations. C’est dans cette perspective qu’est née la « Fédération de
pédagogique On voit aujourd’hui de plus en plus d’associations (ou de parkour » (FPK), dont le but affiché est de participer au
a été réalisé
en commun
juniors associations) se créer pour rassembler les pratiquants, développement du parkour en France, en le théorisant,
par l’Ufolep disposer d’une salle de gymnastique et du soutien de la mai- en l’encadrant et en rassemblant ses pratiquants dans une
et la FPK. rie. On observe également une théorisation de plus en plus structure tutelle, avec pour ambition de la faire reconnaître
importante de la discipline par ceux qui la pratiquent depuis en tant que telle par le ministère des Sports.
Textes :
Thomas Bencteux,
Aurélien
Bonhomme (FPK)
et Adil El Ouadehe
(Ufolep). VI. LE RÔLE DE L’UFOLEP
Schémas :
Sidney Grosprêtre
Les comités départementaux et régionaux de l’Ufolep sur la thématique « jeunesse » et autour des sports urbains ;
(FPK).
peuvent jouer le rôle de structure ressource et d’intermé- • d’autre part, accompagner ce type de pratique permet de
diaire avec les institutions et les collectivités locales afin de diversifier les compétences, les actions et le réseau d’acteurs
relayer auprès d’elles les demandes et sollicitation des prati- de notre fédération et de ses comités.
quants de parkour, mais aussi en contribuant à structurer la Concrètement, un comité Ufolep pourra se positionner
pratique et à la sécuriser en privilégiant le cadre associatif. auprès de ces nouvelles associations ou groupements pour :
Que ce soit sur le plan de son organisation, de la méthodologie • mettre en réseau les associations avec les institutions et
ou de l’approche pédagogique, un comité Ufolep est parfaite- partenaires potentiels ;
ment outillé pour contribuer au développement de l’activité, • former leurs membres ;
même si celle-ci n’est pas encore présente sur son territoire. • structurer la vie associative ;
Selon les cas, un comité pourra donc « accompagner l’existant » • valoriser les initiatives via ses outils de communication,
ou entrer dans une stratégie de création et de développement. la mise en place d’évènements locaux ou de débats publics ;
En s’appropriant l’activité parkour, nos comités agiront ainsi • établir le lien avec les dispositifs existant déjà au sein de
sur deux champs importants : notre réseau et susceptibles de participer au développement
• d’une part, la prise en compte de cette activité permettra de l’activité (service civique, juniors associations, labels
d’assurer la continuité des actions menées dans notre réseau Ufolep, écoles de sport).

CONTACT FÉDÉRATION DE PARKOUR : CONTACT UFOLEP :


www.fedeparkour.fr Adil El Ouadehe, 01 43 58 97 64
www.facebook.com/fedeparkour aelouadehe.laligue@ufolep-usep.fr
contact.fpk@gmail.com www.ufolep.org / www.facebook.com/ufolep

VIII Supplément à en jeu une autre idée du sport n°453 Février 2012

Vous aimerez peut-être aussi