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A VA N T PROPOS
U ne des difficultés majeure auxquelles se bute la croissance du scoutisme dans le monde se
trouve être l’absence d’un programme d’activités qui « accroche » le jeune. Ce constat a été fait
depuis la conférence mondiale de 1988. Il a été à la base de l’adoption en 1990, lors de la
conférence de Paris, d’une « politique mondiale du programme ». Celle-ci invite toutes les
associations scoutes nationales à mettre en place des structures ad hoc et à se doter des moyens
financiers nécessaires au développement et à la mise en śuvre de leurs programmes des jeunes
respectifs.
N otre association nationale, la Fédération des scouts de la R.D . Congo, a eu quelques difficultés
à se conformer rapidement à cette orientation du mouvement et à s’adapter ainsi à son
évolution dans le temps. Cela s’explique aisément ; Les énergies des membres se sont
prioritairement tournées, au début des années 90 vers la mutation de l’ex Organisations des
Eclaireurs du Zaïre, branche spécialisée de la JMPR, en association scoute indépendante. Les
tribulations par lesquels est passé notre pays (et même notre association) depuis expliquent
également l’échec du développement et de la mis e en śuvre du programme qui avait été conçu
à la fin des années 80.
D ès lors, il a parut prioritaire à l’équipe nationale mise en place au mois d’octobre 2008 de se
pencher sur cette question afin de ressusciter l’engouement que le mouvement scout avait jadis
sur les jeunes. Le résultat du travail de l’équipe nationale est ce document que nous présentons
en deux parties distinctes. La première traite des généralités sur le programme et comprend une
introduction et huit chapitres. Chacun de ces chapitres constitue une étape de la conception du
programme des jeunes pour les scouts de la RD C. La deuxième partie est la présentation
succincte du programme pour chaque branche. N ous l’avons présentée donc en quatre sections
distinctes. Chacune de ces sections est destinée à être publiée de manière isolée, le tout est écrit
dans un style simple qui en fait un document à la portée des jeunes chefs des unités à qui
incombe sa mise en śuvre.
N ous ne pouvons pas terminer cet avant propos sans exprimer notre gratitude aux nombreux
chefs des branches W ood badges et formateurs qui ont pris part à l’élaboration de ce document
et sans le concours de qui la conception de ce nouveau programme des jeunes de la FESCO
n’aura pas été possible.
Christian BW EN D A
Commissaire national au programme des jeunes
IN TROD U CTION
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Pour atteindre le but du scoutisme, trois conditions sont requises ; une bonne formation pour le
chef, un support adéquat et un bon programme pour le jeune.
D ’après la politique mondiale du programme, le programme des jeunes est l’ensemble du quoi -
ce qu’un jeune fait dans le scoutisme- (les activités), du comment (la méthode scoute) et du pourquoi (le
but). A utrement dit, le programme des jeunes est un ensemble constitué par les activités que
nous proposons aux jeunes, la manière de le faire et leur conformité au but du mouvement.
U n bon programme scout répond au moins à trois critères ; il est conforme aux besoins et
aspirations des jeunes, conforme aux attentes de la société, et il est progressif.
Il est conforme aux besoins et aspirations des jeunes parce que dans tout système éducatif digne
de ce nom, l’éduqué demeure au centre des préoccupations. B.P. écrit dans le « guide du chef
éclaireur » que pour apprendre le latin à John, il faut connaître John d’abord et le latin ensuite.
(B.P., 1945). Se conformer aux besoins et aspirations des jeunes c’est aussi donc susciter leur
interêt pour le mouvement. Les activités scoutes sont attrayantes parce qu’elles répondent aux
besoins et aspirations des jeunes auxquels elles sont destinées. Les jeunes ont des penchants
naturels sur lesquels le mouvement s’appuie ; le jeu, le goût de l’aventure et des défis, la
curiosité, etc. le programme doit donc plaire à ceux à qui il s’adresse. Il est constitué d’une
combinaison harmonieuse d’activités variées fondées sur leurs besoins et aspirations. A insi, les
jeux, les techniques utiles et la prise en charge des services à la communauté sont trois
domaines majeurs qui sont pris en compte dans l’élaboration du programme.
Il est confome aux besoins de la société car l’éducation est avant tout un processus d’insertion
dans une communauté donnée. C’est à ce niveau qu’il faut comprendre la necessité d’actualiser
le programme selon les pays (et même les régions) et les époques. Le scoutisme contribue donc
à modèler le citoyen d’un pays donné. Mais, attention, ici nous ne devons pas considerer cela
comme étant le passage dans une « moule » qui donnerai à tous une personnalité uniforme, cela
signifie plutôt produire pour la société le type d’homme qu’elle attend. C’est ici qu’intervient la
notion d’utilité dans le programme scout. L’utilité des activités du programme scout répond
essentiellement au besoin pour lui d’apprendre des choses qui serviront dans la vie de tous les
jours.
Enfin, le programme des jeunes est progressif. Progressif parce que son contenu doit permettre
au jeune d’augmenter par lui-même, sous la conduite de l’adulte bien entendu, de manière
graduelle son savoir, son savoir faire et son savoir être. Le jeune apprend donc par lui-même.
C’est pourquoi nous parlons de système d’auto éducation progressive. Les épreuves et défis lui
sont présentés de manière graduelle afin de permettre un développement harmonieux de sa
personnalité.
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La Fédération des scouts de la République D émocratique du Congo, en sigle FESCO, est
membre de l’organisation Mondiale du Mouvement Scout (O.M.M.S.) depuis sa création en
1990.
I.1. D éfinition du scoutisme
Le mouvement scout est un mouvement éducatif pour les jeunes, fondé sur le volontariat. C’est un
mouvement à caractère non politique, ouvert à tous sans distinction d’origine, de race ni de croyance,
conformément aux but, principes et méthodes tels qu’ils ont été conçus par le fondateur. (O.M.M.S.,
1984)
I.2. But du scoutisme
Le but du scoutisme est de contribuer au developpement des jeunes en les aidants à réaliser pleinement
leurs possibilités physique, intellectuelles, sociales et spirituelles, en tant que citoyens responsables et que
membres des communautés locales, nationales et internationales. (O.M.M.S., 1984)
I.3. Les principes de base du scoutisme
1. PRIN CIPES D E BA SE D U MOU VEMEN T SCOU T
Les principes de base du mouvement scout sont :
Le principe spirituel
Le principe social
Le principe personnel
Le Principe spirituel
Il est exprimé par les devoirs de la personne envers D ieu. Le mouvement scout n’est pas réservé
aux adeptes d’une religion donnée, mais il ne peut être pratiqué que par ceux qui croient en
Dieu. Le membre du mouvement est donc invité à remplir constamment les prescriptions de sa
croyance religieuse. Toute la pédagogie du mouvement consiste d’ailleurs à aider le jeune à
transcender le monde matériel pour se rapprocher des valeurs spirituelles.
Le principe social
Ce principe est exprimé par les devoirs de la personne envers son pays et son prochain. Il
résume la relation de la personne envers la société dans le sens le plus large. Cette relation
appelle d’une part la promotion de la paix, de la compréhension et de la coopération à tous les
niveaux, et d’autre part, la participation au développement de la société qui doit être basé sur le
respect de la nature et celui de la dignité de la personne humaine.
Le principe personnel
Ce principe est exprimé par les devoirs envers soi-même. Il résume la responsabilité de la
personne dans son propre épanouissement, l’obligation d’assurer au maximum le
développement de ses capacités.
LES BESOIN S ET A SPIRA TION S D ES JEU N ES CON GOLA IS
Les jeunes Congolais ont des besoins et aspirations semblables à ceux des jeunes de partout
dans le monde. Ils ont cependant des particularités dus à la situation de leur pays et aux
problèmes qu’ils vivent tous les jours. Voici résumés ces besoins et aspirations selon les tranches
d’âges.
Première tranche : 8 à 12 ans
Branche jaune
Caractéristiques Besoins
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A mour des jeux et de la camaraderie A ctivités ludiques
D éveloppement de l’imagination et de l’esprit Possibilités de jouer différents rôles
de créativité imaginaires
A ccélération du développement A ctivités adaptées aux capacités physiques.
psychomoteur et physique
D éveloppement des valeurs spirituelles et Ensemble de valeurs permettant de distinguer
morales et début du sens du jugement le bien et le mal
Sociabilité Cercle d’amis pour socialisation
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Maturité politique U sage de ses droits et exercice de ses
obligations de citoyen
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D es patriotes attachés à l’unité et la cohésion nationale.
D es messagers de paix respectueux de la vie et de la dignité humaine.
D es agents de développement respectueux de l’environnement.
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vue physique comme du point de vue moral, dans la perspective d’utiliser cette efficacité au service de la
communauté.
L’article 1er de la constitution de l’O.M.M.S. résume le but du scoutisme de la manière ci après :
Le mouvement scout a pour but de contribuer au développement des jeunes en les aidant à réaliser
pleinement leurs possibilités physiques, intellectuelles, sociales et spirituelles en tant que personne, que
citoyens responsables et que membres des communautés locales, nationales et internationales.
D u but du scoutisme ressort l’ambition de contribuer à la formation complète (certains dirons
total) D u jeune. A ctuellement, le scoutisme identifie six domaines de croissance. Il s’agit ;
1. D u domaine de développement physique,
2. D u domaine de développement intellectuel,
3. D u domaine de développement affectif ou émotionnel,
4. D u domaine de développement social
5. D u domaine de développement spirituel et
6. D u domaine de développement du caractère.
Ces six domaines sont présentés comme étant séparés pour faciliter leur analyse ils forment
cependant un tout : la personne humaine et sont ainsi les cibles du programme des jeunes.
Corps Développement
physique
Intelligence Développem ent
intellectuel
Em otion Développem ent
affectif
L’H O MME
Etre social Développem ent
EST social
Am e Développem ent
spirituel
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Les experts de l’éducation admettent en général les cinq premiers domaines. Les experts scouts
ont cependant voulu ajouter le développement du caractère comme sixième domaine. Cette
spécificité est due à la volonté de rester fidèle aux orientations du fondateur qui insistait tant
sur le développement du caractère. A insi, pour le scoutisme, la personnalité humaine se
compose de ces six dimensions qu’il faudra prendre en compte pour aider le jeune à arriver à
son épanouissement intégral.
Ces six domaines de croissance ne doivent pas être conçus indépendamment les uns des autres.
On ne peut pas couper en tranche la personne humaine. Le but de l’éducation est d’aider
l’enfant, puis le jeune, à construire petit à petit son autonomie, c'est-à-dire sa capacité à unifier
toutes les dimensions de sa personne dans un projet de vie cohérent. C’est la raison pour la
quelle B.P. insistait tant sur le développement du caractère. D ans la construction de la personne, ces
six domaines entrent en interaction les uns par rapport aux autres et ne peuvent être décrits
correctement qu’à partir des perspectives différents.
D e tous ces domaines, le développement physique paraît être à la base de tout : les émotions,
l’intelligence, la sociabilité. C’est par ses capacités sensorielles, donc par son corps que l’on
découvre le monde et communique avec les autres. Cependant, le développement physique est
lui-même soumis aux influences de l’affectivité et du des relations sociales. La dimension
spirituelle est un domaine qui ne peut se développer indépendamment de la relation aux autres
et à soi même ; elle s’enracine dans la sociabilité, l’intelligence et l’affectivité. Quant au
caractère, c’est la dimension qui donne à la personne son unité et son identité.
PISTES ED U CA TIVES
Chacun de ces domaines de croissance sera défini le plus simplement et le plus concrètement
possible dans une perspective éducative. Il s’agit de définir dans chacun des domaines des
priorités éducatives en fonction des besoins et aspirations des jeunes dans notre contexte social
et culturel. En partant de chaque piste éducatif, on bâtit des objectifs éducatifs cohérents.
Développement physique
a) Définition : A ider le jeune scout à prendre en main sa responsabilité du
développement de son corps et de son fonctionnement optimum.
b) Pistes éducatives :
1. Identification des besoins
Comprendre le fonctionnement de son corps ;
Comprendre les changements de son corps ;
Comprendre les relations entre le corps et l’environnement, les besoins et
les rythmes corporels (oxygène, alimentation équilibrée, sommeil)
Respecter son corps, éviter les abus.
2. Maintenance (se maintenir en bonne forme, en bonne santé)
Soins et hygiène ;
D iététique ;
Exercices
3. Efficience
D évelopper les sens : le toucher, la vue et l’odorat.
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D évelopper la résistance, la robustesse, la souplesse, l’agilité et la
maîtrise.
Compenser les handicaps.
Développement intellectuel
a) Définition : D évelopper sa capacité de penser, d’innover et d’utiliser l’information
de manière originale pour s’adapter à des situations nouvelles.
b) Pistes éducatives :
1. Recherche de l’information
Curiosité ;
Enquête ;
Exploration ;
Observation ;
2. Traitement de l’information
A nalyse des données
Tri et classement ;
Mémorisation
3. Résolution des problèmes
Esprit d’invention et créatif ;
Expérimentation ;
H ypothèses et déductions
Development affectif
a) Définition : Reconnaître ses propres sentiments et apprendre à les exprimer de
manière à atteindre et à maintenir un état intérieur de liberté, d’équilibre et de maturité
affective.
b) Piste éducative
1. D écouverte et prise de conscience de soi
Reconnaître et accepter ses émotions ;
Se découvrir soi – même
2. Expression de soi
Extérioriser et exprimer ses sentiments en utilisant des modes
d’expression diversifiées.
3. Responsabilité et maîtrise de soi
Gérer ses sentiments et ses émotions de manière à respecter son intégrité
et celle d’autrui ;
Répondre de manière responsable aux sentiments exprimés à son égard ;
Contrôle de son agressivité.
Développement social
a) Définition : A cquérir le concept d’interdépendance avec les autres et développer sa
capacité aussi bien à coopérer qu’à diriger.
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b) Pistes éducatives
1. Relation et communication
D évelopper un sens de la relation à l’autre (acceptation des différences,
accueil et écoute) ;
A cquisition de la compétence dans le domaine de la communication ;
Partenariat égalitaire entre hommes et femmes ;
Rejet des stéréotypes et des préjugés sociaux nationalistes.
2. Coopération et leadership
A pprentissage de la coopération : esprit d’équipe, tenir un rôle dans un
groupe, élaborer, respecter, évaluer les règles communes, compréhension des
situations d’interdépendance et de réciprocité, gérer un projet collectif,
formation du citoyen.
A pprentissage de l’autorité.
3. Solidarité et service
D écouvrir l’interdépendance entre les individus et les communautés.
Sentiment d’appartenir à des communautés de plus en plus large.
D éveloppement du sens de service et de celui de l’intérêt général ;
intégrer les valeurs de démocratie et de justice sociale.
Développement spirituel
a) Définition :
A ider le jeune scout à découvrir la réalité spirituelle qui donne un sens à la vie et
à apprendre à la faire refléter dans la vie quotidienne ;
A ider chacun à développer une meilleure compréhension de l’héritage spirituel
de sa communauté et en même temps apprendre à respecter le choix des autres.
b) Pistes éducatives
1. A ccueil
A ttitude d’écoute ;
Ouverture à l’autre ;
Compassion.
2. Emerveillement
Etre sensible aux merveilles de la nature et de la vie ;
Y reconnaître une réalité spirituelle ;
3. Travail
Jouer un rôle actif au sein d’une communauté ;
Partager des responsabilités ;
Coopérer avec les autres pour améliorer les conditions de vie.
4. Sagesse
D évelopper sa responsabilité envers soi même ;
Etre capable d’autodiscipline.
5. Célébration
Reconnaître un sens dans l’expérience vécue, l’exprimer et le célébrer.
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6. A pprofondissement spirituel
Explorer l’héritage spirituel de sa communauté pour l’approfondir
En tirer les conclusions pour sa vie personnelle.
Développement du caractère
a) Définition : A ider le jeune scout à être quelqu’un sur qui on peut compter,
quelqu’un de coopératif, de patient, de tolérant, et qui soutient les autres. Le jeune scout
doit apprendre à s’occuper de ses propres problèmes et à coopérer avec les autres avec
un sens élevé de solidarité.
b) Pistes éducatives :
1. Identité :
Se découvrir et s’assumer soi même ; se donner des objectifs de
progression personnelle.
2. A utonomie :
Etre capable de juger la réalité par soi même ; se donner des priorités et
les respecter, organiser son travail et ses loisirs, planifier ses projets.
3. Engagement :
Etre capable de percevoir des enjeux et de prendre position ; savoir
s’engager dans un projet ; persévérer malgré les difficultés.
D éfinir un choix de vie (profession, style de vie) et prendre des
dispositions pour les réaliser.
4. Service
Etre source de soutien pour les autres ;
Etre prêt à se mettre au service des autres ;
A voir l’esprit d’équipe.
CON CLU SION S
Les objectifs éducatifs du scoutisme sont fondés sur les domaines de croissance que nous
venons de détailler. Chaque jeune doit être encouragé à prendre la responsabilité de son propre
développement.
IN TROD U CTION
A u chapitre premier de ce document nous avons pu identifier les priorités éducatives des jeunes
de la République D émocratique du Congo. D ans notre proposition éducative, nous avons pu
présenter les services que la communauté nationale peut attendre de la fédération des scouts du
Congo. D ans ce troisième chapitre nous allons définir les objectifs éducatifs finaux. N ous
entendons par « objectifs éducatifs finaux » le résultat attendu au terme du processus éducatif
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dans la fesco. N ous l’avons exprimé en termes de capacités nouvelles à acquérir, à savoir, le
savoir, le savoir faire, et le savoir être.
C’est à 21 ans que prend fin le processus de formation dans la fesco. A cet âge, le jeune est en
principe dans le processus de finalisation de ses études supérieures ou universitaires tout
comme il peut déjà être dans la vie active. Les objectifs finaux résument donc la situation finale
de l’éduqué après le temps passé dans la formation et l’éducation scoute.
Le jeune doit :
Etre capable de se maintenir en bonne santé, soigner son apparence et utiliser ses
potentialités physiques au service des autres
Etre capable de montrer son esprit créatif et inventif, d’utiliser ses connaissances pour
aider les autres à apprendre et de résoudre les problèmes de son environnement
Etre capable d’accepter ses propres émotions, d’en dicerner les causes et de prévenir tout
effet négatif sur les autres
Etre capable de s’affirmer face aux autres tout en montrant son affection et dans le
respect de sa propre intégrité et de celle des autres
Etre capable de respecter et d’accepter sa sexualité et celle des autres comme une
expression d’amour
Etre capable de reconnaître et de combattre les causes éthniques
Etre capable d’identifier les causes de conflits, d’en maîtriser la prévention et les
techniques de résolution, de manière à les appliquer dans la vie quotidienne et de
contribuer ainsi à la construction de la paix
Etre capable de travailler en équipe, de gérer des projets communautaires et de
communiquer efficacement de manière à influencer les processus de développement de
la collectivité
Etre capable d’expliquer et de défendre les droits de l’homme
Etre capble de vivre les principes de sa réligion en les intégrant dans sa vie personnelle
Etre capable de communiquer son héritage spirituel dans le respect des convictions
religieuses des autres
Etre capable de reconnaître ses capacités et ses limites
Etre capable d’avoir une conscience critique de soi-même
Etre capable d’accepter sa façon d’être et de préserver une bonne image de soi
Etre capable de se montrer responsable se son propre développement et de se donner
des objectifs concrets pour les réaliser
Etre capable de développer joie de vivre et sens d’humour
Etre capable de faire preuve d’esprit critique par rapport au monde environnant, de faire
des choix et d’en acccepter les conséquences
Etre capable de s’efforcer de devenir financièrement indépendant et de donner de la
valeur à son travail et à celui des autres
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Etre capable de chercher à définir son style de vie et de construire son projet d’insertion
sociale et professionnelle
IN TROD U CTION
D estiné au départ aux adolescents de 12 à 17 ans, le scoutisme s’est vite ouvert aux plus jeunes
et aux plus âgés, avec la naissance du louvetisme (1916) et de la branche route (1919). Cette
répartition classique en trois branches a donné par la suite naissance à d’autres variantes visant
essentiellement à prendre en compte de manière distincte les aspirations des préadolescents et
des adolescents. Les branches constituent l’application de la pédagogie scoute aux différentes
tranches d’âge. Elle est destinée à adapter aux aspirations et caractéristiques des enfants, des
adolescents et des jeunes gens, l’esprit, les finalités et les activités proposées. (N A GY, 1984).
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LES TRA N CH ES D ’A GES
N ous avons pris 8 ans comme âge de référence pour commencer les activités scoutes. Cet âge
constitue le début du stade de developpement que les psychologues appellent « la dernière
enfance ». Ce stade se caractérise par un certain équilibre. On parle de « maturité enfantine » ;
l’enfant est à l’aise dans son corps, il présente une grande curiosité intellectuelle,accepte
l’autorité des adultes et se situe facilement dans un groupe. C’est l’âge du louveteau qui prend
fin avec les débuts de la puberté qui se situe vers 12 ans.
12 ans est donc l’âge de référence pour le scout. Il est caractérisé par l’accélération de la
croissance physique, la puberté et l’accès à un nouveau stade de raisonnement logique. Sur le
plan social, il quitte l’école primaire et fait ses premiers pas au secondaire. C’est une étape de
crise, on remarque durant celle-ci, le developpement de l’identité sexuelle et le developpement
des organes genitaux. L’adolescent à aussi tendance à contester l’autorité des adultes sous la
responsabilité de qui il est placé. Il vit donc un état de déséquilibre qui ne stabilisera que vers 16
ans.
A 16 ans, le jeune est plus au moins stabilisé, il a commencé à se construire une personnalité et
est préoccupé de son avenir. Il continue de donner une importance à la vie en groupe. Sur le
plan social, il entamme les dernières années de ses études sécondaires. Cet âge est celui du scout
– pilote.
18 ans est l’âge légale de la majorité en RD C. Le jeune a terminé ses études sécondaire et fait
éventuellement son entrée à l’université ou dans la vie active. Cet âge a été arrété pour le
routier. A 21 ans, il peut déjà terminer ses études supérieures et débuter la vie active. C’est l’âge
ou il termine la formation scoute et peut arrêter les activités dans la FESCO au cas où il
n’envisage pas d’évoluer comme adulte dans le mouvement.
La répartition, telle que nous venons de la proposer nous permet d’avoir des groupes
homogènes et des programmes intéressants pour les membres des unités elle offre également au
plus grand nombre des jeunes la possibilité d’exerces une responsabilité au sein des petits
groupes.
1. La branche jaune : Meute des Louveteaux
2. La branche verte : Troupe des Scouts
3. La branche bleue : Compagnie des Scouts Pilotes.
4. La branche rouge : Clan des routiers.
ROLE D ES A D U LTES
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A la Meute, les responsables sont considérés comme des parents. Tout tourne autour du chef et
rien ne peut se faire en son absence. D ans les trois autres branches se sont des conseillers, des
grands frères.
A la Troupe, le chef est un support pour les jeunes. Il intervient peu, oriente les décissions et
actions des jeunes.
A la Compagnie, le chef réduit encore plus son intervention.
A u clan, il devient un modèle discret qui intervient de manière effacée pour laisser les jeunes
adultes vivre leur scoutisme en fonction de leurs aspirations.
N ous avons précédemment parlé des objectifs éducatifs finaux. A partir de ces objectifs, il est
important, tant pour les jeunes que pour les responsables, d’établir les objectifs éducatifs pour
chaque unité.
Les objectifs éducatifs de l’unité définissent pour chaque domaine de croissance les résultats
que le jeune devra atteindre à l’issu de son parcours dans l’unité.
But des objectifs éducatifs des unités
Ces objectifs montrent de quelle manière le scoutisme se propose d’aider les jeunes à réaliser
toutes leurs potentialités en des termes réalistes et mesurables, adaptés aux besoins de chaque
unité.
Ils assurent une cohérence entre les objectifs éducatifs finaux et ceux de l’unité, conformément
aux buts définis dans la proposition éducative.
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Ils encouragent les jeunes à progresser dans chacun des domaines de croissance et leur procure
le moyen de se fixer leurs propres objectifs personnels et évaluer leur progression.
Ils donnent aux responsables adultes un cadre de référence précis pour leur travail éducatif.
Ils encouragent le dialogue entre jeunes et adultes dans une relation ouverte et confiante.
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D éveloppement physique
D éveloppement intellectuel
Montre de l’intérêt Est capable Est capable de résoudre un Faire preuve d’un esprit
pour recherche les d’identifier les éléments problème par hypothèses et d’invention et de
causes des principaux d’un déductions. créativité en utilisant ses
Résolution de problèmes phénomènes qu’il problème. compétences techniques
(elle) voit. Sait mettre en et manuelles.
D écrit l’utilisation des śuvre dans la vie de tous
objectifs qu’il les jours les compétences
(elle)connait. qu’il (elle) a acquises.
D éveloppement émotionnel
D éveloppement spirituel
D éveloppement du caractère
IN TROD U CTION
C’est à travers les activités que l’éducation et la formation scoute se transmettent. Le but de ce
chapitre est d’aider le responsable adulte (le chef) a organiser des activités qui répondent aussi
bien aux centres d’intérêts des jeunes qu’aux objectifs éducatifs identifiés. Les activités
constituent donc la partie la plus visible du programme scout. C’est d’ailleurs la participation à
ces activités qui motive l’adhésion du jeune au mouvement.
Précisons aussi qu’il n’existe pas d’activités scoute et non scoute. Le caractère scout d’une
activité réside dans le pourquoi (l’atteinte des objectifs éducatifs) et le comment (l’usage de la
méthode scoute)
D EFIN ITION
L’activité est un flot d’expériences offrant au jeune la possibilité d’acquérir des connaissances, des
compétences et des attitudes correspondant à un ou plusieurs objectifs éducatifs. (BRA , 2001)
A CTIVITE ET EXPERIEN CE
L’organisation d’une activité n’induit pas une expérience vecue identique chez tous les jeunes.
Chaque jeune vit une activité à sa manière, selon son histoire, ses centres d’interêts, … Si bien
que l’impact sur la personne sera parfois autre que celui prévu par les objectifs. Il n’est pas
possible pour l’adulte de manipuler l’expérience pour qu’elle atteigne l’objectif éducatif
souhaité, mais il est possible de prendre des dispositions pour qu’elle permette des expériences
suceptibles de conduire à l’acquisition des connaissances, compétances et attitudes désirées. (BRA , 2001)
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La réalisation des activités constitue l’occasion de renforcer l’esprit d’équipe chez les jeunes. Les
échanges d’idées, le partage des responsabilités, les efforts pour surmonter les difficultés,…
constituent autant d’opportunités pour les jeunes de se souder et s’apprecier mutuellement
dans la diversité de leurs talents.
L’apprentissage à travers le groupe des pairs est particulièrement recommandé quand les
jeunes sont motivés par une activité qui exigera un effort particulier de la part de chacun.
La réalisation de toute activité implique une préparation. Elle doit être planifiée puis exécutée et
évaluée. L’adulte peut intervenir dans la conception de deux manières ;
Soit il prépare et propose aux jeunes une activité leur offrant des occasions
d’apprentissage intégrées dans les objectifs éducatifs de l’unité et répondant au centre
d’intérêt du groupe.
Soit encore, il demande aux jeunes donner leurs centres d’intérêts et les aide ensuite à
bâtir une activité qui y réponde. Ensuite, il identifiera les situations d’apprentissage
qu’elle peut offrir afin de les relier aux objectifs de l’unité.
Il est bon que l’association développe des activités à proposer aux nouveaux responsables et
aux unités qui fonctionnent mal. Plus les responsables et les jeunes acquerront de l’expérience,
plus ils pourront spontanément exprimer des idées d’activités.
A u niveau de l’unité, le responsable devra tenir compte également des objectifs éducatifs
personnels de chaque jeune à travers l’activité. Le responsable prendra soin d’inclure le jeune
dans tout le processus depuis la conception jusqu’à l’évaluation. N otons aussi que le degré de
participation sera fonction de la tranche d’âge des jeunes. Chez les louveteaux par exemple, la
participation des jeunes à la conception d’une activité pourra se limiter au choix d’une activité
parmi plusieurs propositions.
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L’implication du responsable adulte diminue graduellement, avec l’augmentation de
l’autonomie du jeune. Ce processus permet aux jeunes de devenir responsables d’eux même.
A la Meute, le responsable aide les jeunes à s’intéresser aux services de la communauté à travers
le « bon tour » qui devient « bonne action » à la troupe et « bon exploit » à la compagnie. A u
clan, il débouche sur les activités de « développement communautaire », c'est-à-dire des projets
de développement.
Introduction
La qualité d’un programme scout dépend dans une large mesure de la qualité des activités. Les
jeunes partent parce que les activités proposées ne répondent pas à leurs attentes.
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Exemple :
Développement physique
U N ITE OBJECTIFS A CTIVITES
Prendre part à des activités sportives, Les olympiades
M eute en connaître les règles et accepter de Chaque sizaine est un pays différent et doit préparer son maillot, son drapeau,
perdre. ses champions pour concourir dans les disciplines diverses.
Prendre des mesures adéquates en cas Parcours de sécurité
d’accident ou de maladie. U n parcours cycliste est organisé dans la campagne (petites routes et chemins de
Troupe terre). Les concurrents doivent respecter le code de la route, répondre à des
questions sur les règles de sécurité et intervenir sur les accidents simulés pour
appliquer les gestes qui sauvent et donner les premiers soins.
Protéger sa santé, connaitre et exposer Exposition : la sante des jeunes
ses capacités physiques. Les scouts pilotes interviewent des professionnels de la santé (médecins,
Compagnie infirmiers… ) sur les problèmes de santé des adolescents et des jeunes. Ils
préparent une exposition sur la santé des jeunes. C’est l’occasion d’utiliser
diverses techniques de communication ; enregistrements d’interview, prise de
vue, agrandissement de photos…
Développement intellectuel
U N ITE OBJECTIF A CTIVITE
Savoir observer les détails, être capable Chasse nature
MEU TE de rechercher et classer des objets en D ans une forêt ou parc, chaque sizaine reçoit une liste de choses à trouver et à
fonction de critères précis. identifier. Exemple : 3 plantes sauvages, 3 insectes, 3 feuilles d’arbres différents, I
plume d’oiseau, 1 empreinte d’animal. Chaque sizaine doit préparer un panneau
pour exposer ses découvertes, donner le nom de l’animal ou de la plante et
expliquer ses caractéristiques.
Faire preuve de capacité pour analyser La scène du crime
TROU PE une situation sous différents angles. 2 groupes sont en compétition : les bandits et les détectives. Les bandits doivent
prépare une scène du crime. C’est dire disposer dans un endroit différents
indices qu’un groupe de criminels auraient laisser après leur forfait : empreintes
de pas, détectives doivent retrouver ces indices et les analyser pour découvrir ce
qui s’est passé et identifier le ou les coupables.
Faire preuve d’un esprit d’invention et Salon des inventeurs
COMPA GN IE de créativité en utilisant ses Cette activité peut être organisée tous les deux ans au niveau du district. Les
compétences techniques et manuelles. jeunes de 17à21 ans sont invités à exposer des inventions qu’ils ont réalisées. Le
Salon est ouvert à tous les routiers mais aussi à tous les jeunes de cet âge. On
peut donner un thème particulier comme les transports la communication les
robots les économies d’énergie, etc. le parrainage de sociétés industrielles permet
d’accorder des prix aux trois meilleures inventions.
Développement affectif
U N ITE OBJECTIF A CTIVITE
A ccepter de bon cśur les critiques qu’il La ‘’revue’’ de la meute
MEU TE lui fait dans la meute. Chaque soir au camp, une sizaine différente doit prépare une saynète pour
raconter les principaux événements de la journée en se moquant gentiment des
petits travers et défauts des uns et des autres
Exprimer ses intérêts et ses capacités Le ‘’Festival des arts et des lettres’’
TROU PE artistiques a travers des techniques
diverses, A u camp, pendant deux jours, différents atelier de créativité artistiques sont
organises ; peinture, art dramatique, poésie, sculpture, etc. on organise un
festival ou les créations des divers ateliers sont présentées
Etre capable de reconnaitre et Le ‘’théâtre des motions
COMPA GN IE d’accepter ses émotions, s’en A vec l’avais d’un expert [étudiant en art dramatique], les routier mettes en scène
comprendre les causes et les effets différentes émotions et prépare un spectacle sur ce thème pour la fête du groupe
qu’elles peuvent avoir sur les autres,
Développement social
U N ITE OBJECTIF A CTIVITE
Rendre un petit service individuel Le bon tour
MEU TE chaque jour. Chaque louveteau doit rechercher dans son environnement un petit service à
rendre. Il le propose à sa sizaine et avec l’accord du responsable de meute, les
louveteaux s’organisent pour rendre ce service, si possible sans être vus.
Etre ouvert à différentes opinions, Les Explorateurs
TROU PE classes sociales et façons de vivre. Chaque patrouille identifie un village, un quartier d’une ville ou une petite
région à explorer. A l’issue de l’exploration, qui dure une journée, les scouts
doivent ramener des éléments sur les curiosités du coin : l’interview d’une vieille
personne sur les modes de vie et coutumes du passé. Interview d’une personne
étrangère ou différente. La photographie ou le croquis d’un bâtiment typique, un
reportage sur un métier rare ou particulier, etc.
Etre capable de travailler au sein d’une Projet de développement communautaire
COMPA GN IE équipe, de communiquer avec Chaque équipe de routiers doit identifier un besoin social existant dans la
efficacité, de gérer des projets collectifs communauté locale. Prépare un reportage sur ce qu’ils ont découvert (le
et de servir activement dans la problème, ses causes, ses effets) et proposer un projet pour y remédier. Les
communauté locale, de manière à routiers votent pour adopter le projet qui leur semble le meilleur et s’organisent
influencer les processus de pour le réaliser.
changement pour le bien de tous.
Développement spirituel
U N ITE OBJECTIF A CTIVITE
Remarquer et reconnaître les bonnes Le journal mural de la meute
MEU TE actions de ses camarades D ans le local de la meute, les louveteaux organisent un journal mural. Chaque
sizaine peut en être responsable à tour de rôle ou bien un comité de rédaction est
constitué et peut-être renouvelé chaque mois. C’est un grand panneau de papier
ou de carton où les événements vécus par la meute et par les louveteaux sont
relatés et illustrés de dessins et de photos. U ne rubrique s’appelle «ils l’ont fait».
Elle raconte les choses positives faites par tel ou tel louveteau.
Prépare et conduire des activités qui La merveille
TROU PE lui permettent de découvrir une réalité A u camp ou au cours d’une sortie d’un week-end, une patrouille doit découvrir
spirituelle dans la nature. un coin de nature particulièrement beau et inviter toute la troupe à le découvrir
et à l’admirer. On prévoit un temps de silence dans ce lieu puis la lecture d’un
texte célébrant les merveilles de la création suivie d’un moment de partage et
d’un chant.
COMPA GN IE A pprofondir sa connaissance de la Les croyants
religion ou de la spiritualité qu’il/elle Chaque équipe de routier doit identifier une communauté de croyants (paroisse,
professe. temple, groupe de prière synagogue, mosquée, communauté religieuse, etc.) et
faire un partage sur ce qui anime cette communauté et sa foi. On organise une
Partager avec des gens de religion soirée où les reportages sont partagés avec invitation de représentants des
différente sans aucun esprit de différentes communautés
discrimination.
Développement du caractère
U N ITE OBJECTIF A CTIVITE
D écouvrir graduellement que les Les atouts de la meute
MEU TE valeurs scoutes sont reflétés à travers Les responsables de la meute ont préparé des grandes feuilles de papier qui
ses attitudes à l’égard de ses représentent des cartes à jouer géantes. Sur chaque carte il y a un article de la loi
camarades et de ses amis. de la meute les cartes sont accrochées aux murs et chaque louveteau est invité à
inscrire sur un carte le nom d’un de ses camarades dont l’attitude reflète le
mieux l’article de la loi. On regarde ensuite les cartes les mieux remplies et
pourquoi est-ce qu’il y a des cartes vides et pourquoi peut-on améliorer quelque
chose qu’est-ce qu’on va faire ensemble pour cela
Etre capable de prendre des décisions Tableau des projets personnels
TROU PE par lui-même et de les mettre en śuvre. A u local, chaque patrouille organise dans son coin un tableau des projets
personnels. Chaque scouts inscrit chaque mois un projet qu’il se donne à lui-
même pour progresser : faire quelque chose qu’on à jamais fait, apprendre
quelque chose de nouveau, corriger une quelqu’un, etc. une fois par mois, la
patrouille en discute et chacun est invité à évaluer ce qu’il a fait
Exprimer ses opinions avec assurance. Le tribunal des idées
COMPA GN IE Prendre des engagements et A u cours d’une veillée, les routiers choisissent un thème, par exemple la
persévérer malgré les difficultés coopération internationale, le respect des minorités, la défense nationale, etc. on
organise un tribunal pour juger cette idée. Les accusateurs sont chargés de
l’attaquer et de montrer combien elle est pernicieuse, d’autres au contraire sont
les défenseurs et essaient d’en expliquer les valeurs. Les arguments choisis par
les uns et par les autres doivent être réalistes et raisonnables. U n jury est chargé
de désigner le groupe vainqueur.
CHA PITRE VII : LA M ETHODE SCOUTE
C’est la méthode qui fait la spécificité du scoutisme par rapport aux autres organisations
d’éducation des jeunes. L’analyse de la définition que nous avons donné ci-haut fait ressortir
sept éléments inter-dépendant qui constituent « la manière de faire des scouts » : la loi et la
promesse, l’apprentissage par l’action, l’organisation en petits groupes, le fond symbolique, la
relation entre adulte et jeune, la progression personnelle, et la vie en plein air (nature). D ans ce
chapitre nous indiquons la manière dont ces éléments doivent être vécus dans les unités.
1. La loi et la promesse
La loi et la promesse ne sont pas des textes sacrés révélés une fois pour toutes. Ce sont des outils
qu’il convient d’adapter, d’affûter pour qu’ils rendent le service qu’on attend d’eux. La fonction
de la loi est de proposer directement aux jeunes les buts éducatifs du mouvement, celle de la
promesse est de les aider à s’engager personnellement à faire de leur mieux pour atteindre ce
but. La constitution de l’OMMS laisse à chaque organisation nationale le soin de rédiger la loi et
la promesse afin de mettre ces deux réalités à la portée des jeunes. Selon l’âge aussi les
associations nationales peuvent adapter se texte afin d’exprimer de manière appropriée et
compréhensible les finalités du mouvement :
a) Pour les louveteaux :
Loi : Un louveteau écoute le vieux loup, un louveteau ne s’écoute pas lui-même.
Promesse : je promet de faire de mon mieux pour obéir à Dieu, au pays, à mes parents, à
la loi de la meute et de faire chaque jour un plaisir à quelqu’un.
Tu es un homme :
Que ton oui soit oui et que ton non soit non
Soit utile à tes semblables et à ton pays
Tu es croyant :
Vit les principes de ta religion
Que tes actions contribuent à protéger
l’environnement
Respecte les croyances des autres
Tu es congolais :
Soit loyal à ton pays
Que ton travail contribue à l’édification du pays
32
La promesse : sur mon honneur et avec la grâce de Dieu, je m’engage à faire de mon
mieux pour remplir mes devoirs envers Dieu et ma patrie, à aider mon prochain en toutes
circonstances et à observer la charte des routiers.
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des activités se font en patrouille. Les patrouilles ont des totems comme dénomination
(ex : patrouille des cobras, patrouilles des cygnes)
c) La compagnie : une compagnie est constituée de 40 scouts aînés au maximum répartis
en quatre escouades de dix jeunes chacune. L’autonomie des escouades est encore plus
prononcée que celle des patrouilles car trois quart des activités se font en escouade. Les
escouades portent les noms des types d’hommes admirés par les grands adolescents (ex :
les cascadeurs, les rangers, les acrobates, les explorateurs, les navigateurs)
d) Le clan : le clan est constitué de deux équipes ; celle des aspirants, et celle des
compagnons. U ne équipe compte au maximum douze membres, au-delà il est procédé à
la constitution d’une autre équipe. Le chef d’équipe est responsable de la formation de
ses membres mais chaque membre est responsable de la bonne marche des activités et
des réalisations de la communauté.
5. Le fond symbolique
a) Pour les louveteaux le fond symbolique est représenté dans le livre de la jungle de
Rudyard Kipling.
b) Pour la troupe la symbolique est basée sur la vie des pionniers, des explorateurs.
c) Pour les pilotes la symbolique est tirée de l’aviation
d) Pour les routiers la symbolique est celle choisie par BP lui-même dans la « route du
succès », celle des marins qui conduisent leurs propres barques.
7. Progression personnelle
(Voir chapitre sur la progression)
34
35
BRA NCHE M EUTE TROUPE COM PA GNIE CLA N
COU LEU R Jaune Verte Bleu marine Rouge
JEU N E Louveteau Scout Scout - Pilote Routier
TRA N CH E D ’A GE 8 à 12 ans 12 à 16 ans 16 à 18 ans 18 à 21 ans
D EVISE « Loups de notre « Scouts toujours « Pilote tout droit » « Routier, servir »
Mieux » Prêts »
METH OD E Louvetisme Scoutisme Pilotage Route
PETIT GROU PE Sizaine de 4 à 6 jeunes Patrouille de 6 à 8 Escouade de 8 à 10 jeunes Equipe de 10 à 12 routiers
jeunes
ETA PES 1. Patte 1. N oviciat 1. Initiation 1. A spiranat
tendre 2. 2eme classe 2. Reconnaissance 2. Compagnonnage
2. 1ere étoile 3. 1ere classe 3. Rayonnement 3. Route
3. 2eme étoile
CA RN ET D U Ecorce Carnet d’aventure Carnet de bord Carnet de route
JEU N E
LICEN CE D E Ecorce Licence de progression Carnet de départ
PROGRESSION
REU N ION Chasse A venture A telier Carrefour
CA MP Grande chasse Grande aventure Chantier Bivouac
A N IMA TEU RS Vieux loups Chefs Chefs Sachems
LOI SCOU TE Loi de la meute Loi scoute Code d’honneur Charte
BON N E A CTION Bon tour Bonne action Bon exploit Service
CHA PITRE VIII : LE SYSTEM E DE PROGRESSION
IN TROD U CTION
Ce système permet de mesurer la progression personnelle du scout. Traditionnellement, des
insignes et des badges permettent de représenter ce progrès. Il permet ainsi de stimuler le jeune
afin de l’encourager à aller de l’avant. Le système de progression comprend deux parties : le
système des classes et celui des brevets.
1. Le système des classes
Les classes sont constituées par une série d’épreuves (tests) que tous les scouts de l’unité
doivent affronter l’une après l’autre, comme une échelle. Il permet d’avoir un standard en
matière de connaissances, compétences et attitudes chez les jeunes d’une même branche au
sein de l’association. (BRA , 2001)
Les épreuves de classes doivent être flexibles pour ne pas tomber dans le piège de
« scolarisation ». Pour cela, elles doivent contenir des alternatives qui permettent au scout
d’avoir toujours de choix à effectuer.
2. Les brevets et les badges
Les brevets et les badges sanctionnent l’accomplissement des activités qu’un jeune choisit pour
sa spécialisation. U n bon brevet doit présenter trois formes de défis :
- Les connaissances théoriques (savoir)
- Les connaissances pratiques (savoir faire)
- Les actions de service (savoir
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3. La structure du système de progression dans la FESCO
D omaines de développement
1 2 3 4 5 6
8 à 12 ans Meute Patte tendre
Physique
Social
el
Emotionn
Spirituel
caractère
Du
Intellectue
Première étoile
l
D euxième étoile
Physique
Social
nel
Emotion
Spirituel
caractère
Du
Intellectu
D euxième classe
el
Première classe
Social
nel
Emotion
Spirituel
caractère
Du
Intellectu Reconnaissance
el
Rayonnement
Intellectuel
Social
l
Emotionne
Spirituel
caractère
Du
Compagnonnage
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I. UNITE M EUTE
La meute est la branche qui encadre les jeunes dont l’âge varie entre 8 et 12 ans. Comme pour
les autres branches du mouvement, les épreuves proposées aux plus petits répondent au souci
d’aider le jeune à se développer dans les six domaines ; physique, intellectuel, social,
émotionnel, spirituel et du caractère.
N otre but n’est donc pas de faire passer des épreuves à nos louveteaux, mais bien de les
entraîner progressivement afin qu’ils reculent par eux-mêmes les limites de leurs possibilités.
Que leurs reflexes intellectuelles et physiques soient plus rapide, qu’ils acquièrent de la
souplesse et de la débrouillardise, qu’ils soient à l’affut des bons tours, qu’ils approfondissent
leurs vie religieuse. Toutes les facultés de nos louveteaux doivent être développées par la
technique, grâce à un entraînement progressif.
Le jeune qui arrive à la meute débute sa progression par la patte tendre qui dure au minimum
six mois. A près le passage des épreuves, il est admis à la promesse.
La 1ere étoile constitue la deuxième étape de la meute. Le jeune y approfondit sa formation
durant une année scoute avant d’être admis à la deuxième étoile.
Cette dernière est l’ultime étape de la meute. Elle dure aussi une année scoute durant laquelle le
jeune peut également se spécialiser et obtenir des brevets.
39
40
Chanter l’hymne national – Citer les différentes couleurs de notre drapeau national –
A ccepter et aimer les appareils tels que la T.V., l’ordinateur, le téléphone, l’internet.
4. D éveloppement social : Rendre service à autrui par la pratique des bons tours – Partager
sa collation avec les autres – Participer à une collecte en faveur des nécessiteux – A ider
régulièrement les parents dans les travaux de ménage pendant une période d’un mois –
Lire et écrire les noms des membres de sa famille.
5. D éveloppement spirituel : Citer le nom de l’être suprême et quelques uns de ses
attributs - Réciter la prière du louveteau – A ssister régulièrement au culte de sa religion
et donner son offrande - Prier dans des circonstances tels que le levé, les repas et le
coucher – Citer deux animaux qui donnent du lait – Citer trois cultures principales de sa
province – Connaître le nom et l’adresse de son curé de paroisse, ou du supérieur de la
mission, ou encore du pasteur au animateur spirituel de son culte – Faire pousser et
développer une graine dans un pot ou sur un terrain.
6. D éveloppement du caractère : Porter correctement l’uniforme de louveteau – Montrer
comment s’asseoir, se mettre débout, la position louveteau, et marcher correctement –
Expliquer la position à tenir devant le drapeau en chantant l’hymne national – Citer les
cinq objets d’un louveteau.
40
41
VIH /SID A – réciter au moins trois poèmes – Chanter au moins dix chansons de la meute
– Participer au moins à 5 danses de la jungle.
4. D éveloppement social : Entretenir les biens publics, aider un louveteau patte tendre de
sa meute à entretenir un jardin – Exécuter un travail ménager au moins une fois chaque
semaine – Expliquer l’activité professionnelle de ses parents – Exécuter un travail
manuel au moins une fois par semaine durant une période d’un mois – D ire et faire son
arbre généalogique jusqu’au niveau des grand parents
5. D éveloppement spirituel : Réciter trois prières de son choix – A ssister au moins à huit
cultes de sa religion. – S’interresser à la lecture d’un extrait du livre saint de sa religion
devant sa sizaine ou sa meute – D ire le nom de son aumônier.
6. D éveloppement du caractère : Cultiver son jardin et l’entretenir jusqu’à la récolte –
Planter un arbre et l’entretenir durant 6 mois – Chasser les détritus durant au moins un
mois – Réciter et expliquer cinq maître mots de la jungle – Expliquer et commenter la loi,
les principes, la devise, les maximes et la promesse des louveteaux.
1. D éveloppement physique : Grimper sur un arbre ou un mât d’une auteur de cinq mètres
– Citer une discipline sportive et la pratiquer – Marcher en équilibre sur une poutre de 0,
15 m x 3, 50 placée à auteur de d’une table – Pratiquer chaque matin quelques exercices
d’assouplissement (flexion de tronc, flexion de jambes) – Citer trois maladies de
l’enfance, ainsi que leurs signes et symptômes – Citer deux vers intestinaux courants et
expliquer comment les éviter. Comprendre le danger de la saleté dans une plaie ainsi
que la nécessité de demander l’aide d’une grande personne.
2. D éveloppement intellectuel : A nimer une danse et chanson – Résoudre 2 problèmes a 4
opérations – Transmettre fidèlement un message verbal – Envoyer et recevoir
correctement un court message en sémaphore. (distance 50m) – Raconter l’histoire
complète de la jungle – Explique la cérémonie de la montée a la troupe – Raconter
brièvement l’histoire de notre pays avant et après l’indépendances – Citer les chefs lieux
des provinces de notre pays – Interpréter 5 signaux du code de la route – D ine comment
s’orienter le jour et le nuit – Préparer, allumer et entretenir un feu – Fabriquer un objet et
le décorer (bac a fleur, cendrier, assiette, décoration) – Expliquer comment s’orienter a
l’aide de la boussole – Tracer une piste de 500m.
3. D éveloppement affectif : A ider son prochain a compatir au malheur d’une famille
éprouvée – Faire pousser des fleurs en pleine terre ou dans un pot – A ider son prochain
a ne pas mentir, voler, ni calomnier – A ider son prochain a cultiver un climat de paix
dans sa communauté – Enseigner la loi, la devise, les maximes, le principe et la
promesse – Expliquer l’organisation de son groupe – Expliquer les différents insignes
grades qui distinguent les membres du groupe – Posséder sa propre boite e-mail et la
consulter régulièrement – A voir l’habitude de l’économie ne pas abimer ses affaires ni
celles des autres économiser certaine somme d’ argent par ses propres efforts – Voir et
41
42
palper 15 objets pendant 3 minutes et reconnaitre au moins 10 par toucher, les yeux
bandes.
4. D éveloppement social : Participer activement a une activité de développement
communautaire – Visiter un centre de sante (participer a une visite) – A ider a entretenir
la maison a l’absence d’un parents – Participer a une activité de lutte antiérosive –
Participer a l’application d’une technique de stockages – Commenter devant la meute ou
sa sizaine deux des travaux réalises en famille – A pprendre a ses jeunes frères et sśurs au
moins 3 travaux ménagers – Placer des boutons sur une chemise ou culotte et coudre a la
main des habits déchires – Citer les noms de la collectivité, commune territoire province
d’origine – A ider un louveteau de sa sizaine ou de sa meute a entretenir un jardin
pendant un mois.
5. D éveloppement spirituel ; Conduire une prière dans sa famille et dans la sizaine – Lire
et commenter un extrait d’une livre saint ou spirituel de son choix – A pprendre par cśur
au moins 5 versets d’un livre saint et être apte a les récite – Lire un petit chapitre du livre
saint de sa religion devant la meute – Pratiquer la religion de ses parents ou son tuteur –
Elever et protéger un oiseau de la basse-cour ou un animal domestique pendant 6mois –
Citer 3 utilisations des arbres.
6. D éveloppement du caractère : D iriger une action de B.T. en sizaine – Citer 3 dates
historiques de notre pays – Expliquez les différents insignes grades qui distinguent les
membres du groupe – Raconter l’histoire de Mowgli et tirer au moins 3 grades leçons
42
43
C’est à la branche troupe que débute l’aventure réelle du jeune dans le mouvement. A près une
période de préparation à la meute, il voit à la branche verte ses responsabilités et son
autonomie augmenter d’avantage. Le développement s’intensifie dans les six domaines :
1. Développement physique
- Connaissance du corps ; Etre capable de décrire la constitution et le fonctionnement
de son corps. Connaître ses besoins et comprendre les meilleures conditions de son
rendement optimal.
- Entretient de son corps ; Etre capable d’appliquer les règles d’hygiène à son corps et
à son environnement ; équilibrer ses repas, observer un régime approprié et
respecter le rythme d’activité et de repos.
- A ptitudes et performances ; Etre capable de développer la qualité de ses cinq sens et
les performances de son corps.
2. Développement intellectuel
- A cquisition d’un esprit de recherche personnel ; Etre capable de recueillir
systématiquement des informations par le développement de sa curiosité.
- Esprit critique ; Etre capable de traiter méthodique les informations recueillies par
analyse et classement
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3. Développement social
- Reconnaissance de l’autre ; Etre capable d’accepter l’autre tel qu’il est. Comprendre
que nos différences ne constituent pas une opposition, mais une complémentarité,
savoir que chacun joue un rôle spécifique à la place qu’il occupe dans la société.
- Relations harmonieuses : Etre capable de nouer et d’entretenir des bonnes relations
fondées sur le respect des autres (leur état, leur position, leurs liberté). Etre capable
d’offrir humblement sa collaboration et d’accepter avec confiance celle des autres
pour la réalisation d’une śuvre commune.
- Patriotisme : Comprendre la nécessité et être capable de contribuer au
développement de son pays notamment par l’acquisition des compétences utiles et
du sens du respect des lois du pays. Savoir tenir compte des besoins des autres dans
l’utilisation des biens publics.
4. Développement spirituel
- A dhésion : Fréquenter régulièrement le culte de sa religion et pratiquer ses préceptes
en adoptant la ligne de conduite qu’elle propose.
- Intériorisation : Etre capable de découvrir ou de déduire, par l’observation attentive
de la nature, des principes élevés qui puissent servir à la confirmation du sentiment
spirituel et de sa foi.
- Rayonnement : Refléter effectivement son attachement à des principes spirituels
précis par l’amour pratique de tous et de la nature.
A ccepter de collaborer indifféremment avec des partenaires d’origines, de cultures et
de convictions spirituelles différentes.
5. Développement émotionnel
- Connaissance de soi : Etre capable de découvrir et d’accepter ses divers états d’âme,
en comprendre les causes et connaître les effets qu’ils produisent sur soi et sur les
autres.
- Capacité d’expression diverses : Etre capable d’exprimer différentes émotions en
utilisant des techniques d’art variées.
- Responsabilité et maitrise de soi : Etre capable d’exprimer librement ses talents et
d’exploiter ses avantages dans une situation donnée, tout en permettant que les
autres aussi s’expriment librement et exploitent les leurs. Etre capable d’apprécier le
bon côté de la vie, de manière à compenser les moments difficiles et à maintenir un
état d’équilibre intérieur et de bonheur.
6. Développement du caractère
Identité : Etre capable de reconnaitre ses performances et ses limites, ses qualités
et ses défauts et pouvoir ainsi défendre son image de marque.
A utonomie : Etre capable de rendre savie heureuse et contribuer à égayer les
autres par son sens de l’humour.
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12. Nśuds :
- Les éléments de nśud
- N śud simple
- N śud plat et de rosette
- N śud de pêcheur
- N śud de batelier
- N śud coulant et de
chaînette
- N śud en huit
- N śud de chaise simple
- N śud de surliure
13. Connaissance du 13. Connaissances 13. Connaissances
milieu : générales générales
- A dresses : domicile,
école, église, local
scout, centre de sante,
bureau de quartier
- Principales avenues
de chez soi
- Quelques grands
monuments
- Cours d’eau
environnements sa
localité
- Chaînes de radio-
télévision
- La rose des vents
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Electricité Electricité
-Connaître les différents -Connaître les précautions à
effets du courant électrique prendre lorsqu’on travaille
-Savoir se servir d’un testeur sur un circuit électrique
-Savoir remplacer une -Raccorder une dérivation
ampoule, un tube et un pour une prise ou pour une
fusible défectueux. lampe
M écanique - Prendre une part active
-Savoir rouler correctement dans un chantier
à bicyclette d’installation électrique.
-Savoir réparer une Mécanique
crevaison d’un pneu de vélo -Savoir remplacer une roue
et remplacer une chambre à de voiture et en réparer une
air. crevaison
-Savoir comment on arrête -Contrôler le niveau d’huile,
un moteur de véhicule et d’eau, de carburant ainsi que
mettre le frein à main. la pression des pneus sur un
Menuiserie véhicule et y suppléer en cas
-Scier, raboter une planche de besoin
et y forer un trou -A ssister un Mécanicien lors
-A ssembler deux planches à de la révision d’un moteur.
l’aide de la colle, de clous ou Menuiserie
de boulons -Fabriquer un meuble simple
-Poser une cheville et s’en (table, banc, tabouret, caisse,
servir pour y attacher panneau de porte)
quelque chose -Remplacer une serrure, une
Maçonnerie charnière, une vitre
-Savoir mélanger un bon -Prendre part dans des
mortier travaux de pose d’une
-Savoir fabriquer un béton charpente, d’un plafond ou
ordinaire des tôles sur un bâtiment
-Effectuer les travaux de Maçonnerie
finition d’un bâtiment -Effectuer les travaux de
(crépissage, pavement, pose d’une fondation et
rafraichissement des murs, d’élévation de murs
vernissage) -Fixer les portes et les
Cordonnerie fenêtres
-Cirer correctement un -Construire une case
soulier en cuir cloisonnée en adobe et paille
-Raccommoder un soulier Travaux domestiques
déchiré ou décollé
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50
50
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Brevets
- N ageur , - sportif, - constructeur, - mains habiles, - photographie, - ouvrier, -
cordonnier, - radio technicien, - guide, - athlète, - gymnaste,- cuisinier, - reporter, -
typographe, - menuisier, - imprimeur, - affût, - campeur, - orientation, - transmission,
- astronome, - exploration, - animateur, - écrivain, - météorologiste, - signaleur, -
51
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52
53
7. La Prise de D écision
8. L’Empathie
9. L’esprit Créatif (la créativité)
10.L’Esprit d’A nalyse ou l’esprit critique
Tout autour de ces dix compétences de base gravite plusieurs autres compétences qu’on
aura à découvrir dans les pistes éducatives du présent programme.
Que tous ceux qui d’une manière ou d’une autre ont contribué à la réalisation de ce
document et tous ceux qui contribueront à son amélioration trouvent ici l’expression de
notre profonde gratitude.
53
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Le droit à la différence
La compétitivité
- Efficience Etre capable de développer ses cinq sens et sa forme - A ctivités sportives,
physique - Observation par le toucher, la vue ;
3
le gout, l’odorat, l’ouie ;
traking : suivre une piste
INITIA TION
RA YONNEM ENT
But: “ Aider le scout ainé à développer sa capacité à penser, innover, planifier, exécuter et évaluer ; à apprendre comment recueillir et
utiliser des informations d’une façon originale et en relation avec ses besoins et aspirations”
INITIA TION
4 O rientation et cartographie :
- Expliquer la rose de vent
- Expliquer les différents nord et leurs utilités pour
l’orientation
- D éfinir l’azimut, le gisement, le repère, l’angle de
marche et le degré de marche
- Savoir s’orienter au moyen du soleil
- Expliquer les coordonnées géographiques ainsi que
les différentes cartes
- Savoir suivre un point de repère en vol d’oiseau sur
une distance de 10 km
5 O bservation :
- Connaitre et pratiquer Le Kim au plateau avec 30
objets
- Savoir suivre les signes de piste
- Connaitre les croquis
6 Evaluation :
- Connaitre et appliquer 3 méthodes au moins pour
estimer les hauteurs, les surfaces, les largeurs, les
profondeurs, les poids et les débits des cours d’eaux
7 Exploration :
- Participer au moins a une activité d’exploration scoute
60
4 O rientation et cartographie :
- Faire une carte de sa localité en y
indiquant les points de repères
- D écrire 15 légendes qu’on peut retrouver
62
5 O bservation :
- Connaitre et pratiquer Le Kim au plateau
avec 50 objets avec
- Savoir lire les humeurs des gens
- Connaitre les croquis
6 Evaluation :
- Connaitre et appliquer 3 méthodes au
moins pour estimer les hauteurs, les
surfaces, les largeurs, les profondeurs,
les poids et les débits des cours d’eaux
7 Exploration :
- Participer au moins a une activité
d’exploration scoute et procéder a une
enquête sur le milieu explorer, en faire
un rapport technique
RA YONNEM ENT
4 O rientation et cartographie :
- Expliquer la rose de vent
- Expliquer les différents nord et leurs
utilités pour l’orientation
- D éfinir l’azimut, le gisement, le repère,
l’angle de marche et le degré de marche
- Savoir s’orienter au moyen du soleil
- Expliquer les coordonnées
géographiques ainsi que les différentes
cartes
- Savoir suivre un point de repère en vol
d’oiseau sur une distance de 10 km
O bservation :
- Connaitre et pratiquer Le Kim au plateau
avec 30 objets
- Savoir suivre les signes de piste
65
INITIA TION
INITIA TION
valeurs pédagogiques
3 Faire un raid de 15 - 20 Km Participation à une campagne de
soin de santé primaire
4 Connaitre la loi portant protection des D onneur Bénévole du sang
PVV et PA
5 Savoir gérer une trousse de secours Lutte contre le tabagisme
6 Lutte contre la toxicomanie
7 Gymnastique
RA YONNEM ENT
INITIA TION
RA YONNEM ENT
Pour BP, prolonger le scoutisme après l’adolescence devait surtout permettre à de jeunes
adultes de réussir leur vie dans la continuité avec les valeurs humaines du scoutisme.
Organisation
La devise : Servir !
La Charte
La Charte est la mise par écrit de principes à vivre. Créer une charte ensemble, c’est la
garantie de garder une trace des objectifs de départ, des engagements de chacun, de l’esprit
du Clan. La Charte évolue en fonction des membres qui la composent et de ce qu’ils vivent.
La Route et le Groupe
Elle offre une autre perspective aux jeunes qui ont l’âge de rentrer dans un staff d’unité, mais
qui ne sont pas tentés par l’animation de poursuivre leur vie scoute en adulte.
La Route accueille les personnes adultes extérieures au Mouvement et qui pourraient, par la
suite, s’y engager.
Le Groupe est une référence pour le Clan en le redynamisant, l’appuyant dans ses projets, la
relançant si elle faiblit, par de nouvelles nominations, des orientations, etc.
80
Le Clan est au service du Groupe, en renforçant de nouvelles ressources humaines pour le
conseil et les activités de Groupe et des staffs.
81
La Route accueille les garçons/filles de 18 ans montant au Clan après plusieurs années
vécues à la Compagnie, ou arrivant de l’extérieur du Groupe scout.
Ces jeunes sont répartis en équipes dirigées par des Chefs d’équipe (Compagnons), ayant
suivi au cours de l’année précédente une formation de Chef d’équipe, au sein du D istrict,
lors d’un Camp Ecole.
Les Compagnons sont les jeunes à partir de 19 ans jusqu’à 21 ans ayant décidé d’agir de
manière précise comme animateur dans une branche ou un des domaines sociaux. Le jeune
passe à l’étape de Compagnon par l’Investiture.
B,j
Le Clan se compose au minimum, d’une équipe d’A spirant ou Jeunes Routiers et d’une
équipe de Compagnons.
Le Clan est dirigé par un Conseil de Clan composé de la Maîtrise (chef de clan, aumônier,
A ssistant), des chefs d’équipe.
Le Chef de Clan
La mission du Chef de Clan est de préparer ses membres à leur vie d’homme, dans toute sa
plénitude et sa finalité. Il doit donc être lui-même un homme engagé dans la vie, c’est-à-dire
exerçant des responsabilités sociales ou civiques dans sa communauté.
Laissant à ses chefs d’équipe une grande liberté d’action dans le cadre des objectifs décidés
en Conseil de Clan, il intervient cependant dans le choix des Services, dans les étapes à
parcourir par chaque Routier jusqu’à son D épart, et, aussi souvent qu’il le peut, dans les
discussions, chapitres ou cercles d’étude de ses équipes sur les sujets les plus importants. Il
est normalement aidé par un A ssistant de Clan.
L’A umônier
L’A umônier, prêtre et éducateur, est essentielle à la vie du Clan. Plus particulièrement, il fait 81
découvrir aux Routiers ce qu’est une foi adulte et comment la Loi Scoute prend tout son sens
82
à l’âge d’homme. Sa participation est indispensable à toute réunion d’équipe sur des sujets
ayant des implications religieuses, ainsi qu’au grand camp.
Le Conseil de Clan
Le Conseil de Clan est la réunion exécutive de l’unité. Il est composé par le Chef de Clan, ses
A ssistants et ses chefs d’équipe. Les réunions du Conseil de clan sont plus fréquentes poiur
l’organisation des activités, le suivi et évaluation de la progression des membres.
Le Conseil Général de Clan est la réunion constituante de l’unité. Il est composé du Chef de
Clan, de l’A umônier, des A ssistants, des chefs d’équipe, des Compagnons et des Routiers
invités, a pour but de faire le point des résultats individuels et collectifs obtenus au cours
d’une période donnée, et de fixer les objectifs à atteindre pour la période suivante.
L’Équipe
Voulant aider le jeune homme à « mener sa vie », l’unité Route le place progressivement
dans un cadre « adulte », où chacun peut à la fois développer sa personnalité et participer en
équipe à un travail commun. L’équipe est donc une unité d’action et de réflexion. Si la
Patrouille scoute était unité de jeu et de camp ; l’équipe de Routiers est d’abord unité de
travail et de service.
A l’étape de l’A spiranat, une équipe de Jeunes Routiers est en général de 7 à 8 jeunes qui
mènent une vie d’équipe intense et consacre une partie importante du temps à la formation
de ses membres, sous la direction du Chef d’Equipe.
Les Compagnons évoluent dans des staffs plus réduits : 4 à 5, et agit dans une grande
autonomie pour assurer les services choisis : animation d’une branche, services communs,
sans pour cela négliger de poursuivre le perfectionnement de ses membres.
Le Chef d’Équipe
Le chef d’une équipe de jeunes Routiers est toujours un aîné qui a déjà l’expérience du
Service et de la vie d’un Clan ; parfois même un assistant. Son rôle est double d’une part,
faire pratiquer à son, équipe des activités de formation générale - physiques, intellectuelles,
techniques -, et des entreprises particulières ; d’autre part, guider chaque Routier dans sa
formation personnelle en vue d’un service défini conforme à ses aptitudes et à ses goûts.
Le chef d’une équipe de Compagnons a pour tâche de diriger les entreprises ou services
communs choisis par l’équipe, de contrôler et coordonner les services individuels, et
d’assurer au sein de l’équipe l’ambiance d’amitié virile où les Compagnons aimeront venir
confronter leurs expériences et se retremper en vue des actions futures.
La Formation à la Route
volants en toutes saisons, elle donne cependant une importance croissante aux réunions et
discussions d’équipe, afin d’éveiller les personnalités, et prépare les Jeunes Routiers à leur
futur service par des visites et études concrètes, ainsi que par la participation occasionnelle
au stage d’animation organisé au sein du D istrict scout.
Domaine A CTIVITES OBJECTIFS EDUCA TIFS
Ce que l’Equipe peut proposer Ce qu’il faut évaluer.
comme activités
1. Physique : Participer à une interview des L’aspirant devient conscient de
agents de santé sur les problèmes de processus biologiques qui
la santé de reproduction régulent le fonctionnement de son
A nimer une conférence dans le corps.
quartier sur le thème « Santé et les
jeunes ».
Organiser des sports collectifs, des L’aspirant accepte sa part de
marches et des jeux physiques responsabilité pour le
(parcours herbert). développement harmonieux de
son corps.
A pprofondir le savoir-faire pour se L’aspirant protège sa santé et
prémunir contre les maladies celle des autres
infectieuses de son milieu.
Participer à la campagne
d’assainissement du quartier ou du
village.
2. Intellectuel Participer aux activités techniques : L’aspirant développe un esprit de
secourisme, orientation, campisme, curiosité et recueille
conduite de véhicule et mécanique, systématiquement des
etc… informations pour accroitre ses
connaissances.
Participer aux atelier
d’approfondissement de nouvelles
compétences (informatique,
reportages, photo-vidéo, entreprise,
…)
A nalyser et débattre, par la L’aspirant devient capable
méthode de voir juger agir des d’analyser et de classer des
problèmes clés d’actualité dans la informations et de les appliquer à
communauté ou dans le monde. son expérience dans son
environnement personnel.
Organiser des informations,
enquêtes, débats sur les grands
équilibres de la planète, étude des
divers courants intellectuels et
techniques de notre époque
(interventions de spécialistes)
3. Emotif et Participer à l’animation des débats L’A spirant devient capable de
affectif sur les fiançailles, le mariage. reconnaître et d’accepter ses
Participer aux ateliers sur émotions, d’en comprendre les
l’éducation à la paix causes et les effets qu’elles
peuvent avoir sur les autres 83
Participer à l’animation d’une soirée L’aspirant devient capable
culturelle avec d’autres jeunes du d’exprimer différents types
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Compagnons
A nimation des unités : Le Compagnon qui choisit l’animation est nommé dans une
unité pour une durée bien déterminée, avec des missions précises. En cours de service et à la
fin de la durée, une évaluation est faite dans le Conseil de Clan pour soit une nouvelle
affection, une prolongation du mandat.
- Club des Jeunes : il participe à l’animation des Club des Jeunes, et prend en
charge de la jeunesse inorganisée du quartier (organisation de soirées, sorties, tournois
sportifs, week-end).
- Ces activités sont appuyées sur une formation permanente culturelle, sociale
et spirituelle en partenariat avec le Chef de Clan et des week-end campés. Par ailleurs,
plusieurs compagnons se retrouvent en « atelier Techniques d’Expression » (chant, théâtre)
et soutiennent le cas échéant certaines activités des unités.
- Formation sociale ; elle est effectuée en « milieu de vie » en liaison avec les
équipes.
- Formation culturelle : informations, enquêtes, débats sur les grands équilibres
de la planète, étude des divers courants intellectuels et techniques de notre époque
(interventions de spécialistes)
- O uverture sur le monde : prise de conscience et actions sur les difficultés de la
jeunesse, en particulier du quartier,
- Poursuite de la vie scoute dans la nature (camps)
- Participation au lancement d’une Troupe.
- A pprofondissement sur la Foi et des saintes écritures, et révision de vie
personnelle.
Le projet ou l’entreprise
Le projet ou l’entreprise est la forme et le moyen des activités à la Route. C’est donc le moyen
que l’Equipe choisit en vue d’atteindre ses objectifs. Le choix des projets dépend donc des
objectifs de l’Equipe. Il permet à chacun de trouver sa place, de s’investir en fonction de ses
capacités et de se découvrir. Il se doit d’être tourné vers l’extérieur avec un souci de
collectivité, et s’insère dans les réalités de notre société. Le projet se vit selon les 5 étapes du:
choisir une activité, préparer l’activité, réaliser l’activité, évaluer l’activité, fêter la réussite de
l’activité en attribuant les récompenses (brevets) pour des spécialités acquises.
L’équipe au programme est chargée de la mise en śuvre du programme. Cette mise en śuvre
consiste en la diffusion du programme et au suivit et évaluation. C’est ici qu’apparait le trait
d’union entre le programme des jeunes et la formation des chefs d’unités. Les chefs d’unités,
responsables de cette mise en śuvre doivent être formés et régulièrement recyclés sur le
programme des jeunes. En plus de formation et de recyclage, ils ont besoin du matériel
d’appui (livres, ..).
Le suivi permettra à l’équipe de recueillir les réactions afin d’effectuer les réaménagements
nécessaires en attendant la révision du programme.
A u niveau de chaque D istrict et Sous D istrict, l’équipe au programme est composée d’un
Commissaire au programme assisté de quatre chefs d’unités ; commissaire à la meute et
quatre assistants, Commissaire à la troupe et deux assistants, commissaire à la compagnie et
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deux assistants et commissaire au clan et deux assistants. Cette est constituée de chefs
d’unités expérimentés qui ont pour tâche de soutenir les chefs d’unités des différents
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groupes du D istrict et sous D istrict dans la mise en śuvre du programme. Cette équipe est
tenue de faire chaque année rapport à l’équipe provinciale au programme de la mise en
śuvre du programme dans son entité. Mutatis mutandis, les équipes au programme des
associations provinciales feront leur rapport à l’équipe nationale au programme. La révision
du programme pourra être effectuée en profondeur après dix années.
BIBLIOGRA PHIE
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BMS. (1992, Août 02). Le programme des jeunes objectif N° 1. Echanges sur le programme .
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NAGY, L. (1984). Deux cent cinquante millions de scouts. Lausanne: Pierre Marcel FAVRE.
Scoutisme.
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