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Dr Michel de Lorgeril

Médecin, épidémiologiste, •
Livre @ physiologiste, eN RS

ANALYSE SCIENTIFIQUE
,
TOXICITE
DE LA

DES VACCI NS
Du même auteur

Aux Éditions Alpen


• Le Pouvoir des oméga-3
• Alcool, vin et santé

Aux Éditions Thierry Souccar


• Dites à votre médecin que le cholestérol est innocent
• Cholestérol, mensonges et propagande
• Prévenir l'infarctus et l'accident vasculaire cérébral
• L'Horrible verité sur les médicaments anticholestérol

Aux Éditions Terre Vivante


• Le Nouveau Régime méditerranéen pour protéger sa santé et celle de
la planète

Aux Éditions Chariot d'Or


• Introduction générale à la médecine des vaccins

ISBN: 978-2-36047-078-5
© 2019 Éditions Chariot d'Or,
une marque du groupe éditorial Piletos,
355 rue de la Montagne Noire - 31750 Escalquens

www.editions-chariot-dor.&
Droits de reproduction, de traduction
et d'adaptation réservés pour tous pays.
Dr Michel de Lorgeril
Médecin, épidémiologiste, •
Livre physiologiste, CNRS

ANALYSE SCIENTIFIQUE
,
TOXICITE
DE LA

DES VACCINS

À l'intention des familles


et de leurs médecins

Un ouvrage paru
sous la direction de Cécile CARRU
Avertissement

La médecine des vaccins est un problème scientifique et médical


complexe, multifactoriel, qui de plus recouvre de nombreux aspects
de la médecine générale et diverses spécialités médicales, notam-
ment la pédiatrie, la gérontologie, l'infectiologie et l'immunologie.
Il est illusoire d'espérer traiter avec sérénité et objectivité l'ensemble
de ces questions dans un unique effort de clarification.
Outre une Introduction générale aux concepts de la médecine
des vaccins et une Analyse scientifique de la toxicité des vaccins,
il faudrait aussi analyser les vaccins combinés du nouveau-né, les
effets de vaccins suspects (contre la coqueluche et l'hépatite B,
notamment), les vaccins contre des méningites bactériennes et les
vaccins dits vivants (contre la rougeole, les oreillons et la rubéole).
Les vaccins non obligatoires mais souvent prescrits (contre les pa-
pillomavirus, la grippe, la varicelle/wna, par exemple) devraient
faire l'objet d'une attention particulière; de même que les vaccins
destinés à des individus particuliers ou des conditions particulières
(femmes enceintes, prématurés, voyageurs, patients irnmunodéfi-
cients, par exemple).
Des problématiques spécifiques - comme la fréquence des rap-
pels, les précautions avant vaccination et les contre-indications aux
vaccins - devraient être examinées avec la plus grande attention.
Enfin, et c'est peut-être la question la plus importante pour les
familles, il faur apprendre à obtenir et entretenir un solide système
immunitaire.
Préambule

La possibilité que des substances présentes dans les seringues vac-


cinales destinées aux humains, notamment aux enfants, puissent être
toxiques est centrale dans la problématique vaccinale.
Pour qu'un produit de santé soit acceptable, il faut que le rapport
efficacité/toxicité soit favorable. Il en va de même pour les vaccins qui
sont effectivement des produits de santé. Mais les vaccins ne sont pas
des médicaments. Ils sont destinés essentiellement à des biens por-
tants (dans l'espoir qu'ils le restent) alors que les médicaments, par
définition, visent à soigner des malades ou au moins à calmer leurs
symptômes. Ces rappels sont d'autant plus importants que beaucoup
de vaccins sont destinés à des enfants, à des bébés de quelques semaines
et même à des bébés prémarurés, et que l'administration d'un vaccin est
un acte médical irréversible.
La majorité des intervenants dans la controverse vaccinale s'ac-
cordent pour admettre que certains vaccins (pas tous) puissent être utiles
parfois, au moins un peu, dans certaines populations. [adjectif utile
veut dire ici que le rapport efficacité/toxicité est plutôt favorable. C'est
possible, mais pas certain. Pour affiner cette appréciation générale, il
faut considérer chaque vaccin mais aussi chaque combinaison de vaccins
et les analyser séparément. C'est ainsi que je procède dans toutes mes
analyses consacrées aux vaccins; et c'est ainsi que toujours il faudrait
faire, au moins quand cela est possible.
6 1An lys scientifique de la toxicité des vaccins

'oy os encore plus clairs : il faudrait au minimum analyser sépa-


' IH l'effi cacité supposée et la toxicité possible de chaque seringue
v; Inal.
Je ne suis pas sûr que l'on puisse arriver à un consensus général
n ernant l'efficacité de chaque vaccin. On pourrait raisonner sur les
bases de quelques données scientifiques solides. Il est en effet possible,
à condition de le vouloir vraiment, de tester l'efficacité des vaccins. Les
méthodologies et les techniques sont connues et validées. Parfois ces
données existent mais, pour la majorité des vaccins, comme je l'ai ex-
pliqué dans mon livre précédent (Introduction générale à la médecine des
vaccins), elles n'existent pas. D'une certaine façon, l'absence de données
scientifiques robustes simplifie le problème. Le consensus pourrait être
que les recommandations ou les obligations ne sont pas légitimées par
des études scientifiques solides. On le sait et l'on agit, ou pas, en fonc-
tion de cette évidence. Ceux qui vaccinent dans ces conditions savent
(ou devraient savoir) qu'ils le font en l'absence de données scientifiques
solides démontrant l'utilité de ces vaccins pour les vaccinés. Ils le font
pour d'autres raisons qui ne sont pas transparentes. Faute de transpa-
rence, il ne peut y avoir de confiance. Nos sociétés sont trop complexes
pour que les citoyens fassent confiance les yeux fermés.
Avec la toxicité (ou l'innocuité) des vaccins, le problème est diffé-
rent. Comme je vais l'expliquer tout au long de ce livre, nous n'avons
pas de méthodologie validée et robuste pour identifier avec certitude
un effet indésirable d'un vaccin (ou d'un autre produit de santé),
c'est-à-dire pour démontrer une relation de causalité entre un vaccin
et la survenue d'une complication postvaccinale. C'est un handicap
insurmontable. Il faut le savoir: nous sommes dans l'incertitude. En
conséquence de ce handicap, encore plus qu'à propos de l'efficacité des
vaccins, les discussions entre experts sont très tendues quand il s'agit des
effets indésirables des vaccins avec deux pôles irréconciliables:
• ceux qui minimisent, jusqu'à considérer négligeables les effets in-
désirables des vaccins et qui sont navrés que l'on puisse douter
de leur bonne foi;
Préambule 1 7

• ceux qui font des effets indésirables des vaccins un aspect absolu-
ment fondamental et négligé des pouvoirs publics et académiques.
Cela entraîne évidemment des visions diamétralement opposées du
rapport bénéfice/risque de chaque vaccin; et conditionne des prises de
position difficilement réconciliables.
Je vais essayer de clarifier cette problématique mais chacun aura
compris que, pas plus que d'autres, je ne dispose d'argumentaires in-
discutables faute de données scientifiques solides. Il faudra faire appel,
au-delà des données épidémiologiques, au bon sens des médecins et à
ce que j'appelle (et explique) dans mon livre précédent, la plausibilité
biologique.
Introduction générale

Avant d'analyser méthodiquement la toxicité supposée des vaccins,


il faut répondre à une question princeps : y a-t-il des substances po-
tentiellement toxiques dans les seringues contenant des vaccins ? Il
faut distinguer les substances qui sont obligatoirement présentes dans
la seringue pour en assurer l'effet biologique, et les substances qui sont
présentes par accident ou inadvertance.
Il faut aussi, parmi les substances obligatoirement présentes, distin-
guer celles qui sont d'origine microbienne et les autres. Cela dépend
évidemment des seringues, mais en simplifiant beaucoup nous trouvons:
1. des substances microbiennes, parmi lesquelles nous avons:
1.1. des microbes entiers biologiquement actifs (certains disent
vivants),
1.2. des microbes entiers biologiquement inactifs (certains disent
morts ou tués),
1.3. des extraits ou des molécules d'origine microbienne (proté-
ines ou glycoprotéines d'enveloppe ou de membranes, toxines
bactériennes et autres ... ) ;
2. des substances non microbiennes: antiseptiques, adjuvants, rési-
dus de fabrication et autres ...
Toutes ces substances peuvent provoquer une réaction plus ou moins
violente du système immunitaire et donner lieu à des effets adverses
plus ou moins sévères. Toutefois, seuls les microbes entiers vivants
peuvent provoquer une pathologie infectieuse proche de la maladie que
10 1 Alli Iy 1 ntlflque de la toxicité des vaccins

l'on v li! prévenir. Par exemple, le vaccin contre la rougeole peut, chez
1 li) ' l S fragiles ou des populations fragilisées, provoquer des cas de
1 III 01 plus ou moins sévère. Selon certains investigateurs, c'est pro-
l tlbl 'menr ce qu'il advînt à la fin de l'année 2017 et au cours de l'année
201 8 en Ukraine (graphique de l'OMS ci-dessous) 1.
ue s'est-il passé en Ukraine ? Pour des raisons diverses et variées
(surtout la crise économique et l'absence de vaccin disponible), la cou-
verture vaccinale s'est effondrée jusqu'à atteindre seulement environ
30 % pour le vaccin contre la rougeole en 2016. Mais, par miracle se-
lon certains, il n'y a pas eu d'épidémie de rougeole en Ukraine à cette
époque (graphique ci-dessous). r.:OMS et l'UNICEF se sont mobilisés
pour approvisionner l'Ukraine en vaccins et, au début de 2017, selon les
autorités sanitaires du pays, la couverture (deux doses chez les enfants de
moins de 6 ans) atteignait plus de 90 % (flèche verticale sur le graphique
de l'OMS). C'est alors (coïncidence ou concordance ?) que l'épidémie
de rougeole s'est déclarée en Ukraine. Est-ce dû au virus sauvage ou au
virus vaccinal ? Les deux virus étant vivants, donc infectieux et conta-
gieux, seul un diagnostic moléculaire permettrait de faire la différence.
Curieusement (novembre 2018), le génotype du virus impliqué n'est
toujours pas identifié. Ce n'est pas une technique très compliquée; donc
certains le savent, peut-on supposer, mais ceux-là ne souhaitent pas le
faire savoir. En effet, pour l'OMS comme pour le gouvernement ukrai-
nien (et d'autres), si le virus vaccinal était responsable, il ne faudrait pas
le dire car ce serait catastrophique.

World health Organization


Measles cases: Ukraine

R
Z

C! DlKoI,dl'd
• ClIn k .. 1
• Epi
Month of onset
• Cob

1. Pour des références, voir: https://stichtingvaccinvrij.nl/outbreak-of-over-12000-cases-


of-measles-in-ukraine-is-caused-by-recent-vaccination-campaign/
Introduction générale 1 11

Sur la figure ci-dessus [selon l'axe horizontal, les numéros des mois
et les années, et en vertical, le nombre de cas enregistrés chaque mois],
on voit que certains cas ont bénéficié d'un diagnostic biologique (noté
Lab sur le graphique). Il s'agit probablement d'un dosage d'anticorps
dans le plasma des victimes, ce qui ne nous dit rien sur le génotype
du virus. Oserais-je avouer qu'à moins de connaltre personnellement
le virologue qui finalement nous dira le génotype du virus ukrainien
en cause dans cette récente flambée, je ne croirai personne sur parole;
surtout pas les fonctionnaires de l'OMS et encore moins des ministres
d'ailleurs ou d'ici. La transparence doit être immédiate pour rétablir un
minimum de confiance.
Quelques mots sur les possibles contaminations des seringues.
Les techniques de fabrication des vaccins sont très élaborées, et la der-
nière chose qu'un fabricant souhaite est de se voir reprocher des serin-
gues contaminées par des substances qui ne devraient pas s'y trouver.
De façon générale dans nos pays modernes, la pureté, la stérilité et la
stabilité des vaccins commercialisés sont assurées de façon satisfaisante
par les industriels. De plus, en dehors d'accident industriel, les serin-
gues ne contiennent en principe pas de polluants toxiques. J'ai écrit en
principe car nous avons régulièrement des études ou des articles rappor-
tant la présence de substances inattendues dans les seringues : parfois
des nanoparticules métalliques, parfois du glyphosate. Nous ignorons
si ces substances inattendues sont réellement toxiques aux concentra-
tions observées. Je crains que, dans notre monde industriel et chimique
moderne, ce type de contamination (supposée mineure) soit inéluc-
table et fortuit .
D 'autre part, outre des problèmes de fabrication et de contamina-
tion, les médecins et les familles peuvent être confrontés à des pro-
blèmes liés au stockage et à la conservation des vaccins. On vaccine
dans des régions où il peut faire très chaud, et dans d'autres où il peut
faire très froid; les vaccins peuvent ainsi être abîmés. Par exemple, il
est déconseillé de conserver la majorité des vaccins à des températures
inférieures à zéro degré Celsius. Sans rentrer dans les détails, certains
vaccins supposés efficaces peuvent perdre toute efficacité et d'autres
12 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

acquérir une forme de toxicité due à l'altération des substances qu'ils


contiennent. Il est difficile d'être assuré à 100 % que les conditions de
transport et de stockage ont été parfaitement respectées au moment de
l'injection d' une seringue. Chaque médecin doit être attentif à cette
question au moment de (et après) chaque injection.
Au-delà des contaminations et altérations accidentelles, il y a dans
chaque seringue vaccinale deux types de substances biologiquement ac-
tives que nous allons analyser:
1. les antigènes spécifiques supposés stimuler le système immu-
nitaire pour empêcher la survenue des maladies ciblées par le
vaccin : c'est le cœur actif du vaccin ; ce sont des substances
microbiennes ;
2. des substances ajoutées non microbiennes: celles qui ont servi
à tuer le virus ou la bactérie responsable de la maladie, celles qui
servent à protéger le contenu du vaccin (pendant les périodes de
stockage) ou encore celles qui servent d'adjuvant pour stimuler
le système immunitaire au cas où les antigènes ne seraient pas
suffisants. Il y en a d'autres mais je n'entre pas dans les détails.
Raisonnons (à titre d'exemple) sur l'aluminium qui est un adjuvant.
Ne discutons pas les quantités. Soit l'aluminium n'a pas d'activité bio-
logique, il ne peut donc pas être toxique; c'est l'équivalent d'un place-
bo et il est inutile. Soit il est utile parce qu'il a une activité biologique
nécessaire. Cette activité biologique est supposée bénéfique mais elle
peut être nuisible chez certains vaccinés. Telle est la physiologie hu-
maine : nous sommes tous différents, nous répondons différemment
aux substances exogènes. Si l'aluminium a une réelle activité biologique,
certains d'entre nous y répondront inéluctablement de façon néga-
tive. Il est absurde de nier cette évidence. Dès lors, la question qui
importe pour le médecin est d'identifier les mauvais répondeurs avant
l'injection du vaccin ou de prévoir l'intensité de la mauvaise réponse
chez un mauvais répondeur; et donc s'il est raisonnable de prendre un
risque de mauvaise réponse intense chez un mauvais répondeur. La ques-
tion suivante est pénible: savons-nous identifier les possibles mauvais
Introduction générale 1 13

répondeurs ? La réponse est simple: de façon générale, en dehors de


cas très particuliers (immunodéficience avérée), nous ne savons pas
identifier de façon certaine ces possibles mauvais répondeurs. Il est
impératif de lancer en urgence des programmes de recherche visant à
comprendre les origines des mauvaises réponses à certains vaccins et à
identifier les mauvais répondeurs.
Il faut donc distinguer trois types possibles de toxicité vaccinale:
1. les effets indésirables des antigènes microbiens (spécifiques
à chaque vaccin) qui sont supposés stimuler le système
immunitaire;
2. les effets indésirables des substances ajoutées aux antigènes dans
la seringue pour diverses raisons;
3. les effets indésirables du contenu total de la seringue, c'est-à-dire
le cumul des effets indésirables des antigènes microbiens et des
substances ajoutées non microbiennes.
En fait, cette distinction est presque impossible. En effet, la seule
façon acceptable scientifiquement de tester les effets bénéfiques ou
toxiques (ou biologiques) d'une substance quelconque chez des hu-
mains serait de faire une expérience chez des humains avec la question:
cette substance (testée isolément) est-elle différente d'un placebo?
C'est le principe de l'essai clinique avec tirage au sort et double
aveugle que j'ai discuté dans mon livre précédent (Introduction générale
à la médecine des vaccins). C'est un point crucial, je n'y reviens pas. Il
n'est pas éthiquement acceptable de tester si l'injection de sel de mer-
cure ou d'aluminium à un bébé de 2 mois (par exemple) entraîne des
effets différents de ceux d'un placebo. En conséquence nous sommes
privés, pour d'évidentes raisons éthiques, du seul argument solide per-
mettant d'affirmer la toxicité d'une substance vaccinale.
Pas réaliste et pas éthique non plus (et donc inutile) de tester l'effet
d'un antigène ou d'un cocktail d'antigènes en l'absence des substances
ajourées supposées indispensables pour assurer l'efficacité biologique
de ces antigènes. Si les adjuvants sont indispensables pour que les
14 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

antigènes soient efficaces, il faut évidemment tester la totalité des subs-


tances présentes dans la seringue. C'est la totalité de la seringue qu'on
va injecter qu'il faudrait tester.
On ne peut donc pas, en principe, tester les substances ajoutées (et
potentiellement toxiques) non antigéniques isolément contre un place-
bo. On peut seulement tester la totalité du contenu de la seringue,
en mettant en place un essai clinique avec tirage au sort et double
aveugle comparant un vrai vaccin (avec tous ses composants utiles)
contre un vaccin placebo, c'est-à-dire une solution sans activité biolo-
gique, et sans adjuvant.
J'ai écrit en principe car on trouve dans la littérature médicale les ré-
sultats d'essais cliniques où l'on comparait le vaccin expérimental avec
un autre vrai vaccin qui faisait office de vaccin placebo. C'est évidem-
ment inacceptable puisque ce supposé vaccin placebo n'est pas choisi au
hasard mais en fonction des effets adverses qu'il provoque immanqua-
blement. Ainsi, le vaccin expérimental pourra paraître moins toxique
que le supposé vaccin placebo qui n'en est pas un. Ces astuces dérisoires
mais fréquentes dans le monde des vaccins discréditent les investiga-
teurs qui s'y prêtent.
Cela dit, un essai clinique testant la totalité du contenu d'une se-
ringue vaccinale ne peut tester que les bénéfices espérés de ce vaccin
donné. En effet, les calculs de l'hypothèse primaire de l'essai (niveau
de bénéfiçe espéré, taille de l'échantillon et durée du suivi nécessaires)
servent à identifier les effets bénéfiques du vaccin. Or un essai clinique
bien conduit ne peut tester en même temps deux hypothèses primaires,
celle concernant l'efficacité et celle concernant la toxicité, car les condi-
tions de l'essai (hypothèse primaire, taille de l'échantillon, durée du
suivi) sont très différentes. S'ils ne l'étaient pas (si la probabilité de
toxicité était très proche de la probabilité du bénéfice), le rapport bé-
néficelrisque de ce vaccin serait a priori inacceptable. Un essai clinique
pour identifier spécifiquement les effets toxiques d'un vaccin n'est donc
pas faisable car aucun parent sensé n'acceptera d'y participer, et aucun
comité d'éthique ne peut le laisser faire. Il suffit de se poser la question
1ntrod uction généra le 1 15

à soi-même pour comprendre le problème. Et finalement (au moins en


France), la loi s'y oppose. La loi (dite Huriet) du 20 décembre 1988
relative à La protection des personnes qui se prêtent à des recherches biomé-
dicales n'autorise (sauf cas et organisations particulières) que des essais
cliniques cherchant à identifier des bénéfices pour ceux qui se prêtent à
cette recherche et certainement pas des effets indésirables.
Il faut donc bien comprendre que, pour un scientifique, il est im-
possible de vérifier la toxicité potentielle d'un traitement de façon ir-
réprochable. Les effets indésirables peuvent certes être enregistrés au
passage dans un essai clinique conduit pour tester l'efficacité (les bé-
néfices) d'un vaccin; mais les possibilités de biais sont importantes en
l'absence d'hypothèse primaire clairement formulée et quantifiée pour
contrôler les caprices du hasard. Dit autrement, un scientifique sérieux
et honnête pourra toujours contester la relation de causalité entre un
vaccin et un effet indésirable et évoquer une association fortuite ou une
simple coïncidence.
Question: si l'essai clinique est impossible pour identifier avec cer-
titude des effets indésirables d'un vaccin, comment faire? Réponse:
c'est seulement par les techniques d'observation que nous pouvons
identifier les effets adverses des vaccins.
C'est d'une grande faiblesse. En effet, l'épidémiologie d'observation
ne permet pas d'établir des liens de causalité, seulement des associations
ou des concordances. Certes, il ya des techniques alternatives mais elles
restent faibles . Avec un médicament possiblement toxique ou une autre
substance (par exemple, une substance soupçonnée d'être allergisante),
nous pouvons utiliser la technique du retesting.
Cela consiste à vérifier si après arrêt transitoire de l'exposition (arrêt
du médicament) et amélioration clinique, la réintroduction du médica-
ment ou de la substance allergisante provoque la récidive de l'effet ad-
verse. C'est impossible avec le vaccin puisque l'injection est irréversible.
On peut certes vérifier, après une première injection suspecte, si une
deuxième injection provoque une récidive ou une accentuation de l'effet
adverse. Cette technique peut générer un bon argument en faveur de la
16 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

toxicité du vaccin, mais on pourra encore évoquer une coïncidence. De


plus, cette technique du retesting nécessite une observation minutieuse
de la personne vaccinée (ce que les médecins n'ont pas l'habitude de
faire) et surtout comporte une prise de risque car une récidive d'effet
adverse peut être plus sévère - par exemple un choc anaphylactique en
cas d'allergie - que J'épisode précédent, et même parfois engendrer une
complication irréversible. Par exemple chez un bébé, on peut observer
des troubles neuropsychiques (insomnie, bébé inconsolable, etc.) après
une première injection, puis une régression des troubles. Une deuxième
injection peut à nouveau provoquer des troubles, susceptibles de régres-
ser à nouveau, mais aussi donner lieu plus tard à d'autres troubles neu-
ropsychiques d'apparition lente et progressive mais irréversibles cette
fois-ci; et sans que le médecin accepte de mettre ces troubles tardifs en
relation avec les troubles précoces qui ont suivi les injections vaccinales.
On peut comprendre que des médecins prudents et conscientisés et les
victimes supposées (ou leurs familles) préfèrent renoncer à cette tech-
nique et décident, en cas de possible complication vaccinale, de stopper
toute vaccination complémentaire. Dans ces cas, on restera dans la sup-
position, J'effet adverse du vaccin ne sera pas validé, le médecin ne fera
pas de déclaration et la pharmacovigilance ne sera pas alertée.
La moindre des choses, pour les médecins et les administrations
sanitaires, serait de respecter le souhait des familles de ne pas prendre
de risque avec leurs bébés.
Les effets adverses des vaccins peuvent donc, surtout s'ils sont rares
et inattendus, échapper aux investigateurs pendant toutes les études
qui précèdent la commercialisation ; surtout si ces investigateurs ne
sont pas très motivés pour les identifier. Ce rype de mésaventure est très
fréquent quand on teste des médicaments. Pour cette raison, les indus-
triels sont dans l'obligation de mettre en place une surveillance dite de
post-commercialisation, ou encore dite de phase 4. Beaucoup d'effets
délétères des médicaments sont découverts uniquement lors de cette
phase tardive, parfois plusieurs dizaines d'années après la commerciali-
sation. La toxicité du Médiator a été reconnue (et le produit retiré du
marché) après trente-cinq années de commercialisation.
Introduction générale 1 17

Pourquoi cette carence? Parce que tout est fait dans nos socié-
tés contemporaines pour accélérer les commercialisations et favoriser
le business; et certainement pas pour assurer la sécurité des patients ni
identifier précocement les effets adverses des produits de santé.
On peut ainsi lire dans des traités publiés par des administrations
sanitaires supposées protéger les citoyens qu'« aucune étude n'a mis en
évidence que [ .. } tel médicament [ .. } a provoqué telle complication. »
Ce type de déclaration témoigne soit d'une incompréhension de la
problématique (versant toxicité) , soit d'une fausse naïveté généralement
associée à des liens d'intérêt commerciaux plus ou moins cachés.
Telle est l'époque, nous devons foire avec ...
Certains pourraient prétexter qu'ü faut accélérer la commerciali-
sation de nouveaux produits ou vaccins (au prix d' une moindre éva-
luation d'une possible toxicité) afin d'en faire profiter les patients le
plus vite possible, surtout en l'absence de traitement vraiment efficace
chez des patients dont le pronostic à court terme est très compromis,
par exemple pour des cancéreux en phase terminale. Certains appellent
cette approche une recherche humanitaire et l'on a vu, lors des pre-
mières années du SIDA, que des jeunes patients avec un mauvais pro-
nostic étaient candidats à une expérimentation sauvage de nouveaux
produits mal évalués. On peut comprendre ce type de démarches dé-
sespérées mais elles doivent être scrupuleusement encadrées par des soi-
gnants au-dessus de tout soupçon, et les candidats-cobayes doivent être
parfaitement informés. Ces situations ne s'appliquent évidemment pas
à la vaccination puisque les vaccins sont généralement administrés à des
personnes en bonne santé et à titre préventif.
Avec la toxicité (supposée) des vaccins, la situation est très particu-
lière. TI est indéruable que les tests cliillques avant mise sur le marché
des vaccins et la surveillance après commercialisation sont moins rigou-
reux que pour les médicaments. La grande majorité des vaccins actuel-
lement précorusés par de fragiles experts et rendus obligatoires par la
loi de janvier 2018 n'ont simplement jamais subi les tests cliniques mi-
nimaux justifiant leur commercialisation. Comment est-ce possible?
18 1Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

La réponse est simple. Dans le petit monde des vaccins, les experts
patentés, généralement rémunérés par l'industrie sous des formes di-
verses, ne connaissent pas les règles qui prévalent aujourd'hui pour les
médicaments. Coincés dans le monde ancien (archaïque) des vaccins,
leur vision du panorama des produits de santé est étroite. Disons qu'ils
sont plus naïfs que cyniques ... Mais ils sont conseillers ministériels,
faute d'être de vrais scientifiques.
Je résume: les trois types de toxicité des vaccins sont impossibles à
évaluer de façon rigoureuse. On peut certes procéder à des tests mul-
tiples et variés - sur l'animal ou dans des tubes à essai - mais les effets
adverses ou toxiques réels de chaque substance dans une population
particulière (du nourrisson au vieillard) nous échappent en grande
partie. D 'où les inévitables controverses! Labsence de transparence,
c'est-à-dire de reconnaissance de ces évidences, génère la suspicion et
la défiance.
Nous ne pouvons avoir qu'une idée médiocre des effets adverses
d'un vaccin, et seulement de la totalité du contenu de la seringue. Cette
constatation, qu'aucun scientifique sérieux (ayant une culture minimale
de l'épidémiologie) ne peut contester, a des implications fondamentales
dans la controverse vaccinale. Nous sommes définitivement en déficit
scientifique pour identifier les effets adverses, minimes ou majeurs,
immédiats et à long terme (ou différés), des vaccins; qu'il s'agisse de
la totalité du contenu de la seringue ou de chaque type de substances
présentes dans la seringue.
Autrement dit, toute proclamation administrative, ou supposée ex-
perte, concernant l'innocuité ou la toxicité des vaccins n'a pas de base
scientifique. La moindre des choses est de faire montre de prudence,
surtout quand on détient des responsabilités règlementaires. On peut
passer à côté d'énormités pendant des décennies, comme diverses tragé-
dies récentes (trente-cinq années de Médiator sans la moindre alerte des
équipes universitaires) ou moins récentes (la tragédie du sang contami-
né) l'ont montré. Puisque la meilleure démarche scientifique est im-
puissante, nous devons nous rabattre humblement sur des techniques
Introduction générale 1 19

plus aléatoires, par exemple l'observation épidémiologique et la phar-


macovigilance, qui serait ici la vaccinovigilance, une sous-discipline
médicale embryonnaire.
Pourquoi la vaccinovigilance est-elle encore embryonnaire en 2018
alors que la médecine des vaccins a pris son envol il ya soixante-dix ans
environ?
C'est un curieux phénomène sociologique que nous commençons à
peine à déceler; il faudra du temps et des enquêteurs indépendants des
administrations sanitaires pour l'expliquer. On a par exemple décou-
vert aux États-Unis pendant l'été 2018 que, contrairement à ce qu'exige
une loi fédérale datant de 1986, le ministère de la Santé américain était
incapable de fournir un rapport officiel et documenté sur la toxicité des
vaccins. De même en France, et à peu près au même moment, la Haute
Autorité de santé (HAS) s'est avisée qu'il existait un déficit flagrant
d'information (destinée aux médecins et aux familles) concernant les
effets adverses des vaccins. Je reviens dans la conclusion de ce livre à ces
étonnantes découvertes.
Épidémiologie
d'observation et
vaccinovigilance

Je SuÎS chercheur au CNRS, j'ai conduit et publié de nombreuses


études épidémiologiques (la première pour ma thèse de médecine sou-
tenue en 1976) et, avec mes quarante années d'expérience en compa-
gnie des meilleurs épidémiologistes de la planète, j'affirme qu'il s'agit
d' une discipline scientifique faible qui ne permet jamais de répondre
fermement à des questions compliquées.
Lépidémiologie permet certes de soulever des questions importantes
mais pas d'y répondre. Cette discipline permet d'approfondir (étendre
et affermir) les données des essais cliniques mais eUe ne permet jamais
de démontrer ou d'infirmer des relations de causalité. Lépidémiologie
d'observation, quel que soit le type de techniques utilisées - étude de
cohorte ou étude cas-contrôle - ne permet pas d'affirmer avec certitude
qu'un vaccin n'est pas nuÎsible. Ce constat est dur à admettre, mais je
ne connais pas un seul épidémiologiste expérimenté qui ne partagerait
pas cette opinion.
La moindre des choses est donc de faire preuve d'humilité quand on
aborde la toxicité vaccinale. Fragiles sont nos connaissances. Nous de-
vons accepter que les expériences conduites dans diverses situations cli-
niques et l'observation épidémiologiq ue (y corn pris la vaccinovigilance)
n'autorisent aucune déclaration péremptoire et aucune généralisation.
22 1Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

En d'autres termes, les scientifiques doivent écouter attentivement tous


les témoignages qui remontent du terrain, qu'ils viennent des médecins
et surtout des familles. Ce sont de meilleures données que celles pro-
duites par les industriels du vaccin et leurs experts.
Les témoignages réalistes et correctement sourcés - par exemple,
celui d'une jeune maman décrivant les suites néfastes d'une vaccination
sur son bébé - ont plus de valeur à mes yeux que des statistiques pro-
duites à partir d'un registre consulté rétrospectivement qui ne contient
pas le dixième des complications attendues quand un produit de santé
est disséminé dans une population.
De même, nous devons examiner avec la plus grande suspicion les
données de vaccinovigilance rapportées par les industriels du vac-
cin - mêmes méthodes que celles du médicament dont on connaît
le laxisme - ou par une administration sanitaire généralement
impuissante à dire plus que les industriels et dont les procédures visent
plus à décourager qu'à encourager les témoignages. Finalement, nous
pouvons examiner les témoignages rapportés par des associations créées
pour venir en aide aux victimes des vaccins. Nous devons le faire avec
prudence, certes. On peut y trouver des exagérations, car face au déni
des médecins-experts et des administrations censées les protéger, cer-
taines victimes peuvent vivre leurs malheurs (leur double peine) avec
émotion et parfois de la rage. On les comprend ; mais pour nous, il
importe surtout de dégager des données crédibles (sinon parfaitemem
solides) afin de faire avancer les connaissances et épargner de nouvelles
souffrances sans priver nos populations des bénéfices éventuels des
vaccins.
Ces généralités nous amènent à poser les seules questions qui
comptent vraiment pour les médecins et les familles : les données de
vaccinovigilance sont-elles crédibles, voire utiles? La toxicité des vac-
cins est-elle correctement évaluée à notre époque?
Certains répondront positivement et sans hésitation. Selon eux,
avec les années, on a accumulé une expérience et un recul considérable
concernant les vaccins. Selon les mêmes, les industriels, les autorités de
Épidémiologie d'observation et vaccinovigilance 1 23

santé, les agences sanitaires, la vaccinovigilance, les médecins de terrain


permettraient de déceler les complications des vaccins. Elles seraient
rarissimes, généralement bénignes et ne devraient pas freiner les pro-
grammes de vaccination massive.
D'autres répondront exactement le cODtraire. Selon eux, le sys-
tème d'évaluation des vaccins est défaillant. Les témoignages d'effets
délétères des vaccins sont nombreux et rarement reconnus. li y a une
sous-évaluation tragique des effets adverses des vaccins et les victimes
subissent une double peine : l'effet adverse lui-même parfois irréver-
sible et, en plus, le déni des médecins et des autorités.
Tous ont un peu raison mais globalement le système actuel n'est pas
satisfaisant, tout ce livre le démontre amplement. Certes la question
n'est pas simple.
Comme déjà décrit dans mon livre précédent sur la Médecine des
vaccim, il faut différencier la toxicité individuelle et la toxicité com-
munautaire. Pour cette dernière, en simplifiant, il s'agit des phéno-
mènes de déplacement et de remplacement épidémique.
Je vais donner un seul exemple ici de toxicité communautaire pour
illustrer le concept, mais j'en rapporte beaucoup d'autres dans différents
textes et articles. Après les campagnes de vaccinatioD massive avec le
vaccin contre la rougeole, on a vu presque disparaître les encéphalites de
la rougeole des enfants. Il n'y avait pas d'évidence forte que ce soit grâce
au vaccin, certains pourraient évoquer une coïncidence, mais cette ob-
servation était réjouissante. Sauf que les encéphalites de la rougeole ont
été remplacées par d'autres encéphalites, certaines virales (la fameuse en-
céphalite herpétique) et d'autres auto-immunes qui étaient rares, voire
inexistantes autrefois. Finalement, on compte aujourd'hui plus d'en-
céphalites des enfants qu'avant la vaccination. C'est apparemment, mais
sans certitude, un remplacement épidémique. Ces nouvelles encéphalites
sont-elles la conséquence des programmes de vaccination massive? La
presque disparition de l'encéphalite de la rougeole et l'apparition des
autres encéphalites virales sont-elles le résultat de modification des éco-
logies des virus concernés? S'agit-il de coïncidences? Je raisonnerai plus
24 1Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

longuement sur cette question primordiale (mais négligée ou inconnue


des autorités) dans un prochain travail concernant le vaccin contre la
rougeole. Je relève toutefois que je ne suis pas le seul à me poser ce type
de question. Dans un arùcle publié le 18 octobre 2018, des scienùfiques
marseillais mettaient justement les pieds dans le plat à propos du vaccin
contre la rougeole. Ils le faisaient sous forme de quesùon (ci-dessous),
traduction d'une humilité feinte, pour ne pas heurter frontalement les
supposés experts des administraùons sanitaires qui ne cessent de procla-
mer J'efficacité et l'innocuité de ce vaccin.

Le mot measles signifie rougeole en anglais. Le ùtre est clair: nous


avons besoin d'un autre vaccin contre la rougeole car l'actuel vaccin
n'est probablement plus (ou pas assez) efficace. Pourquoi? Parce que
depuis quelques années des rougeoles sont diagnosùquées chez des vac-
cinés (en principe protégés) et surtout parce que de nouveaux virus
de la rougeole (probablement insensibles au vaccin actuel) sont appa-
rus en Europe, ce qui expliquerait ces nouvelles rougeoles inattendues
dans des communautés vaccinées. Ainsi, mais faute de démonstration
robuste il faut rester prudent, des campagnes massives de vaccinaùon
ont probablement entraîné un remplacement des virus habituels par de
nouvelles souches virales inconnues de nos populations et malheureu-
sement plus virulentes, donc plus dangereuses pour des sujets fragiles
comme les immunodéficients. On peut malheureusement craindre une
Épidémiologie d'observation et vaccinovigilance 1 25

réapparition des encéphalites de la rougeole. Certes, ces raisonnements


sont assez théoriques et il est possible que la vaccination massive de
bébés n'ait rien à voir avec l'apparition de ces nouveaux virus. Une
autre question concerne la confiance qu'on peut accorder aux autorités
sanitaires nationales et internationales (OMS) à propos de la toxicité
des vaccins. Après avoir tant encouragé la vaccination contre la rou-
geole, pourraient-elles admettre qu'elles se sont trompées? Ont-elles
admis s'être trompées après la catastrophe sanitaire due au virus HlNl
en 2009, catastrophe qui ne survînt jamais?
Les auteurs marseillais sont, apparemment, des vaccinalistes
convaincus. Us ne leur viendraient pas à l'idée de contester l'utilité de la
vaccination en général, et la possibUité que le virus ukrainien de 2017-
2018 puisse être un (nouveau) virus vaccinal, possiblement muté, n'est
pas envisagée dans leur article. Us sont pourtant insatisfaits des actuels
vaccins antirougeoleux et demandent une expertise indépendante.
Examinons la toxicité individuelle. Elle est essentiellement du res-
sort de la vaccinovigilance puisqu'elle concerne des effets averses dia-
gnostiqués et (rarement) déclarés par les médecins. Cette toxicité est
liée à l'activité biologique des vaccins. Si un vaccin est biologiquement
actif (sans être obligatoirement efficace pour empêcher la maladie),
il y a inéluctablement des mauvais répondeurs.
Des tragédies récentes indiquent que le système de pharmacovi-
gUance est généralement défaillant concernant les médicaments :
Médiator, Dépakine, Vioxx, etc. Or la vigilance à propos des vaccins est
beaucoup plus laxiste que celle concernant les médicaments. Dans un
contexte d'innocuité proclamée et d'administration sam précaution, l'in-
jection des vaccins, notamment aux nourrissons de quelques semaines,
est quasi automatique et sans bilan prévaccinal. U est comme inter-
dit de penser qu'une complication postvaccinale puisse survenir. Il est
bien rare que le vaccinateur prenne le temps de chercher des possibles
contre-indications. On lui a dit qu'il n'y avait rien à craindre, si ce n'est
des réactions locales et des brèves poussées fébriles. On lui a martelé
que les complications sévères dont il a éventuellement entendu parler
n'avaient pas de base scienti6que, qu'il s'agissait de coïncidences.
26 1 Analyse scientifique d 1 toxIcité des vaccins

C'est pourtant inexact. Les industriels énumèrent sur leurs notices des-
tinées aux médecins un grand nombre de complications, tout en minimi-
sant leur fréquence et leur sévérité pour ne pas affoler le public.
Curieusement, la vaccination est généralement considérée comme
un geste anodin. Survient une complication: « Docteur, depuis que vous
avez vacciné mon bébé, il ne dort plus, ne mange plus, crie tout le temps, on
dirait qu'il a mal et a toujours un peu de fièvre ... ». Réponse classique:
« Ça n'a rien à voir avec le vaccin, je vous prescris du paracétamol et tout va
rentrer dam l'ordre ... » Parfois les choses s'arrangent assez vite, parfois
les symptômes persistent (s'aggravent ou s'améliorent un peu), d'autres
fois il y a récidive plus ou moins tardive; mais le médecin-vaccinateur,
très occupé par ailleurs, continue de banaliser (<< ça n'a rien à voir avec le
vaccin »), perd un peu le fil de l'histoire (les semaines passant) en toute
bonne foi, tandis que les parents, face aux problèmes du bébé quoti-
diennement, savent que tout a commencé le jour de la vaccination. Ils
se découragent un peu, consultent quand même un autre médecin, qui
ne contredit pas le confrère (par respect du code de déontologie) mais
demande un avis dans un centre spécialisé où l'on hésite, atermoie,
minimise ... jusqu'au jour où (parfois plusieurs années plus tard) tombe
un diagnostic. Votre enfant a telle maladie! Ah bon : « Mais, docteur,
tout a commencé le jour où on l'a vacciné... » Réponse péremptoire :
« Pas du tout, ça n'a rien à voir avec un vaccin, c'est autre chose . .. c'est la
faute à pas de chance. »
Pourtant, les parents savent bien que tout a commencé le jour où . ..
La silite de l'histoire est connue: il n'y aura jamais déclaration de cette
complication à la vaccinovigilance ; le vaccinateur, qui a nié la relation
entre le vaccin et le début des troubles, ne va pas se contredire en faisant
une déclaration aux auwrités (cela pourrait déclencher une enquête) et
préfère oublier: « Ce n'est pas ma faute, je n'y suis pour rien, j'ai fait mon
devoir, j'ai fait comme on m'a dit qu'il fallait faire ... »
Les parents, eux, savent que tout a commencé le jour où ... C'est
ainsi que les complications des vaccins tardent à émerger dans les
consciences, les textes officiels et les registres. Sans parler des études
Épidémiologie d 'observation et vaccinovigilance 1 27

supposées scientifiques dont les analyses et résultats sont basés sur ces
mêmes registres qui en fait rassemblent les déclarations des médecins
qui , quant à eux, ont tout intérêt, juridiquement, à ne rien dire ...
On admet que seulement 1 à 10 % des complications des vaccins
sont déclarées. Exagération? Il aura fallu des décennies de prescription
pour que les complications du Médiator, de la Dépakine ou des statines
soient admises ... à reculons ... par les autorités.
Je résume: la vaccinovigilance dans sa pratique actuelle et les études
épidémiologiques ne permettent pas d'évaluer objectivement les effets
adverses des vaccins. Les témoignages des familles, et éventuellement
les documents internes et confidentiels des industriels, sont de meil-
leures sources d'information, à condition d'y avoir accès.
Quelles sont les
complications vaccinales
identifiées à ce jour?

Comme les lecteurs pourront le constater en lisant les notices que


les industriels publient sur différents sites professionnels et incluent
dans les emballages des vaccins, il ya de nombreuses complications des
vaCCins.
Il y a toutefois actuellement trois principaux points de cristallisation
concernant les effets adverses des vaccins. Il n'est pas certain que ce soit
réellement les principaux problèmes postvaccinaux, mais c'est à propos
de ceux-là surtout qu'une controverse se développe depuis quelques
limées.
Le premier point concerne l'aluminium. Il est clair que d'autres ad-
iuvants posent problème. Cela dit, l'aluminium est une substance cri-
tique car ce métal est toxique, au-delà du moindre doute dans sa forme
injectée, quoique sa toxicité dans le cadre de la vaccination humaine
[l'ait pas été correctement étudiée. Il est d'autre part indispemable à la
technologie vaccinale actuelle. Il n'y a donc pas de compromis possible
ceux qui veulent l'éliminer des vaccins, et les industriels qui sont
)bligés d'y recourir. Je vais y revenir longuement plus loin.
Le deuxième point concerne le risque de sclérose en plaques (SEP)
Iprès le vaccin contre l'hépatite B (j'y reviendrai dans un prochain tra-
,ail sur ce vaccin particulier) . C'est une double peine pour les victimes
30 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

car non seulement elles souffrent de cene maladie, mais en plus la re-
lation avec le vaccin n'est jamais (ou très rarement) acceptée par les au-
torités et les académies qui nient une quelconque relation de causalité.
Mais les choses changent.
Ce ne sont pas des médecins ou des experts qui, curieusement,
écoutent les victimes et rendent justice. Que les tribunaux se substi-
tuent aux autorités sanitaires (ci-dessous) en dit long sur la crédibilité
de ces mêmes autorités aux yeux des autorités dites judiciaires ...

Bordeaux: lajustice met en cause


le vaccin contre l'hépatite B
8h06. Mis àjour à8h11 par Dominique Richard.
de la cour d'appel de Bordeaux qui recoMait la responsabilité du
Il dans l'apparition d'uneiiilliiiiiiiiiiiiiiii relance le débat.
une époque où la suspicion relative aux vaccinations ne cesse de grandir, l'arrêt rendu le 23
A janvier dernier par la 1re chambre civile de la cour d'appel de Bordeaux est sans doute
appelé à avoir un retentissement national. La juridiction présidée par Élisabeth Larsabal a jugé
que la société Sanofi Pasteur, l'un des leaders mondiaux des vaccins, était responsable de la
sclérose en plaques dont souffre un ancien peintre chaudronnier

La SEP étant une maladie auto-immune, il faudrait discuter le rôle


de tous les vaccins et de la vaccination en général dans l'épidémie de
maladies auto-immunes qui accablent nos sociétés depuis au moins une
quarantaine d'années. Historiquement, en effet, ces épidémies appa-
raissent au moment où les programmes de vaccination massive com-
mencent à s'accumuler.
Quelles sont les complications vaccinales identifiées à ce jour? 1 31

Le troisième point concerne le risque d'autisme après vaccination


avec le ROR qui est le vaccin combiné contre la rougeole, les oreillons
'lia rubéole. Le ROR n'est pas le seul vaccin neurotoxique, et l'autisme
n'est pas la seule complication neuropsychologique rapportée par les
in dustriels eux-mêmes après vaccination. li est donc curieux que cette
:1 sociation RORJautisme fasse l'objet d'une dispute interminable et
que les défenseurs de la vaccination obligatoire restent hermétiques à
toute discussion ouverte et courtoise. Le manque de données vraiment
solides permet aux protagonistes de camper sur leurs positions respec-
tives sans possibilité de compromis. Cette situation est particulière-
ment cruelle pour les familles qui vivent dans le doute.
On aura compris que, de mon point de vue, ces trois points de
cristallisation sur la toxicité vaccinale ne sont pas forcément les plus
importants de la problématique; ce qui ne veut pas dire qu'ils soient
négligeables. La suite de ce livre permettra à chacun de se faire une idée.
On pourrait penser que toute vaccination est précédée d'un bilan
prévaccinal sérieux et raisonnable. C'est l'objet du paragraphe suivant.
Quelles sont les principales précautions et contre-indications
aux vaccins?
Certains disent qu'il n'y a pas de vraies contre-indications aux vac-
cins. Il faut seulement éviter de vacciner des enfants quand ils sont
malades et ne pas injecter des vaccins dits vivants chez des enfants
présentant des pathologies malignes avec sévère déficience immuni-
taire. li faudrait enfin faire attention à de très rares allergies à des pro-
duits contenus dans les vaccins. On peut trouver ces informations sur
Internet, par exemple sur le site officiel suivant mis à jour en décembre
2017 :
vaccination-info-service.fr
32 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Mil I!J jour 1. 08.12 .2017

1 ElÔ-.....i1 cie. comr.indicotions b 10 vocdnation ,


Le, contr.incIicotionJ 610 voccinotion, proviaoi,.., ou définitives. 50nl tris ra,..•. En., peuvent diH'rer selon
1. vocQn et sont mentionn6•• sur 10 notice.

Le, contr&-indtcattoru la. plus fréqu.nte. ton! :

• la p" ..nce ou moment d.1o vaccination d'une malodie oiVo. av.c fi""- ;
• UfMI allergie gn:rv. connv. li l'un dIS eompolanb du vaccin ;
• une ol.rgique graw Ion d'une précédent. du vaccin .

Et pour certain. YOccins : certain•• maladi., chroniqu••, tUfic:it immunitaire lpor exempl., dO ou VIH, li un
traitement immunosuppreueur _.J
Certain. vocc:ins ne sont pa' admi"i,",. avant un certain age. por exemple 6 moi., cor ils peuv.nt ln moin •
• fficace •.

Avant un. 'IOClCinotion, von médedn v4rmera ovec vous von 'tot
de aonte actuel e' po"" .t VOl traitements
en cours. Si 'tOUS l' •• une f.mme, il ••t ';olement important d. m.ntionner si vou..... enceinte, projetez une
venu d'occouch.r ou si 'tOUs allaitez. En cas d. doute, n'h6situ pos li 1.... demander con ..

Comme on peut le constater, la question des contre-indications aux


vaccins est un faux problème pour les autorités sanitaires. Il y aurait
en conséquence très peu de précautions à prendre avec la majorité des
vaccins.
Le déni des autorités quant aux complications postvaccinales (qui
auraient pu être évitées si l'on avait pris des précautions) est la source
de controverses douloureuses et inépuisables. Labsence d'écoute (de la
part de beaucoup de médecins et des autorités) et le manque d'huma-
nité vis-à-vis des victimes sont pitoyables. Combien d'années de lutte
(voir l'exemple cité plus haut à propos du vaccin contre l'hépatite B et
la sclérose en plaques) avant qu'une responsabilité soit reconnue? C'est
la conséquence de la défaillance de la vaccinovigilance et surtout l'im-
périeuse nécessité pour les autorités de nier à la fois cette défaillance et
l'existence réelle de complications postvaccinales.
Il y a donc (ci-dessus) très peu de contre-indications officielles
(et donc en théorie peu de précautions à prendre) avec la majori-
té des vaccins, selon les autorités. En conséquence, il n'existe aucune
Quelles sont les complications vaccinales identifiées à ce jour? 1 33

recommandation pour que les médecins pratiquent un bilan prévaccinal


minimal. Un simple interrogatoire des parents concernant leurs propres
antécédents pourrait pourtant apporter des informations importantes
à condition d'être conduit de façon systématique, ce qui prendrait un
peu de temps. J'y reviendrai à propos des maladies auto-immunes.
Selon les rapports des fabricants de vaccins eux-mêmes, de nom-
breuses complications postvaccinales ont été rapportées; le nier est ridi-
cule. La question cruciale est de savoir si on aurait pu les anticiper et les
empêcher si ]' on avait respecté quelques contre-indications et pris cer-
taines précautions. Comme les autorités sanitaires et les sociétés savantes
nient ]' existence de ces complications, elles ne peuvent pas suggérer de
précautions ou de bilan prévaccinal ni édicter des contre-indications.
Le déni des faits avérés et le manque de prudence vont de pair.
n y a une exception toutefois : les industriels commercialisant des
vaccins dits vivants recommandent de ne pas vacciner des personnes
avec des déficiences immunitaires. Les immunodéficiences primitives
sévères (celles qui ne sont pas liées à une pathologie maligne ou à un
traitement visant à inhiber le système immunitaire) sont identifiées
rapidement après la naissance sur la base de pathologies infectieuses
graves et récidivantes.
Mais pour les immunodéficiences moins sévères, les médecins sont
confrontés à une absence presque totale de données solides ; et faute
d'être alertés, ils sont imprudents.
Dans le domaine des vaccins, ce dépistage des contre-indications est
actuellement embryonnaire. Certes, il existe quelques données mais il
faut savoir aller les déterrer et, vu le déni des autorités, elles ne font ]' ob-
jet ni de discussion ni d'un enseignement postuniversitaire, et encore
moins d' un consensus. Lanalyse de données fragiles est une situation
inconfortable pour un scientifique habitué à raisonner exclusivement
n
sur des faits et documents solides. faut utiliser, faute de mieux, la
notion de plausibilité biologique. Mais on ne peut prétendre détenir des
vérités. D'autres scientifiques et d'autres médecins viendront apporter
leur pierre à un édifice qui reste à construire.
34 1Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

En attendant et à titre personnel, j'appelle à la prudence. Obliger


des familles (et des médecins) à vacciner des bébés de familles pour
lesquelles il y a des doutes - par exemple, si un des deux parents ou
les deux parents Ont une maladie auro-immune - est simplement in-
humain. Cene question cruciale des précautions et contre-indications
vis-à-vis des vaccins doit faire l'objet d'une analyse spécifique de chaque
vaccin particulier.
Il ne faut d'ailleurs pas désespérer puisque très récemment (décembre
2018), la haute autorité sanitaire américaine (le COC) a publié un
rapport ambigu concernant de nouvelles contre-indications au ROR.
Je donne plus de détails dans le chapitre consacré aux maladies auro-
immunes (page 153).
Le cas particulier des
pays en développement

Comme souligné précédemment, nous sommes face à un déficit


scientifique flagrant concernant l'évaluation de l'efficacité et de l'inno-
cuité des vaccins actuellement utilisés dans les pays développés.
Une première raison est que la plupart des maladies infectieuses
visées par ces vaccins avaient disparu (ou presque disparu) de ces pays
avant l'introduction des vaccins modernes. Je renvoie vers mon livre
précédent sur la Médecine des vaccins pour quelques exemples et vers des
analyses ultérieures pour chaque vaccin particulier.
Une seconde raison est que les méthodes scientifiques rigoureuses
pour évaluer les produits de santé ont été validées après l'introduction
de la majorité des vaccins dans ces pays développés.
Pour ces deux raisons, l'efficacité clinique des vaccins n'a pas été
correctement évaluée. Selon les autorités, on ne peut plus reculer (ou
refaire l'histoire) sous prétexte que l'arrêt ou la suspension des pro-
grammes de vaccination provoqueraient des catastrophes sanitaires.
J'ai expliqué dans mon livre précédent qu'aucun argument sérieux
ne permet de défendre cette hypothèse. On continue donc à vacciner
systématiquement (et maintenant avec obligation) sans évidence que ce
soit vraiment utile.
Quant à l'innocuité de ces vaccins, elle n'a pas été non plus correc-
tement évaluée pour deux raisons principales: la première est que nos
méthodes d'évaluation ne sont pas performantes; et la seconde tient
36 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

au fait que les administrations, les autorités sanitaires et les industriels


en font le moins possible pour identifier les effets adverses des vaccins.
Ils craignent, si ces effets adverses s'avéraient importants, une remise en
question radicale par les médecins et les familles des programmes de
vaccination. Surtout, un nombre important de victimes pourraient exi-
ger une réparation; et face à l'incapacité des États de répondre à cette
demande, des troubles de l'ordre public ne seraient pas exclus. Il est
donc illusoire d'espérer une clarification de ces questions dans les pays
développés où pour le moment rien n'est remis en question.
Non seulement rien n'est remis en cause, mais il est pratiquement
interdit de poser des questions sous peine de poursuites pour les méde-
cins et les familles, et de punition (privation de budget de recherche)
pour les scientifiques. Les médecins et les familles restent ainsi dans
l'obscurité faute d'étude indépendante susceptible d'aider à en sortir.
D'où une défiance croissante!
Au-delà des questions d'efficacité et de toxicité immédiate ou dif-
férée, une des principales questions concernant les vaccins peut se for-
muler de la façon suivante: les vaccinés sont-ils en meilleure santé que
les non-vaccinés? Je l'ai déjà discuté dans mon livre précédent: dans
des pays développés comme la France, il est très difficile de répondre
à cette question du fait de la disproportion entre les populations vac-
cinées et non vaccinées. De façon générale, environ 95 % des enfants
français reçoivent plusieurs vaccins. La proportion de non-vaccinés est
très faible et souvent (pas toujours) cette totale absence de vaccination
est due à l'existence de contre-indications médicales majeures à la vac-
cination. Dit autrement, des études comparant des vaccinés avec des
non-vaccinés ont peu de chance de faire émerger des résultats crédibles
et non biaisés.
Les choses sont différentes dans les pays en développement, notam-
ment en Mrique. De fortes proportions de populations ne sont pas
vaccinées simplement parce qu'elles n'ont pas accès à la médecine mo-
derne, alors même que les maladies infectieuses qui pourraient être pré-
venues (en théorie) par des vaccins efficaces sont encore très fréquentes.
Le cas particulier des pays en développement 1 37

r.:s programmes de vaccination financés par l'OMS, l'UNICEF ou des


1I1Ildations ont été mis en place depuis la seconde moitié du xx· siècle
' lirtout.
Certes, il n'y a pas de tirage au sort strict; mais pour toutes sortes de
ra isons, dans certaines zones, des populations (des villages entiers) sont
bien vaccinées tandis que dans les mêmes zones, des villages entiers
(u"ès semblables aux autres) ne le sont pas. Ce serait une opportunité
pour comparer l'état de santé de populations, notamment enfantines,
vaccinées et non vaccinées.
En fait, de telles études ont été réellement conduites par des équipes
ommissionnées par l'OMS. Ce n'est pas l'état de santé lui-même (pa-
ramètre difficile à évaluer dans ces conditions précaires) qui était étudié
hez des enfants entre 3 mois et 3 ans, mais la mortalité, un paramètre
beaucoup plus robuste que l'état de santé (paramètre plutôt imprécis)
pour évaluer les bienfaits ou la nocivité des vaccins.
Une prestigieuse équipe - originaire de Copenhague au Danemark
et dirigée par un remarquable expert, par ailleurs très favorable aux vac-
cinations multiples en Afrique, le Pr Peter Aaby - a longtemps été sub-
ventionnée par les Nations Unies et l'OMS. Cette équipe a évalué de
façon précise pendant plusieurs décennies la mortalité infantile dans
des populations vaccinées et non-vaccinées.
Au moment de se retirer, le Pr Aaby a rapporté en mars 2018 des
résultats catastrophiques concernant l'effet de la vaccination DTP-co-
queluche sur la mortalité infantile (ci-dessous). Le titre « Increase in
Mortality » laisse peu de doute concernant la conclusion des auteurs à
propos de leurs programmes de vaccination en Guinée-Bissau. On peut
au moins féliciter le Pr Aaby (sous la pression d'une nouvelle généra-
tion ?) d'avoir publié ses résultats ... d'autant qu'il entretient des liens
étroits avec l'industrie des vaccins qui l'a beaucoup aidé tour au long
de sa brillante carrière au service des enfants et populations déshérités.
38 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

front Public Health 201a Mar 19;6:79. dol: 10.33891fpubh.201a.OOO79. eCoIlection 201a.

Evidence of Increase in Mortality After the Introduction of


Diphtheria-Tetanus-Pertussis Vaccine to Children Aged 6-35
Months in Guinea-Bissau: A Time for Reflection?
Moaensen sw1, Rodrigues A 1, Benn CS 2,3,

Bandim Heallh Project, Indepth Network, Bissau, Guinea-Bissau.


2 Research Centre for Vitamins and Vaccines (GVIVA), Bandim Health Project, Statens Serum
Institut, Gopenhagen, Denmark.
3 OPEN, Institute of GUnical Research, University of Southem Denmark, Odense University
Hospital, Odense, Denmark.

Ce sont les résultats de plusieurs campagnes de vaccination étalées


sur plusieurs décennies.
Comme mentionné par les investigateurs eux-mêmes dans leur in-
troduction (ci-dessous), leurs résultats récents ne peuvent être attribués
au hasard car leurs études ont commencé en 1981, plusieurs études suc-
cessives ont été conduites et, malgré la persistance des résultats négatifs,
les programmes de vaccination ne furent pas interrompus.

BACKGROUND: Whole-œll dlphtheria-tetanus-pertussis (DTP) and oral polio vaccine (OPV)


were introduced to children in Guinea-Bissau in 1981 . We previously reported that DTP in the
target age group DTP
and OPV were also given to older children and ln this study we tested the
. . -
""'-- -'--'" .. -'"- .,.

Leurs analyses les plus récentes concernant des enfants de 6 à


35 mois (ci-dessous) ne sont en fait venues que confirmer ce qu'ils
avaient déjà observé antérieurement sur les bébés de 3 à 5 mois. Ce
qu'ils nous disent est terrifiant: non seulement les programmes de vac-
cination ont été associés à une augmentation de la mortalité infantile,
mais cette surmortalité est survenue malgré l'existence chez les vaccinés
de facteurs qui auraient dû favoriser leur état de santé par rapport aux
non-vaccinés, notamment une meilleure nutrition (ci-dessous) .
Le cas particulier des pays en développement 1 39

CONCLUSION: and being protected against three


Infections, 6-35 months old
J,' . =1. . " ." . Ali studies of the introduction of DTP have found increased
overaii mortaiity.

En moyenne, la mortalité infantile était deux fois supeneure


chez les vaccinés par rapport aux non-vaccinés et, dans certains sous-
groupes, les différences étaient encore plus importantes, jusqu'à quatre
rois plus de décès chez les vaccinés. Ces données indiquent claire-
ment que ces vaccins (ou certains de ces vaccins) sont potentiellement
toxiques, au moins dans ces populations.
Dans le vocabulaire anglophone et celui de l'OMS, DTP n'a pas le
même sens qu'en français, Le P de DTP signifie pertussis (ou coque-
luche en français) tandis que pour les Français, c'est le P de polio. Peu
importe, dans leurs programmes de vaccination multiple, les quatre
vaccins - diphtérie, tétanos, coqueluche et polio - étaient généralement
injectés.
On pouvait espérer que ces données catastrophiques étaient spéci-
fiques à une zone géographique particulière ou le résultat de campagne
de vaccination spécifique d'une équipe particulière. Malheureusement,
d'autres équipes dans d'autres zones géographiques (Inde et Mrique de
l'Est) ont confirmé les données des investigateurs danois en Afrique de
l'Ouest. Au-delà du doute, certains vaccins augmentent la mortalité
infantile, contrairement aux déclarations des experts2 •
Il est vrai que dans des études précédentes, le Pr Aaby et ses colla-
borateurs estimaient que c'était surtout le vaccin contre la coqueluche
(pertussis) qui était toxique. Il faut être prudent car dans la majorité de
leurs études, les quatre vaccins étaient utilisés de façon plus ou moins
simultanée. Pour certains auteurs, ce serait les vaccins antidiphtérique
et antitétanique les vrais coupables.

2. Deux références à ce sujet:


- Tropical Medicine International Health 2013 ; 18:1329-37
- Vaccine 2006 ; 24:2764-71
40 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Mais les doutes concernant le vaccin contre la coqueluche re-


joignent ceux du plus grand expert français sur le même vaccin,
Camille Locht (du CNRS et de l'Institut Pasteur) qui publiait récem-
ment un article exposant ses doutes concernant l'utilité et l'innocuité
de ce vaccin (ci-dessous).

iiii
U'S;72 Suppl:S34-40. dol: 10.1016/j.jlnf.2016.04.02O. Epub 2016 May 6.

i
LochIC 1.
: Where did we go wrong and what can we do about it?

Selon cet expert, nous nous tromperions complètement sur la co-


queluche et son vaccin : « Où nous sommes-nous trompés et que pou-
vons-nous y foire? » écrivait-il en 2016. Il est surprenant que ce té-
moignage accablant sur le vaccin actuel contre la coqueluche ne fasse
pas l'objet d'une discussion publique. Mais peut-être est-ce le cas dans
certains bureaux de l'administration sanitaire sans que nous le sachions.
Cette absence de transparence ne peut qu'alimenter la défiance.
Il est également surprenant que cet expert remarquable ne fasse pas
savoir aux médecins prescripteurs er administrateurs de ces vaccins
suspects qu'il a des doutes concernant leur efficacité et leur innocuité.
Peut-être craint-il quelques formes de représailles s'il devenait audible,
comme l'illustre l'anecdote d'un expert suédois qui signe ses alertes à
propos des vaccins contre les papillomavirus par un pseudonyme (voir
plus bas).
Faut-il préciser que chaque année en France, environ 800 000 bébés
se voient injecter à trois reprises en l'espace de neuf mois ces 4 vac-
cins ? Ces vaccins, que nous pouvons considérer comme hautement
suspects (sur la base de ce qui précède) sont généralement injectés en
même temps que deux autres vaccins, notamment celui contre l'hépa-
tite B qui est, lui aussi, hautement suspect aux yeux de certains experts
indépendants.
Je reviendrai sur chacun de ces 6 vaccins dans des analyses ultérieures
consacrées spécifiquement à ces vaccins et aussi à leur combinaison dans
Le cas particulier des pays en développement 1 41

une même seringue. On les appelle hexa vaccins quand ils contiennent
(, vaccins, et penta vaccins quand ils en contiennent 5. Il est très curieux
que certains vaccins hautement critiquables et parfois retirés du marché
p ur cause de toxicité (comme le DTP Mérieux) puissent se retrouver
une forme très peu différente dans des vaccins combinés dont les
contiennent 4, 5 ou 6 vaccins. Comment peut-on expliquer
que le DTP (3 vaccins dans la seringue) soit toxique et retiré du marché
pour cerre raison (apparemment) mais qu'il ne soit plus toxique dans
les seringues contenant 6 vaccins ?
Pour résumer, je retiendrais que des vaccins conçus dans les pays
développés n'apportent aucun bénéfice à des populations africaines; au
moins en rermes de mortalité infantile, le plus crédible des paramètres
évaluant l'utilité d'un vaccin. Est-ce parce que ces populations (pour
des raisons génétiques) répondent mal à ces vaccins ou parce que ces
vaccins sont délétères en eux-mêmes ? Quelle que soit la population
vaccinée? Une toxicité que nous n'aurions pas su dérecrer dans les pays
développés? La question resre ouverte. Il est impératif d'y répondre
rapidement.
On peut comprendre, face à des données produires par des équipes
très favorables aux vaccins, que des médecins et des familles soient
réticents vis-à-vis de ces mêmes vaccins ; et qu'ils résisrent à l'obli-
gation vaccinale.
Un autre cas particulier:
les nouveaux vaccins
contre la variole

Une sourde inquiétude a envahi les milieux professionnels à propos


de la variole.
Je résume et simplifie. Depuis que la variole a été éradiquée (voir
mon livre précédent), certains experts redoutent l'apparition de nou-
velles maladies apparentées à la variole qui seraient dues à des cousins
du virus éradiqué.
Ces nouveaux venus seraient déjà identifiés chez certains animaux :
chameaux, chevaux, rongeurs et singes par exemple. On craint que cer-
tains de ces virus mutent et deviennent pathogènes pour les humains.
Ce sont des orthopoxvirus (en anglais) comparables au smallpoxvirus de
la variole. Côté militaire, on craint surtout des bio-attaques terroristes
utilisant des versions bricolées des cousins du virus de la variole.
Dans ce contexte de bioterrorisme, des gouvernements se préparent
à la contre-attaque. Le ministère américain des Armées a ainsi passé
contrat avec diverses sociétés pour développer de nouveaux vaccins
contre la variole et les virus apparentés (les cousins bricolés).
Ce livre n'a pas pour objectif d'analyser ces possibles nouvelles ma-
ladies virales ni ces nouveaux vaccins. Une brève visite sur Internet per-
met d'obtenir des informations multiples et variées. Une chose semble
44 1Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

rassurante : ces nouveaux vaccins ne contiennent pas de virus vivants


susceptibles de se propager ou de muter et devenir hyper virulents. Ils
représentent par contre une opportunité pour étudier la toxicité des
vaccins à partir de vaccins modernes et à l'aide de techniques d'évalua-
tion contemporaines.
La question est simple: avons-nous quelque évidence que ces
nouveaux et modernes vaccins contre la variole sont toxiques ?
On laissera de côté la question de leur efficacité puisque les maladies
diniques qu'ils sont supposés prévenir n'existent pas (ou pas encore)
et que les tests d'immunogénicité (la capacité à stimuler la production
d'anticorps spécifique chez les vaccinés) ne sont pas une garantie d'ef-
ficacité dinique.
Au cours de diverses expéditions militaires, le ministère américain
des Armées a entrepris la vaccination antivariolique de centaines de
milliers de soldats en 2002-2003. Des investigateurs neutres (non
impliqués dans le business des vaccins) ont comparé la survenue de
complications cardiaques (myocardites et péricardites) dans les 30 jours
suivant le vaccin chez près de 350 000 militaires vaccinés et 1 400 000
(presque un million et demi) témoins non vaccinés. C'est un bel
échantillon et c'est prospectif, quoiqu'une surveillance de 30 jours soit
évidemment trop brève.
Un autre point favorable: les critères diagnostiques de pathologie
cardiaque étaient scrupuleux. Le seul problème est que la population
testée (a priori en bonne santé puisque ce sont des militaires actifs)
n'était pas représentative de la population générale; ce qui probable-
ment sous-estime la toxicité réelle de ce vaccin vis-à-vis de populations
plus fragiles, plus jeunes ou plus âgées. Peu importe.
Les auteurs (ci-dessous) rapportent au minimum 4 fois plus de
complications après vaccination, et surtout 60 à 200 fois plus de com-
plications sévères par rapport au groupe témoin. C'est beaucoup.
Un autre cas particulier: les nouveaux vaccins contre la variole 1 45

511• • • •·,0(3):00118283. dol: 10.1371_ .pone.0118283. eCcIJedion 2015.

and new on5et carctlac symptoms followlng and


influenza vaccination.

La toxicité cardiaque des vaccins antivarioliques est donc en grande


partie confirmée. Nous le soupçonnions sur la base de registres plutôt
anciens. Ce n'est pas encore une certitude, certes, mais le doute n'est
guère de mise. Un peu de plausibilité biologique nous conforterait.
Certains pourraient penser que cette toxicité cardiaque ne concerne
que les vaccins antivarioliques, Ce n'est pas le cas, hélas.

Joumal of the American CoDege of cardioIogy


DOl: 10.1016/)·facc.2005.01.023

_ KuII. BtmI eorn.. FllmlsedefTun.ogIu Ind RanI Oigl.rllul1t

w. read wi1h 1nI..... 1he reœnt ..udy by EJ:brt el II. (1) ontJtIed 'l""ldence Ind Foiiow-llp oIlnftllrTWTlOlory Cordioc
ComI>hClll1ont An.. Smallpox _tian.' AIthough lmlllipox 1& !ho m<>I1 c:ommon _ th.. la ''''''''tod with
_ _ ..... llIIobeen _ wIth ... 1UCIt os dip/ltherll·tetlf1tJl1>Olov_ t.......
vacCIne .kIne, cholera, typhoId-cholera and vBrlO1a vacc1nes (2-6). Sn arder to usus an)' reliUonship between
amallpox vaccination ond myo<:ardltis .".". ocanteiy, ft wouid be .. _ 1 10 koow wh.. other V_net wtrI
admtnlltered ta the mlhtery personnel ln the ttudy. Moreover. wu thell! _01 relatlonshtp betWeen apeclr,c lot numbers
.nd myocardltis?

Amerlcan CoIIeQ. of Cordlology FoundlUon

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report.nd relliew of Ihe In...,ur.). BmMmI
6. Apol101skl A.. _ M. Romano M.. AnIdc S. Popov\< 0. (1974) Myocardkls foIlowI"Il odmlnlstIOtian of
""..orloll vaccina Vojnœanlt PregI 31:122-125. fIIIlMtG GQO!Ilt SçtlllIIr
46 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

En 2005, le Collège américain de cardiologie (l'équivalent de la So-


ciété française de cardiologie, mais en mieux argumenté, en général)
publiait une sorte d'alerte pour les cardiologues américains.

Le message était assez clair et les références citées laissent à nouveau


peu de doutes : plusieurs vaccins (dont ceux contre le tétanos, la
typhoïde, le choléra, la polio, la diphtérie, en plus de celui contre la
variole) provoquent très probablement des complications cardiaques.
Nous avons donc des arguments solides concernant la toxicité car-
diaque de certains vaccins, il est stupide de le nier; la fréquence réelle
en population générale et dans des sous-groupes fragiles nous reste tou-
tefois totalement inconnue. Mais bien sûr, un peu de plausibilité biolo-
gique nous conforterait.
il est maintenant temps d'essayer d'analyser, de façon plus spéci-
fique, quelles substances présentes dans les vaccins sont potentielle-
ment toxiques.
Je commencerai par les substances immunogènes (les antigènes),
puis j'analyserai les substances ajoutées aux antigènes, en particulier les
adjuvants: les anciens et les plus récents.
Toxicité des substances
.Immunogenes
,

De façon identique à l'efficacité des vaccins, il faut considérer les


aspects individuels et sociétaux: (ou communautaires) de la toxicité des
substances immunogènes présentes dans les vaccins, c'est-à-dire des an-
tigènes vaccinaux:.

1. Aspects individuels de la toxicité


des substances immunogènes
Quand on vaccine, on introduit dans l'organisme du vacciné un
agent pathogène ou une substance appartenant à un agent pathogène.
Cette injection est supposée provoquer une réaction du système immu-
nitaire. En simpüfiant, le système immunitaire réagit de façon immé-
diate afin de se débarrasser de cette intrusion, mais aussi il mémorise
(quand c'est possible) cette intrusion afin d'être prêt à réagir de façon
encore plus efficace en cas de nouvelle intrusion. Évidemment, en vac-
cinant, on introduit des agents pathogènes (ou des substances de ces
agents pathogènes) modifiés (amoindris) de façon que le vacciné ne
soit pas malade (pas trop) au moment de la vaccination, mais soit de-
venu résistant contre le vrai agent pathogène torpide au cas où il se
présente ultérieurement.
48 1Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Bien sûr, il faudrait analyser la toxicité potentielle de chaque vaccin


séparément; mais dans ce Livre, je vais rester dans les généralités; cela
nous aidera pour des analyses ultérieures.
La réaction immunitaire à l'introduction d' un agent pathogène
sauvage (un microbe potentiellement pathogène) est très variable d'un
sujet à l'autre. Cette réaction dépend bien sûr de l'individu lui-même:
son hérédité (groupage HLA), son mode de vie et son environnement.
Il s'agit de notre terrain endogène (par rappon à l'agent exogène) et
c'est fondamental dans notre résistance individuelle aux maladies in-
fectieuses. Lors de chaque épidémie, le nombre de malades est consi-
dérablement inférieur au nombre de personnes exposées. Comme le
microbe est le même pour rous, la différence est due au terrain : les
malades ont un système immunitaire faible par rapport à ceux qui ne
tombent pas malades.
Évidemment, cette variabilité de notre réponse s'applique aussi
quand on reçoit un vaccin. La vaccination est une bénigne maladie in-
fectieuse et, en fonction de notre terrain et de l'agent vaccinal (indé-
pendamment des substances ajoutées), notre réaction est très variable:
des personnes ne répondent pas du tout à certains vaccins, leur système
immunitaire reste inerte. D 'autres répondent violemment (toujours
en fonction du terrain et de l'agent vaccinant) et peuvent être sévè-
rement malades. Les notices des industriels des vaccins sont remplies
de descriptions des complications vaccinales. Comme déjà mentionné,
il est très difficile de faire la part d'une réaction à l'agent vaccinant, à
la présence d'une substance ajoutée (adjuvant) ou au cocktail agent
vaccinant + adjuvant.
La réponse attendue ou espérée du système immunitaire à l'in-
trusion d'un antigène, avec notamment la mémorisation, ne peut
être considérée comme une complication de la vaccination que si
cette réponse est vraiment excessive et comparable à la survenue de la
maladie en l'absence de vaccination. Cette réaction excessive peut
avoir plusieurs explications : soit la dose d'antigène injectée est trop
forte pour cet individu, soit l'antigène n'a pas été assez amoindri, soit
Toxicité des substances immunogènes 1 49

enfin le système immunitaire de cet individu est particulièrement réac-


lif ou particulièrement passif
Comme nous sommes tous différents, on ne peur pas espérer un
vaccin ou une dose vaccinale adaptée à chacun d'entre nous. Toutes
ces complications font ainsi partie des aléas de toute intervention thé-
rapeutique et doivent être mises en parallèle avec le bénéfice espéré
(prévention d'une grave maladie) de chaque vaccin.
Ces complications vaccinales inéluctables (les seules questions restant
leur fréquence et leur sévérité) doivent aussi être considérées en fonc-
tion d'un point déjà mentionné: un vaccin n'est pas un médicament
(qui s'adresse très généralement à des malades en souffrance qui es-
pèrent être soulagés) et il est injecté à des sujets en bonne santé qui
espèrent le rester.
Mais il y a des circonstances où la réaction à un vaccin particulier
est très inattendue, au moins selon la théorie conventionnelle, et relève
d'une toxicité spécifique à ce vaccin liée à la présence d'antigènes spéci-
Gques et certainement pas à celle d'un adjuvant. Ces formes de toxicité
vaccinale ont été longtemps ignorées ou négligées, mais elles ont été
redécouvertes avec l'introduction de nouveaux vaccins et en relation
avec une plus grande vigilance des médecins et des familles.
Pour illustrer cette toxicité vaccinale liée spécifiquement aux anti-
gènes, je vais prendre plusieurs exemples, en commençant par décrire le
co ncept d'anticorps facilitateurs. Je continuerai avec le BCG.
Ce concept d'anticorps facilitateurs n'est pas nouveau mais il re-
lrouve une nouvelle jeunesse avec le nouveau vaccin contre la dengue.
Il est très important pour les scientifiques car il ouvre des perspectives
inattendues. En bref, une immunité partielle d'origine vaccinale pour-
rait être contre-productive, c'est-à-dire provoquer une maladie plus sé-
vère que la maladie naturelle en l'absence de vaccin.
50 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

1-1. Les anticorps facilitateurs


dans le contexte de la vaccination
On pourrait se trouver, avec le vaccin contre la dengue et peut-être
avec d'autres vaccins dirigés contre des virus, face à un effet adverse
majeur de la vaccination.
En simplifiant, le vaccin pourrait être, du fait d'une efficacité faible,
à l'origine d'une immunité partielle qui induit une facilitation de la ma-
ladie plutôt que sa prévention. Ce mécanisme facilitateur semble assez
évident pour la dengue mais il existe peut-être aussi pour d'autres pa-
thologies virales ou non virales.
Tous les vaccins dirigés contre des maladies virales pourraient-ils
induire ce phénomène de facilitation? Ce phénomène est-il spécifique
de certains virus?
Comme il y a un enjeu économique majeur avec ces nouveaux vac-
cins, rien n'est fait pour nous aider à comprendre. Il va nous falloir un
peu de temps. Raisonner en termes de plausibilité biologique peut aider.
À nouveau, je vais simplifier ; mais je demande la plus grande in-
dulgence aux lecteurs car le phénomène de facilitation, bien que sa
première description soit ancienne, est encore mal compris, même avec
les techniques modernes d'investigation.
La dengue est une maladie virale -les quatre virus responsables ap-
partiennent à la charmante famille des Flavivirus qui comporte aussi le
virus Zika et le virus de la fièvre jaune - transmise par piqûre de mous-
tique. Ce peut être une maladie relativement bénigne mais aussi une
maladie mortelle sous forme de fièvre hémorragique, heureusement
rare, ou d'un état de choc nécessitant une réanimation appropriée. En
anglais, ce sont la dengue hemorrhagic fever (DHF) et le syndrome ap-
pelé dengue shock syndrome (DSS).
Avec le réchauffement climatique, la zone géographique des mous-
tiques propagateurs s'étend inexorablement, et la dengue gagne ainsi
du terrain sur la planète avec environ 3 milliards de personnes à risque
Toxicité des substances immunogènes 1 51

d'être contaminées et environ 500 millions d'hospitalisations chaque


lun ée. On comprend immédiatement l'enjeu économique que repré-
'nte un vaccin efficace contre la dengue. Lindustriel Sanofi Pasteur
, lancé en 2016 le vaccin Dengvaxia qui serait, selon le marketing du
I-\roupe, à destination des pays émergents et donc pas trop dispendieux.
Philanthropie ou marketing?
Une autre caractéristique de la dengue est qu'il n'y a pas d'immunité
t:misée ; on peur être victime de la dengue plusieurs fois puisqu'il y a
quatre virus différents. Malheureusement, après une première attaque
dc dengue laissant une immunité partielle - c'est-à-dire contre un des
virus et pas contre les trois autres -les attaques suivantes peuvent être
plus sévères. Ces observations (à propos d'autres virus) ont fait naître la
théorie de Halstead dès les années 1960 (immunité partielle et anticorps
(;lcilitateurs).

E1QQQBu. 2015 Nov 25;4. pli: Fl000 Facutty Rev-1353. doi: 10.126881f1()()Oresearch.7024.1. eCoIlection 2015.

Pathogenesis of Dengue: Dawn of a New Era.


Halstead SB'.

Dengue Veccine Initiative, International Vaccine Instituts, Seoul, Kore8, South.

Cette théorie un peu oubliée a été récemment (2015) remise à jour


(ci-dessus) après que des essais cliniques avec le vaccin Dengvaxia aient
alerté sur la possibilité que la vaccination elle-même puisse, comme
après une première atteinte naturelle (en l'absence de vaccin), entraîner
une immunité partielle et ainsi des récidives plus sévères, notamment
chez les jeunes enfants. Cette nouvelle exposition pourrait prendre la
forme clinique sévère de dengue vascufar permeabiLity syndrome (DVPS).
Lalerte suivante est venue des Philippines (pays à forte endémie de
dengue) où une vaste campagne de vaccination chez les enfants avait
été lancée en 2017. Plusieurs décès après vaccination avec le Dengvaxia
sont survenus, provoquant une forme de panique chez les familles et
une inquiétude très politicienne dans l'administration sanitaire du pays.
Question simple: faur-il stopper le programme de vaccination?
52 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Dengvaxia: le vaccin
controversé de Sanofi contre la
dengue

La1ère
Publiélea\lec
_Le _et
Monde
_ _ l'AFP

_________ PIllllpplnes?

La question taraude les autorités du pays. En décembre 2017, Manille a


suspendu la campagne de vaccination à grande 6che11e lancée en 2016
contre la dengue. la justice philippine 8 engagé des poursuites contre
Sad. le laboratoire pharmaceutique français. les autorités judk:lalres
réclament une - pourkts
L'enfant est morte après avoir reçu une
dose da Dengvaxla .

Outre la problématique salllta1re, plusieurs hypothèses, plus ou


moins liées à la théorie de HaLstead, sont discutées par les experts pour es-
sayer d'expliquer ces décès et d'autres complications moins médiatisées.
Un des mécanismes serait que des anticorps produits lors de la pre-
mière infection facilitent les infections suivantes. Ces anticorps sont
dits focilitateurs ; en anglais, on parle de ADEs (ou antibody-dependent
enhancement of infections). Comme le Dengvaxia est un vaccin vivant
- on injecte plusieurs virus susceptibles de se reproduire dans les cel-
lules des vaccinés - la vaccination est assimilable à une infection sup-
posée bénigne. On peut ainsi, en théorie, induire avec le vaccin toutes
les complications décrites avec des expositions successives aux virus
sauvages.
Sauf que le Dengvaxia contien t quatre virus-chimères, c'est-à-dire
des virus « recomposés» à partir d'autres virus, en l'occurrence celui
de la fièvre jaune dans lequel on a introduit des protéines appartenant
à ceux de la dengue. li s'agit de quatre virus génétiquement modifiés
dont le destin, une fois lâchés dans la nature, nous est inconnu. Les ap-
prentis-sorciers sont à l'ouvrage. D'autre part, faible est le risque qu'un
Toxicité des substances immunogènes 1 53

individu soit exposé aux quatre virus en même temps, quoique ce ne


so it pas impossible. Ces observations suggèrent que la vaccination an-
rivirale peut s'apparenter à une roulette russe: possiblement favorable
chez certains; mais probablement dangereuse chez d'autres, comme
l'exemple philippin l'indique.
Les compücations supposées du Dengvaxia suscitent beaucoup de
questions, mais la plausibilité biologique incite à penser qu'il y a cau-
salité (et pas coïncidence) : le vaccin est très probablement la cause
principale des décès consécutifs à la vaccination contre la dengue aux
Philippines.
Une autre observation récente, et très inquiétante, est que si un in-
dividu est porteur d'anticorps dirigés contre la dengue [ou une autre
maladie due au West Nife virus (WNV)], une autre maladie virale, par
exemple celle due au virus Zika, serait beaucoup plus sévère (ci-dessous).

IN OEPTH EPIOEMIOlOC;V

Dengue may bring out the worst in Zika

.... 1011
Vol 1",* 6332. pp 13&2
DOl 10 blll l3b2

Mouse study offers evidence of antibody ·enhancemen1: which could expiai" severity of
human cases

Cela signifierait que les phénomènes des anticorps facilitateurs (ou


amplificateurs) et aurres interactions entre virus et système immunitaire
ne seraient pas limités à la dengue mais concerneraient d'autres maladies
virales également transmises par les moustiques. Cela dit, la transmis-
sion par les moustiques n'est sans doute pas une condition importante.
Il semblerait aussi que les vaccins qui, par définition, induisent des
maladies virales atténuées puissent stimuler la production d'anticorps
facilitateurs. On a observé des grippes malignes, parfois fatales, chez
des sujets vaccinés. La vaccination antigrippale aurait-elle pu entraî-
ner la production d'anticorps facilitateurs (antigrippaux) qui auraient
pu être responsables de la grippe maligne de ces vaccinés?
54 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Raisonner en termes de plausibilité biologique ne permet pas de ré-


pondre positivement à cette question, mais cela n'autorise pas non plus
à rejeter cette hypothèse. Rien n'est fait pour clarifier cette question
et c'est désastreux car l'obscurité entretenue alimente la défiance. En
l'absence de clarification concernant le vaccin antigrippal, les médecins
prudents doivent s'abstenir de vacciner, notamment les personnes fra-
giles. D'abord ne pas nuire, dit la morale médicale primaire.
Une autre pathologie virale pourrait aussi être concernée par les an-
ticorps facilitateurs, c'est le cancer du col de l'utérus, facilité par les
papillomavirus. Plusieurs virus de la même famille des papillomavirus
sont potentiellement impliqués.
Il n'est pas impossible qu'après une première exposition à un certain
virus (avec production d'anticorps facilitateurs), une exposition ulté-
rieure à un autre papillomavirus puisse faire flamber la pathologie can-
céreuse du col de l'utérus. Si ce mécanisme était vérifié, il est possible
que le vaccin antipapillomavirus soit l'équivalent d'une première expo-
sition (avec production d'anticorps facilitateurs) et qu'une exposition
ultérieure naturelle provoque le cancer ou augmente la probabilité d'un
cancer invasif.
Il sera très difficile de valider cette hypothèse avec un protocole ex-
périmental adéquat chez des humains; mais des données épidémiolo-
giques récentes venant de plusieurs pays, notamment la Suède, sont très
suggestives et doivent donner l'alerte. En effet, contre toute attente et
après une longue période de déclin, on a observé une augmentation de
la fréquence des cancers invasifs du col de l'urérus après les programmes
massifs de vaccination contre les papillomavirus (ci-dessous).
Toxicité des substances immunogènes 1 55

Invasive cervical cancer incidence in Sweden in age


groups 20-49 and plus 50 years

.-
c
20 . . . - - - - - - - - - - - - - -

'E" 18 +--------------
§ 16 _ _="......---+_- ".....y

14
..51 12
•••••• plus 49 year
o

Ê'" 10
:J
.s
+--------------
c
8 +--------------
'" +---r-...---.--...---.--...--.--..---,
:g6
.!; 2006 2008 2010 2012 2014
Year
* Age adjusted according to the standard Swedish population in 1000.

Cette augmentation inattendue pourrait survenir précisément dans


les classes d'âge vaccinées (20-49 ans, flèche ascendante ci-dessus) et
pas dans les classes d'âge non vaccinées et pourtant plus à risque jus-
tement du fait de leur âge (> 50 ans, flèche descendante) et chez les-
quelles la tendance au déclin persiste. Entre 2010 et 2012, les courbes
se sont croisées.
Ces observations ne nous donnent pas la certitude absolue que les
vaccins contre les papillomavirus favorisent les cancers, mais en atten-
dant d'en savoir plus, la prudence s'impose.
D 'autant plus que le raisonnement en termes de plausibilité bio-
logique est très en faveur de l'hypothèse que les vaccins antipapillo-
mavirus puissent favoriser (accélérer) l'apparition clinique des cancers
du col de l'utérus.
Pour être tout à fait honnête, il convient de dire que ces données
suédoises ont donné lieu à de fortes critiques en Suède. En effet, l'au-
teur(e) de cette analyse n'a pas été identifié(e) alors qu'il (ou elle) se pré-
tendait chercheur d'un grand institut en Suède. Linstitur en question a
obtenu le retrait de l'article (ci-dessous) sous prétexte de l'anonymat de
56 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

l'auteur(e), mais les données reproduites ci-dessus n'ont pas été contre
dites, jusqu'à preuve du contraire.

m;;:œrM:m!. Increase<! Incidence of cervical cancer in Sweden: Possible link with


HPV vaccination
Edltors. lilI!!iiiliiiilliID!iiliiIlillll!ii
P\lbIiahedOl'lllM May28.lOt!

001;

The retracted article 1. retelned ln our archives and ca" be found HERE
...
102OS2MJME..201!.031)WN puf)bnedonliM Wl N lncNn.JourtwlolMlldiclllE.ItlQOI'IA4ri 30, 20181t). The
authol';.ye nII namt and dibtion .. PI'IarrnaooIo(w.
'n.titu.... 'KI). On May 8._Il00I'I''
Kllrlrorm.d .... .,. no lI.Id'I pet.on WCIIUd,... '" eam.d out.
"1IIIfte
00fNCti0n 01'1 oey Met lM '*'* ...
l'eI\'IOYICIa. atM.tion (2}.

This article about alleged links between the HPV vaccine and the
increased incidence of cervical cancer in certain parts of Sweden
has been withdrawn.
(Screenshot from the Indian Journal of Medical Ethics)

rhistoire ne s'arrête pas là. Un confrère cancérologue (le Dr Gérarc


Delépine) a eu la bonne idée d'aller vérifier ces chiffres et ces courbe:
en consultant les sites officiels rapportant l'incidence des cancers dan:
les pays nordiques, notamment en Suède (ci-dessous) .

.
00
ANCR NORDCAN on the web

rror. .....
oc..-_
The

'1
ope_

Chaque lecteur peut aussi aller vérifier par lui-même via Internet3
À condition de comprendre l'anglais, c'est facile.
Bien qu'il soit peu aisé de reproduire des courbes sans avoir
chiffres exacts, il est confirmé (graphique ci-dessous) que depuis qm
l'on vaccine contre les papillomavirus en Suède (à partir de 2005 en·
viron), on assiste à une recrudescence des cancers du col de l'utérus

3. AN CR : Association of the Nordic Cancer Registries


www.ancr.nu/cancer-data/nordcan-on-the-web
Toxicité des substances immunogènes 1 57

I.'n particulier dans les tranches d'âge les plus vaccinées mais pas chez
k s non-vaccinées.

Age-standardized rates (W) over time


Incidence
20

15

10

o
1960 1970 1980 1990 2000 2010
NORDCAN
La présentation officielle de ces données (graphique ci-dessus)
cherche à minimiser ce phénomène, mais il est assez évident que la
courbe descendante a été interrompue, et qu'une reprise inattendue
ascendante a été observée surtout depuis 2010. Un phénomène iden-
tique est constaté dans les pays (Australie, Royaume-Uni, Norvège)
dans lesquels on a le plus vacciné, mais reste absent des pays comme
la France où la population a su résister aux pressions académiques et
industrielles et a boudé la vaccination antipapillomavirus. Ce n'est pas
une démonstration incontestable du caractère cancérigène du vaccin
contre les papillomavirus - malgré la force de la plausibilité biologique
et la concordance du phénomène dans plusieurs pays très différents -
mais cela soulève deux questions majeures.
58 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

La première, évidente, concerne la biologie des cancers : sommes-


nous face à un phénomène de facilitation d'origine immunitaire?
La deuxième est plus anecdotique mais révélatrice du climat social
actuel. Cette publication anonyme puis son retrait donnent une image
lamentable de la controverse vaccinale en Suède. Apparemment, des
chercheurs craignent de dévoiler leur identité quand ils veulent publier
des données dérangeantes.
Au lieu de publier sereinement des données solides contredisant les
données dérangeantes, les autorités préfèrent attaquer la personne (Jake re-
searcher ci-dessous) et condamner des données fabriquées de toutes pièces
(Jabricated jindings ci-dessous) sans apporter de données contradictoires
démontrant que les données dérangeantes ont été réellement fabriquées.
Nous savons en l'occurrence que ces données n'ont pas été fabri-
quées, et ces procédés donnent raison aux auteurs qui se cachent sous
des pseudonymes: en publiant ce qu'ils savent sous leurs vrais noms, ils
se mettraient probablement en danger, au moins leur carrière ou leur
budget de recherche.

Science Nordic
Fake researcher fabricated finding that HPV vaccine causes
cervical cancer

--
A research articfe alktging that HPV vaccines can cause cancer has now
been wi1hdrawn . ' Extremely serious." says Karolinska Institut.\.

Lensemble du dossier doit inciter les médecins et les familles à la


prudence.
Il faudrait au minimum cesser d'encourager ce type de vaccination,
voire l'interdire, en attendant d'y voir plus clair.
C'est peur-être aussi ce phénomène qui explique les mésaventures
aujourd'hui oubliées du vaccin contre la variole4, de même que les
échecs récurrents de la vaccination contre le HIV (ci-dessous).
4. www.cdc.govjmmwrj previewjmmwrhtml/rr5010al.htm
Toxicité des substances immunogènes 1 59

ll!!l!!UIii.ül!H!il_M_iliiI Vol. 6, No. 8 1

FcR-Mediated Enhancement of HIV-1 Infection


by Antibody
AlORA TAKEOAFRANCIS ... ENNIS

Publlohed Onllne: lDlllUl!llll hnps:/ldol.org/l 0.1089/ald.1990.6.999

Concernant le mécanisme de facilitation, selon certains auteurs, la


signalisation via les récepteurs Fe gamma (Fe pour Fragment cristalli-
sable) serait en cause. Beaucoup des cellules qui contribuent aux fonc-
rions protectrices du système immunitaire seraient donc impliquées,
laissant penser que le phénomène de facilitation serait beaucoup plus
répandu qu'initialement envisagé. Ci-dessous une intéressante revue ré-
cente de cette question pour des lecteurs avertis. Je reproduis une partie
du résumé (Summary) de l'article dans lequel les aureurs suggèrent que
ce phénomène pourrait constituer un obstacle majeur aux programmes
de vaccination.

Fc receptors in antibody-dependent
enhancement of viral infections
ArtIcle · Uterlwr. Rwlew ln ImmunologlCal
Rmew. 268(1 ).340-364 ' October 201 5

Summary
Sensitizatlon of the humoral Immune response ta invadlng IIfruses and
production of antiviral antlbodles torms part of the oost antiviral repertoire.
Paradoxlcally. for il number of virai pathogens. under certain condldons.
antlbodles provlde an attractive means of. _ _ _ __
Known as antlbody-dependent
enhancement (ADE) of infection. the phenomenon occurs when virus·amlbody
Immunocomplexes Inreract with cells bearlng complement
promotlng Internalization of the virus and Frequently
ADE of infection a
major obstacle to the prevention of viraI dlsease by vaccination

Il faut rester prudent, bien sûr. Toutefois, dans un récent article


publié dans la prestigieuse revue Science (un article du 17 novembre
2017; par MB Feinberg), certains immunologistes avouent leur grande
inquiétude à propos du développement des nouveaux vaccins contre les
virus (ci-dessous).
60 1Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

VIROlOGV

Advancing dengue vaccine development


lnsights into the natural history of dengue virus infection guide vaccine development

Ils illustrent leur propos par un graphique (ci-dessous) dans lequel


ils tentent d'alerter sur une nouvelle forme de toxicité vaccinale due spé-
cifiquement aux substances immunogènes présentes dans la seringue.
Pour paraître objectifs, ils tentent aussi de minimiser le phénomène
biologique qu'ils décrivent, c'est-à-dire des concentrations d'anticorps
(supposés) facilitateurs d'amplitude étroite (narrow range, écrivent-ils,
cf. colonne au milieu du graphique) pour lesquels il y aurait aggrava-
tion de la maladie clinique.
Il s'agirait d'un effet adverse de la vaccination d' une importance
considérable. Mais ces auteurs travaillent avec l'industrie des vaccins j
et il leur est difficile de ne pas essayer d'atténuer les craintes de leurs
sponsors qui pourraient, en représailles, les priver de tout budget de
recherche. Ils ne peuvent pas se taire non plus et laisser à d'autres la
charge de donner l'alerte. Ce que je fais ici. C'est un argument très fort
en faveur de la plausibilité biologique des effets averses des vaccins.
Toxicité des substances immunogènes 1 61

Individuals preexlstlng partial lmmunlty to DENV. who fan


within have an
increased probabillty of developing severe dengue disease. A
potential mechanism for this could

leading to more severe clinical symptoms.

- Zone of partial
immunity

Mildor ,.- Minimal


moderate ,-' ......... disease
disease ,-,-' ""'"
"", ...........

Ce graphique est à mon avis d'une grande importance pour com-


prendre l'actuelle confusion en vaccinologie. En anglais, enhanced di-
sease signifie maladie plus sévère. Ces auteurs proposent que pour des
concentrations intermédiaires en anticorps (la zone foncée du gra-
phique) , ni trop basses ni trop hautes, la maladie est plus sévère. Ces
concentrations dangereuses peuvent être atteintes soit naturellement
lors d' un premier contact avec l'un des virus sauvage - et un contact
ultérieur avec l'un des trois autres virus sera périlleux - , soit artificielle-
ment par la vaccination.
D 'autres investigateurs ont confirmé le phénomène de facilitation
chez les humains (ci-dessous) .
62 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

REPORT

Anti severe dengue

Leah c. Katzelnick 1• Lionel Gresh 2, M. Elizabeth Halloran3.4, Juan Carlos Mercado s, Guillermina Kuan 6, Aubree Gordon 7

eaan6836
001 10.1126/science aan6836

C'est un article compliqué à comprendre si l'on n'est pas biologiste,


mais la démonstration permet d'expliquer que des enfants vaccinés (par
exemple aux Philippines) aient finalement développé une maladie plus
grave que ceux qui n'avaient pas été vaccinés.
C'est évidemment catastrophique pour toute l'industrie du vaccin.
Surtout si ce qui est actuellement évident pour le virus de la dengue
s'avère possible aussi pour les virus Zika et les virus grippaux.
Ces auteurs - qui ne sont pas des antivaccinalistes, je le répète -
donnent deux autres causes possibles à cette évidente toxicité vaccinale,
outre les anticorps facilitateurs :
1. une hypersécrétion de médiateurs (cytokines) inflammatoires;
2. une réponse exagérée des lymphocytes T.
Je ne trouve pas cela très précis, mais si un mécanisme plus général
- ce qu'ils appellent immunité partielle - était en cause (ce qu'il fau-
drait confirmer ou infirmer en urgence), c'est le principe vaccinal dirigé
contre les virus (tous les virus) qui serait lui-même remis en question.
Je ne me prononcerais pas ; mais la question est critique pour les
autorités sanitaires et les industriels du vaccin qui, les uns et les autres,
s'empressent de ne pas communiquer.
Surtout ne pas affoler les médecins et les familles!
Dans le cadre de ce livre consacré à la toxicité des vaccins, nous
avons avec le Dengvaxia la démonstration (que nul ne conteste) de
l'existence d'effets adverses individuels graves de la vaccination
indépendants des substances ajoutées.
Toxicité des substances immunogénes 1 63

Ce sont les substances immunogènes qui sont toxiques. Ceux qui


persistent à dire que le principe vaccinal a fait la démonstration de sa
totale innocuité font surtout la démonstration d'une grande ignorance.
Le voile de la désinformation commence à se déchirer.
Il n'est nnalement pas inutile, en cette année 2019, d'examiner
les rebondissements de l'affaire Dengvaxia et les affres de l'industriel
Sanon Pasteur à cet égard. La crise avait commencéàlann del'année2017
aux Philippines quand Sanon Pasteur avait annoncé qu'il était préfé-
rable de ne pas vacciner avec Dengvaxia les enfants qui n'avaient jamais
eu de contact avec un des virus (ci-dessous).

Philippines, scientists grapple with Dengvaxia


fallout
AIed Under Det'lgU4t
S _ ........vl_""_IClDRAP_ 1

ln the wake of Sanofi Pasteurs recommendation that


its blockbuster dengue vaccine,

lbe Philippines has become embroiled in a


finger-pointing public health crisis.

Today, Benigno Aquino lll, the president at the time


that the Philippines implemented a nationwide
pediatrie vaccination campaign with Dengvaxia in
2016, defended his decision to green-light the
program, which has inoculated 830,000 children
sinee April oflast year, acoording to GMA News.

Si l'on caricature (un peu), le message de l'industriel était (ci-dessus) :


la dengue est une maladie dangereuse; ne vous vaccinez surtout pas si vous
ne L'avez pas encore eu. On croit rêver!
C'est évidemment un message difficilement compréhensible (y
compris pour les médecins) et totalement opposé aux messages vac-
cinalistes habituels! Près d'un million d'enfants avaient déjà été vac-
cinés au moment de cette alerte. Cet avertissement - tardif puisque le
phénomène des anticorps facilitateurs était connu depuis des dizaines
d'années - provoqua de forts remous dans la société philippine car les
médecins et les autorités ne savaient plus quoi faire. En effet, Dengvaxia
64 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

nécessite trois injections sur 12 mois environ, et de nombreux enfants


n'avaient pas encore eu les trois doses. Étant donné le phénomène d'im-
munité partielle, que fallait-il faire? Continuer le programme de vacci-
nations ou tout stopper?

Sanofi restricts dengue vaccine but downplays

FIktd Under: Dengue


Stephlnie SoucherIy 1News Repor1et' 1CIORAP News 1Dec01 , 2017

Yesterday Sanofi Pasteur, maker of Dengvaxia, a


promising dengue vaccine, announced it was changing
the labeling
who have had 1

The company said a new analysis shows that, for


makes future
dengue episodes According to a press
release from Sanofi, vaccination should not be
recommended to people who have not been infected
by dengue virus.

Le communiqué de Sanoh Pasteur (ci-dessus) laisse pantois. En


effet, l'industriel reconnaît que la dengue peut être plus sévère chez
les vaccinés, mais le phénomène des anticorps focilitateurs ne serait pas
validé. On comprend également que Sanoh Pasteur dispose peut-être
de plus de données qu'il veut bien le dire. Pour le moment, aucune ré-
action de panique n'a été observée dans les autres pays (notamment en
Amérique latine) où Dengvaxia est déjà sur le marché.
En France, pays très concerné par la dengue p uisqu' un de ses terri-
toires de l'hémisphère sud (l'île de La Réunion) a subi une épidémie de
dengue pendant l'année 2018, le Dengvaxia n'est toujours pas autorisé
(octobre 2018) . Toutefois, il semblerait que les choses puissent évoluer
(ci-dessous) :
Toxicité des substances immunogènes 1 65

Dengue: un vaccin

Après le feu vert du comné d'évaluation de. médicaments humains (CHMP) de rAgenca européenne du
médicamenl (EMA), c'eslau Iour de l'Agence américaine (FDA) de faire un pas en faveur de Dengvaxla de
Sanofi. Bien que l'autorisation de misa sur le marché (AMM) ne soil pas encore actée, cas avis posIlifs
peuvent rassurer le laboratoire face aux déboires connus par son vaccin aux Philippines.

Ces résistances sont surprenantes étant donné l'habituel libéralisme


des autorités sanitaires vis-à-vis des innovations vaccinales. On peut
toutefois s'attendre à quelques modifications des politiques vaccinales
car des concurrents de Sanofi Pasteur arrivent sur le marché du vaccin
contre la dengue avec, selon les industriels concernés (Takeda), plus
d'efficacité clinique et moins de complications (ci-dessous) ; ce qu'il
reste à documenter sérieusement.

tiilllllilllmlimJun;17(6):.'5-625. dol: 10.1016151473-3099(17)30166-4. Epub 2017 Mar 30.

Safety and Immunogenlcity of one versus two doses of • • • •


in Asia and Latin America: interim
results from a phase 2, randomised, placebo-controlled study.
Saez·Lloren. x , Trlcou
'
v2, Yu 0 3, Rlvere L4, Tubai 5', Gerbes p., Bori<owskl A7, Wallaca 0 7.

Une autre pathologie virale pour laquelle nous n'avons pas de vaccin
actuellement (parce qu'ils ont été retirés du marché précipitamment du
fait de graves complications) relève peut-être d'un mécanisme similaire.
Il a en effet été montré au début de ce siècle que l'inactivation
de certains virus - je prends l'exemple du virus respiratoire syncytial
(VRS) - par le formaldéhyde avait pour conséquence une exacerba-
tion des symptômes de la maladie VRS quand elle survient après la
vaccination plutôt que l'inverse, C'est surprenant et rappelle le pro-
blème du vaccin contre la dengue, Selon certains investigateurs, le
formaldéhyde serait resté fixé sur les substances immunogènes injec-
tées avec la seringue vaccinale et aurait des effets inhibiteurs sur le sys-
tème immunitaire. Le formaldéhyde n'est pas libre dans la seringue (et
donc non mesurable) mais il devient actif une fois injecté car libéré.
C'est paradoxal et mal compris, et doit nous inciter à l'humilité: des
traces de formaldéhyde dans une seringue peut cacher des molécules de
66 1Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

formaldéhyde fixées aux antigènes et l'ensemble peut avoir des effets


toxiques inattendus une fois le cocktail injecté.
Depuis ce triste épisode, aucun nouveau vaccin contre le VRS n'a
été commercialisé ; ce qui est étonnant vu la fréquence et parfois la sé-
vérité des infections à VRS. Mais à la lumière de la théorie des anticorps
focilitateurs, il y aurait une hypothèse alternative à celle du formaldé-
hyde. Une primo-infection bénigne (y compris à la suite d' une vac-
cination) pourrait générer la production d'anticorps potentiellement
toxiques (facilitateurs) qui s'exprimeront cliniquement en aggravant la
pathologie lors d'une exposition ultérieure. Ce mécanisme était déjà
proposé en 1994 (ci-dessous) mais fut violemment rejeté.

Clin OiI!gn Lab Immunol. 1994 Nov; 1(6): 870-6n. PMCIO; PMC388388

of respiratory syncytial virus


infection by sera from young infants.
QJ:!QmI.

Est-ce pour ces raisons qu'il n'y a toujours pas de vaccin disponible
contre le VRS alors même que le VRS est la première cause d'hospita-
lisation pour problèmes respiratoires des enfants de moins de 2 ans ?
Un vaccin contre le VRS représentant un marché considérable, nul
doute que son absence soit le résultat de problèmes techniques encore
insurmontables. Je recomm ande la plus grande prudence au cas où
un nouveau vaccin serait proposé. Je renvoie les lecteurs intéressés à
la bibliographie internationale avec, comme point de départ, l'article
suivant:

Immunol Rey. 2011 J an;239(1):14_ . dol: 10.11114.160().()65X.201 0.00972.x.

Biological challenges and technological opportunities for


respiratory syncytial virus vaccine development.
Toxicité des substances immunogènes t 67

1-2. Le BCG
Le vaccin contre la tuberculose, aujourd'hui très discuté (pourtant
autrefois obligatoire), est un autre exemple de toxicité potentielle d' un
vaccin. Cela nécessite un peu d'historique et quelques brefs dévelop-
pements. C'est un sujet difficile que les partisans des programmes de
vaccination maximaliste et obligatoire répugnent à aborder ; on va
comprendre pourquoi.
Généralités et bref historique
Les trois lettres BCG signifient « bilié de Calmette et Guérin» ;
« bilié » parce qu'il y a de la bile quelque part pendant la préparation
(l'atténuation) du bacille vaccinal.
On utilise le bacille tuberculeux bovin (Mycobacterium bovis) vivant
comme bacille vaccinal, l'agent pathogène qui doit stimuler le système
immunitaire sans rendre malade le vacciné. Proche de Mycobacterium
tuberculosis - ou Bacille de Koch d'après le nom de son découvreur - qui
est responsable de la tuberculose humaine, ce bacille bovin vivant a, en
théorie, un pouvoir immunogène suffisamment fort pour être utilisé
comme vaccin humain.
C'est douteux et certains pays (États-Unis) ne l'ont jamais utilisé
de façon systématique. Ce scepticisme vient en partie de l'image dé-
sastreuse qu'il a acquise à la suite d'expérimentations calamiteuses, no-
tamment en Allemagne autour de 1930 - sur 251 enfants vaccinés, 72
en moururent et 131 eurent une tuberculose clinique - que la postérité
a nommé Catastrophe de Lübeck. Ce n'est donc pas un produit de santé
anodin et explique pourquoi j'ai inclus sa description dans ce livre sur
la toxicité des vaccins.
Qu'il s'agisse du vaccin de Lübeck ou d'un autre BCG, on com-
prend que le bacille bovin (Mycobacterium bovis) utilisé dans le BCG
peut provoquer la tuberculose humaine soit sous forme sévère, soit
sous forme très atténuée et immunisante secondaire au vaccin.
68 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Ce point est très important et pourrait expliquer la spectaculaire ré-


gression de la tuberculose observée au xr siècle dans les pays développés.
Ne serait-ce pas les efforts entrepris par les vétérinaires des abattoirs pour
identifier les animaux tuberculeux et rejeter leurs viandes (impropres à la
consommation humaine) qui expliqueraient cette régression?
Les essais du BCG après la catastrophe de Lübeck ne reprendront
qu'après la Deuxième Guerre mondiale, et seulement en Algérie car les
médecins français de la métropole ne voulaient pas en entendre parler
du fait de sa toxicité supposée. Il semblerait que le BCG fut administré
par voie orale et que le groupe témoin ne reçut pas de placebo. C'est
exemplaire des méthodologies douteuses qui caractérisent la carrière
laborieuse du BCG. En terrain colonial ...
Les bacilles atténués utilisés dans divers pays pour fabriquer les
BCG contemporains auraient muté et seraient moins immunogènes
que le BCG initial. I.:efIicacité du BCG est donc très controversée. On
trouvera un historique de la question dans cette référence récente 5 pour
celles et ceux qui veulent aller plus loin.
Bien que le BCG ait été utilisé de façon très variable d'un pays à
l'autre, la régression de la maladie a été parallèle dans tous les pays de
développement économique comparable, laissant penser que l'impact
du BCG sur la régression de la tuberculose a été limité, probablement
non significatif. D'autres facteurs ont été prépondérants, en particulier
dans la seconde moitié du xxe siècle: outre l'identification des viandes
d'animaux tuberculeux déjà mentionnée, la généralisation des procé-
dés de pasteurisation (surtout du lait) et de conservation alimentaire
ont sans doute joué un rôle important. C'est ce constat qui a conduit
(sans le dire) les autorités françaises à suspendre en 2007 l'obligation
vaccinale des enfants scolarisés qui prévalait depuis 1950. Prenait-on en
compte aussi et enfin les effets adverses du BCG? C'est une illustration
du manque de transparence des politiques vaccinales dont la légitimité
scientifique est discutable. Or, je le répète, il n'y a pas de confiance sans
transparence.

5. Adv Exp Med 8io12017; 1019:155-169.


Toxicité des substances immunogènes 1 69

Comme le redoutent les vaccinalistes alarmistes dès que l'on atté-


nue des règles vaccinales (voir mon livre précédent où je discute cette
question), on aurait pu s'attendre à une explosion de la tuberculose
en France après 2007. Comme le graphe ci-dessous l'indique, c'est le
contraire qui se produisit avec une diminution régulière, notamment
des formes pulmonaires.

DEClARATION DES CAS DE TUBERCULOSE , FRANCE , •• ; Sant.


2000.2015 pUbhou>

- 12

10

3 5000

<4000

3000 1

2000 1

1000

t:==I:a Nombre de tIIlltoutn formnl


hhaustlvitl:: ...... TMiXttoutHfonnu) pour 100000
Source ; SpFranc., DO de tuberculOH
nUI pulmon.l,.. (pour 100 000)
TuberculoSH putmon8lres=assoclatlon ou non à d'autres localisations

Il n'y a pas de raison de penser que ces données épidémiologiques


soient biaisées car la tuberculose reste très surveillée et le diagnostic
repose sur des critères solides. Cette suspension d'obligation était donc
une bonne décision. Elle conforte ceux qui disent que la vaccination
n'est pas la meilleure stratégie pour lutter contre la tuberculose ; et aussi
contre d'autres maladies infectieuses.
Dans d'autres sociétés, comme en Inde, on a observé la même chose.
C'est dans ce pays qu'a été conduit sous l'égide de l'OMS le plus grand
essai clinique testant le BCG à l'ère moderne. Ce n'est pas un essai cli-
nique parfait techniquement, mais il mérite d'être analysé puisqu'il est
unique en son gente. n s'est conclu par un échec retentissant.
70 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

On avait bien pris la précaution de vérifier le pouvoir immunogène


(production d'anticorps par les vaccinés) du BCG employé dans cet
essai. Le grand intérêt de cette étude, malgré ses défauts, c'est qu'en
Inde on testait le BCG sur la maladie réelle, et pas sur la production
d'anticorps. Peu de vaccins de l'ère moderne (injectés aux bébés) ont
été testés pour leur efficacité clinique réelle. Je reproduis un résumé de
cet énorme essai clinique dont les résultats ne laissent plus aucun doute
sur le peu d'efficacité du BCG en situation réelle.

iiiii]rt.iillii:imlii137(3l:14 p following p571 .

of trial of :: r.:J.. l·':" .. Il ........ t. t IL' J. 1 for


tuberculosis prevention. 1999.
Tuberculosis Research Centre (lCMRl.

A large scale community-based double blind randomized conlrolled trial was carried out
in Chingleput district of south India to evaluate the protective effect of BCG against
bacillary forms of pulmonary tuberculosis. From among 366,625 individuals registered,
random allocation. Two strains
of BCG were used, the French and Danish, with a high dose (0.1 mg/0.1 ml) and a low
dose (0.01 mg/0.1 ml) in each strain. The entire population was followed up for 15 years
by means of resurveys every 30 months, and selective follow up every 10 months and
continuous passive case finding . There were 560 cases (189, 191 and 180 from the high
dose, low dose and placebo groups respectively) arising over 15 years, among 109,873
persons who were tuberculin negative and had a normal chest X-ray at intake. This
represents a small fraction of the total incidence of 2.6 per 1000 person-years most of
which came from those who were initially tuberculin sitive. The incidence rates in the
three "vaccination" groups were similar confirming
efficacy, seen at the end of 7 1/2 years. and a
low level of overall protection (27%; 95% C.I. -8 to 50%) in children. This lack of
protection cou Id not be explained by methodological flaws, or the influence of prior
sensitisation by non specifie sensitivity, or because most of the cases arose as a result of
exogenous re-infection . show that in this population with high
infection rates and high nonspecific sensitivity,
aduit forms of bacillary pulmonary tuberculosis.

Traduction abrégée de leur conclusion (reproduite ci-dessus) : après un


suivi de quinze ans avec un échantillon de plus de 280 000 sujets, on
n'observe pas de protection clinique significative, notamment chez les
adultes.
En résumé, le BCG représente la quintessence de la problématique
vaccinale contemporaine. Tout y est pour convaincre un médecin de
s'abstenir d'injecter ce vaccin.
Toxicité des substances immunogènes 1 71

Pour essayer d'éclaircir cette question difficile (clarification et trans-


parence sont deux objectifs de mes livres) , revenons sur quelques as-
pects médicaux: qu'est-ce que la tuberculose? Qu'avons-nous appris
récemment ?
La maladie tuberculeuse
Soyons honnêtes, nous ne comprenons pas la tuberculose, notam-
ment la tuberculose moderne provoquée par des bacilles qui ne sont
plus ceux du XIX" siècle. La tuberculose semble avoir toujours existé.
Tacite, le philosophe romain, en parle, et les écrouelles qui guérissaient
après toucher du roi Saint Louis étaient des adénopathies cervicales
fro ides, probablement tuberculeuses. C'est surtout au XIXe siècle que
la tuberculose fit des ravages: environ 40 % des décès enregistrés aux
États-Unis et en Europe sont causés par cette peste blanche de l'époque.
Frédéric Chopin, la Violetta de Verdi et la Mimi de Puccini sont parmi
les plus célèbres victimes.
On distingue une forme pulmonaire (avec transmission par voie aé-
rienne) et des formes disséminées dont le diagnostic est plus difficile. La
tuberculose est une sévère pathologie qui mériterait un vaccin efficace
si nous étions capables d'en produire un. C'est aujourd'hui la première
maladie infectieuse mortelle au monde où elle touche chaque année
des dizaines de millions de personnes. En France, elle tue encore plus
de 500 personnes par an ; c'est-à-dire 500 fois plus que la rougeole qui
fait pourtant la une des médias. Certes, nous avons des médicaments
antituberculeux efficaces, mais de nouvelles populations immunodéfi-
cientes sont à haut risque de développer des tuberculoses résistantes à
ces médicaments. Le BCG est contrindiqué chez ces patients immu-
nodéficients car c'est un vaccin vivant. En plus, nous n'avons pas de
nouvelles molécules antituberculeuses, sauf peut-être la bédaquiline qui
n'a pas encore vraiment fait ses preuves en cette année 2019.
Une question sans réponse: ces nouveaux bacilles multirésistants
sont-ils la conséquence des bricolages pour produire de nouveaux vac-
cins BCG? Payons-nous aujourd'hui notre imprudence d'hier? S'agit-
il d'un effet adverse de la vaccination massive?
72 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

On comprend avec ces questions pourquoi j'ai inclus le problème


du BCG et de la tuberculose dans cette analyse de la toxicité des vac-
cins. li n'est pas question dans cet ouvrage de présenter cette maladie
dans toute son ampleur clinique et historique, mais seulement discuter
brièvement le vaccin supposé prévenir la maladie: le BCG. En théorie,
la tuberculose n'est contagieuse que dans sa forme pulmonaire, via des
crachats. On peut s'en protéger en isolant les cracheurs. La promiscuité
(prison), le diabète, le tabac et une mauvaise alimentation (avec un
système immunitaire peu efficace) sont (outre le HIV) les facteurs de
risque de tuberculose. Les porteurs du bacille (infectés mais ni malades
ni contagieux) peuvent en prenant de l'âge voir leur tuberculose latente
se réactiver. COMS et diverses autorités proposent des traitements de
ces tuberculoses latentes par de longues cures médicamenteuses. C'est un
problème complexe et je n'ai pas d'avis sur cette approche préventive
des complications cliniques et pour limiter la contagiosité. Cela étant
dit, nous sommes aujourd'hui dans certaines zones géographiques - de
plus en plus proches de l'Europe puisque la Grèce est désormais tou-
chée - sous la menace des nouvelles souches de bacilles multirésistants.
S'il n'y avait qu'une seule souche multirésistante (par exemple, celle
de Pékin, déjà célèbre), la menace serait moindre, mais ces nouvelles
souches multirésistantes se multiplient sur la planète, laissant présager
un avenir plutôt sombre. Il serait temps de mobiliser notre dynamique
scientifique pour stopper ces périls majeurs plutôt que s'acharner à fa-
briquer des vaccins inutiles et potentiellement toxiques.
Le BCG traditionnel
Si le BCG est peu ou pas efficace, est-il nuisible? Nuisible en res-
pectant les conditions d'administration préconisées: intradermique
avec une dose proportionnelle à l'âge. Cette notion de strictement in-
tradermique pose évidemment question pour tout médecin qui reçoit
un bébé de 1 mois, qui est généralement l'âge préconisé pour le BCG:
l'intradermique n'est pas facile à cet âge.
Si on se réfère à la notice du fabricant (Sanofi Pasteur) pour le BCG
SSI, les effets adverses sont fréquents. Au moins 1 fois sur 100 (ce qui
Toxicité des substances immunogènes 1 73

peut être 1 fois sur 10), on rapporte de la fièvre et des maux de tête,
une grosse adénopathie dans l'aisselle, et parfois « 1/100) une ulcé-
ration suintante au site d'injection; moins fréquents (1 cas sur 1000
environ) , des ulcérations suintantes assimilables à des abcès ganglion-
naires à distance du point d'injection. Avec la même fréquence, on a
rapporté une dissémination générale, y compris dans les os (infection
osseuse), et enfin quelques cas de syncope, d'épilepsie et de convulsion.
Sachant que les effets adverses des vaccins sont sous-déclarés, ce n'est
pas négligeable.
Vu la douteuse efficacité du BCG, le ratio bénéfice/risque est faible
et peu engageant non seulement pour les médecins mais aussi pour le
business sans s'attirer l'hostilité des familles et de leurs médecins. Cette
évidence n'a pas échappé aux industriels et, depuis 2014 environ, il y a
pénurie de BCG SSI ; ici on propose un vaccin polonais (annoncé en
rupture de stock) et ailleurs un vaccin canadien . Ce n'est pas étonnant
puisque ce vaccin n'a pas d'avenir commercial. En attendant une in-
novation dans l'ingénierie du vaccin antituberculeux (voir paragraphe
suivant), aucun industriel ne montre d'enthousiasme pour le BCG. La
manière dont le ministère va se débrouiller avec cette pénurie est une
autre question. La tuberculose est un vrai problème de santé publique
- par contraste avec d'autres pathologies, comme la rougeole - mais elle
est apparemment négligée; sans doute à cause de l'absence de perspec-
tive commerciale. Les décès par tuberculose en France restent préoccu-
pants (ci-dessous) : 500 fois plus que par la rougeole, qui fait pourtant
la une de l'actualité. Dans ce graphique, on remonte dans le temps en
lisant de gauche à droite.
74 1Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Nombre de personnes décédées de la tuberculose en France

900

800
7J.
700

...
.Il
:li '00
-Il
j 400

'00

200

100

2015 2014 2013 20U 2011 20 10 2009 2008 2007

Vu la gravité de la tuberculose (encore plus de 500 décès par an en


France en 2015), il serait prioritaire de lancer des recherches sur de
nouveaux médicaments antituberculeux et de nouvelles stratégies de
diagnostic et de prévention.
Les nouveaux BCG
Commençons par un BCG qui a fait beaucoup parler en 2018. Il
ne s'agit pas vraiment d'un nouveau BCG mais d'un booster, c'est-à-dire
d'une deuxième injection après l'administration du BCG traditionnel
dans l'espoir que celui-ci sera plus efficace que lorsqu'il est administré
tout seul.

Ce booster (ou amplificateur) de BCG - MVA85A pour les ex-


perts - a été testé chez des bébés sud-africains à la fin des années 2000,
et c'est dix ans plus tard que cet essai fait scandale (ci-dessous), en jan-
vier 2018. Pourquoi?
Toxicité des substances immunogènes 1 75

Investigation raises multiple


questions over ethics of
involving 2800 babies
Major medical journal slams Oxford University team for allegedly burying
unfavourable animal test results ahead of a human clinical trial. Andrew Masterson
reports.

Le TB trial (TB pour tuberculose, et trial pour essai clinique) est


l'essai sud-africain en question, et le Major Medical Journal dont on
parle (ci-dessus) est le British Medical Journal (BM)). Il y a plusieurs
questions d'ordre éthique dans cet essai clinique randomisé en double
aveugle - la seule façon éthique d'évaluer l'efficacité d'un produit de
santé (vaccin ou médicament) - mais il faudrait vingt pages pour en
faire une analyse objective.
Je ne mentionne en conséquence que deux points importants, mais
j'observe que décidément la vaccinologie moderne a bien du mal à pro-
duire quelque chose de satisfaisant.
Le premier point est d'ordre éthique et se trouve dans le titre lui-
même d'un article de 2013 (ci-dessous) où les auteurs indiquent qu'ûs
ont testé l'innocuité et l'efficacité de leur booster de BCG (safety and
efficacy) qu'ils présentent comme un new tuberculosis vaccine (un nou-
veau vaccin contre la tuberculose), ce qui est inexact, comme expliqué
plus haut.
Ce n'est qu'un amplificateur de l'ancien BCG.
76 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Lance!. 2013 Mar 23;381(9871):1 021-8.

of MVA85A, a in
infants previously vaccinated with BCG: a randomised, placebo-
controlled phase 2b trial.
Tamaris MD' , Hatherill M, Landry BS Scriba TJ, Snowden MA, Lockhart S, Shaa JE, McClain JB, Hussey
GD, Hanekom WA, Mahomed H, McShane H; MVA85A 020 Trial Sludy Team.

L'article ayant été publié en 2013 dans le Lancet (concurrent du


BMj), il aura fallu cinq ans pour que le BM] se manifeste. Je recopie un
extrait du paragraphe décrivant la méthodologie de l'essai :
« 1he primary study outcome was safety (incidence ofadverse and seri-
ous adverse events) in all vaccinated participants, but we also assessed if-
ficacy in a protocol-dejined group ofparticipants who received at least one
dose of allocated vaccine. 1he primary ejJicacy endpoint was incident tu-
berculosis incorporating microbiological, radiological, and clinical criteria,
and the secondary ejJicacy endpoint was M tuberculosis infection according
to QuantiFERON TB Co/d In-tubconversione (Cellestis, Australia). »
Chacun peut vérifier que ma transcription est honnête en consul-
tant l'original en anglais (ci-dessous) .

THE LANCET

Methods

ln our double-blind, randomised, placebo-controlled phase 2b trial, we enroHed healthy


Infants (aged 4-6 months) without HIV infection who had previously received BCG vaccination.
We randomly aHocated infants (1:1), according to an independently generated sequence with
block sizes of four, ta receive one intradermal dose of MVA85Aor an equal volume of Candida
skin test antigen as placebo at a clinical facility in a rural region near Cape Town, South Afoca.
We actively followed up Infants every 3 months for up to 37 months. The primary study
outcome was safety (incidence of adverse and serlous adverse events) in ail vacclnated
participants. but we al50 assessed efficacy in a protocol-defined group of participants who
received at least one dose of atlocated vaccine. The primary efficacy endpoint was incident
tuberculosis incorporating microbiological, radiological, and clinicat criteria, and the
secondary efficacy endpoint was 101 tuberculosis infection according 10 QuantiFERON TB Gold
ln-tube conversion (Cellestis, Australia). This trÎal was registered with the South African
National Clinical Trials Regis\er (DOH-27-0109-2654) and with ClinicaITrials.gol/ on July 31,
2009, number NCT00953927
Toxicité des substances immunogènes 1 77

Il est donc dit, en simplifiant, que cet essai a deux principaux objec-
tifs (outcomes en anglais) : l'innocuité et l'efficacité. Laissons de côté le
reste du protocole. Comme je l'ai déjà expliqué, on ne peut pas calculer
un échantillon (nombre d'enfants à tester) pour deux hypothèses pri-
maires totalement différentes comme l'efficacité (ejJicacy) et l'innocuité
(safety) . En l'occurrence, nos amis indiquent clairement (<< The primary
study outcome was safety ») que leur échantillon sert d'abord à évaluer si
ce booster est significativement plus toxique que le placebo. Autrement
dit, c'est en toute connaissance d'une toxicité potentielle du booster
qu'ils ont tiré au sort ces bébés. Ce qui est immoral, évidemment. Les
parents avaient-ils été correctement informés ? Avaient-ils vraiment
mesuré le risque qu'ils faisaient courir à leurs bébés supposés voLontaires
pour participer? Avaient-ils vraiment donné leur accord pour que l'on
vérifie la toxicité du booster chez leurs bébés? Et le Comité d'éthique
d'Afrique du Sud a-t-il vraiment donné son aval ?
Sur la base de la loi Huriet qui régit depuis 1988 la recherche cli-
nique en France, cette étude étiquetée en phase 2b (pour la galerie)
n'aurait pas été autorisée.
Le second point, d'ordre éthique également, est soulevé par le BMj.
Il concerne les résultats totalement négatifs de cet essai sur le plan de
l'efficacité. Certes, les investigateurs se félicitent de l'innocuité de leur
booster sur les 37 mois de suivi. Alors où est donc le problème? Il se
trouve dans les commentaires des investigateurs (ci-dessous) .

Th is absence of efficacy which


for efficacy, U, 13, 1., 15 and evidence of immunogenicity in previous
78 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Selon eux, la légitimité éthique de leur essai reposait sur des études
antérieures qui montraient une réelle efficacité (et une totale innocui-
té) du booster chez l'animal, ainsi que des immunisations significatives
dans des études humaines. Ce que le BM] a déterré, c'est que les études
chez l'animal n'étaient pas aussi positives que prétendues, que certaines
d'entre elles chez des primates étaient négatives et montraient surtout
une toxicité du booster. Ces études auraient dû dissuader d'aller tester
le booster chez des petits enfants africains en bonne santé. Nauséabond.
Pour des lecteurs qui voudraient aller plus loin, je recommande la
lecture de plusieurs éditoriaux; par exemple celui-ci:

Oxford TB vaccine study caUs Into question


; 360 dol: https://dol.org!10.1136/bml.15845(Publl,hed 10January 201 8l
CIte thl, as: BMi 20 18;360:15845

Deborah Cohen. IIssoclate editar. The BMi

Researchers were disappointed when a clinical trial of a new tuberculosls vaccine fa iled to
show beneflt. but should it have gone ahead when animal studies had already ralsed doubts
and what does it mean for future research? Deborah Cohen investigates

Ce que cette triste histoire de booster de BCG nous dit finalement,


c'est que les investigateurs en vaccinologie n'ont pas plus d'éthique,
et encore moins de rigueur scientifique, que ceux qui travaillent avec
les industriels du médicament. Je suis certain que de nombreux scien-
tifiques travaillent bien et finiront par trouver des méthodes efficaces
pour nous protéger de la tuberculose. Mais il faut impérativement faire
attention aux méthodes utilisées et aux résultats présentés par des in-
vestigateurs sponsorisés.
D 'autres équipes, mais avec des petits moyens, essaient par exemple
de nouveaux vaccins très différents du BCG, c'est-à-dire avec des anti-
gènes absents du BCG (ci-contre).
Toxicité des substances immunogènes 1 79

Article OPEN Published: 14 July 2017

Reactogenicity to major tuberculosis


antigens absent in BCG is linked to
improved protection against
Mycobacterium tuberculosis
Nacho Aguilo -, Jesus Gonzalo-Asensio, Samuel Alvarez-Arguedas, Dessislava Marinova, Ana Belen
Gomez, Santiago Uranga, Ralf Spallek, Mahavir Singh, Regine Audran, François Spertlni & Carlos

Martin •

Nature Communications 8, Article number: 16085 (2017) 001: 10.1038/ncomms16085

L'avenir nous dira si ces recherches sont fructueuses.


Que pouvons-nous conclure à propos du BCG?
La vaccination avec le BCG n'était pas une bonne stratégie pour
lutter contre la tuberculose dans nos sociétés. Les BCG traditionnels ne
sont pas attractifs en termes de bénéficelrisque. C'est pour cette raison
que j'ai inclus cette discussion sur le BCG dans ce livre traitant de la
toxicité des vaccins.
Les patients immunodéficients ne doivent pas être vaccinés car les
bacilles vivants du BCG sont dangereux pour eux. À moins de condi-
tions d'existence spécifiques, il n'est pas rationnel de vacciner systé-
matiquement, en particulier des bébés. Il semble qu'il y ait désormais
consensus à ce propos; surtout sans doute parce que l'offre commer-
ciale est inexistante. Les BCG ne pouvant prétendre empêcher la circu-
lation du bacille, il n'y a pas non plus d'argument sociétal - la protec-
tion communautaire - justifiant une politique vaccinale volontariste.
Autrement dit, le BCG n'est pas un vaccin altruiste. Et il n'est donc
plus obligatoire. Cela dit, ne rien faire n'est pas une solution. L'histoire
de la tuberculose nous a appris que nous n'étions pas tous égaux face au
risque tuberculeux. Certains sont protégés et d'autres non. Les protégés
80 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

sont ceux dont le système immunitaire est puissant. Nous devons donc
tout faire pour obtenir et entretenir un système immunitaire protec-
teur. C'est l'objet d'analyses spécifiques à venir.

1-3. Résumé
Cette analyse simplifiée - j'aurais pu citer d'autres exemples - d'une
toxicité possible des substances immunogènes au niveau individuel
nous amène à la conclusion que cette toxicité est réelle et peut prendre
des aspects tragiques, notamment avec les phénomènes de facilitation
démontrés dans l'analyse du vaccin contre la dengue et possiblement
avec les vaccins contre les papillomavirus. Il est malheureusement très
probable que des phénomènes comparables existent avec d'autres pa-
thologies virales et les vaccins correspondants. Il est urgent d'investiguer
ces questions qu'il faudrait clarifier avant d'imposer des programmes de
vaccination obligatoire aux familles et à leurs médecins.

2. Aspects communautaires de la
toxicité des substances immunogènes
En vaccinant un individu, j'espère ne pas lui provoquer des effets
adverses, temporaires ou définitifs. Mais je dois aussi considérer les as-
pects communautaires et sociétaux de cette toxicité. J'en ai déjà parlé
dans mon livre précédent (Introduction générale à la médecine des vac-
cins) mais j'y reviens ici car c'est important à comprendre. C'est un
aspect de la vaccination qui est ignoré (ou négligé par) les autorités
sanitaires nationales et internationales.
Les meilleurs exemples de cette toxicité communautaire sont les
phénomènes de déplacement et de remplacement épidémique. De quoi
s'agit-il?
Le déplacement épidémique se définit comme une modification
des âges de survenue des maladies infectieuses qu'on espère contenir
par la vaccination.
Toxicité des substances immunogènes 1 81

En vaccinant massivement des générations de bébés contre certaines


maladies, on avance et on retarde la survenue de ces maladies vers les
autres générations plus jeunes ou plus âgées. Au lieu de survenir au
moment de la socialisation scolaire, ces maladies surviennent chez des
nourrissons de quelques semaines (autrefois protégés grâce à l'immu-
nité maternelle) qui sont beaucoup plus fragiles que l'enfant scolarisé.
Une coqueluche ou une rougeole du nourrisson peuvent être dange-
reuses. Il faudra reprendre ces questions dans des analyses détaillées des
vaccins contre ces deux maladies.
Elles peuvent aussi survenir chez des adultes et des séniors, égale-
ment fragilisés par une dure existence professionnelle ou sociale, avec
la survenue de complications inattendues et presque inconnues chez
l'enfant à l'école primaire. Une coqueluche ou une rougeole du sénior
peut être dangereuse.
La question à laquelle aucune autorité ne peut répondre est la sui-
vante: avons-nous vraiment gagné, d'un point de vue social et sanitaire
(en laissant de côté les aspects éthiques), en déplaçant les âges de surve-
nue de ces maladies bénignes?
Le remplacement épidémique survient quand, à la suite d' une
vaccination contre un agent pathogène spécifique, cet agent semble
disparaître mais est remplacé par d'autres agents pathogènes, généra-
lement proches de celui visé par le vaccin. Ces remplaçants (résistants
au vaccin) se substituent au premier et la maladie clinique resurgit,
nécessitant de nouvelles versions du vaccin initial. Lexemple typique,
mais pas unique, est celui du vaccin anti-pneumocoque. Parfois, c'est
la mutation surprise d'un agent pathogène utilisé dans un vaccin qui
induit l'apparition d'un nouvel agent pathogène produit de nos tech-
nologies. Un exemple est celui des poliovirus vaccinaux mutés qui se
sont substitués aux virus sauvages dans certaines zones géographiques.
Il faudra reprendre ces questions dans des analyses détaillées des vaccins
contre ces maladies.
Toxicité des substances
ajoutées aux antigènes

1. Généralités
On pourrait penser que ces substances ajoutées non microbiennes
n'ont pas les effets immunitaires des antigènes qui visent eux spécifi-
quement le système immunitaire.
C'est une erreur. Toute substance étrangère à nos organismes sti-
mule le système immunitaire, à condition que notre système immu-
nitaire soit normal (en simplifiant) et qu'il n'ait pas développé une
tolérance spécifique à cette substance étrangère, ce qui n'est pas rare
parmi les substances respirées ou digérées (notamment celles apportées
par les aliments) venant de notre environnement. Avec les vaccins, le
problème est d'un tout autre ordre que la respiration ou l'absorption
digestive car ces substances étrangères sont injectées dans la profondeur
du muscle du vacciné, et la probabilité d'une tolérance inhabituelle est
faible. Les experts vaccinologues le savent et, en ajoutant des substances
étrangères (non microbiennes) dans la seringue vaccinale, ils espèrent
stimuler la réaction immunitaire.
Il y a donc des interactions entre toute substance étrangère injec-
tée via un vaccin et le système immunitaire ; mais elles n'ont pas été
étudiées correctement. Comme ces substances étrangères ne sont ja-
mais injectées à des bébés en l'absence des substances immunogènes
84 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

microbiennes, nous ne savons pratiquement rien de leurs effets sur les


bébés indépendamment des substances microbiennes.
Le système immunitaire est le point central des interactions (locales
et générales) susceptibles de survenir après une vaccination. En fait,
nous nageons dans une grande méconnaissance des phénomènes qui
peuvent survenir localement après une injection vaccinale, et surtout
en réponse aux substances ajoutées non microbiennes. Une certitude:
la fréquence des réactions locales postvaccinales, plus ou moins intenses
et durables, est considérable dans la population normale en bonne san-
té. Il suffit de lire les avis et recommandations fournis par les indus-
triels, tour en sachant qu'ils les minimisent pour ne pas faire peur aux
familles et à leurs médecins. Cela dépend des vaccins bien sûr, mais de
façon générale on observe des réactions locales chez beaucoup plus d'un
enfant sur dix. Cette réaction est-elle, au moins partiellement, due aux
substances ajoutées? Probablement.
Cette réaction est-elle limitée au point local de l'injection?
La réponse est évidemment négative : la fréquence des réactions
générales (fièvre, fatigue, malaise) est aussi considérable, selon les in-
dustriels eux-mêmes. Parfois très intenses (convulsions fébrües) ou du-
rables (fièvre, fatigue), ces réactions générales témoignent de l'ampleur
des interactions biologiques postvaccinales. Elles peuvent survenir en
l'absence de réaction locale. Ces réactions générales sont-elles, au moins
partiellement, dues aux substances ajourées? Probablement.
La distinction entre réactions « locales» et « générales» est très ar-
tificielle. En effet, le système immunitaire est une machine complexe
avec de multiples formes de communication. Si le local réagit, le géné-
ral est mis au courant et enregistre; ce qui est le principe même de la
vaccination, l'obtention d' une mémorisation par le « Quartier Géné-
ral ». Dit autrement, toute réaction postvaccinale « excessive », qu'elle
soit locale ou générale, est une complication postvaccinale lourde de
conséquences à court, moyen ou long terme.
Je résume : banalisées, minimisées, voire négligées par les autori-
tés et les experts vaccinalistes, ces réactions locales et générales, très
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 85

fréquentes - et témoignages d'une réaction immunitaire qui est donc


roujours systémique, même si les signes sont localisés au point d'injec-
tion - laissent penser qu'elles peuvent être suivies de chronicisation et
de pathologies inattendues, différées et à distance, dans nombre de cas.
Ces manifestations différées inattendues peuvent être longtemps silen-
cieuses et rester aux yeux du médecin vaccinateur comme du vacciné
sans lien apparent avec le vaccin injecté. Mais souvent, le vacciné (ou sa
famille) sait que rout a commencé juste après la vaccination.
Qui a pratiqué la médecine sait combien la moindre intervention,
parfois banale, sur un organisme complexe peut avoir des effets pervers
(ou bénéfiques, heureusement), surtout si cet organisme est fragile.
Un nouveau-né ou un bébé de 2 mois est-il un organisme fragile?
Que savons-nous des réactions biologiques (locales, régionales et gé-
nérales) d'un bébé de quelques semaines après une agressive injection
vaccinale? Que savons-nous des effets propres des substances ajoutées
non microbiennes?
Quelles données scientifiques solides ai-je, au moment d'écrire ces
lignes, pour essayer de me rassurer? En consultant les sites interna-
tionaux d'information médicale, l'indigence est surprenante : presque
rien.
Une certitud e routefois : ces réactions locales et générales résultent
d'une stimulation intense du système immunitaire. Mais elles doivent
être attribuées au contenu total de la seringue car il est impossible de
dissocier les effets des antigènes de ceux des substances ajoutées non
microbiennes.
Cela dit, certaines des substances ajoutées sont apparemment ba-
nales (car présentes dans notre environnement en quantités non négli-
geables) et ne devraient pas nous faire peur. C'est probablement une
erreur. En effet, être exposé par voie aérienne (respiration), alimentaire
(digestive) ou cutanée à une substance toxique de façon isolée dans le
temps n'a rien à voir avec une exposition à cette même substance via
une injection dans un tissu - généralement un muscle avec une forte
densité capillaire et sanguine - en association avec un cocktail massif
86 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

d'autres substances biologiquement actives (immunogènes) et poten-


tiellement toxiques.
Prenons l'exemple du formaldéhyde, une substance non micro-
bienne souvent présente dans les seringues vaccinales.
On peut trouver sur certains sites Internet (supposés sérieux) des
façons d'exprimer la problématique (dessin ci-dessous) qui peuvent
sutprendre le plus blasé ou le moins narquois des physiologistes de la
digestion ou du système immunitaire.

FORMALDÉHYDE DANS LES VACCINS:


UN SCANDALE?

FORMALDÉHYDE

Un vaccin contient Une poire contient


moins de 100 J.lg jusqu'à 8 000 J.lg
de formaldéhyde de formaldéhyde

UNE POIRE PEUT EN CONTENIR


NATURELLEMENT 80 FOIS PLUS

Ne pas faire la différence entre une substance présente dans un ali-


ment, quelle que soit la quantité, et une injection (directe dans les tis-
sus) court-circuitant à la fois les processus de digestion et le système
immunitaire intestinal est étonnant, voire ridicule.
De plus, à une époque où les plus performants de nos investiga-
teurs étudient fébrilement les effets biologiques des nanotechnologies
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 87

-l'échelon nano est considérablement inférieur à l'échelon micro (uti-


lisé dans la propagande ci-dessus) - on peut s'étonner d'une telle naÏ-
veté de raisonnement sur les concentrations de contaminants roxiques
auxquelles sont exposés nos bébés. Comme je vais le discuter plus loin
avec l'aluminium vaccinal, c'est peut-être au niveau nanométrique que
s'expriment les effets biologiques de certaines substances vaccinales non
microbiennes.
Sans discuter les chiffres indiqués (vrais ou faux) dans cette risible
propagande provaccinaliste, le raisonnement est irrationnel sur le plan
physiologique : on ne peut pas exclure une forme de toxicité immé-
diate ou retardée du formaldéhyde injecté à ces doses chez certaines
personnes; mais, inversement, on ne peut pas non plus affirmer sur une
base scientifique solide que le formaldéhyde présent dans les vaccins
soit responsable d'effets adverses clairement identifiés. Non pas que des
études aient été négatives, mais plus simplement: il n'y a pas d'études
sérieuses.
Une seule certitude: certaines seringues vaccinales contiennent une
substance très toxique, le formaldéhyde. Aux concentrations utilisées,
avons-nous des études rassurantes sur les possibles effets adverses du
formaldéhyde? Réponse tragiquement négative!
Mais d'abord quelques lignes explicatives additionnelles sur le
formaldéhyde.

2. Le formaldéhyde
Le formaldéhyde est utilisé dans la production des vaccins pour tuer
les virus et les bactéries ou inactiver des protéines toxiques produites par
ces agents pathogènes. Lidée est que, même morts, ou inactivés (pour
les protéines), ces agents ou ces substances pathogènes vont stimuler le
système immunitaire qui les mémorisera et sera ainsi prêt à intervenir
au cas où ils se présenteraient à nouveau vivants ou actifs (protéines
toxiques). Soyons clairs: la présence du formaldéhyde n'est pas souhai-
tée par les industriels. C'est un résidu du procédé de fabrication .
88 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Il est déclaré dans divers documents très officiels que la quantité


résiduelle de formaldéhyde présent dans une seringue ne peut avoir la
moindre toxicité. Elle serait très inférieure à la quantité totale qu'un
organisme humain peut produire via le métabolisme de certains acides
aminés et ensuite éliminer (selon des calculs peu crédibles à mon avis)
ou que notre organisme peut métaboliser (éliminer) en cas d'absorp-
tion par voie digestive ou respiratoire.
Cela ne dit rien évidemment sur les effets d' une injection ponc-
tuelle dans la profondeur d'un muscle en association à d'autres pro-
duits stimulant le système immunitaire ; surtout cela reste muet sur
d'éventuels cas particuliers qui seraient particulièrement sensibles à ce
produit. Quand j'étais étudiant en médecine et que nous allions en
travaux pratiques d'anatomie, certains d'entre nous ne supportaient pas
du tout (ils vomissaient) l'odeur de formaldéhyde qui émanait des ca-
davres (sortis de la piscine de formol) qu'on nous donnait à disséquer;
d'autres n'y voyaient aucun inconvénient. La nature nous a fait ainsi;
nous ne sommes pas tous égaux, le formaldéhyde à très faible dose est
certainement un toxique pour certains mais pas pour les autres; faire
une moyenne des catégories hypersensibles et totalement insensibles
- et des catégories intermédiaires - est inutile, voire stupide, quand on
est médecin et que l'on veut soigner (ou protéger) des individus qui
s'adressent à nous en toute confiance. Connaître une moyenne ne nous
dit rien sur l'individu particulier qui nous demande de l'aide.
Chers amis experts des ministères, nos patients ne sont pas des
moyennes abstraites, mais des individus vivants !
Finalement, certains ont attribué au formaldéhyde - qui serait resté
collé aux substances antigéniques qu'il avait amoindries lors du proces-
sus de fabrication - l'échec des vaccins contre le virus respiratoire syncy-
tial (VRS). J'en ai parlé dans le chapitre précédent. Une fois la seringue
injectée, le formaldéhyde se détacherait des antigènes et délivrerait sa
propre toxicité. C'est un peu théorique à mon avis, mais ce mécanisme
n'est probablement pas réservé au vaccin contre le VRS et devrait faire
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 89

l'objet d'une investigation spécifique commanditée par le ministère ou


la Haute Autorité de Santé. Ne rêvons pas : ils ne le feront pas!
Il faut donc accepter que certains (notamment certains bébés)
fassent des réactions (parfois malignes) au formaldéhyde. Le nier est
absurde. Certes, nous n'en n'avons pas la preuve au sens policier du
terme. Mais l'absence de preuves tient surtout au fait que nous ne les
ayons pas cherchées.
Le formaldéhyde est une saleté. Que les seringues vaccinales n'en
soient pas totalement nettoyées (en fait, j'ignore si des techniques
existent pour le faire) est certainement en rapport avec les coûts de
ce nettoyage qui devrait obligatoirement être suivi d'une vérification
(aussi très dispendieuse) de l'efficacité du vaccin une fois nettoyé. Cette
supposée efficacité est-elle maintenue? Ce sont probablement des coûts
importants que les industriels estiment inutiles. Les plus intelligents des
ingénieurs de l'industrie vaccinale savent que cette contamination des
seringues est inacceptable et préfèrent nous raconter qu'il y a rupture
des stocks des vaccins les p lus contaminés ; et en réalité les retirent du
marché (sans en donner la vraie raison) dans l'anticipation d' un scan-
dale sanitaire qu'ils espèrent éviter.
Malheureusement, il y a encore du formaldéhyde dans les vaccins les
plus modernes. Par exemple, dans l'Infanrix hexa de GSK6, la composi-
tion du vaccin énumère les adjuvants (sels d'aluminium), les nombreux
antigènes, les autres substances, notamment de l'eau pour préparation
injectable, et finalement (supposées négligeables) du formaldéhyde, à
l'état de traces, sans l'ébauche d'une moindre quantification.
Un peu de transparence ne serait pas inutile pour rétablir la
confiance. ]' ai insisté sur le formaldéhyde car c'est un peu le prototype
des substances qu'on souhaiterait voir disparaître des seringues.
Je conclus: le formaldéhyde est une saleté qui n'aurait jamais dû
être injectée à des bébés et encore moins à des pré-termes.
Voyons quelques autres substances suspectes.

6. https://www.mesvaccins.net/web/vaccines/14-infanrix-hexa
90 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

3. Le mercure
Le mercure vaccinal a été une question importante et a fait l'ob-
jet de controverses interminables avec comme d'habitude deux camps
opposés:
1. les inquiets et les prudents, généralement obscurantistes, sectaires
et compLotistes (j'ironise) qui ont demandé l'élimination du mer-
cure des seringues vaccinales;
2. les industriels - et leurs habituels alliés et complices des admi-
nistrations et des académies - qui pendant toute la durée de la
controverse ont affirmé sans désemparer que le mercure vaccinal
était très utile, et aussi non nuisible, sur des bases scientifiques
supposées solides.
Je ne vais pas en 2019 refaire toute l'histoire puisque le premier
camp a finalement gagné aux alentours de l'année 2000 : il n'y a plus
de mercure dans les seringues vaccinales à dose unique. Les protago-
nistes du second camp ont sombré dans le ridicule, mais comme tous
les ridiculisés de l'Histoire de la médecine, ils ne s'en sont pas encore
aperçus ...
En fait, le mercure était surtout utilisé, quelle que soit sa forme
chimique, comme antiseptique dans les flacons multidoses qui, du fait
du mode d'utilisation dans les vaccinations de masse (prélèvements
multiples dans le même flacon), étaient les plus susceptibles d'être
contaminés par des agents infectieux sans rapport avec le vaccin lui-
même. Ces flacons multidoses furent très utilisés aux États-Unis car
c'était le pédiatre vaccinateur (et pas le pharmacien) qui fournissait le
vaccin. Ils achetaient des gros flacons à un prix inférieur à la somme des
vaccins individualisés. C'était un procédé rentable pour les pédiatres,
on l'a compris, et ils ne souhaitaient ni se priver de ce petit bénéfice ni
être accusés d'être des empoisonneurs.
Personne ne conteste la du mercure. TI est devenu un problème
majeur pour les nutritionnistes, par exemple. Pendant longtemps nous
avons recommandé la consommation de poisson en croyant bien faire.
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 91

Hélas, nous savons aujourd'hui que certains poissons des océans sont
contaminés par le mercure. Au point maintenant de déconseiller la
consommation des gros poissons océaniques par les femmes enceintes
et les petits enfants, à cause du mercure qui contamine ces poissons.
Sans refaire l'histoire du mercure vaccinal, on peut toutefois ob-
server qu'il y eût la plus grande confusion - en particulier à propos
des effets possibles du mercure vaccinal sur le risque d'autisme et
d'autres troubles neurologiques - et que nous ne savons toujours pas
aujourd'hui en 20 19 le fin mot de l'affaire, sinon que:
1. toutes les autorités (nationales et internationales) ont demandé
aux industriels d'éliminer le mercure des seringues;
2. les industriels se sont exécutés au début du XXI< siècle sans la
moindre résistance ou excuse;
3. les industriels et les autorités dites compétentes continuent en-
core aujourd'hui d'affirmer que le mercure vaccinal n'a pas posé
de problème de toxicité sans pour autant expliquer pourquoi le
mercure a disparu des seringues.
Je recommande à tout lecteur consciencieux de se reporter au récit
(résumé) de cette controverse et du rôle joué par les diverses autorités;
par exemple sur le site Internet de Forbes7 (un lobbyiste économique
américain pas vraiment hostile à l'industrie) facile à trouver via n'im-
porte quel moteur de recherche. On peut aussi consulter WikipédiaB
qui n'est certes pas la Bible mais qui fait des efforts louables pour véri-
fier les SOutces des auteurs de ses articles. Sans être fiable à 100 %, ce
site l'est davantage que ceux des industriels ou des agences (parfois gou-
vernementales) amies, ou parfois subventionnées par l'industrie ou ses
ami(e)s, fondations et autres associations supposées philanthropiques.
Il n'est pas indifférent de savoir que la personne - le Dr Thomas
Verstraeten, lanceur d'alerte à propos du mercure vaccinal, mais repenti
depuis - qui a eu le plus de données en mains et qui a fait trembler

7. « Is the CDC hiding data about mercury, vaccines, and autism? » - Forbes.
8. https:jjfr.wikipedia.orgjwikijThiomersal
92 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

les murs de l'institution vaccinale aux États-Unis à propos du mercure


est aujourd'hui employé de GSK en Belgique. C'est surprenant. Pour-
quoi s'est-il repenti? A-t-il été inquiété? Menacé? A-t-il été persuadé
(achete) pour que finalement (après avoir dit le contraire) il affirme ne
pas disposer de preuve définitive de la toxicité du mercure vaccinal ?
J'ai assez insisté sur l'idée qu'en matière de toxicité vaccinale, il est ri-
goureusement impossible d'apporter une preuve définitive pour ne pas
revenir sur cet argumentaire désuet de notre malheureux expert belge
en mercure vaccinal.
Commençons par une première évidence : le mercure est
extrêmement toxique, notamment pour les neurones et le cerveau, en
particulier quand ces cellules et organes sont immatures, donc dans
la petire enfance. Je n'ai trouvé aucune contestation à cet égard. Le
problème est un peu comparable à celui du formaldéhyde: la toxicité
est évidente mais n'ayant pas de données solides le démontrant de fa-
çon spécifique dans le contexte vaccinal humain, on fait comme si cette
substance n'était pas toxique ... Si ces données manquent, c'est parce
qu'aucun savant fou ne s'est amusé à injecter du mercure à des humains
pour en voir l'effet. Si certains l'ont fait à des époques barbares, ils ne
s'en vantent pas aujourd'hui.
[application du principe de précaution imposerait une attitude très
différente que celle de fermer les yeux: tant que l'innocuité n'était pas
démontrée, on aurait dû exclure le mercure des seringues. À moins que
des considérations techniques, et donc financières, imposent une aurre
attitude! Nauséabond!
Deuxième évidence: les autorités internationales ne valident pas la
toxicité neurologique du mercure dans sa forme vaccinale mais écrivent
que ... « après considération que l'existence du risque neurologique n'est pas
établie, précisent toutefois que ces études épidémi%giques ne permettent
pas d'écarter un tel risque» ; et l'Afssaps (l'Agence française de sécurité
sanitaire de l'époque) de conclure bravement que le bénéfice de l'uri-
lisation des vaccins contenant du mercure reste très largement supé-
rieur au risque qu'ils pourraient représenter; et cela malgré l'absence de
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 93

données établies. Ladjectif « établies » - et aussi la référence supposée


indépassable à l'épidémiologie - dit beaucoup sur la compétence scien-
tifique de ceux qui en usent.
En d'autres termes, ces autorités reconnaissent, sans bien com-
prendre, que les données scientifiques sont faibles mais, malgré tout,
concluent qu'on peut utiliser le mercure dans les vaccins tout en admet-
tant . .. qu'il vaudrait mieux le faire disparaître des seringues vaccinales!
Une telle confusion pourrait faire rire, mais ce n'est pas drôle. Il
est pourtant aisé de conclure: le mercure est toxique, surtout neuro-
toxique ; il n'y a pas d'étude qui ait permis de l'innocenter dans son
utilisation vaccinale. Non pas que les études conduites aient échoué à
apporter cette preuve, mais simplement parce qu'il n'y a pas eu d'étude
sérieuse.
Je conclus: le mercure est une saleté qui n'aurait jamais dû être
injectée à des bébés et encore moins à des pré-termes.
Je ne donne pas plus de détails concernant une affaire terminée: il
n'y a plus de mercure dans la très grande majorité des seringues. en r
retiens une leçon: les autorités sanitaires et académiques de l'époque
n'étaient pas dignes de confiance et ont ignoré le principe de précau-
tion inscrit pourtant depuis 2005 dans la Constitution française. Je
rappelle que le principe de précaution est, fondamentalement, un prin-
cipe d 'action destiné à faire face à des dommages potentiels en situation
d 'incertitude scientifique. Était-on en situation d'incertitude scienti-
fique ? Ces autorités sanitaires et académiques ont-elles changé ?
Ont-elles, maintenant et enfin, compris comment se construit le
savoir scientifique? Réponses négatives. Hélas!
Mais il y a plus grave: beaucoup d'enfants et beaucoup d'adultes
aujourd'hui ont reçu en leur temps des doses significatives de mer-
cure via les vaccins qui en contenaient. Les vaccins au mercure ne sont
plus là mais les victimes potentielles n'ont pas disparu. Cela pose aux
scientifiques, notamment aux épidémiologistes honnêtes et indépen-
dants, une question majeure: ces générations entières qui se sont vues
94 1Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

injectées du mercure vaccinal peuvent-elles servir de groupe témoin


pour étudier les effets d'autres substances vaccinales (aluminium) ou
d'autres vaccins potentiellement toxiques?
Prenons un exemple concret: j'étudie l'hypothèse que l'aluminium
vaccinal puisse induire un effet adverse. Je compare des sujets ayant
reçu des vaccins contenant de l'aluminium avec des sujets n'en n'ayant
pas reçu et qui me servent de groupe témoin. Dois-je exclure du groupe
témoin tous les sujets ayant été vaccinés avec un vaccin contenant du
mercure? Affirmatif, mon colonel !
Autre exemple : l'aluminium et le mercure étant soupçonné de toxi-
cité neurologique, puis-je étudier la toxicité neurologique d'un vac-
cin comme celui contre la rougeole (également soupçonné de toxicité
neurologique) sans exclure du groupe témoin tous ceux qui ont reçu
un vaccin contenant du mercure ou de l'aluminium? Négatif, mon
colonel !
Il est donc impossible aujourd'hui de constituer un groupe témoin
de taille significative pour étudier la toxicité neurologique de vaccins
variés: ceux contenant de l'aluminium, ceux contenant du mercure et
tous ceux susceptibles de toxicité neurologique. Les commentateurs et
experts qui prétendent qu'il y a des données scientifiques permettant de
rejeter la toxicité neurologique des vaccins ne comprendraient-ils pas
les études épidémiologiques ? Affirmatif, mon colonel !

4. l'aluminium
Si l'affaire du mercure est une histoire ancienne, sauf pour les vic-
times, celle de l'aluminium est contemporaine, très vivante et particu-
lièrement active. Probablement parce que, contrairement au mercure
qui n'avait pas d' utilité réelle dans les seringues uniques, les industriels
n'ont pas d'alternative - techniquement et pour le moment - à l'alu-
minium. Ils sont obligés de s'en servir, ils en sont prisonniers; ce qui
perpétue la controverse.
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 95

Certains disent qu'on pourrait remplacer l'aluminium vaccinal


par du phosphate de calcium. Peut-être, mais dans ce cas il faudrait
tout recommencer à zéro, refaire toutes les études avec cet adjuvant
et obtenir de nouvelles autorisations de mise sur le marché (AMM)
pour chacun des vaccins qui contient aujourd'hui de l'aluminium. Au
minimum, dix ans de travail, avec l'aveu (implicite) que l'aluminium
vaccinal était toxique; et donc immédiatement la reconnaissance que
toutes les plaintes étaient justifiées, que les victimes doivent être recon-
nues et sans doute indemnisées. Pour les industriels, comme pour les
autorités sanitaires, la solution phosphate de calcium est inconcevable;
ils sont obligés de continuer avec l'aluminium ... tant qu'ils n'ont pas
une innovation technologique permettant de s'en passer. Ils ont essayé
de nouveaux adjuvants avec de nouveaux vaccins, par exemple le squa-
lène (dans le Pandemrix, discuté plus bas) mais ce fut un douloureux
échec. D'autres molécules sont en cours d'essai; les apprentis sorciers
de toutes spécialités sont à l'œuvre, des brevets et des retours sur inves-
tissements prodigieux sont en jeu. Par exemple, on espère fabriquer des
immunopotentiateurs (ci-dessous) à partir des concepts de récepteurs
TLR (ou Toll-Like Receptors en anglais scientifique) :

1!!ii!!i!!!!§i2§l!!!!m!!!i in Modern Vaccines

M A. Tomai. J P. Vasllakos

J'expliquerai dans des analyses ultérieures la notion de Toll-Like


Receptors en décrivant le système immunitaire, et en essayant de faire
le plus simple possible. D'autres experts expérimentent d'autres immuno-
stimulants de nature variée (ci-dessous) tout en reconnaissant qu'ils
ne comprennent pas leur mécanisme d'action. Tragique.
96 1Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Immunopotentiators in Modern Vaccines


(Second Edition)

Chapter 14 - The Development of the Adjuvant System AS01:


A Combination of Two and

AM Dldler1aurent 1 A Berger 1 TC . Heineman 2 V Henderickx 1 F Tavares Da Silva 1 J Vekemans 1 G


Voss J_ N Garçon <fi

Ces expériences laborieuses sont plutôt inquiétantes, à mon avis,


surtout si l'on s'avisait d'injecter ces soupes de labos dans les muscles
de bébés de 2 mois. Espérons que les comités d'éthique sauront faire
bonne garde. Pas sûr!
À titre d'exemple de ces dérives industrielles et commerciales, je vais
rapidement décrire les aventures d'un vaccin aujourd'hui abandonné,
le Pandemrix.
Ce vaccin est présenté de la façon suivante par le site vaccinaliste
proche des autorités sanitaires Mes Vaccins. net (ci-dessous).

1 Mon carnet de vaccination électronique


Pour être mieux vaccine. sans defaut ni exces

Il s'agit d' un vaccin inactivé (le virus appelé HINI qu'il contient
est détruit) mais nécessite, selon l'industriel et les experts, un adjuvant
pour être actif, c'est-à-dire susciter la production d'anticorps suppo-
sés protecteurs par les vaccinés. L'adjuvant du Pandemrix est l'AS03
(ci-dessous).
Toxicité des substances ajoutées aux an t igènes 1 97

PANDEMRIX

Ce vacclnE us
Description
sur oeuf. fragmenté. Inactivé. avec adjuvant)

Classe
lnarle
- Protéique

Ce n'est pas la seule substance non microbienne ajoutée et suspecte


dans cette seringue : outre le mercure (thiomersal) et le polysorbate 80
dont je vais reparler dans un autre paragraphe, on note donc la pré-
sence de squalène (une sorte de lipide endogène appartenant à la voie
métabolique du cholestérol) en quantités non négligeables (ci-dessous
une reproduction de la description du vaccin sur le site Mes Vaccins. net).
98 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Ce vaccin est conforme aux recommandations de l'OMS et à la décision de l'Union


Européenne en cas de pandémie.

• DL-alpha-tocophérol (11 ,86 milligrammes)

La suspension et l'émulsion une fo is mélangés forment un vaccin multidose en flacon .

3. excipients

3.1. Flacon de suspension

• Octoxinoll0

• Chlorure de sodium (NaCI)


• Phosphate disodique anhydre (Na2HP04)
• Phosphate monopotassique (KH2P04)
• Chlorure de potassium (KCQ
• Chlorure de magnésium (MgCI2)
• Eau pour préparations injectables

Il n'y a pas d'aluminium dans cette seringue car les industriels


cherchent désespérément un adjuvant qui pourrait se substituer à ce
toxique. LAS03 aurait pu être un substitut à l'aluminium mais l'affaire
du Pandemrix semble avoir porté un coup très dur à ce produit. Que
s'est-il passé?
Lors de la menaçante pandémie HINI de 2009, les autorités sani-
taires nationales et internationales affolées et (selon certains) incom-
pétentes, ont encouragé des campagnes de vaccination massive avec le
Pandemrix. Malgré l'existence d'alternatifs à ce vaccin de la firme GSK,
par exemple le Celvapan de Baxter - qui ne contient pas d'adjuvant,
au moins officiellement, mais une double dose de l'antigène viral par
rapport au Pandemrix - c'est le vaccin de GSK qui eût la préférence des
autorités suédoises, allemandes et autres. Sauf que des petits curieux
découvrirent que les politiciens et fonctionnaires allemands étaient
eux vaccinés avec le Celvapan de Baxter car des alertes confidentielles
avaient été émises concernant une possible neurotoxicité du Pandemrix.
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 99

Pas fous les politiciens et leurs employés ! Cette déplorable histoire


est bien racontée dans un article du BM] du 20 septembre 2018
(ci-dessous) .

em accine: why was the public not told ofc:::.:.l.==..,...="'<"=


IJ6JŒIDl;362 doi: httpsJ/doi.org/10.1136/bmj.k3948 (Published
Cite this as: BM} 2018;362:k3948

Eight years after the pandemie influenza outbreak, a lawsuit alleging that
GlaxoSmithKline's Pandemrix vaccine Sïi;BlnïmiBjghas unearthed internai
reports suggesting problems with the vaeeine's safety. Peter Doshl asks what this
means for the

Traduction rapide et simplifiée: GSK et les autorités sanitaires n'ont


pas prévenu les médecins et les familles. Information additionnelle: il
aura fallu plus de neuf années de dispute juridique pour que des don-
nées de toxicité connues depuis 2003 soient déterrées et portées à notre
connaissance.
Le principal effet adverse de ce Pandemrix, que ce soit dû au vaccin
dans sa totalité ou à son adjuvant l'AS03, était la neurotoxicité sous
forme principale de troubles du sommeil variés - en particulier des nar-
colepsies chez les enfants et les adolescents - démontrant (car personne
ne conteste) que ces vaccins contre des virus grippaux sont loin d'être
anodins. En effet, rien n'exclut que le Celvapan , s' il avait été injecté aus-
si souvent que le Pandemrix (notamment à des jeunes sujets) n'aurait
pas provoqué les mêmes complications neurologiques. La fréquence de
la narcolepsie est faible en l'absence de vaccination, mais selon une
étude norvégienne, la vaccination anti-H1Nl en augmente le risque
dix-sept fois (ci-dessous), ce qui finit par faire beaucoup.

2I01T.t!I!!: 35(15):1679-1665. doi: 10.10161j.vaccine.2017.02.053. Epub 2017 Mar 13.

Trogstad L 1, Bakken IJ2, Gunnes N 3, Ghaderi S4, Stoltenberg C 5, Magnus p6, Hâberg SE 7.
100 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

En admettant que la narcolepsie postvaccinale ne constitue pas un


problème majeur pour les autorités et gouvernants du fait de sa relative
faible fréquence, cet effet adverse neurologique indiscutable clinique-
ment doit nous alerter: certains vaccins sont neurotoxiques ; et nous
jouons avec le feu car d'autres pathologies différées (et apparemment
sans lien avec le vaccin) pourraient apparaître aux yeux d'investigateurs
attentifs. Le mécanisme de cette narcolepsie postvaccinale a été étudié
par un consortium d'investigateurs européens (ci-dessous).
Bien qu'ils admettent que le processus soit probablement multifac-
toriel - avec notamment une prédisposition génétique9 - ils concluent
que la narcolepsie est une pathologie auto-immune (ce qui n'était pas
inconnu) et qu'elle survient après un vaccin antigrippal en associa-
tion avec la production d'anticorps dirigés contre des molécules (des
gangliosides, pour être précis) des cellules cérébrales.

doi : 10.1016fj.jaut.2015.07.006. Epub 2015 Ju127.

Ces gangliosides cérébraux ont des structures proches des ganglio-


sides des virus, et ainsi notre système immunitaire, croyant lutter contre
le virus, s'attaque aux cellules de l'organisme qu'il veut protéger. Les
maladies auto-immunes sont des erreurs du système immunitaire. J'y
reviendrai dans un prochain travail sur le système immunitaire.
Si j'ai pris un peu de temps avec cette affaire du Pandemrix (nous
suivrons attentivement les suites judiciaires si les autorités ne par-
viennent pas à l'étouffer), c'est qu'elle nous apporte des informations
de la plus haute importance pour comprendre la problématique des
effets adverses postvaccinaux :

9. Groupe tissulaire: HLA-DQB1 *0602.


Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 101

1. Nous avons démonstration non équivoque de la neurotoxicité


d'un vaccin (en l'occurrence, antigrippal).
2. Le mécanisme auto-immunitaire est probable, ce qui engage la
responsabilité des antigènes viraux spécifiques à tropisme neuro-
logique présents dans le vaccin.
3. Le rôle des adjuvants (immunogènes non spécifiques) est pro-
bable puisque tous les vaccins antigrippaux comparables (conte-
nant les mêmes antigènes) n'ont pas eu le même niveau de neu-
rotoxicité, apparemment.
4. Les industriels du vaccin font tout pour cacher les complications
de leurs vaccins.
5. Les autorités sanitaires, nationales et internationales, sont com-
plices de ces manœuvres d'enterrement des complications post-
vaccinales et ne font rien pour informer, et donc rassurer, les
familles et leurs médecins.
À la lumière de ce que le Pandemrix nous a appris, revenons
à l'aluminium.
Il y a de l'aluminium dans beaucoup des seringues vaccinales au-
jourd'hui. Il en sera encore ainsi demain car on ne refera pas de nou-
velles études de chacun des vaccins contenant de l'aluminium en le
remplaçant par d'autres adjuvants. Vous n'aimez pas l'aluminium vacci-
nal ? Désolé, il faut vous y habituer et tout sera fait pour que les alertes
soient étouffées.
Laluminium est utilisé dans les vaccins sous forme d'hydroxyde
d'aluminium ou de phosphate d'aluminium. Je ne vais pas donner la
formule chimique (elle se trouve facilement via Internet) ni expliquer
les propriétés physiques de chacune des formes vaccinales justifiant
leur utilisation dans certains vaccins et pas dans d'autres, c'est-à-dire
avec certains antigènes et pas avec d'autres. Il faut que le sel d'alumi-
nium et l'antigène s'accordent pour que ce dernier s'adsorbe au mieux
(se colle, en simplifiant) sur les particules d'aluminium. Cela devient
compliqué quand on veut mettre 6 à 10 antigènes vaccinaux dans la
102 1 Analyse scien t ifique de la toxicité des vaccins

même seringue car tous ces antigènes n'ont pas les mêmes propriétés
physicochimiques. La finalité étant que chaque antigène injecté induise
la production d' une quantité significative d'anticorps spécifiques (c'est"
l'immunogénicité vaccinale), on va bricoler les concentrations respec-
tives de sels d'aluminium et d'antigènes de façon à assurer une supposée
efficacité vaccinale. J'ai écrit supposée car la majorité des maladies visées
par ces vaccins ayant disparu ou presque, l'efficacité clinique ' O de ces
vaccins est loin d'être assurée. On peut avoir beaucoup d'anticorps et
tomber malade, c'est un grand classique avec le tétanos par exemple,
j'en parle dans des analyses à venir.
En simplifiant, il y a de l'aluminium dans les vaccins qui ne
contiennent pas d'agents pathogènes vivants. On utilise plutôt de l'hy-
droxyde d'aluminium avec les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la
coqueluche, la polio et les hépatites, et plutôt du phosphate d'alumi-
nium dans les vaccins contre les méningocoques et les pneumocoques;
on peut toutefois noter des variations d'un industriel à l'autre.
Une information importante que peu de médecins connaissent: il
ne faut jamais stocker un vaccin contenant de l'aluminium à zéro degré
Celsius (ou à ces environs et encore moins plus bas) car ces basses tem-
pératures dégradent la liaison entre l'alu et l'antigène, rendant le vaccin
inefficace et probablement toxique, selon certains experts (ci-dessous).
I.:exposition à la chaleur serait aussi dommageable; je ne me prononce
pas. Les lecteurs curieux trouveront une abondante littérature en dé-
marrant avec la référence ci-dessous qui est assez récente et bien écrite,
à mon avis:

prz 1 2016: " ... 87 ...

vaccines--a review of the current state of

[Article in English, Polish]


Golos A 1, Lutynska A 1.

10. C'est-à-dire l'effet sur le risque réel de développer la maladie et pas seulement sur les
taux d'anticorps produits.
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 103

À quoi sert l'aluminium dans les vaccins? Réponse: il augmente


l' efficacité des antigènes en termes de production d'anticorps
réactionnels.
Comment? Par quel(s) mécanisme(s) biologique(s) ?
Réponse classique, mais controversée: en retardant la destruction
des antigènes par les cellules immunitaires du vacciné et donc en al-
longeant la durée de l'exposition des cellules capables de reconnaitre
et mémoriser les antigènes adsorbés sur l'alu. L'alu vaccinal serait donc
une sorte de retardateur, offrant davantage de temps au système immu-
nitaire pour « digérer» la présence des antigènes et s'organiser, notanl-
ment mémoriser la structure biologique de l'antigène.
Pour rentrer plus en détail de ces mécanismes biologiques, il faudrait
que je décrive le système immunitaire. Je le ferai dans d'autres ana-
lyses à venir. En simplifiant, on peur dire que les experts vaccinalistes
distinguent la réponse immunitaire sous deux formes principales: les
systèmes Th1 et Th2. Les conventionnels (référence citée ci-dessus) ont
l'habitude de dire que l'alu stimule plutôt le système Th2. Mais une
recherche plus exhaustive conduit inéluctablement au scepticisme. Je
recommande aux lecteurs experts de consulter un graphique racontant
l'histoire de l'aluminium vaccinal 11. Toute l'immunologie depuis 1910
environ jusqu'à 2008 au moins (le graphique est publié dans un article
de 2009) y passe et cela nous laisse encore plus dubitatifs. Ce n'est
qu'une illustration, certes, mais elle montre à quel point la question de
l'aluminium vaccinal a été au cœur de la controverse vaccinale.
Une autre illustration presque comique de cerre complexité - et de
mon scepticisme vis-à-vis des experts de l'alu vaccinal - est représen-
tée dans le graphique (ci-dessous) sous une forme assez opaque. Les
aureurs comparent les effets d'hydroxyde d'aluminium [à gauche :
Al(OH)3] avec ceux d'un vaccin (à droite: OTaP) contenant des anti-
gènes (des toxoides diphtérique, tétanique et ceux de la coqueluche).
Ce graphique est intéressant car il est extrait d'un article récent (2 mai
2018) dans une revue accessible (PlosOne) librement sur Internet.

Il. Payant: www.nature.comjarticlesjnri251O?foxtrotcaliback=true


104 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Vaccine antigens modulate the innate response of monocytes


to H
Sletske Koollman . Jolanda Brummelman . Céole A C M ven Eis. Fabto Manno. Alben J R Elly van Rlet, Bernard Metz,
Gideon F A. Karsten, Jetoen L A Pennlngs. Hugo 0 Memng

Publlshed May 29, 2018 • https:lldoiorgll0 13711)oomal pone.0197885

Ces chercheurs apparemment sérieux concluent que les antigènes


microbiens ont tendance à inhiber l'effet immunostimulant de l'alu-
minium dans ce modèle expérimental. Certes, ces expériences ont été
conduites sur des cellules et non des organismes entiers, ce qui minimise
la portée des résultats. Malheureusement, d'autres études, conduites
chez des humains cette fois-ci, corroborent cette mauvaise impression.
Une étude récente a essayé de synthétiser ces informations (ci-dessous).
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 105

Article OPEN

U 1 U as an adjuvant
for pre-pandemie ............ ___
a meta -analysis
Yu-Ju Li n, Yun-Jui Shih, Chang-Hsun Chen & Chi-Tai Fang

8, Article number: 11460 (2018)

C'est une étude compliquée. Je vais la résumer et la simplifier. Au-


cun investigateur ne souhaitant démontrer que l'alu vaccinal est inutile,
il y a très peu d'études analysant spécifiquement l'inAuence de l'alu
dans la réponse vaccinale. Mais il y en a quelques-unes, notamment les
études récentes testant de nouveaux vaccins contre les virus grippaux
qui pourraient provoquer des catastrophes sanitaires, parmi ceux-là, le
virus grippal H5H7. Ces investigateurs de Taiwan ont donc rassemblé
toutes les données accessibles sur les vaccins anti-H5Nl (virus proche
du H5H7) contenant ou pas de l'alu (22 petites études et environ
2 500 participants). Ils ont analysé l'inAuence de l'alu sur la réponse
immunitaire (dosage d'anticorps) et la toxicité locale de l'injection. Les
résultats sont assez clairs: avec ce type d'antigène grippal, l'alu vaccinal
diminue la réponse immunitaire et augmente la toxicité locale. Très
mauvaise nouvelle.
La leçon à tirer semble évidente, et les industriels impliqués le
savent: il va falloir trouver un autre adjuvant que l'alu pour les vaccins
anti-H5H7 et d'autres vaccins antigrippaux. Je vais revenir plus loin à
cette étude importante qui montre un effet adverse inattendu de l'alu
vaccinal, au moins dans les vaccins antigrippaux.
Concernant les études analysées ci-dessus, je conseille donc aux lec-
teurs non experts de ne pas aller plus loin qu'un regard interrogateur.
106 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Quant aux lecteurs ayant quelque expertise, ils partageront sans doute
avec moi l'impress ion que norre compréhension biologique de l'alu-
minium vaccinal est limitée. Il faut être humble. Dans ce contexte,
on peut s'étonner que certains - par exemple les experts du Haut
Conseil de Santé publique dans leur rapport « Aluminium et vaccins »
de 2013 - puissent légitimer en un paragraphe obscur (non reproduit
ci-dessous) l'utilisation obligatoire de l'aluminium dans les vaccins
pour les bébés.

accueil avis et rapports Aluminium et vaccins

lumlnlum et "KcI
DepuiS plus de dix ans, la France fait l'objet de débats relatifs à la sécurité de J'aluminium utilisé comme adjuvant dans la
plupart des vaccins dans tous les pays du monde et ce depuis plus de soixante ans.
Le Haut Conseil de la santé publique. à la demande de la Direction générale de la santé. a réalisé une revue critique de la
littérature sur "aluminium dans les vaccins et une analyse bénéfices/risques de "aluminium comme adjuvant dans les
vacdns.
De plus, dans ce rapport" figurent également des données actualisées de pha rmacovigilance, les mécanismes d'action
des adjuvants, les alternatives aux adjuvants à base de sels d'aluminium, ainsi que des données toxicologiques sur
l'aluminium.

au regard de leur balance bénéfices/risques.. Il recommande la poursuite des


vaccinations conformement au calendrier vaccinaI en vigueur et met en garde contre les conséquences, en matière de
réapparition résu ltant d'une remise en
cause des vacdns contenant de l'aluminium en l'absence de justification scientifique,
Par ailleurs, le HCSP encourage la poursuite des recherches visant à évaluer la sécurité des adjuvants disponibles et en
développement.

Les analyses de ce comicé sont consultables via Internet l2 •


On peut mettre ce rapport de côté (sauf à entreprendre une analyse
historique des déboires des autorités sanitaires) , il n'est d'aucune utilité
pour un scientifique sérieux; et encore moins pour les familles et leurs
médecins.
Revenons à la toxicité de l'alu. Faute de compréhension biologique
ou physiologique, c'est sans doute l'épidémiologie qui peut nous aider

12. https:/ / www.hcsp.fr/ Explore.cgi/ hcspr20 130711_a1u min i u metvacci ns. pdf
Toxicité des substances ajoutées aux antigénes 1 107

:\ avancer. Mais l'épidémiologie fait appel à d'autres concepts et façons


de voir.
Le rôle de l'aluminium dans la toxicité vaccinale est difficile à ana-
lyser par un épidémiologiste, pourquoi? Parce que l'aluminium est une
partie (indispensable) d'un complexe cocktail de substances immuno-
gè nes présentes dans les seringues vaccinales, et l'épidémiologiste ne
peut pas les séparer vraiment par ses techniques d'analyse. En cas d'ef-
fet adverse reconnu, il nous est impossible de faire la part de chacune
des substances du cocktail par nos analyses statistiques. Dit autrement,
la toxicité spécifique de l'aluminium vaccinal injecté à un bébé de
quelques semaines nous est inconnue.
Toutes sortes d'académies et institutions nationales et internatio-
nales supposées indépendantes (ci-dessus) disent qu'il n'y a pas d'évi-
dence ferme que l'alu vaccinal est toxique, mais j'ai déjà expliqué que
ces proclamations témoignent d'une incompréhension tragique du
problème.
Les experts indépendants commencent à seneusement s'agiter
(ci-dessous) mais il est difficile de les entendre car une sorte de censure
intervient dès que des scientifiques s'avisent de remerrre en question
l'innocuité des vaccins en général et de certaines substances vaccinales
co mme l'alu en particulier.
Le rôle des médias est, à ce propos, pénible: tout est fait pour que
des informations crédibles n'atteignent pas les médecins et les familles.
Cet article (ci-dessous) demande simplement que l'on reconsidère l'in-
nocuité des doses d'alu présentes dans les vaccins pour bébé. Même des
appels aussi simples à la prudence ne sont pas entendus.
108 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Journal of Trace Elements in Medicine and


Biology
Volume 48, July 2018 , Pages 6 7-73

Toxicology

of al uminu m
James Lyons-Weiler a:;" Ill , Robert Ricketson bill

a Institute for Pure and Apphed Knowledge, 2912 Kilcalfn Lana, Alhson, PA 15101 , United
States
b Hale O'mana'o Research. 19 West Edwards Street. Edmond, OK 73003. United States

Received 19 February 20 17, Revlsed 31 Oecember 2017, Accepted 26 February 2018, Availabla
online 8 March 201 8.

Cette possible toxicité de l'alu est évidemment une question que l'in-
dustrie ne peut laisser s'échapper entre les mains peu habiles des experts
académiques et ministériels, C'est vrai en France, mais aussi au niveau
international où l'expertise dite officielle (les agences sanitaires) s'avère
calamiteuse, Par exemple, l'Agence européenne du médicament (ou
EMA, pour European MedicalAgency) a dû faire face à une plainte dépo-
sée par un consortium de scientmques réputés - quoique généralement
très modérés, d'où l'impact de leur plainte dans les médias - à propos de
la façon dont les effets nocifs de vaccins contenant de l'aluminium ont
été considérés par les fonctionnaires européens, Si vous aviez des doutes
concernant les autorités sanitaires et leur façon de procéder, vos doutes ne
sont plus de mise, CEMA - qui a, selon les règlementations européennes,
une sorte d'autorité sur toutes les agences nationales européennes - se
moque de nous, et ne s'en cache pas, Le consortium de scientifiques plai-
gnants, c'est le réseau Cochrane, dont les membres n'ont pas l'habitude
de s'effaroucher à la moindre dysfonction administrative! Que disent-
ils ? Ces spécialistes de l'épidémiologie, autrement plus qualifiés que les
fonctionnaires de l'EMA, accusent l'agence de ne pas faire correctement
son travail de vigilance vis-à-vis des vaccins contre les papillomavirus
dont j'ai déjà parlé à propos des cancers du col de l'utérus,
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 109

Les vaccins anti-papillomavirus contiennent de l'alu en quantités non


négligeables. Si j'écris non négligeables, ce n'est pas en me référant à la quan-
tité injectée, mais parce que les experts de l'industrie eux-mêmes consi-
dèrent que ces quantités-là sont indispensables pour assurer la capacité
immunisante du vaccin, c'est-à-dire une activité biologique significative.
Autrement dit, tout autre raisonnement sur la toxicité potentielle de
cet aluminium vaccinal en fonction de la dose chez des personnes sensibles
s'arrête là: aux doses présentes dans les seringues vaccinales, il est actif... et
donc potentiellement toxique chez certains. Ci-dessous une brève liste de
références rapportant les effets toxiques de ce vaccin anti-papillomavirus
et que l'EMA a simplement rejetées ou curieusement oubliées.

References
1. Brinth L, Theibel AC, Pors K, Mehlsen J (2015)
to the quadrivalent human papilloma vaccine. Dan Med J 62(4):
A5064.

2. Brinth LS, Pors K, Theibel AC, Mehlsen J (2015) Orthostatic


intolerance as suspected
adverse effects of vaccination against human papilloma virus.
Vaccine 33(22): 2602-2605.

3. Blitshteyn S (2014) following human


papillomavirus vaccination. Eur J NeuroI21(1) : 135-139.

4. Blitshteyn S (2010) Postural tachycardia syndrome after vaccination


with Gardasil. Eur J NeuroI17(7): e52.

S. Martinez-Lavin M (2014) in 2 girls after


human papillomavirus vaccination. J Clin Rheumatol 20(7): 392-
393.

6. Kinoshita T, Abe RT, Hineno A, Tsunekawa K, Nakane S, et a l. (2014)


Peripheral in adolescent Japanese
girls following immunization with the human papillomavirus
vaccine. Intern Med 53(19) : 2185-2200.

7. Nishioka K (2014) Clinicai features and preliminary diagnostic


criteria of human papillomavirus vaccination associated with
Internationa l Journal of
Rheumatic Diseases 17(Suppl 2): 6-29.
110 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

De tels procédés ont mis en fureur les experts de la Cochrane, qui a


porté plainte. Et les industriels ne sont évidemment pas satisfaits non
plus car toute controverse peut nuire au business. Le doute est l'ennemi
du commerce; on n'achète pas quand on doute de la qualité d' une mar-
chandise. I.:agence a répondu à cette plainte en affirmant que « toutes Les
procédures habituelles avaient été respectées». Les curieux qui apprécient
le jargon du fonctionnaire - qui (dit poliment) se paie votre tête - trou-
veront de quoi se distraire dans le texte original l3
On peut croire cette agence car le problème est justement que les
procédures règlementaires actuelles ne sont pas efficaces pour assurer la
sécurité des vaccinés. Elles servent à protéger le business des vaccins. Je
ne prétends pas que la Cochrane détient des données que l'EMA aurait
cachées, ni même que les uns ont raison ou que les autres ont tort d' un
point de vue règlementaire. Je constate que les procédures d'évaluation
des effets adverses des vaccins sont obscures et que les meilleurs ex-
perts (pourtant très modérés) sont mécontents. D 'autres disputes entre
l'EMA et des scientifiques réputés ont fait l'actualité; par exemple à
propos du tamiflu (un médicament antiviral) avec nos collègues Tom
Jefferson and Peter Doshi en première ligne de la contestation. Ces
disputes répétées concernant les effets adverses des vaccins (et des mé-
dicaments) ont une origine commune: la faiblesse des données scien-
tifiques. Je ne reviens pas sur les multiples raisons de cette faiblesse,
mais elle est aggravée par un autre facteur. Selon les règlementations
européennes (respectées par l'EMA), rien ne doit entraver le business
des produits de santé. Dit autrement, le business passe avant la sécu-
rité et avant la science. C'est ainsi en Europe, et aussi aux États-Unis,
et il faut faire avec.
Comme le mercure, l'aluminium n'a aucune utilité pour notre
physiologie, contrairement à d'autres éléments métalliques (le fer ou
le cobalt, par exemple) qui peuvent servir de cofacteurs dans des molé-
cules ou systèmes enzymatiques complexes. I.:aluminium est donc une
substance qui nous est étrangère et donc immanquablement toxique

13. http://www.e ma.europa.eu/docs/en_GB/docu ment_Ii brary/Other/2016/07 /


WC500210543.pdf
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 111

à partir de certaines doses rapportées à notre poids corporel, doses


toxiques dépendantes de la variabilité individuelle. Si cette substance
nous est étrangère, elle stimule notre système immunitaire et c'est cette
propriété qui est exploitée par l'industrie des vaccins avec deux avan-
tages considérables qui expliquent l'absence de dialogue constructif à
propos de l'aluminium:
1. on peut diminuer la quantité d'antigènes microbiens potentiel-
lement toxiques - c'est la toxicité due aux antigènes discutée
dans le chapitre précédent - dans la seringue et en théorie, avec
moins d'antigènes, le vaccin provoque moins d'effets adverses;
2. on réduit les coûts de production car l'aluminium ne coûte rien
par rapport aux antigènes.
Je résume: l'aluminium est aujourd'hui indispensable à l'industrie
des vaccins. Ce n'est pas négociable, il n'y a pas d'alternative!

Aparté sur l'aluminium alimentaire


Si on veut clarifier un peu la question de la toxicité de l'alumi-
nium, il faut faire la différence entre l'aluminium alimentaire et celui
qui est injecté. Il est admis que nous absorbons très peu de l'aluminium
alimentaire via nos intestins et que le peu qui est absorbé est en grande
partie rejeté dans les urines par les reins; à condition que les intestins
et les reins fonctionnent parfaitement. En 2008 (il était temps), les
agences officielles de sécurité alimentaire (États-Unis) ont toutefois an-
noncé qu'il fallait être prudent et ont décidé d'une dose maximale tolé-
rée de 1 mg par semaine par kilo de poids corporel par voie alimentaire
(orale). Pourquoi?
Parce que l'aluminium, y compris par voie orale, est toxique.
Comment le sait-on? Si vous tapez « aluminium toxicity » sur votre mo-
teur de recherche et rejoignez un site d'informations scientifiques, vous
obtenez des milliers de références concernant la toxicité de l'aluminium
pour les plantes, les poissons (et d'autres animaux terrestres) et les hu-
mains. Nous avons régulièrement dans les médias des informations
112 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

concernant la toxicité des déodorants et anti-transpirants (absorption par


voie transcutanée) contenant de l'aluminium, par exemple sur le risque
de cancer du sein, avec un consensus général pour en règlementer l'usage.
Les vétérinaires ont obtenu pour les animaux de compagnie des vac-
cins sans aluminium. Serait-on plus précautionneux pour nos amis les
bêtes que pour nos bébés?
On discute très sérieusement du rôle de l'aluminium dans la fragili-
té osseuse, dans l'Alzheimer et, de façon générale comme neurotoxique.
Peu de fermes conclusions chez les humains, à mon avis, sauf dans
quelques circonstances précises; par exemple, quand l'aluminium fut
malencontreusement perfusé à des patients insuffisants rénaux lors des
dialyses. On a décrit une encéphalopathie des dialysés qui était due à
l'aluminium, personne ne le conteste et cette terrible expérience certifie
sa neurotoxicité sans l'ombre d'une ambiguïté. Beaucoup des vaccina-
listes l'ont oublié - c'est historique, il n'y a plus d'aluminium dans les
bains de dialyse et l'encéphalopathie des dialysés a disparu - mais il
est impératif de garder à l'esprit que l'administration d'aluminium, par
voie alimentaire, cutanée et parentérale, est dangereuse. Comme je l'ai
déjà dit, la question de la dose est secondaire car il y a une extraordinaire
variabilité de la physiologie humaine qui concerne aussi bien l'absorp-
tion digestive et l'élimination rénale que la sensibiüté de notre système
nerveux: la même dose est inoffensive chez l'un et toxique chez l'autre.
C'est la base de la physiologie humaine, le concept de terrain cher à
Claude Bernard.
Pour illustrer encore cette question de la toxicité de l'aluminium,
de la banalité de l'exposition des humains à l'aluminium, quelle que
soit la source, et de l'extraordinaire cynisme de certains militants vac-
cinalistes à ce propos, un petit détour vers le lait s'impose, notamment
le lait maternel humain. Pour minimiser la toxicité de l'aluminium
vaccinal, certains militants vaccinalistes clament qu'il ne faut pas s'in-
quiéter puisque les bébés sont quotidiennement et normalement (selon
eux) exposés à l'aluminium via le lait maternel et les laits maternisés
reconstitués. C'est exact et c'est tragique.
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 113

Les mamans elles-mêmes sont donc susceptibles d'empoisonner


leurs bébés avec leur propre lait car les quantités sont loin d'être né-
gligeables. Ce doit être clair: il ne devrait pas y avoir d'aluminium
dans le lait maternel. Les mamans ont été contaminées et c'est anormal
évidemment. Certains pédiatres et néonatalogistes se sont inquiétés à
propos de l'exposition des bébés à l'aluminium des laits j on trouve une
littérature conséquente autour des années 2000. Les questions envi-
ronnementales étant secondaires pour la majorité des nutritionnistes,
ils ne se posaient pas beaucoup de questions concernant l'origine de
l'aluminium qui contaminaient le lait maternel. Mais ils ont constaté la
neurotoxicité de l'aluminium, notamment chez les prématurés recevant
une alimentation parentérale contenant de l'aluminium, ce qui est un
cas extrême certes, mais permet à nouveau d'exclure toute ambiguïté
concernant la neurotoxicité de l'aluminium j un exemple ci-dessous
dans un grand journal de médecine américain.

Aluminum in Preterm Infants Receiving


Intravenous-Feeding Solutions
NICholas J Bishop, MD" Rulh Morle)'. M.B. 8 OUf.• 1 Philip Day. Ph.D. and Alan LIJGs, M.D

CONCLUSIONS
M,y 29. 1997
ln preterm in fa nts, solutions 3361557·1562
co ntaining alumin um is al with rcd neurologie 001 ID 1056/NEIM199705293362203
developm ent.

Cette contamination des laits maternels et maternisés met les épidé-


miologistes dans une situation méthodologique délicate. Je m'explique.
Si certains bébés (parmi les vaccinés comme parmi les non-vacci-
nés) sont soumis à une forte exposition à l'aluminium des laits dès leur
naissance, comment peut-on étudier l'effet de l'aluminium vaccinal in-
dépendamment des effets de l'aluminium des laits et autres sources de
contamination immédiatement postnatale? Dit différemment, si on ne
dispose pas de données solides et individuelles sur l'aluminium des laits
consommés par les bébés dès leur naissance, comment analyser les effets
ultérieurs (dans les semaines qui suivent la naissance) de l'aluminium
114 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

vaccinal? À ma connaissance, aucune étude n'a pu analyser les effets de


l'aluminium vaccinal en prenant en compte les apports en aluminium
des laits dès la naissance, c'est-à-dire en toute connaissance du bilan
aluminique de chaque bébé avant vaccination.
I.?a1uminium des laits, maternels et maternisés, est un facteur de
confusion majeur pour un épidémiologiste qui se penche sur l'alumi-
nium vaccinal. Ne pas en tenir compte est une faute méthodologique
qui condamne l'investigateur. Je vais y revenir.
Nous sommes donc face à une grande faiblesse des données
épidémiologiques (supposées scientifiques) pour affirmer l'innocuité de
l'aluminium vaccinal. Les données existantes concernant l'aluminium
alimentaire et celui qui est infusé ou injecté indiquent tout le contraire,
une grande toxicité, avec un niveau de confiance très élevé. En effet, si
les études épidémiologiques ne permettent pas d'analyser avec un haut
degré de crédibilité les effets adverses de l'aluminium vaccinal, une my-
riade d'études toxicologiques et expérimentales - en particulier la neuro-
toxicité chez l'animal- ne laisse pas de doute. En janvier 2017, l'équipe
de Romain Gherardi en France a publié un article fondamental dans
une des meilleures revues internationales de toxicologie (ci-dessous).

Toxicology

Non-linear dose-response of aluminium hydroxide


adjuvant particles: Selective low dose neurotoxicity
Guillemette Crépeaux " b !l.21B1, Housam Eidi ., c, Marie-Odile David c, Yasmine Baba-Amer',
Eleni Tzavara d, Bruno Giros d, François-Jérôme Authier', Christopher Exley·, Christopher A
Shaw f, Josette Cadusseau " g, "

https:/Idoi.org/10,1016/j,tox.2016.11 .018

Que disent-ils de si important? Ils n'ont pas trouvé dans leurs ma-
nipulations sur l'aluminium chez la souris la relation attendue entre
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 115

la dose administrée et les effets biologiques. Et ils proposent une ex-


plication réaliste à leur découverte: pour que l'aluminium administré
soit capté par les cellules du système immunitaire, il ne faut pas que
les particules d'aluminium soient trop volumineuses et donc, selon les
chimistes, que les doses administrées soient trop fortes. Il faut que les
particules aient environ la taille d'une grosse bactérie et que les cellules
immunocompétentes soient ainsi trompées. Bien que cette hypothèse
exige d'être confirmée (ou infirmée), c'est une explication plausible de
la toxicité des petites doses d'aluminium vaccinal par rapport aux plus
fortes doses; et aussi une explication du pouvoir immunogène de l'alu-
minium vaccinal quand il adsorbe les antigènes. Les raisonnements
sur les doses maximales tolérables, par voie orale ou par injection, n'ont
pas beaucoup de sens à mon avis. Nous sommes tellement différents
les uns des autres qu'une dose négligeable chez l'un peut être catastro-
phique chez l'autre. Un toxique, comme l'aluminium ou le mercure,
reste un toxique même à faible dose.
Ce sont des substances qu'il ne faudrait pas injecter à nos bébés,
même à des doses que des autorités sanitaires incompétentes considèrent
comme peu dangereuses, sans argument sérieux.
Les deux cibles de la toxicité de l'aluminium ont été identifiées: le
système immunitaire et le système nerveux. Pour ce dernier, des données
expérimentales sont disponibles via Internet et j'y reviendrai plus bas.
Pour la première cible (le système immunitaire), loin d'épouvanter,
cette propriété immunogène de l'aluminium est joyeusement exploi-
tée par les fabricants de vaccin. Pourquoi? Pour augmenter la réponse
immunitaire aux antigènes, et donc l'efficacité de la dose vaccinale.
Comment? L'ingénieur vaccinaliste met en présence les antigènes et
des particules d'aluminium. Il y a adsorption, c'est-à-dire collage des
antigènes sur les particules d'aluminium, ce qui allongerait le temps de
mise en présence des antigènes avec les cellules du système immunitaire,
augmenterait la production d'anticorps dirigés contre les antigènes, et
l'efficacité de la dose vaccinale. J'ai déjà commenté cette théorie et, le
moins qu'on puisse dire, est qu'elle est mal documentée.
116 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

On peut toutefois accepter l'idée que l'aluminium soit utile pour


diminuer la quantité d'antigènes dans la seringue et réduire le coût de
la seringue, car l'aluminium ne coûte pas grand-chose, contrairement
aux antigènes.
Mais il y a plus surprenant quand on examine attentivement les ef-
fets adverses de l'aluminium vaccinal. Comme indiqué en introduction
à ce chapitre, il n'existe pas d'étude qui ait comparé des personnes re-
cevant soit une injection d'aluminium, soit un placebo. Ce serait pour-
tant la seule façon d'innocenter l'aluminium aux doses injectées avec les
vaccins. Il n'est évidemment pas éthique, on l'a compris, d'injecter un
poison comme l'aluminium (pour en comparer les effets à un placebo),
et encore moins à des bébés.
Certaines études examinent les effets de l'alu en comparant des se-
ringues sans vaccin mais avec alu, et des seringues avec un vaccin et de
l'alu. Cela ne permet pas d'étudier l'effet spécifique de l'aluminium par
rapport à un placebo, mais la démarche n'est pas inutile.
Je donne un exemple ci-dessous avec un vaccin contre les papillo-
mavirus : safety signifie sécurité et adjuvanted vaccine signifie vaccin avec
aluminium (en simplifiant).

Reseorch Poper

of human papillomavirus (HPV)-16/lB ..iifi·i


for cervical cancer prevention
A pooled onolysis of 1 1 clinicol lriol,

Dominique Descompi ', · Kari n Hardi, ' Borl Splcuens, ' Patricio Izurieto,' Thomas VefSfraetef"l,' Thomas Breuer ' and Gory
Oubtn 2

Analysons un des tableaux dans cette étude.

Il y a trois catégories d'âge de gauche à droite: 10-14 ans, 15-


25 ans, plus de 25 ans. Les trois catégories d'âge ne sont pas testées de
la même façon puisque seul le groupe 15-25 ans est subdivisé en trois
sous-groupes, les deux autres ne comportant que deux sous-groupes.
\a.fC'()' 01 HI'V·I6I 18 AS04-:tdIIJ V;tnlC.:o Y.lccinc

Tobie 1 Incidence [% (95% CI)) of solicited local symptoms (ove roll/dose) reported during the 7-day period after each
vaccine dose (total vaccinated cohort)

10-14 yealS 15-25 years


.1liiiiI HAV360 IIIiIfllli iIiiI HAV720

No. of doses 3,528 3.059 15,020 8)47 1,567 4,258 2,918


Poi n
Any 71.9 [70.4, 73 .4] 4 1.3 [39.6, 43 . 1] 82 .8 [82.1 , 83 .4] 58.9 [57 .8, 59.9] 72.9 [70.6, 75. 1] 66.2 [64.7, 67.6] 4 1.5 [39.7, 43.3]
Grade 3 4.8 [4 .2, 5.6] 0.8 [0.6, 1.2] 7.5 [7. 1, 7.9] 1.8 [1.5, 2.1] 7.8 [6 .6, 9.3] 3.3 [2.8, 3.8] 1. 1 [0.7, 1.5]
cix
(',
Redne •• ;:;:
t!>.
Any 28.8 [27 .3, 30.3] 13.7 [12 .5, 14.9] 31.4 [30.7, 32.2] 16.0 [15 .2, 16.8] 12 .8 [1 1.2, 14 .6] 23.9 [22 .6, 25.2] 9.5 [8.4, 10.6] a.
t!>
Grade 3 0.4 [0 .2,0.7] 0. 1 [0.0,0.3] 0.6 [0.5,0.8] 0.0 [0.0, 0. 1] 0. 1 [0.0,0.4] 0.4 [0 .3,0.7] 0.0 [0.0.0. 1] '"
Swelling c:
'"0'
Any 24. 8 [23.4 ,26.3] 8.6 [7.6,9.6] 27.2 [26.4 ,27.9J 10.1 [9.5,10.8J 10.8 [9 .4,12.5J 21 .7 [20 .4, 22.9J 6.8 [5.9,7.7]
::J
'",.,
Grade 3 1.2 [0 .9, 1.6J 0.2 [O. l ,0.5J 1.2 [1.0, 1.3J 0.2 [O. l ,0.3J 0.0 [0.0,0.2J 1.1 [0.8,1.4J 0.1 [0.0, 0.2J
t!>
[",] '"'"
Cl
c:
ni.
Curieusement, tous les sous-groupes dans les trois catégories d'âge n'ont pas reçu les mêmes doses de vaccins t!>
'"
(notées No, of doses), Peu importe, nous voyons tOutefois que nous avons affaire à des amateurs (en étant '"c:x
courtois) , mais cela n'est pas l'objet de la présente analyse concernant l'alu. ::J
'"
(IQ
Les groupes HPV-16/18 SOnt ceux recevant les antigènes de papillomavirus (+ alu), les groupes HAV360 t!>'
::J
t!>
et HAV720 sont ceux recevant les antigènes du virus de l'hépatite A (+ alu) et les groupes témoins sont '"
AI(OH)3 qui reçoivent de l'alu sans antigène. Ce dernier groupe sert de vaccin placebo sans antigène et les .....
.....
.....
118 1Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

groupes HAV servent de vaccins-témoins-amigènes avec alu. Il n'y a


donc pas de vrai groupe placebo sans antigène et sans alu. Seule la
présence d'un tel groupe aurait permis:
1. de tester réellemem la toxicité du vaccin HPV contre placebo;
2. de vérifier si l'alu est toxique par rapport à un placebo.
Contrairement au titre de l'article, nous n'apprenons donc rien sur
la toxicité du vaccin HPV lui-même (par rapport à un placebo) et de
l'aluminium vaccinal (par rapport à un placebo) avec ce genre d'études
conduites par des amateurs. C'est pourtant ce type d'étude qui est citée
par les experts des ministères pour innocenter l'aluminium ou pour
vanter les mérites, notamment l'innocuité, du vaccin contre les papillo-
mavirus. Le vaccin témoin (contre l'hépatite A) qui sert de comparateur
est lui-même toxique (et non obligatoire actuellement) et ne peut servir
de vaccin placebo. On peut ainsi minimiser la toxicité réelle du vaccin
contre le papillomavirus ; alors que le seul message serait : le vaccin
testé n'est pas plus toxique que le vaccin témoin qui est lui-même pro-
bablement toxique.
Pour ce qui concerne l'alu vaccinal (objet de cette section du livre),
nous n'avons rien appris non plus; sauf que ces investigateurs ont in-
jecté une seringue d'alu (sans antigène) à ces jeunes femmes, ce qui n'est
pas éthiquement acceptable en l'absence d'un vrai groupe placebo et
serait encore discutable en présence d'un tel groupe. Déplorable.
Certains lecteurs pourraient penser que j'ai sélectionné spéciale-
ment cette revue supposée exhaustive - une pooled analysis de onze
essais cliniques publiée en 2009, comme l'indique le sous-titre (ci-des-
sus) - pour renforcer mon argumentaire. Ce serait un biais de sélection
dans notre jargon d'épidémiologiste. Si je discute cet article, c'est parce
qu'il est souvent cité pour affirmer l'innocuité du vaccin contre les pa-
pillomavirus. Si cela ne tenait qu'à moi, cette étude n'aurait même pas
été publiée. Seuls des amateurs peuvent s'y référer. En 2014, le même
type d'étude est publié dans un grand journal (The Lancet) , souvent cité
par les médias et les experts. C'est l'étude VNIANE.
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 119

Je glisse ci-dessous une brève capture d'écran de la section métho-


dologique décrivant le groupe témoin (control group en anglais) : les
témoins reçoivent là aussi de l'alu ; et c'est encore l'aspect safety du
vaccin qui est mis en avant.

THELANCET

ternet based, and used a randomisation blocking scheme (1:1 ratio), with the ran-
domisation list generated by the funder.

À nouveau, les deux groupes tirés au sort contiennent de l'aluminium ;


et il est donc inexact de prétendre étudier la sécurité (safety en anglais)
de ce vaccin contre un placebo; à moins d'admettre a priori que l'alu
est innocent. C'est sur cette base que des buteaucrates et des ministres
se permettent d'affirmer que l'aluminium vaccinal n'est pas toxique.
C'est simplement irresponsable, comme la suite va le montrer.
Parfois, des investigateurs doivent lancer en urgence un protocole
comportant un groupe témoin recevant un placebo sans aluminium.
C 'est rare, c'est sans doute une erreur de leur part, mais ce fut le cas
lors de l'épidémie de grippe HINl en 2009. Je n'ai trouvé qu'une seule
étude apparemment bien conduite avec un échantillon significatif, ti-
rage au sort et double aveugle, comparant des seringues vaccinales avec
ou sans aluminium et des seringues-témoins sans aluminium. Cette
120 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

étude a été conduite en Chine et publiée en 2010. C'est une opportu-


nité inespérée pour avoir enfin des données épidémiologiques solides
concernant l'aluminium vaccinal chez des humains. vaccinal est-il
utile? Est-il toxique?

'M.I=="" doi: 10.1016/50140-6736(09)62003-1 . Epub 2009 Doc 15.


and immunogenieity of 2009 pandemie influenza A
in China: a multîeentre, double-blind, randomised,
plaeebo-controlled trial.
Liang XF 1 • Wang Ha, Wang JZ, Fang HH. Wu J, Zhu FC, li RC, Xia SL, Zhao YL, li FJ, Yan SH, Yin WD,
Feng DJ, Cui XL, Q!...B!, Ju CJ, Zhan9 YH, Guo ZJ, Chen PY, Chen Z, Yan KM, Wang Y.

Erratum ln
Lance!. 2010 May 15:375(9727):1694.

Abslracl
BACKGROUND: The current influenza pandemie caUs for a safe and effective vaccine. We
assessed the safety and immunogenicity of eight formulations of 2009 pandemie influenza A
H1N1 vaccine produced by ten Chinese manufacturers.

C'est une étude multicentrique d'une grande complexité (gra-


phique ci-contre) mais pounant facile à comprendre et interpréter;
j'invite tout lecteur anglophone à se procurer l'article. Je copie quelques
captures à titre d'illustrations; puis j'en tire les enseignements.

Ce premier graphique montre comment l'étude est organisée. Il de-


mande un minimum d'attention.

Il y a de nombreux groupes recevant des doses variables d'antigènes


énumérés dans chaque colonne. Je résume en lisant de bas en haut :
il ya 12691 participants et quatre grands groupes en fonction de l'âge.
Outre les quatre groupes témoins (notés placebo et recevant du sérum
sans alu), il ya aussi dans chaque groupe d'âge traité (colonne 1, 3,
5 et 7) des groupes recevant des doses progressives d'antigènes avec
ou sans alu. Ces groupes recevant de l'alu sont notés +AL. Les chiffres
indiqués après +Al correspondent aux doses d'antigènes HINl et pas
aux doses d'alu. Finalement, il y a des groupes recevant la totalité (ils
Day 0
Arstdose
81000 sample
d
x
n'
;:;:
0.
II>
II>
C
r:r
sont marqués whole dans les 5e et 7e colonnes) des virus, mais ils ne nous intéressent pas dans notre analyse l!!.
II>
:l
de l'alu vaccinal car aucun d'eux n'a reçu des virus totaux sans alu.
II>

.!!!.
Comme indiqué (en marquant +Al7,5 flg, par exemple), certains reçoivent de l'aluminium avec les doses o
c
croissantes d'antigènes (de 7,5 flg à 30 flg). Le premier chiffre est le nombre de sujets tirés au sort. Prenons n;.
II>
un exemple. II>
C
X
II>
Dans la 1'" colonne à gauche, 2 828 enfants de 3 à 12 ans ont été inclus, 120 ont reçu le vaccin placebo, ;..
(JQ
2708 ont reçu le vaccin testé parmi lesquels: 232 ont reçu 7,5 flg d'antigène sans alu, 1 135 ont reçu 15 flg :l
d'antigène sans alu, 919 ont reçu 30 flg d'antigène sans alu. De plus, 212 ont reçu 7,5 flg d'antigène avec alu II>

et 210 ont reçu 15 flg d'antigène avec alu. Je laisse les lecteurs examiner les autres colonnes. ....
N
....
122 1Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

C'est une belle étude avec un beau panorama vaccinal.


Il y a donc quatre sous-groupes (colonnes 2, 4, 6 et 8) rece-
vant un vaccin placebo sous forme de sérum injecté sam alu :
120 + 120 + 1 111 + 120 participants qui ne diffèrent que par l'âge. Ce
sont de vrais groupes placebo permettant de comparer avec les groupes
recevant de l'alu.
Je n'ai reproduit que le graphique de la première dose (Day 0 First
dose, indiquée sur la gauche du graphique) pour simplifier.
J'ai reproduit (ci-contre) un extrait des effets adverses rapportés dans
les différents groupes. J'ai négligé les dates d'apparition et la façon dont
ils sont rapportés, j'ai retenu des totaux d'effets adverses (Ali adverse
events) car les détails sont inutiles tant les résultats crèvent les yeux. De
plus, les auteurs font comme si de rien n'était volontairement ou naIve-
ment, ce qui m'amène à penser qu'ils n'ont fait aucun effort pour docu-
menter cliniquement les effets adverses rapportés par chaque victime.
li faut évidemment comparer à doses égales d'antigènes (7,5 flg, 15 flg
ou 30 flg) les groupes recevant de l'alu (notés adjuvant split-virion for-
mulation) et ceux n'en recevant pas (notés non-adjuvant split-virion
formulation), et aussi avec le groupe placebo sans alu, la dernière co-
lonne à droite chez lesquels 15,8 % ont présenté des effets adverses. On
laisse de côté le groupe adjuvant who/e-virion (3<groupe en partant de
la gauche) puisqu'il n'y a pas de groupe comparable sans alu.
Que se passe-t-il dans les groupes recevant de l'alu par rapport à
ceux recevant la même quantité d'antigène mais sans alu ?
Il est évident que la présence d'alu dans la seringue augmente consi-
dérablement la fréquence des effets adverses, notamment par rapport
au placebo (15,8 %). Cette fréquence monte jusqu'à 40,9 % avec la
forte dose d'antigènes associée à l'alu (6< colonne) contre 26,6 % sans
alu et dose d'antigène comparable (3<colonne).
Pour 7,5 flg d'antigènes sans alu (1r< colonne), l'incidence des com-
plications est de 10,3 % contre 27,9 % avec alu (4<colonne) donc un
triplement de l'incidence des complications à cause de l'alu.
virion formulation -, _ virion formulation Adjuvant whole-vlrlon Ali vaccine
formulation formulations

15 7-5 15 5
Ali adverse events 171101 23/202 2594111 220 233/ 1471
(16-8%; (11-4%; (23-1%; i.1:Hli!ii'J
8-3-12-3) 19-7-22-1 ) 25-2-28-0) 24-6-31 -1) 23-8-302) 35-6-46-2) 9-4-24-3) 7-0-15-8) 22-3-23-9) 14-0-17-1)

[ ... ]
J'écris bien « à cause de » car il s'agit d'un essai clinique avec tirage au sort et double aveugle; et la
possibilité d'une association fortuite ou d'une coïncidence est faible_ Les investigateurs n'ont en outre aucune
raison de biaiser l'essai en défaveur de l'alu et à aucun moment dans l'article ils accusent l'alu. Ils se contentent d
x
de rapporter des chiffres sans commenter l'effet de l'alu. [
III·
a.
III
ee qui renforce la relation de causalité, c'est qu'il y a aussi une augmentation des effets adverses dus à VI
VI
l'alu avec les autres doses d'antigènes, et que toutes les seringues avec alu ont plus de complications qu'avec c:
CT

le placebo sans alu (15,8 %).


'",.,=>
III
VI
Les complications ne sont pas bien décrites dans l'article. Il faudrait consulter les rappons cliniques de CJ

chaque sujet pour en avoir une idée objective_ Pour les complications dites mineures, les tendances sont ci"
c:
....
III·
exactement les mêmes. III
VI
ni
c:
Attention, je ne prétends pas que cette étude chinoise serait définitive_ J'en dis simplement que c'est la X
ni
meilleure que j'ai trouvée et qu'elle accable l'aluminium. ;::.
OQ'
III-
=>
Les autres études qui prétendent innocenter l'aluminium vaccinal sont à rejeter faute d'atteindre un III
VI

niveau méthodologique acceptable et comparable à cette étude chinoise_ Avec cette étude, je le répète, nous .....
...,
w
124 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

ne sommes pas dans l'épidémiologie d'observation, très faible scienti-


fiquement. Il s'agit d'un essai clinique, la RolLs-Royee de la médecine
scientifique.
Mais il y a peut-être d'autres études qui m'auraient échappé ... Cela
m'étonnerait. Outre cette claire démonstration de la toxicité de l'alu-
minium vaccinal, cette étude nous dit autre chose qui est, à mon avis,
importante. Romain Gherardi le mentionne également dans son livre
Toxie Storyl4 sans le référencer.
Avec cette étude chinoise, nous avons sous les yeux (je ne reproduis
pas le tableau j les lecteurs sceptiques pourront s'y référer) la démonstra-
tion de ce que nous soupçonnions: si avec la première injection vaccinale,
l'aluminium augmente la réponse immunitaire (c'est-à-dire les concen-
trations d'anticorps) par rapport à la seringue privée d'aluminium, ce
n'est plus le cas avec les injections suivantes : il n'y a pas de différence
entre les seringues avec ou sans aluminium lors des injections que l'on
pourrait qualifier de rappel, quoique ce soit ici un abus de langage.
Dit autrement, l'aluminium des injections de rappel ne servirait
à rien en termes d'immunité vaccinale, sinon à augmenter la charge
aluminique toxique. C'est une observation fondamentale . Est-elle
connue des médecins qui vaccinent? Est-elle documentée dans les dos-
siers des industriels déposés auprès des agences sanitaires. Est-ce une
règle générale ou y a-t-il des variations d'un vaccin à l'autre ?
Soyons complets. Dans une autre étudelS, conduite en Chine égale-
ment, testant un nouveau vaccin dirigé contre l'entérovirus 71, les rap-
pels avec aluminium semblent plus efficaces que les rappels sans alu en
termes de réponse immunitaire. Il importe donc de vérifier cette ques-
tion pour chaque vaccin. Et il faut que ces vérifications soient conduites
par des équipes indépendantes de l'industriel. En bref, se pourrait-il
qu'on injecte de l'aluminium dans les muscles des bébés lors des rappels
alors que cette opération ne sert à rien?

14. Romain Gherardi, Toxic Story. Deux ou trois vérités embarrassantes sur les adjuvants des
vaccins, Actes Sud, 2016, p. 73.
15. Lancet 2013; 381:1037.
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 125

Pourquoi le ferait-on si cela ne sert à rien?


y a-t-il une explication autre que technico-commerciale? Serait-ce
trop compliqué (et dispendieux) de fabriquer des seringues vaccinales
différentes si elles sont destinées à la première injection ou aux injec-
tions suivantes?
La règle serait-elle: le même aluminium pour tous et à toutes les
étapes de la vaccination? Si tel est le cas, il y a une impérieuse nécessité
de proclamer que l'aluminium vaccinal n'est pas toxique, y compris
dans les seringues de rappel.
En effet, s'il s'avérait que l'aluminium vaccinal soit un peu toxique,
ce serait une mise en danger de la santé d'autrui que d'injecter des doses
totalement inutiles; et juridiquement, ce serait porter inutilement at-
teinte à la santé d'autrui . . .
Dernière question: est-ce que l'aluminium augmente la réponse im-
munitaire dans tous les vaccins actuellement utilisés? Avons-nous des
études comparatives (avec ou sans a1u) certifiant que l'a1u est indispen-
sable? Ces études sont-elles accessibles aux chercheurs indépendants?
r ai déjà un peu discuté cette question avec l'étude de Taïwan à
propos des prochaines pandémies grippales. Elles seront dues selon les
experts à des virus aviaires qui auraient déjà frappé des humains entre
2003 et 2017 avec, par exemple, 454 décès sur les 860 cas identifiés
avec le virus H5Nl. Ces virus aviaires étant peu immunogènes chez
l'homme, les prochains vaccins devront obligatoirement contenir des
adjuvants, et c'est l'aluminium qui a la préférence des industriels. Dans
la fiévreuse préparation de la prochaine pandémie, on multiplie les es-
sais cliniques de faible qualité statistique, d'où la nécessité de cumuler
les échantillons testés dans une méta-analyse. Dans l'étude publiée en
juillet 2018 (déjà citée), on a réuni un total de près de 2500 partici-
pants, ce qui permet des analyses valides. Ils en ont profité pour évaluer
l'utilité de l'aluminium vaccinal et son éventuelle toxicité à court terme.
126 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Article OPEN Published: 30 July 2018

uminum salts as an adjuvant


for pre-pandemie influenza
aceine : a meta-analysis
Yu-Ju Lin, Yu n-Jui Shih, Chang-Hsun Chen & Chi-Tai Fang

Scientific Reports Article number: 11460 18

Les investigateurs se sont focalisés sur les essais avec tirage au sort et
groupe placebo (sans alu) testant les vaccins contre H5Nl. Je n'entre
pas dans les détails des protocoles et des analyses (les lecteurs curieux et
anglophones peuvent vérifier le travail à partir de la référence ci-dessus
qui est libre d'accès via Internet) et simplement livrer les conclusions des
auteurs qui ne sont pas des antivaccinalistes primaires et n'étaient pas
contre l'alu vaccinal avant leur étude. Je précise en plus que ces auteurs
sont très prudents dans leurs analyses et conclusions; ils reconnaissent
par exemple (ci-dessous) que certaines des neuf études sont de faible
qualité: « The quality ofevidence is low to very low { . .] », disent-ils.

The quality of evidence is low to very low for seroprotection


(due to indirectness and potential reporting bias) and moderate
for pain/tendemess (due to potential reporting bias),

respectively. The

decrease immunogenicity but increase local reactogenicity of


pre-pandemie H5Nl vaccines in humans.
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 127

Leurs conclusions sont néanmoins terribles pour l'aluminium vacci-


nal : il est inutile en termes de stimulation immunitaire et il est même
nuisible puisqu'il augmente les réactions toxiques, notamment locales,
presque deux fois plus de toxicité à 7 jours. On ne sait rien (ou rien de
solide) sur une éventuelle toxicité différée et sur d'éventuelles réactions
générales comme de la fièvre, des troubles du sommeil ou une fatigue
prolongée.
Il est donc évident que l'aluminium présent dans certaines seringues
(peut-être pas dans toutes) est inutile voire contre-productif (il diminue
la réponse immunitaire) et probablement toxique. Il est donc urgent
que des experts indépendants analysent à nouveau méthodiquement
les données existantes sur l'aluminium vaccinal et aient accès à toutes les
données détenues par les industriels.
Mais si tout cela nous dit (nous confirme) que l'aluminium est un
toxique qu'on ne devrait pas injecter à des bébés de 5 kg et encore
moins à des prématurés, cela ne nous dit rien concernant les graves
complications tardives attribuées (à tort ou à raison) à l'aluminium vac-
cinal : est-ce que l'aluminium vaccinal augmente le risque de maladie
auto-immune ou d'autisme, par exemple? Ou de complication neu-
rologique de façon générale, par exemple l'encéphalomyélite myal-
gique (ou syndrome de fatigue chronique) ?
Les systèmes immunitaires et neurologiques (en particulier, du fait
de leurs interactions) étant les principales cibles de la toxicité vaccinale,
c'est à propos de ces complications tardives que les associations de vic-
times des vaccins sont les plus offensives. Ont-elles raison?
Ce n'est peut-être pas la bonne façon de poser la question. Je devrais
dire: avons-nous des données solides justifiant les inquiétudes vis-à-vis
des effets délétères neurologiques et immunitaires tardifs des vaccins?
De tous les vaccins ? De la totalité des contenus des seringues vacci-
nales ? De certaines substances, comme l'aluminium, présentes dans
les seringues?
Pour répondre à ces questions, il faut examiner les données existantes
concernant chaque vaccin. Ce travail reste à faire et je m'y emploie.
128 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

En attendant, il y a au moins une entité clinique qui semble faire


démonstration de la toxicité de l'aluminium vaccinal à moyen terme au
moins, c'est la myofasciite à macrophages décrite par Romain Gherarru et
son équipe. Je renvoie à son livre Toxic Story dans lequel il raconte son
histoire, notamment ses démêlés avec les académies et les administra-
tions sanitaires. Nous lui devons reconnaissance et admiration pour sa
ténacité et son intelligence. Mais ce dossier clinique, malgré sa force, a
des limites. Certes, il y a un biomarqueur histologique (des macrophages
chargés d'aluminium) au site d'injection; et l'on a mis en évidence des
symptômes - surtout douleurs musculaires, fatigue et troubles cogni-
tifs - communs à la majorité des patients avec myofasciite à macrophages
et aux patients porteurs de l'encéphalomyélite myalgique (ou syndrome
de fatigue chronique). Il est routefois impossible d'aller plus loin dans
l'affirmation d'une relation de causalité entre l'aluminium vaccinal, la
myofasciite à macrophages et l'encéphalomyélite myalgique.
C'est possible mais reste théorique.
C'est encore cette fragilité scientifique des données qui permet aux
industriels et aux administrations sanitaires de faire comme si ces dossiers
n'existaient pas, dans le plus grand mépris du principe de précaution:
ce serait à eux de prouver que l'aluminium vaccinal n'est pas toxique.
Faute de données solides convaincantes, ils ne le peuvent pas et sont,
en conséquence, dans le déni. Reconnaître une relation de causalité
entre l'aluminium vaccinal et l'encéphalomyélite myalgique ouvrirait
la boîte de Pandore de toxicités multiples (neurologique et immunitaire,
surtout) des vaccins contenant de l'aluminium. C'est inacceptable pour
des raisons juridiques notamment !
D'aurres équipes (Christopher Shaw au Canada, par exemple) ont
étudié les relations entre les doses d'aluminium vaccinal administrées à
partir de la naissance et l'incidence de troubles assimilables à ce qu'on
appelle maintenant les ASD (pour autism spectrum disorders). Leur hy-
pothèse a pour base des études expérimentales montrant la toxicité cé-
rébrale de l'aluminium vaccinal chez l'animal.
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 129

Bien que je n'attache pas une importance fondamentale aux doses


d'aluminium injectées (du fait de la variabilité des réponses indivi-
duelles, une dose bénigne pour l'un peut être maligne pour l'autre), il
n'est pas sans intérêt d'observer que dans certains pays (par exemple aux
États-Unis), les bébés reçoivent dès la naissance des doses très impor-
tantes d'alwninium. Shaw a calculé qu'en rapportant les doses d'alumi-
nium au po ids corporel, un nouveau-né recevant un vaccin pédiatrique
contre l'hépatite B reçoit une dose équivalente à 10 vaccins administrés
à un adulte de 70 kg en une seule fois . Un bébé américain de 2 mois
reçoit en aluminium l'équivalent de 24 vaccins contre l'hépatite B ad-
ministrés à un adulte en un seul jour. Ci-dessous, une capture d'écran
de l'article publié en 20 Il (Journal ofInorganic Biochemistry 105: 1489-
99). Les auteurs comparent les doses d'aluminium [Al (f!g)] en fonction
du poids corporel [Bw (kg) pour body weight] et, dans la 3< colonne, ils
indiquent ce que représente pour un bébé de 2 mois pesant 5 kg la dose
d'aluminium contenu dans un hexa vaccin : 172,5 f!g pour le bébé de
5 kg contre 7,1 pour l'adulte de 70 kg. Un ratio de 7 à 170! Ce sont
des calculs simples que chacun peut vérifier. Est-ce raisonnable? Est-il
surprenant que cette surdose soit mal supportée par un bébé dont les
systèmes immunitaires et neurologiques sont immatures ? Comment
un médecin avec un minimum de bon sens peut-il ne pas s'inquiéter?

Table 5
Comparison of Al exposure from vacdnes in children and adults. An infanrs vacdne-derived

((73.5IlgAlJkg bw x 70 kg)/(HBdose (500 IlgAl)) = 5147/500 = 10.3).


The vaccine-derived Al
((172.51lg Allkg bw x
70 kg)/ (HB vacdne dose (500 Ilg AI)) = 12075/500 = 24.2).

An adult receiving An infant receiving a A 2 month old receiving


a single HB vaccine the recommended
(adult dose) set of injections
( mean exposure)

AI (11&) 500 250 862.5


Bw (kg) 70 3.4 5
Total AI 7.1 73.5 172.5
Il&Ikg bw
130 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Dans le même ordre d'idées, Shaw a comparé les doses d'aluminium


administrées aux bébés dans différents pays (en fonction des calendriers
nationaux) avec l'incidence de l'autisme (nombre de cas d'ASD entre
6 et 21 ans) dans la période 1991-2008. Sa conclusion est limpide:
c'est dans les pays où les injections d'aluminium sont massives qu'il
yale plus d'autisme: beaucoup aux États-Unis et au Royaume-Uni,
beaucoup moins dans les pays scandinaves.
Certes, ces analyses de correspondance (ou ces corrélations) ne dé-
montrent pas une relation de causalité entre l'aluminium vaccinal et
l'épidémie d'autisme aux États-Unis et au Royaume-Uni; mais cette
situation doit alerter; surtout si l'on considère que les anomalies neu-
rologiques caractéristiques de l'autisme et les moments du développe-
ment cérébral où ces anomalies prennent naissance correspondent aux
moments où cette exposition à l'aluminium est imposée aux bébés.
Cela doit alerter les familles et leurs médecins ; même si les adminis-
trations sanitaires restent sourdes et imperturbables ; comme elles le
furent si longtemps lors de chacune des alertes sanitaires précédentes:
trente-cinq ans de Médiator sans rien voir et sans alerter!
I..:ensemble de ces données sont très inquiétantes même s'il est im-
possible sur la base de ces analyses de différencier la toxicité due à l'alu-
minium seul et celle due à la totalité du contenu des seringues vaccinales.
D'autres données encore doivent nous alerter, j'en ai déjà parlé et
j'insiste à nouveau car c'est important. I..:aluminium vaccinal est-il
la seule circonstance vaccinale où émerge une alerte concernant l'au-
tisme ? La réponse est négative. Après les alertes concernant le mercure,
la principale inquiétude suscitée par les politiques vaccinales à propos
de l'autisme concerne le vaccin contre la rougeole (dit aussi ROR). Or
le ROR ne contient pas d'aluminium, et pas de mercure non plus. Dé-
duction immédiate: toute analyse épidémiologique du rôle des vaccins
dans l'épidémie d'autisme doit intégrer de façon astucieuse le mercure,
l'aluminium vaccinal et les vaccins type ROR dépourvus d'aluminium
(et de mercure), mais principaux suspects dans l'autisme postvaccinal.
C'est en analysant la combinaison des trois types de vaccins que nous
Toxicité des substances ajoutées aux antigénes 1 131

aurons une explication. Ce chapitre étant destiné à analyser la toxicité


de l'alu vaccinal, je veux rester focaliser sur cette question. Cela dit,
tout lecteur attentif aura noté que trois types de vaccins différents (trois
types de neurotoxiques) sont suspectés de favoriser l'autisme. Lépou-
vantable question qui vient à l'esprit et que je n'ai jamais vu formulée
dans aucun rapport est la suivante: quel est le risque d'autisme ou
autre problème neurocognirif chez un bébé qui aura reçu les trois neu-
rotoxiques successivement (mercure, alu et ROR) ? Et c'est là que les
difficultés se multiplient pour un épidémiologiste.
Pour déterminer si l'aluminium vaccinal augmente le risque d'au-
tisme, il faut comparer des enfants vaccinés avec une seringue conte-
nant de l'alu et des enfants n'ayant pas reçu ce type de vaccin. Si on a
plus d'autistes dans le premier groupe, l'alu devient très suspect. Mais si
parmi ceux qui n'ont pas reçu de vaccin avec aluminium, il yen a beau-
coup qui ont reçu du mercure ou encore un ROR (tous deux favorisant
peut-être l'autisme), je risque de ne plus voir de différence (en nombre
d'autistes) entre les deux groupes initiaux (avec ou sans alu) ; et ainsi
faussement innocenter l'aluminium.
Pour déterminer si les vaccins avec alu augmentent le risque d'au-
tisme, il faudrait un vrai groupe témoin n'ayant reçu ni aluminium,
ni mercure, ni RO R.
On peut tenir le même raisonnement pour les autres vaccins que
l'on accuse (peut-être à tort) de favoriser l'autisme. Il nous faut un vrai
groupe témoin. Cette sous-population sera très difficile à trouver car
bien peu de générations ont été épargnées par les politiques vaccinales
successives et systématiques: ceux qui ont échappé au mercure n'auront
sans doute pas échappé à l'alu, et ceux qui ont échappé au ROR et à
l'alu n'ont sans doute pas échappé au mercure, etc.
Comment résoudre cette douloureuse question?
On peut par exemple s'adresser à des populations très spécifiques,
comme les Amish d'Amérique du Nord, qui de façon générale refusent
tous les vaccins: ceux contenant du mercure, de l'alu et les ROR. Or
les Amish ne font pas ou très peu d'autisme; ou plutôt, il n'y a pas
132 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

d'épidémie d'autisme chez les Amish américains. Un expert vacci-


naliste pourra rétorquer (faussement naif) que les enfants Amish sont
protégés de l'autisme pour une multitude de raisons qui n'ont rien à
voir avec les vaccins. Il sera difficile de contrôler tous ces facteurs dans
une analyse multivariée et ainsi le contredire.
On mesure ici la difficulté pour un scientifique de certifier les effets
adverses postvaccinaux ; mais aussi la même difficulté pour innocenter
un vaccin ou des substances vaccinales. Si l'aluminium vaccinal est pro-
bablement toxique pour le système nerveux des bébés - de la même
façon parfaitement démontrée que l'aluminium en nutrition parenté-
rale (par perfusion intraveineuse) est neurotoxique - avons-nous des
données semblables chez l'adulte qui devraient aussi nous alerter?
En dehors des essais cliniques conduits en Chine, analysés plus haut,
qui certifient la toxicité de l'aluminium vaccinal, il y a effectivement
des données inquiétantes, mais avec les mêmes faiblesses: impossibilité
de différencier les effets du vaccin total de ceux spécifiques de l'alumi-
nium ; et impossibilité d'établir une relation de causalité certaine en
termes de neurotoxicité.
Ce sont des immunologistes, en particulier ceux spécialisés dans les
maladies auto-immunes, qui sont les plus bruyants à propos de l'alu-
minium vaccinal. Ils ont même décrit un nouveau syndrome, nommé
ASIA (pour Autoimmune/inflammatory Syndrome lnduced by Adjuvants)
et que d'autres appellent déjà Shoenfeld's syndrome, du nom du scienti-
fique qui a décrit le syndrome en question. Je ne vais pas rentrer dans
les détails car à mon avis, on trouve là les mêmes faiblesses qu'à propos
de l'autisme. Mais cela doit alerter!
On se retrouve ainsi dans le contexte des maladies auto-immunes
provoquées par une dysfonction du système immunitaire. Pour les ex-
perts dans ce domaine, il y a désormais un dossier conséquent mon-
trant des associations entre l'aluminium vaccinal et l'apparition ou
l'exacerbation de maladies auto-immunes. Depuis 2017, on peut en-
registrer des observations concernant des concordances d'apparition de
maladies auto-immunes et des vaccinations. Des critères diagnostiques
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 133

ont été précisés pour le syndrome ASlA par des groupes internationaux
d' immunologistes. Je reùendrai plusieurs aspects essenùels :
1. Les maladies auto-immunes surviennent indiscutablement dans
des contextes de prédisposition génétique.
2. Comme ces maladies ont des origines multifactorieUes, l'alumi-
nium vaccinal n'en est pas obligatoirement la cause primaire,
mais il peut être un déclencheur ou un accélérateur de leur
apparition.
3. D 'autres substances exogènes donnent des syndromes compa-
rables, par exemple la silicone utilisée dans certaines prothèses
mammaires qui peuvent se rompre ou suinter.
4. Des syndromes lymphoprolifératifs (des sortes de cancers) sont
plus fréquents dans ce contexte de maladies auto-immunes.
5. Des sarcomes (sortes de cancers) ont été décrits chez l'animal
(chez le chat notamment) suite à des vaccins contenant de l'alu ;
et la tendance en vaccination vétérinaire est d'éliminer l'alumi-
nium des seringues.
6. Lassociation de plusieurs immunogènes toxiques (aluminium
vaccinal + silicone mammaire, par exemple) doit absolument
être évitée, par précaution élémentaire.

ALuminium, fluor et neurotoxicité


Une étude récente [Surg Neurol Int 2018;9:74] sur les rôles conju-
gués potentiels de l'aluminium et du fluor sur l'autisme a attiré mon
attention. Larticle est librement accessible via Internet. J'encourage à
approfondir le sujet sans préjugés et à consulter la magnifique biblio-
graphie que les auteurs proposent. S'il ne fait aucun doute que le fluor
[consulter par exemple: Environment International 2018;121:658] et
l'aluminium sont neurotoxiques, il semble également que leurs effets, y
compris à doses faibles, puissent s'additionner, donnant un cocktail par-
ticulièrement dangereux pour les bébés. Il se trouve malheureusement
134 1Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

que les campagnes massives de vaccination avec des seringues contenant


de l'aluminium aient été contemporaines dans les pays développés (où
l'autisme a explosé) de la mise en place de la fluoration de l'eau pour
la rendre potable, aux États-Unis après la Deuxième Guerre mondiale
[Scientific World Journal 2014, 26;293019]. Ces concordances (fluor
des eaux, alu vaccinal et autisme) sont peut-être des coïncidences, peut-
être pas; il est urgent de vérifier. Cela dit, pour nous en France, il est
peu probable que la fluoration industrielle des eaux joue (ou ait joué)
un rôle important, contrairement aux États-Unis, car cette technique a
été peu pratiquée.
Résumé sur l'aluminium vaccinal : malgré l'absence de
démonstration définitive que l'aluminium vaccinal est toxique par lui-
même, il y a forte évidence qu'il l'est.
Il est surprenant de déclarer - comme le font les ministères et les
agences sanitaires - que les études scientifiques ont démontré l'inno-
cuité de l'aluminium vaccinal. Les données scientifiques cumulées
montrent exactement le contraire.
L'application du principe de précaution devrait conduire à éliminer
l'aluminium de toutes les seringues vaccinales. Les familles prudentes
et celles qui présentent des prédispositions génétiques à certaines ma-
ladies, notamment auto-immunes et neurocognitives, ne devraient pas
accepter des injections d'aluminium vaccinal à des bébés de 2 mois.

5. Autres substances toxiques présentes


dans les seringues vaccinales
Chaque vaccin est fabriqué de façon particulière; et beaucoup des
vaccins administrés aux bébés sont des assemblages de vaccins, combinés
dans la même seringue. Chaque combinaison de vaccins est susceptible
de contenir une multitude de substances parfois utiles (selon l' indus-
triel), parfois inattendues.
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 135

Outre le formaldéhyde, le mercure et l'aluminium qui sont (ou Ont


été) fondamentaux dans la fabrication ou la conservation des vaccins,
d'autres substances bizarres sont retrouvées dans certains vaccins, par
exemple le polysorbate 80 et le squalène.

5-1. Polysorbate 80
En principe, c'est un additif alimentaire - appelé E433 et qu'on
peut trouver dans les glaces par exemple - à base de sorbitol et d'acide
oléique. Ces substances n'ont, en principe, rien à faire dans un produit
injecté à des bébés. Il y serait présent comme émulsifiant ou stabilisant,
peu importe. Il n'yen a pas dans tous les vaccins, mais il y en a par
exemple dans le Prevenar 13 de pfizer contre les pneumocoques. Est-
ce toxique?
Je n'ai pas trouvé de notion de toxicité comme additif alimentaire. Je
n'ai pas trouvé non plus de données de toxicologie sur le polysorbate 80
injecté avec les vaccins sinon les habituelles déclarations lénifiantes (des
administrations sanitaires) clamant qu'il n'y a aucune donnée suscep-
tible de provoquer l'inquiétude. Dans les sciences de la vie, l'absence
de données ne signifie strictement rien et ne permet en aucune manière
d'affirmer l'innocuité d'une substance.
Par contre, on peur trouver dans la littérature médicale des rapports
sur la toxicité du polysorbate 80 présent dans des seringues d'anticorps
monoclonaux (par exemple pour abaisser le cholestérol avec des an-
ti-PCSK9) et donc à des concentrations proches de celles des vaccins
(ci-dessous un article de 2018).

J Pharm Sel. 2018 Nov;107(11):2735-2741 . dol: 10.1016f).xphs 8.0 . Epub 2018 Ju125.

Are Injection Site Reactions in Monoclonal Antibody Therapies


Caused by EiC li Degradants?
Singh SKI , Mahler HC2, Hartman C3, Stark CA3.

On peut aussi constater que certaines équipes travaillaient sur la


propriété très particulière du polysorbate 80 de faciliter le passage de
136 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

substances (des peptides ou des chimiothérapies) à travers la barrière


hémato-encéphalique, surtout en présence de nanoparticules. Or des
nanoparticules (d'aluminium, en paniculier), il y en a dans les serin-
gues de certains vaccins. Je glisse une référence (ci-dessous à propos du
méthotrexate utilisé dans certains cancers) pour ceux qui voudraient
aller plus loin.
Apparemment, le polysorbate 80 pourrait aussi faciliter le passage
des virus ou des toxines produites par des bactéries à travers cene bar-
rière hémato-encéphalique.

International Journal of Pharmaceutics


Volume 310, Issues 1-2, 9 March 2006. Pages 213-2 19

Pharmaceutical Nanotechnology

Influence of particle size on transport of


across by 80-coated
polybutylcyanoacrylate nanoparticles
Kepan Gao. Xinguo Jiang ;;" 131

httpslldoi erg/ 1O.1016/j .ljpharm.200S.11 .040

Une étude récente (janvier 2017, ci-dessous) a apporté des éléments


cruciaux concernant la présence de nanoparticules dans les vaccins
commercialisés actuellement.
Cette équipe, indépendante des industriels, a recherché avec les
meilleures techniques de détection si les seringues vaccinales commer-
cialisées actuellement contenaient des nanoparticules et lesquelles. Si
on est un sceptique, comme rout scienti.fique doit l'être, on apprécie
d'avoir des documents intelligibles, notamment des représentations de
ces nanoparticules. Les auteurs apportent ces éléments démonstratifs et
ils nous indiquent la nature de ces contaminants (ci-dessous).
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 137

Internatlonal loumal or Vaccines a nd Vaccination

New Quality-Conand
trolll. ••1M icro-

'#ditiMN
V"t(lnc" iltf\' beln, Ilodcr In\lc\IIII"Uun 'ur ,lIu Jlonlhh.. C'f... lnry 'lOI" luut' l ;;:011
Ulbt' ln tlnl., 10 .upply IWW intorm.. Uun .•1n t'Id..lrlln· nHlrU!lo(ltpy
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pnK'US, QV.1IUytulllrul ,.11
\

Sans surprise, beaucoup des seringues vaccinales (pas toutes)


contiennent des nanoparticules d'aluminium, et aussi d'autres na-
noparticules provenant d'autres métaux énumérés ci-dessous dans la
légende de la Figure 2 de l'article et qui n'ont rien à faire dans des
seringues vaccinales. Il serait judicieux que les autorités sanitaires com-
manditent auprès de scientifiques indépendants des études appropriées
pour vérifier ces données.

Figure 2: Images of single particles, cluster of micro- and nanoparticles (<100nm)


andaggregares with their EDS spectra. They are respectively composed of (a,b)
A1uminum, Silicon, Magnesium, TItanium, Chromium, Manganese, Iron, (c,d)
Iron, Silicon, Calcium Titanium, Chromium, (e,f) A1uminum, Copper. The arrows
show the points where EDS spectra were taken.

J'ignore si l'aluminium (sous forme de nanoparticules) est indis-


pensable au polysorbate 80 dans son effet facilitateur du passage de
substances variées à travers la barrière hémato-encéphalique.
Et vice versa, j'ignore si le polysorbate 80 joue un rôle dans la neufO-
toxicité de l'aluminium mais je pense urgent que les autorités sanitaires
se penchent sérieusement sur cene question.
138 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Lors des vaccinations massives des populations contre le virus


HINl en 2009 et la survenue d'une sorte d'épidémie de narcolepsie
dans certains pays (ci-dessous) - démonstration claire de toxicité céré-
brale -, certains des vaccins les plus utilisés, notamment le Pandemrix,
contenaient environ 5 mg de polysorbate 80. J'en ai déjà parlé dans
un paragraphe précédent. Était-ce suffisant pour aider à faire passer le
virus ou une toxine dans le cerveau? Peut-être chez certains, et pas chez
d'autres, tout dépend du terrain.

Vaccin PANDEMRIX et narcolepsie : risque _ lI'I8IiJ


Par DAVID PAiTRAUO · Data de pubilcaUon

Toutes ces données sont très inquiétantes et témoignent d'un curieux


laxisme des industriels et des autorités vis-à-vis du polysorbate 80 vac-
cinal. Il faut se souvenir que cette complication neurologique du vaccin
(la narcolepsie) a d'abord été niée par les autorités sanitaires; puis on
l'a admise (sans s'excuser auprès des donneurs d'alerte qui avaient été
insultés) tout en minimisant le plus possible (ci-dessus).
Je résume: dans certaines seringues, on peut trouver des virus vi-
vants er/ou des neurotoxines, des nanoparticules contaminantes de na-
ture variée et des substances qui facilitent le passage (catastrophique)
de toutes ces saletés à travers la barrière hémato-encéphalique exposant
ainsi le système nerveux central (le cerveau immature de nos bébés) à
ces poisons. Étant donné la fréquence des nanoparticules - de conta-
minants variés, y compris sous forme d'agrégats - dans les vaccins, il
est urgent d'analyser sérieusement l'innocwté de toutes les seringues
vaccinales.
Il est inacceptable de continuer les actuelles politiques vaccinales
comme si nous ne le savions pas.
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 139

5-2. Le squalène
Dans un effort louable pour se débarrasser de l'aluminium vaccinal
- nous comprenons qu'ils voudraient eux aussi s'en débarrasser -, les
industriels recherchent des adjuvants de secours qui soient efficaces (ca-
pables de stimuler le système immunitaire) et qui ne fassent pas peur
aux consommateurs. Lidéal est d'utiliser des substances anodines, donc
naturelles, selon le principe basique que si cette substance est présente
dans un produit bénéfique pour La santé, cette substance ne peut être mau-
vaise pour La santé. Basique!
Le squalène aurait pu faire partie de ces substances miraculeuses
puisqu'il stimule le système immunitaire - les mécanismes de cette sti-
mulation et les conséquences chez les humains ne sont pas très clairs -
et est un composant normal de produits aussi naturels et bienfaiteurs
que l'huile d'olive. Ainsi, le squalène est un composant-adjuvant de cer-
tains vaccins, notamment ceux utilisés contre le virus HINI en 2009,
le Pandemrix (multidose) de GSK et le Focetria (unidose) de Novartis.
Ces deux vaccins contiennent des virus tués avec le formaldéhyde (des
traces sont présentes dans les deux vaccins), le Pandemrix multidose
contient du mercure, les deux vaccins contiennent du polysorbate 80
et du squalène.
Mais le squalène est aussi présent dans la chaîne de synthèse en-
dogène du cholestérol dans chacune de nos cellules. C'est une étape
cruciale de la synthèse du cholestérol, notamment dans les neurones;
interférer dans cette chaîne biologique est dangereux. Consommer de
l'huile d'olive avec sa salade et se faire injecter du squalène dans la pro-
fondeur du muscle sont deux choses très différentes; surtout si avec ce
squalène on injecte des doses appréciables de polysorbate 80 dont la
roxicité potentielle est discutée précédemment.
Comme expliqué à plusieurs reprises dans ce livre, il est impossible
de célébrer en même temps les fortes capacités immunostimulantes
d'une substance et sa totale innocuité. S'il y a un effet biologique dé-
tectable, la réponse de certains pourra être négative; même s'il peut
140 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

s'avérer difficile d'isoler les effets de cette substance vaccinale par rap-
port aux autres.
La liste des effets adverses de ces deux vaccins, tels que présentés
(donc minimisés) par les industriels, est impressionnante. À la suite de
l'hystérique campagne de vaccination de 2009 pour protéger contre le
virus HINl, de nombreuses plaintes ont été émises par des victimes,
notamment en Scandinavie où le taux de couverture vaccinale fut ex-
ceptionnel. Comme d'habitude, les mêmes plaintes ont d'abord été
ignorées ou négligées en France, puis maladroitement reconnues, no-
tamment celles concernant la survenue de narcolepsie mentionnée plus
haut.
Qui dit narcolepsie dit toxicité cérébrale; certains ont mesuré des
anticorps anti-squalène après vaccination et ont soulevé la question du
déclenchement de troubles neurologiques via un mécanisme auto-im-
munitaire; d'autres chercheurs ont justement proposé que la narcolep-
sie soit une maladie auto-immune, j'en ai déjà parlé dans un paragraphe
précédent. Ce n'est pas impossible, mais d'autres mécanismes sont aussi
envisageables car notre système immunitaire est d'une extraordinaire
complexité. La présence d'auto-anticorps dirigés contre des cibles im-
pliquées dans la narcolepsie n'est pas indispensable pour qualifier la
narcolepsie postvaccinale de maladie auto-immune liée au squalène.
Il y a évidemment des disputes à propos de ces questions difficiles;
mais comme d'habitude, les résultats des études commanditées par
l'industrie innocentent les vaccins et leurs adjuvants, tandis que les
autres équipes supposées indépendantes concluent généralement que
des études supplémentaires sont indispensables pour pouvoir conclure
avec sérénité.
Conformément au Principe de précaution qui s'applique dès que les
données scientifiques sont insuffisantes, il semble rationnel de s'abs-
tenir. Donc, faute de données rassurantes, il ne faut jamais se laisser
injecter un vaccin contenant du squalène.
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 141

5-3. Autres contaminants


Certains vaccins contiennent de la gélatine extraite de produits
animaux (porc, bœuf). En conséquence, les vaccins contenant la géla-
tine peuvent provoquer des réactions allergiques violentes qui ont été
décrites et publiées. D'autres réactions mineures peuvent passer ina-
perçues mais être ensuite à l'origine d'autres réactions allergiques plus
dangereuses car plus sournoises.
Certains vaccins contiennent des sucres (lactose, mannitol, sorbi-
tol), connus pour être parfois mal supportés sous forme alimentaire, et
qui peuvent donc aussi provoquer des réactions inattendues sous forme
injectée.
Certains vaccins contiennent des acides aminés variés, et d'autres
des antibiotiques (néomycine et polymyxine B) qui en principe sont
réservés à des applications locales sur la peau, les oreilles ou les yeux,
mais ne doivent jamais être injectés car toxiques.
Du fait du mode de production des antigènes (sur des cultures de
cellules variées ou sur des embryons de poulet, par exemple), certains
vaccins contiennent toute une variété de substances étrangères - indis-
pensables aux cultures de cellules ou appartenant aux cellules cultivées
qui peuvent être d'origines variées - et qui font penser à une poubelle de
labos plutôt qu'à des solutions pures, parfaitement saines et sans danger.

5-4. Et encore d'autres


Des contaminants inattendus peuvent se retrouver dans certains
vaccins. Ainsi un groupe écologiste américain a prétendu avoir retrou-
vé en septembre 2016 du glyphosate (une des substances herbicides
du fameux Roundup) dans des vaccins commercialisés aux États-Unis
(ci-dessous).
142 1Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

EcoWatch
By Moms Acrosa America

Glyphosate Found in Childhood Vaccines

By Zen Honeycutt

Glyphosate, the active ingredient in Monsanto's Ilagship herbicide Roundup and hundreds 01
other herbicides, has been lound in vaccines.

Moms Across America received preliminary screening results lrom Microbe Inotech
laboratories Inc. 01 St. Louis, Missouri, which showed:

• MMR Il (Merk) vaccine had 2.671 parts per billion (ppb) 01 glyphosate

• DTap Adacel (Sano!i Pasteur) vaccine had 0.123 ppb 01 glyphosate

• Influenza Fluvirin (Novaris) 0.331 ppb al glyphosate

• HepB Energix-B (Glaxo Smith Kline) 0.325 ppb al glyphosate

• Pneumonoccal Vax Polyvalent Pneumovax 23 (Merk) had 0.107 ppb al glyphosate

The MMR Il vaccine had levels up ta 25 times higher than the other vaccines. Following our
test, additionaJ inde pendent tests have conlirmed these lindings at or above the same levels.
The tests were conducted using the ELISA method.

Face à de telles tonitruantes révélations, il y a plusieurs attitudes pos-


sibles. La première est le scepticisme évidemment. La deuxième (toute
aussi logique) est la mise en alerte et l'exigence d'éclaircissement de la
part des fabricants de vaccins. La troisième est de réagir en fonction des
informations obtenues (dénégations, vérifications, et cetera).
À ce jour, à ma connaissance, aucun des fabricants n'a réagi. Il peut
s'agir d'une stratégie raisonnée: pas de réponse car ce n'est pas sérieux:
« Les chiens aboient, la caravane passe... »

Il serait à mon avis plus crédible de dire simplement que l'on a vé-
rifié ; par exemple, en utilisant des méthodes de mesure hypersophisti-
quées, En effet, les techniques utilisées par les écologistes ont été quali-
fiées de médiocres par des experts (liés à l'industrie) du glyphosate. Pour
le moment (novembre 2018), aucune autorité sanitaire n'a consenti à
répondre de façon précise et documentée aux demandes des écologistes
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 143

am éricains qui, en retour, les accusent de dissimuler certaines données


(ci-dessous) : ce n'est pas rassurant.

on Glyphosate in
Vaccines
POSTEO ev ZEN HONEY'Ct.trr Ha' ,4()Q8 CIIlIl!ll. .a:BlI
Moms Across America finalty received 8 response back tram the FDA via the CDC regardlng our Freedom
of Information Act (FOI) for any and ail information they have exchanged or filed l"9Qarding gtyphosate in
vaccines. (See origInal report here)

First, we Informed the FDA we found glyphosate ln vaccines and asked the FDA and COC to test for
glyphosat8 in vaccines, They dld not address that request in thelr responss. Then 1fited a FOI ta request
aoy and all lnformatlon they had on glyphosate in vaccines. 1wanted ta know If they tested ( and Just
didn't tell us), or who declded not to test. and whal Information they had on glyphosate in vacctnss.

Au contraire, une collègue américaine (Stephanie Seneff) nous a


expliqué pourquoi on pouvait trouver du glyphosate dans les vaccins.
Selon elle, il s'agirait de résidus de fabrication à partir de culture de
cellules l 6 . Je ne me prononce pas.

5-5. Résumé
Dans certaines seringues, on peut trouver des virus vivants et/ou
des neurotoxines, des nanoparticules contaminantes de nature variée,
et des substances qui facilitent le passage (catastrophique) de toutes
ces saletés à travers la barrière hémato-encéphalique, exposant ainsi le
système nerveux central (le cerveau immature de nos bébés) à ces poi-
sons. Étant donné la fréquence des nanoparticules - de contaminants
variés, y compris sous forme d'agrégats - dans les vaccins, il est urgent
d'analyser sérieusement l'innocuité de toutes les seringues vaccinales. Il
est inacceptable de continuer les politiques vaccinales actuelles comme
si nous ne le savions pas.
Un moratoire sur certains vaccins semble impératif afin d'inves-
tiguer enfin sérieusement la toxicité réelle des seringues vaccinales.

16. https:jjhealthfreedomidaho.orgj glyphosate-fou nd-i n-child hood-vacci nes


144 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

6. Conclusion provisoire sur la


toxicité des substances ajoutées
Il est difficile de séparer les effets des substances ajoutées non micro-
biennes de ceux des antigènes microbiens puisqu'ils ne sont presque
jamais étudiés séparément. On se heurte alors à une autre difficulté :
presque tous les vaccins modernes contiennent plusieurs antigènes mi-
crobiens, ce sont des vaccins combinés.
On ne peut donc pas étudier les effets de chaque antigène séparé-
ment des substances ajoutées non microbiennes.
Il faut, en conséquence, être humble et prudent dans cette recherche
d'information et dans les conclusions que l'on peut en tirer. Toute-
fois, comme je l'ai montré à propos des substances ajoutées non micro-
biennes, on finit par clarifier un peu la situation et arriver à une sorte
de conclusion. Comme la loi sur le principe de précaution le formule,
en l'absence de certitude, la règle doit être de s'abstenir.
Faire des recommandations n'est donc pas impossible. Les seringues
vaccinales contiennent (ou ont contenu) outre des antigènes micro-
biens, une myriade de substances non microbiennes qui sont soit évi-
demment toxiques (mercure, formaldéhyde, aluminium), soit poten-
tiellement toxiques en injection dans le muscle; elles ne sont d'ailleurs
pas autorisées en principe par cette voie d'administration (gélatine,
antibiotiques, sucres et acides aminés variés, squalène, polysorbate 80,
nanocontaminants variés, etc.).
La notion d'effet proportionnel à la dose n'a pas de sens quand on
compare les effets d'une dose orale (ou alimentaire) avec celle d' une
dose injectée. On l'a compris, ces doses ne sont pas comparables. Cer-
taines de ces substances ajoutées sont utiles, selon le fabricant, et ont des
effets biologiques significatifs qui peuvent être bénéfiques chez certains
mais nocifs chez d'autres. La moindre des choses est de laisser aux mé-
decins, pour chaque sujet susceptible d'être vacciné, la liberté d'appré-
cier les risques encourus et de l'expliquer à ce sujet ou à sa famille si
c'est un enfant ou un bébé.
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 1 145

Le contenu des seringues vaccinales a parfois tout d'une poubelle


biologique. J'ai montré les effets toxiques de certaines substances;
mais les effets éventuellement amplifiés des cocktails sont globalement
Inconnus.
Les effets des traitements souvent associés à la vaccination, notam-
ment pour minimiser les effets adverses, sont également mal connus.
Dans les paragraphes suivants, je vais discuter le paracétamol qui fait
l'objet d'une active controverse aux États-Unis.
Toxicité des traitements
associés à la vaccination:
le paracétamol

C'est un point très important pour les médecins, notamment les


pédiatres, mais aussi pour les scientifiques qui examinent les effets ad-
verses des vaccins.
Si certains traitements sont prescrits, parfois de façon systématique,
aux bébés au moment de la vaccination, il est important de savoir si ces
traitements eux-mêmes ne dissimulent pas les effets adverses du vaccin
ou ne sont pas susceptibles de provoquer ou favoriser eux-mêmes des
effets adverses. Par eux-mêmes ou en association avec le vaccin.
Empêcher un effet adverse vaccinal avec un traitement sympto-
matique (empêcher une fièvre ou des douleurs vaccinales avec le pa-
racétamol) peut partir d'un bon sentiment; mais cette dissimulation
du symptôme n'empêche pas le processus toxique de se développer et
éventuellement de s'amplifier. À ce titre, la prescription systématique
de paracétamol lors de la vaccination a été critiquée, et parfois condam-
née, notamment aux États-Unis.
C'est important à connaître pour les médecins praticiens bien sûr
(qui doivent décider s'ils prescrivent ou pas ce paracétamol) et aussi
pour les épidémiologistes (qui souhaitent identifier) les effets adverses
de ces médicaments pour les différencier de ceux des vaccins; et donc
pour mieux identifier les effets adverses des uns et des autres.
148 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Certains médecins - notamment aux États-Unis où plus qu'ailleurs


time is money - ont pris la mauvaise habitude de prescrire systémati-
quement un médicament antidouleur et antifièvre au moment de la
vaccination. Fièvre et douleur postvaccinales sont tellement fréquentes
qu'ils considèrent que les consultations postvaccinales pour ces raisons
sont du temps perdu. Ils prescrivent donc du paracétamol (appelé acé-
taminophène dans de nombreux pays) systématiquement pour éviter
l'engorgement des salles d'attente pour ces raisons, négligeables selon
eux. Le paracétamol est généralement considéré comme efficace et sans
danger.
Pour certains médecins rou tefois, cette évidence n'est pas aussi
évidente et des effets adverses du paracétamol sont régulièrement rap-
portés. Ce n'est pas étonnant si on regarde l'histoire du paracétamol,
ses ascendants et sa naissance tumultueuse (allez sur Wikipérua, vous
gagnerez du temps; ce n'est pas la Bible certes, mais les sources sont
généralement vérifiées).
D'autre part, contrairement à une idée répandue, des analyses
récentes des données accessibles (certes de médiocre qualité à mon avis)
dévoilent un profil toxique du paracétamol très sous-estimé, y compris
aux doses standards; mais ne concerne généralement que les adultes.
Si on visite le site web des facultés de médecine américaines (le site
PubMed), en tapant « acetaminophen and side effects », on obtient
plus de 10 000 références. Si on ajoute à notre recherche le terme
« children » (enfants en anglais), il y en a encore 1 400.

Si on considère que ce médicament a essentiellement pour bur d'at-


ténuer les douleurs (( pain » en anglais) de la vaccination, on peut
sélectionner un article de synthèse récent publié dans un journal dédié
à la recherche sur la douleur. Un exemple ci-dessous pour les curieux.
Toxicité des traitements associés à la vaccination: le paracétamol 1 149

European Journal of Pain


Review Artlcle

Acetamlnophen, . . I I i 1 1 A history of errors, failures


and false decisions
K. Brune CI. B. Renner. G. Tlegs

Flrst pubhshed 1 httpS:l/dol.org/10.1002lejp.621

Le titre de l'article dit beaucoup sur son contenu: « Une histoire d'er-
reurs, d'échecs et de mauvaises décisions », disent ces auteurs. Je recopie
(ci-dessous) la fin de leur résumé où ils écrivent sans hésitation que ce
médicament est à l'origine de troubles du développement chez l'enfant,
notamment le nouveau-né.

(phenacetin nephropathy, drug-induced interstitial nephritis) and ends with the dlscovery
of second-generation problems due to the unavoidable production of a highly toxic
metabolite of paracetamol N-acetyl-p-benzoquinone imine (NAPQI) that may cause not
only ALF and kidney damage but also and the
......................... It appears timely to ___-..ou

Plusieurs groupes de pédiatres américains ont alerté à propos du


rôle possible du paracétamol dans l'actuelle épidémie d'autisme. C'est
troublant car ils ne manquent pas d'arguments. Mais cela ajoute de la
confusion à la problématique vaccins/autisme.
Comment faire la différence entre les effets adverses des vaccins
les antigènes microbiens, le mercure, l'aluminium - et ceux du
paracétamol ?
D'autant plus que les pratiques actuelles - prescriptions quasi auto-
matiques du paracétamol au moment de la vaccination, et celles visant
spécifiquement à prévenir les convulsions fébriles (qui ne sont pas aussi
rares qu'on le dit après vaccination) - ajoutent encore à la difficulté de
l'analyse.
Ces lanceurs d'alerte amencains sont plus souvent des médecins
de terrain que des bureaucrates analysant des registres de pharma-
covigilance. Ces médecins n'ont pas la rigueur méthodologique des
150 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

statisticiens mais, collectivement, ils représentent une source d'infor-


mations bien plus crédible à mes yeux car ils voient et suivent des mil-
liers d'enfants, dès la naissance et au-delà de la puberté. Ils sont les
mieux placés pour déceler l'apparition d' un signal de danger à propos
d'une pathologie ou d'un traitement. Si je devais sélectionner des au-
teurs, ce serait ceux du livre (ci-dessous) qui m'a beaucoup apporté:

·.flIaMt. ICNlft(1·..".,u.,....
.....tl

The HAl! tU

*"'_
.. u

KW.II$I.
N ....

Vaccine-
Friendly
PI
Dr. Paul"s Sale and Effective Approach ta Immunity and Health-
trom Pregnancy Through Your Child·s Teen Years

Un autre argument contre l'usage systématique du paracétamol au


moment de la vaccination est qu'il diminuerait de façon significative
l'efficacité du vaccin ; autrement dit, les taux d'anticorps protecteurs
obtenus seraient inférieurs chez les enfants recevant le paracétamol.
Cette observation est documentée 1? , mais elle mériterait confirmation.

17. Lancet 2009 ;374:1339-50.


Toxicité des traitements associés à la vaccination: le paracétamol 1 151

En cette année 2019, certains pédiatres (notamment le pédiatre


américain dont le livre est cité ci-dessus) recommandent de ne plus
utiliser le paracétamol chez les enfants, notamment au moment des
vaccinations. En cas de fièvre et/ou douleur nécessitant vraiment un
traitement, ils recommandent l'usage prudent de l'ibuprofene. Je ne
suis pas sûr que cela fasse une grande différence dans l'effet masquage
des effets adverses, mais ces pédiatres sont plutôt des militants vacci-
nalistes, ils craignent davantage les effets adverses du paracétamol que
ceux des vaccins. D'autres appellent à une urgente investigation, sé-
rieuse et indépendante, des effets à long terme du paracétamol postvac-
cinal, et notamment des liens possibles avec l'autisme; afin notamment
de comprendre les rôles respectifs (ou additionnels) de certains vaccins
et du paracétamol dans l'actuelle épidémie d'autisme qui est catastro-
phique aux États-Unis.
Comme mentionné ci-dessus, il y a une autre très bonne raison de
ne pas prescrire du paracétamol au moment de la vaccination: il peut
masquer des effets adverses. Or, comme je l'explique tout au long de ce
livre, il est impératif que les parents et le médecin vaccinateur observent
(et enregistrent) minutieusement les réactions d'un bébé après chaque
injection de chaque vaccin. Les effets adverses immédiats, y compris
mineurs ou modérés, peuvent annoncer la survenue d'effets adverses
différés, et surtout ils peuvent alerter et donc donner à réfléchir avant
d'administrer la dose suivante. Mon avis est qu'il faut arrêter d'utiliser
le paracétamol à tort et à travers. Qu'il soit en vente libre n'est pas judi-
cieux, jusqu'à preuve du contraire.
Effets inattendus de la
vaccination: théorie
hygiéniste et maladies
auto-immunes

1. La théorie hygiéniste
Pour simplifier cette question apparemment obscure, je vais re-
prendre une citation d'un célèbre immunologisre français. Le profes-
seur JF Bach écrivait autour de 2005 : « La notion d'un Lien entre la
diminution des maladies infectieuses et L'augmentation des maladies aL-
Lergiques/auto-immunes invite à la modération quant aux comportements
hygiéniques dans la vie de tous Les jours. Une trop grande obsession de la
propreté sembLe à éviter. L'utiLisation rationnelle des stratégies médicales
de Lutte contre Les infections (antibiotiques, vaccinations) est également
souhaitabLe. Mais Les acquis sanitaires de nos sociétés déveLoppées ne doivent
pas être remis en cause! IL s'agit de trouver la juste mesure entre une ex-
position "raisonnable" à des agents pathogènes banaux et la protection
indispensable contre des infections redoutables. »
C'est moi qui ai souligné. Les concepts d'exposition "raisonnable"
et d'agents pathogènes banaux mérireraient évidemment d'être creusés.
Je ne suis pas sûr que les propos, certes anciens, de notre secrétaire
perpétuel de l'Académie des sciences seraient approuvés par nos actuels
154 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

vaccinalistes maximalistes. Je ne suis pas sûr non plus qu'il serait heu-
reux qu'on lui rappelle aujourd'hui ses propos d'hier.
Au-delà de cet effet favorisant les nouvelles maladies calamiteuses,
que sont notamment les pathologies auto-immunes (diabète de type 1,
sclérose en plaques, maladie de Crohn, etc.) et allergiques, cette
concordance entre l'hygiène contemporaine et des nouvelles maladies
dysimmunitaires pose aux épidémiologistes d'autres questions.
Commençons par imager un peu la notion de théorie hygiéniste.
Elle n'est pas nouvelle. Déjà en 2002 ...

The Effeet oflnfeetions on Suseeptibility to Autoimmune and Allergie


Diseases
Septembtr 19, 2002
B.ch, M O., D.Se. N '1'" ICY \4!G' 'HO
H , fi l'lOi )(J

Cette célèbre publication de notre très vaccinaliste académicien


illustrait le propos par un graphique (ci-dessous) montrant le paral-
lélisme entre la disparition de certaines maladies infectieuses (à gauche)
et l'apparition de maladies du système immunitaire (à droite). Merci de
faire attention aux dates indiquées.
A

....-
Crohn',
1) RhNN6c:
: 100 ltYet
:
o."
,
.2
U
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50

8
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1950 1960 1970 1980 1990 2000
FIguJ.1. IIwt... _ _ .... _otI'lOlOl'(picII,, _ _ {Pa...
1""""", Ditottlon {PaotiBI lrom 1950 10 2000.

Ce sont de simples concordances, certes, et nul ne saurait évoquer


une causalité directe. C'est plus compliqué et de nombreux cofacteurs
interviennent sans doute. Par exemple, sur ces graphes, les vaccins ne
Effets inattendus de la vaccination : 155
théorie hygiéniste et maladies auto -immunes 1

sont pas mentionnés et rien ne dit qu'ils n'ont pas joué un rôle dans
l'émergence accélérée des maladies auto-immunes; quels que soient par
ailleurs leurs effets réels sur les maladies.
Si les extraordinaires progrès de salubrité pubUque, qui vont bien
au-delà de la naïve notion de propreté - eau potable, tout-à-l'égout,
éducation à l'hygiène collective et personnelle, élévation du niveau de
vie (meilleure alimentation), amélioration des conditions d'existence
(logement, urbanisme) - et les progrès de la médecine préventive et
curative (antibiotiques et vaccins, en simplifiant) sont globalement
contemporains, comment identifier leurs parts respectives dans les suc-
cès contre les maladies infectieuses observées dans la seconde moitié du
xxe siècle?
Pour un épidémiologiste, la question est presque insoluble parce
qu'il ne peut pas isoler la multitude de facteurs impliqués. On peut
toutefois se foire une idée pour certaines maladies, avec humilité et pru-
dence, puis procéder à des rapprochements. Parfois les observations
sont évidentes. Par exemple, une maladie peut disparaître d'une zone
géographique ou devenir rare (ou rarissime) alors qu'il n'y a pas de vac-
cin efficace (peste, lèpre) ou que les vaccins ne sont pas ou peu utilisés
systématiquement (typhoïde, choléra). Linterprétation évidente de ces
faits est qu'on peut quasiment éradiquer des maladies infectieuses
sans utiliser des vaccins.
D'autres exemples concernent des maladies qui disparaissent puis
réapparaissent alors qu'il n'y a pas de vaccin efficace et que les médica-
ments ne sont utilisés qu'une fois la maladie déclarée (syphilis et autres
maladies sexuellement transmissibles). Il y a aussi des maladies qui ré-
gressent alors même que la pression vaccinaliste diminue, j'en ai parlé à
propos de la tuberculose et du BCG.
La leçon à tirer de ces exemples est qu'il est impossible d'attribuer à
un vaccin déterminé le mérite d'avoir à lui seul vaincu une quelconque
maladie. Nos succès sont mulrifactorieLs ! Ce qui ne permet pas d'affir-
mer que certains vaccins ne se soient pas avérés utiles. Au moins un peu.
156 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Il est désolant pour un épidémiologiste d'avoir à admettre qu'il ne


détient pas d'argument scientifique déterminant pour quantifier (en %
de régression d'une maladie, par exemple) le mérite (l'efficacité sup-
posée) d'un vaccin. Si l'épidémiologiste ne le peut pas, le bureaucrate
d'une agence sanitaire et le ministre de la Santé (d'ici ou d'ailleurs) le
peuvent encore moins.
Mais tous ces raisonnements ne nous disent rien sur la concordance
entre les programmes de vaccination massifs et l'émergence des mala-
dies auto-immunes.

2. Vaccins et maladies auto-immunes


En examinant les graphes du Pr Bach, une évidente question est de
se demander s'il existe une relation entre la vaccination (ou certains
vaccins) et l'explosion des maladies auto-immunes dans la seconde
moitié du :xxe siècle. Soyons précis: avons-nous des circonstances cli-
niques qui suggèreraient que, suite à un vaccin, notre système immuni-
taire se serait retourné contre nous?
Cette hypothèse est très difficile à investiguer parce que ce retourne-
ment du système immunitaire peut se manifester de façon très variée en
fonction du terrain. Par exemple, un bébé de 2 mois dont le système
immunitaire est immature n'exprimera pas cliniquement cette compli-
cation auto-immune immédiatement après l'injection du vaccin. Il ne
développera évidemment pas une sclérose en plaques dans la semaine
qui suit la vaccination. Il manifestera son malaise et son mécontente-
ment de façon frustre: pleurs inconsolables, perte d'appétit, perte de
sommeil... Mais son système immunitaire aura parfois (pas toujours)
mémorisé l'agression vaccinale et l'exprimera plus tard sous forme de
maladies auto-immunes différées, surtout s'il reçoit des injections
successives lui rappelant l'agression initiale.
Par contraste, un adulte ou un adolescent pourrait réagir soit de
façon aiguë, soit de façon différée, un peu comme un bébé. D'autres
conditions peuvent influencer ce retournement du système immunitaire:
Effets inattendus de la vaccination : 157
théorie hygiéniste et maladies auto -immunes 1

le type de vaccin (plurivalent ou pas), le type d'antigène ou le type


d'adjuvant non microbien présent dans la seringue.
Un autre aspect fondamental, généralement négligé des médecins
vaccinateurs et totalement inconnu (apparemment) des autorités sani-
taires, est le terrain. Nous ne sommes pas tous égaux et, sans parler de
nos modes de vie, nous pouvons avoir des prédispositions génétiques
aux maladies auto-immunes, notamment en fonction de nos groupes
tissulaires HLA. C'est très bien documenté pour certaines maladies
auto-immunes. En bref, certains d'entre nous sont prédisposés généti-
quement aux maladies auto-immunes et d'autres sont susceptibles, en
fonction de leur génétique encore, de répondre de façon particulière à
certains antigènes vaccinaux. Cela commence à être bien documenté,
j'y reviendrai dans des ouvrages en préparation. C'est probablement la
rencontre fortuite de ces deux types de prédisposition qui peut, en plus
d'autres facteurs non génétiques, provoquer la survenue d'une maladie
auto-immune postvaccinale aiguë, chronique ou différée.
On aura compris que pour identifier un signal significatif dans une
étude épidémiologique - indiquant l'existence d'un lien entre une in-
jection vaccinale et une maladie auto-immune - il faut que les investi-
gateurs soient volontaristes et se mettent dans des conditions adéquates
pour faire jaillir le signal d'une masse énorme de données. Encore faut-
il que ces données soient accessibles à ces investigateurs. Ils doivent,
impérativement, être totalement indépendants de l'industrie des vac-
cins et aussi des autorités sanitaires systématiquement provaccinalistes.
Avons-nous des données solides qui pourraient justifier quelques
inquiétudes?
La réponse est hélas positive.
En effet, il est désormais clair que l'administration de certains vaccins
est associée à des pathologies auto-immunes observées, par exemple,
avec les vaccins contre les papillomavirus (le bien connu Gardasil).
158 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Examinons attentivement les résultats d'une étude récente conduite


par des investigateurs très favorables aux obligations vaccinales et très
proches des autorités sanitaires par ailleurs elles-mêmes très vaccinalistes.

li Contents listli availabls at SclsnceOirect


l accine
Vaccine
journal homepage : www.elsevler .comllocate/vacclne

ara Miranda .1" , Christophe Chaignot b", Cédric Collin ' , Rosemary Dray-Spira d , Alain Weill b,
ahmoud Zureik '"

Je ne vais pas reprendre toute la méthodologie de l'étude conduite


en France. Je me contenterai de dire que leur hypothèse initiale semble
avoir été de rassurer les familles et les médecins. C'est un mauvais début
alors que dans ce type d'étude difficile, il faut un certain acharnement
pour identifier un signal. Ils n'examinent qu'un seul type de vaccins,
celui contre les papillomavirus (que je discute plusieurs fois dans ce
livre) et qu'un seul type de populations (des jeunes filles). Ci-dessous,
un tableau récapitulatif et simplifié de leurs résultats. Il demande de
l'attention.
,.... ,
InddrncP .nd Un.ldJlWed h.u.lrd rl'!ot; mr mr eltpmure ID HI'V .nd f'M h rvf'nr or intrT'l'Sl.
UnvKClnultcl Mer vacdrwrion UJUldJustt'(! HIt'
N,_ IWson-yuu NlIInbtr Inc:ÏI1tn«'4Itr
(9S'lO)

.....
of me CNS

CUfilntotli nt sysremk [uput. ff'Yl' hrmlltosul


IJK.lU1.ed orlysrtlllK:sck'I'OCk'nn.l
V.lIsculil:i\
"'746.,499
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(0.71- 1.29)
Effets inattendus de la vaccination : 159
théorie hygiéniste et maladies auto-immunes 1

Les investigateurs analysent quatorze maladies auto-immunes rares (co-


lonne de gauche) et évitent soigneusement de regrouper ces maladies
pour évaluer si, au total, il y en a plus chez les vaccinées par rapport aux
non-vaccinées.
Une autre faiblesse de cette étude est la brève durée du suivi (environ
30 mois) alors que ce type de maladies peut s'exprimer cliniquement
avec un certain délai. Il faut plus de 30 mois pour donner un diagnos-
tic de sclérose en plaques, classée dans la catégorie de la première ligne
(Demyelinatingdiseases ofthe CNS) . D'autant plus que le diagnostic est
souvent retardé par les médecins qui ont tendance à longtemps banali-
ser certains signes cliniques chez des adolescentes. Pas facile d'annoncer
à une famille que la jeune fille a une sclérose en plaques . .. ; encore
moins facile d'admettre qu'un vaccin a pu jouer un rôle.
La disproportion des deux groupes (peu de vaccinées en France) et
l'absence de tirage au sort qui interdit d'être sûr que les deux groupes
sont équivalents (ou au moins semblables) au début de la surveillance
(qui est aussi le moment de la vaccination) sont d'autres difficultés de
ce type d'étude rendant très aléatoire l'identification d'un signal. Mais
quand on perçoit un signal, il ne faut pas le négliger!
Malgré ces difficultés, ces auteurs ont identifié crois signaux. Trois
maladies auto-immunes sont plus fréquentes chez les vaccinées : le
Guillain-Barré (syndrome neurologique aigu), les colopathies inflam-
matoires (pathologie chronique avec des poussées aiguës) et les thy-
roïdites ; mais pour ces dernières avec un seul des vaccins antipapillo-
mavirus, ce qui n'est pas indiqué dans le tableau.
Il y a donc un signal très clair malgré la faiblesse méthodologique
de l'étude. Paradoxalement, les auteurs concluent que leurs données
sont rassurantes. C'est curieux mais s'explique par leur pedigree. Sans
doute ne veulent-ils pas faire de la peine à leur ministre ou à leur PDG?
Cette étude liant vaccins et auto-immunité est-elle llnique en son
genre? Si nous allons sur le site des facultés de médecine américaines (la
référence pour tout scientifique sérieux et appelée PubMed) et que nous
tapons pour démarrer la recherche « autoimmune disease and vaccines »,
160 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

nous obtenons plus de 4 600 articles référencés (le 1cr décembre 20 18).
Certes, certains de ces articles rapportent les résultats d'études visant
à fabriquer des nouveaux vaccins pour lutter contre les maladies au-
to-immunes ... Cette curiosité s'explique en grande partie par l'explo-
sion des maladies auto-immunes dans nos sociétés (un nouveau marché
potentiel pour le business des vaccins) et par la recherche effrénée de
nouveaux candidats vaccins. En effet, les technologies vaccinales sont
relativement faciles à mettre en œuvre et les petits animaux (les ron-
geurs) se prêtent bien à ce type d'expérimentation peu coûteuse ...
Certains investigateurs proposent aussi de traiter des maladies au-
to-immunes avec des vaccins anciens. Récemment (le 21 juin 2018),
le BCG a été proposé pour aider à contrôler le glucose de diabétiques
de type 1, une maladie auto-immune en forte croissance (ci-dessous).
Je m'abstiendrai de tout commentaire désagréable à 'ce propos, si-
non pour dire que cela fait penser au recyclage des vieux vaccins désor-
mais inutiles (voir le chapitre sur le BCG).

Article OPEN Publlshed: 21 June 2018

Long-term reduction in
hyperglycemia in advanced type 1
diabetes: the value of induced aerobic
glycolysis with BCG vaccinations
Willem M. Kühtreiber, Lisa Tran, Taesoo Kim, Michael Dybala, Brian Nguyen, Sara Plager,
Daniel Huang, Sophie Janes, Audrey Defusco, Danielle Baum, Hui Zheng & Denise L
Faustman

np] Vaccines 3, Article number: 23 (2018)

De façon générale, toutefois, on assiste à une prise de conscience


à propos des pathologies auto-immunes postvaccinales. Cela vient
notamment de la surprenante survenue d'une flambée de narcolep-
sie à la suite de la vaccination massive contre le virus grippal HINl.
Effets inattendus de la vaccination : 161
théorie hygiéniste et maladies auto-immunes 1

J'en ai déjà parlé: après qu'il fût tenté de le dissimuler ou minimiser


(notamment en France), le problème a été investigué par de vrais scien-
tifiques indépendants. On a dû admettre que certaines formes de nar-
colepsies étaient des maladies auto-immunes et, en conséquence, on a
aussi dû (difficilement) admettre la réalité des maladies auto-immunes
neurologiques postvaccinales (ci-dessous, le Pandemrix est le nom com-
mercial d'un des vaccins anti-HINt).

--
---
- - -- --
""tho.. Authors and affiliations

Tomfsarbnen, Annlfna Alakuijala,lIkka Julkunen, MIr1dw Partlnen

steep CM Thorpy and M 8illlard, SectIon Edltars)


First Onlln.: 01 June 2018

Comme l'écrivent les auteurs de ce remarquable article de synthèse, le


risque de narcolepsie a été multiplié de 5 à 14 fois après la campagne de
vaccination massive des années 2009-2010. Le risque persistait jusqu'à
deux ans après la vaccination, et cette augmentation du risque survint
dans tous les pays où la vaccination fut conduite, et de façon propor-
tionnelle à l'acceptation du vaccin par la population. On peut claire-
ment se réjouir à ce propos de l'intelligence de la population française
qui , contrairement aux scandinaves par exemple, montra d'emblée le
plus grand scepticisme vis-à-vis de ce vaccin. De ce fait, l'augmentation
du risque n'eut que des conséquences mineures en France où la cou-
verture obtenue fut heureusement très faible, au grand désespoir des
autorités sanitaires. li est curieux d'entendre des experts vaccinaUstes en
France conclure bravement à propos de l'innocuité de ce type de vaccin.
On notera qu'une uès claire vision de cette complication auto-im-
mune de la vaccination n'a été obtenue qu'après huit ans d'investiga-
tion. Cela donne une idée des délais nécessaires pour comprendre ce
type de problématique. Il faut êue très prudent, voire très précaution-
neux, avant de se lancer dans des campagnes massives de vaccination.
162 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Finalement, pour ceux qui voudraient une vision générale et as-


sez récente de la question de l'auto-immunité postvaccinale, je recom-
mande la lecture d'un article de 2015 (ci-dessous) avec comme évi-
dence inéluctable: mieux on analyse et plus on en voit.

Pharmacological Research

Invited review

Luisa Eça Guimaraes ., Britain Baker ·, Carlo Perricone b, Yehuda Shoenfeld ., C

https:/Idoi.org/10.1016/j.phrs.2015.08.003

C'est devenu une complication majeure de la vaccination dont la fré-


quence est proportionnelle aux couvertures vaccinales obtenues dans des
populations données. Pour certains scientifiques, il est essentiel d'essayer
de prévoir ce type de complications avant de vacciner, autre manière de
faire émerger des contre-indications à la vaccination (ci-dessous).

Pharmacological Research
Volume 92, February 20 15, Pages 18-22

Review

Predicting post-vaccination autoimmunity:


Who might be at risk?
Alessandra Soriano · , Gideon Nesher b fJ..,IS , Yehuda Shoenfeld C
Effets inattendus de la vaccination: 163
théorie hygiéniste et maladies auto-immunes 1

Dans ce contexte, ils proposent quatre situations assimilables à des


contre-indications, certaines assez évidentes.
Ne doivent pas être vaccinés, selon ces auteurs, tous les patients qui :
1. ont présenté une pathologie auto-immune postvaccinale ;
2. ont une histoire personnelle d'auto-immunité en dehors de
toute vaccination ;
3. ont présenté (ou présentent) des phénomènes allergiques;
4. sont à risque de maladies auto-immunes: antécédents familiaux
de maladie auto-immune, les porteurs d'auto-anticorps de façon
asymptomatique et des profils génétiques (typage HLA spéci-
fique par exemple) à risque.
Des questions immédiates viennent à l'esprit: quand les autorités
sanitaires publieront-elles ce moratoire? Quand les médecins vont-ils
en être informés? Comment vont-ils le mettre en pratique, notamment
chez des bébés de 2 mois ?
Il ne faut peut-être pas désespérer. Jusqu'à très récemment, la prin-
cipale autorité sanitaire américaine (le CDC, ou Center of Disease
Control) ne considérait pas les maladies auto-immunes comme une
contre-indication à la vaccination, par le ROR notamment. Aux États-
Unis, le ROR s'appelle MMR. Pour vérifier mon affirmation, chacun
peut aller sur le site du CDC 8 et glisser jusqu'à MMR.
Et puis, très soudainement (en février 2018) et timidement (sans
tambour ni trompette), le CDC a annoncé des contre-indications au
MMRI9 qui n'existaient pas auparavant.
J'encourage les lecteurs à aller sur le site au paragraphe « Some
people should not get this vaccine» [traduction: « certaines personnes ne
devraient pas recevoir ce vaccin »] et lire la 4<contre-indication: « Has
a parent, brother, or sister with a history ofimmune system probLems »

18. https:ffwww.cdc.govfvaccinesfhcpfacip-recsfgeneral-recsfcontraindications.html
19. https:ffwww.cdc.govfvaccinesfhcpfvisfvis-statementsfmmr.html
164 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

[traduction : « un sujet dont un parent, frère, sœur avec une histoire de


problèmes immunitaires »], problèmes immunitaires qu'on distingue
bien des immunodéficiences. On laisse donc entendre, mais sans
le dire, que cela inclut les maladies auto-immunes. Ainsi vont les
administrations : pour ne pas se contredire de façon trop ridicule, on
glisse lentement du blanc vers le noir en passant par le gris. On peut
s'attendre à une prochaine version dans laquelle les maladies auto-
immunes seront nommées sans plus de scrupule, et les bureaucrates du
CDC pourront dire qu'ils l'avaient déjà dit dans une version précédente
mais que cela mérite d'être précisé. -
La question suivante est évidente: pourquoi le MMR et pas les
autres vaccins?

3. Bref commentaire
en guise de conclusion provisoire
La théorie hygiéniste et la question des maladies auto-immunes
postvaccinales soulèvent bien d'autres questions. J'en retiens une parmi
d'autres. S'il est admis aujourd'hui que l'usage immodéré de l'antibio-
tique - prototype du médicament miraculeux incontestable - a entraîné
des graves complications médicales inattendues, combien de temps va-t-
il falloir avant que nous comprenions que l'usage immodéré des vaccins
peut aussi être contre-productif?
Conclusion générale

Les lecteurs attentifs, sans être érudits, de ce livre n'ont pas besoin
de moi pour tirer les conclusions qui s'imposent après avoir vérifié par
eux-mêmes, s'ils restent sceptiques, l'ensemble des documents que je
propose.
Ces documents ne sont qu'une sélection d'une masse documentaire
qu'il est impossible de résumer dans un livre pour un public varié et
anxieux, mais cette sélection est représentative. Je pourrais en présenter
beaucoup plus, les lecteurs l'ont compris. J'aurais pu faire plus compli-
qué ; mais j'aurais pu faire plus simple. Mon but principal est d'appor-
ter des informations crédibles en les simplifiant; toutefois je dois aussi
montrer la complexité de certaines informations pourtant indispen-
sables. J'invite les lecteurs à lire (ou relire) soigneusement les chapitres
traitant de l'aluminium vaccinal ou des anticorps facilitateurs.
Si je devais faire une autocritique, je dirais que ce qui manque
le plus, ce sont les aspects historiques de la toxicité des vaccins. Car
chaque vaccin et chaque époque ont des historiques spécifiques qui,
de façon générale, sont accablants. Je ferai mieux dans des travaux en
préparation concernant chaque vaccin pris individuellement.
Une dernière question mérite d'être soulevée: pourquoi les admi-
nistrations en charge de la santé publique peuvent-elles rester aussi
longtemps aussi sourdes à tant d'alertes?
Finiront-elles par réagir et comment ? Peut-être avons-nous eu
une première réponse au mois de juin 2018. Il semblerait que, dans
certaines sphères, il y ait un début de prise de conscience puisque le
166 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

29 juin 2018le directeur général de l'ANSM décidait la création d'un


Comité scientifique spécialisé, mais temporaire (?), chargé de recueillir un
avis sur .. . /es modalités de communication des données de sécurité des
vaccins obligatoires (ci-dessous). Peut-on confesser plus aimablement
que tout le travail reste à faire? Si les modalités de communication des
données de sécurité ne sont pas claires, n'est-ce pas parce que les mo-
dalités de recueil, d'enregistrement, d'analyse et d'interprétation de ces
données de toxicité des vaccins obligatoires avant l'âge de 2 ans ne sont
pas assurées? Est-ce parce qu'elles n'ont jamais été assurées correcte-
ment? Peut-on humblement constater que les objectifs de ce comité
scientifique « temporaire» sont obscurs en termes de vaccinovigilance,
et que le processus de désignation des experts laisse perplexe? Ne nous
plaignons pas, il faut un début à tout. Mais ne nous faisons pas trop
d'illusions ...
Conclusion générale 1 167

an::>rn
OECISION CG n" 2018 -141

du 29 Jum 2018 portantcr'.Uon d'un itiiiii'iiiiiiiiiiiiiliiliiii!itJlI!!!liii!ii


• Conluttltlon publique aur la communication d•• donn", de .6curlt6 d•• vlcclna
obllgatolr•• pour le. enlanto de moln. de 2 an•• il'Agence naUonale de ,"urlt' du
d •• produits de .and

Le directeur v'n6ral de l'Agenc. naUanale de ","urlt' du m6dicament et deo produits de


.. nUI

Vu le Code de la santé publique el notamment les articles L1451 · 1 Il L1451 ·4, L,1452· 1 à
L1452-3, L1454-2, L5311 · 1, L,5311 · 2, L,5323-4 et L,5324· 1 ;

DECIDE

: Il ost cré6 supre. du dwecleur gênerai de nalionale de &écumé du


médicament et des produits die santé (ANSM) pour à compter die la date die
nomination de ses membres, un comité scientifique spécialisé temporaire. Consultation publique
sur la pour les enfants de moins
de2ans -.

Le comité scientifique spécialisé temporaire • Consuhatlon publique sur la


communication des données da sécurité des vaccins obligatoires pour les enranlS die moins die 2
ans • est chargé UII _ concernanl les
11 valences vaccinales obHgatoires et envers le grand
public et les professionnels die santé

Ces experts conduiront leurs travaux Il partir des auditions d'experts et die l'ensemble dies partJes
prenantes al an particutier des représentants dies associations die patients, des professionnels die
santé, et dies spécialistes de la communication.

: Le secrétariat du comM scientifique spécialisé temporalre est essuré par la DIrection


dies situations d'urgence, des affaires scl9ntiflQues et de la stratégie européenne.

: Ls présente décision sera publiée sur le SIte Internet de l'Agence nationale de sécurité
du médicament et des produits de santé.

2018
168 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Cette prise de conscience n'est pas réservée à nos administrations na-


tionales. De profonds mouvements de contestation se font jour dans
d'autres pays. Je vais prendre un seul exemple, celui des États-Unis.
C'est avec stupéfaction qu'à l'été 2018, les citoyens américains ont
découvert que leurs propres administrations sanitaires ne respectaient
pas la loi fédérale américaine de 1986 imposant le recueil systématique,
l'enregistrement et la diffusion de toutes les informations concernant la
toxicité des vaccins recommandés pour les enfants. Des informations
utiles concernant cette déplorable affaire sont via Internet.
C'est le sénateur Robert Kennedy J r et des associations (au sens
large) - notamment l'ICAN ou « lnformed Consent Action Network » -
qui avaient demandé en 2017 d'avoir accès à ces informations qui
étaient, selon eux, introuvables. Je recopie ci-dessous quelques docu-
ments juridiques en anglais pour les lecteurs sceptiques qui voudraient
des éléments probants. Ce sont seulement des extraits afin de ne pas
trop alourdir mon propos.

USOCSDNY
DO( UMENT
El [CTRONICALLY FllED
UNITED STATES DISTRICT COURT DOC#:
SOUTHERN DISTRICT OF NEW YORK

STU'ULATION
-agai nst·
18-cv-032 15 (JMF)
UNITED STATES

WHEREAS, 42 V.S.C. § 300..-27, entitled '8!ti!iiiiUliUiili:iillliiil::iiiiiiiiil


provides as follow s:

20. https:jjwww.nvic.orgjinjury-com pensati onjnvic-position -o n-1986-ch i Id hood -vac-


ci ne-i nju ry-act.aspx
Conclusion généra le 1 169

1987 and periodically thereafter,


an transmit to tliC CO on Energy
and Commerce of the House of Representatives and the Committee on
Labor and Human Resources of the Senate a report describing the

actions m• ..m:allllliüiJiliiÇjaiiil (a) of this section during the


preceding 2-year period.

Je traduis en simplifiant: depuis 1987 et tous les deux ans, le minis-


tère de la Santé devait produire un rapport complet concernant les
effets adverses des vaccins.
Je copie la « subsection (a) » qui est mentionnée ci-dessus où figurent
les obligations légales de « field surveillance » et « adverse reaction repor-
ting» qu'il est inutile de traduire (ci-dessous).

mle
ln the administration of this part and other pertinent laws under the
jurisdiction ofthe Secretary [of the Departrnent of Health and Human
Services], the Secretary shall-

(1) promote the development of childhood vaccines that result in


fewer and less serious adverse reactions than those vaccines on the
market on December 22, 1987, and promote the refmement of such
vaccines, and
170 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Le sénateur et l'ICAN ont effectivement obtenu réponse de leur de-


mande d'accès à ces informations cruciales sur la toxicité des vaccins
(ci-dessous).

Le ministère (HHS) a donc répondu que ces documents n'existaient


pas.
Tout simplement.
La conclusion de cette « enquête » par la Cour de justice, une sorte
de tribunal administratif, est évidemment accablante. Au moment où
j'écris ces lignes, je ne sais pas quelle suite sera donnée à cette évidente
violation de la loi américaine par sa propre administration.
Si mes lecteurs avaient quelques doutes quant à la véracité de ce
rapport, je les invite à se renseigner par eux-mêmes soit via Internet
comme je l'ai fait, soit en contactant directement la personne (aux
États-Unis) supposée répondre aux questions (ci-dessous).

For additional information or interviews please contact:


Catharine Layton, COO, ICAN
cat@icandecide.org (512) 522-8739
Conclusion générale 1 171

Je crains que la ligne téléphonique de cette personne puisse être


un peu encombrée à certaines heures d'ouverture des bureaux aux
États-Unis. Nous sommes donc dans ce pays, comme en France, face à
quelque chose qui dépasse l'entendement.
D'un côté, les administrations sanitaires clament à tout vent l'effica-
cité et l'innocuité des vaccins, et de l'autre, ces mêmes administrations
sont incapables de fournir le moindre argumentaire pour conforter
leurs clameurs, alors même que la loi (au moins aux États-Unis) exi-
geait la plus grande rigueur et transparence concernant la toxicité des
vaccins.
Nous devons donc, pour en savoir davantage sur cette toxicité, nous
référer à ce que les industriels des vaccins veulent bien nous dire ou, de
façon additionnelle, aux rapports de divers experts dont l'indépendance
vis-à-vis de l'industrie n'est pas toujours évidente, et aux informations
venant des associations de victimes des vaccins.
172 1 Analyse scientifique de la toxicité des vaccins

Crédits illustrations
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a-la-vaccination
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Crédits illustrations 1 173

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Consultationpllblique-sur-la-commllnication-des-donnees-de-securire-des-vaccms-
obligatoires-pour-les-enfants-de-moins-de-2-ans
p. 168-170 : http://icandecide.orglgovernmenc/ICAN-HHS-Stipulared-Order-]uly-2018.pdf
essai clinique 13-15,69, 70, 75, 123, 124
Index
F
A fièvre jaune 50
Agence européenne du médicament
(EMA) 108
G
Alzheimer 112
AMM (autorisation de mise sur le gangliosides 100
marché) 95 gélatine 141 , 144
antibiotique(s) 141 , 144, 153, 155,163 glyphosate 11, 141, 142 (
anticorps facilitateurs 51, 53 grippe 53, 119
AS0396, 98, 99 groupage HLA 48
autisme 31,91,127,130-134,149,151 GSK 89,92, 98, 99, 139
Guillain-Barré 159
B
bacille de Koch 67 H
Halstead (théorie de) 51, 52
c Haut Conseil de Santé publique 106
cancer du col de l'utérus 54-56, 108 Haute Autorité de Santé (HAS) 19, 89
cellules immunocompétentes 115 hépatite B 29, 32, 40, 129
Celvapan 98, 99 hexa vaccins 41, 129
cholestérol 97, 135, 139 huile d'olive 139
Cochrane 108, 11 0 Huriet (loi) 15, 77
colopathies inflammatoires 159 hypothèse primaire 14, 15

o
dengue 49-53,63-65,80 ibuprofène 151

Dengvaxia 51-53,62-64 immunité partielle 49-51,62, 64

déplacement épidémique 80 immunodéficience 13, 33

DTP 37,39, 41 immunologie 103


immunopotentiateurs 95
Infanrix hexa de GSK 89
E
encéphalite(s) 23, 25
encéphalopathie des dialysés 112
Index 1 175

L S
lait maternel 112, 113 Sanofi Pasteur 51, 63-65, 72
Lübeck (catastrophe de) 67,68 sclérose en plaques 29, 32, 154, 156, 159

M T
Médiator 16, 18,25,27, 130 TB trial 75
mortalité infantile 37-39, 41 thiomersal 91, 97
thyroïdites 159
N toxicité cardiaque 45, 46
nanotechnologies 86 toxicité communautaire 23, 80
narcolepsie 99, 100, 138, 140, 160,161 toxicité individuelle 23, 25
toxines 9, 136, 138, 143
tuberculose 67-69, 71-79, 155
o
OMS 10, Il,25,37,39,69,72
u
Ukraine 10
p
UNICEF 10,37
Pandemrix 95, 96, 98-101, 137, 139,
161
papillomavirus 40, 54-57,80, 108, 109, v
116-118,157-159 vaccin anti-HINI 99, 161
pharmacovigilance 16, 19,25, 149 virus Hl NI 25, 96, 98, 119, 120, 137,
phosphate de calcium 95 l39, 140, 160
placebo 12-14,68,77, 116-123, 126 virus respiratoire syncyrial (VRS) 65, 88
plausibilité biologique 7, 33, 45, 46, 50,
53-55, 57,60
w
principe de précaution 92, 93, 128, l34, 1
West Ni e virus 53
141, 144

R Z
Zika 50, 53, 62
remplacement épidémique 23,80, 81
tetesting (technique du) 15, 16
ROR 31,130,131
rougeole 10, 23-25, 31, 71, 73, 81, 94,
l30
Table des matières
Préambule 5
Introduction générale 9
Épidémiologie d'observation et vaccinovigiLance 21
Quelles sont les complications vaccinales identifiées à ce jour? 29
Le cas particulier des pays en développement 35
Un autre cas particulier: les nouveaux vaccins conrre la variole 43
Toxicité des substances immunogènes 47
1. Aspects individuels de la toxicité des substances immunogènes 47
1-1. Les anticorps facilitateurs dans le conrexte de la vaccination 50
1-2. Le BCG 67
1-3. Résumé 80
2. Aspecrs communautaires de la toxicité des substances immunogènes 80
Toxicité des substances ajoutées aux antigènes 83
1. Généralités 83
2. Le formaldéhyde 87
3. Le mercure 90
4. 94
5. Autres substances toxiques présenres dans les seringues vaccinales 134
5-1. Polysorbate 80 135
5-2. Le squalène 139
5-3. Autres conraminants 141
5-4. Et encore d'autres 141
5-5. Résumé 143
6. Conclusion provisoire sur la toxicité des substances ajoutées 144
Toxicité des traitements associés à La vaccination : le paracétamol 147
Effets inattendus de la vaccination :
théorie hygiéniste et maladies auto-immunes 153
Conclusion générale 165
Index 174
ANALYSE SCIENTIFIQUE DE LA

ICITÉ DES VACCINS


La collection Vaccins & Société accompagne les familles et les
médecins dans leur compréhension des enjeux de la vaccination.
Chez les nourrissons comme chez les séniors, elle doit être basée
sur des évidences scientifiques. Les vaccins sont-ils toujours utiles?
Sont-ils parfois toxiques? La défiance relative à la vaccination est
née d'un défaut de transparence et d'une désinformation auxquels
cette série vient pallier. Elle revendique son indépendance vis-à-vis
de l'industrie, des gouvernements et des lobbies.

La question de la toxicité des vaccins étant aussi polémique que


confuse, une analyse scientifique est indispensable pour dépas-
ser le déni des experts et des autorités sanitaires concernant la fré-
quence et la sévérité des effets adverses de certains vaccins. C'est le
cœur de ce 2" livre: mieux savoir pour risquer moins.

Quels sont les effets d'une injection vaccinale sur le système immu-
nitaire d'un bébé ou d'une personne fragilisée? Un programme de
vaccinations systématiques est-il rationnel? Quelles sont les compli-
cations postvaccinales que l'on pourrait éviter? Que savons-nous de
la toxicité des substances non microbiennes et des combinaisons de
vaccins dans une même seringue?

L'auteur essaie ' de répondre à ces questions par des explications


claires et une sélection représentative d'études référencées, dé-
marche éclairée par une règle médicale élémentaire: d'abord ne
pas nuire.

M ichel de Lorgeril est médecin, expert international en épidémiologie et


physiologie . Diplômé d'universités européennes, il intègre le CNRS en 1990.
Son parcours scientifique et médical en fait l'un des meilleurs spécialistes en
méthodologie des sciences, en particulier pour évaluer la recherche médicale.
Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur la santé destinés au grand public.

12€
Imprimé en Fronce
tdttlons
Ch.riotcfO, www.editions-chariot-dor.fr

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