Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
INTRODUCTION/
A- LA STERILISATION ET LA DESINFECTION
1- PRINCIPES DE LA STERILISATION ET DE LA
DESINFECTION:
1-1 Les voies de transmissions de l’infection.
1-2 Stérilisation et Désinfection :
1-2-1 Stérilisation :
A- La chaleur humide (l’autoclave).
B- La Chaleur sèche (le poupinelle).
C - Les Produits Chimiques Gazeux (le chimiclave).
1-2-2 La désinfection
a- Les qualités attendues pour qu’un désinfectant soit efficace.
b- Les désinfectants les plus utilisés en odonto-stomatologie.
Le glutaradehyde.
Les composés chlorés.
Les iodoformes.
Les phénols.
Les alcools.
1-3 La stérilisation des instruments :
a- Le pré nettoyage et nettoyage (la décontamination).
b- Le conditionnement.
c- La stérilisation proprement dite.
d- La conservation et l’entretien des instruments stérilisés.
B- L' ASEPSIE
a- Phase préopératoire.
b-Phase opératoire.
b- Phase postopératoire.
C-L ANTISEPSIE
Concernant l’opérateur
Concernant le Champ Opératoire
Conclusion
1
STERILISATION, DESINFECTION,
ASEPSIE ET ANTISEPSIE AU CABINET
DENTAIRE
INTRODUCTION :
L’ensemble des processus que nous allons décrire a pour but de supprimer le
risque d’infections croisées, attaché à l’existence potentielle des réservoirs des
germes existant dans la zone opératoire.
Outre la mise en œuvre des procèdes de désinfection, de stérilisation et
d’antisepsie, c’est au total la connaissance, la compréhension et l’application des
règles d’asepsie et d’hygiène universelles qui aboutiront à la protection des
personnes exposées.
A- LA STERILISATION ET LA DESINFECTION
1- PRINCIPES DE LA STERILISATION ET DE LA
DESINFECTION :
2
1-2 Le procédé de la stérilisation et la désinfection :
Les méthodes utilisées pour détruire, éliminer ou exclure les micro-organismes
sont la pierre angulaire de la prévention du risque de contamination nosocomiale
au cabinet dentaire.
1-2-1 La stérilisation :
Elle peut être définie comme un processus qui détruit où élimine tous les types
de micro-organismes, y compris les spores (bactéries, champignons et virus).
3
B- La Chaleur sèche (le poupinelle) :
La chaleur sèche est un moyen de stérilisation des instruments, employés depuis
longtemps et son action fondamentale est l’oxydation des microbes.
En odontostomatologie, elle est surtout employée comme un complément de la
chaleur humide.
.
La chaleur sèche pénètre moins bien et elle est moins efficace que la chaleur
humide. Elle nécessite une température plus élevée (160°C) et un temps
suffisamment long (à partir de 45mn voire des heures).
La destruction des micro-organismes est obtenue par une double action toxico-
chimique et de la chaleur.
En générale, la stérilisation à la vapeur chimique demande plus de temps que
l’autoclave (> 30mn), mais moins qu’une stérilisation à chaleur sèche.
1-2-2 La désinfection :
Elle peut être définie comme la destruction des microbes mais pas
nécessairement celle des spores bactériennes.
L’activité antimicrobienne d’un désinfectant chimique chute considérablement
en présence des débris organiques.
L’action des produits chimiques utilisant un désinfectant provoquent un
endommagement au niveau de la membrane cytoplasmique causant une fuite des
constituants cellulaires des micro-organismes.
4
a- Qualités attendues pour qu’un désinfectant soit efficace :
Une application satisfaisante : toutes les surfaces contaminées
doivent être en contact avec le désinfectant pendant la durée
spécifiée. les débris organiques, l’air et les graisses peuvent s’y
opposer d’où l’importance d’un nettoyage minutieux des
instruments avant la désinfection.
Le glutaradehyde:
Il est disponible sous forme de solutions aqueuses de 2 à 3,2%, à utiliser sans
dilution comme désinfectant à large spectre et stérilisant pour les instruments
sensibles à la chaleur.
Le glutaradehyde est efficace contre les spores bactériennes, les virus et les
champignons.
5
Une concentration 05% diluée à 1/10 peut détruire le Virus du SIDA.
Les solutions d’hypochlorite de sodium présentant une odeur pénétrante et
irritante. Elles décolorent et endommagent les fibres de nombreux textiles et
corrodent les métaux, y compris l’acier inoxydable.
Les iodoformes :
Ils sont des complexes organiques contenant de l’iode piégé à l’intérieur de
particules microscopiques d’un agent tensio-actif.
Avec les hypochlorites, les iodoformes sont les désinfectants les plus utilisés
pour les surfaces.
Les phénols :
Les composants phénoliques très concentrés agissant comme poison
protoplasmique et détruisent les membranes cellulaires. Les virus lipophiles sont
sensibles à leur action alors que les virus hydrophiles et les spores bactériennes
leur sont résistants.
Les alcools :
Ils ne sont pas approuvés comme désinfectants pour les instruments ou sur les
surfaces, ils sont sans effets sur les spores bactériennes, une activité inconstante
contre les virus, mais ces inconvénients peuvent être surmontés par l’addition à
l’alcool d’autres produits chimiques tels que certains dérivés phénoliques.
b- Le conditionnement :
Les instruments après stérilisation peuvent être conditionnés de plusieurs
manières :
- Dans des plateaux ouverts enfermés dans des sacs de
stérilisation transparents.
- Dans des plateaux perforés avec des couvercles enveloppés
dans du papier à stériliser.
6
- Dans des objets déposés séparément dans des sacs de
stérilisation du commerce.
B- L ASEPSIE :
C’est une méthode qui consiste à prévenir les maladies septiques ou infectieuses
en empêchement, par des moyens appropriés, l’introduction de microbes dans
l’organisme.
a- Phase Préopératoire :
Avant le premier patient et entre chaque patient les circuits d’eau de
la seringue multifonction et de la turbine sont vidangés ;
Utilisation d’un gobelet à usage unique ;
La têtière doit être revêtue d’une protection a usage unique ;
Le matériel n’est déposé qu’au moment des soins ;
Le patient installé, un bain de bouche doit être pratiqué ;
L’opérateur se lave les mains, une bavette ajustée, porte des
lunettes de protection, se place sur son siège, le scialytique est
allumé et positionné.
N.B. : Les gants sont mis au moment des soins, ils protègent l’opérateur mais
aussi le patient de toute contamination manuportée.
b-Phase opératoire :
Il faut traiter tous les patients comme porteurs
d’infection transmissible ;
laisser couler l’eau du crachoir ;
ni instruments, ni matériel déjà utilisés, ni empreinte ne sont
déposés hors du plateau ;
7
l’état des gants est vérifié ou changé s’ils sont déchirés ;
éviter tout contact avec le mobilier environnant ;
les films de radiographies intra-buccales sont remis à l’assistante
dans une serviette.
c- Phase post-opératoire :
Détacher la bavette ou le champ du malade ;
enlever les gants et la bavette dés la fin des soins et les placés dans
le conteneur à déchets ;
retirer la protection de la têtière, la canule d’aspiration, le gobelet ;
laver les mains avec un antiseptique ;
jeter tous matériels à usage unique ;
les instruments utilisés sont rassemblés dans un bac de pré-
nettoyage ;
nettoyer et désinfecter tous les éléments non détachables (unit) ;
vidanger les circuits d’eau ; la seringue multifonction et la turbine.
C- L antisepsie :
Cette opération concerne en odontostomatologie, au niveau de l’unité de soins,
le lavage des mains de l’opérateur et la préparation du champ opératoire.
Concernant l’opérateur :
La prévention de la contamination manuportée responsable d’infections
nosocomiales garde toute l’acuité qu’elle revêtait il y a un siècle.
PASTEUR a pu démontrer la notion d’infection manuportée « la main apparaît
comme le maillon le plus important de la chaîne épidémiologique et est
responsable de transmission de la plupart des infections nosocomiales ».
8
Le lavage des mains est le moyen le plus efficace pour réduire la transmission
des micro-organismes d’un patient à l’autre ou d’une région du corps à une
autre. Classiquement plusieurs techniques de lavage des mains sont décrites.
CONCLUSION.
La connaissance et la maitrise parfaites des règles d’asepsie et
d’hygiène et leur application stricte lors de la réalisation des soins
Bucco-dentaires est un principe fondamental dans la pratique de la
médecine dentaire, et est une obligation morale, éthique, médicale
et légale.
« Le chirurgien a l’obligation des moyens mais pas l’obligation
des résultats »