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Zoë Gillissen 

LPSP1006 

Physiologie humaine 
Chap 2: bases cellulaires du contrôle nerveux 
 
Les cellules gliales ​ - 6 
1.1 les cellules gliales du système nerveux central  7 
Les astrocytes 7 
Synapse tripartite 7 
Barrière hématoencéphalique 7 
La barrière hématoencéphalique dans la neuropharmacologie 8 
Les Microglies 8 
Les cellules épendymaires 8 
Les oligodendrocytes 8 
Les structures du système nerveux central SNC  9 
Les ventricules cérébraux 9 
Les ventricules cérébraux latéraux 9 
Histologie du système nerveux central 9 
Pourquoi  observe-t-on  une  absence  presque  complète  d’espace 
extracellulaire? 9 
1.2 les cellules gliales dans le système nerveux périphérique SNP  10 
Les cellules de schwann 10 
La gaine de myéline 10 

Le neurone ​ : 12 
Le collecteur 12 
L’intégrateur 12 
L’émetteur 12 
2.1 les types de neurones  13 
Les neurones sensoriels 13 
Les neurones sensoriels pseudo unipolaire 13 
Les interneurones 14 
Les motoneurones (neurones multipolaires) 14 
Le collecteur du motoneurone 14 
L’intégrateur du motoneurone 14 
L'émetteur du motoneurone 14 
2.2 Les propriétés électriques des neurones  15 
Mesurer la différence de potentiel en laboratoire 15 
À quoi est dû cette différence de potentiel? 16 
Le potentiel dans le cas d’une membrane semi-perméable 16 
L’agitation thermique des molécules de glucose 17 
Conclusion des observations 17 
2.3 Le potentiel d’action de l’axone  18 


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La pompe Na+ K+ 18 


Comment fonctionne le potentiel d’action de l’axone? 19 
La perméabilité 19 
Les canaux ioniques de K+ et les charges 19 
Le potentiel d’équilibre et l’équation de Nernst 20 
Conclusion 20 

La stimulation de la membrane de l’axone ​ : 22 


Qu’est-ce qui se passe quand on crée un courant rentrant? 22 
Qu’est-ce qu’une hyperpolarisation? 23 
3.1 A quoi est due l'hyperpolarisation?  23 
Électrode en position 1 23 
Comment se crée le courant entre les électrodes? 23 
Quelle est la valeur de l'hyperpolarisation? 24 
Pourquoi  l’hyperpolarisation  à  l’électrode  de  mesure  est  plus  faible  que  celle 
de stimulation? 24 
Les courants locaux 24 
Électrode en position 2 25 

Les courants gradués ​ : 25 


Courant sortant et rentrant 25 

Le potentiel d’action ​ : 26 


5.1 À quoi est dû le potentiel d’action?  26 
Phase de dépolarisation 26 
Phase de repolarisation: 26 
Le rôle du potentiel d’équilibre 27 
“Tout ou rien” 27 
Graphiques & schémas 27 
5.2 Caractéristique du potentiel d’action  29 
Phénomène lent 29 
Rétablir les concentrations 29 
La période réfractaire absolue et relative 29 
Hodgkin et Huxley 29 
5.3 Comment se propage le potentiel d’action?  30 
La propagation avec les courant locaux 30 
Pourquoi ne revient-il pas en arrière? 30 
Pourquoi ne retourne-t-il pas dans le neurone? 30 

6. Les axones myélinisés ​ : 31 


6.1 le fonctionnement de la gaine de myéline  31 
6.2 Quel est l'intérêt de cette gaine de myéline?  31 
6.3 sclérose en plaque  32 

Conclusion ​ : 32 


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8. Transmission chimique de l’info ​ : 34 


8.1 Otto Loewi (1873-1961)  34 
8.2 Morphologie et fonctionnement de la synapse  35 
Les constituants de la synapse 35 
L’élément présynaptique 35 
Les neurotransmetteurs 35 
La fente synaptique 35 
L’élément postsynaptique 35 
Récepteurs 35 
Le fonctionnement de la synapse 36 
Comment les neurotransmetteurs sont-ils arrêtés? 37 
Diffusion dans le milieu extra cellulaire 37 
Recapture par l’élément pré synaptique 37 
Dégradation enzymatique 37 
8.3 Anatomie microscopique des synapses  37 
Microscopie électronique 37 
Microscopie optique 39 
8.4 Les récepteurs de la membrane post synaptique  39 
Récepteur ionotrope 39 
Récepteur métabotrope 39 

Les effets de la stimulation d’un récepteur sur le neurone post-synaptique 40 


L’action de la synapse 1 40 
Dépolarisation de l’élément post synaptique 40 
La différence de potentiel avec le cône d’émergence 41 
La conséquence des fuites de courant 41 
L’action de la synapse 2 41 
Dépolarisation de l’élément post synaptique 41 
9.1 les sommations  42 
La sommation spatiale 42 
La sommation temporelle 42 
9.1 Les PPSE et PPSi  43 
La dépolarisation causée par les PPSE 43 
L’hyperpolarisation causée par les PPSi 43 
Représentation  du  potentiel  de  membrane  du  cône  d’émergence  de  l’axone  en 
fonction du temps 44 
Stimule seulement la synapse 3 PPSi 44 
Stimule synapse 1 et 2 PPSE 44 
Stimule synapse 1 2 PPSE avec synapse 3 PPSI 45 
L’intégration synaptique 45 

Quelques types de neurones ​ : 46 


10.1 Neurone à activité tonique  46 


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10.2 Interneurones à conversion de signes  46 


Pourquoi est-il à “conversion de signes”? 46 

Les neurotransmetteurs ​ ​ : 48 


Les types de neurotransmetteurs  49 
L’acétylcholine 49 
Les neurotransmetteurs acide aminé 49 
Les neurotransmetteurs purine 49 
Les neurotransmetteurs monoamines 49 
Les neurotransmetteurs peptidiques 49 
La libération des neurotransmetteurs  50 
Comment fonctionne la libération de NT? 50 
Le rôle de l’anatomie 50 

Les récepteurs :​ 51 


Le récepteur AMPA  51 
L’entrée de Na+ 51 
Les récepteur GABA-A  51 
Le fonctionnement du récepteur GABA-A 51 
L’effet inhibiteur sur le neurone post synaptique 52 
Le rôle clinique du récepteur GABA-A 52 
La recapture des neurotransmetteurs  53 
La recapture de la sérotonine 53 
Les antidépresseurs 53 

Les systèmes neuro-modulateur diffus ​ :54 


Les différents systèmes neuro-modulateurs diffus  54 
Le système noradrénergique 54 
Le système sérotoninergique 55 
Les systèmes dopaminergiques 55 
Le locus niger 55 
L’aire tegmentale ventrale 55 
Les systèmes cholinergiques 56 

La modulation synaptique ​ :57 


La modulation présynaptique  57 
La mesure du PPSE dans le neurone postsynaptique 58 
La modulation postsynaptique  59 
Comment la fréquence des PA modulent-elles? 60 
La facilitation 60 
Le potentiel post tétanique PTP 60 
La dépression 60 
Conclusion 61 
Les phénomènes de mémoire 61 


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Les phénomènes de mémoire ​ : 62 


Structure de l’hippocampe d’un rongeur  62 
La potentialisation à long terme  63 
Expérience qui expliquent la PLT 63 
Conclusion de l’expérience 64 
L’amplitude du PPSE en fonction du temps 64 
Le mécanisme cellulaire de la PLT 65 
Les effets du calcium Ca++ sur l’élément postsynaptique 65 
Fusion des vésicules des récepteurs AMPA 66 
Modifications post-traductionnelles 66 
Effet transcriptionnels 66 
La dépression à long terme  68 

Lexique ​ : 69 
 
   


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1.Les cellules gliales -​  


Il  y  a  beaucoup  de  cellules  qui  jouent  un  rôle  important  dans  la  transmission  de  l’influx 
nerveux ou dans la composition des synapses.  

 
→  Les  cellules  gliales  dans 
l’encéphale 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
les cellules gliales dans la moelle épinière →    


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1.1 les cellules gliales du système nerveux central -


​ 

➢ Les astrocytes 
Les astrocytes sont impliquées dans  
- la ​formation des synapses​ et dans 
- la ​composition chimique des synapses​ / fente synaptique  
- Création d’un interface entre les vaisseaux sanguins et les neurones 
- Barrière hématoencéphalique 
 
→ elles sont importantes dans les contacts entre neurones 
 
Les astrocytes sont aussi importantes dans la constitution de la barrière 
hématoencéphalique (barrière qui protège les neurones du sang). 

● Synapse tripartite  
La synapse tripartite est faite de trois parties: 2 neurones + 1 astrocytes 

● Barrière hématoencéphalique 

 
Cette barrière hématoencéphalique est constituée de: 
- La paroi des capillaires sanguins du SNC qui ont une paroi relativement imperméable  
  
- Les  cellules  endothéliales  qui  bordent  les  capillaires  (très  collées,  il  n’y  a  pas 
d’espace entre les cellules grâce à la présence de jonctions serrées). 
 
- La lame basale qui est en dessous des cellules endothéliales.  
 
- Les astrocytes qui sont entre les capillaires sanguins et les neurones 
 
- Les  pieds  astrocytaires  qui  sont  les  bouts  des  prolongements  des  astrocytes.  Ils 
entourent  les  capillaires  sanguins,  et  d’autres  pieds  viennent  s’aposer  contre  le 
neurone. 


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■ La barrière hématoencéphalique dans la neuropharmacologie 


La  barrière  hématoencéphalique  est  très  importante  d’un  pdv 
neuropharmacologique.  
Si  on  a  une  molécule  (neurotransmetteur)  qui  doit  agir  sur  la  synapse,  pour 
qu’il puisse fonctionner il faut:  
- qu’il y ait des récepteurs dans la synapse  
- ET qu’il traverse la barrière hématoencéphalique  
(si  ce  n’est  pas  le  cas,  il  ne  pourra  pas  entrer  dans  le  synapse  puisqu’il  sera 
bloqué par cette barrière) 
 
➢ tous les agents pharmacologiques qui agissent sur le système nerveux 
agissent sur la synapse 
 

➢ Les Microglies 
Macrophage (= cellules immunitaires dans le SNC) 
 

➢ Les cellules épendymaires 


Les  cellules  épendymaires  ont  un  rôle  très  important  car  elles  sont  souvent  considérées 
comme les​ cellules souches neuronales  
→  apd  de  celles-ci  que  les  neurones  se  forment  pdt  le  développement  embryonnaire  (la 
capacité des neurones à se régénérer dans le SNC est très limitée).  
 
Les cellules épendymaires bordent les ventricules cérébraux et le canal épendymaire 

➢ Les oligodendrocytes 
Les  oligodendrocytes  fournissent  la  myéline  aux  axones.  Un  seul  oligodendrocyte  peut  en 
fournir à plusieurs axones (ce qui n’est pas le cas pour les cellules de Schwann dans le SNP) 
 
L’oligodendrocyte va fournir​ plusieurs manchon​ de myéline à ​plusieurs axones 
 

 
 


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Les structures du système nerveux central SNC -


​ 

➢ Les ventricules cérébraux 


Les  ventricules  cérébraux  sont  les  cavités  du  cerveau des vertébrés, représentant la lumière 
du  tube  neural  embryonnaire.  Les  cellules  épendymaires  séparent  les  ventricules  cérébraux 
du reste du tissus nerveux 

● Les ventricules cérébraux latéraux 


Les  ventricules  cérébraux  latéraux  sont  remplis  de  ​liquide  céphalorachidien​.  Elles  sont 
séparées du reste du tissus nerveux par les cellules épendymaires 

➢ Histologie du système nerveux central 

 
 
Quand on regarde une coupe microscopique du système nerveux central SNC, on voit: 
→  une  absence  presque  complète  d’espace  extra  cellulaire  (les  petites  boules  sur  l’image 
sont les noyaux des cellules).  
 

Pourquoi observe-t-on une absence presque complète d’espace extracellulaire? 


Le fait qu’elles soient toutes collées est indispensable au bon fonctionnement du SNC car:  
 
- ça permet d’atteindre une c ​ oncentration très élevée de neurotransmetteurs d ​ ans les 
fentes synaptiques (car il y a très peu d’espace pour qu’il se dilue) 
 
- éviter qu’un neurotransmetteur libéré par un neurone qui doit aller stimuler un autre 
neurone ne se ​dilue ​dans l’espace extracellulaire et qu’il​ stimule ​d’autres neurones 
voisins.  
 
 


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1.2  les  cellules  gliales  dans  le  système  nerveux 


périphérique SNP ​ ​

 
 

➢ Les cellules de schwann 


La cellule de Schwann vient emballer l’axone.  
La  membrane  s’enroule  de  cet  axone  pour  former  la gaine de myéline. L’enroulement donne 
plusieurs couches de cette gaine.  
 
Mais  elle  ne  donne  pas  toute  la  myéline  pour  tout  un  axone,  elle  ne  le  fournit  que  pour  une 
petite  partie  (1  -  1.5mm)  et  entre  chaque  petits  segments  de  myéline,  il  y  a  une  petite  zone 
non myélinisée qu’on appelle le noeud de Ranvier.  
Cette  organisation de zones myélinisées + noeud de Ranvier est cruciale pour la propagation 
de l’influx nerveux (càd le potentiel d’action) 
 
Une seule cellule de schwann va fournir un seul manchon de myéline 
 
 

● La gaine de myéline 
Si  on  la  regarde  à  un  très  gros  grossissement,  on  voit  que  la  gaine  de  myéline  est  une 
superposition de couches de membrane plasmique.  
 

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La  gaine  de  myéline  est  principalement  composée  de  graisses  (des  phospholipides),  les 
zones  du  cerveau  où  on  retrouve  bcp  de  myéline  prendront  une  allure  blanche  (substance 
blanche).  
 
Les zones du cerveau où ont retrouve bcp de corps cellulaires forment la substance grise  

 
 
 
 
 

   

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2.Le neurone ​ : 
Le neurone est toujours constitué de trois parties:  
- le collecteur,  
- l’intégrateur et  
- l’émetteur. 
 

➢ Le collecteur 
Le collecteur va collecter toute une série d'entrées de stimulis ou inhibiteur de neurone.  
 
Exemple d’influx excitateur: la faim (poids très élevé +4), se détendre (poids plus faible +1) 
Exemple d’influx inhibiteur: faire les courses (s’oppose au fait de vouloir manger, -2) 
 
Ces différentes entrées sont intégrées par le neurone 

➢ L’intégrateur 
L’intégrateur va intégrer tous les stimulis excitateurs et inhibiteurs qui arrivent au neurone 
(intégrés par le neurone). Il va faire la somme algébrique de tous les stimulis et inhibiteurs à 
la sortie. 
 
→ en somme des stimulis d’exemples: 4+1-2= 3.  

➢ L’émetteur 
Si  le  seuil  pour  que  le  comportement  ait  lieu  est  inférieur  à  la  somme,  on  aura l’information 
qui  va  se  ​propager  ​sous  la  forme  d’un  potentiel  d’action.  Dans  cet  exemple,  on  va  donc 
manger.  Si  la  somme  est  inférieur  au  seuil  d’excitation  nécessaire  pour  que  le  potentiel 
d’action  se  propage  (si  on  rajoute  un  inhibiteur  de  -2  à  l’exemple),  il  ne  se  propagera  pas  et 
on ne mangera pas 
 
Le  neurone  est  donc  une  sorte  d'interrupteur  qui  va permettre à l’info de se propager ou non 
dans  l’axone  sous  forme  de  potentiel  d’action.  Ça  dépend du seuil (+- élevé) et de la somme 
algébrique des différents influx du neurone. 

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2.1 les types de neurones :


​ 

 
Motoneurone 

➢ Les neurones sensoriels 

Les neurones sensoriels pseudo unipolaire 


Le collecteur:​ Les fibres du neurones se terminent sous le revêtement cutané (ces fibres = le 
collecteur)  
L’intégrateur:​ L’intégrateur est le cône d'émergence qui se situe entre les dendrites et l’axe 
myélinisé.  
L’émetteur: L ​ ’info est propagé sur l’axe myélinisé (émettrice).  
 
Le  corps  cellulaire  est  indispensable  à  la  survie  du  neurone  mais  il  ne  reçoit  pas 
d'information,  il  ne  participe  pas  à  la  transmission.  Et  Le  neurones  se  termine  par  des 
terminaisons 

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➢ Les interneurones 
Les  interneurones  sont  situés  entre  deux  neurones,  ils  font  la  connexion  entre  les  deux.  Ils 
permettent  entre  deux  réseaux  de  neurones  de  propager  ou  non  l’information.  On  ne  les 
retrouve que dans deux endroits du corps:  
- dans le SNC et  
- dans la paroi du tube digestif 
- k 
➢ Les motoneurones (neurones multipolaires) 
Les  motoneurones  sont  situés  dans  la moelle épinière et contrôlent les muscles reliés à nos 
os.  
 
Constitué  du  corps  cellulaire  (contient  bcp  d’organites  dont  le  noyau  qui  permettent  au 
neurone de vivre). On l’appelle aussi le soma 

Le collecteur du motoneurone 
La  partie  collectrice  du  neurone  est  le  corps  cellulaire  et  les  prolongements  de  celui-ci  (qui 
donnent  les  dendrites).  Ces  dendrites  peuvent  être  encore  augmenté  d’épines  (ou  boutons) 
dendritiques  .  les  dendrites  et  ces  boutons  augmentent  considérablement  la  surface 
d’entrée du neurone. Un autre neurone peut faire une synapse sur un bouton. 

L’intégrateur du motoneurone 
La partie intégratrice se situe au niveau du cône d’émergence de l’axone 

L'émetteur du motoneurone 
La partie émettrice est constituée de l’axone et des terminaisons synaptiques 
Axone:  le  PA  se  propage  dessus.  Il  se  termine  par  les  terminaisons  synaptiques.  Ces 
terminaisons  font  synapses,  elles  vont  s’accoler  à des cellules cibles (dans le motoneurone: 
les fibres musculaires) 
 
 
 

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2.2 Les propriétés électriques des neurones ​: 


Le fonctionnement du neurone repose sur le fonctionnement électrique. 

Mesurer la différence de potentiel en laboratoire 

 
L’électrode  de  mesure  mesure  une  différence  de  potentiel  électrique  qui  est  relié  à  un 
oscilloscope (permet de mesurer la différence de potentiel entre deux électrodes en fonction 
du temps) 
 
1. Au  début,  les  deux  électrodes  sont  toutes  les  deux  dans  la solution physiologique et 
le potentiel est de 0, il n’y a pas de différence de potentiel entre les électrodes. 
 
2. Et  puis,  avec  une  des  électrodes  ont  rentre  dans  l’axone  (pénétration)  en  perçant  la 
membrane  et  l’autre  électrode  reste  à  l’’extérieur  de  l’axone  dans  la  solution. On voit 
une différence de potentiel entre les deux électrodes de -90 mV.  
 
Pour  TOUTES  les  cellules  de  notre  corps,  de  part  et  d’autre  de  la  membrane  on  a  une 
différence de potentiel entre les électrodes. 

 
 
 
 
 
 

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➢ À quoi est dû cette différence de potentiel? 


Les  potentiels  électriques  qui  s’instaurent  entre  les  deux  côtés  de  la  membrane  des 
neurones – et de toutes les cellules – sont dus: 
1. à des d ​ ifférences de concentration​ d’ions spécifiques de part et d’autre de la
membrane cellulaire et 
2. à la ​perméabilité sélective​ de ces membranes à certains de ces ions.  
 
Ces deux phénomènes dépendent à leur tour de deux sortes de protéines de  la  membrane 
plasmique.  
 
Le gradient de concentration 
1. Les gradients de  concentration  ionique  sont  créés  par  des  protéines  auxquelles  on 
donne  le  nom  de  ​transporteurs  actifs​;  comme  leur  nom  l’indique,  elles  transportent 
activement  certains  ions,  à  l’encontre  de  leur  gradient  de  concentration,  vers 
l’intérieur ou vers l’extérieur de la cellule.  
 
La perméabilité sélective 
2. La  perméabilité  sélective  des  membranes  est  due  principalement  aux  ​canaux 
ioniques​;  il  s’agit  de  protéines  qui  permettent  à  certains  ions  de  franchir  la 
membrane suivant leur gradient de concentration.  
 
Ainsi,  les canaux et transporteurs travaillent les uns contre les autres. Ce faisant, ils créent le 
potentiel  de  repos  de  la  membrane,  les  ​potentiels  d’action  ainsi  que  les  ​potentiels 
synaptiques​ et les ​potentiels de récepteur​ qui déclenchent les potentiels d’action. 

Le potentiel dans le cas d’une membrane semi-perméable 


Prenons  un  système  simple  dans  lequel  un  membrane  semi  perméable  sépare  deux 
compartiments. Le compartiment 1 contient du glucose en solution 
 

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Le  flux  net  de  glucose  de  part  et  d’autre  des  compartiments  s'arrête  quand  on  a  la  même 
concentration  de  glucose  des  deux  côtés.  Cet  équilibre  nous  donne  aussi  un  équilibre 
électrique; il n’y a pas de potentiel d’action électrique entre les deux côtés. 
Le flux net = différence de molécules qui voyagent dans le sens  1 → 2 et les molécules dans 
le sens 2 → 1 

L’agitation thermique des molécules de glucose 


Avant  qu’on  atteigne  une  concentration  identique  (et  donc  l’équilibre),  l​’agitation  thermique 
des  molécules  (glucose)  fait  qu’elles  bougent  dans  tous  les  sens  et  passent  du 
compartiment  1  vers  le  compartiment  2  par  le  fait  de la distribution aléatoire des molécules 
de glucose.  
 
- Mais  au  tout  début  de  l'expérience,  vu  qu’on  n’a  pas  de  glucose  dans  le 
compartiment  2,  il  est  impossible  qu’il  y  ai  des  molécules  de  glucose  qui  vont  du  2 
au 1 
 
- Tant  qu’on  n’a  pas  un  équilibre  des  concentrations,  on  a  plus  de  chance  que  des 
molécules de glucose passe du 1 vers le 2 que l’inverse. 
  
- Quand  on  a  l’équilibre,  on  a  autant  de  chance  qu’une  molécule  passe  du  1  vers  le  2 
que l’inverse. 

 
 

Conclusion des observations 


Donc, pour qu’il y ait un flux il faut qu’il y ait: 
- un g ​ radient de concentration​ (pour avoir un flux net) qui est plus généralement 
appelée f​ orce conjuguée 
- une​ conductance​ (membrane entre les compartiments perméable au glucose) 
 
Même chose pour un flux de charge électrique! 
→  dans  le  cas  d’une  charge  électrique:  conductance  =  fil  de  cuivre  et  le  gradient  de 
concentration = différence électrique 

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2.3 Le potentiel d’action de l’axone :


​ 

 
Ions K+ 
Ions Na+ 
 

La pompe Na+ K+ 


La  pompe  de  sodium  chasse le Na+ vers l'extérieur et prend le  potassium K+ vers l'intérieur. 
Mais  la  pompe  ne  fonctionne  pas  selon  un  gradient,  ce  sont  des  flux  actifs  qui  la 
commandent. Donc la pompe a besoin d’énergie (ATP) pour fonctionner. 
 
Vu  qu’on  chasse  du  Na+  de  la  cellule,  il  y  en  a  beaucoup  à  l’extérieur  et  peu  à  l'intérieur.  Et 
vice  versa  pour  le  K+.  et  donc,  grâce  à  l’activité  de  cette  pompe,  on  a  un  gradient  de 
concentration (force conjuguée) qui a tendance à faire rentrer du Na+ et sortir du K+. 
 

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Comment fonctionne le potentiel d’action de l’axone? 

La perméabilité 
Au  repos  (=  quand  il  n’y  a  pas  de  potentiel  d’action),  la  perméabilité  du  Na  est  100x  plus 
basse que la perméabilité du K. donc P ​ ​K+​ = 100 P​Na+  
 
Mais  dans  cette  situation-ci,  on  va  considérer  que  la  perméabilité  du  Na+ est nulle. Dans ce 
cas  là,  malgré  qu’il  y a un gradient de concentration de Na+ il n’y a ​aucun flux de Na+ vu qu’il 
n’y a pas de conductance (car la conductance est créée par la perméabilité qui est nulle).   

Les canaux ioniques de K+ et les charges 


Par  contre,  il  y  a  une  conductance  pour  le  K+.  Cette  conductance  est  dû  à  la  présence  de 
canaux ioniques ​dans la membrane de l’axone, il va être rejeté de la cellule.  
 
Quand  il  est  toujours  à  l’intérieur  de  la  cellule,  il  est  lié  à  des  anions  et  en  sortant  il  va  s’en 
libérer  et  les charges négatives restantes se retrouvent à l’intérieur et les charges positives à 
l'extérieur (voir schéma).  
 
Au  fur  et  à  mesure  que  le  K+  sort,  il  y a des charges positives et négatives qui s’accumulent 
et  qui  vont  s’opposer  à  la  sortie  de  K+  car  c’est  un  cation  (chargé  +,  et  le  +  repousse  le  + 
donc  à  l’intérieur).  Ce  flux  s’autolimite.  Le  gradient  de  concentration  et  électrique vont dans 
le  sens  inverse:  le  gradient  de concentration fait sortir le K+ et le gradient électrique le garde 
à l’intérieur. 
 
La  pompe  Na+  K+  crée  une  différence  de  concentration  de  K+  de  part  et  d’autre  de  la 
membrane. Du coup,  
1. du K+ sort des canaux ioniques 
2. La sortie de ce K+ entraîne l'accumulation de charges.  
3. Ce  qui  crée  un  gradient  électrique  qui  s’oppose au gradient de concentration. 
À l’équilibre, le flux de K+ s’arrête 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

Le potentiel d’équilibre et l’équation de Nernst 


→  potentiel  d’équilibre:  différence  de  potentiel  pour  lequel  le  flux  de  K+  s’arrête,  donné  par 
l'équation de Nernst:  
[K]ext
E k = RT
zF × log [K] int  
R: constante des gaz parfaits 
T: température en Kelvin (température absolue) 
Z: valence de l’ion (K+ → +1) 
F: constante de Faraday 
 
Pour le cas du K+: 
RT
zF du K+ =58 
[K]ext​ ​= 4 mmol 
[K]int​ = 150 mmol  
4
E k = 58 × log 150 = − 98 mV → en réalité = − 70mV  
 
Donc, si la membrane de l’axone arrive à un potentiel de -98mV, le flux de K+ s’arrête.  
 
Et  c’est  ce  qu’il  se  passerait  s’il  n’y  avait  ​que  du  K+  qui  traversait  la  membrane  mais  en 
réalité  il  y  a  d’autres  ions  qui  sont  présents  le  potentiel  de  membrane  =  -70mV​,  il  n’est  pas 
égal au potentiel d’équilibre du K+.  
 
Ce  qui  signifie  qu'on  n'applique  pas  une  différence  de  potentiel  suffisante  pour  empêcher 
cette  sortie  de  K+.  Dès  lors,  il  y  a  ​toujours  une  sortie de K+ et si la pompe Na+K+ n’était pas 
là, alors l’équilibre des concentrations de K+ de part et d’autre de la cellule serait atteint.  
 
Donc,  pour  maintenir  le  potentiel  de  membrane  qui  dépend  essentiellement  (mais  pas 
uniquement)  de  la  tendance  du  K+  à  sortir  de  la  cellule,  il  faut  ​maintenir  le  gradient  de 
concentration du K+ ​et pour le maintenir on a besoin de l’activité de la pompe. 
→ maintenir un potentiel de membrane coûte de l’énergie 

Conclusion 
La  pompe  Na+K+  crée  une  différence  de concentration de Na+ et de K+ de part et d’autre de 
la  membrane.  Le  sodium  est  rejeté  vers  l’extérieur  et  le sodium est pris vers l’intérieur par la 
pompe. 
 
1. Le  gradient  de  concentration  du  K+  (créé  par  la  pompe  Na+K+)  a  tendance à le faire 
sortir de la cellule grâce aux canaux ioniques 
 
2. Donc  les  charges  positives  du  K+  s'accumulent  à  la  face  externe  de  la membrane et 
les  charges  négatives  (qui  viennent  des  anions  qui  étaient  liés  aux  K+)  à  la  face 
interne de la membrane. 
 
3. Ce  flux  de  potassium  s’autolimite  parce  que  les  charges  positives  bloquent  la  sortie 
de  potassium  et  crée  un  gradient  électrique  qui  va  dans  l’autre  sens  que  le  gradient 
de concentration. → à l’équilibre, le flux de K+ s'arrête 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

  
S’il  n’y  avait  qu’une  perméabilité  pour  le  K+,  ce  flux  s'arrêterait lorsque le gradient électrique 
s’opposerait  de  manière  exacte  au  gradient  de  concentration.  Càd  quand  le  gradient  de 
électrique atteindrait le potentiel d’équilibre du K+. 
 
Mais comme il y a d’autres ions qui interviennent, le potentiel de membrane n’est pas égal au 
potentiel  d’équilibre  du  K+,  il  est  un  peu  plus  élevé. Donc ce gradient électrique ne suffit pas 
à contrebalancer parfaitement le gradient de concentration 
Potentiel​membrane​ ≠ potentiel d’équilibre K+ 
 
Donc  il  y  a toujours un peu de K+ qui sort de la cellule, et si cette sortie n’est pas compensée 
par  la  pompe  Na+K+,  alors il y aurait un équilibre des concentrations de K+ de part et d’autre 
de la membrane cellulaire. Et donc il n’y aurait pas de potentiel de membrane.  
 
Donc,  pour  avoir  un  potentiel  de  membrane,  on  doit  avoir  une  pompe  Na+K+  qui fonctionne 
et donc on a besoin d’énergie (​ATP​). 

 
 
 
 
Maintenant que nous avons vu ce qu’il se passe lorsqu’on pénètre la membrane de l’axone 
avec l’électrode, que se passe-t-il lorsqu’on stimule sa membrane?...    

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3.La stimulation de la membrane de l’axone ​ : 

 
Sur ce schéma, nous avons une électrode de stimulation et de mesure. L’électrode de 
stimulation peut être mise dans le sens 1 (pôle négatif à gauche et pôle positif à droite) ou 
dans le sens 2 (vice versa). Cela ressemble au schéma d’une pile 
 
Le courant voyage dans le sens des charges positives. 
Nous avons donc un courant rentrant dans l’axone dans le cas de la stimulation 1, et pour la 
stimulation 2 c’est un courant sortant.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

➢ Qu’est-ce qui se passe quand on crée un 


courant rentrant?  
→ il y a une hyperpolarisation 

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➢ Qu’est-ce qu’une hyperpolarisation? 


Hyperpolarisation: augmenter la polarité de la membrane (on passe de -4 mV à -90 / 
-100mV) ce courant est un courant ​gradué 
Plus l’amplitude de la stimulation est forte, plus l’hyperpolarisation est forte. 

3.1 A quoi est due l'hyperpolarisation? :


​ 

➢ Électrode en position 1 
On a une électrode de mesure connectée à l'oscilloscope qui mesure la polarisation et on a 
aussi une électrode de stimulation mise en ​position 1  

 
La membrane de l’axone est chargée positivement à l’extérieur et négativement à l’intérieur 
 
À cause de la stimulation provoquée, on amène des charges + à l’extérieur de la membrane 
de l’axone ⇒ il y a un excès de charge + créée par la stimulation de la membrane.  
Les + se repoussent entre eux et attirent le - donc à l’intérieur de la membrane on a un excès 
de charge - 
 
La membrane au niveau de l'électrode de mesure n’est pas encore stimulée, les charges de 
part et d’autre de la membrane ne sont pas en excès. On a un potentiel de -​ 70mV ​au repos. 

Comment se crée le courant entre les électrodes? 


Par exemple, si on passe de -70mV (aucune stimulation) à un potentiel de -110mV: 
 
Il y a une différence de potentiel entre l'électrode de stimulation (-110mV) et de mesure 
(-70mV) → donc on a un g ​ radient électrique​.  
Entre les deux, on a un milieu conducteur (solution aqueuse avec des ions = conducteur). 
Gradient + conductance = courant  
 
Le  courant  voyage  dans  le  sens  des  charges  +,  donc  du  plus  positif  →  au  moins  positif  OU 
vers le moins négatif au plus négatif  

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⇒  donc  on  a  un  courant  qui  va  de  l'électrode  de  mesure  à  celle  de  stimulation  en  passant 
par  l'intérieur  de  l’axone.  Et  à  l’extérieur,  il  y  a  aussi  un  courant  qui  va  de  l’électrode  de 
stimulation à la mesure dans le sens inverse 
 
Donc  on  se  retrouve  avec  un  courant  rentrant  à  l’électrode  de  mesure  qui  apporte  des 
charges  +  à  l’extérieur  de  la  membrane  et  qui  arrache  des  charges  -  à  l’intérieur 
(accumulation) → création d’une hyperpolarisation à l'électrode de mesure.  

Quelle est la valeur de l'hyperpolarisation? 


L’hyperpolarisation  mesurée  à  l’électrode  de  mesure n’est pas aussi importante que celle de 
l'électrode de stimulation.  
Ici on passe de -70mV à -90mV.  
 

Pourquoi l’hyperpolarisation à l’électrode de mesure est plus faible 


que celle de stimulation? 
Pourquoi  on  ne  passe  qu’à  -90mV?  Parce qu’on a perdu du courant électrique en chemin, il y 
a eu des fuites de courant à travers la membrane.  
 
Plus  on  s’éloigne  de  l’électrode  de  stimulation,  moins  le  courant  qui  traverse  l’axone  sera 
important,  donc moins l’hyperpolarisation sera importante. Il y a un moment ou le courant ne 
sera même plus détectable 
→ ce types de courant sont des ​courants locaux o ​ u électroniques. 

Les courants locaux 


Désavantage:  les  courants  locaux  ne  permettent  pas  la  propagation  de  l’information  sur 
de longues distances (seulement courtes). 
 
Avantages: -​ Transmission rapide  
- ne  coûte  pas  d’énergie  (le  courant  est  juste  généré  par  les  propriétés 
électriques de la membrane) 

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Électrode en position 2 
Et que se passe-t-il quand on met l'électrode de stimulation en position 2? 
→ on a un ​courant sortant (​ sens des charges +) 
→  Il  génère  des  ​dépolarisations  ​causées  par  la  diminution  de  la différence de potentiel (-80 
à -60 mV) 

 
 
À  partir  d’une  certaine  amplitude  de  courant,  on  aura  une  très  grande  dépolarisation  qui  va 
inverser la polarisation de la membrane (= ​potentiel d’action​) 
 
 
 
 
 

4.Les courants gradués ​ : 


Dans  le  cas  des  courants  gradués,  on  a  un  courant  sortant  qui  amène  des  charges  +  à 
l'intérieur  de  la  membrane  de  l’axone  et  qui  arrache  des  charges  -  à  l’ext  de  la  membrane 
(accumulation de -) au niveau de l’électrode de stimulation. 
 
→ L’intérieur devient donc moins négatif (vu qu’il accumule des charges +) 
→ L’extérieur devient plus négatif (car les charges + à l’intérieur attirent les -) 
→ ​dépolarisation​ (ex: -70 à -50) 
 
Au  niveau  de  l'électrode  de  mesure,  on  est  toujours  au  repos.  L’extérieur  est  positif  et 
l’intérieur est négatif. On est toujours à -70mV jusqu’à présent (potentiel de repos). 
On  a  donc  une  différence  de  potentiel  (-50  à  -70)  entre les électrodes. Le courant va aller de 
l’électrode  de  stimulation  à  l’électrode  de  mesure  en  passant  par  l’intérieur  et  puis  dans 
l’autre sens dans le milieu extracellulaire (sens des charges). 
 
On  a  un  courant  sortant  à  l'électrode  de  mesure  qui  amène  des  charges + à l'intérieur et qui 
extrait des charges - à l’extérieur de la cellule → d ​ épolarisation  
(moins importante que celle de l'électrode stim on passe de -70 à -60) (fuites de courant) 

Courant sortant et rentrant 


Un  courant  sortant  (qui  passe  de  l’intérieur  vers  l’extérieur  de  la  cellule)  est  un  courant 
dépolarisant​ = ​courant excitateur  
Un  courant  rentrant  est  un  courant  ​hyperpolarisant  =  ​courant  inhibiteur  ​(on  s’oppose  à  la 
genèse d’un potentiel d’action)  
 

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5.Le potentiel d’action ​ ​ : 


Au-delà d’un certain seuil, on aura une petite dépolarisation qui est tout de suite suivie par un 
potentiel d’action (= très grande dépolarisation). 
 
Si  on  augmente  l’intensité  de  la  stimulation,  on  voit  que  l’amplitude  du  courant  sortant  qui 
provoque  la  dépolarisation  est  de  plus  en  plus  importante,  mais  le  potentiel  d’action  reste 
toujours le même (c’est un phénomène tout ou rien). 
 

5.1 À quoi est dû le potentiel d’action? :


​ 

1. Phase de dépolarisation 
On  a  des  canaux  Na  (=VOC​NA+​,  le  voc  signifie  ​Voltage  Operated  Channel​)  qui  sont  contrôlés 
par  le  voltage.  Ils  s’ouvrent  quand  on  dépolarise  la  membrane  (courant  sortant  qui  amène 
des charges + à la face int de la membrane).  
 
Comme  il  y  a  plus  de  Na  à  l’extérieur  qu'à l'intérieur de la membrane, la conductance pour le 
sodium fait qu’on aura une entrée de sodium à travers les canaux VOC​NA+​.  
Le sodium Na+ est un cation, il amène donc des charges +  
 
→ phase de ​dépolarisation​ de la membrane dû à l’​augmentation de la perméabilité d ​ u Na 

2. Phase de repolarisation: 
On  a  aussi  des  canaux potassiques contrôlés par le voltage  (VOC​K+​) qui s’ouvrent avec avec 
un peu de retard par rapport au VOC​NA+​.  
Comme  le  K+  est  plus  concentré  à  l’intérieur  qu'à  l'extérieur  de  la  cellule,  on  a  une sortie de 
K+.  Donc  l’intérieur  de  la  cellule  redevient  de  nouveau  négatif  grâce  aux  charges  +  qui 
sortent de l’axone avec le passage du K+ 
→ phase du ​repolarisation​ de la membrane dû à l’​augmentation de la perméabilité​ du K+ 
 

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Le rôle du potentiel d’équilibre 


D’un pdv mathématique, le potentiel d’équilibre d’un ion vaut: 
E = 58 × log ( [X]ext
[X]int )  
 
Dans le cas du sodium, c’est  
E = 58 × log ( 140 mmol
14 mmol ) = 58 mV  
 
Le  potentiel  d’équilibre  du  sodium  n’intervient  pas  beaucoup dans le potentiel de membrane 
de repos car la conductance du sodium est très faible.  
Mais  si  on  ouvre  des  VOC​NA+  alors
​   le  sodium  devient  important  pour  déterminer  le  potentiel 
de membrane 
 
→  le  potentiel  de  membrane  évolue  vers  le  potentiel  d’équilibre  du  sodium  car  on  a  ouvert 
une conductance du sodium.  
Mais  attention,  c’est  un  ​potentiel  positif​!  Et  donc  on  a  une  ​dépolarisation​,  voire  même  une 
inversion​.  Mais  comme  il  n’y  a  pas  que  les  ions  Na+  qui  entrent  en jeu, on ne pourra jamais 
atteindre -58mV mais on peut s’en rapprocher. 

“Tout ou rien” 
Ces canaux VOC ne s’ouvrent que quand il y a une dépolarisation suffisante!  
 
Le  pot  d’action  n’a  lieu  que  si  on  atteint  une  intensité  seuil  de  dépolarisation.  Quand  il  est 
atteint,  les  canaux  s’ouvrent  et  on  a  un  potentiel  d’action.  Et  s’il  n’est  pas  atteint,  alors  on 
n’aura pas d’ouverture de canaux. 
 
Il est ​impossible​ de modifier l’intensité du potentiel d’action dans un axone! 

Graphiques & schémas 


Schéma: montre l’évolution du potentiel de membrane durant un potentiel d’action. 
 
On  voit  que  la  perméabilité  au  sodium  augmente  pdt  la première partie du potentiel d’action 
(provoque dépolarisation = phase ascendante du potentiel d’action).  
 
Et  puis,  suite  à  l'ouverture  des  canaux  potassiques  dépendant  du  voltage,  on  a  une 
augmentation  de  la  perméabilité  du  K  (=  repolarisation  de  la  membrane  =  phase 
descendante du potentiel d’action) 
 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

 
 
 
Graphique:  montre  la  distance  parcourue  par  le  potentiel  d’action  en  fonction  du  temps.  On 
va  éloigner  l’électrode  de  mesure  et  de  stimulation  et  on  constate  que  le  ​temps  de 
propagation augmente quand la distance augmente 
E (espace) = vt → vitesse du pot d’action est constante! Comme l’amplitude! 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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5.2 Caractéristique du potentiel d’action ​: 


➢ j 

1. Phénomène lent 
D’abord,  contrairement  aux  courants  locaux,  le  potentiel  d’action  est  un  phénomène.  Il 
nécessite  des  mouvement  ions  qui  se  font  selon  des  mouvements  de  diffusion,  et  la 
diffusion est un phénomène relativement lent. 

2. Rétablir les concentrations 


Deuxièmement,  ces  mouvements  de  Na+ et K+ vont déséquilibrer leur concentration et donc 
il faudra les rétablir après le passage du potentiel d’action. 
→  c’est  le  rôle  important  de  la  pompe  Na+k+  qui  maintient  le  potentiel  de  membrane  de 
repos et donc la survenue d’une nouveau pot d’action. 
 
Donc le pot d'action coûte de l’énergie vu que la pompe NaK consomme de l’ATP 

3. La période réfractaire absolue et relative 


Troisièmement,  pendant  le  potentiel  d’action  il  est  ​impossible  de  générer  un  autre  potentiel 
d’action (excitabilité de la membrane pdt le pot d’action est nulle) 
→ ​période réfractaire absolue 
 
Et après le potentiel d’action, l'excitabilité de la membrane revient petit à petit  
→ ​période réfractaire relative​.  
Donc  il  est  possible  de  générer  un  potentiel  d’action  mais  pendant  un  certain  temps  après 
son  passage,  l’intensité  du  seuil  de  dépolarisation  qu’on  doit  atteindre  pour  en  générer  est 
plus ​élevée q ​ u’en période normale. 
 

➢ Hodgkin et Huxley 
Ces  modifications  de  perméabilité  ont été découvertes par Hodgkin et Huxley qui ont reçu le 
prix nobel de médecine et physiologie pour la t​ héorie ionique du potentiel d’action 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

5.3 Comment se propage le potentiel d’action? :


​ 
Physiologiquement,  le  potentiel  d’action  naît  au  ​cône  d’émergence  de  l’axone 
(dépolarisation de la membrane à cet endroit: l’intérieur devient + et l'extérieur devient - ) 
 
Si  on  regarde  plus  loin  sur  l’axone,  on  est  tjr  au  repos  avec  l’extérieur  qui  est  +  et  l’intérieur 
qui  est  -.  Donc  on  a  un  milieu  ​conducteur  ​au milieu et une ​différence de potentiel donc on a 
un c​ ourant​ qui va dans le sens des charges +. 

➢ La propagation avec les courant locaux 


Ce  sont  des courants sortants (excitateurs) qui se trouvent là où la membrane était au repos 
et  provoque  une  dépolarisation  de  la  membrane  et  donc  génère  un  nouveau  potentiel 
d’action. Et ainsi de suite, il se propage de proche en proche 
 
Il ne peut pas se propager loin à cause des fuites de courant 
 

➢ Pourquoi ne revient-il pas en arrière? 


Pourquoi le potentiel d’action ne revient-il pas vers des zones précédemment excitées? 
Parce  qu’elles  sont  en  période  réfractaire!  Et  cette  période  assure  la  propagation 
unidirectionnelle ​du potentiel d’action 

➢ Pourquoi ne retourne-t-il pas dans le neurone? 


Quand il est généré au cône d’émergence, pourquoi ne retourne-t-il pas dans le neurone? 
C’est impossible car il n’y a pas de canaux VOC dans le corps cellulaire ou dans les dendrites 
 
→  Le  seul  endroit  qui  peut  générer  et  propager  le  PA  =  l’axone  car  il  a  les  canaux  voltages 
dépendant 
 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

6. Les axones myélinisés ​ : 


Les  axones  myélinisés  ont  une  gaine  de  myéline,  et  entre  les  manchons de myéline qui font 
1mm / 1.5mm de long, on a des ​nœuds de Ranvier.  

6.1 le fonctionnement de la gaine de myéline :


​ 
On  a  un  potentiel  d’action  qui  est  généré  au  cône  d’émergence  de  l’axone  et  des  courants 
locaux. 
 
La fuite de courant des courants locaux est très limitée grâce à cette gaine (​isolant​). 
 
Le potentiel d’action suivant sera généré au nœud de Ranvier.  
 
Et puis les courants locaux se propagent au nœud de Ranvier suivant et ainsi de suite. 

 
 

6.2 Quel est l'intérêt de cette gaine de myéline? :


​ 
La gaine de myéline permet: 
- la propagation des courants locaux sur des distances plus grandes car  
- la fuite de courant est limitée 
- donc moins de potentiel d’action par unité de longueur de l’axone  
 
⇒ donc propagation plus rapide 
 
Et  comme  la  PA  provoque  des  déséquilibre  de  concentration de Na+ et K+ de part et d’autre 
de  la  membrane  de  l’axone,  et  comme  vu  qu’il  y  en  a  moins  par  unité  de  longueur, ça coûte 
moins d’énergie de rétablir la concentration 
 
Le PA saute d’un noeud de ranvier à l’autre → ​conduction saltatoire 
 
 
 

31 
Zoë Gillissen  LPSP1006 

6.3 sclérose en plaque :


​ 
C’est un maladie où on observe une destruction de la gaine de myéline dans le SNC. 
 
Destruction  auto  immune  →  les  défenses  de  l’organisme  se  retournent  contre  les 
composants de l'organisme au lieu d'être dirigé vers les pathogènes extérieures 
 
Quand  on  analyse  le  tissus  macroscopiquement,  on  observe  des  zones  de  tissus  durcis, 
cicatricielle = sclérose 
Et ses zones forment des plaques  
On peut voir les zones au scanner (zone blanche denses) 
 

7.Conclusion ​ : 
1. Le  potentiel  de  repos  est  principalement  dû  à  la  différence  de  concentration  en ions 
K+  de  part  et  d’autre  de  la  membrane  plasmique.  Ce  qui  a  tendance  à  pousser  les 
ions K vers l’extérieur de la cellule 
 
2. Le  PA  est  généré  suite  à  un  courant  dépolarisant  (sortant)  dont  l’intensité  est 
supérieure au seuil d’excitabilité (supérieur à l’intensité seuil) 
 
3. Dans  le  neurone,  le  PA  est  généré  et  ne  se  propage  que  dans  l’axone, le seul endroit 
ou y a des canaux voc 
 
4. La  phase  initiale  du  PA  est  due  à  l’entrée  des  ions  Na+  (ascendante)  est  dû  à 
l’augmentation de la perméabilité du Na 
 
5. La  phase  de  repolarisation  du  PA  est  dû  à  la  sortie  d’ions  K+  =  augmentation  de  la 
perméabilité du K 
 
6. Durant  le  PA,  la  membrane  est  inexcitable.  C’est  la  période  réfractaire  →  sens 
unidirectionnel 
7. L’amplitude, la forme et la vitesse du PA sont constantes 
 
8. La propagation du PA se fait par des courant locaux qui s’estompent avec la distance 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

 
9. De  par  ses  propriétés  électriques,  la  gaine  de  myéline permet d’augmenter la vitesse 
de  propagation  du  PA  et  de  diminuer  son  coût  d’énergie.  C’est  aussi  un  Isolant  qui 
limite les fuites 
 
10. La fréquence permet de coder l’intensité du stimulus (et pas en amplitude!!) 
 
 
   

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

8. Transmission chimique de l’info ​ : 

8.1 Otto Loewi (1873-1961) :


​ 
Otto  Loewi  (1873-1961)  est  le  premier  scientifique  a  montré  que  l’information  se 
transmettait aussi chimiquement. 
 
Il  l’a  démontré  en  isolant  deux  cœurs  de  grenouilles;  ils  continuent  à  battre  même  en  étant 
isolés  prcq  ils  ont  un  automatisme  propre,  mais  l’influence  du  système  nerveux  joue 
toujours.  Il  influence  le  cœur  au  niveau  de  la  fréquence  et  de  la  force  des  contractions 
cardiaques grâce au ​nerf vague ​qui​ ​diminue la fréquence et la force des contractions. 
 
Il  a  relié  le premier cœur qui est stimulé par le nerf vague (et donc la fréquence et la force de 
ses contractions diminue) au deuxième cœur via une perfusion.  
Otto  a  pu  observer  une  diminution  de la force et de la fréquence des contractions du cœur 2 
aussi! 
Il  a  pu  tirer  comme  conclusion  que  le  cœur  libère  un  messager  chimique  via  le  tuyau.  Et  ce 
messager chimique est l’​acétylcholine​, un neurotransmetteur majeur du système autonome. 

 
 
 
 
 
 
 

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8.2 Morphologie et fonctionnement de la synapse :


​ 

➢ Les constituants de la synapse 


1. L’élément présynaptique 
souvent  une  terminaison  axonale.  Il  contient  le  messager  chimique  qui  est stocké dans des 
vésicules,  le  messager  va  être  diffusé.  On  peut  d’ailleurs  reconnaître  l’élément  synaptique 
sur une imagerie microscopique grâce aux nombreuses vésicules qui sont visibles. 

2. Les neurotransmetteurs 
Ce sont les messagers chimiques diffusibles 

3. La fente synaptique 
L’endroit ou le neurotransmetteur est libéré 

4. L’élément postsynaptique 
C’est  souvent  un  bouton  dendritique  ou  le  corps  cellulaire  d’un  neurone ou alors les cellules 
d’un  organe  cible.  L’organe  cible  a  des  récepteurs  qui  sont  capables  de  fixer  le 
neurotransmetteur 
(ex: le cœur dans l’expérience de Otto Loewi) 

5. Récepteurs 
Ils se trouvent sur l’élément post synaptique, ils sont capables de fixer un neurotransmetteur 

 
 

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➢ Le fonctionnement de la synapse 
➢ j 
1. Quand  un  potentiel  d’action  arrive  à  l’extrémité  axonale,  ce  PA  provoque  l’ouverture 
des canaux VOC​Ca++  
 
2. Les VOC​Ca++ ​ ouverts permettent l’entrée de Ca++ dans l’élément post synaptique 
 
3. Ce  Ca++  qui  entre  va  provoquer  la  fusion  des  vésicules  pré  synaptiques  avec  la 
membrane de l'élément pré-synaptique  
 
4. Ce  qui  cause  la  libération  des  neuro  transmetteur  par  exocytose  dans  la  fente 
synaptique 
 
5. Les  neurotransmetteurs  qui  se  retrouvent  dans  la  fente  synaptique  peuvent  aller  se 
fixer aux récepteurs présentés par la membrane post synaptique 
 
6. Des  mécanismes  intracellulaires  vont  intervenir  pour  permettre  d'interpréter  le 
message des neurotransmetteurs.  
 
7. Arrêt de l’action des neurotransmetteurs 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

Comment les neurotransmetteurs sont-ils arrêtés?  


Évidemment,  il  faut que l’effet des neurotransmetteurs puissent s'arrêter à un moment, et il y 
a trois mécanismes qui le permet: 

1. Diffusion dans le milieu extra cellulaire 


C’est  une  technique  assez  marginale  parce  qu’il  n’y  a  pas  beaucoup  d’espace  entre 
les cellules du système nerveux, donc il sera difficile de diluer dedans 

2. Recapture par l’élément pré synaptique 


L'élément  pré-synaptique  peut  recapturer  le  neurotransmetteur.  Il  possède  des 
molécules  qui  ciblent  spécifiquement  la  recapture  des  neurotransmetteurs.  C’est  un 
mécanisme important qui peut être utilisé en pratique clinique. 

3. Dégradation enzymatique 
Les  neurotransmetteurs  peuvent  être  détruits  par  l’action  d’une  enzyme.  Vu  qu’ils 
seront détruits, ils ne pourront plus agir. 
 
 
 

8.3 Anatomie microscopique des synapses :


​ 

➢ Microscopie électronique 
 
Rouge:  élément  pré  synaptique,  sur  cette  photo 
c’est  une  terminaison  axonale.  On  le  reconnaît  par 
les nombreuses vésicules d’exocytose 
 
Jaune:​ fente synaptique 
 
Vert:  élément  post  synaptique,  sur  cette photo c’est 
un bouton dendritique 
 
 
 
Rouge:​ élément pré-synaptique 
 
Jaune:​ fente synaptique 
 
Vert:​ élément post synaptique; c’est une épine 
dendritique ici qui est reliée aux dendrites par sa 
tigette 
 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

 
 
 
 
Rouge​: élément pré-synaptique 
 
Jaune:​ fente synaptique 
 
Vert:​ élément post-synaptique 
 
 
 
 
 
 
Ici  on  peut  voir  la  dendrite,  son  épine  dendritique  et  son 
bouton synaptique (qui est l’élément pré synaptique) 
Les  PA se propagent sur l’axone et en passant ils ouvrent des 
canaux  VOC​Ca++  du  bouton  dendritique  et  donc  permet 
libération dans la fente 
 
 
 
 
 
 
2 terminaisons axonale et chacune fait synapse 
avec le dendrite 
 
2 fentes synaptiques 
 
Et une fente synaptique entre les deux 
terminaisons, les deux s’influencent entre elles 
 
 
 
Toutes  ces  variabilités  contrastent  beaucoup  avec  les  potentiels  d’action  qui  sont  assez 
rigides et limités. Alors que, ici, on a beaucoup de types de synapses. 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

➢ Microscopie optique 

 
En microscopie optique, les neurones sont marqués avec une molécule fluorescente. 
On voit bien le corps du neurone, dendrites et les boutons dendritiques 
 
 

8.4 Les récepteurs de la membrane post synaptique :


​ 

 
 
Il y a deux types: de récepteurs sur la membrane post synaptique 

1. Récepteur ionotrope 
Les récepteurs ionotropes fixent le neurotransmetteur pour ouvrir le canal ionique.  
Canal ROC (​receptor operated channel​) → canal contrôlé par le transmetteur 

2. Récepteur métabotrope 
Les  récepteurs  métabotropes  provoquent  l’activation  d’un  second  messager,  qui  peut  aller 
ouvrir un canal ionique (mais pas uniquement).  
Ces  canaux  qui  sont  ouvert  par  le  second  messager  son  des  SMOC  (​second  messager 
operated channel​) → canal contrôlé par le second messager   

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9.Les  effets  de  la  stimulation  d’un  récepteur 


post-synaptique sur le neurone post-synaptique 

➢ L’action de la synapse 1 
Synapse 1: élément pré synaptique, terminaison d’un axone 

Dépolarisation de l’élément post synaptique 


1.Un potentiel d’action arrive sur la synapse 1.  
2.Cette synapse va libérer un neurotransmetteur qui se fixe à des récepteurs.  
3.Ces récepteurs ouvrent des canaux qui laissent passer du sodium Na+  
4.Le  Na+  dépolarise  la  membrane:  on  passe  de  -70  mV  à  -50  mV  au  niveau  de 
l’élément post synaptique 
→ La dépolarisation est un ​potentiel post synaptique 

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La différence de potentiel avec le cône d’émergence 


→ Au cône d’émergence de l’axone, on est tjr à -70 mV.  
 
On a donc une différence de potentiel. 
  
Le  courant  voyage  dans  le  sens  du  plus  positif  au  moins  positif,  ce  qui  donne  des courants 
locaux  qui  vont  de  la  membrane  post  synaptique  jusqu'au  cône  d’émergence  et  vice  versa. 
(​courant sortants​) 

La conséquence des fuites de courant 


Mais, bien sûr, il y a des fuites de courant.  
 
La  dépolarisation  causée  par  le  courant  sortant  produit  au  niveau  du  cône  d’émergence  de 
l’axone  ne  sera  donc  pas  aussi  importante  que  la  dépolarisation  de  la  membrane  post 
synaptique de la synapse 1.  
On  sera  donc  à  -60  mV  au  cône  d’émergence  (comparé  à  la  membrane post synaptique qui 
est à -50 mV). 

➢ L’action de la synapse 2 
La synapse 2 est aussi l’élément pré-synaptique; la terminaison d’un axone 

Dépolarisation de l’élément post synaptique 


1. Elle est stimulée par un PA qui arrive à l’élément pré synaptique 
2. La synapse 2 libère des neurotransmetteurs 
3. Ces neurotransmetteurs vont aller se fixer à leurs récepteurs correspondants 
4. Ces  récepteurs  permettent  d’ouvrir  des  canaux  sodiques  qui  laissent  passer  le 
sodium Na+ 
5. Cette  libération  de  Na+  engendre  une  dépolarisation  de  la  membrane  au  niveau  de 
l’élément post synaptique. On passe de -70mV à -50mV  
 
On  a  aussi  des courants locaux similaires à ceux engendrés par la synapse 1 qui vont vers le 
cône d’émergence, toujours avec des pertes de charges en chemin. 
 
 
 
 
 
 

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9.1 les sommations ​: 

➢ La sommation spatiale 
Sommation spatiale:​ additionner les effets de plusieurs dépolarisation dans l’espace 
 
Dans  ce  contexte-ci,  la  stimulation  d’une  seule  synapse  (la  1  ou  la  2)  n’est  pas  suffisante 
pour  atteindre  le  seuil  d’activation  du  potentiel  d’action.  On  considère  qu’il  se situe à -50mV 
et on n’arrive qu’à atteindre -60 mV, ce qui est trop bas. 
 
On va donc stimuler la synapse 1 et 2 simultanément!  
→  les  deux  dépolarisations  s’additionnent  algébriquement  et  on  parvient  à  atteindre 
l’intensité seuil et générer un potentiel d’action. 
Cette addition est une s ​ ommation spatiale → ​ car elle se fait dans l’espace.  

➢ La sommation temporelle 
Si  on  stimule  un  seul  neurone  une  seule  fois,  la  dépolarisaiton  résultante  ne  sera  pas 
suffisante pour atteindre le seuil d’intensité (même cas que pour la sommation spatiale) 
 
On  va  donc  stimuler  à  haute  fréquence  la  synapse  1  (on  n’en  stimule  qu’une  seule),  les 
dépolarisations  engendrées  au  niveau  du  cône  d'émergence  de  l’axone  vont  s'additionner 
ensemble pour dépasser le seuil et générer un potentiel d’action  
→ cette addition est une ​sommation temporelle​ (se fait dans le temps)  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

Au point 7, on a vu qu’un stimulus peut être codé par la fréquence des potentiels d’action 
 
Donc  si  on  augmente  la  fréquence  des  PA  dans  l’axone  de  la  synapse  1,  on  va  favoriser  la 
dépolarisation  du  cône  d’émergence  de  l’axone  qui  va  pouvoir  atteindre  l’intensité  seuil  et 
donc générer un PA qui va se propager 
 
Les deux sommations se combinent pour induire des dépo sur le cône et dépasser le seuil 
 

9.1 Les PPSE et PPSi :


​ 
PPSE:​ potentiels post-synaptiques excitateurs.  
Ils sont générés par l’entrée de Na+ et excitant l’axone (dépolarisation) 
 
PPSi:​ potentiels post synaptiques inhibiteurs. 
Ils sont générés par l’entrée de Cl- et inhibent l’axone (hyperpolarisation) 

La dépolarisation causée par les ​PPSE 


Dans  notre  schéma,  les  synapse 1 et synapse 2 sont excitatrices → leur neurotransmetteurs 
se fixent sur des récepteurs qui laissent entrer du Na+. Ce qui génère des PPSE 

L’hyperpolarisation causée par les ​PPSi 


Ensuite on a la synapse 3 sur notre schéma.  
 
Quand  des  PA arrivent à son extrémité axonale, elle va libérer des neurotransmetteurs qui se 
fixent à des récepteurs qui laissent entrer du Cl- (=anion).  
Si  le  Cl- entre, cela provoque une ​hyperpolarisation​.  Donc le potentiel de membrane passera 
de -70 à -90 mV. 
 
Le cône d’émergence est tjr au repos (-70 mV) 
 
La membrane post synaptique de la synapse 3 est plus négative que le cône d’émergence de 
l’axone.  On  a  donc  des  courants  locaux  qui  vont  du  cône  d’émergence  vers  la  synapse  3  à 
l’intérieur de la cellule (​courant rentrants​) et vice-versa à l’extérieur.  

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Évidemment,  il  y  a  des  pertes  de  charges  en  chemin  vu  que  ce  sont  des  courants  locaux. 
L’hyperpolarisation  de  la  membrane  post-synaptique  (-90  mV)  va  entraîner  une 
hyperpolarisation au niveau du cône d’émergence de l’axone (-80 mV)  
→  courant  rentrant  arrache  des  charges  +  à  la  face  interne  de  la  membrane.  Le  cône 
d’émergence passe à -80mV. 

 
 

➢ Représentation  du  potentiel  de  membrane  du  cône 


d’émergence de l’axone en fonction du temps 
L’intensité seuil est à -55 mV 

1. Stimule seulement la synapse 3 PPSi 


hyperpolarisation qui fait passer la membrane de -70 à -80mV 

2. Stimule synapse 1 et 2 PPSE 


Sommation spatiale et dépasse l’intensité seuil → PA 

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3. Stimule synapse 1 2 PPSE avec synapse 3 PPSI 


L’hyperpolarisation  engendrée  par  la  synapse  3  va  s’opposer  à  la  dépolarisation 
engendrée par les deux autres synapses.  
 
Et  donc  la  dépolarisation  totale  engendrée  par  les  3  synapses  stimulées  sera  moins 
importantes  et  ne  va  pas  pouvoir  atteindre  l’intensité  seuil  pour  générer  un  potentiel 
d’action 
 
La  synapse  3,  quand  elle  est  stimulée,  s’oppose  à l’action excitatrice des synapses 1 
et  2  →  elle  génère  un  potentiel  post-synaptique  inhibiteur  PPSi  car  il  s’oppose  à  la 
survenue d’un potentiel d’action 

 
Ex: voir l’exemple de manger / se balader 

➢ L’intégration synaptique 
Les  différents  PPS  (E  et/ou  i)  s’additionnent  de  manière  temporelle  et  spatiale,  la  somme 
algébrique fait qu’on atteint ou non l’intensité seuil.  
Si  oui,  le  PA  se  propage  et  donc  l’info  est  propagée  en aval. Si non, le PA ne se propage pas 
et s'arrête → intégration synaptique 
 
L’intégration  synaptique  permet  de  bien  comprendre  ce  qui  se  passe  dans  réseau  de 
neurones des organes sensoriels / moteurs, et dans centre supérieurs 
 
 
 
 
 
 
 
 

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10. Quelques types de neurones ​ : 


● h 

10.1 Neurone à activité tonique :


​ 
Les  neurones  à  activité  tonique  sont  des  neurones  qui  sont  capables  de  décharger 
spontanément, c’est-à-dire qu’ils envoient spontanément des potentiels d’action. 
Même sans stimulations il se dépolarise et envoient des PA dans son axone 
 

10.2 Interneurones à conversion de signes :


​ 
Imaginons  un  neurone  en  amont  qui  s’articule  avec  un  neurone  à  activité  tonique  via  une 
synapse inhibitrice  (qui déclenche des PPSi). Ce neurone inhibiteur est lui-même stimulé par 
un neurone excitateur. 
 
Quand  ce  neurone  inhibiteur  est  stimulé,  il  va  entraîner  une  diminution  de  la  fréquence  des 
potentiels d’action du neurone à activité tonique.  
 
Le  neurone  2  est  un  interneurone  car  il  est  situé  entre  deux  neurones,  il  fait  la  connexion 
entre eux.  

Pourquoi est-il à “conversion de signes”? 


Exemple 1: 
Si  le  neurone  1 stimule le (inter)neurone 2, on aura une augmentation des potentiels d’action 
sur  le  neurone  1  qui  entraînera  également  une  augmentation  de  la  fréquence des potentiels 
d’action  dans  l’interneurone  2.  Et  finalement,  dans  le  neurone  3  on  aura  une  chute  des 
potentiel d’action à cause l’action du neurone inhibiteur  
 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

Exemple 2: 
Cette  fois-ci,  la  fréquence  des  potentiels  d’action  du  neurone  1  diminue.  Donc  la  fréquence 
des potentiels d’action de l’interneurone 2 diminue aussi.  
Mais  vu  que  l’interneurone  2  a  une  activité  inhibitrice  PPSi  sur  le  neurone  tonique  3,  et que 
sa fréquence en PA diminue, on a moins de PPSi . 
Donc la fréquence des potentiels d’action du 3 augmente 
 
Quand  on  a  une  synapse  inhibitrice,  une  stimulation  de  cette  synapse  se transforme en une 
inhibition et une stimulation d’inhibition se transforme en une stimulation. 
C’est pour ça qu’on appelle ses neurones des interneurones à conversion de signe.  
 
Ils  sont  cruciaux dans le bon fonctionnement des circuits neuronaux. S’il n’existait pas, le PA 
se  propagerait  partout  dans  l’ensemble  du  système  nerveux  parce  que  tous  les  neurones 
sont (in)directement connectés les uns aux autres. 
 
 
   

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11. Les neurotransmetteurs ​: 


On classe les neurotransmetteurs en fonction de leur nature chimique. 

 
 
 

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Les types de neurotransmetteurs :


​ 

➢ L’acétylcholine 
Le premier neurotransmetteur à avoir été identifié est l’​acétylcholine​.  
 
L’acétylcholine  a  un  rôle  important  dans  le  ​système  nerveux  autonome​.  Il  est  libéré  par  les 
axones  qui  font  synapses  avec les muscles squelettiques - quand on les contracte cest prcq 
elle  a  été  libéré  et  se  fixe  sur  des  récepteurs  qui  permettent  la  contraction  des  cellules 
musculaires) 
 

➢ Les neurotransmetteurs acide aminé 


Il y a aussi des neurotransmetteurs qui sont des acides aminés.   
 
Il  y  en  a  deux  qui  sont  très importants dans le ​système nerveux central​: le ​glutamate (grand 
neurotransmetteur excitateur) et le ​GABA​ (grand neurotransmetteur inhibiteur) 
 

➢ Les neurotransmetteurs purine 


Il y a aussi des neurotransmetteurs purine qui utilisent de l’ATP 
 

➢ Les neurotransmetteurs monoamines  


Il  y  a  aussi  les  neurotransmetteurs  monoamines  qui  sont  synthétisés  apd  d’acides  aminés. 
On y retrouve: la ​noradrénaline​,  
la ​dopamine​ (elle intervient dans phénomènes d’addiction), et  
la  ​sérotonine  (elle  est  impliquée  dans  le  SNC,  on  peut  agir  sur  le  niveau  de 
sérotonine via des molécules anti dépresseurs) 
 

➢ Les neurotransmetteurs peptidiques 


On  a  aussi  des  neurotransmetteurs  peptidiques  qui  sont  composés  de  chaînes  d’acides 
aminés.  
Dans  cette  classe  de  neurotransmetteurs,  on  a  les  ​opioïdes  endogènes  (molécules  qu'on 
fabrique  nous  mêmes  qui  se  fixent  sur  les  récepteurs  où  se  fixe  également  la  morphine. 
Effets antalgiques)  
 

49 
Zoë Gillissen  LPSP1006 

La libération des neurotransmetteurs :


​ 

 
 
Un  même  neurotransmetteur  peut  se  fixer  sur  plusieurs récepteurs différents. Les effets qui 
sont  induits  par  le  neurotransmetteur  sont  surtout  dû  au  type  de  récepteur  où  il  se  fixe.  Le 
neurotransmetteur  peut  avoir  des  effets  opposés  (excitateur  ou  inhibiteur)  en  fonction  du 
récepteur où il est fixé. 
Ex: voir tableau 
 

➢ Comment fonctionne la libération de NT? 


Dans  le  système  nerveux  il  y  a  très  peu  d’espace  extracellulaire.  Et  donc,  quand  la 
noradrénaline  est  libérée (par exemple) par une terminaison synaptique dans la fente, elle ne 
diffuse pas.  
Elle  reste  donc  concentrée  dans  la  fente  synaptique  et  elle  va  pouvoir  se  fixer  sur  son 
récepteur de l’élément post synaptique de la synapse stimulée 

Le rôle de l’anatomie 
Dans  le  système  nerveux,  il  est  important  de  savoir  où  la  noradrénaline  est  libérée.  En 
fonction  de  l’endroit  de  la  libération  d’un  neurotransmetteur,  l’effet  peut  être  différent.  Par 
exemple,  la  noradrénaline  libérée  dans  un  endroit  qui  contient  des  récepteurs  alpha  1  aura 
des  effets  différents  de  la  noradrénaline  libérée  près  de  récepteurs  alpha  2.  L’effet  sera 
différent, voire même opposé.  
 
Ce  fonctionnement  est  contraire  au  fonctionnement  des  hormones qui sont libérées dans le 
sang et qui vont toucher tous les organes et agir sur leurs organes cibles.  

50 
Zoë Gillissen  LPSP1006 

12. Les récepteurs ​ : 

Le récepteur AMPA ​

Glutamate → le neurotransmetteurs excitateur du snc, se fixe sur le récepteur AMPA 

L’entrée de Na+ 
Le récepteur AMPA est un récepteur ​ionotrope​. 
Après  fixation  de  son  ligand  (le  glutamate),  le  récepteur  AMPA  laisse  entrer  du  Na+.  Ce 
sodium  va  provoque  un  PPSE  en  provoquant  une  dépolarisation  dans  la  membrane  post 
synaptique 
 

 
 

Les récepteur GABA-A :


​ 
Le neurotransmetteur GABA (=inhibiteur du snc) peut se fixer sur deux récepteurs GABA: le A 
et le B (mais on s’intéresse beaucoup plus au A) 

Le fonctionnement du récepteur GABA-A 


Le récepteur GABA A est un récepteur i​ onotrope q ​ ui laisse passer du chlorure Cl-.  
Quand le Cl- (anion) entre dans la cellule, il provoque une hyperpolarisation (PPSi) 

51 
Zoë Gillissen  LPSP1006 

L’effet inhibiteur sur le neurone post synaptique 


On  commence  par  mesurer  l’amplitude  des  PA  dans  un  neurone  post-synaptique 
gabaergique  (utilise  le  gaba  comme  neurotransmetteur)  avant  qu’il  ne  soit  stimulé  par  le 
neurone présynaptique. Les PA sont stables 
 
Ensuite,  on  stimule  le  neurone  présynaptique  et  la  synapse  (toujours  avec  un  neurone  post 
synaptique  gabaergique.)  Et  on  voit  que  la  fréquence  des  PA  dans  le  neurones 
post-synaptique diminue, elle s’annule même!  
 
Et  après  l’arrêt  de  la  stimulation  de  ce  neurone  post  synaptique,  on  voit  que  les  PA  dans  le 
neurone post synaptique reprennent. 
 
→ le GABA a un​ effet inhibiteur​ sur le neurone post synaptique 

Le rôle clinique du récepteur GABA-A 


Le  GABA-A  est  la  cible  de  plusieurs  molécules 
utilisées  en  clinique.  On  retrouve  en  particulier,  les 
benzodiazépines​.  Elles  sont  utilisées  comme 
sédatifs (somnifère et anxiolytique) 
 
La  molécule  parmis  les  benzodiazépine  la  plus 
connue est la d ​ iazépam ​(nom commercial: le ​valium​) 
 
Une  autre  molécule  qui  est  la  cible  des  récepteurs 
GABA  est  le  ​propofol  ​(nom  commercial:  ​diprivan​),  il 
est courant dans l’usage hospitalier (anesthésie) 
 
Le  récepteur  GABA  est  également  la  cible  de 
barbituriques​ et des hormones stéroïdiennes  
 
Le  récepteur  GABA  a  un  rôle  essentiel,  il  provoque 
des PPSi. Si on lui donne des molécules qui stimulent 
ce récepteur, on va provoquer un effet sédatif 

52 
Zoë Gillissen  LPSP1006 

La recapture des neurotransmetteurs :


​ 

 
Un  des  mécanismes  pour  arrêter  l’effet  d’un  neurotransmetteur  lorsqu’il  est  libéré  dans  la 
fente  présynaptique,  est  la  ​recapture  par  l’élément  présynaptique​.  Et  c’est  ce qu’il se passe 
avec la sérotonine (=5-hydroxytryptamine 5HT). 

➢ La recapture de la sérotonine 
La sérotonine est impliquée dans  les systèmes neuromodulateurs diffus et agit sur l’humeur 
et  les  comportements  émotionnels.  Elle  va  être  recapturée  et  dégradée  par  l’élément 
présynaptique par la voie enzymatique.   
 
Il  existe  des  molécules  qui  sont  capables  d’inhiber  cette  recapture  de  la  sérotonine  →  ces 
enzymes sont les I​ SRS​ (inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine) 
 
Et donc en inhibant sa recapture,  on augmente sa concentration dans la fente synaptique. Et 
suite  à  cet  effet,  on  peut  avoir  des  répercussions  positives  sur  l’humeur  et  les  états 
émotionnels. 

Les antidépresseurs 
C’est  la  raison  pour  laquelle  les  inhibiteurs  sélectifs  de  la  recapture  de  la  sérotonine  sont 
utilisés comme a ​ ntidépresseurs​.  
Et  la  molécule  la  plus  connue  qui  inhibe  cette  recapture  de  la  sérotonine  est  la  fluoxétine 
(nom commercial: le Prozac)  
 
 
 
 
 
 

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13. Les systèmes neuro-modulateur diffus ​ : 


 
Dans  les  systèmes  neuromodulateur 
diffus,  on  retrouve  les  ​monoamines 
comme  neurotransmetteurs  (mais 
pas uniquement).  
Ces  systèmes  modulent  de  manière 
diffuse l’activité cérébrale.  
Ils  vont  être  très  importants  dans 
différents  types  de  modulation 
(comme  l’humeur,  les  phénomènes 
d’addiction,  le  cycle  veille/sommeil, 
les comportements émotionnels, etc) 
 
Les  corps  cellulaires de ces systèmes 
sont  dans  des  ​noyaux​.  Et  ces  noyaux 
sont situés dans le tronc cérébral.  
  
Les  corps  cellulaires  envoient  des 
axones  de  manière  diffuse  dans 
l’ensemble du cortex cérébral. 
 
 

Les différents systèmes neuro-modulateurs diffus :


​  

● Le système noradrénergique 
Dans  le  système  noradrénergique,  on retrouve un ​locus coeruleus qui envoie des axones qui 
se  terminent  par  des  synapses  ​noradrénergiques​.  Et  ce  système  modulateur 
noradrénergique​ est impliqué dans l’attention, l’éveil, etc.  

 
 
 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

➢ Le système sérotoninergique 
Un  autre  système  neuro-modulateur  diffus  qui  est  important  est  le  s​ystème 
sérotoninergique​.  
 
Il intervient dans l’humeur et les comportements émotionnels.  
 
Il  est  la  cible  de  drogues  (lsd,  xtc)  et  d’un  type  d’antidépresseur  (fluoxétine).  Ces 
médicaments sont des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine. 

➢ Les systèmes dopaminergiques 


La  dopamine  trouve  son  origine  dans  deux  noyaux:  le  locus  Niger  et  l’Aire  tegmentale 
ventrale 

Le locus niger 
Le  ​locus  Niger  ​a  un  rôle  important  dans  le  contrôle  moteur,  il  envoie  des  axones  vers  les 
noyaux gris centraux 
Il est la cible de la maladie de parkinson.  

L’aire tegmentale ventrale 


L’​aire tegmentale ventrale e ​ nvoie aussi des axones dans le cortex préfrontal.  
 
Et  c’est  ce  noyau  et  ces  axones  qui  sont  responsables  des  comportements  addictifs  et  qui 
sont la cible de la morphine, héroïne etc 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

➢ Les systèmes cholinergiques  


Le  rôle  de  l'acétylcholine  dans  le  système  nerveux  central  est  relativement  mal  connu.  On 
pense que l’acétylcholine a un rôle important dans la mémoire.  
 
Et  les  seuls  médicaments  qui  ont  un  petit  effet  sur  la progression de la maladie d'alzheimer 
ont comme cibles les systèmes cholinergique diffus du snc.  

 
 
 
 
 

   

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

14. La modulation synaptique ​ : 


La synapse, contrairement au potentiel d’action, est extrêmement souple.  
 
Il  existe  plusieurs  types  de  synapses  morphologiquement  parlant,  un  grand  nombre  de 
neurotransmetteurs,  un  nombre  encore  plus  grand  de  récepteurs  et  beaucoup  de  voies  de 
transduction  intracellulaire  du  signal.  Et  en  plus  de  tout  ça,  il  est  possible  de  moduler  la 
transmission d’une synapse.  
 
Il  y  a  deux  grands  types  de  modulation  synaptique:  la  ​modulation  présynaptique  (se  fait  au 
niveau  de  l'élément  présynaptique)  et  la  ​modulation  post  synaptique  (élément 
postsynaptique).  
 

La modulation présynaptique :
​ 
Dans un cas de modulation présynaptique, nous avons:  
- la terminaison d’un axone qui fait synapse avec le corps cellulaire d’un neurone,  
- des récepteurs AMPA (donc le NT libéré est du glutamate).  

 
Élément présynaptique 1 
1. Un PA arrive au niveau de la terminaison axonale 1 
2. Ce PA provoque l’ouverture des canaux VOC​Ca++ 
3. L’entrée de Ca++ provoque l’exocytose du glutamate 
4. Le glutamate (neurotransmetteur) se fixent sur les récepteurs AMPA 
5. Les récepteurs AMPA laissent entrer du sodium Na+ 
6. L’entrée de Na+ provoque un PPSE (dépolarisation)  
 
 
 
Élément présynaptique 2 
L’élément présynaptique 2 fait synapse avec l’élément présynaptique 1.  
1. Un PA provoque arrive au niveau de la terminaison axonale 2 
2. Ce PA provoque l’ouverture des canaux VOC​Ca++  
3. du GABA est libéré 
4. Il se fixe à des récepteurs GABA A qui laissent entrer du Cl- chlorure dans l’élément 1  
5. L'entrée de chlorure provoque une hyperpolarisation   

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

 
Cette  hyperpolarisation  s’oppose  à  la  dépolarisation  induite  par  le  PA  qui  provoque 
l’ouverture des canaux VOC​Ca++  
 
→  Donc  a  moins  de  Ca++  qui  rentre  dans  l’élément  présynaptique  1  et  donc  moins  de 
glutamate qui est libéré dans la fente synaptique.  
 
→ Et donc, l’amplitude du PPSE dans le neurone postsynaptique va également être diminué 

La mesure du PPSE dans le neurone postsynaptique 


On mesure le PPSE dans le neurone postsynaptique.  
 
1. Si on ne stimule que l’axone 1 on a une dépolarisation qui correspond à un PPSE 
 
2. Si  on  stimule  en  même  temps  l’axone  1  et  2,  on  a  une  dépolarisation  au  niveau  du 
neurone post synaptique qui sera moindre; le PPSE sera de moindre amplitude.  
 
Et  donc  on  peut  voir  que,  si  on  stimule  l’axone  2,  on  diminue  la  dépolarisation  qui  arrive  au 
niveau de la terminaison axonale.  
Donc on diminue l’entrée de Ca++ 
Donc la libération de glutamate par l’élément présynaptique diminue 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

Donc, on a diminué l’amplitude du PPSE dans le neurone post synaptique 

 
 

La modulation postsynaptique :
​ 
La  fréquence  des  potentiels  d’action  qui arrivent dans l’élément présynaptique peut moduler 
la  transmission  synaptique.  Ici  on  voit  trois  exemples  de  modulations  synaptique  lié  à  la 
fréquence des PA dans l’élément présynaptique 

 
 
 
Dans  la  partie  supérieure  du  schéma,  on  observe  des  PA  dans  l’élément  présynaptique.  Ce 
sont des phénomènes tout ou rien, leur amplitude est constante  

 
 
 
 
 
 
 
 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

Dans  la  partie  inférieure  on  observe  les  potentiels  post  synaptiques  en  réponse  à  ces  PA 
présynaptiques et on voit qu’ils varient en amplitude → ​potentiels gradués 

 
 

● Comment la fréquence des PA modulent-elles? 


Lorsqu’on  stimule  à une fréquence donnée, comme au début sur l’élément présynaptique, on 
voit  qu’à  chaque  potentiel  d’action  correspond  un  potentiel  post  synaptique  de  même 
amplitude.  

1. La facilitation 
Quand  on  augmente  la  fréquence  des  PA  présynaptiques,  on  voit  que  l’amplitude  des 
potentiels postsynaptiques augmente = ​facilitation​.  
 
Ce  phénomène  est  du  (on  pense)  à  l'accumulation  de  Ca++  dans l’élément présynaptique. Il 
faut  savoir  que  bien  que  l’entrée  de  Ca++  dans  l’élément  présynaptique  dépende  d’un  canal 
ionique  et  qui  est  donc  un  phénomène  très  rapide,  son  repompage  hors  de  l’élément 
présynaptique dépend de pompes qui consomment de l’ATP et qui sont relativement lentes. 
  
Si  on  stimule  à  haute  fréquence,  il  y  a  donc  du  Ca++  qui  s’accumule  dans  l’élément 
présynaptique.  Ce  qui  facilite  la  libération  du  neurotransmetteur  ce  qui  augmente  donc 
l’amplitude des PPS. 

2. Le potentiel post tétanique PTP 


Après  avoir stimulé à haute fréquence, on va attendre un peu et puis on restimule à nouveau. 
Quand on fait ça, on a un PPS qui est plus ample comparé au début de la mesure 
→​ potentialisation post tétanique PTP. 

3. La dépression 
Et  si  on  stimule  à  très  très  haute  fréquence,  les  PPS  vont  diminuer  en  amplitude.  Ils 
diminuent  à  cause  de  l’épuisement  du  neurotransmetteur  dans  l’élément  présynaptique 
(stock  vidé).  Donc  moins  de  neurotransmetteurs  sont  libérés et donc on a des PPS de faible 
amplitude. 
→ ​dépression  

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

4. Conclusion  
En  stimulant  avec  une  fréquence  de  manière  plus  ou  moins  élevée,  on  peut  augmenter  la 
fréquence de PPS.  
Mais  si  on  augmente  trop  la  fréquence  des  PA, la fréquence des PPS diminue. La fréquence 
des PA présynaptique peut modifier la transmission synaptique. 
 
Plus forte fréquence PA ​≠​ plus forte fréquence PPS 

5. Les phénomènes de mémoire 


Ces phénomènes ne durent que quelques secondes voire une minute maximum (PTP).  
Or,  les  phénomènes  de  mémoire  durent  des  heures  /  jours  /  années,  ils  ne  sont  donc  pas 
expliqués par des modulations synaptiques qui ne durent que qq secondes / minutes.  
Et  donc,  on  pense  actuellement  qu’un  des  mécanismes  sur  lequel  repose  la  mémoire  est la 
potentialisation à long terme PLT 
 

   

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

15. Les phénomènes de mémoire :​  

Structure de l’hippocampe d’un rongeur :


​ 

 
C’est  dans  l’​hippocampe  (surtout  chez  les  rongeurs)  que  la  potentialisation  à  long  terme  a 
été le plus étudiée, il est considéré comme le siège de la mémoire. 
 
On  voit  qu’il  y  a  une  zone  réceptrice  qui  reçoit  des  signaux  qui  viennent  du  cortex  (=​gyrus 
denté​).  
Ce  gyrus  denté  envoie  des  ​fibres  moussues  vers  les  cellules  pyramidales  de la zone 3 de la 
CA (​corne d’Ammon​). La CA3 est une région de la corne.  
Les  cellules  pyramidales  de  la  CA3  envoient  des  axones  (​collatérales  de  Schaffer​)  vers 
d’autres cellules pyramidales d’une autre zone de la CA qu’on appelle la CA1 
 
C’est  au  niveau  de  la  synapse  entre  les  axones  des  cellules  pyramidales  de  CA3  et  des 
cellules pyramidales CA1 qu’a été le plus étudié la potentialisation à long terme 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

La potentialisation à long terme ​: 

➢ Expérience qui expliquent la PLT 

 
Dans  cette  expérience,  nous  avons  bien  des  cellules  pyramidales CA3 et des collatérales de 
Schaffer qui font synapse avec les cellules pyramidales CA1 
Nous avons deux voies: la voie 2 et la voie 1 (on s'intéresse à la voie 1). La voie 1 correspond 
à  l’axone  provenant  des  cellules  pyramidales  de  CA3,  c'est-à-dire  des  collatérales  de 
Schaffer. 
 
1. Stimulation de la voie 1  
On stimule la voie 1 et on enregistre sur l’axone les PPS qui sont mesuré au niveau de la CA1 
 
On  observe  un  petite  dépolarisation de la CA1, c’est-à-dire un petit PPSE qui a une amplitude 
de 4-5 mV 
 
2. Stimulation à haute fréquence 
Ensuite on stimule à haute fréquence (100 hz) la collatérale de Schaffer (= tétanisation).  
 
3. Restimulation  
On  attend  quelques  secondes  après  la  tétanisation,  et  puis  on  restimule  une  seule  la 
collatérale de Schaffer. On remesure le PPS de la cellule pyramidale CA1. 
 
Le potentiel après la tétanisation est plus grand: 8-9 mV → p ​ otentialisation à long terme.  
Cette  augmentation  du  PPS  après  la  tétanisation  va  se  maintenir  pdt  plusieurs  minutes  / 
heures 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

Ce  phénomène  ne  modifie  que  la  transmission  synaptique  entre  la  voie  1  et  les  cellules 
pyramidales  CA.  Il  ne  se  passe  absolument  rien  sur  la  voie  2.  En  effet,  si on ne tétanise pas 
la  voie  2,  si  on  la  stimule  avant  ou  après  la  tétanisation  de  la  voie  1,  il  n’y  aura  pas  de 
différence au niveau du PPS de la CA1.  

Conclusion de l’expérience 
On  peut  donc  dire  qu’il  ne  s'agit  ​pas  d'une  augmentation  globale  de toute l’excitabilité de ce 
neurone  pyramidal  de  la  CA1  mais  bien  d’un  ​phénomène  localisé  au  niveau  de  la  synapse 
tétanisée.  
C’est un phénomène synaptique! Il ne concerne pas l'ensemble du neurone 
 
 

➢ L’amplitude du PPSE en fonction du temps 


Avant  la  tétanisation,  on  voit  que  l'amplitude  du  PPSE  n’est  pas  aussi  haute  que  ce  qu’elle 
pourrait  être.  Ensuite  on  tétanise  la  voie  1  et  on  voit  que  les  PPSE  ont  une  amplitude 
beaucoup  plus  grande  (elle  a  triplée)  et  que  cette  amplitude  se  maintient  dans  le  temps 
(plusieurs heures) 
 
Si on regarde sur la synapse 2, il ne se passe rien car c’est un phénomène synaptique 

 
 
 
 
 
 
 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

➢ Le mécanisme cellulaire de la PLT 


Il  existe  sûrement  plusieurs  mécanismes  cellulaires  qui  expliquent  la potentialisation à long 
terme.  Mais  le  plus  connu  implique  le  ​glutamate  ​comme  neurotransmetteur  et  les 
récepteurs A ​ MPA e​ t ​NMDA ​comme récepteurs postsynaptiques. 
 
Dans  le  schéma,  on  a  l'extrémité  axonale  d’une  collatérale  de  Schaffer  qui  libère  du 
glutamate dans la fente synaptique. 
Et  sur  l’élément  post  synaptique  de  la  cellule  pyramidale  de  CA1,  on  trouve  des  récepteurs 
AMPA  qui  fixent  le  glutamate  et  font  entrer  du  Na+  →  ​PPSE ​(on observe une dépolarisation 
quand on stimule une collatérale de Schaffer) 

 
 
Sur  l’élément  post  synaptique,  il  y  aussi  des  récepteurs  NMDA  qui  fixent  le  glutamate.  Ils 
sont normalement fermés par un ion Mg++ 
 
Donc  quand  on  stimule  la  collatérale  de  Schaffer, le glutamate se fixe aux récepteurs AMPA 
(ce  qui  fait  rentrer  du  Na+  →  PPSE)  et  aux  récepteurs  NMDA  (mais  ne  se  passe  rien  car  la 
canal est fermé par l’ion Mg++) 
 
Mais  si  on  stimule  à  haute  fréquence  la  collatérale  de  Schaffer  (tétanisation), et donc qu’on 
dépolarise de manière importante l’élément postsynaptique, le Mg++ va s’enlever.  
 
Ce  récepteur NMDA va donc savoir faire entrer du Ca++ grâce à la haute stimulation et grâce 
au glutamate qui est fixé dessus, il n’a plus son bouchon de Mg++ dans cette situation 

Les effets du calcium Ca++ sur l’élément postsynaptique 


Ce Ca++ a plusieurs effets dans l’élément postsynaptique: 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

1. Fusion des vésicules des récepteurs AMPA 


D’abord,  des  récepteurs  AMPA  sont  stockés  dans  l’élément  postsynaptique,  ils sont insérés 
dans des vésicules qui peuvent fusionner avec la membrane.  
Évidemment, s’ils sont dans les vésicules, ils ne peuvent intervenir dans les PPSE.  
 
Mais  grâce  à  l’action  du  Ca++,  ces  vésicules  qui  contiennent  les  AMPA  vont  fusionner avec 
la membrane et on aura des nouveaux récepteurs AMPA  
 
→  donc  la  ​perméabilité  du  Na+  augmente  car  on  a  plus  de  récepteurs  et  donc  les  PPSE 
augmentent 

2. Modifications post-traductionnelles 
Le  Ca++  induit  aussi  des  modifications  post  traductionnelles.  Par  exemple,  des 
phosphorylations d ​ e protéines.  
 
Les  protéines  présentes  dans  l’élément  postsynaptique  vont  garder  la  trace  de  cette 
tétanisation car elles seront phosphorylées.  
Et cette phosphorylation peut se maintenir pdt plusieurs heures.  
 
→ phénomènes qui durent plus longtemps que la facilitation etc.  

3. Effet transcriptionnels 
Et  puis  ce  Ca++  aura  des  effets  transcriptionnels.  Il  va 
permettre  la  transcription  et  la  traduction  de nouveaux gènes 
qui  pourront  être  à  l’origine  de  la  formation  de  nouveaux 
boutons synaptiques.  
Donc,  on  a  des  effets  transcriptionnels  qui  peuvent  se 
maintenir pendant des années  
 
La  stimulation  d’une  synapse  peut  laisser  des  traces  dans  la 
synapse  qui  peut  se  maintenir  via  ces  modifications 
morphologiques de la synapse d’un neurone 
 
C’est  sur  ces  mécanismes  de  potentialisation  à  long  termes 
que repose (on pense) des phénomènes de mémoire 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

La dépression à long terme :


​ 

 
À  côté  de  la  potentialisation  à  long  terme,  on  a  un  autre  phénomène  qu’on  appelle  la 
dépression à long terme​. C’est exactement l’inverse de la PLT.  
Au  lieu  d’avoir  une  augmentation  de  l’amplitude  des  PPSE,  on  a  une  diminution  de 
l’amplitude des PPSE après la tétanisation.  
 
La  dépression  à  long  terme  repose  aussi  sur  les  récepteurs  AMPA  et  NMDA.  La  fréquence 
de  stimulation  est  extrêmement  importante.  Si  on  stimule  à  haute  fréquence,  on  a  une  PLT 
et si on stimule la même synapse à faible fréquence on aura une dépression à long terme 
 
Une  différence  de  fréquence  peut  soit  augmente  l’efficacité  de  la  transmission  synaptique 
ou la diminuer 

   

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

8.Lexique ​ : 
Acétylcholine:  L’acétylcholine  a  un  rôle  important dans le ​système nerveux autonome​. Il est 
libéré  par  les  axones  qui  font  synapses  avec  les  muscles  squelettiques  -  quand  on  les 
contracte  cest  prcq  elle  a  été  libéré  et  se  fixe  sur  des  récepteurs  qui  permettent  la 
contraction des cellules musculaires) 
 
Agitation  thermique:  Mouvement  incessant  dont  sont  animés  les  atomes  ou  molécules  qui 
constituent  la  matière,  et  ce  quelque  soit  l’état  gazeux,  liquide  ou  solide  dans  lequel  elle  se 
trouve. Ce mouvement est d’autant plus énergique que la température est élevée. 
 
Astrocytes: l’une des trois catégories principales de cellules gliales du SNC; ils jouent un rôle 
important dans la régulation de l’environnement chimique des neurones. 
 
ATP:​ adénosine triphosphate. Source d’énergie 
 
Axone:  processus  neuronal  (généralement  beaucoup  plus  long  que  n’importe  quelle 
dendrite) qui transmet le potentiel d’action du corps de la cellule nerveuse à ses extrémités 
 
Barbiturique:​ molécule utilisée en clinique pour cibler les récepteurs GABA 
 
Barrière  hémato-encéphalique:  barrière  formée  par  des  jonctions  serrées  entre  les  cellules 
endothéliales  des  capillaires cérébraux, qui empêche la diffusion entre l’espace vasculaire et 
l’espace cérébral 
 
Benzodiazépine:​ molécule utilisée en clinique pour cibler le GABA-A qui a un effet sédatif. 
Reprend la Diazépam (nom commercial: valium) 
 
Boutons  dendritiques:  ​excroissance  de  la  membrane  des  dendrites.  Avec  les  dendrites,  ils 
augmentent  considérablement  la  surface  d’entrée  du  neurone.  Un  autre  neurone  peut  faire 
une synapse sur un bouton. 
 
Canaux  ioniques:  protéines  membranaires  intrinsèques,  munies  de  pores  permettant  à 
certains  ions  de  diffuser  à  travers  les  membranes  cellulaires  et  conférant  à  ces  dernières 
une perméabilité aux ions. 
 
Cellules  de  Schwann:  cellules  névrogliques  du  système  nerveux  périphérique  qui  élaborent 
la myéline. 
 
Cellules  épendymaires  / épendymocytes: un des quatre types de cellules gliales du système 
nerveux  central  où  elles  bordent le canal de l'épendyme et les ventricules cérébraux. Ce sont 
des  cellules  épithéliales  dont  la  fonction est d'assurer l'interface entre le système nerveux et 
le  liquide  cérébrospinal.  D'ailleurs, elles produisent ce liquide cérébrospinal et le font circuler 
grâce à la présence de cils mobiles.   
 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

Cellules  gliales:  cellule  de  soutien  associée  aux  neurones  et  comprenant les astrocytes, les 
oligodendrocytes  et  la microglie du système nerveux central, la cellule de schwann des nerfs 
périphériques et les cellules satellites des ganglions. 
 
Cellules  satellites:  cellules  présentes  au  niveau  des  ganglions  rachidiens  et  des  ganglions 
du système nerveux végétatif et entourent les neurones végétatifs ou sensoriels à ce niveau 
 
Cellules  souches  neurale:  type  de  cellule  précurseur  pouvant  donner  naissance  à  la totalité 
des  catégories  du  tissu  neural  (neurones,  astrocytes,  oligodendrocytes)  ainsi  qu’à  d’autres 
cellules souches neurales 
 
Collatérales de Schaffer:​ axones des cellules du champ CA3 de l’hippocampe, formant leur 
synapses dans le champ CA1 
 
Collecteur  du  neurone:  ​Le  collecteur  va  collecter  toute  une  série  d'entrées  de  stimulis  ou 
inhibiteur de neurone. 
  
Conductance:​ capacité à conduire l’électricité. (concerne aussi les électrolytes) 
 
Conduction  saltatoire:  mécanisme  de  propagation  des  potentiels  d’action  dans  les  fibres 
myélinisés;  ainsi  nommé  du  fait  que  le  potentiel  d’action  “saute”  d’un  noeud  de  Ranvier  au 
suivant, les potentiels d’action ne pouvant être produits qu’à ces endroits 
 
Cône  d’émergence:  ​partie  du  neurone  qui  se  situe à l'origine de l'axone en continuité avec le 
soma, ou plus rarement avec une dendrite 
 
Corne d’Ammon:​ La Corne d'Ammon constitue, avec le gyrus denté, la structure du cerveau 
impliquée dans la mémoire, nommée hippocampe. Elle est divisée en 4 sous-régions, 
nommées de CA1 à CA4. 
 
Corps  cellulaire:  partie  centrale  d'un  neurone.  Depuis  le corps cellulaire émergent les autres 
structures  morphologiques  caractéristiques  des  neurones  :  les  dendrites  et  l'axone.  Aussi 
appelé soma 
 
Courant entrant​: créent l'hyperpolarisation (VOC​NA+​) 
 
Courant  gradué:  hyperpolarisation  et  dépolarisation.  Reprend  les  courants  rentrants  et 
sortants. 
 
Courant  locaux  ou  électroniques​:  causent  l’hyperpolarisation  et  la  dépolarisation. 
Transmission de l’information sur des courtes distances et ne coûte pas d’énergie 
 
Courant sortant:​ créent la dépolarisation (VOC​K+​) 
Dendrites:  processus  neuronaux  (généralement  beaucoup  plus  courts  que  l’axone)  qui 
émanent du corps cellulaire et qui reçoivent des stimuli synaptiques  
 

70 
Zoë Gillissen  LPSP1006 

Dépolarisation:  passage  du  potentiel  de  membrane  d’une  cellule  à  des  valeurs  moins 
négatives. Cause l’ouverture des canaux VOC​NA+​ qui amènent des charges + dans l’axone 
 
Dépression:​ Et si on stimule à très très haute fréquence, les PPS vont diminuer en amplitude. 
Ils diminuent à cause de l’épuisement du neurotransmetteur dans l’élément présynaptique  
 
Dépression à long terme:​ inverse de la potentialisation à long terme. 
 
Diffusion:  phénomène  de  transport  irréversible  qui  tend  à  homogénéiser  la  composition  du 
milieu.  Dans  le  cas  d'un  mélange  binaire  et  en  l'absence  des gradients de température et de 
pression,  la  diffusion  se  fait  des  régions  de  plus  forte  concentration  vers  les  régions  de 
concentration moindre 
 
Dopamine:​ intervient dans les phénomènes d’addiction 
 
Élément  postsynaptique:  ​C’est  souvent  un  bouton  dendritique  ou  le  corps  cellulaire  d’un 
neurone  ou  alors  les  cellules  d’un  organe  cible.  L’organe  cible  à  des  récepteurs  qui  sont 
capables de fixer le neurotransmetteur 
 
Élément  présynaptique:  souvent  une  terminaison  axonale.  Il  contient  le messager chimique 
qui  est  stocké  dans des vésicules, le messager va être diffusé. On peut d’ailleurs reconnaître 
l’élément  synaptique  sur  une  imagerie  microscopique  grâce  aux  nombreuses  vésicules  qui 
sont visibles. 
 
Émetteur du neurone:​ transmission du signal qui a dépassé le seuil excitateur sur l’axone 
 
Épines dendritiques: v​ oir ​bouton dendritique 
 
[K]ext
Équation de Nernst:​ E k = RT zF × log [K] int  
 
Facilitation:​ quand on augmente la fréquence des PA présynaptiques, on voit que 
l’amplitude des potentiels postsynaptiques augmente. Ce phénomène est du (on pense) à 
l'accumulation de Ca++ dans l’élément présynaptique.  
 
Facteur  neurotrope  /  neurotrophique:  substances  chimiques  sécrétées  par  les cellules d’un 
tissu cible, qui favorisent la croissance et la survie du neurone 
Fente synaptique 
 
Fente  synaptique:  ​espace qui, dans les synapses chimiques, sépare les neurones pré et post 
synaptique 
 
Fente  synaptique:  espace qui, dans les synapses chimiques, sépare les neurones pré et post 
synaptiques 
 
Fibres moussues: ​Ces fibres forment des synapses excitatrices avec les cellules granulaires 

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et les cellules des noyaux cérébelleux profonds. À l'intérieur de la couche granulaire 


 
Fluoxétine:​ antidépresseur, inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine. (nom 
commercial: prozac) 
 
Flux  net:  mouvement  net  de  particules  à  travers  un  endroit  spécifique  pendant  un  temps 
spécifique.  Le  flux  net  est  directement  proportionnel  à  la  différence  de  concentration  à 
travers la membrane 
 
Force conjuguée:​ fait référence au gradient de concentration 
 
GABA:​ neurotransmetteur inhibiteur  
 
Gaine  de  myéline:  ​Structure  cellulaire  qui  isole  du  milieu  extérieur  l'axone  de  la  cellule 
nerveuse.  (La  gaine  est  constituée  par  des  cellules  névrogliques  spéciales  telles  que  les 
cellules  de  Schwann,  qui,  dans  les  nerfs  des  vertébrés,  recouvrent  chaque  axone, 
séparément, de couches de myéline superposées.) 
 
Glutamate: ​neurotransmetteur excitateur 
 
Gradient  de  concentration:  ​variation  systématique  de  la  concentration  d’une  molécule  (ou 
de tout autre agent) influençant le comportements des cellules 
 
Hyperpolarisation:  déplacement  du  potentiel  de  membrane  d’une  cellule  vers  des  valeurs 
plus négatives. Elle est causée par les courants locaux. 
 
Influx du neurone / nerveux:​ “message” transmis par le neurone.  
 
Intégrateur  du  neurone:  ​L’intégrateur  intègre  tous  les  stimulis  excitateurs  et  inhibiteurs  qui 
arrivent  au  neurone.  Il  va  faire  la  somme  algébrique  de  tous  les  stimulis  et  inhibiteurs  à  la 
sortie. 
 
Intégration synaptique: a ​ ddition algébriquement les différents PPSE/PPSi de manière 
temporelle et spatiale 
 
Interneurone à conversion de signes: Q ​ uand le neurone inhibiteur est stimulé, il va entraîner 
une diminution de la fréquence des potentiels d’action d’un autre neurone  
 
Interneurones  du  système  nerveux  anaxonal:  ​au  sens  strict,  neurone  se  trouvant  entre  un 
neurone  sensoriel  de premier ordre et un neurone moteur primaire; au sens large, désigne un 
neurone  dont  les  ramifications  locales  vont  innerver  d’autres  neurones. 
→ anaxonal: les interneurones anaxonal du SNC n’ont pas d’axone apparent. 
 
Interneurones  du  système nerveux multipolaire: ​au sens strict, neurone se trouvant entre un 
neurone  sensoriel  de premier ordre et un neurone moteur primaire; au sens large, désigne un 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

neurone  dont  les  ramifications  locales  vont  innerver  d’autres  neurones. 


→ multipolaire: abondamment ramifiés mais n’ont pas de prolongements longs 
 
ISRS: i​ nhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine 
 
Liquide  céphalorachidien:  liquide  normalement  clair  et  dépourvu  de  cellules  remplissant  le 
système ventriculaire du SNC; il est produit par les plexus choroïdes du troisième ventricule 
 
Macrophage:  ​Les  macrophages  sont  des  cellules  appartenant  aux  globules  blancs,  qui 
infiltrent  les  tissus.  Ils  proviennent  de  la  différenciation  de  leucocytes  sanguins  circulants, 
les monocytes.  
 
Manchon de myéline: ​portion de myéline 
 
Membrane  semi-perméable:  ​Membrane  qui  ne  laisse  passer  que les solvants, comme l'eau, 
et non les substances en solution. 
 
Microglie:  l’un  des  trois  types  de  glie  du  système  nerveux  central;  intervient  principalement 
pour réparer les lésions provoquées par un traumatisme des éléments nerveux 
 
Modulation postsynaptique:​ modulation synaptique qui se fait sur l’élément postsynaptique 
 
Modulation présynaptique:​ modulation synaptique qui se fait sur l’élément présynaptique 
 
Moelle  épinière:  partie  du  système  nerveux  central  s’étendant  de  l'extrémité  inférieure  du 
tronc cérébral (bulbe rachidien) jusqu’à la queue de cheval 
 
Myéline:  enroulement  à  plusieurs  épaisseurs  que  forment  autour  de  plusieurs  axones,  les 
oligodendrocytes  ou  les  cellules  de  Schwann.  La  myélinisation  sert  à  accroître  à  la  vitesse 
de conduction des axones 
 
Neurone à activité tonique​: neurones qui sont capables de décharger spontanément, 
c’est-à-dire qu’ils envoient spontanément des potentiels d’action 
 
Neurone efférent multipolaire: ​ type de neurone qui possède un seul (généralement long) 
axone et de nombreux dendrites, permettant l'intégration d'un grand nombre d'informations 
provenant d'autres neurones. Ces branches dendritiques peuvent également émerger du 
corps cellulaire nerveux (ou soma). 
→ multipolaire: ils ont cinq à sept dendrites, chacun se ramifiant quatre à six fois. Un seul 
axone long peut se ramifier plusieurs et s’achever à la terminaison axonale 
 
Neurone gabaergique:​ neurone qui utilise le GABA comme neurotransmetteur  
 
Neurones  sensoriels  bipolaires:  ​neurone  situé  dans  un  ganglion  sensitif  qui  joue  un  rôle 
dans  la  perception  d'un  stimulus.  Les  neurones  sensoriels  sont  souvent  appelés  “fibres 
afférentes” 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

→  bipolaire:  ils  présentent  deux  fibres  à  peu  près  égales,  qui  partent  du  centre  du  corps 
cellulaire 
 
Neurones sensoriels pseudo-unipolaires: ​neurone situé dans un ganglion sensitif qui joue 
un rôle dans la perception d'un stimulus. Les neurones sensoriels sont souvent appelés 
“fibres afférentes” 
→ pseudo-unipolaire: ils ont un seul prolongement appelé l’axone. Pendant le 
développement, les dendrites fusionnent avec l’axone 
 
Neurotransmetteur:  substance  libérée  par  les  terminaisons  synaptiques  pour  transmettre 
les informations d'une cellule nerveuse (présynaptique) à une autre (postsynaptique) 
 
Neurotransmetteur acide aminé:​ importants dans le système nerveux central. Reprend le 
glutamate (neurotransmetteur excitateur) et le GABA (neurotransmetteur inhibiteur) 
 
Neurotransmetteur monoamine:​ neurotransmetteur synthétisé apd d’acides aminés. Il 
reprend la noradrénaline, la dopamine et la sérotonine 
 
Neurotransmetteur peptidique: ​ composés de chaînes d’acides aminés. Dans cette classe 
de neurotransmetteurs, on a les opioïdes endogènes 
 
Neurotransmetteur purine: n ​ eurotransmetteur qui utilise de l’ATP 
 
Noeud de Ranvier:​ interruption régulières de la couche de myéline des axones 
Noradrénaline:  
 
Oligodendrocytes:  ​l’une  des trois classes de cellules gliales du système nerveux central; leur 
fonction principale est l’élaboration de la myéline dans le système nerveux central 
 
Opioïdes endogènes:​ molécules qu'on fabrique nous mêmes qui se fixent sur les récepteurs 
où se fixe également la morphine. Effets antalgiques 
 
Oscilloscope:  instrument  de  mesure  destiné  à  visualiser  un  signal  électrique  variable  au 
cours du temps 
 
Péricaryon:​ voir ​corps cellulaire  
 
Période  réfractaire  absolue:  période  brève pendant l’émission d’un potentiel d’action, durant 
laquelle l’émission d’un second potentiel est impossible  
 
Période  réfractaire  relative:  période  brève  suivant  l’émission  d’un  potentiel  d’action,  durant 
laquelle l’émission d’un second potentiel est difficile 
 
Perméabilité:  La  perméabilité  d'un  milieu  poreux  mesure  son  aptitude  à  se  laisser traverser 
par un fluide sous l'effet d'un gradient de pression ou d'un champ de gravité.  
 

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

Perméabilité  sélective:  les  membranes  semi  perméable  laissent  traverser  par  certaines 
substances plus facilement que par d'autres 
 
Phosphorylation:​ addition d'un groupe phosphate qui est transféré à une protéine ou à une 
petite molécule 
 
Polarisation:​ le fait que la membrane de l’axone se  polarise 
 
Potentialisation à long terme:​ renforcement persistant de la force des synapses dépendants 
des patterns de l’activité extérieure 
 
Potentiel de membrane: ​différence de potentiel à travers la membrane de l’axone 
 
Potentiel  de  repos:  potentiel  intracellulaire  négatif  enregistré  entre  les  deux  côtés  de  la 
membrane  
 
Potentiel  d’action:  signal  électrique  généré  et  propagé  le  long  des  axones  (ou  des  fibres 
musculaires)  grâce  auquel  les  informations  se  transmettent  d’un  endroit  à  un  autre  du 
système nerveux 
 
Potentiel post tétanique PTP:​ Après avoir stimulé à haute fréquence, on va attendre un peu 
et puis on restimule à nouveau. Quand on fait ça, on a un PPS qui est plus ample comparé 
au début de la mesure 
 
Potentiels de récepteur: ​déclenche les potentiels d’action 
 
Potentiels  synaptiques:  Changement  de  potentiel  membranaire  (ou  changement  de 
conductance)  généré  par  l’action  d’un  agent  transmetteur  chimique.  Les  potentiels 
synaptiques  permettent  la  transmission  de  l’information  d’un  neurone  à  un autre. Comparer 
avec les potentiels des récepteurs.  
 
PPSE potentiel post synaptique excitateur:​ potentiels post-synaptiques excitateurs. Ils sont 
générés par l’entrée de Na+ et excitant l’axone (dépolarisation) 
 
PPSi potentiel post synaptique inhibiteur:​ potentiels post synaptiques inhibiteurs. Ils sont 
générés par l’entrée de Cl- et inhibent l’axone (hyperpolarisation) 
 
Propofol:​ molécule utilisée en clinique pour cibler les récepteurs GABA, effet 
anesthésiant(nom commercial: Diprivan) 
 
Récepteur​:  protéine  membranaire  contenant  un  site  extracellulaire  de  liaison  d’un 
neurotransmetteur  ou  d’une  hormone  ainsi  que  des  domaines  intracellulaires  ou 
transmembranaires signalant à l’intérieur de la cellule l’état de liaison à un agoniste 
 
Récepteur AMPA:​ récepteur ionotrope excitateur du snc. Reçoit le glutamate pour laisser 
entre du Na+ qui va provoquer un PPSE dans la membrane post synaptique  

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Zoë Gillissen  LPSP1006 

 
Récepteur GABA-A:​ récepteur ionotrope inhibiteur du snc. Reçoit le GABA pour laisser 
passer du Cl- qui va provoquer un PPSi  
 
Récepteur  ionotrope:  Les  récepteurs  ionotropes  fixent  le  neurotransmetteur  pour  ouvrir  le 
canal ionique. Canal ROC (​receptor operated channel​) → canal contrôlé par le transmetteur 
 
Récepteur  métabotrope:  Les  récepteurs  métabotropes  provoquent  l’activation  d’un  second 
messager,  qui  peut  aller  ouvrir  un  canal  ionique  (mais  pas  uniquement).  Ces  canaux  qui 
sont ouvert par le second messager son des SMOC (​second messager operated channel​) 
 
Repolarisation:  Causée  par  l’augmentation  de  la  perméabilité  du  K+.  Sert  à  rétablir  la 
négativité à l’intérieur de l’axone 
 
Sérotonine:​ impliquée dans le SNC, on peut agir sur le niveau de sérotonine via des 
molécules anti dépresseurs) 
 
Seuil d’excitation:​ seuil qu’il faut dépasser pour exciter un neurone 
 
Soma:​ voir ​corps cellulaire 
 
Sommation spatiale: ​additionner les effets de plusieurs dépolarisation dans l’espace 
 
Sommation temporelle:​ additionner les effets d’un seul neurone qui est dépolarisé plusieurs 
fois 
 
Synapse tripartite:​ synapse composé de deux neurones et une astrocyte 
 
Système  nerveux  central:  ​le  cerveau  et  la  moelle  épinière  des  vertébrés  (et,  par analogie, la 
chaîne nerveuse ventrale et les ganglions des invertébrés) 
 
Système nerveux périphérique: ​ensemble de nerfs et de neurones extérieurs à l’encéphale et 
à la moelle épinière 
 
Système neuro-modulateur diffus:​ ils modulent l'activité de grandes populations de 
neurones (dans le cortex cérébral, le thalamus, la moelle épinière). Ils sont affectés par de 
nombreuses drogues psychotropes dont ils sont la cible 
 
Terminaison  post-synaptique:  dénommée  sur  base  du  sens  de  la  transmission  nerveuse.  Il 
peut  être une dendrite, la terminaison présynaptique (bouton), le soma d'un autre neurone ou 
une cellule non neuronale. Reçoit les neurotransmetteurs 
 
Terminaison  pré-synaptique:  ​dénommée  sur  base  du  sens  de  la  transmission  nerveuse. 
Généralement composé d'un bouton terminal et libèrent les neurotransmetteurs 
 
Tétanisation:​ stimuler à haute fréquence un axone (collatérale de Schaffer) 

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Transporteur  actif:  ​protéines  transmembranaires  qui transportent activement des ions dans 
ou  hors  des  cellules  contre leurs gradients de concentration. Leur source d’énergie peut être 
l’ATP ou les gradients électrochimiques des différents ions. 
 
Ventricules  cérébraux:  cavités  du  cerveau  des  vertébrés,  représentant  la  lumière  du  tube 
neural embryonnaire 
 
Ventricules  cérébraux  latéraux:  le  plus  grand  des  ventricules  dérivés  de  la  lumière  du  tube 
neural  qui  s’est  dilatée  dans  la  formation  des  vésicules  télencéphaliques  appariés;  les 
composants  des  ventricules  latéraux  sont  présents  dans  chaque  lobe  de  l’hémisphère 
cérébral;  corne  antérieure  (frontale),  corps,  oreillette,  corne  postérieure  (occipital),  et  corne 
temporale. 
 
VOC​Ca++​:  ​Voltage  Operated  Channel​.  Canaux  de  Ca++  qui  s’ouvrent  lors  de  la  dépolarisation 
de l’élément présynaptique qui permet l’exocytose des neurotransmetteurs.  
 
VOC​K+​:  ​Voltage  Operated  Channel​.  Canaux  de  K+  qui  s’ouvrent  lors  de  la  repolarisation  qui 
amènent les charges - dans l’axone pour rétablir les charges 
 
VOC​NA+​:  ​Voltage  Operated  Channel​.  Canaux  de  Na+  qui  s’ouvrent  lors  de  la  dépolarisation et 
qui amènent des charges + à la face interne de la membrane 
 
 
 
 
 
 

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