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Université Abdelmalek Essaâdi-Tétouan

Ecole Normale Supérieure


Département : Sciences Humaines
Licence d’Education : Education Physique et Sportive (EPS)
Semestre 4

APPRENTISSAGE MOTEUR
Concepts, Définitions et Théories

Année Universitaire : 2021/2022

1
Enseigner et apprendre en
EPS
(ou comment articuler intelligiblement les
procédures d’enseignement aux processus
d’apprentissage ?)
PARTIE 1

Apprentissage et
enseignement
Enseigner et apprendre
2 concepts à distinguer absolument !
Deux activités différentes :
1. Du côté de l’élève : apprendre,
2. Du côté de l’enseignant : enseigner.

« Enseigner est une activité qui vise à susciter


une autre activité » (Olivier Reboul, 1980).
L’enseignement est une aide à l’apprentissage =
connaître et mettre en œuvre les conditions
(pédagogiques et didactiques) facilitant les
apprentissages des élèves.
Enseigner et apprendre
2 concepts à distinguer absolument !

Michel Develay :

« Comprendre comment l’élève apprend est le


fondement de l’activité d’enseignement. En
effet, la fonction de l’enseignant n’est pas
d’enseigner, elle est de veiller à ce que les élèves
apprennent ».
De l’apprentissage à l’enseignement, Paris, ESF, 1992.
Définition des concepts
APPRENTISSAGE

J.-F. Le Ny : « L'apprentissage est une


modification stable des comportements ou des
activités psychologiques attribuable à
l'expérience du sujet »
Apprentissage, Encyclopédia Universalis, Paris, 1990.

M.Reuchlin : « Il y a apprentissage lorsqu’un


organisme placé plusieurs fois dans la même
situation, modifie sa conduite de façon
systématique et relativement durable »
Psychologie, PUF, Paris, 1983.
Définition des concepts
APPRENTISSAGE

R.A. Schmidt : « L’apprentissage moteur est un


ensemble de processus associés à l’exercice ou à
l’expérience conduisant à des modifications
relativement permanentes du comportement
habile ».
Motor control and learning, 1982.

J.J.Temprado : « Changement de l’état interne du


sujet qui résulte de la pratique ou de l’expérience
et qui peut être inféré par l’analyse de sa
performance »
Apprentissage moteur : quelques données actuelles, In Revue EPS n°267, 1997.
Définition des concepts
APPRENTISSAGE

J. Paillard : « L’apprentissage moteur résulte d’un


processus actif d’adaptation permis par deux modes
de gestion de la motricité, réactif et prédictif ».
Réactif et prédictif, deux modes de gestion de la motricité, In V.Nougier et
J.P.Blanchi, Pratiques sportives et modélisation du geste, Grenoble, 1990.

E.A. Fleischman : « L’apprentissage est le processus


neurologique interne supposé intervenir à chaque
fois que se manifeste un changement qui n’est dû ni
à la croissance, ni à la fatigue ».
Human abilities and the acquisition ok skill, Academic Press, New York, 1967.
Définition des concepts

APPRENTISSAGE
du côté de la neurobiologie

J.-P. Changeux : « Apprendre, c’est stabiliser


des combinaisons synaptiques préétablies.
C’est également éliminer les autres. ».
L'homme neuronal. Paris, Fayard, 1983.
Définition des concepts

4 caractéristiques pour l’apprentissage :

1. L’apprentissage est une modification ;

2. Cette modification est stable ;

3. Cette modification concerne le


comportement ou les activités psychologiques ;
4. Cette modification est attribuable à
l’expérience du sujet.
A partir de ces 4 macro-caractéristiques
 Déjà quelques conséquences pour l’activité
de l’enseignant …

1. L’apprentissage est une modification


 envisager le + explicitement possible la
nature des ameliorations associées à
l’apprentissage ;

2. Cette modification est stable (≠ mouvements


stéréotypés  adaptabilité possible)
 quelles sont les conditions pédagogiques et
didactiques de cette stabilité ? ;
A partir de ces 4 macro-caractéristiques
 Déjà quelques conséquences pour l’activité
de l’enseignant …

3. Cette modification concerne le comportements


ou les activités psychologiques.
 l’enseignant considère aussi et parfois surtout
les processus sous-jacents aux comportements
observables ;

4. Cette modification est attribuable à l’expérience


du sujet (= interaction avec un milieu).
 l’enseignant agit sur les caractéristiques de
cette expérience en aménageant d’une certaine
façon l’environnement physique et humain.
Définition des concepts
LES INTERVENTIONS DE
L’ENSEIGNANT

Ensemble des démarches didactiques et


des mises en œuvre pédagogiques
caractérisant l’action du professeur
d’éducation physique aussi bien pendant la
séance, qu’autour de la séance (avant et
après), et destinées à favoriser les
apprentissages des élèves.
Définition des concepts
LES INTERVENTIONS DE L’ENSEIGNANT

Ensemble des démarches didactiques et des


mises en œuvre pédagogiques caractérisant
l’action du professeur d’EP aussi bien pt la
séance, qu’autour de la séance (avant et
après), et destinées à créer des conditions
externes (matérielles, informationnelles,
relationnelles) dans le but de permettre aux
élèves de s’engager dans un processus interne
et individuel à partir duquel ils construiront
de nouvelles compétences.
Quatre grands domaines d’intervention
caractérisant les procédures d’enseignement
1. La conception didactique (choix et planification des
APSA, mode d’entrée dans l’activité, transposition
didactique, élaboration et dimensionalisation des tâches
d’apprentissage., etc.)
2. Les mises en œuvre pédagogique (animation et style
d’enseignement, placement, gestion de la classe, des
groupes, de l’espace, du matériel, du temps, etc.)
3. La régulation de l’activité de l’élève (observation des
conduites, feedback, variables didactiques, évaluation
formative ou formatrice, etc.)
4. L’évaluation (diagnostique, formative, formatrice,
sommative, certificative)
Définition des concepts

LES PROCESSUS D’APPRENTISSAGE

Les processus d’apprentissage renvoient au


fonctionnement interne du sujet, et
désignent les mécanismes (ou opérations)
observables et inobservables qu’il met en
œuvre pour satisfaire aux exigences d’une
situation d’apprentissage (c’est à dire pour
atteindre le but de la tâche ou un autre
but qu’il s’est fixé).
PARTIE 2

Apprentissage et Habileté
Apprentissage et Habileté

 L'habileté est le produit de l’apprentissage

 L'habileté est la "capacité [..] à élaborer et à réaliser une


réponse efficace et économique pour atteindre un objectif
précis" (Durand, 1987).

 L'habileté est la capacité à réaliser une tâche

1
8
Habileté et tâche motrice

Une tâche est définie comme un but à atteindre dans des certaines
conditions

Le but: franchir la barre

Les conditions - la hauteur de la barre


matérielles: - la nature du tapis de réception
- la nature de l’aire d’élan

Les conditions le style du saut


procédurales:

1
9
Habileté et tâche motrice
Famose (1983) distingue 3 catégories de tâches motrices

1. les tâches définies: le but, les conditions matérielles et


procédurales sont précisées.

2. les tâches semi-définies: seuls le but et les conditions


matérielles sont précisées.

3. les tâches non définies: seul le but est précisé.

2
0
Habiletés stratégiques vs techniques
(French & Thomas, 1987):

Habiletés techniques: Habiletés pour lesquelles le


problème à résoudre est la mise en jeu d’une
coordination sensori-motrice spécifique permettant
d’atteindre le but (e.g., habileté gymnique). Ces
habiletés sont contrôlées selon un mode plutôt
implicite. Apprentissages sensori-moteurs

Habiletés stratégiques: Habiletés


caractérisées par la présence d’incertitude.
Les participants doivent prendre des
décisions relatives au sous- buts successifs à
réaliser. Ces habiletés mettent en jeu des
bases de connaissance de haut niveau et le
raisonnement conscient. Apprentissages
cognitifs.
Habiletés fermées vs ouvertes
(Gentile, 1972):

Habiletés fermées: Habiletés


réalisées en l’absence d’incertitude
(événementielle), c’est-à- dire dans
des conditions environnementales
inchangées. Apprentissage par
stabilisation

Habiletés ouvertes: Situation dans


lesquelles les conditions
environnementales changent au cours
du temps de manière imprévisible.
Prise de décision (choix) et
adaptations doivent être envisagées
au cours de l’action. Apprentissage par
adaptation
Habiletés topocinétiques / morphocinétiques
(Paillard, 1991)

Habiletés topocinétiques: Habileté


dont le but est spatialement
repérable dans l’environnement
(objet à atteindre, barre à franchir).
Aucun intérêt de la démonstration.

Habiletés morphocinétiques:
Habileté dont le but est une forme
à produire ou à reproduire
(pirouette en danse).
Démonstration importante.
Habiletés
globales

rôle de la vision etc.

Habiletés
manipulatoires
Habiletés simples / complexes
(Wulf & Shea, 2002)

Habiletés simples: Habileté nécessitant la


maîtrise d’un faible nombre d’éléments
ou degrés de liberté (muscles, segments,
articulations). L’acquisition est rapide
(quelque essais, une séance de pratique).

Habiletés complexes: Habileté


nécessitant la maîtrise d’un grand
nombre d’éléments ou degrés de
liberté (muscles, segments,
articulations). L’acquisition implique de
nombreuses sessions de pratique ou
essais.
Pour aller plus loin sur les tâches et
les habiletés:

 Famose, J.P. (1983). Stratégies pédagogiques, tâches motrices


et traitement de l'information. In J.P. Famose, J. Bertsch, E.
Champion & M. Durand, Tâches motrices et stratégies
pédagogiques en Education Physique et Sportive (pp. 9-21).
Paris: EPS.

 Famose, J.P. (1985). L'habileté motrice: théorie et


enseignement. STAPS, 12,
31-48.

 Famose, J.P. (1990). Apprentissage moteur et difficulté de la


tâche. Paris: INSEP.
PARTIE 2

Apprentissage et contrôle du
mouvement dans les APS :
Quelles théories pour quelles
pratiques ?
Conception actuelles du contrôle
moteur et de l’apprentissage

Deux grandes approches :


1. Celle de la cognitive ; et
2. Celle de l’écologique.

Elles se diffèrent, sur un plan général, par la place


et le rôle accordés aux structures mentales
prescriptives (représentations, connaissances,
plan, programme moteur, schéma) dans la
production des habilités motrices).
Deux grandes approches :

1. L’approche cognitive

postule que :

Les relations entre la perception et l’action


sont médiées par des structures mentales
prescriptives élaborées temporairement
et/ou stockées au niveau central.
Deux grandes approches :
2. L’approche écologique
Au contraire, elle postule que:

Le recours à des structures mentales prescriptives n’est


pas nécessaire parce que:

1) L’information qui spécifie l’action est directement


disponible pour le sujet dans son environnement ; et

2) Le système moteur possède des propriétés d’auto-


organisation ne nécessitant pas le recours à un
programme moteur ni de « paramétrisation » spatio-
temporelle précise de la commande centrale.
Ces deux grandes conceptions des
relations sujet-environnement

1. Cognitiviste
2. Écologique.

Sont radicalement divergentes.


L’APPROCHE COGNITIVE

• L’explication repose sur des mécanismes de


contrôle hiérarchique qui gèrent le système
sensori-moteur.
• Elle s’appuie sur un dualisme entre des mécanismes
de ‘‘haut niveau’’ de nature computationnelle et des
mécanismes de ‘‘bas niveau’’ responsables de la
spécification des commandes adressées au
système musculo-squelettique, mais disposant de
peu d’autonomie.
• Le rôle de la cognition est de piloter ce système
moteur asservi’’
L’approche cognitive (suite…)

• Cette conception débouche sur le paradigme


cybernétique du traitement de l’information, des
représentations, des boucles de rétroactions, etc…

• La perspective cognitive suppose donc une


‘‘dissociation entre la perception et l’action’’,
càd, l’un peut être étudié indépendamment de
l’autre. En d’autres termes, le ‘‘sujet possède
dans sa mémoire, une partie ou la totalité de la
solution au problème posé par la tâche’’.
L’approche cognitive (suite…)

• La dissociation perception/action repose sur la théorie


de ‘‘stimulus pauvre ou ambigu’’ qui définit la
possibilité pour le S.N. d’accéder directement à
l’information et contrôler le mouvement. Le sujet
prélève des indices et construit des représentations,
des connaissances procédurales, c'est-à-dire des
algorithmes d’exécution sont produits pour produire
l’action.
L’approche cognitive (suite…)

• Plus généralement, les supports fonctionnels des


actions sont les schémas et programmes
moteurs constitués en blocs de commandes
structurés spatio-temporellement.

• La nature des programmes, leur fléxibilité, leur


caractère prescpriptif sont discutés au central.
L’APPROCHE ECOLOGIQUE

• Le comportement moteur doit être analysé à


partir des relations sujet-environnement.
Turvey, 77.

• Cette proposition s’oppose à l’étude expérimentale


qui consiste à décomposer les phénomènes pour
étudier le comportement des composantes. Elle
s’attache à considérer l’étude de fonctionnement
comme système acteur/environnement, à partir
d’une description ‘‘macroscopique’’, plutôt que
microscopique, pour l’étude des activités
motrices.
L’approche écologique (suite…)

Deux auteurs ont inspiré la conception


écologique de l’apprentissage et du contrôle
moteur :

1. GIBSON, (66,79) : pour la PERCEPTION

2. BERSTEIN, (1976) pour le CONTRÔLE DU


MOUVEMENT COMPLEXE.
L’approche écologique (suite…)

• Sur le plan perceptif, le postulat de la base qui


sous-tend l’approche écologique est le ‘‘stimulateur
riche’’, c'est-à-dire l’information qui spécifie l’action
est directement disponible pour l’observateur. ‘‘Le
système sensoriel formulé pour percevoir
l’information ne rend pas nécessaire le recours à
des représentations perceptives’’.

• La perception est donc le prélèvement de


l’information dont l’analyse repose en grande
partie sur sa modélisation grâce aux outils de la
physique.
L’approche écologique (suite…)

• L’idée générale est que, pour les coordinations motrices,


les systèmes biologiques, caractérisés par un grand
nombre de composantes et d’interactions, ne se
réduisent pas à la somme des comportements de
chacun : le comportement des systèmes résulte, en
grande partie, de leurs propriétés d’auto-organisation
face aux contraintes de l’environnement.

• La modélisation de la dynamique de variable


macroscopique qui résume le système sujet-
environnement et un moyen d’étudier cette auto-
organisation. Il s’agit de rendre compte du système
biologique comme système physique dynamique
auto-organisé (non linéaire/ et pas stable).
L’APPROCHE COGNITIVE DE
L’APPRENTISSAGE MOTEUR

Dans cette approche, on distingue deux


courants principaux:

1. Courant des bases de connaissances ;


2. Courant du contrôle moteur.
1. COURANT DES BASES DE CONNAISSANCES

• Le sujet est considéré comme un système de


traitement de l’info et d’utilisation des connaissances.
Grâce à ce système, il planifie des stratégies à partir
des représentations qu’il possède de problème à
résoudre, et corrige ses erreurs en utilisant les infos
disponibles dans la tâches ou celles communiquées
par le prof, ou autres…

• Le système cognitif joue un rôle prescriptif et le


comportement traduit les prescriptions stratégiques
du système de représentations, ou celles
paramétriques de la commande motrice élaborée par
le SNC.
1. COURANT DES BASES DE CONNAISSANCES

• En EPS, une telle conception envisage l’approche


comme un processus d’acquisition de connaissances
identifiables et formalisables qui seraient à la base
ses savoirs programmés. Ces connaissances
découlent de la définition de principes plus ou moins
généraux issus de la décomposition des activités
supports (APS).
• Un des postulat de base de cette conception est qu’il existe
un ‘‘isomorphisme’’ entre la décomposition de l’APS (la
tâche) en principes et le fonctionnement cognitif
(algorithmique) du sujet TEMPRADO, 94.
• D’un point de vue fonctionnel, l’acquisition de ces
connaissances est supposée garantir la production de
comportements moteurs efficaces.

Ce courant est essentiellement développé dans le domaine des


habilités tactico-motrices McPHERSON,
1. COURANT DES BASES DE CONNAISSANCES

I. Qu’est - ce qu’apprendre ?

- Apprendre c’est construire des bases de


connaissances, optimiser la structuration et
l’utilisation des connaissances.

- L’expertise tactique dans les habilités est le reflet


des représentations élaborées grâce aux
connaissances mémorisées au cours de la pratique
extensive.
1. COURANT DES BASES DE CONNAISSANCES

II. Qu’est-ce qui est appris ?


- Quatre phases d’apprentissage:
1- Consiste en l’augmentation de la quantité de
connaissances mémorisés, et dans leurs
structures.

== Trois types de connaissances font l’objet de


l’apprentissage :
- Celles concernant le but poursuivi ;
- Concernant les actions à réaliser ;
- Concernant les conditions de choix des
buts et sélection des actions.
McPHERSON, 94.
1. COURANT DES BASES DE CONNAISSANCES

• Qu’est-ce qui est appris ?


Quatre phases d’apprentissage:

2- La procéduralisation des cours déclaratives


que le sujet possède sur l’habilité.
ANDERSON, 82 ; COLLEY, 88.

== Cette phase caractérise le passage du stade


cognitif au stade associatif de l’apprentissage
FITTS, 64.
1. COURANT DES BASES DE CONNAISSANCES

• Qu’est-ce qui est appris ?


Quatre phases d’apprentissage:

3- La L’utilisation des règles d’utilisation des


procédures sous la forme de condition de
production, c'est-à-dire des règles d’association.
Si alors.

4- L’automatisation de l’utilisation des conditions de


production dans contre contextes
(stade autonome :FITTS, 64.)
1. COURANT DES BASES DE CONNAISSANCES

II. Comment apprend-on ?


- La plupart des travaux dans ces domaines ont écarté les
tâches motrices. On exige du sujet une réponse verbale à des
analyses de films, etc. il s’agit ici d’une dissociation explicite
d’un système cognitif perceptif et un système sensori-moteur
réduit à un rôle exécutif. Peu d’info sur la dynamique de
transformation des bases de connaissances au cour de
l’apprentissage.

- La pédagogie préconisée est une pédagogie des


représentations où il s’agit d’acquérir et de structurer des
connaissances, c’est-à-dire, on demande au sujet de
réfléchir avant et après l’action tactique et analyser les
déterminants du choix en fonction de la réussite ou
l’échec.
1. COURANT DES BASES DE CONNAISSANCES

II. Comment apprend-on ?

1 - On remarque que les sujets progressent dans


les aspects décisionnels plus que dans les aspects
moteurs.

2 - Il semble peu possible d’envisager l’analyse


du comportent moteur sans faire référence aux
modèles issus des théories du contrôle moteur.
2. COURANT DU CONTRÔLE MOTEUR

• Cette approche se base sur les modèles classiques du


traitement de l’info et à la théorie des schémas
SCHMIDT, 75, 88.

• La production des habiletés motrices repose sur la


présence de processus de T.I. et de système
prescriptifs intercalés entre la perception et l’action.

• Sur le plan moteur, les réponses motrices sont


stockées au niveau central sous forme de programmes
moteurs.
2. COURANT DU CONTRÔLE MOTEUR

Dans cette perspective, le contrôle moteur repose sur des


processus mixtes, centraux et périphériques
comprenant 3 phases :

1- La sélection d’un programme moteur


généralisé PMG.

2- La spécification de paramètres du PMG afin


d’adapter le mouvement aux caractéristiques
de la tâche.

3- La correction des erreurs d’exécution grâce au


T.I. sensorielles réafférentes.
2. COURANT DU CONTRÔLE MOTEUR

• Cette perspective est essentiellement cognitives


et utilisée pour rendre compte des processus
qui sous-tendent la production des habilités
motrices, SCHMIDT, 93.

• Les principes mis en évidence peuvent être


facilement transposés pour élaborer des
stratégies d’enseignement, TEMPRADO, 91, 95,
TEMPRADO et FAMOSE, 93.
2. COURANT DU CONTRÔLE MOTEUR

I. Qu’est - ce qu’apprendre?

- Apprendre c’est optimiser les processus de


T.I qui sous-tendent le déclanchement et le
contrôle de mouvement. C'est-à-dire modifier
les systèmes prescriptif, décisionnel et
moteur, afin de répondre aux exigences de la
tâche.
2. COURANT DU CONTRÔLE MOTEUR

II. Qu’est - ce qui est appris ?

1- Au plan perceptif et décisionnel, le sujet apprend à


prélever et traiter l’info afin d’élaborer des représentations
complètes et adéquates de la situation.
2- Au plan moteur, il apprend à mettre en relation les infos
dont il dispose avant, pendant et après l’action et les
conséquences de son mouvement. Il apprend à paramétriser
le mouvement et utiliser les infos sensorielles pour contrôler
son exécution.
=== L’APPRENTISSAGE SE TRADUIT PAR :
1- une augmentation de la part programme de mouvement ;
2- une dimension de la variabilité de l’impulsion des mouvements
programmés ;
3- l’intégration progressives des contres sources sensorielles
réafférentes au sein d’une représentation permettant la
correction des erreurs en cours d’exécution.
2. COURANT DU CONTRÔLE MOTEUR

III. Comment apprendre ?

Deux stratégies :

1- L’aménagement des conditions de pratique afin


d’agir sur la nature de traitement cognitif qui sous-
tend la production de l’habilité : quantité de
répétitions, manipuler la difficulté sous-routines,…

2- La manipulation de la disponibilité des info


avant, pendant et après le mouvement :
présentation des modèles, bio feed-back, C.R., C.P.,
… ‘‘Elle a pour but de créer les schémas grâce à la
mise en relation des buts recherchés, les moyens
utilisés et les résultats obtenus.’’
2. COURANT DU CONTRÔLE MOTEUR

A la différence du courant des bases de


connaissance, le caractère fonctionnel de
cette mise en relation n’est pas de nature
déclarative mais procédurale. Par
conséquent, elle n’est pas évaluée par le
discours mais bien par le comportement.

L’APPROCHE COGNITIVE DE L’APPRENTISSAGE MOTEUR

• L’approche cognitive s’est massivement centrée sur des


tâches simples, uni manuelles ;
• les connaissances qu’elle développe apportent peu à la
compréhension des processus qui sous-tendent
l’élaboration et le contrôle de coordinations internes et
inter segmentaires comme celles utilisées dans la plupart
des situations sportives. Ces coordinations impliquent
plus d’articulations ayant elle-même plusieurs degrés de
liberté ;
• Dans une situation, la charge du traitement de l’info
potentiellement requise pour assurer le contrôle de l’ensemble
des degrés de liberté du système moteur pourrait dépasser
largement les possibilités calculatoires du système cognitif.
Ceci nous amène à envisager un cadre théorique plus élaboré
pour l’analyse du comportement.

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