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Miction (périodique)
Des influx nerveux coordonnent l'ouverture du col vésical et la relaxation des sphincters
urétraux. Le muscle détrusor se contracte de manière croissante, afin de maintenir une
pression dans le but de chasser tout le contenu vésical. Une fois que ceci est initié de manière
consciente, la vidange vésicale se poursuit de manière réflexe (il est à peine possible de
l'interrompre volontairement). L'augmentation volontaire de la pression abdominale permet
d'accélérer la miction.
La vessie est située dans le petit bassin derrière la symphyse et en avant de l’utérus et du
vagin. La capacité vésicale normale est d’environ 300-600 ml. Une capacité vésicale
« normale » plus grande sans sensation d’urgence mictionnelle peut résulter d’un
entraînement. La vessie est tapissée d'un épithélium de transition pluristratifié, qui peut
s'adapter à l'extension de sa paroi. L’urothélium hormonosensitif n’est pas une membrane
passive mais joue un rôle actif dans le contrôle de la fonction vésicale. L’urothélium est ainsi
recouvert de protéine de surface spécialisée, de pompes à ions, protéoglycans et
glycoprotéines. Ces molécules participent à l’imperméabilité membranaire et à la défense
contre les infections bactériennes.
Urètre
L'urètre de la femme adulte est long de 3cm (donc court!). L'épithélium stratifié non kératinisé
de sa partie distale est oestrogéno-dépendant. Les variations cycliques, respectivement
trophiques de la femme âgée, influencent la continence. Les structures pariétales musculaires
et leur innervation sont déterminantes:
L'intérieur de l'urètre est composé d'une musculature lisse disposée longitudinalement et
circulairement. On parle du sphincter-urétral autonome (innervation : sympathique;
nerf hypogastrique).
A l'extérieur de l'urètre, on trouve une musculature lisse circulaire, appelée sphincter-
urétral volontaire (innervation : nerf honteux).
Renvoi clinique: l'atrophie musculaire généralisée, caractérisant l'âge avancé, de même que les
suites d'un accouchement (dénervation locale et délabrement tissulaire direct) amoindrissent
les capacités sphinctériennes.
Les organes creux le traversent par le hiatus urogénital et peuvent être comprimés par le
plancher pelvien. Lors de la miction, le plancher pelvien se relâche et le hiatus urogénital
s’ouvre. Après la miction, le releveur de l’anus et le col vésical reprennent leur position
originale et la contraction musculaire ferme le hiatus urogénital. En raison de la station
verticale humaine, le plancher pelvien est exposé à une pression permanente. Cette pression
peut être rapidement augmentée lors d’efforts de toux ou de port de charge.
L’intégrité de l’unité fonctionnelle du plancher pelvien est nécessaire pour assurer une fonction
optimale. Des lésions du plancher pelvien et du releveur peuvent entraîner une faiblesse et
ainsi un relâchement du plancher pelvien qui se traduit par un syndrome du périnée
descendant et une béance introïtale à l’examen clinique.
Neurophysiologie
Plusieurs centres du système nerveux central et divers nerfs périphériques contrôlent la
fonction vésicale et assurent la coordination des musculatures lisse et striée.
Les récepteurs de tension détectent l'état de remplissage de la vessie et l'état de tension de
l'urètre. Ils avertissent le centre de la miction parasympathique via les fibres nerveuses
sacrées (S2-S5). A partie de là, les impulsions nerveuses suivent deux voies: une voie
efférente en retournant directement vers le muscle détrusor (réflexe); d'autre part, une voie
afférente gagnant le cerveau (impliquant une réaction volontaire).
Les racines du nerf hypogastrique émergeant jusqu’au niveau de T10 expliquent que des
lésions de la moelle épinière au-dessous de T10 peuvent entraîner une perte du contrôle
moteur de la fonction vésico-sphinctérienne, sans atteinte des afférences sensitives.
G Vessie
H Sphincter urétral
J Musculature lisse du m. détrusor
K Plancher pelvien
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