Vous êtes sur la page 1sur 13

département de psychologie

Matière: cognition sociale


sujet: l’interet de l’évaluation de la cognition sociale et sa
contribution à l’amélioration de la qualité des interventions en
neuropsychologie clinique

Niveau: 3éme année de licence


Travail présenté par: Hannachi Rihab et
Ben Mansour Maram
CIN:14774400/
Année universitaire:2023/2024
plan
1/l’interet de l’évaluation de la cognition sociale
1.1/définition de la cognition sociale
2/les intérêts de l’évaluation de la cognition sociale
2.1/le diagnostic
2.2/intervention
2.3/prédiction
3/tests d’évaluation de la cognition sociale
2/la contribution de la cognition sociale à l’amélioration de la qualité des interventions en
neuropsychologie clinique
2.1/le lien entre cognition sociale et neuropsychologie ; une meilleure compréhension de la
corrélation entre troubles exécutives, troubles affectifs et troubles comportementaux
3/l’impact des apports de la cognition sociale sur la neuropsychologie clinique
3.1/lésion cérébrales et troubles comportementaux ; études de cas cliniques
3.2/TDE et neuropsychologie clinique; le jugement moral chez des sujets ayant des pathologies
neurodégénératives
4/ les champs d’interventions de la neuropsychologie clinique
5/l’amélioration des interventions de la neuropsychologie clinique à travers les apports de la
cognition sociale
la contribution de la cognition sociale à l’amélioration de la
qualité des interventions en neuropsychologie clinique

• 2.1/le lien entre cognition sociale et neuropsychologie; une meilleure


compréhension de la corrélation entre troubles exécutives, troubles affectifs
et troubles comportementaux
• 2.1/Le lien entre cognition sociale et neuropsychologie:
• La cognition sociale désigne un ensemble de compétences indispensables à la
régulation des conduites et des interactions sociales. Ces capacités s’avèrent
diminuées dans de nombreuses pathologies. Dans le cas du traumatisme crânien,
par exemple, les déficits de cognition sociale sont majeurs, et ne sont pas corrélés ni
attribuables aux autres déficits neurocognitifs. Ces troubles ne s’atténuent pas avec
le temps et ont un impact très négatif dans la vie quotidienne des personnes. Dans
certains cas de lésions orbitofrontales, les sujets peuvent présenter des troubles
spécifiques de la cognition sociale en l’absence de troubles exécutifs .
Enfin, la cognition sociale apparaît plus largement étudiée dans diverses pathologies
neurodégénératives comme la démence frontotemporale ,la maladie de Parkinson et
les démences de type Alzheimer
• Plusieurs auteurs postulent également que la cognition sociale joue un rôle de
médiateur entre les fonctions neurocognitives et le retentissement fonctionnel
• Ces données soulignent l’importance de la prise en compte de la cognition sociale en
pratique clinique
• Dans le domaine du traumatisme crânien, McDonald postule qu’il existe trois grands
processus de cognition sociale communiquant entre eux : le premier concerne la
perception des visages, du discours, des gestes ainsi que la représentation des
mouvements sociaux pertinents. Le deuxième englobe deux facettes de la cognition
sociale : d’une part, la cognition sociale « chaude », qui regroupe la perception des
émotions et l’empathie émotionnelle et, d’autre part, la cognition sociale « froide »,
qui est constituée de la théorie de l’esprit, de l’empathie cognitive et de l’inférence
pragmatique. Enfin, le troisième processus correspond à tous les éléments ayant trait
à la régulation : conscience de soi, autoréflexion, contextualisation, contrôle cognitif,
surveillance, réévaluation, régulation émotionnelle.
• Quels sont les champs d’interventions de la neuropsychologie clinique?
• Le but des interventions de la neuropsychologie clinique:
• L’intervention neuropsychologique a pour but de restaurer, compenser et/ou
améliorer certaines habiletés cognitives d’une personne (ex. : attention,
mémoire) afin d’optimiser son fonctionnement dans différentes sphères
(personnelle, familiale, sociale, scolaire, professionnelle) et d’améliorer sa
qualité de vie. Les interventions proposées sont scientifiquement
reconnues. Le choix et les modalités de l’intervention sont adaptés au profil
neuropsychologique et aux particularités de la personne.
• En tant que spécialiste de la cognition, le neuropsychologue conceptualise,
planifie et applique ces interventions, et en évalue l’efficacité.
• Les champs d’applications et d’interventions de la neuropsychologie
clinique:
• L’éducation
• Le vieillissement normale et pathologique
• Pathologies neurologiques organiques (neurodéveloppemental,
neurodégénératives…)
• L’handicap
• Les accidents de la vie(les traumatismes, les AVC…)
• 3/l’impact des apports de la cognition sociale sur la neuropsychologie
clinique
• 3.1/lésion cérébrales et troubles comportementaux ; études de cas cliniques
• Les troubles comportementaux et affectifs consécutifs à des lésions des
lobes frontaux forment un ensemble hétérogène d’une grande variété de
symptômes. Habib (1998) rappelle que Blumer et Benson (1975) ont
proposé de qualifier de « pseudo psychopathie » les comportements de ces
patients faits de désinhibition, de tendances aux facéties, avec coloration
sexuelle du discours et des comportements (sans passage à l’acte en
général) ainsi qu’un certain égocentrisme avec mépris d’autrui. Chez
l’homme, ces symptômes sont le fait de lésions du cortex orbito-frontal qui
appartient aux composantes paralimbiques du système limbique et qui
semble impliqué dans le contrôle des fonctions mentales apparentées au
concept d’émotion dans son sens le plus large
• Selon Rolls (1996), la caractéristique du cortex orbito-frontal serait de pouvoir signaler
si une récompense attendue a été ou non obtenue, permettant donc probablement de
modifier le comportement lorsqu’une réponse faite préalablement devant un stimulus
comparable devient inappropriée. La littérature nous a fourni quelques observations
spectaculaires dont le très célèbre cas Phinéas Gage, faisant ainsi état d’une
modification de la personnalité après une atteinte frontale (Stuss et al., 1992). De plus,
cette illustration permettait de souligner la présence d’une dissociation franche au sein
du syndrome frontal entre cognition et personnalité (Le Gall et Forgeau, 1997)
• Il en va de même pour EVR dont l’observation décrite par Eslinger et Damasio (1985)
relate elle aussi l’apparition de comportements pathologiques consécutifs à des
lésions frontales, contrastant par ailleurs avec des résultats normaux aux tests
neuropsychologiques. En effet, opéré d’un méningiome frontal ventro-médian, EVR se
mit à multiplier les échecs dans son travail et les infortunes dans sa vie conjugale en
dépit de performances normales dans la très grande majorité des épreuves à visée
frontale, y compris pour les estimations cognitives. Et bien qu’EVR ne présente
aucune anomalie dans des épreuves mettant en jeu les conventions sociales ou les
valeurs morales, il se montre incapable d’utiliser de façon adéquate son « savoir social
» dans la vie quotidienne (Saver et Damasio, 1991).
• 3.2/TDE et neuropsychologie clinique; le jugement moral chez des sujets
ayant des pathologies neurodégénératives :
En neuropsychologie, bien que les termes « théorie de l’esprit » renvoient à
plusieurs acceptions, ils sont unanimement envisagés comme faisant
référence à une aptitude centrale de cognition sociale, renvoyant à des
capacités métacognitives dont la mise en œuvre faciliterait l’interaction
sociale. Ces capacités méta-représentationnelles seraient permises par un
système d’inférences conduisant à l’attributiond’états mentaux, tels que les
pensées, intentions, croyances ou sentiments

• La TDE affective chez des sujets ayant des pathologies


neurodégénératives:
• Les patients présentant des lésions de la région orbitofrontale se
caractérisent par des troubles du caractère et de la personnalité teintés de
désinhibition, d'emportement, d'euphorie, et d'une inadaptation sociale.
• Les résultats avec le dilemme de la passerelle montrent que la moitié des patients
vfDFT(démence frontotemporale avec variante frontale) choisissent de pousser
l’homme sur la voie, contre moins de 20% chez les sujets sains [49, 63]. Lorsque
l’on demande aux patients atteints de vfDFT d’expliquer leurs réponses lors de ce
dilemme, ils se justifient de manière rationnelle (sauver le plus de vies possibles)
et ne parlent pas d’une quelconque gène émotionnelle. Ces résultats sont mis en
lumière par les performances des patients vfDFT lors de tâches de TDE affectives,
évaluées par le Reading the mind in the eyes [11] et d’empathie, où les patients
présentent des scores déficitaires [75, 76]. Il existerait donc une forte corrélation
entre un déficit d’empathie et de TDE affective chez les patients DFT et leur
absence de réaction affective lors d’un dilemme personnel.
• selon le modèle de Greene, les jugements déontologiques seraient déficitaires
• L’amélioration des interventions de la neuropsychologie clinique à travers
les apports de la cognition sociale:
• Distinguer le domaine de la cognition sociale a permit d’opérationnaliser
l’évaluation ou la rééducation des habiletés qui le composent sur le plan clinique
• Les observations d’études de cas cliniques notamment de Phineas Gage et EVR,
ont conduit les neuropsychologues à s’engager, à côté de l’utilisation des tests
diagnostiques classiques, dans le développement d’autres types d’outils que l’on
peut articuler autour de deux principaux courants de pensée, un courant
écologique , qui considère le développement humain comme l'ensemble des
processus relationnels entre le sujet et son environnement, et un courant de
cognition sociale
• L’émergence de la « théorie motrice de la cognition sociale » ou des neurones
miroirs , une théorie qui a améliorer la compréhension du fonctionnement
mentale des sujets handicapés et polyhandicapés et à conduit , par conséquent à
une meilleur intervention neuropsychologique
• Le concept de théorie de l’esprit s’est révélé d’un grand intérêt clinique dans
différentes situations comme les traumatismes crâniens ou certaines pathologies
neurodégénératives que ce soit pour la prise en charge des patients ou la
démarche diagnostique. Les travaux de recherche en neuropsychologie ont
largement contribué au développement de tests originaux et à la mise à
disposition des cliniciens d’épreuves avec des données normatives comme par
exemple l’épreuve TOM-15 ou la batterie mini-SEA
Références:
• https://theses.hal.science/tel-00347949/document
• https://aqnp.ca/la-neuropsychologie/lintervention-en-neuropsychologie/
• https://
www.researchgate.net/publication/299494005_Neuropsychologie_et_cognition_s
ociale
• cours de la matière de la cognition sociale

Vous aimerez peut-être aussi