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THERAPIE MANUELLE VISCERALE

Concept de Thérapie Ostéoétiopatique©

Dominique LIPPENS et Collaborateurs

formationatms.com
I. Définition :
La dysfonction viscérale se définit comme une perturbation de
l’homéostasie au niveau d’un ou plusieurs organes, liée à un stress
alimentaire, traumatique ou nerveux entraînant des modifications
circulatoire, lymphatique, neuro-végétative et dynamique de l’organe,
provoquant une perte de l’intégrité physiologique de l’organe.

Les dysfonctions ostéo-étiopathiques viscérales se caractérisent, comme


les dysfonctions somatiques articulaires, par une restriction de mobilité et
auront les mêmes conséquences à un niveau différent.
Elles s’accompagnent de perturbations neurologiques, car elles sont le
point de départ de réflexes viscéro-somatiques ou la conséquence de
réflexes somato-viscéraux.

Une perturbation dans un métamère donné peut


se traduire par :

 Une dermalgie réflexe dans le dermatome concerné,


 Un angio-spasme qui va perturber la circulation viscérale,
 Un spasme des fibres musculaires lisses qui retentira sur la
fonction des viscères,
 Une douleur du processus épineux de la vertèbre correspondant au
métamère.

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II. Théorie de Irwin KORR
1909-2004

La lésion ostéo-étiopathique sensibilise un segment médullaire, affaiblit


ses barrières en diminuant son seuil réflexe d’excitation et facilite, c’est-
à-dire correspond à un segment hyper-sensible de moelle, où le gate
control médullaire ne remplit plus son rôle d’inhibition avec pour
conséquences. le fait que toute structure en rapport métamérique avec le
segment médullaire affecté, qu’il soit d’origine cutanée, viscérale,
articulaire, corticale ou autre pourra créer ou maintenir un état lésionnel
et déclenchera lors de son passage une contraction des muscles
recevant leur innervation motrice du segment médullaire affecté.

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III. Causes des dysfonctions viscérales.

1. Une perte de mobilité viscérale.

- Fasciale : adhérences – cicatrice


- Séreuses : inflammation – infection
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2. Une perte d´élasticité tissulaire.

Hyperlaxité ligamentaire due à la posture, à l´âge, suite de


dépression.

3. Une lésion circulatoire.


➞ lésion métamérique ➞ spasme vasculaire ➞ stase circulatoire
➞ modification de pression ➞ congestion ou ptose

4. Spasme musculaire.
• Le spasme viscéral est une exclusivité des organes creux qui
possèdent une double musculature lisse à fibres longitudinales et
circulaires.
• La contracture entraîne une stase du transit
➞ une diminution partielle de la mobilité et de la fonction.
• La cause peut être locale ou générale, de type réaction de défense
à certains aliments comme le café, le chocolat ou le vin blanc...
• Le viscéro-spasme est asymptomatique et, est
 Le premier stade de la lésion viscérale.
 Le deuxième stade est la douleur vertébrale correspondante..
 Le troisième stade est la douleur projetée.
 Le quatrième stade est la douleur organique locale.

5. Une lésion du système nerveux.


• Neurovégétatif :
- X (vague) suite à une dysfonction
crânio-cervicale.
- Plexus sacré suite à une dysfonction SI.
• Phrénique : suite à une lésion C3-C4.
(cœur, poumons, foie, vésicule biliaire, surrénales )

• Lésions vertébrales → répercussion métamérique viscérale par le


ganglion orthosympathique correspondant

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Le stress =

système nerveux émotionnel – hormonal endocrinien.


Le stress

Hypothalamus va activer l´Hypophyse par


libération de corticotrophines-CRF

Libération d´hormones adrénocorticotrophines-ACTH


dans la circulation sanguine.

Réaction hormonale des glandes surrénales.

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Conséquences pathologiques:
- Céphalées de tension
- Hypertension
- Ulcère gastrique
- Bruxisme
- Spasmes viscéraux
- Spasme musculaire par
vasoconstriction sanguine
 ischémie – anoxie –
accumulation de dioxyde de carbone et d´acide lactique.

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IV. HISTOLOGIE:

Chaque viscère digestif est constitué de quatre tuniques, de l’intérieur


vers l’extérieur:
• la muqueuse
• l’infra-muqueuse
• la couche musculaire
• la séreuse.

La muqueuse
Elle lutte contre les bactéries toxiques contenues dans les aliments. La
muqueuse se compose d’un épithélium de revêtement et d’un tissu
conjonctif appelé Chorion, où l’on rencontre la muqueuse musculaire
qui a pour objectif d’augmenter la digestion et l’absorption.
L’infra-muqueuse
Formée de tissu conjonctif, richement vascularisé, elle contient le
plexus de Meissner, fibres du système nerveux autonome qui innerve la
muqueuse musculaire.
La couche musculaire
Cette tunique est formée de muscles lisses circulaires et longitudinaux,
responsables de la transformation physique des aliments, de son
mélange avec les sécrétions digestives et de sa propulsion dans le tube
digestif.
La séreuse
Feuillet péritonéal externe (viscéral) du tube digestif, composé de tissu
conjonctif et d’épithélium.

Moyens de fixation.:
Au niveau des trois cavités (pleurale, cardiaque et péritonéale), les
viscères sont maintenus en position par les systèmes suivants:
– Système des séreuses péritonéales
– Système ligamentaire
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– Système des omentums
– Pression intracavitaire
– Effet de Turgor

1. Système des séreuses péritonéales.


Le péritoine est une membrane conjonctive, séreuse qui tapisse la
face interne de la cavité abdominale ou paroi abdominale et la face
externe des organes.

Il se divise en deux feuillets :


- Le feuillet pariétal qui tapisse la face interne de la paroi
abdominale
- Le feuillet viscéral qui recouvre partiellement ou totalement les
organes.
Ces feuillets vont délimiter une cavité péritonéale où l´on retrouve
les organes digestifs.
Les séreuses péritonéales, viscérale et pariétale, sont séparées
par un liquide analogue au liquide synovial articulaire.
Il a un rôle de glissement et de ventouse qui va empêcher la
séparation des surfaces de glissement sujettes à la pression.

Description du péritoine pariétal.


Le péritoine pariétal se divise en :
1. Péritoine pariétal supérieur ou diaphragmatique qui adhère au
fascia du diaphragme.
2. Péritoine pariétal antéro-latéral séparé des muscles abdominaux
par le fascia transversalis ou pré-péritonéal.
Au-dessus de l´ombilic, il se prolonge par le ligament rond du
foie.
Au-dessous de l´ombilic, il se continue par les ligaments
ombilicaux et le ligament suspenseur qui se fixe sur la partie
supérieure de la vessie.

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3. Péritoine pariétal postérieur est séparé des piliers du diaphragme,
des psoas, des # des lombes et du transverse par le fascia
rétropéritonéal.
Le PPP tapisse la face antérieure du duodénum, du pancréas,
du côlon ascendant et descendant, et des reins.

4. Péritoine pariétal pelvien, repose sur la face supérieure de la


vessie, sur les faces antérieure et postérieure de l´utérus et sur les
faces latérales et antérieure du rectum.

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3. Système des mésos.
Les mésos sont replis péritonéaux
qui engainent les pédicules vasculaires et
nerveux de l´organe. Ils sont tendus de la
paroi abdominale postérieure au péritoine viscéral.

On décrit 3 mésos:
- Le mésocôlon transverse,

divise l´abdomen en deux étages :


Il croise successivement la partie descendante du duodénum, la face
antérieure de la tête du pancréas, le bord inférieur du corps du
pancréas et se termine au dessous la rate en se confondant avec le
ligament phrénico-colique gauche

- l´étage supra-mésocolique où l´on retrouve Estomac, Foie, VB, Rate,


Pancréas, Duodénum D1 - D2.

- l´étage infra-mésocolique où l´on retrouve D3-D4,Intestin Grêle, et


le Côlon.

- -Les mésocolons sigmoïde, ascendant et descendant, unissent la


face postérieure des colons à la paroi abdominale postérieure

- Le mésentère qui unit les anses intestinales à la PAP.

- Le méso-duodénum qui fixe le duodénum à l´espace


rétropéritonéal.

3. Système ligamentaire.
Les ligaments sont des replis pleuraux ou
péritonéaux qui fixent l´organe contre la
paroi pulmonaire ou abdominale.
Ils luttent contre la gravité et fixent le viscère
contre la paroi abdominale pariétale.

Ils sont innervés par le nerf phrénique.


Les omentums sont des ligaments qui unissent deux organes entre
eux.

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Les fascias, tissus rétropéritonéaux qui relient la paroi postérieure
d´un organe à la face antérieure de la paroi abdominale postérieure :
- fascia de Treitz (rétro duodéno-pancréatique)
- fascia de Toldt (rétro colique)

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Synthèse des Expansions du Péritoine:

4. Effet Turgor.
Est la caractéristique propre à l´organe d´occuper le maximum
d´espace à l´intérieur de la cavité et cela grâce à sa capacité élastique
et de déformation.
L´effet turgor augmente la cohésion et remplit les espaces libres à
l´intérieur de la cavité.

5. La pression intracavitaire.
La Pr intracavitaire doit toujours être égale á la Pr extracavitaire,
laquelle étant constituée par la gravité et la tension des muscles de la
paroi.
Ex : hypotonie abdominale ➯ ptose.

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Caractéristiques du péritoine:
Le péritoine est caractérisé par ses facultés

- de sécrétion du liquide péritonéal.


- de résorption des protides, des
cristalloïdes et des liquides.
- de défense contre les germes et corps
étrangers qu´il peut phagocyter ou
encapsuler.
Il assure
- le maintien des organes entre eux.
- l´amortissement des chocs.
- la conduction des systèmes nerveux,
vasculaire et lymphatique.
- le glissement des viscères les uns par rapport aux autres, ce qui
permet l´adaptation spontanée aux variations de volume des organes
voisins et aux contraintes causées par le mouvement du tronc.
Le péritoine pariétal est innervé par les neurofibres somatiques des
nerfs spinaux (nerf phrénique, intercostaux, subcostaux et le plexus
lombaire).
Les informations nociceptives venant du péritoine déclenchent la
contracture réflexe des muscles possédant les mêmes relais
métamériques.
Par exemple :
Une stimulation douloureuse du péritoine diaphragmatique projette
des douleurs au niveau de l´épaule et des dernières côtes.
Le péritoine viscéral au niveau des mésos est également très riche
en fibres extéroceptives, en revanche la séreuse des viscères et le
grand omentum sont pauvres en extérocepteurs tactiles thermiques et
nociceptifs.
Ainsi la palpation des organes propres est indolore en dehors de la
face inflammatoire importante.

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V. EMBRYOLOGIE DU TUBE DIGESTIF:

L'appareil digestif se développe à partir de l'intestin primitif. À la


quatrième semaine de développement, l'intestin primitif se
subdivise en antérieur – moyen - et postérieur:

- intestin primitif antérieur : Il forme le système digestif depuis la


bouche jusqu'au duodénum, le foie, les voies biliaires et le
pancréas.

-intestin primitif moyen : il est à l'origine de la partie terminale du


duodénum, du jéjunum, de l'iléum, du cæcum et de l’appendice,
d'une grande partie du colon jusqu'au deux tiers du colon
transverse.

- Intestin primitif postérieur : il est à l'origine du reste du colon


soit le tiers distal du colon transverse, le colon descendant et le
sigmoïde jusqu'au rectum.

Au 35e jour, au moment où s'individualise l'intestin primitif,


l’accolement des lames latérales du mésoblaste splanchnique
sur la ligne médiane forme une fine cloison. Celle-ci maintient
l'intestin primitif au sein d'une colonne intra-embryonnaire qui
sera la future cavité pleuro péritonéale et assurera sa
vascularisation et son innervation Cette cloison prendra le nom
alors de méso.
En avant, cette cloison relira le système digestif à la paroi
ventrale et prendra le nom de ligament. Progressivement une
expansion antérieure du système digestif donnera le système
des voies biliaires.
Le système digestif termine sa formation vers la 12e semaine.

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VI. LA DIGESTION

Les aliments sont mastiqués par les dents et commencent leur


transformation progressive sous l'action d'enzymes comme l'amylase
contenue ici dans les sucs digestifs libérés par les glandes salivaires.
La salive humidifie les aliments et les enzymes et fragmente les chaînes
de sucre et d'amidon. Les aliments transformés alors en bol alimentaire
sont poussés dans l'œsophage par les mouvements de la langue puis
dans l'estomac par contraction de l'œsophage.
La digestion se poursuit dans l'estomac dans lequel les aliments vont
séjourner de 1h à 4h. Ils sont d'abord brassés et continuent leur
transformation régulière en bouillie. Les enzymes des sucs digestifs
découpent en partie les molécules des différentes catégories d'aliments.
C'est dans l'intestin grêle, cylindre de 7 à 8 m de long, que se forment les
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nutriments - glucose acides gras et acides aminés- directement
assimilables par l'organisme. Et c'est par l'intestin grêle qu'ils vont passer
dans le sang. Cette absorption se fait au niveau des villosités intestinales
(replis microscopiques qui tapissent la paroi interne de l'intestin). Leur
nombre est de près de 10 millions, ce qui permet à l'intestin d'offrir une
surface d'absorption avoisinant les 250 m2. Les aliments non digérés
passent dans le colon où ils sont poussés à l'extérieur de l'organisme au
niveau de l'anus.
Ce sont les nutriments qui proviennent de la digestion des aliments qui
vont fournir l'énergie aux cellules du corps et permettre le bon
fonctionnement des organes. Ils constituent donc une source d'énergie
libérée lors de réaction chimiques et convertie par l'organisme en énergie
mécanique et thermique.

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ANATOMIE TOPOGRAPHIQUE:

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Hypocondre droit : foie, rein droit, angle hépatique, vésicule biliaire
Epigastre : lobe gauche du foie, cardia
Hypocondre gauche : estomac, rate, rein gauche, angle splénique
Flanc droit : colon ascendant, 2ème duodénum
Flanc gauche : colon descendant, jéjunum
Région ombilicale : duodénum, pancréas, racine supérieure du
mésentère
Fosse iliaque droite : caecum, valvule iléo-caecale, racine inférieure
du mésentère, ovaire droit.
Fosse iliaque gauche : sigmoïde, ovaire gauche, jonction iléo-
jéjunale.
Hypogastre : utérus, vessie, iléum

Dermalgie thoraco-abdominale
de Jarricot:
Le Docteur Henri Jarricot a démontré que toute douleur viscérale
possède une projection cutanée en rapport avec son dermatome
correspondant.

Et, que cette zone dermalgique est insensible en dehors des lésions
de l´organe.

Symptômes :
- Objectifs : épaississement tissulaire, infiltration, zone cellulitique.
- Subjectifs : douleur au palper-rouler.

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POINTS TRIGGER VISCÉRAUX

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Points d´alarme chinois - MO.

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Biorythme viscéral.
L’énergie circule toute la journée dans le corps. Elle circule selon un
itinéraire prévu (méridien) mais aussi un rythme particulier. Elle est
maximale dans un méridien pour une période de 2 heures. La journée
commence à 3h par le poumon et se finit à 3h par le foie
Quand une douleur apparait à heure fixe, il faut penser à un pb
d’organe.
Quel est l’organe en plénitude à cette heure là mais aussi lequel est
en faiblesse à l’opposé sur le cadran horaire?
Ce qui est à son max à midi est à son min à minuit
= règle du midi/minuit
(Wilfrid Delamer – médiation sinokinétique)

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Kinésiologie posturale:
Histoire de la kinésiologie
1930. DEJARNETTE découvre que la TLL entraine une
faiblesse musculaire.

1946. GOODHEART devient membre de la fondation


Dejarnette.
1960. GOODHEART crée l´applied kinesiology càd une
discipline d´investigation neuro-musculaire, squelettique
et viscérale.
1968. REES établit la 1er relation vertèbre – muscle.
1986. DVORAK et DVORAK, neurologistes
tchèques, démontrent expérimentalement
que l´irritation de facettes articulaires
vertébrales entraine un ensemble de
contractions musculaires que l´on retrouve
aussi bien au niveau du crâne, de la colonne
vertébrale qu´aux extrémités périphériques
en ne respectant pas totalement la
métamérisation spinale.
1991. GOODHEART développe la théorie de la
mémoire réticulée à partir des travaux des
DVORAK et confirme la relation muscle – vertèbre –
viscère.

Objectifs de la kinésiologie.

Cette technique tend à mettre en évidence ou à explorer un métamère


en lésion. Pour cela, elle utilise comme base le test musculaire de
Kendall. On va donc tester la tonicité musculaire càd la capacité de
résister à une pression= contraction isométrique et chercher s´il existe
une faiblesse musculaire au testing de base, mettant en évidence une
dysfonction du système gamma suite à une dysfonction
métamérique :
 Vertèbrale
 Viscérale
 Radiculaire
 Articulaire du membre testé
 Dentaire (Albert Roths)
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Le test musculaire permet d´explorer en globalité
le métamère par le biais du contrôle neurologique du muscle.

La mémoire réticulée.

C´est la notion de VERTICALITÉ où l´organisation métamérique


embryologique montre qu´une stimulation localisée dans un
dermatome ou myotome autre que celui de l´organe malade peut être
active c.à.d. peut avoir une action réflexe sur cet organe.
Pour les DVORAK, ceci serait dû au fait que la Formation Réticulée
garderait en mémoire les liens embryologiques existant entre nos
organes internes et nos enveloppes tissulaires, ainsi que la
somitisation embryologique qui se déroule vers la 3eme semaine de
l´évolution de l´embryon au départ du mésoblaste. Durant cette phase
embryonnaire, le mésoblaste va se diviser en deux :

- Le mésoblaste para-axial
- Le mésoblaste latéral

Le mésoblaste para-axial se développe de part et d´autre du canal


neural qui se divise en 44 somites càd un ensemble regroupant le
dermatome, le myotome et le sclérotome de l´étage neural. Au cours
de l´évolution embryonnaire, il y a régression de certains étages qui
restent encodés au niveau de la réticulée, et en définitive l´être
humain sera composé de 32 métamères.

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Le mésoblaste latéral se développe de part et d´autre de l´endoblaste
et se divise en deux :
- le splanchnopleure qui regroupe les muscles lisses de chaque
viscère
- le somatopleure qui regroupe les muscles striés des membres
périphériques et des ceintures

La zone charnière entre le splanchnopleure et le somatopleure est


représentée par le tissu discal intervertébral. Ce mésoblaste latéro-
viscéral va nous donner les chaînes musculaires lésionnelles sous
influence du système viscéral.
Ex : une entorse de cheville ➞ fibulaires ➞ chaîne latérale du MI ➞
vessie.

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Explication du test kinésiologique – D.LIPPENS.

Dans le cas d´une stimulation nociceptive MAINTENUE.

Inhibition du gate control médullaire libérant le passage de l´influx


nociceptif vers les centres nerveux supérieurs.

Activation des effets inhibiteurs de la réticulée


Inhibition de la stimulation gamma avec comme conséquence


Diminution du tonus de base.

Test kinésiologique faible.

Thérapie localisation.

 de la substance P

 des met-enképhalines
 des cholécystokinines

 des afférences nociceptives

Ré–activation du système gamma.


 du tonus postural.
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MUSCLES ORGANES VERTEBRE MERIDIENS INNERVATION

Supra-épineux Yeux Occiput Conception C5


Sterno-cléido- Sinus
A.A Estomac C1-C5
mastoïdien Estomac
Vésicule
Trapèze supérieur Foie / VB C3-C4 C3-C4
biliaire
Vésicule Vésicule
Deltoïde antérieur C5 C5-C6
biliaire biliaire
Deltoïde moyen Poumon C6 Poumon C5-C6
Deltoïde postérieur Poumon C7 Poumon C6-C7
Sub-scapulaire Cœur T1-T2 Cœur C5-C6
Dentelé antérieur Poumon T3 Poumon C5-C6-C7
Vésicule Vésicule
Rhomboïde T4 C4-C5
biliaire biliaire
Pectoral
Estomac T5 Estomac C5-C6-C7
claviculaire
Grand dorsal Pancréas T6 Rate C6-C7-C8
Trapèze thoracique Rate T7 Rate C3-C4
Pectoral sternal Foie T8 Foie C5-C6-C7
Triple
Sartorius Surrénales T9 L2-L3
réchauffeur
Droit fémoral Duodénum T10 Intestin grêle L2-L3
Duodéno-
Abdominal Oblique T10 Intestin grêle D5-D12
jéjunal
Valvule ilio-
Iliaque T11 Intestin grêle L2-L3
caecale
Psoas Rein T12-L1 Rein L2-L3
Carré des lombes Caecum L2 Gros intestin D12-L4
Ovaires
Adducteur L3 Maître cœur L2-L4
Testicules
Tenseur du fascia-
Colon L4 Gros intestin L4-L5-S1
lata
Ischio-jambier Sigmoïde L4 Gros intestin L5-S1-S2
Utérus
Grand fessier L5 Maître cœur L4-L5-S1-S2
Prostate
Piriforme Vessie S1 Vessie L5-S1

Sub-clavier Cœur 1e côte Cœur C5-C6


©D. Lippens www.formationatms.com

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TESTS

GENERAUX

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Tests fasciaux de Barral

Ces tests rapides permettent une orientation


générale des dysfonctions du patient, elles indiquent
 une région d’attirance tissulaire
 de réaliser l’état des lieux mécaniques du patient
 de déterminer les zones corporelles générant le plus grand
déséquilibre
 de préparer un diagnostique spécifique des éléments présents
dans ces zones
 de vérifier l’efficacité du traitement
 on démarre du général pour aller vers le spécifique
 d’examiner de manière rapide chaque grand système:
- viscéral
- cranio-sacré
- musculo-squelettique
Les questions à se poser durant ces tests:
 Comment le patient s’équilibre-t-il ? les tensions sont plutôt
antérieures ou postérieures
 De quel côté le déséquilibre est le plus important
 Quel élément situé à cet endroit peut être responsable ?
 Inhibition par thérapie localisation sur l’élément
 Tests spécifiques de cet élément
 Le premier test est l’écoute générale debout ou assis qui permet
d’orienter vers une dysfonction viscérale ou ostéo-articulaire.
 Pour les dysfonctions viscérales, on effectuera ensuite un test
d’écoute locale.

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Ecoute générale debout

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Test d’écoute locale:
Permet de déterminer l’organe en lésion.
Position du patient
Décubitus genoux fléchis
Position du praticien
Debout à côté du patient (toujours le même) avec la paume de main
sur l’ombilic doigts orientés vers le haut.
La main applique une pression suffisante pour atteindre la palpation
des fascias superficiels.
Le thérapeute perçoit une attirance vers le haut ou le bas vers la
droite ou la gauche.
La direction de cette tension indique l’organe qui est en lésion.
Le thérapeute fait une thérapie localisation sur l’organe et la tension
diminue.

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Test de Sotto-Hall

Le thérapeute palpe le pouls radial, puis mobilise le bras à 90°


d’abduction et rotation externe.
Ensuite il demande une rotation de la tête côté opposé.
Le test est positif si le pouls s’abolit, il faut alors faire une légère
pression sur l’organe suspecté, si le pouls revient l’organe
dysfonctionnel est identifié.

CONTRES INDICATIONS AUX MANIPULATIONS VISCERALES


ABSOLUES
 Lésions organiques où la manipulation peut favoriser la
dissémination d’un processus tumoral, augmenter le risque de
perforation
 Traumatisme thoraco-abdominal récent
 Anévrisme aortique
 Insuffisance cardiaque droite pour les techniques avec forte
réaction circulatoire (décongestion.)
 Tumeurs digestives
 Processus inflammatoire (ulcère, hépatite, pancréatite…)
 Cholestase
 Kyste viscéral
 Suboedéme pulmonaire
 Ventre de bois (péritonite)

PRECAUTIONS
 Diabète sévère
 Anticoagulants
 Dilatation veineuse superficielle
 Grossesse éviter avant 3 mois
 Post radiothérapie
 Corticoïde au long cours
 Pneumothorax
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TESTS D’EXCLUSION
Test de l’aorte abdominale

Synchronisme des pouls radial et fémoral

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Signe de Murphy pour la vésicule biliaire

Test de Mac Burney

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Test de Lanz

Test de Murphy:
Percussion des reins

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• SIGNES DE MALADIES SUSPECTES
 Amaigrissement rapide sans régime
 Asthénie chronique
 Altération de l’état général rapide
 Adénopathie
 Une douleur qui ne cesse d'augmenter
depuis son apparition.
 Une douleur qui ne connaît de facteurs
améliorants (traitement, position et rythme)

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Thérapie et Clinique Viscérale

La lésion ostéopathique viscérale se définit comme une perturbation


de l’homéostasie au niveau d’un ou plusieurs organes, liée à un stress
alimentaire, traumatique, psychique entraînant des modifications
circulatoires, lymphatiques, neuro-végétatives et de la dynamique de
l’organe dans l’abdomen, ayant pour effet une perte de l’intégrité
physiologique de l’organe.

Les normalisations viscérales visent à restaurer l’homéostasie au


sein de l’environnement de l’organe (fascia) et de libérer toute tension
bridant la dynamique viscérale d’origine diaphragmatique
Types de normalisations
Les normalisations directes:
De type ébranlements, vibrations, élévations où la main va à la
rencontre de l’organe.

Les Techniques d’inhibition neurologique:

A partir des points trigger viscéraux de Jones. Le but est la sédation


des spasmes réflexes de la musculature lisse et des sphincters.

Les techniques Fasciales:

Elles visent à reproduire sur le fascia superficiel la dynamique de


l’organe, de façon à réinduire au sein de l’organe même cette
dynamique. Il s’agit d’appliquer en superficie des étirements rythmés
par la respiration diaphragmatique.

Ces étirements se transmettent par le continuum fascial de la


périphérie jusqu’à l’organe. L’étirement rythmé transmis lors de
l’inspiration diaphragmatique à un organe ptosé respecte le principe
fonctionnel c’est à dire: Aller dans la lésion, stimuler la fibre ptosée en
l’allongeant un peu plus et la laisser retourner ensuite à son équilibre
plutôt que de remonter un organe « contre sa volonté »

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Pour Upledger:

il semblerait que les tissus du corps et spécialement le tissu conjonctif


possède une mémoire tissulaire.
Le but des techniques est donc de reprogrammer l’organe dans sa
dynamique physiologique, et celui-ci libéré de toute contrainte
mécanique, retombe sous l’action du piston diaphragmatique et
retrouve son déplacement original, son intégrité circulatoire,
lymphatique, neurovégétative, sécrétoire et physico-chimique.

Sens des manœuvres:

La partie active intervient lors de l’inspiration où le thérapeute


reproduit la dynamique viscérale, la position acquise est maintenue
lors de l’expiration. En fin de normalisation, le praticien peut
cependant accompagner le retour vers l’expiration.
En règle générale, 5 à 6 manœuvres par zone suffisent.

Principe des techniques en thérapie viscérale :

Technique DIRECTE pour un organe en ptose

Patient (e) : décubitus ou latérocubitus


Praticien : A la tête du patient, au centre, à droite ou à gauche en
fonction de la localisation anatomique de l’organe à normaliser.
Prise de mains : en cuillère
Déroulement de la technique : le praticien tracte céphaliquement l’organe
en ptose lors de la phase expiratoire, le maintient en place lors de la
phase inspiratoire et répète l’action jusqu’à la remonté maximale de
l’organe.
Il termine la technique par une poussée informative des 2 mains à la fin
de la dernière expiration.

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Technique LIGAMENTAIRE pour un organe en ptose

Patient (e) : Assis


Praticien : derrière le patient.
Prise de mains : bras en ceinture si possible, en cuillère
Déroulement de la technique : le praticien tracte céphaliquement l’organe
en ptose lors de la phase expiratoire, le maintient en place lors de la
phase inspiratoire et répète l’action jusqu’à la remonté maximale de
l’organe.
Il termine la technique par un relâchement brusque des 2 mains après
les 2 premières secondes de la dernière inspiration.

POMPAGE (technique de décongestion) pour un organe en congestion


=Technique à 3 mains

Patient (e) : décubitus ou latérocubitus


Praticien : sur le côté du patient
Prise de mains : contact maximal des mains et avant-bras, si possible,
avec l’organe.
Le diaphragme représentant l’équivalent de la 3e main.
Déroulement de la technique : le praticien comprime l’organe lors de
l’inspiration, relâche partiellement un seul contact et répète cela sur 4 à 6
cycles respiratoires.

Principes d’une technique Fonctionnelle


1. Contact avec le tissu lésionnel
2. Déplacer le tissu dans le sens de la facilitation haut bas
3. Déplacer le tissu dans le sens de la facilitation droite gauche
4. Déplacer le tissu dans le sens de la facilitation horaire anti horaire
5. Point d’inertie tissulaire: STILL POINT lésionnel
6. Amener le tissu dans les trois paramètres opposés jusqu’au
nouveau STILL POINT correctif
7. Revenir à la position de départ et retester

42
Mobilisation pour lésions adaptatives
(Angle D1/D2, fermeture de la VIC….)

Patient (e) : décubitus


Prise de mains : prise en crochet des 2 mains sur la partie la plus mobile
de l’angle.
Déroulement de la technique : le praticien exécute un mouvement
d’ouverture de l’angle lors de la phase expiratoire et revient partiellement
vers la potion initiale lors de la phase inspiratoire. Manœuvre à répéter
jusqu’à ouverture maximale de l’angle (4à 6 cycles respiratoires)

Inhibition de Jones
Le praticien contacte le point douloureux et le déplace dans les 3 plans
de l’espace afin d’obtenir le soulagement de la douleur

Haut- Bas point 1


Puis Droite-gauche point 2
Puis Rotation Horaire – Anti
horaire point 3

Maintenir jusqu’à 1min30

43
LE FOIE

C’est la plus grosse glande exocrine de l’organisme, ses rôles


métaboliques et énergétiques sont primordiaux, il sécrète la bile. De
consistance ferme, il est cependant fragile, entouré de la capsule de
Glisson qui le protège. Gorgé de sang, son poids varie de 2,3 à 2,5 Kg.
Il peut contenir 500 à 900 g de sang, sa température interne est souvent
plus élevée que celle des autres organes qui les entourent.

Situation
Il est situé sous la coupole diaphragmatique droite, se prolonge dans
l’épigastre et déborde largement dans l’hypochondre gauche. De forme
ovalaire, sa grosse extrémité est à droite et son grand axe est
transversal. Il est divisé en 2 lobes droit et gauche séparé par l’insertion
du ligament falciforme, le lobe droit étant plus volumineux.

44
Configuration externe et rapports

2 faces : diaphragmatique et viscérale


Une extrémité gauche
2 bords ant et post
1. La face diaphragmatique
parties:
La partie supérieure répond par le diaphragme à la plèvre, au poumon,
au péricarde et aux ventricules.
La partie antérieure répond par le diaphragme à la plèvre et aux côtes 6
à 10
La partie droite: répond par le diaphragme au récessus pleural
costodiaphragmatique.

La partie postérieure: présente une échancrure très marquée qui


s’adapte à la saillie de la colonne vertébrale, la Veine cave y trace un
sillon.

Partie ant de la face diaphragmatique

45
2. La face viscérale
Regarde en bas, en arrière et à gauche. Elle est irrégulière, creusée de 2
sillons sagittaux: le sillon longitudinal droit et le sillon longitudinal gauche
qui la divisent en trois zones: gauche moyenne et droite

Zone gauche: repose sur la face ant de l’estomac


Zone droite: repose sur l’angle colique, le rein droit et plus
médialement le duodénum
Zone moyenne: limitée par les 2 sillons longitudinaux, réunis en
leur milieu par un 3ieme sillon transversal
Elle répond essentiellement avec la VB

3. . l’extrémité gauche
Étroite, parfois fixée au diaphragme par l’appendice fibreux du foie
4. . Le bord antérieur
Oblique en bas et à droite, il est aigu et marqué dans a partie moyenne
par l’incisure du ligament rond. Il déborde très peu du rebord costal.
5. . Le bord postérieur
Epais, il s’amincit de droite à gauche. Il répond au diaphragme et à la
colonne vertébrale qui détermine une échancrure en rapport avec la VCI,
l’aorte et l’œsophage abdominal. Il est longé par l’insertion inf du
ligament coronaire.

46
Moyens de fixité
Le foie est très bien fixé. Il est maintenu en place par la pression des
viscères environnants.
Il est fixé à la paroi abdominale postérieure et au diaphragme dont il suit
les mouvements respiratoires par:
• Le ligament falciforme
• Le ligament coronaire te les triangulaires
• La VCI
• Le petit omentum
• Le ligament hépatorénal

Innervation:

• Parasympatique: X

• Sympatique: - C 3-C 4 capsule de Glisson


- Nerf phrénique
-T8-T9
47
Mobilité du foie

Dans le plan horizontal

Dans le plan frontal


Dans le plan sagittal

Anatomie topographique et repère

En haut: à droite, la face sup s’élève contre le diaphragme jusqu’au


5ieme espace intercostal
à gauche, entre le 5ieme et le 6ieme espace intercostal
La hauteur du foie sur la ligne mammelonnaire est de 15 à 18 cm
En bas: limite inf donnée par le rebord costal droit

48
Indications:
- Diminution du métabolisme hépatique
- Stase biliaire
- Baisse des défenses immunitaires
- Séquelles de maladies virales – parasitaire – microbienne
- Gastrite – ballonnements
- Dépression nerveuse
- Réflexe viscéro somatique
- Séquelles d’hépatite virale

Palpation du foie:
À l’état normal, seule la face ant du bord inf est palpable
La percussion la délimite

49
Etude de la sensibilité
Normalement le foie est souple et indolore à la pression: l’excès de
sensibilité est indépendant: du volume, de la forme, de la consistance.
- Absence de sensibilité = qq fois états les plus sérieux  sclérose
- Hypersensibilité à la pression ou à la percussion =signe de
congestion du foie
- Sensation à distance lors de la palpation du foie:
- Douleur à l’épaule
- États nauséeux
- Toux provoquée
- Sueur instantanée
- Douleur au sein, au cœur, sternale,
appendiculaire
- Mal à l’estomac
- Syndromes liés à la sensibilité:
» Hépatoptose
» Entéroptose
» Névropathie
» Constipation
» Oppression après le repas
» Lithiase ( test d’ébranlement)

Procédé palpatoire Patient en décubitus, genoux fléchis


Praticien: à droite du sujet, sa main craniale soulève le flanc droit
pendant que la main caudale palpe les tissus tout le long de rebord
chondro costal droit

50
Résultats de la palpation

FOIE VOLUME BORD DOULEUR

Congestion - volume arrondi +


augmenté
- bord sup normal
- bord inf plus bas

Ptose - volume normal Normal mais -


- bord inf difficilement
descendu palpable
- bord sup
descendu

Cancer Augmenté Dur +


irrégulier

Cirrhotique Augmenté ou Tranchant Indolore


diminué dur -

Douleurs référées
- Point de Murphy
- Douleur sus jacente à la zone hépatique
- Douleur référée à l’épaule droite
- Dorsalgie T8

51
Signes cliniques:

- Douleur post à l’angle inf de la scapula droite


- Dermalgie de Jarricot: en regard de K10 ou ligne centrale
- T8 /C3-C4
- Horaire: 1h – 3h
- Kinésio: grand pectoral sternal (T8)
Trapèze sup (C3-C4)
- Troubles émotionnels associés: colère, perte de la foi, de la
confiance en soi

Pompage du foie
Travail de préparation voir page 59

52
Variante:

53
Technique pour une ptose du foie

54
variante

Posture du petit omentum

55
Posture du ligament falciforme

Reprogrammation viscéro fasciale

56
L’appareil excréteur de la bile

L’appareil excréteur de la bile draine la bile sécrétée par le foie


dans le duodénum. Il est constitué d’un réservoir, la vésicule biliaire,
et de conduits biliaires, le conduit hépatique commun, le conduit
cystique et le conduit cholédoque

La vésicule biliaire
Anatomie de surface :
La vésicule biliaire est située en regard de la jonction entre le rebord
costal droit et le bord latéral du muscle droit de l’abdomen.
L’abouchement du cholédoque se projette à mi distance entre le point
vésiculaire et l’ombilic.
Forme et dimensions:
Piriforme, longueur= 10cm largeur = 4cm
Capacité= 40 à 60 cm3

Rapports:
Elle est située contre la face viscérale du foie, recouverte de péritoine
et adhère au foie par du tissu conjonctif.

57
Le Conduit cystique
Il fait suite au col de la vésicule
biliaire. Il est long de 4 cm
avec un calibre de 4mm. Il
descend le long du bord droit
du conduit hépatique commun
avant de fusionner avec lui

Le conduit hépatique commun:

Il est constitué de la fusion, dans la porte du foie, des conduits


hépatiques droit et gauche qui drainent chacun une moitié du foie.
Longueur= 3 à 4 cm
Diamètre: 5mm

58
Le conduit cholédoque
Il est constitué de la fusion des conduits cystique et hépatique
commun. Il se termine dans la partie descendante du duodénum (D2)
au niveau de la grande caroncule par l’intermédiaire de l’inconstante
ampoule de Vater.
Longueur = 5cm
Diamètre = 6mm

Ampoule hépato-pancréatique /sphincter


d’Oddi/Papille duodénale majeure

La muqueuse de cette ampoule et de la partie terminale des conduits


forme des plis riches en fibres musculaires lisses. Ces plis sont des
valves qui s’opposent au reflux du chyme dans l’ampoule et les
conduits.

59
Signes cliniques

• Douleur postérieure au niveau de l’angle supéro médial de la


scapula droite
• Points trigger: ligne médio claviculaire sous K10
• Dermalgie de Jarricot: ligne ombilic - point costal
• Horaire: 23h – 1h
• Vertèbre : C5 T4
• Kinésiologie: Rhomboïde – deltoïde antérieur

Libération du Sphincter d’Oddi


Inhibition de Jones

60
Libération du canal cholédoque en décubitus

Libération du canal cholédoque en assis

61
Libération de la VB
(technique du pouce)

62
Technique fonctionnelle:

63
Le pancréas

Le pancréas est une volumineuse glande impaire annexe du tube


digestif. Il est solidaire du duodénum. C’est une glande exocrine, dont
la sécrétion est riche en enzymes digestives, et également une glande
endocrine assurant principalement la régulation de la glycémie.

Situation: profondément situé dans la région épigastrique, en avant


de L1 et L2, entre le duodénum et la rate, en arrière de l’estomac.

Forme: allongé transversalement et étalé, il présente une tête


volumineuse, un corps et une queue.

• Direction: presque horizontal, il se dirige légèrement en haut et à


gauche, s’incurvant contre la saillie de la colonne lombaire
• Mesures:
Longueur = 15cm
Largeur = 7cm
Épaisseur = 2cm
Poids = 80g

64
Moyen de fixité:

solidaire du duodénum, fixé à la paroi dorsale par le mésoduodénum


rétropancréatique
Rapports:
Organe rétropéritonéal

65
Rapports:

Conduits pancréatiques:

66
Physiologie:

Rotation postérieure à l’inspiration

Signes cliniques

- Dermalgie: idem muscle de treitz


- Vertèbre: T6
- Kinésio: grand dorsal
- Innervation : T5 à T9
X
- Horaire: 9h – 11h

67
Signes cliniques
- Dermalgie: idem muscle de Treitz
- Vertèbre: T6
- Kinésio: grand dorsal
- Horaire: 9h – 11h (rate)
- Troubles émotionnels associés:
manque de douceur, relation avec la rumination, jugement tranché
(pb d’expression et intégration de l’amour)

Technique de libération tissulaire

68
Stretching ligamentaire

69
Technique de reprogrammation fasciale

70
La rate
C’est le plus volumineux des organes lymphoïdes. Elle est située dans
l’hypochondre gauche. C’est un réservoir de sang qui produit des
lymphocytes, épure le sang, détruit les globules rouges et produit
l’hémoglobine. La splénectomie est compatible avec une vie normale
mais l’absence de rate favorise l’apparition de septicémies
fulminantes
Situation: hypochondre gauche entre le corps de l’estomac et le
diaphragme

71
Moyens de fixité:

- Ligaments gastro splénique, spléno rénal, phrénico-colique


- Les viscères qui l’entourent et qui délimitent la loge splénique

Anatomie de surface
La rate de projette sur la paroi thoraco abdominale
De face; cette projection ne dépasse pas le rebord costal gauche. Elle
ne peut normalement pas être palpée
De profil, elle se situe entre K9 et K11
Son extrémité ant ne dépasse pas la ligne médioclaviculaire
Son extrémité post est située à 5cm de la ligne médiale dorsale.
Son mat à la percussion. Cette percussion difficile doit s’effectuer le
long de K11

72
Diagnostic:
placer les doigts entre K10 et K11
Si résistant à la pression: Ptose
Si douleur à la pression: congestion
Innervation:
Para: X
Sympa: T7 T8
Nerf phrénique
Physiologie:
à l’inspiration, elle réalise
une horizontalisation en direction
de l’ombilic

73
Signes pathologiques fonctionnels:
- Rate ptôsée
- Splénomégalie

Signes cliniques:

- Douleur à la palpation
- Matité étendue en avant et en dessous de K11
- Vertèbre: T7
- Dermalgie: K11
- Horaire: 9h – 11h
- Kinésio: trapèze thoracique
- Troubles émotionnels associés: choses inachevées, regrets, soucis
(mauvais sang), négativité, difficulté à se positionner

Technique de pompage splénique

74
Technique pour rate ptosée:

Variante en latérocubitus

75
Reprogrammation fasciale:

76
L’ESTOMAC

Portion la plus dilatée du tube digestif, intermédiaire à l’œsophage et


au duodénum; c’est un organe réservoir pourvu d’une musculature
puissante et d’une muqueuse sécrétant abondamment

La mécanique oesophageo-cardio-tubérositaire est très complexe.


C’est une zone d’affrontements de tractions mécaniques et de
différentes pressions.
L’œsophage et la partie haute de l’estomac sont tiraillés par les
forces de pression négative du thorax et les forces de pression
positive de l’abdomen, ce qui entraine des pathologies mécaniques de
cette région.
Dans ce secteur, l’estomac est aspiré vers le haut dans sa partie
supérieure (hernie hiatale) et il est attiré vers le bas dans ses parties
moyenne et inférieure (ptôse).
Situation
L’estomac est presque entièrement à gauche de la ligne médiane:
Ses 2/3 sup sont dans l’hypochondre gauche;
Son 1/3 inf est dans l ’épigastre
77
Forme: d’un J majuscule avec une portion verticale, constituant les 2/3
sup de l’organe et une portion horizontale

78
Dimensions
Elles sont variables, ce, raison de la compliance importante de
l’estomac. Les dimensions moyennes sont:
Longueur: 25cm
Epaisseur: 8 cm
Capacité: 1 à 2 litres chez l’adulte
Moyens de fixité
Enveloppé de péritoine dans sa totalité, l’estomac est un organe
mobile. D’où la possibilité rare, de volvulus gastrique. Le cardia est la
partie la plus fixe.

Rapports:
2 faces: ant et post
2 bords: grande et petite courbure
2 orifices: cardia et pylore

79
Innervation:
• Parasympatique: Xg face antérieure
Xd face postérieure
• Sympatique: - T 5 - T 9

80

Mouvements physiologiques

plan horizontal plan sagittal plan frontal

81
Thérapie et Clinique Viscérale

1. Indications:
A. Hernie Hiatale
Symptômes: - Brulures à l’épigastre
- pyrosis (brulant)
- éructations
-hoquet
-aérophagie
-dyspnée
-palpitation

Facteurs prédisposants:
- aspiration intra thoracique
- hyperpression abdominale
-obésité
-cyphose
-hypotonie
-chirurgie locale

82
Test de Manson : Diagnostic différentiel entre la Hernie et la
lésion de supériorité simple (lésion de cardia)

83
B Ptose gastrique :

Abaissement de la petite ou grosse tubérosité


Causes: -hypotonie
-cyphose qui rapproche le diaphragme du pubis
-travaux les bras en l’air qui allonge l’estomac
-multipares
-entéroptose
-hépatoptose

2. Signes gastroduodénaux
a)Douleur –Siège au niveau de l’épigastre
1 doigt =douleur
3 doigts= soulagement
1 doigt =douleur
3 doigts= douleur
Si le test d’ébranlement est positif  atteinte de la structure de
l’organe
- ulcéreux: 1 à 3 heures après les repas
- Gastrique: déclenchée par l’alimentation
b) Dyspepsie
- Douleur post prandiale
- Digestion lente, ballonnement, éructation, asthénie
- Migraine ou céphalée
c) Nausée, Vomissements

d) Hémorragies digestives
84
3 types: -sang dans le vomi
-sang noir dans les selles
-Hémorragie occulte entrainant
l’anémie

Causes:
Ulcère, gastrite, rupture de varices œsophagiennes, cancer

e) Signes divers
- Rejet par la bouche le matin à jeun d’un liquide filant, aqueux
alcalin (gastrite)
- Remontée d’aliment plusieurs heures après les repas

Signes Cliniques
- Douleur au niveau du sternum
- Douleur postérieure à hauteur de T5
- Points trigger: cardia – pylore
- Dermalgie de Jarricot: au-dessus de l’ombilic
- Vertèbre : C1 C2 – T5
- Horaire: 7h – 9h
- Kinésio: grand pectoral claviculaire
SCM
- Troubles émotionnels associés:
Rumination, Incapacité à digérer les infos, les évènements

Buts du traitement:
- libérer les tensions et les spasmes de l’estomac et de ses sphincters
- Supprimer l’arc réflexe nociceptif à point de départ viscéral
- Réduire la lésion circulatoire
……………………
Protocole de traitement:
- Libérer le diaphragme
- Equilibrer si nécessaire foie-rate-colon transverse
- Normaliser si nécessaire T5
- Travail spécifique de l’estomac

85
Mobilisation de l’œsophage par stretching médiastinal

86
Technique de libération du pylore

87
Technique pour une ptose de l’estomac:
1. Technique directe

88
Technique modifiée

Technique pour une ptose de l’estomac

89
90
Technique pour une ascension de l’estomac:

Descente du cardia
Thérapeute debout derrière le patient, il cyphose le patient. Sur une
phase expiratoire, il prend contact avec la région du cardia avec la
pulpe de ses 4 doigts repliés. Le thérapeute demande au patient de
se redresser tout en effectuant une inclinaison droite et une rotation
gauche du tronc ( distance sterno ombilicale). Pendant ce temps le
thérapeute tracte la zone du cardia vers le bas (3 à 4 X)

91
Technique directe en décubitus :*

92
Technique pour une hernie hiatale

93
Normalisation de la zone gastrique:

94
Le duodénum
Le duodénum représente la portion initiale et fixe de l’intestin grêle. Il
fait suite à l’estomac au niveau du pylore et se continue par le jéjunum
au niveau de l’angle duodéno-jéjunal.
Il présente des connexions intimes avec le pancréas.

95
Configuration interne:

C’est au niveau médial de la partie descendante du duodénum que


s’ouvrent les orifices des conduits pancréatiques.
Au niveau de la papille majeure s’ouvre l’ampoule hépato-
pancréatique.
Au niveau de la papille mineure s’abouche le conduit pancréatique
accessoire (canal de Santorini)

Situation:

Profond, contre la paroi postérieure de l’abdomen, se projette en


arrière entre L1 et L4 et en avant au-dessus de l’ombilic.
Forme: variable, dessine un anneau incomplet ouvert en haut et à
gauche, le plus souvent en forme de C
Il comprend 4 parties: sup, desc, horiz et asc.

Dimensions:
Longueur= 20 à 25 cm
Diamètre = 4cm

96
Anatomie topographique et repères

D1 : fait suite au pylore


D2 : à droite de L1 à L4
D3 : passe en pont sur L4
D4 : à gauche de L4 à L2

L’angle duodéno-jéjunal: situé sur le bord supérieur gauche de L2 à


L3 ou 4 travers de doigts au-dessus de l’ombilic

Le sphincter d ‘Oddi: la grande caroncule se trouve sur la ligne


ombilico-médio claviculaire droite à 2 travers de doigts au-dessus de
l’ombilic = +- le point symétrique de l’angle duodéno-jéjunal.

97
Moyens de fixité:

Le duodénum est la partie du tube digestif la mieux fixée: seule D1 est


mobile.
Il est fixé par:
• ses connexions au pancréas
• Son accolement au mésoduodénum
• Le muscle suspenseur du duodénum
• La racine du mésocolon transverse et la racine du mésentère qui
plaquent cet organe à la paroi abdominale dorsale.

Innervation:
- Parasympatique: X
- Sympatique: T9-T10

98
Physiologie du mouvement:

Pathologies:

- Fixation due aux adhérences surtout pour D2


- Fermeture de l’angle D1/D2 si ptôse de l’estomac
- Fermeture de l’angle duodéno-jéjunal

Buts:

- Libérer la mobilité physiologique de l’intestin grêle perturbé par des


adhérences
- Libérer les sphincters spasmés: pylore – oddi- VIC

Protocole de traitement:
- libérer: diaphragme - estomac – foie - rein – colon
- Libérer les vertèbres en relation
- Travail des adhérences
- Libérer les sphincters
- Normaliser le duodénum

99
Signes cliniques:

- Douleur dans la zone épigastrique droite


- Douleur interscapulaire
- Point trigger: droite: oddi
gauche: treitz
- Dermalgie: à droite de l’ombilic
- Vertèbre: T10
- Kinésio: quadriceps
- Troubles émotionnels associés: assimilation

Libération des adhérences en toggle recoil

100
Ouverture de l’angle D1/D2

101
Mobilisation du duodénum (D2)

Normalisation à travers la dynamique diaphragmatique

102
Libération du muscle suspenseur du duodénum
(muscle de TREITZ)

103
L’intestin grêle
Iléum et jéjunum

Ils représentent la partie mobile de l’intestin grêle: le jéjunum


correspond à la partie proximale (2/5) et l’iléum à la partie distale
(3/5). Ils s’étendent de l’angle duodéno-jéjunal au caecum. Leur
fonction essentielle est l’absorption des aliments.

Situation – forme:

L’ iléum et le jéjunum sont contournés sous forme d’anses intestinales


d’abord horizontales puis verticales. Ces anses sont situées dans la
région infra-mésocolique; les 4/5 étant à gauche de la ligne médiane.

Dimensions:
Longueur = 6,5m
Diamètre = 3cm en proximal et
2cm en distal

104
Moyens de fixité

Innervation:
- Parasympatique: X
- Sympatique: T10-T12
nerf phrénique

105
Physiologie
À l’inspiration, les anses horizontales réalisent un mouvement dans le
sens horaire et les anses verticales réalisent un mouvement dans le
sens anti horaire

106
Signes cliniques

- Cervicalgie due au n. phrénique


- Dermalgie de Jarricot: à gauche de l’ombilic
- Trigger point: treitz et VIC
- Vertèbre: T10 L1
- Kinésio: droit et oblique de l’abdomen

Massage du muscle suspenseur du duodénum (m de Treitz)

107
Technique d’équilibration du mésentère

Variante

108
Étirement de la racine du mésentère

Libération des anses grêles :

109
Normalisation à travers la dynamique diaphragmatique

110
Le colon
Il s’étend du caecum au rectum. Mesure +- 1,5m. Son calibre diminue
du caecum à l’anus: 7cm pour le colon ascendant, 5cm pour le
transverse et 3cm pour le colon descendant.
Il assure la concentration et le transit du bol fécal.

2 angles: hépatique, splénique et ilio-pelvien

111
Moyens d’union
Les parties les plus mobiles sont le transverse et le colon ilio-pelvien.
Ces parties sont reliées à la paroi abdominale postérieure par des
mésos qui leur permettent des déplacements proportionnels à leur
longueur.

1. Le caecum
Mobile, il est attaché en haut par un repli du péritoine qui attache le
colon à la paroi abdominale postérieure, en bas et en dedans par la
partie inférieure du mésentère.

2. Le colon ascendant
Maintenu par la péritoine contre la fosse lombaire et renforcé par le
fascia de toldt qui le plaque contre la paroi

3. l’angle hépatique
Maintenu par le péritoine et renforcé par 3 replis séreux: le ligament
hépato-colique droit, le ligament cystico-duodéno-colique, le ligament
phrénico-colique droit.

4. l’angle splénique
Le méso colon transverse est plus mobile à gauche qu’à droite,
malgré le ligament gastro-colique. L’angle gauche est relié au
diaphragme et à la paroi latérale de l’abdomen par le ligament
phrénico-colique gauche

112
5. Le colon descendant
Il est plaqué contre la paroi par le fascia de toldt

6. Le colon ilio pelvien


Il est le plus mobile de tout le colon

113
Le caecum
Ce cul de sac ouvert en haut est long de 6cm sur une largeur de 5 à
7cm, il peut contenir 200 à 300 cm3 de matières. Il est situé dans la
fosse iliaque droite et est dirigé en bas, en dedans et en avant.
Sur sa gauche et un peu en arrière se présente: La VALVULE ILEO
CEACALE de Bauhin = fente dont les 2 lèvres, supérieure et
inférieure, sont saillante dans la cavité caecale.

Elle est constituée de l’invagination de l’iléum dans le caecum.

Rapports
En avant: il répond à la paroi abdominale dont il peut être séparé par
des anses du grêle s’il est vide.
En arrière: il répond au muscle iliaque, sur lequel chemine le nerf
cutané latéral de la cuisse et le nerf génito-crural.
Médialement: il répond à l’iléum, à l’appendice vermiforme, au psoas
et au nerf crural.
En avant et latéralement: il répond à la paroi abdominale
114
Innervation:
Parasympathique: X
Sympathique :L1 – L2

Physiologie:
A l’inspiration, rotation horaire

Pathologies:

Flexion de l’iléum due à une ptose de l’estomac, accompagnée d’une


flexion rotation interne du caecum.
Invagination de l’iléon dans le caecum.

La VIC est une zone charnière qui présente toutes les caractéristiques
d’un sphincter. La distension de l’intestin grêle entraîne une baisse de
pression dans ce sphincter et permet l’évacuation rapide du contenu
intestinal vers le caecum qui se distend par « relaxation réceptive ».

La distension de ce dernier provoque des contractions coliques


évacuant le chyme de la droite vers la gauche dans le colon.
Le rôle de la VIC est essentiel dans la prévention du reflux caecal
dans l’iléum.

115
Signes cliniques

- Dermalgie: idem caecum


- Point trigger: sur la ligne EIAS- Ombilic
- Vertèbre: T11
- Kinésio: iliaque
- Troubles émotionnels associés: évacuation

Technique pour la fermeture de la VIC

116
Technique pour l’invagination de la VIC

Troubles fonctionnels du caecum


1. Adhérences du caecum par rapport à son environnement externe
et postérieur.
2. Flexion – rotation interne du caecum (racine du mésentère)
3. Ptose du caecum (fascia de Toldt)

117
Signes cliniques dans une fixation du caecum

- Douleur lombaire à droite


- Douleur à l’extrémité ant de K9 et K10 à droite
- Douleur ant dans la jambe droite
- Douleur sacro iliaque droite
- trigger point bas situé = flexion – rot int du caecum et rot ext colon
droit
- Dermalgie: dans la zone pelvienne droite
- Vertèbre: L2
- Kinésio: carré des lombes

Technique de libération des adhérences du caecum

Stretching des adhérences

118
Technique pour une ptose du caecum

119
Technique pour une flexion – rotation interne du caecum

120
Le colon ascendant
S’étend du caecum à l’angle colique droit
Situation et direction:

dans la fosse lombaire droite, il monte verticalement en devenant de +


en + profond
Dimensions:

longueur = 10cm
diamètre = 6cm

121
Physiologie diaphragmatique:

122
Troubles fonctionnels du colon ascendant

Rotation externe du colon droit, souvent associée à une flexion –


rotation interne du caecum
Rotation interne du colon, souvent associée à une fermeture de
l’angle hépatique

Signes cliniques

• Trigger point :haut situé, traduisant une colite droite haute, due à
une rotation interne du colon droit associée à une fermeture de
l’angle hépatique
• Douleur para lombaire irradiant du coté de la colite
• Vertèbre: L4
• Kinésio:TFL
• Dermalgie: à droite et sous l’ombilic

123
Etirement Global du fascia de Toldt

124
Technique pour une rotation externe du colon ascendant

125
Technique pour une rotation interne du colon ascendant

126
Variante en latérocubitus

127
Reprogrammation fasciale du caecum et du colon ascendant dans la
dynamique diaphragmatique

128
L’angle colique droit
Il unit les colons transverse et ascendant en formant un angle presque
droit. Il se projette à l’extrémité antérieure de K10

Trouble: fermeture de l’angle

Signes cliniques:
- Colite droite, haute (rotation interne du colon ascendant avec
fermeture de l’angle)
- Douleurs à la partie latérale du thorax
- Sensation de point de côté dans le foie lors de constipation à ce
- Vertèbre: L4
- Kinésio: TFL

129
Technique pour une fermeture de l’angle hépatique

130
En assis

131
Reprogrammation de l’angle hépatique et du colon ascendant

132
Le colon transverse
Situation et direction:
Il occupe successivement l’hypochondre droit, la région supra
ombilicale et l’hypochondre gauche. Il décrit une anse qui longe la
grande courbure de l’estomac

Mesures:

Longueur = 50cm
Diamètre = 5cm

Technique pour le colon transverse

133
Le colon descendant
De l’angle splénique à la crête iliaque. Il est plus en arrière et plus
petit que le colon ascendant. Il est situé dans une gouttière comprise
entre le rein gauche et la paroi abdominale.
Il est largement recouvert par les anses gauches du grêle
Situation et direction: profondément situé dans les fosses lombaire et
iliaque gauche. Il descend verticalement et se dirige obliquement en
avant.

Mesures:

Longueur = 25cm
Diamètre = 4cm

134
Innervation:
parasympathique: plexus sacré
Sympathique: L4 L5

Physiologie:
rotation interne lors de l’inspiration diaphragmatique

Trouble de l’angle splénique: fermeture


Signes cliniques:
- Colite gauche
- Tachycardie post prandiale
- Vertèbre: L4
- Kinésio: TFL

135
Technique pour fermeture de l’angle splénique

136
En assis

137
Trouble fonctionnels du colon descendant:
- Beaucoup plus fixé que le colon droit, surtout par le fascia de Toldt
- Spasmes de la musculature lisse (lésion de rotation ++)

Signes cliniques:

- Trigger point le long du trajet du colon descendant


- Dermalgie: idem trigger
- Vertèbre: L4
- Kinésio: TFL

Technique de normalisation par stretching des fascias du colon

138
Technique en latéro cubitus

139
Reprogrammation fasciale pour l’angle splénique et le colon descendant

140
Le colon sigmoïde
Du bord interne du psoas gauche jusqu’au rectum (S3).

Dimensions
Longueur: 40cm
Diamètre: 3cm

Situation et forme: dans le pelvis et forme une boucle

Fixité:
- Mésosigmoïde
- Pression abdominale
- Effet turgor

141
Trouble fonctionnel du sigmoïde: ptôse

Signes cliniques:

- Douleur dans l’hypochondre gauche irradiant dans l’aine et la face


interne de la cuisse
- Colite basse gauche (constipation)
- Sciatalgies rebelles par traction des fascias sur les derniers
disques intervertébraux lombaires
- Vertèbre: L4
- Kinésio: Ischio jambiers
- Trigger point: dans la fosse iliaque gauche

Innervation:

Parasympathique: plexus sacré


Sympathique: L4 L5
nerf fémoro cutané L2

Physiologie:

rotation horaire à l’inspiration

142
Technique pour une ptose du sigmoïde

143
Reprogrammation

144
Les reins
Le rein est un organe glandulaire pair dont la fonction principale est
la sécrétion de l’urine. Il joue un rôle capital dans la régulation de
l’homéostasie. Il est rétropéritonéal, situé dans la région lombaire.
Les reins bougent naturellement, il est possible de les mobiliser
manuellement.
Un rein fixé est pathologique. La mobilité prime sur la position. (2000
mouvements par jour sur 3 à 4cm)

Situation et généralités:

Les reins sont situés de chaque côté de la colonne vertébrale à


hauteur de T11 jusqu’au disque L2 L3. Chaque rein est orienté en bas
et en dehors.

Forme et Mesures:

Il a la forme d’un haricot

Mesures:

Longueur 12 cm
Largeur: 6cm
Épaisseur: 3cm
Poids:140g homme
125g femme

145
Fixité :

Le rein et la surrénale sont enveloppés par la fascia rénal qui délimite


une loge rénale entièrement close.
Le fascia rénal est constitué de 2 lames, ant et post, qui se fixent sur
les bords du hile et se prolongent avec la gaine vasculaire de l’aorte et
de la VCI.

146
La lame post est adhérente au fascia diaphragmatique et séparée du
fascia du carré des lombes et du psoas par le corps adipeux para
rénal. Ce corps diminue au cours de l’amaigrissement , ce qui
augmente les risques de ptose.

147
148
Les moyens d’union:

Il n’existe pas réellement de moyens d’union du rein. Ce sont les lois


de la physique qui vont compenser le manque de tissu de soutien et
de maintien.
Tous les viscères proches du diaphragme vont être attirés vers le haut
par l’aspiration thoracique. Un foie, un rein pèse moins lourd dans le
corps humain que sur la table de dissection.
Le rein est soumis à la pesanteur, l’aspiration thoracique diminue
beaucoup cette force gravitaire.

Debout, les parois musculaires abdominales sont en perpétuelles


contractions, pour maintenir en place l’ensemble des viscères
abdominaux. Ce phénomène entraîne une augmentation de pression
intra abdominale qui plaque les reins en arrière contre la paroi.

La tension isométrique des muscles abdominaux et l’aspiration


thoracique sont les agents essentiels des moyens de fixité des reins.

Innervation:

Para: X
Sympa: T12 L1

149
Physiologie

À l’inspiration, le pole supérieur s’antériorise, le pole inférieur va en


bas et en dehors

Caractère objectif du rein mobile

- Ne dépasse jamais :
en dedans le plan médian
en dehors l’horizontale passant par l’EIAS
- Forme ovale sans bord en forme d’arrête
- Elastique, insensible à la palpation
- Percussion: Postérieure à hauteur de K11 K12

150
Symptômes urinaires

Symptômes généraux:

- Fièvre: pyélonéphrite aigüe = fièvre de 40°


pyélonéphrite chronique = aucune fièvre
- Amaigrissement, altération de l’état général

Douleur:

a) La douleur rénale:
- Sourde et permanente, située dans l’angle costo vertébral au bord
externe de la masse sacro lombaire en dessous de K12
- Douleur qui irradie en demi-ceinture vers l’ombilic

b) La douleur urétérale
- Douleur lombaire aigue qui irradie dans l’angle costo lombaire et
vers le cadrant antéro inférieur de l’abdomen jusqu’à la face interne
de la cuisse. Si le calcul est situé dans la partie moyenne de
l’uretère, la douleur est au niveau du point de Mac Burney et peut
simuler une appendicite ou une colite.

c) La douleur vésicale:
- Elle est sus pubienne, pouvant irradier dans la région lombaire
basse et /ou dans les membres pelviens simulant une cruralgie ou
une sciatalgie

Signes cliniques

- Tensions musculaires en rapport (psoas, carré des lombes)


- grande fatigue
- Douleur abdominale à point de départ thoraco lombaire
- Trigger point: point de Guyon (entre trans L2 et K12)
- Douleur postérieure (trans L1 et K12)
- Dermalgie de Jarricot: au-dessus de lEAS
- Vertèbre: T11 – T12
- Kinésio: Psoas
- Troubles émotionnels associés: Les peurs, perte des fondements,
d’ancrage

151
Technique pour une ptose rénale droite

Technique directe et stimulation ligamentaire

152
Variante avec participation de la patiente

153
Variantes : Stretching du Grand Psoas

154
Technique de reprogrammation de la zone r énale

155
La Vessie

Les manipulations de la vessie sont l’une des grandes indications


du post partum. La vessie est un réservoir musculo membraneux
qui doit stocker l’urine puis se contracter pour l’expulser dans
l’uretère. Dès que le volume atteint 350ml, le besoin d’uriner se fait
sentir.

Situation

La vessie est située dans la cavité pelvienne, sa forme varie en


fonction de sa réplétion et ses rapports sont évidemment différents
chez l’homme et chez la femme.
La vessie vide se situe derrière le pubis, en avant dans la cavité
pelvienne
La vessie pleine s’élève au-dessus du pubis et avance dans la cavité
abdominale

156
Les rapports

1 Chez l’homme:

-En haut le sommet de la vessie répond au cul de sac prévésical, sur


qui s’attache le ligament suspenseur de la vessie.
-Latéralement, elle répond aux muscles élévateur de l’anus et
obturateurs internes.
- En arrière, elle répond au grêle et au rectum. Elle est recouverte
par le péritoine qui forme le cul de sac de Douglas.
- En bas, le col de la vessie est situé derrière la partie moyenne de
la symphyse +- 2,5cm

157
2. Chez la femme:

- La base de la vessie, dans son 1/3 sup est en rapport avec le col
de l’utérus, pour le reste avec le vagin.
Entre vessie et vagin se trouve la cloison vésico-vaginale, entre
vessie et utérus, le cul de sac vésico-utérin.
- Les bords latéraux sont formés du péritoine qui revêt la face sup de
la vessie. Il se continue jusqu’aux parois latérales du bassin et plus
en arrière avec le feuillet antérieur des ligaments larges.

Moyens d’union

- Le péritoine recouvre la vessie et l’unit en arrière au rectum, à la


partie antérieure de l’abdomen en avant et latéralement aux parois
du bassin.
- Le ligament suspenseur et les ligaments ombilicaux médiaux. Le
ligament suspenseur est accompagné de 2 cordons fibreux
(vestiges des artères ombilicales)

158
- Les ligaments pubo vésicaux, attachent solidement la partie ant et
inf de la vessie au pubis.
- Le plancher pelvien, joue le plus grand rôle dans la fixité de la
vessie.

- Innervation:
- Parasympatique: plexus sacré
- Sympatique:L5-S1

Physiologie:
Mouvement de rotation ant et vers le bas à l’inspiration

159
Examen

Interrogatoire:
-La sensation de pesanteur dans le bas ventre est-elle diminuée par le
soutien du ventre? >Ptose vésicale, pb utérin
-Y a t-il incontinence? Effort, toux, en post partum, suite à une chute
sur le coccyx

Test de mobilité:
Patient en position assise
Thérapeute: derrière, les doigts sur le bord sup de la symphyse
pubienne puis les paumes vers l’arrière et en fin de mouvement vers
le haut.
Si sensation de soulèvement, allègement de la région vésicale =
ptose.

Signes cliniques

- Sciatalgie
- Lombalgie chronique
- Lésion sacrée
- Douleur L5 S1
- Dermalgie de Jarricot: au-dessus du pubis
- Vertèbre: S1
- Kinésio: piriforme
- Troubles émotionnels associés: élimination des peurs, conflit de
territoire (cystite, infection urinaire, pb de prostate)

160
Technique de normalisation:

Palpation et lift des fascias vésicaux

161
Stretching réflexe du ligament suspenseur de la vessie

Technique de normalisation en assis

162
Technique de normalisation en décubitus

Variante en déclive

163
Reprogrammation de la vessie

164
La grande manœuvre abdominale

Les buts:

• Réduction des ptoses viscérales


• Assouplissement des adhérences et des ligaments suspenseurs
• Vidanges des viscères
• Action sur le système veineux porte
• Amélioration du transit des viscères
• Assouplissement, décontraction, repositionnement du diaphragme
• Meilleur placement cardiaque
• Meilleure ventilation des bases pulmonaires
• Amélioration circulatoire générale, par action mécanique pure ou
réflexe
• Stimulant de toutes les fonctions
• Amélioration de l’état général

Précautions:
• La digestion doit être faite
• La vessie doit être vide
• Ne pas manipuler si abcès, cancer, utérus gravide….

165
Chez l’homme

Chez la femme

166
L’utérus
L’utérus se dégage en grande partie du tissu cellulaire sous péritonéal
en soulevant la séreuse et en formant, à gauche et à droite, les
ligaments larges. L’utérus et les ligaments larges divisent le bassin en
deux cavités secondaires, le cavum pré utérin et le cavum post utérin.
Les rapports profonds de l’utérus avec le péritoine expliquent la
fréquence des réactions péritonéales qui compliquent les affections
utérines

Mesures :

Longueur: 7 à 8 cm
Largeur: 5cm

Situation:
2 doigts au dessus de la symphyse pubienne

Il se compose de 3 parties:
- Le corps: partie abdominale
- Le col: partie vaginale
- L’isthme: jonction entre col et corps

167
Position normale de l’utérus

Physiologiquement en antéversion, l’angle entre le corps et le col est


d’environ 100-120°.
Cependant, l’utérus est un organe en équilibre instable dont la direction
est à la fois fonction de la mécanique sacrée et du comportement des
viscères qui l’entourent: vessie, rectum, et anses intestinales.

Moyens de fixité

- La position utérine est assurée par le péritoine qui soutient en


même temps la paroi antérieure du rectum et la partie basse de la
vessie
- Le soutien est assuré par le diaphragme pelvien
- La direction est assurée par son système ligamentaire composé
de:

Les ligaments larges

= système suspenseur latéral avec 3 faisceaux:


168
• Ant ou ligament rond
• Moyen qui part du corps vers les trompes
• Inférieur qui part du col vers les ovaires
Ces ligaments sont doublés d’une lame musculaire responsable
des latéroversions utérines

Les ligaments ronds

Un à droite et un à gauche.
Origine: partie antéro latérale du corps
Terminaison: grandes lèvres, épine du pubis et symphyse pubienne.
Constitués de tissu conjonctif et musculaire responsable d’une
antéversion utérine.

Les ligaments utéro sacrés

Origine: partie post du col utérin


Terminaison: S1 S2 S3 (L5)
Ils maintiennent l’antédiviation physiologique de l’utérus et toutes
dysfonctions sacro iliaques ou de L5 auront une répercussion directe
sur la position et la mobilité utérine.

169
170
Conditions mécaniques des déplacements de l’utérus liées au sacrum
1. Sacrum antérieur: entraine un relâchement de l’insertion S1 S2 des
ligaments utéro sacrés et favorise une éventuelle rétroversion
utérine.

2. Sacrum postérieur: entraine une tension de l’insertion S1 S2 des


ligaments utéro sacrés et favorise une antéversion utérine

171
3. . Torsion antérieure droite (G/G)
Le ligament utéro sacré droit est plus bas et relâché
Le ligament utéro sacré gauche est plus haut et tendu

Le col utérin est dévié à gauche et le corps à droite avec une


tension du faisceau inf de ligament large droit et du faisceau moyen
gauche  latéroversion droite

4. Torsion sacré postérieure droite (D/G)

Favorise la latéroversion gauche

Caractéristiques des lombalgies d’origine gynécologiques

• Douleur augmentée par la fatigue et diminuée par le décubitus


• Douleurs majorées lors des périodes inter menstruelles =état
congestif du bassin
• Réveil de la lombalgie à la mobilisation du col utérin
• Endolorissement pelvien à irradiation lombo sacrée
• Stase veineuse dans les membres pelviens
• Douleur dans le dermatome de L5 pour l’utérus et L2 L3 pour les
ovaires
Douleurs abdominales et pelviennes avec sensations et tiraillement
vers la face interne de cuisses
• Toutes dysfonctions de T11 à S4 peuvent être responsables d’une
facilitation des influx neuro végétatifs se répercutant sur la
vascularisation, la sensibilité ou la motricité des organes génitaux.
• Faiblesse au testing musculaire des muscles: grand et moyen
fessier pour l’utérus adducteurs pour les ovaires
• Douleurs projetées

172
Innervation:
• Parasympatique: plexus sacré
• Sympatique:L5-S1

Signes cliniques

- Dermalgie: 2 travers de doigts au-dessus du pubis


- Vertèbre associée: L5 (utérus)/L3 (ovaire)
- Kinésio: Grand fessier –Moyen fessier Adducteurs
- Troubles émotionnels associés: troubles en rapport avec la
féminité, la créativité, le désir et le pouvoir d’enfanter

173
Test général

174
Stretching des ligaments larges

175
Stretching des ligaments ronds et utéro sacrés

Technique de décongestion de l’ovaire

176
LA PROSTATE
1) Généralités

La prostate est une glande en forme de châtaigne. Du grec prostatês


« être placé devant ».

Dimensions:

Hauteur: 3m

Largeur: 4cm

Épaisseur 4cm

Poids: 25gr

Elle se trouve en dessous de la vessie et entoure la portion supérieure


de l’urètre.

177
Elle est aplatie d’avant en arrière.

Sa base est crâniale, son sommet est caudale. Sa face ventrale est
plane et verticale, sa face dorsale, convexe, présente un sillon médian et
2 lobes latéraux.

Elle sécrète un liquide alcalin, le liquide séminal, qui constitue jusqu’à


33% du sperme et protège la mobilité ses spermatozoïdes contre l’acidité
des sécrétions vaginales,

178
2) Situation

Elle est située entre:

- En arrière, le cul de sac recto-vésical

- En avant, l’espace rétro pubien

- Latéralement entre les lames sacro-recto-génito-pubiennes.

3) Signes cliniques
 Miction difficile et douloureuse
 Douleur abdominale diminuée par la miction
 Rétention urinaire
 Dermalgie: sus pubienne
 Vertèbre: L5
 Kinésiologie: moyen fessier grand fessier

179
Libération de la prostate

180
La cavité thoracique
Elle est délimitée par le grill costal, le sternum en avant et la
colonne thoracique en arrière

Elle comporte deux diaphragmes:


• le thoracique crânial
• Le thoracique caudal

181
La cavité thoracique est composée de deux cavités pleuro
pulmonaires séparées par le médiastin
Celui-ci est composé de trois faisceaux:
- Antérieur (cœur)
- Médian (trachée)
- Postérieur (œsophage)

182
Les cavités pleurales

De part et d’autre du médiastin se trouvent les deux cavités pleuro-


pulmonaires tapissées par la plèvre et occupées par les poumons.
La plèvre pariétale
Elle tapisse presque entièrement la face profonde des parties
latérales, extra médiastinales, de la cavité thoracique. Elle repose sur
la paroi par l’intermédiaire d’une couche celluleuse: le fascia
endothoracique.

183
Le fascia endothoracique est le moyen d’union de la plèvre pariétale
à la paroi:
- Au niveau de la face profonde des côtes, il est épais dense et bien
individualisé
- En avant, derrière le sternum, et en arrière au niveau des
gouttières latérovertébrales il est mince et envoie quelques tractus
fibreux à la face antérieure de la colonne thoracique
- En bas, au niveau du diaphragme, il est pratiquement inexistant, il
adhère très fortement
- En dedans il se poursuit avec le tissu cellulaire du médiastin
- En haut il se densifie très fort au-dessus de l’orifice sup du thorax
et constitue le diaphragme cervico thoracique de Bougery qui
bombe au-dessus du plan de K1 pour former le dôme pleural. On y
individualise + ou – artificiellement un nombre de ligaments
suspenseurs de la plèvre dont l’existence est en fait extrêmement
controversée.

184
185
Les poumons

186
Le poumon droit: le plus volumineux
Divisé en 3 lobes: sup, moyen, inf
Hauteur: 20cm
Diamètre antéropostérieur: 18 à 20 cm
Diamètre transversal: 10 cm au niveau de T8

Le poumon gauche: moins volumineux


Divisé en 2 lobes: sup et inf

Anatomie topographique
1. Les poumons:
Le dôme pleural dépasse de qq cm le détroit supérieur du thorax.
C’est la seule partie pulmonaire palpable.
En arrière la limite inférieure des poumons, en inspiration moyenne,
est à hauteur d’une ligne horizontale passant par T10-T11
En avant ils sont limités par une ligne allant du bord externe de
l’extrémité inférieure du sternum à l’intersection de la ligne axillaire
avec K7

Mobilité pulmonaire
La mobilité pulmonaire lors de l’inspiration est une rotation externe du
parenchyme selon un axe vertical pour le lobe sup et moyen
(uniquement à droite), et oblique en bas et en dehors pour le lobe
inférieur. Notez que la bronche gauche est moins oblique que la
droite.

187
Physiologie

Indications
Les indications du traitement des viscères thoraciques suivent le
diagnostic kinésiologique car, en dehors du cœur, les viscères
188
thoraciques ne sont pas sensibles. L’anamnèse sera donc importante
pour mettre en évidence des pathologies pulmonaires, même très
anciennes, siégeant souvent dans l’enfance.
Les grandes indications sont:
-toutes les séquelles de maladie broncho pulmonaires
-La névralgie cervico brachiale dont l’origine peut être une fixation du
ligament suspenseur du dôme pleural
- Certaines cervicalgies, dorsalgies, douleurs intercostales
récidivantes ou non expliquées
- Certains troubles gastriques ou hépato-biliaires car toute déviation
du médiastin perturbera la mobilité physiologique du diaphragme.
La règle de base du traitement des viscères thoraciques consiste à
étirer les tissus de soutien, normaliser les éléments ostéo-articulaires
et induire les viscères dans le sens de la lésion.

Signes cliniques
• Dermalgie: au niveau de K5 K6 (sternum)
• kinésio:
- C6 : deltóide moyen
- C7 : deltóide posterieurr
- T3 : dentelé antérieur

Protocole de traitement

Base de traitement à adapter au diagnostic et au besoin du patient:


1. Normaliser les lésions mécaniques articulaires de l’UFS surtout la
charnière cervico-thoracique
2. Etirer le diaphragme
3. Étirer le ligament suspenseur du dôme pleural en inclinaison,
rotation et inclinaison-rotation opposée
4. Etirer la plèvre pariétale

189
Étirement de la plèvre pariétale

190
Mobilisation des poumons

191
Variante en assis

192
Le cœur

Anatomie topographique

L’aire cardiaque est un quadrilatère dont les 4 angles occupent les


points suivants:
- Les deux angles supérieurs sont situés de chaque côté du
sternum, dans le deuxième espace intercostal et à un travers de
doigt en dehors du sternum.
- L’angle inférieur droit répond à l’extrémité sternale du 6ième
espace intercostal droit
- L’angle inférieur gauche est dans le 5ieme espace intercostal
gauche, un peu en dessous et en dedans de mamelon gauche.

193
Moyens de fixations

194
Signes cliniques

Dermalgie: 5ieme espace chondro costal gauche


Vertèbre : T1 T2
Kinésio: sub scapulaire
Troubles émotionnels associés: Cœur affectif

195
Equilibration du médiastin

Technique en recoil

196
Etirement du péricarde

Etirement des Ligaments sterno péricardiques

197
LES DIAPHRAGMES
A Présentation :
Le corps humain présente quatre diaphragmes.
 Le diaphragme crânien
 Le diaphragme thoracique crânial ou supérieur
 Le diaphragme thoracique caudal ou inférieur
 Le diaphragme pelvien

1) le diaphragme crânien :
Il est représenté par :

 la symphyse Sphéno Basilaire


 les synchondroses pétro-jugulaire et pétro-sphénoïdale
 la suture sphéno-ethmoïdale
 la suture ethmoïdo-frontale
 les deux pivots de l’os temporal (SS – CSM)
 la tente du cervelet et la tente de l’hypophyse constituant la partie
conjonctive du diaphragme crânien.

198
2) Le diaphragme thoracique crânial ou supérieur

Il est représenté par :

 L’ensemble articulaire C7-T1-T2


 Le manubrium sternal
 Les deux premières côtes
 La clavicule

3) Le diaphragme thoracique caudal ou inférieur

Il est représenté par :

 L’ensemble articulaire T12-L1-L2


 Le processus xiphoïde
 Les onzième et douzième côtes
 Le septième cartilage chondro costal et les côtes basses

199
4) Le diaphragme pelvien
Il est représenté par :
 L’articulation sacro-coccygienne
 Le pubis
 Les branches ischio-pubiennes

B Les rapports myofasciaux entre les diaphragmes


1) Rapports entre le diaphragme crânien et le diaphragme thoracique crânial :
a) ventralement :
 les muscles infra hyoïdiens
 l’aponévrose cervicale moyenne
 la gaine viscérale du cou

b) dorsalement :
 le muscle trapèze et son aponévrose
 le muscle sterno cléido mastoïdien et son aponévrose
 les muscles paravertébraux
 les scalènes
 le ligament nuchal

2) Rapports entre le diaphragme thoracique crânial et le diaphragme thoracique


caudal :

a) ventralement :
 le médiastin postérieur et le fascia péri oesophagien
 le médiastin moyen et le sac péricardique
 les plèvres pulmonaires
 les dômes pleuraux et le fascia endothoracique

b) dorsalement :
 les rhomboïdes
 l’aponévrose du muscle dentelé antérieur
 les muscles paravertébraux

200
3) Rapports entre le diaphragme thoracique caudal et le diaphragme pelvien :

a) ventralement :
 Le fascia transversalis
 Le muscle droit de l’abdomen et sa gaine
 Les muscles oblique interne et externe et leurs aponévroses
 Le muscle transverse de l’abdomen et son aponévrose
 Le péritoine et ses attaches sur le diaphragme
 Les espaces conjonctifs rétropéitonéal et infrapéritonéal

b) dorsalement :
 le muscle carré des lombes et son aponévrose
 les masses sacro lombaires et le fascia thoraco lombaire
 le muscle grand dorsal et son aponévrose
 le muscle grand psoas et le fascia iliaca

4) Rapports entre le diaphragme crânien et le diaphragme pelvien :

 l’aponévrose profonde recouvrant les muscles des gouttières


vertébrales
 les ligaments longitudinaux antérieur et postérieur
 la dure-mère rachidienne

C Rôle fonctionnel des diaphragmes

1) le diaphragme crânien :
il adapte et coordonne les composantes posturales supérieures :
 oreille interne
 vue
 rachis cervical supérieur

il adapte et équilibre les variations de pression et de tension en provenance du


diaphragme thoracique crânial :
 respiration
 phonation
 mastication et déglutition

2) le diaphragme thoracique crânial


 il adapte et équilibre les contraintes posturales en provenance du
diaphragme crânien
 il transmet et équilibre les tensions thoraciques vers le larynx et l’os
hyoïde en haut et en avant puis vers la base du crâne en haut et en
arrière

3) le diaphragme thoracique caudal :


 il équilibre les pressions thoraciques et abdominales
 il permet la mobilité des viscères

201
 il adapte et équilibre les composantes posturales en provenance du
diaphragme pelvien
 il transmet les pressions et les tensions abdominales vers l’ombilic en
bas et en avant, puis vers le petit bassin en bas et en arrière vers le
noyau fibreux central

4) le diaphragme pelvien :
 il adapte et équilibre les pressions et les tensions abdominales vers le
noyau fibreux central
 il adapte et équilibre les afférences posturales provenant des membres
pelviens

D Axe, plans et volumes des diaphragmes :


Pour schématiser le système fonctionnel diaphragmatique, on peut représenter le
corps humain par un axe vertical, quatre plans transverses et trois volumes.

1) l’axe vertical est composé de :


∞ la colonne vertébrale
∞ la dure-mère rachidienne
∞ les ligaments antérieurs et postérieurs rachidiens
∞ les muscles paravertébraux et leurs aponévroses

2) les plans traverses sont représentés par :


∞ le diaphragme crânien orienté en haut et en avant
∞ le diaphragme thoracique crânial orienté en bas et en
avant
∞ le diaphragme thoracique caudal orienté en haut et en
avant
∞ le diaphragme pelvien orienté en bas et en avant
3) les volumes :
Au nombre de trois, ils sont délimités par les diaphragmes et sont :
∞ le volume cranio cervical
∞ le volume thoracique
∞ le volume lombo-pelvien

Les quatre diaphragmes sont unis entre eux par l’axe vertical qu’est le rachis et
l’ensemble des structures myofasciales et viscérales depuis la base du crâne
jusqu’au pelvis.
L’orientation des structures transverses est mécaniquement liée aux différentes
courbures rachidiennes :
- la lordose cervicale engendre une ouverture du volume crânio cervical en
avant
- la cyphose thoracique engendre une ouverture du volume thoracique en
l’arrière
- la lordose lombaire engendre une ouverture du volume abdomino-pelvien en
avant

202
HAUT ET AVANT

Os hyoïde + cartilage Thyroïde C3 –C4

BAS ET AVANT
T6

HAUT ET AVANT

Ombilic
L3

BAS ET AVANT

203
E Principes de normalisations
Technique du déroulement tissulaire ou déroulement des fascias :
1) Tester la zone en restriction de mobilité
2) Amener les tissus dans leur plus grande mobilité dans les trois plans de
l’espace= aggravation de lésion
3) Rechercher le still point = moment d’inertie tissulaire
4) Ramener les tissus dans la correction jusqu’au nouveau still point
5) Sentir une expansion tissulaire dans les trois plans de l’espace= sensation que
les tissus repoussent les mains du praticien

Cette technique de déroulement tissulaire permet de relancer la dynamique fluidique


des tissus mais également au moment des still points, il y a intégration corticale d’un
nouvel équilibre tissulaire.

F Normalisation
Patient : assis en bord de table, rachis enroulé
Praticien :
 Diaphragme pelvien : 1er temps : derrière le patient, les doigts au niveau du
périnée
2ième temps : les pouces sur les sulcus
 Diaphragme thoracique caudal : derrière le patient, les mains sur les parois
latérales des côtes
 Diaphragme thoracique crânial : derrière le patient, les mains sur la région
scapulaire
 Diaphragme crânien : 1er temps : une main sur le vertex, l’autre main fixe
par une prise pouce index l’os hyoïde
2ième temps : une main sur le vertex, l’autre main fixe
par une prise pouce index la base du nez

204
Diaphragme pelvien

205
Diaphragme thoracique caudal

Diaphragme thoracique crânial

206
Diaphragme Crânien 1er temps

Diaphragme Crânien 2ième temps

207
Concept ostéo étiopathique créé par

Monsieur Dominique LIPPENS


Kinésithérapeute - Ostéopathe D.O.

Ostéo étiopathe D.oe – Directeur et fondateur de l’ ATMS

208

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