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6
TRAITEMENT DE L’INCONTINENCE D‘EFFORT Date:
11/03/2013
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Introduction
Illustration 1:
Physiothérapie avec électrostimulation et
biofeedback. La patiente peut introduire
elle-même la sonde vaginale. Le
physiothérapeute instruit la patiente à l’aide
des courbes de l’EMG du plancher pelvien
pour obtenir un accomplissement correct
des exercices. De plus, on peut déclencher à
l’aide de la sonde, grâce à des impulsions
électriques une contraction musculaire.
( Toutes les images avec commentaires dans
la galerie d'image sous la rubrique «Acquérir»)
2. Médicaments
Dans certains pays du Marché Commun mais pas en Suisse cependant, la Duloxétine
(Yentreve®) a été introduite depuis l’automne 2004.
La Duloxétine est un inhibiteur de la recapture de la sérotonine-noradrénaline. On
présume que la Duloxétine augmente la concentration de neurotransmetteurs et par là le
tonus et la contractibilité de la musculature du sphincter vésical. Des études montrent que
grâce à ce médicament les pertes d’urines involontaires diminuent jusqu’à 50 % et que la
qualité de vie de ces patiente s’améliore significativement. Une guérison totale est
cependant rare.
Yentreve® Dosage = 1 comprimé de 40 mg matin et soir. Un dosage réduit de 2 x 20 mg
par jour peut atténuer les effets secondaires comme des étourdissements et des nausées.
Divers pessaires ont été introduits sur le marché qui permettent une amélioration de la
pression urétrale de clôture et induisent ainsi une diminution de l’incontinence d’effort.
Un traitement à l’aide de pessaire peut surtout apporter une amélioration utile de la
symptomatologie de l’incontinence d’effort chez des patientes qui présentent une contre-
indication pour un traitement opératoire.
Les patientes qui perdent uniquement les urines en faisant du sport sont souvent guéries à
l’aide d’un tel traitement. Le traitement à l’aide de pessaire peut être ainsi considéré
comme une option palliative qui permet d’éviter une opération ou de la différer.
S’il y a échec du traitement conservateur et que l’incontinence d’effort persiste, il faut alors
considérer une opération pour incontinence.
Des complications sérieuses mais rares comme des lésions des gros vaisseaux des
intestins ou des nerfs ont aussi été décrites lors de la mise en place de bandelette. Il faut
bien sûr des opérateurs bien formés à ce type d’intervention mais il faut aussi
soigneusement expliquer aux patientes concernées les complications possibles de sorte
qu’elles puissent connaître l’effet thérapeutique escompté et l’importance potentielle des
effets secondaires.
Entretemps, beaucoup d’études ont été publiées qui montrent que les procédés
transobturateurs sont aussi efficaces que les procédés rétro-symphysaires. Cependant, à
côté de la réduction du risque de perforation de la vessie, on a constaté de nouveaux
problèmes comme des douleurs inguino-fémorales qui peuvent durer quelques jours après
l’opération ou rarement aussi des érosions persistantes du sulcus vaginal latéral entraînant
des problèmes lors des rapports. Ici aussi, il est important de s’appuyer sur une bonne
formation respectant les procédés standards pour éviter les complications inutiles.
La tendance internationale est à retourner à la technique rétropéritonéale. D‘après les
données les plus récentes, la mise en place d’une bandelette rétrosymphysaire montre un
résultat global meilleur selon le rapport coût, bénéfice et risque.
Dans des mains entraînées, le taux de succès d’une bandelette est très efficace (taux de
succès d’environ 85 %).
Les risques potentiels sont :
o une perforation de la vessie
o des douleurs (le plus souvent de courte durée et qui persistent rarement)
o de la dyspareunie
o des troubles de la cicatrisation (érosion)
o des lésions des vaisseaux et des intestins.
Opération:
L’opération peut être faite sous anesthésie locale. On procède d’abord à une petite incision
de la muqueuse vaginale sous l’urètre moyen puis à une tunnellisation jusqu’au niveau de
la symphyse à l’aide de ciseaux. La bandelette TVT est introduite des deux côtés à l’aide
d’un guide pointu qui peut être poussé à travers les tissus. Ainsi, la bandelette de
polypropylène qui est recouverte d’une gaine de plastique peut être mieux glissée à travers
le tissu. L’aiguille sera montée sur un manche et la bandelette passée de chaque côté de
l’urètre dans l’espace rétrosymphysaire et ainsi placée sans tension sous l’urètre moyen.
On demande à la patiente de tousser à répétition et la bandelette sera adaptée jusqu’à ce
qu’il n’y ait pratiquement plus de fuite d’urine visible. Il faut cependant que d’une manière
générale la bandelette soit placée sans tension.
Littérature
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