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DÉPARTEMENT D’ANDRAGOGIE DEPARTMENT OF ANDRAGOGY
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Option Entrepreneuriat
Par
Martine Olive NGO NOLNYOU BAHA
Licenciée en sociologie
SOMMAIRE……….. ................................................................................................................. i
DÉDICACE……. ............................................................................ Erreur ! Signet non
défini.
REMERCIEMENTS .................................................................................................................
iv SIGLES ET
ABRÉVIATIONS ................................................................................................. vi LISTE
DES TABLEAUX ....................................................................................................... viii
RÉSUMÉ………. .......................................................................................................................
x ABSTRACT…… ......................................................................................................................
xi
i
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 95
TABLE DES MATIÈRES ..................................................................................................... 100
ANNEXES…….. ................................................................................................................... 106
À
mon fils Anzo Stéphane, pour qu’il lui serve
d’exemple de persévérance et de volonté sans
cesse renouvelées
et,
à Madame Ngo Nolnyou Madeleine, ma mère,
qu’elle puisse y trouver les fruits des efforts et sacrifices
consentis pour mon éducation.
L’évidence qu’un mémoire est un « construit collectif » tant le travail est partagé, au
niveau de la pensée conceptuelle, de l’aide matérielle, de la conception et de la réalisation nous
amène moralement à penser à ceux qui nous ont aidé dans nos recherches d’une manière ou
d’une autre.
i
- Monseigneur Sosthène Léopold BAYEMI, pour ses bénédictions, ses conseils, ses
encouragements et son soutien financier ;
- Messieurs Michel Aimé ONLA BATALONG et Mathias Gérard NKANA pour leur
soutien et conseils éclairés;
- Monsieur Heribert LIPENDE DIKOUME, pour nous avoir permis chaque fois
d’imprimer nos documents gracieusement et pour son soutien financier ;
- l’Abbé Marc fidèle LINGOG LINGOG, pour son soutien moral et financier ;
- Messieurs Théodore NDJOCK et Jean Bosco NDJOCK, pour leurs conseils
- tous mes frères et sœurs (Pauline, Jacky, Marcelle, Reine, Blanche, Ginette,
Suzanne, Bienvenu, Samuel, Emmanuel) pour leurs encouragements ;
- famille NOLNYOU BAHA pour son soutien moral ;
- tous les membres des chorales Marie-Reine des Apôtres de Biyem-Assi NNam et les
Fils d’Asaph, particulièrement à messieurs Jean Baptiste BATJOM, Jean Pierre
EKEDI, Isidore Parfait Mbock, Nicolas NDJOCK BEA pour leur soutien moral ;
- Martin BOGAN, pour ses conseils éclairés ;
Notre reconnaissance va également à :
- Monsieur Paul Pierre NYOBE pour son attention à notre égard, son soutien
déterminant et ses conseils ;
- tous mes ami(e)s (Samuel, Claude, Bienvenu, Sylvain, Narcisse, Pascal, Jean
Baptiste, Rouni, Josué, José, Basile, Félix, Joseph, Dany, Balbine, Marie-Paule,
Noëlle, Solange, Monique, Michèle, Manuela, Gisèle, Mireille, Clémentine…) ;
Enfin, nous tenons aussi à remercier tous nos camarades de promotion pour les moments
enrichissants que nous avons eu pendant trois années de formation ainsi que toutes nos
connaissances qui ont contribué, d’une manière ou d’une autre, à la réalisation de ce
travail.
i
travailler ou non……………………………………………………………………………....73
Tableau 21 : Représentation des apprenants selon la préférence des matières………………74
Tableau 22 : Représentation des apprenants selon qu’ils effectuent des stages en entreprise.74
Tableau 23 : Représentation des apprenants selon leur avis sur le cadre de formation……...75
Tableau 24 : Représentation des apprenants selon leur avis sur le centre…………………...75
Tableau 25 : Représentation des formateurs par tranche d’âge...……………… ……….......76
Tableau 26 : Représentation des formateurs par grade………………………………………76
Tableau 27 : Représentation des formateurs selon qu’ils aient effectué un stage de formation
ou non…………………………………………………………………………………………77
Tableau 28 : Représentation selon l’élaboration des programmes d’activités……………….77
Tableau 29 : Représentation selon la préoccupation des apprenants au problème d’emploi...78
Tableau 30 : Représentation selon que les apprenants effectuent les stages………………...78
Tableau 31 : Représentation selon que la qualité des infrastructures permet aux apprenants de
suivre des cours……………………………………………………………………………….79
This research work entitled “The employment opportunities of the learners from the
Multifunctional Centre of the Promoting of Youths: the experience of C.M.P.J. of Yaounde –
Madagascar” has as objective to understand why the learners from the above centre have much
problems in integrating the employment market and also to propose solutions to this difficulty.
This research work articulates around a main research question which is: what can explain the
fact that the youths trained in C.M.P.J. in Yaounde are not able to integrate the employment
market?
The employment market in Cameroon is marked by a permanent disequilibrium between
employment opportunities and the job seekers. The youths constitute the age group who are
more exposed and consequently, they have to adapt to the new economic configurations in
order to ease their insertion into the employment market. According to the youths, salaries jobs
are a descent model meanwhile, auto employment considerably help to reduce the number of
unemployed youths in the country.
The data collected in the field work through interview guides, questionnaire and also
from documentary research permitted the researcher to confirm the general hypothesis which
states that; the training offered in C.M.P.J. - Yaounde does not prepare the youths to be
integrated into the employment market. In effect, it is established that the non i
identification of the needs of the learners during registration, the poor elaboration of the
training curricular, the approximate intellectual level of the learners, without forgetting the
absent of a veritable politics of follow-up of the learners after training are not favorable to the
employment of the youths after training. This is the reason why the researcher came up with
suggestions such as an understanding of the employment market, a partnership system be
established between C.M.P.J. the different structures the offer employment opportunities.
Also, there should be the reinforcement of the capacities of the different actors who intervene
at the level of C.M.P.J. this will help the youths trained in C.M.P.J. of Yaounde to be able to
fully integrate the employment market at the end of their training course.
i
1. CONTEXTE DE L’ÉTUDE
L’employabilité des jeunes rencontre un écho profond dans le monde dans la mesure
où elle se trouve au premier chef concernée par les conditions d’entrée dans la vie active des
nouvelles générations. Le traitement de cette question donne lieu à la définition et à
l’actualisation de politiques publiques dans des domaines aussi divers que ceux de
l’enseignement ou des systèmes de formation ainsi que du marché du travail.
La jeunesse reste la couche sociale la plus touchée par le chômage. Le Bureau
International du Travail (B.I.T.) indique que près de la moitié des demandeurs d’emploi
dans le monde sont des jeunes de 15 à 24 ans. Face à cette situation, les jeunes investissent
le secteur informel dans lequel s’exercent actuellement plus de 90% des actifs occupés dont
la majorité est jeune. D’après les données de l’Enquête Camerounaise Auprès des Ménages
(E.C.A.M. II), il ressort en 2005 que, des jeunes de 15 à 35 ans considérés conformément
aux dispositions de la politique nationale de la jeunesse, 1,8% travaillent dans le secteur
public, 12% dans le secteur privé, 86,2% dans le secteur informel. Dans ce dernier secteur,
44,5% travaillent à leur propre compte, 29% exercent grâce aux aides familiales et 12,7%
sont des manœuvres sans qualification.
Cette situation a amené l’État camerounais à étendre les programmes de jeunesse. Il a
permis aux jeunes d’intégrer harmonieusement la société productive en organisant son
dispositif autour de deux directions majeures que sont : le système éducatif comprenant un
réseau formel et une option non formelle d’une part, ainsi que la promotion de l’insertion
sociale, économique et professionnelle de la jeunesse d’autre part. Pour chaque niveau du
système éducatif formel, il est question de doter les apprenants de savoirs, de savoir-faire et
de savoir-être nécessaires à une insertion sociale, économique et professionnelle
harmonieuse.
Quant au système éducatif non formel, il se présente comme l’alternative de la
deuxième chance. Il est question de rattraper les lacunes liées au fait de ne pas être allé à
1
l’école ou de l’avoir abandonné trop tôt. Dans ce registre, certains départements ministériels
offrent un dispositif spécifique dans des structures particulières. Le Ministère des Affaires
Sociales (MINAS) propose une éducation sociale et une formation technique notamment
dans les centres d’accueil et d’encadrement des jeunes. Le Ministère de la Promotion de la
Femme et de la Famille (MINPROFF) dans le même registre dispose d’un réseau important
de Centres de Promotion de la Femme et de la Famille. Ces départements ministériels,
outre la formation qu’ils offrent, mettent à la disposition des apprenants des unités
d’application.
Au-delà du souci de l’État de promouvoir le plein épanouissement des jeunes, surtout
en mettant l’accent sur la formation du capital humain, les stratégies de développement du
secteur social permettent non seulement d’améliorer les conditions de vie des jeunes, mais
aussi de disposer d’un capital humain solide capable de soutenir la croissance économique.
L’économie du Cameroun étant essentiellement agricole, le Cameroun possède plusieurs
entreprises qui opèrent dans des secteurs extrêmement variés notamment :
- le secteur primaire, avec l’agriculture qui est considérée comme le pilier de
l’économie du Cameroun, la pêche, les exploitations forestières, etc. ;
- le secteur secondaire, avec le textile, les industries électriques, mécaniques,
métallurgiques et chimiques, etc. ;
- le secteur tertiaire, avec le transport, le tourisme, etc.
Pour soutenir cette économie, il faut que la formation dispensée tienne compte des
filières prioritaires pour le développement, la mise en place d’une formation professionnelle
reposant sur un dispositif modernisé et considérablement renforcé pour offrir aux apprenants
un paquet solide de connaissances axées sur la maîtrise des savoir-faire requis sur le marché
de l’emploi et préparant les bénéficiaires à la création d’emploi et à leur insertion sociale,
économique et professionnelle. Ces actions visant le développement de l’éducation et de la
formation professionnelle face aux besoins du marché de l’emploi, concernant aussi
l’amélioration de la qualité des enseignants et de leurs conditions de travail, le choix des
programmes, l’accroissement et la maintenance des infrastructures scolaires.
Pour assurer un meilleur encadrement de la jeunesse dans l’optique de faciliter son
employabilité et son insertion socio-économique et professionnelle, l’architecture
institutionnelle gouvernementale à la faveur du décret N° 2004/320 du 08 décembre 2004 a
vu naître un ministère consacré uniquement à la jeunesse. Le Ministère de la Jeunesse
(MINJEUN), département ministériel qui entreprend l’élaboration de la Politique Nationale
de la Jeunesse et qui définit la vision des pouvoirs publics par rapport aux problèmes et
préoccupations des jeunes, a pour missions essentielles :
1
- l’insertion sociale des jeunes ;
- la promotion économique des jeunes et de leurs groupements.
De ces instruments d’orientation stratégique, découlent de nombreux programmes et
projets d’emplois et d’insertion des jeunes tels :
- le Programme d’Appui à la Jeunesse Rurale et Urbaine (PAJER-U) ;
- le Programme National d’Alphabétisation (P.N.A.) ;
- le Projet d’insertion socio-économique des jeunes par la création des
microentreprises de Fabrication du Matériel Sportif (PIFMAS) ;
- le Fond National d’Insertion des Jeunes (FO.N.I.J.) ;
- le Service Civique National de Participation au Développement (S.C.N.P.D.) ;
- les Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes (C.M.P.J.), objet de notre
étude.
Créés par décret N° 2005/151 du 05 mai 2005 portant organisation du Ministère de la
Jeunesse, les Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes sont des structures
opérationnelles d’encadrement de proximité du Ministère de la Jeunesse. Par là, il faut
entendre qu’ils représentent des centres polyvalents d’offre de formation à destination de la
jeunesse en vue de garantir son épanouissement optimal. Les Centres Multifonctionnels de
Promotion des Jeunes ont pour missions essentielles :
- d’offrir des dispositifs adéquats d’activités socio-éducatives, socioculturelles et
sportives, socio-économique et socioprofessionnelle en faveur de la jeunesse ;
- de donner une formation professionnelle aux apprenants dans divers métiers soit à
l’intérieur du centre, soit par le biais de la formation en alternance ;
- d’entretenir un partenariat dynamique entre les jeunes et les promoteurs d’initiatives
en leur faveur ;
- de promouvoir l’insertion sociale et économique des jeunes ;
- d’assurer l’appui méthodologique, la planification et la réalisation du développement
local et communautaire par et pour les jeunes ;
- d’accueillir sans discrimination, les jeunes, individuellement ou en groupe organisés,
diplômés ou non soit en quête de formation ou d’information, soit disposant d’une
expertise à offrir.
Nous dénombrons ainsi 84 C.M.P.J. et classés de la manière suivante :
Tableau 1 : cartographie des C.M.P.J.
1
RÉFÉRENCE DÉPARTEMENT D’ARRONDISSEMENT
ADAMAOUA C.M.P.J. de C.M.P.J. C.M.P.J. de Mbé
Ngaoundéré de Meiganga
C.M.P.J. de Tibati
C.M.P.J. de
Banyo
CENTRE C.M.P.J. de C.M.P.J. de Yaoundé- C.M.P.J. de C.M.P.J. de Mbandjock
YaoundéMimboman Madagascar Nanga-Eboko
1
C.M.P.J. de
Mokolo
C.M.P.J. de
Kousseri
LITTORAL C.M.P.J. de C.M.P.J. de Douala- C.M.P.J. de C.M.P.J. de Mbanga
Douala-Bassa New-Bell Yabassi
1
C.M.P.J. de C.M.P.J. de Foumba
Baham
C.M.P.J. de C.M.P.J. de Koutaba
Bagangté
SUD C.M.P.J. d’Ebolowa C.M.P.J. de Kribi
C.M.P.J. de
Sangmélima
C.M.P.J. d’Ambam
SUD-OUEST C.M.P.J. de Buéa C.M.P.J. de C.M.P.J. de Bangem
Limbé
C.M.P.J. de
Kumba
C.M.P.J. de
Mudemba
Source : MINJEUN
1
3. QUESTIONS DE RECHERCHE
Elles se déclinent en question générale et des questions spécifiques.
- Quels sont les mécanismes mis sur pied par le C.M.P.J. de Yaoundé pour influencer
le marché de l’emploi ?
4. HYPOTHÈSES DE RECHERCHE
Sous cette rubrique, nous allons présenter l’hypothèse générale et les hypothèses
spécifiques.
1
- Les apprenants du C.M.P.J. de Yaoundé ne disposent pas d’un quotient intellectuel
adéquat pour postuler à un emploi ;
5. OBJET DE LA RECHERCHE
Il s’agit pour nous de rechercher les causes qui sont à l’origine de l’incapacité des
apprenants du C.M.P.J. de Yaoundé à s’adapter au marché de l’emploi. À travers cette étude,
il est question de donner les raisons qui peuvent expliquer le fait que les jeunes formés au
C.M.P.J. de Yaoundé - Madagascar ne parviennent pas à s’intégrer sur le plan
socioprofessionnel et économique après leur formation reçue.
6. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
Nous allons successivement présenter l’objectif général et les objectifs spécifiques.
- établir une adéquation entre les facultés (physique et intellectuelle) dont dispose les
apprenants et leur employabilité ;
- identifier les forces et les faiblesses des C.M.P.J. en matière de marketing de ses
produits.
1
7.1- INTÉRÊTS DE LA RECHERCHE
1
C’est donc pour apporter un début de solution à ces préoccupations que se trouve la
raison d’être de notre travail.
8. DÉLIMITATION DE SUJET
9. MÉTHODOLOGIE
Dans le cadre de notre travail, nous procéderons à une recherche documentaire et à une
collecte des informations sur le terrain à l’aide des guides d’entretien et des questionnaires.
Ainsi, nous examinerons, dans un premier temps, les documents disponibles sur les thèmes
de l’employabilité, de l’insertion socioprofessionnelle. Par la suite, nous consulterons ceux
qui traitent des Centres Multifonctionnel de Promotion des Jeunes. Cette consultation
documentaire nous servira à réaliser la partie conceptuelle qui permettra au lecteur de mieux
saisir les notions essentielles de notre étude.
Les résultats de la recherche sur le terrain menée grâce à nos instruments de collecte
feront l’objet d’une présentation et d’une analyse. Le traitement des données s’effectuera de
manière manuelle suivant la technique de l’analyse des contenus.
1
lequel est menée notre étude. Au deuxième chapitre, cadre conceptuel et théorique, nous
procéderons à un recensement des écrits sur le sujet que nous traitons, une présentation des
théories auxquelles nous allons avoir recours pour comprendre les éléments recueillis. Mais
au préalable, nous définirons les concepts clés de notre étude.
La seconde partie, quant à elle, s’ouvre par le chapitre III où il sera question de la
méthodologie à laquelle nous allons faire appel pour non seulement collecter des données,
mais également les analyser.
Le quatrième et dernier chapitre s’intitule : présentation des résultats et suggestions. Il
est la clé de voûte de notre recherche. Nous y exposerons les données collectées reparties en
fonction des instruments utilisés. C’est également le lieu du commentaire de résultats, de la
vérification des hypothèses. Nous proposerons aussi des mesures à prendre pour que les
jeunes formés dans les C.M.P.J. puissent accéder au marché de l’emploi après leur
formation.
Dans cette partie, nous allons poser les bases théoriques de la recherche que nous
voulons mener. Ainsi cette partie sera subdivisée en deux chapitres. Dans le premier chapitre
intitulé problématique, nous présenterons la situation de l’emploi et du marché du travail au
Cameroun, mais également le cadre dans lequel est menée notre étude. Le deuxième
chapitre, intitulé cadre conceptuel et théorique, nous permettra de définir les termes clés de
1
l’étude, ensuite nous procèderons à une revue de la littérature, enfin nous ferons état des
théories explicatives utilisées.
La population totale est passée de plus de 10,5 millions en 1985 à environ 12,3
millions en 1990, avec cependant une diminution sensible de sa croissance annuelle de
l’ordre de 23% au cours de ces vingt dernières années. Les causes sont à rechercher pour
partie, dans une baisse de la natalité et une diminution de la mortalité infantile. En revanche,
l’espérance de vie n’a guère augmenté. Elle a connu une baisse notoire, passant de 55 ans
1
dans les années 1990 à 49,9 ans au cours de la période de 2000 à 2005. D’après les
prévisions, elle serait de 50,4 ans de 2005 à 2010, soit une légère hausse de 0,5%.
Ces évolutions démographiques ont pour effet de conduire à une augmentation de la
population active, avec l’arrivée chaque année, d’un grand nombre de jeunes sur le marché
du travail. Ainsi, comme tous les pays en développement, le Cameroun dispose d’une
population active essentiellement jeune, ce qui constitue à la fois une difficulté et un atout
pour son développement économique et sa situation de l’emploi.
Source : rapport final de l’étude nationale sur les politiques du marché de l’emploi au
Cameroun (2009)
1
Cette part importante de la population jeune est un défi pour le Cameroun en ce que
l’offre d’emploi n’est pour le moment pas en capacité d’absorber cette forte demande.
I.1.2- L’offre d’emploi
Le Cameroun a un taux d’activités de 71,5%, évoluant selon les catégories d’âges. En
effet, il croît rapidement et le maximum est atteint entre 30 et 49 ans.
De même on observe certaines disparités lorsqu’on tient compte des taux d’emplois
selon le secteur d’activité ou le secteur institutionnel
Cependant, le taux global d’activités s’il est élevé, recouvre de fortes disparités selon
le milieu de résidence. En milieu rural, le taux d’activités se situe à 77,3% alors qu’en milieu
urbain il est de 46,8%.
Source : rapport final de l’étude nationale sur les politiques du marché de l’emploi au
Cameroun (2009)
1
Tableau 5 : Structure des emplois au Cameroun(%)
Urbain Rural Cameroun
Secteur d'activité
Secteur institutionnel
Catégorie socioprofessionnelle
1
Employés, ouvriers 20,3 3,2 8,0
Le secteur informel non agricole est concentré en milieu urbain. 89,4% des travailleurs
proviennent d’unités de production de moins de 6 personnes, parmi lesquelles 46,1% sont
des auto-emplois. Il a le plus faible taux de salarisation de tous les secteurs confondus,
environ 22%. La majorité des emplois informels se trouvent dans les services.
Après le secteur public dont tous les effectifs sont salariés, le secteur privé formel
présente le plus fort taux de salarisation, soit 93%. Un quart des actifs occupés de ce secteur
travaillent dans les entreprises de moins de 20 personnes et un tiers dans celles de plus de
cent personnes.
Enfin, les emplois du secteur public sont naturellement concentrés dans les branches
non marchandes. Bien que ne s’adjugeant qu’un peu moins du tiers des emplois publics, les
femmes y sont plus représentées que dans le secteur privé formel. Les employés du secteur
public ont un niveau d’instruction largement supérieur à celui de l’ensemble de la population
active. Bien qu’il ne compte que 4,9% des actifs occupés, 64% des cadres appartiennent à ce
secteur. En effet, les cadres représentent plus de 60% des effectifs de l’administration et
seulement 28% du personnel des entreprises publiques et parapubliques. Le niveau
d’instruction des salariés y est de loin plus élevé, environ douze années d’études scolaires
réussies en moyenne.
1
et l’accompagnement dans la recherche d’emploi avec des appuis tels que la
Technique de Recherche d’Emploi, les salles de documentations… Aux employeurs
(entreprises) sont proposés : l’appui au recrutement, la mise à disposition d’une base
de données des chercheurs d’emploi, la formation du personnel à recruter, les
rencontres sectorielles… Un site Internet est mis à la disposition de ces deux cibles ;
- l’information sur le marché de l’emploi : le F.N.E. dispose d’un système de collecte,
de traitement et de diffusion des informations sur le marché de l’emploi, le
traitement et la diffusion des informations sur le marché de l’emploi étant l’un de ses
principaux axes de promotion de l’emploi.
b) Au plan religieux
Environné par de multiples églises dont les principales sont :
• l’église catholique : paroisses Sacré Cœur de Mokolo et Christ – Roi de Tsinga ;
• le royaume des témoins de Jéhovah à Madagascar ;
• les églises de «réveil» ;
1
•
le complexe islamique de Tsinga.
Au regard de cette confédération spirituelle, le quartier Madagascar, devrait être un
havre de paix ; toutefois, cela ne se vérifie pas dans la réalité.
c) Au plan sécuritaire
Le quartier Madagascar est doté d’une seule brigade, s’avérant insuffisant pour la
couverture de la population.
d) Au plan sanitaire
Hormis les petits centres de santé qui prolifèrent à Madagascar, il n’y a pas d’hôpitaux
à proprement parler, d’où les constants recours à l’hôpital de la cité verte lorsqu’un
apprenant a subi une agression physique.
e) Au plan éducatif
Le quartier Madagascar dispose d’une école publique, appelée : «école des sources», et
une kyrielle d’écoles privées dont une bilingue : «Anyunga». On note l’absence d’un lycée à
Madagascar, les plus proches sont ceux de : Tsinga et Cité Verte. Cependant il est aussi
construit des collèges privés et quelques centres de formations. Par ailleurs, il serait
important de mentionner l’ouverture d’un CETIC à Madagascar.
1
•
la destruction des biens publics et actes d’incivisme posés par les délinquants de
Madagascar ;
• l’écoulement excessif et anarchique des eaux usées à travers une rigole qui traverse
le C.M.P.J., occasionnant de nombreuses inondations à l’intérieur de ladite structure,
empêchant la dispense des cours aux apprenants dans les ateliers ;
• les agressions répétées des apprenants et formateurs par les « malfrats » de
Madagascar ;
• le C.M.P.J., site de jeux de cartes et d’auberges gratuits ; en un mot, repère de
brigands.
I.2.3.1.1- L’administration
La structure administrative du C.M.P.J. se présente comme suit :
• Un secrétariat chargé :
- d’assurer le suivi du courrier ;
- d’enregistrement le courrier (entrant, sortant) ;
- de gérer de la correspondance administrative ;
- de la saisie et la tenue des documents administratifs ;
- de la sauvegarde et de la protection du matériel de travail.
1
•
1
•
- d’organiser des séminaires de renforcement de capacités en matière de savoirs, de
savoir faire et de savoir être des apprenants ;
- d’encadrer les étudiants stagiaires en situation d’apprentissage au C.M.P.J. de
Yaoundé ;
1
- de concevoir et proposer des séminaires de recyclages, de renforcement de capacités à
l’endroit des cadres en service au C.M.P.J.
1
- d’assurer la sécurité des apprenants et du personnel du centre ainsi que l’intégrité du
patrimoine du centre pendant les heures de cours.
1
Le C.M.P.J. de Yaoundé - Madagascar offre aux apprenants une gamme variés
d’activités. Toutefois, l’on distingue des activités destinées à la formation professionnelle
des jeunes et des activités purement récréalogique. Ainsi, les activités du centre se recoupent
en trois grands domaines qui sont :
- les activités de formation professionnelle ;
- les activités de clubs ;
- les activités d’atelier pratique.
1
• Les activités d’atelier pratique (les jobs)
Ce sont les activités exercées par les élèves du centre, en dehors de leurs activités
scolaires. Elles sont généralement pratiquées hors du centre. Il s’agit de la prestation de
service des apprenants à finalité lucrative.
1
13H40–14H30 Législation du Travaux Activités Technologie de Travail Manuel
travail Pratiques Culturelles et réparation
Sportives
Source : C.M.P.J. de Yaoundé - Madagascar
Sportives
12H50-13H40 Éducation Travaux Activités Dessin
Civique Pratiques Culturelles et __
Sportives
13H40–14H30 Travaux Activités Dessin
__ Pratiques Culturelles et __
Sportives
Source : C.M.P.J. de Yaoundé - Madagascar
1
9H40–9H 5O P A U S E
9H50–10H40 Éducation Dactylographie Culture Arithmétique
Coopérative Générale Commerciale __
1
12H50-13H40 Physique Législation du Activités Travaux Calcul
travail Culturelles et Pratiques Professionnelle
Sportives
13H40–14H30 Physique T. M Activités Travaux Calcul
Culturelles et Pratiques Professionnelle
Sportives
Source : C.M.P.J. de Yaoundé - Madagascar
9H40–9H 5O P A U S E
Le programme de formation s’étale sur deux ans. Toutefois, les apprenants défaillants
ont la possibilité de redoubler pendant le cycle de formation. L’année scolaire dure neuf
mois comme dans les établissements scolaires classiques, avec à la fin de chaque trimestre,
un examen dont on reporte les notes dans un bulletin et une période de congés est établi.
Chaque année, la rentrée « scolaire » au centre a lieu en septembre. Les frais
d’inscription et de scolarité s’élèvent à 20000 FCFA. Ces frais constituent une part des
ressources de financement du centre.
1
I.2.3.1.5.1- Les ressources financières
Le C.M.P.J. de Yaoundé – Madagascar jouit d’un budget autonome. Les ressources du
centre sont en outre alimentées par :
- les frais de participations des apprenants et adhérents (permanents et occasionnels) ;
- les revenus des prestations de service des apprenants;
- les recettes perçues des spectacles organisées par le centre.
1
question ». Dans cette optique, les lignes qui suivent nous permettent d’apporter une «
clôture sémantique » et de préciser le contenu des notions que nous allons utiliser. Pour ce
faire, nous allons tour à tour définir les concepts : Centre Multifonctionnel de Promotion des
Jeunes, emploi, employabilité, formation professionnelle, insertion professionnelle.
II.1.1.1- Centre
Il s’apparente à institut, milieu, point, siège etc. Il peut être considéré comme le milieu
d’un espace donné. Le Dictionnaire Universel (4e édition), le définit comme le point situé à
égale distance de tous les points d’une circonférence ou de la surface d’une sphère.
Dans le cadre de notre travail le centre peut être entendu comme une structure qui
accueille une cible hétérogène en quête d’une formation ou non. On peut y retrouver des
analphabètes, des cas sociaux etc.
II.1.1.2- Multifonctionnel
Ce concept renvoie à plusieurs fonctions. Nous pouvons dire qu’un centre est
multifonctionnel dans la mesure où on retrouve en son sein plusieurs activités telles que les
loisirs, la formation, etc.
II.1.1.3- Promotion
Elle peut être entendue comme une offre ponctuelle, par laquelle un commerçant vend
un produit. C’est une action d’élever simultanément plusieurs personnes à un même grade, à
une même dignité, à une même fonction supérieure, à un emploi plus élevé. Il se définit
aussi comme une admission simultanée des candidats dans une grande école. Ainsi, parler de
promotion revient à parler de l’ensemble des techniques utilisées pour améliorer le
développement des apprenants. C’est aussi la mise en commun des moyens tant matériels
que financiers pouvant concourir à l’amélioration des conditions de vie d’un groupe social
bien défini et déterminé. Le processus de développement des apprenants est une approche
méthodique et dynamique, ce processus doit être dicté par le marché du travail. Ce qui
implique que les apprenants doivent répondre aux besoins des institutions, ils doivent être
compétitifs.
1
Parvenu à ce niveau, nous retiendrons que les Centres Multifonctionnels de Promotion des
Jeunes désignent les structures opérationnelles dont la mission essentielle est de
proposer une offre adéquate de services d’encadrement et d’accompagnement à
destination de la jeunesse extrascolaire.
II.1.1.4- Jeune
La notion de jeune de nos jours tarde à avoir une définition exacte et exhaustive. Les
spécialistes de l’encadrement de la jeunesse retiennent ainsi cinq critères : physiologique,
sociologique, juridique, psychologique et économique. En outre nous ferons aussi mention
des approches institutionnelles.
1
- partir en mariage ou prendre une femme ;
- quitter sa famille d’origine ;
- entrer dans la vie active et professionnelle.
De façon générale, est considéré comme jeune de par le critère sociologique, celui qui
n’a pas encore d’emploi. Ce critère quoi qu’intéressant, n’est pas totalement satisfaisant car
il assimile jeunesse et responsabilité, et fait appel au statut social qui peut varier
radicalement chez deux individus de même âge.
Selon le code civil Camerounais (article 384), « le mineur est l’individu de l’un et de
l’autre sexe qui n’a pas encore vingt et un ans accomplis ». En deçà de cet âge, l’individu ne
peut s’assumer dans les actes de la vie civile. Comme nous pouvons bien le constater, la
segmentation de la loi traduit l’hésitation du législateur camerounais à fixer avec précision
l’âge de la majorité et par conséquent de la jeunesse.
1
semble aussi limité, car selon les situations, il est possible de rencontrer des jeunes d’âge et
de corps qui se comportent comme des vieux et à l’inverse des adultes dont le courage,
l’habillement, mais aussi la naïveté surprennent.
1
II.1.2- Emploi
Le Dictionnaire Universel (4e édition), définit l’emploi comme un travail rémunéré. En
économie, ce concept peut avoir une acception plus large : il désigne l’utilisation d’autres
facteurs de production, à savoir la terre et le capital. Par ailleurs, la définition de l’emploi
exclut les personnes exerçant une activité non rémunérée, telles que les femmes au foyer ou
les travailleurs bénévoles. En revanche, y sont inclus les travailleurs indépendants, qui
représentent une part considérable, notamment dans les pays en développement où ils
constituent la population totale active. Dans le cadre de ce travail, l’emploi désigne
l’utilisation d’un individu par un autre individu qui y consent ou par une institution
visant à la réalisation d’un travail particulier en contre partie d’un salaire ou une
rémunération. Parler de l’emploi en rapport avec les jeunes formés au C.M.P.J. revient à
s’intéresser à leur utilisation par des individus ou des institutions après leur formation.
II.1.3- Employabilité
Ce concept est un emprunt. Il a des origines anglo-saxonnes. Il a été utilisé par Hillage
et Pollack en 1998 dans le cadre d’un mandat du Département Britannique de l’Education et
de l’Emploi. Ils y font le constat que l’employabilité concerne « the ability to gain initial
employment », « la capacité d’avoir un emploi », « the ability to maintain employment », «
la capacité à maintenir son emploi », « the ability to obtain new employment », « la
capacité d’obtenir un nouvel emploi » Hillage et Pollack (1998 : 2). C’est dans ce sens que
KRAUS (2007 : 1), cité par Lebonga Bairing définit l’employabilité comme étant «
l’ensemble des capacités et des dispositions personnelles qui permettent aux individus
d’entrer dans une relation d’emploi, de s’investir avec succès dans un processus de travail
et de se maintenir en emploi grâce à une adaptation constante de sa propre force de travail
».
Dans le cadre de notre travail, l’employabilité désigne d’une part l’ensemble des
dispositions (physique, intellectuelle, contextuelle) dont possède un chercheur d’emploi pour
postuler à un travail rémunéré. D’autre part, c’est l’ensemble des mécanismes qui permettent
de mettre un poste de travail dans le marché de l’emploi. C’est donc l’adéquation entre les
dispositions du chercheur d’emploi et la disponibilité de l’emploi recherché dans le
marché du travail.
Il est à noter que malgré que nous observons une légère différence, elle renvoie aussi à
l’insertion socio-économique et professionnelle.
1
II.1.4- Formation professionnelle
Elle renvoie aux actions d’éducation qui permettent l’acquisition des connaissances et
des compétences, en rapport avec les exigences d’une profession donnée, l’exercice d’un
métier précis. Cette catégorie de formation s’effectue par le canal d’un certain nombre de
processus formels, éventuellement informels, visant à construire dans l’imaginaire de
l’apprenant, des savoirs spécifiques induisant des qualifications bien précises. Il est alors
question d’ingénierie de la formation. Soyer (2003 : 574), l’assimile à « une ingénierie qui
concerne l’obtention des compétences et de bons comportements sur le terrain ; et qui se
distingue de l’ingénierie pédagogique qui concerne, non plus l’acquisition des compétences
professionnelles, mais plutôt l’acquisition des capacités en rapport avec un objectif
pédagogique ». Dans le cadre de cette recherche, la formation professionnelle des jeunes au
CMPJ désigne l’ensemble des connaissances, compétences et habilités que ces derniers
acquièrent suite à leur séjour dans cette structure.
Pour le Petit Robert, c’est introduire une chose dans une autre de façon à l’incorporer.
Ce mot d’après Goyette (2006) est apparu en France puis au Québec dans les années
1960 et 1970 pour désigner le processus d’adéquation entre les jeunes qui sortent de l’école
et le marché du travail.
Dans le contexte de l’augmentation du chômage, « insertion » désigne la régulation
fonctionnelle des jeunes en matière d’emplois. « Insertion » remplace ainsi « Intégration »
dans le contexte d’évolution du marché du travail et de modification de l’entrée des jeunes
dans la vie adulte.
Ce concept concerne la sphère professionnelle, l’intégration au marché du travail. Il
touche également d’autres sphères puisque depuis la fin des années 1980, l’insertion sociale
est considérée comme préalable à l’insertion professionnelle
Ainsi, parler de l’insertion socioprofessionnelle, revient à dire que toute la population,
hommes, femmes, jeunes, adultes et handicapés sont ceux qui sont destinés à priori à un
métier. Cette intégration n’est possible que si tous les individus ou les groupes ont reçu une
1
formation adéquate, leur permettant d’acquérir des connaissances et des pratiques
nécessaires à l’exercice d’un métier. De plus, cette formation doit être organisée en fonction
du marché de l’emploi et tenir compte des différentes activités économiques.
1
II.2.2- LES SOLUTIONS ENVISAGÉES
Des mesures ont été proposées par des économistes et même envisagées par des
Gouvernements en vue de la création d’emplois et de la réduction du taux de chômage. Ici
encore, l’unanimité est loin d’être acquise.
D’abord, des Gouvernements ont institué des primes à la création d’emplois pour les
jeunes et des subventions à l’embauche. Ce type de mesure repose sur le fait qu’il est
préférable de subventionner les employeurs afin qu’ils embauchent plutôt que secourir les
jeunes chômeurs. Il reste que les crédits ouverts à cet effet n’ont pas permis d’obtenir des
résultats spectaculaires en raison de l’énorme disproportion entre le nombre des jeunes
chômeurs et celui, bien faible, de nouveaux emplois créés. Ainsi par exemple en Grande
Bretagne, rapporte Schwartz, (1989), « 600.000 jeunes environ ont quitté l’école en 1975,
les subventions à l’embauche n’ont permis d’embaucher que 30.000 ».
Certains ont proposé la multiplication d’emplois non traditionnels. Il s’agit des petits
emplois en temps partiel (garde d’enfant, service divers), de travaux liés à l’artisanat et à la
culture (travail de cuire, l’animation théâtrale) ou d’action d’intérêt public mais ne
présentant aucun caractère d’obligation (restauration de quartier, animation sociale dans les
villages, aide aux personnes âgées, planning familial etc.). Ces emplois sont favorisés par
des mesures gouvernementales. Au Canada par exemple, les actions d’intérêt public
entreprises par les jeunes sont encouragées et partiellement rémunérées ; ces types de
travaux recueillent la faveur des jeunes, car ils leur permettent d’exercer une activité
créatrice de revenu ou de se sentir socialement utiles. Mais leur point commun est d’être
sous-rémunérés, sinon pas rémunérés du tout. Ce qui voue à l’échec de telles mesures, car
reposant sur une sous- rémunération de la force de travail.
La création d’emplois dans le secteur public fait également l’objet de propositions.
Mais il semble qu’elle reste velléitaire à cause de la récession économique qui touche les
pays et les difficultés manifestes des gouvernements à prendre en solde leur personnel. Avec
la crise, la tendance est plutôt à la restriction des effectifs et à la limitation considérable de
l’embauche. Or, il convient de souligner que de telles créations d’emplois ne seraient pas
artificielles, car les besoins en personnel du secteur public sont criards, les services qu’il
rend se dégradant de jour en jour. Mais les politiques gouvernementales s’orientent vers
d’autres objectifs et avouent leur incapacité à embaucher en grand nombre, à cause de leurs
possibilités financières réduites.
Dans un tout autre angle, de telles mesures seraient de nature à apporter une solution
partielle au chômage des jeunes car ne pouvant bénéficier à toute la jeunesse d’un pays
1
comme le Cameroun dont l’objectif est de loin supérieur à la moitié de la population. À ce
sujet, Zoctizoum (1974 : 105) affirme que :
« Dans le secteur public, l’évolution de l’emploi est liée au niveau du budget et à
l’aide extérieure (…) et si de nombreux postes se sont trouvés disponibles après
l’indépendance en raison de l’africanisation des cadres, celles-ci est aujourd’hui terminée
et n’offre plus de débouchés ».
Les mesures sociales ne sont pas en reste. Les spécialistes pensent tantôt à l’abaissement
de l’âge de départ à la retraite, tantôt à la réduction de la durée hebdomadaire du travail sans
réduction de salaire. Ces deux mesures contribueraient à libérer les emplois pour la première
et à créer d’autres pour la seconde, ce qui permettra de réduire le chômage. Au-delà de
toutes ces propositions qui ont pour principal objectif la réduction du chômage, certains
acteurs pensent à la relance de la croissance à partir de la création des emplois, notamment
dans les secteurs productifs. Seul un investissement dans ce secteur peut permettre une
croissance économique certaine, qui s’accompagne de la satisfaction des besoins tant
quantitatifs que qualificatifs de l’individu.
1
Contrairement au marché de l’emploi, le marché du travail représente la masse de tous
ceux qui ont une occupation professionnelle reconnue par la nomenclature nationale. Il
représente également, la rencontre entre l’offre et la demande de travail. Le marché du
travail est fortement perturbé par le chômage structurel. C’est-à-dire de l’inadéquation entre
la formation acquise et les structures d’accueil en terme d’emplois. Elle est non seulement
caractérisée par une mobilité professionnelle faible, mais également par des qualifications
tout aussi faibles. Tout développement exige non seulement l’acquisition des compétences,
mais aussi, une reconversion des manières d’être et de faire.
1
« Au stade actuel de notre développement, les petites et moyennes entreprises s’avèrent les
plus appropriées pour assurer un développement harmonieux et une industrialisation
progressive. »
Pour favoriser cette situation, le Gouvernement a mis sur pied certaines institutions
chargées d’octroyer des crédits, sans oublier des structures qui contribuent à soutenir les
programmes destinés à donner au plus grand nombre possible de jeunes des chances
d’intégrer la vie professionnelle.
Dans le secteur tertiaire, compte tenu de la capacité d’absorption limitée de la main
d’œuvre par le Ministère de la Fonction Publique et la Réforme Administrative, la politique
porte sur l’encouragement des organisations parapubliques, privées et individuelles à fournir
des services susceptibles d’absorber une main d’œuvre abondante, afin de réduire le taux de
chômage et les problèmes de sous-emploi qui caractérisent notre pays.
1
II.2.3.5.5- La logique de socialisation par le travail
À ce niveau, les formations visent l’insertion professionnelle. Préalablement, elles
s’attachent à développer les compétences sociales des stagiaires ou apprenants. Plus qu’une
socialisation professionnelle, c’est une éducation citoyenne qui est prônée : intégration des
normes et des valeurs du monde du travail et de la société. On est proche ici du courant de
l’éducation permanente qui entend développer les capacités des apprenants à devenir
acteurs.
1
(Gazier : 1999) qui renvoie à la capacité à extraire un revenu sur le marché du travail pour
une période donnée.
Le concept de l’employabilité initiale (Gazier : 1999) cherche à matérialiser les
capacités individuelles à vendre sur le marché du travail des qualifications évolutives
cumulatives. Deux éléments sont alors mis en exergue : la créativité et la responsabilité
individuelle (Hategekimana et Roger : 2000) ; ainsi que la capacité à construire et à
mobiliser des réseaux sociaux (Granovetter : 2000). Afin de bien mettre les différentes
dimensions du concept en évidence, de nombreux auteurs travaillant sur le thème de
l’employabilité adoptent une définition du concept mêlant les éléments individuels et
organisationnels, internes et externes (Finot : 2000, Hategekimana et Roger : 2000) :
l’employabilité est l’ensemble des compétences et des conditions des ressources humaines
nécessaires et suffisantes pour permettre au salarié de retrouver à tout moment un emploi, à
l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise, dans les délais et les conditions raisonnables.
Cette définition met en avant les conditions d’émergence de l’employabilité même si
elle ne les explique pas. L’employabilité peut alors être considérée comme une véritable
politique sociale des entreprises s’appuyant sur les caractéristiques individuelles et incluant
l’état de marché du travail. Par extension, on retrouve l’idée de l’employabilité initiative
mais interprétée au plan organisationnel : il s’agit d’obtenir la réunion des conditions
nécessaires pour que l’agent dispose réellement d’un pouvoir d’action et d’initiative sur la
trajectoire professionnelle (Le Boterf : 1999).
Enfin, l’ultime étape de la généralisation et de la dynamique du concept est incarnée
par l’employabilité interactive qui cherche à articuler explicitement les capacités
individuelles dynamiques à l’environnement avec lequel ils sont en interaction. Elle est
entendue comme « la capacité relative que possède un individu à obtenir un emploi
satisfaisant compte tenue de l’interaction entre ses propres caractéristiques personnelles et
le marché du travail ». (Canadian Labor Force Development Board, 1994). Il ne faut donc
pas négliger l’employabilité collective, dépendante de l’entreprise, du groupe de travail et de
l’économie en général et de l’articuler aux éléments individuels d’employabilité, car
l’interactivité réside dans cette articulation.
L’approche contemporaine est généralisée, appliquée à toute population active,
employée ou non, et de nature systémique, puisque incluant des références à l’individu, à
l’organisation ainsi qu’au marché du travail. Cette nature systémique ainsi que l’évolution de
la notion d’emploi caractérisent une employabilité de nature dynamique, véritable processus
perpétuel et interactif d’adaptation au marché du travail.
1
II.2.4.1.2- Employabilité, situation et transition professionnelle
Il n’existe pas de consensus sur une définition de l’employabilité, même si ce concept
renvoie fondamentalement à la capacité à être employée, capacité souvent traduite en
probabilité pour l’individu d’occuper un emploi. Trois éléments fondamentaux sont mis en
évidence par Hillage et Pollack, (1999) pour définir l’employabilité. Ce sont :
- la capacité à obtenir un emploi initial, conditionnée entre autre par le système éducatif ;
- la capacité à conserver son emploi et à mener les transitions entre les emplois et les rôles
dans une même organisation ;
- la capacité à trouver un autre emploi si nécessaire, entendu comme la capacité et la
volonté des individus dans le management des transitions d’emploi entre
organisation et leur sein.
Il y’a une extension et une explication de l’employabilité dichotomique initiale, c’està-
dire d’une aptitude simple à l’emploi, on passe à une aptitude dynamique à l’emploi, une
aptitude à être dans l’emploi, à y rester, à s’adapter et à rebondir le cas échéant. La partition
entre les employables et les autres n’est plus définitive, elle est reconsidérée de période en
période, imposant une adaptation dynamique et proactive aux individus. Cela renvoie à une
évolution de la conception d’emploi, non plus appréhendé simplement comme un état, mais
bien plus comme un processus dynamique.
L’employabilité est une notion probable ou potentielle c'est-à-dire non réalisée et qui
éventuellement peut ne pas se concrétiser : c’est la prise en compte de ces transitions
potentielles, de ces possibilités qui constituent le dépassement d’une analyse statique de la
notion et l’une des caractéristiques les plus fondamentales de l’approche contemporaine.
D’après le modèle adopté de Finot (2000), il est possible de distinguer trois niveaux
d’analyse de l’employabilité, chacun décliné au niveau individuel et collectif :
- les sources (attributs de la personne/condition du marché) ;
- les ajustements (comportement de la personne/modalités de positionnement sur le marché
du travail) ;
- les évaluations (modalités de gestion).
1
Être employable, c’est posséder des compétences recherchées et être à même de saisir
les occasions d’emplois appropriées (Chassard et Bosco : 1998). Deux dimensions
émergent : un état statique de connaissance et une adaptabilité relevant d’une conception
dynamique de l’emploi (Cart et Tatouin : 1998). L’employabilité représente l’aptitude à
travailler compte tenu des exigences d’une activité, d’un métier et se fonde sur des
savoirfaire validés ou exercés. Elle renvoie aussi et surtout à une capacité de veille d’emploi
du salarié. Il s’agit d’avoir la capacité de se maintenir en état d’un autre emploi que le sien,
dans son métier ou dans un autre. L’employabilité exige l’apprentissage du changement, la
capacité à s’identifier et à anticiper un projet professionnel ou tout du moins un devenir
réaliste.
Cette capacité de veille peut être explicitée (Hategekimana et Roger : 2000) : elle
associe une capacité générale à s’adapter et à saisir les occasions, à une volonté individuelle
de se former, de changer, d’évoluer. Être et demeurer employable renvoie à une attitude
visà-vis de ses acquis, qu’ils soient purement professionnels ou pas. Il faut d’ailleurs
remarquer que ces éléments ont plus de poids que le désir de réussite, l’ambition ou le sens.
Une manière plus complète de présenter les déterminants individuels est de parler d’attributs
et comportements du travailleur (Finot : 2000). On observe la distinction
statique/dynamique, mais on enrichit la nature des déterminants considérés :
- les attributs sont : la personnalité, le réseau, le parcours, les potentialités, les aptitudes, les
désirs, les valeurs et la responsabilité ;
- les comportements recouvrent la réactivité, l’autonomie, les incapacités, les
difficultés, la prise de responsabilité et l’adaptabilité.
Parmi les attributs individuels, un élément est à remarquer de par sa nature
intermédiaire entre les éléments individuels et collectifs : le réseau. Cela nous renvoie à
l’analyse du processus de mobilité cumulative des travailleurs (Granovetter : 2000), fondé
sur le fait que les décisions et les comportements sur le marché de l’emploi sont influencés
par les réseaux et leur évolution.
Sur le plan du marché du travail, l’employabilité permet d’analyser les processus
globaux et collectifs de sélection de demandeurs d’emploi et de tenter de mesurer les
performances probables d’un groupe ou d’une personne sur celui-ci. Cette sélection des
individus, aboutissant à une dualisation du marché du travail s’effectue sur des critères
individuels tels que l’accès à la formation ou les capacités d’engagement et d’adaptation
(Boltanski et Chiapello : 1999). La notion d’employabilité différentielle se trouve parmi les
déterminants collectifs sociaux. Il faut considérer le système de reconnaissance sociale du
1
travailleur et de ses compétences, qui va définir les modalités de positionnement sur le
marché du travail, déclinées aux niveaux du groupe de travail, de l’organisation, de la
branche professionnelle et du marché du travail en général. Ainsi, plus ce système sera dense
et interprofessionnel, meilleure sera l’employabilité de l’individu.
Ensuite, de manière générale, une bonne conjoncture économique peut améliorer
l’employabilité du travailleur. C’est la notion d’employabilité moyenne, qui nécessite l’étude des
conditions de productivité, de flexibilité et d’efficacité, mais aussi celle des politiques d’emploi
(Finot : 2000). Le concept devient alors le support des politiques individualisées d’emplois à
destination des chômeurs, permettant de créer des programmes sur mesure, en les mobilisant sur
les objectifs d’amélioration et de dynamisation personnelle.
SAPIE Généviève : (1990), quant à elle évoque des obstacles à l’éducation extrascolaire
au Cameroun. Pour elle, malgré le regain de vitalité que connait ce secteur depuis quelques
années, l’éducation extrascolaire reste encore peu performante parce que ses assises
juridiques ne lui permettent pas d’atteindre les objectifs qui lui sont assignés.
Son étude a pour but de rechercher des voies et moyens afin de rendre l’adéquation
formation-emploi plus efficace et plus performante. Il s’agit en l’occurrence de mettre à la
connaissance du public les textes régissant ce domaine d’éducation, de déceler leurs
1
insuffisances et dans la mesure du possible, de contribuer à la réorientation de la politique
des institutions éducatives face aux problèmes conjoncturels que traverse le pays. Elle n’a
nullement fait mention de la post-formation.
Notre travail vient compléter celui des deux mémoires ci-dessus évoqués, donc l’importance
n’est plus à démontrer.
II.3.1- Le fonctionnalisme
Il est l’une des théories qui conçoit la société comme un ensemble d’éléments
fonctionnant en vue de se maintenir entre eux. La perturbation d’un élément produisant un
réajustement des autres.
L’école fonctionnaliste naît dans le champ de l’anthropologie sous l’impulsion de
Bronislaw Malinowski (1884-1942), puis de Radcliffe – Brown (1881-1955). Les
fonctionnalistes affirment qu’un phénomène X existe en raison de la présence d’un
phénomène Y ou de la variation systématique d’une pluralité de phénomènes par rapport à
lui. Selon le fonctionnalisme, on ne retrouve rien dans la société qui ne soit fonctionnel, qui
n’agisse sur d’autres aspects de la structure ou du fonctionnement de la société. Cette
doctrine s’est développée à partir des interprétations utilisées par les anthropologues qui
étudiaient des peuples n’ayant aucune histoire.
En affirmant que toutes les choses existent parce qu’elles remplissent une fonction
dans la structure sociale globale, la théorie fonctionnaliste apparaît comme une défense
systématique du statut quo. C’est la raison pour laquelle le fonctionnalisme a fait l’objet de
vives critiques de la part des sociologues dans les années 1960. Il en est ainsi de Merton qui
critique qu’un élément peut remplir plusieurs fonctions et que parfois plusieurs éléments
peuvent remplir une même fonction.
S’il connait de limites avérées, le fonctionnalisme demeure cependant une théorie
majeure des sciences sociales qui a notamment influencé le structuralisme. Développée par
1
Malinowski, la méthode d’observation participante, qui influence une totale immersion du
chercheur dans son terrain, est toujours utilisée dans les études sociologiques.
Malgré les points de vue divergents de ces auteurs, il se dégage trois postulats essentiels du
fonctionnalisme à savoir :
- que chaque société se caractérise par une structure originale qui forme un ensemble
cohérent et intégré au sein duquel chaque élément remplit une fonction propre,
indispensable au tout. C’est ce que les auteurs ont appelé unité fonctionnelle ;
- que tous les éléments culturels et sociaux remplissent des fonctions sociologiques.
Ils sont interdépendants entre eux : c’est l’universalité fonctionnelle ;
- qu’il y a la nécessité de la fonction. Cela suppose que le rôle de différents éléments
d’un système est indispensable à la satisfaction des besoins.
II.3.2- Le structuralisme
Le structuralisme est un courant de pensée issu de la linguistique dont le chef de file
est DE SAUSSURE, F. Ce courant marqua la psychanalyse, la philosophie et
l’anthropologie française des années 1960-1970. Il se caractérise par l’affirmation du primat
de la structure sur un évènement ou un phénomène. Le mouvement apparut dans les années
1950 à la suite de la thèse fondatrice de Levi Strauss sur « les structures élémentaires de la
parenté », parue en 1949 et connut son apogée dans les années 1960 pour décliner à la fin
des années 1970. Ce courant, dont l’unité est toujours restée problématique, est
principalement marqué par certains penseurs tels que : Levi Strauss, Althuser, Lacan,
Foucault et Derrida.
Malgré l’extrême diversité des pensées auxquelles renvoient ces noms, nous pouvons
tenter de définir ce qui fait leur appartenance commune au structuralisme. En effet, les
processus sociaux se déploient dans le cadre des structures fondamentales qui restent le plus
souvent inconscientes. Il existe un décalage entre ce que les hommes vivent et ce qu’ils ont
conscience de vivre. C’est ce décalage, qui rend les discours que les hommes tiennent sur
leur conduite, impropres à rendre compte de façon adéquate des processus sociaux effectifs.
Le structuralisme a pour champ d’application tout ce qui « offre un caractère de système »
(Levi Strauss), c'est-à-dire tout ce dont aucun élément ne peut être modifié ou supprimé sans
que cela n’entraine une modification de l’ensemble. La démarche structuraliste consiste à
expliquer un phénomène à partir de la place qu’il occupe au sein du système dans lequel il
est inséré suivant des lois d’association et de dissociation supposées immuables. Le
structuralisme privilégie donc par principes l’approche « synchronique » qui est la
1
coexistence des éléments au sein d’un même ensemble à un même moment du temps qui
fournit l’intelligibilité au détriment de l’approche « diachronique » qui est la recherche de la
genèse ou de l’histoire de chaque élément pris isolement.
Selon Rocher, G. (1968), la structure sociale n’est ni l’agencement des relations
sociales, ni un ensemble de groupe. Elle serait au contraire un modèle conceptuel dont la
fonction est de l’ordre de la description. Un ensemble de positions, de rôles, de groupes
stratifiés, les uns liés aux autres suivant les rapports fonctionnels dans un équilibre
constamment refait.
1
constituée de trois composantes : la cible, l’objet de la formation et les formateurs. Le
dysfonctionnement peut donc naître du mauvais fonctionnement de l’une de ces
composantes. Il revient à dire que le C.M.P.J. ne peut atteindre les objectifs qu’ils se fixent que si
les trois composantes entretiennent en même temps des interactions et des interrelations
complémentaires visant à maintenir son équilibre. D’où le schéma suivant :
Objet de la
formation
Le C.M.P.J. Formateurs
Cibles
Culturel Social
Objet de la
formation Encadreurs
Politique
Cibles
Environnemental Économique
1
Conçu par Martine Olive Ngo Nolnyou Baha
L’approche systémique quant à elle est une analyse des objectifs mettant en relief les
défis visés par la structure. Les objectifs du C.M.P.J. dépendent des démarches et approches
mises en œuvre ainsi que les moyens mobilisés en termes de ressources humaines,
matérielles et financières.
À travers ces théories, nous pouvons dire que tout processus de compréhension et de
résolution de la problématique de l’employabilité des jeunes au Cameroun doit se faire en
englobant plusieurs aspects à la fois car, s’attaquer à un seul aspect ne permet pas la
résolution durable de cette situation. C’est en s’inspirant de ces théories que nous allons
proposer des suggestions pour une meilleure employabilité des jeunes à travers les C.M.P.J.
1
Ce chapitre traite de la population d’étude et du choix de l’échantillon, le choix et la
justification des instruments de collecte de données et l’enquête proprement dite.
1
III.2- CHOIX ET JUSTIFICATION DES INSTRUMENTS DE COLLECTE DE DONNÉES
Pour collecter nos données sur le terrain, nous avons porté notre choix sur les instruments ci-
après :
III.2.2- L’entretien
Pour MACE, G. et PETRY, F. (2000 : 243), « l’entretien est un moyen par lequel le
chercheur tente d’obtenir des informations qui ne se trouvent nulle part ailleurs, auprès des
personnes ayant été le plus souvent témoins ou acteurs d’évènements sur lesquels porte la
recherche ».
Il peut être mené face à face ou par téléphone et est, en fait, comme l’affirme
FORTIN, M. F. (1996 : 243), « un mode particulier de communication verbale qui s’établit
entre le chercheur et les participants dans le but de recueillir des données relatives aux
questions de recherche formulées ».
1
- une forme structurée ou uniformisée qui nécessite suivant les termes de WALTK,
STRICKLAND et LENZ, (1991 : 27), « un maximum de contrôle sur le contenu, le
déroulement, l’analyse et l’interprétation de la mesure. À cet effet, les questions à
poser, leurs formulations et leurs séquences sont déterminées à l’avance à l’aide des
questions fermées » ;
- une forme non structurée ou non formalisée, c’est-à-dire celle pour laquelle la
formation et la séquence des questions ne sont pas prédéterminées, mais laissées à la
discrétion du meneur de l’entretien. Elle peut être partiellement structurée ou non.
Dans notre processus de collecte de données, nous avons utilisé la deuxième forme
d’entretien à savoir celle menée au contact direct de la personne interviewée. Ledit entretien
a été fait auprès du chef de centre, de certains responsables de sa structure, des responsables
du Ministère de la Jeunesse et des apprenants formés au C.M.P.J.
Cette technique nous a permis de préciser nos informations et de comparer les
différentes réponses obtenues avec celles du questionnaire et de la recherche documentaire,
ceci dans le souci de rendre fiable l’information recueillie.
III.2.3- Le questionnaire
Il est définit par Grawitz, M. (1996), comme « une série de question concernant les
problèmes sur lesquels on attend de l’enquêté une information ».
La nécessité judicieuse de cet instrument se justifie dans le dessein de pallier les
insuffisances constatées à la suite de l’exploitation documentaire.
Nous avons élaboré deux questionnaires, l’un adressé aux apprenants en fin de
formation, l’autre adressé au formateurs des ces apprenants. Il contient un ensemble de
préoccupations, ceux-ci à travers ces derniers donneront leurs avis sur les questions posées
de façon délibérée et indépendante.
III.3- ENQUÊTE
III.3.1- Les techniques de traitement de données
Le traitement de données consiste à définir en fonction des objectifs de notre étude la
méthode à adopter en vue de l’exploitation de l’ensemble des informations recueillies
pendant notre enquête.
De manière simplifiée, parler de traitement de données revient à préciser les méthodes
d’analyse des informations reçues sur le terrain à travers les instruments de collecte de
données.
1
Nous utiliserons l’analyse statistique ou indice de pourcentage. Pour QUIVY, R. et
CAMPENHOUDT, L.V (1995 : 228), l’analyse statistique offre au chercheur « la possibilité
de manipuler rapidement les masses de données (…) et favorise incontestablement la qualité
de l’interprétation ». Cette analyse s’applique à la formule suivante :
F ‗ Ni X 100
N
F = fréquence
Ni = effectif de la modalité
N = effectif de l’échantillon
En plus de cette méthode d’analyse statistique, nous nous sommes aussi servi de la
méthode d’analyse de contenus qui nous a permis d’étudier de manière systématique et
rigoureuse le contenu manifeste ou latent de nos données pour en déterminer de façon
objective les principaux éléments significatifs.
III.3.2.1- L’entretien
Lors de nos entretiens, nous étions reçue soit dès notre arrivée, soit à une date ultérieure
en fonction de la disponibilité de l’enquêté. Après présentation de l’objectif général de la
recherche et du déroulement de la rencontre, une question ouverte liée à l’expérience de
notre informateur sur l’employabilité des apprenants des Centres Multifonctionnel de
Promotion des Jeunes lui était posée. Cette question permettait d’obtenir les opinions et des
attitudes des interviewés sur la question de l’employabilité et d’introduire chaque fois de
façon subtile d’autres questions inscrites dans notre guide d’entretien. Pendant l’entretien,
nous prenions directement des notes car, ces responsables ne nous ont pas permis d’utiliser
le dictaphone.
De ce fait, nous avons eu des entretiens avec le chef du Centre Multifonctionnel de
Promotion des Jeunes de Yaoundé – Madagascar, que nous avons rencontré le 25 avril 2011.
Quelques jours plutard, nous nous sommes entretenus avec certains responsables du Ministère de
la Jeunesse. Nous avons également rencontré des jeunes formés au C.M.P.J. des années 2006 à
2009.
1
Tous ces entretiens ont eu lieu entre le 25 avril et le 10 mai 2011. Ces interlocuteurs ont été
choisis en raison de leur expérience dans le domaine.
III.3.2.2-Le questionnaire
L’administration du questionnaire eu lieu au mois de mai. Notre cible était constituée
des jeunes en fin de formation au C.M.P.J. de Yaoundé – Madagascar. Avant la remise du
questionnaire, nous prenions la peine d’expliquer aux jeunes le thème de notre travail et les
objectifs visés par notre recherche. Ceux-ci remplissaient alors le document tout en
sollicitant notre intervention en cas des difficultés de compréhension. Nous avons rencontré
tous ces jeunes au C.M.P.J. Un second questionnaire a été adressé aux formateurs pour
obtenir leurs opinions sur la question de l’employabilité des jeunes formés au C.M.P.J.
1
Tableau 13 : Tableau synoptique du sujet : L’Employabilité des apprenants des C.M.P.J. : l’expérience du C.M.PJ. de Yaoundé – Madagascar
Technique de Technique d’analyse
Question Hypothèse
Objectif général Variables Modalités collecte des des données
générale générale
données
Améliorer les Qu’est-ce qui La formation V.D : Recherche Analyse des contenus
conditions explique le fait reçue au C.M.P.J. Insertion dans le documentaire , et analyse statistique
d’employabilité que les jeunes de Yaoundé ne marché de l’emploi Faible questionnaires et
des apprenants formés au prépare pas les entretiens
formés au C.M.P.J. de jeunes à s’insérer
C.M.P.J. à travers Yaoundé ne dans le marché de
l’identification parviennent pas à l’emploi.
des causes s’intégrer dans le
V.I : Formation Insuffisante Recherche Analyse des contenus
équivoques marché de
reçue au C.M.P.J. documentaire,
l’emploi ?
questionnaire et
entretiens
Objectifs Questions Hypothèses Variables Modalités Technique de Technique d’analyse
spécifiques spécifiques spécifiques collecte des des données
données
1) Vérifier si En quoi L’architecture V.D : Recherche
l’architecture l’architecture pédagogique mise L’employabilité documentaire, Analyse des contenus
pédagogique du pédagogique du en place au des jeunes Faible questionnaire et
C.M.P.J. de C.M.P.J. de C.M.P.J.de entretiens
Yaoundé est de Yaoundé Yaoundé ne
nature à favoriser contribue-t-elle à favorise pas une
une formation l’employabilité formation
efficiente pour des jeunes ? efficiente pour une
V.I : L’architecture Recherche
une employabilité employabilité des
pédagogique du Insuffisante documentaire, Analyse des contenus
des jeunes jeunes
C.M.P.J questionnaire et
entretiens
66
IV.1.1- Présentation des résultats issus des entretiens avec les responsables
administratifs et les jeunes formés au C.M.P.J.
À la question générale de savoir ce qui explique le fait que les jeunes formés au C.M.P.J.
de Yaoundé ne parviennent pas à s’intégrer dans le marché de l’emploi, différentes raisons ont
été avancées et varient en fonction des informateurs. C’est ainsi que nos sources distinguent :
68
recrutement dans le système formel étant à 16 ans. Les C.M.P.J. fonctionnent comme des
établissements scolaires classiques. Ils ouvrent leurs portes en octobre et les ferment en juin.
68
ministériels tels que les MINSANTÉ, MINEFOP, MINSEP, MINPMEESA, MINAS,
MINPROFF, MINEPIA, MINFI, MINATD, MINADER, etc., sans oublier le secteur privé et
la société civile.
Par ailleurs, sur le plan pratique, le C.M.P.J. de Yaoundé ne s’arrime pas déjà à cette
nouvelle donne ou plutôt éprouve d’énormes difficultés pour y parvenir.
IV.1.2- Présentation des résultats issus du questionnaire adressé aux jeunes en fin de
formations au C.M.P.J.
• Identification du sujet
Tableau 14 : Représentation des apprenants par tranche d’âge
Classe d’âge Effectifs Pourcentages
Moins de 15 ans 28 37.33%
[15-20[ 31 41.34%
[20-25[ 10 13.33%
[25 et plus 06 8%
Total 75 100%
Source : Notre enquête
À la lumière de ce tableau, il apparaît que 41.34% des répondants ont un âge situé entre
15 et 19 ans, 37.33% ont moins de 15 ans, 13.33% sont âgés entre 20 et 24 ans tandis que 8%
ont 25 ans et plus. Cette représentation nous montre que les jeunes de 15 à 19 ans sont plus
nombreux que tous les autres. En réalité, au Cameroun, les jeunes de cet âge dépendent encore
de leurs parents car ils ne travaillent pas. Nous constatons également que le pourcentage des
répondants ayant 25 ans et plus est très bas 8%. Ce qui laisse croire que les apprenants du
C.M.P.J. de Yaoundé – Madagascar sont très jeunes.
Il ressort de ce tableau que notre échantillon est composé plus des apprenants de sexe
masculin que ceux du sexe féminin. La prédominance du sexe masculin (69,33%) sur le sexe
68
féminin (30,67%) est due au fait que le centre dispose seulement de deux filières féminines
sur les six qu’il possède. Ce sont les seules filières de secrétariat, de couture et arts ménagers.
Alors que les apprenants de sexe masculin ont la possibilité de s’inscrire dans toutes les autres
filières.
L’analyse des résultats obtenus nous permet de constater qu’au C.M.P.J. de Yaoundé –
Madagascar, bien que non exigé, le niveau de recrutement dans l’ensemble est celui du
certificat d’études primaires et élémentaires. 68% des apprenants interrogés ont le C.E.P.E.,
10,67% ont le C.A.P., 8% le B.E.P.C. et 13,33% n’ont pas de diplôme.
• Paramètres de formation
Tableau 17 : Représentation des apprenants par filière
Filière de formation Effectifs Pourcentages
Art Ménager et Couture 16 21.33%
Bâtiment 09 12%
Électricité 26 34.67%
Mécanique- Automobile 15 20%
Menuiserie 03 4%
Secrétariat 06 8%
Total 75 100%
Source : Notre enquête
68
apprenants ; 34,67% en électricité, soit 26 sur 34 apprenants ; 20% la filière
mécaniqueautomobile, soit 15 sur 20 apprenants ; 4% en menuiserie, soit 3 sur 5 apprenants et
8% la filière secrétariat, soit 6 sur 8 apprenants. Ceci laisse croire que notre échantillon a
largement été représenté.
68
apprenants disent ne pas s’intéresser à l’emploi alors que 25,33% semble être préoccupé par
l’emploi.
Tableau 20 : Représentation des apprenants selon que la formation reçue leur permet de
travailler ou non
Modalités Effectifs Pourcentages
Travailler dans sa propre entreprise 06 8%
Travailler dans une grande entreprise 05 6.67%
Retourner à l’école 42 56%
Formation insuffisante 20 26.67%
Ignore ce qu’il faut faire pour travailler 02 2.66%
Total 75 100%
Source : Notre enquête
L’idée que les apprenants ont de la formation au centre, découle de celle qu’ils se font
de l’école en général, c’est la raison pour laquelle nous enregistrons 56% des apprenants qui
veulent retourner dans le système formel d’éducation. 26,67% témoignent que la formation
est insuffisante à cause du manque de matériels au centre. Ce dernier étant sous-équipé, les
cours pratiques ne sont pas approfondis. Malgré le fait que le C.M.P.J. de Yaoundé –
Madagascar ne possède pas le matériel adéquat pour la formation de ses apprenants, 8%
estiment qu’ils peuvent travailler à leur propre compte, 6,67% comptent travailler dans
certaines grandes entreprises comme AES Sonel pour les apprenants de la filière électricité,
Mandilaris pour ceux de la filière couture, tandis que 2,66% ignorent ce qu’il faut faire pour
travailler.
Il est à noter que 88% des apprenants du centre préfèrent les cours pratiques au
détriment des cours théoriques où nous n’enregistrons que 12%. Ceci est dû au fait que les
apprenants s’en sortent facilement sur le plan pratique, malgré le manque de matériel au
68
centre. Ils ont noté que les cours de travaux pratiques sont faciles à comprendre et qu’ils
aiment bien s’exercer à la pratique. Tandis que les cours théoriques leurs posent d’énormes
problèmes simplement parce que la majeure partie des apprenants est sous-scolarisée. Ils sont
appelés très souvent des « ingénieurs de sons ». Notons aussi que ceux qui préfèrent les cours
théoriques sont ceux qui, soit ont quelques connaissances sur la matière enseignée ; en anglais
par exemple, soit ils s’adaptent facilement. Ceux-là sont satisfaits de la manière dont les cours
sont dispensés.
Tableau 22 : Représentation des apprenants selon qu’ils effectuent des stages en entreprise
Modalités Effectifs Pourcentages
Oui 00 0%
Non 75 100%
Total 75 100%
Source : Notre enquête
D’après ce tableau, aucun apprenant n’atteste avoir effectué un stage dans une
entreprise. Certains signalent qu’ils ne connaissent pas les raisons qui animent les
responsables de la dite structure à ne pas les envoyer en stage. D’autres en revanche signalent
tout simplement que le centre ne leur permet pas d’en effectuer. Ceci nous amène à dire que
ces jeunes qui sont formés pour être employés ou pour s’auto employer auront des difficultés
à s’insérer dans le monde du travail dans la mesure où, ils n’ont eu aucun contact avec le
milieu professionnel les préparant à leur insertion socio-économique ou professionnelle.
Tableau 23 : Représentation des apprenants selon leur avis sur le cadre de formation
Modalités Effectifs Pourcentages
Oui 29 38.67%
Non 46 61.33%
Total 75 100%
Source : Notre enquête
• Identification du sujet
Tableau 25 : Représentation des formateurs par tranche d’âge
Classe d’âge Effectifs Pourcentages
[30-35[ 11 44%
[35-40[ 09 36%
[40 et plus 05 20%
Total 25 100%
Source : Notre enquête
De ce tableau, nous pouvons dire que 44% des répondants ont un âge situé entre 30 et 34
ans, 36% sont âgés entre 35 et 39 ans tandis que 20% ont 40 ans et plus. Cette représentation
montre que les formateurs de 30 à 34 ans sont plus nombreux que les autres.
68
C.P.J.A. 03 12%
C.J.A. 11 44%
I.P.J.A. 04 16%
I.E.T 06 24%
P.E.P.S 01 4%
Total 25 100%
Source : Notre enquête
• Paramètres de formation
Tableau 27 : Représentation des formateurs selon qu’ils aient effectué un stage de formation
ou non
Modalités Effectifs Pourcentages
Oui 17 68%
Non 08 32%
Total 25 100%
Source : Notre enquête
68
Tableau 28 : Représentation selon l’élaboration des programmes d’activités
Modalités Effectifs Pourcentages
Chaque formateur 06 24%
Coordonnateur des activités 19 76%
pédagogiques
Total 25 100%
Source : Notre enquête
L’analyse des résultats obtenus montre que 76% des formateurs déclarent élaborer leur
programme d’activités et sont satisfaits de leur contenu en ce sens que ces programmes sont
personnalisés et adaptés à la cible, leurs contenus cadrent avec la formation des apprenants et
au contexte actuel ou encore qu’ils observent une opérationnalité de la part des apprenants. En
revanche, 24% affirment que leurs programmes d’activités sont élaborés par le coordonnateur
des activités pédagogiques. Certains sont satisfaits de leurs contenus, alors que d’autres ne
sont pas entièrement satisfaits dans la mesure où les contenus ne cadrent toujours pas avec le
contexte actuel.
D’après ce tableau, 20% des répondants attestent que les apprenants du C.M.P.J. de
Yaoundé sont préoccupés par l’emploi parce qu’ils veulent sortir du chômage et aussi parce
qu’ils s’appliquent pendant les séances de cours pratiques. 80% quant à eux pensent le
contraire en ce sens que d’abord, la cible est trop jeune, ensuite, les apprenants savent
généralement qu’après leur formation, ils rentrent dans le système formel d’éducation pour
poursuivre leurs études parce que leur formation n’est pas approfondie. Le centre étant sous
équipé, il ne possède pas de matériels adéquats pour une bonne formation de ses apprenants.
68
Modalités Effectifs Pourcentages
Oui 00 0%
Non 25 100%
Total 25 100%
Source : Notre enquête
Le tableau ci-dessus montre que les apprenants du C.M.P.J. de Yaoundé n’effectuent pas
de stages hors de leur institution. Certains répondants déclarent que cela est dû au manque
d’initiative des dirigeants. D’autres, au manque ou à l’absence de partenariat. Tous sont
unanimes que les apprenants doivent effectuer des stages pour améliorer leur formation, étant
donné que les ateliers sont moins équipés. Ces stages leur permettent d’être en contact avec le
milieu professionnel pour acquisition des compétences en terme de savoir- faire et plus tard,
d’être compétitifs et opérationnels sur le marché de l’emploi.
Tableau 31 : Représentation selon que la qualité des infrastructures permet aux apprenants de
suivre des cours
Modalités Effectifs Pourcentages
Oui 04 16%
Non 21 84%
Total 25 100%
Source : Notre enquête
L’analyse des résultats obtenus nous amène à constater que 16% des répondants
estiment que les infrastructures du C.M.P.J. de Yaoundé permettent aux apprenants de suivre
les cours dans de meilleures conditions, tandis que 84% pensent que ces infrastructures sont
d’une part très insuffisantes et ne contribuent pas à la bonne formation des apprenants.
D’autre part, le centre n’ayant pas de matériels suffisants pour une meilleure formation des
apprenants, les infrastructures ne permettent donc pas à ceux-ci de suivre leurs cours dans de
meilleures conditions.
68
Au regard du calendrier et des emplois de temps de l’Institut National de la Jeunesse et
des Sports, il est parfois difficile de nous rendre dans certaines bibliothèques de la ville avant
leur fermeture.
68
- l’architecture pédagogique mise en place au C.M.P.J. de Yaoundé ne favorise pas une
formation efficiente pour une employabilité des jeunes ;
- les apprenants du C.M.P.J. de Yaoundé ne disposent pas d’un quotient intellectuel
adéquat pour postuler à un emploi ;
- le manque d’une véritable politique d’accompagnement et de suivi de ses apprenants
dans le marché de l’emploi.
Nous procèderons d’abord à la vérification des hypothèses spécifiques puis à celle de
l’hypothèse générale de recherche.
68
accompagnement dans le processus de création d’emplois? Tout ceci montre que ces
apprenants ne disposent pas d’un quotient intellectuel leur permettant d’être employables.
À l’instar de la première hypothèse, la deuxième s’avère être confirmée.
IV.2- SUGGESTIONS
L’étude du fonctionnement administratif et pédagogique du C.M.P.J. de Yaoundé –
Madagascar nous a conduit à mettre en relief les obstacles qui entravent au bon déroulement
de la formation professionnelle dans cette structure.
68
Ayant été amené à déceler les forces et les faiblesses de cette organisation, le diagnostic
va nous aider à faire des suggestions concernant non seulement le C.M.P.J. de Yaoundé, mais
aussi tous les autres Centres, car la situation qui y prévaut est quasi générale. Ces suggestions
si elles sont appliquées, peuvent garantir une formation professionnelle conduisant à
l’employabilité des jeunes qui y sont formés.
Les suggestions, que nous faisons dans le cadre de ce travail sont à la fois générales et
spécifiques. Les suggestions générales s’adressent à plusieurs Centres dont l’action peut
favoriser l’employabilité de ses apprenants. Il s’agit des orientations globales qui pourraient
guider les actions et politiques en vue du développement de l’employabilité des jeunes. Les
suggestions spécifiques, quant à elles, regroupent des actions spécifiques qui peuvent être
engagées par le Ministère de la Jeunesse.
68
immédiates. La formation doit tenir compte des emplois qui suscitent beaucoup d’engagement
et dont les créneaux peuvent absorber une bonne majorité de jeunes.
On ne peut pas former les jeunes dans les C.M.P.J. qu’en tenant compte des attentes et
des exigences des employeurs au moment de l’embauche. Les profils sont déterminés en
fonction des éléments suivants :
- l’âge ;
- le niveau de qualification ;
- l’expérience
- les qualités souhaitées (savoirs, savoir-faire, savoir-être, conscience professionnelle,
etc.).
La structure des emplois traite des formations et des qualifications. Le niveau de
qualification s’apprécie en s’appuyant soit sur la formation initiale du travailleur, soit à
l’expérience nécessaire pour occuper le poste de travail.
68
de cette institution est de contribuer au développement économique et social du Cameroun à
travers la mobilisation des énergies, la promotion chez tous les citoyens du sentiment national,
le sens de la discipline, de la tolérance, de l’intérêt général, de la dignité du travail ainsi que
de l’esprit civique et de la culture de la paix. C’est un instrument de réarmement moral, mais
aussi d’insertion socioprofessionnelle des jeunes.
À l’issue de la période d’encadrement, les jeunes et les volontaires du S.C.N.P.D
bénéficient des mesures spécifiques susceptibles de faciliter leur insertion dans divers secteurs
d’activités à travers les projets et organismes tels que le Programme d’Appui à la Jeunesse
Rurale et Urbaine (PAJER-U), le Fond National d’Insertion des jeunes (FO.N.I.J.), le Fond
National de l’Emploi (F.N.E.), etc.
68
IV.2.2- SUGGESTIONS SPÉCIFIQUES
Elles ont trait à l’intervention pédagogique dans les Centres Multifonctionnels de
Promotion des Jeunes
• La non-directivité
D’après des informations reçues auprès de certains responsables du centre et apprenants,
les jeunes ne voudraient plus faire face au système scolaire traditionnel qui leur rappelle des
menaces, des sanctions, des bastonnades, bref une discipline hermétique. Ils n’aimeraient plus
se retrouver devant les mêmes attributs qui leur rappellent le tableau noir, les livres, la remise
des bulletins, le système d’évaluation, etc.
L’apprenant au C.M.P.J. ne voudrait plus revoir l’image du maître qui est le juge, qui
corrige, sanctionne, note, évalue, blâme. Il se pose comme le supérieur de la classe, ce qui est
frustrant pour certains apprenants. Devant le refus du système scolaire traditionnel, il importe
d’utiliser une nouvelle pédagogie qui fonde et systématise la formation professionnelle.
Celleci peut se définir comme la conception selon laquelle l’enseignant ne doit apporter ni
idées directives à ses apprenants, ni discipline, mais doit au contraire se centrer sur les
apprenants, sur l’expression spontanée, sur le désir naturel de réalisation de soi et sur la
volonté de l’apprenant grâce auxquels son rôle se limite à celui d’un facilitateur et d’un
accompagnateur de cet auto-développement.
La non-directivité est parfois considérée comme une technique de conduite des groupes
ou comme l’application à la conduite des groupes d’une technique d’entretien. Par opposition
à une conduite directive qui impose les thèmes, les objectifs ou à une conduite coopérative
dans laquelle le formateur s’associe à l’action productrice du groupe, la conduite non directive
s’en tient à la facilitation des échanges. La non-directivité est aussi considérée comme une
attitude. Dans la relation pédagogique apprenant-formateur, ce qui est déterminant c’est la
68
disponibilité à la situation de ce dernier, sa manière de vivre et de contrôler la relation avec le
groupe. La non-directivité évite au formateur toute intervention directive dans son champ et
n’intervient que pour augmenter l’intervention de l’apprenant sur sa propre activité. L’attitude
non-directive est donc une attitude régulatrice, une attitude de facilitation, c’est-à-dire faciliter
le point de vue de l’apprenant.
68
•
La pédagogie personnalisée
Elle tend à construire des formations sur « mesure », à la carte, répondant à des besoins
locaux précis. D’après LELE, P. (1987 : 94) :
« le système d’apprentissage à la carte (self-service éducation) se fonde sur l’idée que
l’efficacité de l’étude n’est pas fonction de la rigueur scientifique de l’enseignement mais de
la qualité de la relation de l’apprenant à la source de la connaissance. L’individu peut-être
conseillé dans le choix de ses objectifs, mais c’est à lui de choisir les moyens de les atteindre
».
La pédagogie personnalisée permet à chaque apprenant de clarifier son projet et de
vérifier sa faisabilité et surtout de l’aider dans toutes les étapes de sa réalisation en tenant
compte des facteurs suivants :
- facteurs liés à l’apprenant, il s’agit de son expérience de vie, sa personnalité, ses
acquis techniques, son expérience de travail, sa motivation face à l’apprentissage, son
âge, son endurance, son rythme au travail, etc. ;
- facteurs liés au formateur, il est question de sa personnalité, son approche
pédagogique, sa disponibilité et la confiance accordée à l’apprenant, son expérience de
vie et de travail ;
- facteur liés au programme, les contenus en rapport avec le but des apprenants, les
méthodes et techniques en accord avec la mentalité des apprenants ;
- facteurs liés à l’environnement, il s’agit de l’aménagement des lieux, climat de
groupe, atmosphère générale de la formation, relation formateur-apprenant.
La formation pédagogique personnalisée permet à l’apprenant de clarifier son projet et
de vérifier sa faisabilité, de travailler par sous-objectifs et de pouvoir s’auto-évaluer tout au
long de sa formation. Cependant, tout ceci a pour finalité pédagogique l’engagement de
l’apprenant qui devra se sentir impliqué, responsable de sa propre formation. Cet engagement
doit intervenir à toutes les étapes de l’itinéraire de formation. Il s’agit de :
- la définition et la redéfinition rigoureuse avec l’apprenant des buts de l’activité à
envisager, ce qui a pour effet l’implication personnelle de l’apprenant dès le début ;
- la responsabilité personnelle et l’engagement de l’apprenant à toutes les étapes de sa
formation ;
- l’auto-évaluation des résultats. Le pédagogue cesse d’être le seul juge des résultats de
l’apprenant qui peut désormais lui-même apprécier ses efforts.
87
IV.2.2.2- Le recyclage des formateurs
Toute société a des exigences auxquelles elle ne peut ni se soustraire, ni renoncer. Ces
exigences proviennent soit des besoins des individus de la société, soit des contraintes de
l’environnement. Dans les deux cas, cette situation a pour corollaire une évolution de la
société.
Étant dans un monde en pleine émergence, nous devons régulièrement modifier nos
opinions et nos habitudes pour les adapter aux nouvelles situations. À l’époque où les progrès
de la science et de la technique entretiennent une révolution des idées, l’individu ne doit plus
rien considérer comme acquis. Il doit se former, c'est-à-dire réajuster ses connaissances aux
contraintes et aux réalités, de remettre ses connaissances à jour afin que tout le personnel
intervenant dans l’encadrement et la formation des jeunes puisse parler le même langage. Il
s’agit d’un encadrement efficace et judicieux.
Objectifs du séminaire
88
•
1- Objectif général
Doter les acteurs intervenant auprès des C.M.P.J., des habiletés, des attitudes et des
connaissances sur l’Employabilité Jeune. Cet objectif se décline en objectifs spécifiques.
2- Objectifs spécifiques
- redéfinir les termes : employabilité, marché du travail, emploi ;
- définir le profil de formateur pour les C.M.PJ. ;
- présenter les différents emplois accessibles à la cible des C.M.P.J. ;
- présenter les opportunités d’emplois en fonction de la zone de localisation de chaque
C.M.P.J ;
- définir et présenter les moyens d’accompagnement.
• Résultats attendus
- avoir une cartographie des emplois en fonction de chaque zone identifiée ;
- chaque participant soit à mesure d’élaborer les modules de formation de son C.M.P.J.
en fonction de l’employabilité locale ;
- esquisse de document présentant le cadre légal et institutionnel qui permet à chaque
C.M.P.J. de s’épanouir effectivement (financements, partenariat local, placement en
emploi, etc.).
Nos objectifs seront atteints grâce aux activités à mener qui, ici seront présentées en
modules de formation.
89
Module III : présentation des différents emplois accessible à la cible des C.M.P.J.
1) répartition nationale des emplois par zone ;
2) accessibilité au marché local de l’emploi par zone.
• les intervenants
Les formateurs durant ce séminaire seront des experts sur des questions de la jeunesse,
de la formation, de l’emploi et de l’entrepreneuriat. Il s’agit de :
- représentant du MINJEUN (D.P.E.J.) ;
- représentant du MINEFOP ;
- représentant du MINTSS ;
- représentant du MINEPAT ;
- représentant du B.I.T. ;
- représentant du F.N.E. ;
- représentant du GICAM ;
- représentant du C.N.J. ; - etc.
• Durée du séminaire
88
•
Compte tenu du nombre de modules, nous estimons que ce séminaire peut se tenir en
trois jours selon le programme ci-dessous :
Programme du séminaire
- 1er jour : cérémonie d’ouverture et module I ;
- 2ème jour : Modules II et III ;
• Sources de financement
Le présent projet sera cofinancé par les fonds propres du MINJEUN et les partenaires
au développement.
89
Au terme de notre investigation, il est judicieux de rappeler le problème qui a motivé
notre recherche. Nous sommes en effet partis du constat selon lequel, malgré toutes les
dispositions prises par l’État, malgré quelques actions de sensibilisation et de promotion, les
jeunes formés dans les C.M.P.J. accèdent peu au marché de l’emploi après leur formation.
C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de mener une recherche intitulée :
l’employabilité des apprenants des Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes :
l’expérience du C.M.P.J. de Yaoundé – Madagascar afin d’évaluer la portée et les résultats
des actions entreprises pour la promotion de l’employabilité des apprenants des C.M.P.J. au
Cameroun et de proposer, le cas échéant, des solutions. L’objectif dans notre recherche était
d’identifier les causes de la faible employabilité des jeunes qui y sont formés. Dès lors, la
question centrale qui a guidé cette investigation était la suivante : qu’est-ce qui explique le fait
que les jeunes formés au C.M.P.J. de Yaoundé ne parviennent pas à s’intégrer dans le
marché de l’emploi ? Cette interrogation centrale s’inscrit dans une perspective plus large qui
cherche à déterminer si la formation reçue au C.M.P.J. favorise l’insertion socio-économique
et professionnelle des jeunes après leur formation ? À la question mentionnée précédemment,
nous avons répondu de façon anticipée de la manière suivante : la formation reçue au C.M.P.J.
de Yaoundé ne prépare pas les jeunes à s’insérer dans le marché de l’emploi. Pour
vérifier cette affirmation anticipée, nous avons fait une descente sur le terrain. Elle nous a
conduit auprès de la population cible (les jeunes en fin de formation, les formateurs ainsi que
les jeunes déjà formés) et des personnes ressources (autorités administratives). Pour cela, nous
avons eu recours à des guides d’entretien et à des questionnaires contenant des questions
fermés et des questions ouvertes. Ce travail de terrain était précédé par une recherche
documentaire.
De l’analyse des résultats obtenus sur le terrain, nous pouvons dire que plusieurs raisons
expliquent la faible employabilité des apprenants du C.M.P.J. de Yaoundé – Madagascar. On
peut ainsi parler de :
- le recrutement anarchique des apprenants ;
- la mauvaise élaboration des contenus de formation ;
- le manque d’une véritable politique d’accompagnement et de suivi des apprenants
après la formation ;
- l’absence de partenariat avec les structures pourvoyeuses d’emplois.
Partant de tout ce qui précède, et qui confirme notre hypothèse de départ, nous avons
émis quelques suggestions pour une meilleure employabilité des apprenants formés par les
C.M.P.J.
68
Réparties en propositions générales et spécifiques, nos suggestions ont trait à :
- la connaissance du marché du travail ;
- l’élaboration d’une plateforme de collaboration entre les centres et les autres structures
de formation professionnelle relevant des autres départements ministériels ;
- le système de partenariat ;
- l’intervention pédagogique dans les C.M.P.J. : le modèle de l’apprenant ;
- le recyclage des formateurs ;
- le renforcement des capacités des différents acteurs intervenant auprès des C.M.P.J..
Nous pensons qu’avec ces suggestions, les C.M.P.J. prendront en compte
l’employabilité de leurs apprenants. Il est illusoire de penser que ce mémoire est un
exposé exhaustif sur la question d’employabilité des apprenants formés par les
C.M.P.J. au Cameroun. Nous pensons juste avoir étudié une infime partie de cette
thématique tout en souhaitant que d’autres chercheurs nous suivront dans ce domaine.
I- OUVRAGES MÉTHODOLOGIQUES
68
2- Durkheim, E. (1895), Les règles de la méthode sociologique, Paris, PUF,
Quadrige.
68
7- Freyssenet, M. (1974), Le programme de déqualification – surqualification de la
force du travail, Paris, centre de sociologie.
15- Zoctizoum, M. Y. (1979), Chômage des jeunes instruits dans les pays en
développement francophones, Paris, UNESCO.
68
3- Frantz, P. (1970), Les possibilités de mise au travail des jeunes en Afrique in
l’enfant en milieu tropical n° 67 – 69.
10- Tchana, E. et Abessolo, Y. (2009), Etude Nationale sur les politiques du marché
du travail au Cameroun.
68
4- Décret N° 2010/1099/PM du 07 MAI 2010 portant organisation et fonctionnement
des Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes.
V- MÉMOIRES
VI- MONOGRAHIE
68
Monographie rédigé en vue de l’obtention du diplôme de Conseiller de Jeunesse et
d’Animation, I.N.J.S., inédit.
VII- SITOGRAPHIE
1- www.camerounenmarche.Com/documents/?strmode=détails&id=32: dernière
consultation le 11 juillet 2011
2- www.davoc.org/2008/documents/resolutions/actes/jour1/MINJEUN: dernière
consultation le 11 juillet 2011
68
INTRODUCTION GÉNÉRALE ................................................................................................
1
1. CONTEXTE DE L’ÉTUDE ............................................................................................
2
3. QUESTIONS DE RECHERCHE....................................................................................
7
68
7.1.3- Sur le plan social ....................................................................................................
10
7.2- JUSTIFICATION DE LA RECHERCHE ................................................................
10
9. MÉTHODOLOGIE .........................................................................................................
11
68
I.2- CADRE D’ÉTUDE .......................................................................................................
20
68
CHAPITRE II : CADRE CONCEPTUEL ET THÉORIQUE .................................................
36
II.1- DÉFINITION DES CONCEPTS ................................................................................. 36
II.1.4- Formation
professionnelle ..................................................................................... 41
II.1.5- Insertion
DE LA LITTÉRATURE ................................................................................ 42
68
II.2.1- LES CAUSES DU CHÔMAGE ............................................................................... 43
68
II.2.4.1.2- Employabilité, situation et transition professionnelle .....................................
l’employabilité .................................................................................................................
52
IV.1.1- Présentation des résultats issus des entretiens avec les responsables
administratifs et les jeunes formés au C.M.P.J. ..............................................................
68 IV.1.2- Présentation des résultats issus du questionnaire adressé aux jeunes en fin de
C.M.P.J. ............................................................................................................................
75
68
IV.1.5.3- Vérification de l’hypothèse spécifique n°3.......................................................
81
l’élève .............. 85
IV.2.2.3- Le renforcement des capacités des différents acteurs intervenant auprès des
C.M.P.J. ............................................................................................................................
88
68
REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON
Paix – Travail – Patrie Peace – Work – Fatherland
********* ******
MINISTERE DES SPORTS ET DE MINISTRY OF SPORTS AND
PHYSICAL EDUCATION
L’EDUCATION PHYSIQUE ******* *******
NATIONAL INSTITUTE OF
INSTITUT NATIONAL DE LA YOUTH AND SPORTS
CONCLUSION GÉNÉRALE *******
DIRECTORATE OF STUDIES,
JEUNESSE ET DES SPORTS INTERNSHIP
******* DIRECTION DES AND RESEARCH
ETUDES, DES STAGES ET DE LA ******
DIVISION OF SCIENCES AND
RECHERCHE
TECHNIQUES
******* OF ANIMATION
DIVISION DES SCIENCES ET TECHNIQUES *******
DE L’ANIMATION ******* DEPARTMENT OF ANDRAGOGY
********
DEPARTEMENT D’ANDRAGOGIE
********
Madame/ Monsieur,
Ce questionnaire intervient dans le cadre d’un travail de recherche ayant pour thème :
l’employabilité des adhérents des Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes:
l’expérience du CMPJ de Yaoundé – Madagascar. Il poursuit comme objectif,
l’identification des causes de la faible employabilité des jeunes qui y sont formés, afin de
proposer le cas échéant des solutions visant à améliorer des insuffisances que nous aurons
relevées.
Nous nous engageons à respecter les règles usuelles d’éthique en procédant de telle sorte
que vos réponses demeurent confidentielles et anonymes.
Nous vous remercions d’avance de votre importante contribution à la réalisation de notre
étude.
68
23- Si oui pourquoi ? La bonne qualité des salles de classes le bon encadrement de nos
formateurs autres (à préciser) _____________________________________
24- Si non pourquoi ? La mauvaise qualité des salles de classes le mauvais
encadrement de nos formateurs le manque de matériel Autres (à préciser)
__________________
III – Suggestions
24- Que suggérez-vous sur la qualité des enseignements reçue au CMPJ ?________________
_______________________________________________________________________
________________________________________________________________________
25- Que suggérez-vous sur la qualité des infrastructures du CMPJ ______________________
________________________________________________________________________
REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON
Paix – Travail – Patrie
Non *********
MINISTERE DES SPORTS ET DE
L’EDUCATION PHYSIQUE
27- Si non pourquoi ? _______________________________________________________
INSTITUT*******
NATIONAL DE LA
JEUNESSE ET DES SPORTS
*******
DIRECTION DES ETUDES, DES STAGES ET DIRECTORATE OF STUDIES, INTERNSHIP
DE LA RECHERCHE
*******
DIVISION DES SCIENCES ET TECHNIQUES DIVISION OF SCIENCES AND TECHNIQUES
DE L’ANIMATION
*******
DEPARTEMENT D’ANDRAGOGIE
*********
26- Demanderez-vous à un (e) jeune comme vous de faire une formation au CMPJ ? Oui
Peace – Work – Fatherland
******
MINISTRY OF SPORTS AND
PHYSICAL EDUCATION
*******
NATIONAL INSTITUTE OF
YOUTH AND SPORTS
*******
AND RESEARCH
******
OF ANIMATION
*******
DEPARTMENT OF ANDRAGOGY
********
Madame/ Monsieur,
68
Ce questionnaire intervient dans le cadre d’un travail de recherche ayant pour thème :
l’employabilité des adhérents des Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes:
l’expérience du CMPJ de Yaoundé – Madagascar. Il poursuit comme objectif,
l’identification des causes de la faible employabilité des jeunes qui y sont formés, afin de
proposer le cas échéant des solutions visant à améliorer des insuffisances que nous aurons
relevées.
Nous nous engageons à respecter les règles usuelles d’éthique en procédant de telle sorte
que vos réponses demeurent confidentielles et anonymes.
Nous vous remercions d’avance de votre importante contribution à la réalisation de notre
étude.
68
7- Quelle matière enseignez-vous ?________________________________________
8- Qui élabore vos programmes d’activités? _________________________________
9- Etes-vous satisfaits de leur contenu ? ____________________________________
10- Quelles sont vos raisons ?_____________________________________________
_____________________________________________________________________
11- Votre cible est-elle préoccupée par le problème d’emploi ?____________________
12- Si oui pourquoi ?______________________________________________________
13- Si non pourquoi ?_____________________________________________________
III- Suggestions
19- Quelles suggestions faites-vous pour améliorer le fonctionnement de la structure ___
_____________________________________________________________________
______________________________________________________________________
110
DEPARTMENT OF ANDRAGOGY
********
Madame/ Monsieur,
Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire de fin de formation à l’Institut National de
la Jeunesse et des Sports et en vue de l’obtention du diplôme de Conseiller Principal de
Jeunesse et d’Animation, mous menons une recherche sur : « l’employabilité des adhérents
des Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes: l’expérience du CMPJ de
Yaoundé – Madagascar.».
A cet effet, nous souhaitons avoir des informations sur les points ci-après :
NB : Nous vous garantissons la confidentialité de vos réponses qui seront utilisées qu’à des
fins purement académique et scientifique.
108
L’EDUCATION PHYSIQUE PHYSICAL EDUCATION
*******
INSTITUT NATIONAL DE LA
*******
JEUNESSE ET DES SPORTS
NATIONAL INSTITUTE OF
*******
DIRECTION DES ETUDES, DES STAGES ET YOUTH AND SPORTS
DE LA RECHERCHE *******
******* DIRECTORATE OF STUDIES, INTERNSHIP AND
DIVISION DES SCIENCES ET TECHNIQUES RESEARCH
DE L’ANIMATION ******
******* DIVISION OF SCIENCES AND TECHNIQUES OF
ANIMATION
*******
DEPARTMENT OF ANDRAGOGY
********
Madame/ Monsieur,
Ce questionnaire intervient dans le cadre d’un travail de recherche ayant pour thème :
l’employabilité des adhérents des Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes:
l’expérience du CMPJ de Yaoundé – Madagascar. Il poursuit comme objectif,
l’identification des causes de la faible employabilité des jeunes qui y sont formés, afin de
proposer le cas échéant des solutions visant à améliorer des insuffisances relevées.
Nous nous engageons à respecter les règles usuelles d’éthique en procédant de telle sorte que
vos réponses demeurent confidentielles et anonymes.
Nous vous remercions d’avance de votre importante contribution à la réalisation de notre
étude.
68