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GUIDE PRATIQUE

ACCOMPAGNER
LA CRÉATION D’ENTREPRISE

F i t ne s s Roller Tir à l'arc Tennis


ntre é questre
ac h ing Ce
d e r em i s e en forme Co k a y ak V TT Char à voile
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Spectac
l e v iv a n u d i o v is u elle Danse
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lles Lieux de répétition

Sports Sports et loisirs de nature Pratiques culturelles


l l

Ministère des Sports


Ministère de l’Éducation nationale,
de la Jeunesse et de la Vie associative
Une coréalisation
Cet ouvrage est une coréalisation du ministère des Sports et du minis-
tère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative.
Sa publication a été coordonnée par le bureau de l’emploi et des bran-
ches professionnelles (direction des Sports) en lien étroit avec le bureau
de l’initiative, de l’information et de la participation des jeunes (direc-
tion de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la Vie associative).

Un multipartenariat
Ce guide est le fruit d’un multipartenariat avec le ministère de la
Culture et de la Communication, la Caisse des Dépôts, l’Agence pour la
création d’entreprise (APCE), et l’Agence de valorisation des initiatives
socio-économiques (Avise). Cette collaboration a permis de capitaliser
des expertises complémentaires qui confèrent à cet outil son origina-
lité et en fait sa richesse.

Une série de guides pratiques


Ce guide s’inscrit dans une démarche globale d’accompagnement à la
création d’emplois et d’activités initiée par le ministère des Sports et
le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie asso-
ciative. Il complète celui relatif à la création des groupements d’em-
ployeurs associatifs édité en début d’année 2011.
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Directeur de la publication : Bertrand Jarrige, directeur des Sports

Coordination générale : Frédéric Steinberg


Coordination éditoriale ministère chargé de la Jeunesse : Farid Mebarki
Coordination éditoriale ministère chargé des Sports : Frédéric Steinberg

Conception et rédaction : Véronique Siau, SED Conseil


Secrétariat d’édition : Karine Elsener
Conception graphique et maquettage : CréaComm, SED Conseil
Illustrations : Gylles Morel
GUIDE PRATIQUE

ACCOMPAGNER
DES ENTREPRENEURS DE TALENT

le s ta de d es préjugés
asser
créat ion, dép
é e de
di dat a une id s plus réticents
Étape 1 • Le can io n, convaincre le
créat
Étape 2 • Le candidat mûrit son projet de
Étape 3
e s id é e s reçues
• Le créa rl
teur décid
e de se lancer, bo uscule

Sport • Sports et loisirs de nature • Pratiques culturelles


Partie introductive
ÉDITORIAL
Yann DYÈVRE, directeur de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la Vie associative
Ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative

Bertrand JARRIGE, directeur des Sports


Ministère des Sports

L’Entrepreneuriat dans les champs du sport, des loisirs


de nature et des pratiques culturelles
Le développement du temps libre, la démocratisation des loisirs et de la
culture, ainsi qu’une plus grande prise en compte du bien-être ou de l’en-
vironnement, ont largement transformé les modes de vie des Français. Les
activités sportives et socio-éducatives ou les pratiques culturelles constituent
des enjeux majeurs pour le développement des territoires et des économies
locales. En témoignent la professionnalisation et le nombre croissant de créa-
tions d’entreprises dans ces secteurs et leur rôle déterminant dans l’attrac-
tivité des bassins de vie.

Le modèle associatif demeure le socle structurant de ce périmètre et les asso-


ciations constituent une ressource pour les politiques publiques animées par
les collectivités territoriales et l’État. Le développement de l’économie sociale
et solidaire ou celui d’un secteur marchand adoptant des démarches entre-
preneuriales innovantes, concourent à la construction de nouveaux modèles
économiques qu’il s’agit d’accompagner.

À la lueur de ce constat et compte tenu des spécificités des porteurs de projet,


la direction des Sports (DS), en lien étroit avec la direction de la Jeunesse, de
l’Éducation populaire et de la Vie associative (DJEPVA), a souhaité élaborer
un « guide d’accompagnement à la création d’entreprises dans les champs
sportifs, de loisirs et des pratiques culturelles ».
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Ce guide a pour finalité principale d’aider les réseaux qui accompagnent les
porteurs de projets dans leur démarche entrepreneuriale et qui œuvrent pour
le développement de l’emploi durable. Il vise la sécurisation des parcours de
création et des trajectoires professionnelles des créateurs.

4
Ce guide s’appuie sur une approche adaptée à ces secteurs d’activité et d’em-
ploi en apportant des réponses pratiques et concrètes. Il enrichit les métho-
dologies développées à l’occasion de diagnostics territoriaux approfondis
(DTA), impulsés par le ministère des Sports, et des expérimentations sociales
soutenues par le ministère chargé de la jeunesse.

Ses utilisateurs pourront utilement s’appuyer sur les compétences des direc-
tions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale et des
directions départementales chargées de la jeunesse et des sports.

Cet outil constitue un levier pour les organismes de formation et d’accom-


pagnement à la création d’entreprises, le mouvement sportif, les syndicats
professionnels, les réseaux associatifs de jeunesse et d’éducation populaire,
les collectivités territoriales et les représentants des secteurs coopératifs et
associatifs, engagés avec l’État dans le développement local.

Yann DYÈVRE Bertrand JARRIGE

Directeur de la Jeunesse, de l’Éducation Directeur des Sports


populaire et de la Vie associative
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Ministère de l’Éducation nationale, Ministère des Sports


de la Jeunesse et de la Vie associative

1 Selon l’INSEE, sur la période d’octobre 2008 à janvier 2010, les créations d’entreprises
dans le domaine des arts, spectacles et activités récréatives sont passées de 2 189 à 6 719
(soit + 206,9 %).

5
Partie introductive
sommaire

Partie introductive
Éditorial 4
Le guide mode d’emploi 8
Évolution du poids des activités sportives et (socio)culturelles 12

Étape 1 - LE CANDIDAT A UNE IDÉE DE CRÉATION 19


Fiches Projets - Conseils et Recommandations
Le candidat et son idée de création 20
Les points de vigilance 22
Des pistes pour progresser 26
Fiches Sectorielles - Savoirs et Références
Diplômes sportifs et réglementation 29
Pluriactivité et sport 32
Culture et intermittence 37
Innovation, sports et loisirs de nature 42
Fiches Pratiques - Outils et Ressources
Créer une association pour entreprendre ? 52
Construire un itinéraire de formation 58
Sécuriser un parcours de création 67
Formaliser l’idée de création 75
Fiches Trajectoires - Parcours et Portraits
Vincent Faugeraux - Tir à l’arc 80
Hakim Ounissi - Go to move 84
Quentin Simon - Les Bateliers du Viaduc 88
Delphine Pille - Esprit Parapente 92
Hugues Roche - Les Matapeste 96

Étape 2 - LE CANDIDAT MÛRIT SON PROJET DE CRÉATION 101


Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Fiches Projets - Conseils et Recommandations


Le candidat et son projet de création 102
Les points de vigilance 105
Des pistes pour progresser 108
Fiches Sectorielles - Savoirs et Références
Sport, santé et bien-être 111
Tourisme et développement durable 119
Tourisme, loisirs, sport et handicap 129
Marchés publics, subventions et DSP 136

6
Fiches Pratiques - Outils et Ressources
Adapter son projet touristico-sportif au développement durable 146
Rendre accessible un spectacle vivant aux publics handicapés 155
Déclarer une activité de formation professionnelle 165
Réaliser une étude de marché 175
Fiches Trajectoires - Parcours et Portraits
Christel Cochin - Échasses urbaines 184
Gérard Goupil - MurMur 187
Clément Nemery - Le Chêne perché 192
Vendetta Mathea - La Manufacture 196

Étape 3 - LE CRÉATEUR DÉCIDE DE SE LANCER 201


Fiches Projets - Conseils et Recommandations
Le créateur et son projet 202
Les points de vigilance 206
Des pistes pour progresser 210
Fiches Sectorielles - Savoirs et Références
L’essentiel sur les statuts récents 216
Financements : les incontournables 232
La politique européenne 2007-2013, la culture et le sport 242
Les formalités de création 257
Fiches Pratiques - Outils et Ressources
Choisir le bon statut pour entreprendre 264
Obtenir un financement européen 278
Mécénat et concours à la création : comment s’y prendre ? 288
Convaincre partenaires et financeurs 303

Fiches Professionnelles 315


Centre de remise en forme ou de fitness 316
Centre équestre et autres activités équestres 324
Sports et loisirs de nature 332
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Parcours acrobatiques en hauteur 344


Spectacle vivant 352
Musiques actuelles et lieux de répétition 372
Production audiovisuelle 382
Remerciements 396
Webographie 398

7
Partie introductive
LE guide mode d’emploi
l e périmètre du guide

Ce guide a été réalisé au terme d’une enquête interne aux services du


ministère chargé des sports et d’une enquête nationale menée auprès
de têtes de réseaux et d’accompagnateurs de terrain, spécialistes de
ces secteurs ou spécialistes de la création d’entreprises. Ce travail a
été complété par une analyse des ouvrages et outils disponibles pour
éclairer la démarche de création dans ces secteurs et par des entre-
tiens avec des créateurs.

Le périmètre - L’activité principale des entreprises


Loisirs sportifs de nature divers 36 %
Création et diffusion de l’art 19 %
Parc acrobatique en hauteur 16 %
Centre de remise en forme 11 %
Centre équestre 9%
Création évènementiel 9%

Source : Enquête interne aux ministères chargés de la jeunesse et des sports - 2009
La sélection des activités abordées dans le guide a été réalisée au
terme de l’enquête menée auprès des agents des ministères chargés
de la jeunesse et des sports.

Le périmètre - Prestations et marchés

SECTEURS ACTIVITÉS PRESTATIONS

SPORT Activités sportives et de - Encadrement,


CULTURE loisirs de nature accompagnement
Randonnée pédestre, équestre - Organisation
et VTT, accrobranche, canoë- d’évènements
kayak, voile, kitesurf, vol libre… - Formation
- Diffusion
ACTIVITÉ Autres activités sportives
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

GLOBALE Remise en forme, gymnasti-


que douce, rollers, tir à l’arc,
tennis… MARCHÉS

Activités culturelles - Tourisme, loisirs


Autres métiers Spectacle de rue, danse, cirque,
Hébergement, restauration, - Santé, bien-être
contes, théâtre, spectacle vivant, - Formation, insertion
agriculture, enseignement, production audiovisuelle…
commerce, aménagement… - Éducation

Source : Enquête interne aux ministères chargés de la jeunesse et des sports - 2009

8
Le recensement des ouvrages existants a permis de cibler prioritaire-
ment les réseaux d’accompagnement et non les créateurs. L’enquête
menée auprès des réseaux et acteurs en charge de l’accompagnement
à la création d’entreprises a permis de dégager les points sensibles
devant faire l’objet d’une fiche spécifique. Enfin, l’enquête menée
auprès des créateurs a permis d’entériner le périmètre du guide.

Le périmètre - Le cadre juridique et économique

Le cadre juridique Le cadre économique

Des entreprises du secteur marchand à Micro-entreprises et TPE


but lucratif et non lucratif

Des finalités à dominantes économiques,


Des objectifs économiques sociales et/ou éducatives
Des activités de service
Des prestations contre rémunération
Un cœur d’activité : l’offre
Des statuts divers de prestations sportives ou culturelles
Entreprises privées : SA, SARL, travailleur
indépendant, auto-entrepreneur…
1 - Encadrement-Accompagnement
Coopératives, associations gestionnaires,
2 - Organisation d’évènementiels
associations d’éducation populaire ou de
3 - Formation
tourisme social, entreprises d’insertion
4 - Diffusion

Ce travail a été enrichi par un comité de pilotage dont les membres ont
fixé le périmètre juridique et économique du guide.

l es partis pris méthodologiques rédactionnels

Ce sont les points sensibles du processus de création, recensés au ter-


me des enquêtes, qui font l’objet de ce guide. L’exhaustivité n’est visée ni
dans le choix des sujets traités, ni dans le choix des informations trans-
mises. L’objectif premier consiste en effet à fournir un corpus mini-
mal qui permette à des spécialistes de la création d’entreprises qui ne
connaissent pas ces secteurs et à des spécialistes de ces secteurs qui
connaissent mal la création d’entreprises d’améliorer l’accompagne-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

ment qu’ils proposent.


Pour y parvenir, le guide s’appuie sur une sélection de sites, études et
références diverses qui rassemblent l’essentiel de l’information utile,
et en fait la présentation sur une cinquantaine de fiches. Ce format a
été retenu pour permettre au lecteur de disposer d’une information
synthétisée sur les points clés du processus d’accompagnement et sur
les activités visées.
Les principales sources utilisées sont mentionnées au fil du rédaction-
nel et à la fin de chaque fiche. Des conseils complètent les informations
transmises.

9
u n plan en 3 étapes

Le plan du guide est construit en référence au processus de création,


afin de permettre aux accompagnants de trouver facilement les infor-
mations qui les intéressent.
Les trois grandes étapes proposées sont connues des acteurs de
l’accompagnement. Elles sont symbolisées par des onglets ronds et
colorés sur le côté droit de l’ouvrage.
n Étape 1 : le candidat a une idée de création - Il s’adresse géné-
ralement, à ce stade, à une structure dont il est naturellement
proche. Ses interlocuteurs sont souvent des agents des ministè-
res en charge des sports et de la jeunesse, mais aussi des mis-
sions locales.
n Étape 2 : le candidat mûrit son projet - Il peut être accompagné
par les grands réseaux généralistes (consulaires, boutiques de
gestion) ou toute autre structure chargée d’éclairer le créateur
dans le ciblage de son marché et de ses clientèles.
n Étape 3 : le créateur décide de se lancer - Il doit choisir son statut
et convaincre partenaires et financeurs. Notaires, experts-
comptables et conseillers bancaires sont particulièrement con-
cernés par cette étape.

t rois types de fiches à chacune des étapes

On trouve 3 « fiches projets », 4 « fiches sectorielles » et 4 « fiches


pratiques » à chacune des étapes du processus d’accompagnement.
Elles sont repérables au niveau des onglets situés en bas de page.
Les « fiches projets » délivrent conseils et recommandations. Chaque
étape démarre par trois fiches projets : « Le candidat et son projet »,
« Les points de vigilance » et « Des pistes pour progresser ». Elles sont
émaillées de conseils pratiques repérables par leur couleur et la place
qu’ils occupent dans le texte.
Les « fiches sectorielles » rassemblent des données et des références
propres aux secteurs visés, en rapport avec chacune des étapes de la
création. Elles permettent de renforcer les connaissances utiles pour
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

accompagner les créateurs dans ces secteurs.


Les « fiches pratiques » proposent des outils et des ressources pour
améliorer l’accompagnement des créateurs à chacune des étapes de
leur parcours. Elles sont complétées par des conseils pratiques repé-
rables par leur couleur et la place qu’ils occupent dans le texte.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Fiche Pro CULTURE
10
l es fiches trajectoires et les fiches professionnelles

Les « fiches trajectoires » mettent en exergue le parcours embléma-


tique de neuf créateurs. Les onglets situés en bas de page permettent
de repérer la nature des activités proposées par leur entreprise ; elles
sont intercalées entre les étapes.
Les « fiches professionnelles » situées à la fin du guide recensent
l’essentiel des savoirs, références et ressources disponibles sur
un certain nombre d’activités.

l es différentes rubriques

Plusieurs rubriques émaillent la lecture du guide. Elles ont pour


vocation de faciliter la lecture des fiches en rassemblant des informa-
tions de même nature.

La rubrique « Focus » illustre le propos de la fiche dans les


secteurs visés par le guide.

La rubrique « À savoir » concerne un point économique, juridi-


à savoir que ou fiscal qui mérite une attention particulière.

La rubrique « Bon à savoir » attire l’attention des lecteurs


Bon à savoir sur une information qu’il est bon de connaître.

Pour en savoir +
La rubrique « Pour en savoir + » permet au lecteur d’approfondir ses
connaissances en accédant aux études et sites internet exploités pour
réaliser les fiches.

où trouver l ’ info ?
La rubrique « Où trouver l’info ? » fournit les coordonnées de structures
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

et sites internet susceptibles de fournir au lecteur une information experte


sur le sujet.

comment faire ?
La rubrique « Comment faire ? » propose de la ressource opération-
nelle sous forme de questionnaires et d’une marche à suivre.

PAROLE D’EXPERT
La rubrique « Parole d’expert » attire l’attention du lecteur sur un
point clé du sujet traité. Elle a été réalisée par des spécialistes.

11
Partie introductive
éVOLUTION du poids DES ACTIVITéS
SPORTIVES ET (SOCIO)CULTURELLES
Les activités sportives, culturelles et de loisirs sont en progression
constante dans la société française tout au long du XXe siècle.1
La démocratisation de l’éducation, de la culture et du sport, la réduction
du temps de travail ainsi que l’allongement de la durée de la vie sont à
l’origine de ce phénomène.
Ces activités occupent aujourd’hui une place prépondérante dans la vie
des Français et dans l’économie nationale.

u ne évolution très forte de la demande

w Activités sportives et de loisirs de nature


Depuis le début des années 2000, les attentes accrues en matière
d’environnement et la hausse des « pratiques libres » alimentent la
montée en puissance des activités sportives de nature. Le développe-
ment durable, plus qu’une mode, accélère ce mouvement et contribue
à placer ces activités au premier rang des disciplines pratiquées par
les Français.

w Activités culturelles et socioculturelles


Dans le domaine de l’offre culturelle, c’est l’essor du numérique et
d’Internet qui est le plus marquant : ces nouvelles technologies modi-
fient substantiellement l’accès à l’art et à la culture2.
L’émergence et le développement des cultures urbaines ont également
largement contribué à renouveler les pratiques culturelles des Fran-
çais et en particulier des jeunes.

w Activités sportives
Le développement de soi, la question du bien-être et de la santé, et la
place accordée à l’épanouissement personnel ont largement contribué
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

au développement des pratiques sportives ces dernières années.


Les politiques contractuelles développées par l’État et les collectivités
territoriales ont conforté cette croissance en permettant de structurer
les loisirs éducatifs et les activités sportives en direction des publics
scolarisés, des actifs et des retraités.

1 Selon la définition adoptée dans l’analyse des temps sociaux, notamment par l’INSEE.
2 Les Pratiques culturelles des Français à l’ère numérique, coédition La Découverte/
ministère de la Culture.

12
u ne place majeure dans l’économie nationale

w Selon l’OCDE, la France consacre 1,5 % de son PIB à


l’ensemble des activités culturelles et de loisirs, l’Allemagne 0,7 %, la
Grande-Bretagne 0,5 % et les États-Unis 0,3 %.

w D’après l’INSEE, les ménages français ont investi en moyenne


1 020 € par an pour leurs dépenses culturelles, entre 1990 et 1999. Cela
représente 3,5 % de leur budget sur cette période pour moins de 1 %
dans les années 1980. En 2008, les dépenses culturelles et de loisirs
comptaient pour 9,0 % de la dépense de consommation des ménages.

w Toujours d’après l’INSEE, la part des dépenses des ménages


consacrée aux services récréatifs et sportifs, aux voyages à forfait et
aux week-ends a augmenté de + 2,7 points depuis 2000.

Comparaison des croissances en euros constants des postes de consommation 1993 et 2008

+7 %
1993/1992

+5 %
Santé
Communications
Autres biens
et services +3 %

Boissons alcoolisées Logement


et tabac +1 % Loisirs
et culture
-7 % -5 % -3 % -1% +1 % +3 % +5 % +7 %
Équipement logement -1% Alimentation 2008/2007
Habillement Hôtels, cafés, restaurants Éducation
-3 %

-5 %
Transport

-7 %

Source : INSEE, Comptabilité nationale


w La pratique sportive soutenue concerne, en 2010, 34 millions
d’individus. Cela signifie que près de 65 % de la population âgée de
15 ans et plus déclarent pratiquer une activité physique et sportive, à
raison d’au moins une fois par semaine, tout au long de l’année.3
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

w La dynamique associative concerne, en 2008, un tiers des


personnes de 16 ans ou plus, soit 15,8 millions de personnes (mem-
bres d’au moins une association). En prenant en compte les adhésions
multiples, les associations totalisent environ 21 millions d’adhésions.
Quatre grandes activités prédominent dans les associations : le sport,
les activités de 3e âge, la culture et les loisirs.

3 Enquête pratique physique et sportive 2010, CNDS/direction des Sports, INSEP, MEOS.

13
w Les lieux de spectacle vivant4 ont été fréquentés en 2008
1 à 2 fois dans l’année par 26 % des Français, et 3 fois plus par 22 %
d’entre eux.

Fréquentation des équipements culturels au cours des 12 derniers mois

Sur 100 personnes de 15 ans et plus

Nulle Nulle
Habituelle Habituelle
24 % 23 %
10 % 9%
Régulière 12 % Régulière 13 %
27 % 29 %

27 % 27 %
Exceptionnelle Exceptionnelle
Occasionnelle Occasionnelle
1997 2008

Source : Pratiques culturelles 2008. DEPS, ministère de la Culture et de la Communication, 2009

u ne observation difficile et incomplète

Certains métiers et certaines activités font l’objet de controverses


quant au champ qu’ils recouvrent, surtout quand leurs contours sont
évolutifs. Cette situation concerne directement les activités visées par
le guide auxquelles fournisseurs de données, usagers ou chercheurs
n’attribuent pas les mêmes définitions.

w Animation socioculturelle et action culturelle


Il existe traditionnellement un principe d’opposition entre animation
socioculturelle et action culturelle5, l’animation socioculturelle pro-
posant des activités dont l’objet est le processus d’expression des
participants, l’animation culturelle partant des œuvres pour proposer
à des groupes sociaux une familiarisation, une sensibilisation ou une
diffusion de l’art. Cette distinction, souvent débattue par les experts
et professionnels de la culture, est souvent ignorée des pratiquants,
usagers ou spectateurs.
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

w Sport, culture et loisirs


Les frontières entre les champs du sport, de la culture et des loisirs
sont perméables. La danse, par exemple, est considérée comme une
pratique tout autant sportive que culturelle. La perméabilité de ces
frontières est par ailleurs accrue par la multiplication des évènements
ou créations interdisciplinaires. C’est le cas de la musique et de la vidéo
qui cohabitent fréquemment. De même, une « discipline » sportive ou
4 Spectacle de danses folkloriques, danse, cirque, music-hall, opérette, opéra, concert de
rock, concert de jazz, concert de musique classique, autre concert, théâtre.
5 G. Poujol, M. Simonot, Les Associations dans la vie et la politique culturelle,
ministère de la Culture et de la Communication, DEP, 2001.

14
culturelle peut être pratiquée comme une activité de loisir, une situa-
tion qui contribue à complexifier la classification de ces activités.

w Créativité
Par ailleurs, ces activités sont souvent portées par des acteurs aux
démarches créatives, qui inventent en permanence de nouveaux modes
d’expression, et de nouveaux termes pour les qualifier: X-games, ice
climbing, cancayak, slacklining, ragga jam, breakbeat, turntablisme…
Ce renouvellement permanent, y compris dans le vocabulaire, sert
généralement l’image de ces secteurs dont il reflète la dynamique,
mais ces mots peuvent aussi faire obstacle à leur connaissance, voire à
leur reconnaissance.

u ne progression constante

Malgré ces difficultés, l’observation statistique s’adapte : l’évolution des


contenus des nomenclatures des professions et activités, les travaux
réalisés sur les familles professionnelles par la DARES ou les analyses
de l’INSEE en témoignent.

w La définition du code NAF6


Dans ce contexte, la définition des activités proposée par la NAF, même
si elle est insuffisante pour rendre compte de ces activités avec préci-
sion, représente une base intéressante.
n 90 - Activités créatives, artistiques et de spectacle. Cette division
comprend l’exploitation d’installations et la prestation de services en
vue de répondre aux intérêts des clients en matière de culture et de
divertissement. Elle couvre la production et la promotion de spectacles,
d’évènements ou d’expositions destinés au grand public, la fourniture
des compétences artistiques, créatives et techniques nécessaires à la
production de spectacles et de produits artistiques.
n 92 - Activités récréatives, culturelles et sportives. La division 92,
homogène dans ses finalités récréatives, culturelles et sportives, cor-
respond à des activités diverses dans leurs manifestations, leurs finan-
cements et leurs imbrications.
La filière audiovisuelle (cinéma, télévision) réunit la production audio-
visuelle, les prestations techniques connexes et la diffusion par les
médias (TV, salles, édition vidéo, etc.). S’ajoutent les activités des
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

agences de presse et de radio.


Les activités artistiques de scène ou d’exposition, les activités
culturelles (musées, monuments, bibliothèques, etc.), les activités
récréatives (spectacles, divertissements, jeux, etc.) et les activités
sportives (organisation d’évènements ou pratique sportive) participent
à la division 92.
Les œuvres récréatives, littéraires ou artistiques originales constituent
des actifs incorporels produits ; elles peuvent donner lieu à des tran-
sactions ; leur exploitation est une activité distincte de leur production.

6 www.insee.fr

15
w Leur évolution dans le secteur associatif
Si les associations proposant des activités culturelles ou récréatives et
de loisirs ne représentent que 4,3 % des effectifs des associations en
2009, l’évolution de leur masse salariale sur les 11 dernières années
est parmi les plus importantes observées dans le monde associatif
(+ 80 %)7.

w Leur progression dans le champ de la création d’entreprises


Les analyses de l’INSEE observent l’évolution des activités que le code
NAF rév.1, 2008 recense essentiellement dans les divisions 90 et 92.
Sur la période d’octobre 2009 à janvier 2010, les arts, spectacles et
activités récréatives ont représenté 3 % des créations d’entreprises,
réparties de la façon suivante :
n 55 % dans les activités créatives, artistiques et de spectacles, dont
un tiers dans les activités de création artistique (peintres, sculpteurs,
écrivains, journalistes, compositeurs…) ;
n 33 % dans les activités récréatives et de loisirs (centres de culture
physique, gestion d’installations sportives, exploitation de clubs de
sports, guides de montagne, sportifs professionnels, écuries de che-
vaux de course…) ;
n 11 % dans les activités récréatives et de loisirs (parcs d’attractions,
parcs à thèmes, parcs de loisirs, activités de plages, discothèques,
location d’équipements de loisirs…)8.

w Leur poids dans le champ de l’économie sociale et solidaire


Dans le champ de l’économie sociale et solidaire, les activités entrant
dans le champ « culture et audiovisuel » ainsi que « sport et loisirs »
sont recensées par l’INSEE comme étant les plus importantes derrière
le secteur social.

l e renouvellement de l’analyse économique

Le besoin apparu depuis quelques années d’inventer de nouveaux


modes d’évaluation des pays9 prenant en compte des éléments diffici-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

lement appréciables, comme le bien-être, la qualité de vie, voire le


bonheur, a conforté la visibilité et le poids de ces activités. Cette nou-
velle approche a permis notamment de mettre en avant leur impact
dans l’image globale de la France et leurs incidences en matière d’in-
fluence et d’attractivité internationales.

7 ACOSSTAT Bilan, n° 121, Les associations en 2009 : un secteur qui résiste à la crise,
février 2011.
8 APCE.
9 Le président de la République a confié à Amartya Sen et Joseph Stiglitz une mission sur
« les limites du produit national brut comme critère de mesure de la performance économique
et du bien-être » dont les résultats ont été présentés à la Sorbonne en septembre 2009.

16
w L’image de la France
À travers toutes les enquêtes et études, les nombreux ouvrages, les
témoignages, on observe que les traits dominants de l’image globale
de la France sont la culture et le patrimoine, l’art de vivre et un tou-
risme florissant. Selon le géopoliticien Joseph Nye, ce soft power, dont
la culture constitue un élément important, est un vecteur longtemps
sous-estimé de l’influence d’un pays, une ressource de pouvoir mobili-
sable dans le jeu des relations internationales10.

w Les classes créatives


La Commission européenne, en faisant de 2009 « l’année de l’in-
novation et de la créativité », a contribué à rendre visible la « classe
créative »11, devenue ces dernières années la nouvelle élite à capter
dans un contexte de concurrence mondiale. Incluant les professions
artistiques, cette nouvelle classe culturelle repose aussi sur le dévelop-
pement des industries créatives ouvertes aux médias et à Internet12.

w Les cadres des fonctions métropolitaines


La présence d’emplois « stratégiques » est utilisée dans l’approche
du rayonnement ou de l’attractivité d’un territoire. Le concept de
« cadres des fonctions métropolitaines » (CFM) vise à offrir une notion
proche d’emplois « stratégiques », en assurant la cohérence avec les
fonctions. Les cadres des fonctions métropolitaines sont définis comme
suit : il s’agit des emplois de cadres ou les chefs d’entreprises de 10
salariés ou plus présents dans les 5 fonctions métropolitaines que sont
Conception-recherche, Prestations intellectuelles, Commerce interen-
treprises, Gestion et Culture-loisirs13.

S’il n’y a pas de consensus sur les indicateurs de bien-être ou sur


la définition des classes créatives, le renouvellement de l’analyse
économique et statistique, en évoluant vers des sujets qui touchent
de plus en plus à la vie quotidienne des individus et aux dynamiques
territoriales, permet de rendre compte de l’importance croissante de
ces activités et de ceux qui les développent.14

10 Bernard PLASAIT, Améliorer l’image de la France, avis et rapports du Conseil


Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

économique, social et environnemental, La Documentation française, avril 2010.


11 La thèse de la classe créative (FLORIDA, 2002) met l’accent sur le rôle clé de la créativité
au niveau des mécanismes de croissance économique locale. En identifiant trois formes
majeures et inter-reliées de la créativité - technologique, économique et artistique ou
culturelle - FLORIDA (2002b, 33) postule l’existence d’une classe créative qui rassemble
l’ensemble des individus engagés dans des processus créatifs ou d’innovation dans le cadre
de leur profession. Source : Insee
12 F. Martel, Mainstream. Enquête sur cette culture qui plaît à tout le monde, Flammarion,
mars 2010.
13 Insee.
14 Les décideurs reconnaissent à la France trois atouts principaux : sa qualité de vie
multidimensionnelle (31 %), ses spécificités sectorielles (27 %) et sa capacité d’innovation
(25 %). Source : « Baromètre attractivité du site France 2010 » Ernst & Young

17
Sommaire
Conseils et Recommandations
Le candidat et son idée de création . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Les points de vigilance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Des pistes pour progresser . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

Savoirs et Références
Diplômes sportifs et réglementation . . . . . . . . . . . . . . . 29
Pluriactivité et sport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Culture et intermittence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
Innovation, sports et loisirs de nature . . . . . . . . . . . . . 38

Outils et Ressources
Créer une association pour entreprendre . . . . . . . . . . . 52
Construire un itinéraire de formation . . . . . . . . . . . . . . 58
Sécuriser un parcours de création . . . . . . . . . . . . . . . . 67
Formaliser l’idée de création . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75

18
Étape 1 • Le candidat a une idée de création

Dépasser le stade des préjugés


Les a priori et le manque d’information sont souvent responsables de la
faiblesse de l’accompagnement au démarrage.
Pour les réseaux d’accompagnement généralistes, ce candidat à la
création n’est pas toujours crédible :
- son projet n’est pas formulé en des termes qui parlent à ses
interlocuteurs : idée surprenante, voire farfelue, objectif peu crédible,
contraintes mal évaluées, projet d’activité marginal…
- son profil peut sembler trop éloigné de ce que l’on attend du créateur
type : trop passionné, trop rêveur, trop décalé… pas assez rassurant,
pas assez assuré…
- et son rapport au profit, à la notion de réussite et à l’entreprise n’est
pas toujours conforme aux critères attendus sur un projet de création.

Les réseaux spécifiques aux champs sportifs et culturels côtoient ce


public depuis longtemps, mais ils n’ont pas toutes les compétences
requises pour accompagner un projet de création.

Quant au candidat, il a du mal à contacter en première instance une CCI,


une boutique de gestion, ou toute autre structure d’accompagnement
dédiée à la création d’entreprises. Il les considère souvent comme trop
éloignées de son univers et de sa vision de l’entreprise…
Il en ignore même parfois l’existence !

Le + de cette étape
Négliger cette première étape revient à affaiblir ses chances de
réussite.
Accompagner le candidat dans la formalisation de son idée de création,
c’est le préparer à rencontrer des réseaux spécialisés et sécuriser ainsi
la suite de son parcours : une étape indispensable pour lui permettre
de clarifier son projet et valider sa capacité à s’engager !

19
C
e candidat à la création se distingue généralement par une pratique
sportive ou culturelle intense qui motive son projet de création, des
bases faibles, voire inexistantes, en gestion et en marketing qui
ne le freinent pas dans ses ambitions, et une représentation erronée de
l’entreprise qui l’engage prématurément sur le choix d’un statut.

Ces caractéristiques l’éloignent souvent de la démarche de création et des


réseaux qui peuvent l’accompagner

Le candidat et son idée de création


Conseils et Recommandations
p assions et motivations

Ce candidat à la création parle


- l’entreprise est à la mode et
ce phénomène touche aussi ces
créateurs en devenir ;
avec conviction de sa passion et - que l’on parle de publics, de
du sens de son engagement, mais clients, de spectateurs ou de sta-
il aborde plus rarement à ce stade giaires, il devient rare dans ces sec-
l’économie de son projet. teurs de ne pas parler de demande,
Sa motivation est forte, et son d’attentes, voire d’exigences ;
énergie souvent débordante est à - la généralisation des appels
ce point liée à ses pratiques per- d’offre contribue à familiariser
sonnelles qu’il peut en oublier de ces créateurs avec le monde de
mentionner sa clientèle ou son l’entreprise et de la concurrence ;
public et, parfois même, refuser
de considérer la question de la - enfin, la montée en puissance
de l’économie sociale et solidaire
Appuyez-vous demande.
lève un certain nombre de réser-
sur ses motivations La passion est sou-
ves, notamment en introduisant
et décelez, malgré vent à l’origine de
un nouveau vocabulaire pour
l’absence de référen- son envie de s’inves-
parler de création Prudence dans le
ce au chiffre d’affai- tir dans un projet de
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

e t d ’ e n t re p r i s e , choix des mots :


res, à la réussite ou création et demain,
plus conforme aux parlez de projet
à l’argent, un vrai peut-être, dans son
attentes d’une par- et non d’entreprise
projet d’entreprise ! entreprise.

e
tie de ce public. à ce stade !

ntreprise et représentation

Se projeter dans l’univers de l’en-


p luriactivité et complexité

La création dans ces secteurs


treprise n’est pas toujours facile
pour un créateur dans ces sec- passe souvent par un projet d’ac-
teurs, même si des évolutions sont tivité secondaire et peut mettre
visibles :

20 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Prendre des risques sans craindre
l’échec est la pierre angulaire de l’effort créatif.
Commission européenne - « L’impact de la culture sur la créativité » - 2009

PORTRAIT de territoire
Région Languedoc-Roussillon et Aux échelons régional et départemen-
département de l’Hérault tal, des réseaux ont été impulsés (PFCA
34 et Synersud LR), regroupant acteurs
Le Languedoc-Roussillon affiche une
associatifs et institutionnels (CRCI, CCI,
forte dynamique entrepreneuriale qui le
DIRRECTE, Collectivités, associations,
positionne au 4e rang national.
chambres consulaires, etc.).
Les jeunes entreprises sont cependant
fragiles (le taux de pérennisation reste un La filière du sport et des loisirs sportifs de
des plus faibles de France) et elles ont une nature est parfaitement intégrée dans ces
faible capacité de développement. dispositifs. Profession Sport 34 et LR SET
Face à ce diagnostic, la Région Languedoc- sont les spécialistes reconnus de l’accom-
Roussillon a mis en place un schéma pagnement à la création d’entreprises. À
ambitieux d’appui à la création, la reprise ou leur côté, d’autres initiatives d’appui à la
le développement post-création. Le dépar- professionnalisation, comme Kite LR ou
tement de l’Hérault a également mis en SLN 34, soutiennent la filière.
place des actions d’appui à la création Ces initiatives, en organisant le dialogue
d’entreprises par des contrats d’enga- entre professionnels, chambres consu-
gement réciproques avec des associa- laires et collectivités, positionnent ces
tions spécialisées dans l’accompagne- champs d’activité dans la filière de l’entre-
ment à la création d’entreprises pour les preneuriat à part entière.
bénéficiaires du RSA.

plusieurs années avant de se son idée de création, de clarifier


réaliser. Quand ce candidat ne les grandes caractéristiques éco-
consacre pas tout son temps à son nomiques de son projet, puis de
projet, sa motivation n’est pas en mesurer sa capacité à le réaliser.
cause. Entre un projet exclusivement sai-
Il a besoin d’exercer une autre sonnier et un projet d’activité prin-
activité pour s’assurer un mini- cipale à l’année, la complexité de
mum de revenus et il est rare- la démarche n’est pas la même.
Préparez-vous à ment bien informé Mais, dans tous les cas, son abou-
l’accompagner dans sur les dispositifs tissement à court et moyen terme
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

son projet de qui ont vocation à sera lié à la qualité de l’accom-


création par étape le soutenir dans sa pagnement qui lui Il va falloir exclure
et sur plusieurs démarche. sera proposé. tout a priori, mettre
années s’il le faut ! Ce candidat le au second plan votre

a
néglige et se lance propre système
ccompagnement et souplesse souvent seul. n de référence
professionnelle et
À ce stade, l’accompagnement être à l’écoute !
doit lui permettre de formaliser

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 21


L
a dimension du projet du candidat à la création peut démotiver les
réseaux généralistes. Ceux qui le connaissent bien ne sont pas tou-
jours outillés pour le conseiller dans le choix d’un statut. La place
de la culture associative et le manque de connaissances juridiques en sont
souvent la cause.

Petit argumentaire sur les points sensibles de l’accompagnement au


démarrage

LES POINTS DE VIGILANCE


Conseils et Recommandations
1 La dimension du projet

Le projet est souvent de faible


Paris, Lyon, Marseille ou Lille
misent depuis longtemps sur la
culture et le sport pour renforcer
envergure au démarrage et con- leur croissance et leur rayon-
cerne avant tout le créateur qui nement.
cherche à créer son emploi. Elles ne sont plus les seules
Cependant, sous-estimer un por- aujourd’hui : de nombreux terri-
teur de projet en raison de la ren- toires ruraux, des communes ou
tabilité hypothétique de sa futu- des intercommunalités de petite
re entreprise ou d’une période taille sont à l’origine d’initiatives
d’ouverture à l’année partielle intéressantes qui contribuent effi-
relève d’un mauvais calcul écono- cacement à leur attractivité, voire
mique. à leur compétitivité.
C’est ignorer que les grands
projets dans ces secteurs ont En matière d’attractivité économi-
pris de l’envergure avec le temps. que, résidentielle ou touristique,
C’est aussi négliger l’intérêt des les dimensions culturelles et spor-
territoires à s’appuyer sur ces tives sont en effet unanimement
considérées comme des leviers
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

micro-entreprises.
stratégiques qui vont contribuer à
w Un territoire attractif la fois au bien-vivre des habitants,
dispose d’une offre culturelle et aux équilibres sociaux et à l’image
sportive étoffée dynamique que les territoires
À l’échelle des territoires, la capa- recherchent. Parmi les ressour-
cité à attirer et à retenir des acti- ces que les territoires mobilisent,
vités et des hommes est souvent les équipements, la communica-
considérée comme essentielle. tion et les évènements culturels et
Les grandes métropoles comme sportifs sont souvent privilégiés.

22 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


L’étymologie du verbe « innover »
renvoie au terme novare, en latin « renouveler »,
« inventer », « forger », « changer ».

Attirer des créatifs passe aussi adaptée avec un soutien aux


par l’aide à l’installation ou la entrepreneurs et à leurs salariés.
Ne négligez mise en réseau La formation professionnelle con-
pas ce type des profession- tinue et les dispositifs de soutien
de projets, quelle nels. L’essentiel, territorialisés contribuent effi-
que soit leur au départ, c’est de cacement à faciliter l’installation
dimension, leur proposer un durable d’activi- Ne négligez pas
l’attractivité des accompagnement tés saisonnières. ce candidat,
territoires pour sécuriser leur Cependant, au sta- les entreprises
en dépend ! projet de création. de de la création, saisonnières
l’accompagnement sont indispensables
w L’activité touristique s’ap- des créateurs n’est aux territoires
puie sur des entreprises saison- pas toujours au touristiques !
nières rendez-vous.
La France est la première des-

2
tination touristique au monde.
Son rang repose avant tout sur sa L’originalité du projet
situation géographique, sa culture
et son patrimoine. Mais la valeur La période actuelle est mar-
économique de ses ressources quée par une évolution rapide
est entièrement dépendante de des valeurs ainsi que des modes
la capacité des entreprises et des de vie et de consommation, con-
professionnels à s’adapter aux juguée à une banalisation des
saisonnalités qu’impose le sec- déplacements des populations et
teur.
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

à la progression constante des


nouvelles technologies. Dans ce
Tous les territoires n’ont pas les contexte, notre époque se révèle
moyens d’appuyer leur politique particulièrement favorable à une
de développement touristique sur dynamique d’innovation qui con-
le sport et la culture, mais tous cerne pleinement les activités et
ceux qui y parviennent avec suc- les créateurs visés par ce guide.
cès ont su conjuguer des équipe-
ments et/ou une communication

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 23


Dans le sport, l’innovation est Il n’est pas plus question, à ce
omniprésente. Elle répond à la stade, de rejeter d’emblée ces sta-
demande de renouvellement, tuts qui peuvent, Le choix du statut,
de confort et de sécurité des dans certaines comme pour
pratiquants. Elle concerne autant conditions, être n’importe quel projet
les pratiques que les matériels en cohérence de création, n’est pas
dont l’évolution dépend à la fois avec le projet du la priorité
des technologies nouvelles et de candidat. à ce stade !
la mode.

Pour ce qui concerne la culture, la


création et la singularité sont au
cœur des productions, quels que
soient les publics visés. Elles ont
4 L’impact des mots

Il y a des propos qu’il est préfé-


rable de ne pas tenir au créateur
Préparez-vous à été particulière- au démarrage de l’accompa-
découvrir une idée ment touchées ces gnement.
de projet originale dernières années En voici quelques-uns :
dans ses modalités par l’interdiscipli-
de mise en œuvre narité qui s’impose - lui dire de simplifier son projet ;
comme dans son dans presque tous - lui dire que la création d’entre-
contenu ! les domaines. prise, c’est tout ou rien ;
- lui dire de changer de projet s’il

3
ne décide pas d’y consacrer tout
Le choix du statut son temps ;
- lui dire de choisir entre le
Pour les acteurs qui ne sont pas « business » et sa passion ;
spécialistes de l’accompagnement
- lui demander de renoncer
à la création d’entreprises, le ris-
d’emblée à créer une association ;
que consiste à laisser le créateur
« s’enfermer » dans les statuts - lui dire de se débrouiller au
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

qui dominent dans ces secteurs motif que son projet est de petite
d’activité. envergure ;
Ce risque est d’autant plus fort - lui dire de renoncer à un projet
que la culture économique des qui présente trop Évitez de porter des
créateurs eux-mêmes s’est for- de risques ; jugements hâtifs et
gée dans des milieux où le statut - lui dire que son écoutez-le.
associatif et/ou le statut d’inter- projet est totale- Le premier rendez-
mittent sont les plus répandus. ment farfelu… n vous est souvent
déterminant !

24 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


INITIATIVE de RESEAU
Profession Sport 34 En 2002, Profession Sport 34 a initié un nou-
veau dispositif d’appui à la création d’activités
Le dispositif « Profession Sport » a été créé en dans la branche du sport, une expérimentation
1989 à l’initiative de M. Roger Bambuck, secré- originale dans cette filière et unique en France.
taire d’État à la Jeunesse et aux Sports, pour Ce dispositif a permis la création de 101 struc-
permettre la création d’associations départe- tures (dont 35 % dans le secteur du tourisme)
mentales. Celles-ci ont ainsi assuré la prise générant 110 emplois et a largement démontré
en charge de salariés et leur mise à disposi- l’intérêt d’un accompagnement spécifique.
tion au sein de clubs sportifs ou d’associations Au plus près des attentes des services décon-
de jeunesse et d’éducation populaire qui en centrés de l’État et du Conseil régional du Lan-
avaient diagnostiqué le besoin. guedoc-Roussillon, ce projet est aujourd’hui
Le dispositif « Profession Sport » permet aux porté par Languedoc-Roussillon Sport Emploi
diplômés des secteurs du sport et de l’anima- Tourisme (LR SET).
tion de bénéficier d’un réel statut social et de la LR SET est un outil innovant et structurant au
protection sociale afférente. service du développement de projets et de la
Au-delà de cette première action, les associa- professionnalisation des acteurs du secteur du
tions ont évolué pour se retrouver chargées sport, du tourisme et des loisirs. LR SET est le
d’une mission de structuration et du dévelop- partenaire privilégié des porteurs de projets en
pement du marché de l’emploi du sport et de région qui veulent créer une entreprise dans la
l’animation. filière du sport, des loisirs et/ou du tourisme
Le Groupement national profession sport & sportif.
loisirs (GNPSL) a vu le jour en 2005, suite à la Cette nouvelle structure propose un accom-
décision d’associations Profession Sport de pagnement de proximité à chaque étape du
se fédérer autour d’une structure capitalisant montage, de la création et du développement
leurs quinze années d’expérience sur le terrain de l’entreprise. L’objectif principal de ce dispo-
au profit du sport-loisir. sitif d’appui, d’accompagnement et de suivi est
Sur le terrain, ces associations se développent de donner aux porteurs de projet les conditions
à des rythmes différents et, pour certaines, favorables à l’émergence et la pérennisation de
déploient des initiatives originales en faveur de leur activité. Le principe est de mettre les por-
l’emploi. teurs de projet dans une démarche active avec
C’est le cas de Profession Sport 34. En vingt un accompagnement personnalisé et adapté
ans, l’association est devenue un acteur incon- aux besoins de chacun.
tournable du développement économique LR SET est membre du réseau régional Syner-
dans les secteurs du sport, de l’animation et sud. L’association est également labélisée et
des loisirs dans le département de l’Hérault. conventionnée NACRE (Nouvel accompagne-
Ses différents pôles d’activités (gestion des ment pour la création et la reprise d’entre-
emplois, conseil aux bénévoles, insertion pro- prise)
fessionnelle, création d’activités) se sont déve-
loppés en s’adaptant sans cesse aux besoins LR SET
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

des dirigeants et des professionnels diplô- Maison Régionale des Sports


més du secteur : bourse d’emplois, accom- 1039, rue Georges-Mélies
pagnement à la création d’activités, appui 34000 Montpellier
à la gestion administrative, formation, conseils, www.lrset.org
diagnostics font de l’association un interlocu- Coordonnateur : Maxime QUEVAL
teur privilégié des acteurs de la branche. / maxime.queval@lrset.org

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 25


A
ccompagner la démarche de création dans d’autres secteurs
ne prépare pas nécessairement à accueillir les créateurs visés
par ce guide.
Pour autant, leur parcours est semé des mêmes embûches et la création
d’entreprises dans ce secteur réserve à tous des surprises.

Pour progresser à ce stade, il faut d’abord dépasser le stade


des préjugés

des pistes pour progresser


Conseils et Recommandations
p our en finir avec les idées reçues

Fantasque Créatif
Décalé Précurseur
Marginal Innovant
Difficile Exigeant

Décodez et Ingénu Solidaire


interprétez Têtu Déterminé
autrement !
Individuel Autonome
Laxiste Tolérant
Agité Énergique
Instable Réactif
Imprudent Audacieux
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Dilettante Connaisseur
Source : SED Conseil

Comparez les 1 - Innovation


valeurs du créateur 2 - Esprit d’équipe
avec les « valeurs
corporate » prioritaires 3 - Intégrité
affichées par les 4 - Respect
grandes entreprises
françaises ! 5 - Responsabilité

Source : « Courrier cadre » - Décembre 2009

26 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Mieux nous comprendrons les
relations micro, plus le modèle macro sera utile.
Esther Dufflo - Chaire internationale « Savoirs contre pauvreté » – 2009

v érifier la faisabilité
économique du projet
Ce regard repose souvent sur
quelques traits dominants dans
ces secteurs :
Dans d’autres secteurs, le créa- - les choix vestimentaires et l’ap-
teur a plutôt tendance à négliger parence générale traduisent une
la compatibilité de son projet de indéniable décontraction. Dans
création avec son projet person- les sports et loisirs de nature, les
nel, pour se concentrer sur la fai- créateurs donnent souvent l’im-
sabilité commerciale et financière pression que la tenue de vacances
de son idée. vaut toute l’année ;
C’est souvent l’inverse qui se - parce qu’il est contraint par des
passe avec ce candidat dont les rythmes d’activité particuliers, ce
valeurs et la passion déterminent créateur peut donner l’impression
tout autant ce qu’il est que ce qu’il d’une activité peu soutenue ;
fait.
- souvent présent dans de nom-
Pour autant, il faudra l’amener à
breuses manifestations extra-
N’hésitez pas à poser les termes professionnelles propres à son
composer sur l’ordre de cette interdé- milieu, il semble plus motivé par
des conseils que pendance de façon les relations conviviales que par
vous prodiguez ! précise. les relations commerciales.

n
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Derrière les apparences, plu-


e pas se fier aux apparences sieurs constats s’imposent.
En voici quelques-uns :
Une des idées reçues les plus
- la motivation économique est
tenaces consiste à considérer
rarement absente, même si elle
que ce créateur ne va pas gagner
est souvent attachée en priorité
sa vie parce qu’il est culturel-
aux conditions de vie du créateur ;
lement éloigné de l’économie de
marché. - créer une entreprise sans avoir

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 27


été salarié au préalable est assez Pour lui faciliter la tâche et le
fréquent dans les sports et loisirs préparer aux étapes ultérieures,
de nature ; la formalisation de son projet à
- faire des bénéfices est un objec- l’écrit est une exigence, même
tif répandu dans le secteur du pour ceux qui affichent la volonté
sport ; de « voir » avant de se lancer, ou
pour ceux qui décident de s’en-
- être présent dans son milieu est
gager dans une activité qui va les
une excellente façon d’entretenir
mobiliser partiellement ou sur
un réseau souvent prescripteur
une seule saison.
et c’est essentiel pour anticiper la
demande ;
Les réseaux d’accueil et d’accom-
- la convivialité règle les rapports pagnement à la création d’entre-
professionnels dans ces milieux ; prises, ainsi que les ouvrages qui
- penser que le créateur issu du s’adressent aux créateurs, livrent
milieu associatif a toujours un des questionnaires types, souvent
Au-delà des projet d’intérêt conçus sur le même modèle.
apparences, général ou d’utilité Afin de l’aider à franchir cette pre-
sachez repérer sociale, fait partie mière étape, nous vous proposons
le futur des idées reçues. un cadre d’accompagnement qui
chef d’entreprise ! s’en inspire en trois Entre rigueur et
étapes. Vous le souplesse, ne

o
trouverez dans les cédez pas sur la
fiches pratiques ce formalisation de
btenir la rédaction du projet
cette étape. n son idée à ce stade !
Seul un travail de réflexion et d’écri-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

ture peut permettre au créateur


de mettre en évidence ses réelles
motivations, ses atouts, ainsi que
les contraintes qu’il va devoir
surmonter.

28 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


L
a réglementation sur les diplômes évolue régulièrement. Dans
le secteur du sport, cette évolution s’est accélérée ces dernières
années. Avant de s’engager concrètement dans la phase de création,
le candidat devra donc vérifier s’il dispose des qualifications requises pour
mener à bien son projet.
Bref rappel du cadre juridique qui permet l’exercice d’une activité contre
rémunération

diplômes sportifs
et réglementation
Savoirs et Références
l iberté d’entreprendre : ce qu’en
disent les textes

w La loi sur le sport


l’UE ou des autres États parties à
l’accord sur l’espace économique
européen répondant aux condi-
tions de reconnaissance des qua-
L’article L. 212-1 du Code du sport lifications fixées par le Code du
définit les conditions d’encadre- sport et déclarés à cet effet (Direc-
ment contre rémunération des tive 2005/36 sur la reconnaissance
activités physiques ou sporti- des qualifications professionnel-
ves en France. « Seuls peuvent, les Art. L. 212-7 et R. 212-88 et
contre rémunération, enseigner, suivant du Code du sport).
animer ou encadrer une activité
physique ou sportive ou entraîner Lorsqu’il existe une
ses pratiquants, à titre d’occupa- à savoir différence  substan-
tion principale ou secondaire, de tielle de niveau entre
façon habituelle, saisonnière ou les qualifications attestées et ce
occasionnelle (…) les titulaires qui est attendu, le préfet peut
d’un diplôme, titre à finalité « exiger, par décision motivée,
professionnelle ou certificat de pour des raisons tenant à la sécu-
qualification : rité des personnes, qu’il (le res-
sortissant européen) choisisse
1. garantissant la compétence de
soit de se soumettre à une épreu-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

son titulaire en matière de sécu-


ve d’aptitude, soit d’accomplir
rité des pratiquants et des tiers
un stage d’adaptation (...). Cette
dans l’activité considérée ;
épreuve porte alors, outre sur
2. et enregistré au répertoire l’aptitude technique du déclarant,
national des certifications profes- sur sa connaissance du milieu
sionnelles (…) ». naturel, des règles de sécurité et
des dispositifs de secours ».
w Peuvent exercer sur
Cf. art. R. 212-90 (C.sport)
le territoire national les ressor-
tissants des États membres de

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 29


w Pratique et encadre- L’encadrement rémunéré est sou-
ment des sports de nature mis à la possession d’un diplôme
Le site internet du Pôle ressources d’État délivré dans le cadre d’une
national sports de nature permet formation coordonnée par les
de connaître la réglementation de services du ministre chargé des
29 activités ou groupes d’activités sports et assurée par ses établis-
qui font l’objet d’une reconnais- sements publics.
sance institutionnelle et d’une Les conditions d’accès à ces diplô-
réglementation significative. mes par la Validation des acquis
de l’expérience (VAE) sont aussi
Chaque fiche présente : soumises à un cadre réglemen-
- un bref historique de l’enca- taire particulier.
drement et du développement de Cf. art. L. 212-2 (C. sport).
l’activité ;
- les noms et adresses des insti-
... sur les activités
tutions en charge des activités
« en environnement
(fédérations délégataires, syndi-
spécifique »
cats professionnels...) ;
Le canyonisme, le para-
- les diplômes et titres permet- chutisme, le ski, l’alpinisme et ses
tant l’encadrement professionnel activités assimilées, la spéléologie,
rémunéré des activités. le surf de mer, le vol libre, à l’ex-
ception de l’activité de cerf-volant
Pour en savoir + acrobatique et de combat.
Consulter le site du Pôle ressources Dans certaines conditions de prati-
national sports de nature que : la plongée en scaphandre en
@ www.sportsdenature.gouv.fr/ tous lieux et en apnée, en milieu
naturel et en fosse de plongée ; le
canoë-kayak et ses disciplines as-

l
sociées au-delà de la classe 3 ; la
’environnement spécifique voile, au-delà de 200 miles nauti-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

ques d’un abri.


Plusieurs textes législatifs et Cf. art. R. 212-7 (C. sport)
réglementaires régissent l’enca-
drement d’activités en environne-
ment spécifique. Pour en savoir +
Le Code du sport présente des Chercher la réglementation sur une
dispositions particulières concer- activité spécifique :
nant le cadre d’activités en envi- @ www.sportsdenature.gouv.fr
ronnement spécifique qui impli-
« Droit des sports de nature »
quent, en particulier, le respect
- Territorial éditions, 2008 - Thème 16
de mesures de sécurité.
« Encadrement réglementé »

30 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


PAROLE D’EXPERT
Depuis 2002, le ministère chargé des des acteurs concernés à la construction
sports a engagé une profonde réno- des certifications. Les nouveaux diplô-
vation des diplômes d’État autorisant mes s’appuient d’une part sur un réfé-
l’encadrement des activités physiques rentiel professionnel, décrivant les acti-
ou sportives contre rémunération. Le vités d’un métier ou d’un emploi existant
brevet professionnel de la jeunesse, de ou en création, et d’autre part sur un
l’éducation populaire et du sport (niveau référentiel de certification décrivant les
IV), le diplôme d’État de la jeunesse, de compétences nécessaires à l’exercice du
l’éducation populaire et du sport (niveau métier ou de l’emploi identifiés. Ils sont
III) et le diplôme d’État supérieur de la construits en unités capitalisables (UC)
jeunesse, de l’éducation populaire et du afin de développer l’individualisation des
sport (niveau II) ont ainsi succédé aux parcours de formation et d’encourager
anciens brevets d’État d’éducateur spor- la certification par le biais de la valida-
tif. Cette réforme est le fruit de réflexions tion des acquis de l’expérience. En outre,
concertées autour de la nécessité de ce système facilite la mise en œuvre de
mieux accompagner le développement bi-qualifications ou de doubles certifica-
de l’emploi par une meilleure adéqua- tions favorisant ainsi l’employabilité des
tion des qualifications aux métiers, pren- diplômés.
dre en compte les impératifs nationaux
et européens en matière de formation Audrey PERUSIN
professionnelle et d’associer l’ensemble Ministère des Sports

l aVAE

La loi de modernisation sociale du


L’accompagnement est assuré
par des établissements de for-
17 janvier 2002 et le décret d’appli- mation du ministère (CREPS) ou
cation du 26 avril 2002 instaurent des organismes de formation
un droit individuel à valider les continue. n

où trouver l ’ info ?
acquis de l’expérience profession-
nelle ou bénévole. C’est le jury du
diplôme qui procède à cette vali-
n Auprès des Points Relais Conseil
dation.
La procédure de validation des de votre région @ www.vae.gouv.fr
acquis de l’expérience pour les n Auprès des directions régionales
diplômes dans les champs de de la Jeunesse, des Sports et de la
la jeunesse et des sports visent Cohésion sociale (DRJSCS) et des
l’octroi de tout ou partie d’une directions départementales char-
certification. gées de la cohésion sociale de votre
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Les jurys sont composés pour région.


un quart de représentants des
employeurs et des salariés. n Sur le site du ministère
Un accompagnement (faculta- @ www.sports.gouv.fr où il est
tif mais recommandé) peut être possible de télécharger en ligne
proposé aux candidats pour les le dossier de demande de diplôme.
aider à compléter leur dossier de n En consultant le répertoire
demande de diplôme. national des certifications
professionnelles @ www.cncp.gouv.fr
L’essentiel de cette fiche a été réalisé sur la base des informations transmises sur
les sites du ministère des Sports.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 31


C
umuler plusieurs emplois axés sur une disponibilité saisonnière
dans un secteur d’activité, même éloigné du sport, est souvent la
règle.
Au fil des ans, nombreux sont ceux qui s’installent dans la pluriactivité
par choix de vie, pour des raisons économiques et pour trouver des
temps de « respiration » rendus nécessaires par la pénibilité de leur
métier.
Bref éclairage sur ce qui caractérise la pluriactivité dans le champ des
métiers du sport

Pluriactivité et sport
Savoirs et Références
c ontexte et définitions

w Plusieurs définitions
w Pluriactif ou saisonnier ?
La pluriactivité et la saisonnalité
correspondent en principe à des
De nombreux termes circulent réalités bien distinctes. Alors que
pour évoquer la pluriactivité et la notion de pluriactivité implique
les situations très diverses avant tout un cumul de compéten-
qu’elle recouvre. ces et, par là même, une aptitude
Nous retiendrons la définition à la polyvalence pouvant facile-
suivante : la pluriactivité consiste ment s’ancrer au territoire, la
pour une même personne à exer- saisonnalité n’exige pas nécessai-
cer plusieurs emplois ou activités rement d’exercer des métiers dis-
professionnelles sous différents tincts. Elle se caractérise surtout
statuts, de façon simultanée ou par un rythme de travail contrasté
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

consécutive. sur l’année, polarisé entre saisons


C’est une situation qui caractérise d’hiver et d’été, et qui impose, le
l’emploi dans les secteurs d’acti- plus souvent, de la mobilité.
vités visés par le guide.
Source : « Pour la montagne » n° 152,
juillet 2005 @ www.institut-montagne.org
La passion et le choix d’un lieu de
vie proche de ses sites de pratique
conduisent souvent le créateur
à accepter les contraintes de la
saisonnalité de son métier.

32 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


PAROLE D’EXPERT
Attention à ne pas céder aux sirènes de une nouvelle activité, il est préférable
la mode : le projet de création requiert de se tourner vers un statut sécurisé,
du sur-mesure et non du prêt-à-porter mais qui sera nécessairement plus
juridique. Les erreurs d’aiguillage sont onéreux car il faudra cotiser. Le groupe-
coûteuses, notamment au regard de la ment d’employeurs, par exemple, si les
protection sociale et en matière fiscale. clients du créateur acceptent d’adhérer
Pour éviter ces déboires, il faut d’abord au groupement. Ou bien le portage sala-
faire la liste des objectifs, puis trouver le rial qui offre à ses clients l’avantage de la
régime juridique adéquat (et non l’inver- prestation de services et au créateur ce-
se). Pour devenir pluriactif en cumulant lui du salariat. Ou bien encore la coopé-
un emploi salarié actuel et une nouvelle rative (coopérative d’activité et d’emploi,
activité ? L’auto-entreprenariat est certes SCIC, etc.) qui permet d’en être à la fois
une formule économique, simple à gérer l’actionnaire et le salarié avec tous les
et qui laisse une liberté totale. Mais elle avantages afférents à ces deux qualités.
est peu protectrice : pas d’indemnités Il faut donc bien réfléchir avant d’agir et
de chômage, peu de droits à la retraite, ne pas hésiter à prendre conseil auprès
nécessité de souscrire une assurance de d’organismes officiels.
responsabilité civile, pas de déduction
Jean-Yves Kerbourc’h
des frais professionnels... À l’inverse, Professeur de droit à l’université de Nantes
pour être protégé et accompagné dans – Amnyos Consultants

... sur les situations de


pluriactivité les plus fré-
u ne situation qui offre bien
des avantages

quemment rencontrées w Des avantages multiples


dans les métiers du sport - d’assurer une continuité de l’em-
ploi et une sécurité de revenus ;
n salariat et activité indépendante
libérale, commerçante ou plus ra- - d’acquérir des compétences com-
rement artisanale ; plémentaires ;
- de consolider une polyvalence ;
n salariat et activité agricole (mé-
tiers du sport et activité rurale en - de construire une trajectoire pro-
zone de montagne par exemple) ; fessionnelle cohérente ;
- et de ne pas dépendre d’un seul
n travail indépendant et activité
employeur.
agricole (métier indépendant du
sport et activité rurale en zone de w Plusieurs situations
montagne) ; concernées
Cette situation est d’autant plus
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

n cumul de plusieurs activités in-


recherchée par ce créateur qu’elle
dépendantes (libérales, commer-
répond à son caractère « indépen-
ciales, artisanales, agricoles) ;
dant » et qu’elle s’inscrit dans une
n fonctionnaire d’État ou d’une col- logique économique pertinente :
lectivité locale et activité salariée ; - un éducateur sportif salarié peut
n fonctionnaire d’État ou d’une col-
vouloir séparer les types d’activité
lectivité locale et activité indépen- en formant des débutants dans un
dante libérale. cadre associatif qui lui offre à la fois
le statut du salariat et les mesures

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 33


... sur plusieurs statuts
adaptés
n Le moniteur de ski lié
par un contrat de travail à
un employeur (une association par
exemple) peut exercer parallèle-
ment une activité de guide de haute
montagne sous statut d’indépen-
dant.
Un professeur d’art martial peut

q
n
à la fois exercer son activité comme
professionnel libéral tout en étant uelques difficultés en
salarié par une association. perspective
n Un éducateur sportif de patinage
sur glace embauché par un club La pluriactivité étant complexe à
comme salarié pourra développer gérer, il convient dès cette étape de
des activités indépendantes ou faire prendre conscience de cette
créer une société pour organiser difficulté au candidat à la création :
des stages de perfectionnement en
dehors de la saison sportive (l’été w En matière comptable
dans cette discipline). et fiscale
- il devra tenir une comptabilité
pour chaque type d’activité (à l’ex-
de soutien fédéral. En revanche, il
ception de l’activité salariée, plus
peut souhaiter (lui ou l’associa-
simple à gérer) ;
tion) organiser l’entraînement des
athlètes de haut niveau (ou les - il devra procéder à une déclara-
cours donnés à certains tion annuelle spécifique par acti-
publics comme les adul- vité.
tes) selon un mode de
« prestation de services » ; w En matière de protec-
tion sociale
- un éducateur sportif peut vou-
loir développer plusieurs activités - il relèvera de plusieurs régi-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

qui n’ont aucun lien entre elles mes de sécurité sociale (santé,
(activité paramédicale comme la vieillesse) ;
kinésithérapie) ; - il surcotisera pour un niveau de
- de son côté, l’employeur peut protection qui n’est pas plus favo-
trouver un intérêt à ce que son rable (notamment lorsqu’il est
salarié cumule plusieurs activités salarié et indépendant).
lorsque lui-même ne peut propo-
w En droit du travail
ser qu’un faible nombre d’heures
Le pluriactif bénéficie de la pro-
de travail ou une rémunération
tection offerte par le Code du tra-
insuffisante.
vail pour ses activités de salarié

34 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


mais pas pour les activités indé- w Pluriactivité et poly-
pendantes. compétence d’encadrement (ou
Le pluriactif bénéficie de l’assu- multiactivité)
rance chômage exclusivement La multiactivité implique le passa-
pour les activités de salariés. ge d’une activité sportive à l’autre
en été et en hiver et/ou le passage
à un autre secteur durant les sai-
Pour en savoir +
sons creuses. Il n’est pas rare que
Sur les cumuls d’activités, voir la certains professionnels cumulent
fiche 14.3 en pages 117 et 118 de plus de trois activités sportives
l’étude : « Analyse juridique, sociale et pour pouvoir vivre correctement.
fiscale des formes d’ organisation de
l’emploi dans le secteur du sport » du
ministère des Sports.
où trouver l ’ info ?

l
n Le Centre de ressources inter-
es cadres juridiques régional alpin sur la pluriactivité
pertinents (PERIPL) @ www.pluriactivite.org
propose des conseils, des informa-
Lorsque l’on souhaite obtenir un tions pratiques et un appui spéci-
seul contrat de travail pour plu- fique.
sieurs activités ou lorsque des
n Le site @ www.questionsaison.fr
employeurs souhaitent organiser
regorge d’informations pratiques
la pluriactivité de leurs salariés,
sur l’emploi saisonnier, le loge-
de multiples possibilités sont
ment, la formation, la santé, le droit
offertes par :
du travail et protection sociale…
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

- les groupements d’employeurs ; en Rhône-Alpes.


- l’entreprise de travail en temps
n Le Groupement national pro-
partagé ;
fessions sport et loisirs (GNP-
- la coopérative d’activités ; SL), à travers son site internet
- la société coopérative d’intérêt @ www.profession-sport-loisirs.fr
collectif. propose une bourse d’emplois
regroupant l’ensemble des offres
pour le sport et l’animation.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 35


... sur quelques activités
complémentaires
n l’exercice de plusieurs

m
activités sportives saison-
nières complémentaires, comme ultisalariat : attention à la
par exemple ski/canoë-kayak,
alpinisme/canyon ou VTT, ski/voile, durée légale du travail et à
etc. ; la clause de non-concurrence
n l’alternance d’activités pro-
Seuls les travailleurs indépen-
fessionnelles dans des secteurs
dants sont libres de travailler
différents : ski/transports, alpi-
comme ils l’entendent.
nisme/bâtiment, accompagnateur
Pour les salariés, l’article L.3121-
moyenne montagne (AMM)/travaux
34 du Code du travail, sauf déro-
acrobatiques, AMM/berger, guide/
gation, est strict :
agriculture, AMM/hôtellerie-res-
tauration, etc. - aucun salarié ne peut travailler
plus de 10 h par journée civile
Source : « Les métiers des sports de
(soit entre 0 h et 24 h) ;
montagne / Évolution et enjeux en région
Provence-Alpes-Côte d’Azur » - sur une semaine, la durée légale
Mission régionale d’observation de l’em-
ploi, de la formation et de l’insertion pro- ne peut excéder 48 heures et, sur
fessionnelle dans les métiers du sport et de 12 semaines, la durée moyenne
l’animation. @ www.orm-paca.org ne peut dépasser 44 heures.

La loi pour l’initiative


à savoir
f
économique du 1er août
onction publique et création 2003 permet de cumu-
d’entreprise ler une activité salariée et une
activité indépendante malgré la
La loi de modernisation de la fonc- clause d’exclusivité, et ce pendant
tion publique du 2 février 2007 et une période d’un an, à condition de
son décret n° 2007-658 du 2 mai respecter l’obligation de loyauté à
2007 ont redéfini les règles appli- l’égard de son employeur.
cables aux agents publics. Ils peu- @ www.legifrance.gouv.fr
vent désormais demander à leur
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

hiérarchie l’autorisation de cumu- Le salarié candidat à la création


ler leur fonction avec la création d’entreprise doit par ailleurs véri-
ou la reprise d’une entreprise. fier que son contrat de travail ne
@ www.legifrance.gouv.fr comporte pas de clauses de non-
concurrence. n

L’essentiel de cette fiche provient d’une étude du ministère des Sports réalisée par
le cabinet AMNYOS en 2008.

36 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


L
es artistes et techniciens du spectacle bénéficient d’un régime
d’indemnisation chômage spécifique constitué par les annexes 8 et 10
qui prend en compte le rythme d’activité particulier au secteur.
Le secteur du spectacle fait en effet partie des secteurs d’activité dans
lesquels des contrats à durée déterminée dits « d’usage » peuvent être
conclus en raison de la nature temporaire de ces emplois.
Synthèse des caractéristiques de ce régime particulier

culture et intermittence
Savoirs et Références

l ’évolution de ce système en
quelques dates

Au début des années 1960 : cer-


Décembre 1992 : création de la
Commission paritaire nationale
emploi et formation du spectacle
vivant, et extension du périmètre
taines catégories professionnelles d’éligibilité à l’édition d’enregis-
sous contrat à durée déterminée trements sonores, aux activités
(ouvriers, techniciens, artistes du de radio, aux services annexes du
spectacle) sont autorisées à inté- spectacle et à la gestion des sal-
grer une annexe particulière au les de spectacle.
règlement général de l’assurance Printemps 1993 : institution d’un
chômage. Conseil national des professions
1967 : création des premières du spectacle.
antennes spectacles de l’ANPE. Le 21 mai 2001 : le ministère de
1972 : création d’un organis- l’Emploi et de la Solidarité et le
me gestionnaire des droits à la ministère de la Culture et de la
formation continue dans le spec- Communication précisent les
tacle : l’AFDAS. modalités d’application de la pro-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

cédure simplifiée de déclaration


Au début des années 1990 : prise et de versement des cotisations
en compte du domaine d’activité de et contributions sociales dues au
l’entreprise employeur et réforme titre de l’emploi occasionnel d’ar-
de la codification de l’INSEE (du tistes et de techniciens du spec-
code APE au code NAF) permet- tacle vivant (Guichet unique du
tent d’étendre le champ des béné- spectacle occasionnel, dit GUSO).
ficiaires aux films publicitaires et
à la diffusion des programmes de Pour en savoir +
télévision. @ www.guso.fr

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 37


Animation, Concerts
divers spectacles, et lyrique
autres branches 4%
12 % Audiovisuel
hors cinéma
32 %
Variétés
13 %

Cinéma
14 %

Théâtre, danse,
café-théâtre, cirque Enregistrement sonore,
22 % publicité, autres
3%

Répartition des jours de travail des intermittents par secteur d’activité en 2006

Source : Professions culturelles et emploi – Chiffres clés 2010


– Ministère de la Culture et de la Communication @ www.culture.gouv.fr/nav/index-stat.html

l
e contrat de travail d’un artiste
ou d’un technicien du spectacle
Été 2003 : signature par le MEDEF w Pour qui ?
et trois centrales syndicales d’un Les ouvriers et techniciens
protocole d’accord relatif au régi- du spectacle engagés par des
me d’assurance chômage des employeurs relevant de la pro-
professionnels intermittents du duction cinématographique, de
cinéma, de l’audiovisuel, de la dif- l’audiovisuel ou du spectacle dans
fusion et du spectacle : entrée en les domaines définis dans la liste
vigueur du protocole d’accord du annexée à l’annexe 8, au titre d’un
26 juin. contrat de travail à durée déter-
Avril 2007 : mise en place d’un minée (CDD) ou contrat à durée
nouveau dispositif d’indemni- déterminée dit « d’usage » (CDDU)
sation des artistes et techniciens et pour une fonction définie dans
intermittents du spectacle. la liste précitée.
L’indemnisation chômage reste
fondée sur la solidarité interpro- Sont considérés comme artistes
fessionnelle, mais elle est doré- du spectacle notamment l’artiste
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

navant complétée par un Fonds lyrique, l’artiste dramatique, l’ar-


de professionnalisation et de soli- tiste chorégraphique, l’artiste de
darité, financé par l’État. variétés, le musicien, l’artiste de
complément, le chansonnier, le
Source : www.legi-spectacle.org chef d’orchestre, l’arrangeur-
Source : Jacques CHARPILLON orchestrateur et, pour l’exécution
« Indemnisation du chômage des
intermittents du spectacle » - Ministère matérielle de sa conception artis-
de la Culture et de la Communication - tique, le metteur en scène. Les
Décembre 2004 artistes sont engagés sous CDD
ou CDDU.

38 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


w Le CDD dit d’usage Techniciens du spectacle
Le contrat de travail d’un intermit- Pour bénéficier de l’Assedic du
tent relève d’un « CDD d’usage ». spectacle, les techniciens du
Pour les artistes du spectacle, il spectacle doivent avoir exercé
doit être soit un « CDD d’usage » un emploi en contrat à durée
ou un « CDD de droit commun ». déterminée d’usage, figurant
Si les documents justificatifs pro- sur la liste jointe à l’annexe 8 au
duits à Pôle emploi ne permettent règlement d’assurance chômage,
pas d’établir que le salarié du dans une société du spectacle, du
spectacle relève effectivement du cinéma, de l’audiovisuel ou bien
champ d’application des annexes de la radio et de la diffusion. Ces
8 ou 10, il lui est fait application, sociétés sont identifiables par
selon les cas, du règlement géné- leur code « NAF ».
ral ou du règlement particulier de
l’annexe 4. L’intitulé de la qualifi-
Les heures travaillées par un à savoir cation doit être men-
artiste ou un technicien inter- tionné sur le contrat de
mittent du spectacle en contrat à travail et sur le bulletin de paie.
durée indéterminée (CDI) ne sont
pas prises en compte au titre des Artistes du spectacle
annexes 8 ou 10. En ce qui concerne les artistes
du spectacle, ils doivent avoir
Le CDD d’usage, appelé été recrutés par contrat à durée
à savoir aussi contrat d’usage, déterminée, en qualité d’artiste
est conclu pour des du spectacle. Ce contrat peut être
emplois par nature temporaires un « CDD d’usage » ou un « CDD
dans les secteurs connaissant de droit commun ».
d’importantes fluctuations d’acti- Les salariés intermittents du
vité sur l’année, liées notamment spectacle doivent s’assurer que
aux spectacles, au rythme sco- leur(s) employeur(s) respecte(nt)
laire, au cycle des saisons et au ses (leurs) obligations :
tourisme. - déclarer leur embauche auprès
des organismes compétents ;
w Quelques règles
- leur remettre un contrat de tra-
Le travail intermittent se carac-
vail avant le début de leur activité ;
térise par la succession de
contrats de travail à durée déter- - leur remettre un bulletin de
minée. salaire indiquant les heures réel-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

S’agissant des artistes et techni- lement effectuées, les cotisations


ciens du spectacle, il doit en outre sociales versées (notamment à
s’exercer dans le cadre des fonc- Pôle emploi, aux congés specta-
tions limitativement énumérées cles).
pour le compte d’employeurs Lorsque la rémunération au
appartenant à des secteurs d’ac- cachet est autorisée, le bulle-
tivité définis (annexe 8) ou dans tin de salaire indique le nombre
le cadre de fonctions artistiques de cachets ainsi que les heures
précitées (au sens de l’article effectuées pour les services de
L.7121-2 du Code du travail). répétitions, selon les conditions

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 39


prévues par la convention collec-
tive applicable. Les personnes ... dans le secteur culturel,
concernées cotisent alors effecti- plus de la moitié des salariés
vement à l’Assedic du spectacle et sont pluriactifs.
aux congés payés du spectacle.
n 55 % des salariés qui travaillent
Ces congés sont versés direc-
tement aux intermittents, sous au moins une heure dans la culture en
forme d’indemnités, par la Caisse 2007 ont plusieurs employeurs, ce qui
des congés du spectacle. n’est le cas que de 5 % des salariés
en France. Parmi eux, 12 % sont actifs
Pour en savoir + dans plusieurs domaines culturels ; ils
combinent alors le plus souvent l’audio-
Sur les textes réglementaires du
visuel et le spectacle vivant, ou encore
régime d’indemnisation du chômage des
l’édition-librairie et la presse.
professionnels du spectacle :
@ www.pole-emploi.fr n Cette pluriactivité s’exprime princi-
palement en dehors du champ culturel
Pour bien connaître le nouveau régime puisque 90 % des salariés qui ont plu-
d’indemnisation des artistes deman- sieurs employeurs travaillent à la fois
deurs d’emploi, se reporter au document dans le secteur culturel et à l’extérieur,
PDF réalisé par les Assedic en 2007 : le plus souvent dans les services aux
@ www.info.assedic.fr entreprises (par exemple dans la ges-
tion de supports de publicité, le conseil

q
en systèmes informatiques, etc.) ou les
ue signifie être payé au administrations publiques (par exemple
« cachet » ? employé par l’administration centrale
d’un ministère).
Être payé au « cachet » signifie n Lorsqu’ils ont plusieurs employeurs,
percevoir une rémunération forfai- les salariés du secteur culturel exer-
taire. En général, la rémunération cent généralement plusieurs métiers,
au « cachet » est versée pour une qu’il s’agisse de professions spécifiques
journée, quel que soit le nombre à leur domaine d’activité (par exemple,
d’heures travaillées. Les cachets comédien dans le spectacle vivant, jour-
sont convertis ensuite par Pôle naliste dans la presse, etc.) ou non (em-
emploi en heures de travail pour ployé administratif dans une association
déterminer le droit aux allocations créatrice de spectacles vivants, etc.).
chômage. Seuls 11 % exercent le même métier
pour plusieurs employeurs (contre 64 %
Ces cachets sont pris dans l’ensemble des salariés pluriactifs
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

à savoiren compte différem- en France). (…) Les contrats à durée dé-


ment selon qu’ils sont terminée sont particulièrement répan-
« isolés » ou « groupés ». Les dus dans l’audiovisuel et le spectacle
cachets « groupés » sont ceux vivant, domaines qui emploient de nom-
qui couvrent une période d’em- breux salariés intermittents : ils y sont
ploi d’au moins cinq jours chez associés à respectivement 81 % et 86 %
un même employeur, les cachets des postes.
« isolés » sont ceux qui ne sont
pas groupés. Source : Culture Chiffres, 2010-3 téléchargeable
sur le site du ministère de la Culture et de la Com-
munication : www.culture.gouv.fr
Pour en savoir +
@ www.emploi.france5.fr

40 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


PAROLE D’EXPERT
Les métiers liés à l’acte artistique ont un sens industriel du terme. Sans compter
rapport au temps et à la production des qu’il nécessite souvent des savoir-faire
œuvres très différent de celui qui prévaut très spécifiques.
dans l’économie liée aux objets ou aux D’où l’invention du système d’indem-
services courants. nisation des périodes non salariées
La quantité de travail fournie, la qualité (chômage) appelé « intermittence du
de l’objet produit, sa réception par ses spectacle ». Ce système, qui n’est en
utilisateurs, ces trois constituants de aucun cas un statut, offre à une main-
l’économie d’un secteur sont pratique- d’œuvre très qualifiée un moyen de
ment déconnectés l’un de l’autre quand survie dans notre économie capitaliste
l’objet en question est une œuvre d’art. post-industrielle qui ignore la valeur des
Pire : s’il s’agit d’un spectacle vivant, temps non immédiatement productifs.
même une fois l’œuvre produite, il faut Sans cette main-d’œuvre, le spectacle,
retravailler sans cesse pour lui permet- secteur indispensable à la vie de toute
tre d’être regardée, représentation après société humaine, serait condamné à
représentation. disparaître.
C’est pourquoi le travail, dans les métiers Bertrand Krill
des secteurs de l’art, n’est pas standar- Trésorier de l’Union fédérale
disable, substituable, rationalisable au d’intervention des structures culturelles

a mateurs ?
Vous avez dit amateurs ?
Pour en savoir +
Le statut des amateurs : « dix
questions pour être en règle »
Selon le décret n° 53-1253 du
19 décembre 1953, toujours en @ www.crd.irma.asso.fr
vigueur, l’amateur doit tirer « ses « Amateur, quel boulot ! » Luc
moyens habituels d’existence de Le Chatelier / Emmanuelle Bou-
salaires ou de revenus étrangers chez - Télérama n° 3084 du 21
aux diverses activités artistiques février 2009
des professions du spectacle ».
Une circulaire du 23 mars 2001
précise et restreint le cadre d’ac- groupements d’artistes amateurs
tivité des amateurs : ils ne peu- faisant occasionnellement appel à
vent pas disposer d’une licence un ou plusieurs artistes du spec-
d’entrepreneur de spectacles tacle percevant une rémunéra-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

mais, depuis 1999, les spectacles tion d’exercer occasionnellement


mêlant professionnels et ama- l’activité d’entrepreneur de spec-
teurs sont reconnus par la loi (loi tacles, sans être titulaires d’une
n° 99-198 du 18 mars 1999). L’ar- licence, dans la limite d’un plafond
ticle L.7122-19 du Code du travail annuel de six représentations. n
a introduit la possibilité pour les
Source : www.legiculture.fr

Cette fiche a été essentiellement réalisée sur la base des informations diffusées sur le
site du ministère de la Culture et de la Communication.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 41


U
ne évolution rapide des valeurs, des modes de vie et de la consom-
mation, conjuguée à une banalisation du voyage et à la progression
constante des technologies de la communication, caractérise notre
époque. Ces tendances favorisent l’innovation sur laquelle s’appuie sou-
vent ce candidat à la création.
Point sur quelques références qu’il faut garder à l’esprit et illustration
de la créativité débordante qui règne dans le secteur des sports et loisirs
de nature

INNOVATION, SPORTS
et LOISIRS DE NATURE
Savoirs et Références
c ontexte et définitions

w L’innovation peut pren-


ciant les clients et les fournis-
seurs ;
- faire plus résistant, plus sûr,
dre des formes diverses dont plus facile à entretenir, plus dura-
le succès dépend de multiples ble, plus léger, plus recyclable,
facteurs etc.
Innover, c’est :
Pour en savoir +
- faire mieux, améliorer les per-
formances, l’efficacité, la fiabilité, Lire le rapport « Créativité et inno-
la facilité d’utilisation ; vation dans les territoires » du Conseil
- faire différemment, plus sim- d’analyse économique rendu public en
plement, avec d’autres métho- mai 2010.
des ou à partir d’autres matières
premières ; w Le manuel d’Oslo définit
quatre types d’innovation
- faire autre chose, utiliser ses
- la création d’un nouveau produit
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

compétences et ses moyens pour


fournir d’autres biens et services ; ou l’offre d’une nouvelle presta-
tion commerciale ou de service ;
- faire plus vite, en réduisant le
cycle de production ou en gagnant - la mise en œuvre de nouvelles
en réactivité ; techniques pour la production de
biens ou la réalisation de presta-
- faire moins cher, en optimi- tions de services (innovation de
sant le process, en changeant le procédé) ;
design ;
- l’innovation d’organisation ;
- faire ensemble, en augmentant
les synergies internes, en asso- - l’innovation de marketing.

42 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Il aura cependant fallu attendre w La notion d’innovation
2005 et la troisième édition de ce n’est pas un concept juridique
document de référence pour que À la différence de la notion de pro-
la définition initiale de l’innovation priété intellectuelle, elle ne fait
soit enrichie de dimensions qui ne pas, en effet, l’objet d’une défini-
soient pas purement techniques ! tion juridique particulière. Elle est
appréhendée par le droit essen-
Dans tous les cas, trouver le bon tiellement dans le cadre de tex-
compromis entre créativité et tes d’ordre fiscal ou relatifs à des
démarche d’innovation exige de aides de l’État ou de l’Europe.
savoir mobiliser des connaissan- L’innovation recouvre des élé-
ces très diverses et de faire preuve ments multiples (inventions,
d’un grand sens de l’observation. savoir-faire, logiciels, bases de
données, marques, etc.) qui sont
w Le modèle classique de soumis en fonction de leur nature
Rogers (1983) distingue cinq fac- à des régimes juridiques dis-
teurs pouvant favoriser la diffu- tincts.
sion d’une innovation
La notion d’innovation
1. l’avantage concurrentiel du pro-
duit nouveau tel qu’il est perçu par à savoir ne recoupe que par-
tiellement celle de
les consommateurs potentiels (en
propriété intellectuelle.
termes de coût, de performances,
de commodité d’usage) ;
w Qu’est-ce que la pro-
2. sa compatibilité avec les nor-
priété intellectuelle ?
mes et références actuelles du
La propriété intellectuelle est une
consommateur ;
notion juridique dont le périmètre
3. sa simplicité et sa facilité d’uti- est vaste et le contenu hétéro-
lisation ; gène : elle intéresse des réalisa-
tions aussi diverses que des inven-
4. sa facilité d’essai à moindre
tions, des logiciels, des créations
coût et sa possibilité d’être frac-
littéraires, des marques, etc. Leur
tionné (permettant de pouvoir
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

point commun : elles sont toutes


l’essayer à une petite échelle
protégées par un droit exclusif,
afin de permettre une acquisition
conférant à leur titulaire le pou-
progressive) ;
voir d’en contrôler l’accès, l’usage
5. sa visibilité dans l’entourage et l’exploitation.
social de l’innovateur en mesure L’objectif du législateur (…) varie
de provoquer un élargissement de suivant la nature des éléments
sa diffusion et sa communicabilité protégés, mais l’idée d’une récom-
(pouvoir en parler aux autres tout pense du titulaire par un droit
en étant compréhensible). exclusif est toujours présente.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 43


Selon les cas, elle se justifie par un
acte de création (cas des œuvres
de l’esprit), par un enrichissement
de l’état de la technique, une inno-
d ans le sport, l’innovation est
omniprésente

Elle concerne tout à la fois les


vation (cas des inventions), par un pratiques, les produits et les
investissement (cas des bases de services dont l’évolution dépend à
données), ou encore parce qu’il la fois des technologies nouvelles
contribue au bon fonctionnement et des évolutions sociétales.
du commerce et de la concurrence L’innovation est soutenue par les
(cas des signes distinctifs). fabricants de matériel et d’équi-
Le droit de la propriété intel- pements sportifs, qui ont par
lectuelle est organisé en deux ailleurs mobilisé depuis long-
grandes branches : la propriété temps des professionnels du mar-
littéraire et artistique (ou droit keting, de la communication et du
d’auteur) d’une part, la propriété design pour en faire un marché de
industrielle d’autre part. Ces deux grande consommation.
grandes branches comportent Ainsi, les matériaux issus de la
elles-mêmes des ramifications. recherche dans d’autres secteurs
industriels ont trouvé de nouvel-
les applications dans le sport :
... sur la propriété lit- fibre de carbone, aluminium,
téraire et artistique, ou polyester, Kevlar®, Pebax®, fibres
droit d’auteur composites… sont aujourd’hui
Elle recouvre : largement utilisés pour répondre
à la demande de renouvellement,
n Le droit d’auteur proprement dit,
de confort et de sécurité des
en vertu duquel un droit exclusif
pratiquants.
est accordé aux auteurs d’œuvres
de l’esprit originales ;
L’innovation est particulièrement
n Le droit des producteurs de bases valorisée dans la culture sportive.
de données, en vertu duquel celui Un geste, une figure ou un exploit
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

qui prend l’initiative et le risque des inédit, après avoir obtenu la


investissements liés à une base de reconnaissance de son efficacité
données bénéficie du droit d’auto- ou de son esthétique par le public
riser et d’interdire certains actes sportif concerné, porte souvent
sur sa base ; le nom de son créateur/réalisa-
n Les droits voisins, qui incluent le teur. Une reconnaissance qui vaut
droit des artistes-interprètes et le largement une médaille dans
droit des producteurs de phono- certaines activités sportives !
grammes, vidéogrammes et entre-
prises audiovisuelles.
Source : www.industrie.gouv.fr

44 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


... sur la famille des
sports de glisse
Celle-ci est particuliè-
rement emblématique de
w Le cas des sports et ce type d’évolution. Ski hot-dog,
loisirs de nature wind surf, delta-plane, kitesurf et
Le développement des sports et d’autres supports, comme le buggy
loisirs de nature a particulière- sur sable, le snowkite (sur la neige)
ment été impacté par ce phé- et le mountain-board (sur le sable
nomène ces trente dernières ou la terre) se sont, eux aussi,
années. approprié l’aile de traction.
Autrefois circonscrits à des activi- À l’instar du kitesurf, ces pratiques
tés connues du grand public grâce sont nées d’innovations techniques
aux résultats de sportifs célèbres, successives du surf reposant sur
ils se sont transformés en prati- l’articulation de trois éléments :
ques ludiques et de découvertes l’engin de déplacement, l’aile de
grâce à l’ingéniosité et à la volonté traction incluant une barre de
de tout un secteur professionnel direction et le harnais qui relie l’aile
qui a su entendre les nouvelles au pratiquant.
attentes des pratiquants, puis des Elles se sont imposées en grande
consommateurs. partie grâce à l’investissement de
« De l’effet de mode aux innova- fabricants qui se sont progressive-
tions technologiques, les sports ment spécialisés.
de nature sont en constante évolu-
Source : « Le Kitesurf, une innovation
tion. Les principaux ressorts sont française », Yves Belliard et Claude Legrand,
la recherche de nouveaux terrains revue Espace, avril 2010.
de jeu (activités sportives de loi-
sirs ou récréatives) et d’aventure
et le développement de ces activi- par ailleurs, sont aussi utilisés
tés dans les milieux urbains. par d’autres publics.
Souvent, les nouvelles tendan- (…)
ces émergent de la déclinaison La relation entre sports de nature
de sports déjà répertoriés. C’est et technologie semble être régie
le cas des pratiques de glisse par un mécanisme dont les roua-
aérotractée nées de la rencontre ges sont interdépendants, où tour
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

entre le « kitesurf », dérivé de la à tour la pratique de nouveaux


planche à voile, le surf des neiges, sports induit la création de maté-
issu du ski, et du surf. C’est aussi riels innovants dont l’évolution
le cas des raids sportifs organisés conduit régulièrement en retour
souvent à partir de plusieurs acti- à l’amélioration des conditions de
vités sportives classiques… pratiques et ainsi de suite ».
À chaque fois, ces formes de Source : Rapport du Conseil national
pratiques créent des utilisations des activités physiques et sportives 2002
atypiques des sites, espaces et publié par la Documentation française.
itinéraires de pleine nature qui,

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 45


... sur la marche
nordique
Cette nouvelle activité,
L’actualité est d’ores et déjà au à mi-chemin entre la mise
mariage des activités : courses en forme et la randonnée, cible de
d’orientation et découverte du nouveaux pratiquants issus de la
patrimoine, via ferrata et décou- gym, du fitness et du running. Elle
verte ludique et interactive, sen- apporte une réponse à la désaf-
tiers de randonnée et de décou- fection relative pour la pratique de
verte culturelle ou patrimoniale, la randonnée sous certaines for-
course d’orientation, accès inter- mes et elle permet aux adeptes de
net et stratégie, évènement spor- « fitness » de faire une séance en
tif de haut niveau et médias... plein air. Initiée au début des années
1990 par un moniteur de remise en
forme finlandais, l’activité a été

l ’innovation : une question « marketée » en Scandinavie par


le fabricant de bâtons Exel, sous
de posture
le nom de « Nordic walking ». Les
fabricants de chaussures de run-
Dans le secteur des sports et loi-
ning comme New Balance, Asics ou
sirs de nature, on voit fleurir de
Salomon ont rapidement contribué
nombreuses innovations qui sem-
à asseoir cette nouvelle tendance :
blent parfois aller à l’encontre des
leurs modèles de « walking » sont
grandes tendances du marché.
aujourd’hui présentés au Salon de
À l’inverse, on peut facilement
la randonnée. Aujourd’hui, ils par-
déceler dans ce secteur l’ouver-
ticipent à leur tour à l’installation
ture d’esprit qui qualifie souvent
de la dernière tendance : la rando
des chefs d’entreprise à l’affût de
rapide, dite « fast hiking » !
tout ce qui pourrait leur permettre
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

de se démarquer, ou de renforcer
la cohérence entre leur activité de
chef d’entreprise et leurs choix de w Une capacité à faire
vie personnels. preuve d’esprit critique et à
s’adapter
Panorama des qualités requises Avoir l’esprit critique consiste
pour innover qui fleurissent dans à repérer dans son cadre pro-
le secteur des sports et loisirs de fessionnel et personnel ce qui
nature. pourrait être amélioré, ce qui
complique la vie, mais aussi ce qui
semble aller de soi, ce sur quoi

46 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


… sur la capacité d’adap-
tation et d’innovation des
accompagnateurs
« En une trentaine d’années,
les accompagnateurs ont déve-
loppé des activités d’une grande
variété. Ils ont été les premiers à
mesurer les attentes des publics
en matière de patrimoine, de tradi-
tions et d’histoire et à adapter leurs
produits en conséquence. Pion-
une profession ou un territoire niers du canyoning dans la sierra
fonctionne… De nombreux nou- de Guara ou du VTT sur les che-
veaux concepts de produits ou de mins muletiers, ils ont aussi promu
services sont le fruit de ce genre le trekking et créé le marché de la
de remise en cause, de carences raquette à neige. » Devenue le pi-
constatées dans l’offre ou d’une lier hivernal de la profession, elle
grande capacité d’observation et a même amené certains d’entre
d’adaptation ! eux à se convertir en fabricants de
raquettes : c’est le cas de Claude
Bibolet, créateur d’Inook et de
L’évolution des Philipe Gallay, P.-D.G. de la société
Bon à savoir attentes chez les TSL, devenue n° 1 mondial de la
jeunes raquette à neige !
Quand découvrir, connaître, com- Du côté des Pyrénées, « La Bala-
prendre ou apprendre devient guère », un des premiers voyagis-
le moteur de l’activité physique, tes d’aventure spécialisés dans la
la recherche de sensation n’est randonnée a lancé le concept de
plus un but, mais un moyen. Les « rando-liberté ». Il n’a pas hésité
jeunes sont concernés par cette pour cela à remettre en cause l’op-
évolution, alors qu’ils ont été pen- position traditionnelle qui a régné
dant longtemps essentiellement entre la randonnée accompagnée
motivés par la recherche de sen- et la randonnée individuelle !
sations. Source : « La lettre de l’aventure et des
Pour repérer ce changement, sports de nature ». Septembre 2007 et
octobre 2009
encore faut-il être observateur,
ne pas hésiter à bousculer les
idées reçues et chercher quel-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

w De la curiosité et une
ques infos pour confirmer cette
grande ouverture d’esprit
nouvelle tendance !
Pour saisir les opportunités qui
peuvent se présenter dans un
monde qui change en perma-
Pour en savoir +
nence, encore faut-il rester en
Sur l’évolution des pratiques culturel- prise avec lui pour s’informer,
les et sportives chez les jeunes, consul- analyser et comprendre ce qui
ter le site @ www2.culture.gouv.fr se passe, anticiper, voire prédire
certaines évolutions.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 47


Les manifestations commerciales
et autres salons, en relation direc-
te avec le champ d’intérêt du can-
didat à la création, peuvent l’aider
à trouver des idées de création,
d’autant que, dans ce secteur, les

o
fabricants et équipementiers sont
très présents et contribuent acti- ù trouvent-ils des idées et
vement au renouvellement des
pratiques.
de nouvelles opportunités ?

Dans ces secteurs comme dans


Le marketing de l’inno-
tous les autres, il est préféra-
à savoir vation est à situer dans
ble d’exercer une réelle vigilance
le cadre d’une démar-
dans trois domaines de prédilec-
che qui vise à influencer le mar-
tion : la vie économique, le quoti-
ché, contrairement à un marke-
dien et son milieu professionnel…
ting de la demande qui apporte
sans oublier de prendre plaisir à
une réponse au marché.
le faire !
Savoir déceler des opportuni-
Le mot anglais sport,
tés suppose aussi d’accepter les
apports venant de l’extérieur, à savoir souvent synonyme de
compétition, vient du
les savoir-faire ou les pratiques
vieux français desport, se « des-
différentes.
porter » signifiant s’amuser !

... sur la prise en compte w Suivre attentivement


du développement l’actualité, via la presse quotidien-
durable chez les ne, la télévision, Internet ou des
équipementiers magazines télévisés, permet de
détecter des « pistes à creuser ».
n La notion de développement du-
Au niveau du territoire d’implanta-
rable progresse au niveau du pu- tion de la future entreprise, cette
blic, confortée par de nombreux recommandation est majeure. À
labels garants d’une démarche titre d’exemple, l’annonce de la
écologiquement et socialement création dans une ville moyenne
correcte. d’une antenne universitaire inter-
n Les équipementiers comme Pa- venant dans le sport ou les sports
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

tagonia (avec notamment le “1 % de nature représente une oppor-


pour la planète”) et Lafuma (parte- tunité pour envisager de proposer
naire de WWF sur des produits éco- ses services.
conçus), ou Eider (coton équitable
de Max Havelaar) ont depuis long-
temps pris cette tendance très au
sérieux ! Millet et Cousin ont lancé
dès 2007 une opération pour recy-
cler les vieilles cordes de monta-
gne, transformées ensuite en cin-
tres, eux-mêmes utilisés pour les
vêtements de la marque !

48 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


... sur le VTT de descente
valorisé dans un article
du quotidien La Croix
w S’intéresser à la vie
« Ce loisir, au départ réservé
économique du secteur
à des pratiquants expérimentés,
La presse dédiée à la création
tend à se développer dans les sta-
d’entreprises et la presse pro-
tions où les infrastructures cons-
fessionnelle fournissent, quant
truites pour les skieurs servent aux
à elles, des reportages précieux
cyclistes l’été venu : un VTT accro-
sur les nouvelles tendances des
ché sur un télésiège. (…)
consommateurs ou des marchés
Le domaine franco-suisse des Por-
permettant d’anticiper l’évolution
tes du Soleil a été un des pionniers
de la demande, de transférer une
de ce loisir au milieu des années
innovation sur un autre territoire
1990. Aujourd’hui, à la belle saison,
ou d’adapter une innovation à de
25 des 200 remontées mécaniques
nouvelles activités…
sont remises en service pour ces
vététistes qui ne se contentent
pas de se balader sur des sentiers
alpins.
... sur la tendance
(…)
sport et culture chez
Cette évolution est aussi passée
les voyagistes
par l’aménagement d’espaces en-
tièrement consacrés au VTT, les La découverte du patrimoine
bike parks, déclinaison des snow historique ou naturel est depuis
parks construits pour les nouvelles longtemps une des motivations de
formes de glisses (...). » la randonnée. Le développement
Source : La Croix - Pascal CHARRIER des randonnées culturelles dans
30/07/2010 - www.la-croix.com les agences de voyages illustre plei-
nement cette tendance : peinture et
randonnée chez Allibert, produits
où trouver l ’ info ? scientifiques et naturalistes (agen-
ces Aventure et Volcans, Saïga,
n La société Sociovision publie pério- Escursia)… Spécialiste des voyages
diquement des travaux décrivant les culturels, l’agence Intermèdes s’est
caractéristiques des comportements rapprochée d’Allibert Trekking en
et le mode de vie de la société fran- 2010 pour créer une nouvelle mar-
çaise. que alliant culture et randonnée :
n Le Centre de recherche pour l’étude
Sentiers des Arts. Hervé Derain,
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

et l’observation des conditions de vie cofondateur de Terres d’Aventure, a


(Credoc) dispose également d’en- quant à lui choisi de se rapprocher
quêtes ou d’études concernant direc- de l’agence Orients Aventure, spé-
tement ce secteur d’activité. cialisée depuis vingt ans dans les
voyages culturels, pour développer
n Sur les marchés du tourisme, une nouvelle gamme de produits
une simple inscription sur le site centrés sur la randonnée douce et
national @ www.veilleinfotourisme.fr la découverte culturelle.
permet de balayer l’évolution du mar- Les organisateurs du jeune festival
ché du tourisme. « Culture Aventure » ont su saisir
cette nouvelle tendance !

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 49


... sur les espaces
associant des structures
de pratiques artificielles
et des prestations
de Parc récréatif
w Observer les évolutions
professionnelles de la filière Les structures artificielles tentent
La bonne connaissance d’un de reproduire les conditions de pra-
métier, alliée aux dispositions tiques en site naturel, tout en faci-
d’esprit déjà évoquées, doit inci- litant les évolutions en proposant
ter à rechercher dans sa filière de des niveaux de pratiques variés et
nouvelles propositions de servi- sécurisés.
ces ou de produits. Il est vrai que Les prestations de Parc récréatif
le contact avec les acteurs d’une (buvette, location de matériel, ani-
filière mais aussi avec les par- mation du site, restaurant, lieu de
tenaires de la filière peut ame- stationnement, etc.) viennent à la
ner à imaginer des solutions ou fois faciliter la pratique et contri-
des améliorations permettant de buer à la rentabilité de la structure
répondre à des insatisfactions, en multipliant les centres de re-
des dysfonctionnements ou des cette (…).
besoins repérés. Ainsi, les domaines skiables sont-
ils complètement façonnés pour
La lettre de l’aven- s’adapter à des clientèles sans
à savoir ture et des sports de compétences technique, physique
nature est un mensuel et psychique particulières (…).
qui décrypte depuis une dizaine Source : www.virtualburo.fr
d’années le marché de l’outoor
et l’évolution des pratiques sporti-
ves en France et à l’étranger.
w Participer à des
La lecture de rapports économi- rencontres professionnelles
ques issus d’un syndicat profes- Les acteurs qui œuvrent pour
sionnel, d’un ministère, d’une le développement des sports et
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

collectivité territoriale, d’une loisirs de nature accordent une


chambre de commerce ou des grande importance aux Rencon-
métiers, d’organismes d’études tres nationales du tourisme et des
et d’observation, du Sénat, de loisirs sportifs de nature.
l’Assemblée nationale, etc. peut Entérinée par le Comité intermi-
aussi permettre de déceler des nistériel du tourisme de septem-
opportunités de créations. Il suffit bre 2003, la première édition s’est
parfois de s’abonner simplement déroulée en octobre 2003, à l’ini-
sur une liste de diffusion. tiative du territoire Millau Grands
Causses.

50 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


...sur le pôle ressources
national des sports de
nature

PAROLE Le pôle ressources national

D’EXPERT des sports de nature est une mission


d’appui au ministère des Sports.
En Bretagne, en plus des pres- Créé en 2004, dans le cadre de la
tations de type croisière (avec politique de développement maî-
nuitée) ou de « balade et rando trisé des sports de nature, il anime
nautique® » (type embarque- un réseau d’acteurs du tourisme,
ment immédiat) pour lesquelles du sport, de l’environnement et des
de belles opportunités existent, territoires. Ces derniers peuvent
le développement d’une nou- valoriser leurs expériences ou par-
velle entreprise pourra se faire tager leurs projets lors des rencon-
sur une des niches en cours de tres nationales du tourisme et des
développement (longe côte, éco- loisirs sportifs de nature. À partir
le de sauvetage côtier,...) ou bien de 2011, ces rencontres prennent
sur un secteur mature du point une dimension européenne.
de vue tarifaire (surf, char à voile, Le pôle ressources national des
kitesurf) en partenariat direct sports de nature et son réseau
avec un des centres nautiques national apporte de l’expertise
implantés sur le territoire. dans les domaines suivants :
L’innovation se joue ici à l’échelle n l’organisation de manifestations
du territoire. Grâce à la volonté sportives et le soutien aux associa-
et à l’engagement de nombreux tions sportives ;
acteurs, le territoire a développé n l’accès aux lieux de pratique ;
une expertise et un réseau de
n l’emploi et les métiers ;
compétences unique qui apporte
une aide complète aux créateurs n la mise en place d’actions éduca-
d’entreprises. tives ;
Philippe RODET n la réglementation des sports de
Directeur de « Nautisme en Bretagne »
nature ;
n la connaissance des pratiques et
les pratiquants.
Fortement soutenue par les pou-
Des référents sports de nature ont
voirs publics et en particulier le
été mis en place au sein des ser-
ministère en charge des sports, elle
vices départementaux et régio-
est depuis organisée tous les deux
naux de l’État ainsi qu’au sein des
ans sur le territoire national pour
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

fédérations sportives concernées,


rendre compte des évolutions de la
ils constituent les interlocuteurs
filière. Après Besançon, Clermont-
privilégiés du pôle ressources et
Ferrand et Nantes, la première édi-
déploient sur le terrain la politique
tion européenne a été organisée à
de développement maîtrisé des
Annecy en octobre 2011. n
sports de nature impulsée par le
ministère.

Cette fiche s’appuie sur les conseils de l’APCE et sur le Guide de la propriété intellec-
tuelle dans les pôles de compétitivité du ministère de l’Industrie. Les exemples ont été
sélectionnés dans La Lettre de l’aventure et des sports de nature.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 51


D
e nombreuses idées reçues circulent sur les associations : plus sim-
ples à créer, moins contraignantes au départ, moins fiscalisées…
L’idée pourrait séduire, notamment pour les aides à la création
d’emploi qui leur sont dédiées. L’essentiel est de bien cerner les motiva-
tions et le projet du candidat à la création avant de l’engager dans le choix
d’un statut ou de le laisser choisir son statut dès cette étape…
Attention aux fausses bonnes idées en la matière

Créer une association pour


entreprendre ?
Outils et Ressources
a ctivités lucratives ou
non lucratives ?
w La forme associative ne
à savoir
« L’association est la
convention par laquel-
le deux ou plusieurs
personnes mettent en commun,
convient pas à tous les projets d’une façon permanente, leurs
Il faut en premier lieu s’interroger connaissances ou leur activité
sur le but poursuivi : dans un but autre que de partager
- si une association doit avoir un des bénéfices. »
objet désintéressé, cela ne lui Article 1 de la loi du 1 juillet 1901
interdit pas de réaliser des opé-
rations lucratives dégageant des Les microprojets nécessitant peu
bénéfices ; simplement, ces béné- d’investissements peuvent être
fices ne peuvent pas être partagés réalisés dans un cadre associa-
entre les membres ; tif, sans apport de fonds. Les
- si l’objet est bien désintéressé, il banques ont tendance à réser-
faut créer une association ; ver un meilleur accueil (crédits,
emprunts, trésorerie, etc.) aux
Une société a une - si l’objet conduit projets d’entreprises, pour des
capacité juridique à exercer une acti- raisons de garantie par exemple.
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

entière, alors que vité économique et


celle d’une associa- lucrative pour en Si l’activité économique est appe-
tion est limitée à son partager les béné- lée à se développer et a vocation à
objet statutaire et les fices, la création dégager des bénéfices, la création
avantages liés à la d’une société s’im- d’une société commerciale per-
propriété commer- pose. mettra de partager ces profits en
ciale lui sont refusés cas de dissolution.
par la jurisprudence. Au contraire, la forme associa-
tive ne permettrait pas d’attribuer
le « boni de liquidation » à ses
membres.

52 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Les porteurs de parts d’une socié- sionnelle - devenue contribution
té à responsabilité limitée (SARL) économique territoriale - et taxe
n’ont pas le statut de commer- sur la valeur ajoutée). Seul l’exer-
çants et ne sont donc responsa- cice d’une activité lucrative peut
bles des dettes sociales qu’à con- remettre en question le bénéfice
currence de leur apport. de ces exonérations.

Comme les autres employeurs, w Gestion désintéressée


les associations peuvent bénéfi- ne signifie pas absence d’activi-
cier des dispositifs d’aide à l’em- tés lucratives
ploi. S’il s’agit de créer de l’emploi Le caractère lucratif est déter-
en exerçant une activité d’intérêt miné au moyen d’une démarche
général, le candidat à la création en trois étapes conduite (voir
doit avoir à l’esprit que l’associa- « Comment faire » en page suivan-
tion est soumise aux mêmes obli- te), pour chaque activité, suivant
gations que tout autre employeur. les principes énoncés dans l’ins-
truction fiscale de synthèse 4 H-
Le droit commercial et le Code de 5-06 n° 208 du 18 décembre 2006
commerce s’appliquent aux acti- et confirmés par le Conseil d’État
vités économiques (ventes, publi- (n° 170289, Association Jeune
cité, etc.), même accessoires. En France). Cela suppose, entre
effet, l’article L. 442-7 du Code du autres, que la gestion de l’asso-
commerce stipule qu’« aucune ciation soit désintéressée, c’est-
association (…) ne peut, de façon à-dire que les dirigeants de droit
habituelle, offrir des produits à la ou de fait ne doivent tirer aucun
vente, les vendre ou fournir des avantage direct ou indirect de la
services si ces activités ne sont gestion de l’organisme.
pas prévues par les statuts ». Tou-
tefois, cela n’entraîne pas l’appli-
Source : www.impots.gouv.fr
cation du statut de commerçant : Une franchise commune
la Cour de cassation s’oppose à savoir aux trois impôts com-
toujours à l’inscription des asso- merciaux est applicable
ciations au registre du commerce aux associations qui réalisent des
et des sociétés. Néanmoins, l’as- opérations commerciales acces-
sociation peut, sous conditions, soires n’excédant pas 60 000 € HT
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

signer un bail commercial. si leur gestion est désintéressée


et si leurs activités non lucra-
w La gestion désintéres- tives sont significativement pré-
sée, pivot du régime fiscal des pondérantes (CGI, art 206 1bis).
associations loi 1901
Les associations visées par la Source : www.associations.gouv.fr
loi de 1901 ne sont, en principe, Si l’organisme exerce une ou plu-
pas soumises aux impôts com- sieurs activités commerciales et
merciaux (impôt sur les sociétés lucratives en plus de ses activités
de droit commun, taxe profes- non lucratives, il est en principe

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 53


comment faire ?
... pour apprécier si une association
est soumise aux impôts
commerciaux
n Étape 1 - Examiner si la gestion
de l’organisme est désintéressée. Si
ce n’est pas le cas, l’organisme est
nécessairement soumis aux impôts
commerciaux.
n Étape 2 - Si la gestion est désin-
téressée, examiner si l’organisme
soumis à l’impôt sur les sociétés concurrence le secteur commercial.
et à la TVA pour l’ensemble de son Si ce n’est pas le cas et que sa ges-
activité. Toutefois, l’assujettisse- tion est désintéressée, l’organisme
ment à ces deux impôts porte au n’est pas imposable.
plus sur ses activités lucratives, n Étape 3 - S’il concurrence le sec-
dès lors que ses activités non teur commercial, examiner si l’or-
lucratives sont prépondérantes. ganisme exerce son activité selon
C’est le cas de nombreuses struc- des modalités de gestion similaires
tures qui proposent des activités à celles des entreprises commercia-
culturelles et sportives. les Pour cela, quatre éléments doi-
vent être pris en compte, dans l’ordre
La franchise des impôts commer-
décroissant : le « Produit » pro-
ciaux prévue à l’article 206 1 bis
posé par l’organisme, le « Public »
du Code général des impôts limite
qui est visé, les « Prix » qu’il prati-
encore la portée de la taxation,
que et la « Publicité » qu’il fait (règle
quel que soit le chiffre d’affaires
des « 4 P »). Ce n’est que s’il exerce
global, si les conditions suivantes
son activité selon des méthodes
sont remplies :
similaires à celles des entreprises
- les activités non lucratives commerciales que l’organisme sera
demeurent significativement pré- soumis aux impôts commerciaux de
pondérantes ; droit commun.
- l’organisme concerné exerce Ces critères ne s’appliquent pas
accessoirement des activités aux organismes qui exercent leur
lucratives ; activité au profit d’entreprises
- les recettes d’exploitation (« relations privilégiées ») et qui
annu-elles afférentes aux activi- sont, de ce fait, imposables aux
tés lucratives sont inférieures ou impôts commerciaux.
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

égales à 60 000 €.
Source : Instruction fiscale n° 208 du
18 décembre 2006 BOI 4 H-5-06
Pour en savoir +
Pour en savoir +
Consulter le site
L’instruction précitée et publiée au
@ www.associations.gouv.fr
BOI 4 H-5-06 récapitule l’ensemble
des dispositions formant le régime
Une association peut, si elle le d’imposition des organismes à but
souhaite, ne soumettre que ses non lucratif, précisé depuis 1998.
activités lucratives à l’impôt sur
les sociétés. La comptabilité doit

54 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


... sur la procédure du
rescrit
La procédure du rescrit
permet de soumettre à l’ad- cela peut s’accompagner de l’en-
ministration le cas précis du projet gagement de la responsabilité
de votre candidat. À ce titre, le site personnelle des administrateurs.
www.doc.impots.gouv.fr publie des
positions que l’administration fis- Il a 16 ans au moins ? il
cale a apportées dans les domai- à savoir peut créer et faire vivre
une association grâce
nes d’activité visés par le guide :
au nouvel article 2 bis
n RES n° 2008/25 (ASSOC)
de la loi du 1 juillet 1901 issu de
Critères de lucrativité des associa-
l’article 45 de la loi n° 2011-893 du
tions de création artistique ;
28 juillet 2011. Il suffit désormais
n RES n° 2005/92 (OSBL) d’une simple autorisation écrite
Fédérations sportives et associa- délivrée par ses parents ou par
tions locales ; son représentant légal.
n RES n° 2005/82 (OSBL) Pour en savoir +
Organisation d’un festival de @ www.associations.gouv.fr
musique.
w Si l’association sollicite
alors clairement identifier les un intervenant extérieur, ce qui
deux secteurs concernés : c’est la est fréquemment le cas dans les
sectorisation. secteurs d’activité concernés par
le guide, elle se doit de vérifier la

d
légalité du contrat de prestation
es responsabilités et de services.
de nombreuses contraintes
w Les dirigeants ont tout inté-
w Les dirigeants sont res- rêt dans tous les cas à mettre en
ponsables civilement, si un acci- œuvre une politique de prévention
dent se produit dans le cadre des des risques systématiques et à
activités de l’association et que contracter des assurances adap-
la victime porte plainte ; pénale- tées à l’activité de l’association
ment, si l’association ou l’un de en raison des responsabilités qui
ses dirigeants enfreint la loi ou sont les leurs.
une réglementation ; financière-

p
ment, en cas de faute de gestion.
our en finir avec les idées
Le législateur a introduit dans le reçues
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

droit français le principe de la res-


ponsabilité pénale des personnes w La définition de l’entre-
morales par l’entrée en vigueur le prise par la Cour européenne de
1er mars 1994 du nouveau Code justice
pénal (Code pénal, art. 121-2, al.1). « La notion d’entreprise com-
L’association encourt alors des prend toute entité exerçant une
peines allant de simples amendes activité économique, indépen-
dont le montant est cinq fois plus damment du statut juridique de
élevé que pour une personne phy- cette activité et de son mode de
sique) jusqu’à la dissolution. Et financement. » Activité écono-

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 55


mique étant entendue comme « mie sociale et solidaire. Ce champ
toute activité consistant à offrir recouvre une grande diversité
des biens ou des services sur un d’entreprises et d’organisations :
marché donné ». associations, coopératives et
mutuelles, fondations, ainsi que
Contrat de certaines sociétés à but social
Bon à savoir prestation de (SA, SARL). Ces « initiatives
services et légalité socio-économiques » partagent
des principes communs : gouver-
Dans la législation du travail, la
nance démocratique, non-lucra-
légalité du contrat de prestation
tivité individuelle, liberté d’ad-
de services est remise en cause
hésion, indépendance. Une part
s’il s’avère :
d’entre elles se réfère également
n qu’il constitue un marchan- à des finalités de solidarité, sou-
dage, c’est-à-dire que le contrat vent axées sur le développement
est une opération à but lucratif de local, la cohésion sociale et la
fourniture de main-d’œuvre qui a lutte contre l’exclusion (insertion
pour effet de causer un préjudice par l’activité économique, com-
au salarié qu’elle concerne ou merce équitable…).
d’éluder l’application des disposi-
tions légales ou conventionnelles Source : AVISE « Devenez entrepreneur
social » www.avise.org
(C. trav. art., L. 8231-1) ;
n qu’il masque un simple prêt de L’article 28 bis de la loi
du 17 juillet 2001, modi-
main-d’œuvre exercé à titre oné- à savoir fiant la loi de 1947, pré-
reux et exclusif interdit par la loi
en dehors du statut du travail tem- voit que les associations
poraire (C. trav. art., L. 8241-1). peuvent se transformer en société
coopérative sans création d’une
Source : « Analyse juridique, sociale et personne morale nouvelle. En
fiscale des formes d’organisation de l’em-
ploi dans le secteur du sport » outre, les agréments et les aides
diverses se poursuivent dans la
société coopérative.
w L’entrepreneur social
a toutes les caractéristiques de
l’entrepreneur classique. « Trois w Un débat qui ne fait plus
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

éléments priment dans tous les débat ?


cas : avoir une idée, aimer prendre - 86 % des citoyens considèrent
des risques et vouloir mettre en que les associations et les entre-
place un projet collectif. » prises doivent travailler ensemble ;
Source : « Devenez entrepreneur social » - 80 % des entreprises pensent
AVISE téléchargeable sur www.avise.org que les relations entreprises/
associations vont se développer
dans l’avenir.
w La définition de l’écono-
mie sociale et solidaire Source : Enquêtes « ARPEA - Citoyens
et ARPEA - Entreprises », 2008/2009, Le
Les entrepreneurs sociaux évo- RAMEAU, en collaboration avec le MEDEF
luent dans le secteur de l’écono- et IMS - ENTREPRENDRE POUR LA CITÉ

56 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


PAROLE D’EXPERT
L’association n‘est pas la structure adap- qu’une entreprise, car elle pourra être
tée à la création de l’entreprise indivi- considérée comme n’ayant pas de ges-
duelle. Pourquoi ? tion désintéressée ;
Le créateur recherche un modèle écono- - le créateur sera reconnu comme un
mique qui lui permet d’obtenir un revenu dirigeant de fait et aura la responsabilité
de son activité et de maîtriser le dévelop- pleine et entière sur ses deniers propres
pement de son projet. Or une association en cas de faute de gestion ;
est le regroupement de « deux ou plu-
- le projet développé appartiendra à
sieurs personnes qui mettent en com-
l’association et non au créateur, et ne
mun d’une façon permanente leurs con-
pourra être transféré à une société ;
naissances ou leur activité dans un but
autre que de partager des bénéfices » - les conditions d’accès aux autres res-
(art. 1 de la loi de 1901). sources (subventions...) seront impossi-
Il y a donc fondamentalement une con- bles si la gestion est intéressée.
tradiction entre le projet du créateur et
l’objet de l’association. D’autres structures juridiques sont plus
appropriées si on veut entreprendre un
Si le créateur décide de créer une asso- projet.
ciation pour entreprendre, il aura les
difficultés suivantes :
Pierre MARCENAC
- l’association sera soumise aux mêmes Membre de la profession comptable et
obligations fiscales et comptables bénévole associatif

w Des points communs L’association est une


avec les entreprises, quels que structure juridique utilisée
soient leurs statuts par ceux qui désirent se
- des compétences pointues ; regrouper dans un but
- des salaires et des factures à autre que le partage des
payer, des échéances en fin de bénéfices ; elle n’est donc
mois ; pas véritablement adaptée
à la création d’une activité
- des prestations à fournir dans commerciale entrepreneuriale.
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

une logique concurrentielle, des Un seul conseil à ce stade :


relations avec les pouvoirs publics le choix du statut devra se faire
fondées sur l’appel à projet ou ultérieurement !
l’appel d’offre.
Mais un risque que l’association
est seule à prendre : la désaffec-
tion de ses bénévoles... n

L’essentiel de cette fiche a été réalisé à partir des informations


transmises sur les sites www.impots.gouv.fr et www.associations.gouv.fr

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 57


P
our mener à bien son projet de création, le candidat devra mobili-
ser une combinaison de savoirs, de savoir-faire et d’expériences.
Sa formation initiale, son parcours professionnel et ses multi-
ples engagements comme bénévole devront peser dans l’évaluation de
sa capacité à maîtriser les dimensions pédagogique, juridique, fiscale…
de sa future activité.
Panorama des principaux dispositifs qui peuvent l’aider à ce stade

construire un itinéraire de formation


Outils et Ressources

l ’orienter vers un bilan de la nature des contrats successifs,


compétences dont 4 mois, consécutifs ou non,
en CDD, au cours des 12 derniers
Tout salarié peut, au cours de sa mois.
vie professionnelle, réaliser un
bilan de compétences qui lui per- Le bilan de compétences ne peut
met d’analyser et de mettre en être réalisé qu’avec l’accord du
perspective ses aptitudes profes- salarié, même s’il est inscrit au
sionnelles. Une démarche qui peut plan de formation de son entre-
s’avérer intéressante pour lui per- prise. Sa mise en œuvre fait alors
mettre de clarifier ses points forts l’objet d’une convention tripartite
et ses points faibles, par rapport à signée par l’employeur, le sala-
son projet de création. rié et l’organisme prestataire, qui
clarifie les modalités de réalisa-
tion du bilan et les objectifs visés.
w Qui est concerné ?
Basé sur le volontariat du salarié, Le salarié justifiant d’au moins
le bilan de compétences peut être 5 années d’activité salariée dont
réalisé dans le cadre d’un congé 12 mois dans l’entreprise peut
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

spécifique ou du plan de forma- demander une autorisation d’ab-


tion de l’entreprise. sence à son employeur pour réali-
Le congé de bilan de compéten- ser un bilan de compétences.
ces est aussi ouvert aux salariés
qui ont été titulaires de contrats à w L’essentiel de la démarche
durée déterminée. Sauf disposi- La durée du bilan varie. Elle est au
tions conventionnelles plus favo- maximum de 24 heures lorsque le
rables, ils doivent justifier de 24 bilan se déroule dans le cadre du
mois, consécutifs ou non, d’acti- congé de bilan de compétences.
vité salariée au cours des 5 der- Elle se répartit généralement sur
nières années, quelle qu’ait été plusieurs semaines.

58 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Le bilan de compétences doit être l’employeur doit en retour faire
réalisé par des prestataires spé- connaître par écrit à l’intéressé
cialisés inscrits sur une liste éta- son accord, ou les raisons de
blie par le FONGECIF ou l’OPCA de service motivant le report de
branche auquel l’employeur verse l’autorisation d’absence. Ce report
la contribution destinée au finan- ne peut excéder 6 mois.
cement des congés individuels de
formation. Le salarié bénéficiaire d’un congé
Cette liste est aussi disponible de bilan de compétences peut
dans les DIRECCTE (Directions présenter une demande de prise
régionales des Entreprises, de la en charge des dépenses affé-
Concurrence, de la Consomma- rentes à ce congé à l’organisme
tion, du Travail et de l’Emploi) ou collecteur (FONGECIF ou, dans
auprès de Pôle emploi. certains cas, OPCA de branche)
auquel l’employeur verse la con-
tribution destinée au financement
... sur le bilan de des congés individuels de forma-
compétences, cultures tion. L’organisme collecteur est
et loisirs susceptible de refuser le finan-
L’AFDAS publie tous les ans cement du congé, notamment
la liste des organismes de forma- lorsque les demandes de prise
tion agréés pour réaliser les bilans en charge ne peuvent être tou-
de compétences pour les profes- tes simultanément satisfaites, ou
sionnels des secteurs culturels et lorsque l’organisme chargé de la
de loisirs qui relèvent de son champ réalisation de ce bilan de compé-
d’application (spectacle, cinéma, tences ne figure pas sur la liste
audiovisuel, publicité…). La liste arrêtée par l’organisme paritaire.
est fournie par région et comporte
adresse, numéros de téléphone et Pour les salariés en
fax des organismes de formation à savoir CDD, c’est l’organisme
concernés. de financement du CIF
dont dépend l’entreprise dans
Pour en savoir +
laquelle il a effectué son der-
Pour l’année 2011, consulter le nier CDD. S’il est intérimaire,
document PDF disponible sur le un seul interlocuteur : le Fonds
site @ www.afdas.com d’assurance formation du travail
temporaire.
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

w Qui fait quoi ? Pour en savoir +


Une demande écrite doit être Consulter le site @ www.faftt.fr
transmise à l’employeur au plus
tard 60 jours avant le début du En cas d’accord, la rémunération
bilan de compétences. Elle doit du salarié est égale à celle qu’il
indiquer les dates et la durée du aurait perçue s’il était resté à son
bilan de compétences, ainsi que poste de travail (dans la limite de
la dénomination de l’organisme 24 heures). Elle lui est versée par
prestataire. Dans les 30 jours sui- l’employeur, lequel est remboursé
vant la réception de la demande, par l’organisme collecteur.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 59


PAROLE D’EXPERT
Chez UNIFORMATION, nous finançons N’oublions pas les autres congés :
les départs en congé individuel de le congé bilan de compétences et le
formation des salariés des bran- congé VAE.
ches et secteurs qui nous ont dési- Ces deux dispositifs sont également à la
gnés comme OPACIF, tels que les disposition des salariés pour les aider à
branches du sport, du golf et de mettre en œuvre leur projet profession-
l’animation. Nous sommes sollicités nel. Le congé bilan de compétences, par
pour le financement de parcours de for- l’analyse de leurs compétences profes-
mation très diverses. sionnelles et personnelles, aptitudes et
Dans le secteur du sport, par exemple, motivations ; le congé VAE, par la recon-
la reconversion est une des probléma- naissance officielle de leurs expérience
tiques des salariés et notamment des et compétences professionnelles dans
professionnels du sport. l’optique d’obtention d’un diplôme, titre
Prenons le cas d’un entraîneur de club ou certificat de qualification profession-
qui souhaite, après plusieurs années nelle. Pour ce dernier, par exemple, le
d’exercice, changer de métier, dans la comptable d’un club de sport fait une
même branche ou non. Pour cela, une VAE pour obtenir un BTS comptabilité ; la
formation peut s’avérer nécessaire ou directrice d’un club fait une VAE licence
obligatoire selon le métier visé. Le congé professionnelle management des orga-
individuel de formation est le dispositif nisations dans la perspective de créer
adapté. Le salarié bénéficie de la prise en son entreprise.
charge de sa rémunération, du coût péda- Quels que soient les projets, à UNIFOR-
gogique de la formation choisie et éven- MATION, nous nous attachons à apporter
tuellement des frais de repas, d’héber- une réponse formation adaptée aux sala-
gement et de déplacement. Il convient riés des secteurs qui nous ont choisis.
de s’assurer au préalable que les condi- Marie LOISELET
tions d’ancienneté sont respectées par Conseillère nationale en formation auprès
le salarié en CDI ou CDD. des branches sport et golf UNIFORMATION

Le salarié sous contrat déterminants de sa motivation ;


à savoir de travail à durée déter- - définir et analyser la nature de
minée peut obtenir de ses besoins ;
l’organisme collecteur auquel son - évaluer ses connaissances, ses
dernier employeur verse la con- savoir-faire et ses aptitudes ;
tribution destinée au financement
- repérer les expériences qu’il
des congés individuels de forma-
va pouvoir capitaliser dans son
tion (le FONGECIF ou, dans cer-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

projet ;
taines branches professionnelles,
l’OPCA) une rémunération d’un - déceler des ressources qu’il n’a
montant égal à un pourcentage du pas encore identifiées ;
salaire moyen perçu au cours des - déterminer Un regard extérieur
4 derniers mois. ses possibi- et des compétences
lités d’évolu- appropriées vont
w L’intérêt de la démarche tion profes- permettre au can-
pour le candidat sionnelle. didat de clarifier
Le bilan va lui permettre de : des points majeurs
qui concernent son
- formaliser ses valeurs, ses aspi- projet !
rations ainsi que les facteurs

60 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


... sur les secteurs d’activités relevant de l’AFDAS

Spectacle vivant Publicité et distribution directe


n Gestion de salles de specta-
Publicité
cle, salles de concert, théâtres, caba-
rets, cafés-théâtres, cafés-concerts... ; n Agences conseils en communication
publicitaire, agences média ;
n Ensembles permanents : compa-
gnies, orchestres, troupes... ; n Gestion de supports publicitaires de
tous types (y compris presse gratuite,
n Création de spectacles : danse, théâ-
annuaires) ;
tre, concert, opéra, cirque, marionnet-
tes, son et lumière... ; n Centrales d’achat d’espaces ;

n Production, organisation et promo- n Aménagement et entretien des sup-

tion de spectacles et de manifestations ports d’affichage et de publicité exté-


culturelles ; rieure ;
n Services techniques spécialisés : n Distribution de prospectus et d’échan-

machinerie, costumes, décoration, tillons publicitaires.


régie générale et spécialisée... ; Distribution directe
n Agences artistiques. n Distribution de journaux, documents,

Cinéma, audiovisuel, édition objets et autres supports publicitaires,


phonographique tous à caractère gratuit et non adressé.
n Exploitation cinématographique et Loisirs (entreprises de droit privé
distribution de films ; à but lucratif)
n Production cinématographique ; Espaces clos et aménagés recevant un
n Production et diffusion de pro- public familial
grammes de radio et de télévision ; n Parcs de loisirs et d’attractions ;
n Production et diffusion d’autres enre- n Gestion du patrimoine naturel, jardins
gistrements audiovisuels ; botaniques, réserves et parcs naturels
n Édition phonographique et reproduc- (à l’exclusion des zoos) ;
tion d’enregistrements sonores, vidéo, n Musées et sites de tous types.
multimédias ;
Discothèques
n Prestations techniques : développe-
ment de films cinématographiques, Activités sportives à caractère
studios d’enregistrement, prises de récréatif
son, effets spéciaux, montage, colo- n Gestion d’installations sportives ;
riage, doublage, laboratoires photogra-
n Centres de culture physique.
phiques (uniquement les adhérents du
Groupement national des laboratoires Jeux de hasard et d’argent
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

professionnels de l’image). (à l’exclusion des casinos)

l ui proposer de s’engager dans une


formation longue grâce au CIF

Un salarié qui souhaite se recon-


lui permet en effet de s’inscrire
dans une formation longue, sans
démissionner de son entreprise.
Ce dispositif peut s’avérer inté-
vertir peut prendre un congé ressant pour les candidats à la
individuel de formation. Le CIF création visée par le guide, en

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 61


particulier dans le secteur des de gestion du CIF, présents dans
sports et loisirs de nature où poly- chaque région).
valence, pluriactivité et réglemen-
tation conjugués requièrent des La demande de prise en charge
qualifications multiples. financière doit être faite auprès de
l’organisme paritaire collecteur
w Qui est concerné ? agréé (FONGECIF ou OPACIF) dont
Tout salarié peut accéder à un relève l’entreprise dans laquelle
congé individuel de formation, le candidat est salarié ou a exé-
quels que soient l’effectif de l’en- cuté son dernier contrat de travail
treprise et la nature de son con- à durée déterminée (CDD).
trat de travail.
Une condition d’ancienneté est Pour en savoir +
nécessaire : 24 mois, consécutifs
Pour les salariés intérimaires ou per-
ou non, en tant que salarié, dont
manents d’une entreprise de travail
12 mois dans l’entreprise (36 mois
temporaire voir le site @ www.faftt.fr
dans les entreprises artisanales
de moins de 10 salariés).
Si le candidat a achevé un contrat
à durée déterminée depuis moins
d’un an, il a droit à un congé indi- ... pour la culture
viduel de formation (CIF-CDD) n Pour certains secteurs
d’un an. professionnels comme
Pour cela, il doit justifier d’une le spectacle, l’agriculture
ancienneté : et l’économie sociale, ce sont les
- de 24 mois, consécutifs ou non, OPCA (organismes paritaires col-
en qualité de salarié, quelle que lecteurs agréés) de branche qui
soit la nature des contrats suc- sont chargés du financement du
cessifs, au cours des 5 dernières CIF.
années ; n L’AFDAS est à la fois OPCA (orga-
- dont 4 mois, consécutifs ou non, nisme paritaire collecteur agréé)
sous CDD, au cours des 12 der- et OPACIF (organisme paritaire
niers mois civils. collecteur agréé gestionnaire du
congé individuel de formation).
Les fonctionnaires et Ce dispositif est financé par toutes
à savoir les agents publics les entreprises employant au moins
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

employés par l’État, une un intermittent du spectacle à hau-


collectivité territoriale ou un éta- teur de 2 % de leur masse salariale
blissement public administratif intermittente.
relèvent de dispositifs spécifiques.
Pour en savoir +
w Qui finance ? Consulter le site de l’AFDAS :
Le financement du congé indivi- @ www.afdas.com, ou des sites
duel de formation est assuré par spécialisés comme celui du Cen-
des organismes paritaires agréés tre national des arts du cirque :
par l’État (OPACIF). Il s’agit prin- @ www.cnac.fr
cipalement des FONGECIF (Fonds w L’essentiel de la

62 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


w La démarche - se maintenir en emploi ;
Le congé individuel de formation - évoluer dans son métier ;
(CIF) permet de suivre une for-
- changer de statut professionnel
mation d’une durée maximale de
pour les salariés peu qualifiés.
12 mois (en temps partiel ou en
Le salarié a donc discontinu) ou de Source : « L’impact du CIF sur le par-
cours des Franciliens » Fongecif CREDOC
intérêt à s’adresser 1 200 heures. 2010
le plus tôt possible au Chaque organisme
FONGECIF ou à son définit ses propres Dans la mesure où la
OPACIF pour disposer règles de procé- à savoir formation suivie par le
des renseignements dure de demande salarié vise la création
nécessaires à de financement et d’entreprise ou un projet profes-
la constitution de de prise en charge sionnel totalement différent de
son dossier ! du CIF. l’activité salariée actuelle, l’OPA-
CIF pourra demander la réalisa-
tion d’un bilan de compétences,
... pour le sport
avant d’instruire le dossier.
Jusqu’au 31 décembre
2011, la spécificité de la De plus en plus de salariés
branche professionnelle du s’engagent dans une formation à la
sport permettait aux employeurs création d’entreprises. Leur inté-
de cotiser en matière de formation rêt, c’est de mettre le candidat à
professionnelle (plan de formation, la création au contact des experts,
professionnalisation) selon leur réseaux et acteurs institutionnels
choix auprès des OPCA AGEFOS qui pourront demain devenir ses
PME ou UNIFORMATION. La situa- partenaires !
tion doit évoluer en 2012.

l
n En revanche, pour la collecte
’éclairer sur la validation des
au titre des congés individuels la
situation est différente. Seul UNI- acquis de l’expérience (VAE)
FORMATION est désigné pour la
collecte des trois types de congés Ce dispositif est inscrit dans le
individuels formation (CIF CDD-CIF livre IX du Code du travail et dans
CDI, CIF dirigeant bénévole). le Code de l’éducation depuis la loi
de modernisation sociale, publiée
n Les travailleurs indépendants le 17 janvier 2002. Le congé de
devront cotiser à FAF (fonds d’as- validation, sous certaines condi-
surance formation). Ce rôle est tions, permet aux salariés d’ob-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

joué principalement par l’AGEFICE tenir une autorisation d’absence


(Association de gestion du finance- de 24 heures maximum.
ment de la formation individuelle
des chefs d’entreprises) dans le w Qui est concerné ?
secteur sportif. La VAE permet l’obtention de
tout ou partie d’une certification
w L’intérêt de la démarche
(diplôme, titre à finalité profes-
pour un candidat
sionnelle ou certificat de qualifica-
- obtenir une qualification et/ou tion professionnelle [CQP]) enre-
se reconvertir ; gistrée au Répertoire national

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 63


des certifications professionnelles
(RNCP), sur la base d’une expé-
rience professionnelle salariée,
... sur les diplômes
non salariée et/ou bénévole (syndi-
sportifs
cale, associative) et/ou volontaire.
Cette expérience, en lien avec la Les diplômes sportifs
certification visée, est validée par sont soumis à une régle-
un jury. mentation stricte. Ils sont délivrés :
n par l’État pour les activités
Le Répertoire national s’exerçant dans un environnement
à savoir des certifications profes- spécifique ;
sionnelles (RNCP) recen-
n par tout organisme public ou
se l’ensemble des certifications
privé habilité par l’État, homolo-
accessibles par la VAE. Il est établi
gué pour les autres activités, sous
et mis à jour par la Commission
réserve que le diplôme comporte
nationale de la certification profes-
la qualification qui aura été définie
sionnelle (CNCP).
par l’État.
Seules les actions de VAE visant Dans les champs de la jeunesse et
l’obtention d’une certification enre- des sports, les diplômes suivants
gistrée au RNCP peuvent être pri- sont accessibles par la validation
ses en charge au titre de la forma- des acquis de l’expérience (VAE) :
tion professionnelle continue. n le brevet d’aptitude profession-

Il faut distinguer : nelle d’assistant animateur techni-


cien (BAPAAT, niveau V) ;
- les diplômes et titres à finalité
professionnelle qui sont délivrés n le brevet professionnel de la jeu-

au nom de l’État et sont enregistrés nesse, de l’éducation populaire et


« de droit », sans limitation de durée ; du sport (BPJEPS, niveau IV) ;
- les autres certifications (titres n le diplôme d’État de la jeunesse,

d’organismes de formation et CQP) de l’éducation populaire et du sport


qui sont enregistrées au RNCP, (DEJEPS, niveau III) ;
pour une durée de 5 ans renouve- n le diplôme d’État supérieur de la
lable, après avis de la CNCP, sur jeunesse, de l’éducation populaire
demande de l’organisme qui a créé et du sport (DESJEPS, niveau II) ;
la certification et la met en œuvre. n le brevet d’État d’éducateur spor-
tif du premier degré (BEES1, niveau
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

w Qui finance ? IV) ;


Une prise en charge financière peut n le brevet d’État d’éducateur spor-
être accordée par un organisme tif du deuxième degré (BEES2,
collecteur agréé au titre du CIF, niveau II) ;
tant pour ce qui concerne la rému-
n le brevet d’État d’éducateur spor-
nération du salarié que les frais de
tif du troisième degré (BEES 3,
validation à proprement parler.
niveau I) ;
Par ailleurs, les actions de vali-
dation des acquis entrent désor- n le diplôme de l’Insep (niveau I).

mais dans le champ des actions de


formation et, en conséquence,
peuvent être imputées par les

64 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


employeurs sur leur participation
comment faire ?
au financement de la formation ... pour obtenir un diplôme par
continue. la VAE dans le secteur du sport
La VAE peut aussi se réaliser n La durée minimum de l’expérience
dans le cadre du droit indivi- requise est de 3 ans en continu ou
duel à la formation (DIF). Dans en discontinu et de 2 400 heures
ce cas, les règles d’utilisation cumulées. Le candidat doit justifier
du DIF (demande écrite, délai de d’activités salariées, non salariées
réponse…) doivent être respec- ou bénévoles qui sont en rapport
tées. Et si le candidat ne dispose direct avec le diplôme visé ;
pas d’un quota d’heures suffisant,
n Les étapes à suivre pour obtenir
son employeur peut financer les
un diplôme par la VAE :
heures manquantes sur le plan de
formation de l’entreprise. - le candidat dépose une demande
de recevabilité de son dossier à la
direction régionale de la Jeunesse
et des Sports de son domicile. Il peut
Les étapes clés de la démarche pour
se faire accompagner par la per-
un candidat à la VAE
sonne ou l’organisme de son choix
Contact pour réaliser un dossier dans lequel
1. Information
- Points Information il doit décrire ses activités ;
et choix de la
Conseil (PIC)
certification - Organismes certificateurs - le jury du diplôme étudie ce dos-
sier et peut, à sa demande ou à la
Contact demande du candidat, conduire un
2. Candidature entretien ;
- Organisme certificateur
- s’il valide les acquis du candidat,
le jury propose d’attribuer tout ou
3. Décision de
partie du diplôme.
recevabilité
n Il existe des dispositions particu-
Contact lières de mise en œuvre de la VAE
4. Dossier - Organisme certificateur concernant les diplômes permettant
de VAE - Autre organisme d’enseigner, d’animer ou d’encadrer
accompagnateur
des activités s’exerçant en environ-
5. Évaluation Contact nement spécifique (ski alpin, alpi-
par le jury nisme, plongée subaquatique etc.).
- Organisme certificateur
Source : « Les métiers et diplômes profes-
sionnels relevant du sport, » Ministère de la
Validation Diplôme délivré Santé, de la Jeunesse et des Sports. 11/2007
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

www.jeunesse-vie-associative.gouv.fr
totale en totalité
Attention, la recevabilité de
5 ans maximum pour la candidature est nécessaire pour
Validation obtenir une validation
la poursuite de la VAE, mais pas
partielle totale
suffisante pour garantir
Nouveau projet de VAE, la validation de l’expérience et
départ en formation, la délivrance de la certification.
Refus de bilan de compétences,
validation enrichissement de Le mieux pour un candidat est de
l’expérience... se renseigner précisément auprès
des services de l’État dans son
Source : www.agefos-pme.com département !

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 65


comment faire ?
... pour l’accompagner et le pré-
parer à s’engager dans une VAE
L’accompagnement vise essentiel-
lement à guider le candidat dans la Dans tous les cas,
formalisation écrite et orale de son l’accompagnement doit être
expérience. Pour cela, il convient de adapté aux besoins et au degré
franchir trois étapes : d’autonomie du candidat, il doit
n Étape 1 - Faire le point sur ce être suffisamment étalé dans le
qu’il peut raisonnablement espérer temps pour lui donner le temps
(validation totale ou partielle) et de la réflexion et du travail de
sur les éléments à faire ressortir préparation. Enfin, il doit être de
La démarche de VAE repose sur préférence assuré par un
l’analyse d’expériences spécifiques interlocuteur unique !
sélectionnées au regard du di-
plôme visé. Il est donc conseillé de
Pour en savoir +
l’aider à sélectionner les activités
qu’il sera préférable de retenir dans Pour tout savoir sur la VAE dans les
son dossier. Et n’oubliez pas qu’il métiers de la culture, consulter le
ne pourra pas déposer plus d’une site du ministère de la Culture :
demande par an pour une même @ www.culture.gouv.fr
certification et trois au maximum
pour des certifications différentes...
w L’intérêt de la démarche pour
n Étape 2 - Le préparer à dévelop-
un candidat
per, argumenter et convaincre Dans le secteur des sports et loisirs
Selon l’organisme accompagnateur de nature, les diplômes qui permet-
et la certification visée, l’accompa- tent d’encadrer contre rémunéra-
gnement peut prendre différentes tion demandent un investissement
formes : entretiens individuels, ate- important de leurs titulaires.
liers d’écriture, tutorat à distance, Quand ces derniers décident de
ateliers méthodologiques collectifs, créer leur propre entreprise, après
alternance de séquences individuel- avoir été saisonnier pendant plu-
les et collectives… sieurs années, ils n’ont pas néces-
n Étape 3 - L’entraîner pour passer sairement les qualifications requi-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

devant le jury ses pour se lancer. Dans ce secteur


L’entretien doit permettre d’appor- d’activité, la multiactivité est la
ter des précisions sur les connais- règle. La polyvalence qu’elle induit
sances et compétences acquises n’est cependant pas chose facile.
autour de ce qu’il a conçu ou réalisé La VAE peut donc représenter pour
lui-même. eux une solution particulièrement
intéressante ! n

L’essentiel de l’information dans cette fiche provient des sites publics :


www.vae.gouv.fr et www.service-public.fr

66 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


L
e candidat à la création doit pouvoir dégager du temps et des
ressources pour mener à bien son projet. Plusieurs mesures natio-
nales et territoriales peuvent contribuer à lui faciliter la tâche. Elles
sont complémentaires de l’appui fourni par de nombreux réseaux qui
accompagnent les créateurs tout au long de leur parcours.
Tour d’horizon de quelques réseaux connus et moins connus, et des
principales mesures en vigueur

sécuriser un parcours
de création
Outils et Ressources

l e congé pour création terme de son congé, sauf mention


d’entreprise expresse dans sa demande.
Un congé de longue durée : la
Il dure 1 an et peut être renouvelé durée du congé pour création ou
une fois. reprise d’entreprise est fixée à
une année, renouvelable une fois
w Qui est concerné ? sous certaines conditions.
Tout salarié dont l’ancienneté Deux options en fin de congé :
dans l’entreprise est égale ou - réintégrer l’entreprise en retrou-
supérieure à 24 mois (consécutifs vant son emploi précédent ou
ou non). similaire, et sa rémunération ;
Tout salarié dont le projet est de - rompre son contrat de travail
créer ou de reprendre une entre- sans effectuer de préavis.
prise, individuelle ou en société,
qu’elle soit industrielle, commer- Le salarié peut aussi
ciale, artisanale ou agricole. à savoir choisir de passer à
temps partiel. S’il s’agit
w Une démarche intéres- d’une création ou d’une reprise
sante, mais qui n’est pas sans d’entreprise, tous les autres dis-
risque
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

positifs d’appui au salarié créa-


Le salarié fait partie des effec- teur d’entreprise peuvent égale-
tifs, mais son contrat de travail ment être mobilisés.
est maintenu à certaines condi-
tions : l’employeur n’est pas tenu w L’essentiel de la
de le rémunérer ; il n’acquiert démarche
ni ancienneté ni droit à des con- La demande doit être adressée
gés payés, et ne peut exiger de à l’employeur 2 mois au moins
réintégrer l’entreprise avant le avant le début du congé.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 67


Le report est possible, sans justi- de démarrage. Les cédants qui
fication, dans la limite de 6 mois à apportent une aide bénévole au
compter de la présentation de la repreneur de leur entreprise sont
demande. aussi concernés. Dans tous les
Le refus est possible dans les cas, il faut être accrédité pour
entreprises de moins de 200 sala- exercer le tutorat.
riés, si l’employeur estime (après
consultation des représentants du w Qui peut bénéficier
personnel) que l’absence du sala- du tutorat ?
rié peut avoir des conséquences Toute personne inscrite comme
préjudiciables pour l’entreprise. demandeur d’emploi ou bénéfi-
ciaire du RMI, de l’allocation de
Afin de faciliter la créa- parent isolé, de l’allocation aux
à savoir tion ou la reprise d’en- adultes handicapés ou du revenu
treprise par les sala- de solidarité active.
riés, une possibilité de passer Les repreneurs d’entreprise, quel
à temps partiel a été mise en que soit leur statut.
place. Pour en bénéficier, le sala-
rié doit remplir une condition : w L’essentiel de la
justifier de 24 mois d’ancienneté démarche
dans l’entreprise (ou dans une Chaque tuteur peut aider trois
entreprise du même groupe), créateurs/repreneurs simultané-
consécutifs ou non. ment. Une convention d’accompa-
gnement est signée avec le can-
Pour en savoir +
didat à la création ou à la reprise
@ www.travail-solidarite.gouv.fr d’entreprise pour une durée mini-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

male de 2 mois, renouvelable jus-


qu’à 3 années consécutives.

l
e tutorat : un accompagnement En échange de l’accompagnement
individualisé encore méconnu qu’il réalise, le tuteur bénéficie
d’une réduction d’impôt de 1 000
w Qui peut être tuteur ? à 1 400 € en fonction de la popula-
Toute personne qui peut justifier tion soutenue.
d’une expérience professionnelle Cette initiative a été encadrée
utile dans l’élaboration du pro- par la loi n° 2005-882 du 2 août
jet de création ou dans la phase 2005, modifiée par la loi de

68 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


modernisation de l’économie une personne bénéficiaire d’un
(LME) du 4/08/2008 et le décret minimum social (RMI, ASS, API),
d’application paru le 20/03/2009. soit un demandeur d’emploi, soit
La démarche de un dirigeant d’entreprise à con-
création s’apparente Ce nouveau régi- dition d’être associé unique de
à une démarche de me s’applique aux l‘entreprise accompagnée (EURL,
formation : dans tuteurs signant SASU).
les deux cas, une convention de
l’accompagnement tutorat entre le 1er w L’essentiel du contrat
individualisé a fait janvier 2009 et le Le CAPE est un contrat obligatoi-
ses preuves ! 31 décembre 2011. rement conclu par écrit.
La durée de ce contrat ne peut
Pour en savoir + excéder 12 mois, renouvelable
www.apce.com deux fois.

Le contrat peut éga-


à savoir lement prévoir, avant

l e Contrat d’appui au projet le début d’une activité


d’entreprise (CAPE) économique, une rémunération
du bénéficiaire du contrat ainsi
Instauré par la loi pour l’initiative que, le cas échéant, ses modalités
économique du 1er août 2003, le de calcul et de versement, ainsi
Contrat d’appui au projet d’entre- que son montant.
prise (CAPE) est entré en vigueur Source : www.urssaf.fr
suite à la parution du décret
n° 2005-505 du 19 mai 2005. Les mesures en faveur de
la création d’entreprise sont
Il permet au créateur de définir périodiquement renouvelées.
son projet, d’étudier sa faisabilité Une mise à jour régulière de
et d’effectuer des actes prépara- leur connaissance s’impose !
toires à la création de son entre-
prise. Pour en savoir +
Consulter les textes de référence :
w Qui est concerné ? Articles 20 et 21 de la loi n° 2003-721 du
Le CAPE est un contrat écrit par 1er août 2003 pour l’initiative économique
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

lequel une société ou une asso- Décret n° 2005-505 du 19 mai 2005


ciation s’engage à fournir aide et Articles L 127-1 à L 127-7 du Code de
assistance pendant la phase pré- commerce
paratoire, et éventuellement le Décret n° 2008-121 du 7 février 2008
début de l’activité, à un porteur relatif à la protection contre les AT/MP
de projet, non salarié à temps des personnes bénéficiaires d’un CAPE
complet, désireux de créer ou de
reprendre une entreprise. Arrêté du 18 février 2008 relatif à la
Le porteur de projet peut être soit cotisation AT/MP due pour les
un salarié à temps partiel, soit bénéficiaires d’un CAPE

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 69


l ’évaluation préalable à la créa-
tion/reprise d’entreprise (EPCRE)

Il s’agit d’un dispositif d’accompa-


gnement proposé par Pôle emploi,
destiné à aider les chômeurs dans
leurs projets de création d’en- Certains parcs, comme
treprises en affinant leur dossier à savoir celui du Pilat, ont mis
avec des professionnels et en se en place un service
basant sur les outils méthodologi- d’accueil pour les porteurs de
ques de l’APCE. Il permet de : projets individuels désirant s’im-
planter sur leur territoire.
- faire le point sur l’état d’avance-
ment du projet de création ;
w Réseaux généralistes
- prendre conscience des forces et Les réseaux des chambres de
faiblesses du projet par une éva- commerce et d’industrie, des bou-
luation des facteurs de réussite et tiques de gestion, de France Active,
des risques ; et de France Initiative Réseau
- être conseillé dans le choix pour (FIR) proposent un accompagne-
poursuivre ou pour différer un ment du créateur tout au long
projet ; de son projet. Leur réseau peut
- mettre en place un plan d’actions accueillir ces créateurs, et certai-
pour concrétiser votre projet. nes de leurs structures sont spé-
cialisées.
Source : www.pole-emploi.fr
Pour en savoir +

l es principaux réseaux Pour trouver les coordonnées de


ces structures sur votre territoire :
d’accompagnement
@www.cci.fr
@www.bge.asso.fr
Aux côtés des réseaux généra-
listes bien connus, une multitude
de nouveaux réseaux et d’acteurs
sont là pour aider le candidat à la Dans ces réseaux,
création à passer le cap de cette le professionnalisme est grand.
première étape et à entrer ensuite Par ailleurs, élus et techniciens
dans la phase projet. Souvent sont en contact permanent avec
Recensez précisé- soutenus par les les acteurs qui
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

ment les structures collectivités loca- deviendront demain les


qui accompagnent les, ils sont nom- partenaires de votre candidat :
les créateurs sur breux à proposer une chance supplémentaire
votre territoire. Vous un appui sur tout pour faire aboutir son projet !
aurez certainement le processus de
des surprises, car en création, mais la
matière d’accompa- plupart ne sont pas
gnement à la créa- spécialisés dans
tion, elles sont l ’ a c c o m p a g n e -
généralement ment de ce type de
nombreuses et pas créateur.
toujours connues !

70 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


w Entreprendre en France
Recherche d’emploi, Les chambres de commerce et
Bon à savoir stages et aides à la d’industrie gèrent le dispositif
création d’entreprise « entreprendre en France » qui
rassemble des chefs d’entreprises
n Les démarches accomplies en
bénévoles autour des créateurs.
vue de la création d’une entreprise
Les grandes lignes du dispositif :
sont reconnues comme des actes
positifs de recherche d’emploi. - accueil et orientation des por-
Les demandeurs d’emploi inscrits teurs de projets ;
sur la liste des demandeurs d’em- - outils : documentation spéciali-
ploi continuent à percevoir l’allo- sée, « carnets d’adresses », outils
cation de retour à l’emploi (ARE). informatiques, etc. (à ce stade, les
porteurs de projets bénéficient
n De nombreuses structures pro- d’une demi-journée d’informa-
posent des stages de courte ou de tion) ;
longue durée qui ouvrent droit à - formation préalable et forma-
rémunération. tions spécialisées ;
- appréciation de la démarche ;
n La prestation « cible » est aussi
un moyen de préparer son projet. - conseils spécialisés de parte-
Elle est prescrite par Pôle emploi naires ;
qui oriente le créateur vers les - accès facilité au financement ;
organismes prestataires. - simplification des formalités ;
Source : site internet de Pôle emploi, - accompagnement pendant 3 ans.
« Les Prestations d’accompagnement »

n Le département de la Sarthe a Pour en savoir +


mis en place un dispositif spéci- @ www.entreprendre-en-france.fr
fique « Carrefour entreprise
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Sarthe » qui rassemble de nom- w Ils sont moins connus,


breux partenaires pour l’accom- mais accompagnent aussi ces
pagnement des créateurs. Il créateurs
octroie un salaire aux candidats à
Le Comité d’information et de
la création d’entreprise qui pren-
mobilisation pour l’emploi est un
nent un congé sabbatique.
lieu d’observation, de promotion
Source : www.ces72.org et de diffusion des initiatives
locales créatrices d’activités et
d’emplois.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 71


PAROLE D’EXPERT
Dans le cadre de la création d’une entre- avec une analyse de la concurrence de
prise, notamment lorsqu’il s’agit d’une type PORTER permettra au futur entre-
petite entreprise, on peut avoir tendance preneur de mesurer les risques concur-
à négliger, lors de l’étude du projet, les rentiels, les points de pression éventuels
outils d’analyse stratégique. avec ses fournisseurs, ses clients, les
Sur un registre de type analyse interne/ services de substitutions, etc.
externe, le modèle SWOT peut être utili- Dans une approche prospective du futur
sé. Il s’agit d’un outil simple qui s’appuie positionnement de l’entreprise, une
sur une analyse croisée des forces, des approche prix/coût/volume de pres-
faiblesses internes, des opportunités et tation peut être opportune afin d’en-
des menaces de l’environnement. visager, le cas échéant, une stratégie
Le modèle d’analyse PESTEL, par exem- de différentiation vis-à-vis de la future
ple, permet de dresser un paysage de concurrence.
l’environnement général du projet et En conclusion, au croisement de la vali-
de mesurer les impacts potentiels sur dation de l’idée et de l’étude de marché
l’entreprise. On analyse, via cet outil, des se trouve l’analyse stratégique. Elle est
éléments de types politique, économi- indispensable à l’approche proactive que
que, sociétal, technologique, environne- doit avoir chaque entrepreneur.
mental et légal.
Une étude du positionnement de la future Sébastien DOTTIN
entreprise est à étudier. Son positionne- Directeur général
ment prix/produits/géolocalisation croisé BGE Oise

CIME a développé le concept et l’appui des projets innovants et/


Balise, dispositif visant à faire ou atypiques.
émerger les idées et projets créa- Les membres du réseau DORA
teurs d’activités et d’emplois. sont :
- AFIP : Association de formation
Pour en savoir + et d’information pour le dévelop-
@ www.reseau-balise.org pement d’initiatives rurales ;
- PEC : Réseau Peuple et Culture ;
Le projet Dora (Dispositif ouvert
de ressources et d’accompagne- - FNFR : Confédération nationale
ment) réunit des associations à but des foyers ruraux ;
non lucratif, sous l’égide de l’AFIP, - FNCIVAM : Fédération nationale
impliquées sur le terrain du déve- des centres d’initiatives pour
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

loppement des territoires ruraux valoriser l’agriculture et le milieu


via l’accompagnement, le soutien, rural ;
le conseil et la mise en réseau - MRJC : Mouvement rural de jeu-
de porteurs de projets d’instal- nesse chrétienne ;
lation. Il s’agit d’une dynamique
- Culture et Liberté : ils ont créé
qui réunit des associations qui se
un site internet dédié à la création
rejoignent sur une approche ter-
d’activité.
ritoriale de la création d’activité
Source : www.afip.asso.fr
Pour en savoir +
@ www.globenet.org

72 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Entente des générations pour La Fabrique à initiatives
l’emploi et l’entreprise La Fabrique à initiatives structure
L’EGEE propose une assistance et anime un réseau de « capteur
sur les domaines suivants : dé- d’idées », et organise la rencon-
marches administratives, struc- tre avec les porteurs de projets
tures juridiques, montage finan- et l’ensemble des acteurs de l’ac-
cier, plan d’action/business plan... compagnement : réseaux de la
création d’entreprise, financeurs,
Pour en savoir + collectivités, réseau de l’écono-
@ www.egee.asso.fr mie sociale et solidaire… « pour
faire émerger et développer des
entreprises viables et pérennes,
Les formations qui Il existe d’autres
en mettant en relation sur un ter-
préparent à la créa- réseaux de cadres
ritoire l’ensemble des ressources
tion d’entreprises retraités, comme
et outils pouvant être mobilisés
sont nombreuses Pivod, Ecti, Res-
pour concrétiser un projet d’en-
aujourd’hui. Ne les sac Volontariat ou
treprise sociale ».
négligez pas, rien ne encore AGIRabcd,
vaut une bonne dyna- qui aident bénévo-
L’Avise est l’organisation porteuse
mique de groupe pour lement les créa-
du concept et de son expérimenta-
conforter la démarche teurs.
tion. En 2008, cinq territoires d’ex-
d’un candidat à la
périmentation ont été identifiés :
création !
Aquitaine, Haute-Normandie,
Île-de-France, Languedoc-Rous-
w Ils développent des
sillon et Rhône-Alpes. Un par-
approches centrées sur les
tenariat national a été formalisé
partenariats territoriaux
autour du concept de Fabrique
à initiatives avec la Caisse des
L’ADEFPAT et l’ADEPFO
dépôts, la fondation Macif et le
Ces deux structures interviennent
réseau Entreprendre.
dans le Massif pyrénéen et dans la
Région Midi-Pyrénées. Pour en savoir +
Elles s’appuient sur des partena-
@ www.avise.org
riats territoriaux pour accompa-
gner le créateur, avec l’appui d’un
La Ruche Oxalis
consultant-formateur.
La Ruche a pour objectif de favo-
Les projets accompagnés sont
riser l’accès à la création d’entre-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

essentiellement situés dans des


prises à des porteurs de projets
zones rurales ou de montagne.
rencontrant des difficultés, pou-
vant tenir soit à la personne (par
Pour en savoir +
exemple, un mauvais gestionnai-
@ www.adefpat.fr et re), soit à la nature de l’activité,
@ www.adepfo.asso.fr soit aux particularités du terri-
toire (territoires ruraux du Pays

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 73


de Gâtine, du Pays du Haut Val téléphone, fax, salle de réunion…)
de Sèvre et du Pays Mellois). Elle et un accompagnement individuel
est particulièrement adaptée à la et collectif.
gestion de créations complexes
comme celles liées à la pluri- La couveuse d’activités et d’en-
activité. treprises culturelles CADO est
spécialisée dans l’accompagne-
Pour en savoir + ment des porteurs de projets
@ www.celavar.org d’entreprises dans le secteur cul-
turel et récréatif.
w Ils sont spécialisés dans
l’accompagnement des créateurs Pour en savoir +
dans le champ de la culture @ www.amicentre.biz
rubrique « entrepreneurs »
Pôle emploi culture-spectacle / couveusecado@amicentre.biz
Pour trouver votre interlocuteur : % 04 95 04 95 50
@ www.culture-spectacle.anpe.fr
La liste des réseaux qui
En Languedoc-Rous- à savoir accompagnent les can-
à savoirsillon, un réseau de didats à la création est
correspondants Pôle disponible sur le site
emploi est constitué autour de @ www.pme.gouv.fr
l’équipe Culture-Spectacles du
pôle emploi de Celleneuve. w Et si vous déteniez une
% 04 67 84 78 80. partie des clés ?
Nombreux sont les territoires qui
L’incubateur Culture & Cie et ne sont pas dotés de structures
Advancia (chambre de commerce spécialisées dans l’accompagne-
et d’industrie de Paris) ment de ce type de créateurs.
Ce dispositif est ouvert à tous Pourquoi ne pas organiser une
les créateurs d’entreprises dans réunion d’information à l’atten-
le secteur de la musique et du tion des réseaux généralistes et
spectacle vivant (mais égale- leur donner des ... Vous pourrez
ment du cinéma, de l’audiovisuel, informations con- alors sensibiliser
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

de l’édition, de la presse et du cernant ces créa- vos partenaires à


multimédia). teurs et leurs pro- l’intérêt qu’ils
Cet incubateur d’entreprises cul- jets ? pourquoi ne représentent,
turelles met à la disposition des pas organiser une voire susciter
porteurs de projets et des créa- rencontre entre l’adaptation de
teurs d’entreprises ou d’associa- ces réseaux et des leurs dispositifs
tions culturelles un espace de tra- créateurs en herbe et procédures
vail (bureau, ordinateur, Internet, ou installés ? n d’accompagnement !

L’essentiel des informations juridiques contenues dans cette fiche provient du site du
ministère du Travail, de l’Emploi et la Santé.

74 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


A
fin de le préparer à formaliser son idée de création, rappelez au
porteur de projet quelques fondamentaux de la création d’entre-
prise qui vont le concerner, quel que soit le choix qu’il fera au terme
de cette première étape.
Aidez-le à franchir cette première étape en le guidant dans sa démarche
par une série de questions clés

FORMALISER l’IDÉE DE CRÉATION


Outils et Ressources
l ui rappeler l’essentiel
w Faire des compromis
Le temps
nécessaire à la
est

réflexion, à l’éva-
Pour un candidat à
la création à contre-
courant d’une cul-
entre le souhaitable et le possible luation des risques ture entrepreneuriale
Pour réaliser ce compromis, il encourus et, si « classique », le temps
faut mettre en relation l’ambition besoin est, à l’ac- permet de démythifier
du créateur avec le diagnostic quisition des com- la démarche de créa-
des ressources qu’il va pouvoir pétences qui lui tion et de travailler le
mobiliser et des obstacles qu’il va font défaut avant choix du statut, qu’il
devoir surmonter : quels sont les de se lancer. devra arrêter dans une
revenus dont il a besoin pour vivre dernière étape !
a minima ? Sur quoi et sur qui va-
t-il pouvoir compter ? A-t-il bien w Formaliser son projet à
identifié les ressources sur les- l’écrit est une exigence, comme
quelles il va pouvoir s’appuyer ?… pour les autres créateurs
Pour celui qui affiche la volonté de
w Consacrer du temps à « voir » avant de se lancer comme
son projet en rapport avec l’am- pour celui qui décide de s’engager
bition affichée et mûrir sa démar- dans une activité qui va le mobili-
che de création dans le temps ser partiellement ou sur une seule
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Entre un projet d’activité complé- saison, écrire permet de prendre


mentaire saisonnière et un projet toute la mesure de ce qui se joue
d’activité principale à l’année, le et prépare aux étapes ultérieures
temps à consacrer au projet n’est qui passeront nécessairement
pas du même ordre. La visualisa- par l’élaboration de dossiers
tion des différentes étapes ainsi convaincants.
que les points clés de la création
ne devront pas être négligés pour
autant.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 75


l ‘aider à bien démarrer en
quatre étapes
w Étape 1 : préciser son
Pour en savoir +
Pour obtenir des informations
idée de création sur la législation relative à son
Cette étape passe par : activité, se reporter à la rubrique
- la clarification et la hiérarchisa- informations sectorielles du site
tion des motivations et des valeurs de l’APCE, et se procurer la fiche
qui l’animent ; professionnelle correspondant à
- la déclinaison de l’activité et des son activité sur ce même site ou
services qu’il veut proposer, ainsi sur le site de l’AVISE, s’il en existe
que les types de clientèles qu’il une. Si une de ces fiches corres-
entrevoit. pond au projet de votre créateur,
vous y trouverez de nombreux
Cela lui permettra : éléments de réponse et des éclai-
rages très pertinents !
- de formaliser ses ambitions réel-
les et de choisir ses propres indi-
cateurs de réussite (son revenu, sa
reconnaissance sociale, l’impact w Étape 2 : identifier ses
de son projet sur son territoire, sa contraintes
réalisation personnelle, les résul- Qu’il s’agisse :
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

tats qu’il obtiendra auprès de son


- de la nature du produit ou de la
public...) ;
prestation ;
- de renforcer la cohérence de ses
- de l’état du marché : celui-ci
prestations, de ses publics cibles
peut être émergent ou, au con-
ainsi que des conditions de mise
traire, saturé ou en déclin ;
en œuvre de son projet (impact
Dès cette étape, e n v i r o n n e m e n - - de la clientèle : peu solvable,
proposez-lui tal, social, statut très éloignée… ;
d’exposer son idée juridique, finance- - du territoire : peu peuplé, faible-
de création ments…) avec ses ment irrigué par les moyens de
en deux points ! ambitions. communication, difficile d’accès… ;

76 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


comment faire ? ... pour le guider dans sa réflexion

l Quelle activité allez-vous proposer ou vendre ?

l Quelle est sa finalité principale ?

l À quel(s) type(s) de clients s’adresse cette activité ou ce produit ?

l Avez-vous repéré vos concurrents ?

l Avez-vous pensé à sa promotion ?


Aussi talentueux soit-il, le candidat à la création ne pourra réussir son projet que s’il est
capable de répondre à un besoin, de le faire savoir et de trouver une place sur le marché !
l Quelle est votre motivation profonde pour entreprendre (gagner votre vie, réaliser un pro-
jet de vie personnel, vous réaliser, vous rendre utile à la société, gagner plus d’argent, sortir
du chômage, être indépendant, relever un défi, être socialement reconnu, être libre…) ?
Des objectifs différents conduisent à des stratégies et à des modes de gestion différents.
Prendre le temps de répondre à cette question est essentiel à ce stade.
l Quel est le temps dont vous disposez ou que vous êtes prêt à prendre pour créer votre
entreprise ?
Un projet de création se mûrit dans le temps et laisse peu de temps à l’improvisation...
l Avez-vous le soutien de votre entourage ?
Il faut une bonne résistance physique et nerveuse du créateur et de son entourage proche
pour supporter tension, surcroît de travail et investissement financier !
l Savez-vous organiser votre travail et décider ?
Le créateur et demain le chef d’entreprise doivent en permanence prendre des décisions,
et ils sont souvent seuls pour le faire...
l Avez-vous mesuré vos capacités d’adaptation ?
Persévérance et goût de l’effort seront nécessaires pour surmonter l’épreuve de la
création, puis de la gestion et du développement de l’entreprise. Demain, il faudra accepter
d’avoir des « hauts » et des « bas »...
l Connaissez-vous vos points forts et vos points faibles en termes de personnalité et
de compétences (capacités d’organisation, de décision...) ?
Le bagage scolaire n’est pas un critère déterminant : 60 % des créateurs n’ont
pas le bac !
l Quels sont les risques personnels et professionnels que vous prenez ?
La prise de risques est inhérente à la création d’entreprise. Pour ceux qui ont peur de
ne pas pouvoir résister à la pression, le portage salarial est une solution.
l Disposez-vous des diplômes requis par la loi pour vous lancer ?
Dans le secteur du sport, ce point est incontournable.
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

l Avez-vous une idée des investissements minimaux qu’il vous faudra engager ?
La première cause d’échec dans les trois premières années de création, c’est un chiffre
d’affaires insuffisant.
l Avez-vous mesuré le revenu minimum dont vous avez besoin au démarrage et son
évolution ?
En cas de problème financier, il faudra que le créateur tienne le coup et puisse se reposer
sur son entourage. Dans tous les cas, les trois premières années seront déterminantes.

Cependant, n’oubliez pas à ce stade qu’un créateur en herbe, c’est une somme
d’énergie, de créativité et d’impatience qu’il faut laisser s’épanouir !

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 77


- des moyens à mettre en œuvre : Sa situation professionnelle
la commercialisation, la com- - Salarié, quel est son statut ?
munication, la gestion... peu- - Demandeur d’emploi indemnisé,
vent entraîner des contraintes n’oubliez pas de lui demander
À ce stade de la importantes (com- de faire un point sur ses droits
réflexion, vous devez pétences, dispo- ASSEDIC.
l’engager à mesurer nibilité, moyens
les contraintes inhé- financiers…) ; Son parcours professionnel
rentes à son projet. - de la législation : Aidez-le à mettre en valeur avec
Il ne s’agit pas de le de l’existence de précision ses savoir-faire et ses
décourager mais de contraintes léga- connaissances en rapport avec son
l’aider à mesurer les (ex. : accès à la projet selon le schéma : poste ou
l’impact de ses choix profession, régle- fonction occupé(e), savoir-faire et
sur la faisabilité mentation relative connaissances, niveau de forma-
et la viabilité de à la sécurité...). tion et diplômes.
son projet !
w Étape 4 : faire un pre-
w Étape 3 : faire le point mier bilan
sur sa situation Pour l’aider à identifier ses points
Pour passer de l’idée au projet, il faibles (technique commerciale,
lui faut réaliser un petit diagnostic gestion…) et ses points forts pour
de ses ressources personnelles et la réalisation de son projet :
professionnelles. - mettez l’accent sur ses atouts :
Sa situation personnelle facultés particulières, contacts,
- Célibataire, marié, concubin ou connaissances pratiques ou théo-
divorcé, le régime matrimonial riques, participation à des orga-
doit être précisé. Il permet de nismes, des asso- N’oubliez pas qu’il
sensibiliser le candidat à la créa- ciations, aide du n’existe pas de profil
tion aux éventuelles conséquen- conjoint, etc. ; idéal pour devenir
ces de ses choix (ce point prendra - mais aussi ce sur entrepreneur.
du sens ultérieurement, selon la quoi il doit faire Et n’hésitez pas à
nature de son projet). porter ses efforts : l’orienter vers une
- Le conjoint a-t-il été informé Quelles sont les formation complé-
du projet ? Le soutient-il dans sa conditions de réus- mentaire pour
démarche ? Sa participation a-t- s i t e ? C o m m e n t qu’il dispose du plus
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

elle été envisagée et dans quels va-t-il y parvenir et grand nombre


domaines ou fonctions ? dans quel délai ? n d’atouts au
démarrage !
- Son réseau relationnel a-t-il été
informé et mobilisé ? Va-t-il le Pour en savoir +
soutenir et dans quels domaines
Télécharger le guide de l’APCE
(matériel, financier, commercial,
intitulé Valider son idée de
technique…) ?
création.

L’essentiel du contenu de cette fiche s’appuie sur les conseils en ligne donnés
sur le site de l’APCE.

78 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


comment faire ? ... pour améliorer votre accompagnement

l Notez des questions complémentaires :

Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 79


Une capacité à surmonter
les épreuves… à toute épreuve

Vincent faugerOux

Tir à l’arc
Quand il annonce à son entourage qu’il va faire du tir à l’arc sa source
unique de revenus, c’est l’étonnement et le doute qui prévalent. Dans sa
famille, on n’est pas particulièrement sportif et l’entreprise est un univers
totalement inconnu. Dans le milieu fédéral, c’est une démarche novatrice
qui suscite un enthousiasme modéré.
Pourtant, ça ne le freine pas dans son projet... et le temps lui a donné mille
fois raison. Parcours d’un doux rêveur qui sait ce qu’il veut et qui ne se
laisse jamais abattre !

s on parcours

C’est à l’école primaire que Vincent


En 1992, il obtient le brevet de pilote
privé, qui fait de lui le plus jeune
breveté de France. Mais pour réaliser
Faugeroux découvre le tir à l’arc. Il se lance ce rêve, il faut faire des études longues
dans la compétition dès l’âge de 11 ans et, et compliquées, ce qui ne semble pas
à 16 ans, il passe un diplôme d’initiateur facile pour le jeune Vincent, dont le
parcours scolaire est plutôt chaotique
« C’est un sport fédéral« pour le
après deux redoublements en primaire
à l’époque totalement plaisir ».
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

et un cursus adapté au collège. Pour-


amateur. Je ne
tant, ses difficultés ne lui font jamais
pensais pas en faire R a p i d e m e n t ,
perdre de vue son objectif et l’amènent
ma profession. » il se prend de
passion pour ce à prendre une orientation scientifique en
sport, entraîne bénévolement, puis con- seconde, un choix qui ne lui facilite pas sa
tre rémunération, pendant les vacan- scolarité.
ces… pour financer un rêve : devenir En parallèle, il s’engage pleinement
pilote de ligne. « Je voulais préparer le dans la pratique du tir à l’arc et de l’avia-
diplôme de pilote de ligne, mais ça coûte tion, ce qui ne l’aide pas à consolider ses
cher de financer les heures de vol ! » résultats scolaires, faute de temps. Il est

80 Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE


vrai que le jeune Vincent s’entraîne au de loisirs en moyenne une heure par
point de se faire remarquer aux cham- semaine, « histoire de se faire une pre-
pionnats de France et de rater son bac. mière expérience » et, en même temps,
Alors, tout en redoublant sa terminale, il il propose ses services à son comité
décide de consolider ses diplômes spor- départemental, mais bénévolement.
tifs en passant le tronc commun du bre- C’est à ce mo-
« Je suis connu dans la
vet d’État d’éducateur sportif, en cours ment-là que
région pour mes résul-
du soir, à Jeunesse et Sports. naît son nou-
tats, alors pourquoi pas
C’est un deuxième échec au baccalauréat veau projet pro-
me faire embaucher par
qui le conduit à faire son service militaire fessionnel.
tous les clubs et essayer
« pour changer d’air » : il doit s’acquitter
de créer mon emploi ! »
de ses obligations, un bon prétexte pour On est à l’épo-
réfléchir à une nouvelle stratégie qui que du dispositif « emplois jeunes » qui
lui permettra de devenir pilote profes- permet de faciliter l’embauche de jeu-
sionnel. nes dans les associations. Convaincu
À l’issue du service militaire, il décide de que c’est la solution, il défend son pro-
mener de front sa formation spécifique jet pendant plus d’un an auprès de son
du BE 1er degré de tir à l’arc et un emploi, comité départemental, puis de sa ligue
avec pour objectif de financer une école régionale, sans succès. Il doute, et sa
de pilotage professionnelle qui l’accepte famille aussi. À ce stade, son père et
sans son baccalauréat… au Canada. son beau-père qui travaillent en usine
C’est dans l’usine où son père est salarié « l’incitent à rentrer dans les rangs
qu’il trouve un premier job d’été et qu’il pour devenir salarié dans le milieu
progresse dans sa réflexion profession- industriel ».
« Mais je suis têtu,
nelle : « Le milieu est particulièrement
j’étais sûr que ça pouvait
intolérant »… et il se dit « qu’il ne mettra Grâce au suivi
fonctionner. Il fallait
pas les pieds dans une usine, même si de Jeunesse et
rassurer, expliquer et
son rêve ne se réalise pas ». Et comme il Sports, il finit
les convaincre qu’ils
ne réussit pas à réunir la somme néces- par trouver une
ne prendraient pas de
saire pour partir au Canada, il décide de solution pour
risques. »
se concentrer sur son diplôme de tir à permettre à un
l’arc. club de travailler avec lui, en tant que
Et là, non seulement il passe ses exa- prestataire, mais ça n’est pas facile :
mens avec suc- « J’ai beaucoup bougé pour faire avancer
« J’ai du mal à rester
cès, mais à 24 les choses. »
inactif. »
ans, il finit major Fin 1999, on lui conseille de créer son
de sa promotion. Pendant sa formation, entreprise… « mais la question des char-
il découvre « Profession sport » (APSL ges, la peur de l’échec me freinent »,
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

86) et décide de travailler avec son diplô- jusqu’à ce rendez-vous avec la direction
me sportif en poche. Devenu compétiteur du Travail qui l’informe qu’il est exonéré
reconnu, il « fait les circuits nationaux » de charges sociales pendant trois ans.
au point de décrocher les titres de Rassuré, il crée alors son entreprise
vice-champion de France 70 m et cham- tout en continuant sa préparation au BE
pion de France 50 m à trois reprises. 2e degré, qu’il obtient sans difficulté.
Son activité professionnelle à l’époque On est en janvier 2000 et deux clubs lui
est mineure : il tourne dans les centres font confiance dès le départ : celui dans

Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE 81


lequel il a passé toute son enfance et son il les consacre à son autre passion, l’avia-
adolescence, « son club », ainsi que le tion. Pédagogue dans l’âme, Vincent est
club de Saint-Benoît. Les rentrées finan- aujourd’hui
« Il va falloir penser
cières ne sont pas importantes, mais pilote pro-
à déléguer ! »
quand, au bout d’un an, deux des archers fessionnel et
qu’il entraîne deviennent champions de instructeur avion, ce qui lui permet de
France, « du coup, on s’intéresse à moi ». donner des cours de pilotage dans trois
écoles différentes. Son rêve s’est réalisé !
Depuis ce temps, le jeune archer a fait

l
son chemin. Cette activité, grâce à
laquelle il a démarré, ne représente plus es coups de pouce
que 30 % de son chiffre d’affaires. Le
reste, ce sont des produits d’anima- n « Mes parents m’ont juste demandé
tion proposés en centre de loisirs et les de réfléchir. Ils ne m’ont jamais dit qu’ils
colonies de vacances, et, depuis 2004, la doutaient et jamais demandé d’arrêter.
vente de prestations à plus de 80 cam- Ils m’ont aidé au départ de l’entreprise :
pings situés dans le très touristique mon beau-père et ma belle-mère
Marais poitevin et sur la côte atlantique. ont réalisé des outils originaux pour
Le succès est tel qu’en 2005 il est dans monter mon entreprise et nous ont
l’ o b l i g a t i o n hébergés, ma femme et moi, en atten-
« J’ai tellement eu de mal
d e    p r e n d r e dant que ça démarre. Mon père m’a don-
à développer l’activité que
u n    p re m i e r né sa remorque… »
quand la demande est là,
salarié.
je ne peux pas refuser ! » n Sa femme l’a toujours soutenu et ne

Un an après, s’est jamais opposée à ses projets.


il embauche un second archer, puis un n Son entraîneur, conseiller technique
troisième, jusqu’à en avoir 5. À cette régional, l’a toujours encouragé et lui a
époque, il travaille de 7 heures à 1 heure éclairé la voie de la création « pour lui
du matin. éviter les pièges ».
À ce stade, il sait qu’il va devoir choisir
n Le directeur de la mission locale de
entre la gestion et le terrain, et c’est le
terrain qui l’emporte « parce qu’il ne Châtellerault lui a permis de décrocher
veut pas gérer sa boîte simplement, et un financement qui a couvert pratique-
qu’il veut continuer à rester au contact ment le coup de sa préparation au brevet
des gens ». d’État.
Son épouse est responsable d’une biblio- n La direction départementale de la Jeu-
thèque et avec un enfant en bas âge, « ça
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

nesse et des Sports l’a aidé à monter le


demande beaucoup d’investissement ». dossier de création de l’entreprise.
Une nouvelle étape de sa vie personnelle
n Les présidents des clubs de Châtelle-
va démarrer.
rault et Saint-Benoît lui ont accordé leur
Aujourd’hui, cela fait dix ans que son confiance dès le départ.
entreprise est créée, le tir à l’arc occupe
70 % de son temps. Les 30 % restants,

82 Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE


L’essentiel, c’est de ne pas se fier aux
apparences. Il faut savoir s’écouter
et s’appuyer sur ses convictions.

Portrait de l’entreprise
Code NAF 8551Z
Convention collective Sport
Date de création 15/01/2000
Investissement
4 000 € la première année, 6 000 € la deuxième
initial
Forme juridique Entreprise individuelle
Chiffre d’affaires 2008 = 89 000 €, 2009 = 78 000 €, 2010 = 78 000 €
Progression du CA Stable, avant 2008 + 20 %/an
Personnel En saison : 4 à 5 personnes
Animation découverte du tir à l’arc, entraînement,
Activités
formation d’entraîneur

Coordonnées n www.tiralarc.fr

Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE 83


Un père, deux maires et...
prÈs de 90 kg de persévérance

Hakim Ounissi

Go to move
C’est sa première entreprise et il en est fier. Pour en arriver là, il a dû faire
preuve d’une persévérance remarquable et d’une énergie qu’il a puisée
dans la reconnaissance de sa famille et la confiance que lui ont accordée
deux maires et une entreprise privée pour démarrer.

s on parcours

C’est dans les clubs de handball qu’il a fait


en est persuadé. C’est pourquoi il serine
régulièrement à Hakim : « Si tu ne
travailles pas bien, tu n’iras pas au
ses classes, loin de l’ambiance des sal- handball ! »
les de remise en forme. Le hand, c’est un Avec une mère qui se consacre à l’édu-
sport de compétition, et la « compète », cation de ses enfants et un père ouvrier
on connaît ça dans la famille Ounissi. à l’usine, la fratrie n’a d’autre choix que
Hakim, le septième d’une fratrie com- de trouver des ressources pour faire des
posée de huit enfants, fait donc du hand études. Les enfants sont boursiers, mais
comme son frère jumeau, alors que les cela ne suffit pas. « Dès l’âge de 16 ans,
autres font du foot. j’ai été remboursé de mes frais de dépla-
Dans la famille, on fait du sport parce qu’il cement, et puis j’ai commencé à toucher
le faut, et puis rapidement parce qu’on des primes chaque fois que je faisais un
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

aime ça. Le père est venu d’Algérie au match. »


début des années 1960 pour donner une À 18 ans, Hakim « Avec mes supérieurs
chance à ses cinq enfants. Son parcours veut passer son hiérarchiques, il y a eu
est commun à de nombreux immigrés de permis, mais il souvent des clash. Je suis
cette génération : il trouve un travail dans n’a pas encore franc et direct. Moi, je ne
une usine et il installe ensuite sa famille. assez d’argent me tais pas. »
C’est à Orzy, un quartier classé en zone pour se payer
sensible à Revin dans les Ardennes, que les cours de conduite. Pour lui donner
la famille Ounissi trouve un logement. un coup de pouce, son père lui pro-
Les enfants, qui s’en sortiront plus tard, pose de faire une « saison » en usine,
vont à l’école et font du sport, leur père une expérience majeure qu’il va

84 Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE


reconduire suffisamment pour prouver à au CREPS Champagne-Ardennes. Tout
son père qu’il est capable de gagner sa se passe bien : en deux ans, il obtient
vie… et pour savoir qu’il n’ira jamais tra- son bac+2 et envisage de poursuivre sa
vailler en usine ! formation sportive par un diplôme poly-
À l’usine, on lui confie des tâches érein- valent. Ça tombe bien, le CREPS Nord-
tantes parce qu’il fait plus de 1,90 m , qu’il Pas-de-Calais propose une préparation
pèse plus de 90 kg et qu’il est jeune... au BPJEPS activités physiques pour tous,
qu’il suivra avec succès.
Cette expérience est décisive parce Son tout nouveau diplôme en poche,
qu’elle lui donne une motivation supplé- il travaille dans une association qui
mentaire pour avancer. propose des séjours aux personnes
Gagner sa vie par le sport et en faisant handicapées, en tant qu’animateur
du sport, il y pense sérieusement. Ses puis en tant que responsable, con-
parents l’y encouragent, mais ça n’est vaincu que cela représente une oppor-
pas le cas de tout son entourage. tunité professionnelle pour intégrer
« Ma prof de un institut médico-éducatif (IME) et
commerce me disait : Son bac STT ACC « parce qu’être au contact de personnes
“Comment tu comptes (commerce) en touchées par un handicap, c’est impor-
gagner ta vie dans le poche, il part tant pour moi ».
sport ? “ J’aimerais dans le Nord En 2006, celle qui est devenue depuis
bien la rencontrer pour pour passer un peu son épouse passe avec succès son
lui dire ce que je fais BTS action com- diplôme de kinésithérapeute et intègre
aujourd’hui » merciale, faire un cabinet à Reims.
ses stages à Pour que la jeune femme ne fasse pas
Décathlon... et jouer à Villeneuve-d’Ascq trop de trajet et pour permettre à Hakim
en nationale 3. Nous sommes en 2000, de se rapprocher de sa mère restée à
il a 19 ans et toutes les chances de pro- Revin, le jeune couple décide de s’instal-
gresser en professionnel. Son nouveau ler à Rethel, à mi-chemin entre Reims et
club lui propose en effet de « signer » sa ville natale.
pour faire de lui un de ses joueurs pro, Convaincu de la valeur de son diplôme
quand son père est touché par une grave sportif, il cherche un emploi dans le
maladie et décède en fin d’année 2001. cadre des contrats éducatifs locaux et
Le jeune Hakim est terrassé par le cha- auprès des IME pendant moins de trois
grin, au point de lâcher la formation ain- mois, car Hakim est réactif... il n’est pas
si que son engagement sportif : « Mon question pour lui de rester au chômage !
père, c’était le centre du monde. » « Comme je n’ai pas
Pendant cette trouvé de boulot… je me
En octobre 2002, le club de Revin lui pro- période, il se suis dit qu’il fallait que
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

pose de devenir animateur en emploi déplace à 40 km je le crée. »


jeune, une proposition qui ressemble de son domicile
à un nouveau départ. Il reprend alors pour faire du sport en salle, car dans
la préparation du BTS action commer- son nouveau lieu de résidence il n’y a
ciale en candidat libre et en profite pour pas de salle de remise en forme. Pour-
« Le fait d’être tombé passer le tronc tant, Rethel connaît une véritable explo-
aussi bas m’a commun du bre- sion démographique liée à l’installation
paradoxalement donné vet d’État d’édu- d’une gare TGV, qui met Paris à peine à
la force de continuer. » cateur sportif plus d’une heure de la commune, et à

Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE 85


l’augmentation marquée du prix de l’im-
mobilier sur Reims.
Pour 10 000 habitants et près de 27 000 n
s es points forts

« Si je n’avais pas eu de notions


dans la zone, le seul moyen de faire du commerciales et comptables, je n’aurais
sport en salle, c’est de faire au moins une pas réussi. »

l
demi-heure de voiture pour se rendre soit
à Charleville, soit à Reims qui est à trois
es coups de pouce
« Avant d’entamer toute quarts d’heure
démarche, j’avais besoin de route !
d’avoir le feu vert de prin- Sans hésita- n Le conseil régional de Champagne-

cipe des élus de la com- tion, il décide Ardennes (dispositif ENVOL pour les
mune. C’est parce que j’ai alors de créer demandeurs d’emploi qui veulent créer
été mis en confiance dès la première leur entreprise) : 7 600 €.
le début que je me suis salle de remi-
n Le conseil général des Ardennes via la
lancé dans le projet. » se en forme
d e    R e t h e l . subvention « Aide à l’investissement » :
Nous sommes en mai 2007 quand les 15 000 €.
premiers rendez-vous sont pris avec les n « Ardenne initiative » : 5 000 € de
élus locaux. subvention + 5 000 € à taux 0.
n Le ministère des Sports via Défi jeunes :
Il lui faudra attendre alors près de deux
ans pour accueillir son premier client. 6 000 €.
Entre-temps, il fera une étude de mar- « Le dispositif Défi jeunes a été possi-
ché qui finira de convaincre de nombreux ble car le maire de la commune d’Acy-
acteurs publics, et en particulier les Romance et un assureur de Rethel m’ont
maires d’Acy-Romance et de Rethel qui soutenu. »
le soutiennent auprès du conseil général n La société PANATTA SPORT, équipe-
et de la Région… au point qu’il dispose à mentier, a accepté de faire un prêt de
l’arrivée de 65 % de l’investissement ini-
38 000 € et a participé à la définition de la
tial dont il a besoin.
stratégie marketing/communication, du
C’est l’obtention de son prêt bancaire qui
logo jusqu’à l’enseigne.
lui prend beaucoup de temps… des mois
durant lesquels il se bat jusqu’à perdre n « La ville de Rethel et son maire ont
espoir et décider de s’engager dans une aussi fait beaucoup pour moi. » Le local
école de kinésithérapie « parce que sa est en effet propriété de la commune qui
« L’entreprise pour moi, femme croit a fait des travaux pour lancer l’activité.
c’est presque une évi- en lui ». Quand
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Par ailleurs, une location progressive


dence. J’ai toujours eu un l’école auprès sur trois ans a été mise en place.
fort caractère, je suis un de laquelle il n Sa femme a toujours soutenu son
leader. Je savais qu’un s’est présenté projet. Elle croit en lui !
jour, j’entreprendrais. » l’informe qu’il
est admis… n La rencontre avec un expert-compta-
la Caisse d’épargne lui donne enfin son ble lui a permis de présenter un busi-
accord. L’octroi du prêt se fait en octo- ness plan conforme aux attentes des
bre et, le 14 avril 2009, c’est l’ouverture. banques. C’est grâce à ce coup de pouce
Depuis, sa salle ne désemplit pas. La que son « PowerPoint » a emporté la
ténacité de Hakim a donné raison à tous décision de la banque qui l’a soutenu au
ceux qui l’ont soutenu ! démarrage.

86 Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE


C’est bien d’être entouré. Il ne faut pas
avoir peur de demander de l’aide et de s’appuyer
sur des personnes compétentes.

Portrait de l’entreprise

9312Z ERP (établissement recevant du public, commission


Code NAF
d’accessibilité…)
Convention
collective
Convention collective nationale du sport

Date de création 2009


Investissement
initial 92 800 € la première année, 30 000 € la deuxième
Forme juridique EURL
Chiffre d’affaires 2009 pour 5 mois : 17 422 €
Chiffre d’affaires
prévisionnel 2010 200 000 €
Personnel 3 salariés à l’année
Cardio-training (vélo, stepper, tapis de cours, vélo elliptique,
rameur, vélo de course)
240 m2 de parquets pour la salle de cours collectifs Fitness
(step, lia, abdos-fessiers, cardiofight, stretching, cardio fit,
Activités
total body...)
Espace détente : sauna et jacuzzi
Superficie : 1 200 m2, une des plus grandes salles de remise en
forme de la région Champagne-Ardennes
Coordonnées n http://gotomove.fr/
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE 87


La liberté, le business
et les copains... d’abord

Quentin SIMON Frédéric Pierre

Les Bateliers du Viaduc


Pas tout à fait 40 ans, et il en est déjà à sa quatrième entreprise !
Pour lui, l’entreprise est une évidence depuis qu’il a dû quitter le collège
sans diplôme en poche… et avec une attirance marquée pour ce qu’on ap-
pelle aujourd’hui les sports et loisirs de nature.

s on parcours

Avec son père, un ingénieur normand qui


sociale sont la règle, et il faut pouvoir se
débrouiller sans se faire assister.
Sa famille le lui a « L’entreprise, pour moi,
s’est implanté pour des raisons profes- dit : il peut comp- c’est un non-choix,
sionnelles en région parisienne, Quentin ter sur eux, mais parce qu’il n’y en a pas
Simon pratique le tennis et la voile tous uniquement s’il d’autre. »
les week-ends et, l’hiver, il fait du ski. ne s’en sort pas.
Ce goût en bouche, il décroche un BAFA Grâce à l’appui d’une mission locale,
qui lui permet de passer deux ans à CAP il hésite un peu, mais pas très long-
Monde, en région parisienne, en tant temps, entre le BE ski et le BE parapente
qu’animateur de classes découverte. -« pour le BE ski, j’ai vite compris que je
C’est en pratiquant la voile un week-end n’aurai pas le niveau »-, et il trouve un
qu’un copain normand l’initie au para- financement régional pour décrocher
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

pente et lui conseille de faire un stage son diplôme.


d’une semaine au sein d’une école qui Entre des saisons à Luchon l’été et à
s’appelle MILLAU VOL LIBRE et qui, Cannes l’hiver, c’est à Millau qu’il se
comme son nom l’indique, se situe à forme et qu’il décide de créer sa
Millau dans le Sud-Aveyron. première entreprise. On est en 1992, il
n’a que 21 ans.
On est en 1989, il a 18 ans et il sait déjà Avec Thierry, un jeune spéléologue de
que la création d’entreprise sera sa seule 20 ans, et Nicola, un BE parapente qui
voie. Dans sa famille, les diplômes de a la trentaine, ils créent HORIZON, une
l’enseignement supérieur et la réussite SARL qui vend activités et matériels dans

88 Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE


les sports de nature : escalade, spéléo, Frédéric Jeanneau-Seguret, dit « le
vol libre, canyoning... et qui sous-traite à grand Fred », a un parcours différent.
MILLAU VOL LIBRE les activités d’enca- À 18 ans, le bac en poche, ce jeune Ruthé-
drement et d’école de parapente. nois passionné de spéléo, d’escalade et
de nature décide de faire une école de
Quand Nicola a un accident à l’autre bout commerce, et c’est son choix. « À la CCI
du monde qui l’oblige à rester une an- de Rodez, on me prenait pour un mutant
née cloué sur un lit d’hôpital, le jeune avec ma dégaine et mon look. Mais moi,
Quentin prend naturellement la relève et je savais déjà que je monterais ma boîte.
gère la boîte de son collègue, tout en as- » Convaincu qu’il ne pourrait démarrer sa
surant la gérance de la SARL HORIZON. vie professionnelle sans diplôme sportif,
À son retour, Nicola décide de quitter il décide de passer le BAPAAT option
la ville de Millau et lui cède son entre- loisirs de pleine nature et intègre une
prise. Notre jeune créateur se retrouve entreprise dont il est toujours cogérant :
donc propriétaire de MILLAU VOL LIBRE ESPRIT NATURE. La rencontre avec
et gérant d’HORIZON. L’aventure dure Quentin se fait en saison, quand Fred fait
presque dix ans. son stage à Millau dans le cadre de sa
préparation au BAPAAT.
On est en 2000 quand un accident dans
Son point fort dans l’entreprise : la ges-
sa clientèle remet tout en cause. L’envie
tion des équipes et le terrain. Pendant
n’est plus là, même s’il peut toujours
et en dehors de la saison, il veille au
« Je suis profondément exercer. grain, convaincu que leur réussite, ils la
attaché à la liberté, Alors il décide devront à leur capacité à s’appuyer sur
au sens philosophique de changer de une équipe stable et motivée.
du terme. » vie : il vend ses
parts à son asso-
L’envie de travailler ensemble
cié Thierry et part faire une école de jazz
« pour le plaisir et parce qu’on sait
sur Montpellier. Sa deuxième passion
qu’on est complémentaires » est là.
l’amène à repartir à zéro avec un groupe
Ils partent sur un projet d’accro-
de salsa. Mais les temps sont durs pour
branche à Royan qui ne voit pas le
les musiciens et la concurrence est sé-
jour. Mais quand Fred lui dit : « on
vère. Alors, pour compléter ses fins de
va faire les bateliers du viaduc »
mois, il innove en créant un manuel pé-
(en référence aux « Le monde de
dagogique pour les écoles de parapente,
historiques bate- l’entreprise, quand tu
qu’il vend au travers d’une nouvelle en-
liers de la Malène es salarié, c’est dur ».
treprise, BIG BIRD, tout en travaillant
dans les gorges
comme salarié dans la boîte de répa-
du Tarn et au tout nouveau viaduc de
ration de voiles qu’a remontée son ami
Millau), il ne réfléchit pas et fonce.
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Nicola à Montpellier.
Pour tenir le coup financièrement, il pas-
Son entreprise aujourd’hui, c’est en- se un hiver dans une entreprise locale
core une histoire d’amitié. Quand Fré- de fabrication de mobile homes « par-
déric, qu’il a connu en arrivant à Millau ce que c’est pas un problème d’être à
quinze ans plus tôt, l’appelle et lui pro- découvert au niveau de l’entreprise, mais
pose de remonter une entreprise, il dit personnellement, c’est impossible ».
« Banco ! ».
Aujourd’hui, leur nouvelle entreprise
vient compléter opportunément l’offre

Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE 89


sport nature sud-aveyronnaise en
offrant des descentes du Tarn en canoë,
en kayac ou en barque. Le positionne- n
s es points faibles

« Je fais toujours corriger mes dos-


ment est saisonnier et l’offre s’adresse siers. C’est mon point faible, et je le sais. »
en priorité aux familles et au troisième
âge. En 2011, « Les Bateliers du Viaduc » n « Connaître la compta, c’est indispen-
se préparent sable, maîtriser la compta, c’est mieux. »
« Le point facile dans à franchir L’an prochain, il espère suivre une
l’entreprise, c’est le choix un nouveau formation longue dans le cadre d’un CIF
de l’activité, le marché. cap. Ils ont en pour compenser ses faiblesses.

l
Le point sensible, c’est effet adhéré
le sens qu’on donne à ce à EVOLUTION
qu’on fait et à la direction 2, une fédéra- es coups de pouce
que l’on prend » tion d’entre-
prises fran- n À 18 ans, la mission locale l’aide à

çaises fortement positionnées sur poser son projet professionnel et lui


le tourisme d’affaires et le tourisme décroche un financement de la région
d’aventure. Pour accompagner ce Midi-Pyrénées pour passer son BE
développement, une responsable com- parapente.
munication/commercialisation et un n À 21 ans, grâce au programme
jeune apprenti ont été embauchés. Défi jeunes, il devient gérant associé
Pierre Letohic a 23 ans. Il a quitté l’éco- d’HORIZON.
le assez tôt, pris par la passion de la n À 35 ans, la CCI de Millau l’aide à trou-
montagne que son père lui a transmise. ver les financements dont il a besoin, et
À 18 ans, le jeune Rétais (il est originaire mobilise l’Adefpat pour la conception
de l’île de Ré) laisse l’océan et l’entrepri- des prestations avec l’équipe de futurs
se familiale pour passer un BE escalade salariés. Il bénéficie du dispositif Fonds
à Millau. Entre des saisons hivernales régional d’innovation pour l’emploi
dans les Alpes et de l’intérim dans l’en- (FRIE).
treprise qui fabrique des mobile homes
localement, il a passé son tronc commun n La communauté de communes Millau

et s’est engagé dans la pratique du vol Grands Causses lui décerne le prix de la
libre. Entre temps, il s’est investi dans création d’entreprise.
l’organisation des Natural Games, un n Cette année, la CCI lui a apporté tous
évènement sportif qui a acquis une noto- les conseils et appuis pour embaucher
riété internationale en quelques années. son premier apprenti et mobiliser toutes
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Pour la prochaine édition, il est respon- les aides possibles.


sable de la partie musicale, sa deuxième
passion qui le taraude depuis l’enfance n Depuis plusieurs années, sa femme,

et qui lui permet d’arrondir ses fins de docteur en philosophie, est présente à
mois. Depuis peu, il a décidé de passer ses côtés. C’est elle qui s’occupe des
un BPJEPS APT (activités physiques enfants en saison. L’hiver, c’est lui qui
pour tous), pour asseoir sa polyvalence. la suit en Inde où elle s’investie dans un
Ça tombe bien, Quentin a besoin d’un programme de recherche.
profil comme le sien pour assurer le dé-
veloppement de son entreprise.
Créer un jour son entreprise, il y pense
déjà... Ça ne s’invente pas !

90 Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE


Tu n’aides pas les gens malgré eux.
L’accompagnement n’a de sens que si l’on a
envie d’être aidé.

Portrait de l’entreprise
Code NAF 5030Z
Date de création 2006
Investissement
80 000 € la première année, 35 000 € la deuxième
initial
SARL BELLINI au capital de 17 500 €. Associés à parts égales : Quentin
Forme juridique
Simon et Frédéric Jeanneau-Seguret
Chiffre d’affaires 230 000 € HT
Progression du CA 7,5 %
15 salariés et 5 indépendants en saison, dont près de la moitié sont
engagés dans l’entreprise depuis le début de l’aventure. Deux temps
Personnel
pleins à l’année dont un apprenti qui a été embauché fin 2010. Ils se
connaissent tous depuis plusieurs années.
Habilitation tourisme du ministère du Tourisme, habilitation à navi-
Habilitations guer du ministère des Transports, déclaré à la DDCS comme établis-
sement d’activités physiques ou sportives (EAPS).
Conception, organisation et vente de prestations de pleine
nature et de séjours sur mesure (séminaires, hébergement, activités,
animations, restauration, transport).
Activités Prestations sportives : descente en barques, canoë-kayak,
rafting, hydrospeed, canyoning, randonnée aquatique, parapente,
deltaplane, autogire, saut à l’élastique, escalade, via ferrata, parcours
aventure, spéléo, VTT, segway.
n www.bateliersduviaduc.com
Coordonnées
n www.evolution2.com
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE 91


Pour vivre comme elle l’a choisi...
tout en gardant les pieds sur terre

Delphine PILLE

Esprit Parapente
Cette jeune trentenaire n’a peur de rien et sait ce qu’elle veut depuis long-
temps déjà. Ce sont ces qualités qui l’ont conduite jusque dans la Drôme à
l’âge de 21 ans. L’entreprise, c’est un choix de moyen et non une fin en soi.
Le choix des activités qu’elle propose : un juste compromis entre hasard et
nécessité… pour que sa vie soit conforme à ses exigences.
Ce qui l’intéresse avant tout, c’est de vivre comme elle l’entend !

s on parcours

Quand on sait que l’altitude la plus élevée


une licence de physique. Le week-end,
elle réserve son temps libre à sa
passion.
relevée à Bourges est de 120 m, on peut C’est à l’âge de 18 ans qu’elle découvre
s’étonner de trouver cette Berrichonne le vol libre, dans le cadre des activités
à la tête d’une entreprise qui s’appelle sportives proposées par sa faculté. Au
« Esprit Parapente » et qui est située... départ, on ne peut pas dire que cette pra-
dans les Alpes du Sud. tique sportive soit une révélation, bien
Pourtant, quand on découvre le parcours qu’elle lui per-
« Le choix du vol libre,
de Delphine, tout s’éclaire. mette de se
c’est d’abord la
retrouver dans
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Delphine est une jeune scientifique qui rencontre avec des gens
accorde plus d’importance aux gens le milieu qu’elle
plutôt qu’une activité »
qu’aux formules. C’est essentiellement affectionne : le
pour cette raison qu’elle a abandonné plein air. En revanche, elle y trouve ce
le projet professionnel qui l’a décidée à qu’elle recherche et qui détermine déjà
s’inscrire en faculté de sciences à Limo- son choix comme dans tout ce qu’elle
ges, à la sortie du lycée. entreprend : le facteur humain.
Au départ, Delphine n’a en effet qu’une
envie : devenir contrôleur aérien. Ce pro- C’est dans le Cantal qu’elle décide
jet la conduit presque naturellement à d’effectuer sa semaine de stage d’ini-
passer un DEUG de mathématiques, puis tiation. Comme le courant passe avec

92 Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE


les gens qui tiennent cette école, elle y salariée pen- « J’ai découvert que
revient l’été suivant, puis tous ceux qui dant les sept l’emploi salarié ne me
suivent. Les deux premières saisons, elle mois suivants. convenait pas. Je n’ai
fait les navettes, et la troisième année, Cette expé- pas aimé cette sensation
elle est monitrice. rience est très d’être verrouillée. »
On est en 1998 quand Delphine échoue enrichissante à
de 13 /100 à son concours. plusieurs titres, mais elle comprend que
À l’âge de 21 ans, elle subit son premier les résultats de son travail ne dépen-
échec et les conséquences sont irréver- dent pas seulement des efforts qu’elle
sibles sur ce projet qui lui tient à cœur déploie ou de la pertinence des résultats
depuis des années. Avoir échoué de si qu’elle obtient.
peu, sans avoir rencontré un seul exa-
« Après cet échec, minateur auquel Le compromis, c’est dans une école
je ne veux plus entendre elle puisse expo- de parapente installée dans la Drôme
parler d’études ser ses motiva- qu’elle le trouve… ainsi que par le choix
purement théoriques. » tions, cela sus- du statut de travailleur indépendant.
cite en elle la Au début, elle travaille seulement avec
révolte et provoque une remise en cause ses deux collègues, travailleurs indé-
qui va changer le cours de sa vie : « Ça pendants comme elle. Elle découvre
m’a décidée à prendre une année sab- rapidement que l’activité est insuffisante
batique pour apprendre d’autres choses, pour en vivre à l’année et qu’elle aura du
rencontrer d’autres gens. » mal à trouver une activité complémen-
taire sur place.
« Pour vivre ici, il faut
Pour tourner la page, elle décide de partir C’est donc un
créer son entreprise. »
dans le Sud. C’est dans la Drôme qu’elle peu par hasard
s’installe par hasard et qu’elle décide de que ses choix de vie l’amènent à
poursuivre sa vie car, c’est décidé, elle construire un parcours qui est assez
ne repassera pas son concours de con- emblématique de ce que l’on observe
trôleur aérien. dans ces secteurs d’activité.
Après une année passée à digérer ce
changement, elle décide de reprendre Pour compléter ses revenus, elle s’en-
ses études à Valence à l’IUP LEST (loisirs, gage en effet dans la pratique du ski
environnement, sport, tourisme). Il n’y a de fond et devient rapidement pisteur
pas de nouveau projet professionnel à la secouriste. C’est à Vallouise qu’elle
clé, juste une opportunité de poursuivre exerce cette activité complémentaire,
ses études en maîtrise et de passer son qui lui permet de découvrir les règles du
BE parapente en parallèle. jeu du travail en station et de mesurer
Pour l’obtention de son diplôme univer- en une saison qu’elle pourrait proposer
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

sitaire, elle doit faire un stage de cinq des vols en biplace aux skieurs. « En
mois, qu’elle réalise dans la commune de terme d’aérologie, cette vallée est par-
l’Argentière-la-Bessée. Là, elle s’occupe ticulièrement protégée. » Les années
de la mise en place du réseau des sen- précédentes, d’autres travailleurs indé-
tiers de randonnée, se familiarise avec la pendants s’y sont cependant essayés
cartographie et découvre l’animation des sans succès. Qu’à cela ne tienne,
réseaux d’acteurs. Parce qu’elle n’a pas Delphine s’engage dans cette nouvelle
fini sa mission et qu’elle a donné satis- aventure et abandonne son emploi
faction à ses employeurs, elle devient salarié saisonnier sans remords.

Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE 93


Elle « sent que ça va fonctionner ». Elle a vite compris qu’elle pourrait vivre
Au départ, le lancement se fait progres- du parapente durant toute l’année. Mais,
sivement et lui permet de « vivre tran- pour protéger cette activité qui lui tient
quillement ». tant à cœur,
«J’y vais, je travaille beau- « Les trois mois d’hiver
Pour rendre elle comprend
coup et, jusqu’à présent, restent économiquement
son activité également rapi-
ça a toujours marché ! » non négligeables compa-
économique- dement qu’une
rés aux sept mois d’été. »
ment plus sereine, elle décide de mettre autre activité
en place une activité de luge, le « snake- est nécessaire pour garder la qualité de
gliss », qu’elle a découverte par hasard, vie souhaitée et lui assurer un revenu
grâce à un ami. À première vue, cette complémentaire.
nouvelle activité n’est pas très compli-
Professionnellement, elle est dans une
quée et l’investissement est mesuré.
phase moins créative qu’à une époque.
Cela consiste en effet à faire descendre
Il faut dire qu’elle est engagée dans un
les pistes en luges attachées les unes
projet, mais sur un plan beaucoup plus
aux autres. Sa bonne connaissance de la
personnel : à 33 ans, elle attend son pre-
station et des professionnels qui y vivent
mier enfant. Pour pouvoir s’occuper de
lui permet de négocier les autorisations
lui comme elle l’entend, il va falloir qu’el-
dont elle a besoin et de recruter les
le s’organise autrement tout en ayant
moniteurs de ski et accompagnateurs
des revenus suffisants pour l’élever. Sa
en moyenne montagne qui encadrent ce
maison, elle en est déjà propriétaire ;
nouveau produit.
quant à son
« La luge, c’est ce qui me
activité profes-
Côté Drôme, les choses se pas- permet de manger. L’en-
sionnelle, elle
sent bien pendant huit ans. Quand la seignement du parapente,
se prépare à
collaboration cesse en 2007, elle réalise c’est ce qui me fait vibrer
la gérer dif-
que son statut de travailleur indépen- et vivre, et qui m’a permis
féremment…
dant, qui lui va si bien, ne la protège pas de choisir cette vie. »
et en toute
suffisamment.
« J’ai beaucoup perdu sécurité. C’est pour ça qu’elle a
en ne travaillant plus créé Esprit Parapente en EURL et
Pour créer Esprit
dans cette école. La « pour que cela garde son identité même
Parapente, elle
société de fait, c’est si je suis moins sur le terrain un certain
veille à lui don-
bien tant que tout va temps ».
ner une identité
bien, mais quand ça va
et une âme. Dans trois ou quatre ans, quand son
plus, on perd le fruit
enfant aura grandi, il lui faudra certaine-
d’années de travail. »
Aujourd’hui, elle ment arrêter les bisaisonnalités. Elle s’y
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

passe ses étés dans les Baronnies et ses prépare sereinement car ce qui compte
hivers à Vallouise. Elle a créé une EURL pour elle, c’est exercer le travail de son
pour porter la partie commerciale de choix et vivre là où elle l’a décidé, « en
l’école de parapente, et elle a conservé toute simplicité ».

s
son statut de travailleur indépendant
pour l’activité de monitorat. Depuis l’an
dernier, elle a un comptable « parce on point faible
qu’elle ne s’en sort plus, chacun son
métier ! ». n « Mon site internet compense mes
difficultés à communiquer. »

94 Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE


Oser et ne pas être stressé
par le lendemain.

Elle progresse cependant. En créant « La milieu, c’est parce que j’ai bien cloison-
Transdromoise », une course de vol ran- né les deux. »
donnée, elle a décidé de communiquer à
la fois sur son activité et sur son image. n« Avec une bonne réputation, dans le
milieu du vol libre le bouche à oreille, ça

s
marche. »
es points forts n « L’aspect économique ne m’inquiète
pas parce que je ne m’engage que si je
n « Je fais bien la différence entre le sens que tout va bien se passer. Si je ne
travail et les loisirs. Si je tiens dans ce sens pas, je fais pas. »

Portrait de l’entreprise
Date de création 2007
Investissement 10 000 € la première année en 2007, 20 000 € en 2008 et
initial 10 000 € en 2009
Indépendante pour l’enseignement du vol libre, gérante
Forme juridique
de l’EURL pour le reste de son activité.
Chiffre d’affaires Ces trois dernières années, ses bénéfices ont plus que triplé.
Progression du CA 7,5 %
Aucun salarié à l’année. Elle ne travaille qu’avec des
Personnel
travailleurs indépendants.
Activités hiver : vol en biplace et descente en luge encadrée.
Activités Été : vol en biplace et enseignement du parapente (formation
de pilotes).
n www.esprit-parapente.com n www.pleine-nature-ecrins.com
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Coordonnées
n www.transdromoise.fr

Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE 95


Artiste et patron…
pour être citoyen du monde

Hugues ROCHE Francis

Les Matapeste
Voilà plus de trente ans qu’il est sur les planches à faire le clown, pour faire
rire, mais aussi pour amener son public à sourire de la condition humaine.
Vivre de son art, c’est le moyen qu’il a choisi pour vivre pleinement sa
citoyenneté. Dans la profession, ses choix sont connus. Ce qui l’est moins,
c’est qu’il gère sa compagnie depuis le début comme une entreprise.
Parcours d’un artiste qui ne mâche pas ses mots pour dire qui il est.

s on parcours

Quand on l’observe sur scène, affublé de


l’artiste va rapidement se heurter au
désir paternel d’avoir un fils qui prenne
sa succession...
« J’ai fait du droit la mort
son gros nez rouge, la première chose
qui vient à l’esprit, ça n’est pas de s’in- Il s’inscrit donc dans l’âme parce que je
terroger sur les compétences qu’il lui en fac et obtient n’étais pas capable de
faut déployer pour gérer une compa- une maîtrise de m’opposer. »
gnie de la renommée des « Matapeste ». droit public. Son diplôme en poche, il a
Il faut une rencontre, pour que sa voix « un vague désir de faire autre chose ».
d’artiste dise, avec force et conviction, Mais comme il n’a pas de projet parti-
culier, il devient chauffeur-livreur, puis
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

qui il est et ce qu’il a choisi de devenir il y


a plus de trente ans aujourd’hui. veilleur de nuit, jusqu’au jour où une
amie l’invite à participer à l’atelier théâ-
Hugues Roche est né à Sétif dans une tre d’une Maison pour tous de quartier à
famille dont la branche paternelle est Niort, et « là, c’est la révélation : je sais
installée en Algérie depuis trois généra- d’emblée ce que je veux faire ».
tions. C’est à l’âge de 7 ans, après l’indé- Il a 26 ans. Avant de devenir comédien,
pendance de la Tunisie où son père est il doit trouver un emploi qui lui permette
magistrat, que sa famille vient s’installer de pratiquer son art. Il est imprimeur
à Argenton-sur-Creuse dans l’Indre. offset, puis animateur socioculturel
Le bac en poche, l’envie de faire employé par la ville de Niort. On est dans

96 Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE


les années 1970, il est fonctionnaire et Francis Lebarbier, son associé, a
passe un DEFA en formation continue. aujourd’hui 53 ans. Issu d’un milieu
ouvrier, il a découvert sa vocation très
« C’est grâce au DEFA
Avec un ami de la jeune. C’est en effet à l’âge de 11 ans
que j’ai découvert
troupe, il décide qu’il commence le théâtre à l’école. Pour
le plaisir de manipuler
de faire un stage son entourage, Francis « c’est le comi-
les chiffres »
de clown dans le que de service ». Il joue dans des troupes
nord de la France. Deuxième révélation, amateurs et se prend lui aussi de pas-
car à cette époque, « le clown commen- sion pour le clown. Quand Hugues quitte
ce à sortir du music-hall et du cirque ». son emploi d’imprimeur, il le propose à
Les choses s’accélèrent et, en deux ans, Francis. Et quand l’idée de monter une
les clowns amateurs créent une asso- compagnie professionnelle se précise,
ciation, La Petite Compagnie, puis déci- ce dernier décide lui aussi de partir dans
dent, pour trois d’entre eux, de passer l’aventure. Depuis les deux compères
professionnels. On est en 1980. Hugues ne se sont jamais quittés, ni sur scène
demande un premier congé sans solde ni derrière les rideaux. Il faut dire que
qu’il renouvellera avant de se lancer leur complicité d’artistes se complète
définitivement dans ce métier. d’une même vision de leur entreprise et
les amène, depuis le départ, à se
Comme une autre troupe porte le nom répartir les tâches pour assurer son
de « Petite Compagnie », ils renomment développement.
la leur La petite compagnie Matapeste
et enfin Les Matapeste, à l’instar des Francis a un sens commercial inné qui
familles traditionnelles de clowns. Au l’amène spontanément à déployer des
début, ils proposent aussi du théâtre et aptitudes qu’il ignorait jusque-là.
de la marionnette mais, dès le départ, Quant à Hugues, il révèle rapidement
« le clown, ça marche. On fait les arbres ses talents de gestionnaire et monte
de Noël, les parents d’élèves et les cen- les premiers dossiers de demande de
tres de loisirs ». Progressivement, ils subvention.
commencent à investir les théâtres de la
région. Il faut dire que dans les années L’étape majeure, ils décident de la
1980, « c’est encore un art considéré franchir en
« Cette compétence de
comme lié au cirque et aux enfants, embauchant
gestionnaire, il faut
avec une connotation populaire péjo- une première
l’avoir dans l’entreprise.
rative dans le monde de la culture. Peu administratrice,
Mais je cumulais les
importe, nous sommes clowns de cir- puis une char-
deux… Pour dévelop-
que, d’arbres de Noël, d’écoles, de rue gée de diffusion.
per mes compétences
ou de théâtre, nous jouons pour tous « On préférait
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

d’artiste, de clown ou
les âges, tous les milieux et dans toutes se payer moins
de metteur en scène, il
« Notre compagnie, on sortes de lieux, qu’elles, mais
a fallu que je délègue et
l’a tout de suite envisa- nous commen- on sentait que
j’ai eu du mal. Francis
gée comme une entre- çons à en vivre et c’était indis-
aussi pour la vente… »
prise. Dès le départ, on ce n’est que du pensable. »
s’organise à deux. » bonheur… » Aujourd’hui encore, ils supervisent
et contrôlent ensemble la gestion, la
Dès le départ, la gestion et la compta- diffusion et la croissance de leur compa-
bilité c’est lui et le commercial c’est gnie, même s’ils ont fait le choix
Francis. d’embaucher des personnes compéten-

Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE 97


tes pour assurer la communication et SCOP - SARL, les voilà patrons !
l’administration des Matapeste. « Pourtant, on le dit souvent à nos collè-
C’est dans la gues, mi-provoc, mi-boutade, mais avec
« C’est rare dans notre
construction du un fond de sérieux : on préférerait être
milieu, mais j’aime ça,
duo gestion- clowns fonctionnaires ! Faire de l’argent,
la compta, la gestion.
naire et artiste on s’en fiche, on exercerait notre métier
Je crois que cela m’a
qu’il a forgé son mieux et avec autant de passion ! Mais
permis de compenser
tempérament tant que l’entreprise est pour la majorité
l’insécurité liée à
de chef d’entre- d’entre nous le seul moyen d’exercer
l’artistique. »
prise, comme notre métier… » Et cela marche plu-
Francis l’a fait avec la diffusion. tôt bien pour eux, au national comme à
« L’artiste veut souvent tout gérer sans l’international (plus de 40 pays visités),
penser aux moyens. Le gestionnaire avec actuellement 6 salariés perma-
lui se paie la réalité économique de nents qui composent l’entreprise à leurs
l’entreprise mais aussi celle de l’em- côtés. Il faut dire qu’ils n’ont pas hésité
ployeur. L’aller-retour, l’entente entre à organiser tous les deux ans un festival
artiste et gestionnaire est primordiale. » international de clowns (« Le Très Grand
Conseil Mondial des Clowns ») qui leur
En 2006, le projet de coopérative (SCOP) permet de stabiliser une équipe étoffée
voit le jour. Dès 1986, « on découvre ce à l’année.
statut parce que l’État encourage la créa-
tion de SCOP, mais on y renonce parce Depuis toujours les deux associés sont
que certaines collectivités nous disent particulièrement engagés dans l’action
qu’elles mettront fin aux subventions ». collective.
Nouvel essai en 1993, mêmes réponses « L’aspect collectif pour nous, c’est
négatives. Il faudra attendre 2004 avec très important. » C’est dans le syndi-
des assurances de la part des institu- cat SYCAR-SYNAVI Poitou-Charentes
tions et l’appui de l’Union régionale des qu’Hugues mène le combat : celui de la
SCOP, pour que Les Matapeste changent mutualisation et de la transmission. Pour
enfin de statut juridique. Finie l’associa- lui, c’est sûr, la profession doit s’organi-
tion « avec son statut bancal, les copains ser pour être en mesure de proposer des
de bonne volonté qui ne peuvent s’in- accompagnements adaptés aux artistes,
vestir comme les professionnels et les de l’orientation sur le métier à la for-
dysfonctionnements dans la gestion mation continue. Pour être aussi force
humaine ». Enfin le pouvoir réel est de proposition « Ce qui est important,
« On a voulu que le devenu offi- face aux pou- c’est le rôle qu’on joue
pouvoir dans notre ciel. Francis et voirs publics dans la société, qu’on soit
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

entreprise se traduise Hugues sont les « afin de chan- artiste ou pas ! »


par la reconnaissance deux premiers ger les règles
officielle de ceux associés, rejoints du jeu ». Alors il pourra contribuer à
qui l’exercent. rapidement par mettre en place des solutions pour que
Dans la SCOP, on est l’ancien prési- les artistes, jeunes et moins jeunes,
les dirigeants de dent de l’asso- « ne soient pas obligés de faire les chefs
l’entreprise et des ciation et, depuis d’entreprise sans en avoir les moyens »,
salariés et non des faux peu, par d’autres mais puissent se former pour le devenir
vrais patrons. Enfin, salariés. s’ils le souhaitent.
tout est devenu clair. »

98 Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE


La prise de risque est
inhérente au métier.

s es points forts

n Une solide formation juridique et un n Une vision d’entrepreneur.


goût pour la gestion.
n « On a été bien entourés de copains qui
nUne association de talents et de com- venaient du monde de l’entreprise. »
pétences complémentaires. La gestion
n Un choix juridique conforme aux enga-
pour l’un et le commercial pour l’autre.
gements personnels des deux associés.

Portrait de l’entreprise
Code NAF 9001Z
Convention collective Entreprises du Spectacle
Date de création 12-12-1978
Investissement 500 F la première année ! 1 000 F la deuxième
Association loi 1901, puis société coopérative ouvrière de production
Forme juridique
depuis 2006.
Chiffre d’affaires Budget 2007 = 472 176 €, 2008 = 335 010 €, 2009 = 598 021 €
Hors subventions :
Progression du CA
CA 2007 = 199 413 €, CA 2008 = 101 606 €, CA 2009 = 138 708 €
Personnel 18 dont 6 permanents. Années du festival : 46 dont 6 permanents.
1- Production de spectacles de clowns tous publics ou pour adultes
(actuellement 4 spectacles).
2- Coproduction et cocréations de spectacles avec des clowns étran-
gers (actuellement russes, vietnamiens, mexicains et malgaches).
3- Formations pour comédiens et clowns professionnels.
Activités 4- Action culturelle auprès de structures de l’éducation et du social.
5- Formation pour comédiens amateurs.
6- Organisation d’un festival international de clowns « Le Très Grand
Conseil Mondial des Clowns » et 15 jours de festival.
7- Gestion d’un lieu municipal-salle de spectacle, « Le patronage
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

laïque », à destination de 35 groupes amateurs et professionnels.


Coordonnées n www.clownsmatapeste.com

Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE 99


Sommaire
Conseils et Recommandations
Le candidat et son projet de création . . . . . . . . . . . . . . 102
Les points de vigilance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Des pistes pour progresser . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108

Savoirs et Références
Sport, santé et bien-être . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
Tourisme et développement durable . . . . . . . . . . . . . . 119
Tourisme, loisirs, sport et handicap . . . . . . . . . . . . . . 129
Marchés publics, subventions et DSP . . . . . . . . . . . . . 136

Outils et Ressources
Adapter son projet touristico-sportif
au développement durable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146
Rendre accessible un spectacle vivant
aux publics handicapés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155
Déclarer une activité
de formation professionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165
Réaliser une étude de marché . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175

100
Étape 2 • Le candidat mûrit son projet

CONVAINCRE LES PLUS RÉTICENTS


La dispersion des ressources et des compétences insuffisantes est
souvent à l’origine d’un accompagnement insatisfaisant à ce stade.

Les réseaux d’accompagnement généralistes disposent rarement des


ressources et des compétences spécifiques pour aider ce candidat
à cerner les attentes de ses clientèles. Ils lui reprochent souvent de
manquer de méthode, d’évoluer sur des marchés fantômes ou de trop
parler de subvention…

Le candidat à la création, en particulier dans le champ socioculturel ou


culturel, est parfois allergique à toute référence au marché. Il ignore
par ailleurs qu’il peut bénéficier d’un accompagnement spécifique pour
mieux cerner la faisabilité de son projet.

C’est l’étape de toutes les contradictions : son idée de création est en


prise directe avec les évolutions sociétales les plus récentes, mais
son secteur d’activité ne fait pas l’objet d’une observation statistique
très précise et les études de marché qui pourraient l’intéresser sont
rarement accessibles au niveau local.
Il faut dire qu’il évolue souvent sur des marchés émergents ou en
évolution permanente, ce qui ne l’aide pas à mesurer les attentes de
ses clientèles et la pertinence de son projet…

Le + de cette étape
Cette étape est souvent négligée faute de connaissances ou de
reconnaissance de ces secteurs et des marchés sur lesquels ils
évoluent.
Pourtant, comme pour n’importe quel candidat à la création, c’est
l’étape clé : conscient des opportunités et des contraintes qu’il va
devoir affronter, le candidat à la création va pouvoir passer de l’idée au
projet !

101
L
’étude de marché est un passage obligé pour mûrir un projet de
création. Cerner les caractéristiques du secteur d’activité et mesurer
les attentes des clientèles permet de se faire une idée plus précise
de la viabilité du projet.

Les caractéristiques du candidat et de son projet ne facilitent pas toujours


le franchissement de cette étape

LE CANDIDAT ET SON projet de création


Conseils et Recommandations
v aleurs, représentations et
marchés
son projet personnel : pour vivre
sur un territoire où il va pouvoir
partager sa passion avec ses
amis, pour pratiquer dans des
La question des valeurs est sou-
vent mise en avant dans l’élabo- clubs et associations, pour vivre
ration de son projet personnel et sur un territoire qui affiche une
professionnel. identité dans laquelle il se recon-
Quand c’est le cas, il ne sait pas naît, pour avoir du temps libre,
pour autant les mettre en cohé- pour vivre dans un environnement
rence avec son projet de création : préservé...
sa méconnaissance du monde de C’est souvent le cas dans les
l’entreprise et de l’économie ainsi zones rurales montagneuses et
que le poids des représentations littorales.
dans son milieu professionnel ne Dans tous les cas, La cohérence entre
lui facilitent pas la tâche. ses priorités le projet de création et
Parler de clientèles ou réaliser c o n t r a i g n e n t à choix de vie occupe
La relation entre une étude de mar- jouer sur plusieurs souvent une place
projet de création ché peut donc lui tableaux pour bâtir prépondérante dans
un projet viable. ces secteurs !
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

et valeurs est sembler en con-

s
souvent essentielle tradiction avec les
pour ce type motivations qui
de candidat ! l’animent. ources et tendances

t
Pour ce public, l’étude de mar-
erritoire et choix de vie ché se fait souvent avec difficulté.
De nombreux sites et sources
La création d’entreprise dans ces publics existent, mais l’informa-
secteurs procède souvent d’une tion est trop souvent méconnue
priorité donnée par le créateur à des réseaux généralistes.

102 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Il n’est point de vent favorable
pour celui qui ne sait pas où il va.
Sénèque

Sa démarche La découverte de est en constante augmentation ;


mérite d’être nouveaux marchés, - la démarche d’accessibilité se
éclairée comme la forma- met en place dans ces secteurs et
par de solides tion, passe par permet de répondre aux souhaits
informations une découverte de des personnes ayant un handicap ;
nationales règles du jeu qu’il
- dans la formation Pour l’accompagner
et locales ! ignore souvent.
p ro fe s s i o n n e l le dans sa démarche,
w Une connaissance des comme dans la les structures
marchés indispensable formation initiale, spécialisées sont
Sans être exhaustif, on peut rap- les besoins sont rares, mais elles
peler que : nombreux... existent !
- dans les associations sportives,

t
les adhérents se comportent de
plus en plus souvent comme des ourisme et développement
consommateurs exigeants ; durable
- dans le champ de la culture, la
question des attentes du public Plus qu’une mode, les principes
est une préoccupation majeure ; du développement durable sédui-
- la demande de prestations des sent de plus en plus de voyageurs
collectivités est en augmentation qui demandent des garanties
constante et elle concerne tous concrètes.
les publics : publics prioritaires, Le secteur du tourisme n’est pas
Adaptez votre habitants des ZUS, le seul concerné : les collectivités
accompagnement personnes âgées territoriales s’engagent de plus
aux spécificités de ou souffrant d’un en plus concrètement sur des
ses clientèles ! handicap… opérations qui renvoient à une
priorisation de la valence sociale
w Des tendances et environnementale des projets
porteuses qu’elles soutiennent ou qu’elles
- santé, bien-être et développe- délèguent dans le cadre de leurs
ment personnel sont au cœur des marchés publics. Un arsenal juri-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

préoccupations des individus et dique et réglemen- Son projet


des organisations ; taire les y engage : de création doit
- les exigences des clientèles tou- les engagements rendre compte de
ristiques se sont accrues malgré nationaux consti- ses engagements
ou/et avec la crise ; tuent des cadres en la matière.
de références qui Une façon très
- la demande de prestations cul- s’imposent aussi à opérationnelle
turelles, sportives, éducatives… en ce type d’activités. de concilier
des termes respectueux des prin- valeurs et marchés !
cipes du développement durable

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 103


PORTRAIT de territoire
Le Pays basque dans le domaine sportif ;
« Une industrie touristique en développe- - entre les différents partenaires enga-
ment au Pays basque, préservant la qua- gés dans le développement des filières
lité de son environnement » sportives et la professionnalisation des
Le Pays basque s’affirme depuis plusieurs activités liées aux sports de loisirs par la
années en territoire de destination tou- création de deux clusters initiés par la CCI
ristique avec un axe important dans les de Bayonne avec ses partenaires : EURO-
différents secteurs du sport : randonnée SIMA (www.eurosima.com) et GOAZEN
pédestre, golf, rugby, tennis, équitation, (sur le site de la CCI de Bayonne) ;
randonnée à cheval, et toutes les activités - avec des structures et des entreprises
en eaux vives ou en mer. frontalières dans le cadre d’échanges,
Cet axe est en phase avec les orienta- notamment dans le domaine du tourisme,
tions de la Région Aquitaine et de l’en- avec un structure spécifique créée par les
semble des acteurs qui réalisent des CCI de Bayonne et de San Sebastian et
investissements, mettent en œuvre des animée par la CCI de Bayonne.
produits et prestations de services :
Quelques chiffres et observations :
professionnels, syndicats professionnels,
collectivités territoriales, CCI et chambre - 13 millions de nuitées, soit 33 000 touris-
de métiers. tes par jour au Pays basque dont plus de
Des partenariats se sont développés : 20 % d’étrangers ;
- 19 millions d’euros de chiffre d’affaires
- entre les collectivités territoriales, régio-
réalisés par 54 structures d’activités spor-
nales et la CCI de Bayonne Pays Basque,
tives ;
notamment par la création d’un service
« Implantations » à la CCI de Bayonne - 80 % des grandes enseignes de la glisse
pour favoriser l’installation de grandes ont décidé de s’implanter au Pays basque,
enseignes de la glisse. Cette action a pour véritables locomotives dans l’innovation,
objectif de donner une forte image du ter- l’emploi, la création d’activités directes ou
ritoire dans le domaine des activités spor- indirectes dans les activités sportives ;
tives, de créer un environnement favorable - Decathlon a choisi Hendaye dans une
à la création de structures complémen- short list de trois sites pour délocaliser
taires, d’inciter à la formation et de créer ses services « marketing et recherche »
des conditions favorables à la création pour tous les produits liés à l’eau, confor-
d’emplois et à la création d’entreprises ; tant la destination d’activités sportives du
- avec l’école d’ingénieurs ESTIA pour la Pays basque.
création de produits innovants, notamment

l
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

’étude de marché

À ce stade, l’accompagnement Veillez à le sécuriser sur les mar-


doit permettre au candidat à la ges effectives dont il dispose pour
création de mesurer la pertinence se réaliser et réa- Pensez à solliciter
de son projet. liser son projet en votre réseau et sachez
N’oubliez pas d’adapter votre cohérence avec renvoyer le créateur
vocabulaire et votre démarche ses motivations et localement à ceux
pour l’amener à s’engager dans ses valeurs… n qui détiennent
cette étape fondamentale. l’information sur ses
futurs marchés !

104 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


M
ême si son projet le passionne, le passage à la création n’est pas
sans risque pour le candidat. Pour être en mesure de sécuriser
son parcours, il faut plus que jamais ajuster son regard et parfaire
ses connaissances.

Présentation des points sensibles de l’accompagnement


à ce stade

Les points de vigilance


Conseils et Recommandations
1 La taille des marchés

Si le projet de création n’est pas


... qui décolle malgré ou parfois
grâce à une situation de crise ;
... pour lequel on ne dispose que
toujours crédible, c’est parce qu’il d’informations partielles, parce
est souvent positionné sur un mar- que l’appareil statistique national
ché de niche. Pour autant, la réus- ne permet pas de l’appréhender ;
site du créateur est souvent liée à ... couvert par peu d’études de
sa capacité à saisir des opportu- marché, parce qu’il est soit trop
nité nouvelles, voire à anticiper la pointu, soit trop restreint, soit les
demande des clientèles. deux à la fois.
Ces créateurs sont en effet sou-
vent positionnés sur des secteurs Ces caractéristiques valent parti-
porteurs. culièrement pour ces secteurs, ce
Mais qu’appelle-t-on un secteur qui ne facilite pas Les réseaux et
porteur ? l a co n n a i ss a n ce la créativité du
Est-ce un secteur avec une crois- des conditions de candidat fondent
sance forte en termes de progres- rentabilisation d’un souvent la pertinence
sion du chiffre d’affaires ? projet. de son projet !
Est-ce un secteur particulière-

2
ment dynamique en matière de
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

création d’entreprises ?
La question des finalités
Un secteur porteur, c’est aussi un
On peut schématiquement dis-
secteur...
tinguer deux logiques : d’une
... qui se développe sur un marché part, celle pour qui l’objectif
nouveau dont on ne perçoit que de l’entreprise est de créer avant
des tendances ; tout de la valeur financière, et,
... qui se développe sur un marché d’autre part, celle qui fait prévaloir
connu et bien référencé ; la finalité humaine. Entre les deux,

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 105


Le mot « crise » est composé de
deux caractères en chinois : le premier pour
le danger et le second pour l’opportunité.

les partisans de la responsabilité


sociale de l’entreprise (RSE) sou-
tiennent que l’entreprise peut et
3 L’étude de marché

La culture économique de ce can-


doit à la fois poursuivre des objec- didat est faible.
tifs sociaux et environnementaux Pour autant, sa connaissance des
tout en dégageant des bénéfices. marchés et de ses clientèles est
Que les projets économiques loin d’être négligeable :
soient au service d’un intérêt - il évolue souvent dans ces sec-
collectif ou d’une finalité sociale, teurs depuis de nombreuses
qu’ils privilégient le service rendu années ;
à la collectivité plutôt que le pro-
fit individuel, qu’ils instaurent une - sa culture de réseau est forte ;
solidarité entre les générations, - ses nombreux voyages en France
entre les pays, en apportant du et à l’étranger représentent des
lien social… ils se doivent d’être opportunités qu’il sait saisir pour
économiquement viables. bâtir des projets avant-gardistes.
L’économie sociale et solidaire a
porté un mouvement prônant une Il faut par ailleurs rappeler que la
autre manière de consommer, de refonte des diplômes du ministère
travailler et d’entreprendre. Ce des Sports ainsi que la montée
mouvement a suscité de nom- en puissance d’une offre de for-
breux débats, dont celui de la place mation dans les universités ont
de l’entreprise dans la société. largement contribué Réaliser une étude
à développer une de marché est
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Avec la crise, ce mouvement


La réussite s’est renforcé culture de l’écono- aussi une affaire
implique et participe au mie et de l’entre- de bon sens et
avant tout un développement prise dans le secteur de capacité
projet économique d’initiatives dans du sport. n d’observation !
qui tient la route la démarche de
et un service qui a sa création.
place sur le marché !

106 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


INITIATIVE de RESEAU
CCI de Bayonne - Les organismes consulaires dont la CCI
de Bayonne offrent des services d’infor-
Le développement des activités de loi-
mation à la création d’entreprises, des
sirs au Pays basque est étroitement lié
renseignements économiques sur la
aux engagements des acteurs dans le
situation de secteurs d’activités, propo-
domaine des activités sportives. Plusieurs
sent un accompagnement individualisé et
actions ont été mises en œuvre pour faci-
un suivi pendant trois ans.
liter la formation, l’accompagnement à
La CCI de Bayonne est labellisée et con-
la création, à l’installation et au suivi des
ventionnée NACRE. Elle travaille en étroite
entreprises, et dans un cadre de partena-
collaboration avec les premiers partenai-
riat en fonction des besoins du porteur de
res de la création : experts-comptables,
projet.
banques, plate-forme d’initiatives locales
Formation : BULTZA, Réseau Entreprendre Adour, les
- La chambre de métiers pour des activi- centres d’appui du Pays basque.
tés de fabrication de planches. En fonction de la situation et des capaci-
tés financières des porteurs de projets, un
- L’École des Managers de la CCI de
partenariat est engagé avec l’ADIE, le FGIF
Bayonne propose une formation sur 18
ainsi qu’avec HERRIKOA, une structure de
mois pour des sportifs de haut niveau qui
capital risque au Pays basque.
souhaitent créer ou reprendre une activité
dans le cadre d’une convention, et le sou- - Les clusters Goazen et Eurosima, et le
tien financier de l’État. Comité départemental touristique Béarn
Pays Basque permettent d’obtenir des
- L’Académie basque du sport est un centre
informations spécifiques sur les activités
de formation sans équivalent en France.
de loisirs.
Elle offre des opportunités de reconversion
Concernant les opportunités d’actions
et d’insertion professionnelle aux sportifs
frontalières, la CCI de Bayonne au travers
dans les secteurs du rugby, du golf et du
de BIHARTEAN, association frontalière
surf et l’opportunité d’anticiper et de pré-
entre les CCI de Bayonne Pays Basque
parer l’après-carrière des sportifs. Elle
et de San Sebastian, apportent des con-
forme les personnes qui souhaitent une
naissances et un appui utile dans cette
formation dans les métiers du sport (12
démarche.
disciplines, 35 sportifs par stage et 77 %
de réussite pédagogique). Elle leur per- Installation : un guichet unique
met de poursuivre des études afin d’avoir
Dans le cadre de la directive européenne
les connaissances nécessaires pour leur
sur les services, un guichet unique est
insertion professionnelle et la création
proposé aux porteurs de projets leur per-
d’entreprise.
mettant de trouver toutes les informations
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Accompagnement à la création/reprise : nécessaires à la création/reprise soit par


- ESTIA Entreprendre est une structure le Net (cci.fr), soit auprès de la CCI de
créée par la CCI de Bayonne qui offre Bayonne Pays Basque.
aux porteurs de projets des services pour
la création de produits de technologies
innovantes, notamment dans le domaine CCI Bayonne Pays Basque
des activités sportives. ESTIA est un incu- Pôle Création
bateur, une pépinière, un hôtel d’entre- Catherine Soubirous
prises. / c.soubirous@bayonne.cci.fr

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 107


A
ccompagner la démarche de création dans d’autres secteurs,
assure la maîtrise des outils et méthodes qui vont permettre
aux créateurs de franchir cette étape. La principale difficulté, c’est
la connaissance des marchés et des personnes ressources.

Pour progresser dans l’accompagnement à ce stade, il faut se donner


les moyens de convaincre, même les plus réticents

des pistes pour progresser


Conseils et Recommandations
p our en finir avec les idées reçues

On veut arbitrer ses achats,


On vit différemment
être acteur.
Décodez et On vit de plus en plus On ne veut pas se priver, vouloir
interprétez vieux. d’achat, pas pouvoir d’achat.
autrement Pour tout cela, on veut de l’aide, du
la capacité On vit en mouvement.
service, où on veut, quand on veut.
du candidat
La prise de conscience
à la création On vit la révolution
écologique est spectaculaire.
à répondre technologique.
Tous les secteurs sont touchés.
au nouveau
contexte On est fortement en quête Le durable et le solidaire marquent
économique de sens. l’entrée dans l’ère de la rareté.
et sociétal ! La France est en retard ; par une
On vit en sachant tout sur politique d’innovation offensive,
tout. elle peut retrouver là sa luminosité
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

mondiale.
Le bruissement d’une aile L’ère du bling-bling est potentiel-
de papillon se propage sur lement le signe d’une libération de
la terre entière. l’argent tabou en France.
Derrière l’argent pointent d’autres
On a peur de manquer. motivations plus sociétales et
participatives.
L’entreprise de demain s’inscrira
On veut préserver.
dans du sociétal rentable pour tous.
Source : Ordre des experts-comptables :
« Tendances 2008-2012 - L’ère des mutations positives »

108 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Tout se passe comme si les individus
étaient d’autant plus contraints d’inventer leur propre
futur qu’aucun système prévisionnel ne peut
aujourd’hui leur dire de quoi demain sera fait.
Boutinet « Territoires 2040 » DATAR - 2010

p rendre appui sur ses


engagements d écouvrir le poids des valeurs
dans l’acte d’achat

Le créateur peut s’engager sur un Divers travaux d’enquête ont mis


projet de création pour des raisons en lumière les dimensions extra-
exclusivement économiques. économiques de l’acte d’achat.
Quand sa motivation première
n’est pas l’argent, cela ne signifie « L’achat ne se limite plus en
pas pour autant qu’il va échouer effet au besoin. Il répond aussi
dans son projet d’entreprise et à une recherche de satisfaction
qu’il ne va pas mettre toute son plus large, qui peut passer par la
énergie à le développer. satisfaction morale. Il s’agit alors
Dans tous les cas, son projet de mettre du sens dans son acte
d’entreprise est au cœur de son d’achat (…).
projet de vie. C’est précisément le sens de
Pour lui, le travail est une source la consommation engagée, qui
d’épanouissement qu’il priorise consiste à user de son pouvoir
fortement. économique pour sanctionner
Il n’est pas le seul. L’Institut qué- positivement ou Faites confiance
bécois de recherche Robert-Sauvé n é g a t i v e m e n t à ce candidat
en santé et en sécurité au travail une entreprise ou pour rendre compte
a mis en ligne un document sur un produit à des de ces tendances
le sens au travail comme facteur fins responsables . » dans son secteur !
de bien-être psychologique. On Source : Credoc, Cahier de recherche
y apprend que six caractéristi- n° 268, décembre 2009, « Le consomma-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

ques donnent du sens au travail : teur va-t-il changer durablement de com-


portement avec la crise ? »
l’utilité sociale, l’autonomie, les
occasions d’apprentissage et de

r
Le sens de développement, la
son engagement rectitude morale, econsidérer les marchés
est souvent la qualité des rela- publics
un moteur tions et la recon-
et un guide ! naissance. Dans ces secteurs, le terme
de « subvention » n’est tabou pour
Source : Entreprise et carrières n° 978 personne.
du 24 au 30 nov 2009 www.irsst.qc.ca/fi
les/ documents/PubIRSST/R-624.pdf

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 109


Le candidat à la création, faute une étude de marché solide peut
de connaissances pointues en la lui permettre d’en mesurer la fai-
matière, n’est pourtant pas en sabilité, de dégager une stratégie
mesure de distinguer un marché adaptée... et de trouver les appuis
public d’une délégation de service dont il aura besoin dans la phase
public ou d’une subvention. d’installation.
Pour autant, il n’a pas tort de con- Les réseaux d’accompagnement
sidérer l’acteur public comme à la création d’entreprises, ainsi
un client ; un client dont les exi- que les nombreux ouvrages qui
gences ne sont pas tout à fait les s’adressent aux créateurs, livrent
même que les autres... Ça tombe des méthodologies types, souvent
bien, ce candidat à la création conçues sur un modèle proche.
Pour mieux peut afficher des Une trame est proposée dans les
appréhender valeurs qui sont en fiches pratiques de cette étape.
le périmètre co r re s p o n d a n ce
de son projet, avec les notions Petits conseils pratiques à prodi-
invitez-le à d’intérêt général et guer dans tous les cas :
revoir quelques d’utilité publique - y consacrer le temps nécessaire ;
définitions qui qui fondent l’inter-
- croiser deux approches complé-
permettront à vention de l’État et
mentaires : la recherche docu-
tous d’y voir des collectivités
mentaire et les contacts directs ;
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

plus clair ! territoriales.


- interroger le plus possible d’ex-

e
perts de son secteur d’activité ;
xiger une étude de marché - et... ne pas hésiter à Faire preuve à
solide ! modifier ou retarder la fois de rigueur
son projet en l’adap- et de souplesse
Même s’il est certain que son tant aux résultats de est le meilleur
l’étude. n moyen d’arriver
projet de service ou de produit va
à ses fins !
révolutionner le marché, seule

110 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


L
e soin accordé à la santé, à la forme et au bien-être concerne les
Français, toutes catégories sociales confondues. Cette préoccupa-
tion est d’autant plus affirmée que le stress et toutes les formes
d’agression psychologiques et mentales sont reconnus comme facteurs
de mal-vivre et de mal-être, au travail comme dans la vie personnelle.
Dans ce contexte, la pratique régulière d’une activité physique se révèle un
atout majeur.
Ce marché est en cours de structuration, mais quelques grandes
tendances permettent cependant de le cerner

SPORT, SANTé ET BIEN-êTRE


Savoirs et Références
u n marché porté par de
multiples tendances
forme. Cela permet de brûler des
calories, de faire fonctionner le
pancréas, de décongestionner le
système nerveux, d’améliorer la
w Être en forme :
un leitmotiv, toutes générations contraction cardiaque et l’élas-
confondues ticité des artères, de diminuer le
Des revues spécialisées aux quo- taux de mauvais cholestérol, de
tidiens, la presse se fait l’écho réguler la glycémie, de favoriser
des bienfaits des activités phy- la circulation du sang et d’oxygé-
siques ou sportives : diminution ner le cerveau (…) ».
des maladies cardio-vasculaires,
réduction des risques de dévelop- Les fédérations et clubs
pement de la maladie d’Alzheimer, à savoir sportifs se positionnent
ralentissement de la progression aussi sur ce marché, à
de l’arthrose et de l’ostéoporose… l’instar de la Fédération française
les conseils et recommandations d’athlétisme qui a lancé un nou-
fleurissent. veau programme intitulé « Coach
Le magazine Notre Temps, qui Athlé  Santé  » : une  façon  de
s’adresse en priorité aux seniors, « séduire un nouveau public et de
consacre une de ses rubriques à s’ouvrir de nouveaux horizons ».
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

la randonnée pédestre et ne man- Source : www.athle.com


que pas l’occasion de rappeler les
bienfaits de la pratique sportive Cette tendance se traduit par le
auprès de ses lecteurs. recours à la diététique, aux méde-
cines parfois alternatives et aux
Même la revue Courrier Cadre pratiques sportives, ainsi qu’à de
répercute cette tendance. Dans nombreuses approches globa-
son numéro de juillet/août 2009, les du corps au moyen de tech-
on pouvait lire : « Le sport, c’est niques, méthodes ou disciplines
le meilleur moyen de garder la variées. Pour échapper au stress,

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 111


les Français utilisent en effet des qu’amplifier ce phénomène, con-
moyens de plus en plus diversi- sidéré par l’Organisation mondiale
fiés : pratique sportive régulière, de la santé (OMS) comme un des
courtes escapades le week-end, fléaux du monde occidental.
relaxation et massages à domicile De nombreuses études sont
ou en entreprise sont devenus venues confirmer cette tendance
monnaie courante. en France comme en Europe.

Le baromètre « stress »
... sur l’offre des salles Fin 2009, la CFE-CGC rendait
de remise en forme public son baromètre « stress »
Les salles de remise en semestriel. On y apprenait que
forme sont à la pointe de 10 % des cadres avaient eu des
ce marché. Pour maintenir son idées suicidaires au cours des
leadership, le secteur innove en douze derniers mois, que deux
permanence. Après l’aérobic dans tiers d’entre eux avaient des
les années 1980, puis le step (une troubles du sommeil et que 30 %
variante de l’aérobic utilisant une avaient rencontré des difficultés
marche), le pump sous toutes ses conjugales.
formes a promu une nouvelle mode : Dans les premiers facteurs du
le cours de musculation en musi- stress étaient énoncés le rythme
que et vidéo. Des techniques nou- et la charge de travail.
velles se créent ainsi constam- La course à la rentabilité et
ment. On peut mentionner le Core l’exigence d’un maintien, voire
Training (techniques autour de la d’une augmentation des chiffres
notion d’équilibre), le Cardiorobic, d’affaires sont la cause première
les arts martiaux émergents… Les de la dégradation des conditions
cours ou programmes préchoré- de travail des cadres.
graphiés, élaborés par des experts
Source : Courrier Cadres février 2010
en fitness, permettent également
un renouvellement régulier des Les prises en charge médica-
concepts. Sans oublier la mode de les apparaissent souvent comme
la vibration sous toutes ses formes : indispensables, mais s’accom-
les Power Plate ou tapis vibreurs® pagnent de plus en plus de pres-
et la méthode du Pilates. criptions complémentaires. Ce
De nouvelles activités sportives qui est de nos jours considéré par
associant différentes disciplines, certains comme une « pathologie
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

comme le body balance qui associe sociale chronique » se traite de


taï-chi, Pilates et yoga, ont égale- façon complémentaire par une
ment fait leur apparition. prise en charge des individus au
Source : APCE travail et en dehors de la sphère
professionnelle.
w Le stress au travail : un Pour en savoir +
phénomène de société
« Bien-être et efficacité au travail :
Le stress au travail est devenu
dix propositions pour améliorer la
une préoccupation majeure des
santé psychologique au travail »
pouvoirs publics.
Conseil économique, social et environ-
La crise économique n’a fait
nemental - Février 2010.

112 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Des accords pour à la santé de leurs salariés tout
Bon à savoir lutter contre le en favorisant la convivialité et le
stress au travail travail en équipe.
Les organisations patronales et Une tendance sur laquelle petites
syndicales européennes ont signé et grandes entreprises ont su sur-
dès 2004 des accords cadres pour fer ces dernières années.
inciter les entreprises à prendre
des mesures collectives et indivi- w Le tourisme de bien-
duelles, puis en 2007 sur la ques- être : une tendance qui s’affirme
tion spécifique du harcèlement au Les lieux de pratiques sportives
travail. et de détente pour les salariés
En France, l’accord interprofes- sont concurrencés par les séjours
sionnel sur le stress au travail, « bien-être » proposés non seu-
signé en juin 2008, a été étendu à lement par les leaders du voyage
toutes les entreprises par arrêté en ligne (lotusjourneys.com par
ministériel (JO du 6/5/2009). Il sti- exemple), mais aussi par des
pule que « dès qu’un problème de hébergements en milieu rural de
stress au travail est identifié, une type gîtes ou chambres d’hôtes,
action doit être entreprise pour le qui proposent parfois des séjours
prévenir, l’éliminer ou, à défaut, le de remise en forme ou couplent
réduire ». leurs prestations d’une offre de
Pour en savoir + randonnée ou de yoga, ou par les
offices de tourisme, comme celui
Consulter le site du ministère de La Clusaz qui propose des
du Travail, de l’Emploi et de la rando-hammam ou des rando-
Santé : yoga. Cette tendance a été ren-
@ www.travail-emploi-sante. forcée par l’explosion des coffrets
gouv.fr et de l’Agence nationale cadeaux.
pour l’amélioration des condi-
tions de travail (ANACT) Témoin aussi de la bonne santé
@ www.anact.fr du secteur, l’essor des stations
thermales, qui accueillent chaque
Pour répondre à ce phénomène, de année 550 000 curistes (dont la
nombreuses entreprises se sont moitié en provenance de l’Île-de-
équipées d’une salle de fitness France) et des centres de beauté,
avec le concours d’entreprises les « spas » urbains ou provin-
spécialisées. D’autres proposent ciaux (il se vend entre 1 500 et
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

à leurs salariés les compétences 3 000 unités par an de spas), sans


d’un coach sur leur lieu de travail parler de la thalassothérapie avec
ou les incitent à se retrouver pour 350 000 curistes en moyenne
les uns sur un terrain de squash... par an.
et pour les autres sur un terrain Pour en savoir +
de football !
Un dossier documentaire de
Dans tous les cas, les entreprises, Rhône-Alpes Tourisme donne une liste
petites et grandes, ont compris exhaustive des références concernant
l’intérêt qu’il y avait à contribuer ce marché.
@ www.rhonealpes-tourisme.fr

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 113


PAROLE D’EXPERT
Intervenir dans la sphère du sport santé, Les prestataires qui s’engagent dans
c’est être capable de convaincre tous les cette voie devront renforcer le concept de
publics des bénéfices d’une pratique convivialité dans la pratique et viser des
sportive de loisir, quand elle leur est objectifs à la fois physiques, psychiques
adaptée. et sociaux. La nécessaire acquisition de
Cela passe par le relais de messages cette multicompétence demande une
de prévention et par des collaborations forte implication et un réel engouement
accrues avec les acteurs de la santé pour le travail partenarial.
pour accompagner des populations fra-
gilisées par un handicap en une maladie Bernard Nicolaïdis
Cabinet Sport Emploi et Développement
chronique.

w Le sport, support édu-


... sur quelques décli- catif pour accompagner les plus
naisons du marché de la fragiles : une orientation qui se
santé et du bien-être confirme
Depuis longtemps, la pratique spor-
n Coaching physique ou
tive est reconnue comme un fac-
training mental des personnes
teur d’intégration de premier ordre.
stressées ;
La nouveauté, c’est que projets
n Thalassothérapie, thermalisme éducatifs, pédagogiques et théra-
et thermoludisme axé sur la déten- peutiques s’appuient de plus en
te en eau chaude ; plus souvent sur des prestataires
n Vacances et bien-être (hôtels spécialisés, à même de contribuer
offrant des formules de relaxation, à la mise en place d’un projet dit
séjours toniques, séjours bien- « personnalisé » pour les usagers
être et perte de poids, stages de concernés.
randonnée et massages…) ; Cette tendance a été confortée par
n Compléments  nutritionnels la loi du 2 janvier 2002 en introdui-
(minéraux, oligo-éléments, micro- sant l’obligation pour les établisse-
nutriments, vitamines) ; ments et services sociaux d’évaluer
leurs activités et la qualité de leurs
n Aliments diététiques (produits
prestations.
bio, soins capillaires, argile…) ;
La question de la qualité de vie pro-
n Produits et soins de beauté (cos- posée aux usagers fait l’objet de
métique, soins capillaires, soins toutes les attentions et évaluations.
esthétiques, relooking,…) ; Pour y parvenir, les organismes
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

n Forme et sport (saunas, ham- proposent notamment aux usagers


mams, centres de balnéothérapie de choisir leurs loisirs.
et de remise en forme, spas, con-
Pour en savoir +
cept de fitness + bien-être/mas-
sage/esthétisme ou de thermes ou Sur le sujet : « Lois et règlements
spas + bien-être et esthétisme) ; faisant référence à la notion de projet
de/pour la personne accompagnée par
n Produits de confort de la maison
un établissement ou service social et
(ionisation de l’eau, luminothéra-
médico-social » de l’Agence nationale
pie, vêtements en fibres naturelles,
de l’évaluation et de la qualité des éta-
matériel de musculation…).
blissements sociaux et médico-sociaux
Source : APCE et Les Cahiers de l’Actif.

114 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


... sur deux structures
éducatives pour les jeu-
nes qui s’appuient sur
des prestataires sportifs
n Les structures d’accueils col-
lectifs de mineurs à caractère
éducatif
La dénomination des accueils pour
l es nouveaux marchés de la santé
et du bien-être

w Un éclairage sur les


mineurs pendant les vacances et approches corps-esprit
pour les loisirs a évolué. Ancien- On regroupe sous le nom d’appro-
nement centres de vacances et de ches corps-esprit des techniques
loisirs, ils sont aujourd’hui regrou- et thérapies qui mettent l’accent
pés sous l’appellation générique sur les interactions entre les pen-
« accueils collectifs de mineurs à sées, les émotions, le psychisme et
caractère éducatif » (article L227-1 le corps physique.
du Code de l’action sociale et des
familles). L’étude de ces interac-
Ces accueils sont réglementés à savoir tions a donné lieu à une
par l’État (essentiellement par le discipline qu’on appelle
ministère en charge de la jeunesse) psychoneuroimmunologie. Elle
et sont encadrés par un personnel explore les liens complexes entre
qualifié. Ce sont des lieux édu- la conscience (psycho), le système
catifs, actifs et organisés autour nerveux (neuro) et les mécanismes
d’un projet éducatif et d’un projet de défense de l’organisme contre
pédagogique. Ils alternent activités les agents infectieux et la division
collectives de loisirs éducatifs et cellulaire aberrante (immuno-
moments de détente. logie).
n Les centres éducatifs renforcés
sont des structures éducatives Le terme de « gymnastique douce »
destinées à la prise en charge des rassemble l’essentiel de ces prati-
mineurs délinquants ou en situa- ques. Le taï chi, le qi gong et le yoga
tion de grande marginalisation, qui en font partie.
doivent répondre au risque de réci- La Fédération française de taï chi-
dive et d’incarcération. chuan compte 600 associations qui
rassemblent 30 000 pratiquants. ll
Pour en savoir + existe environ 4 000 praticiens de
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Sur toutes les structures d’ac- qi gong, et le yoga fédère plus d’un
cueil spécialisées et leurs spé- million d’adeptes.
cificités en matière de public et
Les clubs de gymnastique se sont
d’activités, consulter le site du
adaptés à cette nouvelle tendance.
ministère des Sports, rubriques
Statistiques et Définitions. Pour en savoir +
@ www.jeunesse-sports.gouv.fr
Lire la fiche APCE et la fiche profes-
sionnelle située en dernière partie du
guide.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 115


w « Functional foods », de
quoi ça parle ?
« Tout en prenant du plaisir à man-
ger et à boire de bons produits,
... sur le taï chi chuan nous contribuerons à maintenir
notre santé en excellent état, et
Le taï chi chuan est le nous [re-]construirons une appa-
plus connu des arts éner- rence physique impeccable. »
gétiques chinois et le plus
répandu d’entre eux. C’est un art Source : Ordre des experts-comptables
« Marchés du futur : tendances 2008-2012.
fondé sur la pratique de mouve- L’ère des mutations »
ments fluides et souples, réalisés
dans la lenteur. Il existe une cen- w Jeu vidéo et fitness
taine de mouvements : parer, pres- Depuis son lancement fin 2006, la
ser, pousser, tirer… ou “le serpent console Wii a conquis près de 50
rampe”, “la grue blanche déploie millions de consommateurs dans
ses ailes”... Ces mouvements sont le monde. Pourquoi un tel succès ?
enchaînés harmonieusement dans Son fabricant, Nintendo, a déve-
des séquences plus ou moins lon- loppé un produit nouveau destiné
gues, plus ou moins complexes. à toutes les générations en sim-
Ondulations, rotations, étirements : plifiant son usage, mais surtout
tous les mouvements partent du en proposant un programme de
centre, siège de l’énergie vitale. remise en forme.
Le corps est constamment comme Le Wii Fit est en effet son grand
étiré vers le haut, la tête droite, la succès. Vendu à près de 14 millions
nuque étirée. de personnes dans le monde fin
De l’extérieur, le taï chi chuan en 2008, il a été élu « produit culturel »
impose par le calme qu’il dégage. le plus vendu en France cette
D’ailleurs, cet art martial est sou- même année, avec plus d’un mil-
vent défini comme une “méditation lion d’exemplaires.
en mouvement”, une “relaxation
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

active”. Il s’agit en effet d’attein- Dans l’univers du jeu


dre un état de tranquillité inté- à savoir vidéo, on distingue qua-
rieure tout en étant en mouvement. tre types de métiers
Par le jeu de transfert du poids du parmi lesquels celui des infogra-
corps d’un pied sur l’autre, le taï chi phistes et « concept artistes »,
chuan améliore également le sens ainsi que celui de « sound-desi-
de l’équilibre. gners », réservé aux musiciens.
Le jeu vidéo : un univers promet-
Source : le site www.ffwushu.fr teur pour nos créateurs !

116 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


w L’image de soi, pourquoi
en parle-t-on ?
Dans une société qui promeut le
« jeunisme », les individus recher-
p oint sur quelques institutions
sanitaires et sociales

w Structures d’accueil
chent une nouvelle vision d’eux- pour personnes âgées
mêmes. L’apparence est devenue
un point de repère d’autant plus Logement foyer
important qu’être jeune ou res- Logements autonomes proposant
sembler à un jeune s’impose ! des services collectifs et des aides
Pour les aider, des produits, des à domicile.
activités et des soins les aident à Établissement d’hébergement
oublier le vieillissement. De nom- pour personnes âgées dépen-
breuses innovations renforcent dantes (EHPAD)
régulièrement les consommations Depuis la réforme de la tarifica-
sur ce marché. tion en 1999, les établissements
accueillant des personnes âgées
– maisons de retraite, MAPAD –
... sur le marché du
sont appelés des EHPAD.
coaching sportif
Petite unité de vie (PUV)
Ce marché est au croise-
Lieu de vie qui a vocation à répon-
ment du marché du coa-
dre aux besoins d’hébergement en
ching et du marché du sport, un
milieu périurbain des personnes
créneau en pleine expansion.
âgées valides ou en perte
Les prestations peuvent aller du
d’autonomie, d’accompagner les
simple cours de musculation à
résidents dans leurs actes de la
la gestion complète de l’activité
vie quotidienne en cas de besoin,
sportive et de détente du client :
de lutter contre la solitude et l’iso-
cours de remise en forme, séance
lement en proposant des anima-
de yoga, de massage et coaching
tions.
psychologique (confiance en soi…).
Elles s’adressent à des particuliers Unité de soins de longue durée
ou à des entreprises. (USLD)
De nombreux articles de presse Service d’établissement de santé
s’accordent sur ce point, mais il est assurant l’hébergement et les
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

très difficile d’avoir des données soins des personnes privées de


précises. Pour ajuster sa stratégie, leur autonomie, nécessitant une
il est donc préférable de s’inspirer surveillance médicale.
des exemples déjà existants.
w Institutions spécia-
Pour en savoir + lisées de scolarisation ou de
formation
Lire la fiche de l’APCE consa-
crée au coaching. Centre de rééducation profes-
sionnelle (CRP)
Structure facilitant la réinsertion

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 117


sociale du travailleur handicapé en situation de handicap, par un
et lui assurant une formation accompagnement adapté favori-
qualifiante, par la proposition de sant le maintien ou la restauration
stages. de leurs liens familiaux, sociaux,
scolaires, universitaires ou pro-
Institut d’éducation motrice (IEM)
fessionnels, et facilitant leur accès
Établissement accueillant des
à l’ensemble des services offerts
jeunes handicapés moteurs à leur
par la collectivité.
sortie des centres de réadapta-
tion fonctionnelle (enseignement Service d’accompagnement
scolaire et professionnel, accom- médico-social pour adultes han-
pagné d’un ensemble de soins dicapés (SAMSAH)
requis pour la rééducation). Service réalisant des missions
d’intégration sociale et profes-
Institut médico-éducatif (IME)
sionnelle également dévolues aux
Institut spécialisé, équivalent à un
SAVS, dans le cadre d’un accom-
IMP ou un IMPro, mais accueillant
pagnement médico-social adapté
des enfants et des adolescents de
comportant des prestations de
3 à 18 ans (voire 20 ans).
soins. Ce service s’adresse à des
Institut médico-pédagogique personnes lourdement handica-
(IMP) pées afin de leur apporter une
Établissement assurant les soins, réponse pluridimensionnelle inté-
l’éducation et l’enseignement grant une dimension thérapeu-
général des enfants handica- tique.
pés de 6 (voire 3 ans) à 14 ans
Groupe d’entraide mutuelle
environ.
(GEM)
Structure favorisant l’insertion
w Structures médico-
sociale des personnes handi-
sociales
capées psychiques, notamment
Centre d’accueil de jour (CAJ) par des activités culturelles et de
Centre pour personnes ayant loisir.
des incapacités persistantes et
Foyer de vie ou occupationnel
permanentes où elles peuvent
pour personnes handicapées
recevoir, tout en rentrant chez
Foyer accueillant des adultes han-
elles à la fin de la journée, des
dicapés ne pouvant pas travailler
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

services de réadaptation, de main-


en milieu protégé mais disposant
tien des capacités et de soutien à
d’une certaine autonomie (physi-
l’intégration sociale.
que et intellectuelle) ; ces struc-
Service d’accompagnement à la tures fonctionnent en internat,
vie sociale (SAVS) semi-internat, externat, accueil
Service contribuant à la réalisa- de jour, accueil temporaire… n
tion du projet de vie de personnes

Les informations contenues dans cette fiche proviennent de multiples sources


institutionnelles.

118 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


L
e triplement annoncé des flux touristiques en l’espace d’une géné-
ration dans le monde (1995–2020) a accéléré la prise de conscience
qu’un autre développement, plus respectueux de la nature et des
hommes, était possible et souhaitable. Depuis quelques années, le concept
de développement durable apporte un certain nombre de réponses aux-
quelles les voyageurs sont de plus en plus sensibles.
Comment y voir plus clair et se positionner sur ce qui est aujourd’hui
clairement identifié comme une lame de fond ?

Tourisme et Développement durable


Savoirs et Références

u n cadre dont les contours


se précisent
besoins du présent sans com-
promettre la capacité des géné-
rations futures de répondre aux
leurs. Deux concepts sont inhé-
w Au niveau international
Le rapport Brundtland rents à cette notion : le concept
Toutes les définitions sur la dura- de “besoins“, et plus particulière-
bilité font référence au rapport ment des besoins essentiels des
« Notre Avenir à Tous », dit « Rap- plus démunis, à qui il convient
port Brundtland », du nom de la d’accorder la plus grande priorité,
présidente de la Commission et l’idée des limitations que l’état
mondiale sur l’environnement et de nos techniques et de notre
le développement, la Norvégienne organisation sociale impose sur
Gro Harlem Brundtland, publié en la capacité de l’environnement à
1987. répondre aux besoins actuels et
Le terme de développement dura- à venir ».
ble y apparaît pour la première
fois. Il a été repris ensuite par la L’Assemblée générale des
déclaration de Rio, lors du Som- Nations unies
met de la terre en 1992. Depuis, Elle a officiellement reconnu en
les déclarations, chartes et labels décembre 2001 le Code mondial
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

se sont multipliés au niveau inter- d’éthique du tourisme élaboré par


national. l’Organisation mondiale du tou-
risme en 1999. À cette occasion,
La Commission mondiale sur les Nations unies ont admis offi-
l’environnement et le dévelop- ciellement « qu’une croissance
pement incontrôlée d’un tourisme visant
Elle a défini la notion de déve- le profit à court terme a fréquem-
loppement durable comme « un ment des effets négatifs, nuit à
développement qui répond aux l’environnement et aux sociétés et

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 119


détruit les bases mêmes sur les- l’adoption, chaque fois qu’il y a
quelles le tourisme est construit lieu, de mesures préventives et/
et prospère ». ou correctrices nécessaires.

L’Organisation mondiale du tou- Pour en savoir +


risme Consulter le site de l’OMT :
L’OMT considère que le tourisme @ http://unwto.org/fr
durable doit :
La commission européenne
- exploiter de façon optimum les
L’Europe a, quant à elle, com-
ressources de l’environnement
mencé à légiférer. La Commis-
qui constituent un élément clé de
sion a identifié le développement
la mise en valeur touristique, en
durable comme un des aspects
préservant les processus écolo-
au fondement de la qualité et de
giques essentiels et en aidant à
la compétitivité de l’industrie tou-
sauvegarder les ressources natu-
ristique. Elle a, par ailleurs, pré-
relles et la biodiversité ;
senté fin 2007, un Agenda 21 pour
- respecter l’authenticité socio- un tourisme européen durable et
culturelle des communautés compétitif : « Agenda for a sustai-
d’accueil, conserver leurs atouts nable and competitive European
culturels bâtis et vivants, leurs Tourism ».
valeurs traditionnelles, et contri-
buer à l’entente et à la tolérance Elle appuie, ce faisant, les initia-
interculturelles ; tives des États membres et des
- assurer une activité économique acteurs du secteur, une impé-
viable sur le long terme offrant rieuse nécessité au regard de
à toutes les parties prenantes l’attractivité du continent en la
des avantages socio-économi- matière : l’Europe attire en effet
ques équitablement répartis, qui la moitié des touristes internatio-
contribuent à la réduction de la naux dans le monde.
pauvreté (emplois stables, possi- Source : COM(2007)621, consultable
bilités de bénéfices et de services sur le site EUR-lex
sociaux pour les communautés
d’accueil…). w Au niveau national
Le Sommet de Rio
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Le développement durable du La France s’est engagée à Rio,


tourisme requiert la participation, lors de la conférence sur l’envi-
en connaissance de cause, de ronnement et le développement,
tous les acteurs concernés, ainsi à mettre en œuvre l’Agenda 21 de
qu’une forte direction politique Rio, programme d’actions pour le
pour assurer une large participa- XXIe siècle orienté vers le dévelop-
tion et l’existence d’un consensus. pement durable.
Le tourisme durable est le fruit
d’efforts permanents, et il exige Le cadre de référence national
le contrôle constant des effets Adopté en réunion interministé-
de cette activité, ce qui suppose rielle en juillet 2006, le cadre de

120 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


référence national des projets avec les engagements nationaux,
territoriaux de développement européens et internationaux :
durable, élaboré en concertation - Défi 1 : une consommation et
avec les autres ministères, les une production durables ;
associations d’élus et les collecti-
- Défi 2 : la société de la con-
vités locales, a permis de donner
naissance par le développement
un cadre et une définition com-
de l’information, de la formation,
mune aux agendas 21 locaux, en
de l’éducation tout au long de
cohérence avec la stratégie euro-
la vie et de l’accès à la culture ;
péenne (SEDD).
- Défi 3 : la gouvernance ;
Le Grenelle Environnement - Défi 4 : le changement climati-
Le changement climatique à que et l’énergie ;
l’échelle mondiale, le Grenelle - Défi 5 : les transports et la mobi-
Environnement en France ainsi lité durables ;
que la crise économique et finan-
- Défi 6 : la conservation et la ges-
cière mondiale ont amené les
tion durable de la biodiversité et
pouvoirs publics à renforcer leurs
des ressources naturelles ;
engagements en la matière. Le
Comité interministériel pour le - Défi 7 : la santé publique, la pré-
développement durable (CIDD) a vention et la gestion des risques ;
ainsi adopté le 27 juillet 2010 la - Défi 8 : la démographie, l’immi-
nouvelle Stratégie nationale de gration et l’inclusion sociale ;
développement durable pour la - Défi 9 : les défis internationaux
période 2010-2013 (SNDD). en matière de développement
durable et de lutte contre la pau-
Parution au Journal vreté dans le monde.
à savoir officiel, le 3 août 2009,
Elle comprend aussi 5 éléments
de la loi de programma-
tion relative à la mise en œuvre du déterminants pour assurer le
Grenelle de l’environnement dite succès d’une démarche de déve-
Loi Grenelle 1 loppement durable :
@ www.legifrance.gouv.fr - une stratégie d’amélioration
La loi « Grenelle 2 », ou loi continue ;
n° 2010-788 du 12 juillet 2010 por- - la participation des acteurs ;
tant engagement national pour - l’organisation du pilotage ;
l’environnement complète, appli-
- la transversalité des approches ;
que et territorialise la loi votée
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

l’année précédente. - l’évaluation partagée.


@ www.legifrance.gouv.fr
Pour en savoir +
Source : www.developpement-durable.
gouv.fr Découvrir le document « Stratégie
nationale de développement durable
Un cadre en 9 défis et 5 points 2010-2013 », téléchargeable sur le site
clés du ministère de l’Écologie, du Dévelop-
La stratégie nationale de déve- pement durable, des Transports et du
loppement durable est organisée Logement : @ www.developpement-du-
en 9 défis stratégiques, cohérents rable.gouv.fr

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 121


u n vocable et des concepts qu’il
vaut mieux connaître «
w L’écotourisme
L’écotourisme est un tourisme
dans des espaces peu perturbés
par l’homme qui doit contribuer
La prise en compte du développe-
ment durable dans la filière tou- à la protection de la nature et au
ristique s’accélère. bien-être des populations loca-
Tous les opérateurs du tourisme les. » Cette définition, proposée
(organismes d’accueil, commer- par TIES (The International Eco-
ces de souvenirs et d’artisanat, tourism Society), est adoptée au
agences de voyages, entreprises niveau international par le PNUE
de transports, voyagistes, guides (Programme des Nations unies
touristiques, etc.) sont concernés pour l’environnement) et l’OMT.
par cette tendance qui est en train Toutefois, l’ensemble des experts
de s’installer. s’accorde sur le fait que ce qui
La mise en place de labels, normes différencie l’écotourisme face
ou démarches de réseaux censés aux autres formes de tourisme
garantir aux consommateurs des durable est la « composante édu-
produits touristiques conformes à cative et la médiation à l’environ-
leurs attentes accompagne cette nement ».
évolution.
w Le tourisme solidaire
Tourisme solidaire, éthique, équi- « Comme le “tourisme alternatif“,
table, responsable, durable, éco- il a vu le jour aux lendemains de
logique… autant de façons de la colonisation, par la volonté de
définir un autre voyage, plus res- groupes militants aux origines
pectueux des populations locales, idéologiques ou religieuses diver-
de leur environnement, autant de ses de mettre à profit leur prati-
termes employés pour lesquels que du tourisme pour engager de
une clarification s’impose. nouvelles relations avec les popu-
lations locales décolonisées ou en
Concernant les évolu- voie de décolonisation. Sa finalité
à savoir tions sur les métiers, est d’amener le touriste-client à
une forme de solidarité concrète
le comité de filière Tou-
risme, associé au Plan de mobi- avec les populations visitées. Il
lisation nationale sur les métiers peut prendre plusieurs aspects
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

liés à la croissance verte, s’est comme, par exemple, le soutien


prononcé en plusieurs points. On à un projet de développement, et
peut y lire : s’inscrit dans la durée, garante de
« Il n’y a pas de métier qui ne soit l’accomplissement et de la péren-
pas modifié dans ses gestes ou nité des actions de solidarité. »
comportements professionnels Source : actionconsommation.org
par les évolutions liées au déve-
loppement durable. » w Le tourisme équitable
« Le tourisme équitable organise
Source : Veille info tourisme les voyages autour de six
engagements impératifs qui ont

122 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


trait aux droits élémentaires de modes de production et de con-
l’Homme et à la transparence des sommation responsables, tout en
relations permettant à chacun de offrant aux populations qui vivent,
faire valoir ses droits : travaillent ou séjournent sur cet
- travailler en partenariat avec les espace des avantages socio-
prestataires parmi les plus défa- économiques équitablement
vorisés, dans une approche soli- répartis. Ce développement sup-
daire et pour un développement pose un aménagement et une ges-
durable ; tion intégrés des ressources ainsi
que la participation des acteurs
- accorder le prix et la qualité
locaux, afin de concilier sa mise
des prestations, le versement
en œuvre avec les besoins et les
d’acomptes et du solde, assurer la
capacités du territoire. »
transparence dans le fonctionne-
ment des différents partenaires ;
w Le tourisme commu-
- s’engager pour l’amélioration nautaire (CBT)
de l’environnement socio-écono- Isabelle Bourboulon et Dora
mique ; Valayer proposent la définition
- informer le touriste ; suivante du tourisme commu-
- valoriser les potentiels et savoir- nautaire : « Encore peu utilisé, le
faire locaux ; mot désigne les formes touristi-
ques proposées et gérées par les
- accepter le contrôle du respect
populations locales elles-mêmes,
de ces principes. »
formes qui s’intègrent de façon
Source : croqnature.com harmonieuse dans les diverses
dynamiques collectives du lieu
w Le tourisme durable d’accueil. En respectant l’environ-
Pour ATOUT France, le développe- nement naturel et social de ces
ment du tourisme durable s’en- communautés, le tourisme com-
tend comme :
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

munautaire est sans doute l’hé-


« Toute forme de développe- ritier le plus fidèle du tourisme
ment de cette activité touristique intégré. »
qui respecte, préserve et met en
valeur à long terme les ressources Source : toutes ces définitions sont inté-
gralement issues d’une étude du ministère
naturelles, culturelles et sociales des Affaires étrangères réalisée en 2003,
d’un territoire. intitulée : « Caractériser le tourisme
responsable facteur de développement
Le développement du touris- durable ». Elle est téléchargeable sur le
me durable doit s’inscrire dans site du ministère : www.diplomatie.gouv.fr
une dynamique qui articule des

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 123


PAROLE D’EXPERT
Les textes et les documents de référence tion exemplaire qu’il met en œuvre dans
qui ont vocation à réglementer et agir ses services centraux, déconcentrés, et
pour un tourisme durable trouvent un les établissements publics placés sous
écho dans les documents de référence sa tutelle. Cette Stratégie nationale
pour des pratiques sportives durables. de développement durable du sport a
En 2010, tous les acteurs du sport fran- ensuite été déclinée par chaque catégo-
çais ont élaboré la Stratégie nationale de rie d’acteurs (entreprises, collectivités,
développement durable du sport. Cette mouvement sportif…) en fonction de ses
stratégie (2010-2013) décline les 9 défis spécificités, de ses champs d’interven-
de la Stratégie nationale de développe- tion et de ses moyens. Ainsi le Comité
ment ainsi que ses leviers d’action, per- national olympique et sportif français,
mettant d’œuvrer concrètement pour au travers de son Agenda 21, a priorisé
une préservation de la biodiversité, de 60 actions autour desquelles il engage
lutter contre le changement climati- toutes les fédérations sportives qu’il
que, d’agir sur la santé, de repenser les rassemble.
mobilités, etc. Le ministère des Sports Arnaud JEAN
s’est directement inspiré de ce travail Chef de mission sport et développement
pour organiser son Plan d’administra- durable, ministère des Sports

d es clientèles dont les


attentes sont variables

La demande actuelle en la matière


seraient prêts à payer une prime
pour recourir à des compagnies
de voyages respectueuses de l’en-
vironnement.
est difficile à évaluer, mais de Les touristes canadiens
nombreuses études montrent Les « voyageurs canadiens se
cependant que le consommateur, disent prêts à agir personnelle-
quelle que soit sa nationalité, s’in- ment. Le tiers d’entre eux modifie-
téresse de plus en plus au touris- raient leur destination de voyage
me durable, tout en lui accordant pour en choisir une qui favoriserait
des définitions et des priorités dif- le tourisme durable, tandis que 4
férentes. personnes sur 10 feraient appel à
une agence de voyages qui adhère
w Dans le monde à certaines directives environne-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Les touristes américains mentales. Plus d’un quart (28 %)


Selon le National Geographic, paieraient une prime pour des
55 millions de voyageurs améri- vacances éthiques et durables ».
cains se disent soucieux de l’en-
vironnement et de la société. Ces Les touristes dans le monde
geotravellers cherchent « des En avril 2007, la communauté
expériences de voyage uniques et virtuelle de voyage TripAdvisor
culturellement authentiques tout a sondé 1 000 voyageurs dans le
en protégeant et en préservant monde: 38 % ont dit qu’ils pre-
le milieu écologique et culturel ». naient en considération le res-
Parmi ces voyageurs, 38 % pect de l’environnement lors des
voyages, 38 % logeaient dans un

124 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


hôtel « vert » et 9 % cherchaient impact sur l’environnement, les
spécifiquement ces hôtels. De Italiens arrivent en tête : 32 %
plus, 34 % se sont dits prêts à sont en effet prêts à opter pour
payer davantage pour rester dans des solutions plus vertes ».
un hôtel « vert ». Enfin, 24 % Source : « Évaluation de la demande
des répondants ont affirmé que en matière de tourisme durable »,
le transport aérien devrait être Rachel Dodds et Marion Joppe,
www.veilleinfotourisme.fr
évité.
w Les Français et le tou-
w En Europe
risme responsable
Les touristes suisses
Les Français ne limitent pas
95 % des touristes suisses con-
le tourisme durable à sa seule
sidèrent le respect de la culture
dimension environnementale. Ils
locale comme un élément très
déclinent un modèle conciliant
important dans le choix d’un
la protection de l’environnement
voyage et environ 87 % des répon-
avec l’ouverture culturelle et le
dants au sondage du responsible-
développement social et écono-
travel.com (2004) indiquent qu’ils
mique des pays d’accueil, et, au
sont également intéressés par la
final, leur définition du tourisme
découverte de la nourriture et de
durable rejoint sur bien des points
la culture locales, ainsi que par
celle retenue par les organisa-
l’utilisation des guides locaux lors
tions internationales.
de leurs voyages.
Source : CRÉDOC, « Le tourisme
durable à l’étranger ou la possibilité
Les touristes britanniques d’un autre voyage », Cahier de recherche
44 % des personnes interrogées n° 269, Décembre 2009
par l’Association of British Travel
Agents jugent très important que Les Français séduits par le con-
leurs vacances ne nuisent pas à cept de « voyage responsable »
l’environnement (45 %). et qui le pratiquent déjà
90 % des Français attendent avant
Les touristes européens tout de leurs vacances un contact
Une étude menée en octobre 2007 avec les populations locales, et
par TNS Travel & Tourism auprès 80 % d’entre eux estiment que le
de plus de 6 000 voyageurs en respect de la nature est primor-
Grande-Bretagne, en France, en dial, autant que le dépaysement ;
Allemagne, en Italie, en Espagne 16 % des voyageurs déclarent être
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

et en Amérique du Nord a permis déjà partis en voyage responsable.


de conclure que « le pourcentage
des voyageurs susceptibles d’as- Les Français prêts à être plus
sumer les coûts environnemen- responsables en vacances
taux de leurs vacances s’échelon- 87 % des voyageurs sont prêts à
nait de 2 % (pour les Allemands) à faire confiance à un label garan-
12 % (pour les Espagnols). Quand tissant que leur voyage respecte
il s’agit de prendre les mesures les principes du tourisme respon-
nécessaires pour réduire leur sable, 83 % sont prêts à choisir en

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 125


priorité une agence de voyages Ce secteur a enregistré en 2008
qui a une démarche responsable, un solde des échanges extérieurs
et 85 % sont désireux de connaître positif de 6,6 milliards d’euros,
l’impact de leur voyage. en baisse de 40 % par rapport à
2007.
Mais jusqu’à quel point ? Source : Insee, Comptes nationaux,
Pour près de 9 voyageurs sur 10, août 2009
le plus important est de conserver
Un peu plus de la moitié seule-
leur style de voyage ; 86 % sou-
ment des Français (54 %) prennent
haitent avant tout faire un voyage
des vacances en été (séjours de
inoubliable, et 70 % d’entre eux
4 nuits et plus hors du domicile),
sont particulièrement attachés à
selon une étude publiée par le
leur confort.
Crédoc.
De nombreux baromè-
Pour ceux qui ne partent pas, la rai-
à savoir tres fournissent tous les
son avancée est financière dans la
ans des résultats con-
moitié des cas (51 %). En 2008, 19 %
cernant l’évolution de la prise en
des Français ont bénéficié d’une
compte des principes du dévelop-
aide pour leurs congés, principa-
pement durable dans les modes
lement sous forme de « chèques
de vie et de consommation des
vacances », estime l’Insee.
Français, à l’instar de celui fourni
par Mondadori.
En dépit de la crise économique,

l
les Français préfèrent rogner sur
leurs dépenses de restaurant
e poids du tourisme en France et d’achats de produits électro-
niques, plutôt que de toucher à
La France est le pays le plus visité leur budget vacances, souligne
au monde et la région Île-de- le Crédoc. Mais les ménages
France est la première destination adaptent aussi leurs séjours, en
mondiale. Premier pays au monde les raccourcissant ou en partant
pour le nombre de visiteurs (82 moins loin, une tendance qui se
millions d’arrivées en 2007, confirme en 2010.
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

devant l’Espagne, les États-Unis


et la Chine), troisième pour les 30 % des Français ont eu en 2010
revenus (derrière les États-Unis un budget vacances inférieur à
et l’Espagne). Les revenus géné- celui de l’été 2009, selon une étude
rés par les entreprises du secteur du cabinet Protourisme, réalisée
du tourisme, occupant 876 000 auprès d’un échantillon de 2 000
personnes, ont représenté près de personnes et publiée début juillet.
70 milliards d’euros en 2006. Ce budget atteindrait en moyenne
Source : ministère du Tourisme, 2008 1 300 € par foyer, pour une durée
moyenne de 13,5 jours.

126 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Pour en savoir +
où trouver l ’ info ?
Consulter les enquêtes du CRÉDOC
« Conditions de vie et aspirations des n Association ATR

Français » et « Vacances 2010 : les con- Agir pour le tourisme responsable :


traintes financières favorisent de nou- association créée en 2004 par 11
veaux arbitrages » - Octobre 2010 voyagistes français.
sur le site @ www.credoc.fr n UNAT et son réseau ATES :
20 associations unies pour un tou-
risme solidaire.
@ www.tourismesolidaire.org
Et des idées reçues qui persistent
durablement ! nAFE
@ www.ecotourisme.info
Un voyageur sur deux seulement
a pris conscience de l’impact du n Les lauréats des trophées du

moyen de transport utilisé comme tourisme responsable


faisant partie d’un voyage plus res- n APS
ponsable, et seuls 41 % compren- Association professionnelle de
nent que voyager responsable, ce solidarité du tourisme
n’est pas seulement à l’autre bout L’APS fédère 3 000 agences de
du monde, mais que cela concerne voyages en France et gère un fonds
tous les déplacements, y compris de solidarité pour rembourser
en France ! les clients en cas de défaillance
Même si les chiffres sont large- de leur agence (organisme de
ment à la baisse, un tiers des garantie collective). Elle a mis en
voyageurs continuent de penser place de nombreux dispositifs et
qu’un voyage responsable coûte actions en faveur des nouveaux
plus cher et que le confort est entrepreneurs du tourisme. Elle
nécessairement rudimentaire. diffuse plusieurs guides techni-
ques pratiques.
Près de 6 Français sur 10 con- 15, avenue Carnot - 75017 Paris
fondent encore « voyage respon- % 01 44 09 25 35
sable » et « séjour humanitaire » @ www.tourisme-aps.com
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

ou « bénévolat ».
n Sous-direction du Tourisme
Enfin, 35 % pensent encore que 23, place de Catalogne - 75014 Paris
voyager responsable est forcé- % 01 70 39 93 00
ment incompatible avec leurs @ www.tourisme.gouv.fr
habitudes de voyage. Voir particulièrement la rubri-
Source : SOFRES Avril 2008 que Dossiers sectoriels mis à
jour chaque année (cf. « Données
publiques du tourisme », puis
« Dossiers sectoriels »).

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 127


où trouver l ’ info ?
@ www.veilleinfotourisme.fr @ www.resinfrance.com
Portail collaboratif très riche et ou www.fncdt.net
gratuit !
n FNOTSI
Consulter également : Fédération nationale des offices
« Le bilan de l’année touristique » de tourisme et syndicats d’initia-
et « Le Mémento du tourisme » tive
n Le ministère de l’Écologie, du 280, boulevard Saint-Germain
Développement durable, des 75007 Paris
Transports et du Logement % 01 44 11 10 30
@ www.developpement-durable. @ www.tourisme.fr
gouv.fr n Ecorismo

n Fédération nationale des parcs Un salon professionnel qui per-


naturels régionaux de France met de repérer les bonnes pra-
9, rue Christiani - 75018 Paris tiques par secteurs : salon des
% 01 44 90 86 20 écoproduits et des solutions envi-
@ www.parcs-naturelsregionaux. ronnementales pour le tourisme,
tm.fr le camping, l’hôtellerie et la res-
tauration.
n Les CRT (Comités régionaux
Les acteurs du tourisme peuvent
du tourisme) et les CDT (comités trouver sur un même lieu une
départementaux du tourisme) centaine d’exposants et assister
dépendent du Conseil régional. à plus d’une cinquantaine de con-
n ATOUT France férences. Le programme complet
Observation, développement et est sur @ www.ecorismo.com
ingénierie touristique n Des revues et des sites sur le
@ www.atout-france.fr développement durable :
n Ministère des Sports
L’information publique environne-
95, avenue de France - 75013 Paris mentale
% 01 40 45 90 00 @ www.toutsurlenvironnement.fr
@ www.sante-sports.gouv.fr
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

nFNCDT Agence de l’environnement et de


Fédération nationale des comités la maîtrise de l’énergie
départementaux de tourisme @ www.ademe.fr n
280, boulevard Saint-Germain
75007 Paris
% 01 44 11 10 20

L’essentiel des informations contenues dans cette fiche provient des sites des minis-
tère chargés de l’écologie et du développement durable, de l’économie et des affaires
étrangères.

128 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


E
n France, on estime que le nombre de personnes handicapées se
situe entre 5 % et 10 % de la population, selon que l’on y inclut ou
non les personnes âgées.
Ce public représente une clientèle potentielle pour l’industrie du tourisme
et des loisirs dont l’importance est renforcée par des dispositifs qui ont
accéléré la prise en compte des personnes handicapées dans le respect de
leurs droits.
Point sur ce qu’il est bon de savoir pour éclairer un candidat à la création
sur ce marché

Tourisme, Loisirs,
sport et handicap
Savoirs et Références

l es différentes formes de
handicap

Les chiffres concernant le han-


braille, 10 % l’utilisent pour la
lecture et 10 % pour l’écriture
également.

dicap en France varient selon la w Handicap auditif


définition donnée à ce terme ainsi Au total, 5,18 millions de person-
que la source des données. nes souffrent d’une déficience
Les chiffres les plus couramment auditive.
utilisés sont ceux issus de l’en- Moins de 1 % des déficients audi-
quête « Handicap, incapacités, tifs (44 000) déclarent utiliser la
dépendance » (HID) réalisée par langue des signes (8 % chez les
l’Insee, entre 1998 et 2001, dont personnes ayant une déficience
voici un extrait. auditive profonde ou totale).

w Handicap visuel w Handicap moteur


Au total, 1,7 million de person- Les déficiences motrices sont
nes souffrent d’une déficience prédominantes pour environ
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

visuelle, dont 207 000 malvoyants 850 000 personnes.


profonds.
Moins de 1 % des déficients visuels w Handicap intellectuel
(8 000 personnes environ) se ser- Environ 700 000 personnes souf-
vent d’interfaces d’ordinateurs frent de handicaps intellectuels
(reconnaissance vocale, écran (difficultés de l’apprentissage, du
tactile, synthèse vocale). langage, ou retards mentaux).
15 % des aveugles ont appris le Source : www.webaccessibilite.fr

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 129


u n marché avéré

w La demande au niveau
Pour les déficients mentaux, cette
proportion passe à 74 %.
Une clientèle qui a des ressour-
européen ces pour voyager
Selon une définition relativement Contrairement à une idée souvent
large du handicap, la population répandue, une partie non négli-
handicapée représenterait envi- geable de la clientèle handicapée
ron 50 millions de personnes, soit (notamment parmi la clientèle
11 % de la population européenne handicapée suite à un accident)
totale. dispose d’un budget et de la
Le nombre d’Européens physique- volonté de voyager.
ment handicapés, financièrement
solvables et aptes à voyager serait De nombreuses victi-
de 36 millions. à savoirmes d’accidents béné-
Sachant que la plupart de ces ficient d’indemnités qui
personnes se déplacent avec un leur permettent plus aisément de
accompagnateur, cette clientèle voyager.
pourrait générer 239 millions de
nuitées touristiques potentielles. Globalement, plus de 57 % des
personnes interviewées consa-
Source : Les cahiers de la MITRA,
crent (par semaine de voyage/
« Tourisme et loisirs de pleine nature
adaptés » - Novembre 2004 séjour) un budget compris entre
300 € et 600 €, et 30 % plus de 600 €.
w Les vacances pour les
Français Environ  2,3  millions
Pour plus de la moitié des per- à savoir de personnes vivant à
sonnes handicapées, les vacances leur domicile perçoivent
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

sont une réalité. une allocation, une pension ou un


autre revenu en raison d’un han-
Une clientèle qui voyage dicap ou d’un problème de santé.
90 % des répondants ont déclaré Plus de 5 millions de personnes
partir en vacances une fois dans bénéficient d’une aide régulière
l’année à plus de 80 km de chez pour accomplir certaines tâches
eux, et ce, plus d’une nuit. de la vie quotidienne, pour les
50 % d’entre eux ont déclaré mêmes raisons.
des durées de séjour de deux
semaines et plus.
Source : « Le handicap se conjugue au
pluriel » Insee Première - Octobre 2000

130 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Une clientèle qui se déplace avec Par ailleurs, cette clientèle, qui a
des « accompagnateurs » besoin d’être sécurisée, apparaît
Quand les personnes handicapées très fidèle si elle a été satisfaite.
partent en vacances, qu’elles Enfin, l’ensemble des profession-
soient en groupe ou en individuel, nels qui accueillent déjà cette
elles sont très souvent assistées clientèle soulignent son compor-
d’accompagnateurs  :  famille, tement agréable et la richesse de
amis, ou encore des personnes l’expérience que leur présence
salariées ou bénévoles. Ainsi, les apporte, tant au personnel qu’au
retombées économiques pour les reste de la clientèle.
activités sont démultipliées.
... pour ceux qui savent répondre
Taux de départ en vacances aux attentes de ces clientèles
des personnes handicapées en France Destination mondiale sur le mar-
ché du tourisme, l’attractivité de
la France auprès de ces clien-
tèles est forte. Par ailleurs, le
vieillissement de la population et
l’augmentation de la durée de vie
ouvrent des perspectives sur des
clientèles nouvelles qui ont déjà
l’habitude de voyager. L’adapta-
tion, aujourd’hui, des structures
et des offres pour les clientèles
60 ans handicapées est un gage pour les
20 - 59 ans et plus
0 - 19 ans prestataires de pouvoir accueillir,
demain, des populations qui
seront amenées à vieillir dans un
n Plusieurs fois par an n Presque jamais avenir plus ou moins proche.

u
Source : « Tourisme et Loisirs de pleine
nature adaptés » - Les Cahiers de la MITRA n° 5,
novembre 2004 n marché connu
Un marché qui présente des
w Les facteurs qui influent
atouts qualitatifs...
sur les attentes de ces clientèles
La carence d’offre véritablement
- la nature du handicap ;
adaptée permet aujourd’hui aux
professionnels qui offrent des - la façon de voyager, souvent révé-
prestations accessibles et de latrice du degré d’autonomie. On
qualité de bénéficier d’un mar- distingue, en général, les person-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

ché captif quelle que soit la nes vivant en institution et partant


destination. en séjour de vacances avec leur
Les difficultés souvent rencon- établissement, les groupes qui
trées pour accéder aux lieux de se constituent uniquement pour
vacances incitent les personnes effectuer un séjour touristique, et
handicapées à opter pour une les personnes accompagnées ou
durée moyenne de séjour supé- non, voyageant en individuel ;
rieure à celle du marché tradi- - l’origine du handicap. Ce critère
tionnel, qui a tendance, lui, à mul- met en effet en évidence des dif-
tiplier les courts séjours. férences de comportement liées

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 131


à l’antériorité du handicap, les w Des critères de choix
modes de compensation, la com- centrés d’abord sur l’accessi-
paraison avec une expérience bilité
antérieure et les exigences que À la différence des clientèles vali-
celle-ci entraîne. Que l’origine du des, le choix d’une destination est
handicap soit de naissance, liée avant tout centré sur des critères
à une maladie évolutive ou à un d’accessibilité, la nouveauté et le
accident, le comportement et les climat. La renommée de la desti-
attentes du public seront sensi- nation arrive en dernière position.
blement différents. Les responsables d’association
mettent, quant à eux, en exergue
w Un souhait d’intégration l’importance de la variété des
Ce public souhaite voyager dans activités offertes.
les mêmes conditions que les vali-
des, mais les prestations doivent w Certains types d’héber-
être adaptées, voire spécifiques, gement
en fonction du handicap car ses Les principaux modes d’héberge-
pratiques touristiques sont diffé- ment privilégiés sont, dans l’ordre :
rentes de celles des valides. l’hôtel, la location et l’héberge-
ment chez des parents ou des
w Un besoin d’informa- amis.
tions fiables
D’une façon globale, l’information w Une attente forte pour
apparaît peu ou pas fiable, d’où le un personnel formé
choix du recours à des spécialis- 64 % des personnes ayant répondu
tes ou à des personnes de con- estiment la présence sur le lieu de
naissance ayant suffisamment séjour d’un personnel formé très
d’expérience pour informer. importante, voire indispensable.

42 % des responsables w Une clientèle qui voya-


à savoir associatifs estiment gerait plus, si certains obstacles
que leurs adhérents ont étaient levés
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

recours à un organisme spécialisé Pour les personnes qui ont


pour préparer leur voyage. déclaré ne pas partir, les princi-
paux obstacles au voyage sont :
w Des destinations plutôt - le manque d’information et la
classiques mauvaise qualité de l’adaptation,
Comme pour les valides, le lit- pour 34 % ;
toral est avant tout recherché.
- psychologiques, l’appréhension :
Les déficients moteurs vont moins
12 % ;
en montagne (accessibilité des
activités) et les déficients mentaux - économiques : le coût du séjour
fréquentent très peu la ville. et le besoin d’accompagnement :
22 %.

132 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


d es mesures et des acteurs pour
les accompagner
pements sportifs et récréatifs),
de restauration et d’information
(office de tourisme...).
w Les lois et décrets rela-
tifs à l’accessibilité aux person- L’accessibilité,
nes handicapées Bon à savoir une règle générale
- Loi n° 1975-534 du 30 juin 1975 de construction
d’orientation en faveur des per- La loi n° 2005-102 du 11 février
sonnes handicapées ; 2005 pour l’égalité des droits et
des chances, la participation et la
- Loi n° 2005-102 du 11 février
citoyenneté des personnes handi-
2005 pour l’égalité des droits et
capées prévoit, article 41, que les
des chances, la participation et la
dispositions architecturales des
citoyenneté des personnes handi-
établissements recevant du public
capées ;
(ERP) doivent être telles que ces
- Loi n° 91-663 du 13-07-91 (mesu- locaux soient accessibles à tous,
res destinées à favoriser l’acces- quel que soit le type de handi-
sibilité des locaux d’habitation, cap physique, sensoriel, cognitif,
des lieux de travail et des installa- mental ou psychique.
tions recevant du public) ; L’accessibilité est donc une règle
- Décret n° 78-1167 du 9-12-78 générale de construction au même
(mesures destinées à rendre titre que la sécurité contre les ris-
accessibles les installations ques d’incendie et l’hygiène.
ouvertes au public existantes et à Les équipements sportifs, établis-
adapter les services de transport sements recevant du public, sont
public pour faciliter les déplace- concernés par ces dispositions.
ments) ; Pour en savoir +
- Décret n° 94-86 du 26-01-94 @ www.legifrance.gouv.fr
(accessibilité des locaux d’habita-
tion, des établissements et instal-
lations recevant du public) ; C’est une démarche volontaire
- Arrêté du 31-05-94 (dispositions ouverte aux professionnels du tou-
techniques destinées à rendre risme ayant réalisé au préalable
accessibles aux personnes han- les aménagements pour rendre
dicapées les établissements rece- leur prestation accessible aux per-
vant du public et les installations sonnes en situation de handicap.
ouvertes au public).
Le suivi de la mise en œuvre de ce
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

w Des labels label est confié à :


Label « Tourisme et Handicaps » Association Tourisme & Handicaps
Ce label s’adresse à toutes les 43, rue Marx-Dormoy
catégories professionnelles du 75018 Paris
tourisme qui proposent des pres- % 01 44 11 10 41
tations de musées, salles d’ex- @ www.tourisme-handicaps.org
positions et monuments, de sites
naturels, d’hébergement, de Pour en savoir +
prestations de loisirs (salles de Le cahier des charges du label est télé-
spectacles, parcs à thème, équi- chargeable sur @ www.crt-mitra.com

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 133


PAROLE D’EXPERT
Permettre aux personnes en situation Le label Tourisme et Handicaps est un
de handicap de vivre des vacances et véritable projet d’entreprise qui leur
des loisirs est indispensable, et les con- permet de fédérer les collaborateurs
sidérer comme une véritable clientèle autour d’une démarche volontaire,
est un véritable changement pour les pragmatique, et constructive. Quant aux
professionnels du tourisme. Mais les professionnels qui s’engagent, nous les
professionnels ont des difficultés à inté- aidons non seulement à permettre à une
grer cette dimension faute d’y avoir été clientèle plus large (seniors, famille...)
préparés. Il convient donc de leur per- de bénéficier de prestations adaptées,
mettre d’appréhender en toute sérénité mais aussi à former un véritable réseau
ce nouveau segment en les aidant d’un qui pourra ainsi s’engager dans le futur
point de vue technique (trop souvent, label Destination pour Tous et à faire
des préjugés de faisabilité ou financiers connaître ainsi leur engagement.
semblent insurmontables) et en termes Annette MASSON
de techniques d’accueil. Présidente de l’association
Tourisme et Handicaps

Label « Destination pour tous »


« Destination pour tous » label-
lisera des territoires à vocation
touristique garantissant des ... sur le pôle ressources
prestations touristiques (héberge- national « Sport et han-
ment, restauration, activités cultu- dicaps » du ministère
relles, sportives et de plein air) et des Sports
des services de proximité (com-
merces, services ouverts au public, Le pôle ressources a pour vocation
services de soins, etc.) accessi- de développer, faire connaître et
bles. Ce label veillera tout particu- valoriser les pratiques physiques et
lièrement à la qualité de la chaîne sportives pour les personnes handi-
de déplacement pour rejoindre le capées. C’est aussi un lieu d’étude,
territoire et y circuler en toute de conseil et d’expertise à la dispo-
autonomie. sition des acteurs et référents du
mouvement sportif en France et de
Un premier appel à candidature tout organisme qui le sollicite.
a été lancé pour sélectionner des Le pôle héberge un centre de docu-
sites pilotes. À ce jour, six sites ont mentation qui rassemble toute l’in-
été retenus. Il s’agit de : Angers, formation sur les différentes prati-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Balaruc-les-Bains, Bordeaux, ques sportives adaptées à tous les


Canal du Midi (Pays cathare), types de handicaps. Il mutualise et
parc régional du Morvan et capitalise expériences et actions
Saint-Gilles-Croix-de-Vie. innovantes.
L’expérimentation de la pertinence Pour en savoir +
des critères s’est déroulée durant
Consulter le site du pôle ressour-
les premiers mois de l’année 2011
ces national « Sport et handicaps »
en lien avec les sites pilotes afin
@ www.prn-sporthandicaps.fr
de pouvoir présenter aux minis-
tres le projet de label.
 Source : www.developpement-durable.
gouv.fr

134 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


w Diplômes sportifs et
réglementation
Pour encadrer contre rémuné-
ration les activités physiques et ... sur les nouvelles
sportives auprès des personnes qualifications handisport
en situation de handicap, le Code du ministère des Sports
du sport impose une obligation de
n Le Certificat de spécia-
qualification.
lisation (CS) « Accompagnement
En effet, l’article L.212-1 du Code
et intégration de personnes en
du sport détermine que : « Seuls
situation de Handicap (AIPSH) » :
peuvent, contre rémunération,
associé à tous les BPJEPS ayant
enseigner, animer ou encadrer
une spécialité sportive.
une activité physique ou sportive
ou entraîner ses pratiquants, à n Le diplôme d’État de la Jeunesse,

titre d’occupation principale ou de l’Éducation populaire et du Sport


secondaire, de façon habituelle, (DEJEPS) mention Handisport :
saisonnière ou occasionnelle [...], il développe des compétences en
les titulaires d’un diplôme, titre à matière d’enseignement, d’entraî-
finalité professionnelle ou certifi- nement (1ers niveaux) et de forma-
cation de qualification : tion. Il est destiné à toute personne
souhaitant acquérir un diplôme
1 - garantissant la compétence de
professionnel en lien avec le champ
son titulaire en matière de sécu-
des activités physiques et sportives
rité des pratiquants et des tiers
pour les personnes handicapées
dans l’activité considérée ;
physiques et sensorielles.
2 - et  enregistré  au  répertoire
n Le diplôme d’État supérieur de la
national des certifications profes-
Jeunesse, de l’Éducation populaire
sionnelles [...] ».
et du Sport (DESJEPS) mention
 Source : www.creps-centre.jeunesse- Handisport : il est plutôt destiné
sports.gouv.fr
aux titulaires de diplômes d’État
d’éducateurs sportifs monova-
L’année 2008 a été une année
lents ou aux titulaires de diplôme
charnière pour la formation d’État
d’entraineur fédéral. Il permet
handisport.
de développer des compétences
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Le brevet d’État d’éducateur spor-


dans le champ de la compétition
tif 1er degré option « sports pour
et du haut niveau pour des sportifs
handicapés physiques et senso-
handisports.
riels » a disparu au profit de nou-
velles qualifications d’État. n

L’essentiel des extraits cités sont issus de : « Tourisme et loisirs adaptés en Rhône-Alpes
- Le guide du porteur de projet » - Mars 2005, mis en ligne sur le site de la Mission tou-
ristique Rhône-Alpes et des Cahiers de l’AFIT - Guide de savoir-faire « Étude de marché
de la population handicapée face à l’offre touristique française » - Octobre 2001.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 135


C
larifier les termes de subvention, marché public et délégation de
service public s’impose dans ces secteurs d’activités.
Quel que soit le statut choisi par le créateur, l’acteur public sera
toujours présent dans son projet, le plus souvent comme partenaire mais
aussi comme client. À ce titre, l’acheteur public est passé de la culture de
la demande de devis à la formalisation de la passation des petits marchés
publics, et de la lettre de commande aux marchés à procédure adaptée.
Repères législatifs et réglementaires qu’il faut connaître pour accompa-
gner le créateur dans sa stratégie

MARCHéS PUBLICS,
SUBVENTIONS ET DSP
Savoirs et Références
q u’est-ce qu’un marché public ?

L’article 1er du Code des marchés


à savoir
Un contrat de fourni-
ture de services peut
être qualifié de mar-
publics en donne une définition ché public même en l’absence de
précise : rémunération directe par la col-
« Un marché public est un contrat lectivité. En effet, la rémunération
qui consacre l’accord de volonté du service rendu peut prendre la
entre deux personnes dotées de forme d’une exonération de rede-
la personnalité juridique, ce qui vance. La collectivité abandonne
exclut notamment toute décision alors un produit au profit du pres-
unilatérale. tataire.
Un marché public est conclu à
titre onéreux. (…) » w La notion de besoin de
la personne publique
w L’objet du marché Dans tous les cas, le marché doit
Un marché public est un contrat avoir pour objet la satisfaction de
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

qui doit répondre aux besoins de besoins propres directs liés au


l’Administration en matière de fonctionnement même des servi-
fournitures de services ou de tra- ces de l’Administration ou bien de
vaux. Dès lors que le contrat porte besoins propres indirects liés à la
sur des prestations susceptibles mise en œuvre des compétences
d’être fournies par un autre orga- exercées par l’Administration. Ils
nisme public ou privé et dont le comprennent non seulement les
prix de revient peut être détermi- besoins liés à son fonctionnement
né de façon relativement précise, propre (ex. : des achats de four-
le régime juridique des marchés nitures de bureau, d’ordinateurs
publics doit s’appliquer. pour ses agents, de prestations

136 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


d’assurance pour ses locaux, etc.), Clause
mais également tout le champ des Bon à savoir spécifique et
besoins liés à son activité d’inté- achat équitable
rêt général et qui la conduisent Le cahier des clauses techniques
à fournir des prestations à des particulières permet à l’ache-
tiers. teur public d’insérer des clauses
spécifiques pour faire de l’achat
w Le droit exclusif accordé équitable une modalité d’exécu-
à un organisme déterminé pour tion obligatoire que les soumis-
l’accomplissement d’une mission sionnaires titulaires du marché
de service d’intérêt général ou doivent respecter en tant que con-
d’intérêt économique général dition contractuelle.
L’article 3-2° du Code des mar-

où trouver l ’ info ?
chés publics prévoit une dispo-
sition d’exclusion de son champ
d’application pour les « contrats n Le site Commande publique
de services conclus par une des et développement durable
personnes publiques mention- @ www.achatsresponsables.com
nées à l’article 2 avec une autre de n L’Association des maires
ces personnes publiques ou avec de France @ www.amf.asso.fr
une des personnes mentionnées à
n L’Association des maires
l’article 9 de la loi n° 91-3 du 3 jan-
vier 1991 (…), lorsque la personne des grandes villes de France
publique ou privée cocontractante @ www.grandesvilles.org
bénéficie, sur le fondement d’une n La Fédération des maires
disposition légalement prise, d’un des villes moyennes
droit exclusif ayant pour effet de @ www.villesmoyennes.asso.fr
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

lui réserver l’exercice d’une acti- n L’Association des petites villes


vité à condition que ces disposi- de France @ www.apvf.asso.fr
tions soient compatibles avec le n Cités Unies France
traité instituant la Communauté @ www.cites-unies-france.org
européenne ». Cette exclusion
n Les ÉcoMaires
ne concerne que les marchés de
services. @ www.ecomaires.com
n Le Comité 21
@ www.comite21.org
n L’Ademe
@ www.ademe.fr

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 137


l es subventions

Les relations que l’Administration


Au regard de la réglementation
nationale relative à la commande
publique, la subvention caracté-
entretient et développe avec diffé- rise la situation dans laquelle la
rents partenaires, notamment des collectivité apporte un concours
associations, ne sont pas obliga- financier à une action initiée et
toirement des marchés publics. menée par une personne publique
C’est le fait de répondre à un besoin ou privée, poursuivant des objec-
exprimé par l’Administration pour tifs propres auxquels l’Adminis-
elle-même qui permet de diffé- tration, y trouvant intérêt, apporte
rencier les marchés publics des soutien et aide. »
conventions qui accompagnent,
par exemple, certaines décisions Deux cas de figure :
d’octroi de subventions. - l’association porte un projet
dont elle a l’initiative : ceci signifie
Certaines associations qu’elle ne répond pas à un besoin
à savoir ne peuvent recevoir une préalablement défini par la col-
subvention de l’État que lectivité publique, pour le compte
si elles ont été préalablement duquel elle agirait comme un
agréées (associations sportives, prestataire rémunéré, avec une
villages de vacances, associa- contrepartie directe ;
tions de jeunesse et d’éducation - le projet développé par l’asso-
populaire). ciation s’inscrit dans le cadre d’un
appel à projets lancé par une col-
w Un champ bien défini lectivité publique. (…) Les asso-
La définition est proposée par la ciations sont invitées à présenter
circulaire du 3 août 2006 portant des projets s’inscrivant dans ce
manuel d’application du Code des cadre. Mais ce sont bien elles qui
marchés publics (JO n° 179 du 4 prennent l’initiative de ces projets
août 2006 page 11665) et la Circu- et en définissent le contenu.
laire du 29 décembre 2009 relative Dans le cadre des appels à projets,
au guide des bonnes pratiques en la collectivité publique a identifié
matière de marchés publics : une problématique, mais n’a pas
« Une contribution financière de défini la solution attendue.
la personne publique à une opéra-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

tion justifiée par l’intérêt général, Source : Circulaire du 18 janvier 2010 NOR
: PRMX1001610C sur legifrance.gouv.fr
mais qui est initiée et menée par
un tiers. Il s’agira d’une subven- w La distinction presta-
tion si l’initiative du projet vient tions en nature et subventions
de l’organisme bénéficiaire et si Les concours ou avantages en
aucune contrepartie directe n’est nature peuvent être directs
attendue par la personne publi- ou indirects et réalisés par le
que du versement de la contribu- moyen d’une mise à disposition
tion financière (…). de locaux, biens divers, prêt à taux
gratuit, garantie d’emprunt etc.

138 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


PAROLE D’EXPERT
Contrairement à une idée reçue, les aides d’État aux entreprises sont donc
règles européennes n’excluent nulle- licites dès lors qu’elles sont fondées sur
ment que soit attribué par les collectivi- une mission d’intérêt général dûment
tés publiques un soutien financier à un paramétrée. Le recours à la commande
projet d’intérêt général. Les règles de publique s’impose dès lors que l’Admi-
concurrence inscrites au traité constitu- nistration a prédéterminé les termes de
tif autorisent en effet les États membres, la prestation, auquel cas il lui revient de
sous le seul contrôle de l’erreur mani- respecter les principes d’égalité d’accès
feste, à créer et organiser leurs services et de transparence issus des directives
d’intérêt général de la régie à la dévolu- européennes et transposées dans le
tion à un tiers dès lors que l’atteinte por- Code des marchés publics.
tée au principe de la libre concurrence
et à l’égalité des échanges entre États Jacques ROBERT
membres n’apparaît pas illégitime ou Direction de la Jeunesse, de l’Éducation
disproportionnée. Sous cette réserve, les populaire et de la Vie associative (DJEPVA)

ou d’agents publics (décret en œuvre d’une politique d’intérêt


n° 85-986 du 16 septembre 1985). général ».
Ils peuvent être dénommés pres-
tations en nature. Ils conservent Les subventions attribuées pour
en général le caractère de sub- le financement d’une action spé-
vention au regard de la définition cifique ou du fonctionnement
énoncée ci-dessus. général de l’association
Le groupe de travail présidé en
Le Code général des 2005 par Jean-François Collinet
à savoir collectivités territoria- a adopté la définition suivante de
les distingue, au regard la subvention : « Qu’elle s’accom-
des règles de transparence et pagne ou non d’une convention, la
de publicité des comptes, les subvention constitue une contri-
prestations en nature et les bution financière de la personne
subventions. publique, accordée à la demande
du bénéficiaire et justifiée par des
w La destination des considérations relevant de l’inté-
subventions rêt général, sans que cette con-
Les subventions pour des projets tribution constitue le prix d’une
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

d’investissement prestation de services ou d’une


Elles sont régies notamment, fourniture de biens directement
s’agissant de l’État, par le décret apportée à la personne publique.
n° 99-1060 du 16 décembre 1999 La subvention peut être allouée
relatif aux subventions de l’État globalement pour contribuer au
pour des projets d’investissement. financement de l’activité de l’orga-
Elles ont pour objet « la réalisation nisme subventionné, ou répondre
de projets d’investissement maté- à un besoin spécifique correspon-
riel ou immatériel, pour la mise dant à un objet précis, conçu et mis

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 139


en œuvre par le bénéficiaire. Ce w Les conditions d’octroi
projet peut lui-même porter sur Le versement d’une subvention
une opération d’investissement à une association est soumis à
ou sur une action en lien avec les un certain nombre de conditions
politiques et l’utilité publiques. d’attribution et d’utilisation. En
Dans tous les cas, le régime juri- tout état de cause, la subvention
dique et financier de la subvention doit être sollicitée, et les collec-
ne relève pas du Code des mar- tivités publiques disposent d’un
chés publics. Il est déterminé par pouvoir discrétionnaire pour
les dispositions réglementaires l’accorder ou la refuser.
le régissant, complétées, le cas Lorsqu’elle accorde une subven-
échéant, par les stipulations con- tion sous certaines conditions
tractuelles liant le bénéficiaire et (aide directe, réalisation d’un
la personne publique. » projet, organisation d’une mani-
festation...), l’Administration peut
Associations en contrôler l’utilisation. Ce con-
Bon à savoir et droit trôle peut être financier (justifica-
communautaire tifs comptables de l’association),
« Les associations à but non lucra- administratif (vérification du bon
tif manifestent régulièrement leur emploi de la subvention) ou juri-
inquiétude sur les conséquences dictionnel (en cas de gestion de
d’un cadre juridique, en bonne fait de fonds publics notamment).
part d’origine communautaire, Il appartient à l’association de
dont les concepts et la termino- déterminer à quel financeur public
logie, parce qu’ils mettent en cau- elle va demander une subvention,
se ou transcendent des définitions en fonction de son projet (local,
ou des distinctions traditionnelle- départemental, national), de son
ment établies dans le débat public objet social, de la politique de
national, sont parfois perçus com- subventionnement des différents
me attentatoires à la spécificité de services administratifs.
l’engagement associatif, voire à
son développement. La demande peut être
De fait, un nombre croissant à savoir faite en ligne, mais elle
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

d’activités exercées par les asso- nécessite la possession


ciations entrent dans le champ préalable d’un numéro SIRET.
d’application du droit communau- Elle facilite la démarche et allège
taire, notamment parce qu’elles les formalités en diminuant les
sont considérées comme étant pièces justificatives à fournir.
de nature économique. (…) Cette
Pour en savoir +
inquiétude se cristallise sur le
recours aux procédures d’appel Télécharger le formulaire
d’offres. » CERFA n° 12156*03 sur le site :
@ www.formulaires.modernisa-
Source : Circulaire du 18 janvier 2010 tion.gouv.fr
NOR: PRMX1001610C sur legifrance.gouv.fr

140 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Les conventions confient d’une particulière en matière de régle-
manière générale ou particulière mentation des aides d’État. »
une mission à une association, Ainsi, les règles adoptées en
fixent le montant du concours de 2005 sur le régime des aides
l’organisme public et en détermi- d’État autorisent les associations
nent les modalités. En ce cas, le à assurer la gestion d’un service
régime juridique et financier des d’intérêt économique général,
subventions devrait s’appliquer, sans que cela implique obligatoi-
quelle que soit la dénomination du rement la passation d’un marché
concours financier accordé. public ou d’une délégation de ser-
vice public.
w Vers une simplification
des démarches La subvention peut donc cons-
Suite à la deuxième conférence de tituer un mode de financement
la vie associative (CVA) qui s’est légal dans le cadre d’un service
tenue le 17 décembre 2009, la d’intérêt économique général. La
circulaire du 18 janvier 2010 con- collectivité doit simplement défi-
tribue à la clarification, à la sim- nir, dans son acte unilatéral ou
plification et à la sécurisation des contractuel de mandat, la mission
relations, notamment financières, de service d’intérêt économique
entre pouvoirs publics et monde général, ainsi que les paramètres
associatif. pour le calcul de la compensation
Elle concerne en particulier les et les sauvegardes associées.
conventions d’objectifs consécuti-
ves aux demandes de subvention. Lorsque l’on se situe dans le
champ de la subvention et que
La circulaire précise notamment : son montant est supérieur à
« La sécurisation de l’octroi d’une 23 000 €, celle-ci doit faire l’objet
aide publique à une association d’une convention (pluri-) annuelle
exerçant une activité économi- d’objectifs entre la collectivité
que d’intérêt général peut être publique et l’association.
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

assurée en prenant quelques pré-


cautions simples : par exception, Pour en savoir +
les concours financiers versés
La circulaire NOR : PRMX1001610C du
sous forme de subventions à une
18 janvier 2010 relative aux relations
association exerçant une activité
entre les pouvoirs publics et les asso-
économique d’intérêt général qui
ciations : conventions d’objectifs et sim-
demeurent inférieurs à 200 000 €
plification des démarches relatives aux
sur une période de trois ans ne
procédures d’agrément.
sont pas qualifiés d’aides d’État et
ne sont soumis à aucune exigence

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 141


l a délégation de service public

w Définition
w La délégation de service
public se caractérise par trois
éléments
L’article 3 de la loi MURCEF 1 - Le lien unissant le délégant au
n° 2001-1168 du 11 décembre délégataire doit être nécessaire-
2001 (L. 1411-1 du CGCT) donne ment contractuel.
une définition de la délégation de La loi définit la délégation de
service public (DSP) tirée de l’ob- service public par l’instrument
jet du contrat et des conditions de juridique réalisant la délégation.
rémunération des cocontractants La notion de contrat se trouve
de l’administration. Elle reprend, mise en exergue ce qui, ipso facto,
pour l’essentiel, la loi n° 93-122 fait sortir du champ de la défini-
du 29 janvier 1993 et les critères tion toutes les délégations « sta-
établis par la jurisprudence. tutaires », c’est-à-dire prévues
par détermination de la loi ou du
Ainsi, aux termes de la loi : règlement.
« Une délégation de service public 2 - Le délégataire doit être char-
est un contrat par lequel une per- gé de la gestion et de l’exploita-
sonne morale de droit public con- tion du service public.
fie la gestion d’un service public À défaut, le contrat pourrait n’être
dont elle a la responsabilité à un qu’une fourniture de moyens pou-
délégataire public ou privé, dont vant relever du Code des marchés
la rémunération est substantielle- publics.
ment liée aux résultats de l’exploi-
tation du service. Le délégataire Seule une collectivité
peut être chargé de construire des
ouvrages ou d’acquérir des biens
à savoir publique peut détenir
la maîtrise d’un service
nécessaires au service. » public, c’est-à-dire qu’elle peut
seule détenir les compétences
Un avis du Conseil pour le créer, l’organiser, lui don-
à savoir d’État, confirmé par la ner les moyens de sa mission et
loi MURCEF, affirme en assumer le contrôle. La gestion
que le caractère administratif proprement dite concerne uni-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

d’un service public n’interdit pas à quement l’exécution du service,


la collectivité d’en confier l’exécu- conformément au cadre juridique
tion à des personnes privées sous préalablement établi.
réserve que ces services ne soient
pas par leur nature ou la volonté 3 - La rémunération est substan-
du législateur au nombre de ceux tiellement assurée par les résul-
qui ne peuvent être assurés que tats de l’exploitation d’un service
par la collectivité publique. public (principe de la rémuné-
ration substantielle, c’est-à-dire
celui de l’aléa financier).

142 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Communes, Il s’agit du critère principal qui dif-
Bon à savoir services publics et férencie les délégations de servi-
règles budgétaires ce public des marchés publics, le
Il est interdit aux communes législateur estimant, sans le dire
de prendre en charge dans leur expressément, que le délégataire
budget propre des dépenses au doit gérer à ses risques et périls
titre des services publics visés à le service public qu’il a la charge
l’article L. 2224-1. d’exploiter.
Toutefois, le conseil municipal
À l’inverse, si la rémunération
peut décider une telle prise en
du cocontractant est effectuée
charge lorsque celle-ci est justi-
par la collectivité et surtout sur
fiée par l’une des raisons suivan-
la base d’un prix sans lien avec
tes :
les résultats de l’exploitation, le
- lorsque les exigences du service contrat doit être regardé comme
public conduisent la collectivité à un marché public et non comme
imposer des contraintes particu- une DSP.
lières de fonctionnement ;
- lorsque le fonctionnement du w L’arrêt du Conseil d’État
service public exige la réalisation du 6 avril 2007 n° 284736 com-
d’investissements qui, en raison mune d’Aix-en-Provence
de leur importance et eu égard Lorsque des collectivités publi-
au nombre d’usagers, ne peuvent ques sont responsables d’un ser-
être financés sans augmentation vice public, elles peuvent, dès lors
excessive des tarifs ; que la nature de ce service n’y
- lorsque, après la période de fait pas par elle-même obstacle,
réglementation des prix, la sup- décider de confier sa gestion à un
pression de toute prise en charge tiers. (…)
par le budget de la commune Elles peuvent toutefois ne pas
aurait pour conséquence une passer un tel contrat lorsque, eu
hausse excessive des tarifs. La égard à la nature de l’activité en
décision du conseil municipal fait cause et aux conditions particu-
l’objet, à peine de nullité, d’une lières dans lesquelles il l’exerce,
délibération motivée. le tiers auquel elles s’adressent
Cette délibération fixe les règles ne saurait être regardé comme un
de calcul et les modalités de ver- opérateur sur un marché concur-
sement des dépenses du service rentiel.
prises en charge par la commune, Lorsqu’elles sont responsables
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

ainsi que le ou les exercices aux- d’un service public, des collectivi-
quels elles se rapportent (…). tés publiques peuvent aussi déci-
der d’en assurer directement la
gestion. (…)
Pour en savoir + En outre, lorsqu’une personne pri-
Consulter l’article L. 2224-2 vée exerce, sous sa responsabilité
du Code général des collectivi- et sans qu’une personne publique
tés territoriales sur le site en détermine le contenu, une acti-
@ www.legifrance.gouv.fr vité dont elle a pris l’initiative, elle

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 143


ne peut, en tout état de cause, être Le fermier doit simplement assu-
regardée comme bénéficiant de la rer l’exploitation du service. À ce
part d’une personne publique de titre, il doit garantir la mainte-
la dévolution d’une mission de nance des ouvrages et éventuelle-
service public. Son activité peut ment leur modernisation ou leur
cependant se voir reconnaître un extension.
caractère de service public si une La rémunération du fermier
personne publique, en raison de repose sur les redevances payées
l’intérêt général qui s’y attache par les usagers. En revanche, le
et de l’importance qu’elle revêt fermier est tenu de verser à la
à ses yeux, exerce un droit de collectivité une contribution des-
regard sur son organisation et, tinée à couvrir l’amortissement
le cas échéant, lui accorde des des frais initiaux engagés par la
financements. collectivité.
Le risque de gestion repose donc

l
sur le fermier.
a concession
Ce mode de gestion se
La définition classique du contrat à savoir rapproche de la conces-
de concession est celle donnée sion, mais diffère de
par le commissaire du gouverne- cette dernière sur deux points : la
ment Chardenet dans l’affaire du construction des ouvrages néces-
« Gaz de Bordeaux » (CE 30 mars saires revient à la personne publi-
1916) : « C’est le contrat qui char- que responsable et non au fermier ;
ge un particulier ou une société le fermier ne conserve pas l’in-
d’exécuter un ouvrage public ou tégralité des recettes reçues des
d’assurer un service public, à ses usagers, puisqu’il doit en reverser
frais, avec ou sans subvention, une partie au délégant.
avec ou sans garantie d’intérêts,

l
et que l’on rémunère en lui con-
fiant l’exploitation de l’ouvrage a régie intéressée
public ou l’exécution du service
public avec le droit de percevoir C’est un mode de gestion mixte
des redevances sur les usagers du service public qui s’appuie sur
de l’ouvrage ou sur ceux qui béné- le concours extérieur d’un pro-
ficient du service public. » fessionnel privé, contractuelle-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

ment chargé de faire fonctionner

l
le service public. Le régisseur est
‘affermage rémunéré par la collectivité, au
moyen d’une rétribution qui com-
C’est un mode de gestion délé- prend une redevance fixe et un
guée d’un service public indus- pourcentage sur les résultats de
triel et commercial. Les équipe- l’exploitation.
ments nécessaires à l’exploitation La collectivité est chargée de la
du service sont remis au fermier direction de ce service. Le régis-
par la collectivité qui en a assuré seur intéressé assure la gestion
le financement. du service pour le compte du

144 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


délégant et dispose, par consé-
quent, d’une autonomie limitée.
En fonction du niveau de risque
assuré par le délégataire, la régie Pour en savoir +
intéressée résultera d’un simple
« La subvention publique, le marché pu-
marché public ou d’une déléga-
blic et la délégation de service public/
tion de service public.
Mode d’emploi », dossier mis en ligne

l
par le ministère des Sports.
- Loi du 1er juillet 1901 relative au
a gérance
contrat d’association, article 6 ;
C’est un mode de délégation - Loi du 9 décembre 1905 concernant la
de service public fondé sur les séparation des Églises et de l’État ;
mêmes principes que la régie - Ordonnance du 23 septembre 1958 :
intéressée. Elle a été ainsi défi- article 31 relatif au contrôle des orga-
nie par une circulaire n° 75-634 nismes subventionnés ;
du 13 décembre 1975 : « Fondé - Loi du 29 janvier 1993 relative à la
sur les mêmes bases que la régie transparence de la vie économique et
intéressée, le contrat de gérance des procédures publiques ;
s’en distingue dans la mesure
- Loi n° 2000-321 du 12 avril 2000
où la collectivité décide seule de
relative aux droits des citoyens dans
la fixation des tarifs, différence
leurs relations avec les administrations,
fondamentale avec les marchés
article 10 ;
publics.
De plus, la collectivité conserve - Décret n° 2009-540 du 14 mai 2009
le bénéfice ou, en cas de déficit, portant sur les obligations des associa-
rembourse celui-ci au gérant qui tions et des fondations relatives à la pu-
perçoit une rémunération forfai- blicité de leurs comptes annuels ;
taire. » - Circulaire du 18 janvier 2010 relative
Le risque est, en conséquence, aux relations entre les pouvoirs publics
assumé par la collectivité. La et les associations : conventions d’ob-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

rémunération du gérant peut, jectifs et procédures d’agrément.


le cas échéant, être complétée
par des primes liées à la gestion
du service, ce qui éloigne quel-
que peu la gérance de la régie
intéressée. n

Cette fiche est essentiellement composée d’extraits du guide « La subvention publique,


le marché public et la délégation de service public/Mode d’emploi » du ministère des
Sports et d’informations diffusées sur le site www.servicepublic.fr - Mars 2007.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 145


L
es marchés du tourisme et des loisirs sportifs de nature sont tout
particulièrement concernés par la progression des principes du
développement durable. Labels, chartes et codes éthiques fleuris-
sent aujourd’hui pour marquer l’engagement des prestataires et témoi-
gner de l’évolution de la demande.
Pour progresser dans sa démarche, le candidat à la création doit faire
preuve de rigueur et de cohérence.
L’essentiel de ce que vous devez lui transmettre à ce stade

Adapter son projet


touristico-sportif au
développement durable
Outils et Ressources
l es points clés de la démarche

Difficile pour un candidat à la


2 - Communiquer sur ses
engagements
Christophe Leservoisier est
création de s’engager sérieuse- président et cofon- Pour l’accompagner
ment dans cette démarche sans dateur d’Atalante, dans sa démarche,
s’appuyer sur un cadre. t o u r - o p é r a t e u r vous pouvez en
d’aventure fondé premier lieu lui
1 - Proposer une offre crédible en 1986. Il est conseiller de
Il ne suffit pas de vouloir proposer à l’origine de la consulter les sites
des produits répondant aux cri- Charte éthique du internet dédiés : les
tères du développement durable, voyageur et a con- recommandations
encore faut-il savoir quelles sont tribué à la fonda- mises en ligne par
les attentes connues de ces clien- tion du label Agir les associations qui
tèles et comment y répondre. pour un tourisme conseillent les voya-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

responsable (ATR), geurs en la matière


Pour y parvenir, le candidat à la créé en 2004. sont particulière-
création peut approfondir les prin- ment intéressantes !
cipes proposés par la Commission 3 - Choisir ses clients
européenne, mais la question du Le profil des voyageurs
comment faire et combien ça d’aujourd’hui
coûte… ne sera pas réglée pour En 2007, une étude initiée par
autant. @ voyages-sncf.com a permis de
déterminer les grands types de

146 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


comment faire ?
… pour engager le créateur dans une démarche touris-
tique durable.La lecture des conseils donnés par l’Asso-
ciation italienne pour le tourisme responsable aux usagers (AITR) permet de
mieux cerner les attentes de ces clientèles.
On peut lire sur le site de cette asso- au contact des réalités locales, évitant
ciation les conseils suivants donnés l’exposition réitérée et continue d’une
aux voyageurs pour mesurer l’engage- communauté à un impact touristique
ment de l’organisateur. Celui-ci : de masse décidé unilatéralement ;
n Fournit des informations sur le l En organisant des itinéraires ména-
voyage à travers un catalogue réaliste, geant du temps entre les étapes et avec
une fiche de description géographique, des destinations en nombre limité ;
environnementale, socio-économique, l En mobilisant un accompagnateur
politique, d’actualité, de projets de formé qui jouera aussi le rôle de facili-
coopération sociale et environnemen- tateur interculturel ;
tale, de consignes relatives aux com-
l En évitant un excès d’organisation
portements et une bibliographie sur la
qui empêche les visiteurs de se rendre
destination.
compte des réalités locales ;
n Est disponible pour organiser des
l En ne favorisant pas le commer-
rencontres entre les participants au
ce sexuel et en évitant par tous les
cours desquelles, en plus de faire con-
moyens la prostitution et la pornogra-
naissance, soit les itinéraires et les
phie infantiles ;
calendriers sont validés en commun,
soit les doutes des usagers sont levés, l En organisant la participation des

soit des occasions de rencontre avec touristes aux manifestations, fêtes et


les communautés du lieu de destina- spectacles traditionnels dans le res-
tion sont programmées. pect de l’authenticité et du consensus.
n S’engage du point de vue éthique Économique
sur le plan : l En privilégiant des services d’accueil
(transports, hébergement, restaura-
Environnemental
tion) familiaux ou à petite échelle ;
l En privilégiant les hébergements, les
restaurants, les structures, les trans- l En choisissant des services locaux

ports respectueux de l’environnement (transports, hébergement, restaura-


(épuration, élimination correcte des tion) où l’écart est le plus faible possi-
déchets, économie d’énergie). ble entre les voyageurs et les habitants
sur place ;
Social
l En demandant aux autorités respon- l En vérifiant qu’une partie certifiée des

sables de garantir un développement sommes issues du tourisme est redis-


touristique compatible ; tribuée localement sur un mode équi-
table (depuis le logement jusqu’aux
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

l En privilégiant les services d’accueil


objets artisanaux issus du lieu) et en
(transports, logements, restauration)
fournissant en pièce jointe une fiche
en accord avec la culture du lieu ;
de transparence du prix, ou, dans le
l En choisissant des partenaires locaux cas des multinationales, en vérifiant
qui respectent les normes syndicales qu’il existe réellement des retom-
établies par l’Organisation mondiale bées positives conséquentes pour
du travail ; l’économie locale.
l En constituant de petits groupes de
Source : www.voyageons-autrement.com
participants qui seront plus facilement

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 147


voyageurs d’aujourd’hui : « indi- peu ou pas quali- Si son offre répond
vidualiste », « débutant écolo », fiés, est une des à la majorité de ces
« écolo au quotidien », « isolé » ou principales portes critères, il va pouvoir
« partisan ». d’entrée pour des cibler la famille la
Profil des partisans : jeunes en recher- plus large de voya-
- ils sont très attirés par les voya- che d’emploi. » geurs (40 %), celle
ges hors des sentiers battus ; des « partisans » !
Pour en savoir +
- ils recherchent le dépaysement
et ils aiment échanger avec les Le rapport du Comité de filière Tou-
populations locales ; risme « Emplois et métiers du tourisme
dans la croissance verte » est téléchar-
- le confort est important mais
geable sur le site
pas primordial ;
@ www.veilleinfotourisme.fr
- ils aiment voyager en respectant
l’environnement ;
5 - Choisir son territoire
- ils sont prêts à économiser pour
d’implantation
faire le voyage de leurs rêves, mais
Des politiques territoriales
ils aiment également voyager en
À ce stade, le choix d’implantation
formule tout compris pour ne pas
du territoire est essentiel. Nom-
avoir de dépenses imprévues.
breux sont ceux qui accordent à
l’environnement une place pré-
4 - Veiller aux conditions d’em-
pondérante :
plois des salariés
Les emplois liés au tourisme sont - les parcs nationaux et les parcs
la plupart du temps exercés dans naturels régionaux sont les plus
le cadre de CDD saisonniers, en connus, mais ils ne sont pas les
raison de la nature temporaire seuls : de nombreuses collectivi-
de ces activités. La précarisation tés locales, accompagnées dans
qui en découle va à l’encontre leur démarche par les consulaires,
des principes du développement les services de l’État, mais aussi
durable. les acteurs territoriaux du tou-
risme (comités départementaux
Voici les conseils du Comité et régionaux du tourisme…), pren-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

de filière ourisme « Emplois et nent des mesures et accompa-


métiers du tourisme dans la crois- gnent les entreprises sur leur ter-
sance verte » en la matière : ritoire ;
«- Porter une attention parti- - en 2010, 52 stations adhérentes
culière aux conditions d’emploi à l’Association nationale des
des saisonniers pour renforcer maires de stations de montagne
l’attractivité et la qualification de (ANMSM) avaient signé « La charte
ces métiers ; (…) nationale en faveur du développe-
- Veiller à la qualité de l’inser- ment durable dans les stations de
tion dans l’emploi : le tourisme, montagne » et 10 d’entres elles
gros employeur de personnels avaient réalisé leur bilan carbone ;

148 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


- de son côté, l’association Les Éco en accord avec le concept et les
Maires a été créée en 1989 à l’ini- principes du développement du-
tiative d’une cinquantaine d’élus, rable ;
avec pour objet principal de réunir
les collectivités qui font de la pro- La France a voté une
motion de l’environnement et du à savoir loi sur la responsa-
développement durable une prio- bilité environnemen-
rité de leur mandat ; tale le 1er août 2008, complétée
- les départements, comme ce- par deux décrets d’applica­tion
lui des Vosges, revendiquent une (n° 2010-365 du 9 avril 2010, le se-
démarche respectueuse de l’en- cond est à venir) sur les modalités
vironnement dont ils ont fait un d’évaluation environ­nementale
support de promotion. Ils accom- pour les projets en espaces natu­
pagnent les professionnels dans rels gérés dans le cadre du dispo-
leur démarche ; sitif Natura 2000.
- les opérations Grands Sites lan- Source : La lettre du réseau national
des sports de nature n° 65-Mars 2011
cées depuis 1989, ainsi que les
parcs naturels régionaux créés Souvent contraignante, l’implantation
en 1967, ont préfiguré l’engage- d’une entreprise sur un territoire
ment de nombreux territoires en bénéficiant de mesures de protection
matière de préservation environ- particulières garantit aussi un envi-
nementale. ronnement préservé, une dynamique
locale convergente en faveur de la
Des procédures spécifiques protection de la nature, un soutien
De multiples procédures, de type promotionnel non négligeable...
SAGE ou Grands Sites, couvrent le et des compétences dédiées !
territoire national. Ces mesures
de protection sont essentielles à
Des outils dédiés
connaître, en particulier pour un
Le volet zonages de l’Observatoire
candidat qui se prépare à créer une
des territoires rassemble dans un
entreprise résolument respec-
cadre harmonisé les informations
tueuse des principes du dévelop-
sur les politiques d’aménagement
pement durable ou/et proposant
du territoire menées par l’État.
des produits sportifs se déroulant
Le candidat à la création trouvera
en nature ; le statut de certains
sur le site @ www.territoires.gouv.fr
espaces protégés leur confère en
l’essentiel des informations qui
effet un caractère réglementaire
pourront l’éclairer sur les politi-
qui peut contraindre la pratique de
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

ques publiques nationales sus-


ces activités (réserves naturelles,
ceptibles d’avoir un impact sur la
arrêtés préfectoraux de protection
création et le développement de
de biotope…).
sa future entreprise.
La Charte européenne du touris-
Chaque direction régionale de
me durable dans les espaces pro-
l’Environnement (DREAL) propose
tégés exprime la volonté des insti-
par ailleurs gratuitement sur son
tutions gestionnaires des espaces
site internet des cartographies
protégés et des professionnels du
précises des zonages couverts par
tourisme de favoriser un tourisme
des mesures environnementales.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 149


... sur la certification
de ce label par ATR
« La certification de ser-
vice ne s’achète pas, elle
Il lui faudra cependant aller plus ne se décrète pas non plus, elle
loin en consultant les sites inter- se gagne une fois qu’un contrôle
net institutionnels et rencontrer effectué par AFNOR Certification
des acteurs publics susceptibles (accrédité par le COFRAC) auprès
de l’éclairer. de la structure permet de prouver
que l’opérateur respecte les règles
contenues dans le référentiel. Par

l e choix d’un réseau et/ou ailleurs, la certification n’est pas


d’un label définitive, elle doit être confirmée
chaque année. Elle nécessite donc
Dans le secteur du tourisme, ce un engagement constant. Notre
sont les hébergeurs qui ont le plus référentiel s’inscrit dans le cadre de
progressé dans la visibilité de leur la certification de services prévue
engagement. En savoir plus sur par les articles L. 115-27 à L. 115-
ces labels est intéressant à plu- 32 et R.115-1 à R. 115-3 du Code de
sieurs titres : la consommation. Il a été publié au
Journal officiel du 16/03/07. »
- les prestations touristiques sont
le plus souvent partie intégrante Source : www.tourisme-responsable.org
d’un produit, ce qui suppose d’y
intégrer un hébergement ; w Association pour le
tourisme équitable et solidaire
- dans ces secteurs, les entrepre-
L’ATES n’est pas un label, mais
9 voyageurs sur 10 neurs mènent
une association qui fédère au
estiment que souvent de
niveau national les acteurs et par-
l’offre de voyages front plusieurs
tenaires du tourisme équitable et
responsables activités, dont
solidaire. Elle a été créée en 2006.
n’est pas facile celle d’héber-
L’ATES aide à la mise en réseau
à trouver ! geur.
des acteurs, à la promotion et à la
commercialisation de leur offre,
w Label « Tourisme res-
développe les partenariats et met
ponsable » ATR
en place un système d’évaluation
En France, des initiatives ont vu
des pratiques et des structures.
le jour dès les années 1990. À
côté de Nouvelles Frontières, Jet Source : www.voyagespourlaplanete.com
Tours et Marmara, des opérateurs
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

moins importants font valoir leur La Charte du tourisme


engagement par un label officiel. à savoir équitable
C’est le cas de l’association Agir Cette plate-forme a été
pour un tourisme responsable rédigée par 4 opérateurs de voyage
(ATR), qui regroupe 9 des prin- qui s’engagent dans une démar-
cipales agences de trekking che solidaire et responsable :
françaises et qui délivre le label Croq’Nature, Djembé, Tourisme et
« Tourisme responsable ». développement solidaire, La Route
des Sens.

Pour en savoir +
@ www.croqnature.com

150 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


PAROLE D’EXPERT
Les activités sportives sont d’excellents (déplacements doux, collectifs, covoitu-
produits d’appel qui peuvent être au rage, proximité des sites avec le lieu des
cœur d’un séjour, d’une offre touristique séjours ou les parcours d’itinérance).
ou en être des activités connexes. Elles Limiter l’impact des activités sportives
se doivent d’être organisées en intégrant sur la biodiversité est prioritaire. Là où
la dimension responsable du séjour. elle est ordinaire ou extraordinaire, la
Au-delà des dimensions sociales, par biodiversité devient souvent un attrait
exemple l’emploi local, et économiques, pour l’élaboration des produits touris-
comme la location de matériel, ces acti- tiques (faune, flore). Au-delà des textes
vités devront avoir a contrario un impact qui régissent dans le monde l’accès aux
environnemental limité notamment sur sites et la préservation des espèces,
le réchauffement climatique et la biodi- l’étude d’impact se révèle impérative,
versité. Les émissions de gaz à effet de des parcours doivent être modifiés et des
serre doivent être réduites en limitant le compensations sont à envisager pour
recours aux sports mécaniques (visites limiter l’érosion de cette biodiversité.
en quad, randonnées 4x4, promenades Arnaud JEAN
en moto) et en organisant au mieux les Chef de mission sport et développement
déplacements vers des sites de pratique durable, ministère des Sports

w L’Éco-label européen w Écogîtes


L’Éco-label européen distingue Un hébergement ÉcogÎte est un
les produits qui répondent à des hébergement labellisé Gîtes de
critères stricts de performance France conçu ou restauré selon
et de qualité environnementale. des techniques ou matériaux
Chaque produit passe un test de reconnus comme ayant un faible
conformité environnementale impact sur l’environnement. Une
dont les résultats sont certifiés démarche pédagogique d’écoci-
par un organisme indépendant. toyenneté doit aussi être engagée
Les consommateurs retrouvent afin de sensibiliser les hôtes au
l’écolabel européen partout dans respect de l’environnement et à
l’Union européenne. Plus de 23 sa protection.
catégories de produits et de ser-
vices sont concernées. La norme ISO 26 000 est

Pour en savoir +
à savoir la seule norme interna-
tionale qui fixe les lignes
@ www.ecolabels.fr directrices de la responsabilité
sociétale. la RSE (responsabilité
w La Clef Verte sociale des entreprises) est uti-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Créée au Danemark en 1994, La lisée comme un élément d’iden-


Clef Verte est un label de gestion tification de la bonne gestion de
environnementale pour les héber- l’entreprise au regard du respect
gements touristiques, décerné des principes du développement
par la Fondation pour l’éduca- durable.
tion à l’environnement. Plus de
550 établissements dans 12 pays
d’Europe et d’Afrique du Nord ont Pour en savoir +
obtenu le label en 2008. Consulter « La RSE en 10 questions »
de l’AFNOR : @ www.afnor.org

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 151


… pour déterminer si son projet intègre les principes d’ac-
comment faire ? tion du développement durable : les conseils de l’ADEME
n Questions portant sur la précaution et la l De quel(s) niveau(x) géographique(s) le
prévention projet tient-il compte ?
Appréhension des risques et l Le projet prend-il en compte la
des opportunités dimension Nord/Sud ?
l Une pré-étude du projet a-t-elle été Facteur temps
réalisée ? l De quelle manière le projet tient-il compte
l L’analyse se réfère-t-elle à une situation des différentes échelles de temps ?
existante ou à un projet alternatif ? l Les conséquences du projet pour les gé-
l Le projet a-t-il fait l’objet d’une analyse nérations futures sont-elles envisagées ?
multicritères? l Le projet est-il un facteur d’innovation ?
l À quels types de coûts s’attache l’analyse l Comment l’intervention des différents
économique : coûts directs, coûts induits, partenaires est-elle organisée dans le
coûts externes, etc. ? temps ?
Méthode d’arbitrage l Comment sont arbitrées les urgences
l Sur quels arguments la décision d’initier entre les partenaires ?
le projet s’appuie-t-elle ?
n Questions portant sur la participation et
l Dequelle manière les risques ont-ils été la transparence
pondérés ?
Nature et rapports des partenaires
Gestion du risque projet (faisabilité, associés
pérennité...)
l Quelles sont les parties prenantes du
l La nature et la solidité des partenaires projet ?
du projet ont-elles été prises en compte ?
l Qui organise la concertation ?
l Le projet est-il la transposition d’une Qui prend les décisions ? Qui arbitre ?
expérience existante ? Sera-t-il dupliqué ? À quel titre ?
l Le mode de relation entre les partenai- l Quels sont les rapports entre les parte-
res a-t-il une influence sur la réalisation naires ?
du projet ?
l Comment s’organisent les responsabili-
Mode de conduite du projet tés (subsidiarité, décentralisation, etc.) ?
l Comment s’organise la mise en œuvre Modalités de concertation
du projet ?
l Un système de consultation ou de con-
l Le projet fait-il l’objet d’une démarche certation a-t-il été mis en place ?
qualité ?
l Des lieux de concertation sont-ils créés ?
l Un système de suivi du projet a-t-il été
l Comment l’information est-elle diffusée ?
mis en place ?
De quelle information s’agit-il ?
n Questions portant sur la solidarité et l Les procédures de concertation ont-elles
l’équité été formalisées (conventions, chartes…) ?
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Équilibres sociaux Méthode de travail


l Quels sont les objectifs du projet ? Celui- l Comment travaillent les partenaires
ci répond-il à une demande sociale ? associés ?
l Comment sont prises en compte les l Comment se prennent les décisions ?
aspirations des parties prenantes ?
l Quelle est l’implication des partenaires
l Des mesures d’accompagnement sont- dans le système de suivi et d’évaluation ?
elles prévues ?
Équilibres géographiques Source : « Évaluer votre projet » téléchar-
geable sur le site de l’Agence de l’environnement
l Quelles sont les incidences du projet et de la maîtrise de l’énergie : www.ademe.fr
en termes d’organisation de la vie écono-
mique du territoire (mobilité, équilibre
urbain/rural, etc.) ?

152 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Des chartes qualité Des
à savoir territoriales se super- Bon à savoir démarches
posent parfois à ces sans labels
labels. C’est le cas de la charte « De nombreux acteurs du tou-
qualité Hébergements d’altitude risme sont engagés sur le terrain
du parc national du Mercantour, dans une démarche environne-
qui implique l’amélioration de mentale, mais ne souhaitent pas
l’alimentation en eau potable, être labellisés en raison de con-
un système d’assainissement traintes financières et administra-
adapté au terrain, des maté- tives : l’obtention d’un label a un
riaux écologiques, une gestion coût (entre 200 et 10 000 € selon
de l’électricité avec des énergies la structure…), un budget parfois
renouvelables… trop important pour les petites
structures qui n’ont pas non plus
w Hôtels au Naturel le temps ni le savoir-faire pour
Les Hôtels au Naturel sont des remplir les dossiers. L’absence de
hôtels 2 à 3 étoiles, sensibles à la label de tourisme durable n’est pas
protection de l’environnement et forcément synonyme d’absence
localisés dans des parcs naturels d’engagement ! On peut même
régionaux de France. En 2010, 22 vous dire que certains héberge-
hôtels sont labellisés. ments non labellisés sont plus
engagés et plus militants que cer-
w Gîtes Panda tains hébergements labellisés ! »
Le label “Gîte Panda” a été créé
Source : www.voyagespourlaplanete.com
par le WWF-France en 1993, dans
le cadre d’un partenariat asso- Pour en savoir +
ciant le WWF-France, la Fédéra-
Sur les écolabels :
tion des parcs naturels régionaux,
@ www.ecolabels.fr
les parcs nationaux de France et la

l
Fédération des gîtes de France.
Le WWF-France a développé un es manifestations sportives
cahier des charges constitué de
120 critères répartis autour de 4 De nombreux guides permet-
axes fondamentaux : protection tent d’éclairer les organisateurs
de la nature, éco-habitat, éco- de manifestations sportives de
citoyenneté et sensibilisation de nature dans la prise en compte
la clientèle à la protection de l’en- opérationnelle des principes du
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

vironnement. Les gîtes proposent développement durable.


des sentiers de découverte, de Dans son guide à l’usage des
la documentation WWF facilitant organisateurs de manifestations
la compréhension des enjeux de sportives de nature, le pôle res-
conservation, etc. sources national des sports de
nature consacre un chapitre à
Pour en savoir + cette question. On peut y décou-
@ www.gites-panda.fr vrir les recommandations pré-
sentées en page suivante.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 153


… pour organiser une manifestation sportive en nature
comment faire ? respectueuse des principes du développement durable
n Être exemplaire et éduquer les de la forêt et plus particulièrement
publics dans les zones de la manifestation ;
Il appartient à l’organisateur de sensi- l Stationner les véhicules en dehors
biliser et de responsabiliser l’ensem- des champs, des terrains cultivés, des
ble des publics au respect des sites et entrées de propriétés…
des populations. (…) L’organisateur se Pour limiter les déchets et les traces :
doit d’être un exemple et de faire les
l Privilégier l’usage de vaisselle lava-
choix adéquats pour limiter l’impact
ble ou biodégradable ;
de son organisation…
l Limiter les récipients ;
n Organiser la concertation, gérer les
l Marquer les produits emportés avec
conflits d’usage
disqualification des pollueurs ;
(…) le débat et la concertation avec
l Mettre en place un système de col-
toutes les structures et tous les orga-
lecte (parking, ravitaillement, zones de
nismes côtoyés dans le milieu naturel :
concentration) de préférence sélectif,
services de réglementation, proprié-
et l’usage de toilettes à installer ;
taires et gestionnaires (ONF, proprié-
taires forestiers privés, parcs naturels l Utiliser un balisage mobile et éphé-

régionaux et nationaux, centres régio- mère, le moins polluant possible (pein-


naux de la propriété forestière, DDA,…), ture aérosol biodégradable, débalisage
autres usagers du milieu, fédérés ou rapide,…).
non (chasseurs, randonneurs,…). En milieu naturel, le balisage doit être
constitué uniquement de rubalise, flè-
n Préserver le patrimoine
che cartonnée et piquet aux carrefours
Pour réduire les déplacements et (pas de clou dans les arbres). L’utilisa-
l’émission de gaz et de particules : tion de peinture, même annoncée bio-
l Mettre en place des transports en dégradable, est à proscrire.
commun nécessaires plutôt que de l Répartir précisément les tâches de
déplacer des véhicules individuels ; débalisage.
l Favoriser le covoiturage ;
Source : www.sportsdenature.gouv.fr
l Inciter à rouler lentement aux abords

Pour en savoir +
- UFOLEP
@ www.sport21.fr
- Moutain riders À ce stade, l’essentiel est de
@ www.mountain-riders.org ne pas freiner le candidat à la
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

création dans sa démarche en


- DRJSCS Bourgogne lui transmettant des grilles trop
@ www.bourgogne.jeunesse-sports. complexes. Mieux vaut l’orien-
gouv.fr ter vers la personne ressource
Et pour l’obtention du label Sport et compétente sur son futur terri-
développement durable, consultez toire d’implantation… en l’ayant
le guide pratique mis en ligne par le préparé à ce rendez-vous ! n
CNOSF.
@ www.franceolympique.com

Cette fiche a été réalisée à partir d’informations diffusées sur le site


www.voyagespourlaplanete.com et sur divers sites institutionnels.

154 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


L
’accessibilité est aujourd’hui affichée comme une exigence de démo-
cratisation culturelle. La loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des
droits et des chances, la participation et la citoyenneté des person-
nes handicapées » apporte des évolutions fondamentales pour répondre
aux attentes des personnes handicapées. Ces nouvelles dispositions léga-
les concernent le cadre bâti, l’information, ainsi que les prestations.
Pour permettre au candidat à la création de progresser dans son projet à
cette étape, un premier éclairage s’impose

RENDRE ACCESSIBLE UN SPECTACLE


VIVANT aux publics handicapés
Outils et Ressources
p our réussir une démarche
d’accessibilité
sement et former des personnels
particulièrement concernés ;
- nommer un référent (…) ;
La réussite d’une démarche d’ac- - s e n s i b i l i s e r le Et ne pas oublier
cessibilité repose sur quatre public à la démar- les artistes
grands principes d’action : che entreprise (…). handicapés !

w Penser l’accessibilité Dans sa définition de


de l’établissement de manière à savoir 2002, l’Organisation
globale mondiale de la santé
- prendre en compte la diversité prend en compte la capacité de
des handicaps ; la personne à participer à la vie
- rendre accessible les locaux, sociale, et pointe les facteurs
l’information et l’ensemble des environnementaux, physiques,
activités proposées ; sociaux, économiques et culturels
- prendre en compte les person- comme de possibles obstacles
nes en situation de handicap dans générateurs de « situations de
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

toutes mesures et actions enga- handicap ».


gées pour le tout public ;
w S’inscrire dans une
- prendre des mesures de com-
démarche partenariale
pensation pour tel ou tel handicap.
- identifier les personnes en situa-
tion de handicap sur le territoire,
w Mobiliser le personnel
en repérant les principaux acteurs
et le tout public sur ces ques-
relais ;
tions
- sensibiliser l’ensemble des équi- - se faire connaître et établir des
pes professionnelles de l’établis- collaborations avec les élus, les

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 155


professionnels et les associations w La chaîne de déplace-
concernées ; ment
- développer des échanges, des Pour mettre l’établissement en
mises en réseau (…) ; conformité, il est important de
- mutualiser les moyens en ter- permettre au visiteur en situation
mes d’équipements, d’informa- de handicap de :
tion, de personnel. – repérer et s’orienter ;
– accéder et circuler ;
w Planifier la mise en
– atteindre et utiliser ;
accessibilité de l’établissement
– communiquer ; Prévoir une
- réaliser un état des lieux des
information visuelle
locaux, de l’information, des spec- – se reposer ;
à partir du mode de
tacles et de l’accueil proposé ; – être en sécurité ; transport le plus
- établir un diagnostic chiffré de la – sortir et évacuer. proche !
mise en conformité des locaux ;
- budgétiser les dépenses (…) ; w Espaces intérieurs
- planifier et hiérarchiser les
mesures nécessaires (…) ;
comment faire ?
- mettre en place un outil de suivi
... pour aménager un espace
et d’évaluation.
intérieur

a
n Réserver et identifier des
ccessibilité : les normes
emplacements pour les personnes
réglementaires en fauteuil roulant ;
n Choisir des sièges amovibles ou
Selon le législateur, il convient de
prendre en compte les accès et les plus larges dont les accoudoirs
abords du site, tout autant que les peuvent être enlevés et rabattus ;
espaces d’accueil intérieurs. n Faciliter l’accès au bar, aux toi-
lettes... par une circulation sans
Définition de l’éta- obstacles ;
Bon à savoir blissement recevant n Installer ascenseur ou élévateur ;
du public (ERP) n Mettre en place des aides
Le Code de la construction et de au suivi du spectacle ;
l’habitation (CCH) désigne comme
n S’équiper de système de transmis-
établissement recevant du public
« tous bâtiments, locaux et encein- sion et d’amplification des sons
(boucle magnétique, infrarouge...) ;
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

tes dans lesquels des personnes


sont admises, soit librement, soit n Équiper des fauteuils de dispositif
moyennant une rétribution ou une d’écoute ou d’amplification du son ;
participation quelconque, ou dans n Assurer le sous-titrage du spec-
lesquels sont tenues des réunions tacle, la projection sur écran ou sur
ouvertes à tout venant ou sur invi- livret électronique ;
tation, payantes ou non » (art. R. n Mettre en place un système
123-2). Les établissements sont d’audio-vision qui décrit oralement
classés en catégories, en réfé- les éléments visuels du spectacle.
rence au Code de la construction
et de l’habitation (art. R123-19). Source : www.pro.rhonealpes-tourisme.com

156 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


w Espaces extérieurs
Les manifestations en plein air
sont bien moins contraignantes
c ommunication

w La signalétique et les
en terme d’accessibilité que les repères pour s’orienter
structures fermées : les espaces Plus l’espace est important et
sont ouverts, l’orientation est faci- complexe, plus la signalétique
litée et les circulations sont géné- devient un élément déterminant
ralement de plain-pied. afin d’assurer une autonomie de
circulation et de mouvement pour
tous les publics.
comment faire ? Lorsque des informations perma-
... pour adapter les accès et les nentes sont proposées aux visi-
abords du site teurs par le moyen d’une signali-
sation visuelle ou sonore, celles-ci
Selon le législateur, il convient de
doivent être perçues et interpré-
prendre en compte :
tées par un visiteur handicapé,
n Le repérage et le guidage : signa- quel que soit son handicap.
lisation adaptée (visible, lisible et
compréhensible), revêtement du Le législateur précise que ces élé-
cheminement accessible présentant ments d’information et de signali-
un contraste visuel et tactile par sation doivent être :
rapport à son environnement ;
- visibles : information regroupée ;
n Les caractéristiques dimen- support d’information contrasté
sionnelles des cheminements par rapport à son environnement
extérieurs : plain-pied, largeurs de immédiat permettant une vision et
passage et de manœuvre pour les une lecture en position « debout »
personnes circulant en fauteuil rou- comme en position « assis ». Le
lant ou avec des béquilles ; support doit être situé à une hau-
n La sécurité d’usage : sol ou revê- teur inférieure à 2,2 m, permettre
tement de sol non meuble, non glis- à une personne malvoyante de
sant, non réfléchissant, sans obsta- s’approcher à moins de 1 m et non
cles à la roue ; absence de trous ou éblouissant ;
de fentes au sol ayant un diamètre - lisibles : information fortement
ou une largeur supérieur(e) à 2 cm, contrastée par rapport à son
absence d’obstacles à hauteur support, hauteur des caractères
de visage (en dessous de 2,2 m), d’écriture proportionnée aux cir-
marches et volets de marches constances ;
sécurisées...
- compréhensibles : la signaléti-
n Le stationnement automobile : que doit recourir autant que pos-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

au minimum 2 % du parc de station- sible à des icônes ou à des picto-


nement doit être adapté (repérage, grammes; lorsqu’ils existent, le
de plain-pied, de largeur minimale recours aux pictogrammes nor-
de 3,3 m, système de contrôle d’ac- malisés s’impose.
cès ou de sortie adapté) ;
n Enfin, la présence de points de
Il faut penser, au-delà de la
repos et un espace permettant une
réglementation, à tout ce qui va pouvoir
dépose minute à proximité de l’en-
faciliter le repérage et le cheminement
trée de l’établissement sont forte-
en toutes circonstances !
ment recommandés.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 157


PAROLE D’EXPERT
Les responsables des structures cultu- en situation de handicap nécessite une
relles peuvent repérer, au moment de mobilisation de l’équipe de la structure
l’élaboration de leur programmation, culturelle et une disponibilité de l’ensem-
les compagnies artistiques et les artis- ble du personnel.
tes qui, en raison de leurs actions, leur Une consultation avec les usagers en
philosophie, leurs motivations, peuvent situation de handicap permettra dans
élaborer des propositions artistiques tous les cas de conforter des choix ou
en direction des publics en situation de d’innover dans les propositions.
handicap.
Attention, cependant, aux idées reçues. « Accessibilité et spectacle vivant »,
Mettre en place des dispositifs pour favo- ministère de la Culture
riser l’accès aux spectacles des publics et de la Communication.

Pour s’assurer qu’un pictogramme


Les pictogrammes fonctionne, il est important de mener une
Bon à savoir les plus réflexion en amont et des tests avec les
courants utilisateurs concernés !
Ils permettent d’attirer l’atten-
tion. Ils sont très utiles dans tous
les supports de communication w Médiation culturelle,
et pour la signalétique. Il n’existe mode d’emploi
pas de pictogramme standardisé. Une diversité d’actions de média-
tion peut être proposée ou antici-
Personne malvoyante pée en amont de la représentation
ou aveugle pour faciliter la perception et la
compréhension des spectacles.
Personne malentendante
ou sourde 1 - Organiser des réunions
d’information dédiées
Personne handicapée De nombreuses structures cultu-
moteur relles invitent chaque année, en
début de saison, les représentants
Personne en situation des établissements scolaires ou
de handicap mental des comités d’entreprises afin
de leur présenter leur program-
Langue des signes mation. Certaines d’entre elles
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

entreprennent une démarche


analogue en direction des repré-
Personne avec enfant
sentants des structures d’accueil
en poussette
du secteur médicosocial et sani-
Information pour les taire de proximité.
personnes malentendantes Les responsables des structures
culturelles peuvent repérer, au
Caisse/comptoir moment de l’élaboration de leur
accessible aux personnes programmation, les compagnies
handicapées moteurs artistiques et les artistes qui,

158 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


en raison de leurs actions, leur 2 - Familiariser les personnes
philosophie, leurs motivations, avec le lieu : visites du plateau,
Pensez à rendre peuvent élabo- des coulisses et des salles de
ces rencontres rer des proposi- répétition (faire arpenter l’espace
accessibles : tions artistiques aux personnes déficientes visuel-
traduction en langue en direction des les) ; rencontre avec les équipes
des signes, docu- publics en situa- techniques.
ments adaptés...! tion de handicap.
3 - Faire découvrir la scénogra-
phie en faisant appel aux diffé-
... sur l’accès aux loisirs rents sens : toucher les costumes,
et à la culture à toute arpenter la scène et appréhender
personne handicapée les éléments de décor…
La loi du 11 février 2005 a
4 - Inviter les personnes à assis-
rappelé l’obligation de garantir
ter au travail des artistes lors de
l’accès aux droits fondamentaux à
répétitions ouvertes (accueillir les
toute personne handicapée.
personnes malentendantes au
Elle reconnaît l’accès aux loisirs et
cœur d’un orchestre pour qu’elles
à la culture comme faisant partie
sentent les vibrations) ; provoquer
des besoins essentiels à l’existence
des échanges avec les acteurs,
et ouvrant droit à compensation en
danseurs ou musiciens...
aide humaine, technique et finan-
cière pour les personnes handica-
5 - Préparer les animateurs ou
pées. « La notion de participation
les professeurs qui amènent
à la vie sociale repose, fondamen-
leurs groupes en leur donnant
talement, sur les besoins d’aide
des documents appropriés, en
humaine pour se déplacer à l’exté-
leur faisant rencontrer les artis-
rieur et pour communiquer afin
tes en amont, en organisant des
d’accéder notamment aux loisirs, à
temps d’information sur les sujets
la culture, à la vie associative, etc.
abordés...
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Le temps d’aide humaine pour la


participation à la vie sociale peut
6 - Proposer des ateliers favori-
atteindre 30 heures par mois qui
sant la compréhension des
peut être attribué sous forme de
démarches artistiques et/ou
crédit temps et peut être capitalisé
permettant l’expression per-
sur une durée de 12 mois (…). »
sonnelle. Ces ateliers peu-
vent aboutir à des productions :
dessins, écrits, spectacles.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 159


... sur le site de l’asso-
ciation Accès Culture
Ce site propose la pro-
grammation 2010-2011 de
ses partenaires qui œuvrent pour
l’accès à la culture des personnes
en situation de handicap.
L’association Accès Culture
propose des aides techniques gra-
tuites permettant aux personnes w Les relais locaux
aveugles, malvoyantes, sourdes, Les principaux organismes
malentendantes ou déficientes Divers organismes peuvent être
mentales d’assister à des repré- des partenaires efficaces pour
sentations de théâtre, de danse ou relayer l’information en direction
d’opéra de manière autonome. des personnes handicapées :
Avec Accès Culture Spectacle, il - les associations représentatives
est possible de télécharger la liste de personnes en situation de han-
des spectacles adaptés par lieu et dicap ;
par handicap. On y trouve aussi des - les centres de ressources spé-
informations concernant d’autres cialisés dans le handicap ;
services tels que visites-ateliers et
bornes tactiles dans les musées. - les associations et pôles res-
sources spécialisés
Accès Culture Pour connaître les
dans le domaine
16, rue Beautreillis - 75004 Paris contacts de ces
« loisirs, culture et
organismes-relais,
% 01 53 65 30 74 handicap » ;
on peut s’adresser
/ accesculture@magic.fr - les institutions aux centres
@ www.accesculture.org d’accueil des sec- communaux d’action
Source : Lettre électronique du dévelop- teurs sanitaire et sociale (CCAS), aux
pement culturel du ministère de la Culture
et de la Communication - Octobre 2010 médico-social ; missions handicap
- les services d’aide des communes et
7 - Programmer des concerts ou et de soins à domi- aux maisons dépar-
des spectacles éducatifs pour les cile. tementales des per-
plus jeunes, des conférences ou sonnes handicapées
des débats à propos des specta- Les maisons (MDPH) !
cles pour les adultes. départementales
des personnes handicapées
8 - Organiser des rencontres sur (MDPH)
le thème « culture et handicap » Il existe dans chaque département
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

qui permettent des échanges et une MDPH, guichet unique chargé


une meilleure connaissance entre de l’accueil, de l’information, de
les différents publics fréquentant l’accompagnement des personnes
une structure. handicapées et de leurs familles
pour leur projet de vie.
9 - Inviter les personnels du
secteur sanitaire, médico-social La presse spécialisée
aux premières Les revues Être, Déclic, Faire
Intégrer ces nouveaux partenaires dans Face, Info-Fax des sourds…
les mailings et les inviter aux
inaugurations, ouvertures de saison,
premières… est fortement recommandé !

160 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


l es festivals « culture et
handicap »

On dénombre actuellement une


Festival Art et Handicap
Breuvannes – 52
Tous handicaps
vingtaine de festivals en France @ //art.handicap.free.fr
où se produisent des artistes en
situation de handicap. Suivant les Festival Choukar
cas, ces festivals sont spécialisés Poitiers – 86
dans un ou plusieurs handicaps, Tous handicaps
une ou plusieurs disciplines. Ils / gregory.sedek@wanadoo.fr
permettent de rencontrer de mul-
tiples artistes. Pour connaître les Festival Clin d’œil
festivals et les agendas, invitez le Reims – 51
créateur à consulter les sites : Handicap auditif
@ www.cemaforre.asso.fr @ www.clindoeil.cinesourds.fr
@ www.yanous.com
Festival européen théâtre et
Art et Déchirure handicap Orphée
Rouen – 76 Versailles – 78
Handicap mental, psychique, Tous handicaps
hôpital @ www.theatre-montansier.com
@ www.art-et-déchirure.org
% Joël Delaunay Festival du Futur composé
Paris – 75
% 02 32 95 11 78 Autisme et culture
Désaliéner @ //festivalfuturcompose.free.fr
Morsang-sur-Orge – 91
Handicap mental, psychique, Festival Handistars
hôpital Carentoir – 56
Association Les Temps Mêlés Tous handicaps
% Docteur Michel Guyader / herga@wanadoo.fr
% 01 69 51 17 57 Festival international de
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Defistival la différence
Paris – 75 Paris – 75
Tous handicaps Tous handicaps
@ www.defistival.org @ www.degryse.com.fr

Festiv’art Festival Itinéraires singuliers


Reffannes – 79 Dijon – 21
Handicap mental Tous handicaps
@ //site.maf.net/berceau @ www.itinérairessinguliers.com

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 161


Le réseau des villes
à savoir « Loisirs, Culture et
Festival l’Imprévu œuvrant Handicaps » animé par
pour le droit à la différence et Cemaforre, rassemble une ving-
la culture pour tous taine de villes françaises qui
Montembœuf – 16 échangent et mutualisent les pra-
@ //imprevumontemboeuf.free.fr tiques afin d’optimiser le dévelop-
pement d’actions culturelles et de
Festival Together loisirs en direction des personnes
La Ravoire – 73 handicapées.
Tous handicaps @ www.cemaforre.asso.fr
/ together2006@wanadoo.fr
Festival Vice et Versa
Valence – 26
où trouver l ’ info ?
Handicap sensoriel n Ministère de la Culture et de la
@ www.festival-vice-versa.com Communication
Secrétariat général
Handiblues 182, rue Saint-Honoré
Île d’Oléron – 17 75033 - Paris Cedex 01
Tous handicaps @ www.culture.gouv.fr/handicap
% 05 46 76 22 29 Correspondante générale de la
mission Culture et Handicap :
Handiclap
Sandrine Sophys-Veret
Nantes – 44
Tous handicaps % 01 40 15 78 07
fax 01 40 15 77 64
% 02 40 14 04 71 / sandrine.sophys-veret@
culture.gouv.fr
Handi-moi oui !
Le Mans – 72 n Direction générale de la créa-
Tous handicaps tion et de la diffusion (DGCD)
@ www.membres.lycos.fr/ 62, rue Beaubourg - 75003 Paris
handimoioui Bureau de l’éducation et des pra-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

tiques amateurs. Il coordonne les


L’Âme de Fond actions du ministère en faveur
Dieppe – 76 des personnes handicapées dans
Handicap mental le domaine du spectacle vivant et
@ www.lamedefond.net des arts plastiques.
Chargée de mission :
La Tête Ailleurs Emma Bockor
Nancy – 54 % 01 40 15 88 29
Tous handicaps fax 01 40 15 88 00
% Catherine Adam Pereira / emma.bockor@culture.gouv.fr
% 83 31 26 36
03

162 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


où trouver l ’ info ?
n Mission d’architecture conseil ont des référents accessibilité.
Responsable : Elles sont chargées d’accom-
Michèle Kergosien pagner la démarche de mise en
/ michele.kergosien @ culture. conformité et d’animer des com-
gouv.fr missions consultatives dépar-
Anne Ghyssens tementales d’accessibilité et de
/ anne.ghyssens@culture. sécurité.
gouv.fr / DMA@equipement.gouv.fr
Au niveau régional, il existe dans
chaque DRAC (direction régio- n @ wwwaccesculture.org
nale des Affaires culturelles) un Association ressource pour la
référent handicap à même de mise en accessibilité de specta-
renseigner. cles, Accès Culture propose des
Pour trouver les coordonnées aides techniques permettant aux
des DRAC, aller sur le site du personnes déficientes senso-
ministère : rielles et mentales d’assister à
@ www.culture.gouv.fr/handicap des représentations de théâtre,
de danse ou d’opéra de manière
n Maisons départementales des autonome.
personnes handicapées / accesculture@magic.fr
Les MDPH sont un guichet d’ac-
cueil, d’orientation et de recon- n @ www.cemaforre.asso.fr
naissance des droits, prestations Portail de l’accessibilité des loisirs
et aides, qu’ils soient antérieurs et de la culture (handicap, hôpital,
ou créés par la loi du 11 février dépendance).
2005, pour les personnes han- Ingénierie culture-handicap :
dicapées et leurs familles. Elles expertise, conseil assistance, étu-
accompagnent la personne handi- des, réalisation d’états des lieux,
capée et sa famille dans l’élabo- mise en réseau, formation, édition.
ration de son projet de vie (santé,
scolarité, professionnalisation et n Centre de ressources Théâtre-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

loisirs). Handicap (CRTH)


@ www.crth.org
n Ministère de l’Écologie, de Pour l’ensemble des profession-
l’Énergie, du Développement nels du théâtre.
durable et de l’Aménagement du / information@crth.org
territoire, délégation ministé-
rielle à l’accessibilité (DMA) n Musique et situations de
En région, les directions départe- handicap (MESH)
mentales de l’Équipement (DDE) Les actions de Mesh en faveur des

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 163


où trouver l ’ info ?
personnes handicapées se décli- n @ www.handica.com
nent autour de plusieurs axes : Site dédié au handicap.
la sensibilisation, la formation Les informations sont classées
à la pédagogie et le montage de par thèmes, produits et services.
projets musique et handicap.
@ www.mesh.asso.fr n @ www.w3.org/wai
/ mesh@mesh.asso.fr Portail en langue anglaise.
Recommandations de mise en
n @ www.ctnerhi.com.fr accessibilité des sites web pour
Centre de documentation et d’étu- tous.
des sociales du Centre technique
national d’études et de recher- n @ www.handicapzero.org
ches sur les handicaps et les ina- Portail permettant un accès auto-
daptations (CTNERHI) nome à l’information générale, le
sport, les loisirs, les médias, la
n @ www.yanous.com santé… pour les personnes défi-
Magazine d’informations élec- cientes visuelles.
tronique des personnes handi-
capées, de leur entourage et des n @ www.voirplus.net
professionnels qui œuvrent dans Portail d’informations portant sur
ce domaine. l’accessibilité du Web, les techno-
logies d’accès, les associations
n @ www.handicapsport.com et la lecture pour les personnes
Portail de l’information sportive et déficientes visuelles.
de loisirs pour les personnes han-
dicapées. n @ www.jaccede.com
Portail à l’attention des personnes
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

n @ www.afnor.fr à mobilité réduite. Informations


Organisme travaillant sur les sur les lieux accessibles, les asso-
normes d’accessibilité, y com- ciations, les évènements… n
pris au sein des instances
européennes.

Cette fiche a été essentiellement réalisée sur la base des informations contenues dans
le document intitulé Accessibilité et spectacle vivant, Guide pratique, diffusé par le
ministère de la Culture et de la Communication.

164 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


E
n 2008, le secteur de la formation continue a poursuivi sa progression.
Les formations portant sur l’hygiène et la sécurité arrivent en tête, sui-
vies par celles concernant les spécialités plurivalentes des échanges
et de la gestion ou ayant trait au développement des capacités d’orientation
ou d’insertion professionnelle.
Récapitulatif des principales démarches qu’il faut avoir en mémoire
pour éclairer le candidat, même quand il ne s’agit pas de son activité
principale

déclarer une activité


de FORMATION PROFESSIONNELLE
Outils et Ressources
c ontexte et définition

w Un marché en progres-
Les formateurs indépendants
connaissent la plus forte hausse
(+ 6 %) et représentent 32 % des
sion constante prestataires. Ils ont également
94 % des organismes relèvent du formé un plus grand nombre de
secteur privé (à but lucratif, non stagiaires (+ 9 %). Cependant, ils
lucratif et formateurs individuels) n’accueillent toujours en 2008
et réalisent les trois quarts du qu’un stagiaire sur dix et ne réa-
chiffre d’affaires. 9 millions de lisent que 4 % du chiffre d’affaires
stagiaires ont été accueillis dans du secteur et 9 % des heures sta-
leurs centres de formation, soit giaires.
81 % du total. C’est essentielle-
ment grâce à eux et notamment Les employeurs sont les princi-
grâce au secteur privé à but paux acheteurs de formation
lucratif que le dynamisme global 59 % des formations sont finan-
du secteur se maintient en termes cées par des employeurs, publics
de chiffre d’affaires. et privés, pour leur personnel. Les
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

entreprises privées sont les prin-


Le chiffre d’affaires du cipaux acheteurs de formation
à savoir secteur s’élève à 6,9 professionnelle continue (52 %).
milliards d’euros, en Elles les financent soit directe-
hausse de + 6,2 %, après + 7,3 % ment (34 %), soit par l’intermé-
en 2007. Au total, 14 550 orga- diaire des organismes paritaires
nismes (+ 2,6 %) ont formé 11,4 collecteurs agréés (OPCA) (17 %),
millions de stagiaires (+ 3,9 %) et qui mutualisent les fonds des
dispensé 755 millions d’heures entreprises pour la formation.
aux stagiaires (+ 0,5 %).

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 165


Les dix premières spécialités de formation en 2008 *
En % des En % des heures Durée moyenne
stagiaires /stagiaires (en heures)
Sécurité des biens et des personnes, police,
10,4 5,3 33,5
surveillance (y. c. hygiène et sécurité)
Spécialités plurivalentes des échanges et
de la gestion (gestion, commerce, transport, 8,3 3,3 26,2
finances, ressources humaines)
Développement des capacités d’orientation,
d’insertion ou de réinsertion sociale et 6,7 4,2 41,3
professionnelle
Transport, manutention, magasinage 6,2 4,2 44,3
Formations générales 6 12,8 94
Santé 5,8 5,3 59,6
Enseignement, formation 4,9 1,6 22,1
Commerce, vente 4,4 7,4 110
Informatique, traitement de l’information,
3,6 2,3 41,3
réseaux de transmission des données
Développement des capacités
3,6 2,4 44,3
comportementales et relationnelles
Ensemble des 10 premières spécialités 59,9 48,8 50
* Champ : organismes d’enseignement ou de formation continue (secteurs NAF rév.2 : 85.31Z, 85.32Z,
85.41Z, 85.42Z, 85.59A et 85.59B) ayant réalisé des actions de formation continue. France entière.

Source : Bilans pédagogiques et financiers, traitement Dares. Dares Analyses n° 053 - Août 2010

w Un marché réglementé
L’activité d’organisme de Organisme
formation Bon à savoir ou centre
Les organismes de formation de formation ?
professionnelle continue doivent Il convient de distinguer les orga-
proposer des prestations ayant nismes de formation des cen-
pour objet de favoriser l’inser- tres de formation. Ces derniers
tion ou la réinsertion profession- ne peuvent être créés que sous
nelle des travailleurs, de permet- forme :
tre leur maintien dans l’emploi, - soit de centres d’entreprises par
de favoriser le développement une entreprise dans ses propres
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

de leurs compétences et l’accès établissements ;


aux différents niveaux de la qua-
- soit de centres collectifs par des
lification professionnelle, et de
organisations professionnelles
contribuer au développement
d’employeurs ou de salariés, par
économique et culturel et à leur
des collectivités publiques ou par
promotion sociale.
des associations ayant pour objet
Pour en savoir + la rééducation professionnelle.
Article D. 6352-26 du Code du
Sur chacune de ces catégories d’ac-
travail.
tions de formation, consulter les arti-
cles L. 6313-2 à L. 6313-12 du Code du
travail.

166 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


PAROLE D’EXPERT
Il n’y a pas de statut particulier attaché Il faut savoir que certains types de for-
à l’activité marchande de formation, il mations sont exclus : ce qui relève plus
faut seulement en avoir un. Personne de l’information que de la formation, ou
physique (travailleur indépendant), per- ce qui concerne les loisirs ou les cours
sonne morale, association, tous peuvent visant à la pratique de la planche à voile
devenir prestataires de formation pro- par exemple, sauf si c’est dans le but
fessionnelle. Tous pourront conclure des de former à un diplôme d’État à visée
contrats ou conventions avec des parti- professionnelle comme le brevet profes-
culiers, des entreprises ou des associa- sionnel.
tions. Attention à tout ce qui relève du domaine
Pour qu’une formation soit imputable de la thérapie ou du bien-être, ça ne pas-
sur les fonds de la formation profession- sera pas, sauf à prouver que c’est pro-
nelle continue, il faut que le prestataire fessionnalisant.
déclare son activité de formateur auprès Une fois déclaré dans les conditions de
du préfet de région via la DIRRECTE. la circulaire n° 2011-01 du 6 janvier 2011,
Il faut pour cela respecter le formalisme l’Administration attribue à l’entreprise un
de rigueur, car déclarer son activité, numéro qui lui permet de continuer dans
c’est prouver à l’Administration que l’on cette activité de formation.
connaît la loi, que l’on sait ce qu’est une Et là, la nouvelle entreprise entre dans le
action de formation et que l’on a un pre- maquis du financement de la formation
mier client « pour de bon ». professionnelle : les OPCA, les OPACIF,
C’est sur la base de cette première action le PRDF, l’AFPE, etc., et c’est une autre
que l’Administration se fera une opinion histoire !
sur la capacité du déclarant à être un
organisme de formation sérieux.
Ce premier dossier, il faut donc le Michel VÉRIN
soigner, et pour cela, mieux vaut se faire Chambre de commerce et d’industrie
aider. de l’Aveyron

Quelles prestations relèvent de aucun salarié, ainsi que leur con-


la formation professionnelle con- joint collaborateur ou leur con-
tinue ? joint associé mentionné à l’article
Pour relever de la formation pro- L. 121-4 du Code de commerce.
fessionnelle continue, les presta- Ils bénéficient personnellement
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

tions doivent s’adresser à : du droit à la formation profession-


- des salariés ; nelle continue :
- des personnes visées à l’article - les travailleurs privés d’emploi ;
L. 6312-2 du Code du travail : les - les personnes physiques en tant
travailleurs indépendants, les que « particuliers » qui assument
membres des professions libéra- elles-mêmes le coût de la forma-
les et des professions non sala- tion et s’il est avéré que la finalité
riées, y compris ceux n’employant est professionnalisante.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 167


... sur les interventions éducatives artistiques et
culturelles dans un cadre scolaire ou périscolaire

L’article L. 911-6 du Code effectif d’activités professionnelles


de l’éducation détermine les per- dans ce domaine, par la présenta-
sonnes qui peuvent apporter leur tion de leurs travaux, réalisations
concours aux enseignements et ou publications sous forme d’un
activités artistiques en raison de dossier.
leur compétence professionnelle
n Les conditions de rémunération
dans les domaines de la création
et de déclaration des interven-
ou de l’expression artistique, de
tions artistiques et culturelles
l’histoire de l’art ou de la conserva-
L’intervention des artistes dans
tion du patrimoine.
des actions d’éducation artistique
n Définition s’exerce en règle générale dans
Un artiste ou un professionnel de la le cadre d’une relation salariale.
culture est partenaire d’une action Elles peuvent être déclarées sous
d’éducation artistique et culturelle le régime d’artiste auteur et, si
lorsqu’il est fait appel à lui en sa l’intervenant n’est pas affilié au
qualité d’artiste ou de profession- régime des artistes auteurs, les
nel pour une intervention dans le rémunérations versées devront
cadre d’un projet conduit en parte- être assujetties au régime social
nariat avec une personne physique, des indépendants, sous bénéfice
un enseignant par exemple, dans du seuil d’exonération (allocations
un cadre scolaire ou périscolaire. familiales et CSG CRDS) et des
L’intervention ne peut donc être cotisations forfaitaires (assurance
qu’une activité accessoire. Cette maladie, invalidité décès, vieillesse
qualification vaut pour l’ensemble de base et complémentaire).
des situations éducatives, pendant
et en dehors du temps scolaire. Pour en savoir +
Seuls les musiciens, qui demeu- Code de l’éducation, L. 911-6
rent des intervenants formés dans (reprenant la loi n° 88-20 du 6
les centres de formation des musi- janvier 1988, article 7)
ciens intervenants (CFMI), échap- Décret n° 88-709 du 6 mai 1988
pent à cette règle. (…) (article 4), relatif aux enseigne-
ments artistiques et conditions
n Les modalités d’attestation des
dans lesquelles certaines person-
compétences attendues nes peuvent apporter leur con-
(…) Afin de s’assurer le concours
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

cours aux enseignements artis-


d’artistes dont la compétence pro- tiques du premier et du second
fessionnelle est reconnue, et en degré.
vertu du décret n° 88-709 du 6 mai Arrêté du 10 mai 1989 (articles 1 et
1988 pris pour l’application de l’ar- 2), sur les modalités d’attestation
ticle L. 911-6 du Code de l’éduca- de compétence professionnelle
tion, les artistes intervenants doi- pour les personnes apportant
vent justifier de la possession d’un leur concours aux enseignements
diplôme de l’enseignement supé- et activités artistiques.
rieur reconnu dans le domaine
considéré et/ou de l’exercice Source : www.educart.culture.gouv.fr

168 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


c e qu’il faut savoir avant
de se lancer
à l’article L. 6313-1 du Code du
travail doit effectuer une décla-
ration d’activité. Cette obligation
vise tous les prestataires de for-
Les organismes de formation sont
soumis à certaines obligations mation professionnelle continue,
administratives, dont la déclara- quel que soit leur statut, dès lors
tion d’activité et le bilan pédagogi- qu’ils interviennent dans un des
que et financier (articles L. 6351-1 domaines visés à l’article L. 6313-1
et L. 6352-11 du Code du travail). du Code du travail.
Ces obligations s’appliquent aux
établissements ayant une autono- Déclaration
mie financière, c’est-à-dire ayant Bon à savoir d’activité et
la capacité de souscrire des con- sous-traitance
ventions de formation. Cette déclaration n’est pas obli-
gatoire si l’activité s’exerce exclu-
w Qui peut ouvrir un orga- sivement dans le cadre de la
nisme de formation ? sous-traitance, mais dans ce cas,
Il n’est pas nécessaire de justifier l’exonération de TVA ne s’applique
d’une qualification profession- pas. Depuis le décret 2010-530 du
nelle particulière pour ouvrir un 20 mai 2010, les organismes qui
organisme de formation profes- présentent pour la première fois
sionnelle continue. une déclaration d’activité sont
Cependant, toute personne qui autorisés à exercer sans numéro
propose des prestations de for- à titre temporaire jusqu’à l’inter-
mation professionnelle continue vention d’une décision de l’Admi-
doit justifier des titres et qualités nistration (30 jours maximum à
des personnels d’enseignement compter de la réception du dos-
et d’encadrement qu’elle emploie, sier complet).
et de la relation entre ces titres et
qualités et les prestations réali- Le dossier
sées dans le champ de la forma- Le dossier de déclaration d’activité
tion professionnelle. est déposé en un seul exemplaire,
au moyen du formulaire CERFA
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Article L. 6352-1 du Code du tra-


vail correspondant, accompagné des
pièces justificatives suivantes en
application de l’article R. 6351-5 :
w La déclaration d’activité
Les règles 1 - une copie du justificatif d’attri-
Depuis 2003, chaque organisme bution du numéro SIREN ;
qui veut réaliser une action de for- 2 - le bulletin n° 3 du casier judi-
mation professionnelle, de bilan ciaire du dirigeant pour les person-
de compétences, de validation nes morales ou celui du déclarant
des acquis de l’expérience visée pour les personnes physiques ;

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 169


… sur les spécialités de
formation définies
dans le formulaire de
déclaration d’activité
personnes qui interviennent dans
Le formulaire mentionne entre la réalisation de l’action avec la
autre : mention de leurs titres et qualités,
n Les arts plastiques ; du lien entre ces titres et qualités
n Musique, arts du spectacle ; et la prestation réalisée confor-
n Autres disciplines artistiques mément à l’article L. 6352-1 et du
plurivalentes ; lien contractuel qui les lie à l’orga-
nisme. S’agissant du 5° visé par
n Animation culturelle, sportive et
l’article R. 6351-5, il n’est pas
de loisirs ; rare que les informations deman-
n Sécurité des biens et des person- dées figurent sur deux documents
nes y compris hygiène et sécurité ; distincts, auquel cas le déclarant
n Pratique sportive ( y compris arts devra produire ces deux pièces.
martiaux) ;
n Développement des capacités
La partie VI du Code du
comportementales et relation- à savoir travail ne prévoit aucu-
nelles ; ne restriction quant au
statut du déclarant : il peut donc
n Développement des capacités
s’agir de toute personne morale
d’orientation, d’insertion ou de réin- de droit privé, y compris en auto-
sertion sociale et professionnelle ; entreprise, les personnes morales
n Jeux et activités spécifiques de de droit public et les personnes
loisirs. physiques.

Source: Circulaire DGEFP n° 2011-01


du 6 janvier 2011 relative à la déclaration
3 - Une copie de la première con- d’activité des prestataires de formation
vention de formation profession-
nelle prévue à l’article L. 6351-1 La déclaration d’acti-
ou, à défaut, du bon de commande
ou de la facture établis pour la
à savoir vité devient caduque
lorsque le bilan péda-
réalisation de la prestation de for- gogique et financier ne fait appa-
mation, conformément à l’article raître aucune activité de forma-
L. 6353-2, ou, s’il y a lieu, du pre- tion, ou lorsque ce bilan n’a pas
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

mier contrat de formation profes- été adressé à l’autorité compé-


sionnelle prévu à l’article L. 6353-3 ; tente. Article L. 6351-6 du Code
4 - Pour les organismes qui pré- du travail
sentent à l’appui de leur décla-
ration une convention de bilan de Pour en savoir +
compétences pour un salarié, un Articles L. 6351-1, L. 6351-2, R. 6351-1,
justificatif d’inscription sur la liste R. 6351-2 et article R. 6351-11 du Code
mentionnée à l’article L.6322-48 ; du travail et décret n° 2010-530 du 20
5 - Une copie du programme de mai 2010, Journal officiel du 22 mai
la formation, prévu à l’article 2010
L. 6353-1, ainsi que la liste des

170 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


comment faire ?
... pour accompagner le créateur
dans sa démarche
n Étape 1 - Au plus tard dans les
trois mois qui suivent la conclusion
de la première convention ou du pre-
mier contrat de formation profes-
l a réglementation de la
profession
w Normes de sécurité
sionnelle, le prestataire de forma- En tant qu’ERP (établissement
tion doit adresser une déclaration recevant du public), le local doit
d’activité à la direction régionale des respecter un certain nombre de
Entreprises, de la Concurrence, de normes liées à l’accueil du public.
la Consommation, du Travail et de En cas de création ou de travaux
l’Emploi (DIRECCTE), soit du lieu du touchant à l’accessibilité, il est
principal établissement, soit du lieu notamment nécessaire d’assurer
où est assurée la direction effective, l’accès aux locaux pour les per-
soit du lieu du siège social ; sonnes handicapées.
n Étape 2 - Dans un délai de trente Pour plus d’informations, prendre
jours à compter de la réception de contact avec la mairie d’implanta-
la déclaration, le préfet de région tion.
délivre au déclarant un récépissé w Convention
comportant un numéro d’enregis- Un organisme de formation doit
trement ou lui notifie sa décision de conclure une convention avec cha-
refus d’enregistrement. cun de ses clients quand celui-ci
Jusqu’à la délivrance de ce récépis- est une personne morale (structu-
sé ou la notification de la décision de re disposant d’un numéro SIREN).
refus d’enregistrement, l’organisme Les conventions (ou à défaut les
est réputé déclaré ; bons de commande ou factures)
À l’exception de la première conven- doivent notamment préciser :
tion ou du premier contrat de forma- - l’intitulé, la nature, la durée,
tion professionnelle, le prestataire les effectifs, les modalités du
de formation fait figurer ce numéro déroulement et de sanction de la
d’enregistrement sur les conven- formation, et le numéro d’enregis-
tions et, en l’absence de conventions, trement ;
sur les bons de commande ou fac- - le prix et les contributions finan-
tures, ou les contrats de formation cières éventuelles de personnes
professionnelle qu’il conclut, sous la publiques.
forme suivante : « déclaration d’ac- À l’issue de la formation, le pres-
tivité enregistrée sous le numéro ...
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

tataire délivre au stagiaire une


auprès du préfet de région de ... » ; attestation mentionnant les
Article R. 6351-6 du Code du travail objectifs, la nature et la durée de
n Étape 3 - L’intéressé qui entend l’action, et les résultats de l’éva-
contester la décision de refus ou luation des acquis de la formation.
d’annulation de l’enregistrement
de la déclaration d’activité doit w Contrat de formation
faire une réclamation auprès de la Si le client est une personne phy-
DIRECCTE, avant tout recours pour sique (particulier) finançant l’ac-
excès de pouvoir. tion de formation sur ses propres

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 171


deniers, le prestataire de forma- w Règlement intérieur
tion a l’obligation de conclure un Un organisme de formation doit
contrat. Ce contrat, conclu avant élaborer un règlement intérieur
l’inscription définitive du stagiaire arrêtant :
et tout règlement de frais, doit - les principales mesures appli-
préciser : cables en matière de santé et de
- la nature, la durée, le program- sécurité dans l’établissement ;
me et l’objet des actions de for- - les règles applicables en matière
mation que le dispensateur de de discipline, notamment la
formation prévoit, ainsi que les nature et l’échelle des sanctions
effectifs qu’elles concernent ; applicables aux stagiaires ainsi
- le niveau de connaissances que les droits de ceux-ci en cas de
préalables requis pour suivre la sanction ;
formation et obtenir les qualifica- - les modalités selon lesquelles
tions auxquelles elle prépare ; est assurée la représentation des
- les conditions dans lesquelles stagiaires pour les actions de for-
la formation est donnée aux sta- mation d’une durée totale supé-
giaires, notamment les modali- rieure à cinq cents heures.
tés de formation dans le cas des Article L. 6352-4 du Code du travail
formations réalisées en tout ou
en partie à distance, les moyens Le règlement intérieur
pédagogiques et techniques mis à savoir doit être établi dans les
en œuvre ainsi que les modalités trois mois suivant le
de contrôle des connaissances et début de l’activité de l’organisme
la nature de la sanction éventuelle de formation.
de la formation ; Article R. 6352-2 du Code du travail
- les diplômes, titres ou référen-
ces des personnes chargées de la w Obligations vis-à-vis du
formation prévue par le contrat ; stagiaire
Tout dispensateur de formation
- les modalités de paiement ainsi
doit remettre au stagiaire avant
que les conditions financières
son inscription définitive et tout
prévues en cas de cessation anti-
règlement de frais :
cipée de la formation ou d’aban-
don en cours de stage. - le programme et les objectifs de
la formation ;
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Tout stagiaire bénéficie - la liste des formateurs avec la


à savoir d’un délai de dix jours à mention des titres ou qualités ;
compter de la signature - les horaires ;
du contrat pour se rétracter par
- les modalités d’évaluation de la
lettre recommandée avec avis de
formation ;
réception.
- les coordonnées de la personne
Pour en savoir + chargée des relations avec les
Se référer aux articles L. 6353-3 stagiaires par l’entité commandi-
à L. 6353-7 du Code du travail. taire de la formation ;

172 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


- le règlement intérieur applicable Les activités de formation pro-
à la formation. fessionnelle continue conduites
par des organismes de droit privé
w Obligations comptables sont assujetties à la TVA. Cepen-
Tout organisme de formation doit dant, il est possible de deman-
tenir une comptabilité conforme der, sur option, à être exonéré
au plan comptable adapté aux de TVA sur les activités de for-
organismes de formation. mation professionnelle continue.
En cas de pluriactivité, le défaut Cette demande fait l’objet d’un
de tenue de comptabilité sépa- formulaire cerfa (formulaire
rée est une infraction pénalement n° 10219*) qui doit être déposé
sanctionnée. auprès de la DIRECCTE.

... sur quelques créa- preneur pour exercer une activité


teurs positionnés sur le de coach sportif. Il propose à ses
marché de la formation clients (particuliers, associations,
comités d’entreprises) de les ac-
n Hauteur & Sécurité
compagner en fonction de leurs be-
L’organisme de formation Hau-
soins et intervient auprès d’enfants
teur & Sécurité a été créé en avril
en primaire grâce à un CEL (contrat
2010 par Sakti Cano, un BE spé-
éducatif local) mis en place avec la
léo qui a acquis pendant plusieurs
mairie de Châlons-en-Champagne.
années une expérience dans le
Afin d’optimiser son action, il éta-
domaine des travaux sur cordes.
blit parfois des relations avec les
Aujourd’hui, la société propose
professionnels de la santé.
aux entreprises et aux collectivités
locales des formations courtes sur Source : www.educart.culture.gouv.fr
L’Union L’Ardennais – 06/09/2010
les travaux en hauteur pour per-
mettre à leurs salariés d’acquérir n Music’ & Entreprise
l’habilitation aux travaux en hauteur : En 2009, Florence Clair a créé
montage pylônes, maintenance Music’& Entreprise, une entreprise
industrielle, toiture, couverture, spécialisée dans la formation com-
photovoltaïque... Elle s’adresse merciale, le management, le déve-
aussi aux travailleurs indépendants loppement personnel et l’accom-
et aux demandeurs d’emploi pour pagnement individuel en utilisant
les préparer au certificat de qualifi- un concept original. La méthode
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

cation professionnelle au métier de Florence Clair® associe ses exper-


cordiste. @ www.formation-hau- tises de commerciale et de musi-
teur-securite.fr cienne pour former les personnes
et groupes de personnes à l’écoute.
n Un coach sportif au service de la
Elle a bénéficié du soutien de la
santé
Boutique de gestion PaRIF-Hauts-
Jean-Luc Machet, éducateur spor-
de-Seine et de celui de l’Adie.
tif diplômé d’État avec option ka-
@ http://music-entreprise.com
raté, a choisi le régime auto-entre-

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 173


L’exonération de TVA est accordée
à compter de la date de dépôt de placement des fonds reçus.
la demande (elle n’est donc jamais Article R. 6352-22 du Code du
rétroactive) et sous réserve que travail
l’organisme de formation soit à
jour de ses obligations : numéro Pour en savoir +
d’activité valide et remise du bilan Consulter la notice explicative
pédagogique et financier. @ www.opuscitatum.com/formulai-
res/50199_05.pdf
L’option (exonération
à savoir ou non de TVA) est
définitive.
où trouver l ’ info ?
Les autorités compétentes :
w Le bilan pédagogique et n Direction régionale des Entre-
financier prises, de la Concurrence, de la
Tout organisme de formation Consommation, du Travail et de
immatriculé doit produire à l’Emploi (DIRECCTE) ou
l’Administration, avant le 30 avril
de chaque année, un bilan pédago- n Direction du Travail, de l’Emploi

gique et financier retraçant son et de la Formation profession-


activité au cours du dernier nelle (DTEFP) en outre-mer
exercice comptable. Les docu-
ments comptables doivent y être Quelques textes de référence :
annexés. n Articles L. 6311-1 à L. 6314-1,
Ce bilan indique : D. 6312-1 et D. 6314-1 du Code du
- les activités de formation con- travail sur les dispositions géné-
duites au cours de l’exercice rales de la formation profession-
comptable ; nelle continue.
- le nombre de stagiaires accueil- n Articles L. 6351-1 à L. 6355-24
lis ; et R. 6351-1 à R. 6353-1 du Code
- le nombre d’heures-stagiaires du travail sur les organismes de
et d’heures de formation corres- formation.
pondant, en fonction de la nature, n Arrêté du 30 septembre 2002
du niveau, des domaines et de la fixant la liste des pièces justifica-
durée des formations dispensées tives déposées lors de la déclara-
au titre de la formation profes- tion d’activité d’un prestataire de
sionnelle continue ; formation ou devant être produites
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

- la répartition des fonds reçus sur demande de l’Administration.


selon leur nature et le montant n Circulaire DGEFP n° 2011-01 du
des factures émises par le pres- 06 janvier 2011 relative à la décla-
tataire ; ration d’activité des prestataires
- les données comptables relati- de formation.
ves aux prestations de formation n Pièces justificatives
professionnelle continue ; Formulaire cerfa n° 10443*09 n
- les produits financiers tirés du
Cette fiche a été réalisée sur la base des informations transmises sur le site de la
DIRECCTE Aquitaine, de l’APCE et du ministère du Travail, de l’Emploi et de la
Santé. www.travail-emploi-sante.gouv.fr

174 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


V
endre quoi, où, comment et à qui ? Une étude de marché doit
répondre à ces différentes questions pour permettre au candidat de
valider son projet d’entreprise.
Le terme « étude de marché » peut cependant inquiéter l’apprenti
entrepreneur. À tort, car c’est avant tout une façon de rassembler le maxi-
mum d’informations sur son secteur d’activité... et le seul moyen d’évaluer
la faisabilité de son projet.
Pour le rassurer... des questions/réponses et un petit rappel méthodo-
logique sur la démarche

RéALISER UNE éTUDE DE MARCHé


Outils et Ressources
u n peu de communication

Tout part de l’étude de marché :


« produit », « prix », « distribution »
et « communication » (mix-mar-
keting) ;
objectifs en terme de chiffre d’af- - pour faire les meilleurs choix
faires, moyens à mettre en place, commerciaux afin Voilà pourquoi il est
comptes prévisionnels, organisa- d’atteindre ses tout indiqué de lui
tion pratique… Pour le convaincre objectifs (détermi- conseiller de faire
de s’engager, mieux vaut possé- ner sa stratégie) ; son étude lui-même
der un bon argumentaire. - pour se constituer et de le convaincre
en même temps un que c’est une étape
w L’étude de marché premier réseau. fondamentale !
pourquoi ?
Pour connaître Le mix-marketing
- Pour mieux connaître les gran- On appelle mix-marketing l’en-
des tendances et les acteurs de semble des décisions de marke-
son marché. ting prises par l’entreprise, à un
moment donné, sur un produit
Pour anticiper ou sur l’ensemble de sa gamme,
- Pour réunir suffisamment d’in- pour influencer et satisfaire sa
formations qui vont lui permettre
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

clientèle.
de fixer des hypothèses de chiffre
d’affaires ; Vous pouvez l’aborder en des ter-
- pour apporter des éléments con- mes simplifiés et lui rappeler qu’il
crets qui lui permettront d’établir s’agit simplement de répondre
un budget prévisionnel. aux questions suivantes :
- le produit : quel(s) produit(s) ou
Pour agir service(s) allez-vous proposer à
- Pour fixer, de la manière la plus vos futurs clients ?
cohérente possible, sa politique

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 175


- le prix : à quels prix allez-vous Pour réduire au maximum les
le(s) vendre ? risques...
- la distribution : comment allez- ... mieux vaut découvrir des infor-
vous le(s) vendre ? Quels vont être mations qui dérangent à ce stade :
vos réseaux de distribution (en di- un homme averti en vaut deux !
rect, avec des intermédiaires, par Pour faire les meilleurs choix
Internet) ? pour atteindre ses objectifs...
- et la communication : comment ... certains parleront de « choix
allez-vous vous faire connaître ? à faire », d’« axes prioritaires »
ou encore d’« angle d’attaque du
Après avoir défini les différents
marché »... ; d’autres parleront de
éléments du mix-marketing et
« stratégie commerciale »...
analysé méthodiquement le mar-
Au-delà d’un vocabulaire techni-
ché, le candidat sera en mesure
que, inadapté à ce type de créa-
de chiffrer le coût des actions qu’il
teur, il est préférable de faire un
envisage de mettre en œuvre pour
point sur l’utilité et l’objectif de la
se lancer et d’évaluer un chiffre
stratégie.
d’affaires prévisionnel réaliste.

Tous ces éléments - Quel sera le coût La stratégie, c’est en fait le fil
chiffrés seront par la de fabrication ou conducteur qui va permettre à la
suite réintégrés de production du future entreprise d’atteindre le
dans le plan de produit par exem- chiffre d’affaires à cette étape.
financement de son ple ? Il s’agit d’opter pour le meilleur
entreprise… - Quels seront les angle d’attaque en tenant compte
Mais, ça, c’est pour coûts de commer- des concurrents, Se fixer des objectifs,
l’étape suivante ! cialisation ? des clients et du c’est sortir du cadre
projet. du simple souhait.
- Ou encore, quel
C’est  générale- Définir son objectif
sera le coût de la promotion ou de
ment l’étape la plus de façon précise va
la communication ?
délicate car elle lui permettre d’an-
nécessite réflexion, crer celui-ci dans le
w Comment convaincre ?
logique, créativité concret !
Pour vérifier que son produit va et souvent talent.
marcher...
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

... il faut s’assurer qu’il répond Lui demander de défi-


à un besoin d’une ou plusieurs à savoir nir des objectifs précis,
cibles identifiées. c’est le mettre en situa-
tion de hiérarchiser les raisons du
Parce que c’est le meilleur justi-
pourquoi de son engagement et
ficatif du chiffre d’affaires prévi-
ajuster, en fonction, le projet de
sionnel...
développement commercial, et
... qui motivera in fine les soutiens
les moyens financiers, matériels
financiers dont il pourra béné-
et humains à mettre en place. La
ficier.
décision définitive de se lancer
passe par là !

176 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


w Petits conseils pour qui accompagnent les créateurs
simplifier votre propos d’entreprise.
Les ouvrages spécialisés sont Le schéma qui suit rassem-
nombreux et les compétences ble l’essentiel de l’information
avérées dans les organismes transmise.

Les étapes clés de l’étude de marché

Rechercher les N’hésitez pas à inviter votre candidat à la


informations création à rencontrer ceux qui, dans son
existantes
entourage, ont déjà « plongé », tout en
1. l’invitant à ne pas prendre leur témoigna-
Rechercher Réaliser un ge pour argent comptant et n’oubliez pas
des questionnaire que « les expériences de terrain sont le
informations meilleur moyen de tester la théorie » !
Réaliser des Source : Esther Duflo 8/01/2009 -
entretiens www.college-de-france.fr

Vérifier la
véracité des
informations Une étude de marché n’est pas si facile à
2. réaliser. Pourtant, votre candidat est invité
Analyser les Dépouiller le à la faire par ses propres moyens… Une
informations questionnaire bonne façon d’organiser son futur travail
recueillies de veille et de constituer ou de renforcer
Analyser les son réseau !
réponses des
entretiens

Identifier les
opportunités et Orientez-le vers les études nationales.
3. les risques Dans ces secteurs, c’est d’autant plus
Exploiter les du marché utile que les données locales sont faibles
informations ou inexistantes, et n’oubliez pas que ce
Définir les clefs candidat à la création voyage et fait
recueillies de succès et souvent partie d’un ou plusieurs réseaux
les contraintes
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

qui communiquent plutôt bien !


du marché

w Et pour un candidat à la
création innovant ? à d’autres personnes. Un projet
Les règles de base démarre toujours par une idée.
Le premier conseil à lui don- C’est son histoire qu’il va falloir
ner est de vérifier si son idée de formuler de la façon la plus sim-
projet n’est pas sur Internet. Il ple avant de pouvoir l’évaluer…
doit ensuite pouvoir l’expliquer avec les moyens du bord.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 177


Les classes Bernard Cathelat, l’inventeur des
Bon à savoir dites « socio-styles » dans les années
d’adoption 1980, estime que les courants et
Elles se succèdent dans le temps les comportements qui naissent
(Rogers, 1983) : et grandissent sur le Web détei-
- les innovateurs (les 2,5 % pre- gnent sur la vie, ce qu’il appelle
miers acheteurs) avant-gardistes le web 2 world (de la toile vers le
et à l’affût des nouveautés distinc- monde). Ce phénomène se traduit
tives ; par quatre grandes tendances
dont notamment le crowd mash
- les adopteurs précoces (13,5 %)
(on trouve sur Internet plus
qui visent, eux aussi, à se distin-
de savoir et d’expérience
guer par leurs consommations ;
que dans la vie réelle) et le
- la majorité précoce (34 %) map, tag and track qui permet de
curieuse et influencée par les lea- tout savoir sur un produit grâce
ders d’opinion (par mimétisme) ; aux informations données par
- la majorité tardive (34 %) influen- d’autres... gratuitement !
çable et sous pression sociale ;
Un projet innovant peut être lent
- les retardataires (16 %) attachés à faire reconnaître et la solution
aux traditions. apportée lente à être adoptée…
N’oubliez pas qu’un des premiers ce qui rend l’usage de ces
critères de qualité d’un projet, c’est nouvelles voies particulièrement
sa clarté, et qu’il peut y avoir intéressantes !
un écart important entre ce que

l
l’on croit savoir sur ce dont les a démarche à suivre pour passer
autres ont besoin et ce qu’ils
ressentent ou attendent vraiment !
à l’étape suivante
Les réseaux sociaux Il va falloir chiffrer le projet pour
Il est aujourd’hui recommandé de en mesurer la faisabilité. Forma-
trouver sur le Net la communauté liser cette étape est indispensable
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

ou la tribu qui va pouvoir permet- si on veut passer à la phase de


tre de tester une nouvelle idée ou création à proprement parler.
d’observer la façon dont les clien-
tèles se comportent. À ce stade, pour aider le candidat à
De la famille aux amis, chacun la création à avancer, il faut s’assu-
dispose d’un réseau potentiel qui rer qu’il a intégré la notion d’étape
ne demande qu’à être activé pour et qu’il peut parler clairement de sa
contribuer à transformer une démarche !
idée en projet. Linkedln, Viadéo,
Xing et 6nergies sont les mieux
implantés.

178 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


comment faire ?
n Étape 1... pour l’amener à préciser culiers, des loisirs, des biens de gran-
les grandes lignes de son projet de consommation ?
l Quels services ou biens, très préci- l Ce marché est-il soumis à des varia-
sément, souhaiteriez-vous produire ou tions saisonnières ?
exploiter ? l Ce qu’il représente en volume de
À cette étape, il est souhaitable d’être vente et en chiffre d’affaires.
clair avec ses intentions. l Marché en développement, en sta-
l Quel(s) produit(s) ou quel(s) service(s) gnation, en déclin ?
seront vendus ? l L’innovation : quelles sont les évolu-
Dans un projet proposant un ensemble tions technologiques ? Sont-elles fré-
de prestations, il y a souvent un pro- quentes ?
blème de lisibilité pour les acheteurs l Quel est leur impact sur le marché ?
potentiels.
l Ce qui influence ce marché.
l À quel besoin répond précisément la
l Son cadre réglementaire et légis-
prestation ?
latif (autorisations requises, taxes à
l Quelle est son utilité ? payer...) : quel est le rôle des pouvoirs
Définissez votre produit/service : spé- publics ? Quel est le rôle des groupes
cificités de votre produit/service, la et organismes professionnels ?...
gamme que vous allez proposer, son l Précisez l’étendue de votre marché
niveau de qualité... Il faut aussi pouvoir (local, national, régional, internatio-
clairement exposer le mode d’utilisa- nal), décrivez l’évolution du marché
tion du bien ou les conditions d’accès ces dernières années.
au service.
Les acheteurs, les consommateurs et
l Quel est le caractère novateur de les prescripteurs
votre produit/service/concept ?
l Quels prix allez-vous pratiquer ? Donnez leurs grandes caractéristiques
(pour les entreprises ou les collectivi-
l Quelle démarche de communication
tés : CA ou budget, effectif, secteur
comptez-vous adopter ?
d’activité... ; pour les particuliers : âge,
Clarifiez votre plan d’action en sexe, catégories socio-professionnel-
matière de communication (mailing, les, pouvoir d’achat, habitudes de con-
presse, annuaires…). sommation, budget consacré au type
de produit ou service que vous voulez
Étape 2… pour rendre compte des lancer…) et pour tous leur territoire
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

n
grandes tendances du (ou des) (d’implantation pour les entreprises,
marché(s), de l’offre et de la demande d’habitation pour les particuliers).
Le marché et son environnement
l Quels sont leurs besoins ?
Il va s’agir d’évaluer la taille du mar- l Comment achètent-ils ?
ché visé de façon à disposer des infor-
l Où vivent-ils ?
mations suffisamment précises pour
prendre la décision de se lancer. l Comment se comportent-ils ?

l ...
l Marché des entreprises, des parti-

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 179


comment faire ?
Étape 2 (suite) l Combien sont-ils ?
Les concurrents l Où sont-ils ?

Citez vos concurrents et décrivez- l Quels sont les leaders ?


les en précisant leur taille, leur CA, l Que proposent-ils ?
leur effectif, leur réputation, leurs
l À qui et à quels prix ?
prix, leurs points forts et leurs points
faibles. l Les consommateurs/clients
sont-ils satisfaits ?...
Exemple de tableau pour guider le créateur dans sa démarche
Chiffres Produits/services Prix
Concurrents Effectifs d’affaires proposés pratiqués

n Étape 3… pour lui demander de cla- Les politiques publiques


rifier les atouts et les spécificités de l Y a-t-il une politique forte dans votre
son futur territoire d’implantation secteur ?
l Quels sont les espaces dédiés à la
La place du territoire dans le potentiel
concertation ?
de réussite du projet est essentielle.
Elle renvoie à la localisation des clien- l Les élus en charge de votre filière

tèles cibles, mais aussi à une analyse sont-ils dynamiques et engagés ?


des ressources naturelles, humaines, l Un acteur est-il en charge de votre
organisationnelles et politiques qui filière sur le territoire ?
vont peser fortement dans la mise en l Quelles sont les représentations
œuvre du projet. dominantes de la filière sur ce
Ses ressources naturelles territoire ?
l Ressources : naturelles (qualifica- l Pouvez-vous décrire l’identité domi-

tion des sites : accessibilité, niveaux nante de ce territoire ?


de pratique, beauté des paysages, l Les élus ont-ils défini une stratégie
aménagements…) et touristiques (hé- marketing territoriale ?
bergement, offre récréative) pour un l Quelle place accorde-t-elle à votre
projet dans le champ des sports et loi- filière ?
sirs de nature.
l Mais y a-t-il aussi des mesures spé-
Son organisation cifiques d’incitation, d’accueil et d’ap-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

l Comment l’offre est-elle organisée ? pui au développement dans ces sec-


teurs d’activité ?
l Y a–t-il des espaces de mutualisation ?
l Y a-t-il une politique affirmée en
l Y a-t-il une politique de communica-
matière de développement durable ?
tion et de mise en marché à l’échelle
l …
du territoire sur la filière considérée ?

Il faut l’amener à poser clairement les atouts et les faiblesses de son projet en la
matière… et ne pas oublier que, pour ce candidat à la création, l’équation projet
personnel/projet professionnel, qui est souvent au cœur de sa démarche, repose
fortement sur son territoire d’implantation !

180 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


l e recensement des moyens

Le recensement des moyens qui


l’effectif envisagé (et naturel-
lement du temps disponible de
chacun).
seront nécessaires à la mise en
œuvre du projet est un travail pré- Comment
cis qu’il convient d’effectuer avec Bon à savoir prévoir un CA
soin. réaliste ?
Il est important de ne rien oublier, Il n’existe pas une mais plusieurs
car il est toujours délicat, lorsque méthodes de calcul pour aboutir à
l’on se trouve en phase de démar- un chiffre d’affaires réaliste :
rage d’une entreprise, de devoir - l’une d’elles consiste à étudier
solliciter à nouveau son banquier des projets similaires sur son
dans le but d’obtenir un complé- territoire d’implantation ou sur
ment de prêt... d’autres zones géographiques ;
Pour cela, les créateurs doivent - une autre à évaluer, dans le
prendre le temps de visualiser cadre d’une enquête de terrain,
mentalement comment fonction- les intentions d’achat des clients
nera leur future entreprise : potentiels ;
- en décomposant en détail cha- - une autre à tester son projet en
que fonction de l’entreprise, tâche grandeur nature.
par tâche ;
- en se demandant, pour chaque Au terme de cette étape, le
tâche : comment la réaliser ? candidat à la création doit
avec quels moyens ? qui s’en char- pouvoir exprimer les points
gera ? quel coût ? en combien de forts et les points faibles de son
temps ? produit/service/concept/projet
- et en reportant ces informations par rapport à son (ses)
dans un tableau. concurrent(s) en termes de qualité
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

de produits/pres- L’idéal est d’utiliser


L’intérêt de ce travail est multiple. tations, de prix, de plusieurs méthodes
Il permet : services, de délais, afin de faire ressortir
- de n’oublier aucun moyen ; de promotion, de une hypothèse basse
- de chiffrer ces moyens ; partenariats… et une hypothèse
haute.
- de s’assurer de la compatibi-
lité entre l’ampleur des tâches et

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 181


comment faire ?
n Étape 4... pour le guider dans la Présentez les obligations liées à cette
formulation des grands lignes de son réglementation et les démarches
projet entreprises pour vous y conformer.
l L’activité que vous envisagez est-elle l Allez-vous travailler seul ou en
soumise à une réglementation parti- équipe ?
culière (condition de diplôme, d’auto- Précisez le nombre de personnes et
risation administrative, d’hygiène, de les fonctions de vos futurs salariés.
sécurité, d’environnement...) ?
Exemple de tableau pour guider le créateur dans sa démarche
Date
Nombre de Temps plein/
Fonction prévisionnelle Rémunération
personnes Temps partiel
d’embauche

l Quels sont et/ou seront vos besoins Précisez s’il s’agit de matériel neuf ou
matériels ? d’occasion.
Indiquez quels sont vos besoins en
matériel, local…
Exemple de tableau que vous pouvez lui proposer de réaliser
Description sommaire Loyer annuel Loyer annuel
Achats
du matériel de la location du crédit-bail

l Connaissez-vous vos fournisseurs, l Quels sont leurs délais de règlement


avez-vous déjà pris contact avec eux ? et leurs conditions de
l Combien sont-ils ? réapprovisionnement ?

Exemple de tableau que vous pouvez lui proposer de réaliser


Coordonnées Produits/ Conditions Conditions
fournisseurs Services fournis de règlement de réapprovisionnement

Cette étape franchie, vous devrez encore couvert par la concurrence ?


pouvoir vous prononcer sur l’op- - A-t-il cerné les contraintes de
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

portunité de son projet en vous son marché et les clefs du succès ?


posant ces quelques questions
- A-t-il mesuré les opportuni-
clés :
tés et les menaces éventuelles à
- Son projet a-t-il sa place sur le l’échelle de son territoire ?
marché ?
À votre tour de vous poser
- Va-t-il apporter un « plus » par
des questions et d’adapter
rapport à la concurrence ?
votre analyse aux particularités
- Va-t-il répondre à un besoin non de son projet ! n

Cette fiche a été réalisée sur la base des conseils mis en ligne par l’ APCE,
la CRCI Midi-Pyrénées et France5.fr

182 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


comment faire ? ... pour améliorer votre accompagnement

l Notez des questions complémentaires :

Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 183


De l’énergie à revendre... et une envie
d’entreprendre hors du commun

Christel COCHIN

Échasses urbaines
Voilà plus d’un an et demi que Christel Cochin s’est lancée dans une
nouvelle aventure.
Pour elle, l’aventure dans la vie est synonyme de création d’entreprise et,
cette fois, c’est du haut de ses échasses qu’elle a décidé de la mener… une
idée qui lui est venue après avoir cherché un cadeau de Noël.
Parcours d’une jeune femme qui fourmille d’idées originales et qui n’a
qu’une idée en tête… entreprendre !

s on parcours

Salariée depuis plusieurs années dans un


En 2003, avec un ami de l’époque, plom-
bier chauffagiste de métier, elle monte
sa première entreprise et se lance donc
grand groupe pharmaceutique, Christel dans la construction de sa première
a le « virus » de l’entreprise depuis long- maison. Il lui faut des ressources finan-
temps déjà. À 20 ans, son BTS commerce cières pour pouvoir assumer ces projets
international en poche, la première idée sans difficultés, d’où le choix d’un emploi
qui lui vient à l’esprit… c’est de créer salarié qu’elle occupe en tant qu’assis-
son entreprise. La création, c’est rapi- tante export pendant huit ans.
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

dement devenu une quasi-obsession, Ses journées sont chargées, comme


on peut l’imaginer sans peine, et faites
« Je suis tout le temps qu’elle vit en
d’une grande variété de tâches. Dans
en train de penser à ce toute sérénité.
l’entreprise, elle s’occupe de la par-
que je pourrais créer… »
De l’énergie, elle tie commerciale et de la gestion, une
en a déjà à « revendre », et c’est pré- fonction qu’elle affectionne particuliè-
férable quand on sait qu’elle décide en rement. En 2006, l’évolution de sa situa-
même temps d’acquérir si jeune sa mai- tion personnelle l’amène à quitter cette
son : « J’avais envie de créer une entre- entreprise. Ce changement lui permet
prise, acheter une maison… j’ai fait une de mesurer combien cet investissement
maison, et j’ai créé mon entreprise. » comptait pour elle.

184 Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE


Forte de ses sement que cela représente et… décide
« Faire des devis,
expériences et de se lancer.
gérer… c’est marrant, ça
de son sens de
m’a beaucoup manqué. »
l’ o b s e r v a t i o n , Échasses urbaines 45 voit officiellement
elle se remet aussitôt sur un projet en le jour en juin 2009, en auto-entreprise.
se lançant dans la construction de sa Depuis, Christel a repris ses journées,
deuxième maison. « Comme créer une ses semaines, ses années de temps
entreprise, faire une maison, c’est le doublement plein !
parcours du combattant ! » C’est en effet sur sa RTT, sur ses congés
Côté emploi, son poste évolue et elle se annuels, sur ses soirées et ses week-
retrouve assez rapidement à la gestion ends qu’elle propose de l’initiation, de la
du comité d’entreprise, un poste qui l’in- location et de la vente… Mais pour elle,
téresse, mais qui ne l’empêche pas de ça n’est que du plaisir. « C’est à la fois du
rêver à de nouvelles aventures. loisir et un sport qui rend les gens heu-
reux. À 47 cm du sol, il faut rapidement
« Pour moi, la création C’est dans ce trouver son équilibre. »
d’entreprise c’est pas du contexte qu’un C’est en salle ou sur chemins goudron-
travail, c’est un accident de ski nés, en forêt ou sur les bords de Loire,
investissement créatif. en 2007, puis, qu’elle exerce son activité. Ses clients :
Je fais ça au même titre un an après, une des familles ou des jeunes qui viennent
que la cuisine ! » pneumonie la par l’intermédiaire des maisons de quar-
clouent sur un tier, des écoles ou des centres aérés.
fauteuil roulant et freinent ses ardeurs Entre ses différentes activités, elle prend
entrepreneuriales… mais c’est aussi le temps de découvrir la boxe en club,
grâce à cette immobilisation forcée après avoir pratiqué pendant des années
qu’elle va créer son entreprise actuelle : la natation et la gymnastique. Tous les
« Échasses urbaines 45 ». ans, elle prend aussi le temps de rendre
Forcée d’accepter une convalescence qui visite à une par-
« Je suis très créative,
va s’étaler sur plusieurs mois, Christel tie de sa famille
j’aime trouver des idées
prend le temps de chercher des pré- restée en Espa-
pour simplifier la vie
sents pour Noël sur Internet. C’est dans gne. « Ça m’a
des gens ou leur faire
ces circonstances qu’elle tombe sur une donné l’envie
partager de bons
offre originale de découverte de la prati- d’investir en
moments. »
que des échasses. Le prix de la presta- Espagne. »
tion est très abordable et l’incite à offrir
ce cadeau atypique à toute sa famille. Mais la création d’entreprise n’est pas
Quand la tribu se retrouve à Paris en qu’un hobby. En 2009, elle a fait 3 593
début d’année, c’est le « coup de foudre ». euros de chiffre d’affaires, une somme
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

« Ça ressemble à beaucoup de choses, qui correspond à l’investissement qu’elle


on saute, on marche, mais ça ne ressem- a fait cette année-là. Aujourd’hui, elle
ble à rien de ce est en phase de développement et de
« Tout de suite, que je connais. » réflexion. « Sur les ventes d’échasses…
j’ai l’idée de créer une je me calme parce que je ne gagne
société à Orléans. » L’ a s s i s t a n t e rien », quant à l’activité, elle a besoin de
export va à l’essentiel : elle cherche la consolider. Son statut d’auto-entre-
et trouve sans difficulté l’importateur preneur lui a permis de démarrer cette
d’échasses en France, mesure l’investis- entreprise facilement mais, aujourd’hui,

Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE 185


les charges sont telles qu’il n’est pas qu’au-delà du plaisir de créer, ce qui la
certain qu’elle le conserve. motive par-dessus tout, c’est de « met-
Qu’à cela ne tienne, cette jeune Orléa- tre les gens en confiance et réussir à les
naise a une vie trépidante qu’elle mène rendre heureux en les surprenant ».
en toute liberté. Ses fêtes du Nouvel An,
c’est en Argentine qu’elle va les passer. Dans sa famille, personne n’est étonné
À son retour, elle se remettra à ses acti- de son parcours.
vités favorites : les échasses, le sport, Il faut dire qu’ils sont tous entrepreneurs,
la nouvelle grange qu’elle a décidé de artistes ou artisans, et que sa mère lui
« retaper » et, pourquoi pas, se lancer a tracé sa voie ; après avoir vu son père
dans une nouvelle aventure, car, elle artisan plâtrier, elle n’a pas hésité à créer
en est sûre, elle est faite pour entre- un journal, puis une agence de publicité
prendre ! tout en élevant ses enfants… Alors, on
Récemment, elle a fait un bilan de com- comprend mieux pourquoi tout est pos-
pétences qui lui a confirmé cette aptitude sible pour Christel, y compris apprendre
si clairement affirmée. Alors, quand à lever le pied : « Depuis peu, j’apprends
on lui demande à quoi elle pense en ce à ne rien faire, à me promener avec mon
moment, on n’est presque pas surpris de chien... C’est vraiment une découverte
l’entendre énoncer tous ces projets aux- intéressante ». Ou avoir un enfant, tout
quels elle croit : une crêperie en Espagne, en continuant à monter de nouvelles
mais pourquoi pas un restaurant à tapas entreprises !
où des artistes se produiraient comme
dans un cabaret, à Orléans, ou un nou-

l
veau concept pour laver les voitures qui
lui est venu des États-Unis... ou utili-
ser le fait qu’il y ait beaucoup de céli-
es coups de pouce
bataires qui communiquent essentiel-
n EGEE : l’entente des générations des
lement par Internet et recréer « le bal
entreprises du Loiret
des grands-parents pour permettre
aux gens de se rencontrer »... Parce n Envie d’agir/Défi jeunes

Portrait de l’entreprise
Code NAF 9312Z
Date de création 01/09/2009
Investissement 4 000 €
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Forme juridique Auto-entreprise


Chiffre d’affaires 2010 = 9 165 €
Activités Animation d’initiation aux échasses urbaines, déambulation, location
Coordonnées n http://urbaines45-echasses.e-monsite.com

186 Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE


Entreprendre et la montagne,
deux passions pour une vie pleine
de rebondissements... à deux

Gérard GOUPIL Mona

MurMur
Ce passionné de montagne est un entrepreneur né. Dans le milieu, on
le connaît pour la création des premières salles d’escalade privées en
France. Ce qu’on ignore, c’est qu’il a fait ses armes dans la grande
distribution, que sa femme est de tous ses engagements et que c’est grâce
à l’amitié et aux échecs qui le dynamisent qu’il a pu se réaliser !

s on parcours

C’est à l’âge de 11 ans que Gérard Goupil


de pratiquer la « La maîtrise de la
montagne en comptabilité m’a permis
toute liberté. de me projeter plus
découvre la montagne, grâce au club efficacement, dès le
alpin du Mans, et c’est en seconde que C’est dans une départ. »
le jeune adolescent décide de lâcher commune des Alpes qu’il trouve son
l’école pour vivre près des sommets. bonheur : il est dans l’équipe d’entretien
On est dans les années 1960 et le jeune des équipements sportifs et, grâce à des
Sarthois n’a pas de mal à convaincre ses arrangements bienveillants, il est très
parents de le laisser libre de ses choix et souvent en montagne.
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

de le laisser chercher des petits boulots Pendant six ans, il conjugue sa passion
dans les Alpes pour survivre. avec un boulot qui lui laisse suffisam-
Mais dès 18 ans, « par pragmatisme et ment de disponibilité pour se prépa-
parce que j’ai du goût pour la compta », rer au probatoire d’aspirant guide, le
il décide de passer un CAP puis un BEP « ticket d’entrée » royal pour vivre de
comptable... puis, finalement, un diplô- sa passion. Après un premier échec, la
me comptable de niveau bac plus deux. réforme des diplômes sportifs lui per-
Avec son diplôme en poche, il cherche met de passer avec succès le diplôme
avant tout un emploi qui va lui permettre d’accompagnateur.

Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE 187


On est en 1982 et il décide alors d’accep- Mais dès le départ, ils s’engagent tout en
ter la gérance d’un centre de vacances sachant qu’ils ne resteront pas salariés.
pour le compte d’une association, parce « Les patrons de l’enseigne avaient
que ça le rapproche un peu plus des une politique sociale. On savait pour-
métiers de la montagne et de la monta- quoi on faisait
« Pour vivre notre vie
gne, mais aussi parce qu’il n’a pas vrai- des efforts. »
de couple, et pour
ment digéré son échec au diplôme de En sept ans,
surmonter l’échec
guide. Gérard et son
d’aspirant guide. »
C’est là que la rencontre avec celle qui épouse vont
deviendra son épouse et associée se fait. gravir tous les échelons de la grande
distribution : chef de rayon, directeur,
Mona est américaine. Cette passionnée puis patron.
de ski a pris deux années sabbatiques
pour apprendre le français. Ses parents, Toute leur vie professionnelle aurait pu
petits commerçants d’origine chinoise se faire dans la grande distribution, loin
à Seattle, ne se sont pas opposés à son de la montagne, si un jour ils n’avaient
choix. pas été « catapultés » sur la commune
Pourtant, ses études en histoire de l’art d’Antony, en région parisienne, pour
ne l’ont pas particulièrement prédestinée reprendre  un
« Parce que je suis trop
aux apprentissages linguistiques... ni à m a g a s i n    q u i
libre et parce que je ne
la passion de la montagne et de toutes ne fonctionnait
voulais pas travailler
les activités qui permettent de mieux la plus du tout.
toute ma vie pour les
connaître : alpinisme, escalade, ski... On est au début
autres. »
La rencontre avec Gérard va boulever- des années
ser définitivement le cours de sa vie. 1990 et ils ont « abandonné » la monta-
Aujourd’hui, cette Franco-Américaine gne depuis quelques années.
partage son temps entre les Alpes,
où elle continue à vivre sa passion, Est-ce parce que ses parents sont
et la région parisienne où ils se sont artisans cordonniers que la réussite
aventurés ces vingt dernières années. financière et professionnelle est impor-
tante pour Gérard ?
L’aventure de cette nouvelle vie ne dure A u j o u r d ’ h u i « La grande distribution
pas : un incendie ravage le centre quel- encore, il ne le me passionne, ça bouge
ques mois plus tard et entraîne Gérard sait pas vrai- toujours, et dans les
loin de la montagne. C’est un ami ment, mais ce années 80, c’est la
d’enfance, Jean-Pierre, qui lui propose qui est certain, bonne époque ! »
un emploi pour lui et sa compagne dans c’est qu’il veut
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

la Sarthe. Ce changement de vie, il l’ac- gagner sa vie confortablement depuis


cepte sans grande difficulté - il faut dire longtemps déjà et qu’il a hérité « du bon
que cet évènement l’a touché profondé- sens paysan » que lui a transmis son
ment et qu’il a besoin de gagner sa vie. père.
Alors, les yeux fermés, ils s’investis-
sent tous les deux dans le supermarché Le supermarché est repris grâce au par-
de son ami : lui à la station-service et rainage de son ami Jean-Pierre. Mais
Mona à la mise en place du tout nouveau avec un déficit supérieur à 20 millions de
système des codes-barres. francs, ils décident d’un commun accord

188 Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE


« Ce qui a fait basculer de jeter l’épon- Serge Riou n’a pas l’âme d’un entrepre-
notre décision de partir ge. La négo- neur, mais il voit juste sur le marché.
dans la grande ciation de leur Après des études en économie du sport
distribution, c’étaitdépart leur per- et en droit, il démarre une carrière dans
parce qu’on avait met d’acheter le milieu sportif en travaillant d’abord à
confiance, mais aussi une maison en l’UCPA, puis en devenant directeur de
parce que c’était région parisien- la Fédération française de savate, boxe
important de gagner ne et de pren- française. Quelques années plus tard,
notre vie. » dre le temps de il décide de démarrer un doctorat sur
la réflexion sur l’économie du sport. Mais quand le cou-
leur avenir professionnel. La passion ple fait sa rencontre, c’est le déclic : lui
de la montagne est toujours présente, aussi pense à ce projet, mais il n’a guère
même s’ils n’ont pas eu de temps à lui de ressources à mobiliser. Par contre, il
consacrer ces dernières années. Alors, a un carnet d’adresses étoffé et un très
ils se remettent tous les deux à grimper bon sens des relations, qu’il s’agisse
dans une salle d’escalade de la région d’élus locaux, de journalistes ou de tout
parisienne. autres partenaires.
C’est avec la conviction que ça doit mar-
Ils décident alors de créer une société cher qu’il s’engage dans le projet et
de nettoyage, parce qu’ils ont un carnet abandonne sa thèse.
d’adresses et « qu’il faut bien faire quel- L’aventure dure jusqu’en 2005, date à
que chose », mais la société vivote et laquelle il décide à nouveau de changer
l’aventure ne les passionne pas. de vie ! Le couple lui rachète alors ses
C’est cependant cet épisode qui va être parts et continue en solo.
le déclencheur de la réussite qu’on leur
connaît aujourd’hui. Parmi leurs clients, Leur parcours est ensuite relativement
ils ont la salle d’escalade dont ils décou- classique, mais il a la particularité d’être
vrent un jour qu’elle est en vente. C’est là très clair pour eux. Il faut dire qu’ils
que le déclic se produit : « On va pouvoir savent faire et qu’« un business plan,
conjuguer le plaisir de renouer avec la c’est pas compliqué à réaliser ».
gestion d’une entreprise et l’acceptation Avec leur connaissance du milieu, ils
de l’échec du savent dès le départ qu’ils ne réussiront
« Avec l’envie de monter
supermarché. » que s’ils sont capables de toucher tous
la première grande
les publics, des jeunes aux handicapés
salle d’escalade en
Mais ils ne sont en passant par les cadres supérieurs.
France, on renoue avec
pas les seuls
la passion. » « L’escalade à portée
à avoir cette Pour ça, il leur
de main. »
idée. Pour la phase de réalisation, la faut un empla-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

rencontre avec Serge Riou est détermi- cement de rêve. Au départ, ils ciblent la
nante. bordure périphérique de l’ouest de Paris,
les banlieues aisées. « Mais on ne trouve
rien d’accessible, du coup le projet est
mort-né. » Ils décident alors de chercher
dans la proche banlieue et, en une semai-
ne, ils tombent sur ce qu’ils appellent
« une cathédrale industrielle » à Pantin,

Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE 189


au nord de Paris. Ils sont dans le 93, là ble avec la perte de la maîtrise des ser-
où il n’y a pas de grimpeurs... Mais, con- vices qu’ils proposent, ils se refusent à
vaincus qu’ils vont faire déplacer leur développer leur concept dans les termes
clientèle grâce à la qualité et à la dimen- que leur proposent les banques qui
sion de la salle, ils vont solliciter les ban- ont mesuré l’intérêt de tels investisse-
ques. La somme n’est pas des moindres : ments...
« C’est l’expérience
3 500 000 francs.
de la grande
Ils en rencontrent 9 au total ! La plupart Ce qui ne les
distribution qui
de leurs interlocuteurs sont séduits, empêche pas
permet d’être vigilant. »
mais les commissions d’accord de prêts d’avoir en pro-
refusent systématiquement : ils n’ont jet un troisième MurMur en région pari-
jamais prêté d’argent pour créer une sienne « pour nous et pour notre per-
salle d’escalade… Pourtant, une des sonnel qui en rêve » !
banques finit par accepter « parce qu’ils

l
ne peuvent pas faire autrement ».
« Ce sont es coups durs
Les banques
les banques qui
ne sont pas Le départ de Serge en 2005.
poussent vers la SA. » n
les seules à ne
n Les problèmes de santé et la baisse
pas croire au projet : c’est tout le milieu
de la montagne et de l’escalade qui les des résultats qui sont allés de pair.
« enterre » au départ. Personne ne leur « On fait des bêtises tout le temps, mais
accorde du crédit… sauf eux et leurs l’essentiel est de ne pas refaire les
associés et amis (un avocat, un cadre mêmes. »

l
“sup“ de l’ANPE, des chefs d’entreprises
dont Jean-Pierre), qui sont tous issus
de la montagne et qui vont leur appor- es coups de pouce
ter le soutien moral et financier dont ils
ont besoin. C’est finalement en 1995 que n Les amis de toujours : Jean-Pierre,
l’ouverture du premier MurMur se fait à Serge et les autres.
Pantin, et dès 2001, c’est l’ouverture du n Les élus locaux.
deuxième, toujours en région parisienne.
Entre-temps, n Un responsable de l’APEC qui leur
« Je vends du plaisir et permet de mieux cerner le profil dont ils
d’autres Mur-
du rêve. Si ça marche ont besoin à leurs côtés. Grâce à cette
Mur verront le
tout de suite, c’est parce rencontre, ils vont recruter un directeur
jour en licence
que les gens en ont pour qui leur permet aujourd’hui d’être plus
de marque.
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

leur argent. » sereins par rapport à leur avenir.


Grâce à leur expérience dans la grande « On a l’impression de savoir aujourd’hui
distribution, et parce que la philosophie ce qui va se passer. »
de leur engagement n’est pas compati-

190 Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE


Il ne faut pas faire n’importe quoi,
n’importe comment, mais ce qui est sûr, c’est
qu’il faut retrousser ses manches et savoir
prendre des risques.

Portrait de l’entreprise
Code NAF 9311Z
Convention collective IDCC 1790 – Espace de loisirs, d’attractions culturelles
Date de création 1996
Investissement 350 k€
Forme juridique SA
2007-2008 = 1 461 607 €
Chiffre d’affaires 2008-2009 = 1 399 252 €
2009-2010 = 1 551 344 €
2007-2008 / 2008-2009 = - 4,3%
Progression du CA
2008-2009 / 2009-2010 = + 10,9%
Personnel 19 en équivalent TC / 26 personnes
Établissements Jeunesse et Sports
Habilitations
Habilitation tourisme
Gestion et exploitation des salles d’escalade,
Activités organisation de stages et de formations d’escalade,
organisation de sorties falaise
Coordonnées n www.murmur.fr
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE 191


Pour l’amour du fils, des Ardennes...
et pour être libre de choisir sa voie

Clément NEMERY Benjamin

Le Chêne perché
Ce trentenaire a mis du temps à trouver son chemin. Il faut dire qu’il
n’a pas eu peur de changer plusieurs fois d’orientation, afin de trouver
l’activité qui conviendrait à ses exigences. C’est son enfance passée dans
les Ardennes qui structure ses choix de vie depuis longtemps. C’est encore
dans ses expériences d’enfant qu’il a puisé l’énergie et l’envie de créer
« Le Chêne perché ».
Aujourd’hui, il peut enfin concilier son besoin de nature et de liberté avec
son attachement aux Ardennes et le besoin d’être près de son fils… Il a
enfin trouvé sa voie !

s on parcours
L’histoire de l’entreprise démarre en
famille, c’est un nouveau départ, mais
elle le soutient, comme à chaque fois.
Son père universitaire et sa mère ins-
2003. Après une découverte de son pre- titutrice ont choisi de vivre avec leurs
mier parcours accrobranche en Ardè- enfants à Poix-Terron, un petit vil-
che, alors qu’il est en vacances : c’est le lage situé entre Reims et Charleville-
« coup de foudre immédiat » ! Mézières, au tout début du massif des
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Pour faire découvrir les arbres et la natu- Ardennes, sur le territoire des crêtes pré-
re, « il se dit que c’est vraiment génial », ardennaises. Cette famille d’enseignants
lui qui a passé son enfance dans les laisse beaucoup de liberté à ses enfants.
forêts ardennaises et qui n’est pas parti- Il faut dire qu’ils vivent dans une région
culièrement versé dans la pratique spor- qui s’y prête particulièrement. Clément,
tive. La seule chose qu’il retient, c’est né à la fin des années 1970, bénéficie de
qu’enfin il va pouvoir bâtir un projet dans cette liberté,
« Il y a une vraie relation
son pays natal, se rapprocher de son fils tout comme ses
entre cette époque de ma
et se retrouver dans le milieu qu’il affec- frères et sœurs,
vie et l’envie que j’ai eue
tionne depuis sa tendre enfance. Pour sa tout au long de
de monter ce projet. »

192 Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE


l’année. Pendant les vacances, entre c’est concilier « Le secteur s’est
les voyages familiaux et son engage- sa vision de imposé car je voulais
ment dans le mouvement des scouts, il la  liberté, son valoriser mon territoire
découvre les Alpes, la Bavière, le massif besoin de natu- et développer le blason
pyrénéen… re, le rappro- des Ardennes. J’ai envie
chement de son qu’on pense à autre
À l’adolescence, cette envie de liberté fils et son atta- chose qu’à un désert
dont il profitait quand il était en forêt chement aux industriel ! »
ressort sous forme de rébellion. À cette Ardennes.
époque de sa vie, il construit sa person-
nalité autour de quelques points forts Ses Ardennes, il en parle avec pas-
hérités de son enfance. sion. La forêt bien sûr, la natu-
« Une très grande C’est avec ces re partout présente, mais aussi les
difficulté à recevoir des principes qu’il gens du pays, dont il parle si bien :
ordres de personnes s’inscrit en fac « Il y a une ambiance fraternelle et
que je ne considérais de droit, mais d’accueil spontané. »
pas comme compé- ça ne dure pas. Pour les parents, c’est la quatrième
tentes, un refus de Son engagement aventure, après deux ans en cuisine, et
l’arbitraire et une au Centre dra- ça les inquiète… Mais leur soutien est
grande envie matique natio- toujours sans faille.
d’autodétermination. » nal de Reims,
une école qui le Le fait déclencheur, c’est une balade en
prépare au métier de comédien, sem- forêt avec un ami qui l’incite à s’installer
ble mieux lui convenir. L’aventure dure à l’endroit où ils se promènent. En sui-
quelques années et il exerce même vant, il fait des démarches pour se ren-
son nouveau métier pendant deux sai- seigner, « sans avoir la moindre idée de
sons consécutives. Mais cela se solde ce qu’était une entreprise et un accro-
par une frustration que le jeune chef branche ». Le propriétaire, c’est l’ONF,
d’entreprise d’aujourd’hui explique par et il faut rapidement lui exposer le projet
l’absence d’usage de ses mains dans ce en présentant
métier. Alors, pour combler ce un dossier. « L’entreprise, c’est
« manque », il décide de devenir cuisinier un non-choix. Ce que
et s’inscrit à l’AFPA à Dijon. Sur les conseils je recherche, c’est
Les parents ont un peu de mal à suivre d’une amie, simplement de créer
ces changements d’orientation, mais il prend ren- mon emploi et faire
ils le soutiennent sans réserve. Ses dez-vous avec ce qui me plaît, dans
frères, eux, font de grandes études, un le directeur de les Ardennes. »
moyen privilégié la communauté de communes afin de
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

« La vision des parents,


pour obtenir sa lui demander conseil, et ce dernier lui
c’est que les études
liberté… propose d’emblée de mener ce projet
permettent de choisir. »
sur le territoire intercommunal. Il a un
Qu’à cela ne tienne, il s’engage dans site en vue : une ancienne colonie de
ce nouveau métier… mais pas vraiment vacances située au cœur de la forêt, que
longtemps : « Le métier de cuisinier est la communauté
trop prenant. » de communes « C’est une vraie chance
C’est là que le déclic se produit après veut reclasser pour nous ! »
un séjour en Ardèche. Monter ce projet, en zone touristique…

Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE 193


Il n’a pas tout à fait 25 ans, mais ses À 27 ans, le parcours de Benjamin est
diverses expériences ont affûté sa capa- plus linéaire. Avec son BTS gestion/pro-
cité d’adaptation et son regard sur la tection de la nature en poche, il travaille
question des compétences : il sait qu’il d’abord dans une commune, au centre
a des points faibles qu’il lui faudra sur- de tri des déchets. C’est une rencontre
monter. dans le cadre du festival « Cabaret vert »
L’écriture d’un premier projet pour qui les rapprochera. Lui, il est respon-
l’ONF a constitué une étape formatrice sable de la charte de l’environnement
qui le conduit assez naturellement à la de cet évènementiel, une autre façon
chambre de commerce et d’industrie de mettre ses compétences au service
locale pour faire un business plan. Les de ses convictions. L’association avec
rendez-vous se succèdent, mais ne lui Clément, c’est presque une évidence qui
permettent pas d’aboutir. Cet habitué le conduira à accompagner le projet un
de la formation comprend vite que ses an et demi avant qu’il ne sorte de terre.
points faibles ne peuvent disparaître Lui se charge de tout ce qui est en rapport
qu’avec des enseignements adaptés. avec la découverte et l’éducation à l’envi-
C’est donc à l’AFPA qu’il s’inscrit, et en ronnement. Le parcours accro, c’est une
trois mois, grâce à une formation de prestataire, Gaëlle Girardot, qui l’assure.
créateur, il obtient les réponses à tou- Elle a fait sa première saison en 2009 au
tes les questions en suspens. Il fait son Chêne perché, en tant qu’opératrice de
business plan, ce qui ne l’empêche pas parcours. Son entreprise, elle l’a montée
de travailler encore en cuisine, puis de trois ans après. Aujourd’hui, elle a fait le
recevoir le RMI dans un même temps. choix du statut d’auto-entrepreneur.
C’est pendant cette période qu’il prend

l
des rendez-vous avec des personnes
issues de milieux professionnels très es coups de pouce
divers : avocats, comptables, chefs
« Les conseils que ces d’entreprises… n « Ardenne initiative » : prêt d’honneur

personnes compétentes de 7 000 €.


m’ont donnés ont été C ’ e s t    s a n s
n Un capital social de 28 associés (dont
déterminants. Ce sont a rg e n t    q u ’ i l
s’engage, mais beaucoup de ceux qui sont présents dans
ces conseils qui m’ont le groupe de travail) : 28 500 €.
orienté vers le projet, tel avec un projet
que je l’ai mené. » « bétonné » et n Le Défi jeunes de 9 500 € a permis de
des soutiens déclencher les autres subventions.
nombreux. À l’arrivée, son plan de finan-
n La communauté de communes des
cement se boucle, non sans difficultés,
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

mais ses « parrains » sont présents et crêtes préardennaises et la commune


le suivent d’ailleurs encore aujourd’hui de Signy-l’Abbaye ont investi près de
dans son développement. 450 000 € sur le site.
L’entreprise, elle lui ressemble : par- n Les services et les élus de la commu-
cours acrobatique, sentiers de décou- nauté de communes suivent et appuient
verte et... cabanes dans les arbres, pour les dossiers de subvention.
mieux découvrir l’environnement qui lui
n La région Champagne-Ardennes et le
donne des émotions depuis son enfance.
À ses côtés, Benjamin Laurent, son conseil général des Ardennes appuient
jeune associé, vient compléter ses les projets d’investissement.
compétences.

194 Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE


Connaître ses limites pour mieux
les surmonter.

n
s es points faibles

« J’essaie de trouver, sans succès à ce n « La communication, c’est le nerf de


jour, une formation pour combler mes la guerre dans notre activité. Je cherche
faiblesses en gestion. » à recruter quelqu’un pour combler ce
handicap. »

Portrait de l’entreprise
Code NAF APE 9329 Z
Convention collective 32 75
Date de création 24/11/2006
Investissement
130 000 € la première année, 30 000 € la deuxième
initial
Forme juridique SARL composée de 28 associés
Chiffre d’affaires 2008 = 144 292 € / 2009 = 151 567 € / 2010 = 154 654 €
Progression du CA 7%
Personnel En saison : 11 personnes , à l’année : 4,5 équivalents temps pleins
Parcours acrobatique en hauteur, location de cabanes perchées à la
nuitée, location de cycles.
Activités
Animation nature et randos thèmes, restauration, boutique terroir,
courses d’orientation, sentiers de découverte de la nature.
Montage et exploitation de structures ludiques, sportives et d’héber-
gement, la restauration, la vente de produits consommables ou non,
l’accueil de manifestations socioculturelles dans et hors ses murs,
Objet social
l’hébergement du public, la production culturelle, la construction et
l’exploitation de structures d’hébergement, sportives et ludiques dans
et hors ses murs.

Coordonnées n www.lecheneperche.com/ n infos@lecheneperche.com


Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE 195


Entre ombre et lumière...
la transmission et le libre arbitre
en héritage

Vendetta MATHEA Laurent Thierry

La Manufacture
Dans le milieu de la danse, « La Manufacture » est une référence. Cela
fait plus de vingt ans que ce lieu bouscule les pratiques d’un art aux
codes qui semblaient immuables. Il aura fallu l’entêtement de ses
créateurs et leur farouche indépendance pour y parvenir. Si Vendetta
Mathea est connue, Laurent Berthomieux, son mari, l’est bien moins.
Pourtant, La Manufacture, c’est toute leur vie !

s on parcours

Il faut remonter aux années 1960 pour


arc, décide alors de partir s’installer à
New York « avec 10 dollars en poche ».
Sa mère, danseuse de revue, l’a emme-
trouver les raisons de l’engagement de née aux quatre coins des États-Unis et du
Vendetta dans la danse et comprendre Canada pendant toute son enfance, et ce
comment elle a atteint le niveau qu’on nouveau départ ne lui fait pas peur. Très
lui connaît dans le milieu. Née en 1953 rapidement, elle intègre le programme
dans un des ghettos de Detroit, la jeune « Modern dance and ballet program » de
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Américaine subit de plein fouet la ségré- la célèbre Juilliard School of Music avec
gation raciale qui frappe la communauté une bourse d’études.
noire dans son pays. Elle s’engage alors pleinement dans la
Nageuse hors pair, elle obtient des danse et atteint rapidement l’excellence,
résultats qui devraient la conduire dans au point qu’elle est engagée dans plu-
l’équipe olympique. Mais, à cette époque, sieurs troupes pour des tournées inter-
elle n’a pas encore le droit de rejoindre nationales.
l’élite sportive de son pays. C’est à Aurillac, en 1981, qu’elle rencon-
Dépitée mais pas abattue, la jeune fille, tre Laurent, photographe et régisseur
qui dispose de nombreuses cordes à son lumière.

196 Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE


Laurent Berthomieux n’a pas le même En 1985, à l’occasion d’un week-end
parcours, même si son indépendance en famille, l’adjoint à la Culture de
le conduit très jeune à faire des choix l’époque l’invite à installer sa compagnie
qui lui ressemblent. Ce fils de notable professionnelle à Aurillac, du temps où
cantalien a en effet une âme d’artiste, et la ville est scène nationale. Cette propo-
il l’assume. La profession de son père - il sition les amène à se lancer dans cette
exerce la fonction de notaire à Aurillac - nouvelle aventure, sans réserve. Pendant
ne l’empêche pas de poursuivre son rêve. cinq ans, ils vont faire des allers-retours
Lui, ce qu’il aime, c’est travailler l’ombre à Paris pour trouver des danseurs… Mais
et la lumière, derrière son appareil photo- c’est un échec,
« Il fallait repartir de
graphique ou aux commandes des jeux « car les dan-
zéro et faire en sorte
d’orgues sur les plateaux de spectacle. seurs ne sup-
que l’expérience
Après des travaux de recherche sur la portaient pas
artistique vive à partir
filiation adultérine d’abord, puis sur les l’éloignement
du territoire. »
droits d’auteur et les nouvelles techno- de la capitale ».
logies, il intègre l’étude de son père en En même temps, Laurent devient le
achetant les parts de son associé qui premier notaire salarié de France,
part à la retraite. Son métier va devenir puis notaire associé : il faut pouvoir
une manière de se donner les moyens de nourrir leur petite famille qui s’est
transformer un rêve en réalité. « Ce qui agrandie avec l’arrivée de deux enfants.
m’a toujours motivé, c’est l’art. »
Aujourd’hui encore, celui qui est connu à Pour réussir ce nouveau départ, ils déci-
Aurillac pour être un notaire compétent dent de s’investir dans un lieu suscepti-
est un artiste/gestionnaire dans l’âme. ble de porter leur ambition. La découver-
La Manufacture, c’est autant son histoire te d’une ancienne fabrique de parapluies
que celle de son épouse, mais il ne le désaffectée leur permet d’amorcer
revendique pas : « Je suis un accompa- le virage qu’ils ont décidé de prendre
gnant, une personne de l’ombre qui tra- ensemble. Les investissements qu’ils
vaille la lumière. » Il n’est jamais sous peuvent réaliser sont insuffisants… Qu’à
les feux de la rampe, contrairement cela ne tienne, ils réussissent à mobiliser
à celle qui deviendra son épouse, et il plusieurs par-
« Une survie due à une
privilégie en toutes circonstances son tenaires fami-
capacité d’innovation
libre arbitre. liaux et mécè-
permanente. »
nes qui croient
Rapidement, les deux artistes décident en eux, et la nouvelle école ouvre
de vivre de et par leur passion commune rapidement ses portes. On est en 1992 et
pour l’art et le spectacle vivant. Pendant l’association « La Manufacture des arts »
quatre ans, ils font des tournées interna- voit officiellement le jour.
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

tionales, elle sous les feux de la rampe Au début, seuls des enfants et des dan-
et lui à la gestion seurs amateurs prennent des cours,
« L’aventure s’est de la scène et de mais l’idée de la compagnie profession-
développée dès sa carrière, ce nelle demeure.
le départ, autour de qui n’empêche
compétences pas Laurent de Les choses ensuite s’accélèrent :
complémentaires. » poursuivre ses Vendetta reforme sa compagnie avec des
études de droit. danseurs occasionnels dès 1993.

Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE 197


En 1999, ils obtiennent l’habilitation du À La Manufacture, on privilégie l’être par
ministère de la Culture pour préparer au rapport au savoir.
diplôme d’État de professeur de danse. Pour Vendetta, l’essentiel est dans cette
En 2007, ils s’engagent dans la recons- déclaration : « Apprendre est un échan-
truction intérieure du bâtiment qui ge d’instant en instant, un
accueille La Manufacture, et là encore, ils Toute sa vie mouvement du connaître
innovent en utilisant essentiellement du a été tournée qui n’a ni commencement
bois sur 1 300 m2 et des nouvelles tech- vers la danse ni fin et qui suppose un état
nologies, et en s’appuyant sur l’archi- comme moyen dans lequel l’esprit n’est
tecte Simon Teyssou, jusque dans les et non comme pas investi par l’autorité
lumières, une préoccupation chère à fin, un projet du savoir. »
Laurent (La Manufacture est éclairée de que Laurent a
leds qui ne consomment pas plus qu’un toujours accompagné dans l’ombre de
radiateur électrique pour tout le bâti- son épouse, avec une ferveur et une per-
ment). sévérance non démentie que partagent
En 2009, ils aujourd’hui leurs deux enfants, danseurs
« Vendetta a une
obtiennent la professionnels.
approche différente de
reconnaissance En cette fin d’année 2010, ils ont toujours
la danse. La formation
de l’État en tant de nombreux projets pour La Manufac-
est décloisonnée,
qu’établisse- ture : le recrutement international des
transversale et pluri-
ment d’ensei- étudiants, la diffusion des productions,
disciplinaire… Ici, on
gnement artis- un label national… Entourés d’une équi-
apprend l’expression
tique. pe de jeunes passionnés, ils rénovent la
avant la technique. »
Pour complé- relation avec le public et l’approche des
ter ce « dispositif » dont l’objectif est de productions.
faire le lien entre formation et métier, ils
accueillent des artistes professionnels Jeune danseur de talent en danse-
en résidence, particulièrement ouverte études, surdoué de la communica-
à la recherche et à l’expérimentation, et tion et major de sa promotion, Thierry
accueillent des publics dits en difficulté. Desserre en est le parfait exemple.
Parallèlement la compagnie de Ven- À 23 ans, Thierry est le coordinateur de
detta, association indépendante de La La Manufacture dans une perspective de
Manufacture, fait un tabac avec la pièce transmission. Il participe, avec les fonda-
Homme/Animal présentée à Avignon. teurs, à la mise en place de conventions
En 2010, le bâtiment de la Manufacture avec les élus locaux et l’État pour assu-
reçoit le prix de l’architecture bois. rer le développement de La Manufacture
Aujourd’hui, près de 600 personnes en restant très vigilant.
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

bénéficient à un titre ou à un autre des


enseignements donnés à La Manufac- Ce qu’ils craignent le plus, « c’est le
ture, et une vingtaine d’artistes sont en grand danger de la conformité. Ce qui
résidence. fait la différence, c’est l’Homme, quel
« Le lien entre formation et métier que soit le secteur... Ce sont les gens qui
(création et diffusion) est essentiel. C’est changent le monde »… On ne se refait
un des rares centres de la danse qui pas !
fonctionnent de cette façon. »

198 Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE


N’hésitez pas à défendre
des projets hors cadre !

Portrait de l’entreprise
Code NAF 9499Z
Convention collective Animation
Date de création 28 novembre 1992
Forme juridique Association loi 1901 présidée depuis la création par Pascale MAZEL
2007 = 231 703 € / 2008 = 284 601 € / 2009 = 421 162 € /
Chiffre d’affaires
2010 = 421 343 €
Personnel 4 permanents + 20 intervenants formateurs
Habilitation du ministère de la Culture en tant que centre de formation
au diplôme d’État de professeur de danse + reconnaissance de l’État
Habilitations
en tant qu’établissement d’enseignement artistique + centre de
production artistique accueillant des artistes en résidence.
La Manufacture inscrit au cœur de son projet deux missions
totalement liées qui interagissent en synergie et pluridisciplinarité :
- l’éducation artistique et la formation professionnelle dans un
concept de parcours de l’éveil aux métiers de la danse, prônant la
rencontre entre publics en devenir, artistes amateurs,
Activités
pré-professionnels et professionnels de toutes esthétiques ;
- la vie chorégraphique du territoire par des résidences d’artistes
ouvertes à la recherche et à l’expérimentation, un festival d’hiver,
un été danse, et une large diffusion nationale et internationale, en
synergie avec le théâtre d’Aurillac, scène conventionnée.
Coordonnées n www.la-manufacture.com
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Trajectoire SPORT Trajectoire SPORT NATURE Trajectoire CULTURE 199


Sommaire
Conseils et Recommandations
Le créateur et son projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202
Les points de vigilance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206
Des pistes pour progresser . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210

Savoirs et Références
L’essentiel sur les statuts récents . . . . . . . . . . . . . . . . 216
Financements : les incontournables . . . . . . . . . . . . . . 232
La politique européenne 2007-2013,
la culture et le sport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 242
Les formalités de création . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 257

Outils et Ressources
Choisir le bon statut pour entreprendre . . . . . . . . . . . . 264
Obtenir un financement européen . . . . . . . . . . . . . . . . . 278
Mécénat et concours à la création :
comment s’y prendre ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 288
Convaincre partenaires et financeurs . . . . . . . . . . . . . . 303

200
Étape 3 • Le créateur décide de se lancer

Bousculer les idées reçues


La création d’entreprise demeure une démarche complexe, en
particulier dans les secteurs visés par ce guide.
La pluriactivité qui s’impose souvent au créateur l’oblige à jongler avec
des statuts et des régimes sociaux ou fiscaux différents, à tisser de
solides partenariats publics et privés, et à trouver des financements
adaptés à son projet.

L’aider à bâtir le cadre le plus opportun pour développer la ou les


activités de son choix devient alors une impérieuse nécessité, ce qui ne
peut se faire sans bousculer quelques idées reçues :
- les réseaux d’accompagnement généralistes peuvent être
« décontenancés » par une trop forte focalisation du créateur sur des
ressources publiques ;
- ils ne sont pas toujours armés pour l’orienter vers les statuts de
l’économie sociale et solidaire ;
- pour les organismes bancaires, ce candidat à la création est rarement
crédible car il a du mal à défendre ses chiffres, son dossier est mal
« ficelé » et il n’est pas très convaincant.

De son côté, le candidat à la création, en particulier dans le champ


socioculturel ou culturel, peut se révéler réticent vis-à-vis des règles
du jeu qui lui sont proposées en matière juridique ou imposées en
matière financière. Il ignore souvent que la rigueur est payante, quel
que soit son interlocuteur.

Le + de cette étape
Qu’il recherche un financement bancaire, qu’il réponde à un appel
d’offres, qu’il sollicite des fonds européens ou qu’il cherche à convaincre
un mécène ou un sponsor, les règles du jeu sont assez proches, et dans
ces secteurs, comme pour un projet de création d’entreprise classique,
l’étape de la réalisation du projet passe par le choix du bon statut et la
mobilisation de ressources financières adaptées.
Dans tous les cas, mieux savoir communiquer !

201
P
our finaliser un projet de création dans ces secteurs, comme pour
un projet de création d’entreprise classique, il faut choisir le bon
statut et trouver les financements nécessaires au démarrage.

Balayage des principales caractéristiques du créateur et de son


projet qu’il faut garder en mémoire pour consolider un projet
d’accompagnement

LE CRÉATEUR ET SON PROJET


Conseils et Recommandations
e njeux, objectifs et statut

Dans ces secteurs, les a priori sur


Mais quand le créateur affiche
une forte motivation pour déve-
lopper un projet à des fins d’inté-
certains statuts traditionnels sont rêt général ou d’utilité publique,
forts, alors que d’autres statuts les choses se compliquent.
plus récents ne sont pas connus. Malgré les efforts du législateur
pour étoffer l’outillage juridique
Les activités de spectacles vivants, de la création d’entreprise, les
considérées comme des activités SCOP ou les SCIC sont en effet
commerciales (licences d’entre- encore rares dans les secteurs
preneurs, soumission aux impôts visés par le guide. Il n’en va pas
commerciaux…), sont très rare- de même pour le statut d’auto-
ment gérées sous forme d’entre- entrepreneur qui semble faire une
prises commerciales. percée remarquée Choisir le bon statut
dans le secteur du est une impérieuse
Dans le secteur du sport, le choix sport et des loisirs nécessité, pour ce
du statut est relativement simple sportifs. créateur comme
quand il s’agit de créer une salle pour tous les autres !

d
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

de remise en forme ou un centre


équestre. Il en va de même pour émarrage progressif
les sports et loisirs de nature où les
statuts traditionnels (travailleur La mise en place des activités et
indépendant, SARL) sont à la fois des investissements nécessaires
répandus et en correspondance est souvent progressive.
avec l’activité du secteur. L’orga- Le revenu complémentaire s’im-
nisation du travail n’en demeure pose alors comme une sécurité
pas moins originale (école de ski, (la pluriactivité est plus ou moins
bureau des guides…). choisie), quand ce ne sont pas
les aides sociales, indemnités de

202 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Toutes les prévisions se trompent, c’est
l’une des rares certitudes qui a été donnée à l’homme.
Mais si elles se trompent, elles disent vrai sur ceux
qui les énoncent, non pas sur leur avenir, mais
sur leur temps présent.
Milan Kundera, « L’Ignorance », 2003

chômage ou RSA, qui jouent le et la dynamique de création


rôle d’amortisseur. d’activités sportives de nature se
Dans les métiers artistiques, fait par définition plutôt dans les
certains créateurs choisissent le zones de montagne, d’arrière-
statut d’artiste libre en déclarant pays et de littoral. Pour autant, les
leurs bénéfices non commerciaux règles du jeu évoluent : l’offre cul-
aux impôts ; d’autres s’inscrivent turelle des zones rurales s’est for-
comme travailleurs non profes- tement accrue depuis les années
sionnels ou vendent leurs œuvres 1980 et la concurrence y est géné-
dans leur entourage avant de se ralement moins forte. Quant aux
lancer. pratiques sportives de nature,
Dans le secteur du sport, le statut elles se font de plus en plus sur
d’auto-entrepreneur est une solu- des sites aménagés et sécurisés
tion qui remporte un vif succès au dans les périmètres urbains.
démarrage. Enfin, certains territoires font
Enfin, certains choisissent de se l’objet d’appuis spécifiques : c’est
lancer progressivement dans une le cas des zones de montagne, les
couveuse ou une coopérative d’ac- zones urbaines sensibles (ZUS)…
tivités et d’emploi (CAE). sans parler des communes, com-
Dans tous les cas, la création munautés de communes, parcs
d’une structure se fait dans le naturels régionaux, conseils géné-
Un statut, ça se temps, le statut de raux et régionaux, qui mettent en
change. Mieux vaut l’entreprise évo- place des dispositifs d’accueil et
le lui rappeler luant, si néces- d’installation concurrents.
à ce stade ! saire, en parallèle.
Pour lui permettre d’ajuster son

a
projet de création à ce stade, il faut
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

ncrage territorial donc impérativement connaître


les politiques territoriales spor-
Le créateur ancre souvent son tives, touristiques ou culturelles,
projet de création sur un territoire les dispositifs d’aide à la création
qui lui permet de vivre sa passion spécifiques ainsi Le créateur
au quotidien. D’autres critères que les fonds euro- aura besoin d’être
sont à prendre en compte. péens qu’il peut éclairé pour choisir
La dynamique culturelle reste mobiliser. son territoire
plus forte dans les zones urbaines d’implantation !

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 203


c ompétences en gestion…
gestion des compétences
Pour éclairer sa démarche, les
ministères chargés des sports et
de la culture, l’AVISE (Agence de
valorisation des initiatives socio-
Les compétences en gestion et
en comptabilité lui font souvent économiques), l’APCE (Agence
défaut. pour la création d’entreprises),
Par ailleurs, il peut rarement le CNAR culture (Centre national
s’appuyer sur des ratios connus d’appui et de ressources culture),
pour réaliser un prévisionnel. le CNAR sport… mettent en ligne
Enfin, des questions assez fonda- des informations qui vont per-
mentales comme : mettre au créateur de concrétiser
son projet.
- quelle est la valeur d’une créa-
Par ailleurs, les formations et les
tion culturelle ou artistique ?
conseils en la matière existent.
- comment mesurer les retom- S’ils ne sont pas La formation
bées économiques d’un évène- spécifiques, ils per- est dans la vocation
ment culturel ou sportif ? mettent cependant même de certains
- quelle valeur accorder au bien- d’éclairer judicieu- statuts. Une autre
être ou à la qualité de la vie ? sement la démar- façon de sécuriser le
… restent souvent sans réponses. che du créateur. parcours de création !

c
Pourtant, cette connaissance est
indispensable. Sans être exhaus- ommunication :
tif, on peut rappeler que : des outils et des hommes
- dans les associations, déve-
lopper une activité artistique ou Les économistes décrivent les
sportive ne suffit pas à obtenir produits culturels, sportifs et de
une subvention ; loisirs en termes de biens de con-
- l’Europe tout comme les collec- sommation et de services. Cer-
tivités territoriales soutiennent tains emploient aussi le terme de
les associations dans une logique biens d’expériences. Dans tous
de projet ; les cas, l’évolution des catégories
qui les nomment tend à rendre
- les entreprises mécènes se pro-
compte de la place prépondé-
noncent sur des budgets d’opéra-
rante jouée par la notoriété, la
tions et non de structure ;
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

réputation et les mécanismes de


- répondre à un appel d’offres ne (re)connaissance dans ces sec-
peut se faire sans une certaine teurs. Parmi ces mécanismes, la
maîtrise des outils comptables ; communication est un outil qui
- vendre un spectacle, le promou- s’impose, quels que soient le pro-
voir ou le diffuser est une activité jet et la notoriété du créateur.
commerciale ;
- quel que soit le statut, le temps, Dans le champ du sport, les années
c’est de l’argent... il faut savoir le 1980 ont marqué une phase nou-
mesurer. velle du développement du mar-
ché du sport comme un marché

204 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


économique à part entière, porté communication propre à l’artiste,
essentiellement par la multiplica- au-delà de son œuvre.
tion des actions de communica- Enfin, un positionnement sur les
tion des entreprises dans le sport marchés du tourisme, des loisirs
et par le sport. ou de la forma- Communiquer sur
tion implique la son activité, voire sa
Dans le champ de la culture, la mise en place personne, est devenu
notoriété est au cœur même de la d’outils de com- un passage obligé de
construction des positions artis- munication adap- la vente d’un produit,
tiques, économiques et sociales. tés : site internet, d’un service ou d’une
Elle passe de plus en plus par une plaquettes... n prestation !

INITIATIVE de RESEAU
France Active et environnementale).
France Active gère également quatre fonds de
L’association France Active a été créée en 1988
garantie d’État, dont :
sous l’égide de la Fondation de France par la
Caisse des dépôts, l’APCE, le Crédit coopératif, - le fonds de garantie pour la création, la reprise
la Fondation Macif et des organisations carita- ou le développement d’entreprises à l’initiative
tives. Elle fédère un réseau de 38 fonds territo- des femmes (FGIF) couvre des prêts bancaires
riaux dans toutes les régions. à moyen terme, finançant soit des besoins en
France Active intervient principalement pour fonds de roulement, soit des investissements,
financer des projets portés par des person- octroyés à des entreprises de moins de cinq
nes en situation de précarité économique ou ans et gérées par des femmes. Le montant
entrant dans le champ de l’insertion par l’acti- garanti est limité à 27 000 €. La garantie FGIF
vité économique. couvre au maximum 70 % du montant du prêt.
Les outils d’intervention de France Active Le coût total de la garantie s’élève à 2,5 % du
consistent en apports en fonds propres et en montant garanti ;
garanties de prêts bancaires. - le fonds de garantie pour l’insertion par
l’économique (FGIE), créé en 1991, s’adresse
La Société d’investissement France Active
aux associations intermédiaires, entreprises
(Sifa) s’occupe notamment des apports en
d’insertion agréées, régies de quartier, etc.
fonds propres et s’adresse aux sociétés com-
employant des personnes en situation d’exclu-
merciales et aux associations en création ou
sion. Il garantit, à hauteur de 50 % du montant,
en développement qui créent ou consolident
les prêts finançant les investissements (prêts
des emplois, notamment pour des personnes
compris entre 7 500 et 60 000 €) et le besoin
en difficulté : structures d’insertion par l’acti-
en fonds de roulement (prêts compris entre
vité économique développant une activité mar-
15 000 et 122 000 €).
chande, entreprises de travail adapté, entre-
Le coût pour la structure est de 2,5 % du mon-
prises en difficulté reprises par leurs salariés,
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

tant du prêt.
associations d’utilité sociale porteuses d’acti-
vité économique et d’emploi, autres entrepri- France Active dispose également d’un outil de
ses solidaires. financement dédié aux associations (le contrat
d’apports associatifs) et d’un outil réservé aux
Le fonds commun de placement Insertion-
entreprises de travail temporaire d’insertion
Emplois (FCP-IE) s’adresse aux structures en
(Etti).
création ou en développement ayant un statut
Les dossiers types sont disponibles sur le site
de société commerciale ou d’association et
de France Active.
pouvant justifier d’une action solidaire (créa-
tion d’emplois pour personnes en situation de Source : www.franceactive.org
précarité économique et sociale, utilité sociale

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 205


L
e passage à la création n’est pas sans risque, même si la
passion est censée permettre au créateur de surmonter plus
facilement les difficultés qu’il ne manquera pas de rencontrer.
Pour lui donner toutes les chances de réussite, cette étape mérite
d’être abordée avec des connaissances juridiques et méthodologiques
appropriées.

Récapitulatif des points qui méritent une attention particulière à


cette étape

LES POINTS DE VIGILANCE


Conseils et Recommandations
1 La communication du projet

Le passage à la création ne se fait


2 La connaissance des statuts
- La SCOP
pas sans difficulté, car les idées - Qu’appelle-t-on une entreprise
reçues provoquent encore à ce qui marche ?
stade des situations de blocage,
- Est-ce une entreprise avec une
et le créateur n’a pas toujours
croissance forte en termes de
conscience des progrès qu’il doit
progression du chiffre d’affaires ?
réaliser pour convaincre.
Pourtant, développer une activité - Est-ce une entreprise particuliè-
artistique ne suffit plus à justi- rement dynamique en matière de
fier l’attribution de subventions, création d’emploi ?
et la création d’une entreprise - Ou est-ce le statut qui fait le
saisonnière dans le secteur des résultat ?
sports et loisirs de nature peut
Les statuts de l’économie sociale
difficilement s’envisager sans
et solidaire sont encore mécon-
le concours d’une agence ban-
nus. Nombreux sont les acteurs
caire. Quant à imaginer créer un
qui ont à leur sujet un certain
centre équestre ou un centre de
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

nombre d’idées reçues parmi les-


remise en forme sans appui exté-
quelles :
rieur, c’est aujourd’hui quasiment
impossible. w C’est financièrement
Comme dans n’importe quel sec- peu motivant pour les dirigeants
teur, la création d’entreprise se Faux : une Scop s’inscrit dans les
concrétise par la mobilisation politiques de rémunération du
Penser la des financements marché du travail comme toutes
communication nécessaires au lan- les entreprises.
de son projet cement de l’acti-
à l’attention de vité et la capacité w Le développement est
ses financeurs est du créateur à con- limité par la capacité d’investis-
indispensable! vaincre. sement

206 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Faux : au démarrage, les salariés nées vers le métier, les hommes
co-entrepreneurs bénéficient de et le long terme, les Scop dévelop-
l’accompagnement du réseau des pent leur chiffre d’affaires sur une
Scop pour construire le montage base capitalistique solide.
financier leur permettant d’appor-
ter les fonds nécessaires. Dans la w Tous les salariés sont
durée, la coopérative génère ses associés et il n’y a pas d’associés
propres capacités d’investisse- extérieurs
ment grâce à sa logique de répar- Faux : une Scop peut accueillir
tition des résultats et à ses réser- des associés extérieurs qui peu-
ves impartageables qui restent le vent détenir jusqu’à 49 % du
patrimoine de l’entreprise. capital et 35 % des droits de vote.
Au-delà de ces 49 %, les associés
w C’est compliqué extérieurs peuvent aussi investir
Faux et juste : Scop ou pas Scop, en titres participatifs, qui ne leur
la gestion d’une entreprise est donnent pas de Le nouveau statut
toujours complexe ! Pour les droit de vote, mais d’auto-entrepreneur
aider, les porteurs de projet béné- leur attribuent une s’impose dans tous
ficient de l’accompagnement du rémunération plus les secteurs
réseau des Scop, à la création et forte, composée d’activité.
tout au long du développement de d’une partie fixe et Sa simplicité de
leur entreprise. d’un complément mise en œuvre ne
variable d’autant doit pas, cependant,
w C’est adapté seulement plus élevé que les exonérer le créateur
à certains métiers résultats de l’en- d’une réflexion sur
Faux : il est possible d’entrepren- treprise sont bons. sa pertinence !
dre en Scop dans tous les métiers.

3
w Ce sont des entreprises
à but non lucratif Le poids de l’argumentaire
Faux : les Scop sont des entrepri- - La SCIC
ses à part entière, présentes sur
l’économie de marché et expo- Pas facile, mais pas impossible…
sées pleinement à la concurrence. de démontrer le caractère d’uti-
Elles sont confrontées à l’impéra- lité sociale d’un projet d’entre-
tif de profitabilité. Mais ce qui les prise, indispensable pour créer
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

distingue est l’utilisation de leurs une SCIC.


profits, tournés en priorité vers Pour convaincre de l’utilité sociale
les salariés et la pérennité de d’une SCIC sport, on peut faire
l’entreprise, sans oublier la rému- référence aux textes régissant la
nération du capital. vie sportive ou la vie sociale et
locale, qui sont nombreux :
w Ça ne marche pas
- la loi sur le sport rappelle l’inté-
Faux : les Scop connaissent un
rêt de la pratique sportive, notam-
développement régulier en France
ment dans ses aspects éducatifs ;
depuis plus de quinze ans.Tour-

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 207


On peut mesurer facilement un nombre
de pièces produites par ouvrier et par jour, mais com-
ment mesurer la capacité d’agir face à des situations
relationnelles [...], comment mesurer la capacité de
bâtir des coopérations pertinentes [...], la performance
est devenue une notion composite qui comporte
de multiples dimensions.
Pierre Veltz, « Le nouveau monde de la production », revue Sciences
Humaines. n° 210. 2009

Ces futurs entrepre-


- les déclarations de l’Union euro- - les pratiques neurs ne sont pas
péenne donnent des références destinées à lutter toujours armés pour
sur le caractère social du sport ; contre la séden- argumenter sur la
- les orientations nationales tarité, contre nature de leur projet
fournissent des éclairages sur l’obésité... en termes d’utilité
l’accessibilité aux pratiques spor- publique ou d’intérêt
tives pour des publics qui en sont général !
éloignés (personnes souffrant Pour en savoir +
d’un handicap, jeunes issus des
Découvrir certains ouvrages
quartiers défavorisés, améliora-
comme : « Société coopérative d’in-
tion de la pratique féminine, des
térêt collectif, un outil innovant
pratiques mixtes…) ;
pour construire des prestations de
- les orientations sportives locales services dans le secteur Sport »,
prises par les collectivités territo- une étude du ministère des Sports
riales et les établissements inter- @ www.sports.gouv.fr/
communaux précisent les orien-
tations à l’échelle des territoires.
Le porteur de projet pourra éga-
lement bâtir son argumentaire
autour des effets produits par son
projet d’activité ou ses conditions
4 La formalisation des valeurs

Le lien social, la citoyenneté, la


qualité de vie, la préservation
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

de mise en œuvre :
environnementale sont des socles
- l’impact des manifestations forts sur lesquels l’entreprise est
sportives dans l’attractivité des de plus en plus présente.
territoires ; La montée en puissance des
- la tarification de l’accès aux pra- questions environnementales, les
tiques en fonction des revenus, questions de santé au travail ainsi
du statut social pour favoriser les que le rapport des entreprises à
pratiques sportives pour tous ; leur territoire d’implantation sont
devenus des facteurs qui posi-
tionnent les entreprises, petites

208 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


ou grandes, comme en témoigne le poids des marchés publics dans
l’arrivée, fin 2010, d’un baromètre le PIB (environ 15 %). Ils affichent
« Publics réputations » pour les leurs priorités, et notamment cel-
plus grandes d’entre elles. les relatives au développement
Plus que l’image, la réputation durable, au travers des politiques
renvoie à ce que l’entreprise fait et des marchés publics.
pour mettre en œuvre les valeurs En effet, depuis le 1er mars 2005,
qu’elle affiche, une marche sup- la Charte de l’environnement est
plémentaire pour rendre compte intégrée au bloc constitutionnel
de la responsabilité sociale ou et établit que : « Les politiques
sociétale des entreprises. publiques doivent promouvoir un
Connaître ces évolutions doit per- développement durable. À cet
mettre au créateur d’intégrer cette effet, elles concilient la protection
dimension dans son projet pour et la mise en valeur de l’environ-
répondre aux attentes des con- nement, le développement écono-
sommateurs, des salariés et des mique et le progrès social. »
associations de protection de l’en- Par ailleurs, depuis le décret du
vironnement. Les pouvoirs publics 1er août 2006 portant réforme
choisissent aussi leurs prestatai- du Code des marchés publics, le
res en fonction de ces critères ou développement durable est expli-
demandent à les connaître avant citement mentionné.
de verser une subvention… sans
parler des entreprises mécènes Pour les acteurs publics, que ce
L’amener à rendre qui deviennent soit au niveau local, national ou
compte de ses rarement parte- européen, les objectifs de déve-
valeurs en des naires si la ques- loppement durable orientent donc
termes concrets tion des valeurs non seulement la détermination
va permettre au n’est pas claire- des besoins prio- Dans ces secteurs,
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

créateur de mieux ment abordée. ritaires à satisfaire l’acteur public est un


défendre son projet ! mais aussi les moda- acheteur, un finan-
lités de sélection des ceur et un partenaire

5 Les principes du prestataires, quand majeur. Connaître les


développement durable il y a lieu, pour y textes de référence
parvenir. n en la matière devient
L’État et les collectivités territoria- impératif !
les sont des acheteurs potentiels
d’envergure comme en témoigne

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 209


A
ccompagner la démarche de création dans ces secteurs exige une
connaissance pointue des différents statuts et des conséquences de
leur choix ainsi qu’une maîtrise des financements privés et publics.

Pour progresser dans l’accompagnement à ce stade et donner toutes


ses chances au projet de création, il faut savoir bousculer
les idées reçues

des pistes pour progresser


Conseils et Recommandations
p our en finir avec les idées reçues

Décodez et interprétez autrement la capacité


de ce créateur à contribuer à l’économie !

L’innovation technologique est le moteur de l’économie


Ce sont les contenus culturels (par exemple la musique, les
produits de l’édition, les films, les jeux vidéo) qui rendent les nouvelles
technologies intéressantes pour les consommateurs, qui contribuent
au développement de nouveaux marchés.
Seule la perspective d’un gain financier fait tourner l’économie
Le succès de services et logiciels gratuits et libres d’accès
– comme Wikipédia – est une tendance qui préfigure une écono-
mie dans laquelle le partage et l’échange des connaissances et des
compétences ne sont pas uniquement fondés sur des gains
financiers.
Seuls les secteurs du sport et de la culture doivent proposer des
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

expériences riches et fortes


Pour réussir dans une économie postindustrielle, les entreprises
– quel que soit leur secteur d’activité – doivent s’assurer que ce
qu’elles vendent offre une expérience riche et forte.
La créativité appartient exclusivement au monde de la culture
La créativité basée sur la culture est, pour les chefs d’entreprises
et les décideurs politiques, un élément fondamental pour dévelop-
per et mettre en œuvre des stratégies centrées sur les besoins de
l’utilisateur (il s’agit moins de “produire des choses ” que d’offrir un
service).

210 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Le caractère immatériel du produit
donne une importance cruciale à la traduction la plus
précise du projet dont il est l’aboutissement.

Conseil économique et social - « L’acte productif dans la société des


savoirs et de l’immatériel » - 2004

La compétitivité des économies repose exclusivement sur


l’amélioration des fonctions de production des entreprises
Le contexte international en pleine mutation, l’émergence de nouvelles
technologies et l’accélération de la mondialisation constituent des
défis pour la compétitivité de l’Europe. Les industries culturelles et
créatives (ICC) de l’UE ont le potentiel nécessaire pour y répondre, en
particulier par la créativité et l’innovation qui les caractérisent. (…)
L’accès au financement est freiné par les faiblesses de l’observation
économique de ces secteurs
L’accès au financement constitue l’un des principaux obstacles à la
croissance dans le secteur des ICC. Il est impératif de présenter clai-
rement aux banques et aux investisseurs la valeur et le potentiel éco-
nomiques du secteur.
Le développement durable est soit une affaire de valeur, soit une
affaire de marché qui ne concerne donc pas toutes les entreprises
La responsabilité sociale des entreprises (RSE) fait partie de la straté-
gie Europe 2020 pour une croissance intelligente, durable et inclusive.
C’est un concept qui désigne l’intégration volontaire par les entrepri-
ses de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités
commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes.
Pas de développement à terme sans processus d’évaluation au
démarrage
La culture de l’évaluation qui prédomine dans la plupart des États
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

membres de l’UE va à l’encontre de cette idée d’expérimentation et de


prise de risque.
Il ne faut pas compter sur les secteurs de la culture et du sport
pour créer des richesses
L’art et la culture peuvent contribuer de manière capitale à la réalisa-
tion d’objectifs qui réconcilient la création de richesse avec le dévelop-
pement durable et le respect des valeurs humanistes communes.

Source : Union européenne http://ec.europa.eu :


« Tendances 2008-2012- L’ère des mutations positives »

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 211


c onsidérer les valeurs
comme une valeur ajoutée
depuis 2006, fait de l’introduction
du développement durable dans
l’achat public une obligation de
moyen. Pour tous leurs achats,
w Le poids de l'Europe les collectivités publiques doivent
Dans le paragraphe 13 de la analyser la possibilité d’intégrer
déclaration des collectivités loca- des objectifs de développement
les et territoriales françaises, durable. Clauses et critères de
l’ensemble des acteurs publics développement durable sont
locaux s’est engagé à promouvoir ainsi introduits dans les cahiers
« les achats publics éthiques par des charges et les procédures de
l’inscription de critères sociaux et passation, en toute sécurité juri-
environnementaux dans l’attribu- dique.
tion des marchés publics ». Pour faciliter le respect de cette
La position du droit communau- nouvelle obligation, l’État a éla-
taire européen, très favorable à boré un Plan national d’action
une utilisation éthique des deniers pour des achats publics durables
publics, a conduit le législateur en 2007.
français à revoir ses positions D’une part, la circulaire du Pre-
quant à la politique d’achat public mier ministre du 12 février
et à ouvrir le droit de la comman- 2009 a fait de la démarche
de publique à des préoccupations « administration exemplaire » un
jusqu’alors imparfaitement inté- impératif pour tous les services
grées (comme le développement de l’État et, d’autre part, le décret
durable ou le commerce équitable de création du Service des achats
par exemple). de l’État (SAE) en mars 2009 men-
tionne explicitement que « Le ser-
w La législation française
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

vice des achats de l’État s’assure


La loi du 2 août 2005 sur les petites que les achats de l’État […] res-
et moyennes entreprises a établi pectent les objectifs de dévelop-
que le commerce équitable s’ins- pement durable et de développe-
crit dans la stratégie nationale de ment social. »
développement durable.
C’est une suite logique à l’entrée Source : Plate-forme pour le
commerce équitable - Avril 2010
dans la Constitution en mars 2005 www.commercequitable.org
de la Charte de l’environnement.
C’est sur ce fondement que le Des valeurs aux principes,
Code des marchés publics a, le cadre législatif représente
une garantie !

212 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


r edécouvrir
certaines définitions
Le décret d’application précisant
la définition de l’entreprise solidai-
re a été publié (JO du 20/03/09).
w L’entrepreneur social
1. Un entrepreneur social L’entreprise solidaire est une
est d’abord un entrepreneur. entreprise non cotée dont :
2. On ne naît pas entrepreneur, - soit un tiers des salariés sont en
on le devient. contrat d’insertion par l’activité
économique, en contrat de travail
3. L’entrepreneur social est un
aidé, en contrat de professionnali-
innovateur.
sation dans le cadre de convention
4. On peut entreprendre autre- de groupements d’employeurs,
ment dans tous les secteurs. bénéficient de l’accompagnement
5. On peut entreprendre autre- personnalisé pour l’accès à l’em-
ment avec toutes les ambitions. ploi ou sont reconnus travailleurs
6. Savoir s’ancrer sur son handicapés ;
territoire, un atout pour réussir. - soit l’entreprise est constituée
7. Se faire bien accompagner, sous forme d’association, de coo-
une condition du succès. pérative, de mutuelle, d’institu-
tion de prévoyance ou de société
8. Entreprendre autrement, c’est
dont les dirigeants sont élus par
aussi se faire financer autrement.
les salariés, les adhérents ou les
9. « Dupliquer » un concept sociétaires, et la moyenne des
d’entreprise sociale qui a fait ses rémunérations des cinq salariés
preuves : c’est possible ! ou dirigeants les mieux rému-
10. Reprendre autrement : nérés n’excède pas cinq fois le
de nombreuses opportunités. SMIC.
Le texte précise par ailleurs les
Pour en savoir + modalités d’agrément de ces
Découvrir le guide de l’AVISE : entreprises par le préfet. Ce der-
« Devenez entrepreneur social » ou nier doit statuer dans un délai de
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

consultez le site @ www.avise.org trois mois suivant le dépôt de la


demande. L’absence de réponse
w L’entreprise solidaire au-delà de ce délai vaut décision
La loi de modernisation de l’éco- d’acceptation.
nomie du 4 août 2008 a instauré L’agrément est accordé pour une
l’obligation de proposer dans durée de deux ans, Connaître les
tout plan d’épargne d’entreprise ou, en cas de renou- statuts de l’économie
un Fonds commun de placement vellement, de cinq sociale et solidaire
d’entreprise (FCPE) solidaire. ans. est indispensable !

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 213


a pprofondir les questions d’uti-
lité sociale et d’intérêt général
les campagnes d’appel à la géné-
rosité publique et les informations
diffusées aux personnes ayant
déjà bénéficié des prestations de
w L’activité d’utilité sociale
La notion d’utilité sociale est lar- l’association.
gement usitée, mais sa définition Le sens de cette notion est tou-
laisse encore place à de nom- jours en débat. Pour en connaître
breux débats tant dans le milieu les termes, découvrez le site de
associatif qu’au sein des pouvoirs la CRESS (Chambre régionale de
publics. l’économie sociale et solidaire) de
Elle apparaît notamment avec Basse-Normandie.
l’instruction fiscale du 15 décem- Source : http://cress-bn.org
bre 1998 relative aux associations,
Suivre ces débats peut être
qui aborde en premier lieu la ques-
utile pour accompagner ces
tion du caractère désintéressé
créateurs !
de la gestion de l’association. Ce
texte précise ce qui permet d’ap- w Les services d’intérêt
précier l’activité de l’association général dans l’Union européenne
en des termes d’utilité sociale : La réalité des services d’intérêt
- le produit est d’utilité sociale général dans l’Union européen-
si l’activité tend à satisfaire un ne est complexe et en évolution
besoin qui n’est pas pris en comp- constante.
te par le marché ou l’est de façon Elle recouvre :
peu satisfaisante ; - un vaste éventail d’activités,
- le public visé doit correspondre allant des grandes industries de
à des personnes qui ne peuvent réseau (énergie, services postaux,
accéder aux services offerts par le transport et télécommunications)
marché pour des raisons écono- à la santé, à l’éducation et aux
miques ou sociales ; services sociaux ;
- les excédents doivent être - une grande diversité en ce qui
destinés au financement de pro- concerne l’échelon auquel ces
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

jets dans le cadre de l’objet non services sont fournis, du niveau


lucratif ; européen, ou même mondial, au
niveau purement local ;
- le prix est soit homologué par
les pouvoirs publics, soit inférieur - des services fournis sur des
à ceux pratiqués par le secteur bases différentes : certains sont
marchand, soit modulé en fonc- de nature marchande, d’autres de
tion de la situation sociale des nature non marchande ;
bénéficiaires ; - des organisations variant selon
- la publicité, étant un indice de les traditions historiques, géogra-
lucrativité, est interdite, mis à part phiques et culturelles ainsi qu’en

214 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


PORTRAIT de territoire
Impossible de recenser tous les appuis et sport est en gestation. En région PACA,
aides mis en œuvre par les collectivités pour les créateurs sont accompagnés dans les
favoriser l’installation des créateurs visés par pôles régionaux d’innovation et de dévelop-
ce guide, à l’instar des « squats d’artistes » pement économique solidaire (PRIDE). À
devenus « nouveaux territoires de l’art », Arles, c’est le cas pour les industries cul-
« fabriques » ou « lieux intermédiaires » ras- turelles, numériques, audiovisuelles et le
semblant musiciens, plasticiens, vidéastes, cinéma. À Marseille, les secteurs concernés
artistes de rue, etc., comme La Malterie à Lille sont le cinéma, l’audiovisuel, l’animation, le jeu
ou Mix Art Myris à Toulouse. vidéo, le multimédia, l’édition, la distribution et la
À Montpellier, une pépinière dédiée au diffusion de programmes.

fonction des caractéristiques de s’adressent aux créateurs, livrent


l’activité concernée. (…) des conseils qui sont toujours
Certains services d’intérêt général bons à prendre.
sont à exclure du champ d’appli- Petits conseils pratiques à prodi-
cation des règles de concurrence, guer dans tous les cas :
tels que la santé et l’éducation, le - s’entourer de personnes compé-
logement social, mais aussi les tentes ;
services d’intérêt général visant - confronter les points de vue ;
à maintenir ou accroître le plu-
- rencontrer le plus rapidement
ralisme de l’information et de la
possible les représentants des
diversité culturelle.
réseaux professionnels ;
Source : Synthèses du « Livre vert de la - entrer en contact avec les élus
Commission, du 21 mai 2003, sur les ser-
vices d’intérêt général » [COM(2003) 270 et les techniciens des collectivités
final - Journal officiel C 76 du 25.03.2004]. locales du territoire d’implanta-
tion.
Consolider ses
connaissances juridiques
Cependant, si le créateur n’est pas
n’est pas superflu !
en mesure d’expliquer ses besoins

e
de financement et l’affectation des
xiger un solide business plan ressources qu’il cherche à mobili-
ser (investissements matériels ou
Quelle que soit la qualité de son immatériels, besoins en fonds de
projet, seul un solide business roulement, etc.), cela signifie que
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

plan peut permettre au créateur le travail sur le projet n’a pas été
de décrocher les financements complètement effectué. n
dont il a besoin pour démarrer
Si le projet n’est pas mûr,
son activité.
mieux vaut orienter le
Les réseaux d’accompagnement
créateur vers des organismes
à la création d’entreprises, ainsi
d’accompagnement que
que de nombreux ouvrages qui
vers des financeurs !

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 215


L
Les statuts pour entreprendre sont nombreux.
Derrière une apparente complexité juridique, le législateur propose
des solutions adaptées à la place que souhaite accorder le créateur
à ses valeurs, à la finalité de son projet, à ses motivations premières, à sa
situation personnelle, ainsi qu’à la nature et la dimension de son projet de
création.
Découverte des derniers « venus » et de ceux qui sont les moins connus
dans ces secteurs

L’ESSENTIEL SUR
LES STATUTS RÉCENTS
Savoirs et Références

a uto-entrepreneur : pour démar-


rer simplement une activité à savoir
Le régime auto-entre-
preneur ne peut pas
être choisi lorsque l’ac-
tivité est exercée dans le cadre
w Quelles situations ?
Toute personne peut devenir d’un lien de subordination pour
auto-entrepreneur : un étudiant, laquelle seul le salariat doit être
pour créer sa première activité en retenu.
même temps que ses études, un
demandeur d’emploi qui veut se w À quelles conditions ?
lancer, un salarié du secteur pri- L’entreprise individuelle doit rele-
vé, un fonctionnaire ou un retraité ver du régime fiscal de la micro-
qui souhaite développer une acti- entreprise, c’est-à-dire réaliser
vité annexe en complément de un chiffre d’affaires qui ne doit pas
son salaire, de son traitement ou dépasser en 2011 :
de sa retraite. - 81 500 € pour une activité de
vente de marchandises, d’ob-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Que ce soit à titre principal ou jets, de fournitures, de denrées


complémentaire, cette activité doit à emporter ou à consommer sur
être exercée sous forme d’entre- place ou pour une activité de four-
prise individuelle et relever pour niture de logement ;
l’assurance vieillesse du Régime - 32 600 € pour les prestations de
social des indépendants (RSI) ou services relevant de la catégorie
de la Caisse interprofessionnelle des bénéfices industriels et com-
de prévoyance et d’assurance merciaux (BIC) ou des bénéfices
vieillesse (Cipav). non commerciaux (BNC).

216 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


L’entreprise est en franchise de w Régime fiscal
TVA (pas de facturation ni de récu- La déclaration annuelle de
pération de TVA). revenus
Depuis le 1er janvier 2011, une
Le chiffre d’affaires est déclaration annuelle de reve-
à savoir à proratiser en fonction nus auprès du Régime social des
de la date de création de indépendants (RSI) doit être faite,
l’activité. Par exemple, pour une même en l’absence de chiffre
activité de prestations de services d’affaires.
commencée au 1er mars 2011, le
montant maximum du chiffre d’af-
faires à ne pas dépasser est de ... sur l’exclusion de
( 32 600 x 306 ), soit 27 330 €. certaines activités
365 artistiques
Les activités artistiques
w Immatriculations rémunérées par des droits d’auteur
Lors de la création de l’entreprise, qui dépendent de la Maison des
l’auto-entrepreneur est dispensé artistes ou de l’Agessa sont exclues
d’immatriculation au registre du du statut d’auto-entrepreneur. Tou-
commerce et des sociétés (RCS) tefois, une personne exerçant une
et au répertoire des métiers (RM). activité artistique rémunérée, non
pas en droits d’auteur, mais en
Depuis le 1er avril 2010, l’auto- honoraires, peut exercer son acti-
entrepreneur qui crée une acti- vité sous le régime de l’auto-entre-
vité artisanale à titre principal doit preneur.
s’inscrire au RM. Toutefois, il sera :
Pour en savoir +
- dispensé du stage préalable à
l’immatriculation au RM ; Sur le régime particulier des
artistes-auteurs
- exonéré des frais liés aux forma-
@ www.apce.com
lités d’immatriculation et, jusqu’à
la fin de la deuxième année civile
suivant celle de la création de son En cas de déclaration
entreprise, de la taxe pour frais de
chambre de métiers.
à savoir de chiffre d’affaires nul
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

pendant 24 mois ou
8 trimestres consécutifs, le béné-
L’auto-entrepreneur bénéficie du fice du régime micro-social est
régime micro-social simplifié. Ses perdu.
cotisations et contributions socia-
les sont déclarées et calculées par Le versement libératoire
lui-même en appliquant un taux de l’impôt
forfaitaire au chiffre d’affaires ou Le créateur peut opter pour le ver-
aux recettes réalisés. sement libératoire de l’impôt sur
le revenu, à condition que le revenu

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 217


de son foyer fiscal de l’avant-der- - du taux d’imposition qui s’appli-
nière année soit inférieur ou égal, quera aux autres revenus du foyer
pour une part de quotient familial, fiscal.
« à la limite supérieure de la troi-
sième tranche du barème de l’im- Le créateur bénéficie
pôt sur le revenu de l’année précé- à savoir par ailleurs d’une exo-
dente ». Cette limite est majorée nération de la cotisation
de 50 % ou de 25 % par demi-part foncière des entreprises - ex-taxe
ou quart de part supplémentaire. professionnelle - en cas d’option
Pour l’année 2011, ce montant est pour le versement libératoire de
ainsi fixé à : l’impôt sur le revenu durant les
- 26 030 € pour une personne deux ans qui suivent l’année de
seule ; début d’activité.
- 52 060 € pour un couple ;
L’affectation des versements
- 78 090 € pour un couple avec Les versements effectués dans
deux enfants, etc. le cadre du régime micro-social
(auto-entrepreneur) servent à
La demande d’option pour le payer en priorité l’impôt sur le
versement libératoire de l’im- revenu (en cas d’option pour les
pôt sur le revenu doit se faire versements fiscaux libératoires),
au plus tard le dernier jour puis la contribution sociale géné-
du troisième mois suivant ralisée (CSG) et la contribution
celui de la création pour une au remboursement de la dette
application immédiate, et avant le sociale (CRDS). Un décret précise
31 décembre de l’année en cours l’ordre d’affectation du solde des
pour une application l’année cotisations sociales :
suivante.
- assurance maladie maternité ;
En cas d’option pour le versement
fiscal libératoire, il faut tout de - assurance supplémentaire de
même porter le montant du chif- maladie maternité ;
fre d’affaires dans la déclaration - invalidité-décès ;
complémentaire de revenus dans - assurance vieillesse complé-
la partie intitulée : 5 / Revenus et mentaire ;
plus-values des professions non
- allocations familiales ;
salariées.
Les revenus d’auto-entrepreneur - assurance vieillesse de base.
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

ne sont pas imposés deux fois,


mais ils sont pris en compte dans Cette affectation s’applique aux
la détermination : cotisations dues au titre de la
dernière échéance, puis à celles
- du revenu fiscal de référence du
dues au titre des échéances anté-
foyer fiscal (pour la caisse d’allo-
rieures, en remontant de la plus
cations familiales) et à prendre
ancienne à la plus récente.
en compte pour vérifier que l’op-
@ www.apce.com
tion pour le versement fiscal
libératoire sera toujours ouverte Source : Décret n° 2011-159 du 9 février
2011, Journal officiel du 10 février 2011,
dans deux ans ; p. 2 579 - www.legifrance.gouv.fr

218 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


w Des territoires teurs en France a atteint, grâce à
s’impliquent ce statut, des records inégalés.
Certaines collectivités mettent en Cependant, les limites de ce sta-
place un dispositif d’accompagne- tut commencent à être mieux cer-
ment pour sécuriser le parcours nées. Pour l’essentiel, elles con-
des auto-entrepreneurs. cernent :
C’est le cas de la ville de Trélazé - la réalité de l’activité : derrière
qui a mis en place un dispositif les statistiques de déclaration,
d’accompagnement à la création l’activité n’est pas toujours effec-
de micro-entreprises. Elle a dé- tive ;
cidé de créer une aide aux futurs
- les conditions dans lesquelles ce
entrepreneurs d’un montant total
statut est choisi : parfois imposé
de 1 000 €, destinée principale-
par certains chefs d’entreprises à
ment aux auto-entrepreneurs. (…)
leurs salariés, il entraîne la pré-
Après avoir été reçu par la ville et
carisation de l’emploi dans cer-
suivi une formation sur le régime
tains secteurs particulièrement
de l’auto-entrepreneur et les prin-
concernés par la saisonnalité ou
cipes comptables, l’entrepreneur
l’irrégularité des activités.
recevra une première somme de
450 € versée par le Centre com-
munal d’action sociale (CCAS).
Six mois après, un premier bilan Auto-entrepreneur
sera établi, puis un deuxième au tourisme et loisirs
bout d’un an. Une fois la réalité de sportifs de nature
l’activité constatée, la ville déblo-
Difficile de connaître l’im-
quera le versement des 250 € res-
pact de ce statut dans les secteurs
tants. Ce dispositif vise à amélio-
concernés par le guide.
rer l’orientation de l’entrepreneur,
On peut cependant constater que
ses connaissances en gestion de
certaines entreprises touristiques
l’entreprise et le financement de
saisonnières qui proposent des
son projet.
activités de sports et loisirs de
Source : APCE– Communiqué du nature ont remplacé leurs salariés
01/03/2010
saisonniers par des contrats de
prestation passés avec des auto-
w Intérêt et limites ?
entrepreneurs. D’autres se sont
Ce statut permet à de nombreux
lancés dans ce secteur en faisant le
nouveaux « entrepreneurs » de
choix de ce statut : « Le tourisme
se lancer dans une activité nou-
vous intéresse ? Accompagnez des
velle ou sous un statut nouveau,
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

touristes et faites-leur découvrir


plus intéressant. La presse est
des monuments, des quartiers,
unanime pour vanter l’arrivée
une région. (…) Organisez des cir-
d’un nouveau venu boulever-
cuits touristiques personnalisés
sant la démarche de création par
pour des groupes ou des familles
une simplification à l’extrême
(par exemple, les châteaux de la
des contraintes et une rapidité
Loire en vélo…). »
d’engagement.
L’évolution du nombre de créa- Source :
www.planete-auto-entrepreneur.com

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 219


w Comment y met-on fin ?
Ce régime s’applique tant que le
créateur relève du régime fiscal
de la micro-entreprise.
e IRL : pour protéger le patri-
moine personnel du créateur

Depuis le 1er janvier 2011, les


entrepreneurs individuels peu-
Le régime vent choisir le nouveau sta-
Bon à savoir fiscal de la tut d’entrepreneur individuel à
micro-entreprise responsabilité limitée (EIRL),
Il est caractérisé par : qu’ils soient déjà en exercice ou
n une franchise en base de TVA : à l’occasion de la création de leur
les entreprises ne facturent pas la activité.
TVA et ne la récupèrent pas. (lors
de la facturation, l’entreprise doit w À qui s’adresse ce
préciser sur la facture « TVA non dispositif ?
applicable, article 293 B du CGI ») ; Ce nouveau dispositif s’adresse
à tout entrepreneur en nom pro-
n un abattement forfaitaire lors du
pre, qu’il soit auto-entrepreneur,
calcul du résultat de l’entreprise
commerçant, agent commercial,
(le taux d’abattement est de 71 %
artisan, exploitant agricole ou en
pour les entreprises exerçant une
profession libérale.
activité d’achat-revente ou de
fourniture de logement, de 50 %
Il lui permet de protéger son patri-
pour les prestations de service
moine personnel en cas de faillite,
commercial et de 34 % pour les
en affectant à son activité profes-
prestations de service non com-
sionnelle un patrimoine séparé de
mercial) ;
son patrimoine personnel, sans
n des obligations comptables et avoir à créer une société.
déclaratives simplifiées ;
n pas de déficit possible, l’exploi- w À quelles conditions ?
tant individuel ne peut pas l’impu- Le patrimoine affecté comprend
ter sur son revenu global. l’ensemble des éléments maté-
riels ou immatériels nécessaires
On peut cependant décider d’y à l’activité professionnelle, dont
renoncer. Dans ce cas, il fau- l’entrepreneur individuel est titu-
dra dénoncer cette option pour laire ou propriétaire :
le régime microsocial simplifié
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

- biens (par exemple, l’équipe-


avant le 31 décembre pour que ment ou l’immobilier),
cette renonciation prenne effet au
- droits (par exemple, droit au bail
1er janvier qui suit.
ou pas-de-porte),
Il faudra alors, selon l’activité, - obligations ou sûretés (par
s’immatriculer au registre du exemple, gage, nantissement,
commerce et des sociétés ou au hypothèque, privilège).
répertoire des métiers.

Pour en savoir +
@ www.lautoentrepreneur.fr

220 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Un entrepreneur exer- gorie des revenus correspondant
à savoir çant plusieurs activités à la nature de son activité : BIC,
distinctes pourra cons- BA, BNC.
tituer un patrimoine d’affectation
pour chacune d’elles (régime de L’entrepreneur peut opter pour le
pluralité de patrimoines affectés), régime fiscal des sociétés de capi-
à partir du 1er janvier 2013. taux (impôt sur les sociétés) sans
être obligé de créer une personne
L’entrepreneur détermine les morale. Le bénéfice réalisé, après
revenus qu’il verse dans son patri- déduction de la rémunération du
moine personnel non affecté. Seul dirigeant, est dans ce cas imposé
le patrimoine professionnel est au taux réduit de 15 % jusqu’à
éventuellement exposé aux pour- 38 120 €, et 33,33 % au-delà, pour
suites des créanciers de l’entre- les PME dont le chiffre d’affai-
preneur, le patrimoine personnel res hors taxe est inférieur à 7,63
bénéficiant d’une protection, tout millions d’euros. Attention, cette
en pouvant servir de gage pour option est irrévocable !
des créances personnelles.
Pour les auto-entrepre-
En cas de fraude ou de à savoir neurs qui optent pour le
à savoir manquements aux obli- régime de l’EIRL, cette
gations fiscales, socia- option n’a pas d’incidence sur leur
les ou comptables, la responsa- régime fiscal, qui reste celui du
bilité personnelle du dirigeant est régime micro BIC ou micro BNC,
engagée. En cas de redressement avec une imposition forfaitaire en
fiscal ou social, le recouvrement pourcentage du chiffre d’affaires
des sommes dues s’applique à la encaissé (versement fiscal libé-
totalité du patrimoine (personnel ratoire) et au titre des cotisations
et professionnel). sociales (microsocial simplifié).

w Régime fiscal w Régime social


Le régime fiscal de l’EIRL reprend Comme tout entrepreneur indi-
celui de l’EURL (entreprise uni- viduel, l’EIRL relève du régime
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

personnelle à responsabilité limi- social des travailleurs non sala-


tée), mais n’entraîne pas la créa- riés (TNS), qu’il ait opté pour l’im-
tion d’une personne morale. pôt sur le revenu ou pour l’impôt
sur les sociétés.
C’est le régime de l’impôt sur le
revenu, propre aux entrepreneurs Le revenu pris en compte pour cal-
individuels, qui s’applique par culer les cotisations sociales (ce
défaut. Le bénéfice réalisé par qui constitue l’assiette des coti-
l’EIRL est alors imposable selon sations sociales) correspond au
les règles applicables à la caté- revenu professionnel non salarié,

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 221


PAROLE D’EXPERT
On ne naît pas entrepreneur social, on le social ou environnemental le projet pro-
devient ! pose-t-il une réponse entrepreneuriale ?
L’entrepreneuriat social est une démar- L’Avise anime un site internet dédié
che active, une volonté, un choix de con- à cette dimension entrepreneuriale :
cilier l’initiative privée et l’intérêt collectif. www.entrepreneur-social.net. Vérita-
Il s’agit d’associer toutes les compéten- ble lieu de ressources, ce site a pour
ces d’un entrepreneur classique (déter- objectif d’informer et de proposer des
mination, conviction, lucidité, analyse du outils utiles à la définition d’un projet
risque, autonomie, maîtrise des outils de d’entreprise : définir son projet social,
gestion,…) et aussi d’assumer les nom- analyser les besoins, étudier la viabilité
breuses spécificités du projet social. économique, etc. Il permet également
Les étapes de création d’une entreprise de mieux s’orienter, de trouver les struc-
sociale diffèrent peu de celles d’une tures d’accompagnement et de finan-
entreprise classique, mais la logique cement adaptées et indispensables au
entrepreneuriale est inversée : la finalité lancement du projet.
est sociale, la modalité est économique. Élise Depecker
La première question à poser est donc : responsable du programme
quel est le projet social ? À quel besoin « Entrepreneuriat Social », Avise

qui est retenu pour le calcul de calculées sur le revenu d’activité


l’impôt sur le revenu. L’entrepre- pris en compte pour le calcul de
neur individuel cotise donc sur l’impôt sur le revenu, donc sur sa
l’intégralité du bénéfice généré rémunération, qui intègre la part
par son entreprise. des revenus de capitaux mobiliers
supérieure à 10 % de la valeur du
Le calcul des cotisations sociales
patrimoine affecté, ou à 10 % du
Si le régime fiscal n’a pas d’inci-
bénéfice si ce dernier est supé-
dence sur le régime social, il en a
rieur au patrimoine affecté.
cependant sur le mode de calcul
des cotisations sociales dues par
Comme pour les autres
le chef d’entreprise :
- option à l’impôt sur le revenu :
à savoir travailleurs non sala-
riés, les prestations
les cotisations sociales sont cal- sociales (droit à la retraite notam-
culées sur le bénéfice imposable ment) dépendent des cotisations
de l’entreprise, comme cela était
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

effectivement versées !
déjà le cas pour les entrepre-
neurs individuels. Il existe des Une comptabilité séparée du
cotisations minimales en matière patrimoine affecté
d’assurance maladie-maternité- Sur le plan comptable, l’acti-
indemnités journalières, de vité professionnelle à patrimoine
retraite et d’invalidité-décès. Des affecté fait l’objet d’une compta-
cotisations sont dues même si le bilité autonome, avec notamment
résultat est négatif ; un compte bancaire exclusivement
- option à l’impôt sur les socié- dédié à cette activité (compte ban-
tés : les cotisations sociales sont caire professionnel).

222 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


La mention « entrepreneur indi- nelle, en nature, qualité, quantité
viduel à responsabilité limitée » et valeur.
(ou simplement le sigle EIRL) doit Le dépôt de la déclaration est
accompagner la dénomination gratuit lorsque la déclaration
commerciale de l’entreprise sur est déposée simultanément à la
tous les documents profession- demande d’immatriculation au
nels (devis, factures, etc.). RCS ou au RM.

Les comptes annuels doivent être L’affectation professionnelle d’un


publiés au lieu du dépôt de la bien immobilier doit être effectuée
déclaration initiale d’affectation par acte notarié, ce qui implique
et valent actualisation de la com- le paiement de frais de notaire, et
position et de la valeur du patri- publiée au bureau des hypothè-
moine affecté. ques.

w Comment se déclarer Pour en savoir +


en EIRL ?
Loi n° 2010-658 du 15 juin 2010,
Pour constituer un patrimoine
JO du 16 juin 2010 sur Légifrance.
affecté, l’EIRL doit déposer une
Présentation du statut de l’EIRL
déclaration d’affectation au regis-
(format pdf) par l’APCE
tre du commerce et des sociétés
@ http://pme.service-public.fr
(RCS) pour les commerçants ou
au répertoire des métiers (RM)

l
pour les artisans. En cas de dou- a société coopérative d’intérêt
ble immatriculation, le registre de collectif (Scic) : une entreprise
publicité légale est choisi par l’en-
trepreneur individuel, avec une au service du territoire
mention portée à l’autre registre.
Les territoires ruraux et urbains
Les personnes physiques qui ne (communauté de communes ou
sont pas tenues de s’immatri- d’agglomération, pays…) sont de
culer (professions libérales ou plus en plus confrontés à l’émer-
auto-entreprise par exemple) gence de besoins nouveaux ou
et les exploitants agricoles doi- insatisfaits : aménagement et
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

vent effectuer cette déclaration entretien des espaces, tri et recy-


auprès du greffe du tribunal du clage des déchets, valorisation du
commerce. patrimoine, services aux person-
nes (enfance et jeunesse, person-
La déclaration d’affectation doit nes âgés ...), qui ont conduit les
comporter un état descriptif des pouvoirs publics à créer de nou-
biens, droits, obligations ou sûre- veaux statuts pour faciliter la con-
tés affectés à l’activité profession- ciliation de cadres économiques
et de finalités sociales.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 223


w Définition de la Scic, sa faculté d’associer
Les Scic, réglementées par la loi l’ensemble des parties concer-
du 17 juillet 2001 et le décret du nées par son activité, ainsi que
21 février 2002, sont des entre- son caractère, imposé par la loi,
prises (SA ou SARL) coopératives de gestion désintéressée qui
adaptées à la création d’activités empêche tout enrichissement
alliant un projet économique à personnel de ses membres, en
une finalité sociale. font un outil entrepreneurial d’uti-
Ce statut innovant permet aux dif- lité sociale par nature.
férents acteurs d’un même terri-
toire (collectivités, associations,
bénévoles, usagers...) de s’investir … sur la Scic culture
dans des projets d’intérêt collectif ATLA, le village musi-
et d’utilité sociale, d’expérimen- ques actuelles
ter des formes de partenariat ori-
En 1994, Noëlle Tatich crée
ginales, d’apporter des réponses
la SARL ATLA à Pigalle à Paris.
novatrices aux besoins émergents
Quinze ans plus tard, ATLA est
et aux enjeux de développement
devenue l’une des plus grandes
local, et de repenser les modes
écoles des musiques actuelles en
traditionnels de gouvernance.
Europe, notamment grâce à sa
transformation en Scic en 2002.
L’intérêt collectif peut se caracté-
riser comme le dépassement de Ses valeurs clés :
l’intérêt direct des membres ou de n « L’art du professionnalisme au
la coopérative, en étendant l’objet service du professionnalisme de
de l’entreprise à la satisfaction de l’art. »
besoins de la société civile ou de
n Plaisir de transmettre le savoir-
certains publics.
faire.
Toute Scic peut fournir ses servi-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

ces à des non-membres de la coo- n Respecter et associer, dans la

pérative, sans aucune limite (cette créativité, la dynamique de chacun.


possibilité est limitée à 20 % du n S’enrichir mutuellement du par-
total de l’activité pour les autres tage culturel, par l’ouverture, pour
formes de coopératives). plus d’adaptabilité.
n Cultiver l’utopie réaliste dans une
L’utilité sociale peut être carac- approche qui conjugue avant-gar-
térisée par l’activité menée par disme et pragmatisme.
la Scic, mais aussi la manière
dont cette activité est exercée. En Pour en savoir +
effet, la dimension démocratique @ www.atlavillage.fr/home

224 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


w Caractéristiques remarquables des coopératives
principales est la constitution de réserves
dites « impartageables ».
Les caractéristiques du
sociétariat Une des autres caractéristiques
Une des principales innovations des coopératives est l’impossi-
apportées par la loi sur les socié- bilité pour les associés de réali-
tés coopératives d’intérêt collectif ser des plus-values sur les parts
est l’introduction d’un sociétariat sociales qu’ils détiennent. Les
multiple, ou multi-sociétariat. parts sociales de coopératives ne
Chaque associé d’une Scic est sont pas « vendables », elles sont
donc identifié par la catégorie à remboursées à l’associé lors de
laquelle il appartient, qui précise son départ, à leur valeur nominale
la nature de son lien avec la coo- (c’est-à-dire au montant débour-
pérative : les usagers qui utilisent sé par l’associé lors de la prise de
les produits de la Scic, les salariés parts).
qui en tirent leurs revenus, etc.
La
La relation des membres à leur Bon à savoir procédure
coopérative est d’une double natu- d’agrément
re (on parle de double-qualité) : Le décret en Conseil d’État
- associé, et donc responsable et n° 2002-241 impose aux Scic
impliqué dans la gestion et le pilo- d’être agréées par la préfecture
tage de la coopérative ; du département de leur siège
social. Cet agrément est attribué
- lié par un intérêt ou un besoin
préalablement à l’immatriculation
auquel la coopérative apporte une
au registre du commerce et des
réponse.
sociétés, dans le cas d’une créa-
tion ex nihilo, et préalablement à
Des règles de gestion du capital
toute modification de l’immatri-
adaptées aux principes de ges-
culation, quand la Scic est issue
tion désintéressée
d’une transformation d’une per-
Les associés qui concourent à la
sonne morale préexistante.
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

constitution du capital sont des


L’agrément est donné pour une
personnes physiques ou morales
période de cinq ans. Le préfet
qui ont un intérêt direct ou indi-
peut, à tout moment au cours de
rect à l’activité de la coopérative,
la période quinquennale, s’en-
ou bien des personnes physiques
quérir du respect par la Scic de la
ou morales qui entendent sim-
conformité aux éléments qui ont
plement contribuer, par l’apport
prévalu à son agrément.
de capitaux, à la réalisation des
En cas de non-conformité, l’agré-
objectifs de la Scic.
ment peut être retiré.
Une des caractéristiques les plus

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 225


… sur la Scic tourisme et
loisirs sportifs de nature
Alphéa cnsb, territoire
Sioule et Bouble
Créée en 2005, la première Scic développement. Ces subventions
d’Auvergne emploie, en 2010, 5 ETP peuvent intervenir sur les trois
à l’année, dont 15 saisonniers. postes (fonctionnement, investis-
C’est grâce au statut de Scic que sement, formation).
l’ancienne association a pu mainte-
nir, puis créer des emplois, notam- En tant que sociétés commercia-
ment en bénéficiant de contrats les, les Scic ont accès à l’ensemble
aidés. C’est aussi grâce au choix de des soutiens financiers ou dispo-
ce statut que l’ouverture à l’année sitifs d’aide à l’emploi relevant des
de cette structure est assurée sur possibilités communes offertes
son territoire. aux entreprises.
Après le canoë, le tir à l’arc et la
course d’orientation, la Scic a dé- Source : www.avise.org
veloppé de nouvelles activités : la
marche nordique, le paint ball et Scic et
l’escalarbre. Bon à savoir Code des marchés
@ http://alpheacnsb.com/#acc publics
Le droit de préférence permet d’at-
tribuer le marché, à égalité de prix
ou à équivalence d’offres, à l’offre
Des règles d’organisation
présentée par une Scop, par un
La forme juridique de la société
groupement de producteurs agri-
détermine l’organisation de la
coles, par un artisan, une société
direction et de l’administration de
coopérative d’artisans ou par
la Scic :
une société coopérative d’artis-
- Scic SARL : la Scic est dirigée tes ou par des entreprises adap-
par un ou plusieurs gérants dési- tées (53-IV du Code des marchés
gnés par l’assemblée générale publics (CMP).
des associés ;
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Le 7 septembre 2010, le député


- Scic SA : la Scic est adminis- Pascal Terrasse a demandé au
trée par un conseil d’administra- Gouvernement de se prononcer
tion qui désigne le président et le sur un possible élargissement aux
directeur général. Scic (sociétés coopératives d’inté-
rêt collectif) de la liste des béné-
Un intérêt en matière d’appui ficiaires du droit de préférence,
financier institué par l’article 53-IV du Code
Les collectivités territoriales peu- des marchés publics (CMP).
vent accorder des subventions aux
Scic en vue de participer à leur Affaire à suivre…

226 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


où trouver l ’ info ?
bilité que toute entreprise. Leur
originalité : les salariés sont les
n Sur le site de l’Avise : actionnaires majoritaires de leur
@ www.avise.org, vous trouverez tous entreprise. Ensemble, et chacun
les textes législatifs et réglemen- avec un poids égal, les salariés
taires relatifs aux Scic dans la rubrique associés ou actionnaires décident
Bibliothèque. des grandes orientations et éli-
sent les dirigeants qui vont piloter
n Les guides « Scic en 40 questions »
leur entreprise (gérant, conseil
et « Scic et collectivités locales en
d’administration, etc.).
30 questions ».
n « Scic, un outil innovant pour cons- Fin 2009, on comptait
truire des prestations de services dans
le secteur Sport », ministère de la Jeu-
à savoir 1 925 sociétés coopé-
ratives et participatives
nesse, des Sports et de la Vie associa- adhérant à la Confédération
tive, Avise et la Scic SED. des Scop, réunissant 40 424
Tous les guides, repères et revues sur salariés hors filiales non coo-
les Scic sur le site @ www.avise.org, pératives et plus de 50 000 en
rubrique Publications coopératives. comptant ces filiales. Fin 2008,
n De nombreuses informations aussi le nombre de Scop était de
sur le site de l’Inter-réseaux Scic : 1 893 et les salariés de 39 929.
@ www.scic.coop Après quinze ans de croissance
régulière, les Scop progres-
sent encore de plus 1,6 % et de

l
es sociétés coopératives et 1,2 % en emplois en un an. Mais
participatives (Scop) : cette progression est moindre
que les années précédentes.
« la démocratie nous réussit »
Source : www.scop.coop
Le fondement des Scop date du
XIXe siècle. Ce statut est cepen- w Les principales
dant moins répandu dans les sec- caractéristiques
teurs concernés par le guide, en Fiscalité
particulier celui du sport. La Scop est soumise aux mêmes
impôts que toute société de droit
w Définition commun. Toutefois, en versant
Les sociétés coopératives et par- beaucoup plus de participation
ticipatives - Scop - sont des socié- que les entreprises classiques
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

tés commerciales de type SA ou (au moins 25 % des bénéfices),


SARL. Sur cette base juridique elle réduit d’autant le montant du
se greffent les principes du droit bénéfice imposable à l’IS (impôt
coopératif et les dispositions pro- sur les sociétés). Par ailleurs,
pres aux Scop. les Scop sont exonérées de la
Elles vivent et se développent taxe professionnelle à condition
dans le secteur concurrentiel de respecter les principes qui
classique, avec les mêmes con- permettent à des salariés de
traintes de gestion et de renta- prendre collectivement en main

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 227


… sur les Scop :
beaucoup de culture,
un peu de sport
n La forme coopérative est
leur destin, et de partager les ris-
ques et les résultats au service parfaitement adaptée à la gestion
de l’emploi sur les territoires : d’une structure culturelle.
salariés associés majoritaires, De grandes scènes du monde du
démocratie des décisions et cons- spectacle sont gérées par des
titution d’un patrimoine commun sociétés coopératives : le Théâtre
au profit des générations futures du Soleil de Paris, la Maison de la
de salariés. Culture de la Nièvre, la Maison de
la Danse de Lyon, l’orchestre de
Des associés salariés chambre national de Toulouse...
Chaque associé salarié dispose Source : www.scop.coop
d’un poids égal à celui des autres :
n Citécréation : c’était l’année der-
- tout salarié peut devenir associé nière. Un mur peint de 5 000 m2,
après une période de probation et représentant la France : la plus
avec l’accord des associés exis- grande peinture murale en trompe-
tants ; l’œil du monde inaugurée à
- chaque associé salarié de la Shanghai. Une étape de plus dans
coopérative dispose d’un droit de le développement international
vote lors des assemblées ; de ce leader mondial par le nom-
- ensemble, les associés salariés bre et la taille des fresques réali-
ont toujours la majorité ; sées (jusqu’à 3 500 m2). Installée à
Oullins, commune du Grand Lyon,
- en revanche, depuis la loi de
elle compte neuf salariés et peut
modernisation de 1992, les asso-
mobiliser une cinquantaine de pein-
ciés extérieurs peuvent déte-
tres en fonction des projets. Projets
nir (ensemble) jusqu’à 35 % des
visibles aux quatre coins du monde.
droits de vote (49 % si l’associé
Issue d’un collectif d’étudiants des
extérieur est une société coopéra-
Beaux-Arts de Lyon, Citécréation
tive). Cette disposition vise à élar-
a choisi d’être une Scop il y a vingt
gir les possibilités de partenariat
ans.
avec d’autres entreprises.
Source : www.cite-creation.com
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Une répartition des bénéfices


n Moins d’une dizaine de Scop, pour
Les bénéfices sont répartis en
la plupart récentes, évoluent sur
trois parts :
le marché en pleine croissance du
- une part entreprise : les réser- sport loisir. Fondées par des pas-
ves (au minimum 16 %) ; sionnés, elles se donnent égale-
- une part salariés : la participa- ment une vocation d’utilité sociale.
tion (au minimum 25 %) ; Source : « Quand le sport loisir se fait
- une part capital : les dividendes coopératif » : Participer 613/ 2005
www.scop.coop
(au maximum 33 %).
Source : www.scop.coop

228 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


l
es coopératives d’activités et « Coopérer pour entreprendre »
d’emploi (CAE) : l’entreprise (aujourd’hui 68 coopératives d’ac-
tivités en France, en Belgique et au
partagée Québec) et Copea (35 CAE dans la
région Rhône-Alpes aujourd’hui).
w Définition
« L’économie sociale est fondée
w Les principales
sur des valeurs et des principes
caractéristiques
qui reposent sur un socle huma-
niste dont les idées de solidarité Entrepreneur salarié
et d’entraide sont les éléments Dès ses premières affaires, le
structurants. porteur de projet se voit proposer
Les coopératives d’activités et le statut d’entrepreneur salarié.
d’emploi incarnent ces vertus Il est embauché en CDI à temps
qui, à la fondation MACIF, nous partiel, au départ sur la base de
sont chères et qui permettent quelques heures, et commence
aux entrepreneurs salariés de à se rémunérer avec son propre
trouver l’accompagnement qu’ils chiffre d’affaires, déduction faite
attendent, pour réussir dans leur des charges liées à l’activité, des
initiative entrepreneuriale et pro- cotisations sociales et de la par-
bablement pour tenter de réussir ticipation aux frais de gestion,
dans leur vie. » Alain Philippe, autour de 10 % du chiffre d’affai-
président de la fondation MACIF. res. En contrepartie, la coopéra-
tive le fait bénéficier de son cadre
Une coopérative d’activités et juridique et effectue pour lui toutes
d’emploi (CAE) est une entreprise les tâches comptables, fiscales et
dont l’objectif est de créer des administratives nécessaires.
emplois pérennes et de la riches- Chaque entrepreneur continue de
se économique et sociale sur son bénéficier d’un accompagnement
territoire. personnalisé, individuel et col-
lectif, sur l’analyse de l’activité,
Dans les coopératives d’activités
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

le suivi du carnet de commandes,


et d’emploi, les entrepreneurs
la redéfinition éventuelle de sa
salariés sont à la fois responsa-
stratégie et la détermination des
bles de leur devenir économique
objectifs.
et parties prenantes d’une entre-
prise collective où se mutualisent Entrepreneur associé
les expériences, dans un esprit L’entrepreneur dont l’activité a
d’entraide et de convivialité. atteint un régime de croisière et
Cette démarche originale est por- qui souhaite faire durablement de
tée notamment par les réseaux la coopérative le cadre d’exercice

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 229


... sur Artenreel, trice, designer artisanal, designer
CAE pour les métal, danseur hip-hop, écrivain,
métiers artistiques entrepreneur de spectacle, for-
et culturels matrice, infographiste, interve-
nante artistique, intervenante
n Présentation de la structure
éveil musical, graphiste, maquet-
C’est en 2004 que Stéphane
tiste, musicien, musicothérapeute,
Bossuet porte l’initiative d’Arten-
percussionniste, peintre mural,
réel, première coopérative d’ac-
photographe, plasticien décora-
tivités et d’emploi exclusivement
teur, rédactrice, relieuse d’art,
dédiée aux métiers artistiques et
sculptrice, styliste.
culturels.
Basée à Strasbourg, Artenreel
n Les partenaires d’Artenréel
est une coopérative d’activités et
Union européenne (Fonds social
d’emploi pour les métiers artisti-
européen), PLIE (Plan local d’inser-
ques et culturels, sous forme de
tion pour l’emploi), communauté
société coopérative et participa-
urbaine de Strasbourg, direction
tive. « Au nom de l’innovation et de
régionale du Travail, de l’Emploi
l’initiative économique, l’entreprise
et de la Formation profession-
coopérative permet de dépasser le
nelle, Région Alsace, départe-
clivage entre le statut d’entrepre-
ment du Bas-Rhin, fondation
neur et celui de salarié. Dans ce
MACIF, Alsace Active, Crédit Coo-
mode d’organisation protecteur,
pératif, direction régionale des
le salariat est compatible avec la
Affaires culturelles, union d’éco-
liberté d’entreprendre et de déve-
nomie sociale Coopérer pour
lopper des initiatives à partir de
Entreprendre, Union régionale des
compétences personnelles. »
Scop, OGACA, partenaire associé.
n Aperçu de la diversité des mé-
Artenréel
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

tiers représentés à Artenréel


21, route du Neuhof
Animatrice d’ateliers d’écriture,
67100 Strasbourg
animateur d’ateliers théâtre, art-
thérapeute,céramiste,comédienne-
% 03 88 44 50 99
formatrice, comédienne voix off, / cooperative@artenreel.com
@ www.artenreel.com
chargé de production, créateur de
(et aussi @ www.cooperer.coop)
bijoux, créatrice textile, décora-

230 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


de son activité professionnelle une logique entrepreneuriale. Les
peut en devenir sociétaire. La CAE entrepreneurs “attaquent” leur
est en effet une société coopéra- marché comme n’importe lequel
tive et participative - SCOP -, régie de leur concurrent et pratiquent
par le principe « une personne, les mêmes prix. Une CAE est sou-
une voix ». L’accès au sociétariat mise au même régime fiscal et
est l’aboutissement naturel (et social que n’importe quelle SCOP.
choisi) d’une démarche progressi- Pour assurer leur solidité finan-
ve d’appropriation de l’entreprise, cière, les CAE se sont dotées,
qui traduit, au-delà de la gestion à travers les réseaux Copea et
de sa propre activité, le souhait de Coopérer pour entreprendre, de
participer au fonctionnement de solutions pour financer leur fonds
la CAE et à son développement. de roulement et renforcer leurs
fonds propres.
Chacun peut aussi à
à savoir tout moment faire libre- Une charte d’engagement
collectif
ment le choix de sortir
de la coopérative et créer sa Dès sa création en 1999, le réseau
propre structure. « Coopérer pour entreprendre »
s’est doté d’une charte de déonto-
Une implantation territoriale logie, réactualisée le 15 juin 2006,
reconnue qui fixe la définition, les objectifs
Rencontres périodiques avec et les engagements des coopé-
les élus et les acteurs économi- ratives d’activités et d’emploi.
ques locaux, comités de pilotage L’adhésion d’une CAE au réseau
et comités techniques, réunions se fait avec l’assentiment des CAE
et échanges font partie des mis- déjà membres à travers le conseil
sions régulières assurées par les d’administration de « Coopérer
gérants et associés des CAE. Les pour entreprendre ». n
coopératives d’activités et d’em- Source : « Coopérative d’activités et
ploi sont un maillon complémen- d’emploi - L’entreprise partagée »,
Collection Choisir d’entreprendre autre-
taire et innovant dans la chaîne ment, Avise
des nombreux outils d’accompa-
gnement à l’emploi que sont les Pour en savoir +
chambres consulaires, les bouti- Guide Repère Entreprendre Autrement
ques de gestion et autres struc- n° 3. « Coopératives d’activités et d’em-
tures. Les partenariats avec l’État ploi, couveuses, sociétés de portage
et les collectivités se traduisent salarial : des opportunités pour tester,
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

généralement sous la forme de développer ou exercer son activité »,


cofinancements. collection Les Repères de l’Avise.

Une logique d’entreprise Source : www.avise.org


Les CAE sont des entreprises coo- @ www.cooperer.coop
pératives qui fonctionnent dans

Cette fiche contient des informations recueillies pour l’essentiel sur les sites
servicepublic.fr et de l’Avise.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 231


Les besoins en financement varient d’un projet à l’autre, et le créateur doit
être en mesure d’opter pour la solution la plus appropriée en fonction de
ses besoins, de son statut et de celui de son entreprise, ainsi que de son
domaine de création.
Point sur les principales sources de financement qu’il peut mobiliser et
sur les règles essentielles qu’il devra respecter

FINANCEMENTS :
LES INCONTOURNABLES
Savoirs et Références

l es principales sources - ouvrir son capital à des investis-


de financement seurs ;
- solliciter un financement extra-
Aménagement du local, acquisi- bancaire (microcrédit, prêt d’hon-
tion de matériel, de l’équipement neur) ;
informatique, frais d’immatri- - recourir à l’endettement moyen
culation, de communication et, (2-7 ans) ou long terme (7-15 ans) ;
demain, besoins en fonds de rou-
- obtenir une aide publique.
lement, etc., les besoins finan-
ciers au démarrage sont sou-
w L’apport personnel
vent nombreux. Pour assurer le
Dans tous les cas, tout commen-
financement de la future entre-
ce par l’apport personnel. Il peut
prise, deux types de ressources
s’agir d’un apport en numéraire,
se complètent : les fonds propres
mais également en nature : ordi-
qui proviennent du créateur et les
nateur, outils, camion...
financements externes.
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Solliciter la famille et les proches,


Pour faire face aux premiers mois
pour bénéficier d’un don ou d’un
de vie de l’entreprise, ils doivent
prêt sans intérêt, permet de ren-
souvent être mobilisés rapide-
forcer l’apport personnel.
ment.
En règle générale, l’apport repré-
Les solutions suivantes sont le
sente un tiers des sommes
plus souvent envisagées :
demandées au banquier.
- renforcer ses apports person- La garantie ne fait pas la décision,
nels en sollicitant l’épargne de mais elle y contribue.
ses proches (ce que l’on appelle le Pour obtenir des financements,
« love money ») ; une entreprise doit généralement

232 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


fournir des garanties, notamment
quand elle prend la forme d’une La Société
société à responsabilité limitée. Bon à savoir financière de
La caution personnelle (voire du la Nef
conjoint) fait partie de ces garan- La Société financière de la Nef
ties. est une coopérative de finances
solidaires. Depuis sa création en
Le dispositif NACRE 1988, elle exerce une double acti-
à savoir(Nouvel accompagne- vité de collecte d’épargne et d’oc-
ment pour la création troi de crédit dans le cadre d’un
ou la reprise d’entreprise) per- agrément de la Banque de France.
met aux demandeurs d’emploi Les financements accordés par la
de recevoir en deux fois, sous Société financière de la Nef per-
forme de capital, les allocations mettent de soutenir la création et
chômage versées chaque mois. le développement d’activités pro-
fessionnelles et associatives à des
L’engagement du créateur sur ses fins d’utilité sociale et environne-
fonds propres inspire confiance et mentale quels que soient :
permet de déclencher des finan- - la forme juridique : coopérative,
cements externes. société civile ou commerciale,
entreprise individuelle, associa-
w Le prêt bancaire tion, profession libérale, agricul-
La banque est souvent le parte- teur, etc. ;
naire incontournable d’une entre-
- et le type d’activité : indépendan-
prise en phase de création. La
te, artisanale, commerciale, etc.
convaincre du bien-fondé d’un
projet de création n’est pas tou- Toutes les formes de garantie tra-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

jours facile, surtout dans le con- ditionnelles sont possibles : hypo-


texte actuel. thèque, nantissement, caution,
Trois critères à garder en tête : gage, etc. Des fonds spécifiques et
la banque finance rarement plus des formes de garantie solidaires
de 50 % du coût du projet (d’où peuvent également être sollicités.
la nécessité de l’apport) ; le prêt
doit être au moins égal à 7 500 Source : www.lanef.com
euros ; enfin, il faut présenter des
garanties.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 233


Le NACRE
Le Nouvel accompagnement pour
la création et la reprise d’entre-
Le Prêt prise) remplace depuis le 1er jan-
Bon à savoir à la création vier 2009 l’Eden et le chèque-
d’entreprise conseil.
Le Prêt à la création d’entreprise Le dispositif Nacre se caractérise
(PCE) peut apporter au porteur de par un accompagnement renforcé
projet un montant compris entre avec un interlocuteur unique. Il se
3 000 € et 8 000 € sans garan- décompose en trois phases :
tie ni caution personnelle. Il est - une première phase antécréa-
financé par la Banque de déve- tion. Un accompagnement est pro-
loppement des PME (BDPME). posé pour faire avancer le créateur
Le PCE vient obligatoirement en depuis son projet bien identifié
accompagnement d’un prêt ban- jusqu’à la réalisation de son busi-
caire de plus de deux ans, dont ness plan. Cette phase s’adresse
le montant est au moins égal au aux créateurs ayant déjà une idée
PCE, et le coût total du projet précise du projet d’entreprise. Cet
ne doit pas dépasser 45 000 €. accompagnement se fait sur 8 ou
Par ailleurs, si le porteur de projet 10 séances et 4 mois maximum ;
ne dispose d’aucune garantie, il
- une deuxième phase de finance-
peut avoir recours à un fonds de
ment. Il s’agit d’aider le créateur
garantie, comme France Active, la
à obtenir un prêt d’honneur à taux
Sofaris ou une Société de caution
zéro (ancien dispositif Eden) sur la
mutuelle.
base d’un prêt moyen de 5 000 €
(mais le montant pourra varier
w Les aides spécifiques
entre 1 000 et 10 000 €). Le prêt à
pour les demandeurs d’emploi
taux zéro Nacre est remboursable
L’ACCRE (Aide au chômeur créa-
dans un délai maximum de 5 ans.
teur et repreneur d’entreprise)
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Les mensualités sont constantes.


consiste en une exonération de
Il n’y a pas de différé d’amortisse-
charges sociales pour les 12 pre-
ment ;
miers mois de l’activité. Peuvent
aussi en bénéficier les bénéficiai- - une troisième phase postcréa-
res du RMI, les bénéficiaires de tion. Un accompagnement sur
l’allocation parent isolé… Cette trois ans sera proposé au jeune
aide est cumulable avec d’autres chef d’entreprise pour l’aider à
aides de l’État. mettre toutes les chances de son
côté pour viabiliser, rentabiliser
Source : www.minefe.gouv.fr et pérenniser son entreprise.
Source : www.entreprises.minefi.gouv.fr

234 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


l e prêt « d’honneur »

Véritable « coup de pouce » finan-


cier pour les porteurs de projet
w Les autres aides ne possédant pas suffisamment
nationales d’apports financiers personnels,
Les travailleurs handicapés le « prêt d’honneur » est un crédit
Les personnes reconnues travail- à moyen terme :
leurs handicapés par la COTOREP
- dont la durée est généralement
peuvent obtenir une subven-
comprise entre 2 et 5 ans ;
tion d’un montant maximum de
10 675 €, via l’AGEFIPH. - octroyé à la personne même du
créateur ou au repreneur (et non à
Les territoires l’entreprise qu’il crée : il s’agirait,
Certaines zones bénéficient de dans ce cas, d’une avance rem-
mesures spécifiques liées à boursable) ;
l’aménagement du territoire. C’est - n’exigeant aucune garantie per-
le cas du fonds de revitalisation sonnelle ou réelle (d’où l’expres-
économique (FRE) qui intervient sion « d’honneur »).
auprès des entreprises installées
en zone urbaine sensible (ZUS). Certains organismes distribuant
Les zones de revitalisation rura- des « crédits solidaires », formule
les (ZRR) bénéficient aussi de proche par leur esprit et leur for-
mesures spécifiques. Toutes ces me des prêts d’honneur, deman-
mesures sont évolutives. Il est dent à l’emprunteur de fournir
donc préférable de s’informer au plusieurs cautions de manière
moment voulu. à crédibiliser sa démarche sans
toutefois engager lourdement
Les prêts des collectivités ceux qui se portent garants de
locales, comme les primes régio- l’emprunteur (chaque cautionne-
nales à la création d’entreprise, ment ne représente qu’une petite
peuvent également compléter partie du prêt).
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

le financement du lancement de
l’entreprise. Le prêt d’honneur est

Pour en savoir +
à savoir en général octroyé à un
taux de 0 %.
@ www.aides-entreprises.fr Quelques rares organismes font
payer un intérêt au bénéficiaire :
le taux est alors, dans la plupart
des cas, un peu inférieur aux taux
du marché bancaire.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 235


w À qui s’adressent-ils ? Le prêt d’honneur
Devant la difficulté d’accès au Bon à savoir baptisé
financement bancaire, le prêt « Autonomie »
d’honneur a vocation à conforter, Depuis le 1er janvier 2009, les
voire, selon le public, à remplacer futurs créateurs d’entreprises
l’apport du porteur de projet et à peuvent bénéficier d’un prêt
produire, chaque fois que c’est d’honneur à taux zéro baptisé
possible, un effet de levier pour « Autonomie », couplé à une
l’obtention d’un financement ban- garantie publique des prêts ban-
caire complémentaire. caires et à un accompagnement
Les prêts d’honneur concernent obligatoire durant les trois pre-
les créateurs d’entreprises, mais mières années par des structures
aussi, selon l’organisme distribu- labellisées.
teur, les repreneurs ou encore les Le public visé est celui des ayants
jeunes entreprises (âgées de 0 à droits à l’ACCRE (Aide à la création
3 ans). et à la reprise d’une entreprise :
Les critères de recevabilité con- demandeurs d’emploi indemnisés
cernant le porteur de projet varient ou non (inscrits dans ce cas depuis
d’un organisme à l’autre. 6 mois au moins), les bénéficiaires
des minimums sociaux, les jeunes
w Pour quels projets ? de moins de 26 ans (ou de moins
Chaque dispositif financier de de 30 ans pour les chômeurs non
prêts d’honneur a vocation à pri- indemnisés et ceux reconnus han-
vilégier un ou plusieurs types de dicapés), les salariés qui repren-
projets de création d’entreprise, nent leur entreprise en redresse-
comme par exemple : ment ou liquidation judiciaire, les
- les micro-projets permettant la titulaires d’un Contrat d’appui au
réinsertion économique des per- projet d’entreprise (CAPE, conclu
sonnes en difficulté ; notamment avec des couveuses
d’entrepreneurs à l’essai et par-
- les projets en milieu rural, les
fois des coopératives d’activités et
projets à vocation sociale ou éco-
d’emploi), ainsi que les personnes
logique ;
qui créent leur entreprise en zone
- les petits projets à potentiel ; urbaine sensible (ZUS).
- les projets à contenu technolo-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

gique ; w Quel financement ?


- etc. Les prêts d’honneur ont voca-
tion à financer partiellement les
La plupart du temps, il existe éga- besoins durables d’une création
lement un critère géographique d’entreprise :
lié au périmètre d’intervention - les investissements de départ ;
de l’organisme distributeur (qui - le besoin en fonds de roulement
est souvent une association créée (BFR) ;
pour favoriser le développement
- ainsi que les besoins durables
économique local).
de financement engendrés par

236 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


la reprise d’une entreprise pour Dans tous les cas, il faut garder en
ce qui est des associations inter- mémoire que chacun de ces éta-
venant en faveur des repreneurs blissements a son domaine d’in-
d’entreprises. tervention privilégié, et que pour
obtenir les garanties demandées,
w Montant des prêts et le créateur peut avoir recours à un
conditions d’attribution fonds de garantie.
Selon les possibilités et les orien-

l
tations économiques de l’organis-
me distributeur, les montants des
prêts accordés oscillent générale-
e capital-risque solidaire
ment entre 3 000 et 15 000 €, avec
Le capital-risque solidaire con-
un montant moyen avoisinant
siste à apporter des fonds propres
7 500 €.
à des entreprises en développe-
ment. Il peut prendre plusieurs
Les PFIL
formes : souscriptions à des
Si le créateur ne dispose pas de
actions de capital, à des obliga-
50 % du coût total du projet, il
tions convertibles, à des titres
peut s’adresser à une plate-forme
participatifs ou à des billets à
d’initiative locale (PFIL ). Les PFIL
ordre émis par des entreprises,
interviennent au niveau départe-
ou encore un prêt participatif.
mental ou local, pour des prêts
Il permet au créateur d’obtenir
d’honneur jusqu’à 30 000 €, rem-
des fonds qui vont lui permettre
boursables sur 5 ans.
d’obtenir plus facilement un prêt
bancaire, et représente dans tous
L’ADIE
les cas un soutien moral, profes-
Si le coût total du projet est infé-
sionnel et financier.
rieur à 7 500 €, l’Association pour
le droit à l’initiative économique
w Les Cigales
(ADIE) peut être sollicitée, pour
Les Cigales (Clubs d’investis-
des prêts de 5 000 € maximum,
seurs locaux pour une gestion
remboursables en 2 ans. Une
alternative et locale de l’épar-
personne doit se porter garante
gne solidaire) rassemblent des
à hauteur de 50 % de la somme
personnes qui mutualisent une
demandée.
partie de leur épargne afin d’in-
vestir dans des projets locaux
L’ADIE (Association pour
d’économie sociale et solidaire.
à savoir le droit à l’initiative éco-
Les Cigales investissent dans tou-
nomique) a décidé de
tes les formes d’entreprises col-
lancer un site de microcrédit en
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

lectives, y compris les Scop et les


ligne : @ www.adieconnect.fr.
Scic, et elles prennent des parti-
Il permet d’octroyer directement
cipations dans les associations
des microcrédits inférieurs à
depuis 2004. L’investissement
2 000 €, afin de faciliter les démar-
moyen s’élève à 2 500 €. Mais plu-
ches et de réduire les délais
sieurs clubs peuvent investir dans
d’obtention (5 jours ouvrés via
le même projet afin d’augmenter
AdieConnect). Tous les types de
le montant de la participation.
projets sont éligibles à ces crédits
en ligne.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 237


w Garrigue w Les autres investis-
C’est une société coopérative de seurs en fonds propres
capital-risque solidaire créée en
1985 pour prendre des participa- Unicer : une société de capital-
tions minoritaires dans des socié- risque de proximité
tés, en création ou en développe- L’Union nationale des investis-
ment, à forte plus-value sociale. seurs en capital pour les entre-
Outre la pérennité économique, prises régionales intervient en
trois critères président aux déci- soutien à la création ou au déve-
sions d’investissement : l’utilité loppement de PME, pour des
sociale, le respect de l’être humain montants généralement compris
et de l’environnement, et un fonc- entre 30 000 et 300 000 €. Leur
tionnement démocratique. particularité est d’intégrer sys-
Le montant des interventions tématiquement des notions de
varie de 8 000 à 30 000 € en fonds proximité géographique et, sou-
propres ou en compte courant vent, d’utilité sociale (protection
d’associé pour une durée de 5 à de l’environnement, lien social,
10 ans. etc.). Elles entrent au capital pour
5 à 7 ans, ou interviennent sous la
w Les Clubs d’épargne forme d’avances en compte cou-
pour les femmes qui entrepren- rant d’associés, de souscriptions
nent (CLEFE) d’obligations ou par l’octroi de
Depuis 1991, date de création des prêts participatifs (elles peuvent
CLEFE, ce sont quelque 600 épar- venir en appui d’une Scop).
gnants solidaires qui ont placé Parallèlement, certaines socié-
300 000 €. tés de capital-risque de proxi-
Les CLEFE consentent en moyen- mité proposent un accompagne-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

ne des prêts de 3 000 € pour une ment bénévole pendant 3 ans.


durée moyenne de deux ans. Les Leurs ressources proviennent des
taux d’intérêt sont basés sur ceux collectivités locales, des cham-
de la Caisse d’Épargne. bres consulaires et des banques.

w ESFIN-IDES Pour en savoir +


C’est un groupe spécialisé dans le
@ www.unicer.asso.fr
financement des PME, des entre-
prises de l’économie sociale, et
des entreprises à forte responsa-
bilité sociale et environnementale.

238 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


PAROLE D’EXPERT
Voici quelques recommandations que difficultés qui se présentent. Bien les
vous pouvez donner sans crainte à votre identifier, c’est se donner les meilleures
porteur de projet : chances de les surmonter ;
1 - Avoir confiance en soi, dans ses chan- 4 - Pour le créateur d’entreprise, comme
ces de réussite pour transmettre cette pour le chef d’entreprise, sa première
confiance aux autres, d’où la nécessité richesse, c’est son entreprise, et il doit
d’un engagement personnel sans res- tout faire pour s’y investir et la consoli-
triction, sans hésitation. der.
2 - Disposer du soutien à toute épreuve 5 - Dernier point, le banquier à qui le
de ses proches pour s’engager dans créateur a fait partager son projet, son
l’aventure. Par exemple, le rôle du con- enthousiasme, peut devenir un véritable
joint, même si son activité est externe au allié qui aura à cœur de lui apporter son
projet, est primordial. soutien. Il convient donc d’établir un lien
Il doit être permanent, soit pour calmer de confiance absolue, réciproque, et de
les excès d’enthousiasme, ou au con- ne pas hésiter à le prévenir des difficul-
traire apporter le réconfort ou la mise en tés qui se présentent.
confiance nécessaire en cas de contre-
temps ou de difficultés passagères. Si le Les banquiers sont capables d’accom-
rôle n’est pas joué par le conjoint, il peut pagner des projets qui sortent du tradi-
l’être par des proches, amis ou parents. tionnel, pourvu qu’ils soient portés
Dans tous les cas, éviter l’isolement pour par des candidats enthousiastes et
surmonter ses doutes. convaincants !
3 - Ne pas se raconter d’histoires ni
en raconter à ses interlocuteurs. Pour Jean-Claude GARDY
ce faire, il ne faut pas se cacher les Crédit Agricole de la Manche

Le capital-risque individuel : les Les fonds d’investissement de


Business Angels proximité (FIP)
Les particuliers investisseurs Instaurés par la loi sur l’initiative
dans les entreprises en création économique du 6 août 2003, les
ou en développement sont réunis FIP ont vocation à collecter une
au sein de l’association France épargne de proximité et à finan-
Angels, qui compte une quaran- cer des PME en développement
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

taine de réseaux répartis sur l’en- ou des entreprises en création (au


semble du territoire et rassem- minimum 10 % des financements
ble entre 2 000 et 3 000 Business seront dédiés aux entreprises de
Angels. moins de 5 ans) localisées sur le
Les clubs locaux investissent en territoire couvert par le dispositif.
moyenne 40 000 € par projet et au L’épargne provient soit de particu-
maximum 250 000 €. liers sensibilisés, via les réseaux
bancaires par exemple, soit de
collectivités locales (dans la limite
de 30 % de l’actif du FIP).

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 239


où trouver l ’ info ?
n ADIE, Association pour le droit n France Active
à l’initiative économique 37, rue Bergère - 75009 Paris
4, boulevard Poissonnière % 01 53 24 26 26
75009 Paris fax 01 53 24 26 63
% 01 56 03 59 00 / franceactive@franceactive.org
fax 01 56 03 59 59 @ www.franceactive.org
/ adie@adie.org
@ www.adie.org n France Angels
16, rue de Turbigo
n Association Racines (Réseau 75002 Paris
d’accompagnement des créations % 01 44 82 77 77
et initiatives avec une nouvelle / contact@franceangels.org
épargne de solidarité) @ www.franceangels.org
8, rue des Mariniers
75014 Paris n France Initiative

% 01 45 66 08 19 55, rue des Francs-Bourgeois


/ hcarrof@romanini.eu 75181 Paris Cedex
@ www.racines-clefe.com % 01 40 64 10 20
@ www.france-initiative.fr
n Autonomie et Solidarité
146, rue Nationale n Fédération des Cigales
59000 Lille 61, rue Victor-Hugo
% 03 20 14 30 62 93500 Pantin
fax 03 28 52 84 67 %/fax 01 49 91 90 91
/ info@autonomieetsolidarite.fr / info@cigales.asso.fr
@ www.autonomieetsolidarite.fr @ www.cigales.asso.fr

n Caisse Solidaire n Fédération Habitat et


Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Nord-Pas-de-Calais Humanisme
15, rue de la Poste 69, chemin de Vassieux
59100 Roubaix 69300 Caluire
% 03 20 81 99 70 % 04 72 27 42 58
fax 03 20 81 99 71 fax 04 78 23 82 53
/ contact@caisse-solidaire.org / federation@habitat-
@ www.caisse-solidaire.org humanisme.org
@ www.habitat-humanisme.org

240 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


où trouver l ’ info ?
n Fédération Love Money fax 04 72 69 08 79
10, rue Montyon - 75009 Paris / lanef@lanef.com
% 01 48 00 03 35 @ www.lanef.com
fax 01 48 24 10 89
/ federation@love-money.org n Réseau Entreprendre
@ www.love-money.org 50, bd du Général-de-Gaulle
59100 Roubaix
n GARRIGUE % 03 20 66 14 66
61, rue Victor-Hugo @ www.reseau-entreprendre.org
93500 Pantin
%/fax 01 48 44 74 03 n SIDI, Société d’investissement

/ contact@garrigue.net et de développement international


@ www.garrigue.net 12, rue Guy-de-la-Brosse
75005 Paris
n IDES, Institut de développement % 01 40 46 70 00
de l’économie sociale fax 01 46 34 81 18
2, place des Vosges Immeuble / info@sidi.fr
La Fayette - 92400 Courbevoie @ www.sidi.fr
% 01 55 23 07 02
fax 01 49 00 19 82 n Socoden

/ ides@esfin-ides.com (pour les créations de Scop)


@ www.esfin-ides.com 37, rue Jean-Leclaire
75017 Paris
n ESFIN-IDES % 01 44 85 47 30
10/12, rue des Trois-Fontanot @ www.scop.coop
92022 Nanterre
% 01 55 23 07 05 n Unicer

/ esfin-gestion@esfin-ides.com, Immeuble Mercure


@ www.esfin-ides.com 445, bd Gambetta
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

59976 Tourcoing Cedex


n NEF Société Financière % 03 20 24 97 87
114, bd du 11-Novembre-1918 / contact@unicer.asso.fr
69626 Villeurbanne Cedex @ www.unicer.asso.fr n
% 08 11 90 11 90

Cette fiche a été réalisée pour l’essentiel à partir des informations diffusées sur
le site de l’APCE, du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, du site
www.aides-entreprises.fr, ainsi que du dossier Web n° 029 d’Alternatives économiques
- Septembre 2008.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 241


P
lus de 200 000 projets ont été financés par l’Europe entre 2000 et
2006, et une nouvelle enveloppe de près de 20 milliards d’euros est
ouverte pour les projets français entre 2007 et 2013.
Souvent jugés complexes, les fonds structurels sont délaissés par les
petits porteurs de projets.

Point sur les informations qu’il est bon d’avoir en mémoire pour accompa-
gner un créateur dans les secteurs du sport et de la culture

La politique européenne 2007-2013,


la culture et le sport
Savoirs et Références

l es trois axes de la nouvelle La place du


programmation 2007/2013 Bon à savoir développement
durable
w La stratégie de Lisbonne Le traité de Lisbonne (article 3,
renouvelée – Göteborg paragraphe 3 du traité sur l’Union
Elle vise à faire de l’Europe « l’éco- européenne) inscrit le déve-
nomie de la connaissance la plus loppement durable parmi les
compétitive et la plus dynamique objectifs poursuivis par l’Union
du monde d’ici à 2010, capable européenne.
d’une croissance économique « Ce n’est pas parce que l’emploi
durable accompagnée d’une amé- et la croissance sont une priorité
lioration quantitative et qualitative que les questions sociales et éco-
de l’emploi et d’une plus grande logiques sont pour autant relé-
cohésion sociale ». guées au second plan. L’Union
Cette croissance et cette compéti- européenne met tout en œuvre
tivité s’appuient sur la mise pour promouvoir une gestion
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

en œuvre d’un développement responsable des entreprises, qui


durable. doivent veiller au développement
des compétences, au respect de
w La stratégie europé- la législation sociale et des Droits
enne pour l’emploi de l’Homme, et à une utilisation
Son objectif est d’accroître le plus rationnelle des ressources
nombre d’emplois, notamment les naturelles. »
taux d’activité, tout en améliorant Source : http://europa.eu
la qualité des emplois existants.

242 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


w La simplification de territoriale recherchée par l’Eu-
l’accès aux subventions rope et ses États membres.
On peut mentionner :
- des exigences documentaires Pour la période 2007-
simplifiées dans le cas de mon- à savoir 2013, la dotation finan-
tants peu élevés (nouvelle catégo- cière attribuée à la
rie correspondant aux subventions politique régionale avoisine les
inférieures ou égales à 25 000 €) ; 348 milliards d’euros : 278 mil-
liards pour les fonds structurels
- que les organisations bénéfi-
et 70 milliards pour le fonds de
ciaires doivent financer en partie
cohésion. Elle représente 35 %
leurs projets (conformément au
du budget communautaire, soit
principe du cofinancement) ;
le deuxième poste budgétaire.
D’après les chiffres publiés sur le
Désormais, dans cer-
site de la Commission européenne
à savoir tains cas, elles auront la
au 5 juillet 2010, 42 268 projets
possibilité de remplacer
ont été financés en France par
cette contribution par un cofinan-
l’Union européenne dans le cadre
cement en nature (qui pourrait
du Fonds social européen (FSE) et
être, par exemple, le travail fourni
du Fonds européen de développe-
par une partie de leur personnel).
ment régional (FEDER).
Source : « Nouveaux fonds, meilleures
règles » Guide d’initiation 2008
www.fse.microprojets.fr Les fonds structurels sont les
instruments financiers de l’Union
- que, à l’instar de la précédente européenne. Afin de simplifier
programmation, l’essentiel des le fonctionnement des fonds
fonds sont « régionalisés » et, en structurels, la Commission euro-
France, plutôt déconcentrés. péenne a proposé d’axer l’aide
de l’actuelle programmation sur
Pour en savoir +
trois objectifs : convergence, com-
Commentaires et textes officiels pétitivité régionale et coopération
2007-2013 @ http://ec.europa.eu territoriale.

l es fonds structurels

w Les instruments finan-


La combinaison Orientations/
Objectifs pose en effet le cadre
politique de la programmation
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

ciers de l’UE 2007-2013, qui est ensuite pré-


Les fonds structurels sont les cisé par les règlements relatifs
instruments financiers de la poli- aux fonds structurels, publiés en
tique régionale de l’Union euro- juillet 2006.
péenne (UE). Ils visent à réduire À ce titre, les crédits des fonds
les écarts de développement entre structurels européens soutien-
les régions et les États membres, nent les opérations nationales
et à participer ainsi à l’objectif de dans le respect des principes
cohésion économique, sociale et de concentration, de partenariat,

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 243


d’additionnalité et de program- - l’Objectif « Compétitivité régio-
mation, à travers trois objectifs : nale et emploi », qui s’avère être
- l’Objectif « Convergence », qui la « synthèse » des précédents
concerne les régions européen- Objectifs 2 et 3 ;
nes les plus en retard de dévelop- - l’Objectif de « Coopération terri-
pement. Il correspond à l’ancien toriale européenne », qui assure
Objectif 1 de la programmation la continuité avec INTERREG.
2000-2006. (En France, sont con-
cernés les DOM) ;

Politiques de cohésion et fonds structurels

Objectifs Fonds et instruments structurels

Fonds de
1. Convergence FEDER FSE
cohésion

2. Compétitivité
régionale et FEDER FSE
emploi

3. Coopération
territoriale FEDER
européenne

Infrastructures, Formation Infrastructures


innovations, professionnelle, d’environnement et
investissements, aides à l’emploi, de transport, éner-
etc. etc. gies renouvelables

États membres
Tous États membres et régions
au RNB/hab ‹ 90 %

Source : Avise
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

w Le FEDER territoire.
Ce qu’il faut savoir Le FEDER concentre son inter-
Ce Fonds européen de développe- vention sur un nombre de priori-
ment régional contribue aux pro- tés thématiques que l’on retrouve
jets de développement économi- dans les trois « têtes » de
que au niveau local, qu’ils soient chapitres définis comme étant les
modestes ou plus ambitieux. C’est « Objectifs » : « Convergence »,
à l’échelle des régions que la sélec- « Compétitivité régionale et
tion des projets est réalisée, selon emploi » et « Coopération territo-
des critères propres à chaque riale européenne ».

244 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Quels types de projets sont
... sur les priorités financés par le FEDER ?
thématiques de l’objectif Tous les critères de sélection
« Convergence » des projets sont précisés dans
n Recherche et développe-
des documents propres à chaque
ment technologique (RDT), région (le programme opéra-
innovation et esprit d’entreprise tionnel et le document de mise
en œuvre). On peut déjà retenir
n Société de l’information
que ce sont des initiatives inno-
n Environnement vantes, respectant le développe-
n Prévention des risques ment durable, favorisant l’emploi
n Tourisme
et rendant les territoires plus
compétitifs qui sont privilégiées.
n Investissements culturels

n Investissement dans les


transports ... sur le FEDER et les ac-
tivités visées par le guide
n Énergie
n Économie
n Investissement en faveur de
Encourager la transmission
l’éducation
des entreprises locales, accueillir
n Investissement dans les infras- les repreneurs dans de bonnes
tructures sanitaires et sociales ; conditions, soutenir les entreprises
n Aide directe aux investissements qui ont des projets innovants ou
dans les petites et moyennes des besoins d’investir sont autant
entreprises (PME) d’actions subventionnées par le
FEDER.
n Environnement
Le FEDER, c’est plus Des subventions sont disponibles
à savoir de 8 milliards d’euros pour protéger les sites naturels
accordés aux territoires et la biodiversité, pour la mise en
français pour la période allant de place de technologies plus res-
2007 à 2013. pectueuses de l’environnement ou
encore pour financer les pratiques
Le FEDER concentre son aide sur innovantes permettant d’économi-
le soutien au développement éco- ser l’eau ou l’énergie.
nomique durable intégré, ainsi
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

qu’à la création des emplois dura- n Technologies de l’information et


bles. Les programmes opéra- de la communication (TIC)
tionnels dans les États membres L’Europe aide notamment les
visent à moderniser et à diversi- projets qui facilitent le développe-
fier des structures économiques ment de nouveaux usages dans les
régionales, entre autres dans les entreprises et les services publics ,
domaines qui concernent direc- ainsi que l’accès et la formation
tement les secteurs visés par le des utilisateurs à ces nouvelles
guide. technologies.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 245


Dans le cas de com- Les priorités du FSE dans le
à savoir pétences partagées, cadre des objectifs « Conver-
l’intervention commu- gence » et « Compétitivité régio-
nautaire repose sur un proces- nale et emploi »
sus concerté et cadré, qui se tra- - augmenter la capacité d’adap-
duit par des principes de mise en tation des travailleurs, des entre-
œuvre : subsidiarité, additionna- prises et des chefs d’entreprises,
lité, partenariat, etc. afin d’améliorer l’anticipation et la
gestion positive des changements
Pour en savoir +
économiques ;
Sur le FEDER : @ http://europa.eu
- améliorer l’accès à l’emploi et
w Le FSE l’insertion durable sur le marché
Ce qu’il faut savoir du travail des demandeurs d’em-
Le Fonds social européen est ploi et des personnes inactives ;
l’outil le plus ancien de la politique - prévenir le chômage, en particu-
de cohésion européenne. Il vise à lier le chômage de longue durée
accompagner la réalisation de et le chômage des jeunes ;
projets qui soutiennent l’emploi, - encourager le vieillissement
qui permettent le développement actif et prolonger la vie active ;
des compétences et assurent l’in-
sertion sociale des populations. Il - accroître la participation au mar-
s’agit d’un outil de proximité et, à ché du travail ;
ce titre, c’est au niveau régional - renforcer l’inclusion sociale des
que la plupart des dossiers sont personnes défavorisées en vue
traités. de leur intégration durable dans
l’emploi ;
L’Europe a accordé - lutter contre toutes les formes
à savoirune enveloppe de 5,4 de discrimination sur le marché
milliards d’euros à la du travail ;
France pour la période allant de - renforcer et accroître le capital
2007 à 2013. humain ;
Quels types de projets sont - promouvoir les partenariats.
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

financés par le FSE ?


Avec le Fonds social, l’Europe Dans le cadre de l’objectif
s’adresse aux travailleurs et aux « Convergence », le FSE accorde
demandeurs d’emploi, notam- son soutien particulier à :
ment ceux qui rencontrent plus de - plus d’investissement dans le
difficultés comme les jeunes et capital humain, avec des réformes
les seniors, et accompagne les dans les systèmes d’éducation et
créateurs d’entreprises. de formation ;
Ce fonds finance aussi des projets - une participation accrue à l’édu-
améliorant la situation de l’emploi cation et à la formation tout au
pour les personnes handicapées. long de la vie.

246 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


La n Combien ?

Bon à savoirMesure Pour les micro-projets, le taux


423 d’intervention pourra aller jusqu’à
Renforcer l’accès aux finance- 100 %.
ments européens des petits por-
Pour effectuer une demande de
teurs de projets associatifs.
subventions, voir le dossier dis-
ponible auprès de l’organisme
n Pourquoi ?
intermédiaire de votre région :
Permettre de financer, en priorité,
@ www.fse.microprojets.fr
des petits porteurs qui ne peuvent
pas accéder directement au FSE, Pour en savoir +
faute d’une capacité financière
Sur le FSE : @ www.fse.gouv.fr
permettant de faire l’avance du
FSE, ou d’une organisation admi-
w Le FEADER
nistrative suffisante pour gérer
Les types de projets financés par
une aide communautaire sans un
le FEADER (Fonds européen agri-
accompagnement spécifique et
cole pour le développement rural),
durable.
en lien avec les secteurs visés par
n Quelles actions ? le guide :
- création d’activités dans le
Gestion de l’espace et améliora-
domaine de l’économie sociale
tion de l’environnement
et solidaire, positionnées sur des
Le FEADER permet d’améliorer
nouveaux gisements d’emplois ;
les pratiques agricoles pour un
- initiatives de nature à combler plus grand respect de l’environ-
les déficits de maillage des terri- nement (…).
toires (transport, communication,
service à la personne) ; Diversification de l’activité en
zone rurale
- activités valorisant les métiers
Le FEADER soutient notamment
patrimoniaux dans une perspec-
la diversification de l’activité agri-
tive de valorisation économique
cole, la création d’entreprises
d’un territoire.
artisanales, le développement
Pour ces thématiques, les pro- du tourisme et des services, et
jets retenus devront concerner, la mise en valeur du patrimoine
en priorité, des territoires ruraux naturel ou culturel.
isolés ou des zones urbaines en
Source : Guide pratique de l’élu
difficulté. www.amf.asso.fr
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

n Pour qui ?
w Progress, un instru-
Les organisations de petite taille
ment européen de micro-finan-
(peu ou pas de salariés) généra-
cement
lement constituées sous forme
En décembre 2009, le Parlement
associative ou coopérative. Les
avait approuvé la création d’un
structures primo-demandeuses
« instrument européen de micro-
d’une aide au titre du FSE sont
financement  Progress »  pour
prioritaires.
permettre aux personnes qui ont
perdu leur emploi ou risquent de

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 247


le perdre de créer leur micro- une annexe, pour souligner « l’im-
entreprise. portance sociale du sport et en
Le Parlement a approuvé le particulier son rôle de ferment de
11 février 2010 un accord entre l’identité et de trait d’union entre
le Conseil et le Parlement sur les les hommes ».
sources de financement de cet En 1998, le Conseil européen
instrument. Il sera financé par- mentionne dans ses conclusions
tiellement par le programme lui- la fonction sociale du sport : la
même, ainsi que par les marges « Communauté doit tenir compte
non allouées du budget de l’Union des fonctions sociales, éducatives
européenne. et culturelles du sport, qui fondent
Progress permet de mettre des sa spécificité, afin de respecter
microcrédits à la disposition des et de promouvoir l’éthique et les
personnes qui souhaitent démar- solidarités nécessaires à la pré-
rer ou développer leur micro- servation de son rôle social ».
entreprise, mais qui ont des diffi- Les institutions européennes
cultés à avoir accès au marché du reconnaissent la spécificité du
crédit conventionnel. rôle du sport dans la société euro-
L’instrument est destiné aux orga- péenne sous l’angle de la santé,
nismes publics et privés qui propo- de l’éducation, de l’intégration
sent du micro-financement. Il doit sociale et de la culture.
permettre d’injecter 100 millions Le rapport d’Helsinki en 1999 fait
d’euros sur 4 ans aux structures le constat d’un certain nombre
financières internationales et en de dérives : dopage, prépondé-
particulier au groupe BEI (Ban- rance de la logique commerciale
que européenne d’investissement au détriment de la logique spor-
et Fonds européen d’investis- tive, tendance des grands clubs
sement). à s’organiser entre eux au détri-
ment des fédérations nationa-
Source : Parlement européen - Com-
muniqués du 11/02/2010 et du 15/12/2009 les garantes de l’équité sportive,
différences de législation fiscale
Pour en savoir + qui créent des inégalités entre les
@ http://ec.europa.eu clubs, etc.
La Commission y fait plusieurs

l
propositions destinées à « conci-
’Europe et le sport lier la dimension économique du
sport avec sa dimension populaire,
w La politique européenne éducative, sociale et culturelle ».
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

du sport Mais, en l’absence de véritable


La politique européenne du sport politique commune, leur mise en
a été longue à se mettre en place. œuvre dépend en grande partie de
C’est en 1974 que la Cour euro- la bonne volonté des acteurs con-
péenne de justice décide que cernés au premier chef, à savoir
le sport relève du droit com- les États membres et les organi-
munautaire en tant qu’activité sations sportives.
économique. 2004 sera l’« Année européenne
C’est le traité d’Amsterdam qui de l’éducation par le sport », une
fait pour la première fois réfé- façon de promouvoir les orienta-
rence à la politique sportive dans tions de la Commission.

248 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


PAROLE D’EXPERT
Bien souvent, l’information sur les finan- - ils permettent une coopération euro-
cements européens est axée sur la péenne (visite préparatoire, mobilité avec
présentation de programmes dans les des partenaires) ;
faits peu adaptés aux associations cultu- - ils ne mettent pas en péril la trésorerie
relles de petite et moyenne taille – ce qui (avance de 80 % sur certains projets) ;
est le cas de la majorité des structures.
- les probabilités d’être retenu sont
L’accent est ainsi régulièrement mis
significatives.
sur les programmes liés aux fonds dits
structurels, lesquels sont complexes Le DLA**, Dispositif local d’accom-
(FSE) ou sur le programme Culture où pagnement, peut être mobilisé pour
les chances de réussite sont faibles. épauler (individuellement ou collecti-
À l’inverse, les programmes dits « édu- vement) les personnes ou structures
catifs » (Grundtvig, Leonardo da Vinci*) souhaitant se positionner sur ce type de
sont fréquemment négligés alors qu’ils programme.
sont accessibles et intéressants à plus * Ces programmes sont gérés par l’Agence
d’un titre : Europe-Éducation-Formation France : www.2e2f.fr
- ils peuvent correspondre aux actions ** www.avise.org
d’éducation populaire, de formation Réjane Sourisseau
menées par de nombreuses associa- Responsable des questions européennes
tions ; à OPALE/CNAR Culture

Le Livre blanc Le traité de Lisbonne institue le


Bon à savoir sur le rôle du sport sport comme étant un domaine
à l’échelle de l’UE où les États membres demeurent
Le 11 juillet 2007, la Commis- totalement compétents, mais où
sion européenne présente le Livre l’UE peut mener des actions d’ap-
blanc sur le rôle du sport au sein pui ou de coordination.
de l’Union européenne. Il affirme Ces nouvelles dispositions doi-
l’impact que peut avoir le sport sur vent permettre à l’UE de soutenir,
l’ensemble des politiques euro- de coordonner et de compléter
péennes et identifie les besoins les actions des États membres
ainsi que les spécificités propres en encourageant la neutralité et
au monde du sport. Le Livre blanc la transparence dans les compé-
vise à donner des orientations titions sportives, ainsi que la coo-
stratégiques et à encourager le pération des instances sportives.
débat. Un plan d’action complète Elles permettent également de
ce Livre blanc. La Commission y protéger l’intégrité physique et
propose toute une série d’actions morale des sportifs et, en particu-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

concrètes touchant aux aspects lier, des jeunes.


sociétaux et économiques du Avec l’article 45, le traité de
sport tels que la santé, l’insertion Lisbonne dote l’Union euro-
sociale, le bénévolat, l’éducation péenne d’une base juridique
ou les relations extérieures. qui lui faisait jusqu’ici défaut en
matière de financement de pro-
Grâce au traité de Lisbonne, entré jets sportifs. Cet article habilite
en vigueur le 1er décembre 2009, le l’Union à allouer des fonds com-
sport devient une politique à part munautaires à des projets sportifs
entière de l’Union européenne. de dimension communautaire.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 249


Grâce à l’article 165, l’UE L’ a g e n c e    f r a n ç a i s e
à savoir peut financer directe- à savoir (AFPEJA), implantée à
ment des projets spor- l’Institut national de la
tifs de dimension européenne. jeunesse et de l’éducation popu-
Le traité met notamment l’ac- laire, est chargée, au nom de la
cent sur la lutte contre le dopage, Commission européenne, de la
la protection de la jeunesse et la mise en œuvre et du développe-
promotion de la formation des ment du programme européen
sportifs. « Jeunesse en action » en France.

Dans cette perspective, elle a lancé Pour en savoir +


une consultation publique en ligne @ www.jeunesseenaction.fr
au mois de mai 2010 qui s'est
concentrée sur trois points clés : Europe pour les citoyens
le rôle du sport dans la société Le sport est un des moyens qui
européenne, l’impact économique permettent de promouvoir la
du sport, et les aspects organisa- citoyenneté active. Ce programme
tionnels du sport en Europe. peut financer des évènements
sportifs qui affichent cet objectif.
Source www.touteleurope.eu/fr
Pour en savoir +
Pour en savoir + @ http://eacea.ec.europa.eu
Textes et documents
Europa - Synthèses de la législation Programme Santé publique
(SCADPlus), Commission européenne : 2007-2013
sport Le sport est un des moyens qui
Le rapport d’Helsinki permettent aux objectifs de ce
Livre blanc sur le sport - 11/07/07 - programme de se réaliser, en
Commission européenne particulier le second, « Promou-
voir la santé ». Ce programme
Sites internet finance ainsi des opérations spor-
Portail européen sur le sport - Direction tives axées sur la santé.
générale Éducation et Culture
@ http://ec.europa.eu Pour en savoir +
@ www.touteleurope.eu/fr
w Quelques outils opéra-
tionnels LIFE +
Le caractère transversal de la La pratique sportive est suscep-
politique européenne du sport lui tible de contribuer à la mise en
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

permet de bénéficier du soutien valeur ainsi qu’à la protection


de programmes communautaires de l’environnement. Life + peut
dans de nombreux domaines. financer à ce titre des actions
visant à contribuer à la protection
Jeunesse en action des sites naturels et à la sensibili-
Avec le programme « Jeunesse en sation des pratiquants. Les sports
action », la Commission europé- de nature sont de ce point de vue
enne favorise les échanges entre directement concernés.
jeunes Européens à l’occasion de
manifestations sportives. Pour en savoir +
@ http://ec.europa.eu

250 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


... sur la création d’un
centre VTT de cyclotou-
risme en Isère

l
La société Natura vélo est
une SARL qui a été créée en mars
2010, suite à un appel d’offres du ’Europe et la culture
Pays voironnais pour l’animation
d’un centre VTT cyclotourisme. w La politique europé-
Pendant la phase de création, deux enne de la culture
futurs associés déposent des dos- La culture constitue aussi une
siers de demande de financement sphère d’action relativement nou-
européen pour l’achat de matériel : velle pour l’Union européenne
(UE), tout au moins d’un point de
n le premier dans le cadre du pro-
vue juridique : l’introduction des
gramme leader sur la priorité
bases juridiques de l’action de
« aide à la création et au dévelop-
l’UE dans ce domaine ne remonte
pement de micro-entreprises » ;
qu’au traité de Maastricht (et en
n le second auprès de la Région particulier l’article 151 du Traité
Rhône-Alpes, au titre de « l’amé- sur le fonctionnement de l’Union
nagement et la requalification des européenne en 1992).
équipements structurants ». En 2007, la Commission adopte
Ils sont accompagnés par le ser- l’« Agenda européen pour la
vice tourisme de la Communauté culture dans un monde globalisé
d’agglomération qui les soutient » puis elle fait de 2009 l’Année
pour la constitution et la défense européenne de la créativité et de
de leur dossier. l’innovation par l’éducation et la
Les résultats sont là : culture.
Aujourd’hui, la culture est recon-
n la Communauté d’agglomération
nue comme un secteur d’acti-
a créé le bâtiment qui accueille
vité à part entière (2,6 % du PIB
aujourd’hui l’entreprise dans
de l’Union en 2003) dont l’impact
laquelle deux associés se sont
sur l’environnement socio-écono-
investis ;
mique européen est avéré.
n la nouvelle entreprise va pou-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

voir compter sur les fonds euro- La Commission européenne


péens pour un montant total de encourage en conséquence la
20 % de l’investissement à la culture de deux manières :
phase de création, soit environ
- par le biais de la politique cultu-
20 000 euros.
relle, mais également par l’inté-
gration de la dimension culturelle
dans d’autres domaines d’intérêt
de l’UE, tels que la concurrence
ou la politique industrielle ;

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 251


... sur Culture et FSE
La Commission euro-
péenne encourage les
amateurs de films d’ini-
tiative à prouver leur créativité et w Les objectifs de la
leurs compétences en produisant Commission
une courte vidéo qui traite des Pour entretenir et développer le
questions de l’esprit d’entreprise, rôle de la culture comme vec-
de ce qui peut encourager les gens teur de créativité et d’innovation
à devenir des entrepreneurs, et de sociale et technologique, certains
ce qui pourrait contrecarrer les objectifs spécifiques ont été iden-
vieux préjugés et offrir de nouvel- tifiés :
les visions de l’esprit d’entreprise.
- le premier est de promouvoir
Source : Prix européen de l’esprit d’en- la créativité dans l’éducation en
treprise video 2010 http://ec.europa.eu
s’appuyant sur le potentiel de la
La coopérative d’activité Artenreel, culture comme un outil concret
située en Alsace, a bénéficié du pour l’apprentissage continu (…) ;
FSE en phase de démarrage. - le deuxième consiste à renfor-
Source : www.culture-proximite.org cer les capacités dans le secteur
culturel en favorisant la formation
- par le biais d’un soutien finan- des travailleurs culturels dans la
cier, essentiellement à travers le gestion, l’entrepreneuriat et le
programme Culture (2007-2013), marché européen, ainsi que les
ainsi que par d’autres actions, par aider à développer et à accéder à
exemple dans le cadre de la politi- des sources novatrices de finan-
que régionale où elle finance éco- cement, y compris le parrainage ;
les de musique, salles de concert - le troisième est de développer
et studios d’enregistrement. les partenariats créatifs entre le
secteur culturel et d’autres sec-
à la création d’entreprises

Pour la période 2007- teurs, tels que les technologies


à savoir 2013, 6 milliards d’euros d’information et de communica-
des fonds de cohésion tion, de recherche, le tourisme, la
ont été consacrés à la culture, société civile.
notamment pour la protection et la
la création d’entreprise

préservation du patrimoine cultu- Pour en savoir +


Guide pratique àd’accompagnement

rel, le développement des infras- Programme culture (2007–2013)


tructures culturelles et l’aide aux @ http://eacea.ec.europa.eu
services culturels.

Source : http://eur-lex.europa.eu

252 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Industries créatives
Les industries qui utilisent la
culture comme intrant et possè-
... sur réseau Banlieues dent une dimension culturelle,
d’Europe « Quartiers bien que leurs productions soient
populaires, quartiers essentiellement fonctionnelles.
créatifs en Europe » Elles incluent l’architecture et le
De « l’art dans la lutte contre l’ex- design, lesquels intègrent des
clusion » en 1990 au « développe- éléments créatifs dans des pro-
ment des pratiques artistiques et cessus plus larges, ainsi que des
culturelles innovantes et participa- sous-secteurs, comme la con-
tives » en 2010, Banlieues d’Europe ception graphique, la création de
a capitalisé des centaines de pro- mode ou la publicité.
jets, impulsé de nombreuses ren- Source : http://europa.eu
contres entre acteurs d’horizons
divers. Le livre vert
Réflexion, échanges, coopérations, Le contexte international en pleine
débats sur l’action artistique et mutation, l’émergence de nouvel-
culturelle avec des habitants et des les technologies et l’accélération
territoires européens sont au cœur de la mondialisation constituent
de leurs préoccupations. des défis pour la compétitivité de
l’Europe. Les industries cultu-
Source : www.relais-culture-europe.org relles et créatives de l’UE ont
le potentiel nécessaire pour y
répondre, en particulier par la
w Sa définition des indus- créativité et l’innovation qui les
tries culturelles et créatives caractérisent.
Industries culturelles
Source : Livre vert du 27 avril 2010
Les industries qui produisent et -Libérer le potentiel des industries cultu-
diffusent des biens ou des servi- relles et créatives http://eur-lex.europa.eu
COM(2010) 183 final –
ces considérés au moment de leur Non publié au Journal officiel.
conception comme possédant une
qualité, un usage ou une finalité w Les programmes
spécifique qui incarne ou véhi- ouverts à la culture
cule des expressions culturelles, Culture et citoyenneté
indépendamment de la valeur Des projets pour travailler sur
commerciale que ces biens ou ces
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

l’espace culturel européen com-


services peuvent avoir. Outre les mun : programme Culture.
secteurs traditionnels des arts,
Des projets pour promouvoir une
ces biens et services incluent
citoyenneté européenne : pro-
également les films, les DVD
gramme L’Europe pour les
et les vidéos, la télévision et la
citoyens.
radio, les jeux vidéo, les nouveaux
médias, la musique, les livres et Des projets pour favoriser la par-
la presse. ticipation des jeunes : programme
Jeunesse en action.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 253


... sur des programmes
Culture financés par l’Union
européenne chez nos voisins
n L’Irlande a lancé en 2009 le projet
« Cultural Tourism Initiative » pour amé-
liorer la collaboration entre les secteurs
de l’art, de la culture et du tourisme.
Culture et croissance durable
n Le nouveau service spécialisé du mi- Des projets pour travailler sur
nistère de la Culture de la Roumanie l’éducation et la formation tout au
consacré au tourisme culturel encou- long de la vie.
rage la coopération interservices pour
Des projets pour travailler sur la
exploiter pleinement le potentiel du pa-
recherche et le développement
trimoine matériel et immatériel. (…).
technologique européens.
n Le programme de résidence DIVA mis
Des projets pour travailler sur l’es-
en place par le Danemark doit favoriser
prit d’entreprise et l’innovation.
l’accueil d’artistes étrangers dans les
domaines de l’art visuel, de la musique, Des projets pour travailler sur le
de la littérature et du spectacle vivant. développement territorial et la coo-
pération entre territoires.
n Un programme pour les artistes da-
nois désireux de travailler à l’étranger Culture et ressources naturelles
est en cours de préparation. Des projets pour travailler sur le
n Un nouveau programme tchèque con- développement rural.
sacré aux projets de création ou d’étude Culture et liberté, sécurité, justice.
favorise la mobilité dans une optique de Des projets pour travailler sur les
création. (…). droits fondamentaux.
n La Slovénie a adopté des lignes direc- Des projets pour travailler sur
trices nationales pour l’éducation cultu- l’intégration.
relle et artistique.
Culture et Union, acteur global
n Le projet suédois « Creative Schools »,
Des projets avec les voisins de
destiné à encourager la collaboration
l’Europe en Méditerranée ou
entre les écoles et le secteur culturel, a
à l’est.
été adopté par 97 % des municipalités.
Des projets de coopération avec les
n Dans toutes les municipalités grec-
pays en développement.
ques, le service chargé de l’éducation
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

compte dans ses rangs un directeur des Source : www.relais-culture-europe.org


Affaires culturelles, dont la mission con-
Pour en savoir +
siste à renforcer les liens entre l’éduca-
tion et la culture. Sur la politique culturelle et sur l’Année
européenne de la créativité et de l’inno-
n Le programme belge (communauté
vation : @ http://europa.eu
flamande) « Dynamo3 » encourage les
écoles à adopter une perspective à long
terme dans l’éducation artistique et
culturelle.

Source : http://eur-lex.europa.eu

254 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


où trouver l ’ info ?
ALSACE www.bas-rhin.pref.gouv.fr/site/Programmes-et-fonds-euro-
peens-16.html
AQUITAINE www.europe-en-aquitaine.eu/programmes-europeens-2007-
2013-en-aquitaine
AUVERGNE www.europe-en-auvergne.fr/panorama-des-programmes-euro-
peens-auvergne.html
BASSE-NORMANDIE www.calvados.pref.gouv.fr/sections/basse-normandie/l_europe/
documents_a_telechar?id=fse_-_documents_a_te
BOURGOGNE www.europe-bourgogne.fr
BRETAGNE www.bretagne.pref.gouv.fr/sections/europe
CENTRE www.europe-centre.eu
CHAMPAGNE-ARDENNES www.champagne-ardenne.pref.gouv.fr/index.php/europe/site/
europe/home/programmes/ les_programmes_europeens_2007_
2013
CORSE www.corse.pref.gouv.fr/scripts/display.asp?P=EAfeder
www.corse.pref.gouv.fr/scripts/display.asp?P=EACOOP2007-2013
FRANCHE-COMTÉ www.europe-franche-comte.fr/docs.php
GUADELOUPE www.cr-guadeloupe.fr/europe/?ARB_N_ID=699&ARB_N_
S=722&ART_N_ID=2114#ENCRE2114
GUYANE www.europe-guyane.fr/index.php?rub=1&sec=324
HAUTE-NORMANDIE www.europe-haute-normandie.fr/pages/telechargement.html
ÎLE-DE-FRANCE www.europeidf.fr
LANGUEDOC-ROUSSILLON www.languedoc-roussillon.eu
LIMOUSIN www.haute-vienne.pref.gouv.fr/sections/politiques_et_action/
les_fonds_europeens
LORRAINE www.lorraine.pref.gouv.fr/index.php?headingid=25
www.draf.lorraine.agriculture.gouv.fr/index3.php?dir=13&dos=21
0&rub=227&art=334
MARTINIQUE www.martinique-europe.fr/accueil/suite-accueil/europe-en-
martinique.html
MIDI-PYRÉNÉES www.europe-en-midipyrenees.eu/web/europe/2045-documents-
de-reference.php
NORD-PAS-DE-CALAIS www.nord.pref.gouv.fr/page.php?P=data/actions_de_l_etat/eu-
rope/la_politique_regionale_europee/2007-2013/
PAYS-DE-LOIRE www.europe-en-paysdelaloire.eu/programme.php?page=prog20
07&rub=objs&tab=1
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

PICARDIE www.picardie-europe.fr
POITOU-CHARENTES www.europe-en-poitou-charentes.eu
PROVENCE-ALPES- www.paca.pref.gouv.fr/frameset.php
CÔTE-D’AZUR
LA RÉUNION www.reunioneurope.org/UE_programmes2007.asp

RHÔNE-ALPES www.rhone.pref.gouv.fr/web/190-le-programme-competitivite-
regionale-et-emploi-2007-2013.php
www.rhone.pref.gouv.fr/web/643-feader.php

Source : Cahiers de l’Avise, n° 6 « Associations et fonds européens, comment gérer et financer votre projet »

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 255


où trouver l ’ info ?
n La majorité des fonds de l’UE se développe autour de deux pôles
étant gérée au niveau national ou de services : le pôle « Information/
régional, les autorités nationales, accompagnement » et le pôle
régionales ou locales fournissent « Prospective/Développement ».
souvent les informations ainsi que
les structures d’assistance néces- Pour en savoir +
saires. En plus du site national @ www.relais-culture-europe.org
@ www.europe-en-france.gouv.fr,
le site @ www.racine.fr permet 32, rue du Faubourg-Saint-Denis
de disposer de toute l’information 75010 Paris
utile sur le FSE, et le site http:// % 00 33 1 53 40 95 10
europa.eu propose notamment la fax 00 33 1 53 40 95 19
synthèse de toute la législation /info@relais-culture-europe.org
européenne.
n L’Avise propose des services
n Le relais Culture Europe, Centre visant à faciliter l’accès des asso-
de ressources sur l’Europe et la ciations aux fonds structurels :
culture, sensibilise, informe et veille sur l’Europe et l’économie
accompagne les acteurs culturels sociale, formations en région pour
et artistiques français et euro- l’accès au FSE, service de rensei-
péens sur : les problématiques et gnement gratuit, guide « Associa-
enjeux liant Europe et culture, les tions et fonds européens » (guide
objectifs, politiques et program- pratique + CD-ROM)
mes communautaires, et leur tra- @ www.avise.org
duction en termes de stratégies,
pratiques et projets. Il poursuit un n Les liens internet indiqués ci-
objectif global d’européanisation après permettent de se procurer
des pratiques des acteurs cultu- les programmes opérationnels,
rels français. Depuis sa création documents de mise en œuvre ou
en 1998, le relais Culture Europe documents régionaux de dévelop-
assume notamment la fonction de pement rural. La majorité d’entre
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

point de contact national pour le eux donnent accès aux sites


programme Culture (2007-2013), « Europe » de chaque région. Ces
mission confiée par la Commis- sites proposent d’autres informa-
sion européenne et le ministère tions à ne pas négliger. n
français de la Culture. Son activité

Cette fiche est composée pour l’essentiel des fiches repères de l’Avise, d’extraits
issus des sites publics www.europe-en-france.gouv.fr ainsi que de celui de la
Commission européenne http://ec.europa.eu.

256 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


L
es formalités de création ont été considérablement simpli-
fiées grâce à la mise en place des « guichets uniques », les
centres de formalités des entreprises (CFE) et, depuis le
1 janvier 2010, du site www.guichet-entreprises.fr
er

Le créateur va donc pouvoir effectuer ses formalités très rapide-


ment en se rendant à son CFE ou tout simplement en effectuant ses
démarches par Internet.
La bonne surprise : ces simplifications s’appliquent directement aux
activités concernées par le guide !

LES FORMALITéS DE CRéATION


Savoirs et Références
l es formalités administratives,
de quoi s’agit-il ? Bon à savoir
NAF
et
NACE
Toute entreprise se voit attribuer
w L’enregistrement
Ces démarches concernent : par l’Insee, lors de son inscrip-
tion au répertoire SIRENE, un
- le répertoire national des entre-
code caractérisant son activité
prises (RNE) tenu par l’Insee (Ins-
principale par référence à la no-
titut national de la statistique et
menclature d’activités française
des études économiques) ;
(NAF rév. 2). La nomenclature
- le registre du commerce et des des activités économiques en vi-
sociétés (RCS), tenu par le greffe gueur depuis le 1er janvier 2008
du tribunal de commerce, s’il est la nomenclature d’activités
s’agit d’une activité commerciale française (NAF rév. 2). La NAF a
(sauf option pour le régime de la même structure que la nomen-
l’auto-entrepreneur) ou s’il s’agit clature d’activités de la Commu-
d’une société ; nauté européenne (NACE rév. 2)
- le répertoire des métiers (RM), mais elle comporte un niveau
tenu par la chambre des métiers supplémentaire, celui des sous-
et de l’artisanat (CMA), s’il s’agit classes.
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

d’une activité artisanale. Source : INSEE


w L’immatriculation SIREN
L’immatriculation se fait via un Le numéro SIREN est un iden-
numéro unique SIREN (« en » tifiant de 9 chiffres attribué à
pour « entreprise ») et un ou chaque entreprise. Les huit pre-
plusieurs numéros SIRET (« et » miers chiffres n’ont aucune si-
pour « établissement »), délivrés gnification, excepté pour les or-
par l’Insee. ganismes publics (communes...)

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 257


... sur la difficulté - 91.03Z - 91.04Z - 92.00Z - 93.11Z
d’attribution d’un code NAF - 93.12Z - 93.13Z - 93.19Z - 93.21Z -
dans le sport et la culture 93.29Z.

n Le code d’activité est un rensei- Sur cet exemple le code 56.30Z inclut
gnement fondamental pour la statis- l’exploitation de bars et cafés et, bien
tique d’entreprise car il est à la base que ce code soit désigné comme rele-
des classements des entreprises par vant de l’AFDAS, les bars et cafés relè-
secteur d’activité. Ainsi, la qualité des vent du FAFIH, comme OPCA du sec-
études sur la situation économique teur. @ www.insee.fr
conjoncturelle et structurelle et celle n Autre exemple : l’activité de profes-
des fichiers mis à disposition du public seur de danse concerne exclusivement
dépendent en grande partie de l’attri- les professionnels qui enseignent la
bution d’un code APE correct à chaque danse classique, contemporaine et le
entreprise. jazz. Leur code NAF est le 85.52Z, à
C’est une des difficultés majeures savoir celui de l’Enseignement cultu-
dans ces secteurs : ils sont dispersés rel. L’école de danse est référencée
sur de nombreux codes d’activité, et il sur le même code NAF ; pour autant,
est plus difficile de rendre compte de elle concerne les établissements où
leur poids économique. Par ailleurs, est dispensé l’enseignement de toutes
ces codes sont importants pour la formes de danse (classique, contem-
future entreprise car ils déterminent poraine, jazz, de salon, sportive, ur-
son OPCA, ce qui n’empêche pas de baine, etc.)
mauvaises attributions de code… Il faut n Les principaux codes NAF utilisés
savoir enfin qu’un même code peut dans le sport :
regrouper des activités relevant en
- 93.11Z « Gestion d’installations spor-
partie de deux OPCA….
tives »
nÀ titre d’exemple, les codes APE des - 93.12Z « Activités de clubs de sports »
activités relevant du champ d’applica-
- 93.13Z « Activités des centres de
tion de l’AFDAS sont : 18.20Z - 56.30Z
culture physique »
- 59.11A - 59.11B - 59.11C - 59.12Z
- 59.13A - 59.13B - 59.14Z - 59.20Z - 93.19Z « Autres activités liées au
- 60.10Z - 60.20A - 60.20B - 73.11Z sport »
- 73.12Z - 74.20Z - 74.90B - 78.10Z - 85.51Z « Enseignement de disciplines
- 90.01Z - 90.02Z - 90.04Z - 91.02Z sportives et d’activités de loisirs »
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

dont le numéro SIREN commen- SIREN de l’entreprise (ou unité


ce obligatoirement par 1 ou 2. légale ou personne juridique) à
Le neuvième chiffre est un chiffre laquelle appartient l’unité SIRET ;
de contrôle de validité du numéro. la seconde, habituellement ap-
pelée NIC (Numéro interne de
SIRET classement), se compose d’un nu-
Le numéro SIRET est un identi- méro d’ordre à 4 chiffres attribué
fiant d’établissement. à l’établissement et d’un chiffre
Cet identifiant numérique de 14 de contrôle qui permet de véri-
chiffres est articulé en deux par- fier la validité de l’ensemble du
ties : la première est le numéro numéro SIRET.

258 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


à
La loi de modernisation
à savoir de l’économie du 4 août qui s’adresser ?
2008 a instauré une dis-
pense d’immatriculation au regis- w Le CFE (Centre de
tre du commerce et des sociétés formalités des entreprises)
et au répertoire des métiers en Le CFE est un interlocuteur incon-
faveur des micro-entrepreneurs tournable, même si les formalités
qui exercent à titre principal ou ont été effectuées en ligne via le
complémentaire une activité com- site www.guichet-entreprises.fr
merciale et/ou artisanale et qui Il va centraliser les pièces du dos-
ont opté pour le nouveau régime sier de création et les transmettre,
micro-social. après avoir effectué un contrôle
formel, aux différents organismes
et administrations intéressés par
... sur l’entrepreneur de
la création de l’entreprise.
spectacles vivants :
démarche à accomplir par
La réforme
les ressortissants européens
Bon à savoir du guichet
unique
n Les ressortissants européens légale-
La loi de modernisation de l’éco-
ment établis dans un État membre de
nomie du 4 août 2008 a investi les
l’Union européenne ou partie à l’accord
CFE du rôle de guichet unique, ce
sur l’Espace économique européen,
qui leur permettra progressive-
et qui souhaitent exercer l’activité en
ment de réceptionner toutes les
France de manière temporaire et occa-
demandes d’inscription, d’auto-
sionnelle, devront prochainement effec-
risation ou de déclaration néces-
tuer une déclaration préalable dont les
saires au démarrage de certaines
modalités seront fixées par décret.
activités, au-delà de la création
n Les ressortissants européens qui ne proprement dite (ex : autorisation
sont pas établis dans un tel État, et qui d’exercice, inscription sur des re-
souhaitent également exercer l’acti- gistres professionnels, déclara-
vité en France de manière temporaire tion en mairie ou préfecture liée à
et occasionnelle, doivent toujours soit l’ouverture, etc.).
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

effectuer une demande de licence pour


la durée des représentations publiques Actuellement, ce service concerne
envisagées, soit effectuer une déclara- 14 activités, parmi lesquelles on
tion préalable à condition d’avoir conclu trouve les centres équestres.
un contrat de prestation de services Progressivement, la liste des acti-
avec un entrepreneur de spectacles vités concernées sera étendue.
détenteur de la licence française.
@ www.apce.com
Source : article 12, loi n° 2011-302 du 22 mars
2011, Journal officiel du 23 mars 2011, p. 5 186
www.legifrance.gouv.fr

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 259


Sport et culture : liste des CFE concernés
n Entrepreneurs individuels Chambre de
Agent artistique, éducateur
exerçant une activité commerciale commerce
sportif en cas de création d’une
n Sociétés commerciales (SARL, SA, EURL, et
société commerciale
SNC...), n’ayant pas un objet artisanal d’industrie
Artisan d’art, entrepreneur de
Chambre de
spectacle en cas de création
n Entrepreneurs individuels et sociétés métiers
d’une entreprise individuelle
exerçant une activité artisanale et de
ou d’une société commerciale
l’artisanat
comptant 10 salariés au plus.
n Sociétés civiles (SCI, SCM, SCP...) Éducateur sportif, dans les
n Sociétés d’exercice libéral Greffe du départements du Bas-Rhin,
(SELARL, SELAFA, SELCA) tribunal de du Haut-Rhin et de la Moselle,
n Agents commerciaux (personnes physiques) commerce en cas de création d’une
n Groupements d’intérêt économique (GIE) société civile

École de danse, éducateur


n Entrepreneurs individuels membres d’une
Urssaf sportif en cas de création d’une
profession libérale (réglementée ou non)
entreprise individuelle

Artiste auteur : Code(s) NAF


n Artistes-auteurs
n Assujettis à la TVA, à l’impôt sur le revenu au 90.03A Création artistique rele-
Service des
titre des BIC ou à l’IS et qui ne relèvent pas des vant des arts plastiques
impôts
catégories ci-dessus (sociétés en participation,
90.03B Autre création
associations, loueurs en meublé...)
artistique

n Entreprises exerçant, à titre principal, Chambre Centre équestre et autres


des activités agricoles d’agriculture activités équestres

Illustrations non exhaustives des CFE concernés par les activités visées par le guide

w Le service de formalités - d’identifier le centre de formali-


en ligne tés des entreprises concerné ;
Le site www.guichet-entreprises.fr - de déposer par Internet la de-
a été mis en service le 1er janvier mande d’immatriculation ;
2010 pour faciliter au maximum la
- de suivre l’état d’avancement
création d’entreprises en rendant
d’un dossier.
aisément accessibles à chacun
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

l’information et l’accomplisse-
Ce site internet permet également
ment des formalités.
de réaliser en ligne l’ensemble
des formalités nécessaires pour
Géré par l’ACFCI, l’APCM, l’ACOSS,
le lancement de certaines activi-
les chambres d’agriculture et les
tés réglementées : demandes de
greffes des tribunaux de com-
cartes, d’autorisations, etc.
merce, et en partenariat avec
Actuellement, cette possibilité est
l’État, l’APCE et l’INPI, il permet,
offerte, dans les secteurs visés
dès à présent :
par le guide, comme le précise le
- de consulter les fiches régle- focus suivant.
mentation de l’APCE ;

260 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


... sur les activités concer- n L’éducateur sportif
nées par le guide faisant @ www.guichet-entreprises.fr/mgun_
l’objet d’une fiche spécifique accueil/pages/ficheInformation.
au 15 mai 2011 jsf?ficheId=95957
n L’activité d’agent artistique n L’entrepreneur de spectacle

@ www.guichet-entreprises.fr/mgun_ @ www.guichet-entreprises.fr/mgun_
accueil/pages/ficheInformation. accueil/pages/ficheInformation.
jsf?ficheId=96178 jsf?ficheId=96242
n L’artisan d’art n Le guide de haute montagne

@ www.guichet-entreprises.fr/mgun_ @ www.guichet-entreprises.fr/mgun_
accueil/pages/ficheInformation. accueil/pages/ficheInformation.
jsf?ficheId=96159 jsf?ficheId=95973
n L’artiste-auteur n Le moniteur de ski

@ www.guichet-entreprises.fr/mgun_ @ www.guichet-entreprises.fr/mgun_
accueil/pages/ficheInformation. accueil/pages/ficheInformation.
jsf?ficheId=95891 jsf?ficheId=95994
n Le centre équestre n La salle de sport

@ www.guichet-entreprises.fr/mgun_ @ www.guichet-entreprises.fr/mgun_
accueil/pages/ficheInformation. accueil/pages/ficheInformation.
jsf?ficheId=95968 jsf?ficheId=95970
n L’école de danse n Progressivement, d’autres activités

@ www.guichet-entreprises.fr/mgun_ auront accès à ce service.


accueil/pages/ficheInformation. Source : www.guichet-entreprises.fr
jsf?ficheId=96074
n Le professeur de danse
@ www.guichet-entreprises.fr/mgun_
accueil/pages/ficheInformation.
jsf?ficheId=96111

e t tout ce qu’il ne va pas falloir


oublier…
Responsabilité civile et
professionnelle
Il est important que la couverture
au niveau de la responsabilité
w Des formalités incon-
tournables civile et professionnelle soit
L’INPI assurée : quelle que soit l’activité,
Il faut vérifier auprès de l’INPI que il ne faut pas négliger de penser
aux assurances (obligatoires ou
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

le nom choisi pour désigner l’en-


treprise ou le produit n’est pas facultatives).
déjà utilisé ou déposé en tant que
marque et que le nom de domaine Pour en savoir +
est disponible. Toutes les explications nécessaires se
S’il est disponible en tant que trouvent dans l’espace « Nouveau chef
marque et nom de domaine, il ne d’entreprise » du site de l’APCE.
faut pas attendre pour le déposer,
et ce, même si le créateur ne dis-
pose pas encore d’un site internet.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 261


... sur la déclaration dans le mois qui suit le dépôt de la
d’éducateur sportif déclaration.
Chaque personne souhaitant n Délai et voie de recours
exercer l’activité d’éducateur Sans objet.
sportif est tenue de procéder à cette
n Pièces justificatives
déclaration avant toute réalisation de
Article A. 212-176 du Code du sport
prestation afin d’obtenir une carte pro-
fessionnelle. Joindre la déclaration (formulaire
Cette déclaration doit être renouvelée CERFA n° 12699*01) accompagnée des
tous les cinq ans. pièces suivantes :
Article L. 212-11 du code du sport et article - une copie d’une pièce d’identité,
R. 212-85 du code du sport
- une photographie d’identité,
Cette déclaration doit mentionner : - une déclaration sur l’honneur attes-
- les nom, prénoms, date et lieu de tant de l’exactitude des informations
naissance, et domicile des intéressés ; figurant dans le formulaire de déclara-
- les diplômes, titres à finalité profes- tion (voir modèle annexe II-12 du Code
sionnelle, certificats de qualification du sport),
professionnelle ou autorisation d’exer- - une copie simple de chacun des diplô-
cice ou, pour les personnes en forma- mes, titres, certificats ou autorisation
tion, de la qualification préparée. invoqués, ou, pour les personnes en
formation, l’attestation justifiant des
n Autorité compétente
exigences minimales préalables à la
Direction départementale en charge de
mise en situation pédagogique et toute
la cohésion sociale (DDCS) ou direction
pièce justifiant du tutorat.
départementale en charge de la cohé-
sion sociale et de la protection des Par ailleurs, l’éducateur sportif doit
populations (DDCSPP) de la préfec- pouvoir présenter à la demande de
ture du département dans lequel l’autorité compétente un certificat
l’éducateur sportif compte exercer son médical de non contre-indication à la
activité, ou direction de la Jeunesse, pratique et à l’encadrement d’activités
des Sports et de la Cohésion sociale physiques et sportives datant de moins
(DJSCS) en outre-mer ou direction d’un an au jour du dépôt de sa déclara-
de la Cohésion sociale, du Travail, de tion. Article A. 212-178 du Code du sport
l’Emploi et de la Formation (DCSTEP) à
En outre, la préfecture demandera
Saint-Pierre-et-Miquelon.
elle-même au Casier judiciaire natio-
Précision : si l’activité s’exerce dans
nal un extrait n° 2 de moins de trois
plusieurs départements, la déclara-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

mois pour vérifier l’absence d’incapa-


tion est effectuée auprès de la direc-
cité ou d’interdiction d’exercer pour
tion départementale où la personne a
le déclarant s’il s’agit d’une personne
sa principale activité.
physique, et en cas de société, pour
n Délai de réponse de l’autorité com- tous les administrateurs et gérants de
pétente la société.
La délivrance de la carte profession- Article A. 212-177 du Code du sport
nelle n’est pas nécessaire pour débu-
n Coût
ter l’activité. L’éducateur peut donc
Gratuit.
exercer dès lors qu’il s’est déclaré.
Un accusé de réception lui est délivré Source : www.guichet-entreprises.fr

262 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


PAROLE D’EXPERT
Les démarches de création, malgré leur ques pour développer son activité ? exer-
simplification indéniable, s’avèrent tou- cera-t-il seul ou lui faudra-t-il faire appel
jours ardues pour le créateur. Rien ne à un ou des partenaires, des salariés ?...
semble devoir être négligé. Pourtant,
Les réponses détermineront des critè-
derrière un apparent foisonnement de
res multiples qui interviendront dans la
points fondamentaux, l’essentiel pour
décision finale : pour ne pas le laisser se
le créateur consiste à choisir la bonne
lancer dans l’aventure sans en mesurer
structure juridique.
les risques et ne pas le laisser se mettre
Pour y parvenir, il devra répondre à de
en danger.
nombreuses questions : plusieurs per-
Le meilleur rempart en la matière con-
sonnes portent-elles ce projet ? quel est
siste à se rapprocher d’un notaire ou
son régime matrimonial ? l’activité visée
d’un avocat : leur professionnalisme
est-elle susceptible de générer des per-
contribuera fortement à limiter la prise
tes ? des capitaux sont-ils nécessaires ?
de risque du créateur, tant au niveau
quel type de gouvernance est souhaité ?
personnel qu’au niveau patrimonial.
l’éthique est-elle prépondérante ? quels
Sonia De MEYER
seront sa protection sociale et son régime SCP MAUDUIT-PELTIER
fiscal ? aura-t-il besoin des aides publi- Notaires associés à Caen

La caisse de retraite nécessaire à l’immatriculation de


L’adhésion à une caisse de retraite la société :
de salariés est obligatoire dans - soit dans une banque (contacter
les trois mois suivant l’immatri- une banque) ;
culation de l’entreprise, même si
- soit à la Caisse des dépôts et
le démarrage se fait sans salarié.
consignations ;
Passé le délai de trois mois, une
caisse interprofessionnelle est - soit chez un notaire.
imposée. Rédiger des statuts
Enfin, il ne faut pas oublier de de- - de désigner le ou les premiers
mander l’ouverture d’une ligne dirigeants ;
téléphonique professionnelle et
- d’établir un état des actes ac-
se faire connaître de La Poste.
complis au nom et pour le compte
de la société en formation ;
w Des formalités complé-
mentaires à effectuer en cas de - de faire enregistrer les statuts
création d’une société auprès du service des impôts en
La création d’une société néces- quatre exemplaires ;
site, en complément, de : - de publier un avis de constitu-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

tion dans un journal d’annonces


Faire intervenir un commissaire
légales. n
aux apports, lorsque les associés
apportent des biens autres que de
l’argent au capital de la société (…). Pour en savoir +
... et trouver tous les modèles :
Déposer les fonds constituant
@ www.apce.com
les apports en espèces sur un
compte bloqué pendant le temps

L’essentiel des informations contenues dans cette fiche est issu des informations
mises en lignes par l’APCE et du site www.guichet-entreprises.fr

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 263


Le choix d’une structure repose généralement sur une série de
critères qu’il est bon de connaître. Quand le candidat à la création
a décidé de se lancer, l’important est de bien prendre en compte le
projet du créateur et sa situation personnelle.
La démarche à suivre

CHOISIR LE BON STATUT


POUR ENTREPRENDRE
Outils et Ressources
c e qu’il faut prendre
en considération
tère d’utilité sociale ». (…) Ce sta-
tut a été créé pour permettre aux
attentes des acteurs de l’écono-
mie sociale et solidaire de dispo-
w La nature de l’activité
Certaines activités imposent le ser d’un cadre d’entreprise adapté
choix de la structure juridique. au développement entrepreneu-
Il est donc préférable de se ren- rial tout en prenant en compte la
seigner au préalable auprès des dimension éthique des activités
organismes professionnels con- qui relèvent de cette économie.
cernés ou des chambres consu-
laires. Les notions d’intérêt
Il peut être également judicieux à savoir collectif et d’utilité
de consulter la rubrique Infor- sociale ne font pas, à ce
mations sectorielles du site de jour, l’objet d’une définition juridi-
l’APCE ou de se procurer la fiche que précise. Les fondateurs d’une
professionnelle de l’APCE corres- SCIC doivent cependant décrire
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

pondant à l’activité visée. l’objet de leur entreprise d’une


manière telle qu’il fera apparaî-
w La finalité de l’activité tre sa dimension d’intérêt collectif
C’est ce qui se joue dans le choix ainsi que son caractère d’utilité
de la SCIC (société coopérative sociale.
d’intérêt collectif) par exemple.
Sous forme de SA ou de SARL (…), w La volonté de s’associer
les SCIC ont toutes pour objectif On peut être tenté de créer une
« la production ou la fourniture société à plusieurs pour des rai-
de biens et de services d’intérêt sons patrimoniales, économiques,
collectif, qui présentent un carac- fiscales ou encore sociales.

264 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Le nombre
Bon à savoir d’associés
requis
n Entreprise individuelle
Mais si l’on n’a pas, au départ, la Elle se compose uniquement de
volonté réelle de s’associer, de l’entrepreneur individuel (celui-ci
mettre en commun ses compé- peut, bien évidemment, embau-
tences, ses connaissances, son cher des salariés).
carnet d’adresses, etc., les chan-
n EURL
ces de réussite seront considéra-
1 seul associé (personne physi-
blement amoindries.
que ou morale à l’exception d’une
Si le créateur souhaite être « seul
autre EURL).
maître à bord », mieux vaut alors
lui conseiller de rester indépen- n SARL
dant, en entreprise individuelle ou 2 associés minimum - 100 maxi-
en EURL par exemple. mum (personnes physiques ou
morales).
La société civile de
n SA (forme classique)
à savoir moyens (SCM) ou le
7 associés minimum - Pas de
groupement d’intérêt
maximum (personnes physiques
économique (GIE), par exemple,
ou morales).
permettent à chaque associé de
rester indépendant au niveau de n SAS / SASU
l’exercice de son activité profes- 1 associé minimum - Pas de
sionnelle. maximum (personnes physiques
ou morales).
Pas question non plus de monter
n SNC
une SCIC : celle-ci repose avant
2 associés minimum - Pas de
tout sur le partenariat. Ce sta-
maximum (personnes physiques
tut permet en effet à différents
ou morales).
acteurs d’un même territoire (col-
lectivités, associations, bénévoles, n Association
usagers...) de s’investir dans un 2 membres minimum - Pas de
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

même projet. maximum.


Inutile de lui proposer d’envisager
Source : APCE
la SCOP, il devrait alors partager
à égalité avec les autres salariés
Au-delà du projet, il y a
associés ou actionnaires les gran-
l’homme… Si celui-ci est
des orientations qui concernent
réfractaire au partage et
l’entreprise !
s’il ne supporte pas d’avoir
des comptes à rendre,
certains statuts ne sont
pas faits pour lui !

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 265


w La protection des biens dans une société en nom collectif
Si le créateur a un patrimoine per- (SNC), par exemple, chaque asso-
sonnel à protéger et/ou à trans- cié est solidairement et indéfini-
mettre, le choix de la structure ment responsable avec la société.
juridique prend toute son impor- En cas de difficultés financières,
tance. si les biens de la société ne suf-
Aujourd’hui, l’entrepreneur indi- fisent pas, ceux-ci pourront faire
viduel peut protéger ses biens saisir les biens d’un ou de plu-
immobiliers en effectuant une sieurs associés, à charge pour ces
déclaration  d’insaisissabilité derniers de se faire rembourser
devant notaire. C’est une démar- en partie par leurs coassociés.
che efficace, mais souvent assez
coûteuse. Quel que soit le type de
Constituer une société permet de à savoir société choisi, le ou les
différencier le patrimoine person- dirigeants (de droit ou
nel de celui de l’entreprise et donc de fait) sont garants de la bonne
de protéger ses biens person- gestion de l’entreprise à l’égard de
nels de l’action des créanciers de leurs associés et des tiers. Si ces
l’entreprise. derniers sont en mesure de prou-
ver qu’ils ont commis des fautes
Depuis le 1er janvier de gestion se révélant être à l’ori-
à savoir 2011, les entrepreneurs gine des difficultés financières de
individuels, déjà en l’entreprise, ils pourront recher-
exercice ou lors de la création cher leur responsabilité et inten-
de leur activité, peuvent choisir ter à leur encontre une action en
le nouveau statut d’entrepreneur comblement de passif.
individuel à responsabilité limitée
(EIRL), qui distingue le patrimoi- w La responsabilité
ne professionnel du patrimoine
La responsabilité des associés
personnel.
- Entreprise individuelle : l’entre-
L’entrepreneur individuel peut preneur individuel est seul res-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

opter pour le régime de l’EIRL et ponsable sur l’ensemble de ses


constituer un patrimoine affecté biens personnels. Ses biens fon-
à son activité professionnelle dis- ciers bâtis ou non bâtis non affec-
tinct de son patrimoine personnel. tés à un usage professionnel peu-
L’EIRL lui permettra d’isoler ses vent cependant être protégés en
biens personnels des poursuites effectuant une déclaration d’in-
des créanciers professionnels. saisissabilité devant notaire.

Le rempart juridique que consti- - EURL : la responsabilité de l’as-


tue une société sera différent d’une socié est limitée au montant de
structure à une autre. En effet, ses apports, sauf s’il a commis

266 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


des fautes de gestion ou accordé - SNC : responsabilité civile et
des cautions à titre personnel. pénale du ou des dirigeants.

- SARL : la responsabilité des - Association : res- Dès l’instant où la


associés est limitée au montant ponsabilité civile et société demandera
de leurs apports, sauf s’ils ont pénale du ou des un concours
commis des fautes de gestion ou dirigeants. bancaire, il sera
accordé des cautions à titre per- La responsabilité probable que la
sonnel. peut, dans certains caution de certains
cas, être atténuée dirigeants ou
- SA (forme classique) : la res- lorsque le dirigeant associés sera exigée.
ponsabilité des associés est exerce ses fonc- Alors, invitez le
limitée au montant de leurs tions de manière créateur à se rensei-
apports. totalement béné- gner auprès de son
vole. notaire !
- SAS/SASU : la responsabilité
des associés est limitée au mon- w Les besoins financiers
tant de leurs apports. À cette étape, le créateur doit avoir
déterminé les besoins financiers
- SNC : les associés sont respon- de son entreprise (il l’a fait lors de
sables indéfiniment, sur l’ensem- l’établissement des comptes prévi-
ble de leurs biens personnels, et sionnels).
solidairement.
Lorsque ses besoins sont impor-
- Association : absence de res- tants, la création d’une société
ponsabilité des membres non peut s’imposer pour pou-
dirigeants. voir accueillir des investis-
seurs dans le capital, mais
La responsabilité des dirigeants ça n’est pas toujours le cas :
associés les Cigales investissent dans
- Entreprise individuelle : respon- toutes les formes d’entreprises
sabilité civile et pénale du chef collectives, y compris les Scop
d’entreprise. et les Scic, et les financements
accordés par la Société financière
- EURL : responsabilité civile et de la Nef permettent de soutenir
pénale du dirigeant. la création et le développement
d’activités professionnelles et
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

- SARL : responsabilité civile et associatives quelle que soit la for-


pénale du ou des dirigeants. me juridique : coopérative, socié-
té civile ou commerciale, entre-
- SA (forme classique) : respon- prise individuelle, association,
sabilité civile et pénale du ou des profession libérale, agriculteur,
dirigeants. etc. ; mais il faut que ces activi-
tés répondent à des fins d’utilité
- SAS/SASU : responsabilité civile sociale et environnementale.
et pénale du ou des dirigeants.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 267


w Le montant minimal du associés, en fonction de la taille,
capital social de l’activité et des besoins en
- Entreprise individuelle : il n’y a capitaux de la société.
pas de notion de capital social, Les apports en espèces sont ver-
l’entreprise et l’entrepreneur ne sés intégralement ou non à la
formant juridiquement qu’une création.
seule et même personne. Dans ce dernier cas, le solde peut
faire l’objet de versements ulté-
- EURL : le montant du capital rieurs, sur appel de la gérance, au
social est librement fixé par l’as- fur et à mesure des besoins.
socié, en fonction de la taille, de
l’activité et des besoins en capi- - Association : il n’y a pas de capi-
taux de la société. tal social. L’association perçoit
20 % des apports en espèces sont des cotisations de ses membres
versés obligatoirement au moment si la facturation de ses services et
de la constitution, le solde devant les réserves qu’elle a pu consti-
être libéré dans les 5 ans. tuer s’avèrent insuffisantes.
Les membres peuvent également
- SARL : le montant du capital effectuer des apports en nature,
social est librement fixé par les en industrie ou en espèces, avec
associés, en fonction de la taille, une possibilité de récupérer les
de l’activité et des besoins en apports en nature à la dissolution
capitaux de la société. de l’association.
20 % des apports en espèces sont Source : APCE juin 2009
versés obligatoirement au moment
de la constitution, le solde devant Le capital-risque soli-
être libéré dans les 5 ans. à savoir daire peut prendre plu-
sieurs formes : sous-
- SA (forme classique) : 37 000 € criptions à des actions de capital, à
minimum. 50 % des apports en des obligations convertibles, à des
espèces sont versés obligatoire- titres participatifs ou à des billets
ment au moment de la constitu- à ordre émis par des entreprises,
tion, le solde devant être libéré ou encore un prêt participatif.
dans les 5 ans.

- SAS/SASU : le capital est libre- Attirez l’attention du créateur,


Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

ment fixé par les actionnaires, en dans tous les cas, sur le « capital
fonction de la taille, de l’activité minimum » et les « besoins finan-
et des besoins en capitaux de la ciers de l’entreprise »... à ne pas
société. confondre. En effet, certaines
50 % des apports en espèces sont sociétés imposent un capital
versés obligatoirement au moment social minimum, qui n’a naturel-
de la constitution, le solde devant lement aucun rapport avec les
être libéré dans les 5 ans. besoins financiers réels de
l’entreprise !
- SNC : le montant du capital
social est librement fixé par les

268 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


PAROLE D’EXPERT
Attention de ne pas céder aux sirènes de pagné dans une nouvelle activité, il est
la mode : le projet de création requiert préférable de se tourner vers un statut
du sur-mesure et non du prêt-à-porter sécurisé mais qui sera nécessairement
juridique. Les erreurs d’aiguillage sont plus onéreux car il faudra cotiser. Le
coûteuses notamment au regard de la groupement d’employeurs, par exemple,
protection sociale et en matière fiscale. si les clients du créateur acceptent d’ad-
Pour éviter ces déboires, il faut d’abord hérer au groupement ou bien le portage
faire la liste des objectifs puis trouver salarial, qui offre à ses clients l’avantage
le régime juridique adéquat (et non l’in- de la prestation de services et au créa-
verse). teur celui du salariat, ou bien encore
Quel statut choisir quand on devient la coopérative (coopérative d’activité et
pluriactif en cumulant un emploi sala- d’emploi, SCIC, etc.) qui permet d’en
rié et une activité que l’on crée ? L’auto- être à la fois l’actionnaire et le salarié
entreprenariat est certes une formule avec tous les avantages afférents à ces
économique, simple à gérer et qui laisse deux qualités.
une liberté totale, mais elle est peu pro- Il faut donc bien réfléchir avant d’agir et
tectrice : pas d’indemnité de chômage, ne pas hésiter à prendre conseil auprès
peu de droits à la retraite, nécessité de d’organismes officiels.
souscrire une assurance de responsa-
bilité civile, pas de déduction des frais Jean-Yves KERBOURC’H
professionnels... professeur de droit à l’université de Nantes
À l’inverse pour être protégé et accom- – Amnyos Consultants

w Le fonctionnement de La CAE est une société


l’entreprise à savoir coopérative de produc-
Selon la structure que choisira le tion (SCOP), régie par le
créateur, les règles de fonction- principe “une personne, une voix” :
nement seront plus ou moins con- les entrepreneurs salariés sont à
traignantes. la fois responsables de leur deve-
nir économique et parties prenan-
Dans l’entreprise individuelle, le tes d’une entreprise.
dirigeant est seul. De ce fait, les
règles de fonctionnement sont w Le régime social de
réduites au minimum. Il prend l’entrepreneur
toutes les décisions et engage en Ce critère a longtemps été déter-
contrepartie sa responsabilité. minant dans le choix de la struc-
ture juridique. En effet, certains
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Dans les sociétés, le dirigeant créateurs n’hésitaient pas à cons-


n’agit pas pour son propre compte, tituer des sociétés fictives pour
mais « au nom et pour le compte » être rattachés, en tant que diri-
de la société. Il doit donc obser- geants, au régime général des
ver un certain formalisme et obte- salariés.
nir l’autorisation de ses associés La législation a aujourd’hui large-
pour tous les actes importants qui ment évolué vers une harmonisa-
concernent la vie de l’entreprise. tion des statuts et le régime des
salariés n’est plus aujourd’hui la
« panacée ».

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 269


Dirigeants - SA (forme classique) soumise
- Entreprise individuelle : régime à l’IR : le président est assimilé
des travailleurs non salariés. salarié.
Les autres membres du con-
- EURL : si le gérant est l’associé seil d’administration ne sont pas
unique, régime des travailleurs rémunérés pour leurs fonctions de
non salariés. dirigeants et ne relèvent, par con-
Si le gérant est un tiers : assimilé séquent, d’aucun régime social.
salarié.
- SAS/SASU soumise à l’IR : le
- SARL soumise à l’IS : le gérant président est assimilé salarié.
minoritaire ou égalitaire est assi-
milé salarié et le gérant majori- - SNC : régime des travailleurs
taire est travailleur non salarié. non salariés.

... sur l’affiliation au n l’activité générant ces revenus


régime social des artis- doit être accessoire et ponctuelle ;
tes-auteurs n l’activité ne doit pas être assimi-

Les artistes-auteurs peu- lable à du salariat ;


vent percevoir comme rémunéra- n les revenus ne doivent pas dépas-
tion le produit des ventes de leurs ser 80 % du seuil d’affiliation au
œuvres et des droits d’auteur. Ces régime social des artistes-auteurs
revenus artistiques permettent (6 379,20 € pour 2010). À défaut, ils
de déterminer l’affiliation ou non seront soumis en totalité au régi-
des personnes au régime social me social des travailleurs indé-
des artistes-auteurs et servent de pendants.
base pour le calcul du montant des
Le texte dresse la liste des revenus
cotisations sociales.
accessoires concernés (ex. : reve-
Une circulaire étend la liste des
nus issus des cours donnés dans
revenus artistiques, notamment
l’atelier ou le studio de l’artiste-
aux revenus issus de la conception
auteur, des ateliers artistiques ou
de l’œuvre (ex. : bourse, prix d’un
d’écriture dans la limite de 3 par
concours), de la location d’œuvres,
an, etc.).
de la lecture publique d’une ou
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Attention : les revenus accessoires


plusieurs œuvres, etc.
ne sont pas pris en considération
Par ailleurs, elle précise que des
pour déterminer l’affiliation au
revenus accessoires peuvent éga-
régime des artistes-auteurs et son
lement être rattachés aux reve-
maintien, qui reposent uniquement
nus artistiques, uniquement pour
sur les revenus artistiques.
le calcul des cotisations sociales,
@ www.apce.com
sous certaines conditions :
n la personne doit déjà être affi- Source : circulaire n° DSS/5B/2011/63
du 16 février 2011
liée au régime social des artistes- www.circulaires.gouv.fr
auteurs ;

270 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


- Association : les dirigeants sont des bénéfices non commerciaux
assimilés-salariés, sous certaines (EURL à l’impôt sur le revenu),
conditions. soit dans celle des traitements et
salaires (EURL à l’impôt sur les
Associés sociétés).
- Entreprise individuelle : il n’y a
- SARL : traitements et salaires,
pas d’associé.
sauf si option de la société pour
l’impôt sur le revenu.
- EURL : régime des travailleurs
non salariés.
- SA (forme classique) : traite-
ments et salaires pour le prési-
- SARL soumise à l’IS : régime des
dent du conseil d’administration,
salariés (s’ils sont titulaires d’un
sauf si option de la société pour
contrat de travail).
l’impôt sur le revenu.
- SA (forme classique) soumise à
- SAS/SASU : traitements et
l’IS : régime des salariés (s’ils sont
salaires pour le président, sauf si
titulaires d’un contrat de travail).
option de la société pour l’impôt
sur le revenu.
- SAS soumise à l’IS : régime des
salariés (s’ils sont titulaires d’un
- SNC : impôt sur le revenu dans
contrat de travail).
la catégorie des bénéfices indus-
triels et commerciaux.
- SNC : régime des travailleurs
non salariés.
- Association : traitements et
salaires si une rémunération est
- Association : les membres de
versée.
l’association non dirigeants peu-
vent être titulaires d’un contrat de
w Le nombre d’activités
travail.
La question du choix du statut est
Source : APCE - Juin 2009 d’autant plus contrainte que les
activités sont multiples et saison-
w Le régime fiscal du nières, comme c’est fréquemment
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

dirigeant le cas dans les activités visées


- Entreprise individuelle : impôt par le guide.
sur le revenu dans la catégorie Dans le tableau ci-après, les
correspondant à l’activité de l’en- situations et statuts corres-
treprise. pondants le plus fréquem-
ment repérés au début des
- EURL : impôt sur le revenu, soit années 2000 dans le champ du
dans la catégorie des bénéfices sport.
industriels et commerciaux ou

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 271


Aujourd’hui, le statut d’auto- Peuvent devenir auto-
entrepreneur représente une à savoir entrepreneur :
alternative dans ces secteurs, un demandeur d’em-
pour tous ceux qui cumulent, par ploi qui veut se lancer, un sala-
choix ou par contrainte, plusieurs rié du secteur privé, un fonc-
activités. Cependant, les sta- tionnaire ou un retraité qui
tistiques disponibles ne per- souhaitent développer une activi-
mettent pas encore de dispo- té annexe en complément de leur
ser de données exploitables salaire, leur traitement ou leur
pour connaître l’impact de ce retraite.
statut dans les champs visés par
le guide.

Statuts et pluriactivité dans le champ du sport


Salariat Travail indépendant Chômage
Combinaison
Une Plusieurs salariat
avec activité

Un Plusieurs activité sous activités profession-


et travail
employeur employeurs statut sous statut nelle
indépendant
indépendant indépendant restreinte

Salariat Un seul Entreprise Plusieurs sta- Cumul de Mono-


classique métier à activité tuts indépen- statuts pour activité
exercé en unique dants dans un l'exercice réduite
multi- même secteur d'une même
salariat d'activité profession
Exemple : Exemple : Exemple : Exemple : Exemple : Exemple :

Un seul Éducateur Accompa- Moniteur Accompagna- Accompa- Chômeur


métier sportif gnateur de ski en teur de touris- gnateur ayant une
football moyenne indépendant me équestre moyenne petite
dans un montagne (libéral) + montagne activité de
club saisonnier vente de sous statut moniteur
séjours de salarié l'hi- de canoë-
tourisme ver et statut kayak
équestre indépen-
(commerçant) dant l'été
Polyva- Multi- Plusieurs Plusieurs Cumul de Pluri-
lence salariat activités statuts indé- statuts pour activité
multipro- incluses sous pendants dans l'exercice réduite
fessionnel un même différents de plu-
statut d'indé- secteurs sieurs
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

pendant d'activité professions


Exemple : Exemple : Exemple : Exemple : Exemple : Exemple :

Plusieurs Moniteur Plusieurs Moniteur de Moniteur de Moniteur Chômeur


métiers animateur emplois ski de fond + ski alpin de ski de ayant une
polyvalent saisonniers accompagna- (libéral) + fond indé- petite
en sport de moni- teur moyenne hôtelier pendant + activité
teur de ski montagne (commerçant) cuisinier d'anima-
de fond + + guide de salarié teur de
accompa- pêche en loisirs
gnateur profession
moyenne libérale
montagne
Source : Une adaptation du schéma de C. Laurent et M. F. Mouriaux, Centre d'études de l'emploi, 1999

272 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


w Le régime fiscal de Ces formules sont le portage sala-
l’entreprise rial, la couveuse et la coopérative
Selon le type de structure choisi, d’activités.
les bénéfices de l’entreprise
seront assujettis à l’impôt sur le w Le portage salarial
revenu ou à l’impôt sur les socié- Le portage salarial permet à une
tés. Là encore, ce critère sera personne de proposer son travail
rarement déterminant en phase ou de tester ses capacités à entre-
de création. En effet, il est difficile prendre, sans créer une véritable
d’évaluer précisément le chiffre entreprise.
d’affaires prévisionnel de la future Il s’adresse à des consultants,
entreprise et d’effectuer ainsi une formateurs, coachs, thérapeutes,
optimisation fiscale réaliste. professionnels du conseil et de
Néanmoins, si le créateur peut la relation, fournisseurs de ser-
bénéficier d’une mesure d’exoné- vices… qui peuvent intervenir
ration d’impôts sur les bénéfices, auprès des entreprises, des asso-
il peut être avantageux de choisir ciations ou des particuliers.
une structure qui lui permette de
se placer sous le régime de l’im- La loi de modernisation
pôt sur le revenu. L’exonération à savoir du marché du travail du
portera alors sur l’intégralité des 25 juin 2008 reconnaît
bénéfices, y compris sur la part la pratique du portage et le définit
correspondant à sa rémuné- comme « un ensemble de rela-
ration. tions contractuelles organisées
entre une entreprise de portage,
La Scop est soumise une personne portée et des entre-
à savoir aux mêmes impôts que prises clientes comportant pour
toute société de droit la personne portée le régime du
commun. Toutefois, en versant salariat et la rémunération de sa
beaucoup plus de participation prestation chez le client par l’en-
que les entreprises classiques treprise de portage. Il garantit les
(au moins 25 % des bénéfices), droits de la personne portée sur
elle réduit d’autant le montant du son apport de clientèle ».
bénéfice imposable à l’IS (impôt
sur les sociétés). w La couveuse d’activités
La couveuse permet de tester une

e
activité – acheter et vendre – sans
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

t si le candidat n’est pas encore s’immatriculer et de créer une


prêt à se lancer entreprise après avoir vérifié sa
viabilité.
Sachez dans ce cas qu’il existe La couveuse a de nombreux avan-
d’autres formules qui permettent tages spécifiques :
d’être « porté juridiquement » par 1. Pour le créateur
une autre structure pour tester - le passage en couveuse favorise
une activité ou pour répondre à l’appropriation par les porteurs
une demande ponctuelle. de projets des divers aspects du

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 273


comment faire ? ... pour concrétiser les démarches

1 ... du portage salarial personnes pour prévoir les modalités


L’opération de portage nécessite la de refacturation des honoraires, ainsi
conclusion de deux, voire trois contrats : que les prestations annexes proposées
par les sociétés de portage.
n Un contrat de prestation de service
signé entre l’intervenant, la société 2 ... de l'engagement en couveuse
de portage et le client. Il s’agit d’un d'activité
contrat classique qui doit mention- Le CAPE, le cadre juridique que propo-
ner la nature de la prestation à effec- sent les couveuses, est le cadre légal
tuer, les dates de début et de fin de la permettant de tester son activité sans
mission, ainsi que les modalités de s’immatriculer. Il permet de com-
paiement. mencer à vendre, à facturer produits
n Un contrat de travail entre l’interve- ou services avant de s’immatriculer.
nant et la société de portage. Il est éta- Ce contrat permet d’exercer en toute
bli en même temps que le précédent légalité tout en conservant statut
contrat. Il s’agit généralement d’un social et droits antérieurs.
contrat à durée déterminée couvrant En entrant dans une couveuse, le
la période de la mission, mais certai- porteur de projet devient entrepreneur
nes structures utilisent le contrat à à l’essai et signe un contrat CAPE,
temps partiel annualisé ou le contrat à reconnu légalement.
durée indéterminée.
Pour en savoir +
n Une convention d’adhésion peut éga-
@ www.uniondescouveuses.com
lement être signée entre ces mêmes

En pratique, le recours au portage peut, selon les situa-


tions, être totalement occasionnel et ne concerner qu’une
mission déterminée, ou bien se situer sur une période plus
longue dans le cadre de missions récurrentes.

métier de chef d’entreprise. Cela - la possibilité de tester son acti-


permet, plus particulièrement aux vité en couveuse incite à dépas-
personnes éloignées de la culture ser le stade d’un travail marginal,
entrepreneuriale, de tester leurs irrégulier, voire non déclaré, et à
capacités, de combler leurs lacu- officialiser son activité ;
nes, d’apprendre à s’entourer… - valider son projet pendant
- les programmes d’appui dispen- plusieurs mois pour savoir s’il est
sés en couveuses, qu’il s’agisse viable permet de décider sereine-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

du coaching individualisé ou des ment de créer ou non…


formations collectives, visent à - s’exercer au métier d’entre-
assurer l’autonomie de l’entre- preneur avant de s’immatriculer
preneur à l’essai ; permet de vérifier que l’entrepre-
- la couveuse est enrichissante neuriat correspond bien à son
sur les plans professionnel et projet de vie ;
personnel, en termes de savoir- - ce choix donne enfin aux entre-
faire et de savoir-être. Le créateur preneurs les moyens de vivre
acquiert des compétences nouvel- dignement de leur activité.
les. Il peut échanger, partager des
expériences…

274 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


2. Pour le projet de création Ne sont pas suivies par
- tester son activité permet d’ap-
prendre à connaître son marché,
à savoir les CAE :
- les activités issues du
de positionner ou reposition- BTP ;
ner son service, son produit, de
- les activités du bien-être (relaxa-
l’adapter au marché ;
tion) ;
- tester son entreprise avant de la
- les activités réglementées ;
créer permet de démarrer dans
de bonnes conditions et d’accroî- - les activités nécessitant un bail
tre sa pérennité ; commercial ;
- en entrant en couveuse, les - les activités nécessitant des
créateurs d’entreprises intègrent investissements de départ trop
le réseau des dispositifs d’appui importants.
Au terme de la à la création, ce Les CAE sont constituées sous
période de test, on qui facilite leurs forme de Scop. Leur fonctionne-
constate un taux relations avec les ment est assuré par un gérant et
stable de sorties autres acteurs, des chargés de mission. Chaque
positives avec 80 % notamment lors de mois, il est demandé aux salariés
des entrepreneurs à la création. entrepreneurs d’assister à une
l’essai qui créent leur  S o u r c e : w w w . réunion sur la gestion de la CAE.
entreprise ou retrou- uniondescouveuses. Depuis 1999, de nombreuses CAE
vent un emploi ! com sont regroupées au sein du réseau
@ www.cooperer.coop
w La coopérative
d’activités Des services complets
Un concept original Les CAE proposent aux porteurs
Les coopératives d’activités et de projets :
d’emploi (CAE) constituent un
- un cadre juridique (un numéro
concept original permettant
de TVA et une immatriculation
à un particulier de tester une
au registre du commerce et des
production ou un service en toute
sociétés) ;
sécurité.
Les CAE sont généralistes, elles - un statut d’entrepreneur-salarié
aident au développement de en CDI (contrat à durée indétermi-
diverses activités telles que : née) ;
- l’art et l’artisanat d’art ; - une gestion administrative de
l’activité incluant la tenue d’une
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

- les services aux particuliers ;


comptabilité, le calcul et le verse-
- les services aux entreprises ; ment des salaires, une possibilité
- le commerce et le négoce. d’échange avec les autres entre-
preneurs-salariés et un accompa-
L’originalité de la CAE est d’of- gnement.
frir au porteur de projet un statut
d’« entrepreneur salarié » qui lui
permet de percevoir un salaire
et de bénéficier de la couverture
sociale d’un salarié classique.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 275


Pour l’ensemble de ces services, une facture mentionnant les coor-
l’entrepreneur-salarié verse 10 % données de la CAE ;
de son chiffre d’affaires hors taxe - chaque mois, l’entrepreneur-
à la CAE dès l’émission de la pre- salarié perçoit un salaire duquel
mière facture de vente. seront déduits les honoraires de
la CAE ainsi que les cotisations
Un fonctionnement sécurisant sociales patronales et salariales.
- l’entrepreneur-salarié trouve un
client (entreprise, association, Pour en savoir +
administration, particulier) et
Coopérer pour entreprendre
négocie avec celui-ci la nature de
37, rue Jean-Leclaire - 75017 Paris
la prestation, sa durée et son tarif ;
% 01 42 63 47 71
- dès que la prestation est finali- / info@cooperer.coop
sée, l’entrepreneur-salarié émet @ www.cooperer.coop

comment faire ? … pour choisir le bon statut : invitez-le à les comparer (1/2)

Coopératives Couveuses adhérentes de Sociétés de


d’activité (*) l’Union des couveuses (**) portage salarial
À quelle Lorsque le projet est forma-
Lorsqu’une mission
étape de leur Dès le stade de l’idée lisé et qu’il est prêt à être
lui est confiée.
projet ? testé. (1)
Période légale du CAPE
(Contrat d’appui au projet Pas de durée
Durée Pas de durée limitée
d’entreprise : 12 mois maxi- limitée
mum, renouvelable 2 fois).
n Hébergement
juridique de l’activité n Hébergement juridique de n Hébergement
n Calcul et paiement l’activité juridique de
des cotisations sociales n Apprentissage du métier l’activité
n Émission de de chef d’entreprise n Facturation
Services bulletins de paie n Suivi administratif de n Calcul et paie-
proposés chaque activité ment des cotisa-
n Accompagnement
et formation de n Mise en réseau des créa- tions sociales
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

l’entrepreneur-salarié teurs n Émission de bul-


n Mise en relation avec nDéclaration aux organis- letins de paie
les autres entrepre- mes sociaux
neurs-salariés
Participation possible aux De 5 % à 15 %
10 % calculés sur le
Frais de frais liés aux services de calculés sur le
montant du chiffre
gestion l’entreprise : par ex. de 0 à montant du chiffre
d’affaires HT
5 % du chiffre d’affaires HT d’affaires HT
Minimum de
Non Non Oui
facturation

(1) À noter : quelques couveuses ont néanmoins mis en place une phase de préparation au test.

276 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


comment faire ? … pour choisir le bon statut : invitez-le à les comparer (2/2)

Couveuses
Coopératives Sociétés de
adhérentes de l’Union des
d’activités (*) portage salarial
couveuses (**)
Toute activité à l’excep- Toute activité à l’exception
tion de certaines activités des activités réglementées
réglementées. ou celles nécessitant un
Activités local commercial. Les activités
À savoir :
repré- Certaines coopératives À savoir : du conseil
sentées sont spécialisées dans les Certaines couveuses sont principalement.
services à la personne, spécialisées dans les
les activités culturelles et métiers de la mode, les
artistiques... activités culturelles...
Réunion collective suivie
Comité d’admission :
d’un entretien individuel, Signature d’une
Condi- présentation d’un dossier
puis signature d’une con- convention entre la
tions comportant des objectifs
vention d’accompagne- société de portage et
d’entrée qualitatifs et quantitatifs et
ment entre la coopérative le bénéficiaire.
signature du CAPE.
et le bénéficiaire.
n Soit création ou reprise Soit création ou reprise Pas de sortie
d’une entreprise. d’une entreprise. obligatoire.
À noter : les entreprises À noter : les entreprises
créées bénéficient des créées bénéficient des
exonérations fiscales exonérations fiscales
Sortie du réservées aux entreprises réservées aux entreprises
dispositif nouvelles. nouvelles.
n Soit intégration dans n Soit retour à l’emploi.
la coopérative en tant
n Soit intégration dans une
qu’associé.
coopérative.
n Soit retour à l’emploi.

(*) Ce tableau présente le fonctionnement de coopératives adhérentes ou non au réseau


Coopérer pour Entreprendre.
(**) Les couveuses non adhérentes à l’Union des couveuses peuvent appliquer des règles
différentes à celles présentées dans ce tableau.

Source : APCE - Novembre 2009


Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

À ce stade, mieux vaut laisser le créateur entre


des mains expertes, en vous assurant que comptables,
experts-comptables, notaires et conseillers divers
auront pris le temps de mesurer la singularité de son parcours. n

L’essentiel des conseils formulés dans cette fiche est en ligne sur le site de l’APCE.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 277


Appels à projets, marchés publics… dans tous les cas, le porteur de projet
doit remplir un formulaire qui va rendre compte de sa démarche et se
préparer à défendre son projet.
Ce qui compte avant tout, c’est de connaître les règles du jeu et quelques
principes fondamentaux de la gestion de projet.
Point sur ce qu’il est préférable de conseiller au créateur
à cette étape

OBTENIR UN FINANCEMENT EUROPéEN


Outils et Ressources
s e familiariser avec les règles cours qui sera reprise pour établir
du jeu et le vocabulaire la convention et ses annexes, en
cas d’acceptation du dossier pré-
senté. La façon dont elle est rem-
w Les règles du jeu au
démarrage plie et le mode de fonctionnement
Un projet est toujours porté par du projet décrit dans le dossier
une structure (personne morale) vont alors devenir conventionnels
et non une personne physique, et serviront de base aux contrôles
et la demande de concours est ultérieurs. Il est donc primordial
conçue dans le but : de bien comprendre les enjeux des
différentes parties d’une demande
- de déterminer la qualité de
de concours.
l’engagement du porteur de pro-
jet (c’est aussi vrai dans le cas de
Pour finir, il est bon d’avoir en
réponse à appel d’offres) ;
mémoire que les financements
Il est nécessaire de - d’évaluer l’oppor- européens peuvent intervenir
situer son projet par tunité du projet au pour tout ou partie du projet de
rapport aux priorités regard de la pro- création ou de développement
européennes, et grammation visée d’une structure. En d’autres ter-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

ensuite de le doter (régionale, natio- mes, rien n’est exclu : bâtiments,


d’un argumentaire nale, européenne) ; matériel, promotion, démarche
solide. Pour cela, - d’apprécier l’éli- qualité, produit, évènementiel…
il est préférable de gibilité des dépen-
connaître la pro- ses prévisionnelles Les fonds structurels
grammation en et la construction à savoir interviennent en rem-
cours, les règles du du plan de finance- boursement. Prévoir de
jeu afférentes à cha- ment. la trésorerie sur 18 à 24 mois est
cun des fonds et … Par ailleurs, c’est donc indispensable !
la terminologie parti- la demande de con-
culière employée !

278 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Il faut identifier la Dans tous les cas, comment faire ?
valeur ajoutée de les fonds europé-
l’intervention euro- ens maximisent le Conseils pour préparer le dépôt d’un
péenne, résoudre les sens et les résultats dossier dans le champ culturel
problèmes tels qu’ils de l’action visée et
n 1. Observez et décryptez les enjeux
se posent aux publics permettent aussi
et évolutions européens dans votre
et aux territoires de mieux répon-
domaine artistique, votre secteur
visés, prendre en dre aux attentes
professionnel, votre société ou sur
compte ce qui existe du fonds visé (FSE,
votre territoire.
déjà et l’enrichir ! FEDER…).
Quelles sont les recherches en cours,
les formes artistiques émergentes ?
w Un point de méthode
Quelles sont les mutations profes-
Invitez le créateur à Étape 1 : Le pro- sionnelles qui caractérisent votre
dresser une liste de jet doit être défini secteur à l’échelle européenne ?
questions qui peu- comme une répon- Quels sont les problèmes et défis
vent révéler les se à une apprécia- européens auxquels vos territoires
opportunités ou les tion la plus objec- (local, régional, transfrontalier, etc.)
problèmes aux- tive possible de la ont à répondre aujourd’hui ?
quels peut répondre réalité (réalité de
une opération, un l’environnement - n 2. Analysez plus précisément l’im-

produit, sa nou- conjoncture, mar- pact direct de ces enjeux et évolutions


velle structure… Et ché, concurrence -, sur votre structure et vos pratiques.
rappelez-lui qu’il se réalité des points Quels sont les facteurs les plus dé-
devra de préciser forts et faiblesses terminants à court, moyen et long
son projet en une de la structure et/ terme ? Quels sont ceux qui auront le
série d’objectifs et ou du secteur). plus d’impact ? Quels sont in fine vos
d’enjeux ! principaux enjeux européens ?

Source : Repère Avise - Questions Ceci vous permettra de définir un ca-


européennes n° 1. « FSE et acteurs de l’ESS : dre de projet qui soit le plus pertinent
l’essentiel de la programmation 2007-2013 ».
Téléchargement depuis le site de l’Avise : possible !
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

www.avise.org
Source : www.relais-culture-europe.org

Tableau de définition des enjeux


Nature des enjeux Enjeux prioritaires Enjeux secondaires
Identité/Valeur
Orientation/Priorités
Marché/Concurrence

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 279


Exemple de cadre de définition
d’un produit sportif en termes d’enjeux

Finalités activités
ludo-sportives
valeurs

animation
territoire

Finalités
Finalités
patrimonio-
socio-éducatives
touristiques

Partir des Étape 2 : Mesurer Additionnalité : afin d’assurer un


orientations stratégi- la cohérence du impact économique réel, les cré-
ques de la structure projet par rapport dits des fonds structurels euro-
et descendre jusqu’au à la structure en péens ne peuvent se substituer
projet est le meilleur termes : aux dépenses structurelles publi-
conseil à donner au ques et doivent être au contraire
- d’identité/valeurs;
créateur…Ça peut lui additionnels. (cf. art. 11 du règle-
permettre, en plus, de - d’orientations/
ment général n° 1.260 sur les
réaliser que sa priorités ;
fonds structurels européens).
stratégie n’est pas - de positionne-
encore très ment concurren- Cofinancement public : contribu-
claire ! tiel/marché. tion, généralement sous forme de
participation financière au plan de
w Les mots pour le dire financement d’un projet à subven-
Considérée comme un des points tionner par une aide européenne,
sensibles de l’accès à ce type de provenant d’une collectivité publi-
financement, la connaissance du que (État, collectivités locales ou
« jargon » communautaire s’im- territoriales et établissements
pose. publics....) et constituant la con-
trepartie publique nationale à
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Actions innovatrices : les fonds l’aide européenne. En effectuant


structurels européens peuvent les contrôles par sondages sur
financer, à l’initiative de la Com- les opérations, les États mem-
mission européenne, et dans la bres s’efforcent de vérifier que le
limite de 0,40 % de leur dotation cofinancement national approprié
annuelle respective, des actions a réellement été fourni (art. 11 R.
innovatrices au niveau commu- 438/2001).
nautaire. Ces actions compren-
nent des études, des projets pilo- Comité de pilotage : rassemble
tes et des échanges d’expérience. représentants politiques et cadres
de direction des partenaires

280 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


concernés sur les finalités et Efficacité (d’un programme) :
orientations stratégiques du pro- appréciation des effets par rap-
jet. C’est la bonne animation de port aux objectifs du programme
ce comité par le « pilote » qui va cofinancé par des fonds struc-
garantir l’implication technique, turels européens et évalué. Une
humaine et financière des struc- action sera efficace lorsque les
tures représentées. Un engage- objectifs ont été atteints.
ment qui est aussi la garantie de
voir réalisées ultérieurement des Efficience (d’un programme) :
opérations en conformité avec les appréciation des effets réalisée
objectifs poursuivis par le projet : par rapport aux intrants (finan-
une meilleure prise en compte de ciers ou administratifs) mobilisés,
l’environnement, le maintien ou le c’est-à-dire la manière dont les
développement de l’emploi… intrants ont été économiquement
convertis en produits, résultats ou
Cumul d’aides publiques direc- impacts. Le même résultat aurait-
tes (règle de) : le décret du 16 il pu être obtenu avec moins de
décembre 1999 relatif aux sub- ressources, ou plus de résultats
ventions de l’État pour des pro- auraient-ils pu être obtenus avec
jets d’investissement a « fixé » un les mêmes ressources ?
taux plafond à hauteur de 80 % de
cumul des aides publiques sur un Maître d’ouvrage : entité porteuse
projet d’investissement, y compris définissant objectif, calendrier
l’aide européenne pour les dos- et budget du projet. Le résultat
siers cofinancés. Des dérogations attendu du projet est la réalisation
à cette règle existent, demandées d’un projet, appelé ouvrage.
par les ministères par grands Le maître d’ouvrage peut faire
types d’opérations et faisant l’ob- appel à une maîtrise d’ouvrage
jet de décrets dérogatoires. Pour déléguée pour l’aider à définir
le cumul des aides aux entre- clairement ses besoins et véri-
prises, voir la circulaire du Pre- fier auprès du maître d’œuvre si
mier ministre du 8 février 1999. l’objectif est techniquement réali-
sable. On parle d’assistance à
Programmes opérationnels (PO) : maîtrise d’ouvrage (AMO).
sur la base du cadre politique et
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

réglementaire européen, les États Maître d’œuvre : entité retenue


membres ont élaboré leur Cadre par le maître d’ouvrage pour réa-
de référence stratégique national liser le projet, dans les conditions
(CRSN) en tenant compte de leurs de délais, de qualité et de coût
propres besoins. fixées dans le cadre d’un contrat
Le CRSN a ensuite été décliné en ou d’une convention. La maîtrise
une série de programmes techni- d’œuvre est responsable des choix
ques venant préciser les modali- techniques. Le maître d’œuvre a la
tés de mise en œuvre. Il s’agit des responsabilité de désigner le chef
programmes opérationnels. de projet ou pilote.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 281


Pour la réalisation de certaines (plus de demandeurs d’emploi
tâches du projet, le maître d’œuvre accueillis, par exemple). Elle sup-
peut faire appel à une entreprise pose des indicateurs de suivi sans
externe, on parle alors de sous- lesquels la justification du « plus »
traitance (prestataire). sera périlleuse. Organisez votre
système de suivi en conséquence !
Partenaires : la qualité du pro-
jet dans sa mise en œuvre et son n Faire mieux : ce qui signifie

exploitation repose sur la mobili- améliorer la qualité d’intervention


sation des partenaires concernés. de l’association en proposant une
Seul un projet compris en des action inédite ou l’amélioration
termes définis et partagés peut d’actions existantes.
mobiliser les acteurs concernés à Il est préférable d’envisager une
l’échelle territoriale pertinente du « valeur ajoutée » (ou plus-value)
projet. qualitative, même si l’aspect
C’est leur clarté et leur cohéren- quantitatif n’est pas à négliger.
ce avec les finalités des acteurs Les deux approches peuvent bien
concernés qui vont garantir l’im- évidemment être combinées.
plication aux niveaux politique,
technique, administratif, et la Attention, prenez garde à ne pas
mobilisation des moyens humains confondre « valeur ajoutée » et
et financiers, nécessaires à leur « innovation ». Une action proposée
réalisation ultérieure. À ce stade, dans un dossier peut être la recon-
l’échelle territoriale du projet est duction d’une activité existante qui
identifiée. Elle va conditionner la prévoit des ajustements destinés
mobilisation des partenaires aux à en améliorer les résultats. Dans
bonnes échelles. ce cas, c’est la méthode de travail
adaptée qui sera innovante, pas
Pour en savoir + l’action en tant que telle. (…) Un
@ www.europe-en-france.gouv.fr travail sur le changement de pra-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

tiques permettra de garantir un


La « mieux », à défaut de justifier
Bon à savoir « valeur d’une action « innovante ».
La notion d’innovation est relative.
ajoutée »
Dans les projets FSE, l’innovation
Cette expression renvoie à deux n’est pas obligatoire, même si elle
idées pour le FSE : constitue une des priorités trans-
n Faire plus : cette optique, si elle versales de l’UE (dans le cadre
est privilégiée, revient à agir sur des de la programmation des fonds
éléments purement quantitatifs structurels 2007-2013).

282 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


c oncevoir le projet :
les points clés
1. Mobiliser les partenaires
La mobilisation de La mobilisation des
partenaires est une partenaires est au
étape fondamen- cœur de la réussite
On appelle « conduite de projet »
l’organisation mise en œuvre pour tale. Elle est tou- du projet. Elle doit
que l’ouvrage réalisé par le maître jours mentionnée permettre d’éviter la
d’œuvre réponde aux attentes du dans les dossiers mise en situation de
maître d’ouvrage et qu’il soit livré et elle s’avère sou- concurrence entre
dans les conditions de coût et de vent indispensable les acteurs et les
délai prévues. D’une façon géné- à la bonne réali- structures, ce qui
rale, elle a pour objectif d’assurer sation des projets va à l’encontre des
la coordination des acteurs et des proposés, surtout intérêts à terme des
tâches dans un souci d’efficacité dans le champ des structures comme
en correspondance avec des fina- activités visées par des territoires
lités et des objectifs stratégiques le guide. concernés !
préalablement acceptés par un
groupe de partenaires. Elle passe par la clarification des
engagements des partenaires et
Dans la phase conception, il faut la nature de leurs engagements.
veiller à ce que le porteur de pro- Elle nécessite aussi de répartir
les rôles. Elle doit se traduire à
Plus l’opération est jet concentre toute
terme par l’éta- Cette étape est
complexe, plus sa son énergie sur la
blissement de d’autant plus difficile
réalisation dans de mobilisation des
conventions qui que la cohérence du
bonnes conditions partenaires ainsi
fixent les termes projet /à l’identité
dépendra de la que la prépara-
du partenariat ou/ et à la politique de
qualité de la mise en tion comptable et
et dans un premier la structure et / aux
œuvre de la phase financière de son
temps de lettres projets et acteurs
de conception ! projet.
d’engagement de du territoire n’est
principes. pas appréhendée
en amont !
Exemple de tableau de recensement des partenariats dans le sport
Nature du Type de Finalité
Partenaires Implication
partenariat formalisation poursuivie
Ministère des stratégique lettre comité de
image
Sports et financier d’engagement pilotage
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Conseil comité de
stratégique convention image
régional pilotage
financier image et dévelop-
Conseil comité de
et convention pement de la
général stratégique
pilotage
pratique sportive
Communauté comité
technique courrier politique
de Communes technique
contrôle et politique
matériel cahier des
comité de pilotage (sensibilisation à la
PNR et charges PNR/
et comité technique préservation environ-
stratégique autorisation
nementale)

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 283


comment faire ?
Il est conseillé Les échanges, for-
... pour aider le créateur à prévoir
de « régler » en mels comme infor-
une gestion budgétaire et financière
binôme les termes mels, permettent
rigoureuse : conseils pratiques
du partenariat, avant d’arrêter un projet
de mobiliser dans des termes qui n 1. Analyser précisément les attentes

l’ensemble des conviennent à tous des financeurs potentiels pour argu-


partenaires poten- les partenaires. Il menter correctement le dossier de
tiels pour que les suffit parfois d’une demande de financement.
rencontres collec- seule réunion collec- n 2. S’assurer de pouvoir disposer
tives permettent tive, mais il en faut d’une comptabilité analytique en
d’avancer au plus souvent plus. interne avant de déposer des deman-
vite et au mieux ! des de fonds européens.
n 3. Veiller à ce que les montants
demandés couvrent l’investissement
comment faire ? humain de la gestion de ce type de dos-
... pour améliorer l’appui/conseil à siers.
ce stade n 4. Ne pas oublier d’intégrer les mises

n 1. Analyser la demande du porteur de à disposition de biens et de personnes


projet pour lui proposer un accompa- ou le bénévolat dans les budgets.
gnement adapté ou l’orienter vers une n 5. Réaliser une fourchette haute et
structure compétente. une fourchette basse du budget inté-
n 2. Créer un climat de confiance et grant des variations possibles de sub-
« désacraliser » l’accès aux fonds ventions (ou de contributions liées au
structurels pour aider le créateur à nombre de participants pour une mani-
différentes étapes de son projet. festation sportive ou culturelle).
n 3. Se préparer à promouvoir une n 6. Mettre en place un outil de suivi

vision réaliste et globale du territoire administrativo-comptable adapté à la


pour orienter le projet dans le sens des complexité des fonds gérés et veiller
priorités européennes et des orienta- à disposer d’une proximité de travail
tions prioritaires du territoire. avec la personne qui aura en charge
cette mission.
n 4. Faciliter la mise en relation des
partenaires avec le porteur de projet n 7. Ne pas oublier de respecter la

pour l’aider à mobiliser les ressources règle des appels d’offre, pour les pres-
techniques, financières et méthodolo- tations et matériels achetés ou loués.
giques nécessaires à la réalisation de n 8. Ne pas oublier de mettre en place
son projet. un suivi de trésorerie bien souvent
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

nécessaire.
2. Réaliser un prévisionnel n 9. Le projet écrit est souvent le seul
La réalisation initiale d’un budget outil dont le financeur disposera pour
prévisionnel précis, accompagné évaluer le projet : soigner la forme et
C’est un point majeur d’un outil de suivi soigner le fond !
de l’accès aux fonds adapté, permet de
européens qui passe « gérer » les aspects Dans un contexte de rationalisation
par la capacité du financiers et budgé- budgétaire publique, les montants
porteur de projet taires du début de la récoltés, quels que soient les financeurs
à s’appuyer sur réalisation jusqu’au concernés, renvoient à la qualité de
une comptabilité bilan. préparation de l’opération et à
analytique ! l’opportunité qu’elle représente pour
les partenaires financeurs !

284 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


PAROLE D’EXPERT
Animer et gérer un projet financé par les (programmes opérationnels pour les
fonds européens exige de la méthode fonds structurels ; cahier des charges
et beaucoup de rigueur. Les règles qui pour les appels à projets, etc.).
régissent les fonds européens sont assez « Faire ce qu’on a écrit » : si votre deman-
strictes et plusieurs niveaux de contrôles de de concours fait l’objet d’un avis favo-
subsistent. rable, respecter ensuite dans la phase
Dès lors, pour mener à bien un pro- de réalisation ce qui a été décrit confor-
jet, l’accompagnateur doit rappeler au mément à la demande de concours (et
créateur potentiel quelques principes de qui figure dans la convention signée avec
base qu’il devra respecter : l’autorité de gestion).
« Écrire ce qu’on va faire » : à quel(s) « Écrire ce qu’on a fait » : une fois l’ac-
besoin(s) non couvert(s) répond mon tion réalisée, afin de justifier les dépen-
projet ? Quelles sont les actions envisa- ses engagées, dans cette phase de
gées ? Quelle plus-value se dégage de remise de bilans auprès des autorités de
l’apport des fonds communautaires ? gestion, expliquer clairement les actions
Dans cette première phase de rensei- menées. Tout écart devra être justifié.
gnement du dossier de demande de
concours, il convient d’être précis et de Farbod KHANSARI
s’assurer que son projet correspond Responsable des questions européennes
aux orientations de l’Union européenne à l’Avise. www.avise.org/europe

l e dépôt du dossier
w Quelques règles
Le rédactionnel doit être compré-
w La démarche d’évaluation
Mettre en place une procédure
d’évaluation pour garantir la qua-
lité du projet est attendu, quelle
hensible pour un lecteur extérieur, que soit la nature du projet.
qui ne connaît pas forcément le
champ d’intervention de ce type de L’évaluation  apparaît
créateur. Il est donc recommandé
d’éviter le vocabulaire propre à un
à savoir aujourd’hui  comme
indispensable dans le
métier ou à un secteur d’activité. champ public. Elle répond à cinq
impératifs :
Le dossier FSE com-
n Utilité-pertinence : c’est le fait
à savoir porte une rubrique où
que l’évaluation produise de l’in-
doivent être mention-
nés les résultats attendus : con- formation compréhensible et utile,
seillez au créateur d’être modeste non seulement pour les décideurs
sur le niveau estimé des résultats mais aussi pour les autres prota-
attendus, assurez-vous que ceux- gonistes de la politique publique ;
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

ci soient mesurables, et invitez-le n Fiabilité : l’évaluation doit être


à se limiter à ce qui est nécessaire « digne de confiance ». Cela ren-
au dépôt de son dossier. Rappe- voie à l’exactitude des informa-
lez-vous que ces résultats atten- tions collectées ;
dus figureront dans la convention. n Objectivité : l’objectivité s’en-

La qualité et le soin apportés tend comme le fait que les con-


à la rédaction du dossier sont clusions de l’évaluation n’ont pas
prépondérants. Ils vont engager le été influencées par les préfé-
déposant pendant toute la durée de rences personnelles ou les
la mise en œuvre de son opération !

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 285


comment faire ?
... pour choisir les bons indicateurs ?
positions institutionnelles des
responsables de l’évaluation ; 1. Rechercher des indicateurs perti-
nents, peu nombreux, aisément calcu-
n Possibilité de généralisation :
lables, et significatifs quant à leur por-
il s’agit de savoir dans quelle
tée explicative.
mesure les conclusions portées
n La circulaire du 28/12/1998 relative
sur les effets d’une action publique
à partir d’observations faites sur aux politiques publiques d’évaluation
un certain type de terrain pendant privilégie « les évaluations visant à
une période donnée peuvent être répondre à des questions claires, per-
étendues à d’autres situations, à mettant d’aboutir dans des délais brefs
d’autres contextes différents ; à des réponses précises susceptibles
de conduire à des décisions opération-
n Transparence : outre l’exigence
nelles. »
d’un exposé complet et rigoureux
des méthodes mises en œuvre, Source: www.ladocumentationfrancaise.fr
ce critère inclut l’idée que l’éva- 2. Ne pas perdre de vue tous les aspects
luation doit expliciter son propre du projet :
« mode d’emploi » et ses limites. n Coût : ce qui est nécessaire à la réa-
lisation du projet (y compris la mise à
Source : www.evaluation.gouv.fr disposition de matériel, de ressources
humaines…).
Attention, un système d’évaluation
n Temps : ne pas oublier que la mesure
trop orienté vers l’aspect financier
ne fournit pas assez de données du temps des politiques européennes
opérationnelles. Il ne faut pas n’est pas toujours celle des partenaires
confondre bilan et évaluation ! du projet et, a fortiori, celle du créateur.
n Qualité : niveau de qualité perçu par le
w Définitions client/bénéficiaire – interne ou externe
– exprimé en termes compréhensibles
Accompagner un candidat dans
et mesurables (%, par exemple).
le dépôt d'un dossier européen
n Résultats attendus, méthodes rete-
passe par un temps de découver-
te et d'appropriation des termes nues dont l’application est envisa-
usuels dans ce type de démarche. gée, ainsi l’impact prévisionnel de ces
En voici quelques-uns : méthodes sur la structure, le public et/
ou le territoire.
Enjeu, finalité : ce à quoi le projet
3. Différencier ce qui relève strictement
entend répondre. Donne le sens
du suivi, et ce qui relève de l’évaluation :
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

du projet.
n L’indicateur de suivi permet d’appré-
Axe stratégique : dans un con- hender des réalisations, qu’elles soient
texte connu, le porteur de projet physiques (avancement du projet...)
posera les termes de la problé- ou financières (niveau de program-
matique à laquelle il est confron- mation...).
té, puis il choisira ses champs
n L’indicateur d’évaluation sert à com-
d’intervention prioritaires en vue
parer les résultats (incidences immé-
de résoudre les problèmes identi-
diates) et les impacts (effets à moyen et
fiés : ce sont ses axes stratégiques.
long termes) du projet (ou de la politi-
Ceux-ci seront ensuite déclinés en
que) par rapport aux objectifs poursui-
objectifs opérationnels.
vis et aux moyens mis en œuvre.

286 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


Exemple de fiche de suivi
Identification du projet :
Responsable du projet :
Rappel du Objectif du projet :
projet Date de lancement : Date de fin :
Échéancier :

Budget alloué : Fonctionnement : Investissement :


Étape en cours :
Réalisation de la période :
Réalisations
Problèmes rencontrés :
Solutions mises en œuvre :
État d’avancement/
planning prévisionnel :
Résultats
Budget réalisé/ Fonctionnement : Investissement :
budget prévisionnel :
Propositions d’ajustement :
Recalage
Nouvel échéancier : Prochaine échéance : Date de fin :
du projet
Nouveau budget : Fonctionnement : Investissement :

Objectif opérationnel : ce que Efficacité : mesure de l’atteinte


l’on souhaite atteindre, au regard des objectifs.
des enjeux, besoins et problèmes.
Conformité : écarts entre le prévu
Chaque objectif opérationnel se
et le réalisé. Si le FSE accepte ces
décline en plan d’actions.
écarts, il est impératif de pouvoir
Moyens : financements, res- les expliciter quand c’est le cas.
sources matérielles et humaines
Efficience : rapport entre les
mobilisées pour la réalisation du
moyens mis en œuvre et les
projet.
résultats obtenus.
Réalisations : actions effectuées
Pertinence : adéquation entre les
dans le cadre du projet, le premier
objectifs choisis et les besoins de
niveau à valider.
la problématique à traiter.
Niveau de réalisation : actions
Cohérence : adéquation entre
effectuées et niveau de consom-
les moyens mis en œuvre et les
mation du budget.
objectifs. Cohérence interne et
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Résultats : effets directement liés externe à l’action.


aux réalisations du projet.
Impacts : effets des actions
Résultats attendus : les résultats menées sur le public, la problé-
souhaités que vous définissez et matique visée, les dispositifs. n
communiquez en début d’action.

La démarche présentée ici rend compte de quelques-uns des points abordés par l’Avise dans son
Cahier n° 6 intitulé « Associations et fonds européens : comment gérer et financer votre projet », et
par Relais culture Europe dans son « Guide à l’usage des acteurs culturels ».

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 287


L
a baisse des financements publics, les tensions économiques et la
prise en compte du développement durable par les entreprises
sont autant de raisons d’orienter le créateur vers un concours à la
création et/ou de l’éclairer sur le fonctionnement du mécénat. Dans les
deux cas, ses qualités personnelles et son savoir-faire sont essentiels.
Point sur ce qu’il ne faut pas omettre dans le conseil à ce stade

Mécénat et concours à la création :


comment s’y prendre ?
Outils et Ressources
m écénat : un soutien
fortement réglementé
Le mécénat se traduit par le ver-
sement d’un don (en numéraire,
en nature ou en compétence) à
un organisme pour soutenir une
w Qu’est-ce que le mécénat ?
L’arrêté du 6 janvier 1989 rela- œuvre d’intérêt général. Si le
tif à la terminologie économique bénéficiaire est éligible au mécé-
et financière définit le mécénat nat déductible, le don ouvre droit,
comme « le soutien matériel pour les donateurs, à des avanta-
apporté, sans contrepartie directe ges fiscaux. Par ailleurs, l’entre-
de la part du bénéficiaire, à une prise donatrice peut maintenant
œuvre ou à une personne pour bénéficier de certaines contre-
l’exercice d’activités présentant parties en communication et rela-
un intérêt général ». Si les notions tions publiques, Pour le mécénat
centrales de cette définition - dont la valeur doit des particuliers,
soutien, absence de contreparties cependant répon- les contreparties,
et intérêt général - conservent dre à certaines strictement limitées,
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

toute leur valeur, le dévelop- conditions. sont symboliques !


pement du mécénat en France
doit beaucoup aux mesures Ce soutien matériel qui implique
incitatives apportées par la loi tout apport financier et/ou en
du 1er août 2003 relative au nature (produit, services, main-
mécénat, aux associations et d’œuvre) suppose, en effet, qu’une
aux fondations, et à ses avancées « disproportion marquée » entre
successives. les sommes données et la valo-
risation en termes d’image ou de

288 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


ventes soit assurée. La structure munication réalise la maquette du
qui apporte son soutien n’attend journal de l’association, un impri-
pas, en retour, de contrepartie meur reproduit ce journal en 1 000
équivalente. exemplaires).
On parle encore de mécénat sans
Source : www.associations.gouv.fr et
http://doc.impots.gouv.fr contrepartie directe (mais de con-
trepartie d’image) lorsque le nom
Le mécénat doit être du mécène figure sur les opéra-
à savoir clairement distingué du tions réalisées par l’organisme
parrainage, terme assi- ayant bénéficié du don, quels que
milable à l’anglais sponsoring. soient le support et la forme, à
Les dépenses engagées dans le l’exception de tout message publi-
cadre d’opérations de parrainage citaire.
sont destinées à promouvoir Source : http://crd.irma.asso.fr
l’image de marque, les produits
et les services de l’entreprise.
Le parrainage répond donc à une ... sur musique
démarche commerciale explici- et mécénat
tement calculée et raisonnée, sa
Les entreprises peuvent
retombée doit être quantifiable et
désormais admettre en
proportionnée à l’investissement
déduction les sommes correspon-
initial.
dant au prix d’acquisition d’instru-
ments de musique.
w Quel type de mécénat ?
Pour bénéficier de la déduction,
Le mécénat peut être financier,
l’entreprise doit s’engager à prêter
mais il peut aussi prendre la for-
ces instruments à titre gratuit aux
me de dons en nature ou de mise
interprètes qui en font la demande.
à disposition de compétences
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

professionnelles du personnel. On Pour en savoir +


parle alors de mécénat en nature, Consulter « Associations cultu-
mécénat technologique, mécénat relles et mécénat d’entreprise
de compétences (un collaborateur - Comment aborder la recherche
de l’entreprise mécène apporte de partenariats privés » CNAR
une partie de son savoir et de son OPALE 2008
temps au bénéficiaire), partena- @ www.bretagne-mecenat.fr
riat média (une agence de com-

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 289


... sur RSE et dévelop- n De son côté, l’Observatoire sur
pement durable la responsabilité sociétale des
entreprises souhaite créer un site
n L’application au monde
internet dédié à la valorisation
de l’entreprise du dévelop-
des pratiques sociales innovantes
pement durable est la RSE : res-
autour de 7 thématiques : égalité
ponsabilité sociale des entreprises
professionnelle, seniors, intégra-
ou responsabilité sociétale des
tion des jeunes, handicap, santé,
entreprises.
conditions de travail, employabi-
Elle affirme la responsabilité des lité. Ce site permettra d’identi-
entreprises, au-delà de la recher- fier les meilleures pratiques en la
che de croissance et de rentabilité, matière. @ www.orse.org
dans les domaines suivants : envi- % 01 56 79 35 00
ronnement, pratiques commercia-
n Novethic est un centre de res-
les, développement local, citoyen-
sources sur la responsabilité
neté, gouvernance et ressources
sociétale des entreprises. Créée
humaines. Elle affiche des préoc-
en 2001, c’est une filiale de la
cupations à l’égard des salariés,
Caisse des dépôts qui s’adresse
actionnaires, clients, fournisseurs
aux investisseurs, aux entreprises,
et de la société civile dont les ONG
aux associations et aux ONG. On
sont les porte-parole.
y trouve de nombreuses référen-
n « Le rôle civique que l’entreprise ces dont un article sur le mécénat
se doit d’honorer dans son environ- environnemental.
nement n’échappe plus à person- Source : www.novethic.fr
ne. De nos jours, il est donc devenu
nécessaire et légitime pour l’en- n Enfin, une mission mécénat d’en-

treprise de s’intéresser aux pro- treprise du ministère de l’Écologie,


blèmes de la cité. Les entreprises de l’Énergie, du Développement
auxquelles vous êtes fidèles appor- durable et de la Mer accompagne
tent-elles une réelle contribution les porteurs de projets dans leur
à notre société, à notre environ- démarche de mécénat. Des cor-
nement ? Vérifiez-le ! » : c’est ce respondants sont présents sur
qu’on peut lire sur la page d’accueil tout le territoire national.
du site « Entreprise citoyenne » @ www.developpement-durable.
@ www.entreprise-citoyenne.com gouv.fr
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

w L’éligibilité au mécénat Les personnes phy-


Avant de s’engager dans une à savoir siques (artistes, par
démarche de recherche de exemple) ne peuvent
mécénat, il convient de vérifier bénéficier du mécénat en régie
que l’organisme est éligible au directe des entreprises ni du
mécénat ouvrant droit, pour le mécénat des particuliers. Néan-
donateur, à un avantage fiscal. moins, elles peuvent recevoir des
subventions de fondations d’en-
treprises ou de fondations recon-
nues d’utilité publique.

290 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


comment faire ? … pour vérifier si une structure est éligible

1. Vérifier si le bénéficiaire potentiel humanitaire, sportif, familial, culturel


est un organisme d’intérêt général ou concourant à la défense de l’envi-
ronnement naturel ou à la diffusion de
Cette condition est remplie si :
la culture, de la langue et des connais-
n L’activité est non lucrative, c’est-à- sances scientifiques françaises, lors-
dire non concurrentielle. Il est impor- qu’elles sont exposées dans l’intérêt
tant de noter que l’assujettissement direct de l’exploitation ».
de l’activité à la TVA et autres impôts
3. S’assurer qu’un organisme peut
commerciaux exclut du champ de
bénéficier du mécénat déductible
l’éligibilité au mécénat les structures
culturelles autres que celles ayant n En principe, ce sont les organismes
pour objet de présenter au public recevant des dons qui apprécient s’ils
des œuvres de spectacle vivant et remplissent ou non les conditions pour
d’organiser des expositions d’art bénéficier de dons de particuliers.
contemporain. Le système est purement déclara-
Toutefois, l’activité d’un organisme tif. La délivrance de « reçus dons aux
peut être « sectorisée ». Dans ce cas, œuvres » relève donc de leur seule
les activités non assujetties à la TVA responsabilité. Ce n’est que dans le
peuvent être compatibles avec des cadre d’un contrôle fiscal que les ser-
actions de mécénat. vices fiscaux détermineront si le reçu
Il convient de souligner enfin que ne a été émis à bon droit. Dans le cas où
sont pas éligibles au mécénat les un organisme a délivré à tort un reçu,
organismes constitués en sociétés tel- il encourt une amende égale à 25 % du
les que SA, SCOP, SARL, etc., qui sont montant du don. En revanche, le con-
des organismes à but lucratif (au sens tribuable de bonne foi ne voit pas sa
fiscal du terme). réduction d’impôt remise en cause.
n La gestion est désintéressée. n Aux termes de la loi du 1er août 2003,
un organisme peut cependant deman-
n L’activité ne profite pas à un cercle
der, s’il le souhaite, à la direction des
restreint de personnes.
services fiscaux du département où
Sur les critères d’appréciation du son siège social est établi, s’il relève
caractère non lucratif et de la gestion bien des catégories bénéficiant du
désintéressée d’un organisme sans mécénat. Cette demande de « rescrit
but lucratif (notamment une associa- fiscal » doit être formulée par écrit, en
tion loi 1901) et sur la sectorisation fournissant tous éléments utiles pour
des activités, il faut se référer à l’ins- apprécier l’activité de l’organisme. Les
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

truction fiscale 4 H-5-06 n° 208 du 18 modalités en sont définies par l’ins-


décembre 2006. truction fiscale 13 L-5-04 n° 164 du 19
octobre 2004. Un formulaire est dispo-
2. Mesurer si l’œuvre ou la manifesta-
nible. Cette disposition vise à assurer
tion est bien d’intérêt général
aux organismes d’intérêt général ainsi
Cette condition est remplie si, selon qu’aux donateurs une plus grande
l’article 39-1 7° du CGI (Code général sécurité juridique.
des impôts), ces manifestations ou Voir aussi à ce sujet : BOI 5 B-27-05,
œuvres sont « de caractère philan- n° 168 du 13 octobre 2005
thropique, éducatif, scientifique, social,

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 291


           w Le devoir de transparence            w Mécénat et fiscalité
des organismes bénéficiaires Les avantages fiscaux du mécénat
Les organismes bénéficiaires de encouragent l’appel aux entrepri-
dons de personnes physiques ou ses locales pour soutenir les pro-
morales doivent assurer, dans jets associatifs.
des conditions déterminées par L’éventail des professionnels con-
décret en Conseil d’État, la publi- cernés est large : des commer-
cité par tous moyens et la certifi- ces de proximité aux artisans,
cation de leurs comptes annuels aux supermarchés et aux PME
au-dessus d’un montant de dons locales ou régionales, qu’elles
de 153 000 € par an. Cette disposi- soient industrielles, commercia-
tion étend une obligation de tenue les ou de services, sans oublier
d’une comptabilité non seulement bien sûr les partenaires « habi-
pour toutes les associations et tuels » que sont les compagnies
fondations, mais aussi pour tout d’assurances ou les banques.
organisme public.
Au plan comptable, les
Les collectivités terri- à savoir dépenses de mécénat
à savoir toriales jouent un rôle doivent être comptabili-
majeur en matière de sées en charges d’exploitation au
soutien à la culture. Les entrepri- compte 6238 « Divers ». La créa-
ses sont en contact régulier avec tion d’un sous-compte (62381 par
ces collectivités. Il y aura donc un exemple) « Dépenses de mécé-
grand intérêt à associer les collec- nat » pour bien les distinguer des
tivités à une démarche locale de dépenses de publicité/parrainage
mécénat. Elles sont par ailleurs est aussi recommandée.
éligibles au mécénat.
La loi n° 2003-709 du
La Cour des comptes est désor-
1er août 2003
mais en charge de l’exercice des
Cette loi a modernisé les incita-
contrôles.
tions fiscales au financement pri-
En cas de doute, vérifiez auprès vé des activités associatives par la
de l’administration fiscale que générosité. En effet, tout en ren-
l'organisme peut recevoir des dons forçant significativement les inci-
éligibles aux réductions d’impôt tations aux dons des particuliers,
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

et émettre des reçus fiscaux ! cette loi a doublé l’avantage fiscal


consenti aux entreprises qui sou-
Pour en savoir + tiennent des associations d’inté-
@ www.mecenat.culture.gouv.fr rêt général ; une opportunité pour
et sur le site @ www.impots.gouv.fr, ces dernières de mieux travailler,
rubrique « contacts » : les coordonnées dans la durée, avec leur environ-
des « correspondants associations » nement économique local.
des services fiscaux (finances publi-
ques) par département pour des répon-
ses opposables aux questions posées.

292 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


La loi du 21 août 2007 Ce qu’en dit
Depuis le 20 juin 2007 et la loi Bon à savoir le Code
n° 2007-1223 du 21 août 2007 des impôts
en faveur du travail, de l’em- Depuis la loi du 1er aout 2003, le der-
ploi et du pouvoir d’achat, le nier alinéa de l’article 238 bis 1 a
redevable peut imputer sur du Code général des impôts
l’impôt de solidarité sur la for- est très clair :
tune, dans la limite de 50 000 €, « Ces dispositions s’appliquent
75 % du montant des dons en même si le nom de l’entreprise
numéraire et dons en pleine pro- versante est associé aux opéra-
priété de titres de sociétés admis tions réalisées par ces organis-
aux négociations sur un marché mes. » Ainsi, « le bénéfice du dis-
réglementé français ou étranger positif en faveur du mécénat ne
effectués au profit : sera remis en cause que s’il n’exis-
- des établissements de recherche te pas une disproportion marquée
ou d’enseignement supérieur ou entre les sommes données et la
d’enseignement artistique publics valorisation de la « prestation »
ou privés, d’intérêt général, à but rendue par l’organisme béné-
non lucratif ; ficiaire des dons » (instruction
fiscale 4 C-5-04 n° 51).
- des fondations reconnues d’uti-
lité publique répondant aux condi-
w Les règles non écrites
tions fixées au a) du 1 de l’article
Quels que soient leur motivation
200 ;
ou leur niveau d’engagement dans
- des entreprises d’insertion et les projets associatifs, les parte-
des entreprises de travail tempo- naires sont sensibles aux gestes
raire d’insertion mentionnées aux de valorisation, intégrés dans la
articles L. 322-4-16-1 et L. 322-4- communication, sur un support
16-2 du Code du travail ; (panneautage d’un stade, nom ou
- des associations intermédiaires logo du mécène sur des affiches,
mentionnées à l’article L. 322-4- programmes, plaquette, etc.) ou
16-3 du même code ; orale (remerciements au cours
- des ateliers et chantiers d’inser- d’une manifestation).
tion mentionnés à l’article L. 322-
En fonction des activités que
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

4-16-8 du même code ;


l’association développe (sportives,
- des entreprises adaptées men-
culturelles, sociales, humanitaires),
tionnées à l’article L. 323-31 du
elle doit cibler les entreprises
même code ;
les plus proches de ses valeurs,
- de l’Agence nationale de la de son public, de son histoire, etc.
recherche. et donc les plus propices à
Source : http://crd.irma.asso.fr s’engager sur son projet associatif !

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 293


comment faire ? … pour préparer une convention de mécénat

La convention de mécénat n’est pas - mise à disposition de locaux ;


obligatoire. En théorie, un simple ac- - mise à disposition de personnel.
cord de volonté entre les parties suffit.
Il n’existe donc pas de modèle type de n Obligations du bénéficiaire

convention de mécénat, mais il est vi- Il est utile d’indiquer les modalités
vement conseillé d’établir une conven- d’intervention du bénéficiaire aux dif-
tion écrite car l’absence d’écrit entraî- férentes étapes du projet, ainsi que de
ne une incertitude quant à la nature et définir les contreparties qu’il propose
l’étendue des obligations mises à la à son mécène.
charge des partenaires. n Droits d’auteur
Certaines clauses sont cependant es- n Exclusivité ou copartenariat
sentielles même si plusieurs contrats Le mécène peut exiger d’être le parte-
peuvent être impliqués (don manuel, naire exclusif de l’opération soutenue
prêt, location, prêt de main-d’œuvre...) ou accepter la pluralité des mécènes
dans la convention. sous réserve de donner son accord sur
n Définition des cocontractants leur choix.
La convention doit déterminer les par- Dans le cadre du mécénat, il faudra
tenaires et à quel titre ils agissent. être prudent quant à cette notion d’ex-
clusivité et son écriture dans la con-
n Objet de la convention vention, sous peine de voir requalifier
Il peut être précisé la raison de l’enga- le contrat par l’administration fiscale
gement ou les objectifs poursuivis. en raison d’une relation quasi com-
n Définition du projet merciale.
Le projet doit être décrit : il peut s’agir Il est essentiel de définir le champ de
d’une exposition, d’une opération hu- l’exclusivité.
manitaire, d’une manifestation spor- n Durée de la convention
tive... avec une date limite d’exécution La convention peut être prévue pour la
fixée. préparation de l’opération ou pour une
n Obligations du mécène période définie. Le renouvellement de
Lorsque le soutien est financier, il est la convention peut être envisagé à une
nécessaire de vérifier que : date précise.
- le bénéficiaire a la capacité de rece- n Assurances
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

voir ce don ; La convention indiquera sur quel par-


- le mécène a la capacité d’effectuer ce tenaire pèse la charge des assurances
don ; qui couvrent la responsabilité civile,
les biens ou encore le risque d’annu-
- le montant total du don et l’échéan-
lation de la manifestation.
cier des versements seront mention-
nés. n Signature
Enfin, les parties doivent signer et
Lorsque le soutien est en nature, plu-
dater le contrat qui est fait en autant
sieurs situations sont envisageables :
d’exemplaires que de contractants.
- mise à disposition de matériel ;

294 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


PAROLE D’EXPERT
Le contexte socio-économique mondial ment contribuer utilement au bien com-
a favorisé le développement des rela- mun. Son implication, pour être légitime,
tions associations/entreprises en doit s’incarner dans le prolongement de
France. Du mécénat à la prestation de son activité et de ses valeurs.
services, toutes les formes de parte-
La relation entre l’association et l’entre-
nariats ont connu une croissance impor-
prise doit être équilibrée. L’engagement
tante depuis une dizaine d’années.
n’est pas un acte « gratuit », et l’entre-
Quatre parcours complémentaires se
prise doit pouvoir le valoriser. Mobiliser
distinguent : le mécénat, les pratiques
ses collaborateurs autour d’un projet
responsables, l’innovation sociétale et
partagé, favoriser l’ancrage territorial,
la coopération économique.
renforcer le dialogue avec ses clients,
Historiquement le plus ancien, le par- contribuer à l’innovation... autant de pis-
cours mécénat s’est profondément tes pour faire du mécénat une relation à
transformé : d’un mécénat philanthro- forte valeur ajoutée partagée.
pique désincarné, il est devenu mécénat
partenarial impliqué. Loin d’une action Charles-Benoît HEIDSIECK
« coup de cœur » sans lien avec l’entre- Président-fondateur
prise, il s’agit pour elle de définir com- de l’association Le RAMEAU

w La résiliation d’une sement des sommes versées, les


convention dommages et intérêts éventuels.
Le mécène peut se réserver le
Litige
droit de contrôler à tout moment
En cas de litige concernant l’exé-
la bonne exécution du contrat.
cution du contrat, une phase de
Résiliation concertation et de médiation peut
Deux situations peuvent entraîner être envisagée.
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

sa résiliation :
Tribunaux compétents
- le non-respect de ses engage- La définition du tribunal compé-
ments par l’une des parties ; tent se fait en fonction du siège
- la cessation d’activités de l’une social des parties, de la nature de
des deux parties. la convention et du montant de la
Il faut alors prévoir le sort des obli- demande.
gations réciproques, le rembour- Source : ADMICAL www.admical.org

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 295


où trouver l ’ info ?
n ADMICAL (Association pour le n IMS - Entreprendre pour la Cité
développement du mécénat 141, avenue de Clichy
industriel et commercial) 75017 Paris
16, rue Girardon - 75018 Paris % 01 43 87 52 52
% 01 42 55 20 01 @ www.imsentreprendre.com/
n Les « correspondants mécénat »
n Fondation de France
des DRAC, sont là pour conseiller
Service Conseil en mécénat
et orienter.
d’entreprise
Voir la rubrique « contacts » du
40, avenue Hoche - 75008 Paris
site : @ www.culture.gouv.fr
% 01 44 21 31 00
n Mission du mécénat
nFondation du Sport
du ministère de la Culture et de
40, rue La Pérouse - 75116 Paris
la Communication/délégation au
% 01 44 17 80 06 développement et aux affaires
@ www.fondationdusport.org
internationales
n Fondation du Sport Français 3, rue de Valois - 75001 Paris
La Fondation du Sport Français % 01 40 15 83 97 ou 79 15
(FSF) est née au Comité Natio- / mission-mecenat @ culture.
nal Olympique et Sportif Français gouv.fr
(CNOSF) et a vu le jour en 2011.
n Mission mécénat d’entreprise
Elle rassemble le mouvement
Ministère de l’Écologie, de
paralympique, la Fondation Véo-
l’Énergie, du Développement
lia, la Mutuelle des Sportifs et la
durable et de la Mer
Fondation Française des Jeux.
Commissariat général au déve-
La FSF se fixe comme mission
loppement durable
principale de promouvoir le sport
Délégation au développement
comme vecteur de lien social, afin
durable
de soutenir, développer et faciliter :
3, place de Fontenoy -75007 Paris
- L’insertion sociale et profession- % 01 40 81 34 69
nelle dans et par le sport. @ www.mecenat.developpement-
- La prévention de la santé par le durable.gouv.fr
sport.
n Le Rameau
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

- La promotion du sport pour les Le RAMEAU a pour vocation de


handicapés. favoriser la création d’intérêts
- La prévention de la violence et partagés entre les associations et
des incivilités en milieu sportif. les entreprises. Passerelle opéra-
- L’accompagnement et le soutien tionnelle entre ces deux mondes,
aux sportifs de haut niveau. son double objectif est d’aider les
associations à piloter leur projet
- Les valeurs de l’olympisme sont
de développement et d’améliorer
le support intellectuel et moral de
l’efficacité des actions sociétales
l’Association de Préfiguration de
des entreprises.
la Fondation du Sport Français.
@ www.lerameau.fr

296 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


l es concours de jeunes créateurs :
s’engager pour gagner

Ouverts à tous ou à des publics


bien précis - femmes, jeunes,
entreprises innovantes... -, il en
existe de très nombreux, aux
niveaux national ou local. L’intérêt ... sur Cré@cap
principal d’un concours, hormis 1er concours national de
l’aspect financier, c’est de pouvoir création d’entreprises
rencontrer des spécialistes, chefs en produits bio ou éco-
d’entreprises ou investisseurs, responsables (19/10/10)
recueillir avis et conseils, redé-
La Cap, Cap@cités, Agrobio Pé-
L’y engager, c’est finir un marché,
rigord, Arbio Aquitaine, CCI 24,
assurer au créateur préciser un busi-
CMA 24, Conseil général 24, Con-
une médiatisation qui ness plan... Autant
seil régional, Innovalis Aquitaine,
peut lui valoir l’inté- d’avancées con-
INPI, IUT Pgx, Institut du goût du
rêt d’un banquier ! crètes, qui aident à
Périgord, Lycée agricole du Péri-
valider un projet.
gord, Oseo, Périgord Initiatives,
Périgord Développement… organi-
Même si tous les concurrents ne
sent le concours Cré@cap.
sont pas gagnants, chacun d’entre
eux pourra tester son projet, soi- Deux catégories sont récompen-
gner son carnet d’adresses et atti- sées : « Innovation technique ou
rer des investisseurs. À condition produit » et « Organisation éco-
de respecter quelques principes responsable de l’entreprise ».
de base et de mettre toutes les Une dotation globale de plus de
chances de son côté. 40 000 € a été partagée entre les
deux gagnants pour le concours
Alors, pour bien choisir, il faut 2010.
éplucher les règlements. Certains
concours s’adressent par exem- / pepiniere.capacites@agglo-pe-
rigueux.fr
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Inutile de courir tous ple aux candidats


@ www.creacap.fr
les lièvres à la fois ; accompagnés par
agricoles, services... un réseau local,
les thématiques ne incubateur ou pé-
manquent pas. pinière. D’autres
Et pourquoi ne pas décernent des prix
l'inviter à commen- dans de nombreu-
cer par un concours ses catégories…
régional, plus Source :
accessible ! http://emploi.france5.fr

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 297


comment faire ? … pour convaincre mécènes et jurys de concours

Les conseils que vous pouvez donner au


créateur en annexe (photos, plaquettes, référen-
ces clients, etc.). Dans le cadre de la re-
1. Comprendre qui finance quoi et
cherche de mécénat, la nature des con-
pourquoi
treparties offertes à l’entreprise (logo de
Le simple fait de développer une activité
l’entreprise sur les outils de communi-
artistique ne suffit plus à justifier d’un
cation du projet culturel, mise à disposi-
appui ou d’un financement. Comme pour
tion d’un quota d’entrées gratuites pour
les subventions ou les financements
le personnel, soirée privée, etc.) devra
européens, il faut connaître les priorités
être clairement mentionnée. Dans tous
des structures sollicitées et connaître
les cas, il faut être capable de s’appuyer
les règles du jeu qui sont les leurs. La
sur une approche analytique de l’activité
démarche de recherche de fonds auprès
et/ou de sa structure.
d’une entreprise est cependant fonda-
mentalement différente de la recherche 4. Séduire ses interlocuteurs
d’une subvention publique (…). L’entre- Jury pour un concours, chef d’entrepri-
prise n’est nullement tenue de financer la se pour la recherche de mécenat, cette
culture ; si elle le fait, c’est parce qu’elle étape est la plus importante. L’oral d’un
y trouve un intérêt. Il est donc essentiel concours permet de juger la motivation
de comprendre cet intérêt et d’y adhérer. du candidat, et la communication avec
Les sites internet, les rapports d’activi- un dirigeant d’entreprise doit débou-
tés sont utiles pour cela, de même que la cher sur une relation de confiance car
presse économique. c’est l’envie de s’engager qu’il va falloir
susciter. Alors, invitez le créateur dans
2. Y consacrer le temps nécessaire
les deux cas à bien se préparer, en soi-
Agir un an avant la date de réalisation du
gnant la présentation dans toutes ses
projet et ne pas hésiter à rencontrer les
dimensions (tenue, diction, anecdotes
chefs d’entreprises de façon informelle
et fluidité de l’exposé), et pour ce faire,
dans les cercles qu’ils fréquentent :
n’hésitez pas à lui conseiller de s’ap-
unions patronales, associations d’entre-
puyer sur un support multimédia et,
preneurs, etc., pour le mécénat.
a minima, de s’appuyer sur un plan, même
3. Préparer un bon dossier sommaire !
Un dossier clair et précis s’impose, quel
5. Gérer les retombées
que soit le destinataire. Il faut l’inciter à
Les dotations des concours sont rare-
le ficeler, comme s’il s’adressait à des
ment importantes. Il s’agit avant tout
investisseurs : la description précise
de coups de pouce : il est fréquent que
du projet, l’originalité du projet, la cible
des lauréats bénéficient d’un suivi dans
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

(public), le rayonnement géographique,


un réseau d’accompagnement, ou du
l’étude de marché et le plan de finance-
parrainage d’un chef d’entreprise. Rien
ment doivent y figurer. Mais on peut ajou-
n’interdit de faire fructifier ces appuis
ter d’autres éléments, comme une pré-
(communication, lettres de recomman-
sentation multimédia ou des documents
dation...), avant de déposer les statuts…

Pour en savoir +
Consulter « Associations culturelles et mécénat d’entreprise, comment aborder la
recherche de partenariats privés ? », CNAR Culture, OPALE
@ www.culture-proximite.org, @ www.culture.gouv.fr, @ www.mecenat.culture.gouv.fr
et @ www.associations.gouv.fr

298 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


où trouver l ’ info ?
n Jeune chambre économique @ www.concours-talents.com
française (JCEF) Bénéficiaires : entreprises créées
9-11, rue Alasseur 75015 - Paris un an avant la date d’inscription
% 01 53 58 52 50 au concours (et au plus tard au 31
/ actions@jcef.asso.fr mars de l’année en cours) de tout
@ www.jcef.fr domaine d’activité et ayant béné-
ficié d’un accompagnement dis-
Bénéficiaires : entreprise, collec-
pensé par un organisme d’aide à
tivité, association et individu euro-
la création d’entreprises.
péen de tout secteur d’activité.
Plusieurs catégories : « Talents
Plusieurs catégories : « indivi-
de l’innovation technique et tech-
duel et respect des personnes »,
nologique », « Talents de l’artisa-
« communautaire » (entreprise
nat et du commerce », « Talents
dans la cité et respect de l’envi-
de l’économie sociale », « Talents
ronnement) et « international -
des services », « Talents des dyna-
business/affaires ».
miques rurales », « Talents des
Procédure : 2 dossiers d’inscrip-
services à la personne ».
tion distincts selon le profil du
Procédure : inscription sur ins-
candidat, « projets en émergence
cription.concours-talents.com.
ou en création » ou « projets en
Des correspondants en boutique
développement ». Dossiers à télé-
de gestion peuvent également
charger sur @ www.jcef.fr
accompagner l’inscription.
Clôture des candidatures :
Candidatures : Sélections régio-
troisième trimestre 2011.
nales, puis sélection nationale.
Prix : prise en charge de l’accom-
Prix régionaux : en moyenne
pagnement du porteur de projet,
1 600 € en numéraire et en natu-
stand sur un salon.
re. Il y a un lauréat par catégorie
Nombre de bénéficiaires : 5.
et parfois des prix spéciaux par
Informations susceptibles d’être région.
modifiées pour la prochaine édi- Prix nationaux : entre 4 000 et
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

tion. 10 000 € en numéraire.


Des prix spéciaux nationaux sont
n Association Concours Talents
également prévus.
(ACT), en partenariat avec le
Nombre de bénéficiaires : entre
Réseau des boutiques de gestion
10 et 15 lauréats nationaux + 100
(RBG)
lauréats régionaux.
14, rue Delambre - 75014 Paris
% 01 53 34 12 90
/ info@concours-talents.com

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 299


où trouver l ’ info ?
n Association Concours Talents Bénéficiaires : créateurs se trou-
(ACT) vant dans la phase précédant l’im-
14, rue Delambre - 75014 Paris matriculation de leur entreprise et
% 01 53 34 12 90 jeunes entreprises immatriculées
/ info@concours-talents.com depuis moins de 6 mois.
@ www.talentsdescites.com
n Prix Guy Crescent
Bénéficiaires : porteurs de pro- Appel à projets 2011
jets de moins de 40 ans et jeunes
entreprises (de moins de 3 ans) Fondation Geodis
installées dans les quartiers de la Cap West
politique de la Ville. 7/9, allée de l’Europe
2 catégories de prix : « Émergen- 92615 Clichy Cedex
ce » pour les porteurs de projets / fondation@geodis.com
et « Création » pour les jeunes @ www.fondationgeodis.org
entreprises. Bénéficiaires : créateurs ou diri-
Procédure : candidature sur ins- geants d’entreprise en situation
cription.talentsdescites.com de handicap et associations ou
organismes sans but lucratif dont
Prix régionaux : 1 500 € pour les
les projets sont portés par des
lauréats de la catégorie « Émer-
personnes handicapées.
gence », 3 000 € pour ceux de la
catégorie « Création ». Procédure : 2 appels à projets par
an. Le premier du 25 janvier au 25
Prix nationaux : chaque lauréat
mars 2011, le second du 25 août
reçoit 7 000 €. Un « Grand Prix »
au 25 octobre 2011. Formulaire
et « Mention spéciale » recevront
à disposition sur le site dans la
en plus un prix d’une valeur de
rubrique « Appel à projet ».
5 000 €.
Prix : pour chaque appel à projets,
Nombre de bénéficiaires :
un (ou des) prix, de l’ordre de 5 000
15 au niveau national et une
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

à 30 000 €.
quarantaine au niveau régional.
Nombre de bénéficiaires : non
n APCE et Ordre des experts- déterminé à l’avance.
comptables
14, rue Delambre - 75014 Paris
@ www.creacc.com et
@ www.apce.com

300 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


où trouver l ’ info ?
n Fondation de france Lancement d’un appel à pro-
initiatives solidaires et jets pour valoriser des initiatives
création d’emplois remarquables portées par des
40, avenue Hoche - 75008 PARIS jeunes.
% 01 44 21 31 96
/ emploi@fdf.org n Fondation de la deuxième
@ www.fondationdefrance.org chance
Bénéficiaires : porteurs de pro- Tour Bolloré
jets associatifs ou coopératifs. La 31-32, quai de Dion-Bouton
Fondation de France soutient uni- 92811 Puteaux Cedex
quement les initiatives collectives % 01 46 96 44 33
développant une activité porteuse / c.dupont-cordelier@bollore.net
d’utilité sociale sur son territoire. @ www.deuxiemechance.org
Clôture des candidatures : 2 ses- Bénéficiaires : personnes âgées
sions par an (25 mars et 9 sep- de 18 à 60 ans ayant traversé
tembre 2011). de lourdes épreuves de vie,
aujourd’hui en situation de grande
Prix : subventions de 5 000 €
précarité mais manifestant une
à 30 000 € par projet.
réelle volonté de rebondir.
La Fondation ne finance pas les
n Programme Jeun’ESS
créations d’activités artistiques.
Objectifs généraux
Le Programme Jeun’ESS s’est Procédure : la dotation peut être
donné trois objectifs principaux, sollicitée une fois que le candi-
constituant les trois axes de son dat a effectué des demandes de
intervention : cofinancement auprès des acteurs
« traditionnels » de financement.
- promouvoir l’ESS auprès des
jeunes, leur donner envie de s’y Prix : soutien financier et humain
investir ; pour mener à bien un projet pro-
fessionnel réaliste et durable (for-
- valoriser les initiatives des
mation qualifiante, création ou
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

jeunes et leur donner une juste


reprise d’entreprise).
place ;
Un comité d’agrément se réunit
- favoriser l’intégration des jeu- 6 fois par an.
nes dans les entreprises de l’ESS
Montant : dotation en moyenne de
et notamment dans leur gouver-
6 000 à 8 000 € sur 2 ans.
nance.
Nombre de bénéficiaires : environ
Nature des projets éligibles :
600 chaque année.
première action de l’AXE 2

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 301


où trouver l ’ info ?
n Fondation n Le Phare 2010
raoul follereau Accede Provence
31, rue de Dantzig - 75015 PARIS Euromed Marseille
01 53 68 98 98 École de Management
/ ruralite@raoul-follereau.org Domaine de Luminy - BP 911
@ www.raoul-follereau.org 13288 Marseille Cedex 9
Bénéficiaires : personnes en % 04 91 82 78 35
situation de précarité, porteu- / lephare@euromed-manage-
ses d’un projet de création ou de ment.com
reprise d’activité, situées en zone @ www.accede-provence.com
rurale (communes de moins de Bénéficiaires : porteurs de pro-
2 500 habitants). La subvention ne jets, demandeurs d’emploi des
peut être accordée qu’en accom- régions du Sud de la France
pagnement d’un emprunt ban- (Corse, Languedoc-Roussillon,
caire. Midi-Pyrénées et PACA), étudiants
Procédure : c’est en plus d’un du Bassin méditerranéen.
accompagnement humain et tech- Clôture des candidatures :
nique que la Fondation propose 5 janvier 2011 pour les candidats
un soutien financier. Effectuer la étrangers, 1er février 2011 pour
demande de subvention directe- les candidats français.
ment auprès de la Fondation, et Prix : dotation globale de 25 000 €.
avant l’installation.
Nombre de bénéficiaires : 6.
Clôture des candidatures : une
Remarque : ce concours concerne
commission d’attribution se réu-
uniquement les régions Corse,
nit chaque mois.
Languedoc-Roussillon, Midi-
Prix : subvention « Coup de pouce », Pyrénées et Provence-Alpes-Côte
dont le montant est défini au cas d’Azur. n
par cas.
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Pour en savoir +
Liste des concours nationaux et régionaux :
@ www.aides-entreprises.fr

Cette fiche est pour l’essentiel réalisée sur la base d’extraits sélectionnés sur les sites
du ministère de la Culture et de la Communication, du ministère de la Jeunesse, et de l’APCE.

302 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


P
our convaincre des financeurs ou des partenaires, il faut pouvoir
s’appuyer sur un dossier solide. Généralement appelé business
plan, business plan social (BPS) ou plan d’affaire, ce document sert
à rendre compte du projet de création et de ses perspectives.
Tous les opérateurs de l’accompagnement à la création d’entreprise
s’appuient sur des modèles qui leur sont propres, mais certains points
doivent être invariablement abordés.
Rappel de ce qu’il faut mentionner et de la façon dont il faut
s’y prendre

CONVAINCRE PARTENAIRES
ET FINANCEURS
Outils et Ressources

l ’essentiel de ce qu’il faut savoir


sur la démarche
Bon à savoir
L’accord
de
prêt
À ce stade, si les phases précé-
dentes ont été franchies correc- Quelles que soient la banque et la
tement, le créateur dispose de la nature du projet, la décision d’ac-
matière nécessaire à la formali- corder un prêt est toujours moti-
sation de son dossier final. Encore vée par des éléments concrets
faut-il le mettre en forme et bien présents dans le business plan.
le défendre pour réussir à mobili- Le banquier sera particulière-
ser partenaires et financeurs. ment attentif à l’état du marché
visé, au niveau de chiffre d’affaires
w À quoi sert un business prévu, aux bénéfices estimés, etc.
plan ? Ces éléments traduisent la capa-
Quel que soit le type de finance- cité de l’entreprise à rembourser
ment recherché, l’investisseur son emprunt.
auquel le créateur s’adressera lui Le banquier juge également la
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

demandera de lui faire parvenir capacité du ou des dirigeants à


un dossier appelé business plan gérer convenablement l’entrepri-
ou plan d’affaire. C’est le docu- se. Aussi souhaitera-t-il connaître
ment de référence qui lui permet- ses expériences professionnel-
tra d’avoir une idée juste du projet les, sa formation, ses aptitudes
qui lui est proposé, et c’est à par- à devenir chef d’entreprise et
tir de là qu’il décidera d’aller plus surtout ses motivations afin de
loin ou pas. Celui-ci sera égale- vérifier leur compatibilité avec le
ment utilisé pour lever une dette projet.
ou négocier des facilités de caisse Source : APCE
avec un banquier.

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 303


comment faire ? ... pour l’aider à progresser dans sa rédaction

Pour préparer le créateur dans sa exposées, et expliquer la cohérence des


démarche, proposez-lui de répondre à prix envisagés... Si le créateur propose
quelques questions clés : plusieurs produits ou différentes pres-
1. Quels services et produits va-t-il pro- tations, il doit comprendre comment se
poser ? décompose le chiffre d’affaires prévi-
Le lecteur doit pouvoir comprendre rapi- sionnel par sous-activité ou par produit.
dement l’activité de la future entreprise 5. Que faire financer et par qui ?
ainsi que ses opérations, ses produits et La palette des financeurs est très riche
services. et diverse selon les publics (jeunes,
2. En quoi le projet ou l’entreprise sont- demandeurs d’emploi, femmes, etc.),
ils uniques ou spécifiques ? les territoires et les types de projets,
L’investisseur recherche en général un et l’on peut dire que le cofinancement
produit ou un projet ayant un potentiel des projets est devenu la règle. Mais s’il
qui le distingue à la fois des concurrents existe une source pour tout besoin de
de son secteur (il peut s’agir de territoi- financement, encore faut - il savoir à qui
res concurrents) et des autres proposi- s’adresser, pour quoi et comment arti-
tions qu’il reçoit. Il peut en même temps culer les différents financements. Les
rechercher la visibilité de certaines banques, à titre d’exemple, préfèrent
valeurs, les deux ne sont pas incompa- financer les investissements matériels
tibles. qu’elles pourront récupérer en cas de
défaillance de l’entreprise, et le prêt à la
3. Le management a-t-il été clairement
création d’entreprise (PCE) sert à couvrir
intégré à la démarche ?
le besoin en fonds de roulement.
Beaucoup d’investisseurs considèrent
que c’est l’élément le plus important : un 6. Quel bénéfice sera tiré de l’interven-
investisseur doit pour cela pouvoir faire tion du capital investisseur ?
confiance à l’expérience et aux qualités du Comment sera utilisé le financement, et
chef d’entreprise. Il va falloir faire un CV avec quels bénéfices pour l’investisseur ?
convaincant, ce qui signifie que les expé- L’investisseur s’attend à ce que son
riences extraprofessionnelles, les enga- intervention permette une augmentation
gements dans la vie d’une association, du chiffre d’affaires et, a minima, un bon
sa passion, etc., méritent d’être valorisés retour sur investissement ou une forte
en termes de responsabilités occupées, contribution aux fins et valeurs qu'il
de dimension des équipes encadrées... affiche.
7. Quelle est la perspective de sortie
4. Les projections financières sont-elles
pour l’investisseur ?
réalistes ?
L’entreprise pourra-t-elle, au terme de
Rien n’interdit des projections finan-
l’investissement, fusionner, être acquise,
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

cières « agressives », mais elles doivent


ou les créateurs voudront-ils racheter la
être en cohérence avec la réalité des affai-
participation de l’investisseur ?
res et surtout du secteur concerné. Un
business plan présentant une croissance 8. Quel est le scénario catastrophe ?
du chiffre d’affaires de 30 % par an dans Et si rien ne se passait comme prévu…
un secteur qui croît de 5 % par an ne sera il est grand temps d’amener le créa-
pas pris au sérieux par l’investisseur, teur à mesurer les conséquences préci-
sauf si le facteur innovation est majeur. ses de ses engagements, en particulier
Il va alors falloir expliquer le marché et financiers.
la concurrence, et présenter une ana- Source : www.apce.com
lyse du chiffre d’affaires et des marges

304 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


w Proposition de plan des investisseurs. Mais dans tous
De nombreux plans types exis- les cas, il devra le connaître com-
tent. Si l’entrepreneur fait appel à me s’il l’avait rédigé lui-même.
un intermédiaire pour rédiger son
business plan, il disposera d’un Voici le plan préconisé par la CCI
document approprié au monde de Montpellier :

comment faire ? ... pour le guider dans la rédaction


de son business plan (1/2)
1. LE PROJET Présentation des fondateurs
Objectif : donner une idée précise au Objectif : présenter les personnes clés
lecteur de ce que vous allez faire. de l’entreprise sous forme de CV profes-
Synthèse du projet (sur une seule page, sionnels (identité, expériences les plus
elle doit correspondre à une présentation valorisantes par rapport au projet), for-
succincte du projet) mations, rôles et fonctions futures. Les
CV seront mis en annexe.
Objectif : résumer le projet en quelques
lignes, en reprenant les points essentiels 2. LE MARCHÉ
du projet, sans les détailler : Objectif : partir d’un constat ou état des
n Secteur d’activité lieux de la situation actuelle afin de don-
n Produit/service ner au lecteur la connaissance de l’en-
n Estimation du marché vironnement du projet. Exposer ensuite
n Méthode de commercialisation la stratégie que vous avez choisie pour
n Le(s) porteur(s) de projet développer votre entreprise. Vous devez
n Le montage juridique arriver à la conclusion que votre produit/
n Les investissements à réaliser et la service a bien sa place sur le marché et
manière dont vous souhaitez les financer que votre offre répond à un besoin.
n Les résultats escomptés
Qu’est-ce qui existe aujourd’hui ?
n Les autres éléments spécifiques au
n Définir la taille du marché (locale,
projet nationale, mondiale…) et les principales
Présentation du projet tendances (croissance, stagnation...).
n Exposer les contraintes juridiques et/
Objectif : présentation claire et détaillée :
ou administratives ; recenser les freins à
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

n Du projet et du secteur d’activité l’entrée sur le marché…


n Des motivations et objectifs poursuivis n Où en est la technologie ?
n De la genèse du projet
n Des caractéristiques particulières du Les clients
produit/service : le niveau de technicité, n Qui sont-ils ? Quel est leur profil ?
la valeur ajoutée apportée, le caractère Combien sont-ils ? Où sont-ils ?
innovant... n Quels sont leurs besoins actuels et
n Du business model… (différents modes potentiels ?
de facturation des produits/services) n Pourquoi achèteraient-ils votre bien ou
service (leurs motivations) ?

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 305


comment faire ? ... pour le guider dans la rédaction
de son business plan (2/2)
Les concurrents Les moyens de production
n Quel est le niveau de concurrence ? n Les technologies utilisées
n Quels sont vos concurrents directs et n La localisation (accès/visibilité/coût/
indirects : leurs points forts/faibles, leur type de bail/surface…)
stratégie, leurs parts de marché, leurs n Moyens techniques nécessaires : des-
résultats ? cription du matériel/coût et mode d’ac-
quisition (achat, location)
Les partenaires
n Quels échanges allez-vous pouvoir Les ressources humaines
contractualiser avec d’autres entre- n Organigramme de l’entreprise
prises ? n Moyens humains nécessaires : fonc-
tions, qualifications, nombre, date d’em-
Les fournisseurs bauche, méthode de recrutement, rému-
n Qui sont-ils ? Quels sont leurs condi-
nérations…
tions de paiement, de livraison ?
n Sont-ils nombreux ? Y a-t-il un risque 4. CONCLUSION
de dépendance ? Objectif : à ce stade, le créateur doit avoir
n Quelles sont les évolutions possibles convaincu le lecteur que son projet est
vers d’autres sources d’approvisionne- faisable, viable et réaliste. L’offre pro-
ment ? posée s’inscrit véritablement dans une
logique de besoin existant ou naissant.
3. LES MOYENS
La politique commerciale Le montage juridique
n Rappel du business model n La forme juridique : SA, SARL, Entre-
n Votre positionnement prix (grille tari- prise individuelle...
faire) ? n Pour les sociétés, les principaux
n Quels seront les réseaux ou circuits actionnaires et associés, niveau de par-
utilisés ? L’emplacement pour un com- ticipation dans le capital social, nature
merce ? des apports.
n Qui seront les acteurs principaux de la
Le montage financier
commercialisation ?
n Les investissements prévus et amor-
n Quels seront les moyens humains
tissements
nécessaires pour développer le réseau
n Le plan de financement
commercial ?
n Les comptes de résultats prévisionnels
La politique de communication sur trois ans
n Comment allez-vous faire connaître n Le besoin en fonds de roulement
votre entreprise, vos produits/services ? n Le plan de trésorerie sur douze mois
Avec quel budget ?
Source : CCI de Montpellier www.google.fr
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

n À quel niveau (local, national...) ?

Le résumé est la partie essentielle du plan


d’affaire ou du business plan : de quelques lignes
à deux pages, il devra convaincre le lecteur de
la qualité du projet. Mieux vaut le rédiger après tout
le reste, même s’il est positionné en premier,
car c’est sa qualité qui va conditionner l’intérêt
de l’interlocuteur à la lecture de la suite du document !

306 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


C’est l’occasion pour le créateur - sous-estimer le temps de mise
d’expliquer sa vision et ses valeurs au point du produit ou du concept ;
et d’ordonner ses idées. C’est - sous-estimer les besoins en ca-
aussi le moment de mettre en va- pital et en fonds propres ;
leur ses atouts et de chiffrer ses
- sous-estimer les besoins en
besoins. Ce document doit ras-
trésorerie ;
sembler de manière la plus cohé-
rente possible toute la pertinence - faire un seul scénario… trop
du projet, identifier les cibles et optimiste ;
évaluer le marché potentiel. Il doit - se focaliser sur un seul finan-
enfin rendre compte de sa straté- ceur ;
gie marketing et de sa stratégie … et rester seul !
en termes d’organisation. Le BP
ou BPS doit enfin contenir une vé- Comment
ritable feuille de route des actions Bon à savoir aborder
qui vont être entreprises et des un banquier
moyens à mettre en œuvre pour Un banquier est un profes-
y arriver sur une période pouvant sionnel de la finance. Pour
aller jusqu’à cinq ans. mettre toutes les chances
Pour lui faciliter la Avant de commen- de son côté, il faut respecter
tâche, invitez-le à cer, conseillez au 5 règles d’or :
définir les personnes créateur de déli-
n Avoir confiance en soi et en son
et entreprises à qui il miter clairement
projet.
va donner son plan, à qui il va s’adres-
ainsi qu’à formuler ser, ce qu’il attend n Proposer une accroche allé-

les questions qu’il de chacun de ces chante qui incite le banquier à


va avoir intérêt à interlocuteurs… et vouloir en connaître davantage
aborder avec elles ce que chacun de sur le projet.
pour faire avancer ces interlocuteurs n Énoncer son projet de manière
son projet ! peut attendre de la plus compréhensible possible.
lui. n Justifier chaque point par des
arguments détaillés.
w Point sur les principa-
n Solliciter un financement « réa-
les erreurs qu’il ne doit pas
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

liste » tenant compte de la prati-


commettre
que bancaire.
- surestimer le marché ;
Source : APCE
- surestimer la part de marché
qui sera prise ; Il s’agit avant tout de séduire
- sous-estimer la réaction de le ou les investisseurs potentiels,
la concurrence ; ce qui suppose de pouvoir
s’appuyer sur un document à
la fois détaillé et concis !

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 307


l e plan de trésorerie

La plupart des disparitions d’en-


cadre de la loi Dailly, le découvert,
etc.).

treprises nouvelles intervenant La durée du prêt ne peut,


la première année sont le fait de à savoir sauf exception, être
problèmes de trésorerie, d’où supérieure à la durée
la nécessité de faire préparer au d’amortissement des biens finan-
créateur un plan de trésorerie. cés ; le remboursement annuel de
l’emprunt ne doit pas excéder la
w À quoi ça sert ? moitié de la capacité d’autofinan-
Le plan de trésorerie prend la cement de l’entreprise.
forme d’un tableau présentant
tous les décaissements et tous les
Source : APCE
encaissements prévus au cours w L’essentiel pour les
de la première année, en les ven- banques
tilant mois par mois.
Toutes les banques sont
Chaque entrée ou sortie de fonds
(en TTC pour les opérations assu-
à savoir susceptibles de financer
un entrepreneur social,
jetties à la TVA) doit être portée cependant, l’expérience montre
dans la colonne du mois où elle que celles de l’économie sociale,
doit normalement se produire : les banques coopératives ou
par exemple, un achat effectué mutualistes, sont plus accueil-
en janvier et payable en mars doit lantes à l’égard de ceux qui
être imputé dans la colonne des veulent entreprendre autrement.
décaissements de mars.
Cela permet de déterminer le  Source : www.entrepreneur-social-
npdc.org
solde de trésorerie du mois et un
solde de trésorerie cumulé d’un Ce qu'il faut éviter dans tous
mois sur l’autre, et donc de savoir, les cas
par rapport aux prévisions d’acti-
1. Minimiser la somme qu’il est
vité, si tout ce qu’il y aura à payer
nécessaire d’emprunter peut être
pourra l’être sans problème grâce
préjudiciable à la bonne marche
aux disponibilités du moment.
financière de l’entreprise. Si celle-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

ci est rapidement confrontée à un


Si ce document prévisionnel devait
problème de trésorerie (qui se tra-
faire ressortir une impasse de tré-
duit par un découvert), le banquier
sorerie à un certain moment, il
se montrera hésitant à accorder
faudrait alors trouver une solution
un nouveau financement, voire
avant le démarrage de l’entreprise
une autorisation de découvert.
et prévoir l’utilisation de « crédits
bancaires de fonctionnement » 2. Ne pas recourir à l’emprunt en
(comme l’escompte de papier pensant que ses ressources pro-
commercial, la mobilisation de pres seront suffisantes au bon
créances professionnelles dans le démarrage de l’entreprise : il est

308 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


toujours préférable de conserver
au moins 20 % des besoins de w Comment rédiger pour
l’entreprise en apports person- convaincre ?
nels au cas où l’entreprise serait Même si l’écran a progressive-
confrontée à des problèmes de ment remplacé le papier, l’écri-
trésorerie dans les premiers mois ture est loin d’avoir disparu, bien
de son existence. au contraire. Dans un contexte de
complexification des procédures
3. Afin d’éviter tout stress dans administratives et de responsabi-
l’attente de la décision d’attri- lité à tous les niveaux, l’écrit garan-
bution de prêt, il est judicieux de tit la sécurité des engagements…
demander, lors du premier entre- pour autant qu’on en connaisse les
tien avec le banquier, quel sera règles !
le délai d’instruction du dossier.
Selon les montants sollicités, il ... sur les règles du jeu
est fort probable que le dossier pour être accepté
L’important est soit étudié dans dans « la résidence
d’alerter le créateur une délégation longue d’entrepreneur »
sur la nécessité de d é p a r t e m e n t a le en Auvergne
ne pas démarrer son ou régionale :
Pour être accompagné par la
activité s’il sait par cela augmente le
Région Auvergne dans le cadre de
avance que, dans les temps d’attente.
ce dispositif, il faut que le porteur
tout prochains mois, Il est alors inu-
de projet soit en mesure de préci-
il devra affronter tile d’appeler le
ser ses besoins dans le cadre d’une
un problème de banquier tous les
demande dite préalable avant de
trésorerie qu’il n’a jours !
défendre sa candidature devant un
pas les moyens de Source : APCE
comité de sélection. Ce système
surmonter ! www.apce.com
est original dans le sens où il per-
France Initiative met de tester un projet dans des
à savoir annonce une acti- conditions financières optimales,
avant toute inscription ou immatri-
vité en hausse pour
l’année 2010 : près de 18 000 culation : un salaire complémen-
entrepreneurs ont été finan- taire est alloué sur deux à six mois,
cés par un prêt d’honneur à 0 % ainsi que les frais liés à la phase de
(+10 %), ce qui représente près création (étude de marché, étude
de faisabilité, prospective…).
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

de 17 000 entreprises (+13 %) ;


plus de 37 000 emplois ont été La résidence longue d’entrepre-
ainsi créés ou maintenus (+11 %) ; neur accompagne également des
enfin, l’action du réseau a permis créateurs dans le champ de la
de mobiliser plus d’un milliard culture et du sport.
d’euros au bénéfice de l’économie Pour en savoir +
des territoires. @ www.auvergnelife.tv
@ www.france-initiative.fr
Source : France Initiative - Communi-
qué - 22/03/2011

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 309


comment faire ?
... pour éclairer le créateur sur les
règles de la communication écrite
Quelques conseils utiles : w Comment répondre à
n Se mettre à la place de son lecteur un appel d’offre ?
pour identifier ses intérêts et être en Ce dossier contient notamment :
capacité de présenter le projet dans
- les références clients (il n’est
des termes qui lui « parlent ».
cependant pas possible d’écarter
n Éviter de « jargonner » : le vocabu- une entreprise sur le seul motif
laire technique, c’est indispensable qu’elle n’a pas de références) ;
pour communiquer dans son milieu…
- l’historique de la société ;
c’est à bannir à l’extérieur.
- les résultats des trois dernières
n Organiser ses idées avant de pas-
années ;
ser à la rédaction.
- les savoir-faire du dirigeant ;
n Distinguer l’essentiel de l’acces-
soire sur le fond et dans la forme, - les avantages concurrentiels ;
autrement dit, aller droit au but. - l’organigramme ;
n Mettre en avant les idées clés et les - les procédures proposées ;
objectifs prioritaires. - les  moyens  techniques  et
n Privilégier dans tous les cas les humains, tels que les CV des col-
phrases courtes et les mots simples. laborateurs dédiés à la mission.
n Dans l’ordre : jeter ses idées « en
vrac » sur le papier, faire un plan, Le dossier devra être actualisé
rédiger un brouillon c’est toujours régulièrement.
une garantie pour obtenir un docu-
Pour en savoir +
ment final convaincant .
@ www.apce.com
n Ne pas laisser passer des fautes
d’orthographe.
w Préparer son oral
n Ne pas hésiter à faire une synthèse Préparer un rendez-vous pour
en plus de son dossier de présenta- obtenir un financement est aus-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

tion, elle permettra à ses interlocu- si important qu’il s’agisse d’un


teurs d’y revenir, voire de l’utiliser prêt ou d’une subvention. Les
pour défendre son dossier auprès de interlocuteurs du candidat à la
leurs supérieurs, leurs élus... création sont peu ou prou sensi-
n Enfin, savoir utiliser l’email pour bles aux mêmes Dans tous les cas, la
tenir informé un interlocuteur de points. préparation est une
l’état d’avancement du projet est Le « Comment fai- des clés de la réus-
un moyen des plus simples pour re ? » en page sui- site, car un dossier
maintenir le contact. vante rappelle les bien ficelé est une
principaux points. chose, le face-à-face
en est une autre !

310 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


comment faire ?
... pour préparer le créateur à défen-
dre son business plan et son projet
d’entreprise
n Se montrer motivé : les interlocu-
teurs vont attendre du candidat à la
création, au prix, etc. qu’il montre sa
motivation et ses atouts pour réussir,
des motivations qui doivent être en
adéquation avec celles de l’entreprise
mécène, de la collectivité territoriale, w Communiquer sur son
de l’organisateur du prix… entreprise
Pour faciliter l’obtention d’un
n Éviter le jargon, ça ne sert pas plus
financement bancaire, faire recon-
qu’à l’écrit.
naître la qualité de son projet par
n Aller à l’essentiel… comme à des tiers et démarrer son activité
l’écrit. dans de bonnes conditions, il faut
n Adopter le bon look : il ne s’agit communiquer.
pas de se plier à des normes esthé- Invitez le créateur à négocier des
tiques et sociales, mais de rassurer accords de partenariat de principe
en prenant en compte les attentes avec d’autres entreprises ou avec
de l’interlocuteur. Attention, certains des collectivités locales, à parti-
interlocuteurs préfèrent un candidat ciper à des concours, à s’engager
à la création vêtu comme un sportif dans des démarches de labellisa-
ou un créatif, cela peut les rassurer. tion, à faire valider son projet par
À l’inverse, un mauvais look est tou- des organismes qui attribuent des
jours celui qui ne correspond ni à qui prêts d’honneur et, dans tous les
on est ni à ce que l’on fait, ni… à son cas, conseillez-lui de prendre le
projet. temps de la réflexion pour arrêter
n Éviter de bouger sans cesse sur sa sa stratégie opérationnelle.
chaise ou de balancer sa jambe, cela
donne une impression de nervosité, w Communiquer avec
et donc une impression de manque l’acheteur public
d’assurance ! L’entrepreneur doit pratiquer un
certain marketing vis-à-vis des
n Regarder son interlocuteur dans
services acheteurs des collectivi-
les yeux… ou viser entre les sourcils
tés publiques :
pour vaincre sa timidité ou son émo-
tion. - pour que ces derniers le con-
naissent et songent à le consulter
n Ne parler ni trop fort ni trop len-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

dans les procédures adaptées de


tement.
faibles montants ;
n Bien bouger les bras et les mains,
- pour qu’ils lui indiquent leurs
c’est bien parler.
prévisions d’achats pour l’année
n Rester soi-même et avoir confiance à venir.
en soi. Il ne doit pas hésiter à entrer en
contact avec les utilisateurs et
Vous pouvez lui conseiller de tester également les services techniques
sa capacité à défendre son dossier (acheteurs), lorsque la distinction
auprès d’un financeur sur lequel existe.
il ne compte pas vraiment, c’est le
meilleur entraînement qui soit !

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 311


comment faire ?
... pour le guider dans l’élaboration
de son plan de communication
n À qui veut-il s’adresser ?
Les consommateurs ou acheteurs ne
seront pas nécessairement sa cible.
Pour ses partenaires, il faudra pré-
ciser : CSP, âge, sociostyle… On ne
communique pas de la même façon
si la cible est une institution ou les
familles…
n Quel message veut-il délivrer ?
Le message qui va lui permettre de
faire passer l’essentiel de ce qu’il est
et fait pour sa ou ses cibles. Dans
tous les cas, il faut arrêter la straté-
gie sur un point : s’agit-il simplement La question des références se
de faire savoir ou de faire agir (télé- pose souvent à une nouvelle en-
phoner…) ? treprise. Dans ce cas, le créateur
n Ce message est-il crédible ? peut très bien donner ses référen-
Est-il en correspondance avec les ces antérieures, y compris s’il était
valeurs et modes de consommation salarié dans une autre entreprise
de sa cible ? Permet-il de rendre du même secteur d’activité.
compte de ce qui importe aux yeux de Source : APCE www.apce.com
ses partenaires ?
n Quels sont les outils de communi- w Et après ?
cation de la concurrence ? Quelles Les aides à la création sont nom-
sont leurs signatures et les supports breuses, mais il existe peu d’aides
qu’ils emploient ? concernant la postcréation et le
développement de l’entreprise.
n Quels outils de communication
devra-t-il décliner ? C’est principalement la difficulté
Évènement, site internet, plaquette, d’accès au crédit bancaire classi-
cartes de visite, lettre d’information que qui empêche les entreprises
périodique… Il conviendra de savoir de se développer et de se péren-
comment ses cibles s’informent, niser. C’est d’autant plus vrai pour
leurs médias préférés… les entreprises porteuses d’un
n Quel budget prévisionnel peut-il projet générateur d’utilité sociale,
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

consacrer à la communication ? qui ne peuvent pas toujours four-


nir de garanties suffisantes pour
n Quelle priorité accorder à tel ou tel
l’obtention d’un prêt.
outil au démarrage ?
Quant à la communication de
n Quels sont les pièges à éviter ?
l’entreprise, elle devra rester une
De mauvaises photos, un rédaction- préoccupation de tous les instants
nel hésitant, changer de communica- dans laquelle le créateur ne devra
tion rapidement, oublier de deman- pas oublier de suivre de près les
der des autorisations d’utilisation initiatives des collectivités locales
d’image… sur lesquelles il est implanté.

312 fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques


... sur GÉOCULTURE les bibliothèques et les librairies
de la région. Il est le fruit d’un par-
Porté par le Centre
tenariat avec l’Agence technique
régional du livre en
culturelle de la région Limousin
Limousin, GéoCulture est
(ATCRL) et le Comité régional du
un projet numérique innovant à
tourisme (CRT). Musées, centres
vocation culturelle et touristique
d’art, artistes, écrivains ou profes-
qui présente le territoire limousin
sionnels du tourisme forment un
à travers le regard que les artistes
réseau de contributeurs qui est au
portent sur lui.
cœur de ce projet.
À partir de lieux, GéoCulture GéoCulture sera ensuite proposé
donne accès gratuitement, par en mobilité grâce à une applica-
le biais d’une interface carto- tion – téléchargeable gratuitement
graphique dynamique, à des – pour téléphones mobiles multi-
centaines d’œuvres littéraires médias (smartphones) et tablettes
(poèmes, extraits de romans, de numériques.
nouvelles…), plastiques (peintu-
res, sculptures, dessins, photo-
%Brice Boucard (coordination)
Centre régional du livre
graphies…), musicales, cinéma-
en Limousin
tographiques ou relevant de la
13, boulevard Victor-Hugo
culture occitane, et, inversement,
87000 Limoges
permet de découvrir des sites,
remarquables ou « ordinaires »,
% 05 55 77 47 49
à travers les œuvres qui y sont / ml.gueracague@crl-limousin.org
rattachées, qui les évoquent, les / olivier.thuillas@crl-limousin.org
décrivent, les inventent parfois. / brice.boucard@crl-limousin.org
GéoCulture est un portail numé- Source : Lettre électronique du minis-
tère de la Culture et de la Communication
rique qui donne aux visiteurs un - Octobre 2010 www.culture.gouv.fr
avant-goût des œuvres à découvrir
dans les musées, les centres d’art,

C’est bientôt la fin du début… et non le début de la fin !


Tout reste à faire pour aider le créateur à franchir
la barre fatidique des trois ans.
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Deux conseils sont primordiaux à ce stade :


savoir évaluer son activité pour faire évoluer son entreprise
et savoir s’entourer pour garantir la qualité de
son offre. Le visionnaire, le créatif, l’entreprenant
doit laisser sa place à l’homme-orchestre ! n

Cette fiche a été réalisée pour l'essentiel sur la base d’informations transmises sur le site
de l’APCE et dans la revue Courrier Cadre, rubriques "Compétences“ et “Recrutements".

fiches Projets fiches Sectorielles fiches Pratiques 313


Sommaire
Centre de remise en forme ou de fitness . . . . . . . . . . 316
Centre équestre et autres activités équestres . . . . . . 324
Sports et loisirs de nature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 332
Parcours accrobatiques en hauteur . . . . . . . . . . . . . . 344
Spectacle vivant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 352
Musiques actuelles et lieux de répétition . . . . . . . . . 372
Production audiovisuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 382

314
Fiches professionnelles

Centre de remise en forme ou de fitness Spectacle vivant

Code NAF2008.rév2 Code NAF2008.rév2


9313Z - 9311Z 9001Z - 9002Z
9312Z - 8551Z 9004Z
et divers et divers
Tous droits réservés - Crédit photos Panoramic Tous droits réservés - Crédit photo © Béranger Morel

Centre équestre et autres activités équestres Musiques actuelles et lieux de répétition

Code NAF2008.rév2 Code NAF2008.rév2


9004Z - 9003B
92.7C
8552Z
et divers
et divers
Tous droits réservés - Photothèque sportsdenature.gouv.fr Tous droits réservés - Crédit photo © Frank Boucher

Sports et loisirs de nature Production audiovisuelle

Code NAF2008.rév2 Code NAF2008.rév2


9311Z - 9319Z 5911A - 5911B
8551Z 5912Z
et divers et divers
Tous droits réservés - Photothèque sportsdenature.gouv.fr Tous droits réservés - Crédit photo © Frank Boucher

Parcours acrobatiques en hauteur

Code NAF2008.rév2
9321Z
et divers
Tous droits réservés - Photothèque sportsdenature.gouv.fr

315
CENTRE DE REMISE EN FORME
OU DE FITNESS
Code NAF2008.rév2
9313Z - 9311Z
9312Z - 8551Z
et divers
Tous droits réservés - Crédit photos Panoramic Principaux codes NAF

L
a préoccupation grandissante pour la santé et le bien-être pousse
les Français vers la pratique régulière d’un sport. Cette tendance
bénéficie pleinement au secteur de la remise en forme qui propose
une offre diversifiée et flexible, adaptée aux exigences des modes de vie
sédentaires et urbanisés.
Cette forte demande contribue à aiguiser un climat de concurrence carac-
térisé par la présence d’un secteur privé et d’un secteur associatif de poids
équivalent, et par l’évolution permanente de la demande des clientèles.

a
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

ctivités du secteur
La seule salle de musculation n’attire
w Définition plus en effet les foules ; désormais,
Une salle de remise en forme est un lieu tout club se doit de proposer des activi-
mettant à disposition du public des équi- tés complémentaires pour séduire une
pements, un environnement et des pres- clientèle beaucoup plus large (hommes,
tations d’encadrement visant à l’amé- femmes, seniors…) aux aspirations très
lioration de la condition physique, de la diverses (détente, bien-être, mais aussi
détente et du bien-être de ses clients. mal de dos, stress, obésité, convivialité…).

316 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
w Les différentes formes n 95 % des clubs sont indépendants : au

de pratique mieux 4,5 % à 5 % des clubs (environ 150)


On distingue désormais : sont rattachés à une enseigne nationale
(Club Med Gym, Fitness First, Vit’Halles,
n Les activités classiques
Moving…) et réalisent 15 à 20 % du chif-
- salle de musculation
fre d’affaires de la profession.
- espace cardio-training (tapis roulants,
n Le secteur emploie de 15 000 à
vélos, stepper, rameur…)
18 000 salariés et l’activité dégage de
- cours collectifs (culture physique, step,
700 millions à un milliard d’euros de
low impact, Hi/Lo, stretching…)
chiffre d’affaires.
- cours de danse
n Des diversifications possibles w Répartition géographique
- sauna, hammam, spa n C’est une pratique plus urbaine que

- piscine et aquagym rurale et le maillage du territoire aug-


- massages et autres activités liées à la mente avec l’urbanisation.
relaxation n Paris et sa grande couronne représen-

- soins de beauté (solarium, enveloppe- tent environ 10 % du marché. La clien-


ments, soins du visage…) tèle parisienne « consomme » ce type de
- sports de défense et de combat services à côté de son bureau ou de son
lieu d’habitation, et à toute heure.
- squash, badminton
n En province, on privilégie l’ambiance
- diététique sportive
copains ou familiale, ainsi qu’une locali-
- vente de vêtements et d’accessoires
sation en centre-ville.
de sport
n Les professionnels estiment qu’il ne
- plate-forme vibrante
faut pas plus d’une salle pour 50 000

c
habitants.
hiffres clés Source : Journal L’Union Champagne Ardenne
Picardie

w Structure de la profession n Le maillage actuel est d’environ 1 club

pour 24 000 habitants.


n Environ 10 000 lieux se consacrent à la

(re)mise en forme en France, en grande


w La clientèle
majorité au sein des structures associa-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

tives et des fédérations sportives. n 14 à 15 millions des Français âgés de

15 ans et plus pratiquent, de façon assi-


n Dans le secteur marchand, on dénom-
due ou occasionnelle, le fitness, la mus-
bre de 1 600 à 3 000 clubs privés de
culation ou la gymnastique d’entretien,
remise en forme, selon les sources.
soit un quart de la population. Cepen-
La crise des années 2002/2003 a provo-
dant, seuls 5 à 6 millions sont inscrits
qué la fermeture de plus de 700 clubs,
dans un club.
mais la crise de 2009 n’a pas eu, semble-
t-il, beaucoup d’impact sur le secteur.

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 317
Répartition par grande catégorie
juridique au niveau national

Nombre 1 600 à 3 000


de clubs selon les sources

Chiffre d’affaires
700 M€ à environ
1 200 M€
Personnes de 15 000 à
occupées 18 000
Nombre de
pratiquants inscrits
de 5 à 6 millions

Nombre
d’adhérents/club
500

Source : RES - Octobre 2010 Cotisation annuelle


moyenne 318 €
n Les pratiquants du fitness sont plutôt
jeunes et en majorité des femmes (54 %), Source : APCE

é
mais la catégorie des seniors est en
forte progression.
volution du secteur
n La pratique a été une progression
constante dans les années 90. Elle se w L’offre de services
stabilise aujourd’hui, avec deux millions Depuis que la profession s’est assainie,
de pratiquants supplémentaires depuis de nouveaux concepts ont redynamisé la
2005. profession autour du low cost, des salles
réservées aux femmes ou des activités
w Coût d’installation en 2008 plus douces, où bien-être, relaxation et
n Le coût d’aménagement est évalué à
esthétisme sont en valeur.
environ 1 000 €/m2 (un chiffre qui varie en
fonction du site d’implantation) auquel w Choisir entre franchise, indé-
il faut rajouter un BFR de 3 à 6 mois pendance ou association
d’activité (25 000 à 50 000 €). n L’indépendant non franchisé propose

n Une salle bien équipée comporte au


un nombre déterminé de prestations
minimum vingt appareils, soit vingt pos- personnalisées dans une salle de taille
tes de travail différents, un investisse- limitée (n’excédant pas en général
ment d’au moins 80 000 € : 1 500 m2). Il lui faut du temps pour faire
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

- 50 000 € pour les plus petits centres ; l’apprentissage du métier et rentabiliser


- 170 000 € pour les plus grands (Lady son investissement. Il est en concur-
Fitness ou Lady Moving par exemple), rence avec les associations, notamment
sur des surfaces de 200 à 300 m2. en province où il semble plus difficile de
se lancer.
n L’investissement dans un matériel de
n La franchise peut être un atout pour
base pour une dizaine de clients (tapis,
bancs de musculation, rameurs, step- percer plus vite sur un marché, on
pers, vélos) peut être limité à moins de bénéficie de la notoriété d’une ensei-
9 000 €. gne et d’une formation, d’une assistance
technique et commerciale, ainsi que de

318 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
différents services. Les contraintes exis- Le plus souvent, la clientèle se répartit
tent en contrepartie : la communication dans la journée de la manière suivante :
reste l’exclusivité de la marque, il faut - matin : personnes ne travaillant pas ou
respecter la charte graphique et surtout pratiquant des horaires variables ;
pouvoir supporter l’ampleur des inves-
- midi : clientèle de bureau préférant le
tissements de départ ou le droit d’entrée
sport au restaurant ;
dans le réseau.
- 14 h 00 - 17 h 00 : heures creuses ;
Pour en savoir + - soir : clients de proximité.
Voir la fiche professionnelle de l’APCE
sur la franchise, à l’attention des futurs w Les tendances
franchisés.
n Proposer des tarifs attractifs de type

Amazonia, Neoness-forme. À la clef des

l
formules low cost : un concept automa-
tisé nécessitant moins de salariés que
’étude de marché dans les centres traditionnels.

w La demande n Développer en parallèle les services à

Le seul sport version bodybuilding ne la personne payants (personal trainers,


fait plus recette. La clientèle vient cher- cours collectifs, massages…).
cher du bien-être avec les services de n Transformer les clubs de fitness en
kinésithérapeutes, d’esthéticiennes, de clubs de remise en forme (prévention
diététicien(ne)s, de podologues et même santé).
de coiffeurs. Elle a découvert les vertus
des saunas, hammams et spas, une ten- n Proposer des clubs à thèmes (pour

dance qui englobe des pratiques hétéro- les femmes, type Lady Moving et
clites comme la gym aquatique, les mas- consœurs).
sages, les soins… n Fidéliser la clientèle majoritaire, attirer

une clientèle peu représentée mais de


Le « wellness » qualifie les plus en plus intéressée, ou développer
à savoir différentes pratiques concou- un concept familial et convivial ouvert à
tous.
rant au bien-être.
Source : le GERF et l’UFBS en 2008
Le métier évolue aussi vers les ser-
vices personnalisés : plus que jamais w Quelques conseils pratiques
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

le client a besoin de « coaching » pour


s’entraîner. n L’étude de marché doit définir le

concept en fonction des goûts et du bud-


Généralement, les hommes pratiquent get du créateur.
en priorité la musculation, les femmes n Elle doit identifier l’offre existante.
privilégient les cours collectifs, et
l’espace cardio-training est utilisé par n La localisation et donc la clientèle doi-

les deux indifféremment. vent concourir au choix des prestations


offertes et aux prix proposés.

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 319
Pendant longtemps, les ment ou simple présence considérée
à savoir salles de remise en forme comme encadrement des utilisateurs, la
avaient des superficies de personne qui l’accomplit doit posséder
600 m2, voire 1 000 m2. La tendance un diplôme d’État.
actuelle est à la création de clubs plus Source : la loi 84-810 du 16 juillet 1984, loi
intimes, moins coûteux, plus faciles à Avice, prolongée par celle du 13 juillet 1992, rela-
financer, de taille humaine d’environ tive à l’organisation et à la promotion des activités
physiques et sportives.
200 m2.
La liste des diplômes reconnus pour
Source : Commerce magazine, guide des
réseaux 2008. exercer l’activité contre rémunération
est la suivante :
n Indispensables : l’enquête de terrain
n Diplôme mis en place par le ministère
avec le repérage de la concurrence,
chargé des sports : le BPJEPS AGFF, bre-
ainsi que les investigations menées sur
vet d’État professionnel des métiers de
la zone de chalandise ou auprès des
la forme. Il est dispensé par des CREPS
fournisseurs, clients ou prescripteurs.
ou des organismes de formation habili-
n Miser sur un concept pointu : Il faut tés par l’État ;
habilement proposer une palette d’ac-
n D’anciens diplômes comme le bre-
tivités classiques et miser sur quelques
vet d’État des métiers de la forme, les
nouveautés.
BEEGDA (brevet d’État d’enseignement
n Savoir s’entourer d’une équipe compé- de la gymnastique et des disciplines
tente. L’accueil, la convivialité, l’accom- associées), et HACUMESE (haltérophilie,
pagnement personnalisé du client sont culturisme, musculation éducative,
quelques-unes des clés de la réussite. sportive et d’entretien) ;
n Ne pas lésiner sur le matériel et veiller n Il existe aussi le BEAECPC, brevet

à la propreté des équipements qui donne d’État d’aptitude à l’enseignement de


au client une idée de la régularité de leur la culture physique et du culturisme,
entretien. qui donne la qualification d’enseigner la
musculation, à l’exclusion des cours col-
n Enfin, une étude de la rentabilité s’im-
lectifs chorégraphiés ;
pose dès la conception du projet.
n Le DEUST métiers de la forme, diplô-

l
me professionnel du ministère en
e créateur et les règles de charge de l’enseignement supérieur
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

la profession dispensé par les universités. Suite à


la réforme des universités (LMD), il a
w Les diplômes reconnus pour été complété par les licences profes-
exercer sionnelles « activités sportives, option
On peut prendre la gérance d’un club de remise en forme et loisirs sportifs asso-
mise en forme sans posséder de diplôme ciés : responsable d’équipe de projets »
particulier, mais dès qu’il y a acte et « activités sportives, spécialité métiers
d’enseignement, animation, entraîne- de la forme ».

320 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
Il ne faut pas confondre salle dans les deux mois avant l’ouverture de
à savoir de gymnastique et centre de la salle, auprès de la DDCS (direction
remise en forme. départementale de la Cohésion sociale)
Une salle de gymnastique fait appel à ou DDCSPP (direction départementale
d’autres types de personnel qualifié de la Cohésion sociale et de la Protec-
(détenteur du brevet d’État de gymnas- tion des populations). Cette déclaration
tique sportive). Mais dès lors qu’il y a doit préciser l’identité des personnes qui
culture physique, musique de fond, il y enseigneront et leurs diplômes, ainsi
a exercice des métiers de la remise en que leur déclaration d’exercice profes-
forme. sionnel.

w Les qualités requises Les services de l’État effectuent ensuite


une visite des locaux pour vérifier leur
n Être dirigeant d’un club requiert des
conformité.
compétences ou des connaissances
dans 5 domaines transversaux : la ges-
Le récépissé de déclaration à
tion sociale, la gestion économique, le
management d’une petite structure, le à savoirla DDCS ou à la DDCSPP est
demandé lors de l’inscription
marketing de services, la vente, et les
au Centre de formalités des entreprises
règles de base de l’activité physique
(CFE).
récréative de loisir.
n Être dirigeant d’un club, c’est savoir

faire évoluer le concept en se formant


aux approches nouvelles, et s’introduire
dans les réseaux et syndicats profession-
c ontacts et sources d’information

w Quelques sources utiles pour


nels pour échanger avec les exploitants l’étude de marché
expérimentés.
n La mairie, les organismes consulaires,

w La convention collective les données Odil de l’Insee :


Les clubs de fitness et de remise en @ http://creation-entreprise.insee.fr
forme, après avoir été intégrés à la con- et les sociétés de géomarketing appor-
vention collective ELAC des espaces de tent des informations sur la population.
loisirs, d’attractions et culturels, devront n Le site du ministère des Finances per-
dorénavant appliquer la convention col- met d’accéder aux seuils d’imposition
lective du sport. par commune @ www.bercy.gouv.fr,
sans oublier la base de données sociales
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Pour en savoir + localisées @ http://bdsl.social.gouv.fr.


JORF n° 0088 du 15 avril 2010, texte
n La consommation des ménages est
n° 54, arrêté du 7 avril 2010 portant
extension d’un avenant à la convention analysée par l’Insee et grâce aux indices
collective nationale du sport (n° 2511), de disparité des dépenses de consom-
NOR : MTST1009606A mation (IDC).
Source : les antennes départementales des
w La déclaration d’ouverture ou fédérations professionnelles et les centres ou
associations de gestion agréés.
déclaration préalable
Une déclaration d’ouverture doit se faire

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 321
n Le poids économique du sport en n FFHMFAC

2007, enquête publiée en novembre 2009 Fédération française d’haltérophilie


par le ministère chargé des sports. musculation force athlétique et cultu-
risme
Les Français, la forme et le bien-être, 4, rue du Chemin-Vert
février 2008, enquête Ipsos à retrouver 94500 Champigny-sur-Marne
sur @ www.vivelaforme.com @ www.ffhmfac.fr
n On trouvera dans l’enquête réalisée à la n FPS

demande de la Commission de la sécu- Fédération professionnelle des entrepri-


rité des consommateurs (CSC) des infor- ses du sport et des loisirs
mations récentes sur les pratiquants de 109, rue du Faubourg-Saint-Honoré
tous les types de salles : 75008 Paris
@ www.securiteconso.org et % 01 44 70 77 90
@ www.vivelaforme.com @ www.filieresport.com
n FIFAS
w Organismes professionnels
Fédération française des industries du
n GERF sport et des loisirs
Groupement national des entreprises de 3, rue Jules-Guesde
remise en forme 92300 Levallois-Perret
76, rue Lazare-Carnot % 01 47 31 56 23
45120 Chalette-sur-Loing @ www.fifas.com
@ www.gerf.fr
/ rolandchauve@club-internet.fr w Informations
professionnelles
n F3PF

Fédération des professionnels @ www.vivelaforme.com, le site de la


de la préparation physique et de la revue est un portail généraliste sur la
forme forme ; à noter, les revues consulta-
Créée en juin 2006 pour défendre et favo- bles en ligne contenant de nombreuses
riser la reconnaissance des métiers des informations sur le métier (actualité,
éducateurs physiques, préparateurs et conseils, interviews…) et les liens vers
coachs dans le domaine de la forme d’autres sites.
9 ter, avenue de la République,
@ www.lereseaudelaforme.com,
74960 Cran-Gevrier Annecy
les professionnels indépendants du
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

% 04 50 67 33 47 fitness et de la forme
@ www.f3pf.org
@ www.sauna-first.com,
n Fédération française de gymnastique
information sur le sauna
7 ter, cour des Petites-Écuries
75010 Paris @ www.planet-fitness.fr,
% 01 48 01 24 48 avec son magazine trimestriel Les Mills
@ www.ffgym.com News
@ www.bodyplanet.com,
l’univers du fitness et de la musculation

322 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
@ www.infosport.org, Liste de fournisseurs sur le site
informations réglementaires sur le @ www.bodyplanet.com,
sport rubrique Adresses.
Voir également les sites
@ www.infogym.com,
@ www.fitnessboutique.fr,
l’univers de la gymnastique
@ www.stylefitness.fr ou encore
@ www.studiopilatesdeparis.com, @ www.multiform.com
l’école en France qui représente la
méthode d’origine w Salons professionnels
n AFDAS n Salon Mondial Body Fitness Form expo
Fonds d’assurance formation des sec- Mars 2008, porte de Versailles
teurs du Spectacle vivant, du Cinéma, @ www.formexpo.com
de l’Audiovisuel, de la Publicité et des
n Salon Mondial rééducation
Loisirs - OCPA de la branche ELAC
Equip’salles
3, rue au Maire - 75003 Paris
Octobre 2008, Parc floral de Paris
% 01 44 78 39 39 @ www.salonreeduca.com
@ www.afdas.com
n Salon de la piscine, des SPA et
nUNIFORMATION
du sauna
43, boulevard Diderot - 75012 Paris
Décembre 2008, porte de Versailles
% 08 20 20 52 06 @ www.salonpiscineparis.com
@ www.uniformation.fr
n Mondial spa et beauté
nAGEFOS-PME
8, 9, 10 mars 2008, Paris
187, quai de Valmy - 75010 Paris
@ www.msbparis.com
% 01 44 90 46 46
@ www.agefos-pme.com Liste non exhaustive

Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Tous droits réservés - Crédit photos Panoramic

Fiche réalisée sur la base de la fiche de l’APCE correspondante et réactualisée en octobre 2010

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 323
CENTRE ÉQUESTRE et AUTRES
ACTIVITÉS ÉQUESTRES

Code NAF2008.rév2
92.7C
et divers
Tous droits réservés - Photothèque sportsdenature.gouv.fr Principaux codes NAF

L
e développement des activités équestres s’est fortement accéléré en
vingt ans. Il place la filière équitation de sport et de loisirs au 3e rang
français des fédérations olympiques en termes de nombre de licen-
ciés, après le football et le tennis.
Cette croissance est due à une démocratisation de la pratique qui s’expli-
que en partie par la diversification des activités proposées : endurance,
dressage, attelage, polo, équitation western, horseball, hunter… et par
une forte progression des cavaliers à poney.
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

a ctivités du secteur

Un centre équestre et un poney-club


le marché du tourisme équestre propo-
sent souvent toute une gamme de pres-
sont des établissements ouverts au tations complémentaires d’hébergement
public auquel sont proposés des servi- (gîtes, chambres d’hôtes).
ces se rapportant à l’équitation : cours, Ces activités sont généralement exer-
promenade, stages, pension, dressage, cées à titre principal, en complé-
location… ment d’une activité agricole ou à titre
Les établissements qui s’inscrivent sur bénévole.

324 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
c hiffres clés

w Structure de la profession
n Le nombre de cavaliers licenciés à

poney a très fortement augmenté depuis


15 ans. Depuis 2003, il dépasse le nom-
n Environ 7 792 établissements éques-
bre de cavaliers ayant une licence cheval.
tres déclarés dont 2 784 associations et La tendance se poursuit avec une pro-
5 008 établissements privés en 2010. gression du nombre de cavaliers à poney
3 fois supérieure à celle à cheval.
n Plus de 6 000 clubs sont licenciés à la

FFE en 2006. Source : FFE, OESC, enquête Sociovision 2006


n 50 % des établissements n’exercent n Le prix moyen de l’heure facturée est
qu’une activité d’enseignement. de 13 € pour un adulte et de 12 € pour
n Près de 2 500 établissements sont un enfant.
employeurs et le secteur emploie plus n 13 % des licenciés voyagent à cheval.
de 7 000 salariés.
n 2 500 gîtes et fermes équestres les
n L’activité est évaluée à 570 millions
d’euros de chiffre d’affaires. accueillent.
n La moyenne des salariés par établis- w Coût d’installation
sement est de 2,3 ETP, auxquels il faut L’investissement de départ est très varia-
rajouter les bénévoles, soit une moyenne ble : de 30 000 € à plusieurs 100 K€.
totale de 7 personnes par établissement.
n 900 000 équidés vivent en France fin Il se répartit essentiellement de la façon
2008 dont les 3/4 interviennent dans le suivante :
sport et les loisirs. - 20 box : entre 60 000 et 160 000 € ;
n Plus de 27 000 épreuves sont organi- - une sellerie : entre 8 500 et 9 000 € ;
sées tous les ans.
- il faut rajouter manège, vestiaires,
Source : www.haras-nationaux.fr sanitaires et stockage du fourrage.

w La clientèle - Le prix moyen d’un cheval va


L’équitation est pratiqué à 70 % par des
n

mineurs. à savoir
de 1 200 à 4 000 € et celui d’un
poney de 150 à 500 €.
n La pratique régulière de l’équitation - Un cheval se « renouvelle » environ
concerne plus de 1,5 million de Français. tous les 6 ans.
n Plus de 500 000 cavaliers sont licen-
- Il y a une moyenne de 30 chevaux par
ciés, dont 75 % de femmes. centre équestre pratiquant l’ensei-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

gnement et environ 15 à 20 poneys par


n On compte 8 cavaliers licenciés pour poney-club.
1 000 habitants.
- Le coût moyen d’un cheval est de
n Environ 1 novice sur 2 renonce à l’équi- 90/100 € par mois.
tation au cours de la première année de - Un cheval consomme en moyenne
pratique. 10 kg de paille par jour.

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 325
Répartition par grande catégorie
juridique au niveau national

Des activités accessoires à


à savoir l’activité principale (par exem-
ple un centre équestre qui
propose de la restauration) peuvent être
soumises à ce taux de TVA 5,5 % et pri-
ses en compte dans le revenu agricole
sous réserve de générer moins de 50 000
euros et moins de 30 % du chiffre d’affai-
res TTC issu des activités agricoles.

w Les incidences sur les aides euro-


péennes
L’ensemble des acteurs de la filière
Source : RES - Octobre 2010 équine peut bénéficier des mesures du
Fond européen agricole de développe-

é
ment rural (FEADER).
Sa déclinaison française est fixée par un
volution du secteur Plan de développement rural hexagonal
(PDRH) établi pour la période 2007-2013
w Le statut des entreprises qui comporte 4 axes, certains destinés
Depuis le 2 février 2005, avec le vote de aux agriculteurs, d’autres aux non-agri-
la Loi sur le développement des terri- culteurs au sens communautaire.
toires ruraux, l’ensemble des activités de
la filière équine est désormais considéré - L’Axe 3 s’intitule : Améliora-
comme relevant du champ des activités à savoir tion de la qualité de la vie et
agricoles et bénéficie d’un statut écono- diversification de l’économie
mique, fiscal et social harmonisé. et qualité de vie en milieu rural ;
(Cf. la modification de l’article 63 du Code - l’Axe 4 s’intitule : Construction de capa-
général des impôts et la modification de cités locales pour l’emploi et la diversi-
l’article L.311-1 du Code rural) fication ;
w Les conséquences fiscales - ces deux axes pourront être privilégiés
en fonction de la nature des activités du
Les conséquences fiscales sont essen- demandeur ;
tiellement les suivantes :
- un cumul de ces axes est possible.
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

- application du taux de TVA 5,5 % (par


rapport à l’activité et non au statut de Source : www.haras-nationaux.fr

l
l’entreprise) ;
- exonération de la taxe professionnelle ;
’étude de marché
- exonération de la taxe foncière sur les
propriétés bâties ;
w La demande
- imposition au titre des bénéfices agri- Le tourisme équestre attire 150 000
coles. Français par an et l’équitation est la
fédération sportive qui a connu la plus
forte progression sur 5 ans.

Source : www.haras-nationaux.fr

326 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
Par ailleurs, la demande des étrangers n Les comités d’entreprises, les cen-

est forte. tres de vacances et de loisirs, voire les


écoles, sont des prescripteurs à ne pas
w Les tendances négliger.
n Longtemps cantonné aux disciplines n Ne pas oublier que les opérateurs

sportives, le cheval connaît l’engoue- touristiques nationaux proposent des


ment d’un public en quête de contact séjours ou randonnées que la plupart
avec la nature et de convivialité. Il par- organisent eux-mêmes : UCPA, Maison
ticipe aussi à la réinsertion sociale des de la randonnée...
délinquants ou des personnes en détres-
n La concurrence s’exerce essentielle-
se psychologique ou physique.
ment avec les autres activités sportives
n La clientèle est majoritairement une et de loisirs, et dans une moindre mesu-
clientèle de proximité. re entre centres équestres.
n Les randonnées sur plusieurs jours, à n Le poney-club a le vent en poupe. Il

la fois ludiques et instructives, l’« équi- repose en effet sur des valeurs tendan-
tation-western » et l’attelage de loisirs ces : l’éducation, l’écologie, la place de
sont en progression. D’autres études l’enfant et son developpement...
montrent, par ailleurs, que le « produit
n Réaliser une solide étude de marché
cheval » devient un produit culturel à
avant de démarrer.
part entière (spectacle, évènement…).
n Adapter son approche marketing et sa
n Le tourisme équestre dispose quant
communication aux prestations et aux
à lui de bons potentiels, notamment en
clientèles spécifiques.
raison de la demande des étrangers.
n Se faire connaître des offices du tou-
n Les activités équestres sont reconnues,
risme et syndicats d’initiatives locaux,
entre autres, pour leur potentialité de
du CDT (Comité départemental du tou-
renforcement de l’attractivité touristique
risme), voire du CRT (Comité régional du
des territoires, comme en témoigne la
tourisme).
journée technique organisée par ATOUT

l
France, le 9 mars 2010, intitulée « Desti-
nation et tourisme autour du cheval ». e créateur et les règles de la
profession
w Quelques conseils pratiques
w Les diplômes reconnus pour
Cette activité est marquée par la saison- exercer
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

nalité et les rythmes scolaires. Il faut Le tableau ci-après donne un aperçu


donc trouver les moyens de lisser l’acti- général des conditions d’exercice des
vité à l’année en recherchant des clien- titres et diplômes ouvrant droit à l’enca-
tèles nouvelles et en prenant en compte drement contre rémunération des activi-
la concurrence. tés équestres figurant sur les cartes pro-
fessionnelles des éducateurs sportifs.

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 327
Intitulé Conditions d’exercice
Ministère des Sports
Brevet d’État d’éducateur sportif (BEES), option « équitation- Enseignement des activités équestres dans tout établissement.
activités équestres »
(Le BEES du 1er degré n’est plus délivré depuis le 31/12/2005)
Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire - Encadrement et animation d’activités de loisir, d’initiation, de découverte et de préparation aux
et du sport (BP JEPS), spécialité « activités équestres », premiers niveaux de compétition en équitation ;
mentions : - Encadrement et animation d’activités de loisir, d’initiation, de découverte et de préparation aux
- Équitation ; premiers niveaux de compétition en tourisme équestre ;
- Tourisme équestre ; - Encadrement et animation d’activités de loisir, d’initiation, de découverte et de préparation aux
- Équitation western ; premiers niveaux de compétition en équitation western ;
- Équitation de tradition et de travail ; - Encadrement et animation d’activités de loisir, d’initiation, de découverte et de préparation aux
premiers niveaux de compétition en équitation de tradition et de travail ;
- Attelage.
- Encadrement et animation d’activités de loisir, d’initiation, de découverte et de préparation aux
premiers niveaux de compétition en attelage.
Brevet d’aptitude professionnelle d’assistant animateur - Animation de l’activité poney, avec les prérogatives et dans les conditions prévues par l’arrêté du
technicien (BAPAAT), supports techniques : 19/01/1993 modifié * ;
- Poney ; - Accompagnement de randonnée équestre avec les prérogatives et dans les conditions prévues
- Randonnée équestre. par l’arrêté du 19/01/1993 modifié.

Autorisations spécifiques d’exercer. Exercice contre rémunération de la profession d’éducateur sportif dans le domaine de l’équitation
(ne sont plus délivrées depuis l’entrée en vigueur de la dans tout établissement.
loi du 06/07/2000 modifiant la loi du 16/07/1984 relative à
l’organisation et à la promotion des APS mais ont conféré
des droits acquis.)
Attestations de qualification et d’aptitude (AQA) - Enseignement de l’équitation sur poney de classe inférieure à la classe E ;
(Ne sont plus délivrées depuis l’entrée en vigueur de la loi du - Enseignement du tourisme équestre dans tout établissement ;
01/08/2003 relative à l’organisation et à la promotion des APS - Enseignement du tourisme équestre dans tout établissement ;
mais ont conféré des droits acquis) :
- Enseignement du horse-ball dans tout établissement ;
- AQA à l’enseignement de l’équitation sur poney ;
- Enseignement du polo dans tout établissement ;
- AQA à l’enseignement du tourisme équestre ;
- Enseignement de la voltige dans tout établissement ;
- AQA à l’enseignement de l’attelage ;
- Enseignement de l’équitation western dans tout établissement.
- AQA à l’enseignement du horse-ball ;
- AQA à l’enseignement du polo ;
- AQA à l’enseignement de la voltige ;
- AQA à l’enseignement de l’équitation western.
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche
Licence « entraînement sportif », filière « sciences et Encadrement de différents publics à des fins d’amélioration de la performance ou de dévelop-
techniques des activités physiques et sportives » pement personnel dans la (les) disciplines(s) mentionnées(s) dans l’annexe descriptive** au
diplôme mentionnée à l’article D. 123-13 du Code de l’éducation.
Fédération Française d’Équitation
Brevet d’animateur poney (BAP) délivré jusqu’au 28/08/2007 Initiation au poney dans tout établissement. ***
Brevet d’accompagnateur de tourisme équestre (ATE) Accompagnement et conduite de randonnées équestres en toute saison, dans tout établissement
jusqu’au 28/08/2007. dans le cadre d’itinéraires et d’étapes aménagés et reconnus.
Brevet de guide de tourisme équestre (GTE) Accompagnement et conduite de randonnées équestres en toute saison dans tout établissement.
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

jusqu’au 28/08/2007
Titre à finalité professionnelle « animateur poney » Initiation au poney dans tout établissement. Sous l’autorité d’un titulaire du BEES du 1° degré,
(en instance d’évolution) option « équitation-activités équestres » ou du BEES du 2° degré, option « équitation » ou
du BP JEPS, spécialité « activités équestres », toutes mentions.
Titre à finalité professionnelle Accompagnement et conduite de randonnées équestres en autonomie dans tout établissement,
« accompagnateur de tourisme équestre ». dans le cadre de parcours identifiés.

* Intervient en situation d’autonomie préparée avec et sous l’autorité d’un cadre d’un niveau supérieur de qualification et exercée sous la responsabilité du directeur de
l’établissement où il exerce ses fonctions. Anime la pratique d’activités en initiant ou en accompagnant soit comme assistant, soit en situation d’autonomie limitée et
contrôlée dans les mêmes conditions. Le transfert de connaissances se limite aux nécessités de la conduite de l’activité et aux consignes de sécurité.
** Encore appelée « supplément au diplôme ».
*** Intervient sous l’autorité d’un titulaire d’un BEES, option « équitation-activités équestres », ou d’un BP JEPS, spécialité « activités équestres »,
mention « tourisme équestre » ou d’une AQA à l’enseignement du tourisme équestre, qui exerce des fonctions d’enseignement dans l’établissement.

328 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
Intitulé Conditions d’exercice
Commission Paritaire Nationale Emploi formation – Entreprises Équestres
Certificat de qualification professionnelle Participation à l’encadrement des pratiquants dans le cadre d’une action d’animation en équitation
« animateur-soigneur assistant » (CQP ASA) cheval, en équitation poney ou en tourisme équestre.
Pour les mentions « équitation public poney » et « équitation public cheval » sous le contrôle d’un
titulaire du BEES, option « équitation », ou du BP JEPS, spécialité « activités équestres », mention
« équitation ».
Pour la mention « tourisme équestre », sous le contrôle d’un titulaire du BP JEPS, spécialité
« activités équestres », mention « tourisme équestre », ou du brevet de guide de tourisme
équestre.
CQP « enseignant animateur d’équitation » Conduite en autonomie de séances d’initiation aux pratiques équestres.
CQP « organisateur de randonnées équestres » Initiation aux techniques de la randonnée équestre et conduite de promenades et de randonnées
équestres en autonomie.

Source : ministère des Sports


• BEES : Brevet d’État éducateur sportif • AQA : Attestation de qualification et d’aptitude • BAPAAT : Brevet d’aptitude
professionnelle aux fonctions d’assistant animateur technicien de la jeunesse et des sports • BPJEPS : Brevet professionnel de la
jeunesse de l’éducation populaire et du sport • DEJEPS : Diplôme d’État de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport
• CQP : Certificat de qualification professionnelle • DESJEPS : Diplôme d’État supérieur de la jeunesse, de l’éducation populaire et
du sport.
Pour en savoir +
w Les qualités requises
La brochure n° 3603 est téléchargeable
n Il ne suffit pas d’avoir les qualités d’un
sur Legifrance :
cavalier, il faut aussi être capable de
@ www.legifrance.gouv.fr
gérer, organiser, accueillir, animer, car
un centre équestre se gère comme une w La déclaration d’ouverture ou
véritable entreprise. déclaration préalable
n Le rôle de l’encadrant est primordial. Il Quelques règles s’imposent :
faut savoir inspirer confiance. - se référer au Plan local d’urbanisme ;
n Les conditions de travail ne sont pas - effectuer la déclaration d’établisse-
faciles : outre la saisonnalité ou le ment d’activités physiques et sportives
maintien à l’année d’une activité liée aux (EAPS). Cette formalité est requise si
rythmes scolaires, une présence perma- le centre équestre propose une activité
nente est exigée. d’encadrement ou la location d’équidés.
Elle doit être effectuée par le responsa-
w La convention collective ble du centre équestre 2 mois au moins
Quand le centre équestre abrite plusieurs avant son ouverture. Autorité compéten-
activités (hébergement, restauration, ...), te : direction départementale des Terri-
c’est l’activité majoritaire qui détermine toires de la préfecture du département
la convention à adopter. du lieu d’exploitation ou du siège du cen-
tre équestre ;
Créé en 1972 par les parte- - la délivrance de la carte profession-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

à savoirnaires sociaux, le FAFSEA nelle n’est pas nécessaire pour débuter


est l’OPCA et l’OPACIF des l’activité. L’éducateur peut donc exercer
salariés de l’agriculture et des activités dès lors qu’il s’est déclaré.
annexes dont les centres équestres. Un accusé de réception lui est déli-
@ www.fafsea.com vré dans le mois qui suit le dépôt de la
La convention collective nationale con- déclaration ;
cernant le personnel des centres éques- - demander son immatriculation au
tres date du 11 juillet 1975. Elle a été registre des agents de voyages et autres
étendue par arrêté du 14 juin 1976-JONC opérateurs de la vente de voyages et de
8 août 1976. séjours. À compter du 1er janvier 2010,

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 329
cette démarche doit être effectuée si le n Fédération interprofessionnelle du
centre propose des « packs séjours » cheval de sport, de loisir et de travail
avec des prestations de transport, d’hé- (Fival)
bergement, de restauration, etc. Elle doit 104, rue Réaumur - 75002 PARIS
être renouvelée tous les 3 ans. % 01 45 61 12 19
Fax 01 45 08 88 03
La réalisation de telles presta- / contact@fival.info
à savoir tions nécessite au préalable de
n Haras nationaux pour la protection du
remplir certaines conditions.
cheval (LFPC)
Pour les connaître, se référer à l’article
124, rue du Vieux-Pont-de-Sèvres
R211-20 du Code du tourisme.
92100 Boulogne
La demande d’immatriculation doit être n Fédération des randonneurs
adressée soit : équestres de France (FREF)
- par voie postale à la commission d’im- 33340 Saint-Germain-d’Esteuil
matriculation de l’Agence de dévelop- @ www.fref-france.com
pement touristique de la France - Atout n Chambre syndicale du commerce des
France ; chevaux de France (CSCCF)
- par voie électronique sur le site 78125 Gazeran
internet de l’Agence. @ www.csccf.fr
n Groupement hippique national (GHN)
Pour connaître l’éligibilité ou
12, avenue de la République
à savoir non de l’activité :
41600 Lamotte-Beuvron
- la Chambre d’agriculture est @ www.ghn.com.fr
le Centre de formalités des entreprises
(CFE) compétent pour les activités agri- n Fédération nationale du cheval (FNC)

coles ; 50, rue Justice - 75020 Paris


- la direction départementale des Ter- % 01 43 61 31 19
@ www.fnc.fnsea.fr
ritoires sera consultée pour les auto-
risations d’exploiter, l’installation ou n IFCE : l’Institut français du cheval et
les agrandissements de structures, les de l’équitation, établissement public à
aides agricoles. caractère administratif placé sous la
tutelle des ministères chargés des sports
Pour en savoir + et de l’agriculture, est l’opérateur public
@ www.apce.com unique pour accompagner la profes-
sionnalisation de la filière équine. Ses

c
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

actions s’exercent au profit de la profes-


sion, des collectivités territoriales, de
ontacts et sources d’information l’État et de tous les publics concernés
par le cheval et l’équitation.
w Organismes professionnels @ www.ifce.fr
n Ministère des Sports
n Réseau « Bienvenue à la Ferme »
95, avenue de France - 75650 Paris Assemblée permanente des chambres
n Ministère de l’Agriculture, de l’Ali- d’agriculture (APCA)
mentation, de la Pêche, de la Ruralité 9, avenue George V - 75008 Paris
et de l’Aménagement du territoire @ www.bienvenue-a-la-ferme.com
75349 Paris

330 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
n Fédération française d’équitation w Pour réaliser l’étude de
(FFE) - 92517 Boulogne marché
Entre 2005 et 2008, 21 régions se sont
Liste non exhaustive
engagées dans le dispositif des Obser-
vatoires économiques régionaux (OER),
w Quelques sources utiles
animé par les Haras nationaux et les
n La mairie, les organismes consulaires, Conseils des chevaux. Ce dispositif per-
les données Odil de l’Insee : met aujourd’hui de mieux connaître les
@ http://creation-entreprise.insee.fr et entreprises équestres dans toutes leurs
les sociétés de géomarketing apportent dimensions.
des informations sur la population. @ www.haras-nationaux.fr
n La consommation des ménages est
w Ouvrages
analysée par l’Insee et grâce aux indices
de disparité des dépenses de consom- Aménagement et équipement des
mation (IDC). centres équestres
/ librairie@haras-nationaux.fr
n Autres sources d’information : les

antennes départementales des fédéra- w Textes de référence


tions professionnelles et les centres ou - Article L331-2 du Code rural
associations de gestion agréés, et les (autorisation d’exploiter des terres
haras nationaux : agricoles)
@ www.haras-nationaux.fr - Article L322-3 du Code du sport
n Et les structures institutionnelles du
(ouverture d’un établissement
tourisme @ www.atout-france.fr, les d’activités physiques et sportives)
comités départementaux et régionaux - Article L212-11 du Code du sport
qui donnent parfois des informations (éducateur sportif)
spécifiques sur ce marché. - Article L211-18 du Code du tourisme
(prestations touristiques)
w Et pour mener de front le projet - Articles A322-16 et suivants du Code
de centre équestre et un hébergement du sport sur les règles d’hygiène et de
touristique sécurité sur l’utilisation de chevaux
- Pour l’ouverture d’un gîte rural ou
d’une chambre d’hôte :
@ www.apce.com
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Tous droits réservés - Crédit photos Panoramic

Fiche réalisée sur la base de la fiche de l’APCE correspondante et réactualisée partiellement


sur la base des informations disponibles sur le site des Haras nationaux et d’autres sources.

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 331
SPORTS ET LOISIRS DE NATURE
Code NAF2008.rév2
9311Z - 9319Z
8551Z
et divers
Tous droits réservés - Photothèque sportsdenature.gouv.fr Principaux codes NAF

L
es sports de nature représentent un tiers du fait sportif français. Qu’il
s’agisse de clubs, de diplômes, de médailles aux Jeux olympiques ou
aux championnats du monde, de pratique déclarée des 15 à 75 ans…
tous les indicateurs concourent à montrer que les activités physiques ou
sportives qui se déroulent en milieu naturel, aménagé ou non, aérien,
terrestre et aquatique ont le vent en poupe. Elles contribuent de plus en
plus à l’attractivité touristique des territoires.

a
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

ctivités du secteur encadrement adaptés à la demande


des pratiquants et garantissant leur
La pratique des sports de nature doit sécurité.
respecter les droits de propriété (la L’offre d’activités est proposée par des
nature appartient toujours à quelqu’un), entreprises, des associations, des col-
les autres usagers et l’environnement. lectivités ou des personnes physiques,
Dans ce cadre, les organisateurs d’acti- tout en sachant que de nombreux prati-
vités doivent développer une offre spor- quants sont autonomes ou aspirent à le
tive de qualité, une organisation et un devenir.

332 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
c hiffres clés

w Les lieux de pratique n Parmi ces derniers, 23,3 % sont des

81 502 équipements, espaces, sites rela- femmes, 76,6 % sont des hommes, et
tifs aux sports de nature recensés au 55,5 % sont âgés entre 30 et 49 ans.
10 février 2009, soit 24 % du nombre n On distingue trois types d’éducateurs :
total d’équipements sportifs.
Source : Recensement des équipements spor-
tifs, espaces et sites de pratiques / Ministère char-
gé des Sports. www.res.sports.gouv.fr

w Les professionnels
n 60 718 éducateurs sportifs déclarés

possèdent des prérogatives dans le


champ des sports de nature, soit 68 %
du total des éducateurs déclarés.

L’éducateur en milieu équestre (13 %)

Éducateurs ayant une qualification offrant


des prérogatives “sports de nature“

n 37 282 éducateurs sportifs déclarés

possèdent des prérogatives uniquement


dans le champ des sports de nature, soit
41 % du total des éducateurs déclarés. L’éducateur en milieu nautique (30 %)
Ils sont répartis sur tout le territoire
français avec des concentrations plus
importantes dans les milieux monta-
gnards et nautiques.
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

L’éducateur en zone de montagne (57 %)

Éducateurs ayant une qualification


exclusivement “sports de nature“

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 333
n 154 qualifications permettent d’enca- activités de nature : 23 % dans le milieu
drer des activités sportives de nature ; nautique, 12 % dans le milieu aérien et
65 % dans le milieu terrestre.
AQA + CQC BAPAAT n 74,1 % des éducateurs déclarés affir-
5% 5%
ment être en activité.
Titres homologués Source : Enquête nationale sur les éducateurs
23 % déclarés, Pôle ressources national des sports de
nature, 2010

n 22 syndicats de professionnels, organi-

CS + UCC sés par disciplines sportives, regroupent


0% environ 20 000 professionnels (certains
sont adhérents à l’UNSA, confédération
BEES syndicale commune).
BP 61 %
6%
w L’économie du secteur
Répartition des qualifications Aujourd’hui, les données d’observation
par type de milieu
économique en France et les études
n 40 100 qualifications ont été recensées menées permettent d’établir le poids
dans le milieu terrestre ; économique de la filière des sports de
nature en France. On peut croiser cer-
n 1 479 qualifications ont été recensées tains indicateurs qui donnent des infor-
dans le milieu aérien ; mations sur le poids conséquent de ces
n 15 309 qualifications ont été recensées activités :
dans le milieu nautique. - on peut d’abord, par exemple, connaître
le poids d’une filière d’activité spécifique
Source : Chiffres tirés de la base de déclaration
administrative des éducateurs déclarés au niveau national. À titre d’exemple,
Atout France a édité en juillet 2009 un
Pour en savoir + « Grand Angle, spécial Économie du
Travaux d’observation des éducateurs vélo » et annonce un poids financier de
de sports de nature/Pôle ressources 4,9 milliards d’euros pour cette filière.
national des sports de nature. « Le chiffre d’affaires des différents
@ www.sportsdenature.gouv.fr acteurs économiques dont l’activité est
(Rubrique Emploi-Formation) liée à la pratique du vélo peut être estimé
à 4,5 M€ pour un effectif de 35 000
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

emplois. » Le tourisme représente 44 %


w Structure de la profession du chiffre d’affaires du vélo. Le Conseil
interfédéral des sports nautiques (CISN)
n 17 500 établissements d’activités phy-
a aussi collecté des chiffres clés sur la
siques et sportives de nature, déclarés.
filière nautique ;
n 34 fédérations sportives de nature sont - une autre donnée, d’un niveau beau-
référencées (données issues de la pla- coup plus fin, concerne les taux de con-
quette chiffres clés, ministère chargé sommation journaliers des pratiquants.
des sports, 2009). Par exemple, en Midi-Pyrénées, les pra-
n Près de 26 000 clubs proposent des tiquants de sports d’eaux vives dépen-

334 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
sent en moyenne 42,50 € par jour et par w Les pratiquants/la clientèle
personne, pour une durée moyenne de n Plus de 13 millions de Français de
séjour de 9 nuits. Ces taux de dépenses 15 ans et plus déclarent pratiquer un
et ces durées de séjour sont supérieurs sport de nature.
aux moyennes nationales (Cf. étude
menée en 2008 par TRACES TPi pour le n 2 millions de licences au sein des 34

compte de la DRJS et le conseil régional) ; fédérations concernées, soit 20,27 % des


- d’un point de vue territorial, on est licences délivrées par les seules fédéra-
aussi capable de mesurer le poids d’une tions unisports en 2007.
filière d’activité sur un territoire. Ainsi, n Une pratique féminine des sports de
en Rhône-Alpes, le poids de la filière du nature supérieure à la moyenne natio-
vol libre sur le bassin annécien est évalué nale de la pratique sportive, avec 41 %
à 3,2 millions d’euros pour l’année 2008 des licences détenues par des femmes
(Cf. étude menée en 2008 par FIGESMA dans les fédérations sportives de nature.
pour le compte de la DRJS) ;
n 48 % des Européens parmi les répon-
- le poids des évènements sportifs de dants qui ont déclaré faire du sport ou de
nature est aussi très important pour l’exercice le font dans la nature ou dans
les territoires, et l’on peut affirmer qu’il un parc.
existe une véritable offre touristique de
l’évènementiel sportif de nature. À titre n Les sports de nature sont très large-

d’exemple, la Semaine fédérale de cyclo- ment pratiqués lors de séjours d’agré-


tourisme a généré 4 944 058 € en 2008 ment.
dans le département du Maine-et-Loire. n 55 % des vacanciers déclarent pra-

Source : Étude menée par TRACES TPi pour le tiquer un sport, essentiellement des
compte de la Fédération française de cyclotou-
risme et du Pôle ressources national des sports de
sports de nature dont les trois activités
nature sportives dominantes sont la natation, la
randonnée pédestre et le VTT, suivis par
Pour en savoir + les sports de montagne et les activités
Les résultats des études « impact éco- nautiques.
nomique de l’évènementiel » sont en li- Source : Ministère des Sports, TNS/SOFRES-
gne sur @ www.sportsdenature.gouv.fr Suivi du déplacement des Français – 2008,
(rubrique Manifestations sportives/Éva- Eurobaromètre Sports et activités physiques des
Européens – 2010
luation des retombées économiques)
w Le coût d’installation
Ce coût est aussi différent que peuvent
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Le ministère chargé des l’être les activités de sports de nature.


à savoir sports et celui chargé du tou- On peut, néanmoins, identifier trois
risme travaillent actuelle- postes majeurs de dépenses :
ment à la mise en place d’outils et de
méthodes d’évaluation de l’impact éco- n Administratif

nomique des sports de nature. Seuls les - du temps pour la création d’une entre-
travaux traitant de « l’évènementiel » prise quel que soit le statut ;
sont aujourd’hui finalisés. - une comptabilité et des frais divers
liés aux fonctionnements juridique et

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 335
administratif à hauteur de 1 500 à 2 000 € instruments d’aide à la navigation, équi-
par an ; pement de sécurité (environ 1 000 €).
- environ 30 % du chiffre d’affaires pour Dans les sports de nature tels que les
les cotisations sociales et assurances loisirs motorisés ou le cyclisme, pour
(lorsque l’on se situe au-dessus du pla- lesquels le recours à un parc de maté-
fond URSSAF de 4 336 €) ; riel est obligatoire, l’investissement
est de l’ordre de plusieurs dizaines de
- frais inhérents à la mise en conformité milliers d’euros.
avec le Code du tourisme pour la vente
de prestations complètes (ex. : organi- L’achat d’un ou de plusieurs
sation de produits liant hébergement et
activité sportive).
à savoir véhicules pour assurer le
transport et l’encadrement des
clients/pratiquants dans les meilleures
n Commercial
conditions de sécurité est souvent néces-
- création d’un site internet (entre saire.
2 000 et 3 000 €), évolution et mise à jour
(entre 500 et 1 000 € par an) ou location w Autres données
d’un site (environ 400 € par mois) ; Les collectivités territoriales (départe-
- conception, édition et envois de brochu- ments essentiellement) ont la compé-
res publicitaires (entre 1 500 et 2 000 € tence légale pour contribuer au dévelop-
par an) ; pement maîtrisé des sports de nature :
- participation à des manifestations, foi- - 39 conseils généraux ont mis en pla-
res et salons pour faire la promotion de ce une commission consultative pour
son activité et mieux connaître le mar- l’élaboration de Plans départementaux
ché (entre 1 000 et 2 000 € par manifes- des espaces sites et itinéraires (PDESI)
tation, auxquels s’ajoutent le logement relatifs aux sports de nature ;
et les transports).
- 12 PDESI sont aujourd’hui validés et
Il est souvent très intéressant servent de référence pour la pérennisa-
à savoir de se rapprocher des offices de tion de l’accès aux lieux de pratique ;
tourisme ou des CDT (à l’instar - 800 000 km d’itinéraires de randonnée
du CDT de l’Hérault dont la politique de sont conservés dans le patrimoine
mise en réseau des prestataires autour collectif grâce aux engagements des
de la démarche « Qualité Hérault » communes dans les Plans départemen-
est remarquée) qui sont en attente de
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

taux des itinéraires de promenade et de


prestations de qualité à proposer aux randonnée (PDIPR) ;
touristes.
- 25 % des médailles d’or gagnées lors
n Matériel
des Jeux olympiques émanent des sports
Le matériel personnel d’un profession- de nature ; c’est le cas de près d’une
nel de l’encadrement des sports de médaille sur deux dans les compétitions
nature est différent en fonction de l’ac- internationales officielles ;
tivité. Il existe un socle commun : vête- - 800 agents du ministère en charge
ments techniques, téléphone portable, des sports accompagnent le développe-
ment et contribuent à l’encadrement des
sports de nature.

336 Fiches
Fiche Pro
ProSPORT
SPORT Fiches
Fiche Pro
ProSPORT
SPORTNATURE
NATURE Fiches
Fiche Pro
ProCULTURE
CULTURE
Liste des fédérations sportives de nature par milieux
Fédérations sportives Fédération sportives Fédérations sportives
terrestres nautiques aériennes
Char à voile Aviron Aéromodélisme
Course d’orientation Canoë-kayak Aéronautique
Cyclisme Études et sports sous-marins Aérostation
Cyclotourisme Joute et sauvetage nautique Giraviation
Planeur ultraléger
Équitation Motonautisme
motorisé
Montagne et escalade Pêche à la mouche et au lancer Vol à voile
Clubs alpins et de montagne Pêche sportive au coup Vol libre
Motocyclisme Pêche en mer Parachutisme
Sports de traîneau Sauvetage et secourisme
Pulka et traîneau à chiens Ski nautique
Randonnée pédestre Surf
Ski Voile
Spéléologie
Triathlon

é volution du secteur professionnel

Près de la moitié des professionnels des


w La création d’activité
Créer son activité de services sportifs, et
en particulier d’encadrement sportif, est
sports de nature choisissent le statut de un pas difficile à franchir : entre obliga-
travailleur indépendant pour leur acti- tions administratives, choix du support
vité. En cyclisme, ils sont 63,1 % à faire juridique et recherche de soutiens ou de
ce choix. Dans les activités de montagne, conseils, le chemin est souvent tortueux :
ce taux est largement supérieur. n Les obligations

En cas d’activité rémunérée, trois con-


Le recours à la pluriactivité traintes doivent dans tous les cas être
à savoir (c.-à-d. exercer des activités respectées :
professionnelles sous des
- la déclaration d’activité (URSSAF ou
statuts différents), au multisalariat (c.-
registre du commerce et des sociétés) ;
à-d. exercer plusieurs activités profes-
sionnelles sous le statut de salarié, de - la couverture sociale (cotisations socia-
façon simultanée ou non) et à la multiac- les maladie, retraite, chômage...) ;
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

tivité (c.-à-d. exercer plusieurs activités - le choix d’un régime fiscal (impôts).
différentes ou dans plusieurs domai-
n Activité salariée ou libérale ?
nes professionnels) est courant dans le
En excluant le cas des sociétés à capi-
domaine des sports de nature. Il répond
taux financiers importants, le choix doit
à la nécessité d’être en activité sur la
d’abord être fait entre l’activité salariée
période la plus longue possible au cours
et le travail indépendant. Les critères
de l’année.
du choix porteront sur le but recherché,
Pour en savoir + le volume du chiffre d’affaires envisagé,
Lire la fiche sectorielle « Pluriactivité et
sports » située en étape 1 de ce guide

Fiches
Fiche Pro
ProSPORT
SPORT Fiches
Fiche Pro
ProSPORT
SPORTNATURE
NATURE Fiches
Fiche Pro
ProCULTURE
CULTURE 337
la souplesse de fonctionnement souhai- n Plus de 80 % de la clientèle des pro-

tée et le capital nécessaire au démar- fessionnels (en Provence-Alpes-Côte


rage de l’activité. d’Azur) pratiquent les sports de nature
Ensuite, quatre régimes peuvent être pour découvrir l’activité et le territoire
adoptés, selon l’autonomie décisionnelle ou comme loisirs.
et financière souhaitée : Source : Étude sur la satisfaction des clients
- travailleur indépendant en micro- des professionnels des sports de nature/Comité
régional de tourisme PACA, 2009
entreprise, sous la forme d’entreprise
individuelle, d’auto-entrepreneur (dans n 59 % des Français souhaitent privilé-

ce cas, la limite du chiffre d’affaires pour gier, pour les vacances d’été, les balades
des prestations de service est fixée en et les randonnées dans la nature. 25 %
2011 à 32 600 €) ou de société en nom veulent pratiquer des activités sportives
collectif. L’entrepreneur y engage sa (30 % en zone de montagne).
responsabilité financière personnelle ; Source : Les Français, la France et le tourisme/
- dirigeant ou associé d’une société dont TNS SOFRES, 06/10 – www.tns-sofres.com
la responsabilité est limitée à l’apport :
société à responsabilité limitée (SARL), w Les tendances
qui peut être unipersonnelle (EURL) ; n Aujourd’hui plus que jamais, les ques-

- la société coopérative (SCOP), qui per- tions de protection de la nature et d’édu-


met le partage des décisions entre les cation à l’environnement sont incon-
salariés actionnaires ; tournables dans notre société. Face aux
- société par action simplifiée, uniper- risques multiples (catastrophes naturel-
sonnelle ou de plusieurs associés, d’un les, changement climatique, destruction
minimum de 37 000 € de capital ; de la biodiversité, épuisement des res-
sources…), des transformations politi-
- l’association sans but lucratif, où la
ques, économiques ou socioculturelles
décision appartient au conseil d’admi-
émergent. Un nouveau projet de société
nistration sous la responsabilité du pré-
se profile.
sident élu par les membres.
n La tendance est aussi au renforcement
Pour en savoir +
de la culture marketing des profession-
Droit des sports de nature/Frédérique nels des sports de nature. Il s’agit non
Roux et Katja Sontag (dir.). - Territorial, seulement d’améliorer la qualité des
2008. @ www.territorial.fr relations avec les clients, mais égale-
ment avec les partenaires au sein de
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

l
réseaux spécifiques.
’étude de marché n Le marché des sports de nature entre

dans une dimension internationale qui


w La demande implique une certaine normalisation. Le
professionnel est donc de plus en plus
« Pour les Français, le plein air amené à répondre à des référentiels de
à savoir évoque la nature, le plaisir, la qualité (ex. : démarche qualité territo-
convivialité, la liberté, la santé riale, Plan qualité France, Norme inter-
et la découverte. » nationale sur le tourisme d’aventure).
Source : Observatoire du plein air/TNS SOFRES,
03/10 - Document en ligne www.tns-sofres.com

338 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
n Les styles de pratique se diversifient Pour en savoir +
et la concurrence augmente constam-
- Les fiches réglementation
ment. Les professionnels des sports
« Pratique et encadrement des sports
de nature doivent suivre les pratiques
de nature » sur le site
sociales et proposer des produits qui
@ www.sportsdenature.gouv.fr
soient en adéquation avec celles-ci,
donc des produits socio-sportifs et - La liste des qualifications « Réglemen-
récréatifs. tation des diplômes professionnels » sur
le site @ www.sports.gouv.fr (rubrique
n La tendance est également marquée Métiers et formations/Réglementation)
par une volonté d’intégration des prati-
- Encadrement réglementé (thème 17)
ques au niveau d’un territoire. Ceci est
en adéquation avec la demande crois- - Droit des sports de nature/Frédérique
sante de pratiques de proximité et l’at- Roux et Katja Sontag (dir.) - Territorial,
tente d’un tourisme qui permette de 2008. @ www.territorial.fr
récréer des liens entre les locaux, les
professionnels, les loisirs et les prati- w Être professionnel dans le
ques touristiques. domaine des sports de nature implique
d’avoir des compétences très variées.
w Quelques conseils pratiques Ceci permet de pouvoir exercer tout au
Au regard des tendances de notre socié- long de l’année, quelles que soient les
té, les sports de nature ont, sans aucun saisons, et d’être adaptable à la diversité
doute, un rôle à jouer pour changer nos des métiers du secteur des sports de
manières de vivre les temps du quotidien nature.
et du loisir. Ceux-ci peuvent contribuer
n Parmi les fonctions qu’un professionnel
à un retour à la nature. Ainsi, il est pri-
mordial, dans l’élaboration de ses pres- des sports de nature est amené à exer-
tations, que le professionnel travaille sur cer, on retrouve bien sûr l’encadrement,
les notions de relation avec la nature, mais également des fonctions relatives
d’usages et de représentations de la à l’accueil, au conseil, au management,
nature. à la gestion de structure, à l’entretien et
l’équipement d’espaces, de sites et d’iti-
néraires de pratique, à la gestion d’un

l
parc de matériel (entretien et renou-
e créateur et les règles de la pro- vellement), à la formation de cadres, à
fession la création, la promotion et la vente de
prestations.
w Les diplômes reconnus pour
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

exercer contre rémunération n Les compétences généralement atten-

Afin d’exercer contre rémunération, tout dues d’un professionnel dans les sports
professionnel doit posséder un diplôme, de nature sont :
titre ou qualification lui conférant des - être autonome dans l’action ;
prérogatives. 154 qualifications permet- - être capable de négocier ;
tent d’encadrer un sport de nature.
- être capable de communiquer :
- être capable d’empathie ;
- maîtriser techniquement l’activité ;
- être capable de gérer un groupe ;

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 339
- être capable d’analyser son action et cela s’adresser à la direction départe-
d’en faire un retour ; mentale de la Cohésion sociale (DDCS)
- être capable d’analyser et de prendre ou à la direction départementale de la
en compte les contraintes du milieu ; Cohésion sociale et de la Protection des
populations (DDCSPP) du département
- être capable d’observer les pratiquants
dans lequel il souhaite exercer. Il cons-
et de leur donner des consignes ;
tituera un dossier et recevra une carte
- être capable d’évaluer et de gérer le professionnelle d’éducateur sportif.
risque ;
n L’ouverture d’un établissement sportif
- être capable de gérer les secours ;
(Établissement de pratique sportive ou
- être capable d’éduquer le public à l’en- Établissement d’activités physiques et
vironnement. sportives) est soumise à une déclara-
tion préalable à effectuer auprès de la
w La convention collective préfecture du département du siège de
On retrouve des salariés dans le domai- celui-ci. L’exploitant doit pour cela
ne des Activités physiques et sportives s’adresser au moins 2 mois avant l’ouver-
(APS) dans plusieurs conventions col- ture à la DDCS ou DDCSPP du départe-
lectives. Toutefois, l’application de la ment concerné.
convention collective nationale du sport
n La réglementation relative au for-
est prédominante, les activités récréati-
ves et de loisirs relevant également de la fait touristique impose aussi un certain
CCN du sport. nombre de contraintes.
L’organisation ou l’offre d’activités spor-
Pour en savoir + tives assorties de prestations touristi-
Consulter le JORF n° 0088 du 15 avril ques implique de la part des gestion-
2010, texte n° 54, Arrêté du 7 avril 2010 naires d’activités de loisirs la demande
portant extension d’un avenant à la d’une licence, d’une habilitation, d’un
convention collective nationale du sport agrément ou d’une autorisation auprès
(n° 2511), NOR: MTST1009606A des services administratifs en charge
du commerce touristique. Le prestataire
Liste des conventions collecti- doit pour cela s’adresser à la délégation
à savoir
ves : sport, animation, espace régionale du tourisme du siège de son
entreprise.
de loisirs, d’attractions et
culturels, golf, centres équestres, guides
et accompagnateurs milieu amazonien, w Les différents statuts
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

tourisme social et familial, tourisme, Les professionnels des sports de nature


hôtellerie de plein air, navigation de peuvent exercer sous différents statuts :
plaisance, téléphériques et engins de indépendant (gérant ou non), salarié,
remontées mécaniques. fonctionnaire. Dans de nombreuses dis-
ciplines, on sait que le cumul de statuts
w Les obligations déclaratives est courant.

n Tout éducateur diplômé souhaitant Pour en savoir +


exercer contre rémunération est dans Formes de l’exploitation commerciale
l’obligation de déclarer son activité (thème 15). – Droit des sports de nature/
auprès de la préfecture de son départe- Frédérique Roux et Katja Sontag (dir.).
ment d’exercice principal. Il devra pour Territorial, 2008 @ www.territorial.fr

340 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
c ontacts et sources d’information

w Institutions, mouvement
w Sites web
n Pôle ressources national des sports

de nature (PRNSN)
sportif, organismes professionnels @ www.sportsdenature.gouv.fr
nMinistère des Sports Notamment : fiches réglementaires des
@ www.sports.gouv.fr activités sportives de nature ; rubrique «
Emploi, métiers, formation » ; répertoire
n Pôle ressources national des sports
de liens (dont syndicats professionnels
de nature (PRNSN) des activités sportives de nature, fédé-
@ www.sportsdenature.gouv.fr rations sportives de nature)
n Ministère de l’Économie, de l’Industrie
n Groupement national d’employeurs
et de l’Emploi (MEIE) en charge du Profession sport et loisirs
Tourisme @ www.profession-sport-loisirs.fr
@ www.tourisme.gouv.fr Bourse d’emploi nationale des sports de
n Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, nature
du Développement durable et de la Mer Rencontres nationales de l’emploi spor-
(MEEDM) tif et de loisirs
@ www.developpement-durable.gouv.fr n Observatoire national des métiers de

n Ministère de l’Éducation nationale l’animation et du sport (ONMAS)


(MEN) @ www.onmas.org
@ www.education.gouv.fr n Centre de ressources interrégional

nComité national olympique et sportif alpin sur la pluriactivité et la saisonna-


Français (CNOSF) lité (PERIPL)
@ www.franceolympique.com @ www.pluriactivite.org
nFPS, filière des entreprises n Agence pour la création d’entreprises

spécialisées de l’équipement du sport (APCE)


@ www.filieresport.com @ www.apce.com
Espace créateur d’entreprise, étape 3
n Conseil national des employeurs « Étude de marché »
associatifs (CNEA)
@ www.cnea-syn.org n Institut national de la statistique et

des études économiques (INSEE)


n Conseil social du mouvement sportif
@ www.insee.fr
(CoSMoS) Outil d’aide au diagnostic d’implantation
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

@ www.cosmos.asso.fr locale (ODIL)


n Commission nationale de
n Enquête Besoins en main-d’œuvre
la certification professionnelle (CNCP) (BMO) réalisée annuellement par Pôle
@ www.cncp.gouv.fr emploi
Répertoire national des certifications @ http://info.assedic.fr
professionnelles
n Atout France (agence de développe-

ment touristique de la France)


@ www.atout-france.fr

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 341
n Comité national olympique et sportif n Fédération des comités départemen-

français (CNOSF) taux du tourisme (FNCDT)


@ www.franceolympique.com Annuaire des comités départementaux
Liste des fédérations sportives adhé- du tourisme
rentes au CNOSF @ www.fncdt.net
n Fédération nationale des comités Source : Centre national de ressources du tou-
risme et du patrimoine rural - www.source.asso.fr
régionaux du tourisme (FNCRT)
@ www.fncrt.com

w Syndicats professionnels

ANMP Plongée Jacques EMERY jmj.emery@aliceadsl.fr


Moniteurs de ski
ESI Philippe CAMUS philcamus@ecoledeski.fr
internationaux
GMK Kite François LEFROID contact@moniteur-kite.com
Accompagnateurs
SNAM Jean-Marc HERMES president.snam@lesaem.org
en montagne
Moniteurs guides
SNAMGPL Alain FAVO alain.favo@orange.fr
de pêche
SNAPEC Escalade - Canyon Bertrand LAGRANGE lagrange38@gmail.com
SNBECKDA Canoë-kayak Didier MASSOT didiermassot@orange.fr
SNESN Ski nautique Marc GRILLI marc.grilli@wanadoo.fr
Isabelle
SNGEA Grimpe d’arbres isa.schuhmacher@gmail.com
SCHUHMACHER
Guide de
SNGM Denis CRABIERES d.crabieres@sngm.com
haute montagne
SNMCF Cyclisme - VTT Guillaume CAMPREDON guillaume@moniteurcycliste.com
SNMSF Surf Éric GARRY garryerice@aol.com
SNMVL Vol libre Hervé HUCHEDE snmvl@wanadoo.fr
SNPG Golf Yves BECHU y.bechu@pgafrance.org
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

SNPSC Spéléologie - Canyon Martinho RODRIGUES martinho.rodrigues@orange.fr


Métiers de la natation
SNUMNS Joël FRICAUD joel.fricaud@free.fr
et du sport
SPEV Voile Samson IMACHE samsonimache@yahoo.fr
SPPS Parachutisme Bernard COSTANTINI bernard.sppsonline@free.fr
SYNAPCCA Mushers Philippe DURDILLY synapcca@aliceadsl.fr
UPTEC Chasse Éric PUJOL epujol@uptec-fr.com
USPAK Pilotage auto Patrice LETORT uspakinfo@aol.com
Confédération
UNSA Dominique QUIRION dquirion@unsa.org
syndicale

342 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
w Quelques réseaux d’aide à la
Atlas des éducateurs sportifs décla-
création d’activité, salariée ou entre-
rés dans le champ des sports de nature
preneuriale :
Collectif – Pôle ressources national des
n Le groupement national profession sports de nature, 2009
sport et loisirs a pour vocation de sou-
tenir, de promouvoir et de pérenniser Droit des sports de nature
l’emploi qualifié dans les métiers du Frédérique Roux et Katja Sontag (dir.)
sport et de l’animation, notamment par Territorial, 2008
la mutualisation des moyens et des res- @ www.territorial.fr notamment :
sources humaines. Formes de l’exploitation commerciale
(thème 15) et Encadrement réglementé
n Le Dispositif local d’accompagnement (thème 17)
(DLA) est un dispositif d’appui et de con-
seil aux structures qui développent des Moniteurs de cyclisme
activités d’utilité sociale. Enquête métier 2008
Collectif - Syndicat national des moni-
w Documents teurs de cyclisme français (MCF), 2008
@ www.sportsdenature.gouv.fr
Activités touristiques en milieu rural : (rubrique Emploi – Formation/Métier)
connaître sa rentabilité
Ludovic Pommaret (coord.) ; Les métiers des sports de montagne :
évolution et enjeux en région Provence-
Source : Centre national de ressources du tou- Alpes-Côte d’Azur
risme et du patrimoine rural, juin 2005 – Collection
Boîte à outils Anne-Sophie Dumortier (dir.)
Observatoire régional des métiers
Guide juridique et fiscal du tourisme (ORM) Provence-Alpes-Côte d’Azur,
rural, Francis Varennes – Ipso facto, 2009 @ www.orm-paca.org
2010 – 4e édition mise à jour
@ www.droit-du-tourisme-rural.com w Salons professionnels
Carnet de route de la campagne et de la Rencontres européennes du tourisme et
moyenne montagne : la demande, l’offre des loisirs sportifs de nature
et les recommandations marketing @ www.rencontres-sports-nature.fr
ODIT France, GMV Conseil, 2005 – Col- Liste non exhaustive
lection Développement touristique, ana-
lyse marketing
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

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Fiche réalisée par le Pôle ressources national des sports de nature

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 343
PARCOURS ACROBATIQUES
EN HAUTEUR

Code NAF2008.rév2
9321Z
et divers
Tous droits réservés - Photothèque sportsdenature.gouv.fr Principaux codes NAF

L
es PAH, autrefois dénommés « Parcours acrobatiques en forêt », sont
devenus une des composantes particulièrement attractives de l’offre
de loisirs multi-activités en plaine, sur le littoral, en montagne ou
en milieu urbain. L’activité ludo-sportive poursuit son développement en
évoluant vers des formes de parc de loisirs et en multipliant l’offre d’acti-
vités, une tendance qui répond aux attentes d’une clientèle de plus en plus
exigeante.

a
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

ctivités du secteur Les différents ateliers sont sans cesse


renouvelés. Après les ponts de singe,
w Définition sauts de Tarzan, montées et descentes
Les premiers PAH sont apparus en sur échelles ou filets, traversées sur des
France au milieu des années 1990. rondins, des poutres, des étriers, dans
Le concept de départ est toujours des tonneaux… la tyrolienne est devenue
en vigueur. Il consiste en une série l’attraction majeure d’un parc.
d’ateliers ludiques, de difficultés varia- L’essentiel des formes de progression en
bles, qui permettent de relier des plate- vigueur sont héritées de la spéléologie,
formes installées dans des arbres. de l’escalade et de l’alpinisme.

344 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
Le pratiquant évolue en assurant lui- Ces derniers interviennent, si néces-
même sa sécurité au moyen d’un équi- saire, pour rappeler des consignes,
pement de protection individuel, relié à pour aider une personne en difficulté,
une ligne de vie installée sur son par- voire pour l’évacuer de l’atelier en cas de
cours. besoin.
n Les quatre fonctions principales assu-
w Les différentes formes de
rées par les opérateurs :
pratique
- équiper les pratiquants ;
n Le parcours acrobatique en hauteur,
- briefer les pratiquants et leur
avec ses ateliers fixes, permet une pra-
expliquer le cheminement dans le PAH ;
tique en autonomie, sous la surveillance
de personnels qualifiés. - surveiller les pratiquants pendant leur
parcours ;
n Certains parcs proposent exclusive-
- intervenir en cas de problème de pro-
ment une pratique encadrée, alors que
gression ou d’incident.
d’autres laissent le choix à leur clien-

c
tèle de pratiquer en autonomie ou d’être
accompagnée par un personnel d’enca-
drement. hiffres clés

Dans 85 % des parcs, l’activité w La clientèle


à savoir est effectuée en autonomie n Le nombre d’entrées annuelles dans
par le pratiquant. les parcs acrobatiques en hauteur est
en constante augmentation depuis 2001,
n Après avoir fourni les équipements de début du recensement de la fréquenta-
protection individuelle aux pratiquants tion de l’étude d’ODIT France.
(baudrier/harnais, casque, longes…), un
n En 2004, contrairement aux autres
opérateur donne les consignes de sécu-
rité, montre le maniement du matériel, années, le taux d’accroissement du
les gestes de base en matière d’auto- nombre d’entrées (+ 32 % par rapport à
assurage, ainsi que les techniques pro- 2003) est inférieur au taux d’accroisse-
pres aux différents types d’ateliers. ment des ouvertures de parcs (+ 43 %),
Le pratiquant s’engage sur un parcours ce qui explique en grande partie l’inflé-
d’essai, sous le regard d’un opérateur chissement de la courbe de fréquenta-
qui vérifie l’acquisition des consignes tion moyenne annuelle.
de sécurité et des différentes manipula- n La fréquentation moyenne annuelle
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

tions du matériel. par PAH oscille autour de 8 600 entrées


Le pratiquant peut alors s’engager en par an pour les 6 dernières années.
autonomie sur le parcours de son choix.
n De 2004 à 2006, la fréquentation
Il assure personnellement son déplace-
ment en restant constamment relié à la moyenne annuelle est en hausse de
ligne de vie. S’il le souhaite, il peut éviter 6,5 % et dépasse aujourd’hui la barre
certains passages en empruntant des des 9 000 visiteurs.
échappatoires dédiées à cet effet. n La plage de fréquentation s’étend de
Il évolue sous le regard et la sur- 500 à plus de 30 000 entrées par an.
veillance des opérateurs restés au sol.

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 345
w Offre d’activités
n Environ un tiers des PAH propose des

activités de pleine nature (APN) comme


é volution du secteur

w Les créations
des circuits de VTT, des activités d’eaux n Le développement des parcours acro-
vives ou des activités nautiques. batiques en hauteur a atteint son apogée
n 18 % proposent des activités orientées
en 2002 et est resté à un niveau assez
vers le loisir comme le paintball, le tram- élevé les trois années suivantes.
poline, le minigolf, le labyrinthe. n La création de nouveaux parcs s’est

n 16 % des gestionnaires présentent une


fortement ralentie depuis 2006.
offre variée d’activités mêlant les acti- n De nouveaux parcs se créent encore
vités de loisirs et les activités de pleine cependant aujourd’hui. Ces nouvelles
nature. installations sont mûrement réfléchies
n 80 % des exploitants ont créé de nou-
et répondent à une stratégie marketing
veaux ateliers ces dernières années, bien définie. Elles sont principalement
l’investissement moyen étant de l’ordre associées à l’implantation de struc-tures
de 10 000 à 20 000 euros par an. collectives comme les centres de vacan-
ces, les campings ou des associations
w Localisation locales.
Les parcs qui accueillent plus de 25 000 Par ailleurs, un coût d’investissement
entrées par an sont situés à proximité de minimum est désormais indispensable
grandes villes ou de grands pôles touris- pour que le parc soit attractif et compé-
tiques, et sont accessibles toute l’année, titif dès son ouverture.
notamment sur la base de réservations. n Les porteurs de projets sont donc plus

rares mais plus professionnels qu’il y a


w Emploi 5 ans.
Un PAH génère en moyenne 1,6 emploi
permanent et 5 emplois saisonniers par Répartition par grande catégorie
an. juridique au niveau national

Créations annuelles de PAH


Nombre d’ouvertures Ouvertures
par an cumulées
30 120
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

25 100

20 80

15 60

10 40

5 20

0 0
1993 94 95 96 97 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07

Source : ATOUT France « Grand Angle » - Hors-série n° 5 - Source : RES - Octobre 2010
Spécial développement des parcours acrobatiques en hauteur

346 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
w Les causes de fermetures w Les clientèles
n Elles sont le plus souvent liées à un n Aujourd’hui, la répartition enfants/

non-respect des normes ou à des pro- adultes tend à s’équilibrer, même si peu
blèmes phytosanitaires. de parcs reçoivent autant d’enfants que
d’adultes.
n Quelques parcs ont fait l’objet d’une

fermeture pour difficultés commer- n Certains parcs présentent une conno-

ciales. tation « enfants » ou une connotation


« adultes » plus ou moins affirmée. Ceux
n Par ailleurs, certains parcours, sou-
qui comptent plus de 60 % d’enfants
vent installés par des collectivités ou des
dans leur part de clientèle (environ la
associations pour offrir un complément
moitié d’entre eux) affichent une fré-
d’activité dans une station de ski ou sur
quentation moyenne annuelle moindre
une base de loisirs, font l’objet de ferme-
(8 000 entrées/an) que les parcs à con-
tures temporaires, voire définitives.
notation adulte (11 000 entrées/an). Ils
sont également de taille plus modeste,
w La fréquentation
la moyenne des ateliers installés étant
La fréquentation des parcours acro-
de 63 contre 109 pour les autres.
batiques en hauteur est en constante

l
augmentation ces dernières années. La
création de nouveaux parcs s’est faite
sous l’impulsion de nouveaux prati- ’étude de marché
quants et/ou l’augmentation du nombre
de journées de pratique par individu. w La demande
n Le croisement des données permet de
Une très forte disparité de fréquentation dégager des fourchettes de fréquenta-
apparaît cependant compte tenu de la tion liées au nombre d’ateliers. On cons-
taille des parcs et des formes de prati- tate que 83 % des parcs de moins de
que proposées. 50 ateliers ont généralement une fré-
quentation inférieure à 4 000 entrées et
les deux tiers des parcs de plus de 100
Fréquentations annuelles des PAH ateliers dépassent les 9 000 entrées.
10 000
n Plus du tiers des parcs comprenant

de 50 à 100 ateliers ont également une


9 000 fréquentation supérieure à 9 000 entrées
PAH)
ne annu
elle par par an.
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

tion moyen
réquenta
Linéaire (F
8 000 w Les tendances
Fréquentation moyenne annuelle par PAH
n Les premiers parcs se sont développés

7 000 dans les massifs montagneux, et par-


2001
Nombre de 14
2002
32
2003
44
2004
63
2005
72
2006
82
ticulièrement dans les Alpes et dans le
réponses parcs parcs parcs parcs parcs parcs sud de l’Auvergne. Plus récemment, ce
développement s’est concentré autour
Source : ATOUT France « Grand Angle » -
Hors-série n° 5 - Spécial développement des parcours de certains territoires et concerne
acrobatiques en hauteur aujourd’hui différents bassins de
clientèle.

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 347
La densité départementale la via ferrata, sans comporter toutefois
à savoir
de boisement n’a eu aucune la dimension d’engagement que revêt
influence sur ce développe- celle-ci. On constate néanmoins l’émer-
ment. Les Landes, la Gironde, départe- gence de formes de pratiques hybrides
ments à fort taux de boisement (45 à 62 % mêlant progression dans les arbres et
de la surface du département), voient progression sur les rochers.
l’implantation de nouveaux parcs
depuis quelques années seulement. Les Source : www.sportsdenature.gouv.fr
Hautes-Alpes, l’Isère, la Savoie, avec un
w Quelques conseils pratiques
taux de boisement inférieur (25 à 35 %
De nombreux facteurs interviennent
de la surface du département), affichent
lors de la création d’un parc : disponibi-
une forte concentration de parcs, dès
lité du foncier, utilisations d’infrastruc-
l’origine du développement de l’activité.
tures existantes (parking, bâtiments
d’accueil…).
n La part d’enfants est en nette progres-
Il semble cependant que le seuil de
sion ces dernières années, d’autant que
100 000 euros corresponde à l’investis-
les gestionnaires développent une offre
sement minimal nécessaire pour l’ins-
spécifique pour répondre aux attentes
tallation d’un parc de plus 50 ateliers,
de cette clientèle.
parc qui accueille généralement plus de
Le nombre de PAH proposant cette
4 000 visiteurs par an.
unique activité est cependant en forte
baisse.

l
n Désormais, le PAH s’inscrit dans une e créateur et les règles
offre de multi-activités tournée essen- de la profession
tiellement vers le loisir de nature.
n Enfin, il semble que le PAH de taille w Les essentiels pour exercer
réduite avec une quinzaine d’ateliers dans les PAH
devienne un élément attractif dans n Depuis 2001 (instruction n°01-145 du
l’offre d’hébergement de plein air ou 1er Août 2001), le ministère chargé des
en centre de vacances. sports gère l’activité par voie d’instruc-
n Les parcours acrobatiques en hauteur tions successives, dans lesquelles sont
sont donc aujourd’hui des équipements définies spécialement les normes d’en-
relativement lourds, faisant appel aux cadrement et les personnes habilitées à
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

technologies du câble, dans des espaces encadrer (titres ou diplômes).


clos et normalisés. Ils sont très distincts n Les instructions distinguent deux types
en termes de finalités et en termes de de pratiques : une « pratique autonome »
conditions techniques et sécuritaires sous simple surveillance et cadrée par
des parcours aventures proposés dans des recommandations du personnel, et
des espaces naturels ouverts et qui font une « pratique encadrée » dans certains
appel aux techniques de progression sur types de parcours et dans tous les cas
cordes d’escalade ou de spéléologie. Sur pour le public relevant du secteur jeu-
le plan de la technologie et des modes nesse (centre de vacances et de loisirs).
de progression, ils se rapprochent de

348 Fiches
Fiche Pro
ProSPORT
SPORT Fiches
Fiche Pro
ProSPORT
SPORTNATURE
NATURE Fiches
Fiche Pro
ProCULTURE
CULTURE
Depuis février 2007, il existe un escalade » (arrêté du 2 mai 2006) associé
à savoir
CQP (Certificat de qualification aux BPJEPS spécialités : « activités physi-
professionnelle) opérateur ques pour tous », « activités nautiques »,
PAH. Les titulaires de cette qualification « activités gymniques, de la forme et de
agissent en surveillance des pratiquants la force ».
autonomes et peuvent intervenir en cas
de problème. Il ne s’agit pas d’un diplô- Pour en savoir +
me d’éducateur sportif reconnu par le Instruction 09-089 du 15 juillet 2009
Code du sport au titre de l’enseignement modifiée relative à la protection du
contre rémunération. public dans les PAH

w Liste des titres et diplômes w L’accidentologie


permettant un exercice professionnel
n Il est important de noter que l’acciden-
de l’encadrement sportif contre rému-
tologie dans les PAH est faible.
nération au 1er juin 2011
n Les réceptions, et tout particulière-
n Le brevet d’État d’éducateur sportif
ment la réception de tyroliennes, sont
(BEES), option escalade ou spéléologie.
à l’origine de plus d’un tiers des acci-
n Le diplôme de guide de haute monta- dents.
gne ou d’aspirant guide du brevet d’État
n Un autre tiers des accidents déclarés
d’alpinisme.
est dû à des erreurs d’assurage et des
n Le diplôme de moniteur d’escalade du chutes, alors que la pratique est des plus
BEES d’alpinisme. sécurisées : briefing, parcours d’initia-
tion obligatoire pour vérifier la bonne
n Les différents brevets d’État possédant
compréhension des consignes de sécu-
l’attestation de qualification et d’aptitude
rité, ainsi que la bonne manipulation des
à l’enseignement et à l’encadrement
équipements de protection individuelle,
professionnel de la pratique du canyon.
surveillance des parcours aux points
n Le brevet d’aptitude professionnelle stratégiques ou difficiles…
d’assistant animateur technicien avec
n Il est à noter la part importante de
support technique escalade.
malaises enregistrés (crises d’asthme,
n Le brevet d’aptitude professionnelle d’épilepsie, de tétanie) : environ 12 %
d’assistant animateur technicien de la des accidents.
jeunesse et des sports avec support
n Pour certaines personnes, l’accumu-
technique spéléologie.
lation de fatigue, l’évolution en hauteur,
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

n Le brevet d’État d’éducateur sportif, la présence continuelle du vide peuvent


option activités physiques pour tous être incommodants et devenir sources
(BEESAPT). de stress.
n Le brevet professionnel de la jeunes-
w Procédures et normes
se, de l’éducation populaire et du sport
d’installation
(BPJEPS), spécialité « activités physi-
ques pour tous ». n Cette offre a d’abord été diffuse et

diverse, pour être regroupée ensuite


n Le certificat de spécialisation « activités
sous l’appellation « parcours acro-

Fiches
Fiche Pro
ProSPORT
SPORT Fiches
Fiche Pro
ProSPORT
SPORTNATURE
NATURE Fiches
Fiche Pro
ProCULTURE
CULTURE 349
batiques en forêt » à l’occasion d’une supérieure à 2 hectares, d’un permis
première instruction du ministère d’aménager (R421-19 du code de l’urba-
chargé des sports en août 2001. nisme). Ce permis d’aménager a rempla-
Par cette instruction, le ministère chargé cé la demande d’autorisation de réaliser
des sports reconnaissait explicitement des installations et travaux divers (ITD)
les parcours acrobatiques comme rele- définie auparavant à l’article R.442-1 et
vant du domaine des activités physiques suivants du code de l’urbanisme ;
et sportives (APS). - pour les bâtiments (accueil, sanitaires,
n La loi n° 84 - 610 du 16 juillet 1984 vestiaires, restauration...), d’un permis
relative à l’organisation et à la promo- de construire ou d’une déclaration préa-
tion des activités physiques et sportives lable (art. R.421-1 du code de l’urbanis-
définit les règles de fonctionnement de me) ;
ces établissements. Ces dispositions - pour le stationnement, selon les cas,
sont aujourd’hui codifiées dans le Code d’un permis d’aménager, d’une décla-
du sport. ration préalable ou aucune formalité au
titre de l’urbanisme (art. R.421-19 et sui-
n Les établissements d’APS sont soit des
vants du code de l’urbanisme) ;
personnes physiques, soit des person-
nes morales à finalité commerciale ou à - en cas de défrichement du terrain, un
but non lucratif. dossier de demande d’autorisation de
défrichement devra être déposé à la pré-
À ce titre, les services ont été fecture (art. L311.1 et suivants du Code
à savoirfondés à exiger des exploitants forestier) préalablement à la procédure
d’urbanisme.
une déclaration d’établisse-
ment sportif en préfecture. Source : ATOUT France « Grand Angle » - Hors-
série n° 5 - Spécial développement des parcours
acrobatiques en hauteur
n En novembre 2003, une commission

de normalisation composée de tous les


Les parcours acrobatiques en
partenaires a publié une double norme
AFNOR. La première (XP S 52-902-1) à savoir hauteur sont généralement
créés et gérés par des socié-
concerne les exigences de construction,
tés privées et implantées sur des ter-
tandis que la deuxième (XP S 52-902-2)
rains appartenant à des communes ou
concerne les exigences d’exploitation
des communautés de communes.
avec notamment des indications sur
Une norme européenne concerne la
les compétences du personnel et les
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

construction des parcours acrobatiques


normes d’encadrement des mineurs.
en hauteur, fixes et mobiles, et leurs
Cette norme est expérimentale et a pris
composants. « Structures de sport et
fin au 31 décembre 2006.
d’activités de plein air - Parcours acro-
Source : www.sportsdenature.gouv.fr batiques en hauteur - NF EN 15567-1
n Afin de respecter les procédures d’ur- du 6 mars 2008 - Partie 1 : exigences de
banisme, l’aménagement doit être pré- construction et de sécurité ».
cédé de la délivrance : Cette première partie de norme spécifie
les exigences de sécurité concernant la
- pour les équipements des arbres, pour
conception, la construction, le contrôle
les aires de jeux et sports d’une surface
et la maintenance des parcours acro-

350 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
batiques en hauteur et de leurs compo- recoivent un public familial dans un
sants. Elle ne s’applique ni aux parcours espace clos et aménagé : parcs d’attrac-
acrobatiques temporaires ni aux aires de tion, parcs aquatiques ou animaliers,
jeux pour enfants. parcours acrobatiques en hauteur, parcs
À noter que son application n’est pas à thèmes ou sites culturels.
obligatoire. 2, rue d’Amsterdam
75009 Paris
Source : ATOUT France « Grand Angle » - Hors-
série n° 5 - Spécial développement des parcours @ www.snelac.com
acrobatiques en hauteur
/ contact@snelac.com

c ontacts et sources d’information

w Organismes professionnels
w Ouvrages

Grand Angle - Hors-série n° 5


« Spécial développement des parcours
acrobatiques en hauteur »
n Syndicat national des exploitants de 1– version papier sur le site de la DILA
parcours d’aventure (SNEPA), créé en (Documentation française) :
juin 2004. @ www.documentationfrancaise.fr
43 150 Les Estables Tarif de la version papier : 15 € TTC
@ www.snepa.org 2- version électronique sur le site de
/ secretaire@snepa.org ATOUT FRANCE :
n Syndicat national des espaces de loi- @ www.atout-france.fr
sirs, animaliers et culturels (SNELAC) Tarif de la version PDF : 13 €
ouvert à tous les sites de loisirs qui

Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Tous droits réservés - Photothèque sportsdenature.gouv.fr

Fiche réalisée essentiellement sur la base du hors-série Grand Angle n° 5 - Spécial développement
des parcours acrobatiques en hauteur, édité par ATOUT France en janvier 2009.

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 351
SPECTACLE VIVANT
Code NAF2008.rév2
9001Z - 9002Z
9004Z
et divers
Tous droits réservés - Crédit photo © Béranger Morel Principaux codes NAF

D
e tout temps, le spectacle vivant a assuré, au-delà de son activité
commerciale, une fonction d’intérêt général et social encouragé par
les pouvoirs publics : le théâtre s’est imposé comme moyen d’édu-
cation populaire avec le TNP dans les années 1960, la musique vers 1965,
la danse à partir de 1975, le jazz et le rock dans les années 1980. Plus
récemment, les marionnettes, le cirque et dernièrement le spectacle de
rue ont connu un véritable essor. Cependant, les structures nouvellement
créées sont fragiles : leur durée de vie est souvent éphémère et l’engage-
ment à leur côté des pouvoirs publics est parfois incertain.

a
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

ctivités du secteur n Toute création de spectacle ne doit pas

se traduire dans les faits par une créa-


w Définition tion d’entreprise, même s’il existe une
présomption de salariat.
n Le spectacle vivant se définit comme

la rencontre physique des interprètes et n Toute personne qui s’assure moyennant

des spectateurs autour d’une œuvre. Il rémunération du concours d’un artiste


comprend pour l’essentiel les activités du spectacle en vue de sa production
suivantes : théâtre, danse, opéra, comé- est présumé être son employeur, sauf
die musicale, concert, récital lyrique, si l’artiste exerce dans des conditions
variétés, cirque, mime, arts de la rue, impliquant son inscription au registre du
spectacle forain, fanfare, pantomime... commerce.
Source : art. L. 7121-3 du Code du travail

352 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
n La création artistique du spectacle minée (CDD), dits « d’usage » car il est
vivant se distingue par son caractère d’usage, de par la nature de l’activité
fugitif, par opposition aux œuvres péren- de l’employeur et des fonctions occu-
nes des autres formes d’art. pées par le salarié, d’avoir recours au
CDD. Ils sont payés mensuellement ou
Un spectacle vivant est défini au cachet, ce dernier étant une sorte de
à savoir
par la présence physique d’au « forfait horaire » valant 8 ou 12 heures.
moins un artiste du spectacle On parle des « intermittents » du spec-
percevant une rémunération lors de la tacle lorsque ces salariés bénéficient du
représentation au public d’une œuvre de régime des annexes VIII (pour les techni-
l’esprit. ciens) et X (pour les artistes) de l’assu-
rance-chômage. Ces droits sont ouverts
Source : Article L. 7122-1 du Code du travail au bout d’un certain nombre d’heures
n Le Code du travail (article L7122-2) travaillées. Ces salariés connaissent
précise la définition d’entrepreneur de généralement des successions de pério-
spectacle vivant : Il s’agit de toute per- des d’emploi et de non-emploi, une plu-
sonne qui exerce une activité d’exploita- ralité d’employeurs, voire des emplois
tion de lieux de spectacles, de produc- itinérants. Comme précisé plus haut, les
tion ou de diffusion de spectacles, seul artistes sont présumés être salariés, et
ou dans le cadre de contrats conclus non pas indépendants.
avec d’autres entrepreneurs de spec-
tacles vivants, quel que soit le mode de Pour en savoir +
gestion, public ou privé, à but lucratif ou Se référer à la fiche consacrée au
non, de ces activités. statut d’intermittent du spectacle située
en Étape1.
w Organisation de la profession
Les artistes ne peuvent pas
n Les entrepreneurs de spectacles
vivants
à savoirêtre auto-entrepreneurs pour
ce métier, du fait de la pré-
Ils sont divisés en trois catégories : exploi- somption de salariat.
tants de lieux de spectacles, produc-
teurs ou tourneurs, qui sont employeurs n Les prestataires techniques
du plateau artistique, et diffuseurs de Les prestataires techniques peuvent
spectacle ou tourneurs qui ne sont pas s’occuper des régies techniques, des
employeurs du plateau artistique. Cha- lumières, du son…
cune assure des fonctions particulières Il existe un label « prestataire de servi-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

comme la mise en état de fonctionne- ces du spectacle vivant », privé et payant,


ment du lieu de spectacle, la concep- mais nécessaire pour pouvoir embau-
tion/création de spectacle, l’emploi des cher des techniciens cotisant au titre de
artistes ou des techniciens, la gestion l’annexe VIII de l’assurance-chômage
de la billetterie, la promotion des spec- (dits « intermittents »). Ce label est
tacles, l’organisation des tournées, etc. attribué par la Commission nationale
du label (@ www.labelspectacle.org).
n Les artistes et techniciens
Celle-ci procède notamment à un exa-
du spectacle
men attentif des capacités de l’entre-
Ce sont des salariés soumis, la plupart
prise à respecter l’ensemble de ses
du temps, à des contrats à durée déter-

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 353
obligations au regard du droit du travail, Rémunération
des cotisations sociales, des assuran- L’article L. 7121-13 du Code du travail
ces, des qualifications et habilitations modifié par l’article 21 de la loi n° 2010-
des personnels, ainsi que du respect 853 du 23 juillet 2010 prévoit que les
des normes techniques, de contrôle, sommes que peuvent percevoir les
d’entretien et de sécurité. agents artistiques en rémunération de
leurs services se calculent en pourcen-
n Le manager artistique ou l’agent
tage sur l’ensemble des rémunérations
artistique
de l’artiste. Toutefois, un décret doit fixer
L’activité d’agent artistique, qu’elle soit
prochainement :
exercée sous l’appellation d’imprésario,
de manager ou sous toute autre dénomi- - la nature des rémunérations prises en
nation, consiste à recevoir mandat à titre compte pour le calcul de la rétribution
onéreux d’un ou de plusieurs artistes du de l’agent artistique ;
spectacle aux fins de placement et de - le plafond et les modalités de verse-
représentation de leurs intérêts profes- ment de sa rémunération. Jusqu’à la
sionnels (article L. 7121-9 du Code du publication de ce décret au Journal offi-
travail). ciel, les modalités et le plafond de rému-
nération en vigueur auparavant restent
Activités
applicables.
Les agents ont, entre autres missions,
l’assistance, la gestion, la promotion,
Pour en savoir +
le suivi et l’administration de la carriè-
re de l’artiste du spectacle, et notam- Fiche sur le statut d’agent artistique de
ment la recherche, la négociation et la CCIP, Chambre de commerce et d’in-
la conclusion des contrats de travail dustrie de Paris, à retrouver sur :
pour l’artiste du spectacle, mais aus- @ www.ccip.fr
si par exemple la gestion de l’agenda % 01 55 65 75 75
et des relations de presse de l’artiste Association des managers d’artistes
du spectacle ; certains se spécialisent MMFF/Music manager forum France
dans les jeunes talents. On les appelle 2, rue Navarin
aussi les managers, les impresarii, etc. 75009 Paris
@ www.mmffrance.com
Pour exercer le métier, il faut Il existe également différents syndicats
à savoir s’inscrire au registre national d’agents artistiques : Chambre syndica-
le des agents artistiques pour la musi-
des agents artistiques auprès
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

du ministère de la Culture et de la Com- que classique (CSAAMC), Syndicat fran-


munication. Ce registre a été mis en çais des agents artistiques et littéraires
place en 2011. (SFAAL), Chambre syndicale des agents
L’activité d’agent artistique est dans artistiques de variétés et de jazz (AVJ).
tous les cas incompatible avec l’activité
de producteur d’œuvres cinématogra-
phiques ou audiovisuelles.
Source : Article L. 7121-9 du Code du travail

354 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
c hiffres clés

Le spectacle vivant est un secteur cultu-


n 16 % des entreprises disparaissent au

bout d’un an, 52 % au bout de 5 ans. Le


décrochage apparaît généralement entre
rel particulièrement composite, tant la seconde et la troisième année.
par les disciplines que par les métiers n Les principaux facteurs de fragilité sont
couverts, les types d’entreprises ou la catégorie juridique (1/3 des entrepri-
les modes de fonctionnement. Il est ses individuelles disparaissent en 2 ans,
aussi l’un des secteurs sur lesquels on contre 7 % des sociétés) et l’absence de
dispose le plus d’études statistiques. formation à la création d’entreprise. En
Cependant, les données sont difficiles à revanche, l’apport financier de départ
interpréter, c’est pourquoi une commis- influe bien moins dans le secteur du
sion dite « Emploi » du Conseil national spectacle vivant que dans le reste de
des professions du spectacle analyse l’économie.
les différentes sources et les chiffres
qu’elles publient. Par ailleurs, les parte- Pour en savoir +
naires sociaux ont créé un observatoire Sur le chiffre des défaillances et des
prospectif du spectacle vivant. cessations par activité :
@ www.cofacerating.fr
Pour en savoir +
@ www.culture.gouv.fr, rubrique Études w La diffusion
et statistiques Le réseau français du spectacle vivant
@ www.cpnefsv.org est aujourd’hui constitué et solide. C’est
le premier réseau en Europe, et proba-
w Structure de la profession blement dans le monde entier. Ce sont :
n Fin 2010 : 21 500 entrepreneurs de
- 1 235 ensembles et compagnies ;
spectacles sont détenteurs d’une licence. - 40 centres dramatiques nationaux et
régionaux ;
n 80 % des entreprises de spectacles

sont des associations. - 19 centres nationaux chorégraphiques ;


- 12 opéras en régions ;
n Les domaines d’activités principaux

sont la production, la diffusion ou l’ac- - 22 orchestres permanents ;


cueil de spectacles vivants. Les établis- - 70 scènes nationales ;
sements d’activité artistique (compa- - 8 centres de création musicale ;
gnies, troupes, orchestres…) forment
- 95 scènes conventionnées ;
la grande majorité des établissements,
- 132 salles de musiques actuelles ;
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

suivis des établissements de services


annexes (services techniques de machi- - 167 autres lieux de création ou de
nerie, costumes, éclairages…), puis des diffusion ;
établissements de gestion des salles de - plus de 2 000 lieux de représentations ;
spectacle.
- 1 500 festivals dont 280 qui sont soute-
n 50 % des établissements de spectacle nus en 2008 ;
vivant emploient au maximum un sala- - et plus de 5 000 créations nouvelles
rié, près de 98 % comptent moins de 20 chaque année.
permanents (contre 33 % dans l’ensem-
ble de l’économie). Source : ministère de la Culture et de la
Communication 2009

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 355
Le spectacle vivant est orga- lyriques de France, 30 000 musiciens
à savoir
nisé en réseaux. interprètes.
Un premier réseau officiel
Spectacles de variétés : Les chiffres du
rassemble 188 scènes nationales con-
spectacle de variétés et de musiques
ventionnées (théâtres nationaux, opéras
actuelles sont diffusés par le Centre
lyriques, orchestres permanents, cen-
national de la chanson (CNV) : en 2008,
tres chorégraphiques, centres nationaux
il y a eu 40 317 représentations pour un
de créations musicales et SMAC). Il est
montant total de recettes de billetterie et
financé essentiellement par les collecti-
de contrats de cession hors taxes de 415
vités territoriales et en partie par l’État.
millions d’euros.
Un deuxième réseau rassemble les 22
pôles cirques et rue, ainsi que les 2 600 Enfin, on ne compte plus les centaines
compagnies de danse et de théâtre. de milliers de représentations annuelles
organisées par des entrepreneurs occa-
Source : Dossier sur le spectacle vivant -
La Scène, décembre 2005 sionnels (comités des fêtes, comités
d’entreprises, etc.).
Quelques données par catégories de
n
Source : Mini-chiffres clef 2009, DEPS, ministère
spectacles de la Culture et de la Communication, et autres
sources diverses
Théâtres nationaux : 5 théâtres, 39 cen-
tres dramatiques nationaux et régionaux, w Emploi
69 scènes nationales, 627 compagnies
n Le nombre d’actifs concernés est diffi-
indépendantes subventionnées.
Le théâtre privé à Paris : 16 897 repré- cile à cerner avec précision, car les sour-
sentations et 3,2 millions de spectateurs. ces sont nombreuses et ne coïncident
25 000 comédiens. pas toujours.
n Il existe plus de 1 600 intitulés d’em-
Danse : 4 500 intermittents et 500 per-
manents. 69 330 spectateurs dans les plois dans le spectacle.
centres dramatiques nationaux. n Le volume de travail dans le spectacle

Cirque : plus de 550 entreprises « cirque » augmente, mais il est concomitant avec
sont recensées en France en 2008, dont une hausse des effectifs du secteur et
une centaine véritablement profession- une baisse de la durée des contrats.
nelles, drainent 10 millions de specta- n Quelques chiffres sur les salariés du
teurs, ce qui en fait le plus fréquenté des spectacle :
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

spectacles vivants ! Aujourd’hui, il existe


- le salaire moyen annuel est inférieur
deux types de cirque : le cirque tradi-
en 2006 à 6 000 € ce qui est à rapprocher
tionnel et le cirque dit « contemporain »,
de la forte instabilité de l’emploi ;
apparu dans les années 1970. Ce cirque
est plus théâtralisé et souvent sans ani- - les salariés travaillent en moyenne
maux. La France est pionnière dans cette 400 heures par an. La moitié d’entre eux
nouvelle formule qui rencontre un grand travaillent moins de 120 heures dans le
succès international. spectacle vivant ;
- Pôle Emploi comptabilise environ
Musique : 437 représentations à l’Opéra
100 000 personnes indemnisées par le
de Paris, 1 600 dans les 17 théâtres
régime dit « intermittent » ;
appartenant à la réunion des théâtres

356 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
Les principaux ratios connus pour l’organisation de spectacles
Charges Cotisation Besoin Crédit
Marge Valeur Résultat Crédit
CA HT de de en fonds de clients
brute ajoutée courant fournisseur
moyen personnel l’exploitant roulement en
% CA % CA % CA en jours
% CA % CA en jours jour
176 543 € 50,7 44 14,3 15,6 6 46 28 24
Source : Fédération des centres de gestion agréés - www.fcga.fr

- la durée moyenne d’un contrat d’un


artiste ou d’un technicien du spectacle
est inférieure à une semaine (d’après la
é volution du secteur

w 2008/2009 : la crise
Caisse des congés spectacles) ;
n Après une hausse continue au début
- 22 % des salariés sont en CDI, et 40 % des années 2000, le budget du specta-
seulement travaillent à temps complet. cle vivant du ministère de la Culture et
- Environ 100 000 employeurs n’ayant de la Communication se situe depuis
pas pour activité principale le spectacle plu-sieurs années au même niveau,
vivant ont employé au moins une fois un soit environ 660 M€, niveau atteint dans
artiste ou un technicien en 2004 (selon aucun autre pays d’Europe (communiqué
les données du Guso/Guichet unique du de presse du 29/02/2008 du ministère, le
spectacle occasionnel). Parmi eux, plus budget pour 2010 ayant été de 658 M€).
de la moitié sont des associations et plus n Sous l’effet conjugué de l’élargisse-
d’un quart des particuliers. ment du champ artistique soutenu par
Source : www.inrs.fr les pouvoirs publics et de la multiplica-
tion du nombre d’entreprises, de projets
w Économie du secteur et de dispositifs, les ressources publi-
n Le secteur du spectacle vivant, de ques ne parviennent plus à réguler de
l’audiovisuel et du cinéma dégage un façon optimum la production et la diffu-
chiffre d’affaires de 22 milliards d’euros. sion.
n La valeur ajoutée dégagée est estimée n Par ailleurs, les compagnies de spec-

à 11 milliards d’euros (dont environ 17 % tacle doivent affronter des coûts de pro-
pour le spectacle). duction en nette augmentation : dou-
blement des cotisations Pôle Emploi,
Source : Rapport Jean Paul Guillot - BIPE signature des conventions collectives,
novembre 2004, rapport non actualisé
augmentation des coûts de transport.
n Un spectacle tourne en moyenne
9 fois, 12 représentations en théâtre et 4 n Au niveau des aides, l’engagement de
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

par spectacle de danse. certaines collectivités locales dépasse


12 % de leur budget et concerne notam-
Source : SACD 2009 ment les débutants locaux. Le ministère
CA/personne : 86 681 € de la Culture et de la Communication
à savoir
Résultat courant : 27 480 € prend en charge les entreprises confir-
mées dans des proportions variables.
Le résultat courant est très
faible avec une seule personne : 10 397 € Les financements croisés État-Collecti-
vité-privé sont fréquents, mais la crise
de 2008-2009 interroge la capacité du
secteur à maintenir un niveau de res-
sources équivalent dans les prochaines

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 357
années, d’autant que le mécénat se fait n Le manque de coordination, l’absence

plus rare en temps de crise. de dialogue structuré ou de vie corpora-


tive sont toujours un frein au développe-
w Les grandes tendances ment de ce secteur.
n Le nombre de représentations et le Pour en savoir +
nombre de spectacles augmentent dans On peut se référer à « Avignon en scènes
toutes les disciplines ; mais le nombre 2009 » avec son dossier spécial consa-
de représentations par spectacle dimi- cré au « Bilan critique et perspectives
nue (Rapport Latarjet) : la vraie crise entre État et spectacle vivant » :
n’est pas dans la création mais dans la @ www.avignon-enscenes.fr , ainsi
diffusion. qu’aux Entretiens de Valois 2008/2009.
n Le décalage s’accroît entre des coûts de

l
production et les financements publics
qui, au mieux, stagnent. ’étude de marché
n Les aides publiques profitent aux

grandes institutions, aux dépens de la w Tendances générales


politique de proximité et de l’action cultu- n Les dépenses culturelles (au sens
relle associative, souvent financées par large, incluant les achats de matériel,
les collectivités sociales, sur des lignes l’audiovisuel...) représentent 4 à 5 % du
budgétaires qui permettent difficilement budget des ménages, un chiffre stable,
d’isoler le spectacle vivant (aides à l’em- avec un budget autour de 1 200 € par
ploi, aide aux associations…). ménage et par an. Cependant, le spec-
n Au niveau de la création, on parle sou-
tacle ne représente qu’une part de ce
vent d’une « crise » des auteurs de la budget, modeste mais en progression :
musique contemporaine... Mais ce point 52 € en 1990, 123 € en 2000 et 154 € en
de vue ne fait pas l’unanimité. On peut 2004. La dépense annuelle moyenne des
constater que les projets de production ménages en spectacles vivants est pas-
abondent, sans toujours trouver leur sée de 42 € en 2001 à 38 € en 2006.
public. Source : CREDOC - Consommation et modes de
vie n° 235, décembre 2010
n Les spectateurs sont des consomma-
n La fréquentation des lieux de spec-
teurs, or la culture ne se « consomme
pas ». tacle est fortement liée au niveau d’ins-
truction ; la relation est particulièrement
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

n L’accès à la culture reste très inéga- apparente en ce qui concerne la danse,


litaire et l’éducation artistique recule, le théâtre, l’opéra, les concerts de jazz
selon certaines critiques qui dénon- ou de musique classique.
cent la part trop faible de la décou-
n La proportion de personnes qui n’ont
verte artistique dans les programmes
scolaires. jamais assisté à un spectacle vivant
diminue régulièrement, mais elle reste
n Le réseau généraliste de la diffusion élevée dans certains domaines : elle est
délaisse certaines disciplines artisti- de l’ordre de 80 % pour l’opéra, de 70 %
ques (danse, musiques actuelles, jeune pour les concerts de musique classique,
public) au profit du théâtre et des festi- de 40 % pour le théâtre professionnel.
vals.
Source : Francoscopie 2007, Gérard Mermet

358 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
n Le public visé est celui gagné par les d’information et de ressources sur les
spectacles mais pas seulement ; il s’agit musiques actuelles (IRMA) comptabi-
d’attirer les jeunes, de développer des lise, en additionnant entrepreneurs, dif-
partenariats avec l’Éducation nationale fuseurs et exploitants de lieu, un total de
et les écoles, et de s’adresser à ceux qui 4 740 entreprises de spectacle vivant
ne possèdent pas les outils de compré- dans le domaine des musiques
hension de l’offre artistique. actuelles.
Source : Enquête Gemap, Groupement des
Fréquentation des spectacles vivants * entrepreneurs de musiques actuelles et populaires

En 1997 En 2008 n Les festivals

Ils se développent dans toutes les dis-


0 fois/an 53 % 51 %
ciplines. Plus de 2 000 sont dénombrés
1 à 2 fois 23 % 26 % en 2011, ils attirent plus de 5 millions
3 fois et + 24 % 22 % de spectateurs. Ce phénomène spécifi-
quement français représente un levier
* sur 100 Français de 15 ans et plus, concernant la marketing important pour un territoire.
fréquentation à un spectacle vivant
Autre signe de vitalité : l’augmentation
Source : « Enquête sur les pratiques culturelles du nombre de spectacles pour un festival
des Français » 2008
donné ; par exemple, à Avignon, celle-ci
est de près de 10 % par an avec, pour la
w Les tendances par type de
saison 2011, plus de 1 143 spectacles
spectacle
programmés.
n Le théâtre
n La danse
Le mode principal de diffusion du spec-
La France dispose dans le domaine de
tacle vivant reste les lieux d’accueil
la danse d’une offre artistique inégalée,
(théâtre, centre culturel, cirque, etc.). Le
en raison du grand nombre de compa-
théâtre antidote au formatage médiati-
gnies professionnelles, de la variété des
que n’a jamais attiré autant de monde
esthétiques et du renouvellement per-
dans les salles, à Paris comme en pro-
manent des formes proposées. On peut
vince.
parler du foisonnement de la création
Source : Avignon en scènes 2009 chorégraphique.
n La musique
n Le spectacle de rue
À côté des grandes réalisations de l’État,
Parfois subventionné, il touche à toutes
les collectivités territoriales aident de
les disciplines artistiques. Un Français
nombreuses petites salles en matière
sur trois assiste chaque année à un
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

d’équipement et de fonctionnement.
spectacle de rue. Plus de deux cents
Un certain nombre de salles bénéficient
spectacles de rue sont créés chaque
du soutien plus large aux SMAC (scènes
année, et plus de 950 compagnies de
de musiques actuelles), portées par un
rue sont actuellement recensées dans
engouement récent pour l’expression
cette discipline qui s’affirme comme
baroque, les musiques traditionnelles,
l’une des expressions les plus abou-
régionales, et surtout la variété, le jazz,
ties de la création contemporaine,
le rock, le rap, etc., à vocation diverse,
encouragée par les pouvoirs publics.
sociale ou innovante.
La base de données extranet du Centre Source : Discours du Ministre de la Culture sur
le temps des arts de la rue - Marseille, le 02/02/05

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 359
n Le cirque spectacles est soumis par les disposi-
Longtemps vécu comme un art mineur, tions du Code du travail (articles L7122-1
il est sorti de son sillon en s’ouvrant à et suivants, D7122-1 et suivants) à la
d’autres disciplines ; il s’affirme aujour- délivrance d’une licence d’une durée de
d’hui à travers des écritures scénogra- 3 ans renouvelable.
phiques surprenantes et des esthétiques
n Pour obtenir la licence, l’entrepreneur
contemporaines très novatrices. Il existe
doit :
431 compagnies en 2006, et c’est un sec-
teur jeune et fécond. - être majeur ;
- être titulaire d’un diplôme de l’ensei-
Source : http://www2.culture.gouv.fr/culture/
deps/2008/pdf/dc152.pdf « L’archipel économique gnement supérieur ou justifier de l’em-
du cirque. » ploi d’une expérience professionnelle
n Le secteur des conteurs se développe
de 2 ans au moins ou d’une formation
autour du Centre de littérature orale de professionnelle de 500 heures au moins
Chartres et se produit dans les biblio- dans le domaine du spectacle ;
thèques publiques, en milieu rural. - avoir la capacité juridique d’exercer
une activité commerciale.
Le développement du spec-
n Le Code du travail distingue trois caté-
à savoir tacle amateur se développe
gories de licences, selon les trois caté-
particulièrement en milieu
gories d’entrepreneurs de spectacles :
rural où la demande est forte. Le spec-
tacle à caractère social en direction des - licence de 1re catégorie : les exploitants
retraités, des publics défavorisés, des de lieux de spectacles aménagés pour
jeunes, des écoles, etc., parfois aidé par les représentations publiques ;
les organismes sociaux tels que la direc- - licence de 2e catégorie : les produc-
tion départementale de l’Action sanitaire teurs de spectacles ou entrepreneurs de
et sociale (DDAS), est en train de trouver tournées qui ont la responsabilité d’un
sa place. spectacle et notamment celle d’em-
ployeur du plateau artistique ;
n Pour tous, la tendance est à la mutua- - licence de 3e catégorie : les diffuseurs
lisation pour acheter du matériel, mais de spectacles qui ont en charge l’accueil
également pour permettre d’allonger la du public, la billetterie et la sécurité
durée des contrats des salariés . Tech- des spectacles, et les entrepreneurs de
niciens, admi­nistratifs, locaux, services, tournées qui n’ont pas la responsabilité
emplois, espaces de travail...
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

d’employeur à l’égard du plateau artis-


Pour en savoir + tique.
@ www.horslesmurs.fr
Des contrôles sur la régu-

l
à savoirlarité des entreprises sont
e créateur et les règles renforcés (circulaire 2007-018
de la profession du 29 octobre 2007 relative à la déli-
vrance des licences d’entrepreneurs de
w Les licences d’entrepreneur spectacles).
de spectacles
L’exercice de l’activité d’entrepreneur de

360 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
n Les conditions spécifiques relatives à Formulaire et pièces justificatives :
la licence de 1re catégorie : @ www.culture.gouv.fr - infos pratiques
- avoir suivi auprès d’un organisme - formulaires - spectacles vivants
agréé une formation à la sécurité des
spectacles ou justifier d’une personne w L’activité occasionnelle sans
qualifiée, et être propriétaire, locataire licence
ou titulaire d’un titre d’occupation du n Peuvent exercer occasionnellement
lieu de spectacle. l’activité d’entrepreneurs de spectacles,
En effet, en application de l’article sans être titulaires de la licence, dans la
R. 7122-3 du Code du travail, les candi- limite de 6 représentations par an :
dats à la licence d’exploitants de lieux
- toute personne physique ou morale qui
(licence dite de catégorie 1) doivent avoir
n’a pas pour activité principale ou pour
suivi une formation à la sécurité des
objet l’exploitation de lieux de specta-
spectacles adaptée à la nature du lieu de
cles, la diffusion ou la production de
spectacle ;
spectacles ;
- toute demande de licence doit être faite
- les groupements d’artistes amateurs
par pli recommandé avec demande d’ac-
bénévoles faisant occasionnellement
cusé de réception. Elle est délivrée par
appel à un ou plusieurs artistes du spec-
la DRAC (par délégation du préfet) après
tacle percevant une rémunération ;
avis motivé de la commission régionale
consultative. La DRAC dispose d’un délai - dans le cadre de spectacles entiè-
de 4 mois pour prendre une décision à rement « amateurs » (définis par une
compter de la réception d’un dossier publicité locale, une absence de ou une
complet. Faute de réponse dans ce délai, faible billetterie, un contexte non lucra-
la licence est réputée accordée ; tif, une rémunéra­tion des personnes par
une autre activité que celle pour laquelle
- le numéro de licence doit être obliga-
elles se produi­sent...), il n’est pas néces-
toirement inscrit sur les affiches, con-
saire d’avoir une licence ni d’effectuer
trats, billets, tracts...
une déclara­tion ;
- l’exercice de l’activité sans licence est
passible de peines et amendes et de - pour les entrepreneurs occasionnels, il
prison, ainsi que le non-respect des for- existe un guichet unique de déclarations
malités obligatoires comme la publicité sociales (GUSO), et des feuillets de sim-
concernant le numéro de licence ; plifications qui ont valeur de déclaration
préalable à l’embauche, contrat de tra-
- les entrepreneurs de spectacles doi-
vail et feuille de paie. @ www.guso.fr
vent faire mention de leur licence sur les
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

affiches, prospectus, billets et contrats


n Ces représentations doivent faire l’ob-
de présentation – article D7122-25 du
jet d’une déclaration préalable à l’auto-
Code du travail ;
rité administrative compétente un mois
- les employeurs sont responsables avant la date prévue (direction régionale
notamment de la sécurité de leurs sala- des Affaires culturelles, et mairie ou
riés. Ils doivent s’assurer que les lieux préfecture à Paris, Lyon et Marseille).
dans lesquels ils les font travailler sont
détenteurs d’une licence de catégorie 1.

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 361
w Les obligations à effectuer w La convention collective
auprès des sociétés de droits d’auteur Il en existe plusieurs qui définissent
Les droits d’auteur se décomposent en : notamment les salaires minima, les
défraiements et la durée du travail :
- un droit patrimonial pendant 70 ans ;
- CCN régissant les rapports entre les
- un droit moral perpétuel pouvant être
entrepreneurs de spectacles et les
exercé par les descendants s’ils esti-
artistes dramatiques, lyriques, choré-
ment que l’œuvre est dénaturée. Depuis
graphiques et de variétés, dite des
la loi 85-660 du 3 juillet 1985, il en est
« tourneurs » ;
de même pour les artistes interprètes
concernant leur interprétation (soumise - CCN nationale des entreprises artisti-
à un droit d’autoriser). ques et culturelles ;
- CCN des théâtres privés ;
Pour en savoir +
- CCN de l’animation ;
Renseignements auprès du ministère
de la Culture, bureau de la propriété - CCN des parcs de loisirs et d’attrac-
littéraire et artistique, ou ci-après : tions ;
Liste non exhaustive : voir fiche pratique
n SACEM
de l‘IRMA sur les conventions collec-
Société des auteurs compositeurs et
tives.
éditeurs de musique :
renseigne les créateurs. Pour en savoir +
225, avenue Charles-de-Gaulle
Les textes des conventions collectives
92521 Neuilly-sur-Seine
sont disponibles au Journal officiel
% 01 47 15 47 15 26, rue Desaix - 75727 Paris
@ www.sacem.fr
% 01 40 58 78 78
n SACD @ www.journal-officiel.gouv.fr et sur
Société des auteurs et compositeurs @ www.legifrance.gouv.fr (accès gratuit)
dramatiques : gère les droits des œu-
vres théâtrales, chorégraphiques, ma- Il est nécessaire de compléter
rionnettes, pantomimes, cirques, etc. à savoir les CCN avec les protocoles et
Organise une fois l’an la lecture d’œu- accords applicables dans le
vres contemporaines. Répartit les droits secteur.
de 45 000 auteurs du spectacle vivant et Par ailleurs, les entreprises cotisant au
de l’audiovisuel. GUSO (guichet unique pour les entrepre-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

11 bis, rue Ballu - 75009 Paris neurs de spectacles occasionnels) doi-


% 01 40 23 44 44 vent choisir une convention collective du
@ www.sacd.fr spectacle.
(Voir aussi @ www.sesam.org)
w Les autorisations municipales
n SPEDIDAM
Tout spectacle doit être autorisé par le
Société de perception des droits et de
maire de la commune dans laquelle il va
distribution des artistes interprètes de
être représenté ; la demande doit être
musique et de danse
faite auprès des services municipaux un
16, rue Amélie - 75007 Paris
mois avant le spectacle.
% 01 44 18 58 58
@ www.spedidam.fr

362 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
w La sécurité - Toute la prévention des risques à
Règles de sécurité : l’organisateur est retrouver sur : @ www.cfpts.com, ainsi
tenu de mettre en place un service de qu’une bibliographie thématique de
sécurité et de le déclarer auprès de la sécurité, ERP (établissements recevant
mairie. du public) ;
- @ www.securite-spectacle.org : le
Les maires ont le pouvoir de
guide de la sécurité dans le spectacle,
à savoir faire interdire des spectacles
par l’Agence culturelle d’Alsace.
sur leur commune.

Les autorisations liées à l’accueil du


public et le respect des normes de sécu-
rité sont en effet très encadrés. En prin-
cipe, toutes les salles de spectacle ont
l es aides

w Les aides publiques


obtenu l’agrément de sécurité, mais Le ministère de la Culture et les DRAC
cela fait partie des premières questions sont directement compétents pour
à poser au bailleur de la salle. Dans un apporter des soutiens divers (aide à la
lieu inhabituel, il faut obtenir un avis création, soutien à l’emploi culturel,
favorable de la commission de sécurité aide à l’équipement, aide à la production
pour l’accueil de public. audiovisuelle du spectacle vivant avec le
concours du CNC et du COSIP).
Pour en savoir +
Mémento de la sécurité dans le spec- Aides individuelles à la créa-
tacle vivant, DGCA, ministère de la à savoir tion attribuées par les DRAC
qui sélectionnent les dossiers.
Culture et de la Communication, guide
en cours de réactualisation.
n FRILE

De plus, les postulants à une licence Fonds régional d’aides aux initiatives
d’exploitant de lieux de spectacle doivent locales, géré au niveau local par les pré-
avoir suivi une formation à la sécurité fectures. Au niveau national, contacter la
des spectacles ou justifier la présence DIACT (ex-DATAR)
dans l’entreprise d’une personne quali- % 01 40 65 12 34
fiée dans le domaine de la sécurité. @ www.diact.com
n FCM
Les spectacles forains et exhibitions Fonds pour la création musicale
dans les lieux publics sont soumis à 141, rue La Fayette - 75010 Paris
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

autorisation municipale. Les théâtres % 01 48 78 50 60


ambulants ne sont tenus, si besoin est, @ www.lefcm.org
qu’au permis de stationnement. (détail des programmes d’aide et formu-
laires de demande d’aide en ligne)
Pour en savoir +
n Les aides d’autres ministères seront
- Un recueil de textes sur la sécurité
accordées en fonction de la nature des
des lieux de spectacle par Éric Joly est
projets (Tourisme, Éducation nationale,
diffusé par l’ IRMA @ www.irma.asso.fr
Affaires sanitaires et sociales…).
- Document ERP sur le site APCE
@ www.apce.com

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 363
Les financements publics sont n Les aides des conseils régionaux et

à savoir assurés aux deux tiers par généraux, selon les priorités du moment.
les collectivités territoriales Exemple : Arcadi, un établissement pu-
et pour un tiers par l’État : soutien à la blic qui informe, conseille et aide la
création, à la diffusion et aux industries création et la diffusion des acteurs de la
culturelles. vie francilienne.
@ www.arcadi.fr
Les aides par genre
w Le mécénat d’entreprise
Genres Principaux guichets
Très développé dans le monde culturel,
Adami il peut se manifester par :
Spedidam, Afaa, ONDA - des actions de parrainage déductibles
Théâtre
Aides du réseau des frais généraux ;
généraliste de la diffusion
- des dons consentis par les entreprises,
SMAC, Adami, FCM, CNV, déductibles de leur résultat imposable ;
Musique Sacem, SCPP, Spedidam,
- la mise à disposition de locaux, maté-
SPFF
riels ou personnels ;
CCN - des achats de spectacles et des copro-
Scènes conventionnées ductions ;
Danse
pour la danse
ONDA - des locations d’espaces publicitaires,
etc.
Source : revue La scène
L’Admical, Association pour le
w Les ressources à savoir développement du mécénat
n Consulter les carnets d’adresses du
industriel et commercial, est
ministère chargé de la culture, clas- un centre de ressources qui répertorie
sés par sujet. Exemple : organismes de les entreprises mécènes. On peut aussi
financement du théâtre comme le Fonds se renseigner à la direction du Dévelop-
de soutien au théâtre privé, le Centre pement et des Formations du ministère
national de la chanson pour une produc- de la Culture et de la Communication
tion de concert, etc. 26 ter, rue Ordener - 75018 Paris
@ www.culture.gouv.fr % 01 42 55 20 01
@ www.admical.org
n Les principaux réseaux et program-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

c
mes financés par le ministère chargé de
la culture : @ www.culture.gouv.fr ontacts
n Se renseigner sur les conditions d’ob-

tention des aides de la Délégation inter- w Institutionnels


ministérielle à la ville (DIV). n Ministère de la Culture et
194, avenue du Président-Wilson de la Communication
93217 La-Plaine-Saint-Denis 3, rue de Valois - 75001 Paris
% 01 49 17 46 46 % 01 40 15 80 00
@ www.ville.gouv.fr @ www.culture.gouv.fr

364 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
Dossier thématique « Le spectacle - COREPS : conférences ou commissions
vivant » : - DEPS, département des étu- régionales des professions du spectacle,
des de la prospective et des statistiques dans chaque DRAC ;
@ www.culture.gouv.fr - nombreux partenariats avec les minis-
- DRAC, directions régionales des tères chargés de la jeunesse, des sports
affaires culturelles du ministère de la et de l’éducation nationale.
Culture.
w Les centres de ressources du
Le centre de ressources ARCA- spectacle vivant
à savoir
DE de la région PACA, qui a Les principaux centres de ressources
du spectacle vivant (CND, CNT, Hors les
une portée plus vaste que sa
seule région. @ www.arcade-paca.com murs, IRMA, Relais Culture Europe et
le CIPAC pour les arts plastiques) s’as-
Différents services de l’administration socient régulièrement en vue de l’orga-
centrale, dont, entre autres : nisation de journées d’information en
direction des professionnels du spec-
n DGCA
tacle vivant : circulation internationale
Direction générale de la création du spectacle vivant, contrats dans le
artistique spectacle vivant, etc. Renseignements
62, rue Beaubourg - 75003 Paris auprès des centres qui mettent souvent
% 01 40 15 80 00 le compte-rendu en ligne.
@ www.culture.gouv.fr
n Hors les Murs
nCNAP 68, rue de la Folie-Méricourt
Centre national des arts plastiques 75011 Paris
Tour Atlantique - 1 place de la Pyramide % 01 55 28 10 10
92911 Paris-La Défense @ www.horslesmurs.com
% 01 46 93 99 50 Association nationale pour le développe-
@ www.cnap.fr ment des arts de la rue et des arts de la
n CNPS piste.
Conseil national des professionnels du n CNT
spectacle Centre national du théâtre
Sous la présidence du ministre chargé 134, rue Legendre - 75017 Paris
de la culture, le CNPS rassemble tout % 01 44 61 84 85
ce qui touche à l’exercice des métiers du @ www.cnt.asso.fr
spectacle : Accueil des professionnels et amateurs
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

- représentation des salariés et des du spectacle vivant, bibliothèque, centre


employeurs de l’ensemble des sec- de documentation, services juridiques et
teurs d’activité (audiovisuel, cinéma et bases de données.
spectacle vivant), les divers organismes
n CND
sociaux et professionnels (GRISS, Pôle
Centre national de la danse
Emploi, UNEDIC, Caisse des congés
1, rue Victor Hugo - 93507 Pantin
spectacles, AFDAS, etc.) ;
- la commission emploi du CNPS se dote
% 01 41 83 98 98
@ www.cnd.fr
d’un observatoire sur la filière ;

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 365
n IRMA n PRODISS

Informations ressources Syndicat national


musiques actuelles des producteurs et organisateurs
22, rue Soleillet - 75020 Paris de spectacles
% 01 43 15 11 11 23, boulevard des Capucines
@ www.irma.asso.fr 75002 Paris
n Relais Culture Europe
% 01 42 65 73 13
@ www.prodiss.org
132, rue du Faubourg-Saint-Denis
Ses membres sont des producteurs, des
75010 Paris
exploitants de salles, des organisateurs
% 01 53 40 95 10 de festivals dans le domaine des musi-
@ www.relaisculture-europe.org
ques actuelles…
w Recrutement et informations n SYNAPSS, USR

générales sur le spectacle vivant À la même adresse.


Le syndicat national des petites struc-
n Pôle Emploi Spectacle
tures de spectacles, union des syndicats
50, rue de Malte - 75011 Paris
régionaux, regroupe essentiellement
% 01 53 36 28 28 des structures associatives liées à des
@ www.culture-spectacle.anpe.fr
salles de spectacles.
Site extrêmement complet, avec adres-
ses et liens utiles. n SYNDEAC

Syndicat national des directeurs


n Les COREPS, commissions régiona-
d’entreprises artistiques et culturelles
les de l’emploi et des professions du
8, rue Blanche - 75009 Paris
spectacle qui dépendent des DRAC.
@ www.profilculture.com % 01 44 53 72 10
@ www.syndeac.org
Site emploi spécialisé
Les membres du syndicat sont des
@ www.cnt.asso.fr/scene-emploi directeurs de théâtres, de compagnies
Les emplois sur le site du CNT et de lieux de diffusion comme les salles
de concert.
w Les syndicats d’employeurs
n La CSCAD
de production de spectacles
Chambre syndicale des
n SNES cabarets artistiques et discothèques
Syndicat national des entrepreneurs de Fondé en 1938, le groupement rassem-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

spectacles blait à l’origine les principaux caba-


48, rue Sainte-Anne - 75002 Paris rets artistiques et les établissements
% 01 42 97 98 99 de grandes revues de Paris. Il compte
@ www.spectacle-snes.org actuellement environ 600 membres,
Le SNES regroupe les entrepreneurs de répartis en spectacles vivants, discothè-
spectacles qui appartiennent au secteur ques (environ 280 adhérents) et lieux de
privé et qui viennent du théâtre, de la musique enregistrée.
danse, de l’opéra, des musiques actuel-
n CSCAD
les, de la musique classique…
8, rue de Bellefond - 75009 Paris
% 06 18 41 84 88
@ www.cscad.fr

366 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
w Agences publiques ou n Hors les Murs

partenaires institutionnels en charge Association nationale pour la promotion


de l’aide au financement et le développement des arts de la rue
et des arts de la piste
n ADAMI
68, rue de la Folie-Méricourt
Société civile pour l’administration
75011 Paris
des droits des artistes musiciens
interprètes % 01 55 28 10 10
@ www.horslesmurs.com
14, rue Ballu - 75009 Paris
% 01 44 63 10 00 n IFCIC
@ www.adami.org Institut pour le financement du cinéma
n Association pour le soutien au théâtre
et des industries culturelles
privé : aide au montage, garanties, aides Garantit les crédits à moyen et long ter-
à l’emploi et à la reprise ; emprunts pour me, dans les cas de création, restructu-
travaux et équipement. ration et développement d’entreprises
46, rue Fortuny - 75017 Paris (film, musique, édition, arts plastiques...).
46, avenue Victor Hugo - 75116 Paris
% 01 42 27 45 97
@ www.astp.asso.fr % 01 53 64 55 55
@ www.ifcic.fr
n CNT
n ONDA
Centre national du théâtre
Entre autres, aides nationales à la Office national de diffusion artistique
création de textes dramatiques accor- Onda a pour mission d’encourager et de
dées par le CNT, pôle Auteur soutenir la diffusion du travail d’artis-
@ www.cnt.asso.fr tes, de compagnies ou d’institutions qui
Les sociétés de droits d’auteur sont s’inscrivent résolument dans le domaine
tenues d’affecter un pourcentage des de la création contemporaine et du
rémunérations à des aides à la création, renouvellement des formes.
à la diffusion de spectacles vivants et à @ www.onda-international.com
la formation des artistes (loi du 3 juillet n OPALE
1985). Par exemple, la SCPP s’adresse Organisation pour projets alternatifs
aux artistes non confirmés et au démar- d’entreprise
rage de carrière, pour la création de Spécialiste des cafés musique et du pro-
spectacles et les tournées (chanson, gramme SMAC, scènes de musiques
variétés...). Ou encore la Fondation actuelles
Beaumarchais de la SACD, ou l’ADAMI 46, rue des Cinq-Diamants - 75013 Paris
(voir les adresses rubrique 5).
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

% 01 45 65 20 00
n CNV @ www.culture-proximite.org
Centre national de la chanson, des
variétés et du jazz Les secteurs des musiques
7-9, boulevard des Batignolles à savoir actuelles, du théâtre, des arts
75008 Paris de la rue, du cirque tendent à se
% 01 56 69 11 30 rapprocher : négociations sur les con-
@ www.cnv.fr ventions collectives, combinaison de
ressources marchandes, de subventions
et de bénévolat...

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 367
w Autres organismes n Jeune Théâtre National

professionnels 13, rue des Lions-Saint-Paul


75004 Paris
n Association nationale des théâtres de

marionnettes et des arts associés % 01 48 04 86 40


@ www.jeune-theatre-national.com
24, rue Saint-Lazare - 75009 Paris
Aide les jeunes sortant du Conserva-
% 01 42 80 55 25 toire national et du Théâtre national de
@ www.themaa.com
Strasbourg à monter des spectacles.
n Chambre syndicale de l’édition
n Syndicat des directeurs de théâtres
musicale
privés
62, rue Blanche - 75009 Paris
48, rue Laborde - 75008 Paris
% 01 48 74 09 29 % 01 42 27 45 97
@ www.csdem.org
Les aides de l’association pour le soutien
n Centre national des arts du cirque du théâtre privé sont importantes.
1, rue du Cirque
n SYNAPSS
51006 Châlons-en-Champagne
Syndicat national des petites structures
% 03 26 21 12 43 de spectacles
@ www.cnac.fr
Théâtre de la Mainate
n Centre national de création des arts 36, rue Bichat - 75010 Paris
de la rue à Marseille % 01 44 52 10 62
@ www.lieuxpublics.com
w Divers
n Fédération française des écoles
du cirque nCAGEC à Nantes
7, rue Taylor - 75010 Paris % 02 40 48 22 23
@ www.ffec.asso.fr @ www.cagec.fr
n FESAC Consulter le site @ www.legiculture.fr
Fédération des entreprises du specta- base d’informations du secteur culturel,
cle vivant, de la musique, de l’audiovi- réalisé par CAGEC GESTION
suel et du cinéma
n ONDA
5, rue Cernuschi - 75017 Paris
Office national de diffusion artistique
% 01 40 53 23 00 13 bis, rue Henri Monnier - 75009 Paris
@ www.fesac.fr
% 01 48 80 28 22
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

n FIM @ www.onda-international.com
Fédération internationale des Aide à la diffusion des spectacles s’ins-
musiciens crivant résolument dans la création
21 bis, rue Victor Massé - 75009 Paris contemporaine.
% 01 45 26 31 23 n AGEC
@ www.fim-musicians.com
Associations pour la gestion
n Institut international de la des entreprises culturelles
marionnette Toutes les AGEC font de l’accueil, de la
Charleville-Mézières formation, offrent des services comme
% 03 24 33 72 50 le traitement de la paie... Certaines sont
@ www.marionnette.com plus spécialisées que d’autres par sujet.

368 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
i nformation

w Information sur les métiers


w Information sur le finance-
ment de la formation continue
n AFDAS
Aller au CIDJ, à l’ONISEP, lire le guide Fonds d’assurance formation des activi-
sur les métiers du spectacle, (J. M. Djian, tés de spectacle
Le Monde de l’éducation), ainsi que le 3, rue au Maire - 75156 Paris Cedex 03
guide de l’ANPE.
% 01 44 78 39 39
Carnet artistes et techniciens du @ www.afdas.com
spectacle, et fiches n° 2.262 n AGECIF
Métiers de la Danse, n° 2.263 Organisme de formation conti-
Métiers de la Musique : interprètes, nue dans le domaine de la gestion
101, quai Branly - 75740 Paris Cedex 15 d’entreprise culturelle
@ www.cidj.com 22, rue de Picardie - 75003 Paris
Arts spectacles, ANPE et Documenta- % 01 48 87 58 24
tion française, collection Rome, 1995. @ www.agecif.fr
Les métiers de la scène et du spec- w Informations sur la réglemen-
tacle vivant, collection L’Étudiant. tation sociale
@ www.letudiant.fr De nombreux sites permettent de se
Les métiers du spectacle, tenir au courant sur la réglementation
Jeunes Éditions du travail. On conseillera tout particuliè-
rement :
w Information sur les
n Emploi dans le secteur vivant : le
formations régime des intermittents
Les organismes sont trop nombreux pour @ www.unedic.com
être cités dans le cadre de cette fiche.
n La revue mensuelle CAGEC, lettre de

Consulter : l’entreprise culturelle


n Les nombreux guides des formations @ www.cagec.com
aux métiers de la culture (avec adresses nLe Guide de l’employeur culturel,
utiles) du ministère de la Culture sur les publié par Juris Service en coédition
métiers des spectacles, du théâtre, de la avec la CAGEC
danse, de la musique... : les métiers du
spectacle vivant. nLe Guide annuaire du spectacle vivant
@ www.culture.gouv.fr du CNT, où sont détaillées toutes les for-
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

malités liées à l’embauche de salariés.


n Le centre de formation professionnelle @ www.professionnelsduspectacle.com
aux techniques du spectacle, avec de Le site des professionnels
nombreux documents dont le répertoire n La CNPNEF-SV, commission paritaire
des bonnes adresses sur Internet pour (salariés et employeurs) nationale
le spectacle vivant. @ www.cfpts.com emploi formation, a pour mission
de proposer les moyens permettant
d’assurer le développement et la sécu-

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 369
rité de l’emploi et de promouvoir la quali- cinéma, du théâtre et du spectacle !
fication et la formation professionnelle @ www.siel-satis.com
dans le spectacle vivant.
n JTSE
@ www.cpnefsv.org
Journées techniques du spectacle et de
n Opale, dispositif de soutien aux asso- l’évènement, novembre 2009
ciations, dispose de nombreux docu- @ www.aseditions.fr
ments portant sur l’emploi au sein des
n Nombreux festivals des arts de la
associations.
rue, recensés dans l’annuaire Goliath,
@ www.culture-proximite.org
édition Lieux publics, disponible à Hors
les Murs
w Information sur les aides
@ www.horslesmurs.com
nLe Guide annuaire du CNT
n Forum de Nancy sur les musiques
@ www.cnt.asso.fr
actuelles – Nombreux échanges et
n Autre contact : l’IRMA, fiche technique débats, synthèses à retrouver sur le site
sur les aides au spectacle vivant - Octobre 2005
@ www.irma.asso.fr @ www.foruma.fr
n Hors les Murs : toutes les aides à la n Et tous les festivals : Spectacles de

création rue, tels que celui d’Éclat à Aurillac, mais


@ http://crd.irma.asso.fr aussi à Chalon-sur-Saône, le Festival de
avec leur calendrier : la Parole à Grenoble et Chevilly-Larue,
@ www.horslesmurs.fr le Festival de danse à Montpellier, La
Biennale de Lyon, Les folles journées
n Ministère de la Culture et de la Com-
de Nantes, Le Festival interceltique de
munication/DGCA
Lorient, le Festival de la Marionnette à
@ www.culture.gouv.fr
Charleville-Mézières, à Paris, la Bien-
et liste des principaux réseaux financés.
nale de la Marionnette en Bourgogne...
nSur le site de toute l’Europe.fr
@ www.touteleurope.fr w Informations sur les
fournisseurs
w Information sur les salons et Organiser un spectacle, c’est faire appel
manifestations à de nombreux sous-traitants !
n SIEL Satis
Quelques points de repère :
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Salon professionnel des univers du spec- n Le Guide des agences et des presta-
tacle et de l’évènement taires, L’évènementiel :
Parc des expositions, Paris, porte de @ www.evenementiel.fr
Versailles.
n Le site du CFPTS, centre de formation
% 01 41 90 47 47 professionnelle aux techniques du
Pendant 4 jours, le SIEL propo-
se aux professionnels du spec- spectacle, donne des liens utiles par
tacle un cycle de conférences catégories (lumière, son, décor…)
plénières entièrement consacré à @ www.cfpts.com

Divers
Pour enwsavoir +
l’actualité de la scénographie, du
@ www.horslesmurs.fr

370 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
n Profession entrepreneur de spec- preneur du spectacle à retrouver sur :
tacle, Philippe Audubert, septembre @ www.cfpts.com
2007, IRMA Édition, à retrouver sur : @ www.ccip.fr, activités réglementées,
@ www.irma.asso.fr les entreprises de spectacles.
@ www.cagec.fr, fiche sur les entrepre-
n GUSO pratique @ www.guso.com.fr neurs de spectacle vivant.
@ culture.gouv.fr - infos pratiques - for-
mulaires - spectacle vivant : textes sur la n Le Mémento sur la réglementation
licences et formulaires de demande. des spectacles édité par le ministère
- Artistes, vos droits par le service public de la Culture, direction de la Commu-
@ http://vosdroits.service-public.fr nication, direction du Théâtre et des
Spectacles
n Les fiches pratiques de l’IRMA dont % 01 40 15 80 00
L’organisation de spectacle, à téléchar-
ger gratuitement sur le site de l’IRMA. n Le Delmas sur L’entreprise de spec-
tacle et les contrats du spectacle.
n Le guide annuaire du spectacle
n Fiche APCE rubrique Activités régle-
vivant édité par le CNT, Centre national
du théâtre, qui comprend toute une par- mentées : @ www.apce.com
tie juridique. n De nombreuses informations sur
n Le site de la CAGEC gestion : Internet, par exemple sur :
@ www.legiculture.fr : les réglemen- @ www.citinerant.com
tations dans le domaine culturel (sur On trouve la législation sur les cirques et
abonnement) spectacles ambulants.
n Dossier complet sur la licence d’entre-

Tous droits réservés - Crédit photo © Frank Boucher


Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Fiche réalisée sur la base de la fiche de l’APCE correspondante.

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 371
MUSIQUES ACTUELLES
ET LIEUX DE RÉPÉTITION
Code NAF2008.rév2
9004Z - 9003B
8552Z
et divers
Tous droits réservés - Crédit photo © Frank Boucher Principaux codes NAF

L
’appellation “musiques actuelles et amplifiées” est utilisée par les
institutions publiques et les professionnels du secteur pour désigner
tout ce qui ne relève pas des musiques classiques et lyriques.
Dans les lieux de musiques actuelles et amplifiées, appelés aussi “salles
de concert” ou “clubs”, l’activité principale est la diffusion, mais de nom-
breux services associés sont très souvent proposés : résidences d’artistes,
répétition, accompagnement de groupes, tremplins...

a
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

ctivités du secteur
Elle sera suivie par la mise en place de
w Historique plusieurs instances comme :
Les pouvoirs publics commencent à
- la Commission consultative pour le
s’intéresser à ce champ multiforme au
rock et les variétés ;
début des années 80 avec les prises de
position de Jack Lang. Cela se traduit - la direction de la Musique ;
par des mesures dont la plus symbo- - l’Agence pour le développement des
lique reste la création de la Fête de la petits lieux musicaux ;
musique. - le programme « Cafés musiques ».

372 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
C’est le début d’un programme d’équi- n La première génération, celle des
pements qui va permettre ensuite la “militants bâtisseurs”
construction des premières salles de Ces lieux, créés avant les années 1990,
spectacles dédiées et adaptées aux ont pris leur assise sur le terreau de
musiques amplifiées. l’éducation populaire. Leur structura-
tion a été influencée par la personnalité
w Définition de leurs dirigeants, en général peu
centrés sur les questions de gestion et
n « Les musiques amplifiées » est un
de ressources humaines. Les projets
terme apparu au début des années 1990,
artistiques et culturels de ces équi-
issu des travaux de Marc Touché.
pements étaient au départ dédiés à
« Les musiques amplifiées désignent un
l’activité de diffusion musicale.
ensemble de musiques et de prati-
ques sociales qui utilisent l’électri- n La seconde génération
cité et l’amplification sonore comme Dans les années 1990, les porteurs de
élément majeur des créations musi- projet associatif trouvent le soutien des
cales et des modes de vie (transport, collectivités locales pour créer des équi-
stockage, conditions de pratiques, pements dans le cadre de partenariats
modalités d’apprentissage (...). mieux définis.
n Pour reprendre les catégories de clas- n La troisième génération
sement les plus employées, le terme de Des lieux créés plus récemment (“géné-
musiques amplifiées représente un outil ration 2000”) émergent. Ils sont exclu-
fédérateur regroupant des univers musi- sivement initiés et fortement contrôlés
caux contrastés : les musiques de recher- par les collectivités qui font appel à des
che, les diverses formes de rock’n’roll, chefs de projet issus de la génération
rap, jazz-rock, jazz, hard-rock, funk, militante ou de formations spécialisées.
reggae, chanson, house music, tous les

c
dérivés de la culture rock. »
Source : Les musiques actuelles à Lyon hiffres clés
www.millenaire3.com

n Le cœur de métier des lieux de w Structure de la profession


musiques actuelles/amplifiées est la n La France compte environ 30 000
programmation et l’organisation de groupes de musiques actuelles de 3 ou
concerts. Toutefois, cette activité origi- 4 musiciens en moyenne, soit 1 groupe
nelle tend à s’intégrer progressivement pour 2 000 habitants.
dans une dynamique de développement
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

local, notamment par l’accompagne- n On recense environ 1 500 lieux de con-

ment des pratiques artistiques. certs en France : 116 salles de plus de


1 200 places, 520 salles de 400 à 1 200
w Organisation de la profession places, 895 salles de moins de 400
Dans le secteur associatif, trois types de places.
structures et de créateurs ont été distin- n Le Centre national des variétés, de
gués par la Fédurok (Fédération de lieux la chanson et du jazz a recensé 30 000
de musiques amplifiées/actuelles) en représentations payantes de spectacles
2001. de variétés et de musiques actuelles en

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 373
2005 pour un total de 15,5 millions d’en- Il dépasse un million d’euros pour 17 %
trées. 30 % des spectacles concernent la des structures et est inférieur à 300 000
chanson, 23 % les spectacles d’humour, euros pour 10 % des lieux.
14 % le pop-rock, 12 % le jazz.
n Le coût d’installation : Les contraintes

n Les lieux adhérents de la Fédurok acoustiques expliquent l’importance de


ont programmé en moyenne en 2005 l’investissement initial pour créer un
60 soirées-dates, attirant 230 spec- studio de répétition. Il faut ainsi compter
tateurs par concert, pour une jauge entre 850 et 1 250 € HT le m2 pour une
moyenne de 500 places. En outre, la réhabilitation ou une création de studios.
moitié de ces structures organisent un Des spécialistes (architectes, acousti-
festival dans l’année. Pour les salles ciens, sonorisateurs) doivent impérati-
adhérentes à la Fédération des scènes vement être consultés.
de jazz et de musiques improvisées, où
n La masse salariale représente en
les jauges sont plus modestes, on se
moyenne 45 % des charges.
situerait en moyenne à environ
40 concerts par an et 100 spectateurs n Plus de 31 % des produits résultent de

par concert. l’activité économique développée par les


lieux (billetterie notamment), mais les
n L’IRMA (Information et ressources en
subventions restent la première source
musiques actuelles) recense 336 struc-
de financement, avec 61 % du budget
tures publiques, privées et associatives
en moyenne. 71 % des subventions pro-
proposant des studios de répétition.
viennent des collectivités territoriales et
majoritairement des villes.
w Emploi
n Un studio de répétition est utilisé par
n En 2006, les lieux de musiques actuel-
30 groupes et présente un taux de fré-
les/amplifiées de la Fédurok et de la
quentation de 40 à 60 %. Chaque grou-
FSJ employaient entre 1 et 22 salariés
pe répétant en moyenne 34 heures par
équivalent temps plein (ETP), avec une
an, on aboutirait, pour une moyenne de
moyenne de 6,44 ETP par lieu.
3 musiciens par groupe, à un ratio de
n Les contrats aidés concernent envi- 3 000 heures usagers par an pour un
ron la moitié des salariés en équivalent studio de répétition.
temps plein. 77 % des structures perçoi-
n En ce qui concerne les prix de revient,
vent des aides à l’emploi, même si elles
on peut avancer une moyenne d’environ
ne représentent que 5 % des ressources
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

30 à 40 € par heure d’occupation et un


en moyenne.
coût annuel par usager de 300 à 400 €.
n Des estimations font état d’un ratio de

é
1 000 heures d’utilisation par studio créé
et d’un emploi d’encadrement pour 1 300 volution du secteur
heures de répétitions par an.
Outre la création et la diffusion, trois
w Installation activités structurent le secteur :
n En 2005, le budget moyen de 45 adhé-
la répétition/l’accompagnement, l’infor-
rents à la Fédurok était de 711 000 euros. mation/les ressources, l’action cultu-
relle.

374 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
l
w Répétition/accompagnement
85 % des lieux adhérents de la Fédurok ’étude de marché
intègrent une activité de répétition et la
plupart des lieux qui ouvrent actuelle- w Tendances générales
ment sont équipés de studios de répéti- La pratique et l’écoute de la musique
tion. Cette activité ne consiste pas sim- sont en plein essor.
plement à proposer aux musiciens des
créneaux de répétition dans une salle n Depuis trente ans, la proportion de

équipée. Elle peut être définie au sens Français écoutant quotidiennement de


large comme de l’accompagnement : la musique a triplé. 25 % d’entre eux
répétition accompagnée, aide à la pro- savent jouer d’un instrument de musi-
duction, à la diffusion, etc. que (60 % des 15-19 ans).

Certains lieux organisent de véritables n Environ 3 % des Français exercent

parcours de professionnalisation de régulièrement une activité musicale, ce


groupes sur plusieurs années. qui représente près de 1,5 million d’indi-
vidus qui se répartissent équitablement
Des studios d’enregistrement sont éga- entre zones rurales et moyennes ou
lement disponibles dans certains lieux. grandes villes.
En outre, des services d’enseignement n Les rares études plus qualitatives
musical sont également proposés : sur le public des concerts de musi-
stages ponctuels avec des profession- ques actuelles/amplifiées montrent
nels, formation individuelle et collective. que ces musiques ne s’adressent pas
qu’à une population jeune et étudiante.
Certains lieux mettent également à Les trois quarts des spectateurs
disposition des ordinateurs équipés avec auraient entre 20 et 30 ans, et pour le
de nombreux services associés : aide à jazz ou le blues, les plus de 30 ans sont
la consultation, cours de MAO (Musique fortement représentés.
assistée par ordinateur) ou de construc-
tion de sites web. n 31 % des Français de 15 ans et plus

ont assisté à un concert ou spectacle


w Information-ressources musical au moins une fois lors des 12
80 % des lieux adhérents de la Fédurok derniers mois. Le pourcentage atteint
indiquent développer une activité d’infor- 41 % pour les 15-29 ans.
mation et de ressources pour les acteurs n La chanson et les variétés françaises
locaux, notamment en ouvrant au public constituent le style de concert le plus
un espace offrant la possibilité d’écouter
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

fréquenté (41 % de ceux qui sont allés


des disques, mais aussi de consulter des au moins à un concert dans l’année indi-
revues, et de trouver des informations et quent avoir assisté à un concert de chan-
du conseil artistique et juridique. sons), suivi des musiques classiques
(26 %), des musiques du monde et régio-
w Action culturelle nales (25 %), de la variété internationale
Des actions de sensibilisation sont sou- (24 %), du rock (19 %), du jazz (14 %) et
vent menées par les lieux, notamment des musiques électroniques (9 %).
en direction des scolaires ou en milieu
carcéral.

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 375
n Même si le public est plutôt jeune

(environ 40 % du public serait étudiant


ou scolarisé) et masculin, l’activité musi-
cale semble débuter de plus en plus tôt
l e créateur et les règles
de la profession

w Profils de poste
pour s’achever de plus en plus tard. Ils peuvent être très différents en
fonction des lieux, et les cadres d’emploi
w Et demain ? restent encore peu construits. On assiste
La commission « Musiques amplifiées » cependant à une professionnalisation qui
de la FNCC a déterminé trois principaux se traduit notamment par une utilisation
enjeux : accrue de la formation professionnelle
n La musicalisation de la société qui et une meilleure définition des organi-
« touche aussi bien les espaces collec- grammes.
tifs que les sphères les plus intimes de Enfin, pour la quasi-totalité des lieux, il
la vie ». est important de rappeler que des béné-
« Quels que soient les jugements esthé- voles participent à l’activité, notamment
tiques que l’on porte sur les musiques pour l’accueil des artistes et du public.
amplifiées, elles demeureront vraisem-
blablement comme l’une des caractéris- w Statuts juridiques et fiscalité
tiques majeures et l’un des principaux n Les normes juridiques de la profes-
symboles de la production musicale de sion, particulièrement l’ordonnance du
la deuxième moitié du siècle. » 13 octobre 1945 sur la licence d’entrepre-
n Le développement des villes : « Vil- neur de spectacles, ont contribué à créer,
les qui se développent en villes-centres, pour la première génération d’équipe-
villes-périphériques, mais aussi villes- ments, des doubles montages juridiques :
banlieues avec leurs problèmes spécifi- association pour les activités artistiques
ques (…). Cette urbanisation croissante et culturelles, SARL pour l’activité de
entraînera la nécessité de transformer bar. Mais la grande majorité des lieux,
profondément les politiques culturelles surtout depuis 1992, fonctionnent désor-
(…). De ce point de vue, la prise en consi- mais sur un statut associatif unique.
dération des pratiques émergentes sera Cela engendre certaines difficultés, par-
essentielle. » ticulièrement concernant l’autorisation
d’ouverture tardive et l’attribution de la
n L’essor des technologies : « L’électro-
licence de débit de boissons.
nique et l’informatique ouvrent la voie
n Les associations programmant du
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

non seulement à de nouvelles formes


de création et de production musicales, spectacle vivant ont négocié, avec le
mais aussi, pour toutes les couches de la ministère chargé de l’économie et des
population, à de nouvelles formes d’ac- finances (par l’intermédiaire de l’UFISC :
cès à la musique. La musique de notre Union fédérale d’intervention des struc-
temps apparaît ainsi plus comme une tures culturelles), une fiche technique
matière sonore que l’on triture à l’infini relative à la lucrativité des associa-
que comme une construction intellec- tions exploitant des lieux de spectacles
tuelle issue d’un patrimoine universel. » vivants. Cette fiche précise les conditions
Source : www.millenaire3.com de non-assujettissement aux impôts
commerciaux.
Elle indique qu’une association dévelop-

376 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
pant une activité culturelle et artistique de développer une diffusion régulière
dans un lieu de spectacle vivant peut être dans un lieu professionnel de concerts
exonérée des impôts commerciaux dès d’amateurs.
lors qu’elle est gérée de façon désin-
téressée et qu’elle est en situation de w Les conventions collectives
non-concurrence vis-à-vis du secteur Plusieurs conventions collectives régis-
lucratif. sent le domaine du spectacle. Le
contenu de ces accords varie selon l’ac-
Pour apprécier cette non- tivité de l’entreprise ou de l’association
à savoir concurrence, il convient d’ana- (organisateurs de tournées, diffuseurs
lyser : de spectacles vivants, artistes, anima-
- le produit offert : accueil d’artistes tion socioculturelle...).
émergents, organisation d’actions cultu- Les conventions les plus répandues :
relles, soutien de bénévoles pour l’acti- n La Convention « Entrepreneurs de
vité... spectacles, artistes dramatiques, lyri-
- le public visé : actions auprès de ques, chorégraphiques, variétés et
personnes en difficulté ou issues de musiciens »
zones défavorisées ;
N° 3277 (ex. Snes, dénommée égale-
- les prix pratiqués : ils doivent être dans ment Convention Tournées). Convention
tous les cas inférieurs d’au moins un étendue par décret le 20 octobre 2004.
tiers au prix proposé par les organismes
du secteur concurrentiel ; Cette convention « règle les rapports
entre les artistes-interprètes dramati-
- la publicité : les moyens de commu-
ques, lyriques, chorégraphiques, marion-
nication utilisés par l’association ne
nettistes, de variétés et musiciens et les
doivent pouvoir être assimilés à de la
entrepreneurs de spectacles organisant
publicité “par l’importance et le coût de
des tournées ».
la campagne de communication”.
La convention donne, dans son
w Contexte réglementaire
et législatif à savoir article 2, une définition précise
de la tournée : « On entend par
La principale disposition réglementaire
“tournées” les déplacements effectués
concernant ces lieux est constituée par
par l’artiste-interprète dans un but de
la loi du 15 décembre 1998, qui instaure
représentation publique donnée par tout
un niveau sonore à ne pas dépasser et la
entrepreneur, produisant ou diffusant un
nécessité de réaliser une étude d’impact
ou plusieurs spectacles, en France, dans
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

des nuisances sonores pour les établis-


les départements et territoires d’outre-
sements recevant du public et diffusant
mer ou à l’étranger, quels que soient la
de la musique amplifiée. Ce texte,
durée du séjour et le lieu de représen-
appelé par ailleurs “décret discothèque”,
tation, dès lors que les déplacements
pose un certain nombre de problèmes
sont effectifs ». On comprend, par con-
d’application pour des lieux de diffusion
séquent, qu’une tournée peut parfaite-
de spectacle vivant, notamment les plus
ment se réduire à un seul spectacle, si le
anciens. Une autre difficulté est posée
déplacement est effectif.
par l’absence de cadre légal permettant

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 377
Cette convention prévoit des salaires musiques actuelles) titulaires d’une ou
minimums pour les catégories d’artis- plusieurs licences relatives aux spec-
tes concernées (dramatiques, lyriques, tacles se livrant en tout ou partie à des
chorégraphiques, variétés et musiciens) activités d’exploitant de lieux de specta-
et précise le montant des indemnités cles vivants et/ou de producteur de spec-
journalières de déplacement. Elle ne tacles ou d’entrepreneur de tournées
couvre pas les personnels techniques et et/ou diffuseur de spectacles vivants
administratifs. ainsi que les entreprises de prestations
techniques exerçant leur activité dans le
Pour en savoir + domaine de l’évènementiel et du specta-
@ www.spectacle-snes.org cle vivant ».
ou sur @ www.legifrance.gouv.fr
On entend par spectacles
n La Convention collective du spectacle à savoir vivants de variétés tous les
vivant privé spectacles entrant dans le
Les entreprises du secteur privé sont champ de compétence du Centre natio-
des entreprises ou des associations de nal de la chanson des variétés et du jazz
droit privé, indépendantes de la puis- (CNV).
sance publique (État et/ou collectivités
territoriales) en matière d’orientations
Sont exclues du champ d’ap-
artistiques, pédagogiques, sociales
(actions vis-à-vis de publics ciblés) terri- à savoir plication les structures de
droit privé, sans but lucratif,
toriales ou culturelles.
qui développent à titre principal des acti-
vités d’intérêt social, dans les domaines
Elles peuvent bénéficier de conven-
culturels, éducatifs, de loisirs et de plein
tions pluriannuelles de financement de
air, ainsi que les cirques, discothèques,
la part de l’État et/ou des collectivités
bals, casinos et parcs de loisirs.
territoriales, sachant que les entrepri-
Précisons que les musiques et danses
ses ou les associations bénéficiaires de
traditionnelles tombent directement
ces conventions pluriannuelles restent
dans son champ d’application.
globalement indépendantes de la puis-
Seront concernées les entreprises pos-
sance publique dans leur fonctionne-
sédant les codes NAF : 90.01Z, 90.02Z,
ment, que ce soit sur le plan économique
90.03A, 90.03B, 90.04Z et 79.90Z.
ou en matière d’orientations artistiques,
pédagogiques, sociales, territoriales ou
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Pour en savoir +
culturelles.
@ http://crd.irma.asso.fr
Source : www.spectacle-snes.org
w Partenaires
n La Convention « Chanson, variétés,
Si l’État a pu jouer un rôle incitatif
jazz, musiques actuelles »
important au travers de sa politique
Cette convention règle les rapports
culturelle (dispositif SMAC : Scènes de
entre tous les salariés (administratif,
musiques actuelles), territoriale (politi-
artistique, accueil et technique) des
que de la ville) ou sociale (aides à l’em-
« entreprises commerciales ou asso-
ploi), les collectivités territoriales ont
ciatives du secteur privé des specta-
toujours été très présentes, en particu-
cles vivants (chanson, variétés, jazz,
lier les municipalités.

378 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
Les départements et les régions se l’analyse et de l’expertise via un travail
positionnent de façon de plus en plus de veille et d’observation, tout en accom-
significative comme partenaires privi- pagnant les structures adhérentes dans
légiés de ce type d’équipements et de leur développement spécifique.
projets. Les collectivités interviennent
Pour en savoir +
pour de l’aide à l’investissement, de
l’aide aux projets (notamment pour les @ www.lafedurok.org
actions culturelles et de l’évènementiel), / info@lafedurok.org
et de l’aide au fonctionnement (infras- % 02 40 48 08 85
tructure globale du lieu).
n Fédération des scènes de jazz et de

Les aides privées (mécénat, par exem- musiques improvisées (FSJ)


ple) sont pratiquement inexistantes sur Créée en 1996, elle regroupe une tren-
ce secteur. Les sociétés civiles (SACEM, taine de salles spécialisées dans la
mais aussi ADAMI ou SPEDIDAM) appor- diffusion de l’esthétique “jazz”.
tent des aides ponctuelles qui restent
Pour en savoir +
toutefois à un niveau faible.
@ www.scenes-jazz.com
Le CNV (Centre national des / f.francis@scenes-jazz.com
à savoir variétés, de la chanson et du % 02 47 05 26 36
jazz), ancien Fonds de soutien,
est devenu en 2002 établissement public n SMA

sous tutelle du ministère de la Culture et Syndicat des petites et moyennes struc­


de la Communication. Sa mission prin- tures non-lucratives de musiques
cipale est de soutenir le secteur de la actuelles
chanson, des variétés et du jazz, grâce Ces deux fédérations ont fondé en 2005
aux fonds collectés par la perception de le Syndicat des petites et moyennes
la taxe sur les spectacles de variétés. structures non-lucratives de musiques
Le CNV apporte des aides financières actuelles (SMA) : « Le SMA s’adresse à
aux différents acteurs de la filière toutes les structures de droit privé sans
- producteurs, salles, festivals… - et finalité lucrative, de petite et de moyenne
développe également une activité de taille, se reconnaissant dans ce champ
centre de ressources. intermédiaire et alternatif, et dont la
ou les activités consistent à diffuser

c
des œuvres, et/ou à accompagner les
ontacts et sources d’information pratiques, et/ou à soutenir la création,
et/ou à former les praticiens dans le
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

w Organismes professionnels secteur du spectacle vivant des musi-


On compte deux fédérations nationales : ques actuelles ».
Il a vocation à représenter ces structures
n Fédurok dans les instances paritaires : conven-
Fédération de lieux de musiques ampli- tions collectives, fonds de formation...
fiées/actuelles
Créée en 1994, elle rassemble plus de Pour en savoir +
70 lieux sur le territoire. Le principal @ www.sma-syndicat.org
objectif de la Fédurok est de produire de / info@sma-syndicat.org
% 09 50 21 77 28

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 379
w Réseaux locaux n L’AFIJMA (Association des festivals

Plus de la moitié des régions métropo- innovants en jazz et musiques actuel-


litaines comptent un réseau de lieux de les).
musiques amplifiées/actuelles. Créée en 1993, l’association regroupe
On peut citer : aujourd’hui 35 festivals de jazz contem-
porain et de musiques improvisées en
n Avant Mardi, Midi-Pyrénées
France et à l’étranger. Réunis autour
@ www.avant-mardi.com
d’une charte, ils inscrivent leur program-
n Fracama, Centre mation dans la cadre de projets culturels
@ www.fracama.org affirmés et de projets « citoyens » de
n Hiéro, Alsace et Limousin diffusion : développement des publics,
@ www.fede-hiero.com action dans les quartiers et en milieu
n Le Patch, Picardie
rural, actions pédagogiques multiples,
@ www.le-patch.net travail à l’année en dehors du festival,
tarifs équitables
n Le Pôle, Pays-de-la-Loire
@ www.afijma.asso.fr
@ www.lepole.asso.fr
n Le Rama, Aquitaine Pour en savoir +
@ www.le-rama.org Le Cry
n Le Rif, Île-de-France @ www.lecry.com
@ www.lerif.org / info@lecry.com
n Museau, Champagne-Ardenne % 01 30 61 58 02
@ www.macao.fr/museau Pôle régional des musiques actuelles
n Pôle régional des musiques actuelles de Poitou-Charentes
de Poitou-Charentes @ www.pole-musiques.com
@ www.pole-musiques.com / anne.loussouarn@pole-musiques.
n Réseau Raoul,Nord-Pas-de-Calais
com
@ www.reseau-raoul.com % 05 49 55 33 19
- Rézo, Bourgogne
w Structures ressources
- Trema, PACA
n Information et ressources en
nZiz Zac, Lorraine
@ www.zic-zac.com musiques actuelles (IRMA)
Le secteur est doté d’un centre de
ressources national qui regroupe,
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Il n’existe pas de fédération


à savoir
nationale regroupant des stu- depuis 1994, le CIJ (Centre d’information
du jazz), le CIMT (Centre d’information
dios de répétition musicale.
Toutefois, des structures départementa- des musiques traditionnelles et du mon-
les ou régionales (fédérations ou centres de) et le CIR (Centre d’information rock,
de ressources) se sont investies sur ces chanson, hip-hop et musiques électroni-
chantiers : Le Cry pour la musique dans ques). L’IRMA s’appuie sur de nombreux
les Yvelines, le Pôle régional des musi- correspondants régionaux.
ques actuelles en Poitou-Charentes, ou @ www.irma.asso.fr
encore Trempolino en Loire-Atlantique. / jnbigotti@irma.asso.fr
% 01 43 15 11 11

380 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
n Centre national de la chanson, des COLIN (Bruno), DE LARMINAT (Luc),
variétés et du jazz (CNV) BOURON (Gaël), LARDIÈRE (Estelle),
@ www.cnv.fr Consolidation des NSEJ dans les réseaux
/ severine.morin@cnv.fr musiques actuelles, rapport final, Opale,
% 01 56 69 11 30 Culture & Proximité, Paris, 2003.
n Centre d’information et de documen-
GAUTIER (Arthur), Le positionnement
tation sur le bruit (CIDB) économique des lieux associatifs de
@ www.infobruit.org musiques amplifiées : l’apport de l’éco-
% 01 47 64 64 64 nomie sociale et solidaire, mémoire de
DESS, ESSCA, Université catholique de
w Bibliographie l’Ouest, Angers, 2005.
BUREAU (Marie-Christine), GOMEL TEILLET (Philippe), “Publics et poli-
(Bernard), SCHMIDT (Nicolas), tiques des musiques actuelles”, dans
Les associations de musiques actuelles, DONNAT (Olivier), TOLILA (Paul), Le(s)
partenaires du programme nouveaux public(s) de la culture, Presses de
services – Emplois jeunes : contribution Sciences Po, Paris, 2003.
à un état des lieux, Centre d’études de
l’emploi, Noisy-le-Grand, 2004. Créer un studio de répétition : un guide
pour des projets adaptés à la diversité
COLIN (Bruno), L’équilibre économique des pratiques musicales - Lille : Région
d’une activité de concerts musiques Nord-Pas de Calais/DIREN, 2003.
actuelles, Opale, Culture & Proximité, Diffusion auprès de Domaine Musiques
Paris, 2003.
% 03 20 63 65 80

Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Tous droits réservés - Crédit photo © Frank Boucher

Fiche réalisée essentiellement sur la base des deux fiches Repères de l’Avise correspondantes :
les lieux de musiques actuelles et amplifiées, téléchargeables sur le site de l’Avise www.avise.org

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 381
PRODUCTION AUDIOVISUELLE
Code NAF2008.rév2
5911A - 5911B
5912Z
et divers
Tous droits réservés - Crédit photo © Frank Boucher Principaux codes NAF

L
a concrétisation d’un film, d’un documentaire, d’un court-métrage ou
d’une fiction, est le résultat d’une triple recherche : une idée origina-
le, un réalisateur (ce peut-être l’auteur lui-même) et un producteur
qui va positionner le projet auprès d’un diffuseur.
Elle a été bouleversée ces dernières années par les technologies
audiovisuelles auxquelles les professionnels ont un accès plus facile et
plus rapide aujourd’hui. Internet, le numérique, les images de synthèse et
la téléphonie 3G ont bouleversé l’approche audiovisuelle des entreprises
et l’animation télévisée. La crise de 2008 n’a pas épargné ce secteur.
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

a ctivités du secteur

w Définition
leurs durées (court ou long métrage)
ou leurs formes (reportages, films de
Il s’agit de production de films qui ne prestige, de promotion, documentaires,
sont pas destinés à la diffusion cinéma- fictions, séries, programmes d’anima-
tographique en salle, et ce, quels que tion, etc.).
soient leurs supports (diapos, films Cette production de films est destinée à
vidéo, multimédias et téléphonie) ou plusieurs types de clientèle.

382 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
nEntreprises et « institutionnels » n Le diffuseur est un éditeur de pro-

On parle alors dans les deux cas de films gramme, par exemple une chaîne de té-
de commande, c’est-à-dire de films lévision.
publicitaires ou institutionnels.
n Le distributeur est une société qui ac-
n Chaînes de télévision quière des droits d’exploitation des films
Les producteurs de production télévi- auprès des producteurs pour les reven-
suelle développent soit des program- dre par la suite. Le distributeur apporte
mes de flux (émissions de variétés, jeux, un minimum garanti au producteur et
retransmissions sportives ou journaux à la revente du programme, reverse au
télévisés, magazines), soit des œuvres : producteur une partie de la vente, après
les fictions et documentaires de création, avoir récupéré son minimum garanti.
l’animation, les vidéomusiques (clips), et Le marché est très atomisé, les contrats
les captations/récréations de spectacles volatiles, et les structures légères à fai-
vivants. ble capitalisation ne facilitent pas les
concentrations.
Le producteur de l‘œuvre Le secteur des prestations techniques
à savoir audiovisuelle est la personne compte, comme le précédent, un nom-
physique ou morale qui prend bre important de petites entreprises. Il
l’initiative et la responsabilité de la réali- est également peu concentré.
sation de l’œuvre. Il produit, post-produit
et fait diffuser. Une participation en coproduc-
Source : Code de la propriété intellectuelle à savoir
tion donne à son titulaire un
(art.132-133) droit de propriété sur l’œuvre
qu’il partage éventuellement avec les
w Structure de la profession autres coproducteurs. Un préachat ou
une prévente ne confère à son bénéfi-
n Une société de production audio-
ciaire que des droits de diffusion limités
visuelle conduit à son terme les opéra-
dans le temps et pour un ou des modes
tions de conception, de réalisation, de fa-
d’exploitation précis.
brication et d’exploitation des films. Elle

c
fait le plus souvent appel à des presta-
taires extérieurs pour le matériel de
tournage, le montage et la post-produc- hiffres clés
tion.
Le premier volet de l’activité est donc la La production audiovisuelle demeure
réalisation d’œuvres audiovisuelles, et le une activité mal connue du secteur de
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

second, la commercialisation des droits l’audiovisuel à cause de son faible poids


de diffusion, avec la vente de droits. économique et de la multitude de ses
intervenants. Il est plus facile de s’inté-
nLes entreprises de production de com- resser aux distributeurs ou diffuseurs,
mande réalisent des films institutionnels et moins aisé de cerner toutes les bran-
ou publicitaires. Ces activités regroupent ches de ce secteur qui interfèrent sou-
un grand nombre de petites entrepri- vent entre elles, notamment audiovisuel
ses dont la production moyenne est de et cinéma.
600 000 €. Les 25 plus grandes entre-
prises ne réalisent qu’un tiers du CA du Source : Eurostaf
secteur.

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 383
w Évolution du secteur une filiale à l’étranger est nécessaire.
Pour limiter les coûts, la délocalisation
n Télévision : les fictions, animations,
de certaines productions est souvent en-
documentaires s’exportent. En 2007,
visagée.
pour la quatrième année consécutive,
les ventes de programmes audiovisuels n La production audiovisuelle et ciné-

français à l’étranger avaient progressé matographique compte plus de 6 500


et s’élevaient à 118 M€. En 2009, le total entreprises en France. Un bon tiers des
de ces exportations (ventes et préventes) sociétés sont inactives : créées souvent
atteignent 135,9 M€. Le recul est de 9,7 % en vue de réaliser un projet spécifique,
par rapport à 2008. elles peuvent ensuite rester en sommeil.
Ceci explique le taux élevé de « turn-
Source : TV France international le 11/09/2008
www.tvfrance-intl.com et « L’exportation des pro- over » du secteur.
grammes audiovisuels français en 2009 » - Centre
national du cinéma et de l’image animée - 09/10 n Le marché de l’audiovisuel dépasse

largement le champ hexagonal.


n Les animations et le documentaire,
Dix ans après le premier Festival de
qui représentent 30 % à 40 % des expor-
Biarritz, on est passé de 2 000 à 8 000
tations de l’audiovisuel français, sont les
programmes par an.
deux points forts de l’activité des entre-
prises françaises.
Pour en savoir +
n Le film d’entreprise exporte aussi son Site de l’Observatoire européen de
image, mais le coût d’une prospection l’audiovisuel @ www.obs.coe.int
à l’étranger est élevé ; un partenaire ou

Production audiovisuelle en France (hors production de films pour le cinéma)


Parc Personnes
Codes APE Activités d’entreprises occupées
et CA en ETP

Productions et réalisations de films et 1587


92.1A/5911A 6 328
de programmes pour la télévision 1 185 M€

Productions et réalisations de films 2380


Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

92.1B/5911B 5 459
institutionnels et publicitaires 1 186 M€

Prestations techniques pour le cinéma


et la télévision/post-production de films 1336
92.1D/5912Z 8 263
cinématographiques, de vidéos et de 1 325 M€
programmes de télévision
565
92.2B/5911A Productions d’émissions de télévision 3 995
1 066 M€
Source : INSEE, la France des services, services aux particuliers en 2006, janvier 2009
Actualisation sur www.insee.fr puis services

384 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
w Emploi Pour en savoir +
n Au total, ce sont environ 52 000 per- Pour retrouver tous les chiffres sur la
manents et 50 000 intermittents qui sont production audiovisuelle, la diffusion de
concernés. vidéos et la diffusion des films à la télé-
vision, consulter le site @ www.cnc.fr à
n Les entreprises de l’ensemble des sec-
la rubrique Statistiques.
teurs sont de très petites entreprises.
En Île-de-France, 45 % d’entre elles ne w Chiffre d’affaires
déclarent aucun emploi permanent en Beaucoup d’entreprises font environ
2009 (uniquement des intermittents) et 300 000 € de chiffre d’affaires, tandis
27 % d’entre elles déclarent 1 ou 2 per- qu’une autre partie de la profession
sonnes ayant occupé un emploi perma- atteint des CA de l’ordre de 1,5 M€.
nent sur l’année. D’autres entreprises attendent de
nouveaux contrats et réalisent très peu
Source : « Observatoire de la production audio-
visuelle et cinématographique en Île-de-France » de chiffre.
Degardin Philippe, Veillon Olivier-René, avril 2011

n Le secteur de l’animation emploie w Facturation


2 500 personnes, au sein d’environ 40
Quelques facturations HT
sociétés, qui réalisent un CA d’environ
180 M€ par an, avec un franc succès à 10 minutes de films Autour de
l’international, où la France est leader d’entreprise, support vidéo 4 500 €
européen du genre. 52 minutes de documen-
taire tourné en 16 mm, 180 000 €
Source : Festival d’animation d’Annecy livré en vidéo
Pour la première fois depuis 2004, les Spot TV 30 secondes en 150 000 à
emplois intermittents sont en baisse 35 mm 500 000 €
ainsi que les emplois permanents
(2,5 %).
Facturation du court métrage :
w Localisation à savoir entre 400 et 600 € la minute.
La filière des industries de l’image est
dynamique, en particulier en Île-de-

l
France qui concentre 90 % des presta-
tions techniques du cinéma et de l’audio-
visuel français : les Hauts-de-Seine pour ’étude de marché
la conception et la Seine-Saint-Denis
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

pour les prestataires techniques, les w Évolution par type de clientèle


studios, les structures de formation et n Institutionnels : croissance soutenue
de recherche, ainsi que le pôle de com- par le développement touristique et
pétitivité Cap Digital situé à Paris au culturel. Dans le secteur public, les
74, rue du Faubourg-Saint-Antoine. appels d’offres accompagnent tout
Source : « Observatoire de la production audio- budget supérieur à des montants fixés
visuelle et cinématographique en Île-de-France » par le Code des marchés publics ;
Degardin P., Veillon O.-R., avril 2011
Pour en savoir +
@ www.minefe.gouv.fr puis commande
publique/marchés publics

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 385
n Entreprises : On distingue deux types optimiser les temps de réunion…
d’interventions sur ce marché : La communication sert aussi auprès
La communication externe des clients, prospects et journalistes :
L’information de l’entreprise est véhi- visioconférence (HD, téléprésence),
culée sur des supports nombreux, et audioconférence, tableau interactif, pré-
l’Internet tient désormais une place sentation interactive (bilan financier,
importante : réalisation de clips ou lancement de produit…).
films et blogs vidéo, de magazines on n Télévision
line, de films commerciaux, de DVD La production et la diffusion de fictions
interactifs … françaises sont très inférieures à celles
La communication audiovisuelle permet d’autres pays européens et elles conti-
de conquérir de nouvelles parts de mar- nuent régulièrement à diminuer.
ché à moindre frais, car la plupart des
entreprises possèdent déjà un site web Source : Rapport Hadas Lebel sur la rediffusion
des fictions françaises sur les chaînes de télévi-
comme outil de diffusion. sion, juin 2006, à télécharger sur www.cnc.fr
Source : Satis 2008
Commandés par les agences
Cela permet aussi de valoriser les ima-
ges de l’entreprise, images actuelles ou
à savoir de publicité, les spots publi-
citaires sont réalisés par une
images d’archives, créant ainsi une ima- trentaine de producteurs spécialisés.
ge identitaire qui permet de valoriser la Ces sociétés productrices souffrent de la
culture et les valeurs de l’entreprise. concurrence étrangère, notamment an-
Source : Festival du Creusot glaise, et les spots sont réutilisés désor-
mais plusieurs fois. Ce sont des budgets
Web TV : La plupart des de 150 000 à 450 000 € en moyenne (spot
à savoir grandes entreprises, des ins- de 30 secondes).
titutions, des clubs de sport,
des municipalités et des conseils régio- n Les particuliers

naux ont leur télévision sur Internet. Ils représentent une nouvelle clientèle.
Objectif : un gain d’image, une visibilité Sur ce marché, la demande est forte sur
plus interactive et ludique. La Web TV est les « captations », une cristallisation sur
un créneau en plein essor. bande d’un évènement particulier, afin
de « l’immortaliser » en le gravant sur
La communication interne
DVD ou CD.
Grâce aux nouvelles technologies multi-
média, de nombreuses entreprises Source : Rebondir
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

disposent à présent d’une plus grande


latitude pour assurer tout ou partie de w Les tendances
leur communication interne ; les sup-
n Tendances générales
ports de diffusion sont nombreux :TNT,
Le ralentissement récent du secteur est
Web, Web TV, DVD, TV Peer to Peer...
d’abord le fait de la crise. La réforme de
Des sociétés se sont ainsi spécialisées
l’audiovisuel et la contraction des activi-
dans la communication B to B, au moyen
tés en général ont au total conduit à un
de technologies propres à simplifier la
ralentissement du secteur en 2009 et
communication, les échanges entre sa-
2010. La tendance est à la reprise géné-
lariés des entreprises, pour collaborer à
rale.
distance sur des projets communs, pour

386 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
Le CNC considère que les commandes Japon), et cette évolution stabilisée à
en provenance des chaînes ont diminué. haut niveau (autour de 280 heures de
Comme le souligne cependant l’institut programmes) s’accompagne d’une véri-
Xerfi, en dépit de la morosité publici- table embellie sur le marché de l’emploi.
taire, un grand nombre de sociétés de
production se sont lancées avec d’ailleurs Un obstacle au développement
un certain succès ; leur recette : un posi- à savoir de la 3D : les salles françaises
tionnement sur les univers parallèles de sont peu nombreuses à être
la publicité et du clip musical, l’ambition équipées en numérique, capables de
de produire moins mais mieux. visionner des films en 3D. En 2009, 350
salles sont équipées.
n Les métiers qui montent

Trois métiers se distinguent :


Par ailleurs, avec le développement
- l’homme-orchestre, chargé de l’en- continu d’Internet, la mode est aux clips
semble de la communication d’une vidéo et de nombreuses sociétés se sont
entreprise sur supports variés (vidéo, lancées sur ce créneau : blogs vidéo,
CD ROM, conception publicitaire, outils vidéos remontées et dimensionnées pour
multimédias...) ; le Web, Web TV… On parle de « commu-
- le conseil et formateur extérieur sur nication virale ». Des phénomènes com-
ces nouveaux outils technologiques ; me YouTube et Facebook impliquent des
comportements nouveaux, des rapports
- l’indépendant, qui manie la vidéo, occu- nouveaux à l’image.
pe les créneaux du mariage, des films
sportifs ou des spectacles pour enfants. Source : Festival 1er
regard

n Tendances sectorielles Pour en savoir +


Étude du CNC sur le marché de
La production de programmes est en
l’animation @ www.cnc.fr
expansion ; la plupart des sociétés se
positionnent sur les secteurs tant du
w Et demain ?
numérique que du multimédia.
n Multiplication des plateformes de dif-
Source : APAA (Association des producteurs
audiovisuels d’Alsace) fusion de l’audiovisuel : TV sur ADSL,
TNT, TVHD, Web TV pour une entreprise,
Le long métrage d’animation n’a jamais
TV sur les téléphones portables : ces
été aussi dynamique, les séries se pro-
nouvelles télévisions offrent désormais
duisent par dizaines pour les télévi-
de réelles opportunités de relancer le
sions, et les écoles forment des talents
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

marché des outils de production.


qui font jeu égal avec les talents du
À l’ère du numérique, la multiplica-
marché.
tion des chaînes devrait bénéficier à la
Source : Festival d’Annecy 2006 production, mais des contraintes de
Les studios français d’animation 3D financement fortes continuent à freiner
surfent sur la demande croissante de la ce développement.
télévision, du cinéma et du jeu vidéo. Source : Salon Satis 2008
La France reste l’un des acteurs mon-
n Les stratégies des acteurs de la
diaux les plus dynamiques dans ce
production, passé un certain stade de
domaine (derrière les États-Unis et le

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 387
développement, s’organisent autour des aigu des relations publiques pour décro-
axes suivants : cher des marchés dans un milieu sou-
- stratégie d’investissement dans cer- vent comparé à une jungle.
tains genres afin d’acquérir une position n L’innovation et la créativité sont fon-
dominante ; damentales. Il doit être en alerte en
- stratégie de développement dans toute permanence et conserver une avance
la chaîne de valeur de la production sans technologique sur ses concurrents.
omettre l’Internet ;
n L’exercice de son métier est à la con-
- conclusion d’alliances et de partena- vergence de l’audiovisuel et de l’infor-
riats avec des acteurs complémentaires matique.
(autres producteurs, distributeurs ou
n Vidéo et clips sur Internet : beaucoup
diffuseurs) ;
s’essaient au démarrage sur Internet,
- croissance externe pour bénéficier d’un
sur des sites de partage de vidéos (Eye-
effet de taille ;
ka, Wat TV, Dailymotion..) en espérant
- internationalisation pour gagner de être reconnus.
nouveaux marchés à l’export.
n Concurrence effrénée dans tous les Des initiatives territoriales
cas de figure au sein de l’Hexagone et en à savoir facilitent cette
reconnaissance :
dehors des frontières :
- concurrence des services audiovisuels - le réseau image dans le
des entreprises ; @ www.ccip92.fr ;
- concurrence des agences multimédias - le réseau charentais
ou plurimédias. @ www.larochelle.cci.fr ;
- l’association Coolisse

l
@ www.coolisses.asso.fr ;
e créateur et les règles
de la profession - le pôle audiovisuel cinéma-multimédia
du Nord parisien, avec une pépinière
Pour être producteur d’œuvres audiovi- dévolue au numérique, en Seine-Saint-
suelles, aucune autorisation d’exercice Denis, qui concerne 300 entreprises de
n’est demandée. Il convient cependant la filière image @ www.lepole.org.
de disposer de quelques qualités… et de
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

quelques atouts ! n Les relations publiques dans ce milieu

sont capitales, tout le monde se connaît


w Le créateur et se retrouve aux mêmes festivals ou
évènements.
Le chef d’entreprise est un homme aux Il faut consacrer une bonne partie de
multiples facettes (parfois partagées son temps à obtenir des rendez-vous et
avec un ou plusieurs associés) : créa- donc :
teur, technicien, concepteur, auteur,
réalisateur, publicitaire. - le sens de la négociation et du contact
est capital, y compris à l’étranger ;
n C’est à la fois un gestionnaire, un
- ainsi que le temps passé à s’informer
juriste, un financier. Il possède un sens sur ce qui est tendance ;

388 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
- à présenter un catalogue dès que pos- w Le régime d’assurance
sible ; chômage intermittent
- faire tourner les films déjà produits est Dans ce secteur, les artistes et les tech-
l’objectif à atteindre ; niciens sont souvent des intermittents
du spectacle.
- se diversifier (organisation d’évène-
ments, production dans plusieurs sec- Pour en savoir +
teurs, produits dérivés...) ; @ www.assedic.fr puis rubrique « Inter-
- être polyvalent : savoir couvrir un évè- mittents du spectacle », puis notice DAJ
nement, louer du matériel ou faire partie 168 avec la liste des activités concernés
d’un club... par l’annexe 8
- s’associer à une activité, un mouve- @ www.culture.gouv.fr
ment ou un sport qui monte...
w Les conventions collectives
- dans le milieu de la TV, Il faut avoir ses
entrées car les relations personnelles n On trouve sur les sites du SPI et de

prévalent ; l’USPA la convention collective de l’audio-


visuel, qui concerne les entreprises des
- enfin, il faut savoir ne pas compter son
ex-codes 921A 921B et 922B
temps !
@ www.lespi.org
Pour en savoir + @ www.uspa.fr
Découvrir une galerie de portraits sur n Il existe aussi la convention collective

@ www.uspa.fr des films d’animation :


@ www.ladocum entationfrancaise.fr
w Statuts disponible au Journal officiel
SA, SARL, Entreprise individuelle, EURL, 26, rue Desaix
GIE... Dans la pratique, on rencontre 75727 Paris Cedex 15
beaucoup de SA et de SARL et de com- % 01 40 58 78 78
merçants quand il s’agit d’une société de @ www.journal-officiel.gouv.fr ou gra-
production audiovisuelle. tuitement sur @ www.legifrance.gouv.fr

Le commerçant indépendant w Les règles de la profession


à savoir et le gérant majoritaire de la
n Contrat
SARL entrent dans la catégo-
Gérer une société de production néces-
rie des non-salariés et doivent être affi-
site enfin une bonne pratique contrac-
liés obligatoirement aux caisses relatives
tuelle : savoir rédiger un contrat de
à la protection sociale : retraite, santé,
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

cession de droits, défendre l’intégrité


prévoyance. Ces caisses sont désormais
d’une œuvre, être rompu aux contrats
regroupées au sein du RSI, régime social
d’auteur, contrats de réalisateur, con-
des indépendants. @ www.le-rsi.fr
trats de coproduction, contrats de tech-
nicien à durée déterminée.
Pour en savoir +
On trouvera des modèles de contrats
sur le site de la SACD @ www.sacd.fr
et auprès des organisations profession-
nelles.

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 389
n Assurances spécifiques isolés qui n’ont pas les moyens de déce-
Assurances du film ou de la pellicule, ler toutes les utilisations indues de leurs
assurances couvrant les accidents œuvres.
divers survenus pendant le tournage et
garantie de bonne fin, afin que le film se Pour en savoir +
réalise conformément au budget et au Les droits d’auteur pour une œuvre
plan prévu. Les primes sont calculées d’animation sont évoqués au lien
d’après le budget d’un film. suivant : @ www.afca.asso.fr

Pour en savoir +
Un réalisateur pourra être
CDIA : Centre de documentation et
d’information de l’assurance à savoir rétribué en partie en droits
d’auteur, sous certaines
@ www.ffsa.fr
conditions, se renseigner auprès de
l’Agessa : Association pour la gestion de
n Dépôt légal
la sécurité sociale des auteurs.
Les œuvres audiovisuelles doivent être
21 bis, rue de Bruxelles
déposées, selon leur nature, auprès
75009 Paris
d’organismes variés : la Bibliothèque
Nationale de France, le Centre national % 01 48 78 25 00
@ www.agessa.org
de la cinématographie et l’Institut natio-

l
nal de l’audiovisuel pour l’archivage.
Le dépôt constitue une garantie de con-
fidentialité et un élément de protection es aides financières
contre le piratage.
Pour en savoir +
La protection d’une œuvre
à savoir audiovisuelle peut être effec- Pour tout savoir sur la production
aidée @ www.cnc.fr
tuée auprès de l’INPI.
26 bis, rue de Saint-Pétersbourg
n Centre national du cinéma et
75008 Paris
de l’image animée
% 01 53 04 53 04 3, rue Boissière
@ www.inpi.fr
75016 Paris
n Droits de la propriété littéraire et % 01 44 34 34 40
artistique @ www.cnc.fr
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Légalement, c’est la loi du 11 mars 1957,


Le CNC contribue au financement du
modifiée par la loi du 3 juillet 1985 qui
court métrage sous des formes diverses
régit les droits sur la propriété littéraire
aux différents stades de l’écriture, de
et artistique : elle protège les artistes
la production, de la promotion et de la
du seul fait de l’existence de leur œuvre.
diffusion des films courts. Ses aides
C’est un droit inaliénable. Il existe
sont sélectives ou automatiques, direc-
cependant des organismes profession-
tes ou par l’intermédiaire d’organismes
nels d’auteurs chargés d’exploiter et de
(COSIP, GREC, Maison du film court,
faire respecter les droits des artistes
Agence du court-métrage, AFCA...) qu’il
subventionne.

390 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
Le CNC agit également dans le cadre de n PROCIREP, prix du producteur fran-
conventions que l’État (les DRAC) signe çais de télévision
avec les collectivités. @ www.procirep.fr
11 bis, rue Jean-Goujon - 75008 Paris
Pour en savoir + % 01 53 83 91 91
Voir sur le site le dossier du CNC sur à retrouver sur @ www.sacd.fr
ce sujet : « Le CNC soutient le court
n IFCIC
métrage » @ www.cnc.fr
Institut pour le financement du cinéma
et des industries culturelles
n Compte de soutien à l’industrie des
apporte aux banques sa garantie finan-
programmes audiovisuels du CNC
cière, ouvrant ainsi aux entreprises de
Le COSIP a pour objet de favoriser la pro-
ce secteur des possibilités élargies de
duction d’œuvres cinématographiques et
crédit : crédits préparation, crédits de
audiovisuelles (fictions, documentaires,
tournage, crédits entreprise, prêts parti-
animations, vidéos, musiques, recréa-
cipatifs, garanties sur emprunts.
tion de spectacles vivants) destinées à
46, avenue Victor-Hugo - 75116 Paris
être diffusées sur les chaînes de télévi-
sion françaises. % 01 53 64 55 55
@ www.ifcic.fr
Le soutien aux œuvres audio- n Fonds images de la diversité

à savoirvisuelles à caractère innovant Géré par l’Agence nationale pour la


est réalisé grâce au Fonds cohésion sociale et le Centre national
d’aide à l’innovation audiovisuelle. de la cinématographie, ce fonds, lancé
Référence : décret n° 2005-1396 du 10 fin 2006, est destiné à soutenir la créa-
novembre 2005 relatif au soutien finan- tion cinématographique et audiovisuelle
cier à la création d’œuvres audiovi- traitant de la diversité de la France et de
suelles à caractère innovant. Renseigne- l’égalité des chances.
ments auprès du CNC/Cosip. @ www.ancsec.gouv.fr
Brochure au lien suivant : @ www.cnc.fr
n FCM, Fonds pour la Création Musicale

141, rue La Fayette - 75009 Paris


n Images/mouvement, aide à la création
audiovisuelle, ministère de la Culture, % 01 48 78 50 60
@ www.lefcm.org (détail des program-
aides individuelles dans le domaine d’art
mes d’aides et formulaires de demande
vidéo nouvelle image.
d’aides en ligne).
@ www.cnap.fr
Le FCM est une association qui regrou-
n Centre national des arts plastiques pe des sociétés civiles de perception et
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Tour Atlantique de répartition des droits d’auteur et de


1, Place de la Pyramide droits voisins, des organisations syndi-
92911 Paris La Défense cales et professionnelles et les pouvoirs
% 01 46 93 99 58 publics.
Ses domaines d’intervention sont
variés : aides à la production phonogra-
phique (production de disques), aides au

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 391
spectacle vivant, aides aux vidéomusi- Pour en savoir +
ques, aides à l’audiovisuel musical, aides Media Desk France
à la formation d’artiste. 24, rue Hamelin
n Aides régionales 750016 Paris
Chaque région a sa propre politique en % 01 47 27 12 77 ou sur Internet
matière de soutien à la production d’œu- @ www.mediadesk.com.fr
vres audiovisuelles. @ www.mediadeskfrance.fr et
@ www.europa.eu, pour retrouver les
La politique de communi- aides européennes dans le secteur de
à savoir cation du secteur public fait l’audiovisuel.
appel de plus en plus à la
n Crédit d’impôt
communication audiovisuelle pour pro-
Il existe depuis le 1er janvier 2005 un
mouvoir ses services : le client lance
crédit d’impôt pour la production audio-
un appel d’offres, appel d’offres que
visuelle, réalisé sous certaines condi-
le producteur a parfois su susciter.
tions.
Parcourir les journaux spécialisés
comme les annonces légales des quoti- Pour en savoir +
diens régionaux agréés ou le bulletin - Renseignements et formulaire de
officiel des annonces de marché public, demande d’agrément sur le site du CNC :
et respecter les règles générales de @ www.cnc.fr
l’obtention des marchés publics sont - Textes juridiques ou aides et commis-
des indispensables pour se positionner sions/audiovisuel/crédit d’impôt :
sur ces marchés. Référence : décret 205-315 du 1er avril
2005 pris pour l’application des articles
Pour en savoir + 200 sexies et 220 F du CGI et relatif à
Se renseigner auprès des conseils l’agrément des œuvres audiovisuelles
régionaux (aides régionales accordées ouvrant droit au crédit d’impôt pour les
pour les courts métrages, la fiction, dépenses dans la production d’œuvres
le documentaire et le cinéma) ou des audiovisuelles.
conseils généraux ou auprès des servi-
ces du ministère chargé de la culture en Pour en savoir +
région (les DRAC).
Voir le dossier complet sur le site du
n Aides européennes
CNC au lien suivant :
@ www.cnc.fr
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Programme MEDIA (2007-2013) doté de


755 millions d’euros. 3, rue Boissière
Programme de l’Union européenne 75116 Paris Cedex
destiné à renforcer la compétitivité de % 01 44 34 34 46
l’industrie cinématographique, audiovi-
suelle et multimédia. Mais il s’adresse
aux entreprises qui ont déjà diffusé des
programmes, et non aux créateurs.

392 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
c ontacts et sources d’information

w Structures institutionnelles
n USPA

Union syndicale de la
production audiovisuelle
APF
n Ministère de la Culture et de
Association des producteurs de fiction
la Communication 5, rue Cernuschi - 75017 Paris
3, rue de Valois - 75001 Paris
% 01 40 53 23 00
% 01 40 15 80 00 @ www.uspa.fr
@ www.culture.gouv.fr Regroupe les producteurs de program-
Et les DRAC (directions régionales des mes de télévision (fiction, animation,
affaires culturelles du ministère de la documentaire, variétés, jeux).
Culture)
@ www.culture.fr n SPFA

Syndicat professionnel du film


n DGMIC
d’animation
Direction générale des médias et des 2, rue de La Roquette
industries culturelles Passage du Cheval Blanc - 75011 Paris
Ministère de la Culture et de
la Communication
% 01 55 28 83 05
@ www.animation-france.fr
Immeuble des Bons-Enfants
182, rue Saint-Honoré n CSEA

75033 PARIS Cedex 01 Chambre syndicale de


l’Édition audiovisuelle, Syndicat
n CNC
de l’édition vidéo
Centre national de la cinématographie 24, rue Marbeuf - 75008 Paris
12, rue de Lubeck
75784 Paris Cedex 16
% 01 42 25 33 04
n FICAM
% 01 44 34 34 40
@ www.cnc.fr Fédération des industries du cinéma,
Direction des programmes audiovisuels de l’audiovisuel et du multimédia
et des industries de l’image 11/17, rue de l’Amiral Hamelin
75783 Paris Cedex 16
n Centre de documentation, des études

et statistiques (bibliothèque ouverte au


% 01 45 05 72 55
@ www.ficam.fr
public) 180 entreprises de la post-production
3, rue Boissière - 75016 Paris
n AFCA
% 01 44 34 36 34
Association française du film
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

w Organismes professionnels d’animation


@ www.afca.asso.fr
n SPI

Syndicat des producteurs n AFDAS

indépendants (films de longs métrages, Fonds d’assurance formation des activi-


de courts métrages, de télévision et de tés du spectacle et du cinéma, de l’audio-
films institutionnels) visuel et de la publicité.
1 bis, rue du Havre - 75008 Paris 3, rue au Maire - 75003 Paris
% 01 44 70 70 44 % 01 44 78 39 39
@ www.lespi.org @ www.afdas.com

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 393
w Salons La brochure Formation aux métiers
nFestival du court métrage de Clermont-
de la culture : cinéma et audiovisuel, du
ministère de la Culture
Ferrand
% 04 73 91 65 73 % 01 40 15 87 78
@ www.clermontfilmfest.com Aux éditions DIXIT, le Guide des
n Les rencontres audiovisuelles de Lille métiers et formations : audiovisuel
% 03 20 53 24 84 cinéma, ainsi que des formations ponc-
tuelles
n FIPA, festival international de pro-
@ www.dixit.fr
duction audiovisuelle, chaque année à
Biarritz Guide des formations aux métiers de
% 01 44 89 99 99 l’audiovisuel et du multimédia, Vidéadoc,
2008/2009 @ www.videadoc.com
n FIAC, festival international des arts du

clip Consulter la fiche actuelle du CIDJ


/ contact@festivalduclip.com N° 2.681 Travailler dans l’audiovisuel, et
n TOP COM, les professionnels de la
le numéro 2.25 sur Les arts graphiques
communication d’entreprise @ www.cidj.com
@ www.topcom.fr
2 congrès par an w Information emploi
n Le recrutement se fait par cooptation,
n SIEL-SATIS, Salon des techniques de
l’image et du son, annuel, novembre à sur audition ou par le réseau relationnel.
Paris Il existe des agences Pôle Emploi spé-
@ www.satis-expo.com cialisées en Île-de-France, deux à Paris,
une dans la plaine Saint-Denis, et une à
Boulogne-Billancourt :
Pour en savoir + Pôle Emploi audiovisuel spectacle
Liste des 700 salons et festivals sur : 56, rue de Billancourt
@ www.videadoc.com 92100 Boulogne
% 01 41 22 04 50
w Information Emploi/métiers
w Information professionnelle
n Les métiers de l’audiovisuel évoluent
n La compagnie des Réals (ex-APRAC),
très vite. Un point sur cette évolution est
association professionnelle des réa-
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

fait par l’INA, lors du Salon Siel & Satis


2008 @ www.siel-satis.com lisateurs d’œuvres audiovisuelles de
commande.
nLe « chat » sur : Lieu de réflexion et d’échange ouvert à
@ www.lesmetiers.net tous les auteurs ou professionnels d’œu-
au sujet des métiers du spectacle vres de commande
62, boulevard Diderot
75012 Paris
% 01 43 45 79 25
@ http://laciedesreals.org

394 Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE
n Vidéadoc n Agence du court métrage

8, rue des Trois Couronnes 2, rue de Tocqueville


75011 Paris 75017 Paris
% 01 48 06 58 66 % 01 44 69 26 60
@ www.videadoc.com @ www.agencecm.com
Lieu d’accueil ouvert aux porteurs de Le court métrage est diffusé dans les
projets audiovisuels, notamment dans le salles de cinéma mais aussi sur d’autres
documentaire ; centre d’information et supports (chaînes hertziennes, DVD,
de documentation qui propose de nom- Internet, téléphone portable…)
breux ouvrages de référence, édition de
n Maison du film court
guides pratiques, etc.
Plateforme d’aide à la réalisation de
n ADIA courts métrages
Association pour le développement 10, passage de Flandres
de l’information audiovisuelle 75019 Paris
56, avenue de Wagram % 01 40 34 32 44
75017 Paris @ www.maison-du-filmcourt.org
% 01 40 54 20 43
Vidéothèque de films d’entreprises

Tous droits réservés - Crédit photo © Frank Boucher

Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Fiche réalisée sur la base de la fiche professionnelle de l’APCE réactualisée en mai 2009.

Fiches Pro SPORT Fiches Pro SPORT NATURE Fiches Pro CULTURE 395
remerciements
Le ministère des Sports et le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse
et de la Vie associative remercient tout particulièrement les membres du comité
de pilotage et du comité de lecture pour leur contribution aux travaux, ainsi que
le cabinet SED Conseil pour son appui à la rédaction du présent guide.

Comité de pilotage
n Michel BAZILE, École nationale de voile et des sports nautiques (ENVSN)
n Solène BRIEL, Comité national olympique sportif français (CNOSF)

n Agnès CHABOT, direction départementale de la Cohésion sociale

et de la Protection des populations du Cantal


n François GOIZIN, direction de la Jeunesse, de l’Éducation populaire

et de la Vie associative (DJEPVA)*


n Jean-Jacques JANNIÈRE, direction régionale de la Jeunesse, des Sports

et de la Cohésion sociale de PACA


n Anne-Marie LA COTARDIERE (de), direction des Sports**

n Philippe LAGADEC, direction départementale de la Cohésion sociale

de la Manche
n Jean-François LOCHET, direction des Sports**

n Éric LECLERC, Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE)

n Farid MEBARKI, direction de la Jeunesse, de l’Éducation populaire

et de la Vie associative (DJEPVA)*


n Jacques PLANTET, ministère de la Culture et de la Communication,

Secrétariat général
n Ludmila RIDOIN, Pôle ressources national des sports de nature (PRNSN)

n Michael ROUX, direction régionale de la Jeunesse, des Sports

et de la Cohésion sociale d’Auvergne


n Frédéric STEINBERG, direction des Sports**

n Elisabeth VINAY, Agence pour la création d’entreprises (APCE)


Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

Comité de lecture
n Anne-Marie LA COTARDIÈRE (de), direction des Sports**
n François GOIZIN, direction de la Jeunesse, de l’Éducation populaire

et de la Vie associative (DJEPVA)*


n Jean-François LOCHET, direction des Sports**

n Farid MEBARKI, direction de la Jeunesse, de l’Éducation populaire

et de la Vie associative (DJEPVA)*


n Frédéric STEINBERG, direction des Sports**

* ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative


** ministère des Sports, direction des Sports

396
Ce guide n’aurait pu être réalisé sans la participation active des servi-
ces déconcentrés et des administrations centrales, chargés des sports,
de la jeunesse, et de la vie associative.
Un remerciement particulier aux structures d’accompagnement et aux
chefs d’entreprises ainsi qu’aux experts qui ont enrichi ce guide par
leurs conseils et leurs remarques.

Experts
n Sonia De MEYER, SCP MAUDUIT-PELTIER, notaires associés à Caen
n Élise DEPECKER, responsable du programme « Entrepreneuriat
Social », Avise
n Sébastien DOTTIN, directeur général Boutique de gestion Oise

n Jean-Claude GARDY, Crédit Agricole de la Manche

n Charles-Benoît HEIDSIECK, président-fondateur de l’association

Le RAMEAU
n Arnaud JEAN, chef de mission Sport et Développement durable,

ministère des Sports


n Farbod KHANSARI, responsable des questions européennes à l’Avise

n Jean-Yves KERBOURC’H, professeur de droit à l’université de Nantes,

Amnyos Consultants
n Bertrand KRILL, trésorier de l’Union fédérale d’intervention des struc-

tures culturelles
n Marie LOISELET, conseillère nationale en formation auprès

des branches sport et golf Uniformation


n Pierre MARCENAC, membre de la profession comptable et bénévole

associatif
n Annette MASSON, présidente Association tourisme et handicaps

n Bernard NICOLAÏDIS, cabinet Sport Emploi et Développement

n Audrey PERUSIN, chef de bureau des métiers, de la réglementation

et des diplômes, ministère des Sports


Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

n Jacques ROBERT, direction de la Jeunesse, de l’Éducation populaire

et de la Vie associative (DJEPVA)


n Philippe RODET, directeur de Nautisme en Bretagne

n Réjane SOURISSEAU, responsable des questions européennes

à Opale/CNAR Culture
n Michel VÉRIN, Chambre de commerce et d’industrie de l’Aveyron

397
Les Essentiels

webographie

La création d’entreprise et le créateur


www.ademe.fr www.guichet-entreprises.fr
www.afdas.com www.impots.gouv.fr
www.agefos-pme.com www.info.assedic.fr
www.aides-entreprises.fr www.insee.fr
www.apce.com www.lautoentrepreneur.fr
www.associations.gouv.fr www.legifrance.gouv.fr
www.avise.org www.minefe.gouv.fr
www.bge.asso.fr www.pluriactivite.org
www.cci.fr http://pme.service-public.fr
www.cncp.gouv.fr www.pole-emploi.fr
www.cooperer.coop www.servicepublic.fr
www.credoc.fr www.scic.coop
www.developpement-durable.gouv.fr www.scop.coop
www.entreprendre-en-france.fr www.travail-emploi-sante.gouv.fr
www.europe-en-france.gouv.fr www.travail-solidarite.gouv.fr
http://ec.europa.eu www.uniondescouveuses.com
www.france-initiative.fr www.uniformation.fr
www.franceactive.org www.urssaf.fr
www.fse.gouv.fr www.vae.gouv.fr
Le sport, les sports et loisirs de nature, les activités culturelles
www.atout-france.fr www.profession-sport-loisirs.fr
www.avise.org www.relais-culture-europe.org
Guide pratique d’accompagnement à la création d’entreprises

www.culture.gouv.fr www.sports.gouv.fr
www.educart.culture.gouv.fr www.sportsdenature.gouv.fr
www.franceolympique.com www.tourisme.gouv.fr
www.legiculture.fr www.veilleinfotourisme.fr
www.mecenat.culture.gouv.fr
Liste non exhaustive

398
Sports, sports et loisirs de nature, pratiques culturelles

Copyright 2011 tous droits réservés.


Édition déléguée : Louisiane – RCS Paris 518334818 Tél. 01 56 08 36 60 - N° d’éditeur 001/2012.
ISBN : 978-2-918995-10-04 - Dépôt légal Mars 2012.
Impression sur papier certifié PEFC 10-31-1481 par BB Créations, 175 rue Blomet 75015 Paris.
« Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit,
des pages publiées dans le présent document, fait sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et
constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement
réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part,
les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de
l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées ».
frefLoi du 1er juillet 1992, Art. L.122-4 et L.122-5 - Code pénal, art. 425
Le ministère des Sports et le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative renforcent leur
collaboration en proposant des outils au service du développement de l’emploi.
Destiné aux professionnels de l’accompagnement à la création d’entreprises, ce guide pratique a pour objectif de
contribuer à la sécurisation des parcours de création dans les secteurs du sport, des sports et loisirs de nature, et
des activités culturelles.
Conçu pour les réseaux généralistes de l’accompagnement à la création d’entreprise ainsi que pour les acteurs institu-
tionnels et/ou spécialisés qui accueillent les publics concernés, cet outil rassemble l’essentiel de ce qu’il faut savoir pour
permettre au créateur de passer de l’idée au projet, puis à la phase de création.
Il donne des conseils pour améliorer l’accueil du créateur,
il rappelle les obligations réglementaires et les informations juridiques utiles,
il indique les structures et les ressources vers lesquelles s’orienter,
et il fournit des fiches pratiques destinées à aider le créateur à mûrir son projet.
Il rend compte également de bonnes pratiques territoriales ou de réseaux et de parcours emblématiques de chefs
d’entreprises.
Ce guide est accessible en ligne sur le site du ministère des Sports.

Filière Activité Autonomie Apprentissage Initiative Opération


Initiative Acteurs Valeurs Partage ère
f fa i re s I m a g i na ire B u s in e ss C l u Solidarité Activité saisonni
rs Disponibi li té A s t e r Forum Créativité
Découverte Parcou Passion Dynamisme Enthousiasme
eu
P ro d u it s é c o -c o n ç u s D é v e lo p p em e n t du r abl e Te rra in de j
c d’ess a i e Clientèle Aventure Imag
Partenariat Marque Ban n ce
o t io n M a n i f e st a t io n Fo r m at io n p ro f e s si o n ne l le É tu é U s a ger s C oncurre
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Concept Étude Savoir-faire Pro eneur
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a in a ge S p on s o r P ro g r e s s i o n Parcours Label EURL Outil Réseau Networking Prestation A
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Core-Training New s Négowave ciation CooFREE pération ARAID Convention VTT Concep
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Syndicat Fédération Gestion Profession E x p e r t s c o m p t a bl e
artistes Pilates TRAIL-RUNNING Kick boxing Jeu vidéo Fitness OUTDOOR Power pla
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Breakbeat SPORTS D’EAUX VIVES Chorégraphe Gymnastique douce Mus
Chorégraphiewww.sports.gouv.fr
ciens Tai-chi MULTI-ACTIVITÉ Graffs Sport adapté ALPINISME Vol à voile Breakdanc
Full contact ESCALADE Muaythaï Hype Handisport CANYONISME Skate-board Popping
locking Poney club SKI DE RANDO Streetwear Roller Breakbeat BMX SLACKLININ
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