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Selon le modèle général illustré à la Figure 1, la cellule animale est bordée d’une membrane plasmique et
contient un cytoplasme qui renferme de nombreux organites. Un organite est une structure intracellulaire
spécialisée qui assure une fonction particulière dans la cellule.
La plupart des organites sont délimités par une membrane (voire deux), ce qui permet de cloisonner la
cellule en différents compartiments qui assurent chacun une ou des fonction(s) particulière(s). Sans ce
cloisonnement, les enzymes seraient réparties au hasard dans la cellule et les réactions biochimiques se
dérouleraient de manière aléatoire et désorganisée. Ainsi,
- le noyau isole et protège le matériel génétique,
- le réticulum endoplasmique et l’appareil de Golgi sont spécialisés dans la synthèse, la
maturation, le tri et le transport de certaines protéines,
- la mitochondrie joue un rôle crucial dans la fourniture d’énergie,
- le lysosome est destiné à la destruction de certaines molécules,
- le peroxysome est un organite dans lequel ont lieu diverses réactions d’oxydation.
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1. 1 LES ORGANITES CELLULAIRES ET LEURS FONCTIONS
1. 1.1 L A M E M B R AN E P LA S M I Q U E
La membrane plasmique délimite la cellule et sépare deux compartiments aqueux: le liquide intracellulaire
(le cytoplasme) et le liquide extracellulaire (le liquide interstitiel). Elle est constituée de plusieurs types de
molécules: environ 40% de lipides, 50 à 55% de protéines et 5 à 10% de glucides (ces proportions sont
données à titre indicatif car elles varient d’un type cellulaire à l’autre). Ces molécules s’organisent en une
structure remarquable aux propriétés particulières.
LE MODÈLE DE LA MOSAÏQUE FLUIDE (Figure 2) suppose que la membrane plasmique est constituée d’une
double couche de lipides au sein de laquelle sont insérées des protéines. La plupart de ces protéines
peuvent se déplacer au sein de la bicouche lipidique fluide, formant une mosaïque qui change constamment,
d’où le nom du modèle. Les glucides ne se trouvent pas à l’état libre, mais sont accrochés soit aux lipides
(formant ainsi les glycolipides), soit aux protéines (formant ainsi les glycoprotéines).
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saturée (droite), tandis que l’autre est insaturée (elle forme un coude). Cela empêche les acides gras
de s’amalgamer et assure une certaine fluidité à la membrane.
▪ Le cholestérol est uniquement présent dans les membranes des cellules animales. La molécule de
cholestérol contient une région polaire (groupement hydroxyle -OH) et une région non polaire
(noyau stérol) rigide qui s’insère entre les queues des phospholipides (Figure 4). Ainsi, le cholestérol
influence la fluidité membranaire : plus la proportion de cholestérol est élevée dans la membrane,
plus elle est stable et rigide. De plus, par son caractère hydrophobe, la présence de cholestérol dans
la membrane diminue sa perméabilité aux petites molécules polaires.
Figure 4 : Le cholestérol
LES PROTÉINES MEMBRANAIRES sont classées en deux catégories : les protéines membranaires
intrinsèques et les protéines membranaires extrinsèques. Les protéines membranaires intrinsèques sont des
protéines fortement accrochées à la membrane et peuvent soit la traverser de part en part (protéines
transmembranaires) soit n’émerger que sur une face de la membrane. Les protéines membranaires
extrinsèques sont faiblement accrochées à la membrane et sont localisées en dehors de la bicouche
lipidique. Elles sont donc soit entièrement intracellulaires, soit entièrement extracellulaires. Les protéines
membranaires assurent la majorité des fonctions de la membrane plasmique.
LES GLUCIDES MEMBRANAIRES ne sont jamais retrouvés de manière isolée : la majorité d’entre eux sont liés
aux protéines (que l’on nomme dès lors glycoprotéines) et une petite partie sont liés aux lipides
(glycolipides). Les glucides ne se retrouvent que sur le feuillet externe de la membrane plasmique. Ils
permettent à la cellule d’établir des contacts avec le milieu extérieur et forment une couche de sucres
recouvrant la cellule.
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RÔLES DE LA MEMBRANE
TRANSPORT MEMBRANAIRE
Le transport membranaire est le passage d'une molécule, d'un ion ou d'une particule à travers la bicouche de
phospholipides de la membrane plasmique ou des organites.
Les transports membranaires peuvent
s'effectuer :sans mouvements membranaires
(transports passifs ou actifs s'ils nécessitent une
source d'énergie) ou avec des mouvements
membranaires (trafic vésiculaire).
Transports passifs
Les transports passifs ne consomment pas d'énergie et les molécules traversent selon le sens du gradient de
concentration.
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Diffusion simple
La diffusion simple concerne un très petit nombre de molécules : O2, CO2, NO, urée, éthanol. Les très petites
particules et les particules liposolubles diffusent librement. La vitesse de cette diffusion dépend de: la taille
des molécules ; leur absence de polarité et de charge (ions…) ; leur coefficient de partage ou de partition
(plus elles sont liposolubles, plus rapide est leur passage entre la bicouche de phospholipides membranaires).
Il s'agit d'un phénomène selon lequel les molécules d'une substance donnée (liquide ou gaz) se déplacent
dans toutes les directions conséquemment à l'énergie
cinétique emmagasinée dans ses particules. La diffusion
tend à rendre uniforme la concentration des molécules
dans l'espace donné. De fait, si les molécules sont en plus
forte concentration dans une partie donnée, elles auront
tendance à se déplacer en plus grand nombre vers la
partie à plus faible concentration. Ceci amène une
concentration uniforme sur tout l'ensemble.
Figure 5a: Diffusion simple. La membrane est perméable pour les molécules liposolubles comme O2 et CO2, les lipides,
quelques hormones et vitamines liposolubles. Leur passage est spontané et dirigé dans le sens du gradient
électrochimique.
Osmose
Le déplacement d’eau à travers les cellules est un phénomène que l’on nomme osmose. En effet, les
membranes cytoplasmiques peuvent laisser passer différentes substances. Ces substances passent soit
directement au travers de la membrane, soit au travers de canaux spécifiques. Les molécules d'eau, très
polaires, normalement ne peuvent pas traverser la double couche de lipides mais leur petite taille et la
présence des canaux protéiques spécifiques, les aquaporines, permettent la diffusion de l’eau. En revanche,
les molécules de soluté (minéraux, glucoses) ne peuvent pas librement diffuser à travers la membrane
plasmique. Donc, la membrane plasmique est dit semi-perméable (perméable pour certains substances, dans
ce cas pour les molécules d’eau et imperméable pour les autres - molécules avec une charge ou les grosses
molécules polaires comme glucose).
L'osmose est le passage de molécules de solvant, en général de l'eau, à travers une membrane semi-
perméable, depuis le milieu le moins concentré (hypotonique) en solutés vers celui le plus concentré
(hypertonique). La diffusion de l'eau, intervient donc, chaque fois que la concentration de molécules
dissoutes est inégale de part et d'autre de la membrane. Ce mouvement tend à égaliser la concentration de
ce soluté des deux côtés de cette membrane. La différence de concentration engendre une différence de
pression (gradient de pression) : c'est la pression
osmotique qui provoque ce mouvement. Ce phénomène
s'arrête lorsque les deux liquides séparés par la
membrane ont atteint la même concentration. On parle
alors de milieux isotoniques. La pression hydrostatique
due à la différence de hauteur d'eau entre ces deux
milieux compense alors la pression osmotique.
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Par exemple, si une cellule est placée dans une solution très pauvre en sel, comme de l’eau du robinet, l’eau
va pénétrer dans la cellule (turgescence). Si une cellule est placée dans une solution riche en sel, l’eau va
sortir de la cellule (dans le cas extrême on parle de plasmolyse).
Diffusion facilitée
La diffusion est dite facilitée quand elle fait intervenir des protéines transmembranaires qui facilitent la
vitesse de passage. C'est le cas quand les molécules sont hydrophiles et trop grosses pour passer dans les
pores de membrane plasmique (glucose par exemple). Ces protéines
sont spécifiques et appartiennent à trois grandes familles :
1. Les canaux ioniques sont des protéines membranaires en forme de
canal qui traversent la membrane de part en part.
2. Les transporteurs (passifs) sont également des protéines
transmembranaires, qui présentent un site de fixation à l'ion ou à la
molécule à transporter. Le transporteur subit alors un changement de
conformation qui lui permet de déverser l'ion ou la molécule fixé de
l'autre côté de la membrane.
3. Les porines forment des canaux de grande taille qui, contrairement
aux autres canaux, laissent passer de molécules non spécifiquement.
Transport actif
Les transports actifs déplacent les ions ou les molécules contre leur gradient de concentration ou leur
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gradient électrochimique et doivent
utiliser de l'énergie (par exemple
l'énergie de l'hydrolyse de l'ATP). Ce
sont, par exemple, des ions tels que le
Na+, K+, Ca++ou H+ et certaines grosses
molécules comme le glucose.
Fig 5e. Schéma du bilan (+ voir l’osmose) des différents types de transport membranaire.
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1.1. 2. L E CYT O P L A S M E
Le cytoplasme est défini comme l’ensemble des éléments qui se trouvent à l’intérieur d’une cellule, à
l’exception du noyau.
Le cytoplasme est constitué d’une solution, le cytosol, dans lequel baignent les organites (réticulum
endoplasmique, appareil de Golgi, mitochondries, ribosomes, cytosquelette…), et éventuellement des
inclusions (granules de glycogène, goutte de lipide, pigments…).
Le cytosol contient des acides aminés, des nucléotides, des protéines et des substances de réserveglucides,
lipides). Il renferme en outre des ions, des sels minéraux et des gaz dissous (O2 et CO2). Le cytosol assure
essentiellement deux fonctions :
- CARREFOUR DES VOIES MÉTABOLIQUES : lieu où se déroulent les réactions chimiques permettant la
synthèse et la dégradation des molécules nécessaires au bon fonctionnement de la cellule.
Le cytosquelette est un réseau de filaments de nature protéique tendus dans le cytoplasme de toutes les
cellules eucaryotes. Il soutient la cellule et lui permet de réaliser certains mouvements.
STRUCTUR E DU CYTOSQUELETTE
Les trois classes de filaments du cytosquelette sont les microfilaments, les filaments intermédiaires et les
microtubules (Figure 6).
LE CENTROSOME est une petite région située à proximité du noyau que l’on appelle aussi « centre
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organisateur des microtubules » (Figure 7). En effet, la plupart des microtubules sont ancrés dans cette
structure à une de leur extrémité et rayonnent dans toute la cellule à partir de là. Le centrosome est
constitué d’une matrice d’aspect granuleux et d’une paire de centrioles disposés perpendiculairement l’un à
l’autre. Un centriole est un petit cylindre formé de 9 triplets de microtubules. Le centrosome joue un rôle
important pendant la division cellulaire, nous y reviendrons.
1. RÔLE DE STRUCTURE : le cytosquelette apporte un soutien mécanique à la cellule et lui donne sa forme.
Cette fonction revêt une importance particulière pour la cellule animale dépourvue de paroi. De plus, en
s'ancrant au cytosquelette, les organites restent en place.
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Figure 9 : La fonction de mobilité des microfilaments : les pseudopodes
▪ Les microtubules, de par leur nature très dynamique, assurent essentiellement un rôle dans la mobilité.
Ainsi, ils interviennent entre autres dans la structure des cils et des flagelles, dans le processus de mitose et
dans le transport des vésicules et organites au sein de la cellule.
a) Les cils et les flagelles sont des prolongements cellulaires mobiles situés à la surface de certaines cellules
(Figure 10). La seule cellule flagellée du corps humain est le spermatozoïde. Par ses mouvements
ondulatoires, le flagelle permet au spermatozoïde de se déplacer dans les voies génitales féminines. Les
cils, quant à eux, se retrouvent entre autres au niveau de la muqueuse respiratoire, où leurs mouvements
de va-et-vient coordonnés permettent de déplacer le mucus à la surface des cellules. Ainsi, ils ramènent
les poussières et les impuretés vers le pharynx pour nettoyer les voies respiratoires.
b) La mitose correspond à la division d’une cellule en deux cellules filles identiques. Nous verrons ce
processus plus en détail plus loin, mais en voici déjà quelques mots. Lorsque la cellule ne se divise pas
(Figure 11, à gauche), les microtubules rayonnent à partir du centrosome. Lorsque la cellule est en mitose
(Figure 11, droite), elle réorganise ses microtubules : le centrosome se duplique et chaque centrosome
migre vers une extrémité de la cellule. Les microtubules forment alors le fuseau mitotique qui permettra
de répartir les chromosomes dans les deux cellules filles.
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c) Enfin, le transport des vésicules et organites à l’intérieur de la cellule est aussi assuré par les microtubules
(Figure 12). Les vésicules et les organites entourés d’une membrane sont transportés le long des
microtubules grâce à des petites protéines motrices. De manière imagée, ces protéines « portent les
vésicules/organites sur leur dos et marchent le long des rails formés par les microtubules ».
1.1.4. L E N O Y A U
Le noyau est l’organite le plus volumineux de la cellule eucaryote. Il contient le matériel génétique. En général,
il y a un noyau par cellule, mais certaines cellules en contiennent plusieurs, on dit qu’elles sont plurinucléées.
Citons par exemple les cellules musculaires striées squelettiques, les ostéoclastes (cellules qui dégradent les
os), et certaines cellules du foie. Au contraire, les globules rouges n’ont pas de noyau, ce sont des cellules
anucléées. A la fin de leur maturation, les globules rouges éjectent leur noyau, ils ne sont dès lors plus
capables de se reproduire, ni de remplacer les protéines qui se dégradent. Les globules rouges ne vivent que
trois ou quatre mois dans la circulation sanguine puis doivent être remplacés.
STRUCTURE DU NOYAU
Le noyau (Figure 13) est entouré d'une enveloppe nucléaire (1 sur l'image de droite) composée de deux
membranes. Cette enveloppe est percée de petits trous appelés pores nucléaires (flèches sur l'image). A
l'intérieur du noyau, on retrouve le matériel génétique sous une forme appelée chromatine (2). Enfin, une
petite zone qui apparaît plus noire, correspond au nucléole (3).
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L’ENVELOPPE NUCLÉAIRE (Figure 14) est formée de 2 membranes constituées chacune d’une double couche
de phospholipides. La membrane externe est en continuité avec celle du réticulum endoplasmique (un autre
organite que nous verrons plus loin). Sous la membrane interne se trouve la lamina nucléaire, trame
composée de filaments intermédiaires, qui sert de charpente au noyau et de points d’ancrage pour la
chromatine. L’enveloppe nucléaire est percée de petits tunnels, les pores nucléaires, qui sont les seuls
endroits de passage pour les molécules qui ne peuvent pas traverser les membranes. Par exemple, les ARN
synthétisés dans le noyau doivent être exportés vers le cytoplasme. A l’inverse, les protéines indispensables
au bon fonctionnement du noyau doivent pouvoir y rentrer.
LA CHROMATINE correspond à l’association de l’ADN avec des protéines appelées histones. L’ADN est une
très longue molécule en double hélice. Pour pouvoir tenir dans le noyau, l’ADN s’enroule autour de ces
petites protéines sphériques. Il existe plusieurs niveaux de condensation de la chromatine (Figure 15). Dans
le noyau de toute cellule, une partie de la chromatine est très compactée (hétérochromatine), l’information
génétique ne peut pas être lue. D’autres zones de la chromatine sont moins compactées (euchromatine) et
l’information génétique peut être lue. Suivant le type cellulaire ou suivant les signaux issus de
l’environnement, ce n’est pas la même portion de chromatine qui est compactée. Lorsque la cellule se divise,
la chromatine se condense encore plus pour former les chromosomes.
Figure 15 : La
chromatine
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LE NUCLÉOLE est une zone du noyau qui apparaît plus sombre. Elle n’est pas délimitée par une membrane.
C’est à cet endroit que les ARN ribosomaux sont produits et sont associés à des protéines pour former les
ribosomes. Ensuite, les ribosomes vont sortir du noyau pour rejoindre le cytoplasme et assurer la synthèse des
protéines.
Si une cellule présente un nucléole volumineux, cela signifie qu’elle produit une grande quantité de ribosomes
et donc qu’elle produit une grande quantité de protéines.
FONCTIONS DU NOYAU
1. 1…5. L E S R I B O S O M E S
Les ribosomes (Figure 16) sont des petits organites sans membrane formés de
2 sous-unités qui s’emboîtent l’une dans l’autre. Les deux sous-unités sont de
taille inégale et sont caractérisées par leur vitesse de sédimentation
Certains ribosomes flottent librement dans le cytosol, tandis que d’autres sont
accrochés sur la face externe de la membrane du réticulum endoplasmique.
Structurellement, il n’y a cependant aucune différence entre eux.
La fonction essentielle des ribosomes est la SYNTHÈSE DES PROTÉINES. Les deux sous-unités du ribosome ne
s’assemblent pour former un ribosome fonctionnel qu’au moment où elles assurent cette fonction. La
synthèse d’une protéine commence toujours dans le cytoplasme, au niveau d’un ribosome libre.
Les protéines qui doivent rester dans le cytoplasme et celles qui doivent aller dans le noyau, les
mitochondries ou les peroxysomes sont entièrement produites par des ribosomes libres et sont libérées
dans le cytosol après leur synthèse. Des séquences particulières, appelées séquences signal, permettront leur
migration vers leur destination finale.
Par contre, les protéines destinées à être sécrétées et celles qui sont incorporées au réticulum
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endoplasmique (RE), à l’appareil de Golgi, aux lysosomes ou à la membrane plasmique commencent leur
synthèse au niveau d’un ribosome libre, mais ce ribosome vient rapidement s’accrocher au niveau de la
membrane du RE rugueux grâce à la présence d’une petite séquence particulière au début de la protéine.
1. 1…6. L E R ÉT I C U L U M E N D O P L A S M I Q U E
Le réticulum endoplasmique est un réseau de tubules et sacs membraneux, appelés citernes, bordés d’une
membrane. Il prolonge la membrane nucléaire externe et peut s’étendre dans une grande partie du cytosol.
C’est l’organite prépondérant de la plupart des cellules eucaryotes.
En microscopie électronique (Figure 17), le réticulum endoplasmique se présente sous deux formes : le
RÉTICULUM ENDOPLASMIQUE RUGUEUX (RER) et le RÉTICULUM ENDOPLASMIQUE LISSE (REL), à cause de
l’aspect granuleux du premier.
L’aspect granuleux du RER est dû aux nombreux ribosomes qui sont accrochés sur la face externe de sa
membrane. Le réticulum endoplasmique lisse fait suite au RER, le passage de l’un à l’autre est progressif. Le
REL se présente plutôt sous la forme d’un réseau de tubules en boucles et ne ressemble pas aux sacs aplatis
du RE rugueux. En microscopie électronique, il apparaît comme des amas de vésicules plus ou moins
sphériques.
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- D’autre part, le RER est « L’USINE À MEMBRANES » de la cellule. Sa membrane comporte sur sa face
externe des enzymes permettant la synthèse des phospholipides et du cholestérol. Des vésicules
bourgeonnent à partir du RE rugueux et fusionnent avec la membrane plasmique ou les organites
membraneux, leur permettant de s’étendre.
LE RE LISSE est peu abondant dans la majorité des cellules, à l’exception des cellules du foie, des
cellules produisant les hormones sexuelles, et de certaines cellules de l’intestin et des reins. Sa membrane
contient des enzymes qui interviennent notamment dans les processus suivants : La synthèse des hormones
stéroïdes (dans les testicules et l’ovaire), Le métabolisme des lipides et la synthèse du cholestérol, des
phospholipides et de la partie lipidique des lipoprotéines (dans le foie) et la modification de substances
toxiques telles les drogues, certains pesticides… mais aussi certains médicaments.
Ajoutons également que dans les cellules musculaires squelettiques et cardiaques, le RE lisse est
particulièrement développé et joue un rôle particulier en stockent les ions de calcium. Lorsque la cellule
musculaire est stimulée, il libère ces ions dans le cytoplasme de la cellule, permettant sa contraction.
La proportion de RE lisse par rapport au RE rugueux dépend donc de la fonction des cellules. Les cellules qui
synthétisent beaucoup de lipides, comme celles des testicules ou du foie par exemple, ont un REL abondant.
Par contre, celles qui synthétisent des protéines destinées à être sécrétées, comme les plasmocytes qui
produisent les anticorps par exemple, possèdent un RER très développé.
1 .1..7. L ’ A P PA R E I L D E G OL G I
En microscopie électronique, l’appareil de Golgi apparaît sous forme de sacs aplatis (appelés citernes
golgiennes) et empilés les uns sur les autres, associés à des vésicules (Figure 18). Il peut y en avoir plusieurs
dans la même cellule, répartis dans le cytoplasme à proximité du RE rugueux.
Figure 18 :
La structure
de l'appareil
de Golgi
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L’appareil de Golgi est un organite polarisé : sa face cis est convexe et tournée vers le noyau, sa face trans est
concave et dirigée vers la membrane plasmique. Les vésicules venant du RE rugueux entrent par la face cis
(côté « réception ») et de nouvelles vésicules sortent par la face trans (côté « expédition »). Pour passer
d’une citerne à l’autre et pour sortir de l’appareil de Golgi, les protéines utilisent des vésicules de transport
qui naissent par bourgeonnement de la membrane des citernes.
L'appareil de Golgi PREND EN CHARGE LES PROTÉINES ET LES LIPIDES SYNTHÉTISÉES PAR LE RER et les
amène à leur destination finale. En quelque sorte, on peut le voir comme le "centre de tri postal" de la
cellule.
Les protéines synthétisées dans le RE rugueux sont transportées vers l’appareil de Golgi dans des vésicules
qui ont bourgeonné au niveau du RER (étape 1 sur la Figure 19 ci-dessous). Ces vésicules fusionnent avec le
saccule de la face cis de l’appareil de Golgi et progressent ensuite de saccule en saccule jusqu’à la face
trans. Au cours de cette migration, les protéines subissent une série de modifications :
phosphorylations (ajout d’un groupe phosphate), glycosylations (ajout d’un glucide), etc… Ce processus de
maturation peut activer certaines protéines (étape 2). Les protéines (et les lipides) nouvellement synthétisés
sont triés et séparés en fonction de leur destination dans le saccule de la face trans de l’appareil de Golgi
(étape 3). Différentes vésicules bourgeonnent à partir de ce dernier saccule du Golgi :
- Les vésicules contenant les protéines destinées à être sécrétées, appelées vésicules de
sécrétion, vont relâcher leur contenu à l’extérieur de la cellule par exocytose (voie A),
- Les vésicules contenant des lipides et des protéines membranaires, vont fusionner avec la
membrane plasmique pour permettre son expansion (voie B) ou vont fusionner avec d’autres
organites membraneux,
- Les vésicules contenant des enzymes digestives formeront les lysosomes (voie C) et resteront dans le
cytoplasme.
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1. 1. 8. L E L Y S O S O M E
. STRUCTURE DU LYSOSOME
Le lysosome est un organite bordé d’une seule membrane. En microscopie électronique, il apparaît comme
une petite vésicule dense et plus ou moins sphérique
. FONCTIONS DU LYSOSOM E
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Figure 21 : Les fonctions du lysosome
1. 1. 9 . L A M I T O C H O N D R I E
STRUCTURE DE LA MITOCHONDRIE
En microscopie électronique, les mitochondries apparaissent comme des petits bâtonnets à l’aspect feuilleté
caractéristique (Figure 22B). On les retrouve dans toutes les cellules sauf les globules rouges. Elles sont
particulièrement abondantes dans les cellules ayant une grande activité métabolique, telles les cellules
musculaires ou nerveuses.
La mitochondrie est bordée de deux membranes, l’une externe et lisse, l’autre interne et formant de
nombreux replis appelés crêtes mitochondriales (Figure 22A). La membrane interne crée ainsi deux
compartiments dans la mitochondrie: une matrice localisée au centre et un espace intermembranaire.
- La membrane mitochondriale interne contient une grande quantité de protéines, notamment celles
intervenant dans la chaîne respiratoire et les complexes enzymatiques permettant la synthèse de l’ATP
(ATP synthase). Imperméable à la plupart des ions et des petites molécules, elle est la barrière
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fonctionnelle : elle maintient le gradient de protons qui permet la phosphorylation oxydative.
- La membrane mitochondriale externe est lisse et n’oppose aucune barrière aux petites
molécules car elle contient des protéines transmembranaires formant des pores dans la
membrane.
- La matrice contient les enzymes du métabolisme oxydatif, des ribosomes ainsi que des petites molécules
d’ADN circulaire. Cet ADN mitochondrial contient un petit nombre de gènes codant pour des protéines
nécessaires au bon fonctionnement de la mitochondrie ainsi que pour les ARN ribosomaux (ARNr) et les
ARN de transfert (ARNt) permettant la traduction de ces protéines dans la matrice de la mitochondrie.
La mitochondrie présente quelques caractéristiques qui font penser aux bactéries : son propre matériel
génétique, ses ribosomes semblables à ceux des bactéries et son mode de reproduction par simple
scission. Ces observations ont mené à l’hypothèse selon laquelle cet organite aurait évolué à partir d’une
bactérie aérobie qui aurait entretenu des relations symbiotiques avec la cellule eucaryote primitive.
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1.1.10 L ’ A DR E S S A G E D E S P R O T É I N E S
Dans les cellules eucaryotes, la traduction est possible dans le cytoplasme ou sur le RE rugueux. Comme nous
l’avons vu précédemment, la traduction commence toujours sur un ribosome libre, dans le cytoplasme. La
traduction se poursuivra dans le cytoplasme ou au niveau du RER en fonction de l’absence ou de la présence
d’une petite séquence d’acides aminés particulière, appelée peptide signal du RE.
- Si cette petite séquence est présente au début de la protéine en formation, elle est reconnue par un
complexe de protéines appelé « la particule de reconnaissance du signal (SRP) » qui arrête l’élongation
et provoque l’amarrage du ribosome au réticulum endoplasmique (Figure 23). La traduction reprend et
au fur et à mesure que la protéine s’assemble, elle passe dans la citerne du RER par un canal. Dans la
lumière du RER, la nouvelle protéine peut être modifiée par l’addition de sucres (glycosylation). Elle est
ensuite empaquetée dans une vésicule qui la transportera vers l’appareil de Golgi puis vers la
membrane plasmique ou vers les lysosomes.
- En l’absence de séquence particulière, le ribosome termine la traduction dans le cytoplasme.
Les protéines produites de cette manière resteront dans le cytoplasme (actine, tubuline…) ou, si elles
possèdent d’autres signaux (succession d’acides aminés spécifiques), elles seront transférées vers le
noyau, la mitochondrie ou le peroxysome.
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1. 2 . COMPARER LA CELLULE VÉGÉTALE ET LA CELLULE ANIMALE
La cellule végétale diffère un peu de la cellule animale. En effet, la cellule végétale possède une paroi cellulaire
qui entoure la cellule. C'est cette paroi cellulaire qui donne forme et support à la cellule végétale. C'est une
paroi composée de cellulose, un produit de la cellule. Les pores la traversent et permettent les échanges avec
l'extérieur. Certaines cellules végétales possèdent des chloroplastes. Ce sont de petites structures vertes que
l'on rencontre dans le cytoplasme. Lorsqu'on les observe au microscope, elles apparaissent comme des taches
vertes dans la gelée cytoplasmique. Elles contiennent la chlorophylle qui permet à la cellule de fabriquer sa
nourriture. Les cellules animales ne produisent pas de paroi cellulaire et ne possèdent pas de chloroplastes
synthétisant la nourriture de la cellule.
Le chloroplaste, site de la photosynthèse. Plusieurs
plantes possèdent des chloroplastes en forme de
disque, comme ceux de cette figure. Un chloroplaste
présente habituellement trois compartiments :
l’espace intermembranaire, le stroma et l’espace
intrathylakoïdien. Le stroma contient des ribosomes
libres et des copies des molécules d’ADN du
chloroplaste.
Le rôle de la chlorophylle dans les granas est de capter l'énergie radiante de la lumière solaire. Cette énergie
est ensuite canalisée vers les enzymes qui la transforment en énergie chimique en l'emmagasinant dans une
molécule de glucose. Ce processus peut être résumé par une simple équation chimique :
Dioxyde de carbone (C02) pénètre la feuille verte et ensuite la cellule. Il se diffuse dans le chloroplaste où il est
converti en un sucre nommé glucose; l'eau y est décomposée et l'oxygène libéré. Ce processus que l'on
nomme photosynthèse est responsable de l'équilibre atmosphérique que nous connaissons. Il permet
l'élimination continuelle de millions de tonnes de bioxyde de carbone (C02) en le transformant en glucose et
dans un deuxième temps, rend possible la production d'une grande quantité d'oxygène.
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1.3. STRUCTURE ET FONCTION DES MOLÉCULES DE L’ADN ET DE L’ARN
Les acides nucléiques sont de deux types, l’ADN et les ARN. L’ADN ou acide désoxyribonucléique est le
support de l’information génétique. Les ARN ont soit un rôle de support de l’information afin d’être traduit
en protéines (ARN messager), ou bien un rôle structurale (ARN ribosomiques, ARN de transferts).
L’ADN est situé dans le noyau mais il est également mis en évidence dans la mitochondrie, les ARN eux sont
situés dans le noyau et dans le cytoplasme (également dans la mitochondrie). En effet l’ADN est transcrit en
ARN dans le noyau, lui-même traduit en protéines dans le cytoplasme pour les ARN messager.
I) ADN
1) Structure des acides nucléiques
Les acides nucléiques sont constitués d’acides phosphoriques, de pentoses et de bases azotées (Fig 26, 27).
Les pentoses sont des glucides cycliques à 5 atomes de carbone sous forme « désoxy » pour l’ADN. Les bases
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