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PHYSIOLOGIE GASTRIQUE

Sommaire

1. Rappel anatomique (anatomie descriptive)..............................................8


1.1. Cardia......................................................................................................8
1.2. Fundus = portion verticale...................................................................8
1.3. L’antre = portion horizontale...............................................................8
2. Rappel histologique......................................................................................8
2.1. Muqueuse............................................................................................8
2.1.1. L’épithélium de surface et cryptes...................................................9
2.1.2. Epithélium glandulaire......................................................................9
2.2. Sous-muqueuse....................................................................................10
2.3. Musculeuse...........................................................................................10
2.4. Séreuse...................................................................................................10
3. Physiologie...................................................................................................11
3.1. Fonction motrice..................................................................................11
3.1.1. Commande myogène.......................................................................11
3.1.2. Commande nerveuse.......................................................................11
3.1.3. Commande hormonale....................................................................12
3.1.4. Le pylore............................................................................................12
3.2. Fonction sécrétoire...............................................................................12
3.2.1. Suc gastrique.....................................................................................12
3.2.2. Contrôle de la sécrétion acide.........................................................13
3.2.3. Les phases de la sécrétion................................................................14

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1. Rappel anatomique (anatomie descriptive)

L’estomac est situé dans la partie postérieure de l’abdomen en position


médiane ou légèrement à gauche. Il a la forme d’un J ou d’un L
renversé ; il fait suite à l’œsophage et se continue par le duodénum.
Il comporte 3 zones fonctionnelles :
1.1.le cardia
1.2.le fundus
1.3.l’antre.

1.1. Cardia
C’est une zone de jonction avec l’œsophage où l’épithélium malpighien
de l’œsophage fait place à l’épithélium uni stratifié (glandulaire)
Il joue essentiellement le rôle de sphincter physiologique s’opposant au
reflux du contenu gastrique dans l’œsophage.

1.2. Fundus = portion verticale


Il est encore appelé corps ; il occupe les 2/3 de l’estomac. Il représente
la partie exocrine proprement dite : c’est le siège de la sécrétion de l’acide
chlorhydrique de la pepsine, de mucus. Vers le haut de l’estomac il
forme la grosse tubérosité.

1.3. L’antre = portion horizontale


Sa muqueuse est riche en cellules endocrines. Il communique avec le
duodénum par le pylore, sphincter musculaire contrôlant l’évacuation
gastrique.

2. Rappel histologique
La paroi gastrique mesure environ 0,5 cm d’épaisseur et est constituée de
4 couches qui sont : la muqueuse, la sous-muqueuse, la musculeuse et la
séreuse.

2.1. Muqueuse
Elle représente la partie sécrétante gastrique. On y distingue l’épithélium
de surface dessinant des cryptes et des glandes proprement dites qui
s’étendent du fond des cryptes à la muscularis mucosae (formée de 2

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couches de muscle lisse dont l’interne est circulaire et l’externe est
longitudinale).

2.1.1. L’épithélium de surface et cryptes


L’épithélium de surface est uni stratifié, formé de cellules hautes,
cylindriques = cellules muqueuses ; ces cellules sécrètent du mucus
protégeant la paroi gastrique de l’auto digestion.
L’épithélium s’invagine dans l’épaisseur de la muqueuse en perdant
progressivement de la hauteur et forment des cryptes ou puits
gastriques.
Une crypte primaire se ramifie en 2 ou 3 cryptes secondaires auxquelles
s’abouchent une ou plusieurs glandes.
Dans le fundus, les cryptes sont courtes et les glandes fungiques 2 à 3
fois plus longues que celles-ci ; dans l’antre les cryptes sont plus longues.

2.1.2. Epithélium glandulaire


Il est formé de :
- cellules à sécrétion exocrine = majeur partie de la glande
- cellules à sécrétion endocrine dispersées au sein des précédentes.

 Les glandes cardiales


Elles sont tubuleuses, simples ou anastomosées formées d’un seul type
cellulaire constitué de cellules exocrines sécrétant du mucus.

 Glandes fundiques
Elles présentent un aspect en mosaïque dû à la juxtaposition de types
cellulaires très différents. Elles sont tubuleuses, rectilignes, ou
légèrement tortueuses, simples. Elles présentent 2 parties :

- collet muqueux : étroit, s’ouvre dans la crypte ; il est composé de


cellules à mucus (sécrétant le mucus) et des cellules pariétales ou
bordantes ou oxyntiques ou acido-sécrétrices, sécrétant l’acide
chlorhydrique (Hcl) et le facteur intrinsèque (FI).
- corps ou base : formé essentiellement de cellules principales, ou
cellules à zymogène, de quelques cellules pariétales et cellules à
mucus.

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Les cellules principales sécrètent du zymogène ou du pepsinogène.

 Glandes antrales
Elles sont courtes ; elles s’ouvrent en grappe dans chaque crypte
secondaire. Elles se composent de cellules à mucus voisines des cellules
du collet fungique.

 Cellules endocrines
Elles sont disséminées du cardia au pylore sur toute l’épaisseur de la
muqueuse gastrique, elles sont surtout représentées dans la moitié
inférieure des glandes.
Elles sont généralement assez petites et font partie du système APUD.
Parmi elles on distingue :
- cellules à gastrine (G) plus nombreuses (2 à 4 fois plus nombreuses
que cellules D)
- cellules à somatostatine (D)
- cellules à glucagon (A)

2.2. Sous-muqueuse

C’est un tissu conjonctivo-vasculaire.

2.3. Musculeuse
Est constituée de 3 sous-couches :
- Externe longitudinale
- moyenne circulaire
- profonde oblique

2.4. Séreuse

3. Physiologie
Elle repose sur 2 fonctions essentielles
- fonction motrice
- fonction sécrétoire.

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3.1. Fonction motrice
Elle se compose de la fonction de réservoir et de l’évacuation (ou
vidange) gastrique.

 La fonction de réservoir
Elle est assurée par le fundus par lequel le volume gastrique s’adapte à la
quantité d’aliments et de liquides ingérés.

 La fonction d’évacuation
Elle est assurée par l’antre qui permet d’une part le brassage (broyage)
des aliments et d’autre part la vidange gastrique.

 Commande de la fonction motrice


La fonction motrice est sous une triple commande :
- Myogène
- Nerveuse
- Hormonale.

3.1.1. Commande myogène


Elle est assurée par un pace-maker (groupe de cellules dont la fréquence
de dépolarisation imprime son rythme aux cellules adjacentes). Cette
dépolarisation se propage très rapidement dans le sens transversal et se
déplace dans le sens du grand axe de l’organe à une vitesse croissante du
cardia au pylore. Toutefois ce contrôle myogène est modulé par des
facteurs nerveux et hormonaux.

3.1.2. Commande nerveuse


Elle est assurée par le vague. Des influx sensitifs naissent des récepteurs
échelonnés sur l’estomac et le duodéno-jéjunum, gagnent le noyau dorsal
du vague d’où partent des messages moteurs qui vont en retour modifier
la motricité gastrique :
 la stimulation par la distension va ralentir la motricité gastrique ;
 les récepteurs duodéno-jéjunaux sensibles à l’augmentation de la
pression osmotique, à la diminution du PH, à l’augmentation du
taux des triglycérides ou des acides aminés vont aussi ralentir la
motricité gastrique.

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3.1.3. Commande hormonale
Elle s’effectue par l’intermédiaire des hormonés gastro-intestinales :
 la cholecystokinine – pancréozymine (CCK-PZ), la
sécrétine diminue la motricité gastrique et ralentissent l’évacuation
gastrique
 la gastrine : augmente la motricité antrale et duodénale, mais
ralentit l’évacuation gastrique
 la motiline : augmente la motricité gastro-intestinale et l’évacuation
gastrique

3.1.4. Le pylore
C’est un sphincter avec un tonus de base. Ce tonus se relâche quelques
fractions de secondes avant l’arrivée de la contraction antrale :
- il est augmenté par les graisses, les AA, HCl
- il est abaissé par la CCK-PZ, la sécrétine

3.2. Fonction sécrétoire


L’estomac sécrète le suc gastrique

3.2.1. Suc gastrique


C’est un liquide incolore, légèrement visqueux. Son débit est de 1 à 1,5l
par 24 heures, rythmé par les repas (basale, stimulée).

 Composition
Il est composé de :
- protéines plasmatiques (albumine, immunoglobulines)
- enzymes (pepsine)
- mucoprotéines (glycoprotéines)
- eau et des électrolytes (Nacl, Kcl, H2C03
- Hcl
- FI
- mucus.

 Origine du suc gastrique

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- cellules muqueuses secrètent : électrolytes (Nacl, Kcl, H2C03) ;
mucus
- cellules pariétales : HCl, FI
- cellules principales : pepsinogène

 Rôle
Le suc gastrique a un rôle modeste dans la digestion.
- Hcl :
- abaisse le PH gastrique (stérilisation)
- transforme le pepsinogène en pepsine qui va entamer la
digestion des protéines
- intervient dans l’absorption intestinale du fer et du calcium.
- FI : intervient dans l’absorption de la vitamine B12
- Mucus : composé de glycoprotéines et bicarbonates qui
neutralisent l’acidité gastrique et protègent la muqueuse.

3.2.2. Contrôle de la sécrétion acide


Le contrôle de la sécrétion acide est nerveux et hormonal.

3.2.2.1. La stimulation
 La stimulation nerveuse
Elle est surtout sous l’action du nerf vague. Elle s’exerce par
l’intermédiaire des réflexes cholinergiques mis en jeu par des
stimulations psychiques, sensoriels et mécaniques.
Elle est :
- directe par la stimulation des cellules (pariétales) fundiques
- indirecte par une sensibilisation des cellules (pariétales) fundiques
sous l’action de la gastrine.
La stimulation vagale aboutit à une sécrétion que la stimulation d’un suc
gastrique plus riche en pepsine que la stimulation gastrinique.

 Stimulation hormonale
Elle est essentiellement sous la dépendance de la gastrine qui provoque
une sécrétion gastrique acide et du FI ; la gastrine possède également
une action trophique sur la muqueuse gastro-intestinale.

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Les autres hormones interférants avec la gastrine au niveau
fundique sont : la CCK – PZ ; la GGRP (gastric gastrin realising
polypeptide)

3.2.2.2. Inhibition de la sécrétion


Elle est hormonale et aussi PH - dépendante
- Hcl (abaissement du PH antral et duodénal)
- Hormones intesinales (sécrétine, glucagon, somatostatine, VIP,
GIP)
GIP = gastric inhibiting peptide.

3.2.3. Les phases de la sécrétion

Au moment des repas, la sécrétion gastrique augmente et passe par un


maximum au bout de 2 heures puis s’abaisse en 4 à 5 heures.

3.2.3.1. La phase céphalique


Comporte des actions stimulantes surtout nerveuses (X) et neuro –
hormonales.
Elle provoque une sécrétion de pepsine, d’eau, d’Hcl, de gastrine et
exerce un renforcement de l’action de la gastrine sur les cellules
pariétales.

3.2.3.2. La phase gastrique


Elle comporte :
 des actions stimulantes
- mécaniques (distension du fundus et de l’antre par les aliments)
- chimiques (contact des aliments au niveau de l’antre : AA, AG)

 des actions inhibitrices


- essentiellement chimiques par les ions H+ (Hcl) qui freinent la
libération de la gastrine = rétro-contrôle ou feed-back.

3.2.3.3. La phase intestinale


Elle comporte une profonde interaction entre des deux types d’action
(stimulation et inhibition).

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 stimulation : mécanique (la distension des anses duodénales
provoque une sécrétion gastrique probablement par libération de
la gastrine intestinale.
 Inhibition : elle est prédominante et fait intervenir des mécanismes
hormonaux et nerveux.

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