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La cervicalgie, affection qui touche plus de 10 % de la population, survient sur une colonne cervicale dont
la raison d’être est le mouvement. Le moindre dysfonctionnement de cette capacité à se mouvoir est
source de douleur, de gêne, avec un retentissement fonctionnel et professionnel. Un diagnostic
kinésithérapique permet de faire une synthèse des différents facteurs perturbants et de proposer un
traitement adapté en fonction des incapacités en présence. Ce travail basé sur les recommandations de la
Haute Autorité de Santé cherche à réactualiser nos connaissances. Après avoir vu les différentes
techniques de bilan qui passent par l’observé, le relaté et le mesuré, nous abordons les techniques de
rééducation. Celles-ci vont s’intéresser à tous les niveaux de la colonne cervicale, allant du niveau cutané
jusqu’au niveau articulaire en passant par le niveau musculaire et ses liens avec la vue.
© 2006 Elsevier SAS. Tous droits réservés.
Plan ■ Introduction
¶ Introduction 1
¶ Épidémiologie 2 La colonne cervicale est certainement le système articulaire le
plus complexe du corps humain. Elle comporte 37 articulations
¶ Quelques rappels anatomophysiologiques 2
distinctes qui ont un rôle de support de la tête et doivent
¶ Manifestations cliniques 2 assurer également une multitude de mouvements en relation
Syndrome cervical 2 avec le tronc et destinés à asservir les organes des cinq sens : la
Névralgie cervicobrachiale 2 vue, l’ouïe, l’odorat, le goût ainsi que le toucher et la proprio-
Myélopathie cervicarthrosique 2 ception. Les sept « petites » vertèbres cervicales, avec leurs
Insuffisance vertébrobasilaire 3 ligaments, capsules, tendons et insertions musculaires semblent
¶ Évaluation préalable 3 bien fragiles pour assurer leur rôle de protection du contenu
Évaluation de la douleur 3 comparées au crâne et au tronc.
Évaluation de la posture 3 Le contenu de ce cylindre anatomique interposé entre le
Palpation 4 crâne et le tronc, inclut les artères carotides et vertébrales, la
Évaluation de la mobilité articulaire 4 moelle épinière, les branches antérieures et postérieures des
Mesure de l’endurance musculaire 5 racines nerveuses et dans sa partie supérieure, le tronc cérébral.
Exploration de la proprioception 5 Ce système extrêmement mobile que constitue la colonne
Retentissement fonctionnel et professionnel 5 cervicale mobilise à son extrémité la tête qui se comporte
Synthèse des bilans 5 comme une masse de quelque 4,5 à 5,5 kg placée en
Fiche de transmission 5 porte-à-faux.
¶ Traitement kinésithérapique de la cervicalgie commune 5 En moyenne, la tête effectue 600 mouvements par heure que
Traitement de la douleur 5 l’on soit éveillé ou endormi. La colonne cervicale est soumise à
Récupération de la mobilité articulaire : techniques à visée des tensions et contraintes dans toutes les activités de la vie
musculaire 7 quotidienne.
Récupération de la mobilité articulaire : techniques à visée La position de la colonne cervicale, de par ses multiples
articulaire 9 possibilités de posture, est également un mode de communica-
Rééducation oculocéphalogyre 11 tion subliminal exprimant l’état des lieux psychologique de la
Travail musculaire 12 personne. En « avoir jusqu’au cou », « marcher tête haute », etc.,
Stratégie thérapeutique de la cervicalgie commune 13 sont autant d’expressions qui traduisent cette notion.
Le fonctionnement normal de cette colonne cervicale exige
¶ Conclusion 13
que tous ces mouvements se fassent sans porter atteinte à la
moelle épinière, en assurant la vascularisation de la tête et du
cou avec des millions, voire des milliards de fibres nerveuses
passant à travers elle et à travers les trous de conjugaison.
Kinésithérapie-Médecine physique-Réadaptation 1
26-294-C-10 ¶ Kinésithérapie des cervicalgies
Myélopathie cervicarthrosique
“ Point essentiel C’est une compression lente de la moelle cervicale par les
protrusions ostéophytiques de la discarthrose. Aux facteurs
Il faut éviter autant que possible une immobilisation mécaniques s’ajoutent des phénomènes vasculaires d’engorge-
partielle ou totale. ment veineux mais surtout de compression directe artérielle
(artère spinale antérieure ou artères radiculaires).
Elle est responsable d’un syndrome neurologique sous-
lésionnel d’évolution lente et progressive, inconstamment
■ Manifestations cliniques associé à un syndrome cervical ou une névralgie
cervicobrachiale.
Les manifestations cliniques de la cervicarthrose sont incons- Ses principales manifestations cliniques sont :
tantes. Quatre tableaux cliniques peuvent être réalisés (et • des troubles de la marche (fatigabilité anormale, paraparésie
peuvent s’associer) : le syndrome cervical pur, le syndrome du spasmodique) ;
canal de conjugaison (névralgie cervicobrachiale), le syndrome • un syndrome pyramidal des membres inférieurs (dont les
du canal rachidien (myélopathie cervicarthrosique), le syndrome signes n’apparaissent parfois qu’après la marche) ;
du canal transversaire (insuffisance vertébrobasillaire). • des troubles de la sensibilité profonde des membres inférieurs
(sensibilité vibratoire et sens de position des orteils).
Seule sa recherche systématique lors de l’examen de tout
Syndrome cervical cervicarthrosique permet d’en faire le diagnostic précoce. Son
Rarement aigu (torticolis aigu avec blocage douloureux du évolution spontanée se fait vers l’aggravation progressive, et le
cou en attitude antalgique), il est beaucoup plus souvent traitement ne permet pas toujours de la faire rétrocéder.
2 Kinésithérapie-Médecine physique-Réadaptation
Kinésithérapie des cervicalgies ¶ 26-294-C-10
■ Évaluation préalable
Cette évaluation a pour objectifs :
• de décider des techniques appropriées au diagnostic kinési-
thérapique ; Flèche en C7 C7
• d’objectiver les résultats des traitements mis en œuvre ;
• d’assurer un suivi du patient et de sa pathologie.
Les recommandations de l’ANAES [1] (renommée Haute
Autorité de Santé depuis janvier 2005) préconisent les domaines
d’exploration suivants :
• la douleur ;
• la posture ;
• la palpation ;
• la mobilité articulaire ;
• l’activité neuromusculaire ;
• la proprioception ;
• le retentissement fonctionnel et professionnel ;
Figure 2. Mesures objectivant l’attitude spontanée du rachis.
• la synthèse des bilans ;
• la fiche de transmission.
Évaluation de la posture
Évaluation de la douleur L’attitude spontanée du rachis cervical est un indicateur
clinique intéressant. L’évaluation doit se faire dans les trois
La technique la plus souvent utilisée et la plus fiable, est plans de l’espace. Notre référentiel d’observation est l’attitude
l’échelle visuelle analogique « EVA ». Elle se présente sous forme symétrique. [2]
d’une ligne droite de 100 mm. À l’une des extrémités est
indiqué : absence de douleur, à l’autre : douleur insupportable. Évaluation de la posture dans le plan sagittal
Le patient place une marque entre ces deux extrémités en
fonction de l’intensité de sa douleur à un temps donné. En Les sujets à tête antépositionnée manifestent souvent une
pratique, il s’agit d’une petite réglette en plastique munie, sur douleur de la région cervicale, interscapulaire ainsi que des
une face d’un curseur mobilisé par le patient, sur l’autre de céphalées selon Haughie. [3]
graduations millimétrées lues par le soignant (Fig. 1). L’hyperlordose cervicale, tout comme l’inversion de courbure
Cette mesure permet au patient d’exprimer : sont souvent facteurs de douleurs localisées avec projection
• la douleur du moment ; dans les territoires radiculaires (Fig. 2).
• la douleur moyenne au cours des 24 dernières heures ;
• la douleur maximale subie au cours des 24 dernières heures ;
Évaluation de la posture dans le plan frontal
• le siège de la douleur. et/ou rotatoire
.
La valeur doit être exprimée en mm et il convient de préciser L’attitude spontanée en inclinaison latérale, en rotation, en
sur la feuille de bilan quelle était la prise médicamenteuse au attitude scoliotique ou en translation (« shift ») latérale résulte
cours des 24 dernières heures. soit d’une attitude antalgique, soit d’une habitude de vie. Régler
Kinésithérapie-Médecine physique-Réadaptation 3
26-294-C-10 ¶ Kinésithérapie des cervicalgies
C5
Shift latéral
Inclinaison latérale
Attitude scoliotique
Rotation
Attitude
Structural ?
antalgique ? C6
Compensation
Habitudes
d'une déficience Articulaire
de vie Souffrance
d'un niveau postérieure
sous-jacent discale
C7
Contracture
musculaire
“ Point important
Th1
L’hyperlordose cervicale, tout comme l’inversion de
courbure sont souvent facteurs de douleurs localisées avec
projection dans les territoires radiculaires.
4 Kinésithérapie-Médecine physique-Réadaptation
Kinésithérapie des cervicalgies ¶ 26-294-C-10
Fiche de transmission
Conformément à la législation, une fiche de transmissions est
adressée au prescripteur pour toute série supérieure à neuf
séances. La fiche de synthèse proposée par la Haute Autorité de
Santé reprend des critères objectifs, mesurables et reproductibles
(Fig. 8). La comparaison des évaluations entre la première et la
dernière séance traduit les domaines d’efficacité de la thérapie
proposée et permettra le cas échéant de réaxer le traitement en
fonction des nouvelles informations mesurées.
Kinésithérapie-Médecine physique-Réadaptation 5
26-294-C-10 ¶ Kinésithérapie des cervicalgies
11. Vos douleurs perturbent-elles vos soins personnels (manger, s'habiller, prendre un
bain etc.) ?
Pas du tout V toujours
12. Vos douleurs perturbent-elles vos relations avec les autres (amis, famille, partenaires
sexuels, etc.) ?
Pas du tout V toujours
13. Est-ce que vos douleurs ont changé votre perception de la vie et de l'avenir
(dépression, désespoir) ?
Aucun changement V conception complètement changée
14. Vos douleurs ont-elles une influence sur vos émotions ? (réaction disproportionnée
à une situation habituelle)
Pas du tout V complètement
15. Vos douleurs ont-elles une influence sur vos facultés de réflexion et de concentration ?
Pas du tout V complètement
19. Avez-vous des difficultés à travailler au-dessus de votre tête ? (ranger du linge dans un
placard, bricoler en hauteur...)
Aucune difficulté V je ne peux pas travailler au-dessus de la tête
6 Kinésithérapie-Médecine physique-Réadaptation
Kinésithérapie des cervicalgies ¶ 26-294-C-10
Centimétrie EVA
La durée de la traction est entre 7 minutes et 15 minutes.
/plan de Zones de La progression des séances se fait à la fois sur la durée et la
référence Douleur projection quantité de traction.
Posture
Les trois premières séances sont consacrées à la recherche de
Centimétrie
inclinométrie
détente musculaire d’une durée tournant autour de 7 minutes
et 7 kg.
Proprioception Mobilité
articulaire
Les séances suivantes augmentent en intensité et en durée
Test de SYNTHÈSE pour atteindre au maximum 15 minutes et 14 kg de traction
repositionnement pour un maximum de 6 à 10 séances (Fig. 10).
Palpé-roulé
Palpation Zones de
Retentissement
fonctionnel
projection Récupération de la mobilité articulaire :
NPDS version
Trigger
points techniques à visée musculaire
française
Endurance Massage
musculaire
Le massage est à la fois une technique d’abord du patient,
Travail statique une technique de transition entre deux autres techniques de
des fléchisseurs
et extenseurs
rééducation et une technique de bilan par évaluation palpatoire.
du cou Tous ces facteurs visent à une détente musculaire permettant
de récupérer la part musculaire de la limitation d’amplitude.
Figure 7. Synthèse du bilan regroupant les différents secteurs explorés Les différents effets décrits pour le massage sont :
et leurs indicateurs. NPDS : Neck Pain and Disability Scale ; EVA : échelle • augmentation du seuil de sensibilité douloureuse par effet de
visuelle analogique. « gate-control » par les techniques d’effleurage et pressions
glissées superficielles et profondes ;
En effet, dans le sud de la France, on préfère des applications • détente musculaire par étirement lent, progressif et répété des
de froid sur les cervicales douloureuses alors que dans le nord fuseaux neuromusculaires par les techniques de type pétris-
les patients préfèrent le chaud... Une précaution : le thérapeute sage et mise en tension des fibres musculaires ;
doit veiller à ne pas chauffer le crâne du patient sous peine de • mobilisation des différents plans tissulaires entre eux afin de
déclencher des céphalées. favoriser les glissements entre eux par des manœuvres de
Ultrasons palpé-roulé des plis cutanés. Cette technique doit être utilisée
avec douceur lors des premières manœuvres sous peine de se
L’effet mécanique de ces ondes va chercher un réchauffement révéler fort désagréable. Ces techniques procurent également
en profondeur des tissus traités. Ce réchauffement aura les un effet désinfiltrant sur les tissus cellulalgiques. Elles sont
mêmes propriétés que les infrarouges. Les têtes émettrices utilisées sur l’ensemble des zones d’infiltrats cellulalgiques et
utilisées sont à 1 ou 3 MHz, sachant que la profondeur d’action des zones d’hypomobilité tissulaire. Le massage-friction du
est inversement proportionnelle à la fréquence. Aussi l’on cuir chevelu recherche également cet effet de mobilisation ;
choisira le type d’électrode en fonction de l’épaisseur du cou du • détente musculaire et antalgie en regard des points doulou-
patient. La durée d’application varie entre 5 et 10 minutes et le reux, des « trigger points » par ponçage du type massage
thérapeute pourra opter entre une émission pulsée (pour des transversal profond.
déplacements de tête émettrice très lents) et une émission Pour ces techniques de massage, l’installation du sujet est
continue (pour un déplacement plus rapide de l’ordre de 2 à variable en fonction des techniques utilisées, du choix du
3 cm/s). Dans la pratique quotidienne, le gel utilisé comme thérapeute et des possibilités du patient.
vecteur de transmission des ultrasons est souvent remplacé par Le couché dorsal : il évite au patient une rotation forcée ou
une pommade délivrée sous une forme de gel. Ceci permet de inconfortable de la tête. Cette position permet des techniques
lier les effets des ultrasons aux effets du médicament. de massage uniquement en région cervicale et prive le théra-
Autre thermothérapie peute des régions dorsales. En contrepartie, c’est la position
dans laquelle le patient est le plus souvent très détendu.
Le para-fango (mélange de boue et de paraffine), le fango
Le couché ventral : il permet une grande surface d’abord
(boue), la paraffine, les « hot packs » et la balnéothérapie chaude
postérieur pour le thérapeute, mais il est souvent considéré
(35 °C) avec massage sous eau recherchent également cet effet
comme inconfortable par le patient. En effet, pour éviter soit
de réchauffement tissulaire avec effet décontracturant.
une rotation de la colonne cervicale, soit un inconfort dû à un
Le laser, l’électromagnétothérapie et les aimants, n’ayant pas
nez écrasé, il faut utiliser soit une table évidée en regard du
fait preuve de leur efficacité ne sont pas recommandés par
visage, soit un coussin sous le front. La première solution peut
accord professionnel dans les recommandations de l’ANAES. [1]
entraîner un sentiment de claustrophobie ; la seconde un excès
Traction cervicale d’extension cervicale.
Le couché latéral : compromis entre les deux positions
Klaber-Moffett [15] indique que l’effet des tractions cervicales
précédentes. Il permet un abord correct d’un côté pour le
réduit de façon significative la tension musculaire lorsque le
thérapeute tout en évitant l’inconfort du couché ventral. Il faut
patient est en décubitus dorsal. Cette détente est objectivée par
veiller à l’horizontalité du rachis cervical en positionnant un
électromyogramme. Mais il en est de même pour des patients
coussin sous la tête du patient.
en couché dorsal et sous traction placebo ! Dans les deux cas,
Assis face à une table, le front posé sur des coussins et les bras
lorsque le patient se reverticalise cet effet de détente disparaît.
posés de chaque côté. Cette position entraîne un peu moins de
Moeti [16] souligne un effet positif sur des patients présentant
détente chez le sujet, mais permet assez facilement les alternan-
une symptomatologie clinique de moins de 3 mois.
ces entre phases passives et phases actives du traitement.
Cette traction peut se faire à l’aide d’un système poids-poulie
Assis, adossé, la tête maintenue en léger déséquilibre posté-
ou mieux encore à l’aide d’une table de traction électrique.
rieur les bras reposant sur des coussins. Cette position entraîne
La traction est transmise au crâne par l’intermédiaire d’un
une très bonne détente des muscles postérieurs de la nuque et
collier occipitomentonnier. L’orientation de cette traction se fait
permet également les alternances entre phases passives et phases
inclinée entre 30° et 45° vers le haut et l’avant.
actives du traitement.
La quantité de traction est en moyenne entre 7 kg et 14 kg,
sachant qu’entre 7 kg et 11 kg, c’est l’effet de détente muscu-
Techniques de type « tenez-relâchez »
laire qui est recherché et entre 11 kg et 14 kg, c’est un effet
d’ouverture des trous de conjugaison qui est attendu. Au-delà de Les techniques de gain de mobilité sont recommandées par la
15 kg, c’est au contraire un resserrement des trous de conjugai- Haute Autorité de Santé avec un niveau de reconnaissance
son qui s’opérera, souvent synonyme de douleurs exacerbées. internationale.
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26-294-C-10 ¶ Kinésithérapie des cervicalgies
Date :
Nom :
Prénom :
Date de naissance :
Kinésithérapeute :
Médecin prescripteur :
Distance menton-fourchette
sternale au repos (cm)
F : flexion ; E : extension; RD : rotation droite; RG : rotation gauche; ILD : inclinaison latérale droite ; ILG : inclinaison latérale gauche ;
cm : centimètres ; sec : secondes
8 Kinésithérapie-Médecine physique-Réadaptation
Kinésithérapie des cervicalgies ¶ 26-294-C-10
Figure 9. Exemple de
disposition d’électrodes
proposée pour une cervi-
calgie dans le territoire
C5.
“ Point important
Avec les techniques de type « Strain-Counterstrain », la
position raccourcie du muscle-cible, maintenue pendant
quelque 90 secondes, va entraîner une détente réflexe.
Kinésithérapie-Médecine physique-Réadaptation 9
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10 Kinésithérapie-Médecine physique-Réadaptation
Kinésithérapie des cervicalgies ¶ 26-294-C-10
Kinésithérapie-Médecine physique-Réadaptation 11
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12 Kinésithérapie-Médecine physique-Réadaptation
Kinésithérapie des cervicalgies ¶ 26-294-C-10
Gymnastique quotidienne
Dans une revue de synthèse, Gross et al. [29] analysent les
effets de l’éducation du patient sur la réduction de la douleur.
Aucune différence significative n’a prouvé l’efficacité des écoles
du cou sur la douleur... Mais il est vrai que pour les exercices
de renforcement précités (travail de 1 heure 2 à 3 fois par
semaine), une participation active et volontaire du patient
pourra permettre au thérapeute d’orienter sa thérapie sur
d’autres objectifs.
Kinésithérapie-Médecine physique-Réadaptation 13
26-294-C-10 ¶ Kinésithérapie des cervicalgies
suivante : est-ce que les déficits vécus par les victimes d’un [13] Rix GD, Bagust J. Cervicocephalic kinaesthetic sensibility in patients
accident en véhicule motorisé sont similaires à ceux des patients with chronic, nontraumatic cervicel spine pain. Arch Phys Med Rehabil
qui souffrent de cervicalgie chronique d’origine non traumati- 2001;82:911-9.
que ? Et dans ce cas, faut-il alors considérer les cervicalgies [14] Askins V, Eismont FJ. Efficacy of five cervical orthoses in restricting
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Toute référence à cet article doit porter la mention : Gross M. Kinésithérapie des cervicalgies. EMC (Elsevier SAS, Paris), Kinésithérapie-Médecine
physique-Réadaptation, 26-294-C-10, 2006.
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